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 joamie + come what may

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Message(#)joamie + come what may EmptyDim 25 Fév 2018 - 20:25


come what may
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Et dire que le plus dur n'était pas encore fait. Joanne avait prévenu son époux qu'elle voyait sa mère durant le déjeuner pour annoncer enfin leur mariage. Elle comptait le faire par étape, en parler dans un premier temps elle seule à sa mère, avant de que les jeunes mariés ne voient les parents Prescott ensemble. Parce que Jane était plus compréhensive, plus posée. La séparation que sa fille avait imposé pendant de nombreux mois lui avait bien servi de leçon et elle ne supporterait certainement pas se mettre à nouveau à dos sa fille. Alors oui, la nouvelle l'avait particulièrement surprise et elle avait manqué de s'étouffer en buvant un thé glacé au moment où Joanne le lui avait annoncé. Les questions avaient suivi, Joanne y avait répondu avec autant de calme qu'elle pouvait avoir malgré la grande nervosité. Il y avait eu de longs moments de silence, de malaise, peut-être même de choc pour Jane. Mais il n'y avait pas eu d'éclats, de cris, rien de ce sens. Jane savait pertinemment que cela ne ferait que braquer sa fille une nouvelle fois et elle ne se le pardonnerait jamais de perdre une nouvelle fois contact avec elle. Et même, au bout de longues minutes de réflexion, elle avait fini par apprécier et comprendre pour Joanne désirait lui en parler la première. "Je connais ses expressions, et elle ne semblait pas s'y opposer. Plus encline à l'accepter, je trouve. Mais je pense qu'il lui faut un peu de temps pour qu'elle assimile elle-même l'information et qu'elle en parle à Papa ensuite." finit-elle par expliquer à Jamie lorsqu'ils étaient tous les deux rentrés du travail. Ils s'étaient installés au salon, Daniel jouait tranquillement juste à côté. "Elle n'avait pas d'attitude réfractaire, ou négatif, mais pour le reste, c'est assez difficile à dire." Les mains de Joanne tremblaient. Elle était si nerveuse, particulièrement terrorisée par la façon dont son père pourrait réagir.

Le lendemain soir, on sonnait à la porte. C'était Joanne qui était allée ouvrir, et elle ne s'était certainement pas préparée à ce que ce soit ses parents qui se présentent. Elle ne se serait jamais sentie prête, à vrai dire. Martin était là, le visage fermé, les traits, la mâchoire bien serrée. Il siffle un bref bonjour. Suite à quoi, Joanne les invita à rentrer. Jane, quant à elle, prit tout de même le temps d'embrasser sa joue et de lui lancer un regard encourageant, qui voulait certainement dire "reste forte". Jamie était dans le salon et elle proposa à ses parents de s'installer également. Martin n'échangeait aucun baiser, ne serrait aucune main. La mère Prescott se montrait plus chaleureuse que Joanne n'aurait pu le penser également, et salua poliment son nouveau gendre. "Vous voulez boire quelque ch-" demanda-t-elle timidement, histoire d'être tout de même un bon hôte. "Ne commence pas, Joanne." coupa sèchement Martin, assis dans un fauteuil. Jane leva les yeux au ciel. Elle savait que son mari était particulièrement désagréable lorsqu'il était énervé, mais de là à ce qu'il vienne même à critiquer de simples mesure de politesse l'exaspérait. "Je veux bien un verre de jus de fruits, si tu en as." Joanne échangea un regard quasiment apeuré à Jamie. L'atmosphère était pesante, quasi étouffante. Elle fit au plus vite afin de ne pas laisser Jamie tout seul trop longtemps. Elle s'installa ensuite juste à côté de lui, sur le canapé. On se regardait en chien de faïence, Jane semblait plus observer la scène, attendant de voir la réaction de son mari, et certainement de tenter de calmer son ire en temps voulu. Joanne sentait ce poids sur sa poitrine, elle avait l'impression d'étouffer. Et elle n'avait pas ses cachets auprès d'elle. La petite blonde avait pris la main de Jamie entre les siennes. Il ne devait pas être à l'aise non plus, loin de là. Joanne se décida enfin à prendre la parole. "C'était mon..." Martin lui lança un regard particulièrement noir. Il n'avait qu'à lever un petit doigt pour qu'elle se taise. "Tu t'es mariée..." siffla-t-il, les dents bien serrés. "Tu ne nous en as même pas touché un mot, tu as bafoué... Absolument tous les principes que nous t'avions appris." Joanne se pinçait les lèvres. Assise, elle se tenait droite comme un pic. "C'était mon choix, et je ne le regrette pas. C'est ce que nous désirions, et nous l'avons réalisé." Martin secoua la tête, il riait jaune. "... Tu as fait ça en cachette, avec des inconnus comme témoin, sans demander l'approbation de qui que ce soit. Et tu as pris tout ce temps pour nous en parler. Pire que ça, tu es passée par ta mère pour espérer que ça passe mieux." "Maman est bien plus encline à comprendre." "Parce qu'elle ne veut pas te vexer, voilà pourquoi !" s'écria soudainement Martin, fou de rage. "Surtout parce que je pense que Joanne est en âge de prendre ses décisions toute seule, Martin." rétorqua sèchement Jane, offusquée que son époux hausse déjà le ton. Cet éclat de voix fit sursauter tout le monde, Daniel le premier, qui était tranquille un petit peu plus loin. "Je l'aime, Papa. Je veux vivre avec lui, construire ma famille et mon avenir avec lui." répondit Joanne avec détermination. Même si le regard que lui lançait son père était plus que blessant pour elle, elle tenait bon, elle se devait de défendre ses convictions et l'affection qu'elle portait pour son époux. Martin secoua négativement la tête. "Qu'est-ce qui t'es passé par la tête ?" dit-il à sa fille avant de se tourner vers Jamie. "Qu'est-ce qui vous a pris ? C'est quoi le but de votre manoeuvre là, au juste, mh ?" Martin n'était pas vraiment enclin à entendre la moindre jusitification à vrai dire, car il ne voyait lui-même aucun argument capable de le convaincre un tant soit peu.
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Message(#)joamie + come what may EmptyMar 27 Fév 2018 - 15:29

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L’avis des parents de Joanne importe énormément à celle-ci, bien plus qu’à moi. Raison est faite ; je ne serais jamais le gendre idéal et éternellement sujet de réserves. Quitte à être désapprouvé, autant m’épargner l’encombrement de leur point de vue, toxique pour le moral et qui ne changera jamais ce qui a été, ce qui est et ce qui sera. Je ne le leur reproche pas, je comprends et y suis résigné, docilement. Et cela me permet de faire preuve d’un grand détachement concernant le regard qu’ils portent sur ma relation avec ma femme. Leur jugement ne m’atteint pas, encore moins depuis que leur fille et moi sommes mariés. Ils n’y peuvent rien et ont tous leurs vieux jours pour se faire à l’idée. La manière dont ce sont déroulés les événements, atypique, ne leur plaira pas, c’est évident. N’importe quel parent préfère assister au mariage (ou re-mariage) de son enfant, comme si pareil moment, si important, leur est dû. Rien d’étonnant, donc, à ce que Martin débarque en trombe à la maison plusieurs semaines après cette union discrète, secrète, et le lendemain de l’entretien entre Joanne et sa mère. J’avais grincé, des dents, sans commenter, à l’idée que la jeune femme se repose sur sa mère afin de parler au patriarche Prescott, très à cheval sur les traditions.  Se cacher derrière les jupons de Jane ne faisait que crédibiliser l’infantilisation de Joanne aux yeux de ses parents, ce qui se confirma dès les premières secondes de l’échange avec Martin. Mes yeux roulèrent plus d’une fois sans que je ne cherche à m’en cacher. Le comportement du père est aussi ridicule que démodé, et j’aurais presque pu espérer que la petite blonde se charge seule de recadrer ses parents, d’adulte à adulte. Au lieu de cela, elle n’est pas plus glorieuse qu’une Juliette boudeuse de ne pouvoir s’enfuir avec son Montaigu. Et face à la virulence de Martin, même la détermination de la petite blonde vaut bien peu. Quant à moi, j’hausse un sourcil lorsque mon beau-père malgré lui m’attaque directement. “La manoeuvre ?” dis-je sans cacher à quel point la scène me paraît ridicule, risible. Les principes qu’il se targue d’avoir enseignés à Joanne sont-ils tirés du Moyen-Âge pour que la situation lui inspire une telle colère et une telle déception ? En ce cas, j’attends la dot de pied ferme. “J’ai simplement demandé en mariage la femme que j’aime, et elle a dit oui. Nous avons eu un contretemps d’un an par rapport à notre plan initial, mais finalement cela s’est fait, et nous en sommes très heureux.” je réponds ensuite, rappelant au passage que cette signature aurait dû avoir lieu il y a des mois de cela, que la chose était prévue et qu’elle ne leur avait pas été cachée. Il s’agit après tout de la troisième demande en mariage de cette relation, l’aboutissement n’est donc en rien une surprise, même si la manière peut être discutable –et non blâmable. Il n’y avait nulle approbation à réclamer, nulle bénédiction à donner de leur part. Et aujourd’hui, il n’y a rien à justifier, pas d’excuses à fournir. Sérieux, mais las et un brin irrité par le comportement de Martin, je me penche en avant, volontaire, les coudes appuyés sur les genoux. “Martin, nous avons déjà eu un enfant ensemble sans avoir besoin de votre accord, je vous rappelle. » Ce qui me paraît bien plus important qu’un mariage et qui n’a donné lieu à aucune intervention de la part des parents Prescott. De même, nous nous sommes passés d’un coup de fil lorsque nous avons emménagé ensemble. Enfin avoir un petit-fils leur a plu, voir leur fille mariée au père est, en revanche, un désagrément. “Ceci était simplement la suite logique des choses, et à trente ans, Joanne n’est plus dépendante de la bénédiction de son père. Nous ne sommes plus dans les fifties.” Le ton est désinvolte. A se faire réprimander comme deux adolescents, il n’y a pas d’autre ton adéquat. La défensive, le rejet ; voilà tout ce que Martin récoltera avec les paroles qu’il vient de semer. Il ne semble pas avoir saisi que face à une Joanne braquée, bornée, il ne gagnera rien. Et que moi, je n’ai aucun compte à lui rendre. Plus posément, me renfonçant dans le dossier du canapé, autant à mon aise que je peux l’être sous mon propre toit, même attaqué, mis sous pression, je reprends ; “Et d’un point de vue purement pratique, après ce qu’il s’est passé, ce mariage est sécuritaire pour Joanne et Daniel.” Cet argument, il ne peut y être insensible. Des mots qui sous-entendent argent, héritage. Pas de contrat prénuptial –mes propres parents me tueraient pour cela. Je ne peux pas faire simplement comme si la crise cardiaque n’avait pas existé, je ne peux pas taire plus longtemps que cela a également fait partie des raisons qui m’ont encouragé à agir. Aujourd’hui, s’il m’arrive quoi que ce soit, ma femme et mon fils seront à l’abri de tout besoin. Mon regard se pose sur Daniel, s’occupant un peu plus loin au milieu de ses jouets, l’oreille tendue vers la conversation animée des grands, le regard parfois curieux se posant sur nous. Mais il n’y a là rien qu’il ne doive comprendre ou savoir. “D’ailleurs, je reprends à l’intention de Martin, je vous prierais de baisser d’un ton lorsque vous vous adressez à ma femme devant notre fils.” Ou au moins, de ne pas la traiter comme une enfant. Quand l’oiseau quitte le nid, il est seul décideur des chemins qu’il prend, tant que cela le rend heureux. Là devrait être l’unique préoccupation du père de Joanne. Mes mains couvrent celles de la jeune femme tendrement, encourageant. Nous savions que défendre ce choix, notre couple, impliquerait une bataille contre ses parents. Ceux qui l’avaient étouffée toute sa vie ne seraient décemment pas ceux qui comprendraient le plus facilement la spontanéité de cette union. “Il y aura une cérémonie, pour les vœux. Mais puisque vous désapprouvez, nous nous passerons de votre présence. Vous plus que quiconque comprendrez que pour un événement aussi important, nous aimerions être entourés de personnes qui nous soutiennent.” Et je connais une douzaine de raisons qui éjectent les Prescott de la liste, même si la menace est purement stratégique, de même que l’inclusion de Jane dans ce bannissement dans l’espoir qu’elle se sente assez offusqué pour réagir concrètement et cesser d’être un exemple de passivité pour sa fille. Passer d’office pour le méchant doit bien avoir un quelconque avantage. “Du coup, le sujet est clos. Vous savez où est la porte.” je conclus en indiquant la sortie d’un signe de tête.  
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Message(#)joamie + come what may EmptyMar 27 Fév 2018 - 17:38


