ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
Ohana means family, family means no one gets left behind or forgotten. This is my family. I found it all on my own. It's little, and broken, but still good. Yeah. Still good.
Un sourire rêveur aux lèvres, j’observais tendrement le soleil se coucher à travers les grandes fenêtres de mon atelier, ses rayons rose-orangés procurant à mon jardin fleuri des airs de forêts enchantés. J’ai laissé mon regard couver mes jolis oiseaux de paradis, mon fier rhododendron, mes roses anciennes féériques… et puis sur ma petite terrasse là devant, mes adorables pieds de cannabis. Une pensée en emmenant une autre, je me suis roulée un petit joint histoire de commencer la soirée en douceur, décompresser après une grosse semaine bien trop stressante à mon goût, et inspirer mon esprit éreinté quant à l’ébauche de toile que j’allais enfin avoir le temps de poursuivre. Son thème ? Mulan et Belle se roulant une pèle. #gaypride. J’aspirais donc ma première bouffée en laissant joyeusement mes orteils glissés sur mon tapis doux, quand tout à coup la sonnerie de mon téléphone a retentit. « Robin j’écoute ? » « Rob, c’est Leila… je suis à l’école… » Ça, c’était le code pour « papa s’est pas pointé à la fin de mon cours de théâtre, je l’ai appelé mais il répond pas / il est pas dispo ». Crotte de biquette ! Avec une moue dépitée j’ai regardé ma toile prometteuse et mon aperçu de soirée créative s’éloignaient lentement en me faisant un signe de la main. « J’arrive crevette » .
« Robin ? C’est quoi un équinoxe ? » Elle a demandé alors qu’on était en route depuis quelques minutes. Leila et ses questions… pour parler de ses journées et de ses amis elle était toujours brève et discrète (pas faute d’essayer de lui soutirer des informations comme la tata gâteuse que j’étais), mais alors pour poser des questions farfelues elle répondait toujours présente aucun problème ! C’est comme si chaque jour elle notait tous les trucs les plus saugrenus qu’elle entendait pour nous les ressortir après. Et avec demande d’explication à la clefs s’il vous plait ! J’ai plissé les yeux, cherchant dans les méandres de ma mémoire pourquoi ce mot me disait vaguement quelque chose. Mais la culture générale et moi on a jamais été hyper potes alors j’ai fais comme j’ai pu : « C’est pas le jour de l’année avec le soleil là ? Quand il est euh… ‘fin quand le jour et la nuit durent le même temps, un coup en automne et un coup au printemps ? » « Ouai mais pourquoi ? » « Bah j’sais pas moi, demande lui » Elle a pouffé en roulant des yeux. « Et sérendipité, ça veut dire quoi ? » « Euh… ça existe pas. » Je croyais m’en sortir (lâchement) comme ça, mais non. « Mais si, ma prof elle en a parlé ce matin quand elle a raconté l’histoire de Newton et de sa pomme ! » « Ah ouai… bah alors ça veut peut-être dire qu’il était serein jusqu'à ce qu'il se prenne une pomme sur le coin de la tronche et que maintenant il est bien dépité… » Elle a éclaté de rire et je lui ai touché le bout du nez comme elle était mignonne malgré tout. Je préférais quand elle posait ses questions à Phoenix, c'était lui intellectuel du tas et il était quand même bien plus calé que moi pour ces machins là. Mais bon, si je pouvais la faire rire avec mes bêtises alors j'en étais ! « Bon, je regarderai sur Google » elle a conclut sagement. J’allais acquiescé quand brusquement les premières notes de « Wanna Be » des Spice Girls ont retentit à la radio et j’ai bondi dessus pour monter le son à fond. « EH mais c’est mon époque ! » j’ai crié comme une mamie. Mince alors j’avais pas écouté cette chanson depuis des lustres ! Ça me replongeait aussitôt dans mon adolescence, quand je dansais comme une folle dessus avec copine Cleo. Ah, 1996. Année de la sortie du Bossu de Notre Dame et d’Aladin le Roi des Voleurs (c’est que je m’identifiais un peu), époque bénite où je faisais des caricatures de mes profs pour passer le temps pendant les cours, où Phoenix avait une tête de bébé playboy, où on pouvait boire et faire la fête plusieurs soirs de suite sans décéder d’une giga gueule de bois de l’enfer le lendemain… « Ecoute ça Leila ! I'll tell you what I want, what I really, really want, so tell me what you want, what you really, really want I wanna, I wanna, I wanna, I wanna, I wanna really, really, really wanna zigazig ahhhh » j’ai braillé en m’agitant au rythme de la musique, lâchant régulièrement le volant qui me bloquait dans mes mouvements. « Mais c’est débile ! Puis c’est quoi zigazigaaah ? » J’ai papilloté, accablée. Ces jeunes... « Bon euh, c’est finit les questions oui ?! » j’ai aboyé comme j’avais rien de bien malin à répondre et elle a rigolé encore parce qu’elle le savait bien. « Allez, on est arrivé loutre rusée, j’ai fais en coupant le contact de la caisse que j’empruntais à ma coloc comme j’en avais pas moi-même. J’vais venir avec toi pour faire à manger au cas où Fin est pas là »
On a escaladé les escaliers comme l’ascenseur était encore en panne et une fois arrivée en haut des six étages interminables j’dois bien dire que je le retenais, le Phoenix… C’est là qu’une Raiponse aux longs cheveux magiques aurait été bien pratique. Quoi qu’à la réflexion ça doit pas être hyper agréable d’avoir des salopards qui escaladent tes cheveux… alors non merci, solidarité féminine, je boycotte. Un tapis volant par contre... J’ai sorti mon double des clefs, défoncé la porte d’un coup d’épaule pour qu’elle s’ouvre comme d’habitude, et découvert mon frangin étalé sur le canapé, la gueule en vrac, comme d’habitude. C’était un spectacle auquel je me ferais jamais et je me suis éclaircie la gorge comme pour me débarrasser de la boule qui s’y était formée. « Va faire tes devoirs crevette, je te dirais quand c’est prêt, et après on pourra peut-être regarder la Reine Des Neiges ok ? » Elle a lâché un petit soupir, hoché la tête et puis elle est partie sans rien dire et ça en disait beaucoup. Je me suis frottée les paumes sur les cuisses, j’ai hésité à aller réveiller le bro mais je me suis dis que je ferais bien de le laisser dormir un peu comme il avait l’air plutôt serein et que c’était rare. En fait, il me rappelait un malheureux prince endormi sous l’emprise d’un sortilège bien dégueulasse lancée par une méchante sorcière vicelarde, roupillant en attendant le baiser de la princesse charmante qui le libérerait du sort et le réveillerait enfin. Mon âme romantique avait peut-être raison de moi, mais je sentais bien que j’étais pas loin du compte quand même. J’ai toujours cru que tout se passait pour une raison, mais sur ce coup là, j’avoue que je comprenais pas à quoi il jouait, le destin. Il avait souffert et trimé comme un fou, il méritait son conte de fée et son happy ending bordel de merde. Et puis quand enfin il l’avait trouvé, on lui retirait sa bien-aimée. Moi je trouvais ça dégueulasse ! C'était pas sensé se passer comme ça... J’ai soupiré, chagrinée, et puis j’ai tourné les talons et j’ai été faire à diner.
« Yo la belle au bois dormant, ta bouffe est prête, j’ai fais en agitant la nourriture sous le nez de Phoenix pour le réveiller en douceur. T’as plus grand chose dans le frigo alors j’ai dû faire preuve d’imagination mais franchement entre toi et moi j’crois que je me suis surpassée. Je l’ai poussé pour me faire une place à côté de lui sur le canapé et j’ai présenté ma création d'un air pompeux : déclinaison de tomates sur un lit de pennes avec crème de pois-chiche maison en accompagnement ! Ah et avant que tu flippes : Leila est dans sa chambre. N'app ! » Et ainsi j’enfournais une cuillère dans ma bouche, pas peu fière de mes talents créatifs et culinaires. C’était pas vraiment la fin de journée que j’avais en tête, mais qu’importe. Comme dit Baloo il en faut peu pour être heureux vraiment très peu pour être heureux il faut se satisfaire du nécessaire, et je pense que ce joli mantra, cette famille, elle en avait cruellement besoin.
