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Message(#)chef's table (porthos) EmptyVen 23 Fév 2018 - 20:52

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Porthos & Siloë


Le grand jour approchait. Cela faisait maintenant près de deux mois que je faisais mes preuves en tant que journaliste chez ABC studios et enfin, comme mon contrat le stipulait, je m'apprêtais à ajouter une ligne sur mon curriculum vitae : présentatrice télé de la matinale d'ABC News 24. Ce poste était une sacrée opportunité pour asseoir ma carrière dans les médias et qui plus est, dans l'audiovisuel. La miss météo que j'étais en sortant d'études avait laissé place, au fur et à mesure des expériences, à une journaliste accomplie et bientôt, peut-être, connue du grand public australien. Le public anglais lui, me connaissait déjà sous les traits d'une mannequin grâce à de grosses campagnes publicitaires, mais j'aspirais à plus que ça. La célébrité ne me faisait pas peur. Et je comptais bien prouver que j'avais les épaules pour cela, à l'instar de la personne que je devais rencontrer aujourd'hui ; Porthos O'Neill était un chef gastronomique célèbre pour son talent, sa bienveillance et sa pédagogie - il n'était d'ailleurs pas rare de revoir des séquences de ses passages dans l'émission Masterchef Australia. Mais c'était aussi le patron de ma voisine, laquelle m'avait donné un petit coup de pouce pour avoir la chance de l'interviewer. Mes patrons à moi étaient ravis de cette occasion, et il comptait sur mon professionnalisme pour en sortir un bon reportage. C'est donc le regard fier et déterminé que je poussai les portes de son splendide restaurant. Un jeune homme, que je supposai être un apprenti maitre sommelier, m'accompagna jusqu'à lui. Cet homme, dont j'admirais le parcours, se tenait juste derrière un comptoir, devant les portes de sa cuisine. A travers un hublot, j'aperçus que ses commis s'activaient déjà. Je regardai alors ma montre ; il était à peine neuf heures. J'arquai un sourcil de surprise, terriblement curieuse de découvrir le monde qui se cachait là-bas, quand mon hôte releva la tête. « Bonjour M. O'Neill, Siloë Sandersen d'ABC studios. Nous avions rendez-vous à 9h00. » m'empressai-je de dire en lui tendant chaleureusement la main.

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Message(#)chef's table (porthos) EmptyVen 23 Fév 2018 - 23:27

Siloë & Porthos


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Tout le monde était au courant de cette visite. Tout le restaurant savait, des serveurs au sous-chef aux plongeurs, ils étaient tous courant. Tu avais mis la cuisine sans-dessus-dessous et ils savaient tous qu’ils recevraient de la visite ce matin-là. Tu comptais sur tout ton monde pour qu’ils donnent une bonne impression, mais ils étaient déjà habitués à ce genre de pression. Être un chef de renom avait certains avantages, il fallait croire. Tes employés se comportaient toujours au taquet, peu importe la situation et ce n’était pas rare de voir des caméras pour la télévision entrer parfois dans le restaurant pour faire un reportage ou pour prendre le Rosemary dans le feu de l’action. Oona t’avait parlé de Siloë et de son intention de faire ce reportage. Évidemment, tu n’avais pas refusé. C’était toujours un plaisir d’ouvrir son monde au public. Tu croyais que ça leur donnait une occasion de découvrir les dessous du métier et tu trouvais que c’était une bonne idée. Ce n’était pas pour la publicité, mais pour les gens qui aimaient la cuisine et qui admirait tout ce qui se cachait derrière, la démarche utilisée. Tu étais très heureux d’accueillir la chaîne et cette journaliste. Avant son arrivée, tu voulais t’assurer que tout était parfait. Tu avais de la chance d’avoir des employés qui savaient quoi faire dans ce genre de situation. Certains étaient habitués à toute cette médiatisation. Après tout, ils travaillaient au Rosemary. C’était un restaurant très prisé à Brisbane.

Il fallait aussi dire que tu courais partout pour cette raison précise. Tu voulais que tout soit parfait. Même s’ils étaient habitués, il restait toujours quelque chose à faire. Le travail d’un chef n’était jamais fini. Tu observais chacun des mouvements de tes employés avec un œil raffiné pour que tout soit en ordre lors de l’arrivée de la journaliste et de la chaîne. « Non, pas cette couleur aujourd’hui, on en a déjà discuté ! » Tu pinças légèrement ton nez avec tes doigts, tout en fermant les yeux. Bon, c’était la routine habituelle, mais tout de même. Tu avais précisé qu’il fallait simplement que les choses soient comme si c’était une journée normale, mais décidément, il fallait que tu gères certaines choses. C’était un éternel recommencement dans cet établissement. Parfois, ça pouvait être épuisant, simplement jouer avec la logistique. Ce n’était pas souvent une question de nourriture ou de technique, mais coordonner tout le monde était parfois très mélangeant. Tu avais l’impression de jouer dans un jeu de baseball où les joueurs ne cessait de se renvoyer la balle. Bref, tu aurais pu t’en passer ce matin-là. Tout le monde savait ce qu’il avait à faire. Quand tout était sur le point d’être en ordre, un de tes apprentis vint te voir. « Chef, mademoiselle Sandersen est arrivée. » Et tu relevas la tête pour voir qu’effectivement, elle était arrivée. Tu lui souris à son tour. « Appelez-moi Porthos. Oui, j’arrive tout de suite. » Tu regards ta montre, il était en effet neuf heures. Bon sang que le temps passait vite, même quand ce n’était pas trop actif dans la cuisine. Tu la guidas vers la salle à manger, pour éviter un massacre dans le cuisine. De toute façon, vous alliez être beaucoup plus tranquilles qu’avec tout ce bruit. « Oui, je suis enchantée, mademoiselle Sandersen. Oona m’a touchée quelques mots à ce sujet et je suis ravi de vous accueillir parmi nous aujourd’hui. » la rassuras-tu, tout en continuant de lui sourire chaleureusement à ton tour.

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Message(#)chef's table (porthos) EmptyDim 25 Fév 2018 - 18:37

