new romantics - chad

Anonymous
Invité
Invité
  

new romantics - chad Empty
Message(#)new romantics - chad EmptyDim 18 Fév 2018 - 11:33

Depuis sa plus tendre enfance, Leonardo avait toujours préféré fuir plutôt que faire face aux adversités de la vie. Déjà enfant, il se cachait sous son lit quand son père était prêt à le fâcher, et il y restait autant que nécessaire ; ça pouvait parfois prendre plusieurs heures pour que son géniteur se calme, mais il attendait patiemment que sa colère s’apaise avant d’en ressortir. Au fil des années, Monsieur Grimes avait arrêté de s’en prendre à son benjamin, tout simplement parce qu’il avait perdu espoir en lui ; le concerné ne s’était jamais plaint, ravi d’échapper enfin à ses engueulades. Il s’était bien évidemment rendu compte que ce n’était peut-être pas la meilleure des solutions une fois arrivé à l’âge adulte, mais il n’avait jamais réussi à (ou voulu) changer cette mauvaise habitude. Alors, après la rencontre plus-que-gênante avec Chad, il avait failli ne pas se rendre à son cours de boxe hebdomadaire, au cas où il soit toujours là pour remplacer son coach habituel. Pour qui que ce soit d’autre, ça n’aurait pas été la fin du monde : il y avait tellement de raisons pour lesquelles le blond n’aurait pas forcément eu envie de croiser Leonardo alors qu’il était de sortie. Contrairement à toute personne un tant soit peu mature, il y avait pensé toute la semaine, jusqu’au jour J. Et après mûre réflexion, il avait quand-même décidé d’y aller, craignant tout de même le pire. De toute façon, d’après Danny il n’allait sûrement pas évoquer l’épisode – tout simplement parce qu’il ne l’avait pas reconnu dans la foule du bar. Le jeune Grimes détestait avoir tort, mais pour le coup il avait dû reconnaître qu’il faisait peut-être tout un plat de quelque chose d’assez futile, au fond. En revanche, ça ne l’avait pas aidé à y croire vraiment ; il avait failli changer  de plan à la dernière minute, mais son cher King lui avait rappelé qu’au vu du prix de l’Hibiscus Sports, il n’avait peut-être pas intérêt à rater une séance parce qu’il avait une lointaine chance de peut-être y croiser Chad. Qu’il était emmerdant quand il avait raison. Leonardo avait tout de même essayé de se préparer à l’éventualité, mais sans trop de succès ; il ne comptait pas mentionner l’affaire, donc à partir de là il n’avait pas beaucoup d’options qui s’offraient à lui. Et si le Taylor lui en parlait, il lui suffisait de hocher de la tête et exprimer son accord jusqu’à ce que la conversation se termine. Il avait essayé de garder espoir, parce que peut-être qu’après tout, son coach s’était remis de sa blessure à temps pour leur cours. Manque de pot, ce n’était pas le cas, et le blond le remplaçait encore ce jour-là. Se rendant vite compte qu’il n’en était plus rien de ses bonnes résolutions, il se contenta de compter les minutes qui passaient à une vitesse affreusement lente, sans aucune pitié pour lui. Heureusement qu’au moins, ce n’était pas un cours particulier ; si tel avait été le cas, il se serait sûrement enterré sous le parquet ou caché dans une armoire, selon ce qui aurait été le plus rapide.

En règle générale, Leonardo essayait de passer le moins de temps possible dans les vestiaires de l’Hibiscus Sports. Il n’y avait rien de gênant en soi dans l’infrastructure, mais plus tôt il partait, mieux il se portait. D’habitude il n’y avait pas grand-monde après son cours de boxe, exception faite pour ses propres camarades ; tout le monde n’avait pas la foi d’aller faire du sport un soir de pleine semaine, et ça se comprenait. Mais bien évidemment, malgré le peu de monde qu’il pouvait bien y avoir à cette heure-là… il avait posé ses affaires à côté de celles de Chad. Si sa vie avait été une mauvaise comédie, il en aurait été le personnage principal qui essuie pétrin sur pétrin. Il ne put s’empêcher de sourire doucement face à l’ironie de la situation, mais il baissa rapidement la tête pour que le Taylor ne pense pas qu’il se moquait de lui. S’il avait voulu vexer quelqu’un, il n’aurait sûrement pas été en tête de sa liste. « Hey. Toujours rien de nouveau depuis les quinze dernières minutes ? » On aurait pu croire qu’avec le temps, Leonardo aurait appris à remplir les silences gênants qu’il détestait tant, mais il n’en était rien. Ces moments restaient affreux pour le pauvre garçon, qui ne savait pas quoi faire d’autre à part continuer de parler jusqu’à ce que l’autre se mette à répondre, plutôt par pitié que par envie d’avoir une véritable discussion avec lui. Le reste de sa fratrie semblait être parfaitement à l’aise avec ce genre de discussions qu’il évitait comme la peste, mais il n’avait jamais compris comment ça pouvait bien être possible. « C’était chouette aujourd’hui, même si je pense que demain matin ça va être dur de sortir du lit. » S’il avait été plus discret et malin, il aurait peut-être pu mentionner le fameux accident-qui-en-était-pas-un pour juger de sa réaction, mais il n’avait pas la subtilité pour. Et puis, même si Brisbane était relativement ouverte comme ville, il n’avait pas trop envie de crier à des parfaits inconnus qu’il croisait chaque semaine qu’ils s’étaient tous les deux retrouvés dans un bar gay. Il était extrêmement prudent sur l’affaire, encore plus quand ça concernait quelqu’un d’autre que lui. Et même s’il n’y avait que quelques habitués qui partaient peu à peu avec eux, ça en faisait déjà trop. Surtout que pour le coup, il n’avait jamais parlé de tout cela avec Chad – non pas qu’ils aient parlé de grand-chose, en fait. Que des bonnes raisons de papoter mais en même temps de se taire, finalement. « Tu sais déjà si tu seras là la semaine prochaine aussi ? » En fin des comptes, il ne pouvait pas être plus loin de la vérité qu’il ne l’était à ce moment-là. D’un autre côté, il n’aurait jamais pu se douter de tout ce que le pauvre Taylor vivait, même avec toute l’imagination de ce bas monde. S’il l’avait su, il aurait été bien plus bienveillant avec lui, mais pour l’instant, l’un comme l’autre restaient dans le flou.
Revenir en haut Aller en bas
Charlie Beauregard
Charlie Beauregard
le chaos organisé
le chaos organisé
  
Présent
ÂGE : 37 ans (08/04/87)
SURNOM : Charlie est déjà un surnom mais si vous voulez l'énerver il suffit de l'appeler Charles
STATUT : depuis que le destin l'a mis sur sa route, il n'arrête plus de penser à Jayden
MÉTIER : ancien journaliste sportif, propriétaire de la salle de sport inclusive EveryBody et défenseur des droits LGBTQ+
LOGEMENT : une maison au #32 latimer road (logan city)
new romantics - chad 5d6adf88a0e428c7b32de73f2ffaffda5327e36a
POSTS : 3582 POINTS : 500

TW IN RP : homophobie, divorce, décès et deuil d'un proche
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : heureusement qu'il ne boit pas souvent, parce que Charlie tient vraiment pas l'alcool
DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible
CODE COULEUR : dodgerblue
RPs EN COURS :
(7/5)

new romantics - chad 953b35ee8b02b195ddbe52de610e85bf2f22ee93
CHAYDEN - Thinking it can change the beat of my heart when he touches me and counteract the chemistry and undo the destiny