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Ce n'était finalement qu'une question de principe. La méthode utilisée n'était certainement pas la meilleure mais Joanne reconnaissait qu'elle avait craignait énormément la réaction de son paternel. Leur mariage était scellé, et il ne pouvait rien y changer, c'était une certitude. Qu'il y ait approbation ou non, Joanne ferait sans s'il le fallait. Mais c'était ce moment là, qu'ils étaient tous en train de vivre, qui l'angoissait. Parce qu'elle avait horreur des confrontations, qu'elle se reconnaissait être lâche pour tout faire pour les éviter, mais celle-là, étant l'une des principales actrices, elle ne pouvait pas passer à côté. Le calme olympien de Jamie au vue des circonstances la rassurait, quelque part. Elle savait qu'il n'avait pas apprécié le fait qu'elle fasse d'abord appel à sa mère pour faire tampon avec Martin, mais Joanne ne s'était pas vraiment vue faire autrement. Le père Prescott s'adressait ensuite à lui. "Un contretemps. Faire du mal à ma fille, c'était un contretemps, peut-être ?" siffla-t-il entre ses dents. Il secoua négativement la tête, ne supportant pas le ton désinvolte. "Et apparemment, elle n'a que faire de mon approbation. Puisque tout est déjà fait." fit-il remarquer. "Et quant à vous, vous feriez mieux de me parler sur un autre ton." Le ton était presque menaçant, trop ferme. "Tu l'agresses d'entrée de jeu, comment veux-tu qu'il te réponde, Papa ?" rétorqua Joanne, les sourcils bien froncés. Son époux reprit d'un ton plus calme, expliquant les avantages pour ce mariage, s'il venait à lui arriver à nouveau malheur. Joanne sentait son coeur se serrer, tout comme ses doigts se mirent à serrer un peu plus fort la main de Jamie. Elle ne voulait pas que cela se reproduise, plus jamais. "Il gagne un point, là." se permit de dire Jane d'un signe de tête, haussant des épaules lorsque Martin la fusilla du regard. "Il pense à elle, à l'avenir de Daniel, s'il lui arrivait malheur. Tu ne vas pas me dire que ça ne signifie rien à tes yeux." renchérit-elle, quelque peu énervée du comportement virulent de son mari. Jamie ne se gênait pas pour reprendre Martin sur le ton qu'il employait. "Elle est peut-être votre femme, mais elle ne reste pas moins ma fille." dit-il sèchement. "Et si vous voulez que votre fils ne soit pas spectateur de tout ceci, peut-être auriez-vous eu l'intelligence de l'avoir mis dans une autre pièce le temps de cette... entrevue." Joanne se sentait fulminer intérieurement. "Est-ce que tu sous-entends par là que nous sommes de mauvais parents ? Que je suis une mauvaise mère ?" Des propres qu'elle ne saurait tolérer. "C'est toi qui es entré comme une furie dans cette maison, tu n'as même pas pris le temps de dire bonjour à Daniel, toi qui dis tant l'adorer. Dès le début tu te montres agressif au possible, envers tout le monde. Alors ne viens pas me dire ce que nous devons faire ou non avec notre fils." Peut-être que Joanne ne devenait qu'une déception aux yeux de son père. Ca ne fonctionnait comme lui l'entendait, alors rien n'allait. Jamie précisa qu'une cérémonie aurait lieu. "Je ne comptais pas m'y rendre de toute façon. Je ne veux pas être spectateur de toute cette mascarade." rétorqua-t-il, assommant là à nouveau sa benjamine d'un coup de massue. Un coup dur, pour elle. Suffisant pour que ses yeux deviennent bien humides. "Eh voilà les larmes, ça faisait longtemps, tiens." dit son père, d'un ton las. "Martin, fais attention  à ce que tu dis." conseilla Jane. "Et toi, tu n'as rien à dire, Jane ?" "J'en ai beaucoup à dire, oui, mais ce n'est certainement pas en rapport avec le choix de Joanne. Donne ta désapprobation si ça te fait plaisir, mais ne me compte pas dans tes paroles. Je ne désapprouve pas, moi. Puis tu fais le sourd, de toute manière, alors à quoi bon." dit-elle d'un air mauvais en accusant du regard Martin. Jamie les avait invité à sortir de chez eux, comme tout était dit. "Tu ne lui as pas laissé une seule chance." dit-elle finalement, au moment où ils comptaient partir. "Pardon ? Tu as encore quelque chose à dire ?" "A Jamie. Tu ne lui as jamais accordé une seule chance, tu n'as pas pris une seule fois le temps de le connaître un peu. Tu t'es directement arrêté aux idées reçues, à ce que pouvaient dire les journaux." "La première impression est souvent la bonne." "Je suis la mieux placée pour te dire qu'il fait exception à la règle." répondit-elle tout de suite après. Après tout, leur première rencontre fut pour le moins animée. "Il est impoli, il manque de respect, il..." "Parce que tu t'es montré respectueux envers lui, peut-être ?" Joanne en avait plus qu'assez de cet acharnement. "Tu t'es toujours montré méfiant, tu l'agresses à la moindre phrase, ne va pas t'étonner s'il se braque, si nous restons tous les deux sur la défensive. Tu restes fixé sur tes... préjugés qui ne valent rien, tu ne m'écoutes même pas." La petite blonde était en colère par rapport à son père. "Mais quand on t'écoute, Joanne, on voit bien que tu restes dans ton monde, qu'il n'y a rien pour te faire en sortir. Tes rêveries n'ont aucun sens, tu es restée coincée là-dedans, et ça te fait prendre ce genre de décisions là. C'est niais, c'est stupide." "Alors, c'est ça ? Tu me trouves stupide ? Tu nous trouves stupides ?" demanda Joanne, touchée que son paternel puisse attribuer ce qualificatif à son propre enfant. "Martin, tu vas trop loin. Ca suffit. C'est toi qui deviens stupide, là. Tu dépasses les bornes." Jane s'énervait également, ne supportant pas l'entendre insulter ainsi leur propre enfant. La principale concernée se leva, folle de rage, faisant enfin face à son père. "Eh bien, si je te fais tellement honte, si tu me trouves tellement stupide, si tu ne veux pas venir à la cérémonie, si tu ne veux même pas laisser une chance à Jamie, à notre mariage, à la famille que nous formons avec Daniel, tu n'as plus rien à faire ici. Tu es sous mon toit, en t'en prenant à mon mari, tu t'en prends à moi. En ignorant mon fils, tu m'ignores moi aussi. Tu pourras en penser ce que tu veux, Papa. C'est ma décision, c'est ce que je voulais depuis longtemps, et je ne le regrette pas. Si tu n'es pas fichu d'accepter les choses telles qu'elles sont, ce n'est plus mon problème. Jamie me rend heureuse, Daniel me comble de joie et la vie que nous menons me convient parfaitement. A toi ou non d'accepter que je suis heureuse comme ça. Ils me rendent heureuses. Et je refuse que tu t'acharnes et que tu viennes cracher ton venin comme ça et si ça doit toujours être comme ça, je te conseillerai de ne plus jamais revenir. Je pense que le sort s'est suffisamment acharné sur nous pour que tu viennes en rajouter une couche." Des propos bruts, des consignes claires. Joanne avait déjà coupé les ponts une fois, elle se sentait bien capable de le faire une deuxième fois."Moi aussi, je ne vais plus cacher ma déception. Je suis extrêmement déçue que tu ne sois pas capable de te contenter du fait que je sois heureuse. Si ça ne va pas dans ton sens, rien ne va. On dit que je suis bornée, mais tu restes tellement coincé dans tes principes que tu ne vois même pas que ça ne me correspond pas, que ce n'est pas fait pour que je sois heureuse. Alors si tu ne sais pas être heureux en voyant tes enfants heureux, j'ignore ce qui pourra un jour contribuer à ton bonheur." Mais son père avait dépassé les bornes, et bien que ses propos avaient touché sa fille, elle ne saurait tolérer davantage de négativité. "Maintenant, pars, s'il te plaît." Voir Joanne énervée n'était pas monnaie courante, elle-même avait bien du mal à gérer cette émotion. C'était bien des larmes de colère qui coulaient le long de ses joues, elle avait l'impression qu'elle allait exploser tant elle se retenait. Une fois la porte claquée, elle se réinstalla, particulièrement tendue. A sa grande surprise, Jane était encore là. "Si tu penses la même chose que lui, tu sais où se trouve la porte aussi." dit-elle en essayant de retrouver son calme en tentant de respirer calmement. "C'est ton père, ce sont ses propos, qu'il les assume." répondit Jane dans le plus grand des calmes. "Mais ce n'est pas ce que je pense. Et je ne vais certainement pas m'excuser pour lui." dit-elle avec détermination. Car Jane avait bien compris que ce n'était pas en imposant ses convictions qu'elle allait améliorer sa relation encore bien fragile avec Joanne. Elle ne voulait pas couper les ponts ni avec elle, ni avec son petit-fils. De plus, elle avait un esprit plus ouvert que celui de son époux. Un long moment de silence s'imposa, Joanne toujours bien sur les nerfs. Elle était était tellement peu habituée à ressentir cette émotion qu'elle ignorait comment la gérer et surtout, l'apaiser. "Jamie... Si je peux vous appeler ainsi. J'ai bien conscience que nous sommes partis sur de bien mauvaises bases. Je ne pense pas avoir eu l'attitude adéquat envers Joanne. Et il n'y a pas de remise à zéro possible, je le sais bien." Jane ne faisait pas la fière, elle était d'abord plutôt hésitante. "J'ai eu la mauvaise idée de croire que je – elle s'adressait à Joanne – savais mieux que toi ce qui correspondait le mieux à ton bonheur, et tu m'en as fait payer les frais et je ne veux pas que ce tableau se répète. C'est la dernière chose que je souhaite. C'est pourquoi, j'aimerais me rattraper." Jane se mit à regarder à nouveau Jamie. "Je ne vais pas mentir, il va certainement me falloir un peu de temps pour assimiler que vous vous êtes mariés. Mais en attendant, j'aimerais me rattraper sur un point que Joanne a bien souligné tout à l'heure. C'est que nous n'avons jamais pris le temps de vous connaître." "Nanny en savait plus sur lui alors qu'elle ne l'a vu qu'une semaine. Vous, vous le connaissez depuis des années." renchérit Joanne, toujours bien amère. "C'est exact." admit Jane, peu fière. "Mais j'ai pensé que nous pourrions discuter, faire plus ample connaissance dans un endroit neutre, à une date que nous fixerons. Juste vous trois, et moi, au restaurant par exemple, si l'envie vous en dit." dit-elle avec bienveillance, peut-être même une certaine timidité, pesant chacun de ses mots, espérant avoir là l'approbation de son gendre. Après avoir eu sa réponse, Jane ne se s'éternisa pas davantage, ayant bien compris que la petite famile avait bien besoin de se retrouver uniquement entre eux.
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Message(#)joamie + come what may EmptyDim 4 Mar 2018 - 15:26

