| | | (#)Mer 7 Mar 2018 - 22:38 | |
| le plus long déjeuner Owen & Ariane Personne ne comprenait l’ironie d’arriver ici vêtue de vert, des boucles d’oreilles en trèfle aux oreilles. Aucune trace de sang irlandais dans mes veines, et pourtant sur le chemin entre l’appart et le point de rendez-vous, j’avais bien pu me faire arrêter une bonne dizaine de fois sur la rue pour qu’on m'envoie des voeux de St. Patrick à gogo. Le pire là-dedans, et pour l’avoir vu de mes yeux : c’était pas tant commun, en Irlande, d’être roux. La moindre mèche de feu ne donnait pas automatiquement un aller-simple pour un passeport de leprechaun, et voilà que Brisbane me déçoit un peu de tomber si vite dans le piège. Mais c’est drôle, de voir comment Tad et Charles roulent des yeux devant mon attirail, à quel point Hugo tient à ce que je lui fasse une étude détaillée de tous ceux qui remonteront à mes côtés juste pour me dire à quel point mon pays fait de la bonne bière et du rock celtique convenable. Prenant place là où on m’a assigné un siège, c’est tout sauf démunie que je réalise que mes potes sont un peu plus loin, là, en bout de table. Pas le moins du monde décontenancée, j’en profite pour lorgner sur ce qui recouvre déjà les nappes assorties, ce qui remplit nos verres, nos assiettes. De petites bouchées, rien de servi encore comme repas principal, et c’est l’Ariane fine gueule qui prend du service, qui scrute les ingrédients, la présentation, le moindre détail. Finalement, c’est une bonne chose que personne de la bande ne soit à mes côtés, sachant à quel point je deviens asociale lorsqu’il y a de la nourriture en jeu. Sauf lorsqu’il y a un goût que je reconnais, sauf lorsqu’il y a un élément qui pique, qui tinte, qui m’inspire, qui me rappelle quelque chose, mais pas encore suffisamment. Et pensive, je laisse ma dernière bouchée être analysée pendant plusieurs secondes avant de mettre le doigt sur ce qui s’en rapproche le plus. Ça, c’est de l’eureka. « Ça goûte comme le lubrifiant. » personne ne réagit, personne ne dit mot, personne n’entend sûrement. Et un haussement d’épaule plus tard, j’accroche le regard de mon voisin d’en face, peut-être même est-ce lui qui me remarque en premier. « Vous savez, celui à la cerise des bois. » ce qui est nettement un compliment pour le truc à grignoter en question. C’était ma saveur préférée, pas trop sucrée, pas trop artificielle non plus. « Et ça vous dit rien, obvi. Désolée. » boh, pas besoin de faire cette tête monsieur, pas besoin de juger mes goûts non plus. Si c’était à la banane dont il faisait des rations dans son sex dungeon, je ne jugerais pas. Limite, je lui demanderais d’emblée s’il a réussi à en trouver qui ne frôlait pas le trop synthétique. M’enfin. « Ariane. » et ma main se tend dans sa direction, parce que maman m’a appris à être polie et à me présenter aux gens lorsque je suis en société. |
| | | | (#)Ven 9 Mar 2018 - 14:10 | |
| 17 mars, date clé en Irlande qui avait su se répandre dans le monde entier. Partout ce jour là on allait se vêtir de vert et aller faire la fête, boire de la bière, de la Guinness, cette bière où on y trouve autant à boire qu’à manger. D’où venait réellement cette tradition ? Qui était ce Patrick ? Est-ce que au moins la moitié des personnes qui fêtait dignement cette fête en savait le pourquoi du comment ? Surement pas… Owen n’en savait rien et pourtant, il se laissait attendrir par cette tradition irlandaise. Il trouvait ça génial. Pour être déjà allé en Irlande, il sait qu’il y fait bon vivre et l’hospitalité de ses habitants n’est plus à prouver. Il n’y était pas allé pendant un mois de mars, plutôt en été pendant ses vacances alors qu’il était au Vatican. Il avait profité d’être en Europe pour aller visiter quelques autres pays avec des distances si proches les uns des autres. Pour un Australien, c’était l’occasion rêver et puis, ce n’était pas si cher avec quelques compagnies low cost. Bref, quand il apprit qu’il y allait avoir ce fameux brunch pour l’occasion, il eut envie d’y participer. Il avait proposé à quelques amis de l’y accompagner mais aucun n’avait trouvé la proposition alléchante. Pourtant Owen était sûr qu’il y passerait un bon moment. Et se lancer dans une aventure en solitaire ne l’avait jamais freiné, au contraire même. Le voilà dans cette grande pièce avec une seule et unique table. Une table géante où des noms étaient déjà noté. Il avait donc bien fait de s’inscrire à l’avance. Pour le moment, il n’y avait pas encore la foule, seules quelques places étaient déjà prises. Beaucoup de chaises étaient vide. Owen pouvait alors tranquillement faire le tour jusqu’à trouver une étiquette avec son nom écrit dessus. Il s’installa et faisait face à une demoiselle qui avait déjà commencé à se faire plaisir avec les quelques bouchées qu’on pouvait trouver par ci par là sur la table. Des amuses bouches qui avaient l’air très alléchant. « Ça goûte comme le lubrifiant. » Owen n’était pas sûr d’avoir très bien entendu ce qu’elle venait de dire, il