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 how curses come and demon enter. ▬ leolial

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Message(#)how curses come and demon enter. ▬ leolial EmptySam 31 Mar 2018 - 11:16


the beginning of a long road.
leonardo & bélial


Avoir un animal n’est pas une chose à prendre à la légère. Ca fait tout de même cinq ans que j’y réfléchis. J’ai toujours été habitué à vivre en compagnie de chiens et chats et avoir quitté Monaghan seulement en compagnie de ma sœur, a tout de même laissé un grand vide. C’est bien les seuls qui savent m’apaiser et m’aide à penser à autre chose. Depuis que nous sommes ici, j’ai longtemps pensé que notre vie ne nous permettait pas de nous en occuper, que nous étions bien trop occupés l’un et l’autre pour prendre soin d’un autre être vivant, autre que notre petite personne. Aujourd’hui, je pense que c’est le moment et, plus ça va, plus l’envie folle d’aller me chercher un animal, même ne serait-ce qu’un vulgaire poisson rouge, me ronge au plus haut point. Pourtant, ce n’est ni un poisson rouge, ni un lapin que je souhaite avoir mais un chat. J’ai toujours développé un amour inconditionnel pour ces bêtes là tout simplement parce qu’au fond, elles sont tout aussi diaboliques qu’on le prétend. Puis ce sont des boules de poils indépendantes, qui savent obtenir ce qu’elles veulent quand elles veulent, attendrir votre petit cœur et se faire aimer presque par tous. Un peu comme moi. Imprévisible, gracieux, hautain et parfois snob. Je ne suis pas du genre à apprécier tout être vivant qui reflète sans le vouloir ma personnalité, d’avoir l’impression d’être en face d’un miroir ou d’un double. Dans ce cas là, c’est différent. Les chats ne sont et n’ont jamais été mon pire cauchemar, même si j’en ai déjà rencontré des vicieux, assez hargneux et quasiment indomptable. Il faut avoir de la patience, et savoir s’y prendre.

Je n’ai même pas demandé l’avis de ma petite sœur pour accueillir un nouveau résident mais, je sais d’avance qu’elle ne sera pas contre. Ma sœur est une femme, et seul ce soit disant dieu sait à quel point les femmes ne peuvent résister à quelque chose caser dans la catégorie « mignon » de notre société actuelle.  J’ai longtemps trainé sur internet sur des pages de familles d’accueils où les chats n’attendent qu’à être adoptés, même sur les sites de certaines associations. Mieux vaut adopter en priorité ces chats là. Chats, chiens ou autres animaux. Très vite, une annonce me tape dans l’œil et j’ai eu la vague impression d’être tombé amoureux de ce petit tigré roux, rien qu’en ayant simplement posé le regard sur les quelques photos présentes. J’en déduis que c’est ça, l’amour. Sentir son cœur s’attendrir devant un joli petit être, son corps bien vite réagir à la vue d’une chose tout aussi mignonne et vouloir l’avoir pour soi à tout prix. J’déteste ça. Message envoyé à l’intéressé et rendez-vous pris pour cette après-midi.

15h. J’arrive sur les lieux. C’est charmant et quelle ne fut pas ma surprise de voir que ce n’est qu’à quelques pas de chez moi. Peut-être l’ai-je déjà croisé sans prêter la moindre attention ? Peu importe, de toute évidence, je ne le reverrais probablement jamais. Je prends soin de manifester ma présence en pressant le bouton de la sonnette attendant presque sagement que l’hôte vienne m’accueillir. La porte ne tarde pas à s’ouvrir et j’affiche un sourire se voulant être chaleureux, enfouissant toute cette obscurité qui me bouffe et me dévaste depuis tant d’années. Un mal avec qui j’ai appris à vivre avec, cessant d’aller à son encontre et, honnêtement, je me sens bien mieux depuis. « Bonjour. Je suis Lemmy, on avait rendez-vous à quinze heures. » Dis-je faussement presque timide. Je suis tout de même surpris de voir que physiquement, c’est un jeune homme agréable à regarder, propre sur lui qui m’a l’air d’être l’heureux propriétaire d’une belle âme. J’en ai croisé des regards, bien trop souvent expressifs. Ne dit-on pas que le regard est le miroir de notre âme ? La sienne, je m’en saisirais bien volontiers.  

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Message(#)how curses come and demon enter. ▬ leolial EmptySam 31 Mar 2018 - 17:43

Leonardo avait peut-être un peu de mal avec son rôle de père au foyer pour chats. Il adorait les petites bestioles qui venaient régulièrement envahir son appartement comme si elles avaient tous les droits – et c’était bien le cas chez lui, où les chats faisaient la loi. Non, le seul souci c’était le départ, c’est-à-dire le moment qui était pourtant censé le remplir de joie ; après tout, ça voulait dire que le concerné avait trouvé une famille pour le restant de ses jours, et que son rôle était terminé et avait été bien accompli. Malheureusement pour lui, il avait tendance à s’attacher un peu trop à ses petits protégés, et à chaque fois il finissait en larmes au moment de leur dire au revoir. C’était bien pour ça que le message lui annonçant que quelqu’un était intéressé avait été tristement doux-amer, encore plus en sachant qu’ils allaient devoir se séparer l’après-midi même. Malgré le petit pincement au cœur, il avait préparé tout ce dont son ami à quatre pattes aurait pu avoir besoin dans son nouveau foyer, comme par exemple sa caisse, une boîte de sa pâtée préférée et la couverture sur laquelle il dormait tout le temps. Il avait rangé les quelques affaires qui traînaient par ci et par là, histoire de ne pas passer pour un malpropre vivant dans une déchetterie ; ça ne lui prit pas bien longtemps, et il se retrouva assez vite sans rien à faire, sinon câliner son gros chaton tant qu’il le pouvait. Ça faisait presque partie de ses habitudes, à tel point qu’il avait du mal à dormir sans leurs petites séances de câlins du soir, mais il fallait bien arracher le pansement – c’était pour la bonne cause, après tout.