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Porthos & Siloë


Bien loin des idées préconçues de chef dictateur que l'on peut voir dans les émissions de cuisine, Porthos O'Neill semblait bienveillant. Son attitude détendue tranchait clairement avec le bruit sourd qui venait de la cuisine, comme si le restaurant était en plein milieu d'un service. Soit cet homme était véritablement bon et sûr de lui - à juste titre, soit il cachait bien son jeu. Son sourire chaleureux fit basculer mon opinion vers la première hypothèse. Oui, je suis enchanté, mademoiselle Sandersen. Oona m’a touchée quelques mots à ce sujet et je suis ravi de vous accueillir parmi nous aujourd’hui. Oona, ma voisine, était la première personne que j'avais rencontré en arrivant à Brisbane. Elle avait fait preuve d'une grande bonté de coeur en nous invitant, ma fille et moi, à diner plusieurs soirs chez elle quand nos cartons n'étaient pas encore déballés. Le feeling était très bien passé, et ce qui était à l'origine un dépannage était devenu un véritable rituel. Chaque semaine, nous nous retrouvions le temps d'une soirée pour manger de bons petits plats sains et partager les derniers potins de la ville. En l'occurrence, elle m'avait appris qu'elle travaillait avec un grand chef : Porthos O'Neill. LE Porthos O'Neill, celui dont tout le monde parlait. Ni une, ni deux, je l'avais investie d'une mission : convaincre cet homme de me recevoir, moi et mes caméras. Et à ma grande surprise, il n'y eut guère besoin de négocier. C'était suffisamment rare qu'une personne publique accepte, de but en blanc, de recevoir une journaliste pour le souligner. C'est ainsi dans un mélange d'excitation et de sérénité que je m'étais rendue dans son restaurant, le Rosemary, et voilà que j'étais face à lui. « Oona est extra. Vous avez de la chance de l'avoir. » dis-je avec un large sourire. Au fond, je ne plaisantais pas : de ce que j'en savais, ma voisine était sans nul doute une très bonne recrue. « Je vous remercie de nous accueillir chez vous. » ajoutai-je sérieusement en regardant les collègues, un cameraman et une perchiste, qui m'avaient accompagnée. « Je vais vous poser quelques questions, et j'aimerais que tout soit enregistré en une prise. C'est plus naturel, je trouve. Cela vous convient ? » J'aimais en effet que mes documentaires soient bruts, qu'il y ait le moins de montage possible pour en dégager l'essence même de la rencontre. C'était un exercice difficile, mais cela rendait les reportages plus vrais. Porthos semblait d'accord avec cette idée, ce qui me réjouissait. Je fis donc signe à mes collègues de lancer l'enregistrement, me tournai vers mon interlocuteur, à qui je souris. « Bien, allons-y. » La caméra commença à filmer. « Nous avons aujourd'hui la chance de rencontrer un chef gastronomique adulé des critiques et connu du grand public pour sa participation à Masterchef Australia. Bonjour M. O'Neill. » Je laissai passer un petit moment, pour que le chef ait le temps de répondre. « Merci de nous recevoir dans votre splendide restaurant, le Rosemary. Vous avez participé à de nombreux tournages et étonnamment, je n'ai pas trouvé de réponse à ma première question : que signifie le nom de votre restaurant, est-ce un hommage particulier ? » Pour une première question, c'était un peu risqué car cela pouvait se révéler très personnel. Je croisai alors les doigts pour qu'il ne se braque pas, et que nous puissions tourner une bonne séquence. Après tout, il en allait de mon avenir chez ABC studios.

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Message(#)chef's table (porthos) EmptyLun 26 Fév 2018 - 1:07

Siloë & Porthos


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Quand Oona était venue te parler de cette idée, t’avais réfléchi. Ça faisait longtemps, en excluant la présente saison de Masterchef, que tu n’avais pas été médiatisé. Et puis bon, tu ne tenais pas à le faire particulièrement, mais comme sa voisine semblait être quelqu’un de charmant et que ton ancienne apprentie ne t’en avais touché que des bons mots, tu n’avais pas pu refuser. Même si tu n’avais pas refait l’expérience, tu étais tout de même heureux de voir que Siloë semblait motivée à faire son reportage sur le Rosemary. Tu étais en ville depuis longtemps et dès qu’on connaissait le moindrement le coin, on connaissait ton restaurant. Tu avais une certaine réputation. C’était fascinant de voir qu’encore aujourd’hui, on s’intéressait à ce que tu pouvais faire pour parfois repousser les limites de la cuisine. Tu ne faisais pas ça pour la popularité, tu le faisais parce que sûrement que certains étaient curieux de voir comment ça se passait dans le restaurant. C’était fascinant pour certaines personnes de savoir comment ça fonctionnait dans une journée dans le Rosemary. Tu avais aussi de la chance d’avoir des membres de ton équipe qui était habitués, pour certains, de voir toute cette attention médiatique. Tu n’avais plus ceux des premières années, mais ils s’acclimataient assez bien à cette nouvelle réalité. Bien sûr, il y avait toujours des choses à refaire, mais c’était un risque à prendre. Tu étais prêt à le faire. Tu souris lorsqu’elle mentionna Oona. « Oh oui, si vous voulez, je pourrai vous parler de son parcours dans le Rosemary, si ça vous tente d’entendre des potins sur la jeune apprentie qu’elle était. » lui dis-tu, tout en riant.

Reprenant votre sérieux, le reste de l’équipe arrive pour que tout soit en place. Siloë t’expliquas ensuite la procédure. Tu t’adaptais à toutes les sortes de journalistes. Tu en avais déjà vu de toutes les couleurs, donc tu étais habitué. Certains pouvaient être accablants, mais celle qui était devant toi semblait très posée et sûre d’elle. Tu n’étais pas inquiet. Et puis, comme elle connaissait déjà Oona. Tu savais que ton ancienne apprentie ne t’aurait jamais envoyé quelqu’un de mal intentionné ou quelqu’un dans le genre. Donc, tu n’étais pas inquiet pour le déroulement de ce reportage et de ce tournage. La journaliste en face de toi semblais savoir exactement ce qu’elle voulait et tu allais la suivre dans cette voie. L’écoutant parler, tu approuvas d’un petit signe de la tête. « C’est notre plaisir à nous de vous accueillir et je suis d’accord avec vous. Le fait de tout faire en une fois, ça me convient parfaitement. » Une fois que tout était en place, tu étais voir le reste de l’équipe et tout était sous contrôle. Tu avais confiance en eux, même s’il y avait présence de caméras dans le restaurant. Et puis, à neuf heures, c’était inhabituel d’avoir des clients comme le Rosemary ouvrait à onze heures.

Siloë commença alors avec le reportage. C’était toujours un moment stressant. Tu n’avais pas la liste de questions, mais tu étais prêt à prendre le challenge. De toute façon, ce n’était pas comme si tu n’avais jamais fait ce genre d’interviews. « Bonjour mademoiselle Andersen et bonjour à tous deux qui nous regardent à la maison. » C’était une formule habituelle. Tu savais que c’était important de s’adresser au public parce qu’ils regardaient attentivement les moindres faits et gestes. Heureusement, la première question était très simple. Et pourtant, elle te ramena des années en arrière. Étrangement, elle te donna un pincement au cœur en repensant à ta famille en Irlande, mais le courage te monta pour lui répondre : « Rosemary était le nom de ma grand-mère. Ce n’est pas un cliché, c’est vrai qu’elles savent un tas de choses sur la cuisine. Ce ne sera donc pas surprenant de vous apprendre que c’est grâce à elle que cette passion s’est développée. J’ai nommé ce restaurant en son honneur. » lui répondis-tu. Tu ne te laissas pas submerger par toute cette émotion et tu te contentas de sourire. « C’est une manière pour moi de l’avoir toujours près de moi. Ce n’est pas pour rien qu’elle a sa place dans notre mon menu également. »
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Message(#)chef's table (porthos) EmptyMer 28 Fév 2018 - 21:49

