Il est rare pour Connor de n’avoir aucun plan pour la journée, pourtant c’est bien le cas aujourd’hui. Le jeune homme a une fois de plus décliné l’invitation d’une demoiselle et le voilà sans plan précis à errer dans la Villa des Hazard Perry tel une âme en peine. Finalement l’Anglais opte pour la cuisine, avec un peu de chance il y trouvera bien quelqu’un pour partager sa solide, malheureusement c’est une pièce vide de monde qui s’affiche devant lui. Après avoir manger un petit casse-croute, il se dirige vers la chambre de son neveu dans l’espoir d’y trouver le petit Oliver avec qui l’anglais sait qu’il ne s’ennuiera pas. Cependant, une fois de plus c’est une chambre vide que le jeune homme trouve. Comme son neveu a apparemment d’autre occupation il faut bien trouver quelque chose, Connor ne baisse pas les bras, saisissant sa guitare il quitte la villa HP direction la plage ou il a l’intention de se poser et peut-être bien de tenter des nouvelles covers ou un remix de deux chansons, il se décidera surement là-bas.
Le trajet se passe sans embuche, sa guitare sur le dos Connor se balade dans les rues accompagner de son skate et de son casque sur sa tête. Envouté par la musique il réfléchit déjà au morceau qu’il jouera une fois posé sur le sable fin. Il sait que le morceau changera tout, il l’a fait plus d’une fois maintenant et sait très bien quel succès ses séances de répètes peuvent amener. Se poser sur la plage, lancer deux trois accords, oui, le bel anglais sait qu’avec cette technique il ne reste jamais seul bien longtemps, enfin tant qu’il choisit la bonne chanson. Aujourd’hui, il ne fera pas de fausse note. Après tout, ça fait maintenant plus d’un an que l’anglais a rejoint l’Australie, il n’est plus à son coup d’essaie.
Le continent Australien diffère vraiment de Londres d’où est originaire Connor et si dans un premier temps le dépaysement a frappé le jeune homme de plein fouet, maintenant, l’Anglais ne quitterait Brisbane pour rien au monde. Il y a trouver ces marques et en même temps il n’y a pas photo entre la contré londonienne où la pluie frappe du matin jusqu’au soir et les côtes idylliques d’Australie où la météo est bien plus charitable. De plus le jeune homme n’a jamais réellement apprécié la pluie, le changement climatique que l’Australie lui a apporté est donc pour lui une des meilleures chose qu’il existe sur terre. L’anglais n’a pas non plus à se plaindre de l’architecture australienne qu’il trouve plutôt à son gout, sans compter la faune et la flore varié qui cohabitent sur ce magnifique contiennent, Kangourou, Koala, ornithorynque, scorpions, araignées, les phoques et autres lions de mers - tous ses animaux exotiques qui ont le mérite de faire briller les yeux des enfants (et ceux de Connor). Clairement il n’existe aucune doute possible entre les deux terres et même si Londres manque parfois au jeune homme, il sait qu’il a pris la bonne décision lorsqu’il a sauté dans cette avion pour rejoindre ses frères et sa soeur. D’ailleurs le continent est rapidement devenu le nouveau foyer du jeune fêtard qui y a rapidement trouver de nouveau repères qu’il sait maintenant parfaitement exploiter, et oui les fêtes australienne n’ont rien à envier au bars de Londres, non clairement Brisbane est la reine absolue de la fiesta.
Après de longue minutes, le musicien finis par arriver sur la plage, un regard circulaire sur la plage étonnamment peu habité pour une si belle journée. Soudain, une chevelure blonde attire le regard de l’anglais et il ne faut que quelques instant au jeune homme pour reconnaitre la colocataire de Bryn - Itziar. Il hésite légèrement mais finit par se diriger vers la demoiselle pour s’installer près d’elle. Etonnamment et malgré le nombre de fois impressionnant ou Itziar et Connor se sont croisé - entre le bar, les cours et la coloc où Connor a depuis bien longtemps élu son deuxième domicile, ils n’ont pourtant jamais vraiment discuter tout les deux. Il est donc grand temps de changer ça. « Itziar c’est sympa de te croiser ici. » La blonde adresse un sourire à Connor avant que celui-ci ne s’installe à ses côté la guitare toujours dans le dos « Qu’est-ce qui t’amène sur cette belle plage, toute seule? » Il a beau dire ça, lui aussi était venu seul sur cette plage. « A moins que tu ne sois pas seule et que je brise ton coup ? » Le musicien lance un regard circulaire à la recherche d’un surfeur qui voudrait lui casser la gueule pour avoir accoster sa copine. « Dis moi vite j’aimerais pas me faire casser la gueule. »
S'il y a bien un truc que j'aime en Australie, c'est la proximité avec la plage. Enfin ça et le beau temps quasi permanent de Brisbane, mais en soit c'est deux choses vont ensemble. Il n'y a rien de plus agréable selon moi que d'habiter pas loin de la plage et de pouvoir aller se baigner dès que l'envie nous prend. Bon bien sûr, Brisbane est une ville plutôt grande et à moins d'être riche, habiter au bord de l'eau n'est pas forcément gagné, mais ça n'empêche en rien de profiter des longues étendues de sable fin et des vagues. D'ailleurs en plus du beau temps et de la plage, j'ajouterai que le surf est franchement un des gros atouts de ce pays. Qui aurait pensé que glisser sur l'eau debout sur une planche pouvait être si amusant ? Les australiens déjà ça c'est sur et puis depuis que je suis ici je me suis rendue à compte que le surf c'était clairement quelque chose à ne pas louper. Genre si tu fais pas de surf, est-ce que t'as vraiment fait l'expérience de la vraie vie australienne ? Vous avez deux heures. Alors, peut-être est-ce parce que je viens de Madrid qui est une ville urbaine au possible, avec aucun accès à la mer et que donc pour moi, la mer est synonyme de vacances que j'apprécie autant Brisbane et par la même occasion l'Australie ? Je n'en suis pas vraiment sûre, mais je pense que ça joue. Une fois n'est pas coutume, il fait beau dehors, malgré le fait que ce soit l'automne, enfin si on peut réellement appeler ça "l'automne", la météo est encore plus que clémente et pour une fois je suis totalement libre, toute la journée. Pas de cours à la fac, pas besoin d'aller au bar, l'occasion parfaite pour aller surfer un peu. Je ne prends donc pas le temps de glander dans mon lit ce matin, quitte à aller à la plage pour surfer, autant y aller de bonne heure avant que tout le monde ne débarque et que ce soit bondé. Mon niveau en surf étant tel que je n'ai pas réellement une très grosse marge de manoeuvre pour éviter tous les gens profitant de la température agréable de l'eau. Un bol de céréales avalé et mon maillot de bain enfilé, j'attrape ma planche de surf pour aller la déposer sur le surf rack de mon vélo. Une petite invention bien pratique que j'ai découverts en arrivant ici. Comme un porte-vélo qu'on accroche à une voiture, sauf que ça se pose sur un vélo et permet de transporter une planche de surf, vraiment très pratique. Bien plus que de porter sa blanche dans un bras et de manoeuvrer le vélo de l'autre. Bien plus stable aussi, il faut se l'avouer. Je pédale donc tranquillement jusqu'à la plage à cette heure-ci, les rues sont encore un peu déserte, les gens ont pour la plupart commencés leur journée de travail, pour les autres ils n'ont pas encore quitté leur domicile. Je suis cependant surprise que voir que la plage est quasiment vide, il n'y a pas un chat à l'horizon à part trois ou quatre mecs déjà en train de surfer. Visiblement, l'idée de partir tôt était bonne. Les vagues ont l'air sympa et comme il n'y a personne ça promet une bonne séance sans avoir à piquer la vague des autres. Ou dans mon cas, me faire piquer ma vague par des mecs plus expérimentés que moi. La loi de la jungle, mais avec le temps on s'y fait et on apprend à ne pas se laisser faire non plus.
Après une bonne heure de surf, la fatigue commence à se faire sentir. Les vagues sont vraiment au rendez-vous ce matin et c'est donc bien plus fatigant que lorsque l'océan est calme et qu'il faut attendre assis sur sa planche. Je décide donc de sortir de l'eau et de profiter du soleil à la place. Ca doit faire une petite dizaine de minutes que je suis assise sur ma serviette lorsque j'entends une voix familière prononcer mon prénom et arriver à ma hauteur. Je lève donc les yeux pour et me rend compte qu'il s'agit de Connor. "Hey Connor ! Tu vas bien ?" je lui souris et il s'installe à côté de moi. Ca fait un moment qu'on se connait de vue, que ce soit à la fac, mais surtout à la coloc où il passe une très grande partie de son temps, mais on n'a jamais réellement eu l'occasion, ou jamais vraiment pris le temps de faire connaissance lui et moi. "Le soleil et le surf." Dis-je avant de continuer "Voilà ce qui m'amène ici." j'ajoute un clin d'oeil. Je ne peux m'empêcher de rire à la question qui suit "J'aurai bien aimé pouvoir te dire que tu me brises mon coup, mais non. Je suis bien venue seule et j'attends personne." Je m'arrête un instant avant de continuer "Mais je suis sûre que dans le pire des cas t'aurai pu te défendre, pas possible qu'avec des muscles comme les tiens tu ne puisse pas rendre quelques coups" Oué franchement je serai surprise qu'il se fasse casser la figure si facilement. Quand on voit la taille de ses biceps, ça calme quand même. "Je t'avais jamais vu avec une guitare, je savais pas que tu savais en jouer." Soit je ne l'avais jamais vu, soit je n'avais jamais fait attention ce qui serait un petit peu embarrassant. "Enfin attends, tu sais en jouer ou tu te trimballe juste avec une guitare pour emballer des filles ?" bah quoi ? Je suis sûre qu'il y a plus d'un mec qui a cette technique de drague.
