| ainsi va la vie. enfin, surtout la tienne (abraguez) |
| | (#)Mar 6 Mar 2018 - 0:28 | |
| " Arrêtez-vous là s'il vous plait " Que je lance au conducteur de l'Uber dans lequel je me trouve. Je regarde mon téléphone et… J'ai une bonne vingtaine de minutes, chose qui ne m'arrange pas vraiment. J'ai réussi à trouver une baby-sitter pour ce soir et j'ai donc pu filer à l'heure. Même légèrement en avance en fait, pour tout dire. Et ça fait du bien, beaucoup de bien. Sauf que maintenant, je risque de me pointer alors qu'Ariane n'aura pas tout préparer et ça, ça ne me plaît pas pour plusieurs raisons. La première est que je n'aime pas spécialement mettre la main à la patte quand ce n'est pas moi qui invite. Déjà quand c'est moi, c'est limite mais alors là… Et puis, la seconde raison est que ça ne se fait pas d'être trop en avance. Cinq minutes, c'est respectable mais plus, ça casse les bonbons de tout le monde. Je descends rapidement de l'uber et commence à marcher en direction de l'appartement qu'occupe mon amie et son colocataire. J'adore ce quartier, il n'y a pas à dire. Et ça me manquait quand j'habitais en centre-ville. Il faudrait peut-être que je me trouve quelque chose ici. Ce n'est pas une mauvaise idée ça, en y pensant. Je lève légèrement mon visage pour voir si je ne vois pas des panneaux 'à vendre' sur les balcons ou derrière les fenêtres de ces appartements que je regarde d'en bas. Peut-être qu'il y aura une belle découverte ici. Ou peut-être pas. Je ne suis pas pressée, loin de là même en fait. La maison familiale, ça a ses avantages aussi. Je suis à deux pas de Gina et je n'ai donc pas besoin de m'habiller en pleine nuit si ma belle-mère m'appelle en pleine crise. Je l'ai promis à ma sœur de toute façon ; je ne la quitterai pas tant qu'Eva ne sera pas capable de s'occuper d'elle à temps plein et de la manière qu'il faut. Et s'il y a bien une chose qu'on ne peut pas me reprocher, c'est celle de n'avoir qu'une parole et de protéger les gens que j'aime. On peut me coller toutes les pires choses du monde sur le dos mais là-dessus, je suis intransigeante. En tout cas, il n'y a rien à vendre dans ce coin et c'est bien dommage, ça rendrait plus rapide les discussions avec Ariane sur nos envies et nos projets. Et alors que je suis perdue dans mes pensées, dans tout ce que l'on a pu se dire avec la belle rousse lors de notre dernière entrevue, tous ces projets qui n'ont pas vu le jour, je ne vois pas mon ami et écrivain qui débarque d'une rue non loin de là. Plutôt observatrice en temps normal, je suis bien trop absorbée par tous ces plans que ce n'est que lorsque le klaxon d'une voiture retentit que je sursaute et m'excuse platement. Tellement dans la lune que je n'ai pas vu la voiture arriver avant de traverser. Ça me fait sacrément peur. Mon cœur bat à mille à l'heure et je suis à deux doigts de m'asseoir sur les marches d'un perron quand je croise le regard d'Hugo. Je me suis dirigée vers lui, comme si c'était la chose à faire. How creepy you can be, darling. " Penser à ses projets en pleine rue n'est vraiment pas l'idée du siècle " Que je lance avec un léger sourire. " Tu vas bien ? " Le sourire figé, le cœur qui bat la chamade, les jambes qui flageolent. Je ne me sens pas très bien. Et je n'ai plus la tête à la fête. On est bien à la maison aussi.
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| | | | (#)Lun 26 Mar 2018 - 8:09 | |
| Mes nuits s’écourtent de plus en plus jusqu’à en devenir des nuits blanches pour certaines et je commence à ressentir une certaine fatigue même si j’essaie de me reposer un minimum pour éviter de commencer à développer des problèmes de santés, ça ne serait pas vraiment quelque chose à rajouter sur mes épaules avec cette pression que je me mets alors qu’il y a également la quarantaine qui s’approche à grands pas. C’est un peu pour cette dernière raison que j’ai accepté de venir à la petite soirée d’Ariane sur le toit de son nouvel appartement, ça va me changer les idées et je vais peut-être pouvoir me sentir un peu plus jeune. Comment ça je suis dans le déni ? Je n’ai jamais vraiment fait attention à mon âge, mais j’arrive à un moment où je me pose des questions, je suis seul et sans enfants, ce n’est pas vraiment ce que j’ai imaginé pour moi même si je récolte un peu ce que j’ai semé en ne cherchant pas particulièrement à avoir des relations avec quelqu’un. Je n’en parle pas vraiment parce que je sais qu’Ariane et ma mère se mettrait en tête de m’inscrire sur tout un tas de sites de rencontres pour me trouver la première femme qu’elles trouveront bien à leur goût et me la présenter sans demander mon avis, en plus je ne suis pas du tout dans cette mode de se rencontrer pas le biais d’internet, ça casse un peu toute la magie de rencontrer quelqu’un dans la rue ou par hasard dans un bar du coin. Sur ces belles paroles, toujours est-il que je dois me préparer et je vais simplement me contenter d’une bonne douche et d’une tenue décontractée ne changeant pas vraiment mes habitudes. Je me mets alors en route pour rejoindre la soirée à bord de mon magnifique vélo qui date de Mathusalem, big up à lui. Je ne pensais pas perdre trop de temps sur la route, mais je finis par croiser une personne qui