À l’heure convenue, il entendit justement quelqu’un sonner. Il se dépêcha d’aller jusqu’à la porte, mais ça ne prit que quelques secondes tellement c’était petit chez lui. Il ne put s’empêcher d’être étonné face à l’homme qui se tenait devant sa porte, sur lequel il n’arrivait pas à mettre d’étiquette à première vue. « Hey ! Moi c’est Leo, sans surprise aucune. » S’il essayait de ne pas juger des inconnus à la première impression, il ne put s’empêcher de remarquer qu’il avait l’air presque gêné d’être là. Comme il connaissait cette affreuse situation – et qu’il était chez lui après tout – il essayait de le rendre à l’aise comme il le pouvait, se montrant encore plus accueillant que d’habitude. « Rentre, je t’en prie. Ça va pas prendre longtemps, mais le couloir n’est pas des plus hospitaliers. » Effectivement, ça aurait légèrement malpoli de sa part de lui donner le chat dans une caisse, le saluer et lui refermer la porte au nez. « Tu veux quelque chose à boire ? De l’eau, du thé, du café… » S’il ne pouvait accueillir ses invités dans une demeure des plus luxueuses, ça ne lui empêchait pas de vouloir être le meilleur hôte possible ; la preuve, il avait toujours chez lui des boissons qu’il n’aurait jamais bu, comme du cappuccino ou bien de l’espresso, savait-on jamais. Assez rapidement, les deux hommes furent interrompus par un faible miaulement timide, qui arracha un sourire au Grimes. « Tiens donc. Le voilà. » Il lui suffit de quelques pas pour récupérer le félin, qui semblait attendre que l’illustre inconnu se laisse évaluer, qu’il sache si c’était un danger ou pas. Il l’avait pris dans ses bras, histoire de le rassurer comme il le pouvait ; après tout, si les choses se passaient pour le mieux, il allait rencontrer celui qui serait son maître jusqu’à la fin de sa vie. « Il peut être un peu timide au début, mais c’est vraiment un amour. » Il tendit légèrement ses bras vers le dénommé Lemmy, l’invitant donc à le prendre à son tour, ou bien au moins le caresser. Après tout, fallait bien voir si les deux s’aimaient assez pour passer le restant de leur pauvre vie ensemble.
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Message(#)how curses come and demon enter. ▬ leolial EmptyLun 2 Avr 2018 - 12:49


the beginning of a long road.
leonardo & bélial


C’est une décision à laquelle j’ai longuement réfléchi. Ca parait foutrement ironique pour quelqu’un comme moi qui ressent le besoin d’avoir la compagnie d’un petit être à quatre pattes, parfois hargneux mais adorable au final. J’ai toujours préféré la compagnie des animaux à celles des humains. On a beau dire les animaux font tout autant de mal que l’Homme, et finissent par vous abandonner tôt ou tard mais, ils n’ont pas cette notion de méchanceté par excellence. Ils ont un instinct qui domine parfois bien trop le reste et certains ne sont pas faits pour être domestiqué. Si on prend soin d’eux, ils te le rendront toujours bien et la plupart seront toujours loyaux. Les êtres humains, eux, je n’ai jamais su m’y fier et faire confiance en qui que ce soit. Nous avons tous un fond de méchanceté, que l’on souhaite enterrer au plus profond ou non. De plus, à la moindre crasse, on peut bien vite se retrouver seul, du jour au lendemain. L’Homme est mauvais et fera toujours volontairement du mal à ceux qu’il aime. Il décevra ces personnes qu’il chérit tant, il trahira et reposera ses rêves et ses espoirs sur une personne qui lui prendra tout et ne laissera qu’un être dévasté par cette perte immense sans savoir s’il se relèvera un jour ou non. J’ai fini par me relever, après avoir observé en silence mon monde s’écrouler. Mon père m’a tué. Et j’le remercierais jamais assez, de l’avoir fait. Sans lui, je n’aurais pas appris à vivre avec cette vive douleur, à l’accepter. Sans lui, je ne serais pas l’homme que je suis aujourd’hui. Je n’ai jamais eu le moindre regret. J’préfère hisser ce mur de glace entre l’monde extérieur et moi, être seul sans attaches plutôt que d’avoir ne serait-ce qu’un groupe restreint d’amis et savoir qu’un jour, l’un d’eux me plantera un grand coup de couteau dans le dos. Avoir un animal, c’est souffrir aussi lorsque vient le jour où il rendra son dernier souffle mais, c’est aussi avoir le plaisir d’être toute sa vie. Il vous le rendra toujours bien et lui, ne vous abandonnera jamais.

J’ai tout de même bien hâte de voir ce petit être à la robe de feu. Je tombe facilement amoureux des chats mais pour ce petit mec, j’ai clairement eu un coup de foudre. J’arrive au lieu de rendez-vous et je me manifeste bien rapidement, arborant une toute autre expression, les traits de mon visage détendus, mes membres légèrement crispé par cette fausse timidité. Mimer chaque émotion que je n’éprouve plus depuis des années, c’est un long travail sur soi. Des heures, des mois, des années. La porte s’ouvre et j’admets que je ne m’attendais pas à un jeune homme qui m’a l’air tout à fait charmant et, il y a bien longtemps que je n’ai plus croisé quelqu’un avec une gentillesse à m’en éblouir et m’donner l’envie d’éteindre cette vive lumière aveuglante, brutalement et sauvagement. Il m’invite à entrer et ce pauvre garçon ignore que dès que l’on invite un être malfaisant chez soi, il n’en ressort jamais vraiment. J’entre après son invitation, ayant tout de même le réflexe du grand maniaque qui vit en moi de guetter la propreté des lieux. En plus d’être mignon et gentil à m’en donner la gerbe, il n’a pas l’air d’apprécier vivre entre les toiles d’araignées et les acariens. « Merci. » Dis-je poliment, même si ce n’est pas dans mes habitudes. J’ai eu une éducation assez sombre, et croyez-moi que je m’en suis ramassé des volées si je ne faisais pas preuves de politesses. On ne perd pas les bonnes habitudes. « Non merci, c’est gentil. » Dis-je comme si je n’étais pas à l’aise. Je n’accepte jamais de telles propositions chez les autres. Je suis du genre à me méfier, et même s’il ne doit pas être du genre à faire mal à une mouche, je préfère éviter. Mon père me l’a toujours appris. Un petit miaulement me parvient rapidement à mes oreilles et j’sens mon cœur de glace se fondre presque instantanément. Mon regard se dépose bien vite sur le petit félin et, j’ai eu l’impression d’retomber amoureux une seconde fois. Enfin, si c’est ça ce que le commun des mortels appellent « l’amour ». Le jeune homme me tourne le dos pour aller se saisir de la petite bête et je ne me gêne pas pour le dévisager d’manière intéressé, l’analysant. Je sens ce putain de sourire en coin, malsain se glisser sur mes lèvres. Je reprends cependant bien vite mes esprits lorsqu’il se tourne vers moi, s’approchant de moi, venant m’inviter à le prendre dans mes bras. Je ne me fais pas prier, venant le saisir et lui adressant par la suite des petites caresses, ayant l’impression de m’être transformé subitement en une guimauve. « On a déjà un point commun, lui et moi. » Dis-je vis-à-vis de ces dernières paroles. Il n’a pas l’air d’être sauvage, juste très curieux. Et il me plaît. « Dès que je l’ai vu, j’ai tout de suite flashé. Il est vraiment mignon. » Je finis par relever les yeux vers ce dénommé Leo, lui offrant un sourire chaleureux, sans le penser. « Ca doit être dur, non ? De les accueillir, même pour quelques petits jours et de les voir partir ensuite. J’admire les personnes qui font ça, moi je ne pourrais pas. J’crois même que je finirais tous par les garder. » Au moins un point sur lequel on peut s’entendre. Un point de départ, sûrement pour mieux le connaître. La confiance, elle se gagne. Autant aller tâter le terrain et voir ce qu’il en retourne. « Et je ne pensais pas que certains accueillants pouvaient être aussi mignons que ces petites boules de poils. » Satané pulsion. Je prends un air timide, comme si je me renfermais subitement sur moi-même face à cette remarque qui m’a, oui, clairement échappé. « Je …Je suis désolé. Je suis un peu stressé alors, ça me fait dire et faire n’importe quoi. » Dis-je nerveusement, le sourire crispé. J’ai une profonde envie de me claquer, je suis content de ne pas me voir agir comme un idiot. Je baisse mes yeux, préférant être encore plus crédible, comme si je voulais fuir son regard, donner l’impression de vouloir être partout ailleurs sauf ici actuellement.


