ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
the saddest thing about betrayal is that it never comes from your enemies, and nothing turns to hate so bitter as what once was love.
« Yo Berry, m’a salué Jake en rentrant dans le café comme un cowboy dans un saloon. File un smoothie s’te plait, celui que j’aime bien là, avec les betteraves » Je l’ai regardé avec un sourire amusé alors qu’il prenait place devant le comptoir que je nettoyais passivement avant son arrivée. Y a pas à dire, avec sa dégaine de canaille, sa veste en cuire et ses cheveux en bataille, il détonnait pas mal avec le style cosy-fleuris-boisé du petit café végétarien dans lequel je bossais. Mais ça avait pas l’air de le déranger : Jake il était chez lui partout. « Je te préviens tu le paies celui-là, j’ai répondu en m’activant pour préparer le breuvage, ma boss m’a cramé, elle a dit que si ça continuait elle allait déduire vos consos de ma paie, bande de radins ! » Il m’a fait un clin d’œil, oubliant que j’étais insensible à ses charmes depuis la période du lycée c’est à dire bien cinq ans déjà. « Au fait, je suppose que t’as appris la grande nouvelle ? » « Tu vas enfin recevoir ta greffe de cerveau ? » « Mon cerveau va nickel, merci. C’est celui de Phoenix qui a dû disjoncter quand il a appris… » « De quoi tu parles ? » « Bah du retour de Jaimie ! » Je me suis figée sur place, betteraves en main, couteau en l’air. « Quoi ? » « Je l’ai croisé l’autre jour à la boutique, elle a dit qu’elle venait de s’installer à Logan City » « Ah bon » j’ai répondu froidement en commençant à donner des coups de couteau secs dans les fruits « pour les découper ». J’ai le cœur qui était tombé dans mon estomac et ma mâchoire qui se crispait tellement que ça me faisait presque mal aux dents mais j’essayais de rien laisser paraître. Je croyais que je cachais bien mon jeu mais bien sûr Jake a pas manqué une occasion d’être con. « Oupsie, qu’il a dit comme un crevard, je pensais que t’étais déjà au courant. Vous étiez pas genre, meilleures amies à la vie à la mort ? » « Bon dit t’as pas quelque chose à foutre plutôt ?! » « Bah si justement tu sais moi le matin, je casse le vent, je fais chier les gens, ça me purifie c'est important. » Il était si con que ça me donnait presque envie de rire. Presque. Parce que là j’avais plutôt envie de le mordre. Mais sur mon lieu de travail ça aurait pas été professionnel et comme je voulais pas me faire virer comme j’avais besoin de la thune j’ai dû agir en fourbe. C'est ainsi que d’un geste perfide j’ai glissé un peu de kale dans son smoothie. Un laxatif ou un suppositoire ou un truc bien dégueu dans le genre ça aurait était encore mieux mais bon, on fait avec les moyens du bords. « Tiens baltringue, c’est 6 balles » . Il a secoué la tête et quand même il a payé. « Fais pas la gueule, ton ex future belle sœur est de retour ! ». Là j’vous jure je lui aurais bien éclaté la tête dans la centrifugeuse. « J’en ai rien à foutre. Qu’elle retourne dans sa p’tite école de merde avec ses p’tits bourges de merde et qu’elle me foute la paix. Elle a pas intérêt à s’approcher de moi et encore moins de Phoenix ! Après ce qu’elle lui a fait… pour moi elle est morte ! » j’ai conclut, à peine dramatique. Et comment il a réagit, le saligaud, face à mon courroux foudroyant ? Eh bah il a rigolé, évidemment. Il a encore secoué la tête et puis il a récupéré son smoothie en se levant. « Bon je te vois au QG ce soir ? » J’ai haussé les épaules même si on savait tous les deux que la réponse était oui. On se retrouvait souvent sur la plage le samedi soir avec les copains, pour boire quelques bières et fumer quelques joints et parler un peu et rigoler beaucoup, et dans ces moments c’était comme si on était toujours des gosses et que rien n’avait changé, que la vie nous avait pas séparé. Je ratais ces moments pour rien au monde. Il a tourné les talons en me faisant « peace » avec les doigts et j’ai lâché un gros soupir comme si j’avais retenu mon souffle depuis qu’il avait largué la bombe Jaimie. Bon sang rien que d’y penser ça me foutait les boules et ça m’énervait parce qu’elle méritait pas, la traitresse. J’ai commencé à reprendre mon nettoyage de comptoir quand soudain un drôle de pressentiment m’a secoué les tripes et j’ai jeté un coup d’œil à l’entrée du café. Quand je l’ai vu, je me suis décomposé sur place. Et sûrement que j’avais bien une tête de rongeur pris dans les fards d’un camion d’ailleurs. Cette touffe de cheveux bruns, ces fringues de poseurs, ce visage du passé… elle était là ! Le feu aux joues, j’ai hésité à me jeter sur le sol pour me planquer sous le comptoir avant qu’elle me repère mais c’était sans compter Jake qui me pointait déjà de son gros doigt délateur, un grand sourire en travers de la poire. « Scrogneugneu mais quel abruti c’est pas possible ! » j'ai fulminée en sifflant entre mes dents, tremblante de colère et de plein d'autres émotions en vrac dans tous les sens. J'ai ravalé ma salive et j'ai fais vote-face pour nettoyer les épluchures et me donner l’air d’être vachement occupée. Soit elle allait comprendre le sous-entendu et se tirer, soit elle allait venir et alors… et alors elle verrait ce qu’elle verrait ! Je savais pas bien quoi encore mais au moins tout ça ! Et quel gros rat ce Jake quand même... « J’ai bien fais d'avoir mis du kale dans son smoothie » j’ai susurré, courroucée mais semi-vengée.
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
Dernière édition par Robin-Hope Berry le Ven 8 Mar - 16:54, édité 1 fois
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
Ça me faisait bizarre de revenir à Brisbane après avoir étudié tant d’années dans le Massachussetts. L’odeur iodée de l’air près de la plage, l’accent chantant des habitants et la chaleur douce des rues chargées de souvenirs me propulsaient cinq ans en arrière. Je repensais toujours à l’époque du lycée avec un pincement au cœur et une certaine joie dans l’âme. Je crois bien que j’y avais passé les plus belles années de ma vie, puisque c’est là que j’avais découvert l’amitié passionnée, la déconne et puis aussi l’amour, le vrai. Et puis ma vision tunnel avait eu raison de mes rêves insouciants et j’avais fermé le rideau sur cette étape de ma vie pour chasser d’autres ambitions que j’estimais alors plus nobles, plus matures. Avec du recul, je soupçonnais avoir agît un peu moins courageusement que je ne l’imaginais à l’époque. En vérité, j’avais eu la frousse. Je paniquais à l’idée qu’une fois l’euphorie des premières années tarie, les sentiments de Phoenix viennent à faner et qu’il s’envole vers d’autres conquêtes. Quant à Robin, je craignais qu’elle m’oublie totalement dès l’instant où elle mettrait un pied à la fac, elle qui liait si vite des amitiés si fortes. En d’autres termes, je flippais à l’idée de me retrouver seule dans une petite vie médiocre en ayant sacrifié mon potentiel pour des personnes qui n’auraient bientôt été plus que des souvenirs. Des craintes idiotes s’il en est, mais lorsqu’on a une vie aussi décousue que la mienne, elles sont ancrées si profondément dans le cœur, l’âme et l’expérience qu’elles prennent tout de suite des airs de vérité absolue. Alors je me suis tirée en me disant que je prenais la bonne décision, que ces liens qui nous unissaient étaient beaux en raison de ce caractère naïf, intense et éphémère qu’ont les relations adolescentes. Que le futur était ailleurs et que j’allais trouver la vérité, ma vérité, à Harvard. La faute à leur satané slogan ‘Veritas’ ; en définitive des plus trompeurs.
C’est peut-être cette frustration envers mon école qui m’a poussée à prendre un billet d’avion pour l’Australie après mon dernier semestre de cours. « Ce stage est passionnant, j’ai reçu l’offre la plus intéressante de la promo ! Et vous avez vu la réputation du cabinet qui va m’accueillir ? Et quelle rémunération de rêve ! » Je plaidais auprès de mon cerveau rationnel comme de mes parents. Ces raisons vibraient encore dans ma tête dans l’avion, à l’aéroport et lorsque j’ai cherché mon appartement à Logan City. Oh, il m’en restait bien quelques vestiges aujourd’hui, on ne se refait pas. Mais disons que tomber nez à nez avec Jake quelques jours plus tôt m’a bien forcée à affronter de vieux démons et à réaliser que je n’étais pas uniquement revenue à Brisbane pour construire mon avenir, mais pour tenter de renouer avec mon passé. Renouer plus particulièrement avec les personnes géniales et hautes en couleurs que j’avais un jour eu la chance d’appeler mes amis. Et avec le sourire adorablement moqueur qu’il m’adressait entre deux essayages de tee-shirt et sa gentillesse cachée derrière ses airs de type qui se fiche pas mal de tout, Jake m’a laissé imaginer que c’était possible.
Je trimbalais mes doutes et mes espoirs sur la plage ce samedi matin alors que j’avançais au hasard, en quête d’air pur, de nature, et peut-être un peu d’aventure. L’aventure, elle m'a trouvée tandis que je passais devant un petit restaurant et son messager n’était autre que Jake. Décidément ! Avec son air chafouin et amusé, il s’est enchanté de me voir et excusé de devoir filer si tôt. Avant de partir, il a quand même pris le temps de m’expliquer que Robin était là-dedans, derrière le bar, occupée à « égorger des betteraves. » Son sourire de sale gosse aurait dû me mettre la puce à l’oreille, mais j’étais trop occupée à pouffer comme mes nerfs menaçaient de se sectionner mais surtout parce que merde alors, c’était elle tout craché ça. Robin, elle avait débarqué dans ma vie comme un boulet de canon pour refaire la déco à son image dans mes murailles et mes fondations. Elle m’avait ouvert son cœur et envahit le mien, et il faut dire que c’est principalement grâce à elle que je sais un peu m’en servir aujourd’hui. D’ailleurs, cet organe un peu poussiéreux battait sacrément la chamade quand j’ai poussé la porte vitrée de la boutique, et j’étais à deux doigts de sursauter lorsque la petite clochette a tinté pour indiquer ma présence. C’est dingue ça, j’étais presque plus nerveuse que lorsque j’avais astucieusement croisé le chemin de Phoenix la veille (même s’il faut avouer que je faisais pas la fière non plus). C’était peut-être à cause des mots qui avaient été échangés la dernière fois qu’on s’était vues, ou de son silence toutes ces années, qui m'apparaissait comme une indication claire de ses sentiments à mon égard. Ou peut-être encore que je la connaissais simplement trop bien avec toute son intensité, sa rage de vivre et sa rage tout court.
Derrière le bar, elle menait une véritable guerre aux miettes et aux épluchures de végétaux. Malgré la passion enragée qu’elle mettait dans cette tâche, il me semblait qu’elle jetait des petits regards furieux dans ma direction alors que j’approchais. Mais peut-être que j’extrapolais. Dans tous les cas, laissez-moi vous dire qu’elle n’avait pas l’air commode. Qu’importait, il en faudrait plus pour me faire fuir ! Gonflée de cette confiance toute relative qu’ont souvent les étudiants des écoles les plus prestigieuses, je me suis armée de courage comme un soldat se lance à l’assaut et j’ai tiré un tabouret pour m’assoir en face de celle que j’avais un jour considérée comme ma meilleure amie. « Hey Robin, ça fait longtemps ! » j’ai lancé avec autant d’inspiration qu’une cousine ringarde à une réunion de famille emmerdante. Dans mes rêveries, je lui sortais toujours un truc beau et profond pour nos retrouvailles, alors on se pardonnait tout et on se jetait dans les bras l’une de l’autre en pleurant à chaudes larmes et en rigolant surtout. Là, c’était pas gagné. Le regard chargé de haine que Robin releva lentement vers moi m’indiquait d’ailleurs de façon assez claire qu’elle trouvait mon entrée en matière aussi nulle que moi. J’ai réalisé que le prestige de mon éducation ne me protègerait pas de la Robin-rage, et je commençais à regretter de ne pas porter une sorte d’armure comme les dits-soldats. « C’est mignon comme café, tu travailles ici depuis longtemps ? » J’ai demandé d’un ton neutre pour me rattraper. Mon regard a glissé sur les fruits colorés qui surplombaient l’étagère derrière elle, les décorations en bois flotté et les papiers peints fleuris qui ornaient les murs, conférant à la pièce une atmosphère légère et chaleureuse. Une touche qui ressemblait à Robin. Du moins celle qui hantaient mes souvenirs, pas tellement la petite blonde furibonde qui me lançait des regards noirs depuis sa tranchée.