Harper#1Mo#1Jayden#2 • Tony#2 • Ezra#2 • James#1 • Harper & Judy


new romantics - chad Tonton-yuta
Inscrivez-vous à → la salle


RPs EN ATTENTE : Aaron • Joshua
RPs TERMINÉS : Jayden (event Brisbuddies)Ezra#1Evie#7Katherine#1Shaun#1Izan#1Anthony#1

Past lives
Spoiler:

AVATAR : Jonathan Bailey
CRÉDITS : (c) fassylover (avatar), skeyde (gif signature) & loonywaltz (UB)
DC : Micah Tomlinson
PSEUDO : TiPiT
Homme (il/lui)
INSCRIT LE : 03/12/2017
https://www.30yearsstillyoung.com/t54749-i-love-you-it-s-ruining-my-life-charlie
https://www.30yearsstillyoung.com/t54822-i-ll-stand-as-tall-as-the-tallest-tree-charlie
https://www.30yearsstillyoung.com/t54827-charlie-beauregard-instagram

new romantics - chad Empty
Message(#)new romantics - chad EmptyDim 4 Mar 2018 - 12:06

L'idée de rebrousser chemin lui avait traversé l'esprit, lorsqu'il avait aperçu dans la foule animée des vestiaires la tignasse ébouriffée de Leonardo. Malheureusement, il n'avait pas fallu davantage qu'un fragment de seconde pour que le regard d'un adhérent le dérobe à sa lâcheté. Et même s'il se maudissait intérieurement de n'avoir pas été plus prévoyant ce soir, il se ravisa et déposa ses quelques affaires dans un casier haut perché. D'ordinaire expansif, il n'avait pas pipé mot, et s'autorisa un soupir de soulagement lorsque Leo évacua les lieux, le regard rivé sur la porte comme s'il s'agissait de son salut. L'incident remontait à quelques jours désormais. Comme souvent lorsqu'il fréquentait ce genre de lieux, Chad avait cédé à une sorte de pulsion qu'il savait contrôlable, mais dont la tentation était telle qu'il ne pouvait s'y résigner. C'était toujours seul qu'il s'abandonnait sur la piste de danse, ou qu'il s'installait au bar. Un visage, un corps parmi tant d'autres. Cet anonymat lui plaisait autant qu'il le rassurait. Il lui procurait une sensation de liberté à laquelle il ne pouvait pas prétendre lorsqu'il était entouré de ses proches. Peut-être qu'il ne jouait pas un rôle, lors de ses excursions nocturnes. Peut-être qu'il n'était jamais plus authentique que lorsqu'il ne se savait ni jugé, ni menacé par le couperet du rejet. Mais cette plénitude avait été froissée, puis décimée, depuis ce moment où son regard avait croisé celui de Leonardo. Les yeux de ce dernier l’avaient transpercé comme jamais, aussi fugace avait été l'instant. C'était comme si, l'espace de cette seconde, Chad s'était senti démasqué, et que son imposture avait été exposée au monde entier. Le sol s'était effondré sous ses pieds, et s'il n'avait pas été si pressé de se soustraire à la scène, Chad se serait sans doute effondré avec lui. Leonardo l'avait vu. Il l'avait reconnu. Et telle une furie, Chad s'était précipité vers la sortie et hâté à grandes enjambées jusqu'à ce que son cœur ne cesse de tambouriner dans sa poitrine. Quelque chose s'était rompu ce soir-là. La conviction de pouvoir s'affranchir quelques heures d'une vie de mensonges et de faux semblant lui avait été confisquée. Il ne le réalisa pas tout de suite. Mais lorsqu'il se retrouva allongé dans son lit, seul avec ses pensées, la vérité le frappa tel un boomerang qu'il aurait lui-même lancé des années plus tôt.

S'il avait eu le choix, Chad n'aurait sans doute jamais accepté ce remplacement. Non seulement Beca avait insisté, mais il avait fait la promesse solennelle de ne jamais laisser personne d'autre laisser son empreinte dans le cours de boxe de son ami. Une promesse qu'il regrettait amèrement, maintenant qu'elle le condamnait à affronter ses responsabilités. S'il avait été plus parano, il aurait même pu croire que la présence de Leonardo était une sorte de punition. Mais cette pensée avait à peine eu le temps de l'effleurer que le cours commençait déjà, et qu'il se surprit à retrouver sa contenance habituelle. L'heure avait défilé relativement vite. Ce qui était souvent le cas de son point de vue, lorsqu'il observait les autres suer à grosse gouttes et pousser un dernier soupir pour venir à bout de cette centième pompe. Par chance il y avait un nombre pair de participants ce soir-là. Avec la poisse qui le poursuivait ces derniers jours, il aurait aussi bien pu se retrouver en binôme avec Leonardo, histoire de parfaire cette succession de malaises. Le jeune homme s'était exécuté timidement, même s'il avait répondu aux quelques encouragements que Chad distribuait sans favoritisme. L'ignorer totalement aurait été bien trop embarrassant et suspect pour eux deux. Ce que Leonardo avait bien compris, lorsqu'il engagea un semblant de discussion dans les vestiaires, alors que les derniers courageux se rhabillaient ou se dirigeaient d'un pas nonchalant vers les douches. "Si tu veux tout savoir, je crois avoir entendu la nouvelle vomir ses tripes en sortant du cours. J'aurais peut-être dû percevoir les signes." dit-il, tiraillé entre amusement et sincère préoccupation. Mais son sourire l'avait trahi. "C'était si horrible que ça ?" demanda-t-il en fouillant dans son casier pour y déloger ses chaussures de running. Il s'assit alors sur le banc et se déchaussa, tout en écoutant Leonardo d'une oreille attentive. "Je crois bien que oui. Ollie s'est pris une méchante gamelle au genou. Je pense qu'il en a pour un moment avant de récupérer." répondit Chad avec un naturel déconcertant. Il avait bien évidemment décodé le sous-texte. Si Leo avait su, il aurait sans doute choisi un autre jour pour se dépenser à la boxe et s'épargner cette conversation. Accablé par cette gêne latente, Chad ne savait pas trop quoi ajouter qui ne saurait être désinvolte. "Mais on a élaboré pas mal de cours ensemble. J'essaye d'être le plus fidèle à ses méthodes que possible pour ne pas trop vous désorienter. Si jamais tu as des remarques je suis preneur." C'était absolument injuste, mais tant qu'à jouer les incrédules, Chad aimait mieux se positionner en victime...