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Porthos & Siloë


Oh oui, si vous voulez, je pourrai vous parler de son parcours dans le Rosemary, si ça vous tente d’entendre des potins sur la jeune apprentie qu’elle était. L'idée de savoir que Porthos O'Neill avait des informations croustillantes sur le début de carrière de ma voisine me fit sourire. « Oh, ce serait avec plaisir ! » laissai-je alors avec entrain, curieuse d'avoir les ressources nécessaires pour charrier Oona pendant quelques semaines. Le chef sembla jeter un coup d'oeil à droite, à gauche, s'assura que ses brigades étaient opérationnelles et nous nous installâmes un peu plus confortablement, l'un en face de l'autre. Je lui expliquai alors la procédure que je souhaitais adopter pour le tournage, et le remerciai chaleureusement pour nous ouvrir les portes de son univers. C’est notre plaisir à nous de vous accueillir et je suis d’accord avec vous. Le fait de tout faire en une fois, ça me convient parfaitement. Les présentations et autres remerciements terminés, le tournage commença. Bonjour mademoiselle Andersen et bonjour à tous deux qui nous regardent à la maison. Dès cette première intervention, je trouvai que Porthos O'Neill gérait particulièrement bien le stress qu'une interview pouvait occasionner. Certes, ce n'était pas sa première médiatisation, mais se livrer face caméra n'était jamais un exercice facile. Je lui posai alors la première question qui m'était venue à l'esprit en préparant cette rencontre : l'origine du nom de son restaurant, le Rosemary. Etait-ce une femme qui avait beaucoup compté dans sa vie ? Un hommage posthume à une source d'inspiration ? Rosemary était le nom de ma grand-mère. Ce n’est pas un cliché, c’est vrai qu’elles savent un tas de choses sur la cuisine. Ce ne sera donc pas surprenant de vous apprendre que c’est grâce à elle que cette passion s’est développée. J’ai nommé ce restaurant en son honneur. Il avait raison : s'il y avait bien des personnes au sein d'une même famille (fut-elle de sang ou de cœur), qui connaissaient tout un tas de choses sur la cuisine et plus globalement, la vie, c'étaient bien nos grands-mères. La tête légèrement penchée devant tant de tendresse, je me remémorai les après-midi passées avec mes grands-mères. Avec ma grand-mère maternelle, qui m'avait appris à lire et à développer mon esprit critique, je me délectais des recueils de poésie française. Grâce à elle, j'avais également développé une excellente maitrise de sa langue maternelle, celle de Molière. Avec ma grand-mère paternelle, j'avais appris à développer mon esprit créatif, à me défaire des carcans et à m'ouvrir sur le monde. Grâce à elles, j'avais développé un amour de mots, du Vrai et des rencontres. De là était certainement née ma passion pour le journalisme. D'une certaine façon, Porthos et moi nous ressemblions. C’est une manière pour moi de l’avoir toujours près de moi. Ce n’est pas pour rien qu’elle a sa place dans notre mon menu également. Sans me départir d'un sourire nostalgique, j'opinai du chef et affirmai : « C'est un très bel hommage, elle doit être très fière de vous. » J'espérais que les miennes l'étaient tout autant de moi. « Vous parlez, avec tendresse, de votre relation fusionnelle avec votre grand-mère et de sa place dans le menu ; je suppose qu'il s'agit de votre plat signature. Quelle est son histoire ? »
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Message(#)chef's table (porthos) EmptySam 3 Mar 2018 - 1:57

Siloë & Porthos


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Évidemment, Siloë avait frappé un grand coup en commençant par te demander d’où venait le nom du restaurant. Plusieurs personnes ignoraient la signification du Rosemary, malgré tes nombreux passages à Masterchef ou dans des émissions de cuisine. Chaque fois que tu en parlais, c’était un vent de nostalgique qui soufflait automatiquement dans ton esprit et qui te rappelait cette femme qui avait été une figure importante de ton passé et avec qui tu considérais avoir un lien, même si elle n’était plus de ce monde depuis longtemps, maintenant. Un doux souvenir de ta grand-mère te revint en tête et toutes ces séances passées dans sa cuisine pendant les longues journées d’été en Irlande refirent surface dans ton esprit. C’était quelque chose de réconfortant. Ta grand-mère avait toujours été là pour toi, même dans les moments les plus difficiles. Avec du recul, c’était celle qui avait sûrement le plus compté dans toute ton existence. Surtout que tu avais complètement coupé les ponts avec ta famille, depuis que tu t’étais séparé de ta femme et que tu vivais avec Armand depuis sept ans. Le choc avait été difficile à encaisser à sa mort et tu avais su, dès le jour où tu avais pris la piqure pour la cuisine que ton restaurant porterait son nom. Ça avait été une promesse avant qu’elle ne s’en aille définitivement. Mais tu avais souvent l’impression qu’elle était présente, malgré tout. Tu ne croyais pas totalement à ce genre de chose, même si ton éducation a été largement et majoritairement catholique. Tu avais tes propres croyances sur le sujet. Il y avait une partie que tu voulais croire, mais une autre qui était totalement inexistante. « Je l’espère également. Ce restaurant est un hommage de tout ce que j’ai appris avec elle lorsque j’ai découvert la cuisine. »

À la prochaine question, tu continuas de sourire et tu te mis à parler avec passion du plat signature qui faisait évidemment fureur depuis les débuts du Rosemary. Tu avais toujours eu envie de faire une version très moderne de sa fameuse tarte à la fraise et la rhubarbe, la première chose que tu avais appris à cuisiner, lors de ta jeunesse, dans le domicile irlandais de ta grand-mère. Tu aimais parler d’elle, lui rendre hommage tout au long de ta carrière en cuisine. C’était important pour toi de continuer à en parler, maintenant qu’elle n’était plus là. « C’est intéressant d’en parler maintenant parce que le plat signature est justement le premier plat qu’elle m’a appris à cuisiner. » lui expliquas-tu tout en te dirigeant vers la cuisine. Tu leur fis signe de te suivre jusque dans la fourmilière, l’endroit où tout se passait. Un de ses apprentis te devait aussi de l’argent, parce que tu avais parié qu’ils allaient devoir faire un Rosemary en entrée de jeu. Tu mis ton tablier. C’était le moment de faire voir l’ambiance en cuisine quand on préparait les plats. Tu voulais être actif, tu l’étais toujours en cuisine, même si tu avais ton personnel parce que pour toi, c’était important de garder cette espèce de contact avec les éléments impliqués dans le processus. Tu le faisais à la maison. Tu aimais tellement le faire, même si tu avais des employés. « Vous pouvez entrer. Vous voulez essayer, vous aussi ? Allez, ce n’est pas très compliqué, mon apprenti va vous aider. » Tu t’adressas ensuite à la caméra. « Vous aussi à la maison, vous pouvez même retenir la recette pour faire un Rosemary, c’est tout simple. »
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Message(#)chef's table (porthos) EmptyDim 4 Mar 2018 - 17:42

