| The high of the moment - Darim&Sam |
| | (#)Mar 15 Mai 2018 - 11:50 | |
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Après avoir croisé ces deux mecs en train de s’embrasser, je me suis mis dans la tête de faire de même. Parce que ça fait beaucoup trop longtemps que je n’ai pas eu le plaisir d’embrasser quelqu’un. C’était mon ex mari, Rich, y’a deux ans de ça, le dernier qui a eu droit à goûter à mes lèvres. Autant je peux bien vivre sans ce genre de chose dans ma vie, autant ce soir ça me frappe fortement, la vie est quand même bien mieux avec des câlins. Cette ligne de cocaïne m’a un petit peu retourné le cerveau et je suis déterminée à trouver un homme pour ce soir. Me voilà dans les rues du centre ville de Brisbane à la recherche de l’homme idéal. C’est vite dit, l’homme idéal. C’est pas en quelques minutes que je saurais tout de la personne en face de moi. Mais à ce moment là, je ne me pose pas trente milles questions.
J’entre dans un bar, il est une heure très avancée de la nuit. Pas loin de 3h. Je scanne la salle d’un regard et je vois un homme, seul, au comptoir. Il est plutôt très charmant de ce que je peux voir de là. Alors je m’approche jusqu’à lui, m’installant à côté de lui. Je lui fais un sourire qui se veut séduisant.
« Tu m’offres un verre ? »
J’ai peur de rien. La drogue a cet effet là. Je me sens puissante. Sûrement plus pour très longtemps parce que ça fait déjà une bonne dizaine de minutes que j’ai consommé. Je vais poser ma main dans son dos pour créer un contact avec lui. Je l’observe, me disant que oui, ce mec est vraiment très séduisant. Je me demande pas vraiment de quoi j'ai l'air, je me sens irrésistible. Je porte qu'un jeans déchiré et un haut simple avec une veste légère par dessus le tout.
« J’ai pas mon portefeuille sur moi… »
Et je mens même pas. J’ai quitté le club où j’étais dans la précipitation et mes affaires sont aux vestiaires. Je n’ai que mon téléphone avec moi, ce qui est déjà pas mal quand on y pense.
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| | | | (#)Mar 15 Mai 2018 - 13:41 | |
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Ca sent la fin de la soirée, bientôt le bout de la nuit je pense. L’écran qui passait un évènement sportif en début de soirée ne passe maintenant plus qu’une série de clips musicaux en arrière plan et les supporters ont désertés il y a un moment, au profit des habitués qui ont repris leurs droits sur les lieux.
Je me sens surtout au bout de ma vie, mes yeux n’ont pas décollés depuis longtemps du fond de mon verre que je fais tourner avec l’improbable intention de me noyer dans le tourbillon qui s’y forme mais je brise l’envoutement de l’alcool pour poser mon regard sur le cadran de la montre Audemars Piguet Royal Oak que je porte au poignet, seul élément de ma tenue qui suggère un style de vie différent de la moyenne générale de la population du bar.
Il est pas loin de 3 heures du matin le bar ferme bientôt cela n’empêche pas de nouveaux clients de rentrer pour consommer, comme cette femme que j’ai vu arriver dans ma vision périphérique et qui s’est installée près de moi pour me demander de lui offrir un verre. Enfin... "installée", elle m’a foncé droit dessus et m’a embouti sur le comptoir quoi. Je n'en reviens pas. Malgré le charme de son sourire, le premier regard que j’ai pour elle est celui d’un lapin pris dans les phares d’une voiture et je reste muet, étourdi par autant de confiance. Moi qui voulais disparaitre dans un maelstrom de vodka, c’est plutôt une tornade d’assurance qui risque de m’emporter.
J’entend un petit ricanement étouffé de la part du serveur devant nous qui a assisté à la scène tout en étant occupé à ranger quelques verres puisque le rythme du service s’est nettement ralenti. On se connait vaguement, on a une relation d’employé et de client fidèle ce qui fait qu’il sait deux ou trois choses sur moi, il en sait suffisamment pour me souffler « Gravity » d’un clin d’oeil lorsque je le regarde l’air de me demander pourquoi moi ? J’acquiesce finalement d’un signe de la tête, la conso de madame sera ajoutée à mon addition et maintenant, je la regarde plus attentivement.
