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Message(#)clarck ▲ river flows in you  EmptyMer 2 Mai 2018 - 19:42

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clara & jack


Les élèves commencent à se mettre en rang, ou du moins, dans une forme un peu plus disciplinée avant d’entrer dans l’accueil du théâtre. Ce n’est jamais évident les sorties scolaires et elle aurait apprécié que les professeurs soient un peu plus rigoureux à être autoritaire avec leurs élèves afin de lui épargner la tâche de l’être alors qu’elle n’est sensée qu’accompagner au même titre que n’importe quel parent. Mais, l’adolescence est difficile et pour encadrer un groupe, il faudrait presque autant de personne que si c’était des enfants. Elle avait de quoi être blasée, mais curieusement son attention est portée à autre chose qu’à la gestion des élèves dont elle se préoccupe pour gronder qu’une fois qu’elle remarque la complainte d’un professeur qui n’est pas écouté. Après tout, qu’est-ce qu’un professeur de littérature changerait à leur vie ? Clara revient dans son silence une fois les classes entrées et bien assise correctement. Ce soir, c’est Shakespeare, ou plutôt un metteur en scène lambda qui montrera sa vision du Songe d’une Nuit d’Eté et parlant de songe, ceux de Clara en sont à éviter par tous les moyens le regard de Jack Epstein, l’un des parents d’élève, qui à sa surprise – agréablement dans le fond – était venu accompagnée la classe de sa fille. Ellie ne semble pas réceptive à la démarche, mais la conseillère, elle perçoit des efforts et elle n’arrête pas de se priver d’aller lui communiquer quelques mots d’encouragement. Très probablement qu’elle en dirait plus, mais il y’avait eu leur rencontre dans cette allée de bar, ce baiser langoureux dont elle arrive encore à saisir l’intensité, qui s’était déroulé entre temps et depuis, il était hors de question qu’elle lui adresse la parole, qu’elle le laisse apercevoir sa gêne et son trouble. Ce serait bien trop pour elle, qui en plus de ça est dans un contexte professionnel et où elle ne peut laisser le moindre indice sur ses pensées. Une fois entrés dans la salle, tous les regards se tournent vers eux et elle se sent obligé de souffler un grand « shhh » pour que tout le monde se calme. Un semblant de silence est obtenu et elle prend son siège sur un rang, à l’arrière de tout le groupe avant de pouvoir garder un œil dessus. Seulement, c’est l’ironie du sort qui vient lui exploser en pleine figure quand la personne qui s’installe à ses côtés n’est autre que celui qu’elle a tenu à éviter toute la soirée. Son souffle se coupe, le temps qu’il s’installe, temps pendant lequel elle réalise ce qu’il se passe. Ce qui se passe est très probablement la raison pour laquelle elle ne communique jamais rien de privé à des amants, ou bien pour laquelle Edward est au final, tenu très éloignée de toute personne qu’elle pourrait connaître. Il suffit d’une étincelle pour ouvrir le pot aux roses et là, elle se sent grandement menacée. Elle parvient à ravaler sa fierté, alors que ses yeux se posent sur la progéniture de son voisin. « C’est bien, d’avoir accepté de venir. Ça montre que vous vous intéressez. » Et la jeune fille chahute, ce qui l’amène à ajouter. « J’espère que Shakespeare saura capter leur attention. » Et peut-on faire pire dans le small takl ? Probablement que non, et cela la met visiblement mal à l’aise parce que c’est pas honnête de juste éviter le sujet comme ça. Elle culpabilise et de l’autre côté, son regard si doux ne semble même pas la juger ou lui en vouloir. C’est très difficile pour elle de se placer et finalement, le silence l’emporte quand une autre professeure vient se joindre à leurs côtés.
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Message(#)clarck ▲ river flows in you  EmptyDim 6 Mai 2018 - 20:05

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clara & jack


Ellie n’avait pas dit un mot de tout l’aller. Pas un mot, et pas un regard. Pas une tête levée dans ma direction, ni un mot à mon attention, ni le moindre signe accusant de ma présence. Pas une remarque, pas un soupir, pas une pique non plus, rien. C’était étrange comme sentiment, mais ce n’était pas déstabilisant. C’était presque même facile à gérer, maintenant que je comprenais un peu plus ses réactions, ses paroles, ses gestes. Ça n’était pas toujours ça, c’était un travail de longue haleine, des journées et encore d’autres à tenter de la comprendre, de capter ce dont elle avait besoin, ce que je pourrais faire pour l’aider à l’obtenir. Un peu moins une loque près d’elle, toujours un inconnu, mais avec la ferme intention d’aller plus loin, de grandir mieux à ses côtés. Et mon nom qui figure sur le formulaire remis par l’école, qui m’inscrit comme bénévole, me tire du studio presqu’à l’heure, laisse ma voiture slalomer entre les allers entre B&B et Redcliffe, prendre le dernier virage un peu sèchement, trouver un stationnement après avoir faire un détour et un autre, paupières plissées dans l’espoir de mieux voir.  Le ticket de parking dans la poche de mon veston, l’effort vestimentaire à noter pour la peine, et je passe l’immense porte du théâtre, trouve sans peine la filée d’élèves, m’y insère juste à temps pour repérer la tête brune d’Ellie parmi tant d’autres. Elle coupe sec la conversation, hoche mollement de la tête à mon arrivée, se décale pour me faire une place. Et en silence, on avance, et en silence, je me dis que tout ça, c’est le mieux que je puisse faire pour le moment. C’est un essai dans sa direction, c’est peu mais c’est de bon coeur. Et les portes de la grande salle s’ouvrent devant nous, et le cortège trouve les sièges, s’y installe, dérange un peu pas mal autour, je m’excuse au mieux. Ce n’est que lorsque je lève la tête vers une voix qui semble m’interpeller que je la remarque, Clara. Les mèches blondes qui entourent son visage, son souffle irrégulier, le malaise certain dans ses mouvements, et Ellie qui passe en sens inverse dans l’allée l’air moqueur.  « Et ça lui fera un comparatif avec la version en noir et blanc. » et elle passe en coup de vent, une seconde à peine et sa silhouette se mêle aux autres, son rire qui suit. Et mon sourire qui la rattrape.  « Certaines personnes préfèreraient que je m’intéresse en laissant mon paquet de cigarettes à la vue, ou mes vieux t-shirts des Clash à disposition. »  que je complète, prenant un peu mieux place dans mon siège, le programme sur les genoux que j’ouvre distraitement, feuilletant les pages alors que je sens le regard de la blonde qui se vrille dans ma direction. Son parfum qui monte à mes sens, le contact de son bras qu’elle garde en retrait, chaste, contenue.  « J’ai jamais vu celle-là. Ou alors je me suis endormi avant le début. » et déjà je remarque ma gamine deux rangées plus loin tout en bas, qui vient à peine de revenir et déjà s’étale sur son banc, la tête molle, les lunettes de soleil que je jure avoir achetée pour moi il y a quelques semaines se retrouvant sur son crâne recouvert de mèches hirsutes. « Tel père, telle fille. » elle les glisse sur son nez, baille un peu, rigolant goulûment. Puis je reviens au programme principal, et à une miss Davis particulièrement stressée, fort probablement face à notre dernier échange qui reste encore en souvenir, voile sur mes lèvres. « Vous pouvez respirer, ça va, y’a aucune ruelle sombre et pluvieuse à proximité.  »  que je souffle à son intention, assez proche pour que personne d’autre n’entende, mais assez loin pour qu’elle ne sente aucune intrusion dans sa bulle si fortement érigée.  « J’ai vérifié. » et mon sourire est narquois, un brin complice, juste assez.
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Message(#)clarck ▲ river flows in you  EmptyMer 9 Mai 2018 - 1:49