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Porthos & Siloë


Animée depuis toujours par la volonté de faire quelque chose d'utile dans ma vie, de laisser une trace dans ce monde, j'étais particulièrement touchée par la reconnaissance que portait le chef à sa défunte grand-mère. Pour son parcours professionnel - et, à n'en plus douter, pour son chemin personnel également, il lui devait énormément.  « Je l’espère également. Ce restaurant est un hommage de tout ce que j’ai appris avec elle lorsque j’ai découvert la cuisine. » Et c'était un très bel hommage, puisque Porthos était devenu le chouchou des critiques gastronomiques. Son restaurant affichait presque toujours complet, sa brigade lui était plus qu'admirative et les clients devenaient des fidèles dès leur première bouchée. Plus encore, il était devenu un des chefs connus du grand public grâce à ses passages télévisés. En somme, sa vie professionnelle était au beau fixe et la diffusion de son interview ferait sûrement une belle audience - d'autant plus si je parvenais à obtenir la recette secrète de son plat signature. « C’est intéressant d’en parler maintenant parce que le plat signature est justement le premier plat qu’elle m’a appris à cuisiner. » Aussitôt dit, Porthos O'Neill se leva et se dirigea vers la porte des cuisines. Excitée comme une enfant devant la porte d'un parc d'attraction, je lui emboîtai joyeusement le pas. Il poussa la dernière barrière qui nous séparait du coeur du restaurant. Impressionnée par l'effervescence qui régnait déjà dans les cuisines, j'observai le chef nouer son tablier. Je n'étais pas très étonnée, puisqu'il avait toujours vanté les mérites d'une cuisine de proximité et la nécessité de rester en lien avec le coeur de son métier, qu'il s'agisse de déglacer des légumes ou de dresser une assiette. Mon collègue et moi étions, avec respect, restés quelque peu en retrait. « Vous pouvez entrer. Vous voulez essayer, vous aussi ? Allez, ce n’est pas très compliqué, mon apprenti va vous aider. » Porthos O'Neill était comme ça. Il était un chef généreux, dans le partage et la simplicité. Son apprenti vint, tout sourire, me prêter un tablier et me fournir les ustensiles indispensables à la recette. Je m'habillai en conséquence, nouai mes cheveux blonds en un chignon et, armée de mon micro, me plaçai docilement devant une plan de travail éclatant de propreté. « Vous aussi à la maison, vous pouvez même retenir la recette pour faire un Rosemary, c’est tout simple. » Je ris devant le professionnalisme de cet homme plus habitué aux caméras que je ne l'aurais imaginé. « Dis donc, vous n'avez presque plus besoin de moi ! » plaisantai-je en attrapant les premiers ingrédients. « De la rhubarbe, des fraises... mon dieu, ces fraises sentent divinement bon ! Vous travaillez avec des producteurs locaux, il me semble ? » Pour obtenir des produits aussi raffinés, il n'y avait pas le moindre doute. « C'est amusant comme votre cuisine oscille entre la réconfortante tradition d'un après-midi à cuisiner en famille, et l'excellence et la rigueur d'une recette étoilée. » J'attrapai les fraises pour commencer à les découper selon une certaine technique, comme un véritable commis de cuisine. Je repensai alors au cauchemar de cette nuit qui m'avait réveillée en sursaut : j'avais rêvé que dans les cuisines de ce restaurant se préparaient, chaque jour, des choses macabres. Les apprentis, qui avaient des yeux voilés, donnaient des coups de sabre dans tous les sens et le chef était un prédateur aux dents acérées, assoiffé de sang humain. Une scène d'anthropophagie se préparait lentement, quand mon réveil m'avait heureusement ramenée à la réalité. Une réalité qui tenait plus d'un excellent moment entre amis qu'autre chose ! C'était d'ailleurs ce qu'il m'étonnait le plus ici. « Vous semblez avoir noué des liens très étroits avec votre brigade. Est-ce comme une seconde famille pour vous ? » demandai-je en continuant consciencieusement ma tâche. La famille (d'où qu'elle vienne) est garante de notre équilibre, non ?
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Message(#)chef's table (porthos) EmptyDim 11 Mar 2018 - 3:13

Siloë & Porthos


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Tu connaissais le fonctionnement des caméras. Au début, ça avait été très difficile parce que tu ne voulais pas passer pour un clown quelconque, mais avec les années, tu savais comment ça pouvait marcher. Faire un Rosemary était tout simple et tu savais que plusieurs se demandaient comment tu avais fait pour révolutionner ce plat. Mais tu n’avais rien fait de grandiose. C’était ainsi, de nos jours. Les gens réinventaient des classiques à leur façon et c’était ta manière de voir la tarte à la fraise et la rhubarbe que tu avais autrefois préparé pour la première fois avec ta grand-mère. C’était ta manière de l’honorer encore, même si tu ne l’avais pas à tes côtés. Tu pouvais parfois sentir une drôle de sensation quand tu faisais ce plat signature qui t’étais si cher à tes yeux. Évidemment, tu connaissais comment t’adresser à la caméra et comme c’était un reportage pour une chaîne importante, tu ne pouvais t’empêcher d’être un peu dans le rôle d’une émission de cuisine. C’était une autre chose que tu avais beaucoup fait depuis ton arrivée à Brisbane, depuis les débuts. On t’avait d’abord connu à Masterchef pour le local et après, c’était des petits tournages très sympas à droite et à gauche. Tu aimais cette proximité avec le public et tu voulais leur montrer que c’était tout simple. La cuisine, c’était un mode de vie que tu avais depuis toujours. « Après toutes ces années dans le métier, on acquit de l’expérience. Surtout quand c’est une nouvelle sensation en ville. Mes premiers temps à Brisbane étaient plutôt tranquilles, jusqu’à ce qu’on me repère à Masterchef. » lui expliquas-tu, tout en souriant. « Je faisais beaucoup d’émissions de cuisine, j’aimais beaucoup cuisiner avec divers invités qui n’étaient pas nécessairement du milieu pour partager mon expérience avec eux. » Et tu trouvais toujours que ces nouvelles rencontres étaient enrichissantes.

Tu faisais appel à des entreprises locales du coin. Tu aimais beaucoup le coin de Brisbane pour ça. Les produits frais du marché. Tu allais parfois à la pêche aux ingrédients toi-même le matin, très tôt, pour y faire quelques emplettes. C’était un beau moment et tu aimais le faire. C’était important pour toi, ce rapport étroit avec la nature et la nourriture. Ils étaient des gens qui étaient merveilleux et tu n’étais jamais déçus. Tu faisais aussi quelques partenariats avec des entreprises du coin. Il fallait se serrer les coudes. « Effectivement, je suis pour l’achat de tout ce qui est local. J’essaye d’en encourager le plus possible. » approuvas-tu, d’un signe de tête, alors que tu coupais ses belles fraises et cette délicieuse rhubarbe. Tout était signé l’Australie, en tout point. Rien n’était importé, c’était du pays. Sa remarque te fit à nouveau sourire lorsqu’elle mentionna que c’était un entre deux. C’était tout ce que tu avais toujours voulu faire. Même si certains souvenirs avec le reste de ta famille restaient parfois douloureux, il y en avait qu’il te restait en tête et tu voulais leur faire honneur. La cuisine, ça servait à ça. Tu l’avais souvent vu dans tes passages à Masterchef ou d’autres concours et ce n’était pas rare de voir certains concurrents mentionner que c’était une version plus raffinée d’un plat qu’ils cuisinaient souvent à un moment particulier de leur vie. « Le retour aux sources est important pour moi. Ce sont souvent des plats que j’aime manger que je sers. Je crois que lorsqu’on y met tout son cœur en cuisine, ça se sent. » Elle mentionna ensuite ta deuxième famille. Évidemment, le moindrement qu’on te suivait, on savait un peu ta vie privée. La vie avec tes parents était peut-être un enfer, mais pour le reste, tout était en ordre. « Vous savez, vous avez raison. Le Rosemary, c’est une deuxième famille pour bien des employés ici. Et je vous dirais que certains de mes apprentis réussissent après leur passage et que j’aime bien aller les taquiner par la suite. Mais je ne les oublie jamais. Même les serveurs, je leur dois beaucoup. C’est en partie à cause d’eux si un service se passe bien. » lui expliquas-tu, avec toute honnêteté et fierté.
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Message(#)chef's table (porthos) EmptyDim 11 Mar 2018 - 16:46