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Mes yeux roulent alors qu’ils ne le devraient pas. La lassitude de devoir payer pour un accident jusqu’à la fin de mes jours. L’impossibilité du dialogue avec le père de Joanne qui se comporte comme un vieil homme, accroché à ses principes, ses idées, ses conceptions, aussi fermement qu’à une canne. Je n’ai jamais vu d’homme vieillir en devenant sage. A force de vivre selon certaines habitudes et d’appliquer des règles qui huilent toute une existence, la moindre remise en question déclenche une catastrophe. La peur du changement, de voir le monde continuer de tourner sans nous, et pour un père, de voir que son enfant n’a plus tant besoin de nous. Car l’enfant n’en est plus un, depuis longtemps. C’est à une adulte qu’ils font face et c’est avec pertes et fracas qu’ils le réalisent. La petite poupée est capable de se rebeller, d’asseoir son opinion, d’assumer et défendre ses choix. Si bien que du reste de l’entretien avec les parents Prescott, je n’ai plus à ouvrir la bouche ; Joanne intervient, prend les devants, vent debout contre les attaques d’un père qui campe sur sa position malgré tout. Et je suis déçu d’eux, le coeur serré, en voyant les larmes border les yeux de la jeune femme qui enrage, ce dialogue de sourds qui ne trouve aucune médiation. D’un autre côté, j’éprouve de la fierté vis-à-vis de ma femme qui s’impose pour nous, loin d’être celle s’écrase devant l’autorité, qui prend le blâme. Elle ne se laisse pas remettre en question de force et douter de ce qui fait son bonheur, elle n’accepte pas le manque de considération pour ce qu’elle désire réellement. Elle est là, pour nous, le menton bien haut malgré les coups de massue que lui assène son père. C’est un réconfort pour moi, de ne pas me sentir seul contre lui, désapprouvé et blâmé à tout va, de constater que ses reproches ne contaminent pas l’esprit de Joanne et qu’elle est assez sûre de ce que nous valons pour tenir tête. Martin finit par franchir la porte, seul. Jane reste là un court instant, le temps de parler plus posément et de proposer de se revoir pour se donner une chance d’améliorer cette relation, d’apprendre à se connaître. Je demeure silencieux, réfléchissant à la suggestion, nerveux. L’initiative est à double tranchant, et ce qui peut être une opportunité pour elle de savoir qui je suis, eh bien, peut devenir le risque qu’elle sache ce que je suis. Mes lèvres se pincent. Je ne peux pas leur reprocher de ne pas faire d’effort si je n’accepte pas la perche qui m’est tendue. “...ou vous pourriez venir dîner à la maison. Si je ne suis pas convainquant, peut-être que ma cuisine le sera.” je réponds donc, haussant les épaules et le regard fuyant, un léger sourire en coin pour la politesse. Puis je me lève du canapé ; “Je vous raccompagne à votre voiture.” Jane me suit en silence, le malaise lié à la scène qui vient de se dérouler pèse encore. Malgré les traits crispés, elle m’adresse un sourire en s’installant côté passager avant que je referme la portière. Et, anticipant la précipitation avec laquelle son mari allait lancer le moteur de l’engin, je fais le tour de l’auto et me penche à sa fenêtre. “Martin, attendez.” Résigné, il descend la vitre et me lance un regard à la fois las et amer, l’air de dire que je lui pompe l’air, qu’il n’a pas de temps à perdre. Ce qui ne m’ébranle pas vraiment, et je me penche vers lui, appuyé sur le rebord, mais un dernier espoir de lui faire entendre raison. “Je sais ce que c'est, d'être la grande déception parentale. Mon père a posé des regards comme le vôtre sur moi toute sa vie, et j’ai toujours désespéré d'avoir une once d'approbation de sa part, de partager quelque chose avec lui.” Mais Edward ne m’avait jamais laissé le bénéfice du doute. Nos seuls moments de partage étaient ceux où je concédais à mettre ma personnalité de côté afin de me calquer sur ses attentes. A l’âge adulte, c’était une erreur que je poursuivais, espérant qu’il ne soit pas trop tard pour tisser un lien. Malgré tout, jamais il n’est parvenu à me voir comme autre chose qu’une tare au sein de la famille. “Où vous voulez en venir ?” demande un Martin se montrant assez insensible. Je soupire. “Si vous tournez le dos à Joanne, elle ne sera jamais aussi heureuse qu'elle peut l'être. Votre jugement sera constamment une ombre au tableau.” Certes, la jeune femme pourra vivre sans l’approbation de son père. L’éloignement deviendra simplement un fait, et une mesure pour le bien de tous. Mais ce genre de blessure reste, celle du lien du sang qui plie et cède. Ce moment de cassure, ce jour, pourrait être le souvenir le plus marquant de leur relation, celui de sa fin. Et un père n’est pas éternel, tandis que ses souvenirs, eux, le sont. “C'est vous qui provoquez ça.” rejette-t-il à nouveau, éraflant la limite de ma patience. Mes mains se serrent sur le bord de la portière. Pourtant ce n’est pas tant moi que cela touche, l’avis d’un vieil homme borné gagne peu de crédit à mes yeux. C’est qu’il persiste, et que j’ai pleinement conscience de la peine que cela causera à Joanne. “Vraiment ? Martin, si vous voulez savoir qui se tient entre vous et votre fille, il vous suffit de regarder dans un miroir. Est-ce que vous allez laisser votre orgueil tant vous éloigner de votre famille et manquer tout ce qui vous reste à vivre ensemble ?” Est-ce qu’il veut que le nombre de fois où il verra son petit-fils d’ici la fin de ses jours ne se compte que sur les doigts de la main ? Il se braque, il n’entend pas. Pour m’arracher à sa voiture, il appuie sur le bouton relevant la vitre de la portière, me forçant à dégager mes doigts et faire un pas en arrière. La voiture démarre puis quitte l’allée et s’éloigne. Une partie de moi est soulagée, l’autre sait ce qui l’attend à l’intérieur de la maison. Je rentre en traînant les pieds, dépité, et referme la porte derrière moi. Je trouve Joanne, approche l’air sincèrement désolé, sans savoir ce qu’il y a à dire au sujet de tout ceci. “C’est… un homme de convictions, ton père.” J’imagine que c’est un euphémisme. Néanmoins, je ne me vois pas le blâmer pour s’accrocher à ses principes, sachant que je peux être tout aussi borné. La liste de tout ce que je désapprouve par rapport à la forme de ce qui a eu lieu se passe d’une ligne supplémentaire concernant le fond, le besoin d’un père de vouloir protéger sa fille. Sachant qu’il n’y a pas mille remèdes, je me contente d’ouvrir grand les bras et d’inviter Joanne à s’y blottir, l’enlaçant, la serrant, la faisant disparaître toute entière contre moi. Je dépose un baiser au sommet de son crâne, caresse tendrement son dos. Les secondes passent dans le silence relatif des bruitages qui animent les jeux de Daniel dans un coin du salon. Lorsque je sens que les coeurs sont plus légers, je me penche à l’oreille de la jeune femme avec un fin rictus malicieux ; “Est-ce que c'est déplacé de souligner à quel point tu es sexy quand tu t’énerves ?”
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Message(#)joamie + come what may EmptyDim 4 Mar 2018 - 18:46