FRIMELDA & MODS WHITEFALLS
follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
:
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
the saddest thing about betrayal is that it never comes from your enemies, and nothing turns to hate so bitter as what once was love.
Des bruits de pas, un tabouret qui se tire et puis « Hey Robin, ça fait longtemps ! » Crotte de bique. Visiblement elle avait pas saisie le sous-entendu. Et merde alors quel culot de m'assaillir de la sorte avec une entrée en matière aussi pourrie ! Je lui aurais bien jeté mes pelures de betteraves à la tête tiens. A l’entendre c’était comme si on était rien que des vieilles connaissances qui s’étaient perdues de vue par la force des choses, comme si ce qu’on avait vécu ensemble ça représentait rien, comme si elle nous avait pas menti, rabaissé et largué comme des vieilles chaussettes toutes trouées et irrécupérables. Ma tête tremblait de rage et d’humiliation alors que tous pleins de souvenirs cruels revenaient en trombe dans mon esprit. C’est pas vraiment comme s’ils avaient cessé de me hanter un jour, mais temps qu’elle était dans le passé j’étais libre de la détester à distance, de me dire que c’était rien qu’une gosse de riche ingrate et orgueilleuse et qu’on était mieux sans elle de toute façon. Et maintenant qu’elle était de retour elle s’imaginait qu’on allait tout oublié, tout pardonné et qu’on allait lui dérouler le tapis rouge comme ils avaient dû l’faire dans sa p’tite école de péteux pédants ? Ah ! Comme elle se fourvoyait… on allait se regimber comme des héros de la résistance contre l’invasion Jaimie ouai, on allait lui faire regretter le jour de sa naissance. Au moins ! Je m’échauffais un peu alors j’ai pris une grande inspiration pour tenter de refroidir ma tête en ébullition, je me suis essuyée les mains dans mon tablier et puis je me suis retournée pour faire face à mon adversaire. Croiser ce regard plein de passé que je reconnaissais trop et plein de rien que je reconnaissais pas ça m’a filé une méchante décharge électrique et c'était évidemment dû à toute la haine que je lui portais. Elle avait pas changé, pas vraiment, avec ses sourcils épais qui étaient toujours un peu froncés même quand elle pensait que non et ses cheveux qu’elle arrivait jamais à dompter et ses habits chics qui se voulaient bohème (ah pour le coup elle dénotait pas du tout avec l’environnement !). Et je pouvais bien le voir dans ses yeux, que je lui faisais pitié, avec mes fringues volées et mon métier ‘de bas étage’, je le sentais bien qu’elle se pensait au dessus de moi. J’étais si furieuse que je sentais presque les larmes me brûler les yeux alors je l’ai foudroyé d’un regard aussi noir que son cœur sans dire un mot et pour moi c’était plutôt très inhabituel comme j’étais une grande gueule invétérée alors ça voulait bien dire ce que ça voulait dire. Bien, voilà qui devrait la calmer, je me suis dis. Mais que nenni ! Elle a contrattaqué avec plus encore de banalités, complimentant maintenant la décoration du café et me demandant si je travaillais ici depuis longtemps. J’étais estomaquée, épouvantée même ! ON S’EN BAT LES COUILLES ! je voulais m’égosiller aussi fort qu’elle était faux-cul et il y avait de quoi faire. Mille fois j’avais rêvé nos retrouvailles. Parfois elle disait que tout ce qu’elle avait craché comme venin c’était pour de faux et qu’on lui avait manqué tous les jours et qu’elle regrettait d’être parti et je lui sautais dans les bras et c’était drôlement beau comme retrouvailles. Parfois elle disait tout pareil et je lui arrachais la tête et je la balançais tellement fort qu’elle retournait aussi sec à Massachussetts. Je crois que là on partait plutôt sur la seconde option sans passé par la case départ. A la base j’avais prévu de l’ignorer si fort qu’elle allait douter de sa propre existence, mais maintenant qu’elle m’insultait de sa futilité c’était plus une option, et alors il restait plus qu’une chose à faire, l’attaque de la Robin récalcitrante. « Qu’est ce que tu veux ? » J’ai demandé sèchement. « Je travaille. Alors soit tu commandes, soit tu dégages. »
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
Autrefois, les magnifiques yeux bleus de Robin m’évoquaient toujours un ciel profond en été, mais là ils me rappelaient plutôt un lac gelé par un pâle matin de printemps et de fait plutôt dangereux. C’était à cause de son regard, je savais même pas comment elle était capable d’y mélanger aussi habilement la haine et l’indifférence. Mais Robin, elle avait toujours pétillé d’émotions dans tous les sens, c’est juste que j’avais jamais vraiment eut à affronter sa colère avant. Sauf la dernière fois qu’on s’était vues, et j’en gardais un souvenir cuisant. J’ai senti mon cœur se serrer et c’était peut-être à cause de ce souvenir pas franchement agréable, ou bien encore parce que je réalisais tout d’un coup que les choses ne seraient pas aussi simples que je l’avais espéré. Que ce n’était pas parce que je revenais que Robin serait prête à pardonner mon attitude et les mots que j’avais lancé comme des éclairs avant de disparaître. D’un ton sec, elle a confirmé mes doutes en me disant qu’elle bossait, et que j’avais intérêt à consommer si je comptais m’attarder au bar. Ses paroles m’ont fait moins mal que je l’aurais pensé et j’ai décidé de les prendre comme une progression : au moins, elle m’adressait la parole. « Très bien. » J’ai dit en prenant la petite carte posée sur le comptoir. J’ai parcouru la liste des smoothies en essayant de faire la fille un peu désinvolte pour pas qu’elle voit à quel point j’avais la gorge serrée. « Je vais prendre un Surfer’s Dream, avec supplément chantilly. » Le mélange banane, chocolat et beurre de cacahuètes me faisait bien envie – et je sentais aussi que j’aurais besoin de toute la comfort food que je pouvais trouver pour affronter la discussion à venir.
Au regard que Robin m’a lancé, j’ai bien compris qu’elle aurait préféré que je taille la route la queue entre les jambes. Entre nous, la tentation était grande, d'autant qu'une petite partie de moi lui en voulait encore pas mal. Mais maintenant qu’elle se trouvait là devant moi, je ne pouvais plus ignorer les regrets nés de la lâcheté dont j’avais fait preuve par le passé. Je ne pouvais pas partir sans essayer d’arranger les choses, ou au moins lui dire que j’avais conscience d’avoir un peu merdé, même des années après. Du coin de l’œil, je l’ai regardée assassiner les bananes avec des gestes tellement nerveux que j’avais peur pour ses doigts à chaque fois qu’elle levait son couteau comme une hache. Et quand il retombait sur le plan de travail avec des petits bruits bien secs, ça faisait comme autant de petites sentences qui résonnaient dans mes tempes. C'est peut-être pour cette raison que j'ai ressenti le besoin impérieux de me défendre : « Tu sais, quand j’ai su que j’allais revenir à Brisbane, j’ai tourné plein de scénarios dans ma tête, pour essayer de savoir comment ça pourrait fonctionner. Ce qui se passerait si je te croisais, ou si je devais te chercher. » J’ai avoué sans trop savoir où j’allais – et je savais d’expérience mais aussi grâce à mon nouveau métier - que c’était le meilleur moyen de foirer ma plaidoirie. Seulement voilà, c’était pas un procès comme les autres, et le juge Robin était connu pour trancher avec son cœur. Je crois que la pire chose que je pourrais faire, c’est justement de venir avec un truc trop préparé. Elle sentirait direct l’embrouille et refuserait même de m’écouter, sûr et certain ! « Je t’en ai voulu, d’avoir réagi si violemment quand t’as su que j’allais partir. Et de pas m’avoir écrit par la suite. » J’ai avoué, et je savais que si je me focalisais trop là-dessus, ma colère et ma tristesse ne se feraient pas prier pour m’envahir de nouveau. Mais j’étais pas venue pour ça. Alors j’ai secoué la tête et froncé les sourcils comme pour m’auto-couper la parole. « Mais je sais que c’est en partie ma faute si on a pas gardé contact, que c'était peut-être à moi de faire le premier pas. Je sais pas, je suppose que j'étais trop fière alors j'ai préféré me dire que ça servirait à rien. Que tu voudrais pas entendre parler de moi de toutes les façons. » Peut-être bien que j'avais pas eut tout à fait tort d'ailleurs. J'ai pris une inspiration et j'ai relevé les yeux vers elle, cherchant son regard. « Si je t'offre un smoothie, t’accepterais de prendre une pause pour qu'on parle un peu de tout ça ? » J’ai proposé sans trop réfléchir. C’est un truc que j’avais fait une ou deux fois dans les bars à Boston, quand mes yeux repéraient un serveur pas mal et que je voulais m’assurer de lui mettre le grappin dessus avant que d’autres clientes aient la même idée. En général, ils étaient plutôt contents, alors j’ai pas pensé deux secondes que ça pouvait être insultant, de proposer ça à une ancienne amie. Je voulais juste qu'elle arrête de s'affairer avec ses fruits, et qu'on puisse enfin se parler et mettre toute cette histoire derrière nous.
FRIMELDA & MODS WHITEFALLS
follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
:
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
the saddest thing about betrayal is that it never comes from your enemies, and nothing turns to hate so bitter as what once was love.
Je la congédiais dans les règles de l’art avec mon charisme légendaire et comment elle réagissait, cette tartufe sardonique ? Elle me commandait un smoothie, sans stresse ! Mes yeux lançaient des éclairs, l’affront était intolérable, mais je devais bien admettre que pour le coup elle m’avait cloué le bec. C’est donc bouillonnante d’outrage que j’ai fais volte-face pour commencer la préparation de son foutu Surfer’s Dream, cherchant au plus vite un moyen de me venger qui n’aboutirait pas à mon licenciement (ce qui excluait donc pas mal d’options tentantes, comme l’idée de lui balancer son supplément chantilly de bourgeoise à la face). Pour calmer mes nerfs, j’ai entrepris de passer les fruits à la guillotine pendant que derrière elle commençait à raconter sa vie et ses émois. J’écoutais qu’à moitié comme j’avais le bourdonnement de la colère qui engloutissait la plupart des sons et que je savais bien qu’elle racontait n’importe quoi de toute façon. Quoi qu’elle puisse dire, c’était n’importe quoi. Ensuite elle a osé dire que elle m’en voulait à moi pour la façon dont j’avais réagi, et là mon sang n’a fait qu’à tour. J’ai senti mes doigts se resserrer tellement fort autour du verre que c’est un miracle qu’il n’ait pas volé en éclat. Ainsi la traitresse m’accusait d’avoir réagi "violemment" et de ne pas lui avoir "écris" après qu’elle m’ait menti et insulté et largué sans aucune autre forme de procès ! Quel culot ! Quelle tartuferie ! J’étais sidérée. Elle a bien essayé de faire mine elle prenait sa part de responsabilité après mais c’était trop tard, et je savais bien que c’était juste une façon d’essayer de se donner bonne conscience de toute manière, hypocrite comme elle était ! Et moi, y a rien que je déteste plus au monde que les hypocrites. (En fait si, y a un tas de choses, mais ça vient vachement haut dans la liste quand même). J’ai frénétiquement secoué la bouteille à chantilly avec toute la hargne qu’elle m’inspirait en rongeant mon frein mais elle n’avait pas finit de retourner le fer dans la plaie, non. La cerise sur le gâteau fût quand elle essaya de me SOUDOYER en proposant de m’offrir un smoothie ! Ah non, on ne m’y prendra pas ! J’ai posé la boisson en face d’elle si brutalement que ça a fait sursauté quelques clients à proximité et que je me suis renversée un peu de chantilly sur la main, ce qui a redoublé mon courroux. Cette fois ç’en était trop, j’allais lui fondre dessus comme la misère sur le monde. « Arrête tes conneries ! » J’ai aboyé à voix basse en secouant frénétiquement ma main pour me débarrasser de la mousse qui s’y était collée. « C’est toi qui nous a menti comme une lâche pendant des mois, c’est toi qui a dit que nos vies c’était rien que des cas désespérés contrairement à toi qui avait un avenir, c’est toi qui a brisé le cœur de Phoenix, c’est toi qui nous a laissé tomber, c’est toi ! Alors tu peux essayer de te donner bonne conscience comme tu veux maintenant et de réécrire l’histoire mais moi je sais très bien que c’que tu racontes c’est de la poudre de perlimpinpin ! » J’ai repris ma respiration dans un petit râle d’hérisson psychotique en réalisant que j’avais débité tout ça d’une traite sans penser à le faire pendant ma tirade enflammée. « T’as pas l’habitude qu’on te dise non eh bah voilà, je te le dis : non, t’es pas la bienvenue » Je te laisserais pas nous écraser encore une fois. Quand j’ai senti les traitresses humides remonter le long de mon canal lacrymal j’ai vivement fait volte-face pour m’essuyer rageusement les yeux et entreprendre d’astiquer frénétiquement le plan de travail avec mon torchon. « On a rien à se dire, t’as été très claire la dernière fois qu’on s’est parlé alors retourne avec tes gosses de riches et fous nous la paix ! » J’ai lâché sans équivoque, dramatique, blessée et blessante.