n’était surtout pas sûr tellement cette remarque pouvait lui être surréaliste. « Vous savez, celui à la cerise des bois. » Oui, donc, il avait bien entendu et surtout bien compris… Du lubrifiant donc… « Et ça vous dit rien, obvi. Désolée. » le prêtre ne savait pas vraiment comment réagir, mais l’aisance qu’avait cette nana le faisait sourire. Elle se présenta en tendant sa main, il la saisi et à son tour, il en fit de même. « moi c’est Owen. En tout cas, si ca à vraiment un goût de lubrifiant, même si je n’y ai jamais goûté, ‘’obvi’’, ça ne donne pas forcément très envie ! » dit-il amusé. Il jeta un œil à ce qu’elle avait pris et tenta de ramener l’amuse-bouche vers lui. « Aller, je me lance ! » il reconnu ce goût de cerise des bois en effet. Il s’amusait à jouer les experts gastronomiques. « bon, peut être que je peux être prêt à tester le lubrifiant un jour ! »
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| | | | (#)Sam 10 Mar 2018 - 16:31 | |
| le plus long déjeuner Owen & Ariane Le pire, c’était que je n’avais même pas dit ça pour provoquer. Certains d’entre vous penseraient que je ne faisais que ça, parler de sexe. Ils n’auraient pas tort, au sens où ça reste tout de même mon boulot, mon gagne-pain. Autrement, tant qu’Andy n’est pas dans les parages, j’arrive tout de même plutôt facilement à tenir des conversations civilisées sans tout ramener à ce qui se passe dans la chambre à coucher de mon interlocuteur, ou dans la ruelle d’à-côté quand il est trop pressé, dans sa bagnole quand il manque de classe. Grand bien m’en fasse. « Attends, une minute. » c’est sa tête particulièrement démunie et cette pauvre affirmation qui le laisse tant bredouille face à ma comparaison qui me convainc d’attraper mon sac, de le poser sur la table, d'entreprendre une mission recherche sous ses yeux ébahis. S’il le dit, qu’il n’a jamais essayé, c’est qu’il a envie qu’on l’aide le pauvre, qu'il a besoin qu'on l'écoute, qu'on le soulage, le soutienne. Mère Teresa du dimanche, et je sors distraitement le contenu de ma bourse sur la table, entre les carnets, le portable, le porte-monnaie, les capotes de sûreté, la flasque qui remplit elle aussi un rôle similaire. Des bouteilles de lubrifiant en format mini, reçues en cadeau à un événement de lancement auquel je suis passée la semaine précédente pour GQ. D’une main généreuse, je tends à Owen mon offrande, le sourire aux lèvres d’aider à combler son insouciance, sa curiosité en quelques secondes à peine après qu’il ait envoyé sa demande dans l’univers. « Alors j’ai fraise, menthe… y’a chocolat noisettes qui est étonnant aussi, mais dans le bon sens. » et j’énumère calmement la liste d’épicerie qui se trouve au creux de ma paume, attendant qu’il prenne le tout et que je m’assure que ma générosité sans borne soit au moins considérée. C’est pas comme si j’en manquais non plus - la boîte de goodies à l’entrée de l’appart, celle qui trône au pied de mon bureau à GQ et les colis qui s’entassent dans ma chambre avaient de quoi ponctuer mes chroniques sexy pour le magazine encore pendant de longs mois. Qu’il profite, c’est jour de fête après tout. « Garde tout, c’est ma bonne action de la semaine. » de mon autre main, je porte ma bière à mes lèvres, convaincue d’avoir aidé le monde à être un peu plus ouvert, un peu plus assumé au lit, surtout. « Et sinon, c'est quoi, c'est parce que t'es prêtre que t'as jamais testé? » le rire est innocent, la vanne toute autant. Il a l'air cool le mec, il a l'air du genre de celui qui n'a juste pas été là au bon moment au bon endroit. Peut-être même un puriste, qui croit dur comme fer qu'aucun outil ou accessoire ne fait grande différence pendant l'acte. Mes préférés ceux-là ; tant ils ont encore un monde à découvrir, et que je me plais à être leur guide. |
| | | | (#)Mar 13 Mar 2018 - 23:01 | |
| « Attends une minute » Le ton était donné, cette journée n’allait ressembler à aucune autre. Il suffisait que le jeune prêtre soit assis en face de cette belle rousse pour que la journée s’annonce mémorable, il l’avait compris au bout de quelques secondes et la suite allait confirmer ce qu’il pensait. La voilà qui se met à vider son sac à main sur la table. Il y avait toute sorte d’objet plus ou moins insolites à l’intérieur. Mary Poppins pouvait se rhabiller, son sac ne contenait surement rien de plus intéressant que celui de la jeune demoiselle. Owen restait intrigué, elle semblait avoir été pris d’une mission lorsqu’il lui confirma qu’il n’avait pas goûté à du lubrifiant. Rien de bien étonnant pour lui, ce qui semblait être tout l’inverse pour elle. Elle lui tendit des petits tubes de différentes couleurs. Il n’avait a peu prêt aucune idée de ce qu’il pouvait s’agir, mais, du coup, il était peut être sur une voie… suite logique à leur conversation. Il n’en revenait pas. « Alors j’ai fraise, menthe… y’a chocolat noisettes qui est étonnant aussi, mais dans le bon sens. » il ne pu s’empêcher de laisser échapper un rire lorsqu’il entendit tous ces goûts. Elle