ne m’est pas inconnue. C’est un sourire qui aurait pu être remplacé par une sale tête si jamais Marianna s’était faite écraser par la voiture. Un coup de klaxonne plus tard et mon cœur sursaute en même temps que celui de la jeune femme. Elle me rejoint alors visiblement encore sous le choc de la scène, ce que je comprends très bien. " Penser à ses projets en pleine rue n'est vraiment pas l'idée du siècle " Elle essaie de dédramatiser la scène au maximum ce qui m’arrache également un petit sourire. " Tu vas bien ? " Question un peu ironique quand je vois dans quel état elle se trouve encore. On devrait peut-être s’arrêter un peu histoire qu’elle reprenne son souffle sinon elle va me claquer entre les doigts d’une façon encore plus idiote que de se faire renverser par une voiture. « Moi oui, même si ça m’aurait un peu posé problème de ramasser des petits morceaux de toi un peu partout dans la rue. » J’essaie à mon tour de rendre la chose un peu moins angoissante qu’elle ne l’était même si je dois l’accorder, je ne suis pas vraiment doué pour le faire, désolé Marianna. « Et toi ça va ? Tu veux peut-être qu’on s’arrête un peu ? » Je descends alors de mon vélo afin de ne pas la faire courir à côté de moi en essayant de me rattraper. « Tu parles d’une rencontre. Ça fait un petit moment que l’on ne s’est pas vu et voilà que je te croise à la limite de te faire écraser. » J’essaie de lui faire comprendre que ce n’est pas très prudent de traverser la route sans faire attention d’une manière à ce qu’elle ne me trouve pas lourd avec mon côté un peu trop paternel qui ressort régulièrement et je ne pense pas qu’elle soit du genre à subir les remontrances. Je vais sûrement arriver en retard, mais bon, ce n’est peut-être un mal pour un bien. « Tu pensais à quoi pour pouvoir avoir la tête dans les nuages comme ça ? »
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| | | | (#)Lun 2 Avr 2018 - 19:32 | |
| Sortir de la maison, quitter ces murs que je connais par cœur. Qu'est-ce que ça fait du bien, tellement de bien… Il faut que je pense à prendre plus soin de moi. Bien sûr, Gina est une partie de moi aussi mais je ne suis pas mère alors je n'ai pas à tirer un trait sur ma vie privée, sur ma vie tout court en fait. Ce n'est pas ma responsabilité même si… C'est tout comme, on ne va pas se voiler la face. C'est comme si c'était ma responsabilité, ma vie, ma fille. Je m'en voudrais jusqu'à la fin des temps s'il venait à lui arriver quelque chose qu'elle soit – ou non – sous ma surveillance. Alors voilà comment je me retrouve au milieu de la route, à un poil de me faire écraser par une voiture qui ne comptait pas ralentir à l'approche d'un passage piéton. Les pensées entre mon bébé, ce magazine qui me hante depuis des années et le vrai bébé qui hante mes journées aussi. Trop de fantômes et de nuages au-dessus de ma tête. Et ce, au point de manquer de me faire écraser en pleine rue. J'aurais dû laisser toutes ces interrogations à la maison, loin d'ici et loin du danger qui se trouve à chaque coin de rue. C'est dans ces moments là que l'on se rend réellement compte du danger qui peut courir dans des endroits pourtant simples. Faire plus attention. C'est noté dans ma petite tête. Je me dirige vers Hugo, les jambes tremblantes et lui adresse un léger sourire, tentant de dédramatiser la situation alors que je le vis plutôt mal. Ces derniers temps, mes émotions sont de plus en plus mises à mal et je les gère de moins en moins bien. Le manque de sommeil, les réflexions continues sur tout ce qui a failli me couter la vie. " Moi oui, même si ça m’aurait un peu posé problème de ramasser des petits morceaux de toi un peu partout dans la rue " Je ris légèrement et me retiens de dire qu'en plus, je n'ai même pas mes plus beaux sous-vêtements sur le dos et ça, franchement, ça craint. Si je meurs, je veux être parfaite des orteils au crâne et là, ça aurait été un joli fail. C'est le genre de réflexion que j'aurais fait à n'importe qui mais pas à Hugo. Parce qu'Hugo n'est pas n'importe qui et que j'ai énormément de respect pour lui. " Et toi ça va ? Tu veux peut-être qu'on s'arrête un peu ? " Je le regarde et réfléchis à la question. Mes jambes flageollent encore un peu, mon cœur bat super vite et j'ai presque la tête qui tourne. " Oui je veux bien… Je me sens pas franchement bien .. " Soufflais-je en posant une main sur le guidon de son vélo en reprenant une bouffée d'air qui semblait me manquer. [color=crimson]" Mais à part ça, ça va oui "[/clor] Que je lui lance un léger sourire sur le visage. Bien moins exubérante, bien moins fofolle, bien moins joyeuse. Bien moins Marianna en quelque sorte. Mais je viens d'avoir la peur de ma vie et ça, ce n'est pas rien. Je me dirige vers un petit parc juste à côté de chez Ariane, accompagnée d'Hugo " Tu parles d’une rencontre. Ça fait un petit moment que l’on ne s’est pas vu et voilà que je te croise à la limite de te faire écraser " Je ris légèrement en tournant le visage vers lui et hausse les épaules. " Tu n'aurais jamais pu m'oublier comme ça " Que je lance en riant légèrement. Et puis, les écrivains écrivent sur ce qu'ils voient, ce qu'ils vivent nan ? " Si ton prochain personnage frôle la mort, je viendrais te voir