N’ayant rien trouvé de bien excitant à faire à la villa HP, j’avais pris mes cliques et ses claques direction la plage où j’étais sur de ne pas rester seul bien longtemps. Me poser sur la plage lancer deux trois accords et espérer que la musique fasse son boulot, enfin c’était le plan de base mais les choses ont vite changer quand je suis arrivé sur la plage. Une chevelure blonde que j’avais déjà aperçu plus d’une fois attira rapidement mon attention, il ne me fallut pas longtemps pour reconnaitre Itziar l’une des colocataire de ma seconde résidence. Malgré que je la croise presque partout, je ne connaissait pas grand chose de la jolie blonde, si ce n’est qu’elle semblait travailler dans un bar à ses heures perdues et que vu la planche à coté d’elle actuellement elle devait aimé le surf. J’optais donc pour m’assoir en sa compagnie - si elle voulait bien de moi. Itziar m’accueilli avec un grand sourire que je lui retournais "Hey Connor ! Tu vas bien ?" Je répondis tout en prenant place à coté d’elle « Plutôt bien, je profite un peu du bon temps et toi ? » Je demandais à la jeune femme ce qui l’amenais sur cette plage toute seule, j’eu droit à une réponse des plus logique "Le soleil et le surf. Voilà ce qui m'amène ici. » Elle avait bien raison c’était un temps idéale pour surfer, les vagues n’étaient pas encore bombées de monde et le soleil déjà bien assez chaud pour faire trempette. « Logique, ceci explique la planche à tes côtés. » Je ne savais même pas qu’Itziar surfait, mais après tout je ne savais rien d’elle. J’enchainais demandant à la belle blonde si elle n’était pas déjà accompagner et si par malheur je n’avais pas briser un de ses plans drague, elle me rassura tout de suite sur ce point « J'aurai bien aimé pouvoir te dire que tu me brises mon coup, mais non. Je suis bien venue seule et j'attends personne. » Elle n’avait pas à s’inquiéter sur ce point, pour sur que si je ne m’étais pas avancer vers elle, l’un des joueurs de volley n’aurait pas tardé à lancer sa balle un peu trop loin pour venir l’accosté - enfin ça elle ne semblait pas l’avoir remarqué "Mais je suis sûre que dans le pire des cas t'aurai pu te défendre, pas possible qu'avec des muscles comme les tiens tu ne puisse pas rendre quelques coups. " La jeune femme savait comment me flatter « Oh ça dépends contre qui en fait. » Et j’ai pas très envie qu’on m’éclate le nez - enfin dans le cas ou on arriverai à me touche bien entendu « Tu vois par exemple le grand blond qui joue au volley là, j’aurai pas trop envie de me frotter à lui. Pourtant il n’arrête pas de me jeter des regards noir depuis que je me suis assis. » Sans compter les messes basses à peine discrètes qu’il lance à ses camarades. « Mais bon si tu me dis que tu es venue seule, il ne devrait pas venir chercher les ennuis. » Et s’il le fait vraiment je ne retiendrai pas mes coups vu que cette belle gueule n’appartient pas à la belle blonde.
Itziar posa rapidement un coup d’oeil à ma guitare, probablement surprise que j’en porte une dans mon dos "Je t'avais jamais vu avec une guitare, je savais pas que tu savais en jouer. " C’est vrai que je n’avais pas l’habitude de me balader avec ma guitare, cette dernière avait plutôt sa place dans ma chambre - enfin sauf quand je la prend pour aller au bord de la plage. "Enfin attends, tu sais en jouer ou tu te trimballe juste avec une guitare pour emballer des filles ? " Percé à jour ? Non c’était seulement un peu d’humour, du moins j’espère - j’avais tendance à être plus subtile non ? « Hmm, je sais jouer les grands classique - genre Californication des Red Hot Chili Peppers, Come as you are de Nirvana… Mais en vrai c’est seulement pour les filles bien sur. » J’espérais mon ton assez ironique, je ne voulais pas qu’Itziar s’imagine que je faisais uniquement de la guitare pour séduire la gente féminine - comme si j’avais besoin de ça « Non, en vrai je joue depuis mes 17 ans. » J’avais finis par craché la vérité, le sarcasme c’était bien mais il fallait s’assurer que la personne en face ne se fasse pas de fausses idées. « J’ai commencé parce que j’ai une sainte horreur du silence. » Sainte horreur que j’avais décuplé au moment ou mes frères et Théo avait quitter la maison familiale pour Brisbane m’abandonnant au reste de la famille, mais c’est pas comme s’ils avaient eu d’autre choix. « Tu sais en jouer toi ? » Je n’étais peut-être pas le seul mélomane après tout.
J’avais remarqué l’accent de la jeune fille à plusieurs reprises mais je n’avais jamais eu l’occasion de le demander son origine. « Ça fait un moment que je me demande l’origine de ton accent. J’opterai pour l’espagnole mais j’en suis pas certain. » Et il existe plus d’un pays où nous parlons espagnole alors ça ne m’avançais pas vraiment. « J’peux te demander ce qui t’a amené à Brisbane ? Je veux dire à part le surf et le soleil bien sûr. »
De ce qu'elle avait pu voir de Connor depuis qu'elle vivait à la coloc, c'est qu'il avait l'air d'un mec plutôt cool et sans prise de tête. Elle ne savait pas si c'était vrai, mais au moins, c'est l'apparence qu'il renvoyait à chaque fois qu'elle le croisait, que ce soit à la maison ou sur le campus de l'université. Alors, très clairement, il n'y avait aucun soucis qu'il vienne s'installer à côté d'elle. S'il avait été du genre lourd et difficile à supporter en revanche, elle ne se serait pas gênée pour mentir et dire qu'elle n'était pas venue seule. Pour le coup, elle n'avait aucune raison de le faire, au contraire elle ne disait jamais non à un peu de compagnie quand celle-ci était bonne. "Oué bon j'avoue que lui, il fait au moins une tête de plus que toi, mais je suis sûre que tu pourrais très bien te défendre quand même" répond-elle en souriant avant d'ajouter. "Je promets que je suis venue seule et que je le connais ni d'Eve ni d'Adam ce mec." Par la même occasion elle en profite pour faire un petit coucou de la main au joueur de volley, juste histoire de. Parce que ça la fait rire, parce que ça l'amuse. Parce que c'est Itziar et que flirter avec n'importe qui c'est son truc dans la vie. "Et si t'as peur t'inquiètes pas, je le laisserai pas te taper." Ajoute t-elle à Connor, lui faisant un clin d'oeil. Comme si un mec taillé comme lui avait besoin de protection. Au moins, ça avait le mérite de la faire rire.
Tout comme ça la faisait rire de le taquiner sur sa guitare. Elle en avait vu plus d'un de mec qui se balade sur la plage, une guitare à la main. Cette technique vieille comme le monde, ne manque jamais d'attirer l'oeil de la gente féminine et à chaque fois c'est la même chose. En général les mecs visent des groupes de filles et pas les filles seules, bah oui, plus de chance d'en séduire une quand il y en a plusieurs. Si celle qu'ils veulent vraiment n'est pas intéressée, il y a toujours moyen de se rabattre sur les autres. Aussi simple que ça. Le mec, une fois qu'il a réussi à attirer l'attention des demoiselles, prend soin de s'asseoir à côté d'elles et c'est qu'en général le massacre commence. Il va tenter de jouer une chanson populaire, qu'il a apprise à la va vite sur une guitare mal accordée. De quoi casser les oreilles aux vrais musiciens. Malheureusement, les trois quarts du temps, les filles vont tomber dans le panneau, sans savoir qu'elles viennent de rencontrer un énième fuckboy comme on dit si bien ici. Lorsque Connor lui annonce qu'il sait jouer les grands classiques et que c'est seulement pour les filles, elle capte directement son ton ironique et décide donc de rentrer dans son jeu. Elle croise les bras sur sa poitrine et prend son air le plus sassy possible pour lui répondre "Wouah ! Mais t'es trop fort, super impressionnant tout ça. En plus t'assume que c'est pour les filles, chapeau mec." lance t-elle en plaisantant. Quand il élabore un peu plus, en étant sérieux cette fois, elle hoche la tête pour acquiescer. Visiblement ils ont commencé la guitare plus ou moins au même âge tous les deux. "Ouep !" lui répond-elle quand il lui demande si elle sait en jouer. "J'ai commencé quand j'avais genre quinze ans, en autodidacte, juste pour faire rager mes parents qui me forçaient à faire du piano, alors que j'avais pas envie" Elle avait tout tenté à l'époque pour qu'ils cèdent et la laisse arrêter le piano, mais rien n'y faisait, ils campaient leur position et c'était non. Encore et toujours. Alors, elle avait commencé la guitare dans son coin. Elle connaissait déjà le solfège alors le reste c'était juste une question de pratique. "T'as pris des cours toi ? Ou t'as appris comme ça par toi-même ?" demande t-elle, curieuse d'en savoir un peu plus sur son parcours en guitare.
Soit il est observateur, soit son accent est vraiment très flagrant. Soit les deux. Enfin elle est quasi certaine que c'est son accent, elle n'a jamais dupé personne avec son accent et en général elle n'a même pas dit une phrase qu'il n'y a aucun doute quant à son origine. Elle trouvait ça gênant au début, pensant que ça voulait dire que son anglais était nul, puis finalement, elle a décidé que ce n'était pas si grave que ça et qu'au contraire, ça devait très certainement lui donner un charme particulier. "T'as vu juste." Lui répond-elle. Il a tapé dans le mille du premier coup. "Je viens de Madrid. T'y es déjà allé ?" Précise t-elle. Car oui, elle n'est pas seulement espagnole, elle est aussi madrilène et ça, c'est très important pour elle. Elle perd un peu le sourire quand il lui demande ce qui l'amène à Brisbane, c'est la question piège, question qui pourtant est toujours une des plus posées, en même temps, l'Espagne et l'Australie sont loin d'être des pays voisins, il y a donc de quoi se poser des questions quant à sa présence ici. "J'avais besoin de changer d'air. J'avais quelques soucis en Espagne." Dit-elle simplement. N'étant pas certaine que dire que son père est un criminel en prison soit la meilleure chose à dire à quelqu'un qu'on connait à peine. "C'est compliqué comme histoire, peut-être que je te raconterai tout un jour." trouve t-elle quand même utile de préciser. "Et toi ?" demande t-elle histoire de changer de sujet "T'as toujours vécu à Brisbane ?" Elle sait qu'il est anglophone de naissance, elle peut le remarquer avec l'aisance qu'il a quand il parle en revanche elle est incapable de dire que quel coin il vient réellement. Alors, au lieu d'essayer de deviner, elle opte pour Brisbane. "Ou tu viens de loin toi aussi ?" ajoute t-elle.
"Oué bon j'avoue que lui, il fait au moins une tête de plus que toi, mais je suis sûre que tu pourrais très bien te défendre quand même" Et oui, j’avais beau être assez musclé ma taille n’était pas vraiment mon avantage, un petit mettre soixante-treize ni grand ni petit. Contrairement à mon frère Charlie qui était tout en jambe, moi j’étais tout en muscle - et Gauthier notre frère lui était le parfait mélange le chanceux. "Je promets que je suis venue seule et que je le connais ni d'Eve ni d'Adam ce mec." Je lui adressais un large sourire « Et bien si tu me garanties que tu ne le connais pas, dans ce cas je n’ai aucune raison de retenir mes coups s’il nous cherche. » Même si je préférais éviter de me frotter à lui et à ses potes je ne me dégonflerai pour rien au monde. "Et si t'as peur t'inquiètes pas, je le laisserai pas te taper." Je ris de bon coeur à cette annonce, je n’ai nulle peine à imaginer la jeune femme se battre mais pour me défendre la scène est plutôt risible. « C’est vrai tu serai prête à me défendre alors que tu ne connais presque rien de moi ? C’est bien trop chevaleresque de ta part voyons, mais j’en prend bonne note. » Ah ça oui j’avais pris note, surtout lorsque la blonde lança un petit signe au playboy.