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
« My head is haunting me and my heart feels like a ghost. I need to feel something, cause I'm still so far from home. Cross your heart and hope to die, promise you I'll never leave your side »
« You got this baby! Mr Fussytoes and I are cheering you on! I love you so so so so so much forever, Your Paige P.S. We’ll be together soon »
Affalé sur le canapé, les yeux rivés sur la photo usée et dépliée que je serrais entre mes doigts, je caressais encore et encore sa calligraphie allongée et son minois plein de vie du regard et du pouce comme je l’avais fais des milliers de fois avant. Je la connaissais par cœur et inlassablement je me perdais dans la contemplation de ses yeux doux sous son grand chapeau rouge, de ses lèvres rondes et de sa langue qui en dépassait pour imiter Mr Fussytoes, et puis inévitablement mes yeux se posaient aussi sur Mr Fussytoes, donc, le fauve hirsute et renfrogné qu’elle serait tendrement dans ses bras et appelait amoureusement un chat. Je revoyais encore la scène, dans le jardin de ses parents, le jour où elle avait voulu me présenter et la sacrée catastrophe que ça avait été. Je revoyais aussi son sourire triomphant quand elle avait glissé ce cliché dans ma poche avant mon départ, un des premiers d’une satané pelletée. Pour me soutenir, comme elle le faisait toujours… comme elle l’avait toujours fait. Des photos aux mots doux elle m’en avait donné plein par la suite, avec Leila ou sur la plage avec ses potes ou en lingerie même et je les gardais toutes bien précieusement ça c’est sûr mais celle-là, je sais pas, c’était spécial, peut-être parce que c’était la première, quand on commençait, quand j’avais les poches trouées, quand elle avait fait comprendre à ses parents que leur avis elle en avait rien à carrer, quand elle m’avait fait comprendre à moi qu’elle était là pour rester. J’étais tellement refait ma parole, le plus heureux des hommes. Je touchais plus le sol. Putain si j’avais su, si j’avais si qu’ils avaient eu raison ces vieux cons…
La bouteille a trouvé son chemin jusqu’à mes lèvres et j’ai jeté un coup d’œil au courrier froissé déchiré qui gisait sur le paquet, cette lettre qui m’avait retourné le cerveau quand je l’avais découvert en rentrant du taf et qui avait vaguement contribué à l’état d’ébriété végétative dans lequel je me trouvais à présent. Ces vieux cons, ces fameux vieux cons que j’avais pas revu depuis l’enterrement et qui réapparaissaient pour trainer mon cul au tribunal dans le but de récupérer la garde de ma fille, ma propre fille, la fille de Paige. J’avais tout pété, tout éclaté, la rage au ventre, et puis je m’étais étalé là et j’avais commencé à penser : peut-être que la vie serait mieux pour elle là-bas, loin de son irresponsable irrécupérable de père, proche de Mr Fussytoes… « J’sais pas quoi faire, qu’est ce que je dois faire, dis moi c’qui je suis sensé faire, j’le ferai » j’ai dit à la photo comme un vrai taré. Contre toute attente elle a pas répondu, mais ensuite j’ai relu ces courbes manuscrites encore une fois, et ces mots que j’avais lu un nombre incalculables de fois pour y trouver du réconfort quand on était séparés, c’est comme s’ils avaient pris un tout autre sens, un sens franchement plus sombre, et alors je me suis demandé si c’était pas un genre de signe même, de volonté qu’elle me transmettait de l’haut de-là, pour que je vienne la rejoindre, pour qu’on soit ensemble, et c’était tellement tordu et pitoyable comme train de pensées que ça me donnait envie de me fracasser la gueule aussi fort que j’étais fou à lier. Quand à quelques occasions ma cervelle fêlée avait laissé miroiter les prémonitions d’un avenir où je finirais par la perdre, je m’étais attendu à un choc. Je m’étais pas attendu à ce que ce choc oblitère tout, disloque le corps comme l’esprit, je m’étais pas attendu à la voir là où elle était pas, à être prostré, éclaté en vrac, infoutu d’avancer et fou de chagrin. Je m’étais pas attendu à devenir fou tout court.
Je regardais sa photo et son visage éternellement jeune, figée à jamais dans un passé révolu et je voulais l’y rejoindre, tout arrêter, revenir en arrière. Mais le temps en a rien battre de nos émois cet enfoiré, bon gré mal gré il continue sa course folle et avec lui cette vie collante d’affliction bien dégueulasse à laquelle on n’échappe pas. J’ai repris une gorgée, je sais même plus de quoi, et j’ai dégluti amèrement, avec toujours cette sensation dans les trippes d’être de l’autre côté du miroir, d’être passé dans une réalité qui devrait pas exister, et je repartais dans les et « et si » que je supportais pas, et je me lamentais sur mon sort, et je promettais que si elle revenait je l’écouterais cette fois, je partirais, je me jetterais pas sur l’autre sac à merde parce qu’elle avait raison, que ça vallait pas le coup, et on rentrerait à la maison, et rien ce serait passé. Et je pouvais refaire le monde comme je voulais ça changeait rien à l’absurdité dégueulasse de la réalité qui est qu’elle était morte et que moi j’étais toujours là. Putain si je pouvais échanger nos places, si je pouvais crever pour la ramener, je le ferais sans hésiter et ce serait la décision la plus simple de ma vie même. Et au travers de sacrifie féru et vain, je le savais, y avait aussi une sacrée part de lâcheté. Parce que je savais simplement plus comment continuer. Et je pouvais essayer de me cramponner à ce qui se passait juste sous mes yeux, à mon taf, à mes responsabilités les plus basiques, aux ‘petits bonheurs de la vie’ comme disait Robin, y avait rien à faire, comme un enfoiré toujours je rechutais, avalé dégueulé dans les limbes d’une cervelle salement déglinguée.
Je reconnaissais plus rien, je savais plus à quoi rimait quoi que ce soit ni pourquoi je devais continuer de faire semblant de tout dans ma vie sans vie. Enfoiré de mort vivant aveuglé par l’énergie incandescente de l’être aimé qui avait tout cramé sur son passage, condamné à vivre dans l’obscurité. Et peut-être bien que je le méritais. Mais bordel qu’est ce qu’on est sensé foutre quand on a enterré la femme qu’on aime, sinon crever soi-même dans son cœur en sachant que ce sera la dernière fois qu’on crève avant la mort définitive de ce pauvre corps mort, où on retournera à sa forme première, poussière dérisoire sur cette fatale boule de terre ? Je voulais juste prendre la route et la laisser m’emporter, de préférence en me prenant un camtar dans la gueule, ou je pourrais utiliser ma bouteille là, l’exploser contre la table et me déchirer la gorge, si je coupais juste je pourrais en finir en quelques secondes même. J’ai jamais eu peur de la mort, de la mienne en tout cas, je pense que quelque part je l’ai même souvent recherché, je compte plus le nombre de fois où je l’ai frôlé, flirté avec la faucheuse et je comprenais toujours pas pourquoi elle voulait pas de moi, pourquoi elle emmenaient les autres et qu’elle laissait en vie les crevards pourris jusqu’à la moelle. Mes doigts se sont resserrés autour de la bouteille qui me ferait bouffer les pissenlits par la racine et puis comme chaque fois que l’envie d’en finir s’infiltrait entre mes tempes c'est le minois innocent de Leila qui venait hanter ma conscience éclatée. Et je me rappelais de la promesse que j’avais fais à Robin de jamais l'abandonner aussi, et alors je laissais tomber l’idée, et parfois je me disais que tout serait moins pénible si elles existaient pas et que j'aurais qu'à m'faire faucher sans penser à rien et que je serais libre et bien sûr ce genre de pensées c’était pas pour rehausser l’opinion que j’avais de ma personne.
Alors je l’ai pas éclaté sur la table et je l’ai porté à mes lèvres plutôt et comme ça je me la suis enfilée comme un moufflet accroché à son biberon, les yeux rivés sur la photo encore, désireux de m’assommer de souvenirs et de biture à défaut d’autre chose. Arrêter de boire aurait été l'option la plus raisonnable, essayer de dormir pour éviter de faire des conneries que j’allais irréfutablement regretter, comme oublier ma fille, encore, mais la raison m’avait complètement échappé. Alors j’ai continué de picoler en me posant la question que je me posais le plus souvent ces derniers temps : au bout de combien de bouteille la tise allait-elle enfin faire son travail et buter le tourbillon infernal qui me décapait l'encéphale ? Alors évidemment avec l’alcool y a toujours ce risque que tout devienne encore plus poisseux et dégueulasse qu’avant mais en cette période d’optimisme fragile je nourrissais toujours l’espoir que cette fois ça me court-circuiterai juste le cerveau comme il faut sans faire d’histoire et si c’était rarement le cas ça m’empêchait pas de remettre ça la fois d’après. Faut bien espérer hein ? Au final ce coup-ci faut croire que la chance me souriait et j'ai juste sombré dans une douce mélancolie avec ses bras autour de mon cou et son corps nichait contre le mien et il y avait peut être des larmes partout sur mes joues mais faut pas croire, j'étais un pleurnichard heureux, sacrément heureux même.
Quand j’ai rouvert les yeux j’ai compris que quelque part dans ce nuage de pensées opaque et incohérent je les avais fermé et pas qu’un peu même à en juger par Robin qui était brusquement apparu de nulle part à mes côtés. Sa voix raisonnait contre les paroi de mon crâne comme un marteau contre un foutu gong et c’était tellement désagréable que je me demandais si c’est bien Robin ou si j’étais reparti en bad. Mais ensuite j’ai compris que c’était juste mon corps qui me tabassait la gueule pour se venger de l’alcool alors j’ai essayé de me redresser, désorienté, avec une lenteur exaspérante. « Qu’est c’tu fous là ? »j’ai grommelé à moitié endormi et quand j’ai réalisé que Paige et la photo avaient disparu je crois bien qu’un fusible a pété sévère là-haut : « Putain elle est où ? Elle est où, elle est où ?! » j’ai répété comme un forcené avec les yeux injectés de sang qui regardaient partout autour de moi pour la retrouver et quand ils se sont posé sur Robin j’ai compris qu’elle était assise dessus et là je suis devenu fou pour de bon : « Lève toi, putain lève toi ! » j’ai gueulé sans aucune justification rationnelle et brusquement j’ai attrapé la photo que j’ai resserré contre moi d’un geste possessif, mâchoire serrée, babines retroussées. J’ai mis un peu trop de temps avant de comprendre pourquoi elle me regardait avec l’air aussi abasourdi et quand ça a commencé à décanter dans ma cervelle gluante je me suis pincé les sinus. « S’cuse… j’suis éclaté… » j’ai marmonné lamentablement comme si ça justifiait quoi que ce soit. Ensuite mon regard s’est posé sur les pâtes qu’elle venait probablement de préparer et je me suis senti de plus en plus con au fur et à mesure qu’un semblant de conscience refaisait son apparition. « Désolé » j’ai répété et je me suis penché pour l’embrasser sur le front avant d’attraper l’assiette. J’avais pas faim mais si je mangeais pas sûr et certain ça la rendrait triste alors je me suis forcé un peu. Ensuite ça m’a frappé d’un coup qu’un truc manquait et je me redressais brusquement : « Attends, putain merde elle est où Leila ?! »
nightgaunt
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
Ohana means family, family means no one gets left behind or forgotten. This is my family. I found it all on my own. It's little, and broken, but still good. Yeah. Still good.