pour avoir ma part du deal, fais gaffe " Je lance tout ça sur le ton de la rigolade alors que je me pose sur le premier banc qui arrive. J ferme les yeux quelques secondes et compte dans ma tête pour reprendre mon souffle, pour reprendre une respiration et un rythme cardiaque correct. " Tu pensais à quoi pour pouvoir avoir la tête dans les nuages comme ça ? " Un petit sourire se glisse sur mon visage et je penche la tête en arrière pour respirer encore un peu plus facile. " À ma vie professionnelle catastrophique. Ainsi qu'à ma vie personnelle tout aussi catastrophique " Je ris doucement et me redresse, ouvrant les yeux et tournant le visage vers le jeune Abrahams. " J'compte reprendre mon projet, celui d'avoir mon magazine et je pensais à tout ça, aux gens qui pourraient m'épauler, aux gens avec qui j'ai envie de travailler… " Deux noms s'imposent dans mon esprit : Ariane et Charlie. Et je vais retrouver les deux dans quelques instants sauf si… " Et à ma petite sœur " Je ne pense pas l'avoir revu depuis qu'elle est venue au monde. Ou peut-être que si mais en coup de vent, n'ayant plus le temps pour rien et sûrement pas pour l'écriture extra-professionnelle. Ça me manque terriblement. Ça me manque chaque jour que Dieu fait mais… je fais avec. Il faut que j'élimine les problèmes les uns après les autres pour que tout rentre dans l'ordre et que tout se passe bien dans ma vie. Chaque chose en son temps. Pour l'impatiente que je suis, c'est plutôt difficile de ne pas tout avoir quand je le veux et le souhaite. " Et je regardais les apparts à vendre parce que je crois que si je veux reprendre ma vie en mains, il faut que je force ma belle-mère à accepter sa fille " Je soupire fortement et ris légèrement. C'est embarrassant quand même. Je déteste me dévoiler de la sorte mais avec Hugo, ça semble simple, normal, logique… " Je suis désolée de t'embêter avec mes problèmes… Et toi, comment vas-tu depuis notre dernière discussion ? " Je ne suis pas quelqu'un qui envoie beaucoup de texto alors, forcément, je perds vite le lien que j'ai avec les gens. Enfin non, il est toujours là mais il attend sagement de se raviver, de revenir à la vie… Mon rythme cardiaque retrouve sa normale et.. ouf. Ça aurait été vraiment le pire de se taper une crise cardiaque au milieu de ce parc. Encore plus si Hugo avait du commencer un bouche-à-bouche et un massage cardiaque. Je secoue vivement mon visage de droite à gauche pour chasser ces images. Stop doing this Marianna. Tout va bien. Tout va bien ... |
| | | | (#)Dim 20 Mai 2018 - 1:17 | |
| Une rencontre banale auprès d’un groupe qui m’était totalement inconnu, j’ai essayé à ma manière de m’y intégrer et je pense y être plus ou moins arrivé même si je ne participe pas à toutes leurs petites sorties. Ariane m’avait déjà parlé de sa collègue de bureau, je la connaissais donc déjà assez bien avant même de la voir pour la première fois. C’est donc le papa Hugo qui se manifeste quand je vois la jeune femme manquer plusieurs souffles commençant à réaliser ce qui s’était produit. Je dois dire que ça m’aurait quand même bien emmerdé d’avoir à constater le corps d’une connaissance en mille morceaux seulement en ayant la tête ailleurs. Je ne sais pas si c’est parce qu’elle a des raisons particulières d’avoir la tête ailleurs ou si c’est simplement dans sa nature, mais quelque chose me dit qu’elle fera maintenant attention à chaque pas qu’elle fera dans la rue. « Oui je veux bien… Je me sens pas franchement bien ... Mais à part ça, ça va oui. » Je manque de tomber en même temps que mon vélo au moment où elle y met tout son poids afin de se tenir à quelque chose pour ne pas s’effondrer elle-même. Je ne sais pas vraiment quoi lui dire pour la rassurer, ça n’a jamais vraiment été mon truc, c’est que je suis plus maladroit qu’autre chose moi. J’accompagne donc son sourire du mien alors que l’on se dirige vers un petit parc afin qu’elle reprenne un peu mieux ses esprits. Ne sachant toujours pas vraiment quoi lui dire, je me charge de rire un petit peu de la situation afin de la dédramatiser, ce que je fais probablement toujours, j’espère au moins que ça puisse marcher un minimum. « Tu n'aurais jamais pu m'oublier comme ça. » Au moins elle a l’air de bien le prendre, c’est déjà ça de gagner. Je jette vite fait un coup d’œil à cette vieille montre qui orne mon poignet. J’entends déjà Ari crier au scandale si j’ose avoir ne serait-ce avoir qu’une seule minute de retard, ou elle serait plutôt en train de me faire la morale moi qui me vante d’être un exemple en matière de ponctualité. « Tu aurais peut-être fait une apparition dans un de mes livres avec comme morale : Avoir la tête dans les nuages tue, pour votre vie, faites attention ! Ou quelque chose dans le genre. » En réalité j’aurais probablement plus fait de cauchemars qu’autre chose, mais on va se taire parce que ça ne fait pas très très virile hin. Si je dis que mes propres livres me font faire parfois des cauchemars en imaginant mes personnages dans la vie réelle on se foutrait de ma gueule nan ? Je lui pose finalement cette question qui trotte depuis peu dans ma tête, à savoir ce qui pouvait bien pouvoir détourner son attention. « À ma vie professionnelle catastrophique. Ainsi