Itziar me demanda ensuite si ma guitare était là pour faire jolie ou si je connaissais quand même quelque chose de ce bel instrument. Je répondis sans sérieux dans un premier temps, priant pour que la jeune femme ne me prenne pas au premier degré - ce qu’heureusement elle ne fit pas "Wouah ! Mais t'es trop fort, super impressionnant tout ça. En plus t'assume que c'est pour les filles, chapeau mec. " Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres alors que je surenchérissais « Je ne vois pas pourquoi je devrais m’en cacher, c’est une fierté. Des fois je me sers aussi de mon petit neveu pour attirer les jolies filles, ça les fait craquer. » Mon dieux si Théo m’endentais parler de la sorte de son fils j’aurai du mal à me faire pardonner - même si mes paroles actuelles n’avaient rien de sérieux. Finalement, j’avouai à la jeune femme que je jouais de la guitare depuis mes 17ans et lui demanda à mon tour si elle jouait "Ouep !J'ai commencé quand j'avais genre quinze ans, en autodidacte, juste pour faire rager mes parents qui me forçaient à faire du piano, alors que j'avais pas envie" Et bien, il semblerai que nous ayons des points communs, mes parents aussi n’avais pas sauté de joie quand j’était revenu à la maison avec ma guitare, ayant une préférence pour le piano ou la violon. "T'as pris des cours toi ? Ou t'as appris comme ça par toi-même ?" « Et bien tu me croira si tu veux mais un peu comme toi, mes parents n’étaient pas très chaud pour la guitare alors je me suis démerdé tout seul. J’ai eu un peu d’aide de deux trois potes au début, mais globalement j’ai appris tout seul aussi. » Ne dit-on pas qu’on apprend jamais mieux part ses propres moyens?
Après quelques minutes je demandais enfin à Itziar si son accent, donc j’avais quelque fois entendu les échos venait bien d’Espagne. "T'as vu juste. Je viens de Madrid. T'y es déjà allé ?" Et oui à l’époque ou je vivais encore chez mes parents j’avais côtoyer plus d’une fois des employés hispanique, j’avais donc plus d’une fois rencontré ses accents chantant « Malheureusement pas, j’ai fait Barcelone une fois en voyage d’études, mais jamais Madrid. J’ai des petites notions d’espagnole du coup, j’irais surement un jour, paraît que ça put le coup d’oeil. » Je demandais ensuite à madrilène ce qui l’avais mené à migrer en Australie, question bien basique en soit mais qui parfois révélais pas mal de choses "J'avais besoin de changer d'air. J'avais quelques soucis en Espagne.C'est compliqué comme histoire, peut-être que je te raconterai tout un jour." J’haussais la tête, j’était bien placer pour comprendre moi aussi je n’aimais pas non plus m’étendre sur les raisons de ma venu ici, souvent j’écourtais le tout au maximum mentionnant que j’avais décidé de rejoindre ma famille et plus particulièrement mon frère qui avait été muté sur Brisbane. « J’comprends, pas de problème, chacun son jardin secret. Mais si un jour tu veux m’en parler volontiers. » Maintenant que ma curiosité était piqué à vif. "Et toi ? T'as toujours vécu à Brisbane ?Ou tu viens de loin toi aussi ?" Une certaine fierté me traversa quand je compris que la jeune espagnole pensait que j’étais Australien mais je redescendis vite sur terre, il était plus dur de déceler l’accent Anglais à celui Australien lorsque notre langue maternel n’est pas l’anglais. « Ah je suis presque fière, tu es l’une des premières personnes d’Australie qui ne capte pas le coté snob londonien chez moi. » Lorsque j’étais arrivé en Australie tout le monde me cramais avant même que je n’ouvre la bouche. « Alors non, malheureusement pour Brisbane je ne suis pas né ici. J’ai vécu presque tout ma vie à Londres, ça fait un peu plus d’un an que je suis en Australie. » Déjà, le temps passait décidément trop vite.
Finalement un léger bruit se fit t’entendre - impossible d’être sur qu’il provenait bien de mon vendre vu que je n’avais pas mangé si tard que ça mais je n’étais pas contre un petit casse croute. « Apparemment j’ai un petit creux, ça te dirait que je t’offre une glace ? »
Elle rit lorsque Connor dit que puisqu'elle ne connait pas le type, il n'aura pas besoin de retenir ses coups s'ils en viennent aux mains. "Nan quand même lui abime pas sa belle gueule." Dit-elle en plaisantant. Car il fallait bien se l'avouer, même si elle ne le connaissait ni d'Eve ni d'Adam, il était plutôt beau gosse comme mec, du moins pour ce qu'elle pouvait en voir à cette distance et ce serait vraiment dommage qu'il se retrouve défiguré sur un malentendu. Après, si c'est lui qui cherche et qu'il s'avère être un gros lourd, alors pas de pitié pour sa belle gueule et clairement, elle ne s'interposerait même pas, au contraire, dans ce cas-là, elle serait plus du genre à encourager Connor pour qu'il lui mette deux ou trois coups de poing en plus. Enfin, ça relevait de la fantaisie, car à ce stade, il n'était pas question de ça. "Je suis une nana comme ça moi qu'est-ce que tu veux." Lui répond-elle en plaisantant. "Et puis en soi je te connais plus que je ne les connais eux donc le choix est vite fait quand même" ajoute t-elle. C'est vrai qu'elle ne le connait pas plus que ça, mais elle l'a vu suffisamment de fois pour au moins avoir une idée du type de personne qu'il peut être donc c'est déjà un début.
Connor avait visiblement capté l'ironie dans la voix de la jeune espagnole quand celle-ci fit mine d'être impressionnée puisqu'il renchérit sur ce qu'elle venait de dire ajoutant qu'en plus de ça, des fois il emmenait son petit neveu avec lui. C'est vrai que ça aussi c'était un peu le cliché du tombeur. Le mec jeune, beau gosse, qui se promène avec un gamin, en général ça marche très bien aussi, sûrement quelque chose à voir avec l'instinct maternelle des femmes. Le seul moment où cette technique ne marche pas c'est quand la fille n'aime pas les enfants, ce qui en général n'arrive pas très souvent. "Ah oué, je vois que tu manques pas d'idées pour draguer. C'est cool." répond-elle toujours ironiquement "Quand t'as pas ton petit neveu avec toi t'emmène un chien mignon à la place ?" Oué, car ça aussi ça semblait bien marcher de se promener avec un chien, de préférence un chien bien mignon, du style grosse peluche. Ca a souvent le don de faire tourner les têtes des filles qui n'hésitent pas à s'approcher pour caresser le toutou en question. Ne reste ensuite plus qu'au mec à initier la conversation et c'est déjà à moitié dans la poche pour lui. Là encore, ça ne marche bien sûr pas si la fille n'aime pas les chiens, cela va de soi. "Je sais pas si je dois te croire ou me dire que tu dis ça juste pour m'impressionner en mode 'on a des points communs'" continue t-elle faisant semblant d'y réfléchir sérieusement. "Tu veux pas me jouer un truc, histoire de voir si t'es un beau parleur et s'il faut que j'aille chercher le joueur de volley là-bas pour me plaindre de toi." demande t-elle ensuite. Il l'a dit lui-même, elle ne connait presque rien de lui, on n'est donc jamais trop prudent.
Elle fait mine d'être choquée quand il lui dit qu'il n'est jamais allé à Madrid. "Barcelone ? Haaan non on va pas être potes là !" dit-elle en plaisantant. "Tu sais que t'as rien vu de l'Espagne hein ?" ajoute t-elle toujours sur le même ton. Elle n'en pense pas un mot, elle-même n'avait jamais refusé un weekend avec ses potes à Barcelone lorsqu'elle était plus jeune. Elle en a passé des fins de soirées à tituber sur La Rambla. C'était le bon vieux temps et elle donnerait cher pour remonter le temps jusqu'à ces années d'insouciance et de vida loca. "Pour le coup d'oeil, je sais pas trop si je suis objective, mais je dirai que oui ça vaut le coup." Après tout elle ne va pas dire le contraire de la ville qu'elle a habitée pendant près de vingt-trois ans et dans laquelle se trouvent la plupart de ses souvenirs, qu'ils soient bons ou mauvais. "Mais, si un jour tu veux visiter et que t'as besoin d'un guide, fais-moi signe, je te montrerai tous les endroits cools inconnus des touristes. La vraie expérience madrilène quoi." Bon pour ça faudrait-il encore qu'elle ait les moyens de se payer un billet d'avion pour rentrer en Espagne, ce qui était loin d'être le cas en ce moment. A moins qu'elle ne mange pas pendant un ou deux mois. Pas vraiment réalisable. Pour ce qui est des raisons qui l'ont poussée à s'installer à Brisbane "Oh je suis pas sûre que ce soit si intéressant." lui répond-elle. Il n'y avait clairement pas de quoi en faire un roman, pas sûr que ça l'intéresse, ça semble intriguant sur le papier, car elle ne veut pas en parler, mais clairement, l'histoire en elle-même est plutôt décevante. Décevante comme sa tentative de deviner d'où il venait. Elle avait tenté Brisbane et elle s'était plantée de 16 000km, peu mieux faire. "Pour être honnête, ça fait pas très longtemps que j'arrive à capter que vous avez des accents différents, mais je suis incapable de les replacer." Dit-elle en riant. "Mais du coup je prends note que le tien c'est londonien, je me coucherai moins bête ce soir." continue t-elle. Il faut bien commencer quelque part après tout. "Qu'est-ce qui t'as amené ici ?" lui demande t-elle. Peut-être que lui contrairement à elle a une histoire intéressante sur le pourquoi de sa venue en Australie.
Une glace ? Ca sonnait comme une excellente idée. Itziar vouait un culte à la bouffe et particulièrement à tout ce qui était sucré, alors elle n'était pas vraiment du genre à dire non à une glace. "Ah bah, si gentiment proposé, carrément !" répond-elle avant d'ajouter "Tu veux qu'on bouge ? Tu connais un endroit ?"