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« Et ça lui fera un comparatif avec la version en noir et blanc. » Ellie a la répartie dure et n’y va certainement pas de main morte avec son pauvre père. Cette remarque aussi courte est-elle et sans suite en raison de l’empressement de l’adolescente à retrouver ses amis garde néanmoins un côté encourageant. Elle se permet de se moquer et d’ironiser en face de Jack. Il y’a un fond de relation qui se cache derrière son humour, Clara le sent mais mieux vaut qu’elle garde ce genre d’impression pour elle-même en attendant que les choses s’arrangent d’elle-même. « Certaines personnes préfèreraient que je m’intéresse en laissant mon paquet de cigarettes à la vue, ou mes vieux t-shirts des Clash à disposition. » Qu’il ajoute, poursuivant la dose d’humour de son enfant et repoussant un peu le silence que la gêne de Clara tend à installer, elle se perd à observer Ellie, sa façon de se tenir et d’interagir et là-dedans, il y’a effectivement beaucoup de Jack. Ça saute même aux yeux quand on observe et elle ne peut s’empêcher de se demander si Ellie se rend compte d’à quel point elle est le portrait craché de son père et du fait que sa manie de lui soutirer quelques affaires puisse cacher une certaine forme d’admiration. Certes, elle ne l’admettrait pas et Clara n’est pas psychologue, mais elle observe. « J’ai jamais vu celle-là. Ou alors je me suis endormi avant le début. » Elle ne peut se priver de lever les yeux au ciel devant cet aveux et espère juste que là, il aura resté éveillé pour faire une partie du travail pour lequel il a été convié. C’est la conseillère qui parle. La jeune femme, elle, ne peut s’empêcher de noter dans sa tête qu’il n’est donc pas homme à s’intéresser au monde du spectacle quand celui-ci n’allie pas guitare, bière et drogues. « Tel père, telle fille. » Et en effet, Ellie ne semble pas plus emballée que ça par le contenu de la pièce. Clara aimerait dire que c’est dommage mais après tout, susciter l‘intérêt des élèves est le travail de la professeure de littérature. « A la différence qu’elle, elle aura un devoir à rendre dessus donc, assurez-vous d’être à lui donner un coup de main si jamais elle perd le fil. » Et elle le fait remarquer dans son intérêt, parce que ce genre de sortie même au milieu d’une classe, ça fait partie de ce qu’elle pointait du doigt en disant qu’ils devaient faire plus de chose ensemble, se trouver des intérêts (comme des désintérêts) communs. C’est le métier qui revient à la charge. Son identité la plus facile à tenir à ses côtés parce qu’autrement, elle penserait bien trop. C’est déjà ce qu’elle fait en un sens. « Vous pouvez respirer, ça va, y’a aucune ruelle sombre et pluvieuse à proximité. » Qu’il lui glisse, tout doucement, de sorte à ce que personne entende et c’est sa voix suave qui provoque un léger frisson chez elle, de plus que le souvenir de cet échange dont elle parvient difficilement à se détacher avec ses incartades habituelles. Elle essaie juste de contrôler assez ses réactions pour que son manque de stabilité ne soit pas visible. « J’ai vérifié. » Qu’il complète alors qu’elle tourne le regard vers lui, qu’elle observe son sourire et devine un amusement à mentionner ce moment qu’ils ont partagé. « Je préfèrerais éviter que l’on mentionne ce moment quand j’ai des élèves à moins d’un mètre de moi. » Qu’elle répond, d’une voix très basse parce que, y’a cette peur là que ça se repende et que ça se sache, et si jamais, elle sait qu’elle pourrait perdre beaucoup, rien que dans le fait déjà que l’équipe pédagogique connait l’existence de Nicolas et saurait jaser de son comportement inapproprié auprès d’un père de famille. « Ça ne peut pas se reproduire. »
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Message(#)clarck ▲ river flows in you  EmptyMer 16 Mai 2018 - 3:25

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La silhouette d’Ellie est la première, que dis-je, la seule chose que je remarque dans la salle qu'on plonge doucement dans la pénombre le temps que tous trouvent sièges, qu'un peu de calme semble prendre le pouls sur le reste. Clara souligne l'air autoritaire que de s’assoupir avant l’entracte, de s’assoupir tout court, n’est pas la plus idéale des solutions, et le simple fait d’entendre parler de devoirs, de leçons, d'examens me glace le sang. Jamais vraiment fan de la scolarité en général, des notes de passage et encore, aucun diplôme tangible, et l’instinct de père qui prend presque le dessus quand j’ai une pensée, brève, pour l’avenir d’Ellie si elle jarte ce cours-là aussi, en plus des autres, en plus de tout le reste. Je sais bien que son bulletin est tout sauf reluisant, je sais bien qu’elle a beau être brillante, si elle se balance de son académique y'a pas grand chose ni grand monde qui risque de pouvoir lui faire changer d'idée par apport à la pertinence du système scolaire de nos jours ; et ça aussi, c’est une similitude, et toute une. « Je tâcherai d’être bon élève, alors. » que je souffle, pas du tout convaincu, mais me redressant tout de même dans mon siège, sourcils froncés alors qu’on distingue un brin de mouvement dans les coulisses, un rideau qui s’agite sans se lever encore, juste pour statuer la présences des acteurs derrière, leur préparation du moins. Pas tout de suite, comme si on sentait en aparté qu’il y avait des discussions qui devaient avoir lieu avant qu’on ne cogne trois fois au sol, qu’il y a des secrets qui doivent être effleurés, des mises au point faites et honorées. Une mention pour le moins discrète de notre dernière entrevue, et la blonde se braque dans la seconde, silhouette qui se contracte et regard qui s’assombrit.

« Je sais. »  pas le moins du monde froissé ni accusateur, encore moins curieux, c’est tout juste si je montre à peine de l’étonnement. Parce que c’était pas très difficile à prévoir, qu’elle me fuirait après ce baiser, qu'elle glisserait entre mes doigts fatigués. Après avoir passé tant d’années à charmer, après avoir vu les lèvres et les draps de tant d'autres, après avoir été le type qui trompe, qui cache, qui assume pas, qu’elle veuille se braquer, qu’elle regrette limite, c’est du pareil au même, c'est du déjà vu, c'est surtout du déjà vécu. « Du coup... » et je profite tout de même de son attention, une bribe encore dans ma direction avant qu’elle n’oublie cette soirée, avant qu’elle retourne à son quotidien, que je tente de survivre au mien. « Qu’est-ce qu’on va faire de la jarre dédiée à celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom? » et le sourire est fin, discret, il se dessine sur le coin de mes lèvres comme un rictus levant le drapeau blanc, comme une dernière mention avant d’enterrer la hache de guerre à ses yeux, et d'oublier une soirée plus douce que je ne me l’avouerai pour moi. « J’imagine que de l’avoir mentionnée là ajoute un billet supplémentaire. Encore heureux qu’on ne tienne plus les comptes. » et juste avant qu’elle me lance un dernier regard noir, et juste avant que d’un simple coup d’oeil elle brûle tout ce qui reste, les premiers applaudissements dans l’allée annoncent le début de la pièce. C’est une mélodie classique revue, entendue et connue par coeur qui me sauve d’un nouveau sermon. Allez, soyons attentif pour qu’Ellie ne finisse pas aussi désespérée que son père.
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Message(#)clarck ▲ river flows in you  EmptyVen 18 Mai 2018 - 19:05