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Jane ne s'attendait certainement pas à être réinvitée sous ce toit, encore moins pour un dîner. Mais elle acceptait volontiers cette approche, appréciant qu'il y ait une part de volonté dans les deux camps. Elle acquiesçait donc d'un signe de tête, un faible sourire aux lèvres. Elle ne pouvait pas s'exprimer vraiment plus, au vue des circonstances et de la tension qui régnait encore suite au départ de Martin. Jamie décidait de raccompagner sa belle-mère jusqu'au véhicule ou le père Prescott l'attendait de pied ferme. Pendant ce temps, Joanne se retrouvait seule au salon, encore bien trop secouée par toutes ces émotions négatives qui la submergeaient. Les yeux bien humides, rougis par les larmes de rage qui avaient préalablement coulées sur ses joues, elle se tenait droite comme un pic sur le canapé. Elle entendant son coeur battre à tout rompre dans une mélodie qu'elle n'appréciait guère. Joanne ne voyait plus rien à sauver dans sa relation avec son père. Il avait considérablement écarté la brèche en ne leur laissant aucune chance, en refusant tout simplement les faits. Elle ne voulait ni de son autorité, ni de sa négativité dans son entourage, c'est pourquoi elle avait la ferme intention de rompre tout contact avec lui. Cela allait être délicat, dans la mesure où elle acceptait encore de parler avec sa mère. Mais il était hors de question que Martin ne rende cet environnement néfaste et Joanne ne voyait pour lui aucune solution pour qu'il puisse se racheter. Elle était secouait, le tout était quand même un sacré choc. La tension retombait, mais les émotions la submergeaient, l'envahissaient sans qu'elle ne puisse y faire quoi que ce soit. Son époux finit par rentrer quelques minutes plus tard, retrouvant la petite blonde à peu près dans la même état que lorsqu'il l'avait laissé. Elle ignorait ce qui avait été dit là dehors et elle ne tenait pas vraiment à le savoir à vrai dire. Mais vu l'expression que lui lançait Jamie, celui-ci ne semblait pas être arrivé à ses fins. "Je ne veux plus jamais entendre parler de lui." dit-elle la voix tremblante, hoquetant de temps à autre. Tout le monde le savait, Joanne savait être particulièrement bornée et il allait être difficile de la convaincre de tenter une nouvelle approche avec lui. "Je ne veux plus jamais le revoir." Et ses yeux se remplirent de larmes, autant de colère et de tristesse car jamais n'aurait-elle pensé à être si déterminée de couper les ponts de manière si radicale, malgré la douleur que cela lui infligeait. Mais elle l'avait pour sa famille à elle, pour éviter qu'elle n'évolue dans un environnement néfaste. Lorsqu'une situation était difficile, quelle qu'en soit la raison, Jamie savait qu'il n'y avait plus vraiment les mots pour aider. Il lui suffisait d'ouvrir les bras pour l'inviter à venir s'approcher de lui, afin de trouver dans son étreinte un peu de réconfort. C'était là, tout contre lui, que Joanne se délestait de ce qu'il pouvait rester de tension et de colère en déversant quelques larmes supplémentaires. Il caressait doucement son dos, l'embrassait sur son front pour la réconforter. Il pouvait entendre sa respiration peu à peu se calmer, ses sanglots s'amenuiser. Les yeux clos, elle restait toute blottie contre lui, sentant qu'elle pouvait presque s'assoupir ainsi. Jamie, retrouvant toute sa malice, vint lui chuchoter une phrase pour le moins inattendue pour la jeune femme, qui lâcha un petit rire gêné avant de venir dissimuler son visage au creux de son cou. "Un petit peu, oui." dit-elle dans ce rire, avant de finalement relever son visage pour pouvoir le regarder. "Et le fait de me trouver si... sexy, comme tu dis, est-ce que ça me fera perdre toute crédibilité pour les fois où je serai énervée ?" lui demanda-t-elle au bord de ses lèvres, tout de même curieuse à ce sujet. "Donc c'est ça ce que je dois faire maintenant ? M'énerver pour que tu me trouves sexy ?" ajouta-t-elle dans un éclat de rire qui lui fit spontanément oublier ses émotions négatives. Au moins avait-il désormais la preuve qu'elle était capable de se battre pour eux, pour ce en quoi ils aspiraient, qu'elle savait tenir tête. A moins que lui s'en soit beaucoup moins douté que Joanne elle-même. Celle-ci prit délicatement le visage de son mari entre ses mains, plongé son regard dans le sien quelques instants, avant de l'embrasser longuement, et surtout, langoureusement. Elle l'aimait tant. Dans ce baiser, elle y trouvait encore de quoi s'apaiser, de retirer un peu plus ce poids de ses épaules. Forcément, il y en avait un qui était jaloux dès qu'il voyait ses parents s'embrasser et il ne tardait pas à débouler comme une roquette jusqu'à leurs jambes afin d'avoir un peu d'attention. Joanne rit. "Forcément." Elle le prit dans ses bras et dégagea une mèche de cheveux de ses yeux. "Il va bientôt falloir que je t'emmène chez le coiffeur, toi." commenta-t-elle. Elle était restée collée à Jamie, faisant là un câlin collectif.  "Nous sommes capables de défendre notre famille, de protéger ce en quoi nous aspirons, ce que nous rêvons." réalisa-t-elle soudainement, le regard illuminé. "Je ne dirais pas que ça me fait sentir invincible, mais... peut-être beaucoup plus forte que ce que je n'aurais pu penser. C'est plutôt encourageant." Elle souriait. Joanne savait ce qu'elle voulait, et ce qu'elle ne voulait pas. Et elle avait une détermination sans faille lorsqu'il s'agissait de défendre sa famille. "Initialement, je voulais te parler d'autre chose ce soir." dit-elle quelques minutes plus tard, après avoir profité de l'étreinte de ses deux hommes. "La soirée a été un peu chamboulée." Elle rit nerveusement. Elle voulait parler de tout, sauf de ce qu'il venait de se passer. Une autre fois peut-être, ou alors jamais. "Enfin c'est une idée, que j'ai eu." Daniel réclamait poser pied à terre, et se dirigeait vers les chiens pour les câliner un peu. Il était très complice, avec Nunki et Sirius, et Milo et Ben s'étaient réintégrés sans soucis. Daniel portait de l'attention à chacun d'entre eux. "Tu te rappelles, à Noël, je t'avais dit que j'avais un rêve. C'est par rapport à ça." Joanne craignait un peu de ne pas être prise au sérieux, ou alors qu'on lui dise que ça ne serait tout simplement pas réalisable. "Enfin des idées de projets, j'en ai plein la tête. Que ce soit pour nous, pour notre famille, pour... plein de choses." dit-elle en s'embrouillant toute seule. Mais il était vrai qu'elle parvenait à se projeter à court, moyen et long terme. Ils finirent par retrouveur leur place sur le canapé, confortablement installés. "Mais j'ai besoin de savoir ce que tu en penses toi, ton avis compte énormément pour moi." Car si lui pensait que c'était une mauvaise idée, un projet peu prometteur, Joanne ne se lancerait même pas, et elle s'attellerait certainement à autre chose. "Tu promets de ne pas te moquer, hein ?" lui demanda-t-elle avec un rire nerveux, mais aussi taquin, étant à la fois excitée et inquiète de lui révéler ce qui n'était finalement que le fruit de ses rêveries.
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Message(#)joamie + come what may EmptySam 10 Mar 2018 - 16:51

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Loin d’avoir eu la meilleure expérience en matière de relation avec mon père, et n’étant jamais parvenu à améliorer la situation avec lui, j’ai bien peu de conseils à donner à ce sujet. Peut-être que je m’y prenais mal, qu’il y aurait eu d’autres manières de lui plaire, de se comprendre;je ne le saurais jamais. Il n’en est resté qu’un conflit ayant trouvé fin avec sa mort, et tant de non-dits, tant d’opportunité gâchées, que rien ne saurait rattraper. Bien que la situation chez les Prescott auraient bien du mal à atteindre les niveaux extrêmes de celle des Keynes, j’aimerais autre chose pour Joanne, autre chose qu’un vulgaire conflit de famille qui empoisonne l’existence de tous les partis. Malgré ma dernière tentative peu fructueuse d’échanger avec Martin, je ne perds pas autant espoir que Joanne qui, elle, réfère déclarer que le temps est venu de couper les ponts avec son paternel. Je pense qu’elle le regrettera bien assez tôt pour se rendre compte de son erreur sans qu’il soit nécessaire pour moi de le commenter, ce pourquoi je me contente de la garder dans mes bras et la laisser se décharger des émotions causées par la visite de ses parents. Je ne comprends que trop bien ce qu’elle ressent, à quel point le rejet blesse et l’incompréhension paraît insurmontable. Mais il y a forcément une solution, pour tout le monde. Une façon de dialoguer. Egoïstement, je préfère me plier en quatre pour que cette famille demeure soudée plutôt que d’avoir sur la conscience son éclatement. De plus, je préférerais que Daniel ait un grand-père digne de ce nom. Aujourd’hui, cela ressemble à une montagne impossible à franchir, mais ne serait-ce que demain est un autre jour, et le temps apporte toujours avec lui son lot de possibilités. Pour alléger l’atmosphère, sentant le petit corps de Joanne se détendre et se remettre de ses émotions, je glisse à son oreille ce qui ressemble à un compliment sous couvert de taquinerie. Au moins, la jeune femme rit un peu et songe à autre chose. « Ca rend plus difficile de se concentrer. » je lui réponds pour ne pas avouer que, oui, la petite blonde est parfois plus mignonne et adorable que terrifiante lorsqu’elle s’énerve, pour le peu de fois où cela est le cas. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’elle en perd toute crédibilité, sa parole ne perd pas en valeur. Ce ne sont que mes pensées qui divergent parfois du véritable sujet de contrariété. Je ne sais pas trop pourquoi, et je ne cherche pas à comprendre cette liaison dans mon cerveau qui assimile ses crises de nerfs à quelque chose d’attirant. Peut-être est-ce l’empreinte des débuts de notre relation, lorsque la confrontation était notre moteur, le seul moyen de parler de sentiments, de les montrer, et les appliquer au lit. Avec le temps, cette intensité s’est canalisée, mais il reste ces moments où nos différents me rappellent quand nous réglions une bonne partie de nos problèmes en ébats. « Non, tu n’as pas besoin de quoi que ce soit pour ça. » j’ajoute. Les choses sont différentes. J’ai mille et une manière de sentir cette chaleur me titiller, parfois sans raison apparente. Lorsqu’elle se montre une bonne mère, lorsqu’elle articule quelque chose d’intelligent, de drôle, quand elle se blottit contre moi après une journée difficile, quand elle a encore les cheveux mouillés de la douche, quand elle traîne et hésite devant ses affaires dans le dressing. Des détails, des petits rien. Daniel finit par remarquer que l’attention est concentrée ailleurs et qu’il n’est pas question qu’il n’en bénéficie pas. Une longue étreinte s’impose. J’embrasse une Joanne plus confiante sur le front. La soirée reprend son cours suite à ce faux départ. Un autre sujet est évoqué. La jeune femme a toujours été enthousiaste à l’idée d’avoir des projets ensemble, mais jusqu’à l’année dernière, la jeune femme telle que je la connaissais était bien plus douée pour lancer les idées que pour les concrétiser ; cela n’était pas de mauvaise volonté, mais une énième facette de son manque d’assurance. Je prenais donc la barre la majeure partie du temps, et Joanne se laissait guider. J’ai bon espoir que cette fois, il soit question qu’elle prenne les choses en main -depuis quelques temps, tout indique qu’elle en est capable. « Depuis quand suis-je du genre à me moquer ? » je rétorque, trouvant bien dommage que l’idée l’effleure. De ma part, il y a rarement autre chose qu’un avis tranché entre un oui enthousiaste et un non ferme accompagné des arguments nécessaires, mais de la dérision par pur principe de tourner une personne en ridicule, bien peu. Sans pour autant être à l’abri d’une maladresse, je m’efforce de respecter la vision de tout à chacun. « Tu sais que j’aime écouter tes idées. Alors, j’écoute. » dis-je, curieux, confortablement installé dans le canapé et les yeux plantés dans le regard pétillant de Joanne.
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Message(#)joamie + come what may EmptySam 10 Mar 2018 - 18:10