"Et puis en soi je te connais plus que je ne les connais eux donc le choix est vite fait quand même" Je laissais échapper un sourire, elle n’avait pas tord et j’étais rassuré de l’avoir de mon côté si Monsieur 3 pieds de long commençait à la ramener « En effet ça semble logique maintenant que tu le dis, donc il a plutôt intérêt à rester sur son petit terrain de sable s’il ne veut pas finir par manger ce dernier. » L’image du grand blond les dent recouvertes de sable, toussant à mort pour expulser les grains qui auraient pris place dans sa gorge m’amusait beaucoup. Mais ça ne sera pas pour aujourd’hui, et après tout je ne connaissais même pas le niveau de mon adversaire, si ça se trouve j’avais une chance de me prendre une prise de Taekwondo et de me retrouver à pouffer des pissenlits devant mon amie, j’allais donc éviter au maximum cette situation. Je lançais cependant un dernier regard au géant. La taille et les muscle il les avaient pas de toute la dessus mais la tête n’allait pas très bien avec le reste, cheveux mis long, un peu trop blond et sec, il avait des traits féminins, même si je ne connaissais pas son prénom mais je le voyais bien en porter un épicène quelque chose comme Gael ou Alexis. Après une plus longue observation je me redis compte que ce mec pouvait bien être bi, peut être un jour l’inviterais-je à partager mon lit ? Mais la n’était pas ma priorité.
Nous avions finalement laisser notre blondinet à sa place et Itziar et moi étions parti dans une conversations très ironique sur la présence de ma guitare ici. "Ah oué, je vois que tu manques pas d'idées pour draguer. C'est cool." Je haussais les épaules avec un sourire au coin sur les lèvres, pour ce point l’ironie n’était que partiel, j’étais effectivement plein de ressources quand j’essayais de séduire quelqu’un, cependant j’étais bien plus inventif que juste jouer un air à la guitare. "Quand t'as pas ton petit neveu avec toi t'emmène un chien mignon à la place ?" Un rire légèrement ironique se fit entendre, comme si la technique du chiot ne fonctionnait pas vraiment avec les femme… Pas toutes je l’avoue, mais ça permettait bien souvent aux timides d’avoir un sujet de conversation pour aborder une femmes - Etant bien loin d’être timide je n’avais donc pas besoin de cette technique. « J’ai plus de chiot à disposition depuis longtemps, malheureusement, mais j’y penserai pour la prochaine fois. » Le problème avec les chiots, c’est qu’il grandisse et attire beaucoup moins par la suite et surtout qu’il faut s’en occuper derrière. La conversations finit par redevenir plus sérieuse lorsque Itziar m’appris qu’elle jouait elle aussi et qu’elle avait commencé à peu près en même temps que moi "Je sais pas si je dois te croire ou me dire que tu dis ça juste pour m'impressionner en mode 'on a des points communs’ " Elle avait bien raison de douter, c’était la technique la moins subtile du monde le coup du " On a des points commun t’as vu" à sa place je me serais surement méfié également mais le fait était que cette fois, c’était bien le cas « T’as raison je mens, mes parents n’en avait rien à foutre que je joues d’un instruments. Tant que je trainais pas dans leur pattes ça leur convenaient. » Une révélation ironique pourtant bien trop proche de la vérité, mes parents n’avaient jamais fait très attention à mes activités, je redoutais même qu’ils ne sachent absolument pas que je savais tenir une guitare correctement. "Tu veux pas me jouer un truc, histoire de voir si t'es un beau parleur et s'il faut que j'aille chercher le joueur de volley là-bas pour me plaindre de toi." Eh bien j’avais le droit à la menace de Monsieur le blond tout de suite, j’avais intérêt à ne pas me planter. « Marché conclu, mais je te préviens je joue mal sous la menace. » Je ramenais ma guitare en avant tout en sortant un mediator de la pochette avant « Me juge pas tout de suite, avec mon neuve qui passe sans cesse dans ma chambre je dois d’abord m’assurer qu’elle est toujours accordée. » Après un bref contrôle je me lançais. L’une des premières chansons que j’avais apprise après le départ de mes frères et de Théo - Drive d’Incubus - pas la chanson la plus compliqué à apprendre mais au moins pas aussi classique que Californication. Je chantonnais un peu pour suivre le rythme mais ma voix n’était pas des plus angélique puis les derniers accords se firent entendre. « Alors Madame, convaincu ou je dois bruler ma guitare et me préparer à mettre une raclé à blondinet ? »
Je déviais ensuite la conversation sur les origines de la demoiselle et elle m’appris qu’elle venait de Madrid. J’étais allé une fois en Espagne, à Barcelone pour être plus précis mais le voyage n’avais duré qu’une semaine. "Barcelone ? Haaan non on va pas être potes là ! Tu sais que t'as rien vu de l'Espagne hein ? " Je levais les mains en signe d’excuse. « Je sais, je sais mais j’ai pas eu le choix c’était un voyage scolaire, la décision revenait au prof… sinon tu penses bien qu’on aurait choisi Madrid. » Mon amie se proposa ensuite d’être mon guide pour la prochaine fois « J’en prends bonne note alors, c’est toujours bien d’avoir des bons plans comme ça. » Je demandais ensuite à la blonde la raison de sa venu à Brisbane et je n’eu pas vraiment de réponse mais je pouvais le comprendre, si ça considérait sa vie privé il était logique qu’elle ne s’étale pas dessus. Après avoir après que je n’étais pas de souche Australienne la jeune femme me demanda à son tour les raisons de ma venue "Qu'est-ce qui t'as amené ici ?" Je passais ma main dans ma nuque, j’avais aussi droit à cette question et il était parfois compliqué de l’expliquer vu qu’elle ne me concernait pas totalement « Longue histoire familiale, c’est pas très intéressant à expliquer mais pour faire simple, une partie de ma famille a migré par ici y’a 6 ans et j’ai finis par les rejoindre l’année passée. » Et par la suite Maureen nous a rejoint mettant fin à la migration HP.
Après que mon ventre se soit manifesté, j’invitais mon amie a dévorer une glace "Ah bah, si gentiment proposé, carrément ! Tu veux qu'on bouge ? Tu connais un endroit ?" Je me redressais aidant aussi la jeune femme « Y’a un vendeur de glace à même pas 10 minutes d’ici, juste à la fin de la plage ou y’a une dizaine de tables, ses glaces son pas mal ça te va ? » Et là-bas ils ont surtout des glaces gout chewing-gum ou malabar pour être plus précis. J’ai toujours raffolé de ce parfum, déjà l’aspect rose qui ressemblait à un pokémon du nom de roudoudou m’avais toujours attiré l’oeil et ensuite le gout, un parfait mélange de chimique saveur fraise et de pâte à mâcher, un délice pour les papilles gustatives. Pas tous les glaciers n’ont ce parfum et c’est bien dommage car il met vite de la couleur dans une coupe de glace. Malheureusement ce dernier se mélange mal avec les autres glaces, si bien qu’a par avec une boule pistache, j’ai tendance à éviter les mélanges pour cette glace. Quand j’étais plus petit ça ne manquait pas, je prenais ce parfum à chaque fois, par la suite j’ai grandi et j’ai arrêté. Premièrement parce que c’est le choix que font les enfants et que je n’avais de cesse de dire que j’étais en grand… Je ne pouvais donc plus choisir cette glace si je voulais être un minimum crédible et ensuite parce que selon mes amis de l’époque, c’était une glace de petite fille. Alors malgré que c’était toujours mon premier choix, avec le temps j’ai cessé de choisir cette glace et je suis rentré dans la norme en choisissant chocolat ou caramel. Malgré tout, il m’arrive encore, quand je suis seul - ou accompagné d’Oliver - de choisir cette glace avec une boule de pistache et, malgré les années, j’aimais toujours autant ça.
Avant de quitter la plage je jette un coup d’oeil à la planche de surf qui accompagne Itziar « On l’a prend avec nous ? » Cette dernière est plutôt imposante, mais elle est largement portable - pas besoin d’un Hélicoptère pour la tracter - et nous n’aurons pas de problème pour la poser non loin de nous pendant que nous dévorerons nos glaces « Je te confie ma guitare et je la porte si ça va pour toi. » Pas d’autre choix possible en même temps, mon côté fier en aurait pris un coup si je me baladais à coté de la jolie fille une guitare sur le dos pendant qu’elle, porterai sa longue planche. Après quelques pas, nous étions finalement arrivé devant le vendeur de glace, alors que mon regard était malgré moi attiré par le parfum chewing-gum je me retournais vers mon amie. « Alors qu’est-ce que tu veux ? Ils ont pas mal de choix ici. » peut-être même trop de choix d’ailleurs., ça pouvais être long de trouver un parfum des fois. « Si tu aime la noix de coco je te recommande celle aux Bounty, elle est vraiment pas mal. » J’allais probablement me porter sur ce choix d’ailleurs, avec comme accompagnement une petite stracciatella ou une boule chocolat, je n’avais pas encore bien choisi. Après avoir composé nos glaces le vendeur me les tendis - pas plus à l’aise qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine je tendis celle d’Itziar vers elle. Je n’étais pas maladroit mais comme pour les biscottes qui avaient tendance à toujours tombé du coté tartiné j’avais la malchance de toujours faire tombé une de mes glaces sur le sol, Charli aurait pu facilement en faire un meme avec le nombre de fois ou ça c’était passé. Heureusement pour cette fois, les glaces idem nous nous dirigeâmes vers une petite tables pour les dévorer.