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La tension est palpable dans leur rang et elle n’ose pas le regarder en face comme elle l’aurait fait si cette relation était restée à ce qu’elle était. Elle est mal à l’aise parce qu’elle a l’impression de ne s’être jamais autant mise à découvert dans ses incartades qu’avec Jack, et de ne pas être allée au bout de ses envies ce soir-là ajoute cette gêne coupable qui s’installe sur son visage et dont elle est terrifiée qu’elle se voit si on l’observe d’un peu plus près. Quoique, à y penser, ça aurait peut-être été pire si elle n’avait pas pris la fuite. Le scénario défilent dans sa tête, elle sait où est l’erreur et en même temps elle l’ignore. Elle aurait espéré que le sujet reste inscrit dans la passé et ne soit pas re-abordé. Elle avait espéré qu’en en parlant pas, peut-être qu’elle aurait pu reprendre sa contenance et faire comme si de rien mais c’était sans compter sur lui, qui se découvre être plus ouvert qu’elle. « Je sais. » Qu’il répond, se doutant que pour une conseillère de son âge, être prise en pleine parade amoureuse avec un parent d’élève n’était pas le mieux pour s’assurer de l’autorité et le respect des parents. Sans compte qu’au-delà de ça, il reste Nicolas qui pourrait avoir la réaction qu’elle craint tant au moment où le lui rapporterait et ça, ce n’est pas négociable. « Ce n’est pas contre vous. » Non, c’est juste elle qui n’a pas su respecter une limite très claire et très simple : jamais avec une personne qu’elle pourrait croiser dans sa vie publique, jamais avec une personne qu’elle serait amenée à revoir plus d’une fois. « Du coup... » Qu’il commence à dire, attirant son regard sur lui, prête à réagir à son propos et se mordant la lèvre en espérant que ça ne doit pas dit trop fort, que ça n’en dise pas trop et que personne ne saisisse les sous-entendu. « Qu’est-ce qu’on va faire de la jarre dédiée à celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom? » Elle se demande sérieusement si c’est de la provocation et ça a le don de l’allumer autant que ça l’effraie. C’est bien ça le problème parce qu’ici, elle ne sait pas comment réagir, elle ne sait pas si elle ne vient pas juste passer une étape dans son comportement. « J’imagine que de l’avoir mentionnée là ajoute un billet supplémentaire. Encore heureux qu’on ne tienne plus les comptes. » Elle table : Il la provoque et fidèle à elle-même et à cette rudesse qu’elle tient à afficher quand elle est en milieu professionnelle, elle répond d’un air plus sévère qui ne se laisse pas avoir par autant de laisser-vivre. Visiblement, lui semble plus à l’aise dans cette situation. « Vous devriez profiter de quelques dollars amassé pour offrir un verre à votre fille après la représentation, ils parleront de la pièce. Ça l’aidera pour son devoir, ça vous aidera aussi. » C’est le conseil de celle qui pense à son emploi en premier lieu. Les élèves semblent avoir pris place et la professeurs de littérature vient se joindre à eux et prend la place à côté de Clara. La vieille femme est très sympathique, du genre à tout donner pour ses élèves mais il semble qu’avec le temps, elle ait également développé une passion pour les parfums qui ont passé leur date de consommation. C’est l’odeur forte qui chatouille les narines de Clara et commence à lui chatouiller les narines jusqu’à ce que sans prévenir, sans contrôle elle lance un gros éternuement sur le gamin assis juste devant elle. « Oh mon Dieu, je suis désolée ! » Mortifiée oui. Mais, vu la dernier fois où il a du connaitre la douche, il ne semble pas vexer et se contente d’enfiler sa capuche pour prévenir un autre coup. Les projecteurs baissent en intensité et le rideau commence à se lever. C’est le début. « J’espère que vous êtes prêt pour des déclames à n’en plus finir. Ce cher William avait une passion pour le dialogue jaculatoire. » Bon, dis comme ça, elle allait certainement enterrer toute volonté à aider Ellie dans son devoir. Ce n’est pas l’activité de l’année mais elle sait que c’est un quelque chose qui rapproche, que Jack est loin d’être stupide et que la demoiselle aura besoin d’un sacré coup de main si elle veut remonter ses notes. Les scènes défilent devant et après un certain temps, c’est l’odeur de Mme Stinson qui commence à lui filer la nausée. « Je vais sortir fumer. Je ne prendrais pas longtemps. » Qu’elle annonce tout bas, n’en pouvant plus des déclames et voulant respirer le grand air.
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Message(#)clarck ▲ river flows in you  EmptyJeu 24 Mai 2018 - 4:07

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L’instant passé, le malaise subsiste, et ce n’est pas comme si je n’avais pas été averti, même à demi-mot. Elle n’a pas l’intention d’en reparler, elle n’en a pas le désir, elle raye le souvenir aussi vite que j'y réponds, que je confirme, que je n’insiste pas, plus. Pas l’envie, pas le besoin, pas mes affaires surtout. J’étais de ceux qui étaient là au bon moment, souvent au mauvais. J’étais une opportunité, un chasseur de. J’étais l’instant présent et rien d’autre, et c’était bien ce qui m’avait fait perdre Jude un nombre incalculable de fois. Pas la moindre solution contre ces gestes, pas la moindre ambition de changer non plus, et c’était entre le passé et le futur que je me perdais dans les bras d’une femme aux multiples visages, nuit après nuit, depuis des années. Ça avait toujours été ainsi, ça n’avait pas lieu de changer, et Clara, aussi adorable puisse-t-elle être, n’avait que simplifié et résumé l’histoire que ni elle ni moi n’avait l’intention d’écrire à l’encre sèche, indélébile. Pas blasés, pas insolents, simplement passés à autre chose. « C’est une idée. » et d’ailleurs, c’est ce qui ressort lorsque la jeune femme relance en axant sur la priorité du jour, et insiste sur l’attention que je dois porter à la pièce oui, mais surtout à l’après qui sera strictement consacré à ma fille. Ellie. Un coup d’oeil à la dérobée et déjà je ne sais plus où elle peut bien être installée, je n’ai pas la moindre idée de si elle dort, de si elle est toujours en salle. L’instinct me dicte que oui, mais on repassera tout de même pour la véracité du truc vu mon potentiel paternel quasi absent même après 3 années à temps plein. « La pilule de faire le devoir avec son père risque de mieux passer un verre à la main. » valait mieux en rire, et même si j’anticipe que Clara ne daignera même pas léguer un sourire à ma remarque, j’en profite pour me caler dans mon siège, comprenant ma place, la prenant comme il se doit, et nos yeux qui se détournent l’un de l’autre pour ne fait que faisceau vers la scène.

