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 US Tour - Jack&Sam

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Message(#)US Tour - Jack&Sam EmptySam 12 Mai 2018 - 13:23



Sam Livingstone
Le RP prend place en 2004 à San Francisco. Sam a 29 ans, elle est sur une tournée aux USA où elle est en première partie.
Ca fait déjà quelques semaines qu’on est sur les routes. On a atteint la Californie et il fait un temps magnifique. Sûrement trop magnifique pour ce qu’on en fait. On passe notre temps sur les routes et dans les salles de concerts. Heureusement que le tour bus a la climatisation, sinon ça aurait été un vrai calvaire. Mais non. On est bien équipé. On a la chance d’avoir un chauffeur, mais pas de roadies. Du coup c’est encore plus fatigant. Je tourne avec trois musiciens et on se démerde à faire tout le set up sur scène avant chaque show et à tout défaire quand c’est au tour du groupe de Jack de passer. C’est eux la tête d’affiche, moi je foule les US pour la première fois avec mes chansons. Y’a quelques rares personnes qui connaissent mes chansons et qui viennent me parler à la fin de mon set, quand je suis au merch. C’est super agréable. Encore mieux quand les gens viennent tout juste de te découvrir et qu’ils se laissent aller à acheter ton disque. My job here is done.

Aujourd’hui, on a un day off. Et quand je dis day off, c’est un vrai day off. Pas un jour où il faut conduire jusqu’à la ville d’après. Non. On a même pris le luxe de dormir dans un motel afin d’avoir un peu plus de confort que ce qu’on a habituellement dans le tour bus. Je partage ma chambre avec Ashlee, la seule autre fille de cette tournée. Elle joue de la batterie sur mon set, on se connait depuis quelques années. On s’entend bien. C’est la première fois qu’elle met les pieds aux US et elle profite de tous les moments pour voir du pays. C’est pourquoi, alors qu’il est 15h et que je me réveille, elle n’est pas là dans la chambre. Sûrement en vadrouille. On est à San Francisco après tout. C’est compréhensible. Moi aussi j’ai bien envie de faire quelque chose de ma journée, c’est pour ça que j’ai mis le réveil. On a champ libre jusqu’au lendemain matin, tôt, où on prendra la route, direction Los Angeles. On a brièvement parlé d’aller voir le Golden Gate avec Jack. On s’est même donné rendez vous vers 16h pour se faire.

Je prends une bonne demi heure pour me préparer. Une longue douche, ça fait du bien. J’enfile des fringues propres, un short en jeans et un tshirt du groupe de Jack. J’avoue je l’ai piqué dans leur stand de merch la nuit passée. Pas de ma faute, il me fait de l’oeil depuis le début de la tournée, ce moment allait arriver à un moment ou un autre.

Lunettes de soleil sur le nez, je sors de la chambre plus tôt que l'heure prévue. Jack est déjà là en train de m’attendre. Je lui fais un large sourire entendu. Je vais lui faire un bisou sur la joue, parce que Jack je le porte dans mon coeur et c’est juste plus fort que moi. Les gens que j’aime, il faut que je sois tactile avec eux comme ça.

« Je dois dire la vérité, je pensais pas que tu serais à l’heure. Et même avant l’heure ! »

Il a changé son lifestyle depuis quelques temps et ça fait de lui un nouvel homme, ou presque.

« Allons manger quelque part, je meurs de faim. »
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Message(#)US Tour - Jack&Sam EmptyMer 16 Mai 2018 - 4:12



Jack Epstein
Le RP prend place en 2004 à San Francisco. Jack a 28 ans et sort tout juste de cure de désintox. Il est aussi bassiste dans un band qui a le vent dans les voiles, actuellement en tournée aux USA.
La première fois que je suis monté sur scène sans la ligne au préalable, j’ai eu l’impression de crever. De crever de chaud, d’abord, les projecteurs qui suffoquent, les faisceaux lumineux qui nous crèvent les yeux, les injectant plus encore que je ne l’aurais pensé quand jadis je voyais la vie avec un filtre enneigé. De crever de stress aussi, la suffocation qui serre la gorge, qui empêche les doigts de gratter convenablement, qui reprend à quelques fois directement dans les tripes, et le reste du temps qui se déleste dans les toilettes de la loge aménagée pour l’occasion - classy, i know. De là-haut, on voyait pas la salle de la même façon, quand on était à jeun. On voyait pas les gens de la même manière, d’ombres passées au stroboscope ils devenaient de vrais visages, des paires d’yeux scotchées à nous, à moi, à eux. Et voilà que le soir d’après, c’était moins pire. Le suivant aussi. Six mois de cure pour un reste de vie à traîner un vieux corps le moindrement sain. Six mois de désintox pour drainer mon système de toute la crasse que j’y avais accumulée, de la coke, la pure, la dégueulasse, celle qui te râpe les narines, celle qui goûte le sel, celle qui te casse les os autant que les neurones. Celle qui a pris le pouls sur tout le reste, la femme de ma vie bien tassée d’un coup de carte de crédit, d’un angle parfait, linéaire, dessiné au millimètre près. Et j’y pense plus, du moins, presque plus. J’ai oublié la routine, au fil du temps. Les gestes prévus un peu avant que les premières balades s’entendent. Ceux qui venaient à la mi-temps. Ceux qui terminent la scène pour lancer la soirée d’après. La sensation elle, est toujours présente, comme une douleur fantôme, comme un voile sur une nouvelle habitude que je tente de maintenir au mieux pour Jude, pour Ellie, pour moi un peu aussi.

Et c’est pas facile tous les jours. Y’a des moments où je m’adapte, où je passe free, où je laisse le manque glisser sur mon dos comme de l’eau sur les plumes d’un canard. Mais y’a des moments comme aujourd’hui, où le soleil de la Californie brûle, où les apprentissages du centre sont loin, très loin derrière les clopes que je m’enfile comme une cheminée, traînant mes pas hors de l’hôtel, dans l’attente de Sam. Elle répond toujours à l’appel, quand j’ai besoin de prendre l’air. Elle est toujours là, quand le band arrive pas à capter que j’y arriverai pas, à rester stoïque, alors qu’ils cumulent les vices sur un étage complet puant la sueur, le whisky et les drogues dures. « Y’en a qui disent que je suis un nouvel homme. » que je rigole, voix creuse, joues qui le sont toutes autant, et l’énième cigarette au bec que je tire avec empressement. « Et y’a aussi des choses qui changent pas. »  son regard me force à narrer, le fait que malgré mon sevrage de cocaïne, la clope reste tout de même l’une des drogues à laquelle je m’accroche au mieux, comme un dernier recours. Et j'inspire la nicotine, redresse mes lunettes de soleil noires opaques sur mon nez, lui fais signe de me précéder maintenant qu’elle parle de se mettre un truc sous la dent. Ça me fait rire, l’appétit sur deux pattes de la brune, le fait qu’elle a toujours l’intention de snacker sur quelque chose. Et si jadis j’avais jamais vraiment été le genre de personne à me goinfrer - faut dire que les substances illicites avaient l’effet d’un coup-faim frôlant l’anorexie pour ma pauvre carcasse - aujourd’hui, c’était toute autre chose. « Depuis que j’suis sorti de , j’te jure je compense sur la bouffe. » passer d’une dépendance à une autre, passer d’un mal à un autre. Du menton, je lui pointe un food truck juste sur le coin, sur le chemin, et de fait, j’entraîne le pas pour qu’on s’y poste vite fait bien fait. « Cool, le t-shirt. »  mes rétines qui détaillent le motif au-dessus des verres teintés, et le sourire du conquérant qui orne mes lèvres. J’avais beau être pâle, rachitique, faire peur à la lumière, mais y’a toujours ce côté charmeur qui ressortait lorsque besoin.