lui proposait vraiment de gouter à du lubrifiant ? « j’espère que t’es pas serieuse… » mais à en croire son regard, son expression, elle avait tout l’air de l’être vraiment. « Garde tout, c’est ma bonne action de la semaine. » on avait toujours appris à Owen de ne pas refuser un présent, de se contenté d’être poli, de dire merci peu importe ce qu’on pouvait vraiment en penser. Mais là, il se retrouvait, une deuxième fois, assez con. « enfin, c’était une blague… quand je disais que j’étais prêt à gouter… » il était bien loin de s’imaginer qu’elle allait le prendre aux mots. « j’dois te dire merci ? » dit-il amusé quand même. Il pris l’ensemble des petits flacons et … et il ne savait pas quoi en faire pour autant. « j’ai rien pour les garder… » il n’avait pas de sac à main sans fond. « Et sinon, c'est quoi, c'est parce que t'es prêtre que t'as jamais testé? » Owen se redressa. Comment était-elle au courant de sa profession ? « Comment ? » il jeta un regard rapide sur son étiquette, non son métier n’était pas inscrit sous son prénom. « Enfin, on se connait peut être ? » en même temps, il n’était pas à l’abris de croiser des chrétiens qui auraient pu venir dans son Eglise non plus. « mais ceci dit… non. Enfin, oui. Peut être parce que je suis prêtre maintenant… mais même avant, je n’avais pas…enfin, non. Rien à voir. » le prêtre n’avait pas encore bu de verre d’alcool qu’il avait déjà bien chaud. |
| | | | (#)Ven 16 Mar 2018 - 20:31 | |
| le plus long déjeuner Owen & Ariane Bien sûr que je suis sérieuse. Et le mouvement de main dans sa direction n'est que plus assumé, alors que j’attends patiemment qu’il prenne les échantillons, qu’il se gâte un peu. « T’inquiètes, c’est de la bonne. » que je le rassure, le sourire aux lèvres, et déjà prête à l’entendre me remercier à travers la ville pour mes bons et loyaux services. C’est là où ça devient ennuyeux, où il me fait soupirer, lever les yeux au ciel. Le cadeau qu’il observe, qu’il scrute, et devant lequel il se cherche des défaites. Dude, c’est juste du lubrifiant, pas l’attirail du parfait bdsm guy sur un plateau. « Roh, allez, ça t’engage à rien d'extravagant non plus. Live a little. » et je prends une longue gorgée de ma bière avant de lui servir un énième soupir qui risque de jeter les couleurs de mes intentions directement à sa gueule. « Là, tu te cherches des excuses, bonhomme. » pas de poches dans son jeans? Au pire, qu’il les laisse bien à la vue sur la table, si c’est si difficile que ça pour lui d’accepter un cadeau. Je suis persuadée que quiconque verra le tout sera tenté s’il sait pas apprécier ma générosité par lui-même. Et c’est là où je me moque, où je lance par dépit qu’il doit être prêtre pour être aussi coincé devant si peu. Sa réponse me fait éclater de rire, encore plus à l’entendre être aussi mal, aussi étonné que j’ai vu juste sans même essayer. « Tu veux rire? T’es prêtre pour vrai? Oh Lord, j’veux dire, oh, wow. » et je rigole, et je jubile, et je fabule devant toutes les possibilités qui s’offrent à moi, le jour du seigneur en avance, rien de moins. « Tu vas aller en enfer pour y avoir touché, ou ton Dieu il est chill? » tout s’explique, et maintenant son inconfort devant mes cadeaux suffit à me donner envie de lui lancer des capotes à la tronche, de voir si ça lui fera le même effet que de l’eau bénite sur des vampires. « Comment ça fonctionne sinon? Je te montre une blessure et tu la guéris, en mode miraculé? Je te raconte tous mes péchés et tu me donnes le nombre de prières à faire pour les expier? » et mon intérêt est directement décuplé, et j’ai les prunelles qui brillent devant le questionnaire qui se construit dans ma tête, les 40 000 interrogations qu’on ne m’a jamais laissé demander au prêtre de l’église près de la maison familiale, où maman et grand-maman allaient religieusement - lolzie - tous les dimanches. Ce déjeuner va définitivement faire du bien à mon karma. Ou du mal. C’est ça qui est fun. Et je danse sur ma chaise, une gamine à la veille de Noël. |
| | | | (#)Dim 8 Avr 2018 - 22:03 | |
| Owen se retrouvait bien bête à présent avec tous ces échantillons sous les bras. Comment allait-il repartir avec tout ça sans se faire remarquer ? Et pire, s’il croisait des fidèles de son église en sortant de là. Déjà qu’il sera surement un peu trop alcooliser pour être crédible, mais en plus s’il a des lubrifiants en tout genre dans les bras, ça risque de faire chanter la chorale du quartier pendant longtemps. «T’inquiètes, c’est de la bonne. » et en fait, il n’en doutait pas, mais non, il n’irait pas gouter à tout ça. Peut-être qu’il pourra faire la distribution à son frère mais là, il allait se moquer de lui pendant pas mal de temps. Non, il ferait mieux de les oublier dans un coin, laissant le hasard faire les choses, quelqu’un tomberait dessus et serait sans doute content de les récupérer. « Roh, allez, ça t’engage à rien d'extravagant non plus. Live a little. » Ouais, détend toi Owen, on t’a connu bien moins coincé que ça en fait. Il la