Mouvement lent, grognement las. « Qu'est que tu fous là ? » « Mesdames et messieurs, l’ours a cessé d’hiberner ! » j’ai claironné à la populace (les murs de l’appart, donc) une main en haut parleur s’agitant langoureusement près du visage comme un crieur guilleret. Et puis j'ai ricané et j’ai enfourné ma fourchette dans ma bouche, mâchouillant joyeusement, yeux plissés. Ensuite j’ai vu le visage de Phoenix se décomposer et j'ai arrêté de mâchouiller. « Quoi ? » j’ai demandé la bouche pleine, un peu perdue, l’air pantois. « Putain elle est où ? Elle est où, elle est où ?! » « Hein qui quoi ? » j’ai demandé en panique alors qu’il tâtait partout autour de lui et que je cherchais moi aussi même si je savais pas quoi : sa bague peut-être, ou une petite fée miniature, seigneur je n’savais pas, je n’savais pas. Et puis d’un coup son regard assassin s'est braqué sur moi et je me suis figée sur place comme un lapin pris dans les phares d’un camion, museau agité, yeux clignotant d’émoi. « Lève toi, putain lève toi ! » Je me le suis pas fait dire trois fois et bondissant sur mes pieds je me suis décalée aussi sec pour le voir se jeter sur quelque chose et s'en emparer brusquement avec l'empressement désespéré que j'avais souvent vu chez des accros en rad de fixe. Mon cœur battait la chamade, mes phalanges étaient tous crispées autour de mon assiette et j’ai dégluti en regardant la rage qui habitait toujours Phoenix. Ensuite j’ai vu ses doigts se resserrer autour d’une vieille photo toute pliée et j’ai compris, le palpitant tout chagriné ratatiné. « S'cuze… j’suis éclaté… » « ‘t’s okay » j’ai répondu aussitôt même si j’étais encore un peu stressée mais il avait pas fait exprès. La tempête s'était calmée, il a embrassé mon front et j’ai fermé les yeux pour l’accepter. De son côté il a piqué une pâte avec sa fourchette et avant même qu’elle atteigne sa bouche (oui je l’observais de côté) il l’a relâché dans son assiette avec un tintement en se redressant d’un coup, tout paniqué. «Attends putain merde elle est où Leila ? » J’ai posé ma main sur son épaule pour qu'il se rassoit. « Dans sa chambre, j’t’ai dis, m’enfin tu vas t’relaxer ! » que j’ai râlé en me relevant sans cesser de manger et alors pour souligner mon propos j’ai repris place sur le canapé en m’asseyant directement sur lui histoire de l’immobiliser. « Et prend donc ta déclinaison de tomates ! Tu vas voir, t'auras la patate » In-dé-lo-geable (du moins jusqu’à ce qu’il décide qu’il en vraiment marre de moi). « Oui je suis là p’pa » a répondu en même temps la petite tête brune à lunettes adorable qui dépassait à peine de la porte entrouverte avant de pouffer en me regardant et je la saluais du bout de ma fourchette quand d’un coup toutes les lumières ont sauté. J’ai relevé le nez en l’air comme pour avoir une meilleure estimation de la situation, tendue la main sur la radiateur derrière le canapé qui était froid et ai déduis perspicacement qu’il s’agissait probablement d’une coupure d’électricité. « Diner aux chandelles ! » je me suis exclamée alors en sautant sur mes pieds et j'ai été chercher des vieilles bougies d’anniversaire dans un carton jamais déballé sous une piles de papiers rasoirement formels. « Toc toc crevette, tiens ce soir t’écris à la bougie, comme Harry Potter » Sa petite moue s’est aussitôt inversée et des étoiles se sont allumés dans ses gros bleus à présent yeux rieurs. Elle a attrapé la bougie et l'a soulevé comme pour faire la prière. « Vois comme cette petite chandelle répand au loin sa lumière ! Ainsi rayonne une bonne action dans un monde malveillant. » qu’elle a clamé tout à coup et je ne savais pas très bien ce qu’elle racontait mais j'aimais plutôt bien et ainsi j’ai embrassé son front tendrement « Tout à fait ! Ma poète, si t’as faim le repas est prêt ! » Et sur ces entrefaites je suis retournée vers Phoenix qui avait toujours l’air un brin déphasé et j’ai sucré une tomate dans son assiette tout en allumant plein de bougies style temple bouddhiste un peu partout. C'était joli comme tout. Mais il faisait tout de même un froid de canard, alors pendant une seconde j’ai hésité... et puis je me suis lancée. « Pourquoi vous venez pas chez moi pendant un moment ? Même avec les petits et tout y a encore pleinnnn de place et j'suis sûre que Prince Charles voudra bien t'faire une petite place dans son lit si tu demande gentiment ! héhé, franchement ! Ce serait trop marrant, nan ? »
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
« My head is haunting me and my heart feels like a ghost. I need to feel something, cause I'm still so far from home. Cross your heart and hope to die, promise you I'll never leave your side »
Malgré le tourbillon opaque qui me décapait l'encéphale, la mine ahurie livide sur le petit visage habituellement rosé et expressif de ma sœur a pas échappé à mon regard. Ses doigts étaient crispés autour des rebords de son assiette et avec ce teint livide et cet air figé, elle ressemblait à une statue de marbre. Juste un instant. Juste assez pour que je sente sacrément con. Et puis tout s’est remis en mouvement. Elle a secoué la tête d’un air exaspéré et elle a appuyé sur mon épaule pour m’écraser dans le fond du canapé avec une force qui me surprenait toujours un peu. « Dans sa chambre, j’t’ai dis, m’enfin tu vas t’relaxer ! » qu’elle a râlé et j’étais pas loin d’être certain qu’elle l’avait jamais mentionné mais j’étais pas en mesure d’argumenter avec mes trous dans le cerveau. Ensuite elle a pris son assiette et elle s’est assise sur moi alors que j’avais une position de merde et ça m’aurait fait marrer en temps normal mais les temps étaient pas normaux et là j’avais surtout la gerbe. Alors j’ai voulu protester : « Putain Robin… » « Et prend donc ta déclinaison de tomates ! Tu vas voir, t'auras la patate » Ok elle en avait rien à foutre. Au moins elle osait toujours m’envoyer chier, ça aurait pire que tout sinon. J’ai soupiré et je me suis passé la main sur le visage tandis qu’elle mâchouillait allégrement dans mon tympan. « Oui je suis là p’pa » La petite voix de ma fille qui venait de s’élever depuis sa chambre. Soulagé, j’ai même pas relevé les yeux pour la regarder. Robin s’est agité et j’allais la pousser sur le coté quand d’un coup toutes les lumières se sont éteintes. C’est quoi cette nouvelle merde ? « Diner aux chandelles ! » elle a braillé d’un coup en bondissant sur ses pieds pour foncer on ne sait où. Moi j’étais toujours deux trains en arrière. Pourquoi y a plus de lumière ? Putain on est quel jour ? Putain de merde les factures... « Toc toc crevette, tiens ce soir t’écris à la bougie, comme Harry Potter » Robin qui virevoltait, foutait des bougies partout, faisait marrer ma fille, je pouvais pas lui retirer ça, elle avait toujours su rendre les situations pourries un peu moins pourris. Moi j’étais plutôt doué pour faire l’inverse. « Vois comme cette petite chandelle répand au loin sa lumière ! Ainsi rayonne une bonne action dans un monde malveillant. » Shakespeare. C’est bien, ma fille. « Tout à fait ! Ma poète, si t’as faim le repas est prêt ! » Elle est revenue en me fixant curieusement, sa drôle de entourée de sa crinière rousse éclairée par la bougie qu’elle tenait sous son menton comme si elle s’apprêtait à raconter une histoire d’horreur sauf qu’elle a piqué un truc dans mon assiette plutôt. Elle bougeait tellement vite que ça me faisait presque mal aux yeux. Elle est resté silencieuse une seconde et j’ai senti la douille arriver. Et ensuite, elle est arrivée. « Pourquoi vous venez pas chez moi pendant un moment ? qu’elle s’est mise à chantonner. Même avec les petits et tout y a encore pleinnnn de place et j'suis sûre que Prince Charles voudra bien t'faire une petite place dans son lit si tu demande gentiment ! héhé, franchement ! Ce serait trop marrant, nan ? » Nan. Si. Peut-être. Sûrement. J’en sais rien mais « J’suis pas un de tes clebs errants Robin, j'ai pas besoin que tu me recueilles okay je gère » Mensonge éhonté et même pas crédible en vu de l’obscurité ambiante qui nous entourait. Surtout que je comptais plus le nombre de fois où elle m’avait hébergé dans ses petits studios bourrés d’artistes chelou chaque fois que je revenais de taule. Putain ça semblait y a dix vies de ça, retour à la case départ. Je me suis passé les mains sur le visage et j’ai posé mes coudes sur mes genoux, les cheveux en vrac me venant devant la gueule. Ensuite une silhouette a capté mon attention et j’ai relevé les yeux pour voir Leila attraper une assiette et se figer sur place en croisant mon regard. « J’ai… euh, pas mal de devoirs alors je vais… manger dans ma chambre » elle a dit en faisant demi-tour et je pouvais pas la blâmer de pas avoir envie de s’attarder avec sa loque de père. Elle serait mieux chez les vieux, c’est sûr elle serait mieux… J’ai attrapé une tomate cerise dans mon assiette et je l’ai balancé sans entrain dans mon gosier. « Bon ça va toi ? Tu racontes quoi ? » j’ai lancé finalement comme si de rien n’était, comme un connard pas inspiré alors que je détestais ce genre de questions, essayant de me souvenir comment les gens se parlaient, espérant la dissuader de ramener le sujet sur moi surtout.