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Porthos & Siloë


Porthos était plutôt très à l'aise face à la caméra. J'avais à peine besoin de l'aiguiller sur une question qu'il poursuivait seul la discussion, enchainant les anecdotes personnelles et professionnelles, les astuces de cuisine et son amour du partage. J'en restais bouche bée. Après toutes ces années dans le métier, on acquiert de l’expérience. Surtout quand c’est une nouvelle sensation en ville. Mes premiers temps à Brisbane étaient plutôt tranquilles, jusqu’à ce qu’on me repère à Masterchef. Cette émission de télé était tellement suivie à travers le monde qu'il suffisait effectivement d'un seul passage pour faire exploser le nombre de clients dans son restaurant. D'autant plus si son passage est remarqué, ce qui avait rapidement été le cas de Porthos. « Je vous le confirme, vous êtes une star de youtube ! Et c'est une récente expatriée qui vous le dit. » En dépit de ma récente installation à Brisbane, il est vrai que j'étais déjà tombée plusieurs fois sur des vidéos, articles ou revues de presse le concernant. Avant même de le rencontrer, je savais qui il était. Je faisais beaucoup d’émissions de cuisine, j’aimais beaucoup cuisiner avec divers invités qui n’étaient pas nécessairement du milieu pour partager mon expérience avec eux. C'était certainement ce qui avait plu aux téléspectateurs et, plus largement, à tous ceux qui avaient découvert son talent. Ce chef avait le coeur sur la main, il plaçait le partage et la simplicité de sa cuisine en tête de liste. J'avais l'impression que, d'une certaine façon, les gens se sentaient proches de lui. Peut-être était-ce aussi grâce à la proximité qu'il entretenait avec les producteurs locaux, ces hommes et ces femmes dont il vantait sans cesse les mérites. Effectivement, je suis pour l’achat de tout ce qui est local. J’essaye d’en encourager le plus possible. J'appuyais ses propos d'un sérieux hochement de tête. Je ne pouvais pas me sentir plus concernée puisque je mettais, depuis toujours, un point d'orgue à manger sainement et à privilégier les circuits courts et donc, les produits saisonniers, aux fruits exotiques qui nécessitaient que des avions déversent des tonnes de carbone dans l'air. « Vous avez totalement raison, c'est mieux pour tout le monde. Pour soi, pour les producteurs, et pour notre belle planète. » ajoutai-je en continuant de couper consciencieusement mes fraises. Le retour aux sources est important pour moi. Ce sont souvent des plats que j’aime manger que je sers. Je crois que lorsqu’on y met tout son cœur en cuisine, ça se sent. Et Porthos O'Neill avait vraiment du coeur, à en juger par l'odeur qui se dégageait déjà de nos préparations. Je relevai la tête pour constater que ses commis avaient tous, comme moi, le sourire aux lèvres. Ils étaient concentrés, passionnés, mais surtout : ils prenaient autant de plaisir que Porthos. J'aiguillai alors l'interview sur la relation qu'entretenait le chef avec sa brigade. Vous savez, vous avez raison. Le Rosemary, c’est une deuxième famille pour bien des employés ici. Et je vous dirais que certains de mes apprentis réussissent après leur passage et que j’aime bien aller les taquiner par la suite. Mais je ne les oublie jamais. Même les serveurs, je leur dois beaucoup. C’est en partie à cause d’eux si un service se passe bien. Il était difficile de trouver un défaut à cet homme qui, visiblement, était né pour devenir ce qu'il était aujourd'hui. Sa cuisine, son histoire, sa brigade... tout semblait parfaitement huilé. En terme de reportage, c'était même difficile de choisir une direction car il n'y avait aucun angle d'attaque. Pour des journalistes chassant le scoop, il s'agirait d'une véritable perte de temps. Mais pour moi qui cherchait avant tout des rencontres dans la vie, la vraie, c'était du pain béni. « Je pense que tout le monde aimerait faire partie de cette grande famille qu'est le Rosemary. Et je dois vous avouer que j'ai l'impression d'en faire un peu partie aujourd'hui, parce que la recette que nous avons entamé ressemble à s'y méprendre à celle de ma famille.  » Je ne l'avais jamais remarqué auparavant, mais les effluves qui commençaient d'ores end déjà à se dégager de notre recette me ramenait en enfance, lorsque ma grand-mère passait des heures en cuisine pour nous concocter des merveilles. « Heureusement que chaque recette a son ingrédient secret... » J'étais curieuse de découvrir celui de sa grand-mère, et de le comparer à celui de la mienne. Ce qui était certain, c'est que cela ne pouvait pas être le même.
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Message(#)chef's table (porthos) EmptySam 17 Mar 2018 - 15:33

Siloë & Porthos


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« Il y a encore des choses que je ne comprends pas avec toute cette technologie, mais c’est agréable de voir que la cuisine est un art qui est de plus accessible à tout le monde. » lui confias-tu, tout en souriant. Tu trouvais que c’était un moyen merveilleux de montrer à tout le monde qu’avec un peu de volonté, il était possible de cuisiner. Oui, ce l’était, sans se casser la tête ou de faire un million de cours et pas nécessairement pour devenir un professionnel. Tu avais bâti ta carrière depuis tellement longtemps. Ça t’avait pris du temps avant d’en venir jusque-là, mais tu avais mis corps et âme. Tu voyais toutes ces personnes qui essayaient d’avoir un peu le même rêve sur Internet ou à tes passages à Masterchef et tu voyais toutes ces dimensions d’un très bon œil. Le monde culinaire de demain était entre de très bonnes mains et ça te rassurait. Chaque fois qu’un apprenti franchissait la porte du Rosemary ou que d’autres venaient te parler de leur passion deuxième pour la cuisine, tu étais heureux. Heureux de voir que cette profession, aussi prestigieuse et difficile qu’elle puisse paraître, allait continuer de perdurer. C’était aussi une occasion de montrer que tout le monde pouvait cuisiner, peu importe le métier ou la position qu’ils occupaient dans cette société. Pour toi, c’était une manière de voir l’avenir.  « J’ai toujours cru que tout le monde était en mesure de développer un talent culinaire, peu importe d’où ils venaient. » ajoutas-tu, tout en continuant de préparer les ingrédients pour la pâte.  