Certes il ne faut jamais se fier aux apparences, il n’empêche qu’elle ne me donne pas l’impression de faire partie de la même catégorie de femmes qui se montrent un peu trop tactiles dans le but de boire à l’oeil. Je tiens son poignet dans ma main puisque je suis aller chercher la sienne dans mon dos, pour la poser sagement sur le bar. Je me détends et lui souris enfin à mon tour. S’il y a vraiment quelque chose de différent chez elle peut être que ma soirée ne se terminera pas sur une note aussi monotone que d’ordinaire.
« Qu’est-ce que tu veux... »
La question est à double sens mais dans l’immédiat je lui demande d’annoncer au serveur ce qu’il doit lui préparer.
« ... boire ?»
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| | | | (#)Mer 16 Mai 2018 - 22:51 | |
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Mon cerveau tourne à plein régime. Je suis survolté. Prête à passer une bonne soirée alors que celle ci est plutôt en train de toucher à sa fin. En tout cas c’est l’impression que j’ai dans ce bar qui n’est pas très peuplé. On va certainement être conduit à l’extérieur dans pas longtemps, mais je ne compte pas lâcher cet homme de si tôt. Il a l’air surpris mais il n’est pas non plus en train de s’enfuir, donc on est sur la bonne voie. Il enlève ma main de son dos, ça par contre ça a le don de me faire chier. Ce n’est pas du tout ce que j’ai prévu entre lui et moi. J’ai de grands plans pour nous deux. Ce soir ce serait le grand soir. Surtout pour moi, ok. Je suis abstinente depuis deux ans. Mais je ferai en sorte que ce soit tout aussi bon pour lui. Je sais comment ça marche, ça s’oublie pas ce genre de truc.
Qu’est ce que je veux ? Non, je ne vais pas lui dire directement ce que j’ai en tête. Ou peut être que je pourrais. Je suis tellement survolté qu’on pourrait me qualifier de mitochondrie. Encore faudrait il que monsieur soit un scientifique pour comprendre la référence. Vu mon état, y’a des chances que je sorte cette connerie dans pas longtemps.
« Je vais prendre un cocktail fruité. Quelque chose de bien sucré. »
Je dis ça plus au barman qu’à ma cible puisque c’est lui qui va me faire ma boisson. Je me tourne de nouveau vers l’homme à côté de moi qui est l’objet de tous mes désirs à ce moment précis.
« Moi c’est Sam. Sam Livingstone. »
Au cas où il aurait entendu parler de moi. Même si je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose au final. Mieux vaut rester incognito quand on a des plans peu recommandable en tête.
« Et… »
Je m’approche un peu plus de lui, faisant grincer la chaise haute sur le sol.
« … j’ai bien envie d’en apprendre plus sur toi. »
Mes yeux vont jusqu’à ses lèvres et je ne peux pas faire plus claire pour faire comprendre à monsieur que je suis complètement open.
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| | | | (#)Jeu 17 Mai 2018 - 2:20 | |
| Je cherche d’abord à capter le regard du serveur qui s’active déjà pour préparer la boisson, je voudrais lui demander presque par télépathie mais surtout par complicité de ne pas trop forcer sur la dose d’alcool dans le cocktail parce-que je ne sais pas si elle a beaucoup bu avant - ce qui expliquerait son comportement desinhibé - et je n’ai pas envie de finir la soirée à tenir les cheveux d’une inconnue pendant qu’elle vomi sur la chaussée.
Après, elle me parait quand même en grande forme. Non satisfaite de son entrée fracassante elle se présente, se rapproche, et je sens le regard de quelques clients se braquer sur nous lorsque le tabouret sur lequel elle est assise raye le carrelage. De plus près je remarque qu’elle a les pupilles anormalement dilatées ce qui me renseigne un peu plus précisément sur les raisons de son état. Je prend une inspiration profonde pour temporiser quand elle déclare vouloir en savoir plus sur moi, je scanne aussi rapidement la pièce du regard pour me rendre compte que quelques clients bourrus s’amusent de la scène qu’on leur offre alors sur ce, ma décision est prise: de tout les hommes présents dans ce bar il est préférable que ce soit moi qui entre dans son jeu, précisément parce-que je n’ai pas l’intention de jouer avec elle c’est la nuance qui devrait la tenir hors de danger ce soir. Quand je repose mes yeux sur elle, les siens regardent le sourire taquin qui prend forme au coin de mes lèvres.