regarde prendre sa bière et il en fait autant, mais il boit un peu plus de gorgée que la demoiselle, comme si, ça allait le détendre un peu. « Là, tu te cherches des excuses, bonhomme. » bon… oui, c’était une excuse. Il prit l’ensemble des flacons qu’il laissait devant lui. On lui jetait des regards interrogateurs, parfois même un peu moqueur, incompréhension alors que de nouvelles personnes arrivaient encore pour se joindre à cette grande tablée. « bon, j’ai pas le choix visiblement ! » répond-il avec un petit sourire gêné. « deux dans chaque poche et les autres… sous les bras. Ca devrait le faire, hein. » elle sera bien contente de voir le grand blond repartir avec ses cadeaux. Pris au piège, il s’était fait avoir. « Tu veux rire? T’es prêtre pour vrai? Oh Lord, j’veux dire, oh, wow. » qui pouvait faire des allusions de la sorte sans se douter de quelques choses ? Enfin bon, on dit bien aux nanas coincées qu’elles sont nones alors pourquoi pas un prêtre pour un homme… en attendant, il s’était bien fait avoir. « Tu vas aller en enfer pour y avoir touché, ou ton Dieu il est chill? » là, il ne pu s’empêcher d’en rire. Il secoua la tête. « Dieu est assez chill ouais. » touche un accessoire n’était pas pêcher, par contre, les utiliser… c’était autre chose et moins sûre que pour le coup le seigneur soit chill, comme elle disait. « Comment ça fonctionne sinon? Je te montre une blessure et tu la guéris, en mode miraculé? Je te raconte tous mes péchés et tu me donnes le nombre de prières à faire pour les expier? » voilà encore une nana qui semblait se moquer de la religion, qui ne donnait aucun crédit à la foi. « Et je peux même changer toute l’eau qui se trouve sur cette table en vin. Intéressée non ? » Une question idiote amène à une réponse tout autant idiote, mais Owen avait tendance à le prendre avec le sourire et humour. « Ceci dit, ton mode opératoire était peut être valable trente ans plus tôt, et encore… pas sûre. Mais c’est plus vraiment d’actualité. » dix notre père et cinq marie madeleine pour s’acquitter de ses pêchers, si c’était réellement efficace, ça se saurait.
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| | | | (#)Mer 18 Avr 2018 - 16:38 | |
| le plus long déjeuner Owen & Ariane Grand bien lui en fasse, j’aurai pas besoin de plus insister. Parce que - preuve à l’appui, j’aurais très bien pu juste lui entrer les bouteilles directement au fond de la gorge et on en aurait pas fait un cas, du moins, pas moi. « Ils seront température pièce même, la base. » que je renchéris, portant mon verre de bière à mes lèvres qui elles, forment déjà le plus amusé des sourires que je peux lui offrir. Ça, c’est ce que je crois, alors que je finis par lever le voile assez vite sur son boulot du fond de mes blagues de mauvais goût pour tout chrétien tendant l’oreille. Ah ouais, alors les prêtres de nos jours c’étaient pas juste des vieux aux yeux cernés et aux mains baladeuses visant des gamins du quart de leur âge? Intéressant. « J’me disais aussi qu’il y avait du sensationnalisme dans la bible. » il calme mes envolées, alors que mentalement je me fais violence pour arrêter de noter toutes mes bévues de la semaine, et de tenter d’anticiper le nombre d’actes de bonne foi qu’il me conseillerait de faire si je voulais expier mes conneries. J’ai à peine le temps de respirer entre le boulot, le livre et la vie en général, vaut mieux qu’on mette ça au clair tout de suite, anyways. Comme s’il savait directement quoi dire, quoi faire pour que je reste tout de même prompte à discuter - parce qu’en soi, la religion, ça se limitait à l’utilisation de cristaux et les quelques potions magiques que maman concoctait les dimanches, monsieur le catho parle de vin, d’eau, et de juste ce qu’il faut pour que je me cale contre mon siège, visse mon regard intrigué au sien. « Là, t'as toute mon attention. » ça, et je vois déjà le potentiel viral qu’une vidéo du genre aurait sur youtube si j’arrivais à dégainer mon portable assez vite pour filmer le truc en secret - et pas du tout lui donner un rond en échange. « Oh, mais attends une minute - tu vas pas juste me refiler tes vieilles bouteilles de vin de messe, si? » parce que ce serait trop beau, qu’il se la joue miracle là. Et parce que c’était pas dans leur ADN de toute façon, aux religieux, de pas se vanter de ce qu’ils avaient comme richesse, comme vertus, non? Je m’étonne d’avoir la pensée, parce que honnêtement, je croyais les avoir dormi bien profondément les classes de catéchèse au lycée. « Dommage. Y’a beaucoup de violeurs et de meurtriers qui devaient compter sur ça pour aller au ciel. » un haussement d’épaules supplémentaire et je plonge ma fourchette dans l’un des plats qui siège devant nous, commence à me monter une assiette, choisi par parfum, par texture, par couleur. « Après, moi j’ai toujours trouvé que c’était trop elliste, votre truc de paradis, et d’enfer. » la relance vient facilement, parce qu’à mon sens c’est pas mal chiant comme concept, et ça donne pas énormément de place au libre arbitre, au fait que parfois, on fait à mal sans penser. Ne vous méprenez pas, je sais très bien que ma carcasse irait directement en enfer, néanmoins, je trouve important de le lui souligner - au cas où il puisse passer le message au big boss là-haut si vraiment il existe. « Tu passes ta vie à te faire chier, tu mérites d’avoir la paix pour un millénaire ou deux. » et je soupire, tentant pour une seconde d’imaginer ce à quoi ça ressemblerait, pour moi. « Il y a pas un entre-deux neutre, où tu peux juste manger de la pizza, regarder la télé et relaxer? » |