qu'à ma vie personnelle tout aussi catastrophique. » Raisons professionnelle et personnelle hum… C’est sans trop de surprise que je l’écoute, pensant moi-même à mes remises en question récentes que j’essaie de repousser au mieux et je commence petit à petit à y arriver tant bien que mal, mais je ne sais pas si je vais pouvoir l’aider à en faire de même. « C’est Ari qui te mène la vie dure ? Je te comprends, elle n’est pas facile tous les jours, mais c’est également pour ça que je l’adore, elle est tellement différente de moi. » J’essaie encore une fois de blaguer sachant pertinemment qu’elle ne pourra pas me dire le contraire. C’est qu’il faut lui résister à la petite rousse, c’est une boule d’énergie qui ne s’arrête jamais. « J'compte reprendre mon projet, celui d'avoir mon magazine et je pensais à tout ça, aux gens qui pourraient m'épauler, aux gens avec qui j'ai envie de travailler… » Je fais comme si je n’avais rien dit précédemment voyant qu’elle ne veut pas trop rigoler avec ce sujet ce que je peux comprendre. « Et à ma petite sœur. » Je continue de l’écouter sans rien dire ne voulant pas la couper dans son élan. Si ça peut l’aider à y voir plus clair, je suis tout ouïe, malheureusement comme dit précédemment ça s’arrêtera sûrement là, en général c’est vers ma mère ou Ari vers qui je me tourne pour avoir des conseils, à part pour de rares sujets je ne suis vraiment pas l’homme de la situation. « Et je regardais les apparts à vendre parce que je crois que si je veux reprendre ma vie en mains, il faut que je force ma belle-mère à accepter sa fille. » J’hoche légèrement la tête afin de lui faire comprendre que je n’ai toujours pas lâché le fil de la discussion et c’est quelques mots qui arrivent enfin à trouver un chemin afin de sortir de ma bouche. « Je pense que tu dois te sortir de cette situation. Ce n’est clairement pas possible de vivre dans cet environnement et ce même si à la base ça part d’un bon sentiment. » Je ne connais pas son âge exactement, mais si elle n’a pas trente ans elle ne doit pas en être très loin. Vivre encore avec sa famille à cet âge là ce n’est pas vraiment conseillé pour pouvoir s’épanouir dans la vie. J’en sais quelque chose, j’ai quitté la maison de ma mère que très tard moi aussi. « Je suis désolée de t'embêter avec mes problèmes… Et toi, comment vas-tu depuis notre dernière discussion ? » Je laisse échapper un petit rire. Je ne suis pas de ceux qui détestent écouter les problèmes des autres, au contraire, je fais parti de ceux qui pensent que parler et le meilleur moyen pour mieux se retrouver, mieux appréhender les choses ou tout simplement la vie de tous les jours. « Oh ! Il n’y a vraiment aucun souci. Ça ne me dérange vraiment pas, surtout si ça peut t’aider. » Je commence tout de même à réfléchir à tout ce qui s’est passé depuis la dernière fois que l’on s’est parlé et il y a bien effectivement quelques trucs. Ariane m’a d’ailleurs bien aidé à y voir plus clair et qu’est-ce que j’ai fait ? Je lui en ai parlé à elle parce que je savais qu’elle aurait les mots pour me faire bouger le cul, bon elle a été très dure comme d’hab, mais bon. « J’ai quelques idées pour finir mon livre grâce à Ari et je vais peut-être avoir une adaptation de mes romans sur grand ou petit écran, je ne sais pas encore. » J’ai déjà eu cette discussion avec Ari et je ne suis toujours pas décidé, il faut d’abord que j’en parle également à ma sœur, mais ça pourrait être une des solutions pour me remettre sur les bons rails. « Je ne suis pas vraiment chaud à l’idée de cette adaptation donc j’y réfléchis encore, mais si ça se fait j’aimerais que ce soit Iris, ma sœur, qui se charge de la réalisation. » Elle ne se connaisse pas enfin probablement pas, mais Iris est une personne vraiment formidable, tout comme son frère, après tout elle est du même sang c’est donc tout à fait normal ! « Je dois probablement t’agacer également avec mes histoires de travail, ce n’est pas vraiment le meilleur sujet à aborder, surtout quand on a pas toutes ses idées en place. » J’essaie de nouveau une petite blague ni vue ni connue c’était gratuit. J’essaie de voir si ça va un peu mieux de son côté parce que l’horloge continu de tourner en attendant et j’entends encore une fois la voix d’Ari raisonnée dans ma tête. « Ça va mieux ? J’espère que ça ne va pas te gâcher la soirée qui arrive ! »
Dernière édition par Hugo Abraham le Jeu 9 Aoû 2018 - 14:50, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 20 Juil 2018 - 0:22 | |