Parlant de produits locaux, justement, l’Australie regorgeait de merveilles de ce côté. Il y avait des producteurs qui y mettaient tous leur cœur et tu espérais chaque fois que tu cuisinais que tes plats reflétaient un certain respect pour toutes ces personnes qui avaient eu à cœur ces merveilles qui te permettaient de faire des grands plats. Pour toi, c’était important d’avoir un respect envers toutes ces choses qui te permettaient d’être ce que tu es aujourd’hui. « Et vous savez, c’est important de respecter tous ces beaux produits frais. Nous sommes très chanceux en Australie d’avoir toutes ces choses à la portée de la main. » N’importe où ailleurs, tu avais déjà fait l’expérience, avoir des produits d’une aussi grande qualité, c’était très rare. Des plantes aux fruits de mer, il y en avait pour tous les goûts et les palais, mais une chose ne changeait pas : la fraîcheur de tous ces aliments et leur importance au sein de la communauté de la cuisine australienne. Et c’est, selon toi, ce qui faisait son charme et pourquoi l’Australie restait un pays sur la carte en importance culinaire à travers le monde.

Tu souris à Siloë. Elle faisait son travail de manière remarquable et elle avait une bonne énergie. Tu étais heureux de voir qui faisait ce reportage sur le Rosemary et qu’elle avait bien voulu se prêter au jeu pour la recette. Tu avais l’impression de revenir des années en arrière, dans les mêmes moments où tu cuisinais avec des invités surprise qui venaient de tous les horizons possibles dans tes débuts de carrière, ici à Brisbane. C’était devenu ta maison, ta famille, au fil des années, même si ce n’était pas toujours parfait. Tu remerciais Oona de t’avoir mis en contact avec cette charmante journaliste qui posait les bonnes questions et qui venait armée d’une once de connaissance sur le restaurant. « Vos fraises sont magnifiques ! La coupe est parfaite. On va pouvoir passer à la pâte que mon apprenti et moi avons ici. Nous la faisons chaque matin pour qu’elle soit vraiment fraîche. » expliquas-tu à la journaliste, en lui passant un bout de pâte pour qu’elle puisse l’apprêter à son tour. Tu lui souris. Il n’y avait vraiment rien d’extraordinaire dans la recette de ta grand-mère. C’était vraiment une base comme toutes les autres, en fait. Et ça te faisait sourire de voir que Siloë était tombé dans le piège de ces fameux clichés. Et pourtant, tu avais plus d’un tour dans ton sac. « Vous savez, ce n’est pas toujours vrai. Je n’utilise que les ingrédients avec lesquels je cuisinais quand j’étais dans le cuisine de ma nona. Mais elle m’a toujours dit que le secret dans la cuisine, c’était d’y mettre tout son cœur. Et c’est ce que je fais à chaque fois que je refais ce plat en son honneur... » Une pointe de nostalgie t’emballas et tu eus un petit sourire, rien qu’en pensant à elle.
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Message(#)chef's table (porthos) EmptyDim 18 Mar 2018 - 19:15

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Porthos & Siloë


Il y a encore des choses que je ne comprends pas avec toute cette technologie, mais c’est agréable de voir que la cuisine est un art qui est de plus accessible à tout le monde. Même si je vivais pour cela, je devais avouer que ce n'était pas uniquement grâce au journalisme. Non, depuis des années, c'était un nouveau mouvement que l'essor d'Internet avait créé. Des gens lambda, des hommes et des femmes qui souhaitent raconter une histoire, leur histoire, avaient désormais la possibilité de le partager avec le monde entier et ce, sans bouger de leur siège. La toile s'était agrandie à vitesse grand V et il suffisait de faire un rapide tour sur les réseaux sociaux aujourd'hui pour en découvrir l'ampleur. La technologie avait permis de rapprocher les gens, d'une certaine façon. Nombreux étaient les détracteurs de ces nouveaux outils de communication, hurlant à tort et à raison que cela détruisait le lien social. Moi, je n'étais pas d'accord. Bien sûr, il fallait doser l'utilisation de ces nouvelles technologies ; mais elles permettaient à n'importe qui de prendre la parole, de raconter, de débattre, de (re)découvrir et de faire découvrir. Et cela valait pour le domaine de la cuisine : des milliers de blogs culinaires avaient fleuris sur la toile, à l'instar d'Oona, et certains auteurs étaient si doués qu'ils avaient pu en faire leur métier. J’ai toujours cru que tout le monde était en mesure de développer un talent culinaire, peu importe d’où ils venaient. J'étais ravie d'entendre qu'un chef comme Porthos partageait mon avis. Cela ne me concernait pas vraiment parce que mes talents étaient ailleurs, mais j'avais suffisamment suivi de passionnés de cuisine pour connaître l'importance de paroles comme celles-ci. Et vous savez, c’est important de respecter tous ces beaux produits frais. Nous sommes très chanceux en Australie d’avoir toutes ces choses à la portée de la main. J'acquiesçai avec intérêt. Ni la Suède, mon pays d'origine, ni l'Angleterre, ma terre d'accueil pendant près d'une décennie, n'était un pays réputé pour sa gastronomie. C'était donc avec un immense plaisir que je découvrais les joies de la gastronomie australienne, pleine de soleil et de variétés. Ce n'était pas de la cuisine française, que j'avais eu la délicieuse occasion de déguster plusieurs fois, mais tout de même, elle se défendait bien. J'humai l'odeur fruitée et sucrée des fraises que j'avais terminé de couper quand Porthos me tira de mes pensées.  Vos fraises sont magnifiques ! La coupe est parfaite. On va pouvoir passer à la pâte que mon apprenti et moi avons ici. Nous la faisons chaque matin pour qu’elle soit vraiment fraîche. « Merci ! Tout l'honneur revient à votre commis qui m'a bien appris. » Je souris au jeune homme en question, tout fier, avant de reprendre la discussion avec le chef. Je lui avouai que cette recette me faisait penser à celle de ma famille, mais qu'il y avait certainement un ingrédient secret qui la rendait unique. Vous savez, ce n’est pas toujours vrai. Je n’utilise que les ingrédients avec lesquels je cuisinais quand j’étais dans le cuisine de ma nona. Mais elle m’a toujours dit que le secret dans la cuisine, c’était d’y mettre tout son cœur. Et c’est ce que je fais à chaque fois que je refais ce plat en son honneur... Sourcils haussés, je ne pus retenir ma surprise. « Vous rendez vraiment hommage à votre grand-mère, c'est touchant... mais excusez-moi, je reviens dessus : c'est donc ça le secret ? Cuisiner avec le coeur ? » Je me tournai vers la caméra et, le pouce levé en l'air en guise de victoire, lançai un clin d'oeil. S'il suffisait d'avoir le bon état d'esprit, alors n'importe qui était en mesure de refaire les recettes des grands chefs. « Je ne sais pas si cela suffira pour égaler votre recette mais je mets tout mon coeur à l'ouvrage, c'est un bon départ n'est-ce pas ? » Revigorée par cette annonce, j'attrapai la pâte que son apprenti me tendait et l'étalai, comme je le pouvais, sur le plan de travail. Porthos nous montra (à la caméra et à moi) comment foncer un moule à tarte. Silencieusement, avec précaution, je fis les derniers gestes. Ce n'était pas parfait, mais ça se tenait. « Place aux stars de la journée. » lançai-je en glissant le bol de fraises devant la pâte, avant que Porthos en crée une parfaite rosace. Quelques derniers ingrédients saupoudrés sur la préparation, temps de cuisson et chaleur du four annoncés, et la tarte fut enfournée. « Et avec un peu de magie... » Volontairement, je n'achevai pas ma phrase et nous coupâmes la caméra. J'expliquai alors au chef : « Nous ferons un montage vidéo pour couper le temps de cuisson, pour que ça ait plus de dynamisme. » Je lui souris et, entre deux appels de la crèche pour ma part et quelques allers-retours en cuisine pour Porthos, nous prîmes un café ensemble jusqu'à la dernière minute de cuisson. Nous nous réinstallâmes devant la caméra et reprîmes le tournage. Pleine d'excitation après que le four ait sonné, je lançai un : « Tadaaaa ! Voyons voir le fruit de notre dur labeur... » Et à en juger par l'odeur gourmande qui embaumait la cuisine, celait allait être exceptionnel.
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Message(#)chef's table (porthos) EmptyJeu 22 Mar 2018 - 20:56