Parce-que je prend ses avances au premier degré pour faire diversion de ses réelles motivations franchement transparentes. Mon index glisse sous l’encolure de mon tshirt pour tirer sur la chaine que je porte autour du cou et l’inviter à regarder des plaques en aluminium que je viens de dévoiler en tirant dessus pour les porter à hauteur de son regard et je l’espère à la vue de tous. Elles sont embossées de tout un tas d’informations semi cryptiques à mon sujet, le plus évident c’est que je suis militaire.
KAZANSKY DARIM "MOSES" 528491 ROYAL AIR FORCE O NEG NO PREFERENCE
« Nom, prénom, surnom, matricule, affiliation, groupe sanguin et religion. Avoue que tu n’en espérais pas tant. »
Sur mon identité c’est sur, pour ce qui est du reste ça ne m’a pas échappé qu’elle en espère plus. Le serveur glisse son cocktail sur le comptoir alors je prend le miens pour trinquer avec elle sur le bord de son verre avant de finir ma vodka d’une traite.
« Sam, je peux savoir pourquoi tu joue avec la glace à 3 heures du matin ? Elle brûle aussi tu sais, c’est ce que tu cherches ?»
Je fais allusion à la couleur de mes yeux clairs qui ne décrochent plus des siens désormais, et au fait que malgré la vodka je suis bien moins chaud que la centrale nucléaire qui me fait face.
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| | | | (#)Ven 18 Mai 2018 - 23:14 | |
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Je ne capte absolument pas les regards des gens aux alentours. Je suis focalisée sur ma cible. Ma proie. Parce que oui, ce mec c’est tout ce qu’il est à mes yeux ce soir. Un but que j’ai envie d’atteindre. Que j’ai besoin d’atteindre. Pourquoi ? Pour me prouver que je suis encore dans le coup malgré mon âge. Parce que oui, je sais que les années sont passées, je ne suis plus toute jeune, mais je n’arrive pas à le réaliser. Le temps est passé beaucoup trop vite. Je suis restée bloquée à 29/30 ans dans ma tête. Mon comportement ce soir n’est pas des plus recommandable et j’aurai tout le loisir de m’en vouloir une fois le moment passé. Mais pour l’instant, je n’ai qu’une idée en tête et j’espère aller jusqu’au bout de celle ci.
J’aime bien le sourire que je peux voir sur les lèvres de ce charmant homme. Ca veut dire que je l’intéresse un minimum. Est-ce que ça suffira pour qu’il ait envie de moi de cette façon là ? Je suis bien déterminé à ce que ça le soit. Mon regard se fait très appréciateur quand il sort les plaques qu’il a autour du cou. Un miliaire donc. Intéressant. J’essaie de lire ce qui est écrit et je vise sur son prénom et sur Royal Air Force quand il explique ce qui est écrit.
« Hot. »
C’est sûrement pas le commentaire le plus judicieux, mais je me sens tellement sûre de moi que j’ose toutes remarques. Mon verre arrive devant moi, je le prends et il fait tinter son verre avec le mien avant de le descendre. Il a l’air d’avoir très soif. Je bois qu’une gorgée de mon côté, je ne suis pas réellement intéressée par ce cocktail. C’était juste un moyen d’avoir son attention. Il parle en métaphores et je dois avouer que je ne comprends pas toutes ses allusions, mais j’en tire l’idée principale.
« S’il était quatre heure de l’après midi ça aurait été mieux à tes yeux ? Moi je suis plus à l’aise la nuit. C’est mon élément. »
Pas forcément pour le meilleur dans l’histoire.
« J’ai très envie de t’embrasser Hot Darim de la Royal Air Force. »
Je dis ça tout en m’approchant de lui, mes intentions ne sont pas du tout cachées.
« Arrête moi si tu peux… »
Et mes lèvres parcourent les dernières centimètres des siennes. Et une chose est clair, s’il m’arrête, je serai très vexée. J’irai tout de suite chercher une autre cible pour me satisfaire.
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| | | | (#)Mar 22 Mai 2018 - 1:41 | |
| Straight to the fucking point - littéralement - elle est bouillante. Un fait déjà établi mais c’est encore plus clair lorsque je ressens sa chaleur me chatouiller les lèvres. Pour ma part je suis toujours aussi froid, ce qu’elle apprend à ses dépends quand mon sourire disparaît au fur et à mesure qu’elle s’approche pour m’embrasser.