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Message(#)how curses come and demon enter. ▬ leolial EmptyDim 8 Avr 2018 - 14:31

Éducation bourgeoise oblige, Leonardo avait été élevé assez sévèrement en ce qui concernait l’accueil d’invités ; les apparences étant absolument tout dans le monde de ses parents, ils ne pouvaient risquer qu’il leur fasse honte en passant pour le malpoli de la soirée. Il avait enregistré absolument toutes les règles qu’on lui avait sermonné, mais il s’était vite rendu compte que personne ne faisait ça par amour de l’autre, ou juste pour être gentil. C’était une grande mascarade qui n’avait pour but que de flatter les egos des concernés, pour qui c’était presque plus important que l’oxygène qui les gardait en vie. Le benjamin de la famille n’avait jamais perdu ces habitudes, mais il se consolait en se disant que contrairement à ses parents ou leur cercle de – prétendus – amis, il le faisait honnêtement, avec le coeur. Ce n’était pas comme un bal pour lequel il fallait revoir ses pas des semaines durant, c’était de la simple gentillesse qui ne coûtait rien à personne, et il n’y avait pas de bonne ou mauvaise réaction. Le refus de Bélial ne lui fit ni chaud ni froid, tout simplement parce qu’il n’avait probablement pas soif à ce moment-là – au contraire, ses parents auraient été outrés par un tel invité, et en auraient parlé pendant une semaine entière, se demandant pourquoi quelqu’un refuserait une si chère offrande. À chaque fois que ça arrivait, Leonardo était obligé d’entendre leurs plaintes inutiles à table – quand ils étaient présents, du moins – et à chaque fois, c’était une excuse de plus pour cracher sur des personnes qu’ils côtoyaient chaque jour, qu’ils appelaient tout de même leurs amis. Il y avait bien des raisons pour lesquelles il s’était à ce point éloigné de ses parents et d’un tel monde, et ce genre de comportement y était sûrement pour quelque chose aussi.

Ils n’eurent pas à attendre bien longtemps pour que le chaton – que Leonardo avait affectueusement surnommé Tigrou, en l’honneur de Winnie l’Ourson – manifeste sa présence par un miaulement des plus timides. La simple idée de devoir lui dire au revoir le rendait bien triste, mais il se consolait en se disant que c’était pour la bonne cause, et qu’il avait probablement trouvé la famille qui n’allait jamais le quitter. Visiblement, le sentiment était partagé ; Lemmie semblait avoir cédé à son charme, et il était déjà en train de le prendre dans ses bras pour le caresser. C’était déjà arrivé qu’au moment de rencontrer le chat à adopter, il y ait des gens qui se rendaient compte qu’ils n’en voulaient finalement pas. À chaque fois il avait énormément de peine pour ses protégés, même s’ils ne savaient rien de tout cela – et surtout, valait mieux s’en rendre compte avant de l’adopter, histoire d’éviter d’abandonner un chaton inutilement. Même s’il tenait un peu la chandelle, il ne pouvait s’empêcher de trouver la scène beaucoup trop adorable. « En règle générale, on dit que les maîtres et les animaux se ressemblent plus qu’on pourrait le croire. » S’ils partageaient déjà leur timidité, c’était donc un bon point de départ. Quand Bélial le questionna sur la difficulté du "métier" de famille d’accueil pour chats, il se contenta de hausser les épaules en guise de première réponse. Il ne pouvait nier que l’envie de tous les garder était là, mais c’était pour la bonne cause – pour aider des chats innocents à trouver leur place dans ce triste monde. En revanche, il fut pris par surprise quand il le complimenta, puisqu’il ne s’y attendait absolument pas ; étant Leonardo, il n’avait jamais appris à répondre aux compliments ou les accepter, et sa première réaction fut juste de baisser la tête en souriant, mi-flatté et mi-gêné. « Je suis pas sûr que ce soit un compliment pour Tigrou, le pauvre. » Il aurait pu essayer d’imiter la confiance que Milena ou Cade exhudaient, mais il n’avait jamais été bon quand il était question de se cacher et prétendre être quelqu’un d’autre. Pour essayer de dissiper la gêne qu’il ressentait, il se dépêcha de changer de sujet, et retourner sur quelque chose qu’il maîtrisait : les chats. « Pour répondre à ta question, c’est dur, mais on s’y fait vite. C’est leur bien-être qui prime, et le but premier rester une adoption définitive, quoi. » Il y avait déjà failli demander à adopter des chats pour pouvoir les garder, mais il ne s’était jamais résolu à prendre un tel engagement. « T’as déjà eu des chats, j’imagine ? T’as pas l’air trop perdu devant lui, et en règle ça se voit si c’est le premier que les gens adoptent. » Il avait l’air suffisamment à l’aise avec le chaton en question, ce qui avait mis la puce à l’oreille de Leonardo. « J’ai préparé tout ce dont t’auras besoin au début, ça devrait être assez pour quelques jours je crois. T’as intérêt à bien t’occuper de mon bébé, surtout ! » Il avait prit un ton faussement autoritaire, mais il était aussi crédible dans le rôle que s’il avait essayé de passer pour gros dur – en d’autres termes, c’était bien le dernier qui pouvait jouer un tel rôle. En réalité, il n’avait pas de raisons de s’inquiéter pour l’instant ; il semblait adorable avec Tigrou et il avait probablement déjà eu des chats avant, et c’était bien tout ce qu’il pouvait demander.
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Message(#)how curses come and demon enter. ▬ leolial EmptyMar 10 Avr 2018 - 10:57