Siloë & Porthos


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Il n’y avait pas de recettes miracles pour bien cuisiner. Il y avait une différence entre le faire par obligation et parce qu’on aimait ça. Tu faisais toujours partie de la deuxième catégorie de personne qui pensait que la cuisine, c’était aussi synonyme de cœur. Il en fallait pour percer dans cette industrie. Tu l’avais fait parce que c’était ton rêve. Tu voulais que ta cuisine rende les gens heureux. C’était ton but. En cuisine, quand on mettait son cœur dans la préparation, même si ce n’était pas parfait, on le goûtait tout de suite. L’important aussi, c’était le goût, par seulement la présentation. Si c’était bon et que les saveurs y étaient, pourquoi s’en faire, alors ? Tu continuas de sourire avec nostalgie à Siloë qui faisait un travail merveilleux en posant les bonnes questions et en étant une merveilleuse animatrice. C’était rare de voir des personnes aussi impliquées qui cherchaient vraiment à en savoir plus sur ton travail et ne pas entrer sur des histoires de scandales. « Je dirais qu’avec de la volonté et surtout, quand vous cuisinez quelque chose que vous aimez, alors la cuisine est à votre portée. » en conclues-tu. Tout en terminant, tu regardas le sien et tu étais impressionné de voir qu’elle l’avait fait avec plaisir. Certes, ça ne ressemblait au tiens ou à celui que tu produisais en cuisine, mais ce n’était pas le plus important ici. Tu poursuivis en montrant son résultat en ajoutant : « Si le goût y est, alors je ne vois pas en quoi ce serait un problème. La présentation importe peu parfois, tant que c’est bon. » lui révélas-tu.

Elle coupa ensuite pour que le temps de cuisson prenne moins de temps et tu étais complètement d’accord, évidemment. C’était parfois un peu plus long. Tu travaillais à la chaîne et ce n’était pas très long, mais comme les machines venaient tout juste d’être mise en marche, tu voulais que les spectateurs aient un effet de magie et Siloë avait très bien fait. « Je suis d’accord. C’est toujours plus agréable que d’attendre que ça cuise, même si ce n’est pas très long. » Tu l’invitas ensuite à se reposer un peu et à prendre un café en attendant. Ce n’était pas si long, mais tu aimais beaucoup son dynamisme et tu tenais réellement à lui faire remarquer. Tu ne l’avais pas beaucoup vu à la télévision, mais tu savais que le monde de la télévision changeait énormément et que c’était un nouveau visage qui était très rafraîchissant. Lui tendant une tasse, tu lui souris. « Voilà. D’ailleurs, je tenais à vous dire que vous faites un bon travail, mon assistant se sent en confiance et pas trop embêté et moi non plus. Je trouve que vous posez les bonnes questions. » C’était très sincère et tu tenais à ce qu’elle en soit consciente et qu’elle le sache en quittant le Rosemary. Lorsque le four sonna, vous êtes retournés à la caméra, tout sourire. Tu sortis avec attention les deux Rosemary du four. L’odeur qui s’en échappait était délicieuse et tu te doutais bien que Siloë avait remarqué ces effluves qui te chatouillaient le nez. Tu pris une cuillère et tu la lui tendis. « Les femmes d’abord. Goûtez, vous allez voir. Je peux vous garantir que même si ce n’est pas parfait, il aura les mêmes saveurs que le miens. »
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Message(#)chef's table (porthos) EmptyDim 25 Mar 2018 - 20:45