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Peut-être qu'elle acceptera de revenir sur le sujet de son père plus tard. Mais plus aujourd'hui, et pas pour les prochains jours à venir. Il fallait que cette confrontation se tasse afin de pouvoir en tirer des conclusions et peut-être de nouvelles décisions. Petite, la cadette Prescott respectait à la lettre les consignes qu'on lui donnait. Elle ne cherchait pas les limites, elle les voyait d'elle-même, peut-être un plus proches que ça ne l'était réellement. Sortir des sentiers battus, défier l'autorité parentale, ce n'était pas elle. C'était plutôt pour son frère et sa soeur. Alors, tout ce qui venait de se passer était particulièrement nouveau, pour les deux partis. Jane voulait leur accorder une chance alors que Martin tenait là une désapprobation catégorique qui avait tout particulièrement blessé leur fille. Alors elle se braquait avec la même brutalité, la poussant à prononcer des mots qu'elle pourrait regrette un jour. Laisser le temps au temps, dit-on. Jamie, quant à lui, trouvait toujours les bons mots pour lui faire penser à autre chose. Ce n'était pas comme un cheveu sur la soupe, loin de là. Il choisissait toujours le bon moment, les bons gestes, l'étreinte la plus adaptée. Ces petits détails qui la rassuraient, qui la détendaient, et qui la faisaient même parfois rire, comme ce fut le cas à cet instant. "Je mentirai si je disais que je ne ressens pas une certaine satisfaction en étant capable de te perturber à ce point." lui répondit-elle avec un sourire malicieux. Il lui assurait tout de même qu'elle n'avait pas besoin d'être dans tous ces états pour qu'il trouve plus attirante ou non. Touchée par ce compliment, les joues de Joanne devinrent un peu rouges comme d'habitude et elle vint l'embrasser tendrement juste après. Daniel voulait faire partie du câlin collectif et au moment où ses parents étaient sur le canapé, il s'était confortablement installé sur les genoux de Joanne. Les journées du petit étaient également bien remplies à la crèche. Malgré les siestes, les jeux et activités étaient épuisantes et il devait y avoir beaucoup de bruits auxquels il n'avait pas été franchement habitué avant cela. Il n'était jamais contre un moment calme, sans trop d'effervescence. La jeune femme tenait à aborder un tout autre sujet à son époux, quelque chose qu'elle avait en tête depuis un moment déjà. Il était vrai que Jamie n'était pas du genre à se moquer, encore moins lorsque l'on abordait des sujets sérieux ou qui tenaient à coeur à l'un ou à l'autre. Ils étaient attentifs, à l'écoute. Les yeux bien curieux de Jamie étaient rivés sur elle, on ne peut plus prêt à entendre son idée. Il devait certainement être aussi ravi d'en savoir un peu plus de tout ce qui se tramait dans sa petite tête. Son regard la faisait spontanément sourire. "Le rêve dont je parle, c'est plutôt... professionnel, disons." Des rêves pour son couple, sa famille, leur future, elle en avait plein d'autres. "J'aime énormément mon poste au QAGOMA, je m'y plais réellement. C'est un autre type d'investissement, on nous en demande pas mal, mais je trouve ça gratifiant de faire partie intégrante de toutes ces réflexions quant aux futures expositions. Simon est en constante quête de nouvelles idées et il m'y encourage tout le temps." Joanne avait ce besoin de poser toutes les bases, de mettre en avant le fil entier de sa pensée. Pour certains, cela revenait à tourner autour du pot, mais ce n'était pas ainsi qu'elle ressentait les choses. "Il y a deux choses que je fais lorsque je termine une tâche en avance. La première, c'est de me promener dans les galeries." La jeune femme n'était jamais contre renseigner un visiteur, loin de là, et elle adorait flâner devant des oeuvres qu'elle connaissait par coeur. "Et j'ai eu comme... une révélation. Le mot est peut-être un petit peu trop grand pour ce que je veux dire. Mais pas loin. Il y a eu ce jour où j'imaginais parfaitement une exposition sur l'histoire de Celso et Grace. Avec les tableaux, et tout ce qui se rapporte à leur règne, leur époque." Voilà une première chose dite. "Sans tenir compte de ce que je peux croire, vraiment. Mais leur histoire, ce qui s'est certainement passé, ça m'émerveille, depuis le jour où nous avions lu l'article dans le journal, quand nous étions en Angleterre. Et la découverte des tableaux ensuite. J'ai depuis cette envie, cette détermination de savoir ce qu'il s'est vraiment passé. Si ce qui est écrit dans le livre est vrai, s'il y a des preuves à chercher en Angleterre ou en Italie. Il doit y en avoir plein, des histoires que l'on a voulu faire oublier, mais il y en a si peu où l'on a pu mettre le doigt dessus, à effleurer cette vérité là." Encore une fois, Joanne se perdait totalement dans ses récits, tant ce sujet la passionnait. "Et j'en viens à mon deuxième passe-temps, dès que j'ai un moment pour moi, quand Daniel était au lit par exemple. Je faisais des recherches spécifiques sur la période en question, sur les personnes mentionnées. Il y a eu de nombreuses impasses. Des mails qui n'ont jamais donné suite, des pistes qui s'avéraient être une impasse." Et Joanne n'avait certainement pas les moyens pour débloquer tout ceci, c'était encore à ce stade des recherches à but personnel. "Et à chaque fois que Simon me voit, il me regarde comme s'il voulait lire en moi, à me faire toujours une remarque du genre : je sais que vous avez une idée ou un projet en tête. Je n'ose pas vraiment lui en parler, parce que... Je ne sais pas, je me dis que leur existence et la véracité de ce qui est raconté soit prouvée avant de pouvoir envisager une telle exposition. Et il y a eu l'un des principaux donateurs, à qui j'en ai parlé vaguement parce qu'il avait remarqué le cliché d'un des portraits de Grace que j'avais sur mon bureau, et il m'a dit : eh bien dans ce cas, make it work. Comme si c'était une évidence pour lui, que de me lancer là-dedans. Et il est reparti sans d'autres discours. Mais depuis, il me demande si j'y ai réfléchi, assez régulièrement." Ses lèvres se pinçaient, elle sentait son coeur galoper dans sa poitrine alors qu'elle venait de terminer son récit. "C'est toi qui a lancé le tout en investissant dans ces recherches, c'est grâce à toi que les tableaux ont été découverts en somme. Rien que pour ça, je me devais de t'en parler. Ca me donne un peu l'impression que la décision te revient." Joanne lui avait pris délicatement la main. "La finalité, c'est l'exposition au QAGOMA, mais le plus gros de ce qui devrait être fait, ce sont toutes les recherches nécessaires et trouver toutes les preuves pour prouver leur statut à l'époque. Prouver leur existence, leur faire une place dans l'Histoire. J'ai vraiment l'envie de le faire, de me lancer là-dedans. Au début, ça me semblait inenvisageable, je me disais que ça ne resterait qu'un rêve, mais j'ai l'impression que plus j'y pense, plus que je m'en sens capable." C'était un projet qui lui plaisait énormément, qui la motivait, qui faisait pétiller son regard bleu. "Je sais que ce n'est pas commun, qu'une conservatrice se lance dans un projet de recherches." ajouta-t-elle après un moment de silence. "Qu'est-ce que tu ... en penses ? Qu'est-ce que tu en dis ?" lui demanda-t-elle finalement. On ne pouvait pas dire qu'elle appréhendait sa réponse. Elle allait indéniablement y tenir compte parce qu'elle ne se risquerait pas dans une voie qu'il n'encouragerait pas. Et avant d'aller plus loin, avant d'y penser encore plus, elle tenait absolument à avoir son opinion face à tout ceci.  
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Message(#)joamie + come what may EmptyVen 16 Mar 2018 - 19:07

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Alors que Joanne parle et m'explique cette ambition qui l'anime depuis quelques temps, mon visage se forge de plus en plus de sérieux. Et déjà je me trouve trop cruel d'être si peu capable de masquer que l'enthousiasme n’est pas tout à fait partagé ; la jeune femme me laisse dubitatif, et finalement, je finis par ne voir qu'une personne qui a perdu de vue sa réalité, qui s'égare et dont la désagréable tâche de la faire revenir sur terre va m'incomber. Encore une fois, j'aurai le mauvais rôle. J'aimerais l'encourager le plus simplement du monde, lui dire de foncer et s'enfoncer dans sa chimère de vie, de destin où elle met le doigt sur la vérité et la dévoile au monde ignorant, elle qui est convaincue d'être liée de ces personnes que l'histoire a effacé. Mais si le monde était si simple, n'importe qui avec un chapeau, de la détermination et un intérêt pour les vieilles choses deviendrait un Indiana Jones ou une Lara Croft. “Ce que j'en dis…” Voilà qui est difficile à articuler, sachant d'avance que Joanne prendra l'offense dès les premiers mots, que ma simple réaction à cet instant suffirait à déclencher un désastre de désillusion et de doutes existentiels multiples. Qu'importe à quel point j'essaierai d'y aller doucement, le résultat sera le même. Alors je suis honnête, sincère, de la manière la plus objective qui soit. Parce que sa passion ne suffit pas -cela ne suffit jamais, pas dans l'ordre des choses. “Je ne comprends pas pourquoi tu ne m'en a pas parlé en tout premier lieu. Tu sais bien que j'ai les contacts en Italie, qu'il y a toute l'équipe là-bas qui travaille dessus et avec qui je t'aurais mis en relation si tu veux savoir comment avancent les choses.” Mais ce n’est pas ce qu'elle veut, pas seulement du moins. Elle veut un rôle, être impliquée, participer. Faire des découvertes, avoir le frisson de celle qui met le doigt sur une découverte. Faire partie de quelque chose de grand, d'important. Qui ne le voudrait pas ? Mais parmi ceux-là, qui le peut ? Je reprends, le ton aseptisé de ma tendresse pour elle ; car, contrairement à ce qu'elle pense, nous ne discutons pas hobbies, mais business. Malheureusement, cela n’est pas l'homme qu'elle espérait avoir face à elle en se livrant de la sorte. “Ils font toutes les recherches possibles à ce sujet, pour savoir ce qu'il s'est passé. Depuis la découverte des tableaux, d'autres financements sont tombés pour poursuivre. Tu es très, très loin d'être la seule à vouloir la vérité. L'État y met bien sûr son grain de sel. S'il doit y avoir une exposition, elle sera en Italie en tout premier lieu. C'est leur patrimoine, ils auront la priorité, et eux seuls décideront d'où iront les pièces ensuite.” Toutes les capitales d'Europe auront la priorité sur Brisbane. Même Sydney, plus touristique, aurait plus de chances d'accueillir un événement pareil à l'autre bout du monde. Là où la majorité des gens se fichent bien qu'un roi européen retrouve sa place dans la frise chronologique. Il n’y a aucune rentabilité envisageable. “Cela va prendre des années avant d'aboutir à une négociation pour une exposition à Brisbane. Il faudrait que le QAGOMA participe financièrement pour commencer, et est-ce qu'ils ont des raisons de le faire ? Je ne crois pas. Ce n’est pas leur histoire, ça ne les concerne pas, c'est tout au plus anecdotique pour eux et il y a d'autres priorités qui sont, elles, sur le sol Australien.” Des priorités dictées ou non par l'État, le soutien d'une culture locale, à échelle du Queensland, une participation aux recherches qui ont lieu dans le pays, à l'essor de nouveaux talents. Avec toute la compassion du monde, je prends les mains de Joanne et me penche vers elle pour conclure ; “Mon ange, tu es conservatrice en Australie dans un musée concentré sur l'art moderne, pas archiviste au Vatican. Ce n’est pas commun de voir des personnes comme toi s'investir dans des recherches pareilles parce que ce n’est pas ton rôle. Il y a des historiens, des restaurateurs, des experts de la Renaissance, et beaucoup de moyens investis en Italie. Qu'est-ce que tu veux trouver depuis Brisbane ? Tout ce qui peut t'être envoyé aura déjà été analysé par l'équipe là-bas, tu es et seras toujours en bout de course. Si tu veux être impliquée, ça nécessitera des voyages là-bas, là où tout se passe. Où est-ce que tu vas trouver le temps et l'argent pour ça ?” Elle aussi, ses priorités sont ailleurs. Au travail, à s'occuper de la galerie. Ici, auprès de Daniel et moi. J'ai beau apprécier voir Joanne aussi enthousiasmée à propos des recherches qu'elle croit mener dans son coin, cela n’est pas ce que j'avais en tête lorsque j'avais insisté pour qu'elle s'octroie de l'espace et du temps. Nous sommes loin du scrapbooking. “J'ai parfaitement conscience que ça compte pour toi, et que ça te passionne, mais quel genre de contribution à tout ceci pourrais-tu avoir ?” Sauf preuve du contraire, la réponse, nous la connaissons tous les deux. Et même si cela écrase un rêve sur le sol comme un vase, la jeune femme doit en avoir conscience et de souvenir de sa véritable place.  
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Message(#)joamie + come what may EmptySam 17 Mar 2018 - 3:19