Elle tente une remarque, j’esquisse un sourire, c’est déjà de l’histoire ancienne si ce n’est l'éternuement qu’elle propulse de longues minutes plus tard, et le sursaut qui provoque mes paupières lourdes, mon visage écrasé dans ma paume, mon souffle trop au ralenti pour être alerte. Un peu plus et je somnolais, un peu moins et je le cachais par défaut aux quelques têtes qui se tournent dans notre direction, surtout la sienne. Un mouchoir propre que je sors de mes poches, étonnant quand on connaît le personnage aujourd’hui, pas tant que ça quand on sait son penchant jadis pour les drogues dures et l’habitude restée malgré les dizaines d’années de sevrage de toujours avoir de quoi essuyer un nez ensanglanté sur soi. « Tenez. »  le paquet est encore neuf, et je lui tends distraitement, le simple besoin d’être utile plus qu’autre chose. Un peu plus et elle sort, s’excuse, se confond, et d’un regard lointain je la suis, la laisse faire, n’agit pas plus qu’il ne faut. L’entracte ne met pas très longtemps avant d’être annoncée, et comme de fait, c’est un hasard et un autre qui me poste à sa hauteur - à quelques mètres près - sur le trottoir face au théâtre. « J'comptais sur vous, pour me réveiller d’un coup de coude dans les côtes si je ronflais trop fort. » d’un geste calculé, je sors mon paquet de cigarettes, en tire une, l’allume sans même y porter attention. Le regard qui annonce un Vous inquiétez pas, on fait rien de mal. bien innocent, je poursuis, une fois la première et salvatrice longue bouffée de fumée inspirée. « De base, je visais d'aller partager une clope avec Mme Stinson pour vous lâcher un peu, mais elle se tue à dire que l’odeur du tabac empeste plus que tout. »  le sourire sarcastique qui accompagne ma remarque, et aucune trace de la fameuse enseignante aux parfums tous plus odorants les uns les autres autour de nous pour entendre la pique. Puis, c’est ma gamine que je repère dans le cercle de fumeurs, qui lève à peine le regard vers moi, me tourne le dos, occupée à discuter bien loin avec ses potes du moment. Pas de chance qu'elle entende, pas de chance qu'elle y porte la moindre attention. « Ellie est tant dans la merde que ça, avec ses notes? »
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Message(#)clarck ▲ river flows in you  EmptyJeu 28 Juin 2018 - 23:52

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« C’est une idée. » Evidemment que c’en est une, et une très bonne. Cela parait anodin comme geste mais le café-théâtre est accueillant, de grands esprit s’y rencontrent et discutent de sujets qui peuvent être intéressant à placer dans une rédaction. C’est un grand coup de main et aussi l’occasion de montrer à l’adolescente qu’il s’intéresse à elle et qu’il souhaite sa réussite. Certes, elle pourrait n’avoir aucune envie d’entreprendre ou de s’ouvrir assez pour laisser son père lui faire entrevoir l’intérêt qu’il lui porte malgré les conflits mais c’est une idée et c’est un pas l’un vers l’autre. Pas forcément la solution miracle mais quelque chose de plus que de se contenter d’être là, à quelques rangs derrière sans rien partager. « La pilule de faire le devoir avec son père risque de mieux passer un verre à la main. » L’air réprobateur qu’elle affiche est sensé lui faire comprendre qu’il serait temps d’arrêter de se dénigrer, qu’en le faisant il légitime totalement qu’Ellie le rabaisse et se complaise à ne pas lui accorder le respect dû à son parent, quand bien même que ce dernier n’ait pas été un modèle. « Pour elle ou pour vous ? » Qu’elle rétorque, au sujet du verre à la main. Ce sont des billes qu’elle lui donne et elle préfèrerait que sur ce sujet, il ne fasse pas dans l’humour douteux.

Et le spectacle enchaine, les premières déclames passent et Clara suit plutôt pas mal, si ce n’est son attention qui reste tout de même pas mal prise par sa voisine de siège et cette odeur pestilentielle qui en vient à lui chatouiller les narines et à lui faire réfléchir à un plan d’évasion. C’est déjà pas facile d’être prof et d’éduquer la jeunesse mais elle ne comprendra jamais ceux qui se tire une balle dans le pieds en ayant un défaut (ici l’odeur) que les gamins pourraient pointer du doigts. En un sens, c’est tendre le bâton pour se faire battre. Une pensée bien injuste, peu bienveillante et légitimant le comportement hostile des enfants mais vu qu’à ce moment, elle est mal à l’aise, elle se dit que c’est permis. « Tenez. » propose Jack alors qu’elle vient de provoquer un blanc au sein du public avec l’éternuement qu’elle vient de provoquer. Sans attendre, elle décide de se servir du moment pour prendre la fuite, s’il faut vraiment surveiller les comportements, elle le fera du dernier rang. Le moment est à la fuite vers l’extérieur. « J'comptais sur vous, pour me réveiller d’un coup de coude dans les côtes si je ronflais trop fort. » Les minutes ont passés et qu’il soit là, revenu vers elle lui laisse supposer que c’est le moment de l’entracte et que la foule va suivre (ou du moins, celle qui se cultive un cancer). L’observant allumer la sienne, elle suit le mouvement se disant que, l’emplacement où ils sont et leur précédente conversation devrait amener un climat bien moins malaisant pour elle. « De base, je visais d'aller partager une clope avec Mme Stinson pour vous lâcher un peu, mais elle se tue à dire que l’odeur du tabac empeste plus que tout. » Et inévitablement que la remarquer la fait sourire. Madame Stinson, qui peste contre tout sans s’apercevoir que la végétation meurt à ses côtés. « Disons qu’elle n’a jamais appris à balayer devant sa porte. C’est pas faute de lui offrir les produits qu’il faut à chaque Secret Santa. » Qu’elle soupire, n’ayant pas honte de la méchanceté du propos. Son travail, c’est les élèves, pas les profs. Et c’est Ellie qu’il aperçoit au loin, elle suit son regarder pour noter en même temps que lui le comportement de la gamine qui n’a pas l’air franchement réjouie que son père fasse parti de la sortie scolaire. Elle sait que ces choses-là prennent du temps. « Ellie est tant dans la merde que ça, avec ses notes? » Qu’il ose enfin demander, l’amenant à faire un arrêt sur image pour réellement réfléchir à la réponse qu’elle pourrait fournir. « Pas forcément au niveau des notes. C’est faible, mais stable parce qu’elle se contente de peu, elle est capable de fournir un minimum sans effort et elle le sait donc, pourquoi faire plus. » Il le sait, que sa fille est loin d’être stupide, qu’elle pourrait et elle-même le sait, c’est bien pour ça qu’elle n’est pas bonne à être envoyée dans un autre établissement, mais au lycée, c’est pas tant les notes et les difficultés que peut rencontrer un enfant qui gêne. « Ce qui la fout dans la merde, c’est le comportement. Elle tient la tête aux professeurs, quand elle se rend en cours. Elle est désagréable avec les autres élèves et j’ai déjà reçu des plaintes à son sujet. Elle n’a pas les bonnes fréquentations et je ne pense pas que ça arrangera sa situation. Je vais être honnête, ses professeurs ne veulent pas la garder et je ne peux pas leur reprocher, je pense que cette année scolaire là est son test et si elle ne réussit pas, elle ira dans un lycée de seconde zone où elle aura probablement son diplôme mais aucune chance de faire quoi que ce soit derrière. » Le ton n’est pas encourageant, voir blasée mais en même temps, sentant qu’elle commence à le connaitre, il vaut mieux qu’elle ne dédramatise pas pour lui faire comprendre l’état actuel des choses.
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Message(#)clarck ▲ river flows in you  EmptyLun 9 Juil 2018 - 0:46