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Message(#)US Tour - Jack&Sam EmptyVen 18 Mai 2018 - 0:18



Sam Livingstone
Le RP prend place en 2004 à San Francisco. Sam a 29 ans, elle est sur une tournée aux USA où elle est en première partie.
Je souris un peu plus largement quand il parle d’être un nouvel homme. Je sais pas si je lui ai déjà fait la remarque ou s’il lit dans mes pensées, mais dans tous les cas il m’a compris. Non, la clope, ça n’a pas changé. C’est pas vraiment mon truc la cigarette. Je fume, ça m’arrive, mais c’est quand même rare. Je préfère quand il y a quelque chose de plus que du simple tabac. Les sensations de l’herbes, là je dis oui pour fumer. Ca reste quand même très occasionnel. Tout comme la cocaïne. Ca m’est tombé dessus pendant une tournée. J’en consomme de temps à autres. Je sais être raisonnable. Je n’ai pas envie de finir dépendante. C’est pourquoi sur cette tournée, avec tout ce qui s’est passé dans la vie de Jack, c’est cocaïne free. Je suis solidaire et ça ne me manque pas. A la place je bois peut être plus que d’habitude pour pimenter les after party, mais je reste raisonnable. Surtout quand je sais qu’il y a un show à tenir le lendemain soir. Faut être en bonne condition physique, même si je ne suis pas la tête d’affiche, je prends cette tournée au sérieux.

Jack balance qu’il compense son manque avec la bouffe, oui, j’avais remarqué. Je n’ai pas fait de remarque parce que je sais combien ça doit être compliqué pour lui. Pas besoin d’en rajouter une couche.

« La bouffe y’a que ça de vrai ! »

On se rejoint bien sur ce point. Il me montre un food truck et on est parti là dessus. Je suis pas difficile niveau bouffe et heureusement parce que sur les routes depuis toutes ces semaines, on ne mange que des frites et des burgers. J’essaie de trouver de quoi manger plus équilibrer mais il n’y a juste jamais rien. Là, j’aurai bien pris le temps de trouver quelque chose d’un peu plus saint, mais quand je vois qu’il s’agit d’un mexicain, je cède. J’aime beaucoup trop les quesadilla pour mon bien et ils en font.

J’observe le menu en détail et Jack me complimente sur mon tshirt. Un très large sourire se forme sur mes lèvres, parce que je sais très bien quel tshirt j’ai mis.

« J’espère que tu me retourneras la faveur avant la fin de la tournée. Mes tshirts sont plutôt cool, on a fait un gros effort sur l’artwork. »

Il n’y a pas ma tête en gros dessus, c’est beaucoup plus discret comme design. Le mec dans le camion nous demande ce qu’on va prendre et je lui annonce la couleur avec sa quesadilla black beans and cheese. Je prends une bouteille d’eau et des nachos en plus. Je sors déjà mon portefeuille de mon sac et je regarde Jack.

« C’est moi qui offre. »

Parce que je suis généreuse comme ça. Une fois servi on s’installe sur un banc. Je commence par les nachos parce la quesadilla est un peu trop chaude.

« Alors Golden Gate ? Je suis jamais venu à San Francisco donc c’est genre le truc à voir obligatoirement… J’ai même pris mon appareil photo pour immortaliser ça. »

Parce que je veux des beaux souvenirs de cette tournée. C’est pas rien de faire le tour des US comme ça. Je prends des photos régulièrement ici et là depuis le début du tour. Je ferai certainement un bel album à la fin.

« Mais après je suis open à tout ce que tu veux. »

Dis comme ça, ça laisse sous entendre pas mal de choses.
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Message(#)US Tour - Jack&Sam EmptyJeu 24 Mai 2018 - 17:49



Jack Epstein
Le RP prend place en 2004 à San Francisco. Jack a 28 ans et sort tout juste de cure de désintox. Il est aussi bassiste dans un band qui a le vent dans les voiles, actuellement en tournée aux USA.
Le soleil de la Californie était suffocant, sec, mais bouillant. Il effleurait ma peau, abrasif, alors que mes lunettes de soleil bien plongées sur mon regard faisaient office de piètre barrière. Mais ça faisait un bien fou, les coups de vent sur mes joues, le bruit incessant des voitures qui passent, le tramway qui tinte. Sam à ma hauteur, les pas qui nous guident un peu n’importe où si ce n’est vers un moment ensemble, et c’est un regard amusé qui la couve alors que je détaille le t-shirt qu’elle exhibe fièrement, et celui qu’elle me reproche de ne pas avoir comme supporter à mon tour. Un soupir, et un rire pour la forme. « C’est pas l’envie qui manque ; mais la dernière fois au stand, y’avait que du small. » ouais, parce qu’en effet, l’artiste que son équipe avait embauché pour les dessins avait une véritable patte intéressante, et les couleurs ne m’avaient pas laissé indifférent. Néanmoins, elle semble oublier un détail important, et c’est avec une voix plus posée encore, plus sérieuse, la mine renfermée, que je tourne mon attention vers elle. « J’pense pas que ça aille avec le look grunge qu’ils veulent me donner. » ils, eux, c’était les agents et autres gérants qui dirigeaient la tournée à leur main. Eux, c’étaient ceux qui nous avaient signés sur presque toutes les scènes des USA. Eux, c’était la grosse machine, la mécanique bien huilée, qui tentait de garder l’esprit indie du band, mais qui calculait tous ses rouages depuis le jour un du contrat. Et apparemment, avec mes cheveux en bataille, ma voix rauque et mes frasques en coulisses connues de tous, j’avais le physique pour être le badboy de service sur ce show. M’enfin. Postés au stand, je laisse à Sam tout le loisir de choisir, en retrait, commandant à mon tour le burrito végé non sans penser à prendre des bières avec. Mais une énième cigarette suffira pendant l’attente des plats, faire les choses bien ou tenter de.