| | | | (#)Sam 12 Mai 2018 - 23:49 | |
| Aller zou, Owen laissa cette histoire de lubrifiant de côté, préférant limite parler de ses croyances et de son métier plutôt que de restée si embarrassé avec ces produits qu’il était censé gouter. Il les donnerait sans doute à son frère qui saura en faire meilleur usage. Oui, c’était une bonne idée, il ferait une distribution auprès de son frère mais aussi auprès de ses amis qui pourront rapidement les utiliser. Il avait confiance en eux pour ça. Etre prêtre, avoir fait vœux de chasteté ne voulait pas dire qu’il avait également proscrit les conversations liées au sexe, surtout lorsqu’il est avec sa bande d’amis de la troisième mi-temps comme ils aiment dire. « J’me disais aussi qu’il y avait du sensationnalisme dans la bible. » La bible, une histoire terriblement triste racontée avec les plus beaux poèmes. Pour Owen, ceux qui avaient écrit ce livre étaient de grand sages, maitres des mots, écrivains hors pair. Et ce n’était pas pour rien que la bible était le livre le plus vendu dans le monde entier. Il fascine, il fait même rêver, il fait espérer et il est porteur de belle parole, c’était sans doute le plus important pour lui. Et outre le fait de croire ou non en un dieu, en une religion, être pratiquant ou non, tout livre sacrés devraient être lu par tous. Alors qu’il parle de transformer l’eau en vin, contre toute attente – ou pas – la jeune femme se montra intéressée. « Là, t'as toute mon attention. » et sa réaction fit sourire le jeune homme. Il savait bien qu’elle serait attentive en effet. « Oh, mais attends une minute - tu vas pas juste me refiler tes vieilles bouteilles de vin de messe, si? » vieilles bouteilles ? « comment ça ? Tu serais bien étonnée de voir la cave de mon Eglise ! Le père qui y était avant moi ne faisait pas les choses à moitié ! » Owen avait été très surpris de voir toutes ces bouteilles d’ailleurs. Il aurait été d’avis à acheter des bouteilles premiers prix pour offrir à ces quelques fidèles qui avaient la chance de boire une gorgée du sang du christ lors de la bénédiction chrétienne. Mais il avait bien compris que le sang du Christ justement n’avait pas de prix, ou plutôt, il n’était pas de premier prix. Le low cost non merci. « Dommage. Y’a beaucoup de violeurs et de meurtriers qui devaient compter sur ça pour aller au ciel. » le jeune homme avait pour le coup, du mal à voir où elle voulait en venir. « Sur quoi ? » du vin ? « Après, moi j’ai toujours trouvé que c’était trop élitiste votre truc de paradis, et d’enfer. » Owen se redressa sur sa chaise. « Tout n’est qu’image. Pousser les gens à faire et donner le meilleur d’eux même pour assurer une belle vie après la mort… » Manipulation sans doute. « Les violeurs et les meurtriers se réfugient peut être dans la religion après leur crime pour se repentir mais les dix commandements sont formels… » si un être sur terre ne tiendrait pas parole, alors il ne mériterait pas la confiance de Dieux. C’est peut être cruel, peut être strict, mais c’est ainsi. Il y a une justice au ciel également. Owen se surpris à être assez sérieux dans ses paroles d’ailleurs. « Tu passes ta vie à te faire chier, tu mérites d’avoir la paix pour un millénaire ou deux. » il se demandait si elle croyait en tout ça, elle. « Il y a pas un entre-deux neutre, où tu peux juste manger de la pizza, regarder la télé et relaxer? » il répondit alors avec un large sourire. « c’est pas ça le paradis ? » Pizza, bière, soirée sportive, c’était bien là qu’Owen se sentait le mieux en tout cas ! |
| | | | (#)Ven 18 Mai 2018 - 2:48 | |
| le plus long déjeuner Owen & Ariane C’est bien évident lorsqu’il parle de vin que j’ai les yeux qui brillent, la tête qui se relève, le sourire qui se dessine. Tout juste si je ne gobe pas le reste de ma pinte pour qu’il me fasse la démonstration, repérant déjà le pichet d’eau à proximité duquel je me servirais à grande lampée s’il me promettait un bon cépage bien corsé. Pourtant, c’est plutôt un night cap innocent qui lui vient aux lèvres, et perplexe, j’hausse le sourcil dans la seconde devant telle tentative. « Oula, ça ressemble à du rentre-dedans ce que tu me fais là. “Viens voir la cave, j’ai un bon grand cru que pour toi.” » et je pousse fort, je fais exprès, j’appuie sur mes mots, me cale dans ma chaise, le dévisage presque avec envie, alors qu’au final avec sa belle gueule carrée et ses épaules redressées, j’irais bien au