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
Mon cœur a fait un bond dans ma poitrine lorsque mon smoothie s’est écrasé devant moi sur le bar. Robin l’avait posé si brutalement qu’une partie de mon supplément chantilly se trouvait désormais sur le dos de sa main qu’elle agitait frénétiquement pour s’en débarrasser tandis qu’elle me mitraillait de ses mots et de son regard. J’aurais pu trouver la scène amusante si je n’étais pas littéralement mortifiée par son animosité et l’orage qui grondait en elle et s’échappait de son être comme plein de petits éclairs. Je ne m’étais pas attendue à ce que ce soit facile. Je n’avais pas non plus compté sur un sourire pour accueillir ma proposition, mais j’étais quand même loin d’imaginer que Robin pourrait avoir autant de colère à l’intérieur, toutes ces années après. La gorge serrée, je me suis efforcée de soutenir son regard alors qu’elle énumérait un à un tous les chefs d’accusation qui me valaient ainsi de comparaître à la barre, et je sentais mes joues me brûler de honte à leur évocation. D’un part, j’avais douloureusement conscience des petits regards en biais que me lançaient les autres clients avoisinants. De l’autre, j’aurais préféré oublier les décisions merdiques que j’avais prises à la chaîne cette dernière année de lycée. Je n’avais d’autres choix de de plaider coupable de tous les maux dont elle m’accablait. Tous, sauf un. J’ai faillis ouvrir la bouche pour la corriger, mais Robin ne m’en laissa pas l’occasion car une fois sa respiration recouvrée, elle m’apprit d’un ton persifleur que je n’étais pas la bienvenue. C’est peut-être dû à toute l’émotion qu’elle a mis là-dedans, mais de tout ce qu’elle m’a dit je crois que c’est ça qui m’a fait le plus mal. Peut-être aussi que ça se rapportait à d’autres blessures un peu plus profondes et à mon sentiment de n’être jamais à ma place nulle part. J’avais cru que ça partirait à Harvard, en rejoignant des gens qui avaient la même passion que moi pour la justice et qui accordaient la même importance au travail – contrairement à mes potes de lycée qui préféraient de loin sécher les cours et s’inventer des jeux dans le vieux port commercial derrière le bahut. Mais une fois de plus, je m’étais retrouvée sur la touche, à me sentir comme une extraterrestre. Sauf que cette fois c’était pire, parce que ça me rappelait à quel point en fait je m’étais sentie proche de Robin, de Phoenix, de Ryder, d’Isaac et même de Jake, à ses heures. Et combien j’étais seule maintenant que tous les océans du monde et toute la rancœur du départ nous séparaient.
Les yeux braqués sur ce smoothie dégoulinant qui ne me tentait plus vraiment, j’ai battu des cils avec l’agilité d’une princesse de dessin animé ; sauf que moi c’était pas pour séduire mais pour dissuader mes larmes de couler. « J’ai pas brisé le cœur de Phoenix. » J’ai protesté, une fois certaine que ma voix ne tremblerait plus sous le coup de l’émotion. J’ai pris une respiration pour tenter de récupérer mon courage, et puis je me suis rappelée que j’avais gagné l’épreuve de la plus belle plaidoirie face à un avocat des affaires professionnel venu à Harvard pour nous montrer ce que c’était que de défendre une cause perdue face à quelqu’un qui ne se laisse pas intimider. Merde, si j’étais parvenue à ne pas me faire piétiner par ce requin, ce n’était pas une Robin qui allait m'ébranler ! « Il savait très bien que je repartirais un jour, je ne le lui ai jamais caché. Tu le sais peut-être pas d'ailleurs mais le moment venu je lui ai même demandé de venir avec moi ! » Je parlais plus fort sans m'en rendre compte, mais c'est surtout à l'intérieur que mes mots claquaient avec la force de ces souvenirs chargés d'amertume. J’avais trouvé des appartements qui pouvaient faire l’affaire, entre la campus et la ville. J’avais même commencé à me renseigner auprès d’un lycée local pour qu’il puisse y faire sa dernière année s’il le voulait. Mais ces plans étaient tombés à l’eau lorsqu’il m’avait donné sa réponse : « Il a pas voulu. Il a même pas eut à réfléchir trop longtemps avant de me dire qu’il décidait rester à Brisbane. Pour être avec toi, et avec Ryd’. » Il y avait presque comme une accusation dans mon ton. Car alors certainement, c’était bien mon cœur qui avait éclaté en mille morceaux ! Et ils étaient tellement fins et coupants que je les avais jamais vraiment tous retrouvés. Sur le moment, j’avais fait la fille qui comprenait, pour pas avoir l’air désespérée et puis aussi parce que je le connaissais assez pour savoir que quand il prenait une décision pareille, il ne changeait pas d’avis. J'avais aucune envie de rendre les choses encore plus difficiles en y ajoutant les remords d'une ultime dispute. Le lien qui unissait Phoenix à Robin, je l'avais toujours trouvé beau, et je l'avais jamais envié avant cet instant. Le moins qu'on puisse dire, c'est que je l'avais fait payer à ma meilleure amie, et de la pire façon qui soit. Le choix de Phoenix avait ouvert une plaie béante et bien dégueulasse dans mon âme, et toute la rage et la peine qui s’y étaient accumulées s’étaient déversées sur Robin le lendemain. Et les trucs qui s’étaient dits ce jour-là, malgré la douleur et la colère, je ne pouvais que les imputer à ma connerie et à ma jalousie.
FRIMELDA & MODS WHITEFALLS
follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
:
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
the saddest thing about betrayal is that it never comes from your enemies, and nothing turns to hate so bitter as what once was love.
« PAS BRISÉ LE CŒUR DE- ?! » J’ai même pas pu finir ma phrase tant la fumisterie dépassait tout entendement. J’ai lâché un soupir estomaqué en levant les sourcils et les paumes et j’ai jeté des coups d’œil effarés autour de moi pour prendre la populace à témoin de cette aberration. Mais en face je n’ai croisé que des regards bêtes et vides alors j’ai froncé les sourcils et j’ai vivement rabaissé la main histoire de leur faire comprendre qu’ils feraient mieux de s’occuper de leur affaire et vite et puis je me suis retournée vers la scélérate : « Pas brisée le cœur de Phoenix ?! » j’ai repris plus bas mais tout aussi outrée. Elle a essayé d’enrober sa tartuferie en racontant qu’il savait qu’elle repartirait un jour, qu’elle ne le lui avait jamais caché, qu’elle lui avait même proposé de venir avec elle, et plus elle parlait, plus j’avais envie de l’éviscérer. Comme ça elle avait tout raconté à mon frère mais elle m’avait laissé dans le noir, comme ça elle avait voulu l’emmener, lui, mais me laisser en plan, moi. Et ce gros rat il m’aurait rien dit, il m’aurait rien dit du tout… je me sentais bouillir de l’intérieur, j’allais les défoncer tous les deux. « Évidemment qu’il allait pas venir avec toi ! » j’ai craché, orgueilleuse à souhait - déjà parce que je lui avais fais promettre de jamais m’abandonner et qu’on déconne pas avec les promesses chez Berryworth, mais en plus parce que connaissant mon frangin il aurait sûrement pas voulu vivre au crochet de sa nana par fierté masculine ou une connerie du genre, mais ça c’était pas la peine de le préciser. « T’as vraiment cru qu’il allait te choisir plutôt que moi ? Tu t’es prise pour qui ? Mais t’as vraiment essayé hein ? Bon sang t’es encore plus fourbe que je le pensais ! » J’avais tellement la haine que j’aurais pu la mordre sur le champs. Et lui avec, d’ailleurs, et il l’aurait pas volé celle-là ! J’ai brutalement remis en arrière des mèches folles de mes cheveux qui s’étaient ébouriffées sous le coup de l’émotion et j’ai enchainé, l’animosité suintant à travers tous les ports de ma peau : « Et pour ta gouverne (j’essayais d’utiliser des mots un peu intelligents avec elle, histoire qu’elle s’imagine pas que j’étais qu’une burn-out illettrée), si, tu lui as brisé le cœur ! T’es tellement clueless, on voit bien que c’est pas toi qui as dû le récupérer à la petite cuillère pendant qu’il s’égosillait sur un-break my heart ! Purée, j’en peux plus de cette chanson de merde ! Mais non, toi t’étais déjà loin, à ne penser qu’à toi et à faire la fête avec tes fils à papa ! T’étais pas là, c’était moi ! C’est moi qui ai été toujours là pour lui depuis le début ! C’est moi qui l’ai récupéré à l’orphelinat quand son putain de père a buté sa mère avant de se faire envoyer en taule ! C’est moi qui tabassais les chiards qui lui foutaient la misère parce qu’il gueulait dans son sommeil à cause de ses terreurs nocturnes ! C’est moi qui ai soigné son cœur ! C’est moi qui l’ai conseillé pendant son premier amour et qui l’ait consolé pendant son premier crève-cœur ! C’est moi qui l’ai emmené à l’hosto quand ce sale fils de pute l’a planté ! C’est moi qui me suite faite tabassée et envoyée en juvie avec lui ! C’est moi qui l’ai récupéré en miettes quand t’as décidé de te casser ! C’est moi qui ai été le voir à chaque visite en taule en priant pour qu'il se fasse pas buter ! C’est moi qui me fais un sang d’encre chaque fois qu’il monte sur le ring ! C’est moi qui reste, c’est moi qui panse ses plaies, c’est moi qui botte son cul quand il déconne, c’est moi qui recolle les morceaux de son cœur, C’EST MOI ! » Plus ça allait et plus je gueulais et je m’en rendais même pas compte tellement j’étais pleine de rage et alors quand une main s’est posée sur mon épaule j’ai brutalement repoussé l’agresseur en l’envoyant valdinguer contre le plan de travail… Ensuite j’ai réalisé c’était ma boss, qui me fixait à présent avec des yeux exorbités. « P-pardon, je pensais que c’était- » « Je pense que tu devrais aller prendre l’air, Robin », elle a répondu avec tout le self-control dont elle était capable en retirant dignement la peau de banane qui était tombée sur sa tête dans la bataille. J’ai serré la mâchoire, secoué la tête, et puis j’ai retiré mon tablier et je l’ai jeté par terre avant de partir comme une furie. « Toi je veux plus jamais te revoir ! » j’ai braillé à l’attention de Jaimie en passant. « T’es rien, t’es rien du tout ! » Et sur ces paroles puissantes, j’ai poussé les deux battements de la porte pour me faire une sortie théâtrale à la Aragon, laissant traitres et gueux dans mon sillage.
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
« Évidemment qu’il allait pas venir avec toi ! » Robin a craché comme si ça coulait de source, comme si ce que Phoenix et moi avions vécu ne valait rien comparé à ce qui l’unissait à elle. Et si ça faisait aussi mal dans les tripes, c’est bien parce que je savais que dans le fond, elle avait raison. Mais j’avais aimé son frère avec toute la naïveté et toute la stupidité de mon petit cœur d’adolescente. Je croyais que ce qu’on ressentait transcenderait tous les obstacles, que notre amour prévaudrait. Fichu romantisme à la mords-moi-le-nœud. C’était un uppercut dans mon cœur quand il m’a dit qu’il restait, un K.O. immédiat, et mon âme romanesque elle s’en est jamais relevée. Mais ça je pouvais pas le dire, parce que je bouillais encore de honte face à ma propre crédulité et je préférais crever plutôt que d’avouer à quel point j’avais eu mal ce soir-là. J’étais aussi pas mal surprise de constater comme ses paroles faisaient encore écho dans mon cœur, lacérant ses parois et revisitant d’anciennes plaies que je pensais pourtant cicatrisées. J’ai froncé les sourcils et secoué la tête avec un soupir désabusé, pour faire celle que ça touchait pas, celle qui était au-dessus de ces accusations infantiles, alors qu’en vrai j’étais à deux doigts de l’étrangler tellement j’en pouvais plus d’entendre sa haine et ses reproches ériger l’autel de mon insignifiance.