nightgaunt
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
« J’suis pas un de tes clebs errants Robin, j'ai pas besoin que tu me recueilles okay je gère »
Oh. Mon sourire se fige et je tourne la tête. Les yeux rivés sur mon assiette, j'y fais rouler une tomate cerise du bout de ma fourchette en grommelant un peu quand même. Même si je m’attendais un peu à un refus, ça ne m'a pas empêché d'espérer le contraire. Mais Phoenix a toujours été d’une fierté indécrottable. C’est plus fort que lui, il est comme ça. C’est sûrement en partie ce qui l’a porté aussi loin dans sa vie d’ailleurs, mais parfois ce qui nous a aidé un instant est très exactement ce qui nous freineras demain. Je soupire. Je voudrais le secouer et le convaincre de venir quand même, mais il a remonté toutes les barrières, plus possible de communiquer, il changerait pas d’avis si je le ligotais dans une cave humide en lui agitant du pain rassis sous le nez.
« J’ai… euh » Je relève le nez, surprise. C’est Leila. Je l’avais pas entendu venir, discrète petite crevette. Mes yeux s’adoucissent aussitôt et je lui souris. « … pas mal de devoirs alors je vais… manger dans ma chambre » Arrivée sur la pointe des pieds, elle s’est figé comme un rongeur dans les phares d’un camion avant de repartir aussi sec. C’est Phœnix le camion. Je plisse les yeux, le regarde méchamment. Pourquoi tu dis rien ? je grince par la pensée. C’est évidemment qu’il lui manquait cruellement. Phoenix n’a jamais été des plus bavards, souvent un peu secret et mélancolique, mais aujourd’hui il ressemble d’avantage à un fantôme qu’à un père, alors qu’elle n’a jamais eu autant besoin de lui. Et qu’elle préfère raser les murs pour ne pas ajouter à sa peine. Phoenix come on don’t tell me you don’t see that « Bon ça va toi ? Tu racontes quoi ? » Mes yeux s’arrondissent. Mince alors, vient-il de m’assaillir d’un ‘qu’est ce que tu racontes’ ostentatoire ? Outrée, incrédule, je le fixe un moment avec la bouche ouverte pour lui faire porter le poids de mon affront… mais il ne me regarde pas. Alors j’attrape un coussin sur le canapé et je commence à lui taper « Mais qu’est ce que tu racontes ? Va chercher ta fille ! Tu lui manques, elle a peur de te déranger ! » je débite dans un chuchotement révoltée. Elle a peur de te déranger, pas de toi, reste pas comme ça, fais quelque chose, s’il te plait !
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
« My head is haunting me and my heart feels like a ghost. I need to feel something, cause I'm still so far from home. Cross your heart and hope to die, promise you I'll never leave your side »
Elle était comme ça, Robin, elle l’avait toujours été. Avec les humains, les chats, les tortues, les abeilles, les peluches : elle recueillait les plus fragiles, les plus abîmés, ceux qui étaient différents, ceux qui étaient enfermés dans leur monde, ceux qu’on risquait de tuer... et quoi que j’en dise, elle m’avait recueilli moi aussi quand j’avais huit piges, que j'étais enfermé dans ma torpeur et que tout le monde me fuyait comme la peste parce que je gueulais comme un possédé dans mon sommeil. Elle m’avait pas lâché, elle avait pas arrêté de me recueillir encore et encore au fil des années. Comme un petit refuge de la seconde chance qui se dresse fièrement intact et fort au milieu des ruines. Elle m’avait pas lâché, même quand aujourd’hui c’est tout ce que je lui demandais.
Parce que je la connaissais par cœur, je savais ce qu’il se passait derrière ses azurs pleins d’espoir et ses conseils agressivement bienveillants. Je savais qu’elle voulait un retournement de situation, me voir me redresser avec la lumière qui s’allume derrière les yeux, et chaque fois qu’elle voyait la loque que j’étais elle essayait de cacher sa déception mais je la voyais. Je savais qu’elle voulait des bonnes nouvelles, qu’elle en avait besoin, et j’étais incapable de lui en donner. Je pouvais juste cacher les mauvaises, ‘fin essayer. Je comprenais pas pourquoi elle s’acharnait à nous faire ça à tous les deux, pourquoi elle pouvait pas juste me foutre la paix, éviter sa déception et moi j’aurais pas à me voir dans ses yeux. Putain c’était insupportable. Sa légèreté me révoltait autant que ma mélancolie devait la dégouter. Alors pourquoi ? Qu’est ce qu’elle foutait là bordel ?
Elle est là parce que t’as encore oublié ta môme et que c’est elle qui l’a ramené tête de con, a répondu une voix de connard éclairé dans un recoin de ma tête biturée et je me suis passé les mains sur le visage avant de frotter. Fait chier. Je me sentais comme un assisté et j’aimais pas ça. Au fond de moi-même, j’en avais marre de souffrir autant. Mais rien à faire. Ça me torturait sans répit, même quand y avait des gens. Boire n’arrangeait rien, rester sobre c’était pire.
J’ai senti un truc cotonneux me tapoter l’épaule à répétition avant de comprendre qu’elle me tapait dessus avec un coussin. Brusque, azimutée et légère, Robin ressemblait toujours à un moineau coincé dans une cuisine. Sa voix m’a percé le cerveau et j’ai froncé les sourcils « Commence pas... » j’ai grogné plus que j’ai articulé en appuyant mes pouces sur mes tempes. Leila avait pas peur de me déranger, elle avait toujours été indépendante solitaire introvertie, elle avait du taff, c’était clair non ? C’était très clair ouai : je me répétais ce que j’avais envie d’entendre, parce que j’avais aucune envie de voir la vérité en face, de m’avouer que quelque part ça m’arrangeait bien, qu’elle m’évite.
« C’est pas comme ça, c’est… commence pas » j’ai répété parce que j’avais pas la force de trouver des arguments plus convainquant. J’avais pas non plus la force de faire semblant de bouffer et j’ai reposé l’assiette sur la table avant de m’enfoncer dans le canapé en soupirant avec les yeux fermés et j’espérais qu’elle capterait le signal qui l’invitait à gentiment débarrasser le planché.
nightgaunt
Robin-Hope Berry
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aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
Il me jette un regard fatigué, agacé, grogne un « Commence pas... » et je contre-attaque aussi-sec, teigneuse « Commence pas quoi ? » Je le suis des yeux alors qu’il se redresse lentement, pose ses coudes sur ses genoux et enfonce ses pouces dans ses tempes. Je plisse les yeux. J’ai comme l’impression que je l’embête. « C’est pas comme ça, c’est… commence pas » « Quoi ? » je répète en écartant les bras et en faisant malencontreusement valdinguer le contenu sur ma fourchette au passage. « C’est pas comme quoi ? C'est comment alors ? Arrête Phoenix ! Tu l’évites ! Tu l’évites parce qu’elle te fait penser à Paige et parce que ça te rend malade mais tu peux pas continuer de faire l’autruche ! Si c'est pour pas pour toi au moins pour elle ! Elle a perdu sa mère, elle peut pas avoir un fantôme pour père ! » mes mots sont sortis de ma bouche à toute allure, plus tranchants que je ne l’aurais voulu. Je me mords l’intérieur des joues sans le lâcher de mes yeux tout ronds et je cligne des paupières. Presque essoufflée, presque choquée par mes propres propos.
Mais ça me brise le cœur de le voir comme ça, et je refuse de croire que le deuil l’a transformé pour toujours. J'estime que tirer un trait sur son passé est la seule voie de survie. Le prendre à bras le corps comme le font certains est incompréhensible et en souffrir comme Phoenix est suicidaire. Depuis des mois je m'escrime à m'occuper de tout et à (essayer de) le laisser tranquille mais ça ne va pas en s’arrangeant, au contraire, et je commence à me demander si le manque de responsabilité n’y est pas aussi pour beaucoup. Phoenix a toujours aimé tout contrôler, et se laisser dépérir comme ça, ça ne lui ressemble pas du tout ! Je ne le reconnais même plus dans les yeux. L’enthousiasme qui caractérisait son tempérament s’est retiré, son exubérance s’est convertie en amertume, il ne cherche plus à donner le change, au contraire, il est déterminé à faire savoir qu’il ne va pas bien, avec une emphase équivalente à celle qui le portait, jeune homme, à séduire tous ceux qui croisaient son chemin. Car il a été un garçon brillant, charmeur désinvolte, qu’on ne pouvait emmener nulle part sans qu’il monopolise l’attention. Un regard rieur, volontaire. Oh il avait déjà une entaille, bien sûr, une immense tristesse derrière les pupilles, mais elle n’avait jamais été aussi profonde, comme une faille par laquelle s’effacerait toute trace de joie. Et le voir glisser inéluctablement sur cette pente du non retour m’est insupportable. Voir Leila se nicher de plus en plus loin en elle-même, avoir l'enfance qu'il s'était toujours promis de lui épargner, c'est au dessus de mes forces. Je ne le laisserai pas balancer tout ce pour quoi il s'est battu, tout ce qu'il a construit et tout ce qu'il est aux oubliettes. Jamais de la vie !