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Le potentiel léger qui coule sur la conversation rend ses épaules un peu moins tendues, sa mâchoire un peu moins fermée. Je ne manque pas l’occasion de la détailler du regard le temps de placer distraitement ma clope au bord de mes lèvres, gardant toutefois une bonne distance bien normale et chaste entre nous deux comme elle n’a pas manqué de le demander une poignée de minutes plus tôt. « Alors, je pense qu’il va falloir investir en un bon pince-nez subtil. » le doux parfum de l’enseignante victime des railleries de Miss Davis dans l’angle, je poursuis sur la note d’humour que la blonde a instaurée, gage de légèreté qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Une bouffée de nicotine plus tard, les choses sérieuses viennent sur le sujet et si ma fille est facile à apercevoir parmi la masse d’étudiants agglomérés devant le théâtre le temps de se rafraîchir les idées - et de consommer eux aussi quelques clopes salvatrices - je sens de suite que la conseillère entre en terrain glissant. Rien de ce qui suit n’est étonnant, je m’y attendais entre la conversation menée lors de notre première rencontre, et ses diverses remarques passées par ci par là. À travers, il y a bien sûr le comportement d’Ellie que la Davis ne manque pas de pointer, si au moins ses notes s’en sortent relativement correctement. « Elle tient le meilleur et le pire de sa mère et de moi, alors. Jude était impeccable sans avoir vraiment besoin d’étudier, et j’ai jamais été celui avec la plus grande motivation. » j’inspire la fumée, complète en expliquant ce que la blonde a sûrement déjà remarqué non sans le faire avec dépit. Reprendre mes mauvais plis n’avait rien de glorieux, et bien sûr je sentais une pointe de culpabilité héréditaire d’avoir légué ceci à ma gamine, en plus de tout le reste. À ça, s’ajoute l’exposé qu’elle fait sur les fréquentations d’Ellie, et bien sûr, mon regard coule vers les quelques visages l’entourant, inconnus pour le moment, sourcils qui se froncent avec automatisme. « Vous avez remarqué, depuis quand elle traîne avec eux? » parce que clairement, mon absence d’oeil averti m’a encore une fois fait à mal. Ce n’est pas surprenant, simplement décevant ; et voilà que je m'épanche à avoir un regain d’inquiétude, poursuivant d’une voix pas particulièrement alarmée, mais tout sauf rassurée. « Même si elle se balance bien de ce que je peux dire, elle ne les invite pas particulièrement à la maison, je n’ai jamais même vu plus d’une voiture dans l’allée en ce qui concerne ses potes. » un père normal aurait invité la bande à l’intérieur, aurait au moins passé la tête dans l'embrasure. « Je suis pas le meilleur exemple en ce qui a trait aux relations, c’est souvent le genre de trucs qui me retombe mal entre les mains. » mentionné autant pour elle que pour moi. Habitué à être tenu à l’écart de la vie de l’adolescente pour l’avoir moi-même joué ainsi durant trop longtemps avec elle, il était devenu normal pour ma personne de ne pas demander à gagner du terrain, à faire un pas puis un autre dans la direction de ses amis, de cet entourage qu'elle s’était créé et qui à entendre la jeune femme à ma gauche était tout sauf prometteur. « Au-delà de lui demander de revoir ses amitiés, est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire, pour les professeurs? »  elle a bien sûr mentionné que le corps enseignant n’était pas du tout convaincu au sujet d’Ellie, et si en soit je ne peux pas faire grand chose contre une bande de magistraux détenant le pouvoir sur l’avenir académique de ma fille, je ne perdais rien à demander, juste pour voir quelle action possible pouvait être posée par un père en repentance comme je pouvais bien l’être. Vient le moment de prendre, pensif, la dernière inspiration de clope, finir par jeter le mégot dans la benne à ordures un brin plus loin. Mains dans les poches, les pensées qui roulent à vive allure et l’étonnement de prendre le tout un peu plus au sérieux maintenant que de véritables conséquences commencent à se montrer le bout du nez, je finis par renchérir de longues secondes plus tard. « Mais pour Ellie, je peux pas la laisser se retrouver dans la même merde que moi. » parce que mes malchances et mes mauvais choix avaient le dos large, pourtant que ce serait trop me demander de garder mon flegme habituel en ce qui concerne ma fille. « Pardon, pour la vulgarité. Lieu scolaire, je devrais continuer d’avoir un minimum de retenue. »  un sourire en coin plus tard, je suis pourtant bien à l’écoute de tout ce qu’on pourra me donner comme matériel pour la suite.
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Message(#)clarck ▲ river flows in you  EmptyVen 20 Juil 2018 - 1:36

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Ce n’est pas commun qu’un parent demande un relevé général de la situation de son enfant. Ou du moins, qu’il le fasse en voulant connaître la vérité et non en s’attendant à ce qu’elle arrange quelques traits et que malgré quelques défauts son appréciation soit plutôt positive. Non, c’est le rôle des parents d’encenser leurs enfants et de se persuader qu’ils sont parfaits sous tout point de vue. Clara n’utilise pas de filtre, bien qu’elle tente de ne pas trop brusquer Jack avec des propos contre-productifs. Malgré qu’elle n’en dresse pas un portrait très positif, il ne manque pas de jouer le parent en soulignant l’unique qualité que la conseillère a soulevé à savoir, ses capacités scolaires. « Elle tient le meilleur et le pire de sa mère et de moi, alors. Jude était impeccable sans avoir vraiment besoin d’étudier, et je n’ai jamais été celui avec la plus grande motivation. » Et justement, cela devrait être une honte. Elle peut facilement pardonner un élève en difficulté de se laisser distraire, mais quelqu’un qui en a les capacités ? C’est tellement du gâchis qu’elle préfère ne pas le relancer sur le sujet, le cas de l’adolescente est assez grave sans qu’elle ne passe autant de temps sur sa scolarité car au final, ce n’est pas le plus grave la concernant. Ce qui est grave, ce sont les allégations concernant le harcèlement scolaire et son attitude qui ne laisse pas présager qu’elle deviendra le genre d’adulte qu’on souhaite voir ses enfants devenir. « Vous avez remarqué, depuis quand elle traîne avec eux? » Qu’il demande, question à laquelle elle n’a pas de réponse, elle suppose que ça date de son entrée au lycée. « L’année dernière déjà. » Signe que ce n’est pas nouveau. Mais à son âge, il parait trop facile de blâmer d’autres enfants pour son comportement et avant qu’il ne fasse ce qui est attendu de tous parents qui voit une porte de sortie pour déresponsabiliser son enfant, elle ajoute. « Ce sont mes élèves eux aussi. » Sous-entendu que ce sont des gamins qu’elle doit protéger également et qu’ils sont sûrement aussi paumé qu’Ellie. « Même si elle se balance bien de ce que je peux dire, elle ne les invite pas particulièrement à la maison, je n’ai jamais même vu plus d’une voiture dans l’allée en ce qui concerne ses potes. » Forcément, elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui en dise plus qu’elle ne sait déjà. Elle se pince la lèvre en se retenant de lui souligner qu’elle semble en savoir plus sur les fréquentations de sa fille que lui. Elle garde en tête que la remarque est facile et inutile. « Je suis pas le meilleur exemple en ce qui a trait aux relations, c’est souvent le genre de trucs qui me retombe mal entre les mains. » Elle l’avait remarqué. « Au-delà de lui demander de revoir ses amitiés, est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire, pour les professeurs? » A vrai dire, même de revoir ses amitiés, elle dirait que c’est foutu de le lui dire maintenant. Du moins, pas s’il compte le faire de façon aussi explicite. « Non. » Qu’elle répond, franchement, parce qu’elle ne le voit pas au milieu d’une rencontre avec des professeurs. C’est une chance que Miss Stinson ne soit pas en train de faire de mauvais commentaire. « A moins que vous ne voulez attirer les services sociaux sur votre cas. » Elle parait alarmiste, mais ça ne serait pas la première qu’un professeur peu ouvert d’esprit appelle une assistante. Elle a déjà eu droit à la situation et forcément, maintenant qu’elle connait le personnage de Jack Epstein, elle a ses réserves quant à sa capacité à assurer les arrières de sa gosse. « Malheureusement Monsieur Epstein, tout l’monde n’a pas ma patience et ma légèreté, votre façon plus qu’assumé de ne pas savoir vous occuper de votre fille vous desservira dès la première conversation avec un membre de l’équipe pédagogique. Ce qu’ils verront c’est la première occasion de l’envoyer autre part par le biais d’une famille d’accueil. » Et ça, elle en est sûre. Ils sont très peu à vouloir vraiment aidé les gamins. L’assistante, ce n’est que l’occaz de se débarasser. « Mais pour Ellie, je peux pas la laisser se retrouver dans la même merde que moi. » Qu’il poursuit, vraisemsablement conscient du problème. Dieu merci parce que ce n’est pas la première fois qu’elle tient ce discours. « Pardon, pour la vulgarité. Lieu scolaire, je devrais continuer d’avoir un minimum de retenue. » Qu’il reprend, à sa grande surprise, alors qu’elle jette un mégot, elle rétorque, allumant une nouvelle cigarette. « Ce n’est rien. Vu mon discours, je vous autorise à jurer. » il semblerait que cette conversation ne s’arrêtera pas là, et que le pot à cookie au nom d’Ellie continue de se remplir. « Prenez-le d’une personne qui a un jour été une adolescente de seize ans. Ce dont votre fille a besoin, c’est que vous vous occupiez d’elle, que vous arrêtiez d’être son colocataire mais que vous soyez son parent. Votre fille grandit et bientôt, elle aura l’âge où rien de ce que vous pourrez dire n’aura un impact sur ses décisions. Je pense que ce que vous sous-entendez, c’est qu’il y’a de vos erreurs que vous souhaiteriez qu’elle évite de reproduire, dans ce cas, c’est maintenant qu’il faut commencer les entreprises pour l’éviter. Vous n’avez plus le temps de vous cacher derrière un humour douteux et le cynisme de la situation. Ce genre de chose ne tombe pas droit dans vos mains. »
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Message(#)clarck ▲ river flows in you  EmptyLun 30 Juil 2018 - 16:51