confessionnal sur ses genoux s’il demandait poliment. Pas la peine, pas le temps, et si je prévoyais passer en mode racoleuse une fois ma bouchée terminée, c’est sa mine indécise qui me répond maintenant qu’il semble chercher d’où et de comment j’imagine le traitement tout sauf de faveur que violeurs et meurtriers reçoivent une fois six pieds sous terre. « D’avoir le bon nombre de prières pour obtenir sagement leur clé de voûte. » comme si ça changeait quoi que ce soit, le nombre de psaumes qu’ils apprenaient par coeur avant de flirter avec l’au-delà. Comme si c’était gage de les sauver que de seulement réciter prière sur prière les yeux levés au ciel et l’espoir qui allègent leurs rides de stress. Ridicule. Et en plus, il ajoute à l'équation le gros caillou qu’exhibait Moïse jadis, du haut de sa montagne. Je laisse échapper un rire mauvais, la tête qui se secoue de la négative, presque exaspérée si ce n'est que la conversation m’amuse plus que je ne l’aurais cru. « Vous avez toujours été trop exigeants. » et j’insiste sur le vous, parce que mine de rien, il fait le chemin de croix de ses frères (ouuuuuuuh et un point pour moi, pour le jeu de mots). M’enfin, je m’égare. « 10 commandements... » le soupire que j’exagère, laisse en suspens, avant de lâcher un rire, mauvais, typique, qui frôle ma langue acérée. « J’préfère la qualité over la quantité. Les 7 pêchés capitaux, ça, ça me parle. Moins, pour mieux. » bien sûr qu’elle fait exprès Ariane. On ne lui dit pas de rester sage quand y’a la meilleure des tentations sous ses yeux. On ne peut rien faire quand elle se glisse l’idée en tête de rire, rien qu’un peu, juste pour voir, juste pour tester les limites, les siennes comme les miennes. « Bah alors, va falloir que tu me montres comment y entrer. J’peux payer. » et d’un élan je me cambre, dépose mon menton dans mes paumes, le fixe un instant, détaille sans la moindre gêne pour une nouvelle fois ses traits pas le moins du monde déplaisants à l’oeil. « Honnêtement t’es moins vieux et croulant que les autres exemples de ton peuple. » les prêtres de base, c’était pas ce qu’il y avait de plus sexy, de plus fringant. Il remontait clairement le ratio là. « Y’a eu fausse représentation pendant tout ce temps. » un minaudement entrecoupé par le service, qui change nos assiettes pour nous en apporter d’autres. Et moi, je fais tout sauf changer de cible. |
| | | | (#)Mer 30 Mai 2018 - 11:32 | |
| « Oula, ça ressemble à du rentre-dedans ce que tu me fais là. “Viens voir la cave, j’ai un bon grand cru que pour toi.” » Le raccourcis était visiblement vite fait. Il suffit que le prêtre lui parle de la cave pour que la jeune rousse y comprenne une invitation. L’homme haussa les épaules, d’un air innocent. « Si t’es capable de me réciter trois prières différentes, peut être que tu seras digne de venir gouter à ce bon grand cru. » dit-il assez amusé. Peut être bien qu’elle saura le surprendre en récitant ces trois fameuses prières. Après tout, ne pouvait-elle pas inventer un petit quelques chose pour bluffer le prêtre. Elle éclairci ses paroles en précisant ce qu’Owen n’avait pas compris concernant les violeurs et meurtrier. «D’avoir le bon nombre de prières pour obtenir sagement leur clé de voûte. » Comme si prier pouvait être suffisant pour effacer crimes et châtiments. Owen sortie alors tel un preux justicier ses dix commandements gravés sur la pierre. Tu ne commettras pas de meurtre, c’est pourtant bien clair. Et le Seigneur est intransigeant : Car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux : chez ceux qui me haïssent, je punis la faute des pères sur les fils, jusqu’à la troisième et la quatrième génération. Pas très drôle le seigneur. « Vous avez toujours été trop exigeants. 10 commandements... » « Ce n’est peut être que du bon sens en réalité… et puis, ces dix commandements là… ils n’y sont pas pour rien dans ton repos du dimanche, par exemple. Et puis, est ce que c’est trop exigeant de demander à quelqu’un de ne pas tuer, ne pas tromper, ne pas voler ? » il en doutait… Bon, concernant le repos du dimanche – même si Dieu ne précise aucun jour en particulier, lui parle du Sabbat - il ignorait si même elle avait un emploi ou non... Mais comme quoi, même les sociétés laïques actuelles sont basées sur de vieilles croyances religieuses, encore et toujours. « J’préfère la qualité over la quantité. Les 7 péchés capitaux, ça, ça me parle. Moins, pour mieux. » il n’en reste pas moins que l’origine des sept péchés capitaux est encore religieuse. « A la base, il y en avait même huit ! Dénommés par un moine bien avant la naissance de Jesus. Et c’est un pape qui a fixé le nombre à sept ! La religion, toujours la religion ! » dit il un peu fier de lui, il avait bien retenu ses leçons visiblement. « Mais tiens, si t’avais un péché dont tu serais incapable de ne pas faire, ce serait lequel ? » demanda-t-il assez curieux. Il n’était pas nécessaire d’y voir là une invitation à la confession. Il avait juste l’envie de partir sur ce