I'm done hating myself for feeling


new romantics - chad CWRZ1Ra
new romantics - chad NiqjIvU
new romantics - chad ZQccd0b
new romantics - chad CLXdwZW
new romantics - chad IcdDGTz
new romantics - chad ZUyCl2M
new romantics - chad 1Ok5bCC
new romantics - chad OoPeK5X
new romantics - chad Lbjcusp

new romantics - chad DzC5bJl new romantics - chad Ibl3CaJ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

new romantics - chad Empty
Message(#)new romantics - chad EmptyMar 6 Mar 2018 - 17:53

Leonardo avait toujours été amusé par le nombre de coïncidences qui poussent deux personnes à se rencontrer. Après tout, il suffisait de changer le moindre détail pour bouleverser complètement une vie ; on pouvait aller dans un nouveau restaurant, changer de magasin, ou tout simplement prendre une nouvelle route en voulant rentrer chez soi. La plupart du temps, il ne se passait rien de particulier, et même s’il appréciait le détour ce n’était souvent pas suffisant à révolutionner quoi que ce soit, encore moins une vie toute entière. En revanche, la plupart de ses rencontres ne se seraient jamais produites s’il y avait eu un infime changement. Par exemple, si Seung-Jin n’avait pas ramené une poule après une soirée trop arrosée, les deux jeunes ne se seraient jamais rencontrés à la SPA, entre un chat enragé et une poule effrayée. Si ce fameux soir-là Danny ne s’était pas trouvé dans un tel pétrin et si Leonardo s’était contenté de décaler encore une fois sa sortie, il n’aurait jamais connu le King, et si Milena n’était pas tombée sur Tom les deux frangins n’auraient jamais été réunis à l’autre bout de la planète, et leur rapport serait tout simplement mort dans l’indifférence la plus totale. Malgré tout cela, parfois le hasard faisait mal les choses ; si Leonardo était resté chez lui, il n’aurait jamais aperçu Chad sur la piste de danse, et les deux ne se seraient pas retrouvés dans une telle gêne après-coup. Si Ollie ne s’était pas blessé ils ne se seraient jamais connus non plus, mais ce n’était pas tant la personne qui le mettait mal à l’aise que la situation. En soi, il n’avait pas d’avis particulier à son égard ; c’était son prof de façon temporaire et il ne le connaissait qu’en tant que tel, ne lui ayant jamais parlé ailleurs que dans le cadre du cours. Ce n’était pas un contexte qui prêtait vraiment à la création de liens extraordinaires, donc il n’avait absolument pas d’avis au sujet de Taylor jusque-là, tout simplement parce qu’il n’y avait rien à dire ou penser, pour le coup. Ce qui n’était pas quelque chose de négatif, en soi ; il ne le connaissait juste pas assez, et ça s’arrêtait là. C’était en parti pour cette raison qu’il avait été étonné par sa réaction, tout simplement parce qu’il ne savait pas pourquoi il aurait réagi ainsi, sachant qu’il n’y avait littéralement eu rien entre eux, aurait-ce été positif ou négatif. Leonardo avait essayé d’en discuter avec Danny, histoire de voir s’il n’avait pas une explication qui aurait tenu la route à ses yeux, mais ils n’étaient pas allés bien loin.

Tout ce concours de circonstances l’avait donc amené à se retrouver juste à côté de Chad, alors qu’il se débarrassait de sa tenue de sport. Il ne put s’empêcher de pouffer gentiment de rire quand il mentionna l’état de la nouvelle, qui n’avait visiblement pas très bien supporté son premier cours. Non pas que Leonardo aurait pu la juger sur ce point-là, bien au contraire. Peut-être qu’ils auraient dû s’inquiéter et vérifier qu’elle n’aille pas trop mal, mais le Taylor était sûrement mieux qualifié que lui pour savoir si c’était ou non normal. « Eh, ça aurait pu être bien pire. Mais même au début du cours elle m’avait pas l’air très stable sur ses pieds, donc t’as pas à t’en faire pour ça. » À vrai dire, il ne savait même pas de qui Chad parlait – mais tant qu’il pouvait meubler la conversation, il n’allait pas faire le délicat. En revanche, la suite de sa pensée était bien plus honnête, et il haussa les épaules pour montrer que ce n’était pas bien choquant ou inquiétant. « On est tous passés par là, au début. » D’un naturel bien trop fragile par rapport à ses proches, le pauvre Grimes avait bien souffert au début de ses cours de boxe à se demander pourquoi et comment il avait résisté. Il hésita un moment avant de répondre à sa question, ne trouvant rien à signaler de son point de vue à lui. « Nope, rien à redire. Mais j’en parlais avec Martha l’autre jour, et elle disait que justement, elle ressentait pas de différence entre Ollie et toi, donc c’est du bon boulot, en tout cas. » Il se rendait compte d’à quel point ça devait être demandeur d’élaborer de tels cours, sachant qu’ils s’adressaient à une public de débutants en son genre. Il y avait bien une raison pour laquelle Leonardo s’était plutôt tourné vers l’orthophonie, et sa paresse légendaire n’était qu’une moitié d’argument. Il ferma son casier d’un coup, ayant récupéré tout ce qu’il lui fallait dedans. « J’espère pour lui que c’est rien d’irréversible, en tout cas. » Non pas pour ne plus voir Chad – qui n’avait en soi pas fait grand-chose de mal – mais surtout parce qu’il savait à quel point Ollie était passionné par le sport et son travail, et il savait que les blessures pouvaient parfois arrêter des carrières jusque-là sans soucis. Sincèrement étonné, Leonardo ne put s’empêcher d’hausser un sourcil face aux chaussures que le coach venait d’enfiler ; de son côté à lui il mettait ses bottines, aussi aptes à la course qu’un pyjama l’était pour un marathon. « T’as encore assez de force pour courir après le cours ? » Ce n’était peut-être pas si étonnant que ça s’il avait décidé de dédier sa vie au sport, mais ça restait tout de même quelque chose d’extrêmement choquant à ses yeux innocents.
Revenir en haut Aller en bas
Charlie Beauregard
Charlie Beauregard
le chaos organisé
le chaos organisé
  
Présent
ÂGE : 37 ans (08/04/87)
SURNOM : Charlie est déjà un surnom mais si vous voulez l'énerver il suffit de l'appeler Charles
STATUT : depuis que le destin l'a mis sur sa route, il n'arrête plus de penser à Jayden
MÉTIER : ancien journaliste sportif, propriétaire de la salle de sport inclusive EveryBody et défenseur des droits LGBTQ+
LOGEMENT : une maison au #32 latimer road (logan city)
new romantics - chad 5d6adf88a0e428c7b32de73f2ffaffda5327e36a
POSTS : 3582 POINTS : 500

TW IN RP : homophobie, divorce, décès et deuil d'un proche
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : heureusement qu'il ne boit pas souvent, parce que Charlie tient vraiment pas l'alcool
DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible
CODE COULEUR : dodgerblue
RPs EN COURS :
(7/5)

new romantics - chad 953b35ee8b02b195ddbe52de610e85bf2f22ee93
CHAYDEN - Thinking it can change the beat of my heart when he touches me and counteract the chemistry and undo the destiny

Harper#1Mo#1Jayden#2 • Tony#2 • Ezra#2 • James#1 • Harper & Judy


new romantics - chad Tonton-yuta
Inscrivez-vous à → la salle


RPs EN ATTENTE : Aaron • Joshua
RPs TERMINÉS : Jayden (event Brisbuddies)Ezra#1Evie#7Katherine#1Shaun#1Izan#1Anthony#1

Past lives
Spoiler:

AVATAR : Jonathan Bailey
CRÉDITS : (c) fassylover (avatar), skeyde (gif signature) & loonywaltz (UB)
DC : Micah Tomlinson
PSEUDO : TiPiT
Homme (il/lui)
INSCRIT LE : 03/12/2017
https://www.30yearsstillyoung.com/t54749-i-love-you-it-s-ruining-my-life-charlie
https://www.30yearsstillyoung.com/t54822-i-ll-stand-as-tall-as-the-tallest-tree-charlie
https://www.30yearsstillyoung.com/t54827-charlie-beauregard-instagram

new romantics - chad Empty
Message(#)new romantics - chad EmptyDim 11 Mar 2018 - 14:23