Je pourrais être en couple, soit elle ne s’est pas donné la peine d’y réfléchir soit à l’instant présent elle n’en à rien strictement à faire. Heureusement pour elle ce n’est pas le cas alors je peux lui donner ce qu’elle me demande, mais pas sans une mise au point préalable: selon mes propres termes. Je détourne la tête alors que ses lèvres étaient sur le point d’effleurer les miennes. Son égo doit brûler de rage, je l’avais prévenue.
Le bruit sourd, c’est celui de ma main qui frappe sèchement le comptoir à plat. On est pas dans les airs - disons pas encore - mais puisqu’elle n’a pas franchement les pieds sur terre je ne me prive pas pour me comporter en pilote arrogant qui compare ses femmes à ses jouets mécaniques: j’ai eu plus d’un chasseur au cul à l’entrainement ou en situation réelle et jamais personne ne m’as verrouillé, ce ne sera pas son vas non plus. "Arrête moi si tu peux" ? Plutôt "attrape moisi tu peux". le truc, c’est que si je ne prétend pas qu’elle à ne serais-ce qu’une infime chance de parvenir à ses fins avec moi ce soir, je crains qu’elle n’aille tenter sa chance ailleurs, quitte à revoir ses standards à la baisse vu les alternatives qui s’offrent à elle dans ce rade de seconde zone. Je préfère la garder dans mon sillage au moins le temps que les effets de ce qu’elle à prit s’estompent.
« On a pas dit que c’était à moi de régler ton compte ? »
La double lecture c’est mon cheval de bataille, je fais allusion au billet de banque plié sous la paume de ma main que je fais glisser sur le comptoir du bout des doigts à l’attention du serveur pour couvrir la note de ce soir.
Pour ce qui est de m’occuper du reste je commence par me lever de telle manière qu’elle pourrait croire que je m’apprête à partir. C’est le cas, mais pas en la laissant en plan ici. Debout, je prend de l’ascendant sur elle toujours assise et son visage entre mes mains, avec une grande délicatesse en totale contradiction avec le tempérament que je suis en train de manifester, avec le regard que je lui lance. Je me penche avec l’intention de l’embrasser, mais d’abord je lui parle à voix posée pour exposer mon point de vue, et quel point de vue sur son regard saisissant, maintenant que je la prend de haut.
« Tu voulais en savoir plus sur moi, garde ça en tête: je suis dominant, j’aime beaucoup trop avoir le contrôle mais je suis aussi plutôt bon dans ce domaine »
Propos ambigus, comme le suggère le retour d’un sourire coquin et par ma langue qui glisse sur mes lèvres pour les adoucir. Mais surtout, il est évident qu’elle à vraiment besoin d’un homme ce soir et je suis celui qu’il lui faut pour sa sécurité, la revendiquant comme mienne avant que quelqu’un d’autre ne le fasse en prenant ses lèvres dans les miennes.
Elle a tellement cherché ce baisé que j’espère qu’il est aussi exquis pour elle qu’il l’est pour moi qui prend un malin plaisir à pousser ma langue contre la sienne à la force de mes doigts sur sa nuque, pressant son visage contre le miens d’une main de fer dans un gant de velours. Les sifflements dans la salle en réaction à notre démonstration publique d’affection me rappellent à l’ordre: cassons nous d’ici. Elle avait le goût du cocktail qu’elle n’a pas terminé mais à son stade je me doute qu’elle n’en a pas grand chose à faire de ne pas finir son verre. Mes doigts se mêlent aux siens quand je lui prend la main en lui faisant un signe de la tête vers la sortie. Prendre l’air lui fera le plus grand des biens à défaut que je le fasse moi-même.
« Partons d’ici »
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| | | | (#)Mar 22 Mai 2018 - 16:33 | |
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Il se dérobe face à mon intention de l’embrasser. Ce ne me plaît pas du tout. Ca se voit sur mon visage. Mes yeux sont plissés, je le fixe en essayant de lui faire passer combien je désapprouve. C’est comme si j’étais témoin d’un autodafé. Ca se fait juste pas. Surtout que là, je commence à être consciente des gens qui nous entourent et j’aime pas être le centre de l’attention dans cette situation.