| La panique prend possession de mon corps, de mon coeur, et je n'arrive pas à me calmer en un claquement de doigts. Je suis une pro pour faire redescendre la pression en temps normal mais là, c'est bien plus long. En même temps, j'aurais pu finir allongée sur le bitume alors, bien entendu, que c'est différent de mes prises de tête avec mon boss. Je n'ai personne à imaginer nu sur une scène. Ou décapitée face à moi. Parce que celle qui a failli finir de cette manière, c'est bibi. J'aurais fait une sortie fracassante et remarquable en quittant cette vie. Après tout, on en attend pas moins venant de moi n'est-ce pas ? Je souris et tente de dédramatiser la chose. Hugo semble mal à l'aise et je ne me sens pas bien non plus. Deux idiots. Vue de dehors, on doit vraiment faire pitié à voir. Ressaisis toi Rodriguez. Putain ressaisis toi ! Inoubliable, voilà ce que j'aurais été aux yeux du jeune homme. Et - bien que ce soit quelque chose que je recherche constamment, être inoubliable - de cette façon, ça craint. " Tu aurais peut-être fait une apparition dans un de mes livres avec comme morale : Avoir la tête dans les nuages tue, pour votre vie, faites attention ! Ou quelque chose dans le genre " Je le regarde, hausse les sourcils et ris légèrement. Finir en tant que personnage dans un livre, ça pourrait être cool. Mais être l'idiote qui claque par inadvertance, c'est moche. Alors, forcément, je souffle une autre issue à ce manque de concentration. " Ou alors elle ne meurt pas, elle se reprend et va conquérir le monde. Toujours mieux que de finir écraser sur l'asphalte, tu ne trouves pas ? " Bon, si c'est un 'il' ça me gêne un peu moins. La place des héroïnes dans la littérature doit augmenter. Et je refuse d'être une héroïne nunuche. Je suis surtout … absolument rien pour le moment, mais l'idée est là ! Mais comme le scénario que je lui ai dépeint, il faut que je me reprenne, que je me bouge le cul en quelque sorte. Prendre le taureau par les cornes. Il faut que je dégage de chez mon père, que je dise à Jamie d'aller se faire foutre s'il m'énerve un peu trop. Qu'est-ce que je risque ? Me faire virer ? Woaw. Ça alors… Je n'en ai rien à foutre. Ce job n'est qu'un passe temps. Il me permet de ne pas perdre la main avec le monde du journalisme, de la publication et puis… Il m'empêche de devenir tarée en m'occupant essentiellement de Gina. Je ne suis pas une mère au foyer, je suis une working girl, moi. " C’est Ari qui te mène la vie dure ? Je te comprends, elle n’est pas facile tous les jours, mais c’est également pour ça que je l’adore, elle est tellement différente de moi " Je ris légèrement et hausse les épaules. " Ola… Le jour où elle me mènera la vie dure n'est pas près d'arriver va… Mais oui, j'ai cru comprendre que vous étiez hyper différents. Ça doit être sympa d'avoir une meilleure amie comme elle " Enfin, quand on a le caractère café au lait d'Hugo. Parce qu'une tornade comme la jeune femme avec moi… Doux Jesus. On passerait nos temps à s'en foutre plein la gueule et à se lancer des défis aussi. D'ailleurs, c'est parce qu'on parle de la rousse que je me confie sur mon envie de reprendre mon projet. Projet grâce auquel je me suis inscrite au cours d'Hugo au début. C'était pour remettre le pied à l'étrier, pour reprendre les bases, avoir un avis extérieur et objectif. Parce que les personnes objectives…Ça n'existe plus des masses. Si c'est de la merde, j'ai envie de le savoir, un point c'est tout. Hugo m'avait aidé à ouvrir les yeux là dessus à l'époque. Et peut-être qu'il arrivera à me faire ouvrir les yeux une nouvelle fois ce soir. Aussi awkward qu'il puisse être, je l'écoute comme s'il était parole d'évangile. " Je pense que tu dois te sortir de cette situation. Ce n’est clairement pas possible de vivre dans cet environnement et ce même si à la base ça part d’un bon sentiment " Je sais qu'il a raison. Mais est-ce que ça ne revient pas à abandonner mon bonheur au quotidien ? Je verrais toujours Gina mais… Le duo Hugo-Ariane a surement raison. Tout ça part d'un bon sentiment mais il est temps que j'arrête de me chercher des excuses à la con à longueur de journée. Gina ne peut pas s'auto gérer mais si je fais tout pour ma belle-mère, elle n'acceptera jamais ce bout de chou que j'aime tant. Et comme me plaindre n'est pas trop mon style, je préfère parler d'Hugo. Et ça m'intéresse. " Oh ! Il n’y a vraiment aucun souci. Ça ne me dérange vraiment pas, surtout si ça peut t’aider " Je souris légèrement et hausse les épaules. " Si tu connais quelqu'un qui vend un appartement, dis le moi, ça m'aidera beaucoup " Que je lance avant d'écouter les bonnes nouvelles du jeune Abrahams. " J’ai quelques idées pour finir mon livre grâce à Ari et je vais peut-être avoir une adaptation de mes romans sur grand ou petit écran, je ne sais pas encore " Un bouquin presque terminé et une adaptation qui va suivre. Mon sourire s'élargit aussi tôt. Je suis sur le point de lui dire que c'est carrément géniale comme idée mais son visage ne semble pas traduire cette émotion, celle de la joie qu'il aurait du ressentir en recevant la proposition. " Je ne suis pas vraiment chaud à l’idée de cette adaptation donc j’y réfléchis encore, mais si ça se fait j’aimerais que ce soit Iris, ma sœur, qui se charge de la réalisation " Wow. Ils sont tous dans le milieu artistique / plutôt douée dans la famille. C'est une famille sur laquelle parier alors. " Tu as des réserves à quel sujet ? J'y connais rien dans le milieu artistique mais si c'est at frangine à la réal et que tu te charges du script… Tu pourrais le résultat que tu veux ? " C'était un peu comme s'il avait toutes les cartes en mains. Mais des fois, ça ne suffit pas. On a besoin de connaître les cartes de son voisin. " Je dois probablement t’agacer également avec mes histoires de travail, ce n’est pas vraiment le meilleur sujet à aborder, surtout quand on a pas toutes ses idées en place " Je souris et secoue la tête de droite