La liste des arguments en défaveur de son coming out était si longue que Chad avait arrêté de les compter. Et après tout, cette liste n'avait la prétention de ne persuader personne d'autre que lui. Il trouvait le terme "s'assumer" bien trop réducteur, autant en termes de portée humaine que de charge émotionnelle. Non il ne s'agissait pas que de lui. Parfois, Chad rêvait de pouvoir revenir en arrière et de faire les choix que le recul et la maturité lui avaient dicté. Il se sentait prisonnier d'un train dont la vitesse grandissait chaque année, et voilà qu'après plus d'une décennie de mensonges, on lui demandait de sauter. L'effort lui paraissait surhumain, insurmontable, et la chute inévitablement fatale. D'un point de vue personnel, Chad ne pouvait supporter le rejet de sa famille, et une partie de lui ne cessait de lui intimer que c'était l'issue inéluctable d'une telle révélation. C'était tellement égoïste de sa part, mais il préférait de loin considérer que la distance qui le séparait, tant physiquement que sentimentalement, de sa famille avait été érigée par ses soins. C'était lui qui avait décidé de s'installer à Brisbane à l'aube de ses 18 ans. Lui qui avait gravi tous les échelons de son ascension sociale pour n'avoir qu'à les observer de haut, deux à trois fois dans l'année. Avec tout l'amour qu'il leur portait, il ne pouvait les imaginer assez tolérants, voire même éduqués, pour l'accepter tel qu'il était. Il n'osait à peine deviner la réaction de Kelly. Malgré toute sa grâce et sa patience, elle ne lui pardonnerait jamais d'avoir attendu des années, un divorce et autant de coups durs pour lui faire l'honneur d'un aveu si intime. Non, décidément il était bien trop tard pour faire avaler à quiconque les couleuvres d'une vie de tromperie. Et cette perspective seule suffisait à l'angoisser et le terrer dans un mutisme végétatif. Oserait-il avancer les arguments qui, sur le plan professionnel, l'obligeaient à se faire aussi discret sur cet aspect de sa vie ? Personne dans son entourage professionnel n'était assez tolérant pour l'accepter sur les bancs des vestiaires sans penser, même furtivement, qu'il en profiterait pour se rincer l'œil. Le machisme n'avait de limite que le narcissisme de ceux dont il corrompait l'esprit. Et que dire de ses élèves ? S'il imaginait bien les femmes le ménager, il avait plus de mal à croire qu'un homme puisse réprimer sa virilité au point de se laisser conseiller, voire toucher par un homo. Et de tout évidence, c'était cette vérité qui tourmentait le plus Chad. Chaque fois qu'il croisait le regard de Leonardo, elle se rappelait à lui avec vigueur, comme si le jeune homme détenait au fond de sa mémoire la clé de son avenir. Il détestait cette sensation de ne rien contrôler autant que tous les scénarii noirs qui se déroulaient dans son esprit depuis des années.

Chad préférait donc jouer la carte de l'ignorance. Et le silence de Leonardo lui semblait presque aussi éloquent que le sien. Peut-être que les mêmes peurs lui torturaient l'esprit à cet instant. Peut-être qu'il voyait en Chad l'arbitre de son destin. Ne pas savoir était un supplice dont il se serait passé. "J'aurais peut-être dû lui dire d'aller à son rythme. Moi je trouve qu'elle avait l'air de tenir le coup... il y a des gens comme ça, qui encaissent sans rien dire. Je dois être intimidant." dit-il sur le ton de la plaisanterie, même si foncièrement il avait cette impression qu'au premier abord, son allure pouvait lui prêter des caractéristiques dont il n’avait pas hérité. Cette ironie amusait ceux qui le connaissaient autant que lui. "C'est une bonne nouvelle, merci." concéda-t-il lorsque Leo le gratifia d'un compliment. Que ce soit par politesse ou pour pallier à la gêne, Chad l'acceptait. "Oh non c'est trois fois rien. Lui faut juste un peu de repos. Il en a vu d'autres." Ses doutes se confirmaient. L'empressement avec lequel Leo voulait voir Chad sortir de sa vie laissait supposer qu'il était aussi résolu que lui à oublier leur malencontreuse rencontre dans ce bar. Par précaution, Chad laissa un peu de temps à son hypothèse pour se confirmer avant d'évoquer l'éléphant dans la pièce. "Je fais pas grand chose au final, hormis vous pousser dans vos retranchements. Disons que c'est mon défouloir à moi. J'habite à quelques rues d'ici, alors j'en profite pour rentrer en courant et me vider la tête." avoua-t-il en nouant son second lacet. "Enfin quelques rues... j'en ai pour une quinzaine de minutes quoi... Et toi, tu sors ?" La question lui avait échappé sans qu'il n'en mesure le double sens. Il espérait que Leonardo serait aussi candide que lui à cet instant pour ne pas croire au moindre sous-entendu, ou à la moindre tentative d'évoquer cette soirée qu'il aurait préféré oublier.



I'm done hating myself for feeling


new romantics - chad CWRZ1Ra
new romantics - chad NiqjIvU
new romantics - chad ZQccd0b
new romantics - chad CLXdwZW
new romantics - chad IcdDGTz
new romantics - chad ZUyCl2M
new romantics - chad 1Ok5bCC
new romantics - chad OoPeK5X
new romantics - chad Lbjcusp

new romantics - chad DzC5bJl new romantics - chad Ibl3CaJ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

new romantics - chad Empty
Message(#)new romantics - chad EmptyLun 19 Mar 2018 - 12:36

Malgré tout ce que les deux pouvaient penser à ce moment-là, Chad et Leonardo avaient bien plus de points en commun qu’ils ne l’auraient cru. Si leurs situations étaient essentiellement très distinctes, ils connaissaient tous les deux la douleur du placard, la souffrance qu’engendrait le fait de devoir se cacher pour être aimé. Si le Grimes s’était assez rapidement détaché émotionnellement  parlant de ses parents et de la plus grande partie de sa famille, ça n’avait pas été moins douloureux de se taire pendant toute son adolescence. Au jour qu’il était il n’y avait que ses frères et Milena qui étaient au courant de son homosexualité, et ça lui allait très bien comme ça – sûrement parce que c’était bien les seuls Grimes qu’il croisait au quotidien, à vrai dire. Et pourtant, Leonardo ignorait absolument tout du combat que le pauvre Chad menait constamment. Il ne connaissait que les bribes de sa personne qu’il partageait avec ses élèves, rien de plus et rien de moins. Exception faite pour l’infâme soirée, il ne le connaissait qu’en tant qu’enseignant et sportif, et il s’agissait d’un portrait extrêmement flou et réducteur qui ne trahissait en rien la personne qu’il était en dehors, encore moins en ce qui concernait sa vie privée. D’un autre côté, la réciproque était vraie aussi, et le Taylor ne savait pas grand-chose à son propos non plus. Mais contrairement à lui, Leonardo pouvait tout de même compter sur des amis et une fratrie qui le connaissaient sous toutes ses facettes, auxquels il pouvait parler de tous les aspects de sa vie sans aucun souci. S’il n’allait pas parler de sa vie privée avec son chef, c’était juste parce que ça ne touchait pas sa sphère professionnelle, et non pas parce qu’il s’efforçait de la cacher. C’était bien là la plus grosse de leurs différences : si le Grimes pouvait se défaire de ce rôle d’inconnu, d’élève ou bien de simple connaissance avec ses proches, Chad ne pouvait pas tout dévoiler à ceux qu’il aimait. Malheureusement, même s’il avait pu essayer de s’imaginer le pire, Leonardo n’aurait jamais pu s’approcher ne serait-ce qu’un peu de la réalité, qui était bien plus complexe qu’on ne pouvait le croire au premier abord. Malgré sa grande empathie et leur expérience commune, il n’aurait jamais pu penser à tout ce qui affolait à ce moment-là le coach, qui gardait en toute circonstance un extérieur hermétique et difficile à déchiffrer. Et inconsciemment, bien malgré lui Leonardo ne l’aidait en rien à se retrouver dans une situation bien plus aisée et confortable. S’il l’avait su il n’aurait sûrement pas pu l’aider tant que ça, mais l’abcès qui empoisonnait l’ambiance aurait au moins été percé, et ça aurait rendu la fin du cours décidément moins lourde pour l’un comme pour l’autre. Mais étant dans l’ignorance la plus totale, Leonardo ne faisait pas grand-chose pour résoudre ce status-quo bien trop gênant.