Mais j’étais comme paralysée, incapable d’échapper au déversement de colère et d’indignation qui s’écoulait librement de ses lèvres et détruisait tout sur son passage. Le cul cloué sur mon siège, les doigts crispés autour de mon Surfer’s Dream, j’ai commencé à comprendre qu’elle me reprochait de les avoir abandonnés tous les deux ; d’être partie chasser mes rêves sans me soucier de comment ils allaient le vivre, comment elle allait le vivre, à devoir porter sa propre peine et celle de son frère sur ses épaules si frêles et pourtant si fortes. Oui mais c’est lui qui a décidé de rester ! je protestais encore faiblement, mais ensuite j’ai imaginé Phoenix chanter Unbreak My Heart et j’ai senti une boule de tristesse, de honte, de regrets et d’affection toutes étrangement mêlées enfler dans ma gorge je sentais bien que ma respiration avait de plus en plus de mal à passer. « T’es tellement injuste. » J’ai exhalé pour essayer de relâcher un peu la pression et me défaire de cette culpabilité qui engluait mes poumons. Parce qu’il était pas le seul à avoir eu le cœur brisé et que moi j’avais eu personne pour me récupérer à la petite cuillère, pour sécher mes larmes lorsque je m’effondrais chaque soir sans parvenir à trouver le sommeil, pour me dire que cette douleur aussi passerait et que je finirai par m’en relever. J’avais dû panser mes plaies toute seule, comme d’habitude ; recroquevillée dans ma tanière, drapée dans mon indépendance que je portais comme une couronne pour essayer d’en oublier le poids. Mais plus rien ne pouvait arrêter Robin, et ma remarque est tombée comme un caillou dans le fleuve de sa rage, de sa hargne et de sa douleur. Elle m’a raconté l’orphelinat, et comment Phoenix s’était retrouvé là ; les scènes qui le hantaient, les cauchemars qu’il faisait, les autres gamins qui l’emmerdaient et comme chaque fois elle le défendait. Gardienne de son cœur et de son corps, elle avait morflé à ses côtés à travers toutes leurs mésaventures ; protégeant ses secrets, pansant leurs plaies, ravivant la flamme dans leurs âmes torturées. Et moi je sentais les couleurs quitter mon visage à mesure que je l’écoutais me balancer toutes les horreurs de leur passé, toutes ces souffrances enkystées et toutes les craintes qui pesaient encore sur elle chaque fois qu’elle lui avait rendu visite en prison ou lorsqu’il montait sur le ring. Elle a fini sa tirade en hurlant que c’était ELLE qui était là depuis le début et je sais que j’aurais probablement dû répondre quelque chose mais les mots se mélangeaient dans ma tête mais y'avait rien de bien intelligent là-dedans et ça intensifiait la sensation de malaise qui me tordait les tripes.
Elle m’a regardée avec sa respiration courte et saccadée et elle m’a fait l’impression d’une renarde rendue folle par l’adrénaline de la traque, prête à attaquer pour se défendre au moindre mouvement. Et d’ailleurs ça n’a pas coupé. Une main posée sur son épaule, et voilà que Robin envoyait déjà valdinguer son agresseur dans les épluchures de bananes. J’ai sursauté en silence, mes doigts agrippés au bar si fort que mes jointures blanchissaient tant j’étais consciente du fait que c’était moi qu’elle aurait voulu éclater sur le plan de travail. Et ça aurait peut-être été mieux ainsi, puisque « l’agresseur » en question se révéla être la propriétaire du café et elle n’a pas tardé à envoyer Robin prendre l’air dehors. Je l’ai regardée arracher son tablier, le balancer sur le sol puis et se ruer vers la sortie en hurlant qu’elle ne voulait plus jamais me voir, ses petits poings tendus le long de son corps nerveux. « Je suis désolée que vous ayez dû assister à cette scène. » J’ai entendu la patronne des lieux me dire en époussetant ses vêtements. « Non, c’est moi qui suis désolée. » J’ai répondu en secouant la tête, retrouvant peu à peu mes esprits et ma capacité de réflexion. « Robin et moi, on était très proches par le passé. Mais je l’ai blessée, et je l’ai trahie. Croyez-moi, c’était vraiment stupide de ma part de me pointer ici. J’ai pas fait qu’assister à cette scène, c'est ma présence qui l'a provoquée, alors ce serait vraiment trop injuste qu’elle doive en payer les frais. » J’ai expliqué, et je sentais bien dans son regard que j’étais passée de la cliente traumatisée à la fille à problèmes qu’on ne veut surtout pas voir dans son café. Mais qu’importait, je n’avais pas l’intention de m’attarder. J’ai sorti quelques billets de ma poche pour le smoothie et le dédommagement, puis j’ai filé vers la sortie, et probablement vers ma potence aussi.
Les révélations de Robin avaient fait comme une claque dans ma face, et paradoxalement ça me donnait aussi la force de rester, l’envie de me battre – ou du moins d’essayer. Pour elle, pour lui, pour nous. Et pourtant j’étais pas fière lorsque j’ai ouvert la porte vitrée. Une main devant mes yeux pour les protéger de l’éclat du soleil, j’ai cherché sa silhouette furibonde. J’ai pas tardé à la repérer, adossée contre un mur à quelques mètres, les bras croisés sur sa poitrine, l’air maussade. J’ai avancé vers elle comme dans du coton et j’ai même pas essayé de réfléchir à ce que j’allais lui dire parce que sinon je savais bien que je serais tentée de prendre mes jambes à mon cou et de faire comme si rien de tout cela ne s’était passé. Mais j’en avais assez de faire l’autruche. Assez de ces remords qui me bouffaient – qui nous bouffaient toutes les deux. J’allais arranger ça. J’allais lui présenter mes excuses avec un ton calme et posé et elle allait forcément comprendre. « Robin… je suis désolée. Je savais pas. Bon sang, je savais pas tout ça. » J’ai donc chouiné avec les larmes pas loin des yeux et les lèvres tremblotantes. Autant pour le ton calme et posé. Le truc c'est que je m'étais doutée qu’ils avaient vécu des trucs difficiles en les voyant parfois se pointer au lycée avec des bleus sur le visage et dans l’âme, mais j’étais loin de réaliser à quel point la vie les avait cabossé. Phoenix n’en parlait jamais et moi je lui avais jamais posé de questions non plus, refusant de casser à sa place la petite croute qui protégeait sa vulnérabilité. Mais surtout je savais pas parce que je voulais pas savoir. Parce que c’était trop flippant, trop injuste, trop triste. « Je suis tellement, tellement désolée ! » A ce stade j’étais pas vraiment certaine de savoir exactement pour quoi je m’excusais. Si c’était d’être aussi clueless comme elle a dit ou bien de ne pas avoir été là pour eux, d’avoir empiré les choses avec mon départ et mon caprice de gosse de riche née dans une famille sans plis et sans véritables problèmes. « Quand j’ai revu Phoenix il avait l’air si normal, si identique à lui-même... j'aurais jamais imaginé qu’il l’avait si mal vécu, puisque c'était son choix. » J’ai avoué piteusement. « Quand il m’a dit qu'il voulait rester pour toi, je t’ai détestée. » J’ai regardé vers le ciel comme pour me reconnecter à ce que j’avais ressenti, ou encore pour chercher une aide divine qui ne serait pas de trop dans cette situation. « Je vous imaginais traîner ensemble entre les cours ou sur la plage comme avant, comme si j’avais jamais existé et ça me rendait malade. Mais plus que tout je crevais de jalousie, et je t’en voulais d’être la plus importante pour lui. » J’ai expiré avec ce qui ressemblait quand même drôlement à un sanglot dans la voix, mais j’ai quand même essayé de le contenir. « Tous ces trucs que je t’ai dit le lendemain… je crois que je voulais te blesser autant que j’avais mal. Si tu savais comme je regrette, comme je les pensais pas ! J'aurais jamais dû te faire porter le poids de sa décision, et encore moins de la mienne. »
FRIMELDA & MODS WHITEFALLS
follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
:
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
the saddest thing about betrayal is that it never comes from your enemies, and nothing turns to hate so bitter as what once was love.
Je voulais tout péter, tout cramer, pulvériser le premier tocard qui viendrait me chercher des noises, fumer une clope pour décompresser. Mais il n’y avait personne, et je ne fumais pas… alors je me suis contentée de dégommer une poubelle qui me regardait de travers avec grognement strident à la clef et elle l'avait pas volé celle là ! « Wopopop, c’est qu’elle est furax, la miss ! » a commenté un mariole qui se croyait malin et qui tombait bien : « Toi je t’emmerde ! » j’ai vociféré avec les yeux exorbités de rage ce qui l’a fait sursauté de surprise sûrement et alors il a tracé la route non sans maugréer courageusement dans sa barbe que j’étais ‘tarée’ et que je devais ‘me calmer’. « C’est ça casse toi pATRONISING FUCK ! » j’ai craché en ramassant une bouteille vide que j’ai balancée dans son dos. J’espérais presque qu’il fasse demi-tour pour essayer de se défendre, bon sang je l’aurais dépecé vivant. Mais il a continué sa route... Dépitée, je me suis appuyée contre le mur derrière moi et j’ai regardé droit devant, repérant au passage une mère de famille qui me scrutait clairement de haut depuis son petit parc présomptueux en face. « QUOI QU’EST CE QUE T’AS ? » j’ai lancé avec le cou tendu en avant et alors la petite dame elle a prit sa poussette et ses mioches et ses cliques et ses claques et elle est partie aussi sec. J’ai passé une main dans mes cheveux en soupirant. Ça s’est fait. A qui le tour ? « Robin, je suis désolée, je savais pas ». Bon, bah à Jaimie apparemment. Elle s’est rapprochée en se fondant en excuses et moi j’ai roulé des yeux super fort pour bien lui monter qu’elle m’exaspérait et je me suis fais mal au passage (par sa faute, donc) alors j’espérais qu’au moins elle se sentirait mal. Mais elle a même pas eu l’air de remarquer ma puissante lassitude, continuant sur sa lancée de lamentations effrontées et corrosives. Elle était désolée, tellement désolée, yada yada, ça m’faisait de belles jambes ! J’ai hésité à tourner les talons et la laisser parler toute seule mais ensuite elle a dit un truc qui m’a pas plu alors j’ai relevé la tête vers elle, la mort dans les yeux. Comment ça ‘quand j’ai revu Phoenix’ ? Depuis combien de temps elle était de retour cette truffe ? Pourquoi elle avait été voir mon frère ? Pourquoi elle avait été le voir avant moi ? Qu’est ce qu’elle lui avait encore fait pour lui retourner le cerveau comme ça ?! SORCIÈRE ! AU BÛCHER ! Elle m’a pas laissé le temps d’aller chercher du bois, enchainant aussitôt sur ses émois sardoniques et confessant ainsi qu’elle m’avait détesté en apprenant que Phoenix préférait rester à Brisbane plutôt que de partir avec elle, qu’elle était jalouse qu’on continue de vivre et de respirer après son départ, qu’elle m’en voulait d’être plus importante qu’elle dans la vie de mon propre frère, que si elle avait dit tous ces trucs méchants sur nos avenirs de ratés c’est parce qu’elle voulait me blesser autant qu’elle avait eu mal et à la fin de sa tirade elle a eu un gros sanglot en disant qu’elle regrettait tout et moi j’en revenais pas de la fourberie de ce Judas qui essayait de se réinventer martyr et d’ailleurs je ressentais toujours rien que de la haine tellement j’y croyais pas : « J’ai une tête de curé p’t’être ? Pourquoi tu viens me raconter tout ça ? T’espères que j’te pardonne ? Parce que j’te pardonne pas ! J’en ai rien à battre de tes excuses vaseuses, c’est des mots, c’est du vent, ça veut rien dire. Si vraiment tu regrettais tant qu’ça ton attitude de merde et tes vieilles paroles acerbes (les mots intelligents, toujours) t’avais qu’à l’dire sur le moment, ou le lendemain, ou dans une putain lettre ou un texto depuis ta p’tite université de merde (Harvard, donc) si vraiment t’es longue à la détente ! Mais t’as rien fait du tout. T’as décidé de vivre ta p’tite vie tranquille en te fichant bien de ce qu’on pouvait ressentir, parce que t’es au dessus de ça j’suppose, parce qu’on t’servait plus à rien, parce que pourquoi s’encombrer de cassoc’ qui feraient tâches dans ton avenir de tartufe brillante, pas vrai ?! » Je sentais la veine sur mon front se gonfler de rage, mes yeux s’exorbiter comme s’ils voulaient quitter ma tête pour aller la castagner eux-mêmes. Puis comme j’étais teigneuse de nature et que j'étais allergique à la tartuferie surtout j’ai enchainé : « T’es tellement full of shit ! Viens pas me servir ta soupe de faux regrets moisie maintenant, j’y crois pas, c’est un peu trop tard. Et j’sais pas pourquoi t’as décidé de réapparaitre tout à coup, j’sais pas ce que tu mijotes mais crois moi j’suis pas dupe. J’vois clair en ton jeu Winters, t’es une grosse enflure ingrate lâche et opportuniste et si tu crois qu’on va t’accueillir comme si de rien tu te fourvoies bien salement ! » Même si visiblement j’étais la seule à avoir des valeurs et de l’honneur dans ce groupe de bouffons, Jake et Phoenix lui ayant déjà rouvert grand la porte comme des soumis de merde… « T’es de retour à Brisbane, super, j'm’en fou, mais j’te préviens tu restes loin de nous. Tu changes de trottoir quand tu nous croises, tu baisses les yeux, tu marches à l’ombre. Et si j’te vois rôder autour de Phoenix, je t’éclate ! » Ni plus ni moins. Les autres étaient peut-être trop crétins pour se défendre, mais moi j’étais assez forte ! J’allais pas les laisser retomber entre ses griffes machiavéliques, j’allais pas lui donner le pouvoir de nous utiliser comme des pantins et nous abandonner encore, et j’allais certainement pas me retaper un-break my heart en boucle à vouloir m’en défenestrer ! Un frisson d’horreur a parcouru mon échine à cette dernière éventualité. Je la laisserai pas non. Comme dit le vieux dicton ‘dupe moi une fois c’est toi le sale rat, dupe moi deux fois j’suis une vieille noix’, ou honte sur moi, enfin un truc comme ça. Bref ! Je serais pas une vieille noix, alors honte sur toi scélérat, juste honte sur toi !