« Et elle est préparée en plus. »  un fin sourire moqueur qui prend sa place originelle sur mes lèvres, et j’écoute la brunette qui s’enflamme sur les différents fun facts, le plan de match, le Golden Gate qui a mon sens était la meilleure des excuses pour partir loin, bien loin le temps de quelques heures. « Pour être honnête, j’voulais juste prendre l’air le plus loin possible aujourd’hui. C’est pas facile tous les jours. » pas besoin de lui mentir, elle sait comme tout le monde que je l’ai pas facile en ce moment, et que les vieux plis menacent à tout moment de ressortir. Autant mieux jouer franc jeu et lui annoncer mes couleurs, ainsi Sam aura toutes les infos nécessaires si une crise ou autre connerie me garde de dégager mon calme habituel. « Y’a le yoga qui aide, aussi. » poursuivant, tirant sur la latte qui raccourcit, qui grésille sur mes lèvres, j’en profite même pour étirer mes vieux membres dans l’attente, pencher mon dos, craquer ma nuque. Dans l’espoir d’alléger un peu l’ambiance que j'ai moi-même assombri, j'ajoute une posture en appui avec l’arbre derrière moi et - sous le regard curieux, amusé de Sam - je tente même une pirouette qui finit par être un piètre exemple de ce à quoi j’ai occupé mon temps en cure plutôt qu’à me griser le nez en tournée y’a plusieurs mois. Anticipant ses rires et moqueries, je me relève d’un bond, replace lunettes et clope, glisse mes mains dans mes poches et ravale mon orgueil quasi absent, sans pour autant effacer un rire et un autre.

« En face, y’a le plus grand parc de la ville. C’est pas la grosse attraction touristique, mais on y respire bien. »  à ses interrogations pour la journée et ce qui se profile, je commence par faire quelques suggestions, rapidement interrompues par les cabarets de repas que l’on nous tend. Intimant Sam à me suivre sur un banc non loin, à l’ombre, ce n’est que quelques minutes après être installés que je lance le sujet qui fâche, ou du moins, celui avec lequel malgré les deux dernières années je ne suis toujours pas si à l’aise. « J’ai reçu une photo d’Ellie aujourd’hui. » Jude qui ne manque pas à l’habitude qu'elle a elle-même prise, qui envoie des parcelles de leur vie par courrier express à chaque mois ou presque. « Elle a perdu deux dents. » distrait, j’en profite pour sortir mon porte-feuille et poser le dit cliché sous les yeux de la musicienne.

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Message(#)US Tour - Jack&Sam EmptyVen 25 Mai 2018 - 1:26



Sam Livingstone
Le RP prend place en 2004 à San Francisco. Sam a 29 ans, elle est sur une tournée aux USA où elle est en première partie.
Que du small ? Je vais faire en sorte de mettre la main sur un tshirt à sa taille. Je suis sûre qu’il doit y en avoir encore, juste qu’ils sont mal rangé. Il aura une surprise un soir futur, quand j’aurai remis le nez dans les cartons du merch. C’est à dire pas avant notre prochain show. Il lance l’argument du look, ça me fait doucement rire, parce que c’est vrai que ça ne collerait pas du tout avec l’image prévu pour lui.

« On dira que tu t’es fourvoyé le temps d’une soirée. Ca passera facile. »

Avec toutes les frasques dont il était l’auteur dans le passé, c’est sûr que ça sera crédible. Il est clean, ok, mais personne n’est à l’abris d’un petit coup de folie. J’ai peut être envie de l’aider à aller de ce côté obscure, pour dire des subtiles « fuck you » à son management. Je devrais pas, c’est en parti grâce à eux que je me retrouve sur cette belle tournée, mais mon côté rebelle est beaucoup trop à fleur de peau quand on arrive sur ce sujet sensible. J’aime pas le savoir bloqué comme ça dans sa carrière. J’ai de la chance, j’ai été signé chez un ami de mon père et je suis chouchouté. C’est un label Australien qui bosse en conjonction avec Island Records et donc Universal Music. Mes écarts de conduite sont pas non plus des surprises. Je suppose que c’est surtout pour ça que notre association pour cette tournée avec Jack s’est fait aussi facilement, naturellement.

Le bad boy veut juste prendre l’air, ça veut dire que je peux faire le planning que je veux et ça me plaît bien. Je vais tenter de lui changer les idées au mieux que je peux. Parce que je sais très bien ce que ça sous entend aussi. J’espère qu’il va pouvoir se relaxer un maximum en ce jour de repos.

« On va se trouver des bons spots. »

J’ai fait aucune recherche mais je sais pas pourquoi, je me dis que le destin va nous porter là où il faut, au bon moment. Oui, je crois à ce genre de truc, c’est cliché, c’est illusoire, mais j’aime. Suffit d’avoir de la bonne musique dans les oreilles et tout roule. La soundtrack de notre vie. J’ai d’ailleurs mon ipod nano avec moi. Je me le suis offert avant la tournée et j’adore ce petit bijou. Il est bien calé dans mon sac, avec mon appareil photo. Il ne fait aucun doute que je le sortirai à un moment ou un autre, prêtant un écouteur à Jack, évidemment.

Il fait une acrobatie et je lève d’abord un sourcil en l’observant, puis je me mets à rire.

« Arrête tu vas te froisser un muscle ! »

Heureusement il reprend une posture normale peu de temps après. Il parle d’un parc et j’hoche la tête, aimant l’idée. Je nous vois déjà en train d’écouter de la musique allongé dans l’herbe, calme, zen. Faudra mettre ma playlist de chansons douce, ou bien les chansons feel good.

Nourriture en mains, installé sur le banc, je tape dans mes nachos sans attendre et Jack prend la parole. Sa fille. Sa femme. Je sais que ce sont des sujets sensibles. Je l’écoute, le regarde, je suis attentive. Il me montre la photo et je souris de voir Ellie si adorable.

« Ca perd déjà ses dents à son âge ? »

Elle doit avoir quoi, deux ou trois ans. Je suis clairement pas une experte en enfants. J’avale une bouchée de nachos et je reprends la parole.

« Faut un beau cadeau pour ces deux dents. On peut faire ça entre le Golden Gate et le parc. Comme ça tu peux l’envoyer demain. »

Ca nous occupera une bonne partie de notre temps.

« Je suis sûre qu’on peut trouver un super centre commercial avec tout un tas de boutiques. On aura que l’embarras du choix. »

Je pose mes nachos et j’entame ma quesadilla, faisant attention à ne pas manger le papier dans lequel elle est emballée.