Le pauvre Grimes avait presque l’impression de marcher sur un champs de mines, sans vraiment savoir où il pouvait potentiellement poser son pied sans que tout n’explose. Si c’était bien les silences qui étaient le plus porteurs de sens dans une conversation, il n’avait jamais été bien doué en la matière, et il ne savait pas toujours sur quel pied danser, encore moins avec Chad. Dans une autre vie il n’y aurait eu aucun sens caché à leurs mots ou leurs propos, et ils auraient juste pu papoter tranquillement, sans arrières-pensées, et c’était un bien triste constat aux yeux de Leonardo. Même s’il ne connaissait pas vraiment le Taylor, la situation n’aurait pas pu être pire qu’elle ne l’était déjà. « En même temps, c’est dur d’avaler sa fierté et avouer qu’on tient pas le coup. À sa place j’aurais fait pareil, et je suis pas particulièrement intimidé. » Du moins, il ne l’aurait pas été s’il avait été un parfait inconnu. Et même dans une telle situation, il n’était pas forcément intimidé – mais il comprenait pourquoi une nouvelle élève n’aurait pas osé crier à l’aide. La discussion se tourna rapidement vers Ollie, et il lui fallut un petit instant pour se rendre compte de ce que ses mots pouvaient sous-entendre, alors qu’il voulait juste prendre de ses nouvelles ; alors, il accueillit volontiers le changement de sujet, même s’il ne put s’empêcher de se demander si Chad n’essayait d’évoquer la fameuse soirée. Il répondit honnêtement à sa question, en grosse partie parce qu’il n’avait pas eu le temps de penser à autre chose. « Hm, pas vraiment, non. Ça arrive, mais la plupart du temps je suis soit au boulot, soit sur mon canapé. Ou ici, mais ça m’arrive pas aussi souvent que nécessaire, je pense. » Il fourrait ses quelques affaires dans le même sac à dos qu’il avait trimbalé tout au long de ses études, qui semblait prêt à rendre son âme. Mais tant qu’il ne lâchait pas en plein milieu de son trajet, c’était plus ou moins tout ce qui comptait. « Mais ça doit être un peu pareil que la course pour toi, comme défouloir. Du coup, si un jour tu me vois tous les jours ici, c’est qu’il y a de quoi s’inquiéter. » Il avait dit ça sur le ton de plaisanterie, mais il savait très bien qu’en cas de soucis il brillerait plutôt par son absence que par sa présence, même s’il devait avouer que la boxe l’aidait pas mal quand il était question de se défouler. Se rendant compte que Chad et lui étaient restés seuls et qu’en dehors du bruit de leur conversation le silence était plus ou moins absolu, il s’empressa de retourner la conversation sur le coach, histoire qu’il puisse le meubler. Tant qu’ils parlaient d’autre chose ils ne pouvaient pas évoquer l’accident, et ça lui allait très bien comme ça. « C’est pas trop routinier, la vie de coach ? » Ce n'était clairement pas quelque chose que Leonardo aurait fait ou demandé en temps normal, mais il estimait que la situation demandait des solutions extrêmes.


Dernière édition par Leonardo Grimes le Ven 27 Avr 2018 - 21:10, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Charlie Beauregard
Charlie Beauregard
le chaos organisé
le chaos organisé
  
Présent
ÂGE : 37 ans (08/04/87)
SURNOM : Charlie est déjà un surnom mais si vous voulez l'énerver il suffit de l'appeler Charles
STATUT : depuis que le destin l'a mis sur sa route, il n'arrête plus de penser à Jayden
MÉTIER : ancien journaliste sportif, propriétaire de la salle de sport inclusive EveryBody et défenseur des droits LGBTQ+
LOGEMENT : une maison au #32 latimer road (logan city)
new romantics - chad 5d6adf88a0e428c7b32de73f2ffaffda5327e36a
POSTS : 3582 POINTS : 500

TW IN RP : homophobie, divorce, décès et deuil d'un proche
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : heureusement qu'il ne boit pas souvent, parce que Charlie tient vraiment pas l'alcool
DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible
CODE COULEUR : dodgerblue
RPs EN COURS :
(7/5)

new romantics - chad 953b35ee8b02b195ddbe52de610e85bf2f22ee93
CHAYDEN - Thinking it can change the beat of my heart when he touches me and counteract the chemistry and undo the destiny

Harper#1Mo#1Jayden#2 • Tony#2 • Ezra#2 • James#1 • Harper & Judy


new romantics - chad Tonton-yuta
Inscrivez-vous à → la salle


RPs EN ATTENTE : Aaron • Joshua
RPs TERMINÉS : Jayden (event Brisbuddies)Ezra#1Evie#7Katherine#1Shaun#1Izan#1Anthony#1

Past lives
Spoiler:

AVATAR : Jonathan Bailey
CRÉDITS : (c) fassylover (avatar), skeyde (gif signature) & loonywaltz (UB)
DC : Micah Tomlinson
PSEUDO : TiPiT
Homme (il/lui)
INSCRIT LE : 03/12/2017
https://www.30yearsstillyoung.com/t54749-i-love-you-it-s-ruining-my-life-charlie
https://www.30yearsstillyoung.com/t54822-i-ll-stand-as-tall-as-the-tallest-tree-charlie
https://www.30yearsstillyoung.com/t54827-charlie-beauregard-instagram

new romantics - chad Empty
Message(#)new romantics - chad EmptyJeu 26 Avr 2018 - 23:06