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
Je sais pas trop ce que j’imaginais en ouvrant mon cœur à Robin. Peut-être qu’elle me comprenne. Peut-être qu’elle voit que j’étais sincère. Peut-être qu’elle laisse elle aussi tomber sa muraille et qu’elle me parle de ce qu’elle avait ressenti au lieu de se cacher derrière la peine que j’avais infligée à son frère. Parce que je me doutais bien que derrière toute cette colère, il y avait autre chose que la loyauté d’une sœur. Une chose est certaine, c’est que je ne m’attendais pas à ce qu’elle réponde avec encore plus de haine. J’ai eu un mouvement de recul et mon sanglot s’est ravalé d’un coup alors que je me préparais à affronter le mur de ses reproches auquel je continuais de me heurter depuis le début. Sauf que cette fois j’ai senti quelque chose changer à l’intérieur. A la tristesse et la culpabilité se mêlait désormais ma propre colère. J’ai croisé les bras et froncé les sourcils alors qu’elle me reprochait de ne pas m’être excusée plus tôt pour mes propos, d’avoir continué ma vie dans ma « petite université de merde » sans me soucier de ce qu’elle et Phoenix pouvaient ressentir. Ça m’énervait qu’elle réécrive l’histoire, qu’elle se sente en droit de supposer que si j’avais réagi comme ça, c’était forcément pour les blesser, ou parce que je me sentais supérieure. « Bien sûr que non, ça n’a rien à voir ! » J’ai protesté, et j’en aurais bien rajouté quelques couches pour lui expliquer que je savais pas quoi lui dire, comment lui dire que je regrettais mes paroles et mes mensonges. Mais plus que tout je l’avais pas contactée parce que j’avais eu peur de son rejet, et que je savais que je n’aurais pas pu le supporter. C’était peut-être lâche, mais il était tellement plus facile de me dire que c’était moi qui avait coupé les ponts. Ça me donnait une illusion de contrôle dont j’avais cruellement besoin à l’époque. Mais j’ai pas eu le temps de lui dire tout ça. C’était peut-être mieux d’ailleurs parce que Robin ne l’entendait pas de cette oreille, et semblait désormais persuadée que tout ce qui sortait de mes lèvres n’était qu’un poison mensonger. Que je n’étais qu’une – et je cite : « grosse enflure ingrate lâche et opportuniste. » J’ai eu l’impression qu’elle plantait ses griffes dans mon cœur et jouait avec comme un chaton enragé sur une pelote. J’aurais pu me concentrer sur à quel point ça faisait mal si j’avais pas senti mon énervement grimper d’un coup en entendant la suite de sa tirade. Alors comme ça elle ne voulait rien entendre, ni essayer de comprendre ? Comme ça elle décidait que je n’étais plus en droit de les revoir, ni elle ni nos amis ? « NON MAIS TU T’PRENDS POUR QUI ?! » J’ai explosé, les bras tendus le long du corps, les ongles bien enfoncés dans mes paumes - oubliant ainsi mon self-control et tous les trucs que j’avais appris à Harvard sur la négociation, le règlement de conflit à l’amiable et les plaidoiries intelligentes. A cet instant précis je pouvais juste sentir le sang qui affluait dans mes veines, la rage qui battait dans mes tempes et la colère dans mon cœur. Mais c’était Robin, elle avait toujours cet effet sur moi : je pouvais jamais rester de marbre en face d’elle. C’est comme si elle savait exactement où se trouvaient les creux dans mon armure pour s’y faufiler et voir mon âme sans ses artifices, mon âme comme même moi je refusais souvent de la voir. J’ai pris une inspiration en mettant mes paumes devant moi comme pour la tenir à distance mais surtout essayer de retrouver un peu de mon calme. Lorsque j’ai repris, ma voix était beaucoup plus calme et l’amertume et la tristesse dansaient dans le fond de mes prunelles. « Je sais que je t'ai menti. Je sais que j'ai géré mon départ comme une merde et que je me suis mal comportée avec toi. Crois moi, si j'avais le pouvoir de retourner dans le passé et de faire tout différemment, je le ferais. Je te mentirais pas, je nous bercerais pas d'illusions en sachant que j'allais me barrer et je te dirais certainement pas les trucs que je t'ai dit la veille de mon départ. Mais tu sais quoi ? Je partirais quand même, parce que c'était important pour moi. » Cette partie là, j'essayais toujours de m'en convaincre parce que c'était pas limpide. En général je me rappelais qu'Harvard était une des meilleures écoles et ça faisait un peu son boulot, n'empêche que je me sentais pas tellement plus intelligente qu'avant, mais carrément plus vide, ça c'était clair. « Je l'ai pas ce pouvoir, alors tout ce que je peux faire c'est te dire maintenant que j'en ai conscience et que je regrette. Mais t’as envie d'être dramatique et de me voir comme la méchante dans l’histoire, FINE. » J’ai débité d’un ton qui montrait bien à quel point c’était pas fine du tout pour moi et comme ça me rendait folle qu’elle refuse de trouver un juste milieu, de comprendre que c’est pas parce qu’ils l’avaient pas vu que j’avais pas souffert moi aussi. « Mais t’imagine pas DEUX SECONDES que t’as le pouvoir de m’éloigner de Phoenix ! T’as pas à dicter sa vie, et encore moins la mienne alors je te le dis tout de suite : j’en ai rien à cirer de ces menaces ! » J’ai fait en faisant mine de souligner mes mots avec mes doigts. Et Robin elle avait jamais autant ressemblé à une louve alpha déterminée à défendre sa meute et le territoire qui va avec. Moi j’étais l’intruse, ça faisait aucun doute, et dans la nature je voyais pas vraiment d’autres moyens de résoudre ce genre de situation autrement qu’avec les grognements et puis les crocs. C’est peut-être pour ça que j’ai continué sur ma lancée : « D’ailleurs on a déjà prévu de se revoir, alors si ça t’énerve tant que ça, et bah t’as qu’à m’éclater maintenant à titre préventif ! Mais je te préviens, ça changera rien parce que j’irai quand même. » J’ai ajouté, provocante, quasiment certaine qu’elle n’en ferait rien, mais pas très rassurée pour autant. C’est que j’avais plus l’habitude des personnes comme elle, aussi teigneuses qu’authentiques. Et derrière toute la colère, toute la tristesse, toute la rage et toute la culpabilité, je ne pouvais pas ignorer cette petite flamme d’excitation qui se rallumait, ce goût du danger, cette lueur d’une vie à laquelle j’avais continuellement cherché à échapper et qui me rappelait encore avec une force exponentielle. Bon sang comme ça m'avait manqué. Bon sang, comme Robin m'avait manqué. Et comme les mots suffisaient plus, j'en étais presque à espérer que les poings fassent leur travail, qu'ils crèvent enfin cet abcès dégueulasse et qu'on puisse guérir, ensemble.
FRIMELDA & MODS WHITEFALLS
follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
:
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
the saddest thing about betrayal is that it never comes from your enemies, and nothing turns to hate so bitter as what once was love.
Incroyable ! Elle qui m’insultait déjà de son existence ostentatoire décidait à présent de m’insulter plus encore de sa bassesse incommodante en me répondant carrément à côté de la plaque ! Vous pouvez le croire ?! Parce que moi je pouvais pas ! Je l’ai regardé avec les yeux tout ronds tout plein de rage alors qu’elle s’épanchait encore longuement sur ses regrets futiles, clamant que si elle avait le pouvoir de revenir en arrière et d’effacer ce qu’elle avait dit de méchant et fait de lâche elle le ferait, mais que n’ayant pas ce pouvoir ça servait à rien d’en parler, en gros, oubliant donc conveniently qu’il aurait suffit d'un appel pour tout arranger et que c’était pas la peine d’avoir des superpouvoirs de retour dans le temps où je sais pas quelle connerie pour s'excuser en temps et heure. Et bordel je l’avais attendu, ce foutu coup de fils, cette foutue lettre, ce foutu texto. Pendant des mois et des mois j’étais restée sur le qui-vive à espérer un signe d’elle, juste quelques mots qui effaceraient tout, qui expliquerait qu’elle s’était pas servi de nous, qu’elle m’avait pas larguée comme ça, que c’était juste une grosse erreur de parcours. Alors oui, je lui aurais arrachée la tête, normal, mais ensuite je lui aurais pardonné. Parce que c’est ce que font les amis. J’aurais pardonné sa lâcheté de m’avoir fait miroiter un avenir où on serait ensemble alors qu’elle savait pertinemment qu’elle allait m’abandonner, j’aurais pardonné ses insultes mesquines et cinglantes parce que je sais que la tristesse peut se cacher derrière bien des masques y compris celui de la méchanceté, j'aurais pardonné parce que tout le monde fait des conneries et que c’est peut-être bien la seule chose qu’on a en commun d’ailleurs. J’aurais pardonné parce que c’est elle. Et alors on serait restées amies, et même si la donne aurait été différente parce qu’on aurait plus été ensemble physiquement au moins on aurait toujours été un peu ensemble quand même. J’aurais peut-être même pu lui rendre visite, voir la grosse pomme, conduire du mauvais côté de la route, écouter leur accent ridicule, aller à un concert de Dropkick Murphys à Boston, vivre des sacrées aventures américaines et créer des souvenirs pour la vie avec ma meilleure amie... Mais elle avait jamais essayé, elle s'était dit que je valais pas le coup, elle m’avait volé tout ça et elle était partie sans un regard en arrière, me dévoilant alors son vrai visage qui était vraiment pas beau à voir. Elle méritait pas mon pardon, elle méritait pas de savoir la peine qui me rongeait, et tout bien réfléchit elle méritait pas non plus de respirer !