« Et si on trouve rien on pourra toujours lui filer un tshirt taille small. »

Un sourire complice se forme sur mes lèvres. Je plaisante bien entendu.
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Message(#)US Tour - Jack&Sam EmptyLun 4 Juin 2018 - 4:04



Jack Epstein
Le RP prend place en 2004 à San Francisco. Jack a 28 ans et sort tout juste de cure de désintox. Il est aussi bassiste dans un band qui a le vent dans les voiles, actuellement en tournée aux USA.
Le temps de se poser pour prendre une bouchée, le temps de faire une pause à travers cette pause, de me donner l’impression que j’ai un estomac normal, une vie normale depuis qu’il n’y a plus aucune cochonnerie qui roule dans mes veines, depuis que j’ai fait voeu d’être clean, pour elles. À l’intention de Sam et pour alimenter la discussion, j’y vais d’une mention de ma fille, encore si peu habitué au terme et à tout ce que ça implique. C’est un ramassis d’étranges sentiments, c’est une histoire d’amour incompris, c’est une possibilité d’avoir une vie plus douce, plus stable, un jour, c’est un casse-tête que je laisse derrière, à la maison, lâchement incapable de l’assumer, c’est mon monde qui s’écroule et qui se construit au même moment. « Jude dit qu’elle a croqué trop fort son jouet à mâcher. » que je relate, une fois la bouchée avalée, comme un résumé de la lettre qui venait avec le truc, et du pourquoi la cause tout sauf naturelle de la perte des dents semble marrante. La gamine que j’imagine à peine, son visage que les clichés que sa mère m'envoie me donnent comme seul souvenir, auquel je me rattache du mieux, du pire que je peux. « C’est tout derrière - sinon, j’aurais proposé de faire changer ça par des dents en or. »  et je pointe, avant de rire, avant de faire comme si, avant de me complaire dans une conversation que je n’aurais jamais cru avoir, un sujet que je ne maîtrisais pas, que je ne maîtriserai probablement jamais. Pas que je relayais la faute ailleurs, sachant très bien que j’étais le principal responsable, et que si Ellie n’avait pas la place qu’elle méritait dans ma vie, n’en restait que je l’aimais de tout mon coeur d’un amour étrange, étouffant, difficile à décrire parce que jamais vécu auparavant. Mais un amour maladroit, un amour inconnu, un amour qui ne suffisait pas pour excuser tous mes tares. « Je leur ai envoyé deux billets - pour venir nous rejoindre. » et je complète, à la suggestion de cadeau que me propose Sam avec le coeur léger, le sourire sur ses lèvres qui veut tout dire de la candeur dans ses propos. C’était pas la première tentative, que j’envoyais ce genre de missive à Jude, espérant qu’elle l’accepte, qu’elle fasse table rase, qu’elle me rejoigne comme tant d’autres fois, avant. « Mais je doute qu’elles viennent. C’est plus trop son truc, à Jude. » et elle sait surtout à quoi s’attendre, quand elle mettra les pieds dans mon quotidien, dans mon nouvel univers. Ce qui risque de lui faire mal, de lui briser le coeur plus qu’il ne faut, plus que je l’ai fait déjà. De voir en face mes incartades, de voir des fautives et des victimes partout, de soupçonner chaque femme autour de moi d’avoir été dans mes bras plus souvent qu’elle.

L’après-midi qui nous guide ailleurs, et le Golden Gate qu’on finit par entrapercevoir, après quelques échanges de bus, de tram, à pieds. Par chance, la brise du large comble les derniers mètres en pente avant de finir par arriver au point de vue qui donne un angle à couper le souffle sur l’océan, sur la baie, sur l’horizon.  Vue qui malgré tout est masquée par un nuage de touristes que nous finissons par remarquer - comment aurions-nous pu faire autrement vu l’essaim qu’ils forment, gobant chaque centimètre du terre-plein? « Ils en ont un pareil, à Tokyo. »  et je me moque doucement, effleurant ma mémoire d'un voyage au Japon fait avec le groupe pour une tournée ou une autre, il y avait presque 4 ans maintenant. « Je sais pas s’ils le savent. » doux murmure moqueur à l’oreille de la brune, alors que je tente de l’aider à se faire un passage, longer les rambardes pour finir par avoir un semblant de nappe d’air, un peu plus en retrait, un étage au-dessus du point d'observation le plus populaire, mais les escaliers menant vers la plage d’Ocean Beach que je lui propose du menton. Beaucoup plus belle, beaucoup plus aérée, beaucoup plus libre aussi, surtout. « Et pourquoi on a attendu si longtemps avant de laisser l’hôtel pour venir ici? » que je m’entends dire, une fois que notre duo a quitté avec empressement le contenu du bus touristique dont on entend encore les clics même les pieds enfoncés dans le sable. L’air salin, les dunes à perte de vue, l’absence ou presque de foules et je m’y plais, au calme, encore et toujours. Il me rappelle le Canada, le doux, le froid, le nord, le mien. Et is je suis nostalgique, peut-être l’est-elle elle aussi. « Tu t’ennuies? De l’Australie? »  
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Message(#)US Tour - Jack&Sam EmptyMar 12 Juin 2018 - 13:01



Sam Livingstone
Le RP prend place en 2004 à San Francisco. Sam a 29 ans, elle est sur une tournée aux USA où elle est en première partie.
Encore en train d’imaginer la gosse avec un jouet à mâcher - et essayer fort de ne pas penser à un chien en même temps - j’éclate de rire quand il parle de mettre des dents en or à sa fille. Ca serait vraiment trop classe, trop badass. Pas sûr que tout le monde approuve ce détail de son anatomie, mais ça aurait son lot de commentaires, bon ou mauvais.

Le sourire toujours sur mes lèvres en imaginant la petite aux dents en or, il me dit qu’il les a invité à nous rejoindre sur la tournée. Ok à le rejoindre lui avant tout, mais comme on est toute une petite famille à fouler les routes des US ensemble, je peux m’inclure dedans. Je vais pour faire un commentaire, dire qu’il pourra leur donner le cadeau en mains propres du coup, mais il continue en confessant qu’elles ne viendront certainement pas. Je fronce aussitôt le nez. Dommage. Ca peut être une sacré expérience de suivre une tournée, même à un jeune âge. Je suis sûr que ça aurait rendu Jack vraiment très heureux. Peut être même que ça aurait fait parti de ses souvenirs favoris de la tournée, étant entouré de sa famille, y’a de quoi.

« T’as raison d’essayer quand même. On sait jamais. Sur un coup de tête, elle a envie de changer d’horizon, ça peut le faire. »

Je n’ai aucune idée de ce que j’avance mais je me dis que c’est universel. Tout le monde peut être pris d’impulsion de la sorte. Suffit d’une raison pour que le non qui était prédominant au préalable finisse en oui. Une nouvelle bouchée de ma quesadilla et je vais toucher le bras de Jack avec le mien comme dans un signe réconfortant.

Le voilà, le Golden Gate. Ca n’était pas la porte à côté mais ça en vaut la peine. Y’a du monde, mais je suis Jack qui a l’air de savoir où il va. Il plaisante à propos des asiatiques et il m’apprend un fun fact sur la ville de Tokyo. Je n’ai jamais mis les pieds là bas encore.

« Tu me l’apprends en tout cas. »

Et j’aime bien ce genre d’info. C’est toujours enrichissant. Clairement il faudra que j’aille au Japon un jour futur. Y’a pas mal de choses à découvrir. Jack a vu beaucoup de pays avec son groupe, j’espère pouvoir faire de même un jour. Ce serait juste la perfection.