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Peu de temps était nécessaire pour Joanne pour deviner que la conversation n'allait pas se poursuivre dans le sens où elle s'était permise d'espérer. Avant même qu'il ne prenne la parole, elle savait que tout ce qui allait suivre allait être particulièrement difficile à entendre. Jamie pouvait peser ses mots autant qu'il le voulait, employer le plus doux ou le plus neutre qui soit, rien ne serait suffisant pour qu'elle parvienne à accepter tout ce qu'elle était sur le point d'entendre sans verser une seule larme. Elle qui pensait que le contre-coup allait pouvoir être géré, elle se mettait bien le doigt dans l'oeil. La chute était bien plus violente qu'elle n'aurait su l'imaginer. Certes, elle aurait très bien pu choisir la voie de la facilité en demandant des nouvelles sur les véritables chercheurs et génies qui se penchaient sur la question, qui étudiaient chaque découverte avec grane minutie. Mais ce n'était pas les sensations recherchées, ce n'était pas là qu'elle avait placé tant d'espoir. Les yeux bien baissés, elle écoutait l'avis de Jamie, avis très objectif et qui se concentrait sur des détails sur lesquels Joanne n'aurait songé que plus tard – au moment où ce serait certainement déjà trop tard. Elle acquiesçait de temps en temps de la tête, écoutait ce qu'il avait à raconter, la confrontant à bon nombre d'évidences. Mais en même temps, Joanne faisait au mieux pour encaisser. La désillusion était des plus totales et des plus radicales, et c'était beaucoup pour elle. Cela faisait des mois et des mois qu'elle s'était construite ce rêve, un projet dont l'échaffaudage lui semblait être particulièrement solide. Et il n'avait suffi que de quelques mots pour qu'elle se rende compte que ce n'était rien de plus qu'un vulgaire château de cartes. Bien sûr qu'il avait raison sur tous les points qu'il énonçait peu à peu. Et plus il avançait, plus Joanne se sentait stupide de ne pas y avoir songé plus sérieusement, où même, elle se sentait bête d'avoir autant espéré et cru que cela pouvait fonctionner comme elle se l'était imaginée. La jeune femme aurait bien voulu rebondir sur quelques points, mais elle n'en trouvait pas la force. Jamie voyait les choses d'un tout autre angle et il aurait d'autres argument pour vouloir la remettre dans le droit chemin. Oui, ce n'était pas commun qu'une conservatrice s'implique dans ce genre de choses, mais Joanne aimait croire que ce n'était pas impossible. Et bien que tout ce qu'il lui disait était vrai, ce n'était pour autant facile pour Joanne d'accepter le fait qu'elle n'aurait certainement rien apporté davantage à ce qui avait déjà été trouvé. Qu'elle aurait toujours un train de retard. Qu'au final, elle ne pouvait rien faire de plus. Ses mains, logées depuis quelques minutes dans celles de Jamie, étaient froides et moites. La gorge serrée, la bouche sèche, les yeux bien humides, le coeur serré dans la poitrine au point d'en être douloureux. La dernière question posée était comme un coup de massue pour elle. Elle aurait bien voulu pouvoir répondre quelque chose à ses question. A la dernière, elle avait faiblement haussé les épaules. Je ne sais pas, quelque chose., pensait-elle alors. Elle aurait adoré pouvoir apporter sa pierre à l'édifice, mais l'entièreté de ce projet était avorté désormais. Il était difficile pour Joanne de soutenir son regard, ses yeux se baissaient régulièrement. Tout ceci avait un fond de bienveillance de la part de Jamie, elle le savait. Il ne parlait pas ainsi dans le but de la heurter ou d'aller contre ses espoirs. Elle finit par dire, en forçant un sourire et les yeux encore bien humides alors qu'aucune larme ne s'était encore échappé. "Ce n'est pas grave." Bien sûr que si. Ca l'était pour elle, du moins. Joanne cherchait autant à convaincre Jamie que se convaincre elle-même en prononçant cette phrase, ne sachant si son sourire manquant du naturel, s'il montrait sa tristesse et sa déception. Mais elle tentait de se persuader que tout allait bien malgré tout, de relativiser. Elle faisait comme elle pouvait pour gérer ses émotions à cet instant. "Ce n'était qu'un rêve." dit-elle d'une voix douce, comme si elle était ailleurs à ce moment précis. Des rêves, elle en avait encore. Mais du coup, elle en doutait. Elle se demandait si chacun de ses souhaits n'était finalement qu'un lot d'idées totalement utopistes. Joanne n'avait pas l'habitude de voir ses chimères ainsi court-circuités. Du moins, à chaque fois, le retour à la réalité était vécu comme un traumatisme. Elle s'était mise à jouer avec ses propres doigts. "Je me sens un petit bête, maintenant." dit-elle avec un rire nerveux. Une larme s'échappa enfin de l'une de ses yeux, et elle l'essuya d'un revers de la main. Deux gros coups durs en une seule soirée. Joanne ne savait plus vraiment quoi dire, elle ne désirait pas s'apitoyer sur son sort. Ni de revenir sur ces deux sujets qui avaient bien épiné la soirée. Tout était encore trop récent. Il fallait assimiler, relativiser. D'où ce long silence, cet air songeur, ce regard fuyant. Joanne se doutait bien que son époux allait l'inviter à se trouver un autre hobby, un autre passe-temps, peut-être rien que pour compenser cette désillusion particulièrement violente à vivre. A ce stade, Joanne en arrivait au point où tout ce qu'elle voulait, c'était d'aller se coucher et croiser les doigts pour que le lendemain arrive au plus vite malgré l'insomnie qui allait très certainement pointer le bout de son nez. Elle se murait malgré elle, un peu dans son silence. Ou plutôt, il était difficile de trouver un sujet de conversation qui puisse écumer tout le reste, faire en sorte que cette soirée puisse s'améliorer. Elle aurait pu tenter de fuir un peu tout ceci, en se trouvant un prétexte, quelque chose qu'elle devait absolument faire, mais rien ne lui venait en tête. Quelques sourires forcés, des doigts bien nerveux. Enfin, elle s'exprimait davantage. "Cela fait un peu beaucoup trop de mauvaises choses, pour une seule soirée." L'espoir que ses parents acceptent ce mariage, ou au moins, leur accorde le bénéfice et l'espoir qu'un rêve devienne réalité. Deux véritables claques qui ne la ramenaient dans une réalité bien dure pour elle. "Je sais que si tu m'as dit tout ça, ce n'est que pour mon intérêt, pour mon bien. Je voulais ton avis, et je l'ai eu. Tu es beaucoup plus cartésien que moi." dit-elle. Elle passait ses mains sur ses yeux, afin de les sécher un petit peu. Son objectif était de ne pas totalement fondre en larmes, car elle supposait que c'était un moyen de montrer qu'elle pouvait faire figure forte. "J'y ai vraiment cru, tu sais. Même si ça n'aboutissait pas à grand chose au final, ça me plaisait, c'était excitant. Je ne voyais pas le temps passer. C'est pour ça que je me sens... Un petit peu bête d'y avoir autant cru. Ce n'est pas faute de travailler dans le milieu et de savoir un petit peu comment les choses se passent dans ces cas-là." Mais les rêveries de Joanne dépassaient souvent la raison. Qu'il lui était étrange d'entendre Jamie lui rappeler quelle était sa place, comme si chacun devait rester dans sa petite boîte, et ne jamais en sortir. En se rappelant cela, Joanne ne savait plus si elle devait ou pouvait encore sortir des sentiers battus. Suite à ces événements, des doutes s'instauraient avec son lot de questionnement. "Nous devrions parler d'autre chose." dit-elle finalement, bien que le ton de sa voix laissait deviner qu'elle était encore bien chambouler. "Ou faire autre chose, qu'importe." précisa-t-elle. "Pour rendre la soirée un peu meilleure. Histoire de mettre un peu de côté... tout ça." Et la première chose à faire était bien sûr de venir se blottir contre Jamie. Peut-être qu'il ne les voyait pas, mais il allait certainement deviner les quelques larmes qu'elle se permettait de lâcher, celles qu'elle ne parvenait pas à garder pour elle. "Un plaid, un bon film, du thé, un gâteau. Ca pourrait déjà être un bon début, non ?" proposa-t-elle après quelques minutes de silence. Joanne avait perdu l'appétit pour un dîner complet. "Et toi tout contre moi." dit-elle en resserrant davantage son étreinte. Tant qu'ils ne reparlaient pas de tout ce qui s'était passé précédemment, ça lui allait. Les sujets allaient certainement revenir quelques jours plus tard, mais Joanne voulait avant tout passer un bon moment avec sa famille, afin de se vider la tête l'espace d'un instant de tous ses récents tracas. 
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Message(#)joamie + come what may EmptyLun 19 Mar 2018 - 20:30