Encourageant mes pulsions assassines, la renégate s'est décidée à me provoquer outrageusement en vociférant que je n’avais pas à dicter la conduite de Phoenix et encore moins la sienne (comme si j’étais pas déjà bien gentille de lui interdire juste ça et de l’autoriser à rester sur le territoire australien !), puis elle a vicieusement ajouté qu’ils avaient d’ailleurs prévu de se revoir, soulevant ainsi une nouvelle vague de rage inégalable dans ma cage thoracique et précipitant donc sa mort certaine. Je me doutais bien qu’elle disait ça pour me blesser comme apparemment c’était son truc, à cette vieille bille démoniaque, mais le savoir rendait pas ses dires moins insupportables, au contraire. J’vous jure je l’aurais étrangler sur le champ ! Et puis comme si elle était pas assez horripilante comme ça elle a clamé que j’avais qu’à la frapper si j’étais pas contente mais que ça changerait rien à sa décision de revoir mon frère. J'en revenais pas ! Après m'avoir trahie et humiliée sur toute la ligne cette vicelarde de control freak venait-elle vraiment de me VOLER ma décision, mon POUVOIR de la dégommer de mon plein gré ?! J’ai senti ma face s’empourprer de rage, la fumée me sortir par les oreilles et puis j’ai explosé : « CRÈVE CHAROGNE !!! j'ai braillé en arrachant un skate des mains d’un gosse hagard qui passait par là pour l'exploser de toutes mes forces dans le nez de Jaimie. C'EST MA DÉCISION ! C'EST MOI QUI DÉCIDE DE T’ÉCLATER ! TU ME RETIRERAS PAS ÇA NON PLUS ! » Mais au moment où le sang giclait de son visage j’ai compris que je venais de tomber dans son piège, dans son plan machiavélique. Ça m'a frappé comme une planche de skate tellement c'était évident ! Elle était revenue pour se rabibocher avec mon frère et le mener par le bout du nez et elle venait de comprendre que je serais une nuisance si je m’y opposais alors elle voulait m’évincer et, frustrée que sa p’tite comédie larmoyante n’ait pas pris sur moi, elle avait subitement retourné sa veste pour essayer de m'avoir par la manipulation plutôt! Bon sang mais c’est bien sûr ! Elle me provoquait pour que je la passe à tabac et qu’elle puisse ensuite aller chialer auprès de Phoenix que sa harpie dégénérée de sœur l'avait frappé ‘pour rien’ ! Et bien sûr il la croirait, ce tocard, tellement il est aveugle à tout ce qu'elle fait ou dit ! Putain pourquoi il tombait que pour des folles furieuses manipulatrices ?! J’étais foutue, prise au piège, ma respiration s'est accélérée, et j'ai compris qu'elle m’avait jamais aimé, qu'elle s’était servie de moi depuis le début, et maintenant que je voyais clair en son jeu elle voulait me dégager, me faire perdre l'amour de mon propre frère, et, réalisant tout ça, j'ai disjoncté pour de bon : « maniPULATIVE BITCH!!!! » j'ai gueulé folle de rage en lui balançant le revers du skate dans la face avant qu’elle puisse reprendre ses esprits. De toute façon si je l’avais pas frappé elle aurait bien été du genre à se tabasser elle même pour aller se plaindre quand même, comme l’autre dernière tarée en date là, alors pour enfoncer le clou j’ai encore remis un coup pour dessus son crâne histoire de l’achever. « J’TE LAISSERAI PAS LUI FAIRE DU MAL ! J’TE LAISSERAI PAS !! MÊME SI TU LES MONTES TOUS CONTRE MOI ! JE TE LAISSERAI PAS ! SAC A MERDE ! INGRATE ! ON T’A TROUVÉ ! ON T’A ADOPTÉ ! JE TE DETESTE JE TE DETESTE JE DETESTE JE TE DETESTE ! » J’hurlais en lui tapant frénétiquement dessus avec la planche de skate, les larmes giclant à profusion de chaque côté de ma tête, la morve s’écoulant de mon nez, l’écume de ma gueule. J’allais sévir de mon coup final à savoir un coup de pieds à la « THIS IS SPARTA » qui l’aurait envoyé valdinguer sous les roues du camion qui arrivait à vive allure en face quand brusquement un truc m’a sauté dessus, me propulsant violemment vers l’arrière et m’arrachant injustement à ma folie meurtrière.
« PUTAIN MAIS T’ES MALADE ?! » « ET ALORS ?! PAS DE PITIÉ POUR LES FAIBLES ! » je continuais de brailler en gesticulant dans tous les sens pour me dégager de l’emprise de… de quoi d’ailleurs ? Qui était cet enfoiré qui me compressait dans ses bras, d’où sortait-il et surtout pour qui se prenait-il ?! J’ai fixé mes pupilles floues sur l’incommodant tape-l‘incruste derrière moi et j’ai reconnu les traits de… Phoenix. « AH BAH SUPER ! TU VAS POUVOIR JOUER AUX VICTIMES MAINTENANT ! T’ES CONTENTE ?! » « Robin putain j’te jure ferme-la » Je sais pas trop pourquoi mais quelque chose dans son ton et son regard m’a pas trop donné envie de tirer sur la corde alors je l’ai fermé et quand il m’a lâché j’me suis assise par terre, les bras croisés sur le torse, attendant des excuses bien méritées. Il est resté un moment à côté de la masse informe que formait la vile drama queen, il a passé un coup de fils allez savoir à qui et puis il est revenu vers moi avec le visage tout fermé. « Tire toi. » « Mais elle simule cette faux-cul ! » « TIRE TOI ! » Il a aboyé et je me suis figée sur place. J’ai regardé Jaimie par terre, les gens qui commençaient à se rassembler autour, les yeux de Phoenix qui étaient tout plein de dureté et alors j’ai pas réfléchi, j’ai détalée.
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
Le regard terne comme les journées qui défilaient, je trainais la patte dans ce patelin bordélique en fumant clopes sur clopes pour me donner l’impression d’être vachement occupé mais pour ralentir le temps surtout. Chaque jour c’était la même merde. Je me levais encore déchiré de la veille, j’arpentais les mêmes trottoirs encrassés de saletés avec tout l’entrain d’un putain de zombie, je débarquais dans le même râtelier de merde où je répétais le même taf soporifique à la con payé au lance-pierre jusqu’à pas d’heure sous les mêmes directives dérisoires de l’autre petit tyran de mes deux qui se croyait bon seigneur parce qu’il avait eu la grande clémence d’embaucher un ex taulard et qui pensait que ça lui octroyait un genre d’aura salvatrice et le droit de me parler comme on parle pas à un chien tout en me regardant de haut avec ses vieilles mimiques pleines de suffisance comme si je réalisais pas ma chance inopinée de pouvoir récurer ses couverts dégueulasses. J’ai secoué la tête en jetant ma cigarette et je m’en suis rallumé une autre aussi sec dans une ultime tentative de repousser ma pénitence inéluctable. Ouai, chaque jour c’était la même merde, la même errance sans but à rendre fou d’ennui et de mort cérébrale. N'empêche, au milieu de toute cette grisaille, y avait comme une lumière au tableau. Elle m’avait plutôt fait l’effet d’un boulet de canon envoyé à toute allure pour me castagner les tripailles, me retourner le palpitant et me déglinguer les jambes au passage quand elle avait resurgie de nulle part et avec elle son lot de souvenirs électrisants et dévastateurs mais quand même, une lumière. Evidemment j’avais rien laissé paraître, parce que ça l’aurait mal foutu comme retrouvailles, mais depuis je dois bien dire que ça bouillonnait de partout dans ma petite tête, l’excitation de la revoir et la peur que ça ait changé et la peur que ce soit exactement comme avant et ça aussi j’essayais pas trop le laisser paraître et surtout pas à moi. J'ai regardé le resto qui se profilait droit devant et j’ai soupiré, vaguement résigné. J’étais plus qu’à quelques mètres quand un tocard céleste a décidé de tout chambouler, hurlant comme un loup sauvage alors qu'il traversait la route pour me rejoindre « Putain c’est la journée ! » il a lancé alors que je tapais placidement dans la main qu’il me tendait. « D’abord Robin, ensuite Jaimie, maintenant toi ! Manque plus que Ryder et Isaac et on sera au grand complet ! » « Sauf qu’Isaac il est chez les yankees » j’ai répondu avec un rictus qui se voulait détaché pour camoufler le fait que le palpitant s’était légèrement emballé dans le poitrail à la mention de celle qui n’y était plus. « Pleure pas ma poule il reviendra ! Ils peuvent pas vivre sans toi tu sais bien ! » J’ai haussé les sourcils en tirant encore sur ma cigarette alors que Jake se lançait dans un descriptif un peu trop détaillé de sa matinée depuis son levé jusqu’à notre rencontre. Je sais pas trop pourquoi il me racontait tout ça comme c’était pas trop son genre et que j’en avais pas grand chose à foutre non plus mais aussi chiant soit-il je dois bien dire que c’était toujours un peu liberté gagné avant de commencer cette journée merdique alors je l’ai écouté d’une oreille distraite et j’ai laissé mon regard divaguer dans la rue autour de nous en même temps, sur ses ordures, ses racailles, ses fenêtres pétées et rafistolées à coups de ruban adhésif. Ma parole c’était vraiment la laideur personnifiée ce quartier. Raison pour laquelle je m’y sentais à ma place, sans doute. «… et du coup je lui ai dis d’aller saluer Robin et de prendre le Surfer’s Dream, tu vois, clin d’œil, et puis là- » J’ai relevé la tête d’un coup : « T’as envoyé Jaimie dans le café de Robin ? » « Ouai… pourquoi ? » Il m’a regardé avec ses yeux tout pleins de vide et je me suis demandé si c’était moi qui était parano ou lui qui était complètement con. Depuis que Jaimie s’était barrée des années plus tôt Robin avait pas franchement essayé de cacher la rancœur qui l’habitait et les pulsions meurtrières qu’elle cultivait à l’égard de notre irlandaise vagabonde, et on savait tous que Robin, pour le meilleur comme pour le pire, elle était plutôt du genre à faire de ses rêves des réalités. Mais comme il continuait de me fixer avec ses yeux de merlans ahuris j’ai gentiment tapoté son épaule : « Pour rien, faut que j’y aille, à plus » « Ouai ok à plus tard ! » il a renchérit et moi j’ai rebroussé chemin aux petits trots en tirant sur mon jean trop large pour pas me casser la gueule dessus. Le dirlo allait gueuler et sûrement que je me montais la tête pour rien mais on est jamais trop prudent, pas vrai ? C’est ce que je me suis répété pendant le chemin en tout cas, même si en vrai j’étais peut-être aussi un peu excité à l’idée de pouvoir tomber « par hasard » sur Jaimie en cette belle matinée de printemps. Mais après je suis arrivé dans le quartier bobo où je me sentais pour le coup franchement pas à ma place et je me suis dis que j’allais passer pour un sacré con comme j’habitais pas dans le coin, que j’y travaillais encore moins et que j’avais donc manifestement aucune raison d’être là… Et puis mes yeux se sont posés sur l'ardoise du café et je me suis que j'aurais qu'à m’inventer une furieuse envie subite de jus d’ortie à la pulpe de céleri et graines de chia organiques ou une connerie du genre et ce serait pas crédible et Robin me croirait pas et tant pis parce que c’est tout ce que j’avais. Je m’apprêtais donc à débarquer avec l’assurance d’un foutu cowboy quand j’ai reconnu la voix de Robin qui gueulait d’une rage animale un peu plus loin et j’ai froncé les sourcils en accélérant le pas au cas où elle était dans la merde. Mais après un rapide coup d’œil j’ai compris qu’elle était juste entrain de tabasser quelqu’un avec une planche de skate sous les yeux ahuris d’un gosse à qui elle l’avait probablement chouré et de quelques marioles qui s’agglutinaient autour d’elle comme des mouches à la lumière pour faire mine de vouloir calmer le jeu mais sans intervenir pour étant vu que leurs intentions premières gisaient moins dans leur volonté de se rendre utile que dans leur soif de violence mal assumée et de ragots à partager ultérieurement avec leurs paires. « QUE QUELQU’UN FASSE QUELQUE CHOSE ! » a même hurlé un héro en restant bien à distance malgré tout. « Ça aurait pu être toi baltringue… » j’ai grincé en secouant la tête, franchement blasé par ces raclures laxistes qui composaient l’espèce humaine. Mais de son côté Robin avait l’air de gérer la situation alors je me suis dis que j’allais la laisser se débrouiller comme c’était pas mes affaires de toute façon et je me suis mis à chercher Jaimie du regard plutôt. Ensuite j’ai réalisé que j’étais vraiment trop con quand je me suis souvenu de mon sale pressentiment et que simultanément mes yeux se posaient sur la victime des coups acharnés de Robin :« Putain de merde ! » J’ai jeté ma garo et j’ai foncé droit sur elle pour la choper brusquement au vol « PUTAIN MAIS T'ES MALADE ?! » J’ai vociféré, mon regard horrifié passant de Jaimie qui pissait le sang par terre aux potentiels balances qui nous fixaient avidement autour à mon enragée de frangine qui continuait de brailler des insanités avec la mort dans les yeux comme plus vraiment