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Toujours cette impression d’être disputé, d’être moi-même un gamin à problèmes typique, entrant dans son bureau pour se faire gronder, lorsqu’elle pose sur moi un regard tout autre que celui partagé dans la ruelle, la dernière fois. Clara qui ne se laisse pas calmer par mes quelques tentatives d’humour, maintenant que je sais déjà que peu importe ce que je dirai, pour la suite, je ferais mieux de simplement accuser ses avertissements, et prendre au sérieux l’état des choses. Ce qui, bien sûr, est le cas. Je ne demanderais pas à avoir un portrait du quotidien chaotique d’Ellie si je ne voulais pas vraiment entendre ce qui se tramait, si, pour une fois, je ne réalisais pas au fil des jours qui passent que ma place était beaucoup plus prenante dans la vie de la gamine qu’auparavant. Ne pas être habitué à gérer ce pan de ma vie, ne pas avoir l’expérience de, que Jude ait tout fait jadis ne prend plus, a le dos trop large, n’est désormais pas une excuse valable. De ce fait, lorsque la blonde mentionne que les services sociaux pourraient être amenés à mettre leur nez dans nos affaires et à me retirer la garde de ma fille, dernier souvenir de l’amour de ma vie, petite humaine que je tente de comprendre au jour le jour. Même si elle m’arrache des soupirs quotidiens et fait blanchir mes cheveux hirsutes plus vite encore que quoique ce soit d’autre, n’en reste que je m’étouffe dans mon souffle, fronce les sourcils d’inquiétude.  « Ça… je… faut pas. » comme si c’était un argument valable, comme si ma réaction n’était pas la même que celles de dizaines d’autres parents avant moi qui avaient eu aussi eu ce wake up call au goût amer qu’ils faisaient un boulot médiocre et que l’adolescence rebelle de leur marmots était entièrement leur faute. La jeune femme autorise mes quelques commentaires colorés, qu’elle accompagne même d’une seconde clope. La minute suivante, j’ai à mon tour une nouvelle cigarette au bec, les nerfs ayant définitivement besoin d’être soulagés, détendus, même temporairement. « Et à repartir pour un tour. »  plus miss Davis s’exprime, plus je sens ma gorge se serrer, une boule de chaleur naître au creux de mon ventre, et ce stress, ce putain de stress que jadis je chassais d’une ligne de neige acérée qu’aujourd’hui la nicotine peine à ravaler.

Comme si je ne réalisais qu’encore une fois, peu importe mes bonnes intentions, le discours était le même, et les résultats toujours aussi peu concluants. « C’est ce que mes parents ont fait, vous savez. Tenter de me remettre sur le droit chemin. » dans son plaidoyer, c'est cela qui m’arrête pourtant, la réflexion qu’elle apporte et qui me ramène de suite à mon propre passé, ma propre adolescence, les remontrances de mes parents, leur autorité qui n’avait fait que me dégoûter de l'armée, de la famille, de tout ça et de pire. Puis, j’étais parti, le sac au dos, vers d’autres aventures, et quelque chose entre eux et moi s’était brisé. Je comprends le concept sur papier, je comprends ce qu’elle apporte et même pour une fois, je saisissais la profondeur de mes gestes et des répercussions que cela pourraient avoir sur ma fille, pourtant, j'arrive encore mal à faire la différence entre la bonne droiture et la dictature parentale que je ne me verrais jamais instaurer.  « Avec ce qui nous est arrivé, et ce qui lui est arrivé à elle surtout, j’ai tout fait pour pas répéter leur comportement, pour pas la restreindre. » tirant longtemps sur ma clope, je laisse la latte faire son chemin entre mes lèvres, ma gorge, mes poumons même. La fumée embue momentanément mes sens, mais pas suffisamment pour que ce soit assez, et que je ne m’attarde pas à penser à toutes les erreurs que j’ai faites en ne voulant pas calquer mon attitude et mes tentatives de parentalité à celles de mes propres parents. « J’m’en suis sûrement servi comme excuse aussi. » finir par l'articuler, par le confesser, par le partager à une Clara qui semble de plus en plus incapable de me laisser de nouvelles chances, de croire que je veux vraiment faire plus que l’écouter, que je ne suis pas seulement un raté qui attend que son mal passe. Oui, j’étais paumé, et oui, j’étais tout sauf dans ma zone de confort. Mais vivre avec Ellie depuis près de trois ans avait laissé une marque, comme au fer sur ma peau. Et la perspective qu’on en soit à la fin, que je puisse un jour la perdre avait réveillé en moi un sens d’urgence qui n'attendait que d’être mis en marche.  « Ellie le sait pas encore, mais j’ai finalement pris les billets pour le Canada. On quitte juste avant Noël. » et j’y reviens, à cette première suggestion qu’elle m'avait faite. D’ici là, j’avais un peu moins de 6 mois pour mettre les bases et tenter de construire une meilleure relation avec ma fille.
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Message(#)clarck ▲ river flows in you  EmptyMar 14 Aoû 2018 - 13:25

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Elle ignore si le laïus qu’elle lui sort pour la énième fois porte ses fruits, s’il est sincère lorsqu’il parle de s’entretenir avec l’équipe de professeur en charge de l’éducation scolaire de sa fille mais ce qu’elle pense automatiquement en imaginant la scène, c’est qu’avec une attitude aussi laxiste, détachée et ses remarques douteuses ça ne passeraient sûrement pas auprès d’une personne représentant l’autorité qui attendrait beaucoup plus de fermeté venant d’un parent. Elle doute même que cela empire assez la situation pour qu’une instance bien supérieure à ce qu’elle peut faire prenne le cas, et ça, ça semble être le déclic qui semble lui faire prendre conscience que la situation n’est pas une blague et que le cas d’Ellie est sérieux bien qu’elle soit intimement persuadée que l’adolescente n’a pas encore franchit de point de non-retour. Il est juste urgent que Jack apprenne comment s’entretenir avec sa fille et comment faire en sorte qu’elle accorde un minimum de crédit à ce qu’il pourrait partager. « Ça… je… faut pas. » Qu’il marmonne alors que les mots « services sociaux » sont sortis d’entre ses lèvres et pour toute réponse, elle ne peut s’empêcher de poser la question du regard s’il est vraiment surpris que le sujet tombe sur le tapis, parce que de la façon dont il décrit le quotidien, la façon dont Ellie semble être livrée à elle-même tandis qu’il laisse pisser le moindre de ses débordements, ça attire forcément l’œil et ça devrait déjà lui trotter dans la tête. « Et à repartir pour un tour. » Qu’il marmonne, en saisissant tout comme elle, une nouvelle cigarette dans le paquet.