Je sors mon appareil photo pour immortaliser le géant d’acier sous nos yeux. Je passe l’appareil à mon ami pour avoir un souvenir de moi devant le pont. Voilà que Jack se plaint de pas être sorti plus tôt. Il me fait rire.

« Tu t’es levé tôt ? Parce que moi, je peux te dire que je dormais. »

Ca m’étonnerait pas de le savoir debout aux aurores, à avoir le semblant d’un rythme correct. Certainement que ça doit aider dans son nouveau style de vie. On se balade et il commence à me demander à propos de l’Australie. J’hausse une épaule.

« Pas vraiment non. Je sais que j’aurai tout mon temps pour en profiter à mon retour, alors que les US c’est pas tous les jours que j’y fais une tournée. »

Je profite au max et je pense que ça se voit. Toujours le sourire sur mes lèvres, toujours enthousiaste à faire ci et là. Je me suis même laissé aller à tenter de conduire le tour bus un jour alors que la conduite à droite c’est de l’ordre de l’inconnu pour moi. Je suis opérationnel pour tout, ce qui m’a valu quelques jolies rencontres aussi. Beaucoup de bons souvenirs que je garderai avec moi toute ma vie. Jack au milieu de ces souvenirs. Les villes des US seront toujours associées à lui car c’est à ses côtés que je les ai découvertes.

« Envie de retourner au Canada ? »

Parce que j’ai bien compris que s’il me pose la question, c’est que c’est son cas à lui. En même temps il a plus l’habitude que moi d’être sur les routes. En plus de ça, il a une famille contrairement à moi. Il est beaucoup plus accompli de manière générale. Sûrement pour ça que même s’il est plus jeune que moi, je suis admirative de son parcours. Surtout maintenant qu’il est clean. C’est un mec bien Jack. Il mérite une belle vie remplie d’amour (et de musique).

« Ton management peut pas faire un miracle et annoncer un hometown show en date finale ? Je suis sûre que ça se vendrait en un rien de temps. Et bien sûr, je vous suis. Pas envie de louper ça. »

Les shows de ce genre sont souvent plus fort en émotions et énergie que n’importe quel autre. Je sais de quoi je parle. Et clairement, faire une date chez soit sur une tournée, ça donne du boost, alors terminer de la sorte, c’est juste la cerise sur le gâteau.
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Message(#)US Tour - Jack&Sam EmptyJeu 14 Juin 2018 - 6:03



Jack Epstein
Le RP prend place en 2004 à San Francisco. Jack a 28 ans et sort tout juste de cure de désintox. Il est aussi bassiste dans un band qui a le vent dans les voiles, actuellement en tournée aux USA.
« Tu verras quand t’iras ; c’est la même chose, le même pont. » parce que je ne doute pas que Sam y mettra les pieds un jour, au Japon. C’est l'évidence qu’elle n’en est qu’au début de sa carrière, que les tournées se multiplieront, qu’elle sillonnera le monde au rythme qui lui fera envie, qui la mènera partout sur le globe, là où sa musique sera connue. J’avais l’oeil pour ce genre de choses, additionné à l’oreille, et ce n’était qu’une question de temps avant qu’on la book sur un tour qui lui serait dédié, où elle serait la vedette. Les gars avaient même parlé de l’inviter à nous rejoindre pour ajouter une corde à la dernière composition en liste - fallait que je me souvienne de lui en parler plus tard, voir ce qu’elle en pense. « Couché tôt, levé tard, ou l’inverse? Ça dépend du décalage, je prends ce qui fait mieux sur papier. »  la mention me fait rire, sachant qu’on n’était tous rien qu’une bande de marmottes au final. Parce paresseux, juste habitués à vivre la nuit. Le soleil qu’on cherchait le moindrement, qui n’allait pas avec l’adrénaline du soir, les shows qui nous boostent direct, et l’envie de vivre jusqu’au petit matin qui se fait bien trop naturelle, bien trop évidente pour qu’on nie quoi que ce soit d’autre nous l’enlevant. Descendant maintenant vers la plage, on laisse le groupe de touristes s’attarder aux photographies clichées typiques. Mes lunettes de soleil bien enfoncées sur mon nez, la clope au bec, j’en profite pour habituer mes pieds au sable instable, à l’océan qui vient se casser à proximité. C’est une pensée pour sa mère patrie que je fais remonter pendant un temps, n’ayant jamais vraiment discuté avec Sam de si elle avait le mal du pays à force d’être coincée avec nous depuis plusieurs semaines. « On a de la chance, ils nous laissent plus libres entre les shows. La dernière fois, l’horaire débordait tellement d’entrevues que je me souviens juste d’avoir dormi, joué, et parlé devant caméra. » le ton est simple, bien loin d’être vantard. C’était le rêve de plusieurs gosses de vivre de la musique, et j’avais atteint l’accomplissement ultime à mes yeux ; mais c’était pas pour autant que ça rendait la chose facile, aisée. On nous voyait parcourir plusieurs continents, des tonnes de kilomètres, n’en restait pas moins qu’aussi passionnés on puisse être, la réalité finissait bien vite par nous épuiser. Quand Sam me renvoie la balle et me parle de mon propre pays d’origine, je retiens à peine le sourire de se former sur mes lèvres, tirant une bouffée de nicotine pour accompagner la nostalgie qui remonte. « Tous les jours. » et je soupire, la fumée, l’ennui, le manque. Mais y’a la fatalité derrière, y’a la raison aussi qui fait que dès que le band a pris en popularité, quitter Whitehorse était une nécessité. « Mais dès que j’y mets les pieds, j’ai les fourmis de repartir. »  les jambes qui démangent, le goût de voir du monde, l’aventure qui n’est jamais bien loin quand on a l’âme d’un nomade comme c’est mon cas.

Doucement, la plage est tapissée de nos pas, et on peut dénoter les nombreux mètres que notre balade improvisée a orchestrés. C’est la brise du large qui garde mes idées de trop dériver, la distraction parfaite pour ne pas imaginer le joint que j’aurais envie de rouler, la bière que je voudrais décapsuler - et ultimement, le rail qui me ferait rêver. « T’es déjà venue au Canada? » elle fait un boulot impeccable la brune, à guider la conversation, à parler de tout et de rien pour me permettre de ne penser à rien d’autre qu’à ce qui se dit là. Rester dans le moment présent. « Mais genre, au nord, tout en haut? » qu’elle propose qu’on y organise un show est cool, c’est une bonne idée, si on oublie que ma ville natale était en fait une base militaire on ne peut plus stricte, pas du tout intéressée par la musique en général. « Ça serait sold-out parmi les morses ouais. »  des soldats, et du froid, des montagnes, de la neige tout au loin. L’hiver à l’année pour oasis de calme, et ce n’est pas plus mal non plus, juste, j’ignore si un passage par Vancouver ou Banf ne serait pas plus à propos. « Je proposerai. » parce que l’idée de Sam est louable, parce qu’elle tient peut-être quelque chose, et que si Jude ne descend pas par ici, je pourrai toujours remonter à elle. Mains dans les poches, le silence tout naturel à travers lequel on se ressource comme toujours, mutisme qui accompagne la balade le temps qu’il faut. « Tu m’as jamais dit c’étaient quoi tes plans, après. » je tourne la tête vers elle, curieux, la discussion qui a à peine été effleurée, et sa carrière qui doit être en plein envol au moment où on se parle. Après nous avoir suivi et avoir plus que gagné sa place au soleil, qu’est-ce que Sam rêvait de faire, pour elle, pour son art, pour sa musique? « Tu penses toujours retourner en écriture, ou y’a d’autres tournées auxquelles tu voudrais te greffer? »
 