the beginning of a long road.
leonardo & bélial


Ma mère m’avait élevé de façon bien douce et aimante. J’ai appris à respecter les autres avec le cœur, et non pas par obligation. Enfant, j’aimais rendre service aux autres, leur venir en aide et j’étais un garçon très poli, qui savait se tenir. Un exemple, on me disait. Ma mère ne cessait de me dire que même si certaines personnes ne me le rendraient pas, ce n’était pas grave. L’important, c’était d’aimer son prochain, et d’avoir le cœur sur la main. Jamais je ne l’ai entendu dire du mal de mon père, pas même une seule fois malgré tous les coups qui la tuait à petit feu. Ni du mal de personne, d’ailleurs. Ma mère était une femme formidable et j’espère que de là où elle est, elle m’pardonne de tout ce que j’ai pu faire jusqu’à aujourd’hui. Ce petit mec que j’étais autrefois, celui à qui on aurait donné toute sa confiance sans qu’il n’en abuse en vous aveuglant avec sa divine comédie, j’l’ai enterré vivant au fond de mon être habité par le mal. Je l’entends encore parfois crier de désespoir et me supplier d’arrêter de laisser toute cette cruauté nous faire du mal et nous détruire jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de nous. J’sais qu’il est mort depuis des années maintenant mais il me hante, et sa voix résonne comme un vague souvenir que je finirais par oublier comme tant d’autres qui me rappellent qu’un jour, j’ai été humain. Depuis la mort de ma mère, j’ai laissé mon père me prendre chaque partie de moi, m’enlever rêves et espoirs, me prendre mon innocence qu’il a vulgairement jeté à ses chiens soumis qui n’en ont fait qu’une bouchée. A partir de là, la notion de politesse n’a pas été la même qu’avec celle que je considérais comme la femme de ma vie. Etre poli et respectueux a été un traumatisme qui parfois me porte préjudice aujourd’hui. De nos jours, ça m’handicap et je dois faire un effort considérable pour me montrer fort charmant.

A la vue du petit rouquin, j’ai la vague impression d’en être tombé amoureux. Enfin, je pense que c’est ça. Je n’ai jamais éprouvé un tel sentiment envers quelqu’un, envers un être vivant si ce n’était ma mère. Depuis le temps, j’ai oublié ce que c’était d’aimer quelqu’un. Concernant ma petite sœur, c’est différent. Je n’ai pas l’impression d’éprouver ce qu’on appelle l’amour fraternel même si je suis certain que si quelqu’un viendrait à lui faire du mal, cette personne payera le prix de sa vie. Ce petit bout de femme est tout ce qu’il me reste. Peut-être que je l’aime d’une différente façon, à la manière d’un bloc de glace. J’sais pas. C’est compliqué de mettre le doigt sur quelque chose dont finalement, les gens comme moi en ont peur. J’fuis ce sentiment à la con comme tout l’monde fuit la mort. Je ne me fais pas prier pour prendre la petite bête dans mes bras, lui donnant bien vite de l’affection en caressant le pelage de ce petit corps encore frêle. Les chats sont bien les seuls à me donner l’impression d’être encore un tant soi peu capable d’éprouver autre chose que de la haine et de la colère. J’ai presque l’impression d’être normal, sauf lorsque je détourne l’attention de poils de carottes pour la reporter sur ce jeune homme qui finalement, commence à me perturber. Bien sûr, je suis conscient que tout le monde a ses vices et qu’il ne doit pas être aussi rose qu’il laisse le prétendre à première vue, mais une telle gentillesse me trouble. Rien qu’à voir son regard, on peut percevoir que ce jeune garçon est bien loin d’être quelqu’un qui répand le mal autour de lui. Autant de clarté chez une personne m’aveuglerait presque. J’aurais pu en avoir peur, ne souhaitant pas que toute ombre en moi disparaisse mais, tout ce dont j’ai envie c’est d’éteindre cette vive lumière aveuglante et répandre l’chaos. Un esprit si sain ne peut qu’attirer les plus malsains. « J’ai hâte de voir si ce que l’on dit est vrai. » Même si j’en ai déjà eu la preuve. Ce chaton a l’air tellement innocent, pour le moment, tellement sage et adorable. Parfois, ce n’est qu’une façade et de toute évidence, tout viens de l’éducation. Qu’il se rassure, ce chat sera un bon chasseur et défendra mieux notre maison que n’importe quel chien. J’ai bien vu que mon compliment a gêné le jeune homme et au fond, ça confirme bien ce que je pensais à propos de lui. Une cible tellement facile pour un gars comme moi. N’importe quel démon se dépêchera de lui mettre le grappin dessus et de se saisir de lui, jusqu’à ce qu’il ne reste aucune part de ce qu’on appelle « le bien ». Qu’ils restent où ils sont, il m’appartient. Je m’occuperais de sa descente aux enfers, même s’il faut que je sois extrêmement patient. « Tu n’en as pas un qui t’appartient ? » Autant commencer à faire connaissance, n’est-ce pas ? « Je suis désolé, je pose beaucoup de questions mais je suis curieux et j’avais déjà pensé à faire ça mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Je pense que je finirais par me retrouver avec quarante chats. » Dis-je en haussant les épaules. D’un côté, ça ne me dérangerait pas vraiment d’en avoir autant mais je sais qu’ils ne recevront pas tous l’amour dont ils auront besoin. C’est compliqué. « J’en avais deux. Après le décès de ma mère, c’est moi qui ait du m’en occuper parce que mon père ne les aimais pas. Je n’avais pas beaucoup d’amis à l’époque, je n’avais qu’eux et ça me suffisait. Je me suis toujours senti plus proches d’eux que des humains. Les animaux ne te jugeront jamais et ils t’aiment sincèrement. On est toute leur vie. » Au moins une part de vérité. J’affiche un faible sourire, rien que pour accentuer la tristesse qui émane de mes paroles. « J’ai fui mon pays avec ma sœur pour venir m’installer ici. La présence féline commençait cruellement à me manquer. » Et c’est véridique. Ca faisait bien trop longtemps que j’attendais à prendre un chat et aujourd’hui, il était temps. « Merci, c’est gentil. Et ne t’en fait pas, il est entre de bonnes mains. Je t’enverrais des photos si tu veux pour te montrer à quel point il sera heureux et ne manquera jamais de rien. » Dis-je en lui adressant un petit sourire amusé. Jamais je ne ferais de mal à un animal donc là-dessus, il n’a pas à s’inquiéter. Il devrait surtout s’inquiéter pour lui mais quand le danger vous aveugle et vous manipule, on ne le peut. On vit sereinement et on ne se rend pas forcément compte tout de suite que le piège s’est doucement refermé sur soit et qu’il est déjà trop tard. « D’ailleurs, il s’appelle vraiment Tigrou ? Pas que je n’aime pas ce joli prénom pour lui mais, j’ai tout de même envie qu’on le prenne un peu au sérieux. » Dis-je d’un rire léger. Non, je ne suis pas fan du tout et ce n’est pas un prénom qui lui va comme un gant. Certes au début car il a l’air mignon tout plein mais par la suite, ce sera une autre histoire.  