à gauche. Ça ne me gêne pas mais alors pas du tout. Et au moins ça me fait penser à autre chose. J'oublie tout. L'accident qui a failli arriver, Gina à la maison, la soirée qui m'attend un peu plus loin. " N'en parles pas à Ariane hein. Je ne voudrais pas qu'elle s'en serve contre moi au bureau demain " Que je lance en donnant un petit coup d'épaule à Hugo, comme pour le mettre dans la confidence, dans le secret. Partageons ça puisque nous n'avons plus que ça à partager, maintenant qu'il n'est plus mon professeur. Et puis, il s'inquiète de mon état et ça me réchauffe le coeur. Y a pas que mon coeur que j'aimerais qu'il réchauffe mais ça, c'est une autre conversation. " Ça va mieux ? J’espère que ça ne va pas te gâcher la soirée qui arrive ! " Petit sourire et je soupire rapidement " Non ça va… " Enfin, je crois. Je ne me sens pas très bien mais je vais réussir à surmonter tout ça. " Tu vas chez Ariane aussi, je suppose ? " Qu'est-ce qu'il ferait dans le quartier sinon ? " Si les blancs ne te mettent pas trop mal à l'aise, j'aimerais bien rester là deux minutes de plus avant d'y aller " Que je lui demande. Les blancs gênants, ça doit être son quotidien non ? Je déteste ces moments où personne ne parle et où on a le temps de penser à tout. C'est le genre de moment où on se demande si on a fermé la porte à clé, si on a bien éteint le gaz et les lumières avant de partir. " J'suis contente d'être tombée sur toi. Parce que j'ai pas très envie d'être seule " Que je finis par avancer, un léger sourire sur le visage, posant ma main sur son bras, comme me prouver qu'il est bien vivant et présent, que tout est réel. Retour sur terre. C'est fini d'avoir la tête dans les nuages. |
| | | | (#)Jeu 9 Aoû 2018 - 15:05 | |
| Heureusement que je ne suis pas quelqu’un qui panique facilement dans des situations que l’on pourrait qualifier de peu courantes comme ce qui a failli se passer sous mes yeux. Je regarde ma montre et je suis content d’avoir pris un peu d’avance, mais j’espère qu’Ari ne m’attendait pas pour les préparatifs, je vais encore passer un mauvais quart d’heure… Mais qu’est-ce que je pouvais bien faire ? La laisser chancelante sur la route après avoir failli se faire écraser ? Ce n’est pas mon genre et j’aurais probablement la tête tranquille que quand elle aura repris ses esprits. Le parc d’à côté est le parfait endroit pour souffler et reprendre son calme. Je blague alors avec sur le fait que son accident aurait pu apparaître dans mon livre pour la détendre un peu, même si ce n’est peut-être pas la meilleure idée. « Ou alors elle ne meurt pas, elle se reprend et va conquérir le monde. Toujours mieux que de finir écraser sur l'asphalte, tu ne trouves pas ? » Un rire franc s’échappe alors qu’elle essaie de tourner la situation à son avantage, avoir une réelle et bonne place dans mon histoire. Je ne lui aurais pas refusé si je n’étais pas à deux doigts de finir l’ultime tome, celui qui doit faire tomber tous les masques. C’est à ce moment que la conversation redevient un peu sérieuse, qu’elle me dévoile ses problèmes et j’essaie de nouveau de la détendre. « Ola… Le jour où elle me mènera la vie dure n'est pas près d'arriver va… Mais oui, j'ai cru comprendre que vous étiez hyper différents. Ça doit être sympa d'avoir une meilleure amie comme elle. » Je commence à me demander si elle ne serait pas comme ça qu’avec moi par hasard et qu’elle en profiterait. Bien sûr que non, enfin je l’espère. Je reprends un peu plus mon sérieux afin de lui donner des conseils, peut-être qu’elle attend que ça, qu’un point de vue externe lui donne son avis sur toute cette histoire. « On va dire que je n'ai pas à me plaindre. Je n'ai pas meilleure amie qu'elle. » Je ne suis peut-être pas le mieux placé sachant que je suis tout de même parti très tard de chez ma mère - si on enlève mon long voyage avec Ariane - mais ça pourrait être très bien l’inverse, je parle en connaissance de cause alors peut-être que ça fait de moi quelqu’un de mieux placé pour pouvoir en parler. Dans tous les cas elle me le fera bien savoir si elle n’en veut pas ou si je fais tout simplement fausse route. « Si tu connais quelqu'un qui vend un appartement, dis le moi, ça m'aidera beaucoup. » J’essaie de réfléchir, j’essaie de voir si je n’ai pas une connaissance qui pourrait l’aider, mais rien ne me vient à l’esprit. Une chose est certaine c’est qu’elle doit s’émanciper alors il ne faudra pas qu’elle perde espoir dans ses recherches. « Comme ça de tête non, mais tu pourrais demander à Ariane, voir avec elle comment elle a trouvé son appartement. » On passe ensuite à un tout autre sujet, peut-être qu’elle pense déjà assez à ses problèmes quand elle se retrouve toute seule. Je n’y fais même pas attention, mais même si ce ne sont pas de réels problèmes, je commence à lui faire part des miens. Le fin de mon livre, son adaptation et tout ce qui s’en suive, je suis un peu moins perdu depuis ma discussion avec Ariane, mais ça reste encore un peu brouillon dans ma tête et je ne veux pas prendre de décisions trop hâtives que je pourrais peut-être regretter plus tard. « Tu as des réserves à quel sujet ? J'y connais rien dans le milieu artistique mais si c'est ta frangine à la réal et que tu