Foncièrement, Chad espérait peut-être que sa question résonne en Leonardo comme l'allusion subtile de cette soirée. Il se remémorait alors toutes ces perches tendues, ces cris de détresse poussés à demi-mot, à ces instants de sa vie où il lui était apparu évident que quelque chose ne tournait pas rond chez lui. Il avait eu besoin, à cette époque, qu'on lui suggère ce qu'il ne pouvait lui-même se résoudre à croire. Mais personne ne l'avait entendu, et il avait dû porter cette croix seul, toutes ces années, et continuait de traîner ce fardeau comme autant de sacs de sable qu'on empilait sur son dos. Les sous-entendus avaient toujours été sibyllins, indéchiffrables pour quiconque ne se doutait pas de l'ampleur de leur portée, dans la bouche de celui qui les prononçait. Chad avait longtemps tâté le terrain, espérant que quelqu'un lui pose la question. Il avait attendu ce ton, dénué de jugement. Une simple banalité évoquée à la volée, à laquelle il aurait répondu de façon affirmative, avant d'embrayer sur un autre sujet, comme si cela n'avait pas d'importance. Chad ne rêvait pas de cérémonie, et tout ce cirque que l'on érigeait autour du coming out lui hérissait le poil, au point de le dissuader de toute tentative. Mais pouvait-il se douter, à cet instant, que Leonardo partageait les mêmes craintes ? Oserait-il, pour une fois, être celui qui aborderait le sujet sans attendre qu'on le fasse à sa place ? Cette incertitude le torturait, plus encore que celle qui concernait la réaction de ses proches, parce qu'elle faisait naître en lui l'espoir d'avoir un allié, enfin, dans cette lutte personnelle. Comme souvent lorsqu'il était mal à l'aise, Chad fuyait les regards, et jamais ne s'était-il autant appliqué à nouer ses lacets qu'à ce moment, où les secondes s'égrenaient comme des minutes, et les minutes comme des heures. Les paroles de Leonardo, malgré leur apparente sincérité, donnaient l'impression d'être une pommade dont il usait habilement pour enduire le véritable problème. Cette conversation semblait artificielle, mais Chad n'en attendait pas davantage, compte tenu du peu d'échanges qu'il avait bien pu avoir avec le jeune homme. Il fallait bien commencer quelque part. Et Leonardo avait au moins la décence de tourner autour du pot, comme il l'aurait fait lui-même.

"Tu as sans doute raison." dit-il enfin en relevant la tête, tandis que Leonardo s'activait à ranger ses affaires dans son sac. Leur timing était parfait, et leurs regards n'avaient pas encore l'obligation de se croiser, comme l'exigeait de toute façon cette règle tacite qui régissait les vestiaires des hommes. On ne fixait jamais les autres, au risque de passer pour un vicieux. Ce qui aurait été plutôt ironique dans leur cas, mais d'autant moins probable qu'ils savaient tous les deux que lorgner sur l'autre aurait été l'aveu inexprimé de leur intérêt. "J'en prends note. Leonardo trois jours d'affilé égal problème. Ou peut-être que tu aurais d'autres motivations... quoique l'été touche à sa fin." Chad se faisait de moins en moins loquace, comme toujours lorsqu'une idée le tracassait, et qu'il savait qu'il allait devoir l'exprimer à un moment ou un autre. "Oh non ça va. On voit de tout. Tant au niveau des cours que des personnalités. C'est un enseignement comme un autre, j'imagine. Quand tu es prof au lycée, tu fais ça par vocation, et du jour au lendemain tu te retrouves à devoir tirer ta révérence. Je suis aussi coach personnel, donc j'ai mes habitués, mais les cours et les circonstances ne se ressemblent jamais." Finalement, Leonardo l'avait peut-être embarqué dans la bonne direction, en l'amenant à parler de lui. Ingénu, Chad s'était fait avoir, et aurait pu se lancer dans d'interminables explications qu'il soupçonnait son interlocuteur de ne pas vraiment vouloir entendre. "Et toi alors, tu fais comme comme boulot ?" demanda-t-il, soudain curieux. "Tu vois, c'est peut-être la seule chose regrettable dans les cours collectifs. On croise toujours les mêmes personnes, mais on se rend vite compte qu'on ne se connait pas vraiment. C'est une relation différente qu'on entretient pendant des cours privés... même si parfois on s'en passerait bien."



I'm done hating myself for feeling


new romantics - chad CWRZ1Ra
new romantics - chad NiqjIvU
new romantics - chad ZQccd0b
new romantics - chad CLXdwZW
new romantics - chad IcdDGTz
new romantics - chad ZUyCl2M
new romantics - chad 1Ok5bCC
new romantics - chad OoPeK5X
new romantics - chad Lbjcusp

new romantics - chad DzC5bJl new romantics - chad Ibl3CaJ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

new romantics - chad Empty
Message(#)new romantics - chad EmptyLun 14 Mai 2018 - 19:45

Leonardo n’avait jamais vraiment réussi à rentrer dans le moule que ses parents avaient prévu pour lui. En revanche, il avait toujours été du genre à s’effacer plutôt qu’à s’insurger et se révolter ; s’il refusait de suivre les pas qu’on lui dictait, il faisait tout de même en sorte d’en faire juste assez pour qu’on le laisse en paix, tout simplement. Or, ses parents auraient difficilement avalé le morceau s’il leur avait annoncé son homosexualité alors qu’il habitait encore avec eux. Il s’était contenté d’ôter tous ce qui aurait été de trop chez lui, leur montrant donc quelqu’un qu’il n’était pas sans pour autant devenir celui qu’on lui demandait d’être. Il n’avait rien changé de sa personne en fin des comptes, il s’était contenté de se rendre aussi invisible que possible. L’Australie avait été une sorte de porte de sortie, en grande partie parce qu’il n’avait plus d’attentes à remplir. Il s’était contenté de ne rien cacher sans forcément forcer le processus pour autant, répondant juste aux questions qu’on lui posait, rien de plus. Ça c’était fait de manière assez naturelle, ce qui avait été plus qu’étonnant pour le Grimes, jusque-là habitué à un monde où tout était prévu jusqu’au dernier mot que l’on prononçait. Dans les vestiaires de l’Hibiscus, il avait presque l’impression d’y être de retour. Peut-être qu’il réfléchissait beaucoup trop à leur conversation – qui n’avait rien de bien intéressant de l’extérieur, loin de là – mais il ne pouvait s’empêcher de ressentir cette même tension avec le Taylor. Et pourtant, tout aurait pu être bien plus facile dans d’autres circonstances et à un autre moment. Mais malheureusement, aucun d’eux deux ne contrôlait ce genre de variables, et ils ne pouvaient pas effacer le passé – même si, d’une certaine manière, c’était ce qu’ils faisaient en tournant constamment autour du pot. Si Leonardo avait envie d’arracher le pansement pour qu’ils puissent tout mettre à plat et passer à autre chose, il s’en sentait tout simplement incapable et il espérait que Chad se montre plus fort que lui sur ce point-là. En attendant que la situation se débloque – ou pas, d’ailleurs – il allait se contenter de continuer sur sa lancée, essayant d’ignorer allègrement tout ce qui semblait peser sur leur conversation.