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Message(#)how curses come and demon enter. ▬ leolial EmptyLun 16 Avr 2018 - 14:31

Leonardo devait avouer que les deux s’étaient apparemment très bien trouvés. Si le fameux Tigrou était bien plus du genre timide qu’aventurier, il ne semblait absolument pas gêné par la présence ou les câlins de Bélial, ce qui était plutôt bon signe. Même si une telle relation se construisait sur le temps, si le chat et une personne intéressée ne s’entendaient pas du tout, c’était dur de rattraper une telle situation. En règle générale, les félins semblaient être bien plus attentifs et intelligents que les humains en matière de jugement ; si un de ses protégés décrétait que la personne n’était pas la bonne, le Grimes se plait à une telle réaction, malgré tout ce qu’il pouvait penser ou pas au sujet du potentiel maître. Il se contenta de hausser les épaules à sa question, montrant que ça lui était égal d’y réponde ou pas. « Eh, t’en fais pas pour ça. Et je t’avoue que j’ai bien souvent envie de tous les garder, mais je me dis qu’il faut bien les laisser partir quand le moment vient. » Pour être honnête, il se voyait bien finir avec quarante chats à défaut de finir marié à quelqu’un. Mais c’était une autre histoire, qu’il n’aurait jamais partagé avec un parfait inconnu dans une telle situation. Il avait déjà du mal à vraiment parler à certains amis qu’il connaissait depuis plusieurs années, et ça n’allait pas changer en un claquement des doigts – encore moins grâce aux yeux doux du petit Tigrou. « Et j’en ai pas à moi pour l’instant, mais j’en ai eu… beaucoup trop pour tenir le compte quand j’étais petit, mais aucun en Australie. » D’une certaine manière, les chats avaient été le moyen dont ses parents avaient essayer de combler leur absence. Malheureusement pour eux, une telle faveur ne lui avait absolument pas empêché de les couper de sa vie une fois la majorité atteinte – et il ne s’était pas fait prier pour ça, bien au contraire. Il essaya de se concentrer plutôt sur ce que l’Osborne lui disait, n’ayant pas vraiment envie de rater une éventuelle question, donnant alors naissance à un moment des plus embarrassants ; il ne put s’empêcher de se retrouver un peu dans son histoire, exception faite pour le côté fuite du pays, parce que son départ avait été plus que volontaire. D’un naturel assez curieux, Leonardo aurait bien demandé plus d’informations au sujet, mais il s’en abstint ; il ne demanda pas quel pays ils avaient quitté – parce que ça s’entendait dans sa voix – ou le pourquoi du comment – parce qu’ils s’étaient tout juste rencontrés, et ce n’était peut-être pas le genre d’information qu’on partageait nonchalamment. Quant à lui, c’était assez facile de comprendre qu’il n’était pas Australien de naissance ; son accent trahissait légèrement ses différentes origines, même si c’était quelque chose d’assez banal à Brisbane. « J’y compte bien. Je me fais pas trop de soucis pour lui, mais ça va bien me rassurer. » Quand il s’était enregistré comme famille d’accueil, on l’avait prévenu d’être très attentif, et de bien se rappeler que tout le monde n’était pas apte à adopter des animaux ; il essayait de ne pas oublier un tel conseil, mais son intuition ne lui avait pour l’instant pas servi à grand-chose pour une telle situation. Dans le cas de Bélial en tout cas, il n’avait pas l’air d’être un danger pour le petit chaton, surtout si ce n’était pas le premier chat dont il s’occupait. « Mais il a intérêt à être bien gâté. Pas trop, mais juste assez. » Ensuite, l’Irlandais s’attaqua à un autre point important, c’est-à-dire le nom du chat. Leonardo ne put s’empêcher de sourire doucement à sa remarque ; s’il espérait qu’on prenne le chaton au sérieux, ce n’était pas son ‘’vrai nom’’ qui allait l’aider, très loin de là. « D’après ses papiers, il s’appelle Simba, mais je trouvais que ça lui allait qu’à moitié. Mais il est encore jeune et je me suis forcé à pas trop l’appeler, ça devrait pas lui poser de soucis de changer du jour au lendemain. » Pour le coup, Bélial avait eu beaucoup de chance ; la plupart des chats dont Leo’ s’occupait étaient de vieux tas aigris et paresseux, qui ne répondaient même plus au prénom qu’ils avaient eu pendant une bonne dizaine d’années. C’était souvent ceux qui restaient le plus longtemps chez lui, en attente d’un nouveau maître qui n’arrivait parfois jamais ; mais malgré leur sale caractère, il était encore plus sensible à ces gros chatons, tout simplement parce qu’il savait que la plupart des gens se seraient contentés de passer à côté. « En parlant justement de papiers, avant que j’oublie… » Il se dépêcha d’aller fouiller dans les tiroirs du bureau de sa chambre, en sortant un petit dossier bien plastifié et organisé, avec une grosse patte de chien dessinée par-dessus. La décoration était peut-être un peu kitsch, mais le Grimes n’était pas du genre à être dérangé par ces détails. Il revint alors dans le salon, retrouvant donc Tigrou et Bélial ; décidément, il avait presque l’impression de tenir la chandelle entre les deux, alors qu’ils se trouvaient bien chez lui. « C’est pas avec moi qu’il va falloir faire toute la paperasse, mais avec le refuge. Ici y’a tous ses documents d'identité ou du vétérinaire, comme il a déjà été vacciné et pucé. » C’était l’une des nombreuses mesures que le refuge prenait pour encourager l’adoption de ses animaux, mais il y avait toujours plus d’animaux et toujours moins de familles intéressées, ce qui compliquait un peu la chose. « Suffit d’aller chez eux avec le dossier et ils s’occuperont de la parti administrative, et c’est gratuit. En plus de ça, ils ont pas mal de réductions disponibles pour tout ce qui est croquettes ou litière, donc… ça peut être intéressant. » Encore une fois, une initiative qu’ils avaient pris pour encourager les gens qui étaient intéressés mais hésitaient un peu à se lancer. Malheureusement, rien de tout ça n’était jamais assez pour aider tous leurs animaux.
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Message(#)how curses come and demon enter. ▬ leolial EmptyMar 17 Avr 2018 - 19:02