Il prend la parole, parlant de régler mon compte. Je lève un sourcil sans forcément comprendre ce qu’il veut dire au début, puis je vois sa main et le billet. Ah. Ca. Oui c’était le plan d’entré de jeu, qu’il me paie un verre. Je comprends pas où il veut en venir. Peut être qu’il cherchait juste un truc à dire pour pas rester comme un con face à moi après s’être détourner de cette façon.
« Tu veux quelque chose en échange ? »
Pas qu’il demandait, mais je propose, lui faisant bien comprendre que je suis open. Au cas où c’était pas déjà bien clair. J’essaie de le garder près de moi et j’ai l’impression que c’est un échec parce qu’il se lève, il s’en va ? Non. Il prend mon visage en coupe et s’approche. Mieux. Beaucoup mieux. Et je me remercie de ne pas avoir sorti une remarque acerbe un peu plus tôt. J’aurai pu le faire fuir alors qu’il avait juste besoin de faire les choses en son temps. Il va pour m’embrasser mais il me fait part de quelques détails à propos de lui. Il veut contrôler. Ok. Si c’est ce qui lui fait plaisir. La finalité reste la même, donc n’importe quelle configuration me convient. Et puis je dois avouer qu’il est devenu encore un peu plus hot à mes yeux après cette déclaration très honnête. Il sourit de manière qui sous entend plein de choses, et je lui rends cet éclat assez vite. Il ne part pas. Il va m’embrasser. Je lui plais. Mission accomplie.
Il pose ses lèvres sur les miennes et je réponds à son baiser. Il est ferme et j’aime bien ça. Sauf que je commence à penser à mon ex et ça, je ne l’avais pas vu venir. C’est lui que j’imagine au milieu de ce baiser. Rich… Darim se détache et propose de partir d’ici. Je ne réagis pas très rapidement, étant encore dans ma bulle du moment, dans mes sentiments pour mon mari, ok, ex mari. Mais je me lève et je le suis hors de ce bar. L’air me fouette le visage, je marche un peu avec lui et ça me tombe dessus d’un coup. Qu’est ce que je suis en train de foutre ? Je vais quand même pas suivre ce mec, cet inconnu ? Mes esprits me reviennent. J’ai honte de moi, de mon comportement. Je lâche doucement sa main.
« Ecoute en fait… Faut que j’aille récupérer mes affaires au club. »
Je me tiens la tête d’une main. Je suis plus du tout aussi sûre de moi qu’il y a quelques instants. Les effets de la drogue sont partis. Il est vrai qu’il est toujours aussi séduisant sous mes yeux, mais les intentions que j’avais ne sont plus.
« Je reviens tout de suite. C’est pas loin. »
Et là j’espère qu’il ne va pas vouloir m’accompagner. Je marque un mouvement de recul, prête à marcher dans la direction opposée pour filer en douce et ne plus le voir.
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| | | | (#)Ven 25 Mai 2018 - 13:56 | |
| Sam ayant pris ses distances, j’en profite pour passer mes deux mains dans les cheveux en même temps que je ferme les yeux en prenant une grande inspiration d’air frais. Ce n’est que lorsque je l’entend m’expliquer qu’elle compte s’absenter "temporairement" que je me retourne dans sa direction et que je l’observe un instant d’un regard vide d’expression.
Ce n’est pas à cause de son manque de crédibilité que m’échappe un petit rire moqueur, c’est le revirement de situation à croire que le baisé que je lui ai donné l’a exorcisé du démon de la drogue instantanément: elle a décroché de ses intentions plus vite que le vol AF447 Rio-Paris. Si ça me fait marrer, je n’oublie pas pour autant les lourdes conséquences d’une telle manoeuvre de sa part alors oui, je ris mais je tchip aussi en hochant la tête en signe de désapprobation. Il est temps pour moi de révéler à Sam mes intentions chevaleresques, la délicatesse en moins puisque je l’attrape fermement par le bras pour l’empêcher de faire un pas de plus.
Tu crois que je vais te laisser filer aussi facilement ?
Pas sous ma gouverne. Je suis délibérément peu rassurant, j'ai envie de lui faire croire quelques instants qu'elle s'est bien mise dans la merde, que ça lui serve de leçon. Il est clair à son comportement présent qu’il n’est pas dans sa nature d’allumer le premier venu de manière aussi aléatoire et qu’elle le regrette. Il n’est pas dans ma nature non plus de la forcer à finir avec moi ce soir, mais il n’empêche que je compte bien la convaincre de faire encore un bout de chemin avec moi.