Malgré tout, je sais que j’ai dépassé les bornes, qu’il ne va pas apprécier, et son regard noir me brûle déjà l'épiderme. Je prends une grande inspiration. J’aimerais lui transmettre un peu de courage, de clarté, et comme les mots me manquent, j’essaie de faire passer le message à travers une citation que j’ai un jour vu sur un mur lors d’un voyage et qui ne m’a plus jamais quitté depuis : « Si… si nous pleurons parce que le soleil n’est plus là, nos larmes nous empêcherons de voir les étoiles. » Voilà.
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
« My head is haunting me and my heart feels like a ghost. I need to feel something, cause I'm still so far from home. Cross your heart and hope to die, promise you I'll never leave your side »
J’avais pas besoin de la regarder pour savoir qu’elle me fusillait du regard, les yeux plissés pour montrer qu’elle désapprouvait. Malheureusement pour ma pomme, elle s’est pas contenté de désapprouver en silence, non, ‘fallait que tout l’immeuble soit au courant : « Commence pas quoi ? Quoi ? C’est pas comme quoi ? C'est comment alors ? » elle avait la même hargne qu’elle avait pu avoir ado quand elle se collait sous le nez de nanas trois fois plus grandes qu’elle comme un chihuahua agressif, à sa période thug. J’ai rouvert les yeux juste pour les fixer sur le plafond, les bras bien croisés du genre pas ouvert à la conversation, espérant un miracle, ou qu’elle se lasse toute seule (ouai donc un miracle). « Arrête Phoenix ! Tu l’évites ! Tu l’évites parce qu’elle te fait penser à Paige et parce que ça te rend malade mais tu peux pas continuer de faire l’autruche ! Si c'est pour pas pour toi au moins pour elle ! Elle a perdu sa mère, elle peut pas avoir un fantôme pour père ! » Je sentais ma mâchoire se crisper de plus en plus. « Tu sais pas de quoi tu parles » Elle savait exactement de quoi elle parlait. Mais putain elle était aussi carrément loin du compte. Mon regard a glissé jusqu’à elle sans que je bouge d’un pouce. « Tu crois que j’ai besoin de la regarder pour penser à elle ? » Tu crois que j’ai envie de l’oublier ? Elle savait que je voyais Paige chaque fois que je regardais dans les yeux de ma petite d'accord, elle savait pas que je la voyais chaque fois que je fermais les miens. Elle savait pas que sous ma chaire milles fois par jour elle revenait mourir, que je gardais dans ma tête et dans mes tripes le bruit dégueulasse du coup de feu enfermé comme une bête vivante, que la détonation m’habitait, remuait, perforait mes organes comme elle avait perforé les siens. Qu’à chaque bruit un peu fort depuis j’éclatais à l’intérieur.
Elle savait pas que j’étais plus qu’à moitié mort.
Le plus con, c’est que tout s’était passé tellement vite que j’avais toujours la certitude absurde et entêtante qu’il devait être possible de revenir sur ce moment pour que tout reste en place, de revenir sur cette journée pour la changer.
Robin savait pas ça. Elle était pas comme ça. Elle comprenait vite, rebondissait vite. Elle avait de la chance. J'étais d'une lenteur accablante. Sûrement qu’elle me voyait comme un pleurnichard à qui il fallait mettre un coup de pied au cul. Sûrement qu’elle avait raison. Mais moi je savais que m'en remettre c’était comme oublier : un souhait dans le vide. Quand on passe du côté des pestiférés, une fracture nette sépare notre monde et celui des épargnés. Je voulais ni de son aide, ni de sa colère, ni de son empathie. En fait j’aurais préféré n’avoir plus aucun contact, avec qui que ce soit.
Mieux vaut un fantôme qu’un enfoiré violent. que je pensais en dedans mais c'était tellement moche que je pouvais pas me résoudre à le laisser sortir.
Je me suis passé la main sur le visage. Il paraît que le chagrin ça rend muet, il paraît que ça fait dire de sacré conneries aussi. Trois, deux, un, et - « Si nous pleurons parce que le soleil n’est plus là, nos larmes nous empêcherons de voir les étoiles. » J’ai soupiré en me frottant les yeux entre le pouce et l’indexe « Quelles étoiles putain ? Qu’est-ce-que tu racontes ? » au moment où la signification de sa citation me parvenait au cerveau j’ai entendu le planché grincer dans la chambre de Leila et j’ai réalisé qu’elle pouvait surement entendre toutes ces conneries. J’ai aussi réalisé que Robin allait pas s’arracher sans un coup de pouce alors je me suis levé et je l’ai chopé par le bras et je l’ai trainé hors de l’appart, me battant un moment avec la porte pétée de merde et ensuite on était dans le couloir. « Arrête avec tes citations de merde et redescend sur terre. Elle est morte okay ? Et c’est ma faute ! J’ai aucune envie de philosopher sur des putains d’étoiles et d'arc en ciel et je sais pas quelle connerie bordel fout moi la paix ! » « Madame il vous embête ? » « Toi tu rentres chez toi et tu fermes ta gueule ! » J’avais pas réalisé que le ton de ma voix était de plus en plus élevé et mes yeux de plus en plus enragés jusqu’à ce que ce crétin de voisin passe sa vieille trogne par l’embrasure de sa porte pour se faire bouffer la gueule. Ensuite j’ai tourné la tête vers Robin et là par contre j’ai réalisé que je la tenais toujours fermement et je suis redescendu aussi sec en pression. J’ai décollé mes doigts crispés autour de son bras maigrichon et j’ai soupiré : « Robin sérieux tire toi s’t’plait tu m’prends la tête » Au fond, elle avait raison sur un point : Paige était bien comme le soleil ouai, et moi j’avais regardé droit dedans, ébloui par la lumière incandescente de l’être aimée, j’étais devenu aveugle, tant pis pour les étoiles, je voyais que dalle.
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Robin-Hope Berry
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aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
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family comes first, i think i've seen this film before and i didn't like the ending @phoenix ellsworth
« Tu sais pas de quoi tu parles » moi qui m’emporte et qui le secoue, Phoenix qui grogne et qui me repousse. J’ai vu ce film un million de fois, et partout nous y revoilà. Mais je connais les animaux blessés, ils crachent et ils griffent parce qu’ils ont mal, rien de plus, et ce n’est certainement pas en les abandonnant qu’on les aidera à aller mieux. Alors je me cramponne encore plus, hargneuse, parce qu’en plus cet ours là a un ourson qui a perdu sa maman et qui a froid. « Tu crois que j’ai besoin de la regarder pour penser à elle ? » Son regard a glissé vers moi, froid, un rictus âpre sur ses lèvres. Ma bouche reste ouverte comme si j’allais dire quelque chose mais aucun son n’en sort. Non, bien sûr, je ne crois pas ça. Je crois qu’il pense à Paige du matin au soir et du soir au matin, mais dans ses pensées, elle est toujours là. Elle le retient, prisonnier d’un passé révolu, doux, confortable, imaginaire. Leila, elle, est bien réelle. Et cette réalité, Phoenix la rejette en masse. Et ça ne lui ressemble pas. Il a toujours pris la vie à bras le corps, qu’importe ce qu’elle pouvait lui jetait à la figure ou le nombre de fois où elle l’envoyait au tapis. Il lui rit au nez et il se relève, encore et encore et encore et encore. Mais pas cette fois. Il refuse de bouger. Comme s’il avait abandonné. Ma gorge se serre et je toussote pour l’éclaircir. Alors je lui parle du soleil, et de nos larmes qui nous empêchent de voir les étoiles si nous pleurons quand il n’est plus là, en espérant lui rappeler avec douceur qu’il y a toujours du bon en ce monde (m’sieur Frodon), mais ça lui parle pas beaucoup, mes jolies histoires. « Quelles étoiles putain ? Qu’est-ce-que tu racontes ? » Zut, il a pas compris. Je devrais peut-être l’écrire, parfois c’est plus simple de comprendre une citation quand on la lit. Alors je cherche autour de moi de quoi écrire quand tout à coup je sens la main de Phoenix se resserrer fermement autour de mon bras et l’instant d’après je voltige dans les airs. « Eeeh ! » je proteste alors qu’il me traine impitoyablement à travers l’appart, mes pieds ne touchant presque plus le sol. Je me débats en vain jusqu’à ce qu’on soit dans le couloir et qu’il me fixe avec sa tête d’enragé, dents serrés, babines retroussées. « Arrête avec tes citations de merde et redescend sur terre. » J’ouvre des yeux ronds et je plisse le front, vexée, n’en croyant pas mes oreilles « Oh c’est moi qui suis pas sur terre ?! » Mais il m’écoute pas « Elle est morte okay ? Et c’est ma faute ! » « C’est pas - » « J’ai aucune envie de philosopher sur des putains d’étoiles et d'arc en ciel et je sais pas quelle connerie bordel fout moi la paix ! » Je secoue vivement la tête, exaspérée, le cœur serré, j’arrête pas d’ouvrir la bouche et de la refermer parce qu’il m’enchaine sans me laisser le temps d’en placer une, mes doigts toujours agripper à sa main qui cramponne mon bras. « Madame il vous embête ? » je tourne la tête vers le voisin qui a courageusement sorti la tête par l’embrasure de sa porte