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Les animaux sentent le danger, bien plus que les humains. Ils ont ce don instinctif bien plus développé et j’ai toujours trouvé ça extraordinaire. Pourtant, jusqu’ici, aucun n’a voulu me déchiqueter en deux par peur. Ou bien tout simplement parce qu’ils ne voient pas que cette immense partie sombre en moi qui règne sur le reste, qui a su étouffer depuis des années ce que j’étais avant. Ca m’a toujours intrigué, autant que ça m’a toujours fait peur. Je n’ai guère envie qu’un jour cette vive lumière se remettre à brûler vivement en moi et à m’transformer en une personne que j’ai tant souhaité oublié d’être. Je tente de me réconforter en m’disant que malgré tous, les animaux sentent que j’ai beau faire du mal à tout ce qui me tombe sous la main, ce sont les seuls qui n’ont jamais souffert de mon mal être. Peut-être parce que ce sont les seuls à qui je m’ouvre sans méfiance, en qui je fais confiance aveuglément. Quoiqu’il en soit, peut-être que cette petite frimousse rousse n’est pas aussi angélique qu’il prétend l’être. Peut-être cache-t-il simplement bien son jeu ou, malgré son pelage flamboyant, se sent bien plus à l’aise dans la nuit noire, moins vulnérable. Qu’il se rassure, je serais sa vie tout autant qu’il sera la mienne du moins, pour une grande partie. J’ai toujours regretté ce foutu fonctionnement de la vie et l’fait que nos amis les plus fidèles s’en vont toujours avant nous, si ce grand foutu Dieu n’en a pas décidé autrement. « Je suis content de voir que je ne suis pas le seul pour qui l’amour des chats dépassent la limite du raisonnable. » Un point commun, peut-être pas le seul malgré les apparences, malgré autant de bonté que dégage ce jeune homme. Vous me demanderez pourquoi je viendrais perdre mon temps à venir bafouer une telle âme innocente, qui n’a rien demandé à personne, et j’vous répondrais c’est parce que cette force en moi me pousse à le faire. Elle me pousse et, j’y prends un malin plaisir. Peut-être au fond, ce petit mec, j’ai envie de lui arracher sa sympathie et son innocence bien placées parce qu’il me rappelle le souvenir de celui que je fus autrefois. J’suis encore surpris de voir que jusqu’ici, me doutant que lui aussi ait surmonté de dures épreuves, il est resté intact. Malheureusement, ce genre de comportement finit par vous faire du tort au bout d’un moment. Un mec patient à l’esprit malveillant se pointe, c’est foutu. « Ca s’entend que t’es pas d’ici. Tu viens d’où, exactement ? » Cet accent me revient souvent et j’apprécie toujours l’entendre bien que différent du mien.

Je comte mon histoire, me surprenant même à en être nostalgique. Rien ne me manque, de là où je viens. Peut-être mon beau pays mais rien d’autre. Je l’ai fui à contre cœur, parce que je n’avais pas le choix. Je tente de le rassurer comme je le peux et même si j’ai la gerbe d’être aussi nian nian à souhait, je m’efforce de jouer sans pour autant en faire de trop. Il y a du vrai autant que du faux mais, si je souhaite me le mettre dans la poche et gagner un tant soit peu de confiance, il faut le travailler et visiblement, Tigrou va m’aider à garder un tant soit peu de contact avec lui pour le moment. Ne surtout pas l’effrayer en y allant brusquement au premier contact, ça se fait petit à petit. C’est comme avec les animaux. « Je veillerais à ce que ma sœur ne le transforme pas en monstre capricieux. Entre elle et lui, je vais finir par me faire enfermer sinon. » Dis-je sur un ton amusé, suivi d’un petit sourire pour la forme. Je reporte brièvement mon regard sur la petite boule de poils qui a l’air d’avoir trouvé sa place, n’ayant visiblement pas l’envie d’aller regagner le sol, préférant probablement la chaleur humaine. « Si je continue sur la lancée Disney, tu penses que Shere Khan lui irait mieux ? » Loin de là l’idée. C’est encore bien trop innocent et paillettes à souhait. J’ai tout de même envie qu’on le prenne au sérieux et qu’il porte bien son nom. Je ne dis pas que ce grand tigre effrayant dans le livre de la Jungle n’est pas innocent, mais il est encore bien trop gentil à mon goût. Au moins, je ne vais pas être embêté pour le prénom. Je pense que même s’il s’appelait Moumoute sans la moindre possibilité de lui sortir ce prénom affreux du crâne, je l’aurais adopté. Soudainement, l’anglais semble avoir eu une révélation et se faufile dans ce qui semble être probablement sa chambre, me laissant l’occasion de donner des papouilles au bientôt plus Tigrou, ayant déjà bien hâte de le présenter à ma harpie de sœur. La tête brune revient, aussi vite qu’il avait ‘disparu’ et mon regard curieux s’oriente vers ce qu’il tient dans sa main. Je tends la mienne afin de l’inviter à me remettre ce dossier à la décoration bien trop joyeuse et mignonne à mon goût. Je l’écoute attentivement, enregistrant la moindre information qu’il me donne histoire de ne pas oublier, qu’on vienne me faire chier par la suite et qu’on trouve n’importe quoi susceptible d’avoir n’importe qui aux fesses. J’suis peut-être un grand parano, mais dans ce genre de métier parfois ce n’est pas un tort. « Et ça c’est cool, les gens devraient plus se tourner vers les familles d’accueils. En tout cas, si quelqu’un cherche un chat à adopter, je leur dirais d’aller vers toi. » La plupart des gens hésitent à se tourner vers des familles d’accueils, soit ils sont trop méfiants, soit ils se disent que ça ne changera de toute évidence pas grand-chose à la vie de ces pauvres bêtes. Et c’est là où je me souviens, pourquoi j’déteste l’Homme. « Je te remercie, d’ailleurs. Tu es quelqu’un de chaleureux et qui guide parfaitement bien les gens. Puis ça se voit que c’est une cause qui te tient à cœur, et ça fait plaisir. Ce n’est pas souvent qu’on tombe sur des personnes comme ça, malheureusement. » Gifle intérieure. « C’est tout bon ? Je ne vais pas m’éterniser longtemps. Je te laisse quand même lui dire au revoir, je ne suis pas comme ça. » Je lui tends alors le chaton en sa direction en prenant soin de faire attention.