dans son état premier et de se débattre comme une aliénée. Putain qu’est ce que t’as fais, qu’est ce que t’as fais ! J’ai encore resserré mon étreinte autour d’elle pour l’immobiliser complètement : « Robin putain j’te jure ferme là » Elle a eu l’air de se calmer alors je l’ai lâché et je me suis précipité sur Jaimie, le regard affolé. Je voulais caresser son visage, ses cheveux, n’importe quoi pour la rassurer mais elle saignait de partout et je voulais pas lui faire mal alors j’ai attrapé mon téléphone plutôt histoire de me rendre utile et d’occuper mes mains qui étaient bêtement en lévitation autour d’elle jusqu’à là : « Ça va aller, t’inquiètes, ça va aller » J’ai appelé une ambulance, je leur ai gentiment fait comprendre de magner leur cul et puis je me suis redressé et j’ai attrapé une nana qui trainait là : « Toi, tu restes avec elle, je reviens ». Elle a hoché la tête et j’ai avancé vers Robin qui avait toujours pas bougé. Putain pourquoi elle avait pas bougé ?! D’ici cinq minutes l’ambulance serait là et peut-être même les lardus avec eux si un des abrutis de témoins les avait appelé et si ils lui tombaient dessus sûr et certain c’était le mitard assuré sans passé par la case départ… et elle avait toujours pas bougé. « Tire toi. » Elle est restée immobile comme une gosse capricieuse, j’avais pas le temps de lui expliquer, pas l’envie, elle me tapait sur le système, j’ai gueulé : « TIRE TOI ! » Le regard qu’elle m’a lancé avant de détaler comme un lièvre ça m’a fait l’effet d’une lame bien dégueulasse dans le poitrail mais je pouvais pas m’en préoccuper pour le moment, j’avais plus urgent, alors j’ai tourné les talons et je suis revenu sur mes pas. « Ok tout le monde le spectacle est fini, cassez-vous ! » j’ai lancé en me rapprochant de Jaimie à grandes enjambées, aussi bien pour qu’ils la laissent respirer que pour dégager les éventuels rats qui auraient la bonne idée de vouloir balancer ma frangine aux képis. Je me suis accroupi à ses côtés et j’ai délicatement pris sa tête dans mes mains pour qu’elle repose pas directement sur le bitume le temps que l’ambulance se ramène. Putain elle l’avait pas loupé. Autour, la plus part des voyeurs s’étaient carapatés comme escompté et le regard que j’ai lancé aux derniers résistants ça a suffit à leur ôter toute envie de s’éterniser. Ça c’est fait. J’ai rebaissé les yeux vers Jaimie. « Je vois que Robin et toi vous avez pu discuter finalement hein ? » j’ai lancé pour essayer de la faire sourire un peu mais c’était plutôt très maladroit alors je me suis mordu les lèvres. « J'suis désolé. On va t’rafistoler, tu vas voir, ça va aller » j’ai répété alors en essayant d’avoir une voix rassurante et en caressant tout doucement son épaule et sa main qui était bien cabossée elle aussi. Putain Robin. Putain de bordel de merde, Robin…
Starseed
Spoiler:
Bonjour on parle de moi je m'incruste
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
Your Betrayal Robin, Phoenix & Jaimie - r.a. Brisbane 2003
J’ai pas vu venir le premier coup. Et pourtant c’est pas comme si Robin l’avait pas annoncé avec un cri de guerre à briser mes tympans. Une planche dure comme une brique s’est éclatée dans ma face et j’ai senti le sang jaillir de mon nez pour me brouiller la vision. « Oh ! » J’ai laissé échapper, choquée et vaguement offusquée, mais surtout totalement dépassée par la situation. J’ai porté mes mains à mon visage pour essayer de garder tout ça en place, de retenir le liquide vital qui s’écoulait comme une fontaine de mes naseaux douloureux. La voix de Robin explosait dans mon crâne. Elle criait que c’était sa décision de m’éclater, que j’avais pas le droit de lui retirer ça non plus et je comprenais pas. Mais malgré ça j’aurais dû me douter qu’elle allait pas s’arrêter là. J’aurais dû me défendre, riposter même, pour la calmer un peu et essayer de reprendre l’avantage. Seulement je savais plus comment et j’osais pas lâcher mon nez qui pissait le sang. C’est que j’avais pas eu à utiliser mes poings une seule fois à Harvard et je crois bien que mon corps avait depuis longtemps oublié les quelques techniques d’auto-défense que Phoenix avait tenu à m’apprendre un été, avant que Robin et moi on aille à un festival ensemble. Et puis même à l’époque j’avais jamais vraiment eu à m’en servir. Je savais qu’il était là s’il y avait un vrai problème, et les rares fois où je m’étais battue c’était contre des nanas en rut qui me sortaient par les yeux et ça allait pas tellement plus loin qu’un petit crêpage de chignon dans les règles. Mais Robin elle mangeait pas vraiment de ce pain-là. C’était une question de survie dans le système je supposais. Elle frappait fort, et elle hésitait pas. La voix qui déraille d’une passion sanglante, elle m’a gueulé que j’étais une salope manipulatrice et je me suis pris le revers de la planche dans l’oreille. Cette fois j’ai eu l’impression que mon cerveau se décollait de sa paroi pour aller s’écraser de l’autre côté. J’ai pas eu trop le temps de m’en soucier que déjà je sentais un nouveau coup m’éclater le haut de la tête comme pour me clouer au le sol, et d'ailleurs ça a pas coupé. La douleur a résonné dans ma colonne vertébrale, me sciant les pattes. J’ai mollement glissé à terre et le seul réflexe que j’ai eu à ce moment-là c’est de mettre mes bras sur ma tête pour protéger mon visage et ma nuque des coups qui continuaient de pleuvoir. Mais elle est malade, elle est complètement malade ! Je pensais avec le cœur qui s’emballait de peur alors que je sentais la peau se déchirer sur mes bras et ma chair se contusionner un peu partout. Et puis simultanément : Quand est-ce que ça va s’arrêter ? Bordel quand est-ce que ça va s’arrêter ?! Elle hurlait qu’elle me laisserait pas faire de mal à Phoenix, ou monter ses amis contre elle ; pleurait qu’elle m’avait trouvée et adoptée et qu’elle me détestait. Bizarrement, je prenais conscience de l’intensité de la douleur qui déchirait son cœur au fur à mesure qu’elle infligeait celle dans mes membres, et je sentais mon âme se fissurer en même temps que mes os si c’était possible. A ce stade, je savais plus trop si j’avais envie de la prendre dans mes bras pour la consoler, de m’achever pour en finir ou de la buter pour nous soulager toutes les deux.
Et puis les coups se sont arrêtés. J’ai fébrilement jeté un coup d’œil derrière le bouclier que formaient mes bras et mes yeux se sont posé sur une petite planche de skate merdique qui semblait me narguer avec son maquillage rouge qui brunissait au soleil. Le moins qu’on puisse dire, c’est que j’étais passablement offensée par l’aspect minable et peu impressionnant de mon présupposé redoutable agresseur. Not cool man. Je lui ai dit en fronçant les sourcils. Lorsque la voix de Phoenix a claqué dans ma tête, je me suis dit que je débloquais pour de bon alors j’ai essayé de me relever pour porter mes mains à mon visage, appréhender la situation et évaluer les dégâts, mais j’étais encore toute engourdie alors je suis restée sagement étalée sur l’asphalte. Je voyais des pieds qui défilaient et s’agglutinaient autour de moi et j’avais envie qu’ils disparaissent tellement j’avais besoin d’air et comme je leur en voulait de pas m’avoir protégée de ma furie d’ex-meilleure amie. Mais je voulais aussi qu’ils me viennent en aide, qu’ils appellent les secours, quelque chose. Évidemment ils bougeaient pas ces crevards même si je les entendait dire que c’était terrible, toute cette violence. Au final, un type en baggy s’est approché mais j’ai essayé de pas trop m’emballer parce qu’après tout il venait peut-être juste récupérer son skate. Au final il a enjambé la planche sans y faire attention et ses mains sont entrées dans mon champ de vision. Des jolies mains où se mêlaient force et finesse et je les aurait reconnues entre milles. J’ai relevé les yeux vers son visage, mais j’étais comme aveuglée par le soleil éblouissant qui ricochait sur ses cheveux d’or. « Phoenix ? » J’ai appelé faiblement, comme pour chasser le rêve ou confirmer la réalité, et il m’a bercé de sa voix rassurante comme dans mes souvenirs, comme plus de fois encore dans mes songes. J’aurais voulu hocher la tête mais elle était trop lourde alors j’ai fermé les yeux et quand je les ai rouverts il était plus là. A sa place, une nana en tailleur et à l’air pincé tapotait mon épaule en me disant que ça allait, que les secours étaient en route. « Merci. Ça va, j’ai rien. » Je savais pas très bien qui j’essayais de rassurer entre elle et moi. J’ai encore essayé de me relever et j’ai cherché Robin des yeux pour essayer de comprendre ce qui l’avait arrêté. Mes yeux ont accroché sa silhouette qui détalait comme un lapin et je savais pas si j’étais rassurée ou désespérée par son départ. D’un coup j’ai eu l’impression horrible que je la reverrais plus jamais, que c’était la fin, alors j’ai senti une panique intense me grignoter de l’intérieur. « Robin ! » J’ai appelé en essayant de me redresser. « Robin attends ! » Ma voix résonnait si fort dans ma tête que j’étais plus si sûre d’avoir laissé ces paroles s’échapper de mes lèvres. La fille en tailleur m’a dit qu’il fallait que je me calme d’un ton qui se voulait agréable mais qui était surtout un peu sec. « Désolée, ça va, j’ai rien. » J’ai répété en espérant qu’elle parte à son boulot comme elle arrêtait pas de regarder sa montre. J’avais envie d’être seule. Je sentais les regards braqués sur moi et c’était comme s’ils me brûlaient la peau. J’avais honte d’avoir provoqué Robin, honte de pas m’être défendue, honte d’être étalée sur la route. Mais surtout je me sentais incroyablement vulnérable, les nerfs à vif, et c’était pas vraiment une sensation que j’avais envie d’explorer avec tout un tas d’inconnu autour qui n’étaient là que pour le spectacle.
« Ok tout le monde, le spectacle est fini, cassez-vous ! » La voix de Phoenix a claqué et j’ai senti mon cœur s’emballer parce que soit je délirais complètement et c’était pathétique à ce stade, soit il était réellement là et il lisait dans mes pensées. La nana s’est tirée après m’avoir murmuré un truc et d’un coup y’avait plus de chaussures dans mon champ de vision à part des baskets blanches que je connaissais trop bien elles aussi et bordel je pouvais pas croire qu’il portait toujours cette fichue marque. J’ai pas eu trop le loisir de m’attarder sur cette réflexion que j’ai senti ses mains glisser délicatement sous ma tête et alors j’ai pu remonter les yeux sur son jean puis son tee-shirt et enfin son visage, son beau visage soucieux penché sur moi. Il m’a fait une blague à la Phoenix et j’ai senti un ricanement nerveux s’échapper de mes lèvres tandis qu’un tremblement tout aussi nerveux agitait mon corps. Je sentais que ça pouvait dériver dans un fou rire parce que cette situation était décidément trop humiliante et trop grotesque mais fallait pas, parce que rigoler ça me faisait mal partout et surtout à la tête. Il a dû s’en rendre compte parce que j’ai vu une ombre passer dans ses yeux océan et il s’est excusé de sa voix douce et basse. « T’inquiète, je manquais juste un peu de répartie. » J’ai donc répliqué pour essayer de détendre l’atmosphère, pour pas l’inquiéter et puis aussi pour retrouver un peu de dignité. Il faut dire que j’avais souvent imaginé nos retrouvailles et ce qui pourrait se passer entre nous si jamais je revenais. Autant dire que cracher mon sang dans ses mains en gisant comme une poupée désarticulée sur le bitume ne faisait pas vraiment partie de mes plans. Et puis comme si mon corps estimait ne pas m’avoir encore assez trahie, j’ai senti une vague de nausée remonter dans ma gorge et j’ai tout juste eu le temps de me redresse pour vomir dans le caniveau plutôt que sur ses pompes. Ecoeurée, j’ai agité frénétiquement les mains comme je le faisais souvent quand je paniquais alors c’est lui qui m’a tenu les cheveux et qui m’a filé un mouchoir pour que je m’essuie les lèvres tandis que je luttais contre les hauts le cœur et les larmes qui tentaient de poindre au coin de mes yeux. « Je suis vraiment trop bête. » J’ai gémit une fois la nausée passée. Je sais pas trop si je parlais de ma visite à Robin ou bien de toutes les décisions merdiques qui m’avaient mise dans cette situation… y compris celle de quitter un mec en or comme lui pour une… et bien disons-le : une petite université de merde. J’ai refermé mes doigts autour de sa main qui caressait à nouveau la mienne et je l’ai serrée contre moi comme pour m’empêcher de sombrer, ou l’empêcher de partir.