Le Grimes ne put s’empêcher de soupirer intérieurement de joie en voyant que Chad avait terminé de ramasser ses affaires plus ou moins en même temps que lui ; il n’aurait pas eu à choisir entre l’attendre ou pas, ce qui lui facilitait une tâche déjà bien titanesque. « Tu me diras, c’est pas comme s’il se mettait bientôt à neiger. » Il allait peut-être faire plus froid, mais pas au point d’empêcher aux Australiens de se baigner. La discussion se tourna vers le travail du Taylor, et Leonardo ne put s’empêcher de se demander si sa dernière remarque ne lui était pas visée – même si en dehors de cette rencontre il ne s’étaient que très rarement parlés – mais il lui répondit dans la foulée, comme si de rien n’était. Il préférait donner le bénéfice du doute à Chad, et il s’en voulait légèrement de réfléchir comme s’il s’apprêtait à parler à ses parents, dont la spécialité étaient les commentaires gentiment insultants. « Je suis orthophoniste. Je travaille surtout avec des enfants, mais j’essaye de toucher un peu à tout niveau patients et pathologies. » Pour meubler la conversation il aurait pu se lancer sur une tirade concernant ses études, sa spécialisation et le parcours qui l’y avaient mené, mais il s’imaginait mal le Taylor s’extasier face aux troubles du langage chez l’enfant. « Mais c’est dur de vraiment connaître ses patients en dehors de ça, personne irait papoter avec son médecin pour le plaisir. » Un tel rapport convenait parfaitement au Grimes, qui ne ressentait pas spécialement de solitude à cause de cela, bien au contraire. Les deux hommes marchaient à présent en direction de la sortie de l’Hibiscus, aucun des deux n’ayant des raisons d’y rester une fois le cours terminé. « Le côté négatif en plus des cours privés, c’est que tu risques pas de t’en sortir si tu fais une quelconque erreur. Alors qu’en groupe… » C’était déjà bien compliqué au sein d’un groupe fourni, donc Leonardo n’osait pas imaginer ce que ça pouvait donner en tête-à-tête avec un quelconque coach. Le fait de se fondre dans un groupe plus grand était clairement quelque chose de rassurant, et il ne se voyait pas changer de sitôt. Mais comme le Taylor l’avait mentionné, ça faisait qu’il ne se connaissaient absolument pas ; en dehors des quelques maigres détails qui avaient échappé au cours de leur conversation, il n’en était rien. « Tu fais quoi d’autre sinon, à part courir et travailler ? » Peut-être qu’au fond ils partagaient des intérêts communs, même si la vie de Leonardo était loin d’être remplie et passionnante. La seule chose qui l’aurait vraiment étonné venant du Taylor, ç’aurait été qu’il lui dise aimer les chats ; il avait plutôt une tête à préférer les chiens, et il se trompait rarement sur le sujet.
Revenir en haut Aller en bas
Charlie Beauregard
Charlie Beauregard
le chaos organisé
le chaos organisé
  
Présent
ÂGE : 37 ans (08/04/87)
SURNOM : Charlie est déjà un surnom mais si vous voulez l'énerver il suffit de l'appeler Charles
STATUT : depuis que le destin l'a mis sur sa route, il n'arrête plus de penser à Jayden
MÉTIER : ancien journaliste sportif, propriétaire de la salle de sport inclusive EveryBody et défenseur des droits LGBTQ+
LOGEMENT : une maison au #32 latimer road (logan city)
new romantics - chad 5d6adf88a0e428c7b32de73f2ffaffda5327e36a
POSTS : 3582 POINTS : 500

TW IN RP : homophobie, divorce, décès et deuil d'un proche
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : heureusement qu'il ne boit pas souvent, parce que Charlie tient vraiment pas l'alcool
DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible
CODE COULEUR : dodgerblue
RPs EN COURS :
(7/5)

new romantics - chad 953b35ee8b02b195ddbe52de610e85bf2f22ee93
CHAYDEN - Thinking it can change the beat of my heart when he touches me and counteract the chemistry and undo the destiny

Harper#1Mo#1Jayden#2 • Tony#2 • Ezra#2 • James#1 • Harper & Judy


new romantics - chad Tonton-yuta
Inscrivez-vous à → la salle


RPs EN ATTENTE : Aaron • Joshua
RPs TERMINÉS : Jayden (event Brisbuddies)Ezra#1Evie#7Katherine#1Shaun#1Izan#1Anthony#1

Past lives
Spoiler:

AVATAR : Jonathan Bailey
CRÉDITS : (c) fassylover (avatar), skeyde (gif signature) & loonywaltz (UB)
DC : Micah Tomlinson
PSEUDO : TiPiT
Homme (il/lui)
INSCRIT LE : 03/12/2017
https://www.30yearsstillyoung.com/t54749-i-love-you-it-s-ruining-my-life-charlie
https://www.30yearsstillyoung.com/t54822-i-ll-stand-as-tall-as-the-tallest-tree-charlie
https://www.30yearsstillyoung.com/t54827-charlie-beauregard-instagram

new romantics - chad Empty
Message(#)new romantics - chad EmptyDim 24 Juin 2018 - 22:11

Parmi les multiples raisons de son silence, Chad refusait catégoriquement d'être défini par sa sexualité. Il n'était pas Chad Taylor, 35 ans, divorcé et homosexuel. Il n'était ni paroissien, ni partisan de la moindre communauté. Selon lui, c'était un secret intime, partagé seulement dans la plus absolue des confiances, comme devraient être respectées les convictions politiques et religieuses. Il était avant tout un homme. Un fils. Un ami. Et peut-être que Leonardo pensait la même chose. Peut-être que trainer dans un bar gay un week-end n'était révélateur que pour lui, et que le malaise dans lequel il nageait n'était que le fruit de sa propre incapacité à imaginer que, foncièrement, il était le seul à accorder tant d'importance à des futilités. Leonardo avait sans doute continué le cours de sa vie insouciante, tandis que lui se retournait dans son lit, son esprit trop occupé à rédiger les scénarios les plus sombres de son avenir. Depuis trop longtemps il se tenait au bord d'un précipice, les yeux rivés sur le vide, espérant que quelqu'un de moins soucieux que lui le pousse sans ménagement. Et alors que le sol se rapprocherait, telle la menace mortelle qu'il avait toujours anticipée, il serait propulsé vers le haut par une corde qu'il n'avait, quant à elle, jamais senti l'étreindre autant que l'étau qui étouffait son optimisme. Mais Leo lui ressemblait trop. Trop scrupuleux. Trop facilement embarrassé. Il n'oserait jamais le bousculer. C'était son rôle à lui, de le pousser dans ses retranchements. Alors ils s'engagèrent sur le chemin paisible des banalités, qui avaient au moins le don de meubler un silence qui aurait été trop lourd.

L'espace d'un instant, Chad se demanda s'il n'avait pas déjà posé cette question à Leonardo, et si ce dernier ne lui avait pas répondu avec une indulgence spontanée, pour ne pas froisser sa mémoire perfectible. C'était en effet le genre de questions qu'il posait pour détourner les gens de leur évidente douleur, au beau milieu d'une série de gainage. On lui répondait rarement avec un enthousiasme qui appelait à la conversation, mais c'était pour lui un moyen d'en apprendre plus sur ses élèves et de revêtir cette humanité qu'on lui prêtait souvent peu. "Tu crois ?" demanda-t-il, avec cette rhétorique qui donnait aux questions des allures condescendantes. "Je veux dire, moi en tout cas je me sentirais sans doute plus en confiance pour me confier à mon médecin plutôt qu'à mon coach. Le secret professionnel et tout ça... mais je suis peut-être pas objectif." Il ne l'était sans doute pas, sinon il aurait déjà consulté un psy qui se serait enrichi sur le dos de ses nombreuses névroses. La question de Leonardo le prit de court, comme si courir et travailler étaient les deux seules activités qui régissaient sa vie. Il l'avait cru, furtivement, avant de se souvenir qu'il lui arrivait de faire d'autres choses, parfois. Civilement, ils s'étaient dirigés vers la sortie, feignant être absorbés par leur conversation. L'air frais de la nuit donna à Chad une bouffée revigorante. Il se voyait déjà faire un détour par le parc et profiter d'un bref moment de répit pour se vider la tête et oublier les pensées qui avaient bien pu animer Leo. "Oh euh... c'est vrai que je cours et travaille beaucoup." concéda-t-il sur le ton de la plaisanterie. "Je suis aussi pompier volontaire, donc j'ai un peu l'obligation de participer aux événements sportifs là-bas aussi. J'aime aussi lire, voir des expos de temps en temps et jardiner... pour pouvoir profiter d'un verre de vin dans un cadre agréable." Quand il y repensait, il était quand même très gay. "J'ai... j'avais un chien, c'est mon ex-femme qui l'a gardé. Mais ça reste sa cour de récré, donc j'en profite quand il est pas là pour mettre un peu d'ordre." Il avait réussi à caser l'ex-femme dans la conversation. Pour noyer définitivement le poisson, il n'aurait pas pu faire mieux. "Et toi tu as... tu es accompagné ?"