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Message(#)how curses come and demon enter. ▬ leolial EmptySam 28 Avr 2018 - 22:00

En règle générale, Leonardo s’entendait plutôt bien avec les autres cat people qui croisaient son chemin. Rosa en était l’exemple parfait ; malgré le désastre qu’avait été leur rencontre – en grosse partie à cause de sa maladresse – ça s’était étonnamment bien passé, plus qu’il n’aurait pu le croire auparavant. Et même si ça n’avait pas été le cas, ça ne lui aurait pas empêché d’aimer les félins plus que le raisonnable ; c’était l’animal de compagnie parfait pour une personne comme lui, qui n’avait pas l’énergie ou la force à consacrer à l'élevage d’un chien, aussi gentil ait-il pu être. Sa routine n’avait pas à être bouleversée par l’arrivée d’un chaton, et c’était un argument de taille pour le Grimes. « Ouais, souvent les gens trouvent les chats hautains, ou méchants, ou robotiques… » Il ponctua sa remarque par un gentil roulement des yeux. Il n’essayait même plus de faire comprendre à ceux qui en pensaient autant pourquoi ils avaient tort ; chacun avait droit à ses propres opinions, aussi fausses soient-elles. Et souvent, ceux qui se plaignaient le plus des chats étaient bien les premiers à s’y prendre comme des bourrins, ce qui expliquait pourquoi les chats n’appréciaient pas des masses ces personnes. La conversation se tourna sur leurs origines respectives, même si celles de Bélial étaient très clairement identifiables dès qu’il ouvrait la bouche. Depuis qu’il avait déménagé pour l’Australie il était rarement tombé sur des Irlandais, à croire que la distance de l’île d’émeraude était bien trop grande. « D’Angleterre. J’ai pas mal vécu à New York aussi, mais ça doit faire un bon dix ans que je suis ici. » Il avait arrêté de considérer l’Angleterre ou les Etats-Unis comme son chez lui depuis un bon moment, mais la première était encore inscrite sur son passeport australien. Depuis son arrivée à Brisbane en 2007, il avait eu le temps de faire toutes les procédures demandées pour la naturalisation, et il n’avait pas hésité une seconde ; il avait pu conserver sa nationalité britannique, mais l’attachement n’était qu’administratif.

L’encore-dénommé Tigrou se prélassait doucement dans les bras de son nouveau maître, visiblement très content d’un tel choix. Il semblait être étonnamment à l’aise, ronronnant doucement. Une telle vue suffit à le faire sourire, encore plus quand l’Irlandais évoqua sa sœur, qui allait sûrement le gâter et le transformer en monstre capricieux ; si un tel résultat était à éviter, il n’aurait pas vraiment pu le blâmer. Comment pouvait-on résister à un tel amour sur pattes ? « Eh, il est encore petit, c’est pas déjà un cas perdu. » C’était l’âge où les chats étaient le plus perméables à toute éducation, soit-elle bonne ou mauvaise ; Bélial allait sûrement avoir le temps de bien l’éduquer, encore plus s’il avait déjà autant d’expérience en la matière. L’Osborne proposa ensuite un nouveau nom pour le chat, Shere Khan. Il fallut un moment à Leonardo pour se rappeler d’où l’inspiration lui venait – Le livre de la jungle n’avait jamais été son dessin animé préféré étant enfant, et l’âge adulte n’avait pas changé cela. « J’y aurais peut-être pas pensé comme ça, mais c’est vrai que ça reste dans le thème et ça lui va pas trop mal, physiquement parlant. » En matière de Disneys, Leonardo avait toujours été du genre à préférer les princesses ou autres héroïnes, allant de Mulan à Raiponce en passant par Cendrillon. Ensuite, se rappelant qu’il était censé mettre l’accent sur la paperasse à faire, il fila chercher le fameux dossier que le Bélial devait remplir et retourner. Il fit le petit speech qu’on lui avait fait apprendre par coeur, avant d’attendre pour voir s’il avait tout compris ; comme il ne semblait pas avoir de questions, c’était probablement bon de son côté. « Je suis pas sûr de toujours avoir un chat avec moi, mais oui. Adopter c’est sauver ! » C’était le slogan du refuge, avec lequel Leonardo ne pouvait être plus d’accord. Le nombre de familles qui ne voulaient pas de chats dont ils s’occupaient était bien trop élevé à son goût, mais il n’y avait pas grand-chose qu’il pouvait faire à sa petite échelle pour changer de telles mentalités. Il ne put s’empêcher de rougir doucement au compliment de Bélial ; s’il savait que tout le monde n’était pas prêt à en faire autant, il estimait que c’était son simple devoir de s’occuper de ses chats. Un devoir que personne ne lui imposait, mais un devoir tout de même. Quand l’Osborne lui tendit le chaton, il le prit avec toutes les précautions possibles, n’ayant pas envie de le contrarier. De sa main nouvellement libérée, il lui grattouillait le museau, là où il savait que ça lui plaisait le plus. « Au revoir Tigrou – Shere, pardon. Ça va aller, d’accord ? Et surtout, sois sage. » Sentant les larmes lui monter aux yeux, il se dépêcha de rendre le chaton à son nouveau propriétaire, n’ayant pas envie de fondre en larmes devant un inconnu. Il prit sa voix sérieuse qui, malgré ses efforts, n’intimidait même pas Shere. « Surtout, oublie pas de passer chez le refuge. Et je compte sur toi pour bien t’en occuper ! » En réalité, il ne s’en faisait pas trop pour lui ; Bélial avait l’air de savoir dans quoi il s’engageait, et ça suffisait à le rassurer. « Et du coup… à la prochaine. Si besoin est je suis toujours collé à mon portable, mais je me fais pas trop de soucis. »
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Message(#)how curses come and demon enter. ▬ leolial EmptyJeu 3 Mai 2018 - 10:54