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Porthos & Siloë


Je dirais qu’avec de la volonté et surtout, quand vous cuisinez quelque chose que vous aimez, alors la cuisine est à votre portée. Je souris à cette réflexion, croyant entendre ma grand-mère maternelle. Française de souche, elle aimait la bonne gastronomie conviviale et il n'était pas rare de l'entendre dire ce genre de choses. Si le goût y est, alors je ne vois pas en quoi ce serait un problème. La présentation importe peu parfois, tant que c’est bon. Là encore, j'avais l'impression d'être en famille. Ma grand-mère s'était toujours attardée sur le goût, sur de bons plats mijotés pendant des heures et posés ensuite, dans un seul et même plat, en plein milieu de la table. Nous nous servions ensuite les uns après les autres, avec la même louche et la même envie. Dans sa petite maison où les odeurs de cuisine régnaient toujours, la présentation d'un plat n'importait pas. Non, c'était le goût qui primait. Et cela était le cas, en France tout du moins, pendant de nombreuses années. Puis, les techniques avaient évoluées, avec la cuisine moléculaire par exemple, et les émissions culinaires avaient fait leur apparition, propulsant les chefs créatifs au rang d'étoiles de la gastronomie. C'était absolument fascinant de voir comme certains de ces hommes et de ces femmes réussissaient à partager les mêmes recettes d'antan, dans une incroyable modernisation. Le visuel était presque devenu aussi important que le goût, et les apprentis étaient même nombreux à croire que cela le surpassait - ce qui était, à mon sens, la plus grande erreur à ne pas commettre. Heureusement au Rosemary, les traditions n'étaient jamais très loin. Je suis d’accord. C’est toujours plus agréable que d’attendre que ça cuise, même si ce n’est pas très long. Nous continuâmes à discuter autour d'un café, le temps que la cuisson s'achève.  Voilà. D’ailleurs, je tenais à vous dire que vous faites un bon travail, mon assistant se sent en confiance et pas trop embêté et moi non plus. Je trouve que vous posez les bonnes questions. « Merci, vous n'imaginez pas comme ça peut nous faire plaisir, en tant que journaliste, d'entendre ce type de compliment. » Il était beaucoup plus fréquent de se faire insulter ou que notre crédibilité soit mise à mal par des détracteurs derrière leurs écrans, alors il fallait profiter de ces précieux instants de remerciements. Je lui souris et, professionnelle jusqu'au bout, reprit le tournage. Les tartes furent sorties du four. Elles étaient fumantes, dorées et dégageaient une odeur succulente. Mes yeux brillants devaient déjà trahir ma gourmandise. Les femmes d’abord. Goûtez, vous allez voir. Je peux vous garantir que même si ce n’est pas parfait, il aura les mêmes saveurs que le mien. m'annonça le chef en me tenant une bouchée. J'attrapai la fourchette et dégustai le fruit de mon travail. Dès la première mastication, je fus propulsée dans les cieux, près de ma défunte grand-mère. Le goût ressemblait à s'y méprendre à celui de la tarte qu'elle prenait plaisir à nous faire dès que nous venions la voir, et je ne m'étais jamais sentie aussi proche d'elle - hormis le jour où j'eus la chance de côtoyer les cieux sur un deltaplane. Ce retour en enfance, dans son salon, m'emplissait d'une heureuse nostalgie. Je rouvris les yeux, pour donner mon verdict à Porthos. « C'est incroyable. » soufflai-je. « Elle n'est pas parfaite, ça c'est clair ... » Je ris de bon coeur en comparant, au visuel, ma tarte chamboule-tout et le dessert précis et maitrisé du chef. « ... mais c'est une invitation à voyager dans l'espace. et le temps. Là, je revis mon enfance chez ma grand-mère, avec ses fraises et sa rhubarbe du jardin qu'elle cuisinait avec tant d'amour. » J'avais l'impression que, d'une certaine manière, Porthos m'avait aussi permis de rendre hommage à ma grand-mère. J'inspirai profondément pour échapper à la petite larme qui se bousculait au creux de ma paupière et pris mon courage à deux mains pour affronter la caméra. « Si vous aussi, vous voulez revivre des souvenirs d'enfance, venez rendre visite au chef Porthos O'Neill et sa brigade qui cuisinent avec le coeur, tout simplement. » Je souris une dernière fois à la caméra et laissai Porthos prononcer les derniers mots de se reportage avant de le gratifier : « Merci pour ce moment, vraiment. J'en garderai un excellent souvenir, et vous pouvez compter sur moi pour ne dire que du bien du Rosemary. Vous le méritez... » Je me tournai vers sa brigade et lançai, d'une voix plus forte : « Merci à tous, vous êtes au top ! » Je me tournai une nouvelle fois vers le chef. « Euh, ça vous embête si... j'emmène un petit bout de la tarte ? J'ai une petite fille qui serait ravie d'en faire son quatre heures, je pense. » Hm, une petite fille et pas seulement ; j'en serais tout aussi ravie.
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Message(#)chef's table (porthos) EmptyMer 28 Mar 2018 - 0:36

Siloë & Porthos


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Tu étais ravi de pouvoir faire ce petit reportage. C’était toujours très agréable comme ambiance et tu trouvais que ça en valait largement la peine. Tu étais heureux d’avoir reçu Siloë et son équipe dans ta cuisine. Le Rosemary était encore très populaire pour sa spécialité, mais la faire avec elle et montrer les étapes, c’était quelque chose. « Tout le plaisir est pour moi, c’est mérité. » Certains journalistes ne prenaient pas leur travail au sérieux, mais on voyait tout de suite que Siloë, elle faisait les choses correctement pour que tout soit en ordre et que ce soit le meilleur reportage possible. Ça faisait aussi un bon moment que tu n’avais pas donné d’entrevue ou fait quelque chose de vraiment gros à la télévision, sauf peut-être faire une boîte mystère pour les prochains concurrents de Masterchef, mais c’était bien tout ce que tu avais fait comme sortie médiatique. Tu faisais aussi quelques événements, mais Armand et le Rosemary passaient avant tout. Ce petit moment de journée t’avait bien enjoué et tu étais heureux d’avoir accepté, finalement, même si t’avais été réticent au début. Les gens étaient habitués, mais tu étais cependant très enthousiaste à l’idée qu’ils voient un autre aspect de ton travail. Tu offris évidemment de goûter à Siloë en premier. Tu connaissais parfaitement les goûts et ce que ça devait goûter dans ta pâtisserie. Alors, c’était à elle de voir le résultat de son travail. Toi, tu le savais déjà.

Et tu n’as pas été déçu par sa réaction, bien au contraire. C’était pour cette raison précise que tu cuisinais et que tu faisais partie de cette industrie. La cuisine avait cette magie de vous transporter dans la cuisine de votre grand-mère ou de votre mère, peu importe où, à quelque part et vous ramener à un moment précis. C’était difficile d’oublier cette sensation ou ce goût quelconque. Tu étais heureux de voir que cette petite dégustation avait porté fruit. Siloë était transporté chez sa grand-mère, comme toi, dans le temps. L’effet avait été très satisfaisant. « Je vous avais bien dit que le goût était très important, peut-être même plus que n’importe quelle présentation, à mon avis. » L’émotion avait réussi à la rendre émotive et tu ne savais pas si c’était bon ou mauvais pour ce genre de reportage, mais on voyait clairement que ça l’avait transporté ailleurs. Tu ne voulais pas non plus qu’elle manque d’un certain code éthique ou quoi que ce soit. Elle avait été parfaite et sa réaction était plus qu’authentique. Si les gens ou ses supérieurs ne le voyaient pas, alors tu me demandais bien ce qu’ils allaient pouvoir voir. Siloë essuya une petite larme avant de te laisser le mot de la fin. « N’oubliez pas de venir nous voir et n’oubliez pas, cuisinez avec le cœur avant tout. » C’était tout ce que tu avais trouvé à dire parce que c’était vraiment ce qui était ressorti de cette entrevue. Tu étais chef et tu voyais souvent des réactions. À Masterchef, les amateurs disaient énormément que c’était des souvenirs particuliers qui les transportaient avec ces saveurs. C’était un moyen pour eux de rendre hommage ou d’honorer certaines personnes.

Alors, tu étais heureux de voir que ça avait fait un petit quelque chose de spécial à Siloë. « C’est moi qui vous remercie d’être venue avec tout votre positivisme et votre sourire. Je crois qu’on a tous passés un excellent moment. » Ton sous-chef inclina légèrement la tête vers elle en la remerciant également avant de retourner travailler en cuisine. Évidemment, lors de sa dernière demande, tu ne pus t’empêcher de sourire. Tu demandas une boîte pour emporter. C’était sa tarte, après tout. Et puis, c’était aussi un cadeau pour la remercier de tout son temps passer en ta compagnie, elle avait été une reporter exemplaire, comme tu en voyais rarement. « Prenez-la comme un cadeau, pour vous remercier de votre passage ici. Régalez-vous bien ! Et j’ai hâte de voir ce que ça donner au montage final. » lui dis-tu, tout en la raccompagnant, elle et le caméraman à la porte. Il y avait une boîte pour lui aussi. Après tout, il avait presqu’autant travailler qu’elle. « Revenez quand vous voulez. » ajoutas-tu, tout en leur envoyant la main, avant de retourner à une vraie journée de travail qui t’attendait au Rosemary.

FIN DU RP chef's table (porthos) 674657830
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