terrain. « Bah alors, va falloir que tu me montres comment y entrer. J’peux payer. » elle posa son menton dans ses mains, il manquait plus que le battement de cils tient. Sa posture était à la fois gênante et marrante. Le prêtre faisait face à un sacré spécimen. « T’as encore du temps devant toi, j’te souhaite pas d’aller au paradis maintenant va. » elle avait le temps avant de connaitre les secrets pour pouvoir y faire sa place. « Honnêtement t’es moins vieux et croulant que les autres exemples de ton peuple. Y’a eu fausse représentation pendant tout ce temps. » C’est sûr que même à Brisbane, Owen avait au moins 20 ans de moins que tous les autres prêtres encore en service. « J’ose espérer que la tendance va s’inverser. Si tu voyais tous les prêtres beaux gosses qui passaient par le Vatican… » Owen en sortait il y a deux ans de ça à présent, les jeunes prêtres comme lui n’y étaient pas rare mais ceux-ci venaient du monde entier. Owen vit une serveuse passer à côté de leur table, il l’appela afin de demander deux autres bières. Les plats quant à eux ne tardèrent pas à être déposer sur la grande table. |
| | | | (#)Lun 4 Juin 2018 - 4:01 | |
| le plus long déjeuner Owen & Ariane La conversation était beaucoup plus fluide que ce à quoi n’importe qui aurait bien pu s’attendre, à savoir à côté de qui je serais installée. Un prêtre, la blague, et la Jézabel que je personnifiais un peu trop souvent s’en trouvait tout de même plutôt distraite, relançant ses commentaires d’un sarcasme ou deux arrosé de bière et de frites bien poisseuses. « J’en connais deux-trois milliers dans les prisons qui te diraient le contraire. » que c’était pas exigeant, d’aller contre la bible. Et eux, c’étaient juste la pointe de l’iceberg. Parce que dans quel monde son tout-puissant pouvait vraiment croire qu’infliger des règles à son peuple ne lui donnerait pas envie de les contrecarrer? Que d’interdire des trucs ne serait pas la motivation totale et absolue dont ses gens avaient besoin pour toucher au vice? Et le blond me le sert sur un plateau, métaphore surfant sur les différentes assiettes qu’on dispose devant nous au même moment. Ah ouais, alors il y avait eu de la censure sur la grosse roche de Moïse à un moment ou un autre? Même pas cohérents entre eux, incapables de rester intègres sur leurs règles, les religieux. Décevant. « C'était quoi, le commandement qui a sauté? D’après moi le pape dans ton histoire voulait s’éviter d’être accusé de blasphémer ce truc-là. Tu devrais faire des recherches. » de la réflexion, vient l’oeil brillant que je lui renvoie, la bouche pleine et le sourire d’une gamine qui vient de compiler l’équation dans sa tête et qui tient là de quoi faire sensation. « Y’aurait peut-être du contenu pour faire un autre Da Vinci Code, qui sait. » et s’il ne me donne pas le crédit sur l’idéation du truc, j’envoie Nino lui péter les jambes le soir de sa première, en plein tapis rouge. Cadeau. À sa question sur le péché qui me représente, je laisse aller un rire, avant de pointer du menton les tubes colorés qui nous servent maintenant de centre de table. « Je pensais qu’on avait élucider ça depuis mon arrivée. » et avant qu’il renchérisse, j’affiche mon plus beau sourire. « La luxure bébé, la luxure. » elle est fière Ariane, et à force de passer ses journées et ses soirées à écrire sur le sexe et ses aléas, n’en reste qu’on pourrait qualifier cela de déformation professionnelle, on n’aurait pas particulièrement tort. « Et toi? Y’avait bien un péché en particulier qui t’a mené tellement à bout que t’as décidé d’en devenir prêtre, question de tout racheter aux yeux de papa là-haut, non? » comme la discussion roule dans les deux sens, je me mets à l’aise, je m’installe confortablement à le fixer, laissant ma propre imagination tenter de mettre le doigt sur son vice, sur son dark passenger, sur le dude horriblement mauvais qu’il devait être avant pour être passé si drastiquement du côté lumineux de la force - et pas le meilleur à mes yeux, vous l’aurez compris. À ma remarque sur le paradis et mon envie d’y acheter ma place, il chasse la grande faucheuse devant ma mine satisfaite. « C’est là où je peux me considérer comme bénie, c’est ça? » parce que ça m’avait tout l’air d’un sacrement pour ma petite personne, et ça, c’est très nice. « J’ai vu les calendriers, oui. » oh, parlant de contenu alléchant, voilà que de son plein chef il poursuit sur ma lancée de curés beaux gosses. En chasse, totalement encline à ajouter “draguer un prêtre” sur ma checklist de vie, j'extrapole, joueuse. « J’imagine que tu t’es barré du Vatican pour évangéliser dans le coin? Sinon ça fait cher l’aller retour. » si un jour, on m’avait dit que Tinder me deviendrait obsolète le temps de flirter avec un homme de foi, j’aurais jamais pu concevoir. « C’est à quelle église que je peux venir te réclamer mon vin de messe? » |
| | | | (#)Dim 1 Juil 2018 - 21:59 | |