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Message(#)US Tour - Jack&Sam EmptyDim 17 Juin 2018 - 22:37



Sam Livingstone
Le RP prend place en 2004 à San Francisco. Sam a 29 ans, elle est sur une tournée aux USA où elle est en première partie.
Jack suppose que je vais forcément aller à Tokyo un jour et j’aime bien ce genre de pensée. Comme si ça coulait de source. C'est plaisant d'imaginer que ce soit lié à ma carrière. Que j’aille là bas pour faire découvrir ma musique à encore plus de monde. Je n’ai pas eu trop de retour sur le Japon, je ne sais pas si je suis plus ou moins connu là bas. Je suis déjà en train de me faire des plans, m’imaginer faire la première partie d’un groupe local du même style que moi si possible. J’en parlerai à mon management pour voir ce qu’ils en pensent.

Il joue sur les mots à propos de nos rythmes de vie et il me fait bien rire. C’est vrai que c’est compliqué à déterminer quand on est sur des tournées comme ça. On est complètement décalé.

La tournée est plutôt cool niveau boulot. On a le temps de se balader en ville et profiter de notre temps libre. C’est pas rare qu’on dorme dans des hôtels, ce qui veut déjà en dire beaucoup sur le sujet. On est pas tout le temps dans le tour bus. C’est agréable.

« Comme quoi ils font quand même des trucs bien. »

Je parle de son management. Peut être qu’ils ont réalisé que Jack avait besoin de plus de temps pour pas vriller de nouveau. Ca serait très sage de leur part de penser à ce genre de chose. Après c’est sûr que ça en fait une tournée plus longue que ce qu’elle pourrait être. Son pays lui manque d’autant plus. Il a pas l’air de savoir trop ce qu’il veut mais je comprends tout à fait son ressenti. Je suis un peu pareil. Tourner c’est tellement bon.

Marcher sur le sable c’est agréable. Pieds nus, c’est mieux. Alors voilà que j’ai mes chaussures et chaussettes dans ma main pour bien profiter du moment. J’hoche la tête quand il me demande si j’ai déjà mis les pieds au Canada.

« En vacances ouais, j’ai fait Montréal, Toronto et Ottawa. »

Un petit tour bien sympathique qui remonte à de nombreuses années. Du coup non, je n’ai pas fait le Nord comme il me demande. Apparemment sa hometown n’est pas assez peuplé pour faire un truc là bas. Dommage, j’aimais trop l’idée.

« Je suis sûre qu’on peut faire un truc au Canada. »

Parce que oui, y’a toujours moyen de faire une sorte de hometown show, même si ce serait plutôt un homeland show. Il considère mon idée tout de même. Si ça se fait j’en serai la plus heureuse. J’espère juste que ce sera dans un bon créneau parce que moi je continue ma tournée de mon côté. Ce sera une autre ambiance. D’ailleurs il me demande à propos de mes plans après la tournée, comme s’il avait lu dans mes pensées.

« Je tourne en Europe pendant un mois après. Je headline. »

J’ai une petite renommé par là bas qui me fait extrêmement plaisir. J’essaie du coup de ne pas laisser les gens sur le faim et leur proposer des shows assez régulièrement. J’y étais l’année d’avant mais en tant que première partie. Ca a trop bien marché et j’y retourne avec impatience.

« Après j’ai déjà pas mal d’idées pour un nouvel album donc je vais très certainement me pencher là dessus en plus d’autres collaborations que j’ai de prévu. »

J’ai pas mal de messages d’artistes, d’amis, qui veulent bosser avec moi et ils attendent que je me pose à Brisbane pour venir ou que j’aille à leur rencontre.

« J’ai de quoi faire. »

Et le sourire qui se trouve sur mes lèvres montre bien que j’ai le meilleur job du monde. Je ne changerai ça pour rien au monde.

« Et toi ? Quels sont les plans ? »

J’ai un léger rictus entendu en le regardant après avoir demandé ça. Parce que j’ai une idée qui me vient en tête. Je reprends bien vite la parole sans lui laisser le temps de me répondre.

« Si jamais ça te branche de caser une session d’écriture avec moi. Je peux passer chez toi ou si t’as envie de soleil en plein décembre, je t’invite à la maison. »

Parce que je sais qu’au Canada, c’est pas trop ça en hiver. Quelque chose me dit qu’on serait capable d’écrire un album en une semaine tous les deux réunis. On peut faire des belles choses. Jack m’a toujours inspiré et c’est pas demain que ça va changer. Je nous vois bien être enfermé dans le studio de mon père, ne sachant plus s'il fait jour ou s'il fait nuit, trop perdu dans notre bulle de création musicale.




Dernière édition par Sam Livingstone le Lun 25 Juin 2018 - 11:52, édité 1 fois
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Message(#)US Tour - Jack&Sam EmptyMer 20 Juin 2018 - 7:02



Jack Epstein
Le RP prend place en 2004 à San Francisco. Jack a 28 ans et sort tout juste de cure de désintox. Il est aussi bassiste dans un band qui a le vent dans les voiles, actuellement en tournée aux USA.
Entendre Sam me parler de ses quelques moments au Canada ne me donne qu’une seule envie ; prendre part à son prochain itinéraire pour m’assurer qu’elle voit plus que ça, qu’elle apprécie le pays comme il se doit. « T’as vu que les endroits pour touristes, alors.  » le sourire moqueur, je laisse mes doigts chercher dans ma poche mon paquet de clopes, faisant craquer le briquet au bord de mes lèvres la minute suivante. Tendant vers Sam, j’attends de voir si elle en prend une ou passe, avant de ranger les cigarettes dans la foulée. Ses plans après la tournée viennent doucement sur le sujet, et plus nos pas longent les vagues, plus j’apprends ce qui se dessine pour elle, non sans être plutôt fier de l’entendre. « J’irai bien dans le coin si tu me laisses les dates. » un brin déçu de ne pas l’avoir appris plus tôt, de ne pas avoir fait de plans avec elle bien avant ; mais fallait dire qu’avec la tournée et la cure - et les suivis reliés, c’était plus ce que c’était pour que mon cerveau fatigué retienne, remarque, rebondisse. J’en perdais des bouts, j’étais pas tout à fait là, et je jouais beaucoup plus aux ermites qu’au bon pote de tournée en un sens. Passer du temps avec elle aujourd’hui recollait quelques morceaux, mais le Jack fêtard au fait des dernières nouvelles, celui qui prenait vie aux soirées jusqu’à l’aube, celui qui côtoyait le band et les annexes plus que de raison se terrait dans son monde à lui depuis trop longtemps. L’impression d’être à côté de la plaque que je chasse d’une inspiration de nicotine, je poursuis tout de même. « J’en doute pas. T’es exactement là où il faut, au moment où il faut. J’m’inquiète pas pour toi. » c’était l’évidence là aussi. Elle avait le talent, elle avait la passion, elle avait le mordant - et apparemment, elle avait les contacts aussi, et le timing dans la poche. C’était beau de voir ça se placer pour Sam, de savoir pertinemment que ce n’était qu’une question de temps avant que son nom soit parmi les plus grands, les plus marquants.  