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Il y a de la culpabilité, celle d'avoir jeté les ambitions de Joanne par terre et de les avoir écrasés avec de gros sabots, je lui avoir ainsi fait de la peine et forcée à revoir le véritable champ de possibles. De l'autre côté, il y a une satisfaction, la conscience d'un devoir accompli ; celui de la faire revenir sur terre et d'avoir évité que le désastre n'ait lieu plus tard, provoqué par quelqu'un d'autre que moi. Parce que je peux gérer les larmes, les désillusions, les déceptions de Joanne de la manière la plus simple qui soit ; en silence, dans une étreinte. C'est surtout ce que j'ai trouvé de plus efficace pour ne pas envenimer les situations étriquées, éviter les mauvaises interprétations de ce flux de pensées que je suis rarement, et la rassurer, lui faire comprendre que je suis toujours là pour l'aimer malgré tout. Pas d'argumentations, car rien ne sert de vouloir avoir raison à tout prix face à elle. Pas un signe d'acquiescement qui puisse être perçu comme un reproche. La neutralité dans le regard, un fin sourire discrètement glissé au coin des lèvres, et j'attends que Joanne passe à autre chose d'elle-même sans plus de heurts. Elle propose de parler d'autre chose, de s'occuper l'esprit et éviter les sujets qui fâchent, ce avec quoi je ne saurais être plus d'accord. Le plan consistant à choisir un film et partager thé et biscuits me paraît être une bonne manière de rattraper le coup. Je me charge d'apporter deux tasses fumantes et une boîte de gâteaux qui ne tarde pas à faire envie à Daniel ; il obtient le droit d'en grignoter un à condition de s'asseoir sagement au lieu de gambader et disséminer des miettes partout -bien que cela soit pour le plus grand bonheur des chiens. Ceux-ci ne tardent pas à pointer le bout du museau, mais ce sont leurs propres gourmandises que je leur distribue afin de leur rappeler que, oui, ils sont nourris sous ce toit et n'ont pas besoin de tirer des moyens de morts-de-faim. Au final, la famille est calée dans le salon, et le film choisi par Joanne est lancé. “Tu trouveras d’autres projets.” je lui dis tout bas avant de déposer un baiser sur le sommet de son front, un bras autour de ses épaules. Brisbane ne manquait pas de possibilités à son échelle, les activités et les opportunités étaient nombreuses, il ne restait à Joanne qu'à trouver chaussure à son pied. Ce soir fut l'une des rares fois où mes yeux ne se sont pas fermés entre le générique de début et celui de fin d'un film. Ils furent gardés bien ouverts par les multiples sollicitations de Daniel, Ben et Milo qui, eux, ne voyaient aucun intérêt à fixer la boîte à images. L'un réclamait des câlins, l'autre des jeux, si bien qu'il aurait été facile de perdre le fil de l'intrigue si nous n'étions pas rodés face aux interruptions de la tribu. L'heure du coucher arrive peu après la fin pour le petit garçon sentant la fatigue lui tomber sur le coin du crâne, les paupières soudainement lourdes et la mâchoire se déboitant dans de grands bâillements. Une histoire et au lit. La troupe à quatre pattes a droit à une dernière cavalcade dans le grand jardin avant que nous fermions les portes-fenêtres. Il est encore tôt, et Joanne et moi pourrions veiller plus longtemps, mais je la devine lasse et sans enthousiasme pour quoi que ce soit d'autre que de voir le jour suivant se lever afin d'oublier ses contrariétés. “J’ai une nouvelle idée de projet.” dis-je en la rejoignant dans la chambre, après avoir discrètement glissé le mail du chef de l'équipe en Italie sur un bout de papier dans son sac afin qu'elle puisse, malgré tout, se tenir informée. Elle n’avait pas à complètement laisser tomber son envie d'en savoir plus. Néanmoins, l'idée que je souhaite lui soumettre n’a rien à voir avec ce que nous avons évoqué plus tôt. “C’est plutôt un projet pour nous deux.” je précise, espérant que cela lui rende le sourire, elle qui aime tant se projeter dans l'avenir de notre relation, de notre famille. Je me glisse dans le lit, auprès d'elle, et trouve son regard afin qu'elle puisse voir que malgré ce sourire que j'affiche, je suis on ne peut plus sérieux, dans le fond ; “Ca consiste à avoir un autre bébé.” Nous avions déjà parlé d'avoir d'autres enfants, en cela mes paroles ne sont pas une surprise. Nous ne souhaitons pas que Daniel soit fils unique, mais cette envie va au-delà d'un aspect aussi pragmatique. Nous avons tout simplement trop à offrir. Je n’ai jamais caché mon souhait d'avoir une fille, après notre petit garçon. Une autre petite blonde pour faire fondre mon cœur. Et maintenant que nous sommes mariés, que nous ne regardons plus en arrière, rien ne nous freine si ce n’est le timing. C'est peut-être de savoir que, l'année prochaine, mon premier bébé aura un petit sac sur le dos qui m’a fait réaliser que même changer des couches pouvait parfois me manquer autant que les adorables sourires édentés d'un tout petit être capable de m'inspirer autant au quotidien. Depuis que l'idée a germé, elle me titille, et je ne savais comment aborder le sujet jusqu'à ce soir -de but en blanc, tout bonnement. “Qu’est-ce que tu en dis ?”
 
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Message(#)joamie + come what may EmptyMar 20 Mar 2018 - 17:36


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Difficile pour Joanne de concevoir qu'elle puisse retrouver un brin d'optimiste pour ce qu'il pouvait rester de la journée. Entre le lien brisé entre son père et elle et un rêve détruit en quelques mots alors qu'elle le nourrissait chaque jour un peu plus avec de la motivation supplémentaire, elle n'avait plus vraiment envie d'espérer pour le moment. Il y en avait bien, des non-dits, durant ces longs moments de silence qu'elle imposait à son époux, mais elle n'en trouvait plus la force et se douter bien que Jamie, en misant sur l'honnêteté, ravagerait le peu d'intérêt qui lui restait, alors à quoi bon. Lui non plus, ne disait pas grand chose d'ailleurs. Il était une présence, ce qui était déjà important pour elle. Mais Joanne se sentait stupide avant tout, et pour une fois depuis longtemps, elle restait figée sur toutes ces mauvaises choses qu'elle avait du lourdement encaisser en l'espace d'une seule soirée. Les pleurs coincés au fond de la gorge, elle n'osait pas les sortir, ni les exprimer d'une quelconque manière. Joanne était triste et lasse et l'on ne pouvait pas faire grand chose pour qu'elle oublie ces émotions bien négatives. Autant passer à autre chose, se donner l'illusion que la vie devait suivre son cours en toute circonstance. Le programme du reste de la soirée n'était pas bien compliqué et cela permettait surtout à Joanne de ne pas avoir à dire quoi que ce soit. Jamie avait eu la gentillesse d'aller chercher tout le nécessaire en cuisine avant de s'installer, le temps que la jeune femme ne sélectionne un film quelconque. Elle était ailleurs, et l'on pouvait dire qu'elle n'avait pas suivi grand chose. Malgré elle, ses pensées fulminaient suite aux récents événements. Il tenait à lui rappeler qu'elle trouvera bien d'autres opportunités, d'autres projets sur lesquels se pencher. Mais sur le moment, Joanne n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle pourrait faire, sur quoi elle pourrait se pencher. Il fallait que ce soit quelque chose de personnel, pour elle, qu'elle puisse en tirer une certaine satisfaction. Mais son esprit encore bien brouillé l'empêchait d'y voir clair et d'avoir ne serait-ce qu'une piste qui pourrait l'aider à développer une idée. Aussi, Joanne commençait à craindre que chaque chose qui pourrait potentiellement lui plaire ne soit pas réalisable ni même envisageable, et au final, son mari serait à nouveau contraint de la diriger vers des décisions plus raisonnables. Raisonnable; elle haïssait tant ce mot. Et elle ne voulait pas revivre de nouvelles chutes comme celle qu'elle venait de subir. Ca n'en serait que plus douloureux et plus difficile à chaque fois pour au final ne plus oser entreprendre quoi que ce soit. Cela allait très certainement être un sujet longuement abordé avec son psychologue lors de la prochaine séance. "Nous verrons bien." lui répondit-elle dans un murmure, d'un air dépité, avant de se blottir davantage contre Jamie. En même temps que ces songes, il fallait gérer Daniel et les chiens qui réclamaient un peu d'attention des grands de la maison. Des sollicitations régulières auxquelles ils étaient bien habitués, chaque soir. A la fin du film, il était temps pour le petit d'aller rejoindre son lit. Une dernière sortie pour les chiens avant qu'eux-mêmes ne se posent dans leur panier. Joanne, quant à elle, s'était rapidement changée pour filer sous la couette. Lorsque le beau brun la rejoignit, il espérait certainement faire retrouver un brin d'enthousiasme à son épouse en évoquant un projet. Peut-être quelque chose pour compenser celui qu'il venait tout juste de mettre en pièces. Il piqua sa curiosité lorsqu'il précisa que ce serait quelque chose pour eux deux. Elle lui laissait le temps de s'installer à ses côtés. Elle ne demandait qu'à en savoir plus, cela se lisait aisément dans ses yeux bleus, elle n'avait pas besoin de dire quoi que ce soit. Jamie souriait, elle voyait bien que cette idée lui plaisait énormément à lui. La petite blonde sentit immédiatement son coeur s'emballer lorsqu'il évoquait l'envie d'avoir un deuxième enfant. Rien que l'idée émut Joanne aux larmes. Bien sûr qu'elle adorerait avoir un deuxième enfant, vivre une deuxième grossesse. Elle savait aussi Jamie voulait à tout prix avoir une fille qui soit une copie conforme de sa mère. Joanne se mettait la pression toute seule à ce sujet, ayant quelque part la crainte qu'il soit trop déçu s'il s'agissait d'un deuxième garçon. Ils n'avaient pas la main-mise là-dessus. Les yeux brillants d'émotions, Joanne acquiesça longuement de la tête, un large sourire retrouvant progressivement le chemin de ses lèvres. Elle déposa délicatement une main sur sa joue et s'approcha de lui pour l'embrasser longuement. Les larmes qui se logeaient au coin de ses yeux n'étaient que le résult d'une combinaison entre le fait qu'elle soit particulièrement à fleur de peau et l'émotion que ce nouveau projet suscitait en elle. "J'adorerais." lui souffla-t-elle en effleurant l'arête de son nez avec la sienne pendant de longues secondes. "J'y ai déjà songé, quelques fois, mais je me disais que tu penserais que ce serait trop tôt, je n'en sais rien." dit-elle en riant nerveusement."Je t'aime." Ils étaient tous les jours sur la même longueur d'ondes, avc les mêmes ambitions et même désirs communs. "Je veux un deuxième enfant avec toi. Et il y en aura un, ou une. Je le sais, c'est tout." C'était une certitude, une évidence. Ils avaient tous les deux conscience que ça n'allait pas être facile, qu'il risquait d'y avoir des échecs parfois difficiles à supporter. Joanne se réjouissait de tomber à nouveau enceinte. La maternité lui allait à merveille et elle ne s'était jamais plaint de toutes les contraintes et soucis qu'elle avait pu avoir pendant qu'elle portait Daniel. Ce n'était rien, comparé au bonheur que d'avoir un bébé. Elle embrassait Jamie à nouveau et le fit basculer sur le dos afin qu'elle se retrouve à califourchon sur lui. Lorsqu'ils n'échangeaient pas de baisers, elle le regardait avec une infinie tendresse et passait délicatement ses doigts dans ses cheveux. "J'espère pour toi, que, lorsque ça arrivera, ce sera une fille. Je sais combien tu rêves d'en avoir une." Le sexe de l'enfant n'avait pas de réelle importance pour Joanne. Fille ou garçon, peu lui importait. La seule chose qui comptait à ses yeux, était qu'il ou elle hérite de la santé de fer de leur père, et non la fragile de leur mère. Une bonne santé, c'est tout ce qu'elle demandait. Elle espérait que ça ne prenne pas trop de temps, qu'ils ne doivent pas attendre des mois et des mois avant d'avoir enfin la bonne nouvelle. Joanne avait quelques craintes à ce sujet, l'appréhension de faire une énième fausse-couche. Mais elle se sentait tout à fait prête à endurer ce genre d'épreuves tout en se sachant capable d'avoir un bébé qu'elle pouvait garder jusqu'au terme. Daniel en était la preuve vivante. "J'ai si hâte, maintenant." Elle se blottissait contre lui, le sourire toujours aux lèvres. Un projet de lancé pour couvrir l'échec et les tracas précédents. A ces soucis, Joanne allait y songer un autre jour, c'était certain. Mais pas pour le reste de la soirée, car ils avaient tous les deux décidé de le placer sous le signe de l'espoir, l'espoir d'être parent pour une deuxième fois.
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Message(#)joamie + come what may EmptyVen 30 Mar 2018 - 10:46