te charges du script… Tu pourrais le résultat que tu veux ? » Je cherche les mots pour lui expliquer, pour lui dire ce que j’ai en tête, mais comme je l’ai dit ça reste encore un peu le foutoir là-dedans alors je vais essayer de faire simple. « Ecrivain et scénariste pour un film ce n’est pas trop la même chose, ça serait plus quelque chose du genre donner son avis etc. Mais bon pour le moment ce n’est qu’à l’état d’idée, donc j’ai le temps pour y penser et voir comment appréhender le tout. » J’accompagne mes mots avec un petit clin d’œil. Ce n’est pas contre elle que je coupe court à ce sujet, mais je préfère ne pas trop en parler pour le moment, je suis le seul au courant pour le moment avec Ari et mon éditeur et il ne faudrait pas que ça fasse trop de bruit, surtout si c’est pour qu’à la fin le projet tombe à l’eau. Je m’excuse donc pour l’embêter avec alors que de son côté elle agite sa tête dans tous les sens pour dire que ce n’est pas la peine. « N'en parles pas à Ariane hein. Je ne voudrais pas qu'elle s'en serve contre moi au bureau demain. » Mes doigts parcourent alors mes lèvres, signe que je ne parlerais de rien à Ariane sur ce sujet si c’est ce qu’elle souhaite. Je m’assure que sa petite crise de peur ait disparu et je regarde de nouveau ma montre. De toute façon elle va au même endroit non ? Je crois bien qu’Ariane m’avait parlé d’avoir invité tout le monde. Je dis ça parce que je pense qu’il ne faudrait plus trop tarder avant de se remettre en route ou on va arriver en retard. « Non ça va… Tu vas chez Ariane aussi, je suppose ? » Je ne fais qu’un bref mouvement de la tête pour lui donner une confirmation à sa question alors que je me demande où elle peut bien vouloir en venir parce que ça me semblait plutôt logique qu’on soit tous les deux invités chez Ariane et Vitto. « Si les blancs ne te mettent pas trop mal à l'aise, j'aimerais bien rester là deux minutes de plus avant d'y aller. » C’est là où je suis censé me faire agresser par un tueur ? Blague à part, non pas que ça me dérange d’être en compagnie d’une femme, mais rester à ne rien dire je déteste ça. Ça peut encore passer quand je suis seul, mais avec une personne que je connais encore peu c’est autre chose. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne lui réponds pas, je reste planté là à ne rien dire et à attendre que ça passe, qu’on puisse reprendre le chemin où la fureur d’Ariane risque vraiment de s’abattre sur moi. « J'suis contente d'être tombée sur toi. Parce que j'ai pas très envie d'être seule. » Qu’on se mette d’accord, je ne suis pas du tout un mec coincé, loin de là, mais je dois avouer que la voir poser sa main sur mon bras tout en me faisant part qu’elle n’a pas envie d’être seule, c’est quand même plutôt suggestif non ? Et qu’est-ce que je dois faire ? Prendre mes jambes à mon cou et me remettre en marche ? Simplement repousser son bras ? Ou alors ne rien faire et la laisser tranquille sachant que je me fais très certainement des idées. « D’accord, mais… Il ne faudrait pas non plus trop trainer ou on risque vraiment de rater le début. » Mes yeux cherchent à fuir les siens alors que j’arrive à fixer un arbre un peu plus loin. Peut-être qu’elle va décider de se lever d’elle-même. Je me dis alors qu’il faudrait peut-être que je sois un peu moins distant ou elle peut mal le prendre et c’est tout ce que je ne veux pas. L’affection ça résout pas mal de problèmes non ? Alors merde si elle se fait des idées, je la prends finalement dans mes bras pour lui faire une petite accolade entre amis. « Qu’est-ce que tu aurais pu bien faire si tu n’avais pas croisé ma route aujourd’hui. » Que je lui chuchote à l’oreille avec un petit rire, encore une petite blague sur ce qui s’est passé un peu plus tôt. On se sépare enfin et je ne sais pas si ça a bien pu servir à quelque chose, mais au moins ça n’a pas eu l’effet inverse. « Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit je suis là pour t’aider. Enfin, tant que ça m’est possible de le faire bien sûr. » |
| | | | (#)Ven 17 Aoû 2018 - 22:36 | |
| Maintenant que j'ai repris mes esprits, je suis d'humeur un peu plus taquine et je lui trouverais presque le plot twist parfait à son histoire. Enfin, à mon histoire. Parce que c'est vraiment ce que je veux dans la vie, me relever une bonne fois pour toute et conquérir le monde. Mais ce n'est pas à l'ordre du jour. Parce que pour le moment, mes membres tremblent encore un peu sous l'effet du choc même si ça va beaucoup mieux. Parler avec lui m'apaise un peu et me distrait de ce qu'il vient de se passer. Je ne le dirais surement pas à voix haute mais merci Hugo. J'envierais presque sa relation avec Ariane. J'ai bien dis presque parce que je sais à quel point la jeune femme peut être une plaie quand elle s'y met. Mais je sais aussi que si elle le pousse à ce point c'est parce qu'il en vaut le détour. La rousse n'a pas de temps de perdre avec les gens qui n'en valent pas la peine. " On va dire que je n'ai pas à me plaindre. Je n'ai pas meilleure amie qu'elle " Et ça je veux bien le croire. C'est dur de trouver des gens qui ne vous veulent que du bien et qui vous poussent pour que vous arriviez à votre but, vraiment dur. Je sais très bien que l'on en trouve