"Ah bah si t'as besoin d'un chiot, dis-le moi, j'ai vu que les voisins avaient un chiot Holden retriever à croquer. Si t'as besoin d'un coup de pouce niveau drague, je pense qu'il fera l'affaire." lui répond-elle en riant. Même si clairement, ce petit chiot était à tomber et qu'elle n'hésiterait pas à aller aborder n'importe quel mec mignon qui se baladerait avec. Ce chien était tellement mignon qu'elle était certaine qu'elle pourrait attirer n'importe quel mec en se baladant avec, c'était dire. "T'es vraiment très bon en ironie toi." lui dit elle amicalement. Il était vraiment cool en fait ce mec et n'avait pas réellement l'air prise de tête, ce qui était très appréciable. "T'as qu'à te dire que je te menace pas et que tu veux m'impressionner avec tes talents de guitariste." lui dit elle en plaisantant avant d'ajouter "Sans oublier que je sais jouer de la guitare et que donc je ne me laisserai pas avoir par une ballade attrape nana." Quoi ? Elle ne lui mettait pas la pression, non, non, c'était plutôt un moyen de le taquiner. Surtout qu'elle était certaine de l'avoir entendu jouer au moins deux ou trois fois à la coloc' et de ce qu'elle avait pu entendre à travers les murs, il savait quand même de quoi il parlait, mais ça restait tout de même drôle de l'embêter, alors pourquoi se gêner ? Il contrôle rapidement que sa guitare est accordée, déjà rien que ça prouve qu'il sait jouer et qu'il sait utiliser sa guitare, un frimer n'aurait même pas pris la peine de faire ça et ne saurait peut-être même pas se rendre compte des fausses notes. Ca fait il commence à jouer, poussant même la chansonnette. Elle n'en demandait pas tant et pourtant elle était quand même impressionnée. Il n'avait pas la plus grande voix du monde, mais elle se mariait très bien avec sa façon de jouer et ça donnait un ensemble vraiment harmonieux. Plutôt talentueux le garçon, il fallait bien l'avouer. "Ah non non c'est cool ! je suis convaincue que t'es pas un imposteur, tu peux garder ta guitare." Lui dit elle sans aucune once de plaisanterie cette fois. "Tu devrais même chanter avec plus de conviction, tu chantes plutôt bien aussi." ajoute t-elle, une fois de plus sans aucune plaisanterie. Là elle est honnête et ne cherche pas du tout à le taquiner. "Pour la raclé, je pense que c'est bon, il a dû entendre de quoi t'étais capable et s'est ravisé." finit elle, cette fois en plaisantant légèrement.
C'était assez commun ça pour un voyage scolaire, d'ailleurs Itziar avait remarqué qu'il y avait deux écoles à ce sujet ou plutôt deux écoles principales et une un peu freestyle. Il y avait les établissements scolaires qui préféraient envoyer leurs élèves à Madrid, visiter la capitale espagnole et ses alentours avec un bien sûr visite obligatoire du Musée du Prado et puis il y avait les établissements scolaires qui préféraient envoyer leurs élèves à Barcelone pour un voyage scolaire un peu plus détente. Puis il y avait les originaux qui choisissaient une ville ou région toute autre, en général parce que le ou la prof d'espagnol avait de la famille ou des amis dans le coin. "En vrai je suis sûre que ça a dû être cool comme voyage, j'aime bien Barcelone aussi, j'y allais pas mal avec mes potes quand on avait envie d'aller voir la mer." C'est vrai que Madrid c'est cool comme ville, mais pour la mer et la plage, on repassera. Barcelone était donc la facilité quand l'envie de se faire dorer la pilule se faisait ressentir. Il suffisait de sauter dans le premier avion et 1h20 plus tard, la plage leur tendait les bras. Ca c'était quand la vie était encore simple et qu'elle n'avait absolument aucune responsabilité, choyée par ses parents qui renflouaient son compte bancaire de façon hebdomadaire. La belle vie. Sa vie d'avant. Le passé, qu'elle a laissé derrière elle en s'envolant pour l'Australie. "Oh donc t'as pas vraiment débarqué là par hasard. Vous avez des origines australiennes ? Ou c'était juste un concours de circonstances ?" demande t-elle. Elle ne veut pas le forcer à rentrer dans les détails s'il n'en a pas envie, après tout, elle ne veut pas spécialement s'étaler sur le pourquoi de sa venue à Brisbane, si c'est son cas à lui aussi, elle respecte ça totalement. Elle a donc posé sa question de façon aussi neutre que possible. "L'Angleterre te manques pas trop ?" demande t-elle ensuite.
"Bah écoute, pour moi c'est parfait." Il lui a promis une glace alors tant qu'elle a sa glace au final, tout lui convient. "On y va, ça fait pas de mal de marcher un peu en plus." Histoire d'éliminer les calories qu'ils vont ingérer avec leur glace. Elle attrape son bras quand il l'aide à se relever. La terre est basse comme on dit et depuis le temps qu'elle est assise là elle a eu le temps s'enfoncer légèrement dans le sable. Elle n'allait pas prendre racine, mais presque. "Merci !" lui lance t-elle une fois debout. Elle ramasse sa serviette pour la mettre dans son sac à dos. Elle a attaché son vélo un peu avant l'entrée de la plage, Connor ne va pas avoir à porter sa planche très longtemps. "J'ai mon vélo avec le rack là-bas." Dit-elle en pointant du doigt là où on peut distinguer un parking à vélos improvisé. Improvisé dans le sens où ce n'était pas réellement un endroit prévu à cet effet, mais au fil du temps, les gens ont pris l'habitude de poser leurs vélos là, en faisant donc un parking non officiel. C'est d'ailleurs étonnant que la ville n'ait pas fait installer un vrai parking à vélo à cet endroit, histoire d'officialiser et banaliser le truc. "Mais vas-y je porte ta guitare et tu pousses mon vélo avec la planche." Ajoute t-elle. Ce n'était peut-être pas le plus pratique, mais c'était toujours moins lourd que de porter la planche à la main. Si elle avait été certaine de retrouver sa planche au même endroit quand elle repasserait tout à l'heure, elle l'aurait laissée là, mais elle en doutait très fortement et vu le prix que ça coutait ces choses-là, elle préférait la garder dans sa ligne de vue, histoire de ne pas voir plusieurs centaines de dollars gagnés en bossant au bar s'évaporer en pleine nature. Mieux vaut tenir que courir. Quand il lui avait dit qu'il y avait un marchand de glace à la fin de la plage, elle s'attendait à un petit bouiboui, le genre petite buvette avec toutes les glaces regroupées dans un seul congélateur, elle ne s'attendait donc pas à avoir un choix si divers dans les parfums de glace et finalement elle ne savait même plus ou donner de la tête. "J'sais pas quoi choisir, il y a tellement de possibilité, je m'attendais pas à ça." Répond-elle en continuant de regarder quels parfums étaient proposés. Il y en avait pour tous les goûts entre les classiques vanille et chocolat ou les sorbets et même des goûts un peu plus fun comme chewing gum et bounty, que lui conseillait d'ailleurs Connor. "Je pense que je vais me laisser tenter par ça alors, il y a trop de choix donc je vais te faire confiance. Avec une boule menthe en plus, ça devrait le faire. C'est de la glace, ça peut qu'être bon." Techniquement oui, mais on n'était pas à l'abri d'une surprise ou d'un parfum très étrange du style pizza par exemple. "Tu prends quoi toi ?" demande t-elle par simple curiosité, histoire de voir s'il allait prendre bounty comme il lui avait conseillé ou s'il allait choisir autre chose.
"Merci." lui dit-elle quand il lui tend sa glace, non sans mal, comme s'il faisait tout son possible pour se concentrer et ne pas renverser la glace par terre. Il n'était visiblement pas barman. "Elle est super bonne." lance t-elle en prenant une cuillère de sa glace. "Je crois que c'est une des meilleures que j'ai pu manger depuis que je suis à Brisbane." Il faut dire qu'elle n'avait pas spécialement fait le tour des glacier de Brisbane, quand elle était prise d'une envie de glace, elle se contentait du glacier le plus proche de l'endroit où elle se trouvait, elle ne basait donc pas sa recherche en fonction de la qualité, mais plutôt en fonction de la proximité. "On aurait dû se croiser sur la plage avant aujourd'hui." Quoi que, ça n'aurait peut-être pas été du gout de son porte-monnaie puisque si elle s'amusait à aller acheter une glace à chaque fois qu'elle mettait un pied à la plage, ça allait surement commencer à faire très cher et elle préfère quand même utiliser son salaire et ses pourboires pour autre chose que de la bouffe. "Bon sinon, parlons choses sérieuses." Dit-elle avec un air faussement mystérieux. "Tu t'installes quand dans la coloc' ?" ajoute t-elle en plaisantant, faisant référence au fait que Connor passe énormément de temps à la maison et fait donc partie de façon non officielle de la colocation, dans une certaine mesure. "Histoire qu'on te fasse une petite fête pour ton arrivée." Continue t-elle.