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Avoir déjà ce point en commun peut me permettre de mieux l’approcher et de me saisir de lui. Les chats, c’est probablement l’un des sujets sensibles de sa vie sinon il n’y accorderait pas une grande importance et à première vue une grande place dans son quotidien. J’y suis sensible, aussi, mais pas au même point que lui et je crois que je n’arriverais jamais à être sensible à quoique ce soit autant qu’une personne lambda. Parfois, j’arrive à éprouver un échantillon de ses sentiments et ce n’est que léger c’est comme si quelque chose les retenaient. Ils essayent parfois de m’atteindre mais cette armure invisible les en empêche. Je n’ai pas envie que l’on m’atteigne, que l’on trouve mes faiblesses. Je joue simplement un jeu, une divine comédie. Je me glisse dans la peau d’un autre en y mettant quand même du mien, un peu de vérité face à tout ce mensonge défilant aisément. La preuve ici. Il a fait entrer le démon se cachant derrière un visage angélique, il a accueilli le mal dans sa demeure sans en avoir conscience, sans même s’en douter. C’est c’que je trouve merveilleux dans ce jeu. Pouvoir atteindre les autres, l’air de rien. Laisser l’démon se glisser dans leur angle mort aveuglant tandis qu’l’autre fait diversion en jouant l’saint-Maritain qui aiderait n’importe qui dans le besoin et qui a l’air d’avoir la main sur le cœur. Pourquoi  Lui ? Alors que nous venons simplement de nous rencontrer, que nos chemins jamais avant ne s’étaient croisés ? C’est comme un coup de foudre, je présume. Sa pureté insignifiante m’a tapé dans l’œil et quelque chose en moi m’pousse à m’en nourrir. J’ai envie de l’entraîner au fond avec moi. C’est un sentiment inexplicable. J’ai envie de le fuir, autant que j’ai envie de le détruire. Et d’ailleurs, je tente presque innocemment de sous tirer des informations le concernant bien que si j’le souhaite, je n’ai qu’à aller frapper à la bonne porte pour qu’il me trouve les points clefs de la vie d’une personne en particuliers. Ou je n’ai qu’à observer en silence le quotidien de ce jeune homme et me renseigner auprès de bonnes personnes mais je cherche à sympathiser, à m’intéresser à lui et à donner de bonnes raisons de nous revoir. « Un voyageur. Depuis que tu es ici, tu n’as jamais eu envie de retourner en Angleterre ou à New York ? » Même si j’ai fui Monaghan pour de bonnes raisons et que je ne pourrais probablement jamais y retourner, ayant laissé mon passé et les fantômes de ce dernier derrière moi, il m’arrive d’avoir le mal du pays et de vouloir y retourner malgré l’enfer qui y règne là-bas mais je sais que si je prends le risque un jour d’y retourner, c’est pour mourir.

L’Australie est bien différente de l’Irlande. Si nous sommes venus ici, c’est pour être sûr qu’au moins personne ne puisse nous retrouver. Ce que j’aime dans cette ville, ce sont les différentes cultures présentes qui cohabitent sans le moindre problème, ce paysage paradisiaque à en couper le souffle, ces différents quartiers qui ne creusent pas un écart énorme entre les différentes classes sociales. Ici, tout le monde est ouvert, tout le monde semble profiter de la vie comme bon lui semble sans avoir la moindre peur d’être jugé. Je soupçonne même énormément de gens à avoir quitté leur pays pour un bien meilleur, pour vivre finalement en paix et en harmonie avec soi et pour tout dire, je ne fais pas parti de cette flopée de personnes. J’ai simplement fui et cette paix intérieure, je lui crache volontiers dessus.

Je ne suis pas fâché de voir que la petite tête rousse m’a déjà adopté et c’est réciproque. Je suis quasiment sûr que même si la dernière des Osborne me piquera une crise parce que je ne l’ai pas consulté avant, ça ne durera que quelques secondes. De toute façon, elle n’aura pas le choix que de l’accepter car ce petit bout de chat, il restera avec moi quoiqu’il arrive mais je ne me fais pas de soucis quant à l’acceptation de ce dernier. Je balance un prénom au pif, n’étant pas un grand adepte du livre de la jungle. Mon truc, c’est plutôt le Roi Lion. Ca fait tout de suite moins viril et moins dangereux, mais chacun ses faiblesses, n’est-ce pas ? « Mais je trouve ça quand même trop long. Pour l’engueuler, il a le temps de se planquer au moins quatre fois. » Et même pour raccourcir son prénom et avoir un minimum la classe, ça ne va pas être facile. Encore une situation où j’vais devoir me faire chauffer les méninges mais au moins, ça m’permettra d’arrêter de me morfondre. J’ignore si je compte rester dans le thème Disney n’étant pas un grand amateur de comtes de fées, paillettes à en donner une crise d’épilepsie et les grandes histoires qui finissent bien et pleine d’amour. J’ai toujours préféré les méchants et je me suis souvent retrouvé assez attristé de voir qu’aucun d’eux n’arrivaient à leur fin.

Je ne souhaite pas m’attarder plus longtemps, à en faire des tonnes dans ma comédie. Il faut savoir doser quand on joue un rôle et certains en font des montagnes. C’est avec le temps qu’on apprend de nos erreurs, que l’on arrive même à s’auto convaincre de nos propres mensonges. Mentir, jouer et manipuler c’est un art qu’il faut savoir maitriser, un don qui n’est pas donné à tout le monde. Lorsque l’on sait les utiliser, ils peuvent devenir bien destructeurs. Je fais parti de ceux qui en abusent et abusent des autres étant bien conscient de la fatalité que ce grand art puisse provoquer. Je n’suis qu’heureux en déclenchant le malheur des autres. Je lui laisse le temps de dire au revoir à ce dénommé Tigrou ayant bien remarqué cet attachement. La sensibilité du jeune homme me frappe comme une violente gifle qu’on vient d’me coller. Les traits de sont visages se tordent légèrement, sa gestuelle est bien plus maladroite, son regard presque fuyant. Ne pleure donc pas pour ça, little bird. Il y a des choses bien pires dans la vie qui méritent tes larmes. Cette séparation ne le mérite pas. Pourquoi est-ce que ta gorge se resserre et ton cœur se tord ? Pourquoi es-tu triste, Leonardo ? Je me saisis de la petite bête responsable de son pincement au cœur. Je viens glisser ma main de libre sur son épaule, un geste affectueux et attentionné. « Ne t’en fait pas. Je te donnerais des nouvelles. Il n’est pas tombé entre de mauvaises mains. » Lui, non. Le jeune garçon, ça c’est une autre histoire. Je retire ma main de son épaule délicatement, presque maniérer. « See you around. Et si jamais t’as trop le cafard, tu n’auras qu’à m’appeler et passer venir le voir. » Je lui adresse un petit clin d’œil avant de tourner les talons, m’approchant vers la porte d’entrée avant d’aller l’ouvrir et d’jeter un dernier regard par-dessus mon épaule. « Prend soin de toi. » Avant qu’il ne revienne, et ce pour te détruire. Il m’a laissé entrer sous son toit laissant son insouciance anesthésier sa méfiance. it’s how curses come and demon enter.



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