« C’est ce que mes parents ont fait, vous savez. Tenter de me remettre sur le droit chemin. » L’expression prend un tout autre sens sortie d’entre ses lèvres et donne à Clara, l’impression d’avoir formulé quelque chose qu’elle ne voulait pas dire. Pas dans ce sens-là du moins. Ce dont elle est convaincue, c’est qu’Ellie n’est pas mauvaise dans le fond, qu’elle a besoin d’attention, de sentir qu’elle est une adolescente normale malgré les évènements et que de tisser un lien avec son père l’aiderait à y voir plus clair sur ses actes et c’est ça qu’elle aimerait voir se produire entre eux : une prise de contact simple, parce que quand elle observe l’indifférence dans le regard de la gamine quand elle regarde son père et le fait que ce dernier soit là, plutôt qu’avec elle à au moins essayer d’apprendre à la connaitre dans un scolaire malgré le risque de se faire envoyer sur les roses, elle se dit qu’il faudrait vraiment qu’ils communiquent. « Avec ce qui nous est arrivé, et ce qui lui est arrivé à elle surtout, j’ai tout fait pour pas répéter leur comportement, pour pas la restreindre. » Et elle aperçoit aussi le fond du problème chez Jack, le fait que chacun interprète les autres en fonction de sa propre expérience et qu’à en juger de la sévérité de la sienne, les propos dures et autoritaire de Clara ne l’ont pas aidé à se rendre réellement compte du message qu’elle tente de lui faire passer depuis plusieurs mois. Elle tente de s’adoucir, même si elle doit garder en tête que ce n’est pas une raison pour agir avec autant de détachement et de lâcheté face à l’adversité. « J’m’en suis sûrement servi comme excuse aussi. » Qu’il confesse, alors qu’elle lutte intérieurement pour ne pas se laisser émouvoir et rester professionnelle face à ses confessions. Elle comprend comment il a pensé, malheureusement, à ne pas vouloir reproduire le schéma familial qui avait été le siens, il n’en a pas imposé et là, ça revient à être très difficile de tourner la barre. Ellie n’est plus à l’âge où on peut lui ce qu’elle doit faire, elle est presque adulte et elle est consciente des possibilités qui s’ouvrent à elle, elle est consciente qu’elle n’a pas à attendre après l’autorisation d’un père qui ne s’est jamais positionnée auprès d’elle en tant que tel. Tout ce que Jack peut espérer aujourd’hui, c’est de gagner son respect, de préparer la place qu’il occupera dans sa vie future et peut-être de tisser un peu de complicité. Mais son autorité parentale, elle est foutue. « Vous savez, de base, savoir ce qu’il ne faut pas faire avec un enfant, c’était un avantage. » Qu’elle fait remarquer en pointant que trop d’autorité, ça n’a effectivement jamais aidé, seulement, elle est très bien placée pour savoir que si on donne des excuses aux enfants pour faire ce qu’ils veulent, ils le font et là, autant rouler sans frein, y’a moins de chance de se cogner un mur. « Vous savez, quand je vous invite à reprendre votre fille en main, je ne vous suggère pas de la punir ou de lui interdire de faire ce qui est aujourd’hui dans ses habitudes. Je vous invite à lui parler et à apprendre à la connaitre. C’est déjà un début, et bien que j’apprécie d’être en votre compagnie plutôt que celle de Mlle Stinson, je pense que ce serait avec elle que vous devriez vous tenir, tout en faisant connaissance avec ces amis qu’elle ne veut pas vous présenter. Ce sont des gamins à problème, eux aussi, ce ne sont pas des enfants chœur mais personne n’a de casier judiciaire et ça reste des ados, vous ne devriez pas avoir peur. » Parce que y’a aussi ça, le pauvre homme semble être terrifié à l’idée d’approcher sa gamine, qu’elle le rejette et pourtant, Clara sait mieux que quiconque que c’est comme ça qu’on fait son trou, en essayant, en enchainant les vagues. « Ellie le sait pas encore, mais j’ai finalement pris les billets pour le Canada. On quitte juste avant Noël. » Elle arque un sourcil, contente pour lui, et en même temps surprise qu’il ait choisi de partir aussi loin dans le temps. Elle se dit qu’au moins, il a été capable d’écouter certains de ses conseils. « Vous vous rendez compte que vous allez devoir faire en sorte que la situation n’empire pas d’ici Noël ? Je prends ça comme une prise de confiance. Maintenant, vous savez quand vous comptez lui annoncer ? »
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Message(#)clarck ▲ river flows in you  EmptyMar 21 Aoû 2018 - 3:47

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Tirant longuement sur ma clope comme référence à réflexion, je laisse à la blonde l’instant de repenser à mes mots, d’y ajouter les siens. Ce n’est pas plus facile, ce n’est pas plus simple, mais depuis notre première rencontre et son intervention axée sur Ellie, j’ai tenté. On part de loin, on essaie d’entraver à presque 16 ans à faire au moins, à pallier ce que Jude avait si bien bâti, mais aujourd’hui, on s’y retrouve, on s’apprivoise, on fait un pas, un petit, mais un tout de même. « C’est habituellement à ce moment qu’on dit que l’équilibre est essentiel. » entre l’éducation à la dure et les permissions qui pleuvent il y a un monde. M’imaginez pas me documenter là-dessus, je ne fais que prendre les propres agissements de mes parents et ainsi les appliquer à ma réalité en ne gardant que le bon, que ce qui m’avait inspiré jadis, ce qui m’avait marqué dans le bon sens des choses. La Davis qui ne nie pas les mauvais côtés que je ressors, mais qui ne les encense pas non plus.  J’y comprends que le chemin est là, toujours à gravir, toujours à tester, mais qu’étonnement je suis probablement dans la bonne direction. « Elle me truciderait. » vrillant mon regard vers Ellie qui éclate de rire à l’instant avec son groupe de potes. J’écoute ce que la conseillère a à dire sur les cas qui entourent ma fille, sur leur historique, résonnant beaucoup plus avec le mien que ce que j’aurais pu penser, sans en être vraiment étonné. Ellie cherchait l’attention, elle cherchait le drame, elle cherchait l’action et les réactions ; et finissait toujours par avoir ce qu’elle voulait. pour ma part, j'étais un aimant à malchance, à mauvais choix, à erreurs. Là, par contre, m’imposer à ses côtés me faisait peur, et je ne l’avoue qu’à demi-mot. « Au moins, ce serait devant public. Qui sait, le drame là serait peut-être plus prenant que celui sur scène. » si elle change de pièce lorsqu’on est simplement seuls à la maison, qu’est-ce que ça donnerait, si je me greffais, si j’allais partager mes cigarettes avec eux, si je l’écoutais, la voyais attaquer dans ce monde en plus du mien? Dépité de ma lâcheté, déçu de mon retrait, ce n’est pas dit que je ne laisse pas une seconde supplémentaire mes rétines caresser les silhouettes, imaginer leurs paroles, tenter d’entendre des esquisses de leurs discussions.