"En vrai je suis sûre que ça a dû être cool comme voyage, j'aime bien Barcelone aussi, j'y allais pas mal avec mes potes quand on avait envie d'aller voir la mer." Oui en tout cas j’en avais gardé des bon souvenir de ce voyage et vu que je me débrouillait pas mal en espagnole j’avais pu - à plusieurs reprise - faire le mur de l’auberge avec des camarades de classe pour aller faire en tour sans les chaperons pour analyser tous nos faits et gestes. « Oui c’était sympa et ça m’a permis de connaitre un peu l’Espagne. Mais je ne m’enquérais pas de faire un plus grand tour la prochaine fois et de passer par Madrid. » En m’épargnant la surveillance des profs cette fois, bien entendu. Itziar me demanda en suite si je venais de Brisbane ce à quoi je répondis par la négative et expliquant que j’avais rejoint une partie de ma famille ici. "Oh donc t'as pas vraiment débarqué là par hasard. Vous avez des origines australiennes ? Ou c'était juste un concours de circonstances ?" Non, ça avait été un concours de circonstance, Gauthier avait eu une opportunité en Australie et l’avais saisi afin que Théo puisse s’éloigner de nos parents… A l’époque j’aurais mille fois préféré qu’il soit muté quelques en Europe ce qui m’aurait permis de les voir plus souvent - même si maintenant que je suis en Australie je suis bien content que nous aillons débarqués ici. « Non, on a personne ici. Mon frère à juste saisie une opportunité de travailler ici y’a plusieurs année et une partie de la fratrie à suivi. J’étais un peu jeune à l’époque alors ça a pris le temps mais j’ai finis par débarqué moi aussi. » Enfin voilà l’explication dans les grandes lignes, sans le paragraphe sur ma soeur tombée enceinte trop jeune et de mes parents voulant l’expédier en Suisse pour donner le bébé. "L'Angleterre te manques pas trop ?" C’était une question à laquelle j’avais souvent droit et étonnamment ce n’était pas facile d’y répondre. L’Angleterre sans mes frères et ma soeur ne me manquant absolument pas mais celle de l’époque ou nous vivions tous là-bas oui, énormément. « Parfois oui, certaines choses plus que d’autres, mais je ne regrette absolument pas d’être en Australie maintenant. Et toi ? »
Finalement je proposais à la jeune Espagnole de venir manger une glace avec moi en lui proposant de porter sa planche "J'ai mon vélo avec le rack là-bas. Mais vas-y je porte ta guitare et tu pousses mon vélo avec la planche. " Je jetais rapidement un coup d’oeil à l’endroit indiqué et y aperçu en effet quelques vélo entreposer ça et là sur le parking improvisé « Ah encore mieux comme ça. » Je lui tendis alors ma guitare et saisi la planche que j’allai déposé avec délicatesse à sa place sur le vélo pour finalement nous diriger vers le vendeur de glace. "J'sais pas quoi choisir, il y a tellement de possibilité, je m'attendais pas à ça." Je souriais à cette annonce, c’était l’effet que ça faisait à tout le monde, moi y compris. Avec autant de choix on avait toujours l’impression de manquer quelque chose, je conseillais donc à la jeune femme ma dernière trouvaille à savoir la glace au bounty. "Je pense que je vais me laisser tenter par ça alors, il y a trop de choix donc je vais te faire confiance. Avec une boule menthe en plus, ça devrait le faire. C'est de la glace, ça peut qu'être bon." Je lui renvoyais son sourire, il me fallait aussi trouvé ce que j’allais prendre "Tu prends quoi toi ?" Je jetais un dernier coup d’oeil au proposition que j’avais sous les yeux « J’hésitais avec la bounty, mais je sais jamais quoi prendre avec alors je vais plutôt partir sur une chocolat-pistache je pense. Mais j’avoue qu’avec de la menthe ça doit passer, j’prends note pour la prochaine fois. » Après avoir passer notre commande le glacer nous tendis les cornets que je saisi pour le tendre à Itziar « Madame est servie. » et sans que je renverse quoique ce soit ce qui était en partie une victoire, mon amie me remercie et planta sa cuillère dans la glace. "Elle est super bonne. Je crois que c'est une des meilleures que j'ai pu manger depuis que je suis à Brisbane." Je lui adressait un sourire tout en plantant à mon tour une bonne cuillère dans ma glace à la pistache « On m’a refiler plein de petites adresses dans ce genre, si tu veux je te ferai une liste c’est jamais perdu. » Brisbane était pleine de surprise de ce coté là, il arrivait facilement de tombé dans un petit snack perdu ou la nourriture se trouvait être bien meilleur que dans certain resto gastronomique. "On aurait dû se croiser sur la plage avant aujourd’hui." Je laissais échapper un rire, en effet c’était même étonnant que ça ne soit pas arrivé plus tôt. « Dans ce cas, je me gênerai pas de venir te déranger la prochaine fois que je te croise. » Même si j’allais le faire de toute façon maintenant que nous avions brisé la glace. "Bon sinon, parlons choses sérieuses." Je fronçais malgré moi les sourcils, les choses sérieuses ? Ça ne me disait rien de bon. "Tu t'installes quand dans la coloc' ?" Mes épaules se détendirent instantanément, ce n’était que ça. Je souris, la réponse exacte serai jamais, mais je ne voulais pas être mal poli ce n’étais pas mon genre. Il n’y avait pas photo, chez Gauthier j’étais logé et nourris pour pas un sous dans une villa qui s’approchait plus du palace que de la garçonnière, je n’avais pas très envie de quitter cette situation pour vivre sous le même toit que Bryn. Même si je l’adorais les relations sérieuse ce n’étaient pas encore mon fort. "Histoire qu'on te fasse une petite fête pour ton arrivée." Ah ça je n’était pas contre la petite fête mais elle n’allait pas attendre mon arrivé définitive « Pour être honnête je suis venu ici retrouvé ma famille et je vis chez mon frère actuellement ce qui me convient parfaitement alors je n’ai pas vraiment l’intention de déménager, même si j’adore votre coloc. » Enfin je ne bougerai pas tant que ce dernier ne me met pas dehors parce que j’ai encore enfreint ses règles. « Mais crois moi, ça vaut mieux pour vous que vous me voyez en squatteur plutôt qu’en permanent. Sinon vous risqueriez de développer des envies de meurtre envers ma personne. » Même si mes manières n’étaient pas autant bourgeoises que Charlie, je restait un petit richto Anglais qui appréciait vivre dans le confort et non pas dans une colocation - même si j’aimais y perdre du temps. Mes manières auraient vite tendance à agacer les autres malgré moi.
Elle lui avait demandé s'il avait de la famille ici à l'origine. Se disant qu'on ne débarque pas à 16 000km de chez soi par hasard, sans connaitre qui que soit. Quoi que, c'est ce qu'elle avait fait elle, mais ça avait été une décision absolument pas réfléchie. Elle avait juste eu besoin de s'en aller le plus loin possible de l'Espagne, le plus vite possible. Le hasard avait fait le reste et décidé pour elle de sa destination. L'Australie et Brisbane avaient été l'option la plus avantageuse que ce soit au niveau du prix du billet, de la distance et de la date du départ. Elle n'avait donc pas cherché plus loin et avait foncé directement, sans se retourner. Ce qui, après reflexion n'avait peut-être pas était très intelligent de sa part puisqu'elle avait débarqué quasiment sans argent, sans endroit pour vivre et sans connaitre personne, dans un pays qu'elle ne connaissait pas et dont elle ne parlait quasiment pas la langue rendent les premières semaines plutôt compliquées. "Ah oui, donc c'est une migration familiale que vous avez faite." Lui répond-elle en plaisantant. "L'avantage c'est que t'avais direct des repères quand t'as débarqué. T'étais pas tout seul. Ca devait être rassurant dans un sens." Elle n'avait pas honte de dire qu'au début elle s'était sentie bien seule par moment. Elle qui était plutôt du genre sociable avait eu beaucoup de mal à communiquer au début à cause de la barrière de la langue ce qui n'était pas du tout à son gout. D'ailleurs, quand c'était comme ça, elle regrettait de ne pas avoir choisi une destination dont la langue officielle était l'espagnol, ça lui aurait évité bien des soucis, mais maintenant, elle se plaisait bien à Brisbane. C'était chez elle. Bien sûr il y avait encore des moments où elle ressentait parfaitement le fait d'être complètement étrangère à ce pays, mais c'était de plus en plus rare. "Ah qu'est ce qui te manque par exemple ? La super cuisine anglaise ?" Demande t-elle, se moquant gentiment de lui. "Je mentirai si je disais que l'Espagne me manque pas parfois, mais dans l'ensemble, c'est plutôt la belle vie ici." Au final c'était surtout l'ambiance espagnole qui lui manquait plus qu'autre chose. Elle n'avait plus vraiment de contacts en Espagne pour que le pays ou ses anciens amis lui manquent réellement. Ici ce n'était pas forcément la même ambiance, mais la vie y était tout aussi belle. Malgré le fait qu'elle devait aller en cours et bosser en parallèle pour pouvoir manger, payer son loyer et tout ce qui va avec. Elle arrivait en général à relativiser et à se dire que c'était un mal pour un bien. Bosser ici ou en Espagne en soi, c'était pareil. Un bar reste un bar. Peu importe où il se trouve dans le monde, ou quasiment.
"Je suis plutôt douée pour assortir les aliments. Si t'as besoin de conseils, n'hésites surtout pas." Lui dit elle quand il dit ne jamais savoir quoi prendre avec la glace bounty. Ce n'est pas forcément vrai, mais elle dit ça sur la plaisanterie. Elle n'est pas super bonne cuisinière, mais disons qu'elle est plutôt audacieuse quand il s'agit de mélanger de la nourriture ensemble et pars du principe que si on prend deux aliments qui sont bons séparément, ils ne peuvent être que bons mis ensemble. Imparable comme logique non ? "Chocolat-pistache, c'est un bon choix aussi. Ca ne déçoit jamais cette combinaison et si ça déçoit, c'est qu'il faut changer de glacier ... très rapidement." Ajoute t-elle en riant et pour le coup, elle le pense sincèrement. Si un marchand de glace n'est pas capable de servir de bons classiques, c'est que ce n'est pas vraiment un bon marchand de glace et donc il vaut mieux fuir avant de finir malade. Mieux vaut prévenir que guérir comme on dit. "Ah mais carrément que ça m'intéresse pour la liste." Lui répond-elle avant d'ajouter "Quand il s'agit de bouffe, je suis toujours pour avoir des tuyaux sur les bonnes adresses." Parce que manger c'est la vie, si on peut en plus de ça, bien manger, pourquoi se priver honnêtement. La jeune espagnole n'avait pas pour but de le faire douter quand elle lui avait dit qu'il était temps de parler des choses sérieuses et elle ne pu donc s'empêcher de rire quand elle le vit froncer les sourcils, l'air pas spécialement rassuré. "Ah, mais c'est dommage ça, on a encore des chambres libres en plus." Lui répond-elle en plaisantant. Ils n'étaient que quatre pour le moment dans la colocation et avec Bryn qui s'en allait à la fin du mois, ils n'allaient être plus que trois. Ce qui en soit n'était pas forcément une mauvaise chose, ça voulait dire moins de course pour la salle de bain par exemple, mais c'était quand même plus convivial d'être plus nombreux (chose qu'Itziar n'aurait jamais imaginé penser il y a un an, comme quoi.) "Sinon ton frère veut pas m'héberger au pire ? Genre gratuitement ?" Demande t-elle toujours en plaisantant "Je vous ferai des tapas en échange." ajoute t-elle. Ce serait tellement plus simple si ça fonctionnait comme ça la vie réelle, mais non, il fallait bosser et payer un loyer avec de l'argent, pas avec de la nourriture. Ce serait vraiment trop beau. "Quoi ? Comment ça on aurait des envies de meurtres avec toi ? Qu'est-ce que tu caches ?" demande t-elle. Connor ne lui avait pas paru comme un mec difficile à vivre, du moins de ce qu'elle avait pu voir de lui vite fait à la maison en passant, elle n'avait pas eu cette impression. "T'sais s'ils ont réussi à me supporter, je pense qu'ils peuvent supporter tout le monde, très honnêtement." Et Dieu sait à quel point elle avait pu être difficile à vivre au début. Wesley avait d'ailleurs dû s'arracher les cheveux plus d'une fois. Elle reconnaissait maintenant qu'elle avait abusé au début, mais sur le coup, le choc était tellement violent qu'il lui avait fallu un bon moment pour s'adapter. "Dis toi que quand j'ai débarqué dans la coloc', j'avais jamais vécu en communauté et j'avais toujours eu quelqu'un pour tout faire pour moi." Lui explique t-elle avant de continuer. "Je crois que Wes a eu des envies de meurtre envers ma personne à plus d'une reprise." Tout particulièrement quand elle n'en faisait qu'à sa tête et refusait de participer aux tâches ménagères, car elle n'était "pas là pour nettoyer la merde des autres." Bon après elle avait aussi eu envie de le tuer à plusieurs reprises elle aussi quand il voulait lui dire quoi faire. "Mais du coup c'est dommage, ça veut dire pas de fête pour toi. Tu sais pas ce que tu loupes." Le taquine t-elle.