I'm done hating myself for feeling


new romantics - chad CWRZ1Ra
new romantics - chad NiqjIvU
new romantics - chad ZQccd0b
new romantics - chad CLXdwZW
new romantics - chad IcdDGTz
new romantics - chad ZUyCl2M
new romantics - chad 1Ok5bCC
new romantics - chad OoPeK5X
new romantics - chad Lbjcusp

new romantics - chad DzC5bJl new romantics - chad Ibl3CaJ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

new romantics - chad Empty
Message(#)new romantics - chad EmptySam 7 Juil 2018 - 9:06

Leonardo avait toujours été très prudent, sûrement trop. S’il était la principale cible d’un tel trait de personnalité, ça faisait qu’il n’osait pas faire grand-chose de drastique même avec les autres, Chad y compris. Fondamentalement, il aurait suffi d’en parler clairement pour mettre au point les choses, pour qu’ils comprennent la réaction de l’autre. Dans les faits, le Grimes imaginait bien trop de possibilités – pas forcément les bonnes par ailleurs – qui faisaient qu’il ne savait pas vraiment comment il était censé réagir. Et l’idée de secouer peut-être inutilement le Taylor était loin d’être la meilleure alternative, les conséquences négatives étant bien plus fortes que les éventuels avantages qu’il n’était même pas sûr de voir. S’il savait que c’était peut-être quelque chose sur quoi il devait travailler, Leonardo se voyait mal commencer un tel processus en étant à ce point dans le flou. Chad était presque un inconnu, dont le Britannique ne connaissait ni le passé ni le présent ; il y avait tellement de remarques ou actions qui auraient pu le vexer ou le blesser, deux choses qu’il comptait éviter à tout prix. Et si cet objectif était bien atteint, malheureusement ça voulait dire que la situation ne cessait de stagner. Aucun des deux ne semblait prêt à percer l'abscès, qui se contentait de continuer à pourrir l’ambiance de leur discussion. Et se connaissant, Leonardo savait qu’il n’allait très certainement pas être capable de le faire, en tout cas pas dans une telle situation, aussi radicalement et brusquement. Tout ce qui lui restait à faire, c’était espérer que Chad soit plus fort que lui, mais il ne savait pas vraiment s’il avait raison d’en attendre autant de sa part.

Si entre leurs deux derniers cours de boxe rien ne s’était passé, peut-être que les deux hommes auraient été en train de discuter normalement, sans forcément ressentir ce malaise qui semblait les entourer. Malheureusement, ils n’avaient pas vraiment de moyen de changer le passé. « T’aurais des choses à confier, peut-être ? Je suis techniquement pas ton médecin, mais un secret reste un secret. » Si Leonardo était effectivement du genre à écouter sans jamais répéter ce qu’il entendait, il voyait mal le Chad lui raconter ses plus intimes confidences alors qu’une telle gêne régnait encore dans leur discussion. Peut-être à un autre moment, dans une autre vie, dans d’autres situations ; mais pour l’instant, il savait très bien qu’il y avait comme un énorme rocher qui leur empêchait de discuter naturellement et honnêtement. Pendant qu’ils se dirigeaient vers la sortie de l’Hibiscus, il demanda à son coach ce qu’il faisait de sa vie en dehors de ce qu’il savait déjà, c’est-à-dire courir et travailler. De comment il en parlait, Chad semblait être les deux revers d’une même médaille, en même temps sportif mais aussi posé et artistique. La deuxième partie de sa réponse apporta deux indices à Leonardo : Chad avait un chien et – contre toutes ses attentes – une ex-femme. Il ne savait pas si le divorce du Taylor était récent ou pas, ou bien s’il avait été ravi de s’en sortir ou tout son contraire. Dans le doute, il décida qu’il était sûrement mieux de rien dire ; il ne se sentait pas encore suffisamment à l’aise pour poser plus de questions sur un sujet aussi délicat, et il préférait éviter de vexer ou blesser son pauvre coach. Il ne put en revanche s’empêcher de remarquer l’hésitation – ou plutôt le changement de phrase ? – de Chad, mais il évita de mentionner un tel détail, se concentrant plutôt sur sa réponse. « Hm, non. » Il hésita un instant avant de reprendre la parole, mais il n’avait pas grand-chose à perdre avec Chad, pour le coup. « Mon ex-copain et moi, ça fait un bon moment que c’est fini. Mais ça va. Je vais bien, il va bien, on s’en est tous les deux remis. Depuis, rien à signaler. » Dans la plupart des cas, ses nombreux coming outs s’étaient déroulés ainsi ; il glissait une allusion assez explicite lors de la discussion, et très souvent celle-ci continuait son train, pour le plus grand bonheur du Grimes. Parfois, il avait juste envie d’en parler sans qu’on en fasse tout un plat. Si tel était le cas et on commençait à lui poser trop de questions, il avait tendance à se refermer aussi vite qu’il s’était ouvert, et la discussion trouvait assez vite sa fin. Le Britannique ne put s’empêcher de trembloter légèrement ; s’il ne faisait pas vraiment froid, l’air était bien plus frais que dans l’Hibiscus. « Et à part ça… ma vie est assez plate. Je sais pas jardiner, et je pense qu’au bout d’une heure chez les pompiers je finirais aux urgences. » Il se trouvait bien trop frêle pour y faire quoi que ce soit, y compris la paperasse. Sans oublier qu’il marchait très mal sous la pression, ce qui faisait qu’il était un peu éliminé d’office. « Mais je cuisine très bien, sans trop vouloir me vanter. Surtout les gâteaux et cookies en tout genre. Donc si c’est ton anniversaire l’un de ces quatre… » Il ne connaissait pas assez Chad pour essayer de deviner son signe, mais son petit doigt lui suggérait que le Taylor ne devait pas trop croire à l’astrologie, pour le coup. Les deux hommes s’étaient arrêtés devant le centre sportif, tout simplement parce qu’ils partaient dans deux directions opposées – et Leonardo n’avait pas la force de courir avec Chad, encore moins au vu de la gêne qui ne semblait pas se dissiper. « Donc voilà. C’était très chouette de papoter un peu, mais je vais pas te retenir plus que ça de ta course, sinon tu vas rentrer à plus d’heure je crois. » Il lui tendit avec hésitations sa main, ne sachant pas vraiment si c’était le bon geste à faire en guise d’au revoir. « Du coup… à la semaine prochaine ? » Avec un peu de chance, peut-être que leur situation aurait eu le temps de s’arranger entre-temps. Du moins, c’est ce que Leonardo se disait pour se rassurer.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

new romantics - chad Empty
Message(#)new romantics - chad Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

new romantics - chad