« Au fil des prochains jours. J’attendais d’aligner ça à un bon bulletin ou un truc positif, question de mettre toutes les chances de mon côté. » parce qu'il valait mieux faire attention, la nouvelle pourrait être prise autant comme une bombe que comme une révélation. La mention d’un retour au Canada durant les vacances des Fêtes faite, j’avise patiemment la jeune femme qui à nouveau se donne toute la liberté de partager son avis, avis précieux que je garde comme bouée de sauvetage. « Ça sera pas facile, le Canada. Mais elle en parle trop souvent pour que ça lui fasse plus de mal que de bien. »  elle en parle, et j’y pense. Elle souligne ce qui lui manque, ce qui la fait chier ici contre ce qu’elle adorait là-bas. De ses amis dont elle n’entend plus parler, de Chloe qui manque à l’appel, de ce que Jude faisait comme ci, et que je fais comme ça. Mais elle en parle, et mon coeur s’y accroche. « J’écoute, vous savez. Je parle peut-être peu, y’a sûrement trop d’humour dans ce qui devrait être sérieux, mais j’écoute. » ce que Miss Davis interprète, ce qu’elle me traduit, ce qu’Ellie ajoute à travers. Ce n’est pas chose aisée à décoder quand on ne l'a jamais fait, quand on ne s'est jamais donné la peine, mais après quelques mois j’aime à croire que mon ouïe fine ne l’a pas été qu’au studio. « Et j’ai entendu ce que vous avez dit aussi. » que je précise, inspirant profondément, l’idée qui germe de plus en plus dans mon esprit. C’est vrai, que je devrais passer aux côtés de ma fille ce soir, ne serait-ce qu'une minute ou deux. C’est vrai, que chaque parent présent est installé en parallèle de leur progéniture. C’est vrai, que les autres enseignants ont remarqué mon flegme. C’est vrai, tout ce qu’elle a pu dire. « Par contre, vous laisser entre les mains de Miss Stinson, ça me briserait le coeur. Quelqu’un d’autre au moins?  » sous-entendant que lorsqu’elle sera aux côtés d’un allié de son choix, je tenterai une approche vers Ellie, je verrai bien ce que ça donne plutôt que d’encore une fois me morfondre.
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Message(#)clarck ▲ river flows in you  EmptySam 1 Sep 2018 - 23:16

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Pourtant, c’est ce qui paraîtrait si naturel à ses yeux qu’il profite de cette occasion pour coller sa fille au train comme tout parent qui se respecte. C’est le moment pour le faire parce qu’ils ont du public autour, que l’ambiance semble légère et qu’il ne risque pas grand-chose à venir jouer les pères invasifs au moins une fois. Du moins, c’est ce que pense Clara et elle l’invite fortement à suivre son conseil et à se délester de tout ce trac qu’il ressent. Les adolescents n’ont jamais mangé personne. « Elle me truciderait. » Elle suit son regard vers une Ellie qui semble s’amuser, plutôt légère, qui ne s’inquiète pas un seul moment de quoi que ce soit et Clara comprend qu’il ne veuille pas la déranger alors qu’elle rit aux éclats et qu’elle semble passer une soirée digne d’une adolescente classique mais Clara ne voit pas pourquoi sa présence effacerait ce sourire. « Au moins, ce serait devant public. Qui sait, le drame là serait peut-être plus prenant que celui sur scène. » Tout est dans sa façon de les observer. Jack a peur. Il tente de le cacher sous son humour douteux mais Clara parvient enfin à démêler toutes ses excuses pour comprendre ce qu’elles veulent dire. Le problème, c’est qu’il ne peut pas rester éternellement terrifié à l’idée de s’approcher de sa fille, de la connaître. « Je pense que vous devriez arrêter de vous sous-estimer. » Qu’elle assure, parce que même s’il ne sait pas s’y prendre, les gamins, c’est pas si compliqué que ça, il suffit de leur mettre sous le nez un truc qu’il aime, de trouver comment les avoir.

« Au fil des prochains jours. J’attendais d’aligner ça à un bon bulletin ou un truc positif, question de mettre toutes les chances de mon côté. » Qu’il justifie et pour toute réponse, elle se contente d’acquiescer gentiment en l’écoutant poursuivre. Peut-être que ce voyage leur permettra de serrer des liens et puis pour Ellie, de vaincre un peu son mal du pays. « Ça sera pas facile, le Canada. Mais elle en parle trop souvent pour que ça lui fasse plus de mal que de bien. » Elle imagine, parce que tout ça risque de raviver des souvenirs douloureux. Elle n’ajoute rien à ce sujet, ne préférant pas trop extrapoler ou même dire à Jack comment gérer sa surprise. Il n’est pas très téméraire mais compte tenu de l’initiative prise, autant qu’il gère ça de son côté. « J’écoute, vous savez. Je parle peut-être peu, y’a sûrement trop d’humour dans ce qui devrait être sérieux, mais j’écoute. » Elle fronce les sourcils, ne comprenant pas pourquoi ce changement de ton, elle imagine bien qu’il écoute, c’est un trait de caractère qu’ils s’étaient partagé à l’arrière de ce bar. Cette préférence à l’écoute plutôt qu’aux bavardages. Elle n’a aucun doute qu’il ne retienne ce qu’elle lui dit, ce dont elle doute c’est qu’il ose. « Et j’ai entendu ce que vous avez dit aussi. » Tiens donc, serait-ce une prise confiance en soi ? D’assurance ? Elle arque un peu plus le sourcil, suivant son regard qui se dirige une nouvelle fois vers la bande d’ado. C’est qu’on dirait presque qu’il est prêt à se lancer. « Par contre, vous laisser entre les mains de Miss Stinson, ça me briserait le coeur. Quelqu’un d’autre au moins? » Qu’il demande, la faisant presque rire avec sa sollicitude qu’elle imagine être sa dernière barrière à effondrer pour qu’il ne rebrousse pas chemin. Mais, il en faut plus pour Clara. Ces gamins, c’est les siens et s’il veut que ça marche, il a besoin de quelqu’un de l’intérieur. « Qui a dit que je restais avec Miss Stinson ? » Qu’elle demande, presque outrée, avant d’écraser sa cigarette au sol, comme si elle allait rester là. « Mettez-vous ses amis dans la poche, vous les verrez plus souvent. » Et par conséquent, il la verra plus souvent. Elle commence à prendre le pas vers la bande de jeune. Elle est confiante, Jack dégage une aura plutôt cool, celle du genre à fasciner les adolescents et son laxisme pourrait lui servir. Ellie suivra, ou bien n’osera pas dire quoi que ce soit devant ses amies et surtout, devant un prof. « Hey Kiddo ! Mr Epstein et moi avons fait un pari, vous en êtes ? » Qu’elle annonce arriver à leur hauteur, d’une manière très sûre d’elle. « La mise est de vingt dollars, plus y’a de participant, plus y’a de fric. » Qu’elle ajoute, ce qui semble visiblement intéresser les gamins. « Dites-nous tout Miss D. » Et là, elle tend son regard vers lui, quel pari facile peut-il proposer aux enfants, comment paraître cool, elle lui a mis le pied à l’étrier maintenant, c’est le moment de s’élancer.
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