"Ah oui, donc c'est une migration familiale que vous avez faite." Je souriais à cette annonce, et encore je n’était pas le dernier à m’être joint à la migration familiale vu qu’a peine quelques mois plus tard Maureen frôlait elle aussi le sol Australien. "L'avantage c'est que t'avais direct des repères quand t'as débarqué. T'étais pas tout seul. Ca devait être rassurant dans un sens." C’est vrai que c’était un véritable avantage quand j’étais arrivé mais j’avais vite fait mes marques de mon côté, de toute façon ça n’avait jamais été très dur pour moi de m’acclimater à de nouveaux horizons. « Exact, même si mes relations avec mes frères étaient plutôt chaotique à l’époque » Mais ne le sont-elles pas encore maintenant après tout ? « Et pour toi ? ça c’est bien passé l’acclimatation ? » C’est vrai que j’avais eu de la chance de débarqué ici avec des repères, mais j’osais imaginer que l’acclimatation dans une colocation comme celle d’Itziar avait du être bénéfique également.
"Ah qu'est ce qui te manque par exemple ? La super cuisine anglaise ?" Ah la cuisine anglaise, il faut dire que je ne la connaissais pas si bien que ça étant donné que nous avions de personnel à la maison qui s’occupaient de nous nourrir de la meilleures façon qui soit - Autrement dis souvent de la cuisine Française et de qualité… Il était assez compliqué de dire ce qui me manquait de Londres, j’avais bien sur laisser dernière moi quelques amis, des conquêtes peut-être bien mais rien ne me rattachait particulièrement à cette ville finalement « Etonnamment je saurais pas dire précisément, j’crois que c’est plus des souvenirs nostalgique qui me manque, et mon équipe de baseball aussi. » J’appréciais également pouvoir me perdre dans les rues de Londres parfois, mais je n’avais pas à me plaindre vu qu’ici c’était la même chose. "Ah qu'est ce qui te manque par exemple ? La super cuisine anglaise ?" Je lui adressais un nouveau sourire « On est d’accord sur ce point. »
"Je suis plutôt douée pour assortir les aliments. Si t'as besoin de conseils, n'hésites surtout pas. " Autrement dit tout le contraire de moi « Je n’hésiterai pas dans ce cas, j’ai toujours eu tendance à faire des mélange de saveur désastreux. » Et je ne parlais pas que de glaces soit dit en passant. "Chocolat-pistache, c'est un bon choix aussi. Ca ne déçoit jamais cette combinaison et si ça déçoit, c'est qu'il faut changer de glacier ... très rapidement." « Oui c’est ça justement c’est une valeur sûr et comme ça je prends pas trop de risque. » Même si on ne prenait de toute façon aucun risque avec ce glacier. Je proposais d’ailleurs à Itziar de lui faire une liste des endroits que j’avais déniché. "Ah mais carrément que ça m'intéresse pour la liste. Quand il s'agit de bouffe, je suis toujours pour avoir des tuyaux sur les bonnes adresses." Il n’y avait pas photo, la bouffe c’est la vie comme on dit. « En prime j’ai même deux trois adresses ou on boit bien aussi. » Finalement Itziar dévia la conversation sur la colocation et me demanda si j’avais l’intention d’emménager, e à quoi je répondis bien sur par la négative "Ah, mais c'est dommage ça, on a encore des chambres libres en plus." Je ne le savais que trop bien vu que je m’incrustais bien trop souvent "Sinon ton frère veut pas m'héberger au pire ? Genre gratuitement ?" Je manquais d’avaler ma glace de travers à l’image de Gauthier acceptant cette demande juste pour me faire plaisir "Je vous ferai des tapas en échange." Ceci faisait penché un peu plus la balance de son coté mais c’était toujours impossible « Je lui en toucherais un mot, je suis sûr qu’il évaluera ta proposition avec attention. » Avant de la décliner bien sur… Je mentionnais ensuite qu’Itziar ne voudrait clairement pas partager son logis avec ma petite personne "Quoi ? Comment ça on aurait des envies de meurtres avec toi ? Qu'est-ce que tu caches ?" « Oh rien de bien grave que je saches mais disons que j’ai mes petites habitudes et que ça peut vite faire enrager les gens. » Comme par exemple le fait que j’apprécie que les gens cuisine pour moi, range pour moi et soit, si possible à ma disposition (même si j’avais revu ses points à la baisse depuis mon arrivé à Brisbane. "T'sais s'ils ont réussi à me supporter, je pense qu'ils peuvent supporter tout le monde, très honnêtement." « Ah oui ? Madame est capricieuse ? » Disais-je ironique. Il y en avait toujours une dans les coloc à ce qu’on m’avait dit. "Dis toi que quand j'ai débarqué dans la coloc', j'avais jamais vécu en communauté et j'avais toujours eu quelqu'un pour tout faire pour moi. Je crois que Wes a eu des envies de meurtre envers ma personne à plus d'une reprise. « [/color] Du coup c’est bien ce que je disais, « Ah tu vois il en a supporté une comme ça, un deuxième risquerai de le faire sortir de ses gongs définitivement et contrairement à toi je pense qu’il n’hésiterai pas à me mettre à la porte propre en ordre. » Elle tentais ensuite la manière fourbe "Mais du coup c'est dommage, ça veut dire pas de fête pour toi. Tu sais pas ce que tu loupes." « Mais non justement, vous devriez faire une fête parce que je n’emménage pas. Crois moi y’a de quoi fêter avec ça. » J’avouais qu’il y avait probablement de forte chance que je rate des occasions en agissant comme ça mais je préférais rester chez mon frère tant que possible. « Par contre, si un jour mon frère me met à la porte ne t’étonne pas à me voir débarquer- Je dirais que c’est toi qui m’a proposer de vivre ici gratuitement. » J’étais encore étudiant après tout, autant que tout me soit gratuits vu que j’ai "si peu " d’argent.
Les relations familiales, apparemment ce n'est jamais simple. Elle ne pourrait pas confirmer ou infirmer cette théorie étant fille unique et n'ayant donc jamais eu à partager quoi que ce soit avec qui que ce soit. Le rêve de pas mal d'enfants à un moment ou un autre, même si au final c'est loin d'être fun tous les jours. Même si ça ne l'avait jamais dérangée d'être fille unique, il y avait quelques situations où elle aurait aimé avoir ne serait-ce qu'un frère ou une soeur avec elle. On veut toujours ce que l'on n'a pas, c'est sans doute universel, ce qui expliquerait pas mal de choses. Pour ce qui est de son acclimatation à Brisbane, finalement ça s'était bien mieux passé que ce qu'elle aurait pu imaginer. Elle la gosse de riches qui se retrouvait sans le sous à devoir bosser pour gagner de quoi vivre et aller à la fac. Ce n'était pas idéal, ça n'avait pas été facile non plus, mais avec le recul, elle se dit que ça aurait pu être bien pire. Elle avait trouvé un travail rapidement. Après tout, elle n'avait pas fait la difficile, elle n'avait plus ce luxe. Elle avait donc pris le premier job qu'on lui proposait et avait aussi rapidement trouvé un endroit où habiter. "Je pense que j'ai eu de la chance de tomber sur la coloc en fait." Lui répond-elle. En soi, si elle avait réussi à si bien s'adapter et ce si rapidement, c'était en grande partie grâce à ses colocataires qui l'avaient supportée tant bien que mal au début et ne l'ont pas jeté dehors dès qu'elle dépassait un peu les bornes. Ils ont été ses premiers amis à Brisbane et pour elle, le fait d'être tombé sur eux comme colocataires sera toujours comme la meilleure chose qui ait pu lui arriver quand elle a débarqué en Australie. Ils se partagent donc une bonne partie du mérite quand au fait que son acclimatation ici n'a pas été complètement chaotique. Not all heroes wear capes comme on dit.
Elle se moque de lui quand elle parle de la nourriture anglaise. C'est bon enfant. Elle joue sur les clichés, mais elle sait qu'il y a quand même de bonnes choses à manger en Angleterre, il ne faut pas généraliser, même si c'est drôle de le taquiner sur ça. "Oué je vois ce que tu veux dire." Lui répond-elle quand il dit qu'il ne sait pas réellement ce qui lui manque et que c'est plus un sentiment de nostalgie. "T'es retourné en Angleterre depuis que t'es à Brisbane ?" Le fait que ce ne soit pas la nourriture qui lui manque était parfaitement logique après tout, il y avait toujours les supermarchés pour trouver son bonheur et se concocter ou demander à quelqu'un de concocter un repas maison. Ce n'était pas compliqué. Surtout que l'Angleterre et l'Australie étaient relativement proches culturellement parlant et trouver de quoi faire un authentique English breakfast n'était pas difficile du tout. En revanche, les souvenirs, c'était particulier, il n'y avait rien pour recréer un souvenir. "T'as pensé à t'inscrire dans un club de baseball ici ?" Demande t-elle aussi. Bien sûr ce ne sera pas forcément comme son club en Angleterre, surtout s'il jouait avec les mêmes personnes depuis longtemps, mais ça pouvait s'en rapprocher ou au pire créer de nouvelles amitiés et de nouveaux souvenirs si c'était vraiment ce qui lui manquait le plus depuis qu'il avait débarqué ici.