en entendant du grabuge devant chez lui. Je serrais tentais de dire « oui monsieur y m’embête ! » comme une gamine vicieuse mais ça finirait juste avec le pauvre voisin aux urgences et j’ai aucune envie que ça se passe comme ça, surtout que des gens qui veulent aider leur prochain, c’est précieux ! « Toi tu rentres chez toi et tu fermes ta gueule ! » « Non mais c’est gentil continuez comme ça ! » on répond en même temps avant de se faire à nouveau face. Moi butée comme jamais, Phoenix avec le regard hanté de celui qui vient de réaliser qu’il a fait une connerie. Je sais qu’il en a rien à faire d’avoir aboyé sur le gentil voisin. N’empêche, il paraît que la colère c’est le meilleure antidépresseur alors il y a du positif dans cette histoire : un Phoenix en colère est un Phoenix vivant ! Et s’il faut que j’affronte sa rage terrifiante pour le sortir de la torpeur, alors j’en suis ! Mais bien vite l’apitoiement referme à nouveau ses griffes ignobles autour de mon frère et il lâche mon bras en soupirant. « Robin sérieux tire toi s’t’plait tu m’prends la tête » Je récupère vivement mon bras, tire sur ma veste arc en ciel pour reprendre contenance « Non ! Je m’en fou que ta tête soit prise ! Tu m’as pas laissé finir tout à l’heure mais tu sais que j’ai raison. Leila elle te rappelle pas juste Paige, elle te rappelle qu’elle est plus là. Et t’as décidé que c’était toi le responsable parce que si t’es le méchant de l’histoire tu mérites de souffrir et il y a une forme de justice enfin mais la vérité c’est que c’est juste arrivée ! Et c’est horrible et c’est injuste mais c’est arrivé et te torturer changera pas le passé ! » Je sens qu’il est de plus en plus exaspéré, alors cette fois c’est moi qui le retient par le bras. « Tu détestes quand j’essaie de te remonter le moral ou quand je dis que c’est pas ta faute parce que tu veux pas le croire. Tu t’enfermes dans ta souffrance pour te punir mais tu la punis elle aussi ! Elle! a! besoin! de! toi! » Je répète en perroquet en lui assenant un coup sur le torse à chaque mots mais je le répéterai mille fois encore si c’est ce qu’il faut pour qu’il comprenne. Ensuite mon regard glisse sur une petite coccinelle rouge à pois noire qui vient de se poser sur l’épaule de Phoenix et qui risque d’être écrasé par un mouvement brutal et je me raidis d’effroi : « Attention c’est Paige !! »
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
« My head is haunting me and my heart feels like a ghost. I need to feel something, cause I'm still so far from home. Cross your heart and hope to die, promise you I'll never leave your side »
« Non ! » Comment ça non ? Putain elle est increvable. « Je m’en fou que ta tête soit prise ! Tu m’as pas laissé finir tout à l’heure mais tu sais que j’ai raison. » Je voyais toujours Robin comme cette gamine qui noyait ses plantes parce qu’elle savait jamais quand arrêté de donner. Toujours prompte à se donner corps et âme à des causes désespérées, à balancer son énergie comme des confettis par la fenêtre, dans les chiottes, dans des puits sans fond. Ça m’avait toujours exaspéré chaque fois qu’elle perdait son temps sur des sacs à merde du genre et là le sac à merde c’était moi et bordel j’aurais presque de la peine pour eux. La hargne qu’elle mettait à te faire marcher droit, à correspondre à sa vision idéalisé qu’elle avait de toi, bordel c’était plus épuisant que j’aurais jamais pu le concevoir. Robin s’te plait, tire toi, juste, tire toi. Mais elle s’est pas tiré, évidemment, elle avait des confettis à balancer dans des chiottes sans fonds. « Elle te rappelle pas juste Paige, elle te rappelle qu’elle est plus là. Et t’as décidé que c’était toi le responsable parce que si t’es le méchant de l’histoire tu mérites de souffrir et il y a une forme de justice enfin mais la vérité c’est que c’est juste arrivée ! Et c’est horrible et c’est injuste mais c’est arrivé et te torturer changera pas le passé ! » La mâchoire crispée, j’ai haussé les sourcils comme un sale mioche piqué à vif en me pinçant les lèvres « … yeah. Good talk Robin. » J’ai commencé à lui tourner le dos pour éviter de lui décrocher la tête des épaules plutôt mais ses p’tits doigts agaçants m’ont rattrapé l’avant-bras. Je me suis retourné vers elle en fixant le plafond, refusant obstinément de la regarder. Elle me foutait la rage à s’imaginer qu’elle avait tout compris quand elle comprenait rien. Putain, je suis quand même pas si con. Je suis pas si naïf. J’ai pas besoin d’histoire de justice et de méchant et toutes ces conneries, c’est son délire à elle ça… c’est pas moi. Alors pourquoi j’ai l’impression qu’elle vient de me percer à jour ? « Tu détestes quand j’essaie de te remonter le moral ou quand je dis que c’est pas ta faute parce que tu veux pas le croire. Tu t’enfermes dans ta souffrance pour te punir mais tu la punis elle aussi ! Elle! a! besoin! de! toi! » Et son petit poing ridicule qui venait s’écraser à répétition sur mon torse. J’ai baissé les yeux vers elle sans bouger la tête, impassible, blindé. J’avais pas envie de jouer à ça, pas maintenant, pas plus tard. Mais elle avait besoin d’aider, c’était sa façon à elle de se sentir utile, et elle allait pas s’arracher temps qu’elle aurait pas l’impression d’avoir accompli sa mission. Je me suis frotté la barbe en essayant de redescendre en pression, cherchant mes mots pour l’évincer gentiment, sans qu’elle se sente rejetée « Robin écoute – » « Attention c’est Paige !! » Là j’peux pas vraiment vous expliquer le putain de raté que mon cœur s’est tapé quand elle a gueulé ça comme une forcenée sans crier gare, aussi dévastatrice qu'un boulet de canon défonçant une fortification pas franchement indéfectible déjà. J’ai senti la chaleur quitter ma gueule et sûrement que je devais faire peur à voir, là, comme pauvre type qui vient de voir un fantôme. Il en fallait déjà peu pour me faire vriller l’encéphale, obsédée par une pensée unique, par un souvenir inoubliable, la seule évocation de Paige suffisait à ce qu’elle se dresse dans le couloir. Et puis j’ai réalisé de quoi elle parlait. Les yeux injectés de sang, le corps aussi déséquilibré que sa cervelle, la bouche déformée comme si j’allais mordre, et j’ai essayé de rester calme, putain j’ai vraiment pris sur moi pour rester calme quand j’lui ai répondu en articulant bien « C’est pas Paige, c’est une coccinelle putain de bordel Robin » je me suis passé les deux mains sur le visage et je me suis tiré les yeux au passage, épuisé au point que mon corps ne semblait plus suivre la cadence, je me suis appuyé contre le mur en carton, je devais m’armer de toute la patience dont j’étais capable pour faire face à ses conneries de hippie défoncée, essayer de contenir la colère et l’effarement que j’avais même pas la force de ressentir. Quand je l’écoutais parler, je dois bien dire que Robin me donnait immanquablement l'impression d'avoir une casquette à hélice visée sur la tête, ou carrément une girouette fichée au sommet du crâne. Je le tolérais, parce que c’était elle. Mais là putain c’était plus possible, je la voyais comme une petite démone chaotique qui essayait de jouer avec mes deux neurones restant pour faire enfin basculer dans la démence qui me pendait au nez depuis des mois, comme un putain de chaton psychotique qui s’amusait à planter ses p’tites griffes dégueulasses dans mon cœur comme dans une pelote de laine. Et j’en pouvais plus, elle me tapait tellement sur le système que plus rien d’autre n’avait d’importance. J’ai tourné la tête vers elle et je l’ai fixé, les lèvres pincées, avant d’avancer vers elle. « Qu'est ce que tu veux de moi ? Hm ? Pourquoi tu viens m'emmerder ? Tu peux pas me foutre la paix un peu ? » Comme si c’était pas évident ce qu’elle voulait, comme si elle l’avait pas répété un million de fois, mais j’étais trop aveuglé par ma rage et mon affliction pour lui accorder la moindre pensée. Je voulais pas qu’elle essaie de me sauver avec ses étoiles et ses coccinelles, chaque fois qu’elle essayait je me sentais infiniment pire après. Je voulais même pas me laisser sombrer en toute impunité je voulais juste arrêter de penser bordel de merde est-ce que c’est trop demander ?
nightgaunt
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
family comes first, i think i've seen this film before and i didn't like the ending @phoenix ellsworth
Phœnix dit souvent pour se moquer que je peux croire en n’importe quoi à condition que ça n’ait jamais été prouvé. C’est pas totalement vrai, c’est pas totalement faux non plus. Je crois aux esprits et aux énergies, je crois aux extra terrestres, à une intelligence cosmique, au pouvoir de l’amitié et parmi tout ça je crois dur comme fer aux coccinelles ! J’ai la certitude que quand une coccinelle se pose sur moi, c’est une âme qui me fait signe. Petite porteuse de messages et de chance. Paige dans ses jolies robes rouges aux touches blanches. Elle veille sur eux, c’est une évidence.