Ma voiture est garée un peu plus loin je te dépose au club pour que tu récupères tes affaires et ensuite je te dépose chez toi.
Ma main libre plonge dans la poche de mon jean pour en sortir des clés ornées de la paire d’ailes argentées de la marque du véhicule. L’expression générale sur mon visage s’adouci.
Ne t’inquiète pas, je comprend tes messages bien mieux que tu ne captes les miens. Tu ne sais pas ce que tu rates mais, je ne compte pas m’inviter chez toi ma seule intention est de m’assurer que tu rentres en sécurité. Regarde par dessus mon épaule.
Comme je la tiens par le bras, je l’attire pour la coller contre moi et la prendre dans mes bras, par dessus mon épaule elle à vue sur la porte du bar. Le serveur a du profiter de notre départ pour faire sortir les autres par la même occasion en vue de la fermeture et il est hors de question qu’un autre client sur le départ se mette à la suivre en la voyant s’éloigner seule. Je lui parle à l’oreille:
Tu veux vraiment te faire suivre si tu pars seule à pieds ? T’es adulte Sam, je ne finirais pas en garde à vue ce soir pour t’avoir forcé à monter dans ma voiture sans ton consentement et je te laisserais continuer à faire des erreurs de jugement si tu ne veux vraiment plus de ma présence.
J’abandonne mon étreinte et je m’éloigne d’elle de quelques pas en arrière signe que je vais effectivement la laisser prendre sa décision, mais je fais quand même balancer la clé de ma voiture au bout de son anneau, une invitation à se montrer raisonnable, à prendre la meilleure décision pour sa sécurité et d’accepter que je fasse le chauffeur pour elle.
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| | | | (#)Mer 30 Mai 2018 - 17:08 | |
| Ca le fait rire. Je crois qu’il me prend pour une folle. Ce serait justifié. J’en ai pas grand chose à faire pour être honnête. Tout ce que je veux là, c’est rentrer chez moi. Je l’ai lâché mais il n’a pas l’air de l’entendre de cette oreille là. Je sens un élan de frayeur me parcourir alors qu’il me prend fermement par le bras. Mon cœur s’accélère, l’adrénaline monte en moi et je me demande s’il va se montrer encore plus violent. Je m’attends à tout. Il n’est qu’un illustre inconnu. Militaire, peut être. Si ces plaques ne sont pas vraiment les siennes ça ne m’étonnerait pas.
Les mots qui sortent de sa bouche ne me rassurent pas. Lui qui n’avait pas l’air d’être réceptif à mes avances au début, voilà qu’il ne voulait plus me lâcher. Dans la catégorie « celui qui fait volt face » je ne sais pas lequel de nous deux l’emporterait. Je reste à le regarder avec mes grands yeux. Je ne sais pas vraiment quoi faire. Je suis quelques peu gelée. Alors le voilà qui reprend la parole. Il veut me prendre en voiture. Me déposer au club puis chez moi. Je le regarde sortir ses clés. Je suis dubitative, ça se voit certainement sur mon visage parce qu’il devient plus rassurant sur ses intentions. Mon côté optimiste veut le croire. Je n’ai rien à craindre de hot Darim. Il se jette même des fleurs au passage.
Toujours bien accroché à moi. Je regarde dans la direction qu’il m’a indiqué sans trop vraiment comprendre sur le coup. Je me retrouve dans ses bras, à mon insu. Il a de la chance qu’il sente bon. Il s’explique. Il veut faire preuve de bienveillance à mon égard. Voilà ses intentions. Je retourne mon visage vers le sien. Il se décide à me lâcher après son monologue. Je le regarde s’éloigner de moi. J’apprécie qu’il me laisse enfin tranquille. Libre de mes actes. Sauf que ouais. Je regarde vers les personnes qui sont proche de l’entrée du bar et ils n’ont pas des airs rassurant. Je prends une grande inspiration. Je sors mon téléphone. Je regarde l’heure. Je regarde Darim, de dos. L’heure encore. Darim. Et je fais un pas vers sa voiture.