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Pas que nous ayons jamais cherché à l'empêcher, ni que nous nous serions sentis embêtés que cela nous tombe dessus par surprise comme cela fut le cas avec Daniel ; avoir d'autres enfants a toujours été un souhait, quelque chose d'important à nos yeux, et en faire mention ce soir n’est au final qu'une officialisation, un feu vert. Ce projet mis entre parenthèses tant que les conditions n'étaient pas réunies n’a pas de raisons de connaître plus de délais autres que ceux que la vie et la nature nous imposeront. Bien entendu, Joanne et moi avons pleinement conscience que cela ne sera pas aussi simple que ce que cette conversation en donne l'air. Nous savons que l'ombre des échecs passés plane sur les tentatives à venir, et qu'il y a autant de chances d'être déçus que d'être comblés. Néanmoins, cette possibilité existe et l’a prouvé une fois ; pourquoi pas deux ? J’avais peu de doutes d'essuyer des réserves de la part de la jeune femme. Peut-être une crainte à rassurer aisément. Mais ce projet, ce désir commun d'agrandir notre famille fraîchement réunie, ne pouvait pas être rejetée par elle, remise en question. Après tout, Joanne est une bonne mère et ce rôle fait partie intégrante de ce qui la rend heureuse. Il suffit de voir le sourire sur son visage lorsqu'elle m’a entendu lui faire cette suggestion. Elle se glisse au-dessus de moi, ma main dans ses cheveux garde son visage près du mien afin de prolonger le baiser qu'elle me donne. Je lui souris également, même si mes yeux roulent lorsqu’elle évoque mon souhait d'avoir une fille comme une condition à mon amour pour elle et le futur bébé en question. Ni elle, ni moi n’avons de pouvoir sur cette question qui ne devrait même pas s'imposer autant dans sa tête blonde. Mon index tapote le bout de son nez, comme si, avec un peu de chance, j'allais y trouver le bouton off de ces pensées idiotes. “Ça n’a pas d'importance.” je lui assure, encore et toujours jusqu'à ce qu'elle l'entende bel et bien. En ayant, un jour, tout simplement formulé cette vision que j'avais d'une petite fille à nous avec la bouille de sa mère, j'ai la sensation d'avoir créé une angoisse qui ternit le bonheur simple d'avoir l'ambition d'être parents pour la seconde fois. Joanne dépose finalement sa tête sur mon torse, tranquille et pleine d'espoirs. Je caresse ses cheveux avec une régularité mécanique. Entre le mariage et cette envie de deuxième enfant, je n'ai pas la moindre idée de la manière dont les évènements vont s'imbriquer, de ce qui surviendra en premier et repoussera l'autre. Dans un cas comme dans l'autre, une certaine promesse cerclant nos annulaires nous confère tout le temps du monde. “Oh tu sais... ça ne va pas se faire tout seul.” dis-je avec un rictus malicieux, relevant le visage de Joanne avant de l'embrasser tendrement. Mes mains la pressant délicatement tout contre moi glissent le long de son dos et se logent sur son postérieur, rendant le message plus clair encore si cela n'était pas déjà le cas. Le baiser qui suit, plus langoureux que le précédent, sert de déclencheur à des caresses sensuelles, traductrices d'un désir naissant qui enflamme si facilement nos corps. Je bascule Joanne sur le matelas quand je remarque une chose anormale du coin de l'oeil, à côté du lit. Lorsque je tourne la tête, c'est Daniel que je vois près de la porte de la chambre et qui n’a pas perdu l'habitude, en deux ans, d'intervenir aux moments les plus délicats. Moments dont il ne comprend strictement rien, bien heureusement, et qui prennent fin dans la seconde avec une bonne dose de frustration. “Maman, papa… j’ai soif.” il murmure de sa petite voix endormie, un œil ouvert, l'autre caché par une peluche collée pour on ne sait quelle raison près de son visage -mais on ne cherche pas à comprendre la gestuelle cryptée des enfants. J'échange un regard amusé avec Joanne et suis le premier à trouver la motivation de quitter le lit pour accompagner Daniel à la cuisine. “Ce n’est que partie remise.” je lui souffle avant de lui voler un baiser. À peine ai-je posé un pied par terre que le bonhomme trotte devant dans sa couche de nuit. Il m’attend déjà près de l'évier lorsque j'arrive pour le servir, engloutit son verre d'eau comme s'il avait traversé le désert, et retourne dans sa chambre sur ses petits pieds déterminés avec un “merci” poli. Et à le voir, à me dire que jusqu'à présent nous avons fait du bon travail, je me sens un peu plus conforté dans cette idée de réitérer l’expérience.
 
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Message(#)joamie + come what may EmptyLun 2 Avr 2018 - 1:15


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Joanne se mettait très certianement la pression toute seule concernant le sexe de l'enfant qu'ils désiraient tant avoir. Bien sûr, elle avait pleinement conscience qu'ils ne pouvaient rien y faire, qu'ils ne pouvaient décider de rien. Mais elle savait que Jamie désirait tant en avoir une. Elle se souvenait parfaitement de ces mots, de ce regard pétillant qui en rêvait déjà. Peut-être regrettait-il avoir prononcé à haute voix ces mots en entendant la jeune femme les répéter. Leur désir commun et intarrissable était d'avoir plusieurs enfants. Le sexe, au fond, importait peu. A partir du moment que l'enfant était conçu, que la grossesse se déroulait sans encombre et que le bébé soit en bonne santé, tout allait bien. Ils avaient tant d'amour à donner, ce trop plein d'affection qu'ils étaient prêts à partager avec un nouveau petit être. A vrai dir, ils se sentaient certainement prêts pour cela depuis un moment, mais les événements avaient retardé bien des choses. Un projet de mariage, un projet de bébé, cela semblait être un rêve pour Joanne. Elle lâcha un léger lorsqu'elle regardait Jamie tapoter le bout de son nez. Elle avait regardé son doigt, la faisant légèrement loucher. La jeune femme restait ensuite tout contre lui, nourrisant l'espoir qu'il n'y ait pas trop d'échecs, ou pas d'échecs du tout, d'ici à ce qu'elle puisse porter un bébé. Elle avait hâte. Malgré les quelques soucis qu'elle avait pu avoir durant sa grossesse et l'accouchement, Joanne adorait la maternité, et ça lui allait particulièrement bien également. Les mains du bel homme devinrent un peu plus baladeuses, laissant largement comprendre le désir naissant qu'il ressentait pour elle. Il était particulièrement séduisant, avec ce sourire malicieux, la chaleur de son corps qui augmentait sensiblement. Elle répondait tout aussi tendrement à son baiser. "Ca va, ce n'est pas ce qu'il y a de plus déplaisant à faire."  dit-elle en riant, au bord de ses lèvres. Ce n'était que dans leur sphère intime que Joanne se sentait un peu plus à l'aise lorsqu'il s'agissait de parler de ses ébats, de façon subliminale ou non. Le baiser gagnait en intensité et le brun finit par allonger la jeune femme sur le matelas sans quitter ses lèvres. Joanne avait quant à elle déposé ses mains sur son dos, caressant délicatement ses traits. Mais ils furent rapidement interrompus par un véritable expert en la matière. Jamie avait été le premier à le remarquer. La petite blonde ne put s'empêcher de lâcher un soupir, avant de regarder Jamie et pouffer de rire. Ils étaient tous les deux particulièrement frustrés. Il se dévoua le premier pour aller donner à boire au petit. La petite blonde s'était redressée pour voir ses deux hommes s'éloigner pour quelques minutes, le sourire niais aux lèvres. Elle adorait les voir marcher ensemble, elle avait toujours trouvé qu'ils avaient un petit peu la même dégaine, sauf que c'était en mode bébé pour Daniel et cela ne le rendait que plus adorable. A croquer. Tous les deux, d'ailleurs. Elle ne restait pas seule bien longtemps. "Il ne semble pas avoir perdu cette habitude là." dit-elle lorsque Jamie fermait la porte de la chambre avant de le rejoindre. "Je ne sais pas si nous pouvons véritablement considérer cela comme un don." Le bel homme retrouvait rapidement sa place entre ses jambes, après que Joanne ne se soit à nouveau allongée. "Un sixième sens, certainement." Bien qu'ils furent interrompus en plein élan un petit peu plus tôt, il n'en fallait pas beaucoup pour Joanne pour que l'envie pointe rapidement le bout de son nez. Rien que de le voir torse nu suffisait largement. Il semblait à Joanne que leurs ébats furent un petit peu différents. Il y avait bien sûr ce trop plein d'amour et d'affection à donner à sa moitié, mais également cette envie de concevoir qui rendait leurs caresses particulièrement tendres. Cela avait permis à Joanne de terminer cette très douloureuse journée sur une note plus positive et optimiste. Elle allait songer à tout ce qui s'était déroulé durant la journée plus tard, cela lui reviendrait forcément. Elle espérait être aussi certaine qu'elle retrouverait des projets personnels, en plus de ceux qu'elle souhaitait pour sa famille. Ce n'était pas une mince affaire et elle n'allait pas trouver chaussure à son pied très rapidement. Mais cela n'était pas dans ses pensées pour le moment. Après leurs ébats, Jamie s'était endormi en premier. Joanne, quant à elle, avait pris un peu plus de temps. Elle était restée blottie contre lui, le bout de ses doigts effleurant la peau de son torse pendant qu'elle regardait dans le vide. Cela remontait à un moment désormais, la dernière fois qu'elle avait autant tardé pour parvenir à s'endormir. Ce n'était absolument pas équivalent aux insomnies qu'elle était capable de le faire. Parfois elle songeait à la journée qui venait de se terminer ou elle se laissait distraire en regardant par la fenêtre. Le ciel était dégagé, on y devinait aisément les nombreuses étoiles dans le ciel malgré une lune particulièrement lumineuse. Aucun nuage à l'horizon. Pour elle, beaucoup d'espoir et de désillusions en une seule journée, mais elle était heureuse que cela se termine sur une bonne note. Jamie avait toujours trouvé les bons mots, les bons sujets de conversation pour la faire sourire à nouveau, pour enjoliver ses journées. C'était quelque chose pour laquelle elle se sentait toujours tellement redevable. Joanne déposait donc encore un baiser sur ses lèvres, en guise de remerciement bien qu'il était trop endormi pour s'en rendre compte, avant de s'installer plus confortablement et de s'endormir à son tour, enfin.
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