pas à tous les coins de rues mais ça me va. Je n'ai besoin d'aide que lorsque je tends la main et je détesterais avoir quelqu'un qui cherche à tout savoir même quand je n'ai aucune envie de parler. Mais je crois que c'est ça l'amitié et sûrement pour ça aussi que je n'ai pas d'Ariane à moi dans ma vi. Restez loin, laissez moi gérer tout ce que je peux gérer et le reste, on avisera. " Comme ça de tête non, mais tu pourrais demander à Ariane, voir avec elle comment elle a trouvé son appartement " Je souris et acquiesce légèrement. Je pourrais oui. On verra plus tard. Ou peut-être jamais. Parce qu'en parler à Ariane c'est exposer mes problèmes à la jeune femme et ce n'est pas dans mes plans. Je ne sais même pas pourquoi je lui en ai parlé. Je ne peux pas m'émanciper - à nouveau - maintenant. Gina a besoin de moi, que je le veuille ou non. Des tas de soucis en tête et la tête ailleurs, ça ne fait pas bon mélange. Alors autant changer de sujets et discuter des projets et soucis d'Hugo. Je l'apprécie vraiment, je ne peux pas expliquer pourquoi mais c'est comme ça. Si Andy était venu en me parlant de ses soucis, je l'aurais surement envoyé se faire foutre mais là, c'est différent. " Ecrivain et scénariste pour un film ce n’est pas trop la même chose, ça serait plus quelque chose du genre donner son avis etc. Mais bon pour le moment ce n’est qu’à l’état d’idée, donc j’ai le temps pour y penser et voir comment appréhender le tout " Je souris et acquiesce. Je comprends bien la différence entre écrivain et scénariste. Ce n'est pas le même exercice mais je suis sûre que s'il avait l'envie et le projet de l'écrire, ce script, il s'en sortirait bien. " Prends le temps, ne précipite rien mais surtout, prends confiance en toi Hugo. T'es talentueux, n'en doutes pas " Que je finis par souffler. J'y crois vraiment à ce projet et même si son clin d'oeil me fait comprendre que c'est la fin du sujet, je ne l'oublie pas. Un projet, ça se réfléchit, ça se murit et on ne saute pas à pieds joints dans la marre comme ça. À moins d'être idiot, ce qu'Hugo n'est pas, je le sais bien. Je demande quelques minutes de pause, pour remettre mes idées en place mais je ne tiens pas deux minutes, trouvant cela bien trop bizarre. Ma main sur son bras, je souris doucement, comme pour me convaincre que tout va bien, que ma vie roule à la perfection. Force de persuasion, -8000. " D’accord, mais… Il ne faudrait pas non plus trop trainer ou on risque vraiment de rater le début " Ah. Oui. La soirée. Et je ne sais pas si j'ai vraiment envie d'y aller, si j'ai vraiment envie de discuter, de déconner avec Ariane et ses amis. Je suis sûre qu'il n'y a que la crème de la crème mais pourtant j'ai pas la tête à ça. Et alors que je pourrais avoir besoin d'un sourire d'Hugo, c'est le néant. Il agit bizarrement et je fronce les sourcils face à son regard fuyant et l'accolade qui arrive quelques secondes après. Je manque de lui demander si ça va quand il chuchote quelques mots. " Qu’est-ce que tu aurais pu bien faire si tu n’avais pas croisé ma route aujourd’hui " Je laisse échapper un léger rire et hausse les épaules quand on se sépare légèrement. " Pas grand chose, mon sauveur " Que je lance avec un clin d'oeil, un peu moqueuse mais pourtant reconnaissante. Parce que c'est vrai que sans lui, j'aurais fondu en larmes sur le trottoir et que j'aurais eu l'air bien idiote. Tout dans le paraitre, à tout moment. " Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit je suis là pour t’aider. Enfin, tant que ça m’est possible de le faire bien sûr " Je lui souris et me lève doucement. J'époussète ma tenue, passe mes mains dessus comme pour la tendre un peu plus. Toujours la perfection. Et il faut qu'on y aille si on ne veut pas arriver en retard à cette soirée film sur le toit. " J'y penserais… Allez, allons y " Que je souffle au jeune homme avec un léger sourire, attendant qu'il récupère son vélo et on se met en marche vers l'appartement d'Ariane. " Tu ne te déplaces qu'en vélo ? C'est super écolo tout ça " Que je souffle en entamant la conversation, que je dois couper court parce que mon téléphone sonne. C'est le numéro de la baby-sitter et je fais signe à Hugo que j'ai besoin de deux minutes. Je l'écoute, paniquée à l'autre bout du téléphone et je tente de ne pas hurler sur elle. Elle n'y peut rien. En fait si, elle y peut tout. Avec un cerveau, elle aurait testé le biberon sur son poignet avant de brûler la bouche de ma petite soeur. Elle ne sait pas quoi faire et je peux entendre Gina hurler à l'autre bout du téléphone. Je raccroche, ouvre l'application Uber et cours pour rattraper Hugo qui a fait une petite distance. " Il faut que j'y aille, il y a un problème avec ma soeur… Tu pourras m'excuser auprès d'Ariane s'il te plait ? " Que je demande en battant des cils avant d'embrasser sa joue. Mon portable vibre, m'annonçant l'arrivée imminente de mon véhicule, et je souris à Hugo. " Merci Hugo. Pour tout ! " Pour sa présence, son oreille attentive mais aussi pour être lui.
tu peux donc clôturer ou corbeiller, up to you ! J'espère qu'elle n'a pas traumatisé Hugo |
| | | | | | | | ainsi va la vie. enfin, surtout la tienne (abraguez) |
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