| Le prêtre pouvait se demander comment il en était venu là. Comment ce brunch avait tourné de cette manière. Comment il s’était retrouvé face à cette surprenante demoiselle. Elle était imprévisible et ca pouvait faire flipper Owen. Qu’allait-il bien pouvoir se passer après la présentation du stand manix, et cette conversation sur les sept pêchés capitaux. Bien entendu qu’il aurait du se douter que celui qui correspondait le plus à la jeune demoiselle c’était la luxure. A croire qu’il avait presque zappé celui-ci, parce qu’il aurait parié sur la gourmandise. Il ne lui dira pas. Owen se retrouvait assez rarement déstabilisé, pas forcément coincé non plus ; mais il avait face à lui, un sacré niveau. Loin d’être pudique et pourtant, il se sentait presque l’être comparé à elle. « Et toi? Y’avait bien un péché en particulier qui t’a mené tellement à bout que t’as décidé d’en devenir prêtre, question de tout racheter aux yeux de papa là-haut, non? » Un petit sourire sur les lèvres, il était bien tenté de lui répondre aussi… « Je pensais que c’était pourtant clair. » de la même manière qu’elle lui avait lancé plus tôt. « la luxure, bébé, la luxure. » il laissa échapper un petit rire entre ses lèvres. « faut croire qu’à force de trop consommé, j’ai préféré mettre tout ça de côté ! » il regarda le verre de bière devant lui et se dit qu’il serait peut-être – déjà – temps de faire une pause de ce côté-là. « Nan, plus sérieusement. Enfin… nan, les raisons qui m’ont poussées jusque là sont bien trop sérieuse pour être abordée ici, comme ça. Tu serais déprimée et moi aussi. C’est pas le bon plan. » parler de la mort, de la dépression et tout ce qui va avec, Owen n’était pas venu là pour ça. Mais rapidement, la conversation se poursuit. « J’ai vu les calendriers, oui. » Owen lui lança un regard assez interrogateur. « on a fait un calendrier et j’suis pas dedans ? » s’insurgea-t-il. « J’imagine que tu t’es barré du Vatican pour évangéliser dans le coin? Sinon ça fait cher l’aller retour. » Il secoua la tête alors qu’il apportait à nouveau sa pinte de bière jusqu’à ses lèvres. « Le vatican c’est le passage obligatoire, la 5eme année de formation pour devenir prêtre… j’suis d’ici. De Brisbane même. » la ville qui l’avait vue grandir. « Tu peux venir à Redcliffe ! » |
| | | | (#)Dim 8 Juil 2018 - 1:41 | |
| le plus long déjeuner Owen & Ariane C’était du gaspillage. De le voir là qui réalise pas que la fossette dans sa joue, le creux masculin et musclé de sa mâchoire qui rejoint sa nuque, le sourire en coin qu’il assure, tout ça, c’étaient de puissants aphrodisiaques, en voilà un pas pire brise-coeur. Lorsqu’il renchérit avec mes propres termes, lorsque la luxure roule sur ses lèvres, je me replace sur ma chaise, le dévore des yeux, m’en cache à peine. « Tu fais exprès de me dire exactement ce que je veux entendre. » c’est même pas fair, c’est totalement injuste et il sait pertinemment qu’aucune intention chaste et pure ne marine dans ma cervelle, pardon pour le grand mec qui nous observe de là-haut en se croyant bien malin de lui envoyer le genre de test que je peux bien personnifier. Mon coeur se briserait presque lorsque le prêtre finit par reprendre, plus sérieux, presque déprimé, antagonisant mon pêché préféré. Mon souffle se relâche, je roule un brin des yeux, reprend ma fourchette en main non sans garder mon but tout clair, tout évident en tête, « C’est une invitation pour une prochaine fois? » parce qu’il me la fait mélancolique encore une fois, et je pousse là où ça fait mal, et je demande jusqu’à ce qu’il crache le morceau et arrête de se la jouer pauvre dépressif en mal d’amour du tout-puissant. Pas le moins du monde gênée de lui affirmer haut et fort qu’il est canon, l’excuse est tout bien trouvée, parfaite en sa couleur, lorsqu’il aborde le Vatican et que je rattrape le coup en mentionnant les calendriers où apparemment, il n’a pas encore été mis en vedette. L’envie de voir ce qui se cache sous ses vêtements est relativement forte, mon sourcil se hausse dans ce sens. « Je devrais repasser sur les éditions, au cas où. Recherche et développement oblige. » j’en étais pas non plus au premier épluchage de documentations le moindrement grivoise pour le travail. Combien de magazines Playboy et Hussle avaient traîné sur les tables basses de l’appart fût un temps, pour des besoins d’informations et de renseignements le moindrement legit? Prête à me sacrifier à la tâche, j’avale le reste de bière qui trône dans ma pinte, autant intéressée par son contenu que par le débouché que m’offre Owen sur un plateau, à Redcliffe en somme. Sur ma langue, un « Noté. » est lâché le plus blasé du monde, même si je sais que dimanche prochain, j’irai m’amuser à m’installer en premier rang, regard vissé sur lui pour le malaise, et le fun surtout. Prenant tout de même les précautions nécessaires, je conclus, amusée au possible, et intriguée au moins un peu j’en conviens. « Aucune chance qu’on troque le vin de messe que tu m’as promis pour un bain d’eau bénite? » on sait jamais, avec les fanatiques. |
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