« C’est pas Paige, c’est une coccinelle putain de bordel Robin »
Enfin visiblement pas pour tout le monde… Phoenix est si terre à terre que ça l’empêche parfois de voir au-delà des apparences. Empathique, je décèle à son ton exaspéré et son expression horrifiée qu’il n’est pas franchement chaud pour se lancer dans une discussion spirituelle là tout de suite et je garde mon bec pincé. Je n’avais pas prévu de brailler ça comme ça à vrai dire, mais il avait failli l’écraser et j’ai eu peur alors c’est sorti, voilà tout. Je prends délicatement la petite coccinelle sur mon doigt et souffle dessus pour l’encourager dans son envol. T’inquiètes pas, on va le sortir de là ! je la rassure par la pensée alors qu’elle va se poser sur la fenêtre pour continuer de nous observer. Un peu penaude, je me retourne vers Phoenix qui s’est appuyé contre le mur et qui semble à deux doigts de tourner de l’œil. Il y a un léger silence, je ne sais pas si je devrais dire quelque chose, mais au final c’est lui qui reprends la parole en premier quand il décide de me charger comme un taureau enragé : « Qu'est ce que tu veux de moi ? Hm ? Pourquoi tu viens m'emmerder ? Tu peux pas me foutre la paix un peu ? » Il me crache au visage et je dois tourner la tête pour garder contenance, lèvres pincées. Ensuite je me retourne vers lui et je plante des prunelles déterminées dans les siennes. « Je veux que t’arrête de te punir. Okay ? (je pointe la porte du doigt) Que tu redeviennes son père ! (mon frère) Que t’essaies d'être heureux, ne serait-ce que pour montrer l'exemple ! C'est cette vie que tu veux pour elle ? » J’ai le bras toujours tendu vers la porte, les yeux ronds et brillants, m’identifiant un peu trop facilement à l’enfant qu’on ignore impitoyablement. Mais Phoenix est pris au piège : sans réaliser (ou plutôt en ne réalisant que trop bien mais en se pensant impuissant face à tout ça), il reproduit son schéma familial. C'est facile, c'est cruel, le chemin est tracé, les mécanismes tenaces, mais ce n'est pas un sentence à vie. Moi par exemple je n’arrêtais pas de m’abandonner moi-même avant de comprendre ce que je faisais et de briser le cercle vicieux. Et si je peux le faire, lui aussi ! Il a clairement la force et le courage nécessaire pour casser les chaines, même s’il refuse de le voir en ce moment. Mais il ne veut pas philosopher, il déteste parler psychologie et de son père par-dessus tout, alors un condensé des trois c’est le meilleur moyen pour qu’il se referme pour de bon comme une huitre. Non, je dois la jouer fine, parler son langage. Je prends une grande inspiration et : « Listen, she’s a good kid, she loves you, she’s gonna turn bad if you keep going down that road. Do you want her to have the same life as you? Wake up! »
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My head is haunting me and my heart feels like a ghost. I need to feel something, cause I'm still so far from home. Cross your heart and hope to die, promise you I'll never leave your side. @Robin-Hope Berry
A l’instant même où j’ai vu ses prunelles rageuses glisser vers moi et se visser aux miennes j’ai su que j’avais merdé. J’ai vu la scène presque au ralenti, son courroux estampé partout sur son petit visage, ses sourcils qui se fronçaient, sa bouche qui s’ouvrait et… bordel ça y est, elle a commencé une liste. Évidemment. Qu’est-ce qui m’a prit de lui poser la question, aussi ? J’suis trop con putain. Effaré, au bout d’ma vie, je me suis passé les mains sur le visage et j’ai bien frotté en soupirant pendant qu’elle faisait ses p’tites demandes : « Je veux que t’arrête de te punir. Okay ? Que tu redeviennes son père ! Que t’essaies d'être heureux, ne serait-ce que pour montrer l'exemple ! C'est cette vie que tu veux pour elle ? » Sérieux ? Je lui ai jetté un regard las. Parce que c’était bas, parce que c’était vrai, parce que j’avais pas envie d’entendre ce genre de vérité, parce qu’elle venait de citer Jacques Prévert à la cool et je sais pas pourquoi mais là tout de suite ça aussi ça m’énervait. « Elle t’a déjà toi, boule de lumière » j’ai grincé comme un connard à travers mes dents serrés. Mais ma passive agressivité l’a pas détourné du droit chemin de me casser les couilles. Dommage. « Listen, she’s a good kid, she loves you- » Nope, nope, stop. « Allez tu m’fatigues, j’ai la tête qui va exploser, on peut remettre la leçon de moral à plus tard ? » « - she’s gonna turn bad if you keep going down that road. Do you want her to have the same life as you? Wake up! » Putain. Apparemment pas. La main sur la poignée de la porte, j’ai serré la mâchoire, fixé un point devant moi et puis je l’ai regardé par-dessus mon épaule. Ouai. Okay. T’as gagné. Elle allait pas s’arracher, rien pourrait lui faire changer d’avis, et au final elle pouvait bien savoir aussi, à ce stade quelle importance ? Alors je suis rentré dans l’appart, mes pieds cognant contre les cadavres de bouteilles qui sont parti rouler contre le mur, j’ai attrapé le courrier de mes deux qui m’avait fait vrillé, une bouteille de Jim Beam à moitié pleine et mon paquet de clopes dans la foulée, et quand je suis revenu je lui ai collé la feuille dans les mains avec une brutalité pas nécessaire. Ensuite j'ai allumé une sèche et j'ai vissé mes lèvres au goulot du bourbon. J’avais envie de la choquer, de la dégouter. J’me donnais l’impression d’être un putain de gamin provocateur, un vieux poivrot paumé. Je l'ai toisé, je refoulais, blindé sous une cuirasse qui n'avait qu'en apparence le détachement, alors qu’en dessous y a tout qui éclatait.
nightgaunt
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
i think i've seen this film before and i didn't like the ending @phoenix ellsworth
« Elle t’a déjà toi, boule de lumière » « Ce que tu peux être… ughhhh » Mes doigts se crispent autour de mon visage et mes paumes viennent s’écraser sur mes paupières. J’essaie d’être le plus éloquente et pondérée possible et lui n’en fait qu’à sa tête. C’est le monde à l’envers et ça me fait des nœuds au cerveau. Certes j’ai l’habitude de m’autoproclamer voix de la raison, mais de la sagesse beaucoup moins ! Il va droit dans le mur, et c’est comme s’il n’en avait rien à faire. Alors j’utilise les grands moyens, peint le tableau lugubre de ce qui arrivera à Leila s’il continue sur ce chemin autodestructeur sur lequel il semble s’être résolu à se laisser glisser. Tout à coup, il me regarde, et un éclair traverse son visage. Pendant une seconde, je me dis que j’ai peut-être enfin réussit à l’atteindre, mais au même instant il fait depuis tour et rentre dans l’appart. Ma mâchoire et mes bras m’en tombent. La bouche en o, les yeux abattues, je le regarde me laisser en plan sur le paillasson comme une vieille chaussette tombée du panier. Je ramène mes mains vers moi comme un écureuil, fait demi-tour, me demande si j’ai été très loin, revient sur mes pas en l’attendant revenir et tombe nez-à-nez avec mon frère, une bouteille à la main, un paquet de cigarette de l’autre. J’ouvre la bouche mais je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il me colle une veuille de papier froissés dans les mains. « Qu’est ce que… c’est quoi ? » je demande, confuse, pendant qu’il s’allume une cigarette et il fait un signe de tête vers la feuille l’air de dire « bah lis, tu verras bien ». Ce que je fais, donc. Je déplie ce qui ressemble à une lettre officielle pompeuse et chiante, sourcils froncés et je commence à lire. Mais yeux s’arrêtent sur des mots spécifiques « Leila » « irresponsable » « garde officiel » « tribunal » Je relève des yeux ronds plein d’incompréhension vers Phoenix. Il a l’air plus paré que jamais, j’agite la feuille « C’est quoi ? » je répète, une pointe de colère commençant à brûler dans ma cage thoracique. Les parents de Paige qui veulent trainer Phoenix en justice pour récupérer la garde de sa petite et l’emmener à l’autre bout du pays, voilà ce que c’est. Et ça n’a pas de sens. J’ai envie de hurler, littéralement. « Ils peuvent pas faire ça ! D’où ils sortent ces vieux pruneaux ? C’étaient déjà des parents pourris à quel moment ils s’imaginent même pouvoir tenter une telle requête ? Ils se prennent pour qui ughhhhhh on va leur faire bouffer leur lettre de merde là ! » Et de rage, je re-chiffonne cet horrible courrier odieux. J’ai envie de la mâcher pour qu’il n’en reste rien mais une petite voix me dit que ce ne serait peut-être pas très judicieux et je me retiens in-extrémis, me contenant de ronchonner dans ma mauvaise humeur. Je les déteste. Ils n’ont jamais soutenu Paige, ils ont toujours été ignobles avec Phoenix, ils ont disparu de la surface de la terre juste après l’enterrement et maintenant ils se pointent comme des fleurs pour tourmenter Phoenix de leurs fantasmes de round 2 indécents comme s’il n’avait pas assez de problèmes comme ça ! Quel culot, je n’en reviens pas ! Je dégage nerveusement mon visage de quelques mèches rebelles s’y étant glissé, courroucée, puis je le relève la tête vers Phoenix. Et le regard que j’y croise me plait pas du tout. Mais alors vraiment, vraiment pas. Éteint, vitreux, presque… résigné. Mes épaules s’affaissent alors que je repense à l’état de la lettre, à l’état de l’appartement remplis de bouteilles vides, à l’état de Phoenix qui avait essayé de se remplir avec. « T’es pas sérieux… » J’ai le cœur au bord des lèvres, les yeux qui brulent, la jambe qui s’agite nerveusement et commence à faire bouger tout mon corps, je secoue frénétiquement la tête. « T’es pas sérieux ! » je cri presque maintenant en lui jetant la petite boule de papier au visage « Putain Phoenix ! J’peux pas croire que tu serais prêt à l’abandonner comme ça, c’est dégueulasse ! Tu peux pas y penser sérieusement ! Tu peux pas être aussi lâche putain ! Tu – j’arrête pas de le pousser dans le couloir, j’y mets toute ma force et pourtant il bouge à peine. Ma gorge est nouée, il m’écoute pas, je suis sur le point de faire une crise de nerfs. C’est irréel. Leila a besoin de sa famille, et sa famille c’est Phoenix. Phoenix a besoin de sa famille et sa famille c’est Leila. Il peut pas nous faire ça. Je regarde autour de moi comme pour chercher de l’air et puis je me retourne vers lui, et je tire sur son hoodie pour l’obliger à me faire face, tu crois vraiment que c’est ce que Paige aurait voulu ?! »