« Je peux lancer un SOS depuis mon téléphone si jamais tu commences à faire des détours inutiles. »
Je dis ça pour la forme. Je ne pense pas en avoir besoin mais on ne sait jamais. Je garde quand même à l’esprit que la fin de la journée va bien se passer. Je suis comme ça. Et puis au pire quoi ? Les secours viennent à moi avant qu’il me kidnappe. Oui. Ça ne peut pas aller plus mal que ça. J’ouvre la porte de sa voiture. Je le regarde. Il a une bonne tête. Je me méfie certainement pas assez. Je ne ressens plus le danger. Du coup je monte. Je ne boucle pas ma ceinture. Faut que je puisse m’échapper rapidement si besoin est. Quand il est à côté de moi, je reprends la parole.
« Dis moi un truc qui me prouve que t’es dans la Royal Air Force. »
Parce qu’un militaire, ça rassure. Je lui indique la direction à prendre pour retourner au club. C’est sur la même rue. Pas loin. On devrait y être en deux minutes. Je reprends ensuite la parole pour terminer ma réflexion de juste avant.
« Parce que ça peut être les plaques d’un défunt ami de ce que j’en sais. Un simple souvenir qui fait grande impression aux yeux des citoyens lambda. Histoire de se sentir badass alors qu’on a une vie misérable et qu’on boit dans les bars tout seul à pas d’heures. »
Pas que je cherche à le provoquer mais je suis quand même curieuse. J’y ai été peut être un peu fort à le juger sur sa présence dans l’établissement. Surtout que je suis dans la même situation que lui à ce propos. J’ai mon téléphone toujours bien dans ma main. Mon doigt prêt à appuyer trois fois que le bouton de verrouillage en cas de nécessité. Geste qui suffira à alerter les autorités.
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| | | | (#)Mar 5 Juin 2018 - 12:08 | |
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Je suis rassuré que Sam accepte que je l’accompagne en voiture sans opposer autant de résistance que ce à quoi je m’attendais, même si elle me fait bien comprendre qu’elle peut envoyer un signal de détresse en quelques clics depuis son téléphone. Je me dis qu’à moins que cette fonction invoque à distance un costume d’Iron Man une bombe lacrimo serait sans doute plus efficace pour me neutraliser rapidement s’il le fallait, mais je ne fais pas la remarque à voix haute parce-que maintenant qu’on s’est mis d’accord sur le fait que je la ramènerais chez elle j’aimerais qu’elle se détende un peu.
Ceci-dit je réalise vite que c’est pas sur qu’elle se détende tout de suite, parce-que j’ai activé l’ouverture à distance de ma voiture depuis ma clé, et que le double clignotement des phares et le sifflement sonore qui attirent l’attention proviennent d’un coupé Aston Martin Vantage aux lignes et à la couleur qui évoque un avion de chasse. Il est vraiment temps de déguerpir avant qu’on vienne me poser des questions sur la voiture et me demander l’autorisation de prendre un selfie avec, mais ce sera surement le cas devant le club de toute façon. Assumant mon rôle de chevalier d’un soir je joue le jeu de la galanterie à fond en ouvrant la porte coté passager pour que Sam s’installe, avant de prendre place à mon tour.
Elle entame la conversation en me demandant de lui prouver que je suis bien dans la Royal Air Force. Je comprend l’origine de sa question et de ses doutes mais je peux pas m’empêcher de me la raconter un peu - beaucoup - au volant de ma voiture de sport. Alors je la regarde en biais, battant des cils comme un connard, le sourire le plus arrogant de la voie lactée aux lèvres alors que je démarre le moteur dont le rugissement m’excite toujours de manière pas tout à fait normale...je dois être méchanophile, mon index et mon majeur effleurent les palettes de changement de vitesse au volant comme si j’avais la main à l’entre jambe d’Izzie. J’ai remarqué que Sam n’a pas attaché sa ceinture, le feulement caractéristique de décompression du turbo devrait la convaincre de se plier à cette règle de sécurité routière rudimentaire avant que je commence à rouler en direction du club dont elle m’a indiqué l’adresse.
« Attaches ta ceinture s’il te plait. »
Après avoir roulé sur quelques mètres nous sommes arrêtés à un feu rouge, j’en profite pour lui parler en la regardant dans les yeux, abandonnant mon attitude deux secondes pour m’ouvrir avec franchise. Elle a raison, officiellement je ne suis plus militaire, même si ce choix de carrière colle à la peau pour le restant d’une vie, raison pour laquelle je porte toujours mes plaques d’identification.