D’elle, on passe à moi, à nous. « On pense à s’isoler un peu, le temps de reprendre des forces. » je parle pour le band, même si les discussions ont déjà monté, et qu’on a apparemment tous envie d’un peu de repos, d’un peu de temps pour créer surtout.  « Écrire me plairait bien. J’ai pas écrit assez sur ce tour, j’avais la tête ailleurs. »  le fantôme qui trône au-dessus de ma tête en permanence maintenant que j’évite de me poudrer le nez et autres synonymes. La coke qui avait eu l’effet d’un relent créatif en tout et pour tout, depuis aussi loin que je me souvienne, et que je me devais de laisser intouchée pour le bien-être de tout le monde, à commencer par le mien. « J’peux pas te garantir que ce sera un succès, vu un élément assez important qui fera pas partie du processus. » quand Sam glisse l’intention de composer avec moi, y’a ce sourire sincère, emballé qui naît à la commissure de mes lèvres. J’avais déjà eu droit à quelques séances d’écriture avec elle, et à chaque fois, le tout coulait si facilement que c’était à se précipiter sur une prochaine fois, un prochain jam. Maintenant qu’elle l'officialise, que ce ne sont plus des compos de coins de comptoir auxquelles on se dédiera, je ne peux pas vraiment cacher ma joie ; et j’en ai pas du tout envie, non plus. « Mais je devrais être capable d’aider, au pire. » encore et toujours, l’épée de Damocles qu’était ma sobriété rendait les choses un peu plus compliquées. Toutefois, s’il y avait bien quelqu’un avec qui je me savais capable de passer par-dessus tout ça, c’était bien Sam. Arrivés en bordure de la plage, à une intersection entre le fameux parc et un autre quartier qu’on n’avait pas encore pris le temps de découvrir. Le souvenir qui revient, la note mentale que je relâche, une fois l’attention de Sam tournée dans ma direction. « T’en penserais quoi, de monter sur scène avec nous, pour jouer Melancholy hill? Tu serais à la guitare, AJ en profiterait pour peaufiner son solo comme il se doit. »
 
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Message(#)US Tour - Jack&Sam EmptyLun 25 Juin 2018 - 13:08



Sam Livingstone
Le RP prend place en 2004 à San Francisco. Sam a 29 ans, elle est sur une tournée aux USA où elle est en première partie.
C’est sûr qu’en tant que Canadien il connait parfaitement ses terres. J’avais fait un voyage organisé donc j’ai suivi le mouvement. Je n’ai encore jamais tourné au Canada, mais peut être un jour prochain. Ca me permettra de voir le pays autrement. Je prends note de faire une tournée relax dans ces cas là, afin de pouvoir visiter comme il se doit les différentes villes que je traverserai. Je daydream déjà à cette idée.

Il me propose une clope et je fais signe que non. Je passe mon tour. J’essaie de fumer le moins possible quand je suis en tournée, c’est pas bon pour ma voix, mais il faut bien avouer qu’en soirée, c’est presque automatique. Donc j’évite en dehors de ces moments là. Je me prends au sérieux un minimum quand même. Je suis peut être une auteure compositeur à la base, mais depuis que j’ai commencé à chanter je tente de faire ça bien.

Mon petit tour en Europe a l’air de lui faire envie et un large sourire se forme sur mon visage. Ce serait vraiment trop sympa de le voir un soir. Avoir des amis qui font le déplacement pour l’occasion c’est toujours très touchant. Ca motive encore plus si c’est possible.

« Je te file la liste des dates dès qu’on est de retour au tour bus. »

Il s’inquiète pas pour moi. Je fais les choses bien. J’ai peut être beaucoup de chance, ou beaucoup de talent. Je sais pas, mais ça fait plaisir de voir qu’on est sur la bonne voie. Dans le bon timing. Faut dire aussi que je suis entourée de bonnes personnes. Je n’aurai pas fait la moitié de mon parcours dans le cas contraire.

Jack parle de reprendre des forces. J’ai l’impression que cette tournée est éprouvante pour lui. La première à être clean du début à la fin, ça doit changer, c’est sûr. Il n’a pas assez écrit sur les routes cette fois ci et je suppose que ce manque d’inspiration vient aussi de son passage en rehab. On a des ailes qui nous poussent quand on est sous l’influence. Je sais de quoi je parle.

L’idée d’écrire avec moi illumine son visage et c’est contagieux. J’espère vraiment que ça se fera. Je lui enverrai régulièrement des invitations pour ne pas qu’il l’oublie. Je regarde la vue alors que notre petite balade marque une pause et je reporte toute mon attention sur Jack quand il me propose de monter sur scène avec eux. Sur une de leurs chansons. C’est beaucoup trop fun et excitant comme proposition, c’est limite si je suis pas en train de sautiller sur place. Ca se voit que je suis plus que partante.

« Si je dis non je crois que je serai pas crédible. »

Je tape même une fois dans mes mains tellement j’anticipe le moment qui a fait monter mon adrénaline d’un coup. Je vais même serrer le bras de Jack un bref instant. On y est pas encore mais je m’imagine déjà.

« Bien sûr que je suis partante ! Ce serait mémorable. Faudra que quelqu’un se débrouille pour filmer ça. Je veux pouvoir le revivre quand je serai vieille. »

Jouer sur scène avec ses amis c’est vraiment une des choses que je préfère et qui se font très rare malheureusement. Je suis sûr que je n’oublierai jamais ce moment et j’ai très hâte d’y être. Surtout que si ça fonctionne bien, y’a des chances qu’on fasse ça sur tout le reste de la tournée et c’est une très bonne nouvelle ! Je vais donner mon max. Bien évidemment.

« Je sais pas toi mais j’ai envie de m’entraîner à Melancholy Hill. »

Je suis beaucoup beaucoup trop excité par sa proposition. Je crois que je vais buzzer pour encore quelques heures.