Je sais pas trop combien de temps on est resté comme ça, lui accroupi dans une position tout sauf naturelle et moi en travers sur le trottoir. Je sais juste que c’était à la fois trop long et trop court, trop agréable et trop inconfortable. Au bout d’un moment la sirène d’une ambulance a déchiré ma cervelle et j’ai fermé les yeux pour essayer d’ignorer ce son strident qui approchait sans jamais sembler nous atteindre. Enfin la sonnerie insupportable s’est arrêtée et il y a eu de l’agitation autour de nous. Des types prenaient mon pouls, tâtaient mes jambes, enroulaient mon corps dans une bâche fine et scintillante en me demandant comment je m’appelais, si je pouvais bouger, de réciter mon adresse, mon âge, ma nationalité. « Jaimie. Oui. 118 Pine Street. 23 ans. Irlandaise. » Je récitais comme une bonne élève, mes yeux glissant sur leurs visages anonymes et cherchant désespérément à accrocher celui de Phoenix dans ce tourbillon inquiétant. Ils ont échangé quelques mots puis m’ont glissée sur une civière pour m’embarquer dans le camion. Quand Phoenix a voulu grimper lui aussi un pompier lui a barré le passage avec l’air dur du mec qui fait son devoir et qui prend un peu trop son pied au passage. Il lui a dit un truc à voix basse et j’ai pas entendu mais ça sentait pas bon et la panique m’a donné la force de me relever. « Non, non, non. Phoenix, t’en vas pas ! S’il te plait me laisse pas ! » J’ai bafouillé en regardant autour de moi d’un air affolé. « Je veux qu’il reste avec moi, s’il vous plait. Je veux pas qu’il s’en aille. » J'ai supplié en oubliant complètement ma dignité, pour le coup. Sur le moment ça m’a pas traversé l’esprit qu’il puisse avoir autre chose à faire de sa journée que de jouer les garde malade auprès d’une idiote qui l’avait largué cinq ans plus tôt. J’étais désorientée, terrorisée, et j’avais besoin d’un visage familier à mes côtés le temps de retrouver mes esprits. J’avais besoin de son visage à lui en particulier, mais ça j’essayais de pas trop y penser parce que c’était des sentiments et des incertitudes que je savais déjà pas gérer en temps normal alors forcément c'était encore pire maintenant. Je me suis donc contentée d’attraper sa main quand il s’est assis à mes côtés et j’ai bien essayé de cacher mon visage tuméfié derrière mes cheveux poisseux mais le pompier m’a pas laissé faire cet enfoiré, et il a tenu me glisser des petits cotons dans le nez comme si j’étais pas déjà assez laide comme ça. finalement, j’aurais peut-être pas dû insister pour qu’il monte. J’ai pas pu m’empêcher de penser, une mince colère inappropriée fronçant mes sourcils d’encre.
FRIMELDA & MODS WHITEFALLS
Spoiler:
T'aurais tort de te priver
follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
« T’inquiète, je manquais juste un peu de répartie » qu’elle a rétorqué contre tout attente avec la face toujours bien écrasée sur le sol et moi je m’y attendais tellement pas que j’ai pas pu m’empêcher d’éclater de rire. « Ce serait bien la première fois » j’ai lancé un brin narquois comme Jaimie elle était plutôt réputée pour avoir la langue bien pendue et ce apparemment même pulvérisée la gueule sur le pavé. Mais face à une Robin en furie je pouvais pas la blâmer, personne faisait le poids. D'ailleurs je me suis dis que je pourrais faire une blague là-dessus pour le rassurer mais à ce moment la commotion a eu raison d’elle faut croire parce qu’elle s’est aussitôt redressée après un soubresaut et j’ai tout juste eu le temps de soulever ses cheveux qu’elle dégobillait son petit-déj dans le caniveau, épargnant mes pompes toutes blanches de justesse, merci. Elle a agité ses mains comme elle le faisait quand elle était dégoutée ou paniquée, comme si elle cherchait à s’envoler loin de ce merdier et j’ai pas pu m’empêcher de sourire encore. « Yo, j’ai interpelé un type ahuri qui passait par là, file la serviette sur la table ! » Il a hésité du genre méfiant comme si la requête avait quoi que ce soit de louche ou de compliqué et j’ai roulé des yeux mais il a finit par prendre son courage a deux mains et me la tendre alors je la lui ai plus arraché plus qu’autre chose comme il m’avait tapé sur le système et je l’ai donné à Jaimie. « Tiens » j’ai fais en caressant toujours son épaule le plus délicatement possible. « Je suis vraiment trop bête » elle a sangloté en s’agrippant à ma main et je savais pas de quoi elle parlait mais ça m’avait tout l’air d’être n’importe quoi comme elle était la personne la plus maligne que je connaissais alors j’ai juste secoué la tête et j’ai visé large dans le genre réconfort : « T’inquiètes, ça va le faire ».
Au bout d’un moment (j’ai pas d’estimation plus précise mais j’peux vous dire que je commençais à avoir des méchantes crampes aux guiboles avec ma position à la con pour lui tenir la tête), au bout d’un moment, donc, l’ambulance a daigné ramener son cul avec gyrophares et sons dégueulasses à la clef et à ce moment Jaimie elle a drôlement grimacé alors j’ai mis mes mains sur ses oreilles pour les protéger mais ensuite des types sont descendus sur le trottoir pour s’afférer autour d’elle alors je me suis redressé à contre cœur pour leur laisser la place. « Qu’est ce qu’il s’est passé ? » m’a demandé l’un d’eux « Un connard lui est tombé dessus » j’ai répondu, mon regard toujours sur les mariols autour de Jaimie derrière pour être sûr qu’ils fassent pas n’importe quoi. « A mains nus ? » Surpris, j’ai relevé la tête et là j’ai vu le lascar qui me détaillait de bas en haut et j’ai pas trop aimé le regard qu’il me lançait en s’attardant bien sur mes poings comme si potentiellement j’aurais pu être ledit Connard, comme si j’aurais pu m’en prendre à elle, comme si je serais resté là si ça avait été le cas. « Planche de skate, connard, j’ai répondu avec les dents toutes serrées. Il a détalé quand je suis arrivé, je crois qu’elle a une commotion et le nez pété, peut-être le poignet aussi, on y va ? » j’ai dit d’un air pressant histoire de lui rappeler sa mission première et du coin de l'oeil j'ai vu les autres types emmitoufler Jaimie dans une espèce de couverture pour l’embarquer dans l’ambulance. Aussi sec j’ai contourné le casse-couilles pour monter à sa suite mais l’autre m’a rattrapé en pensant que ce serait plus utile de jouer à la sentinelle avec moi qu'au secouriste avec Jaimie sûrement. « Personne ne rentre monsieur » qu’il m'a arrêté tout sec avec une main sur mon torse comme un foutu vigil qui prend son job trop au sérieux sauf que c'était même pas son job. « Mec qu'est ce que ça peut foutre ? Laisse moi passer, tu t'en branles ! » j'ai négocié subtilement mais ça l’a pas convaincu le gaillard. « Personne ne rentre, juste la famille » il a insisté tout pisseux tout rigide avec sa vieille main toujours plaqué sur moi et j'ai eu envie de le dérouiller. « Ouai ? Bah j’suis la famille, j'suis son mec, ça t’va ? » j'ai répondu dare-dare en espérant que Jaimie entendrait pas quand même et là l'autre il m'a regardé encore avec la gueule de celui qui veut pas y croire et je commençais à perdre salement patience mais là Jaimie est intervenue pour demander à ce que je reste avec elle et alors j'ai regardé l'autre baltringue avec les sourcils relevés façon sale gosse en attendant le verdict. « C'est bon » il a finit par lâcher du genre dégoûté et j'ai sauté dans l'ambulance pour m'assoir à côté d'elle. « Eh, je suis là » j’ai annoncé comme si c’était pas évident alors qu’elle kidnappait à nouveau ma main. Les gars se sont encore agités autour d’elle et je crois bien que ça les gavait pas mal que je regarde tout comme ça mais j’en avais pas grand chose à battre de leur émois et je leur faisais pas confiance non plus alors je me suis pas gêné pour le faire.
Quand on est arrivé à l’hôpital j’ai carrément pris la place d’un d'entre eux pour mettre Jaimie sur un p’tit lit à roulette et je les entendais qui pestaient comme des commères derrière mais là encore j’en avais rien à battre. Je suis resté avec elle jusqu’aux grandes portes de merde où finalement ils ont réussi à me laisser sur place. « Je dois te laisser, mais ça va aller t’inquiètes, je passe te voir plus tard, ok ? Ok ? » Et pour toute réponse la porte s’est refermée devant ma gueule. A travers la fenêtre je les ai regardé l’embarquer dans une pièce et je me suis pincé les lèvres. Ensuite j’ai regardé ma montre et j’ai soufflé. Putain Kane allait me défoncer. J’ai tourné en rond un moment, je savais pas trop si j’étais sensé attendre comme un connard ou partir comme un connard. Je commençais à me demander si j’avais bien besoin de ce taf après tout quand mon téléphone s’est mit à sonner : « Ouai ? Ah, salut Kane… ouai ouai, non je sais… j'ai… j'suis- putain mais laisse moi parler ! J’suis à l’hôpital… non pas moi, une pote, elle s’est fait agressée et... mais non putain j’dis pas d’la merde ! C’est… putain… ok... ok… non, j’arrive… j’arrive j’te dis ! » J’ai raccroché. « Putain de raclure de dictateur de merde » J’ai grommelé en glissant mon portable dans ma poche et en sortant une clope par la même occasion « On- on ne fume pas ici… monsieur… s’il vous plait » a lancé une petite voix pas bien assurée au loin et j’ai relevé le nez pour découvrir la nana de l’accueil qui m’observait timidement derrière ses grosses lunettes et son gros comptoir et je l'ai regardé un moment avec ma clope qui pendait bêtement de mes lèvres avant de me ressaisir : « Désolé m’dame » j’ai répondu en la rangeant dans son paquet et à contre cœur j'ai entrepris de trainer ma carcasse jusqu'à la sortie où j’suis tombé nez à nez avec… Robin. « Putain de- » j’ai marmonné en sursautant à moitié comme elle s’était pas arrêté avant d’être littéralement sous mon nez et puis je l’ai regardé et j’ai écarté les bras comme un con plein d’incompréhension : « Qu’est ce que tu fous là ? C’est quoi ce délire d'éclater le nez des meufs ? Pourquoi tu casses la gueule de tout le monde bordel ?! »
Starseed
bonus:
Dernière édition par Phoenix Ellsworth le Mer 20 Fév - 19:54, édité 1 fois
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
the saddest thing about betrayal is that it never comes from your enemies, and nothing turns to hate so bitter as what once was love.
Les lèvres tremblantes, les yeux brouillés, j’ai erré partout comme une âme en peine, avec mon cœur à vif qui battait à tout rompre dans ma poitrine et la terre qui tourbillonnait à tout allure autour de moi. Rien ne semblait réel. Les gens passaient à mes côtés et je passais à travers eux sans les toucher, comme si ils existaient pas, ou comme si moi j’existais pas. Je courais et je tournais et je m’arrêtais comme un beau diable et je captais même pas leurs regards indiscrets braqués sur moi avec mon cœur brisé et mes yeux qui pissaient des torrents de larmes, j’en avais rien à faire de ce qu’ils pensaient. Fourvoyée, mal aimée, seule au monde, voilà ce que j’étais. J’avais l’impression de perdre pied, le corps trop léger prêt à s’envoler et le cœur tout serré qui menaçait d’exploser. Quand je repensais à ce qu’il venait de se passer c’était sous forme de flashs distordus, comme un rêve confus dans lequel je flottais toujours. J’en venais à me demander si j’étais vraiment là, vraiment réveillée, si Jaimie était vraiment revenue cette traitresse, si je lui avais vraiment refait le portait, si Phoenix m’avait vraiment crier dessus pour elle, s’il avait vraiment tiré un trait sur notre relation toute entière, si ce type essayait vraiment de me demander si j’étais sous drogue, avec sa vieille main posée sur mon épaule, là. Je l’ai poussé de toutes mes forces en lui criant de bien vouloir ne pas me toucher svp merci ducon et je me suis agrippée la racine des cheveux et j’ai essayé de calmer ma respiration saccadée mais les sanglots ont continué de m’étrangler par dedans alors j’ai plus penser qu’à une chose : je devais absolument retrouver Phoenix, lui dire la vérité, toute la vérité, qu’il comprenne, je pouvais pas le laisser me détester, je pouvais pas. J’ai pris mes jambes à mon cou et j’ai couru vers l’hôpital le plus proche et quand je suis arrivée j’étais à bout de souffle mais j’ai vu mon grand dadais de frère qui sortait juste à temps et je me suis dis que c’était un signe et j’ai foncé droit sur lui jusqu’à ce qu’il soit bien obligé de s’arrêter pour pas me marcher dessus. Il a pas manqué de me disputer bien sûr le scélérat, et puis comme si c’était pas évident il m’a demandé pourquoi j’avais cassé le nez de Jaimie (entre autres) : « Il fALLAIT ! » j’ai éclaté en sanglot. « Et c’est PAS VRAI je défonce pas tout le monde, je défonce juste les connards qui te veulent du mal ! Elle… ELLE TE VOULAIT DU MAL ! J’ai fais ça POUR TOI ! » et puis un peu pour moi « C’était pour tE PROTEGER ! Je voulais… je… c’est ELLE ! J’te jure ! Elle allait te marabouter et t’abandonner encore et je pouvais pas la laisser faire, j’voulais juste… elle… et maintenant tu m’aimes plus ! TU M’AIMES PLUS ! » Et les larmes giclaient toujours de chaque côté de ma tête à en inonder l’hôpital tout entier alors que j’appuyais ma tête contre le torse de Phoenix comme si elle voulait rentrer dedans. « C’est sa faute et tu m’aimes plus, t’as pas le droit de plus m’aimer Phoenix, t’as pas le droit… »
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.