« Je ne suis plus dans la Royal Air Force, j’y étais pilote de chasse puis je suis parti en formation pour devenir Astronaute. Aujourd’hui je suis pilote d’essai de navettes suborbitales. »
J’ai répondu sincèrement, ça ne veux pas dire que j’ai l’intention de développer la question de ma carrière professionnelle comme dans un BlaBlaCar, heureusement que le club n’est pas loin et puisque j’ai l’intention de coller le pied au plancher dans la ligne droite on devrait y être en un rien de temps. Pour aider à faire diversion je met de la musique en choisissant un morceau des Guns N’ Roses tout droit sorti d’une mixtape des Gardiens de la Galaxie et je monte le volume assez fort pour dissuader toute tentative d’aller plus loin dans la conversation.
Dire que je lui ai promis la sécurité, elle ne devrait pas tarder à regretter d’être monté dans la voiture d’un fou du volant. Heureusement, si beaucoup on les moyens de se payer une voiture pareille, rares sont ceux qui ont les compétences pour la conduire comme il se doit mais j’en fais parti. Je headbang un peu sur la musique, les yeux rivés sur le feu de signalisation alors qu’il ne reste plus que quelques secondes avant qu’il passe au vert.
« Prête ? »
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| | | | (#)Mar 12 Juin 2018 - 11:50 | |
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Sa voiture est assez imposante mais je ne fais pas de remarque là dessus. Ca me dit simplement que ce mec a du fric et d’un côté, ça me rassure. Il va pas chercher à me dépouiller. Peut être me violer, mais avec un engin pareil, ça m’étonnerait pas qu’il arrive à se trouver des filles assez facilement. Y’en a à qui ça attire ce genre de matériel.
Je roule les yeux quand il me demande de m’attacher, mais je le fais quand même. Parce que vu le bruit de son moteur, peut être bien que je serai plus en sécurité de la sorte. Pas envie de mourir alors qu’on va faire un kilomètre en ville. Peut être qu’il va les faire à fond, on sait pas. A cette heure ci les routes sont tranquille et il pourrait très bien être pris d’une envie de se la jouer encore plus.
Il n’est plus militaire. Il est astronaute. Je ne peux pas m’empêcher de le regarder avec de grands yeux. Je ne sais pas si je suis impressionné ou au contraire sûre qu’il me mène en bateau. Après c’est vrai qu’il a l’air d’avoir de la ressource financièrement et astronaute, c’est pas donné à tout le monde. Ca doit bien gagner ça vie. Je lui laisse le bénéfice du doute.
« Rien que ça. »
Il met la musique à fond, je saisis le message. Pas de conversation. Très bien. Ca ne me dérange pas. Je le vois du coin de l’oeil bouger la tête aux rythme de la musique qui je dois l’avouer est de qualité. Il me demande si je suis prête et je lève un sourcil, pas sûre de quoi il veut parler. Le feu passe au vert et j’entends le moteur vrombir.
Ce mec est fou. Il roule à fond. Je me tiens au siège. Je ne suis pas du tout rassurée. On est bon pour avoir un accident avec une conduite aussi dangereuse. Les mecs qui étaient devant le bar, l’air douteux, me semblent beaucoup moins effrayant que ce que je suis en train de vivre. Il est clair qu’une fois sorti de sa voiture, je n’y remettrai pas les pieds. Je lui indique le club qu’on risque de louper s’il continue de rouler de la sorte.
« C’est là ! HEY C’EST LA PUTAIN ! »
Heureusement il s’arrête. Je défais ma ceinture et je sors tout de suite de la voiture. Je me penche vers l’intérieur pour lui adresser la parole, même si on est au milieu de la route, y’a personne derrière lui.
« Je trouverai comment rentrer chez moi. Pas la peine de m’attendre. »
Espèce de fou furieux. Je me retiens d’ajouter ces quelques mots. Je ferme la voiture et je vais vite sur le trottoir histoire d’être loin de ce danger public sans me retourner. Une chose est sûre, je vais pas oublier hot Darim de si tôt. Il m’en aura fait voir de toutes les couleurs en quelques minutes simplement.
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| | | | | | | | The high of the moment - Darim&Sam |
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