« On essaie de trouver un cadeau pour Ellie et on retourne à l’hôtel ? »

Parce que non, je n’ai pas oublié qu’on a parlé de ça. Je ne sais pas si c’est toujours au programme ou non, alors je le remets sur le tapis afin qu’il décide de la suite direct du programme.


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Message(#)US Tour - Jack&Sam EmptySam 30 Juin 2018 - 1:20



Jack Epstein
Le RP prend place en 2004 à San Francisco. Jack a 28 ans et sort tout juste de cure de désintox. Il est aussi bassiste dans un band qui a le vent dans les voiles, actuellement en tournée aux USA.
De la future tournée de Sam en Europe, on passe à penser écrire, tout simplement. Parce que les shows c’était bien, c’était même ce qui me nourrissait, ce qui rendait le tout plus vivant, plus humain, plus vrai ; mais à la base, y’avait juste la musique. Les mélodies, les notes, l’essence même, l’étincelle. Et rien de tout cela n’avait été facile jusqu’à maintenant, première fois où je me penchais sur mes carnets sans un peu de neige au creux des narines, première fois où je forçais mon cerveau à créer sans béquille, sans aide, sans hallucinogènes pour rendre le tout plus facile, plus fluide. « Me force pas à te négocier. Je sens que ton agent me fera payer en double. » il ne suffit que d’une ânerie, une blague chuchotée au creux de mes lèvres retroussées pour rendre le tout plus simple, moins lourd. Même si Sam avait assisté à la version clean de ma petite personne depuis des mois, ce n’était pas pourtant que j’allais lui imposer les réflexions et autres malaises qui remontaient lorsqu’on discutait avec un ancien addict qui commençait à peine à prendre ses marques. L’humour comme barrière comme on apprenait depuis tout jeune, pas le truc avec lequel j’étais le plus doué non plus, ça grognait dans ma voix comme dans mes membres, mais c’était le mieux que je pouvais faire dans l’instant. La clope au bec qui adoucit aussi, et notre marche qui s’adapte au bruit des vagues lorsque la brune s’emballe sous mon regard amusé, brillant. Sa candeur était belle à voir, ses premiers pas dans un domaine qu’elle maîtrisait bien trop vite pour le réaliser, et je prévoyais déjà que lorsque son nom serait moulé en lettres beaucoup plus grosses que le mien, elle voguerait vers d’autres cieux et ceci, ce serait des souvenirs pour la postérité et seulement ça. « C’est vieux jeu de dire que je préfère qu’on l’enregistre dans notre tête à la place? »  jamais vraiment fan des caméras, jamais vraiment à l’aise à l’écran de quoi que ce soit. L'avènement des portables m'ennuie, on parle de notifications et de vues et je comprends que dalle, préférant le bon vieux papier, la radio, et la mémoire pour ce genre de choses. Mais si ça lui fait plaisir, alors ma vieille âme même pas trentenaire prendra son mal en patience.

« Deal. » de parler du morceau qu’on veut jouer avec elle un show futur semble lui donner des ailes, suffisamment pour qu’elle abrège notre balade d’une demande à peine camouflée. Honnêtement, je doute qu’elle ait besoin de pratiquer quoi que ce soit, ayant été plaquée dans les coulisses assez souvent et longtemps pour connaître la mélodie et les gammes par coeur, mais j’hoche de même de la tête, acceptant le plan improvisé qu’elle chante du bout de la langue. Si ma silhouette s’alignait pour reprendre le sens inverse et ainsi initier la promenade de retour vers l’hôtel, c’est un brin surpris que j’entends la musicienne proposer un arrêt supplémentaire ; ou le réitérer plutôt. Comme si elle avait su aligner tous les astres de son côté, y’a dans l’angle une esquisse de marché qui se dessine, et tout autour un bon ratio de vêtements, ingrédients, vinyles et autres items en vente façon thrift shop. Tout naturellement, notre curiosité nous y guide, et j’attends que la sélection soit fait entre 4 items susceptibles de plaire à une gamine incapable d’avoir conscience de quoi que ce soit d’autre que des bras de sa mère autour d’elle pour la consoler la nuit. Levant le regard vers la jeune femme, mes yeux accrochent son regard au-dessus de mes solaires.  « Sam... » j’attends qu’elle me fasse signe de poursuivre avant de demander, dans un souffle. « … si jamais tu vois que j’ai pas l’air de tenir le coup. » être entouré de tout ça, penser à Jude, à Ellie, à elles et moi qui est encore à des kilomètres, ça ne le fait pas du tout pour ma volonté chancelante. « Rappelle-moi que je le fais pour elles, okay? » choisir de m’abstenir de la coke, c’était pour ma famille d’abord, uniquement. Un soupir et l’entente est bouclée, un soupir et j’en sors un peu plus rassuré.
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Message(#)US Tour - Jack&Sam EmptyDim 8 Juil 2018 - 0:48



Sam Livingstone
Le RP prend place en 2004 à San Francisco. Sam a 29 ans, elle est sur une tournée aux USA où elle est en première partie.
J’espère de tout mon coeur qu’il va mettre à exécution cette proposition de venir me voir sur une date de la tournée Européenne. Je ris quand il parle de mon agent. Je ne le prends pas au sérieux, mais quand même, je lui en toucherai deux mots pour qu’il n’y ait pas de soucis le moment venu. Il vaut mieux prévenir que guérir comme on dit.

Ca m’étonne pas du tout de lui qu’il soit pas emballé par mon idée de vidéo.

« C’est carrément vieux jeu ! »

Je me fou de lui gentiment. Moi je veux une belle vidéo avec un bon son (ok c’est peut être trop demandé) mais au moins un souvenir tangible. Quelque chose de concret. Un truc que je pourrais montrer à mes enfants, même si très certainement ils s’en ficheront. J’aime bien rêver.

J’essaie de contenir mon excitation et nous voilà en chemin pour un cadeau. Je sais pas si je serai d’une grande aide pour trouver quelque chose de vraiment cool pour une gosse, mais je saurais filer mon avis s’il m’est demandé. J’ai eu cet âge là moi aussi ! Même si j’ai pas forcément beaucoup de souvenirs. Alors qu’on est dans une boutique, Jack a l’air grave, je le regarde, attendant de voir ce qu’il va m’annoncer. Je ne plaisante pas cette fois. Je comprends que c’est tout ce qu’il y a de plus sérieux comme demande. J’hoche la tête. Bien sûr que je ferai mon possible pour qu’il reste sur le droit chemin.

« Promis. »

Je n’ose pas imaginer combien c’est difficile pour lui en ce moment. Les tentations sont partout dans le monde de la nuit. Ca me conforte dans l’idée de faire attention de mon côté. Je n’ai pas envie de devenir dépendante et avoir à vivre une épreuve comme celle de la rehab. Ca ferait de belles chansons, j’en suis sûr, mais je m’abstiendrai.

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