La jeune espagnole ne peut s'empêcher de rire quand il lui dit qu'il a tendance à faire des mélanges désastreux culinairement parlant. "Désastreux du genre tu ne peux même pas le manger ?" demande t-elle en riant. Même si les rares fois où elle s'essayait à la cuisine elle se débrouillait pour faire des mélanges étonnants, mais bons, il fallait bien avouer aussi qu'elle avait eu quelques loupés. Après tout, c'était comme ça qu'elle avait trouvé les bonnes combinaisons. En se plantant en beauté. Elle était un peu maso aussi, du genre à vouloir manger le plat, même si c'est infâme pour finalement finir par tout mettre à la poubelle au bout de quelques bouchées qui l'auraient écoeurée plus que ce qu'elle ne pouvait supporter. "Tu prends pas de risque et puis tu sais que tu aimes. Les nouveaux mélanges il y a toujours le risque de pas aimer." Même si le mélange en lui-même est censé être bon. Il a des adresses où en plus de bien manger on boit bien et franchement il vient de lui dire tout ce qu'elle aime entendre sur le coup. "Si en plus on y boit bien, tu peux être sûre que je te lâcherai pas tant que tu m'auras pas filé les adresses." Dit elle en plaisantant, même s'il y a quand même une part de sérieux là-dedans parce que, qu'on se le dise, bien manger et bien boire c'est quand même vital à une vie épanouie non ? Surtout que si elle ne peut pas aller vivre gratuitement chez le frère de Connor comme sa réponse vient le présager il faudra bien qu'elle aille noyer son chagrin dans l'alcool non ? Ou du moins elle ira oublier qu'elle paye un loyer et qu'elle n'a pas un compte en banque approvisionné de façon illimitée. Il lui dit ensuite qu'il a ses petites habitudes et que c'est pour ça que s'il venait à habiter dans la coloc, ils auraient tous des envies de meurtres sur sa personne. Elle a l'impression de se voir elle-même il y a un an de ça finalement. "Capricieuse ? On peut dire ça comme ça." Déclare t-elle. Elle ne va pas le nier. Même si ce n'est pas réellement ça, ça s'en rapproche très fortement. Elle rigole face à ce qu'il rajoute. C'est vrai que deux comme ça, ce serait peut-être beaucoup pour la patience de Wesley, lui qui a déjà donné. "Si ça se trouve il serait tellement blasé qu'il déciderait de s'en aller du jour au lendemain." lui répond-elle en riant. "Ce qui ne serait franchement pas une bonne nouvelle." Non la coloc sans Wesley ce serait surement très compliqué. Connor propose de faire une fête justement parce qu'il ne s'installe pas à la coloc et elle fait mine d'y réfléchir très sérieusement. "C'est vrai que tout prétexte est bon à faire la fête en même temps." répond-elle "Je crois que je vais en parler aux autres. T'as une préférence sur le genre de fête ? Genre grosse beuverie ? Petite soirée tranquille ?" ajoute t-elle en riant. Elle reprend faussement son sérieux quand il dit que si son frère le met à la porte il débarquera en précisant qu'elle lui a dit de venir gratuitement. "Hein gratuitement ? Tu veux que je me retrouve à la porte ?" Rigole t-elle. "Dis plutôt que c'est Bryn qui a dit ça. Genre que vous vous êtes arrangés ou je ne sais trop quoi." Continue t-elle toujours en plaisantant.
"T'es retourné en Angleterre depuis que t'es à Brisbane ?" Je hochais la tête négativement, je n’avais jamais songé à remettre les pieds à Londres depuis mon arrivé ici « Non, plus rien ne me rattache vraiment à là-bas, alors je n’ai pas vraiment de raison d’y remettre les pieds pour l’instant. » Si ce n’est pour y revoir deux-trois personnes mais autant qu’elles débarquent elles à Brisbane pour quelques semaines que l’inverse, histoire de passer de bon séjour au soleil « Et toi? tu y retournes pour les vacances ? » L’Espagne c’était déjà un peu plus ensoleillé que Londres si on voulait prendre quelques jours de congé sympathique. Itziar me demanda ensuite si j’avais songé à m’inscrire dans une équipe de baseball ici. « Oh, ça faisait très longtemps que je jouais avec la même équipe alors je me suis laissé un peu avant d’en rejoindre une nouvelle. Pour l’instant je joue avec mon neuve quand j’ai un peu de temps libre et ça me suffit. » Et oui le petit morveux me prends déjà beaucoup d’énergie comme ça, surtout quand il est accompagné de Gabriel. « Mais me connaissant je vais surement faire un virage à 90° et changer totalement de sport. » C’était fort probable maintenant que ça faisait plus d’une année que je n’avais pas joué en équipe je me voyais mal en réintégrer une comme ça, peut-être bien que c’est une occasion de changer. « Une idée de ce que je pourrais faire ? » Peut-être allais-je tenté un sport en solo pour une fois. « Et toi ? A part le surf tu fais quelque chose ? »
"Désastreux du genre tu ne peux même pas le manger ?" Si seulement « Oh non, moi je les mais me lancent des regards d’incompréhension, genre qui peut bien manger ça…» Heureusement je ne portais pas grande attention à ce que pensait les autres. "Tu prends pas de risque et puis tu sais que tu aimes. Les nouveaux mélanges il y a toujours le risque de pas aimer." Oui j’avais connu plus d’une fois cette situation « Exact, du coup ça dépends de mon humeur et de si je veux prendre un risque ou non, mais c’est vrai que j’aime bien les valeurs sûrs. » Je lui proposais ensuite de lui recommander deux trois bons plans qu’elle ne refusa pas "Si en plus on y boit bien, tu peux être sûre que je te lâcherai pas tant que tu m'auras pas filé les adresses." Je lui adressais un sourire « Je te ferais une liste promis. »
Nous avions ensuite abordé le sujet de la coloc "Capricieuse ? On peut dire ça comme ça." Elle n’en avait pas temps l’air mais on apprenait souvent beaucoup de choses en côtoyant quelqu’un tous les jours. J’annonçais aussi que j’avais mes petits travers qui pourraient fortement agacer mes nouveaux colocataires "Si ça se trouve il serait tellement blasé qu'il déciderait de s'en aller du jour au lendemain." Il y avait en effet des chances "Ce qui ne serait franchement pas une bonne nouvelle." Je fis la grimage « Ouhla, alors effectivement ne tentons pas le diable. Mon frère me supporte déjà à peine sous son toit et c’est parce que je fais parti de sa famille… » Sinon moi autant que Charlie aurions été viré de cette villa depuis bien longtemps. Je profitais néanmoins de proposer une petite fête pour fêter ma non-entré dans la colocation "C'est vrai que tout prétexte est bon à faire la fête en même temps. Je crois que je vais en parler aux autres. T'as une préférence sur le genre de fête ? Genre grosse beuverie ? Petite soirée tranquille ?" Je lui adressais un sourire en coin « Oh tu me connais pour ça, plus y’en a mieux c’est. » J’avais toujours été du genre extravagant de toute façon. « Bon, bon d’accord je m’arrangerai avec Bryn pour le loyer. » lui lançais-je avec un clin d’oeil.
Nous avions finalement finis nos glaces, un coup d’oeil à ma montre m’indiquait que j’allais être en retard pour mon cours d’appuis « Oh désolé Itziar mais je vais devoir te laisser si je veux pas être trop en retard à mon cours. » Clairement mes étudiants allaient faire la gueule si j’arrivais encore en retard. « C’était vraiment sympa de tomber sur toi comme ça, j’espère qu’on pourra se refaire ça. »
Quand il lui dit qu'il n'a pas remit les pieds à Londres depuis qu'il est à Brisbane, car plus rien ne le rattache à là-bas, Itziar ne comprend que trop bien ce qu'il veut dire et elle hoche la tête en signe d'approbation. Elle non plus n'a plus grand-chose qui la rattache à Madrid et à l'Espagne en général. Il y a bien sa mère dont elle tâche de prendre des nouvelles régulièrement, mais les enfants sont fait pour quitter le nid familial à un moment ou un autre. Il lui reste aussi quelques rares amis qui ne l'ont pas complètement rayée de leur vie quand son père s'est fait choper, mais là encore, les nouvelles sont rares et aléatoires. Ce ne sont pas des gens qu'elle prévoit de revoir de si tôt. "Non, moi non plus j'ai plus rien qui me rattache là-bas et puis pour les vacances ça fait un peu loin et un peu cher." Oué, puis surtout si elle avait les moyens de se payer des vacances, elle choisirait plutôt une destination qu'elle ne connait pas, plutôt qu'un pays qu'elle a quitté le coeur lourd. Quitte à partir en vacances, autant se faire plaisir et découvrir des choses. L'Espagne et Madrid en particulier, elle connait en long, en large et en travers. Il lui explique avoir joué avec la même équipe pendant des années et donc se laissait un peu de temps avant de rempiler. C'était totalement compréhensible et Itziar pouvait comprendre le raisonnement derrière cette idée. "Une idée de sport ?" demande t-elle avant de pointer sa planche du doigt. "Le surf sans hésiter. L'Australie c'est le lieu idéal pour se lancer je crois. J'ai testé par curiosité et je regrette vraiment pas." Lui répond-elle ensuite. Commencer le surf en arrivant à Brisbane lui avait paru être une évidence. Elle avait comme qui dirait cassé sa tirelire pour se payer sa première planche d'occasion après son premier cours. Ayant tout de suite accroché avec le sport, elle savait que sa pratique allait devenir récurrente. Avec sa première paye au bar, elle s'était payée une planche neuve, un peu plus sophistiquée. Un de ses meilleurs achats ici sans aucune hésitation, même si sur le moment, elle avait dû se serrer la ceinture niveau nourriture à la fin du mois. Ca en valait la peine. "Sinon à part ça je cours un peu quand je suis motivée et je fais du vélo, même si c'est plus pour me déplacer que réellement faire du sport." Oué elle était plus du genre sport en extérieur, s'enfermer dans une salle de musculation pour transpirer quand il y avait toute une étendue de nature à proximité, ce n'était pas du tout son genre.
Elle se moque gentiment de lui culinairement parlant. "Ah bah faut croire que toi t'es du genre à manger ce qui déclenche des regards d'incompréhension." Dit elle en riant avant d'ajouter le sourire moqueur. "C'est ton sang anglais qui te programme pour manger des trucs bizarres." Quand on est capable de manger de la marmite avec du beurre sur du pain et trouver ça bon, on peut tout avaler sans que ça ne nous paraisse bizarre. Ca, elle en était quasiment persuadée. Quand il s'agit de bien manger et de bien boire, la jeune espagnole est toujours partante, de ce fait, elle ne se gênera pas pour rappeler au jeune homme qu'il lui a promis une liste d'endroits sympas. Même si pour ça elle doit aller soudoyer Bryn pour que celle-ci lui passe le numéro du jeune anglais. "C'est gentil ! Je vais l'attendre cette liste." Dit elle en plaisantant. "Bon bah je vais rester à la coloc' alors, dommage j'aurai essayé" dit elle en riant. En réalité elle ne quitterait la coloc' pour rien au monde, même pas pour un logement gratuit. Elle avait pris bien trop gout sa maison et à l'ambiance qui y régnait pour en changer. C'était cependant drôle d'imaginer autre chose. Tout comme c'était très drôle d'imaginer que Connor pouvait venir compléter la coloc' ... ou pas d'ailleurs. "Ok donc on part sur une grosse fête. Je m'occupe de prévenir les autres, toi t'as juste à te ramener à la maison, c'pas trop compliqué." surtout qu'il y passait déjà pas mal de temps. En parlant de temps, ça commence à faire un moment qu'ils sont là et le jeune homme doit visiblement s'en aller. "Pas de soucis, je pense que je vais retourner un peu sur la plage avant de rentrer." Lui dit elle. Elle n'avait rien à faire aujourd'hui et elle n'avait pas eu sa dose de surf pour la journée. "On planifiera un truc la prochaine fois. On se tient au courant, de toute façon on va surement se croiser à la coloc'." Lui dit-elle avant de se lever pour aller récupérer son vélo.