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
My head is haunting me and my heart feels like a ghost. I need to feel something, cause I'm still so far from home. Cross your heart and hope to die, promise you I'll never leave your side. @Robin-Hope Berry
« Qu’est ce que… c’est quoi ? » Je glisse une sèche entre mes lèvres et sans un mot comme parole inutile je fais un vague mouvement de tête pour lui signaler de lire. Ce qu’elle tarde pas à faire. Alors mon regard passe de ses sourcils froncés au courrier froissé à la pièce de monnaie collée dans un chewing-gum sur la barre d’escalier parce que j’ai dû détourner les yeux et c’est tombé sur ça et j’ai même pas envie de me demander comme c’est arrivé là. Le silence est désagréable d’un coup, bruyant. J’entends trop distinctement la télé du voisin de palier cracher les embrouilles de gens dont je me fous royal, les talons de la voisine du dessus claquer sur le parquet, les sirènes de pompier hurler à travers la fenêtre cassé du couloir comme un écho aux souvenirs dégueulasses, rappel constant à la situation actuelle plus que merdique. « C’est quoi ? » Elle répète trop tôt pour avoir eu le temps de tout lire, mais avec la colère dans la voix qui signifie qu’elle a quand même tout capté. Je tire sur ma cigarette, je peux même pas la regarder. « Ils peuvent pas faire ça ! D’où ils sortent ces vieux pruneaux ? C’étaient déjà des parents pourris à quel moment ils s’imaginent même pouvoir tenter une telle requête ? Ils se prennent pour qui ughhhhhh on va leur faire bouffer leur lettre de merde là ! » Elle est marrante avec sa colère, à chiffonner le courrier comme il mérite. Toujours prête à s’énerver à ta place, toujours prête à se battre, pour tout, tout le temps. Au bout de mes doigts je laisse ma cigarette se consumer, j’avais même pas envie de fumer, je voulais juste la dégouter, au final y a que sur moi que ça a marché. Rien de nouveau à signaler. « Ils peuvent… » Je sens ma gorge me brûler. « Et peut être qu’ils devraient. » Je prends une goulée de whiskey, faussement désinvolte, abattu. Et comme je sens ses yeux fixés sur moi je finis par tourner la tête vers ma elle pour tenter au moins de soutenir son regard. Là pour le coup, y a pas de doute, je l’ai dégouté. « T’es pas sérieux… » Nouvelle lampée, j’appuie mon épaule pour le mur. « T’es pas sérieux ! » Elle me cri au visage en balançant la boulette de papier dans la même direction qui rebondit sa ma gueule et je pourrais pas avoir l’air plus inexpressif. Elle aurait commencé à me frapper et me griffer que ça aurait probablement pas eu plus d’effet. Go ahead, je mérite. Mais c’est me pousser comme un rongeur qu’elle décide de faire. Si ça peut la défouler… « Putain Phoenix ! J’peux pas croire que tu serais prêt à l’abandonner comme ça, c’est dégueulasse ! Tu peux pas y penser sérieusement ! Tu peux pas être aussi lâche putain ! Tu- » Ça pique. Parce qu’elle revit son propre bordel, alors qu’il était pas question de la blesser, elle. Parce qu’il a jamais été question d’abandonner Leila mais de lui donner une meilleure chance à la vie. Parce que tout serait mieux que cette merde. N’importe qui serait mieux que moi. Parce qu’après avoir passé toute ma vie à fuir son ombre je suis devenu exactement comme mon géniteur, et je supporte pas de lui infliger ça. « tu crois vraiment que c’est ce que Paige aurait voulu ?! » Et ça c’est un uppercut dans l’estomac que j’avais pas vu venir. J’arrête de respirer pendant quelques secondes, le regard fixé sur un point contre le mur. J’ai pas envie d’y penser, trop tard, l’idée serpente entre mes oreilles, se cramponne à ma cervelle. Non, Paige aurait pas voulu ça. Elle aurait jamais voulu ça. C’était des vieux cons qui lui en ont pourri la vie mais d’un autre côté elle aurait jamais voulu de moi si elle m’avait connu comme ça non plus. Alors on peut pas parler pour elle. Parce qu’elle est plus là, qu’elle sera plus jamais là. Et au moins les vieux cons ont du fric, et ils sont pas des poivrots et ils pourront lui offrir une meilleure vie. Mais Paige aurait pas voulu ça. Mais j’ai envie de crever. Putain je suis paumé, je sais pas ce que je fous, je sais pas quoi faire, je me passe les mains sur le visage. Quand je me retourne vers ma sœur j’ai les yeux qui brûlent, écarquillés, le regard du mec bien stable par définition. « Regarde où on vit! Hm? C’est ça qu’elle aurait voulu, tu crois ? Do you see how deep I’m buried here? On est fauché, Robin. I’m in over my head. Je peux pas faire ça, okay ? J’y arrive pas ! » Et je la déteste, ma putain de voix qui commence à s’érailler, à craquer, parce que je sais rien faire d’autre que m’effondrer et qu’on construit pas grave chose avec des cendres, et je veux pas ça pour Leila. « Vous fâchez pas, s’il vous plait… » Leila justement qui vient d’apparaître à la porte et à qui je tourne courageusement et subtilement le dos en m’essuyant les yeux entre le pouce et l’indexe pour pas qu’elle me voit entrain de craquer.
nightgaunt
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
i think i've seen this film before and i didn't like the ending @phoenix ellsworth
En face son regard change, devient glacial. « Regarde où on vit! » il aboie et je détourne le visage pour refuser cette énergie - et aussi parce que je suis jamais rassurée quand il s’énerve. « C’est ça qu’elle aurait voulu, tu crois ? » je secoue frénétiquement la tête sans daigner le regarder. Bien sûr qu’elle n’aurait pas voulu ça. Il y a bien des choses qu’elle n’aurait pas voulu. Mais on ne peut pas vivre dans le passé, pas vivre pour ceux qui nous ont quitté. La vie ne va que dans un sens : en avant. Et s’il veut écouter Paige malgré tout, il ferait bien de faire un peu plus attention aux signes, car tout est là, tout fait sens. La coccinelle ! Le signe ne pourrait pas être plus clair ! Il doit garder Leila ! « Do you see how deep I’m buried here? » je plante mon sévère dans le sien, prête à affronter son courroux, mais ce que je lis dans les yeux pâles de mon frère n’a rien à voir avec de la colère. Une tristesse intense tinte ses prunelles. C’est du désespoir. Mes yeux s’adoucissent aussitôt, je décroise les bras, avance d’un pas. « Phœnix » « On est fauché, Robin. I’m in over my head. Je peux pas faire ça, okay ? J’y arrive pas ! » « Eh eh, on est pas fauché, on- » « Vous fâchez pas, s’il vous plait… » la petite voix de Leila qui vient d’apparaître à la porte. Je tourne la tête vers elle « On se fâche pas Crevette on s’engueule avec amour. Va faire tes affaires, je t’embarque camper dans le jardin cette nuit ! » son regard passe de moi à Phœnix « T’es sure ? » je souris tout grand « Mais oui ! Tu vas voir, ça va être trop cool, on va faire des popcorns et étendre un grand draps et on regardera le film de ton choix ! » ses yeux s’arrondissent d’engouement et son sourire s’étend « Princess bride ? » « Princess bride ! » Elle sourit encore et fait demi tour. Je la suis du regard jusqu’à ce qu’elle ait disparue puis je trottine derrière Phœnix qui est parti s’essuyer les yeux un peu plus loin dans le couloir. Je prends sa main pour l’écarter du passage et j’attrape son visage dans mes mains pour le forcer à me regarder. « On n’est pas fauchés, on a de l’amour à revendre. On va trouver une solution. Temps qu’on est ensemble, tout ira bien. Je t’aime triple buse » et je me mets sur la pointe des pieds et je le serre dans mes bras, qu’il le veuille ou non « Elle me manque aussi… » et le pique de douleur dans mon cœur fait monter les larmes à mes yeux. T’inquiètes pas, je veille sur eux.
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.