| Hold out your hand 'cause friends will be friends |
| | (#)Jeu 17 Mai 2018, 00:11 | |
| Hold out your hand 'cause friends will be friends
Une fois n'était pas coutume : Maze s'était levée assez tôt ce samedi matin, bien décidée à se bouger et à aller courir. Pourtant elle n'aimait pas particulièrement cela et, quitte à faire du sport, elle préférait se rendre dans une salle plutôt que d'aller courir à l'extérieur. Étrange ? Pas tellement quand on savait que Maze mettait son temps passé sur les machines de cardio à profit pour rattraper les derniers épisodes de ses séries préférées. Elle veillait toujours à bien les télécharger avant de se rendre à la salle de sport : quitte à suer, autant que cela ne se fasse pas dans la douleur et l'ennui le plus total. Or ce plan était évidemment impossible à mettre en pratique lorsque la jeune femme se décidait à aller courir dehors. Mais l'idée de longer les bords du fleuve par un beau soleil l'avait convaincue ce jour-là. Équipée de sa tenue de sport, de ses baskets, et les cheveux attachés en queue de cheval, elle éteint fin prête pour son jogging matinal. Ceci étant dit, la motivation venait très vite à lui manquer quand il s'agissait de courir. Maze adorait relever des défis et c'était ainsi qu'elle s'était inscrite à quelques courses, afin de repousser ses limites. A ces rares occasions, elle s'entraînait sérieusement au préalable afin d'améliorer son endurance. Mais n'ayant pas de courses prévues dans les prochains temps, la jeune femme s'était finalement mise à marcher après avoir couru à un rythme plutôt soutenu pendant...30 petites minutes. Elle avait eu envie de se balader tranquillement sur les quais longeant le fleuve. Il n'y avait pas grand monde encore à cette heure-ci et l'impression de calme et de sérénité qui enveloppait Maze lui faisait un bien fou. Elle avait beau adorer son travail, celui-ci restait malgré tout très prenant, chronophage et stressant. Elle profitait donc le plus possible des moments comme celui-ci pour se vider l'esprit. Alors qu'elle continuait sa balade, elle crut apercevoir un peu plus loin une silhouette masculine qui ne lui était pas inconnue. Le jeune homme était accoudé à la rambarde qui séparait les quais du fleuve et semblait perdu dans ses pensées. En s'approchant, un sourire vint illuminer le visage de Maze en reconnaissant bel et bien Isaac. A son arrivée à Brisbane, elle avait eu une chance folle de rencontrer ce jeune infirmier qui s'était montré plus que serviable en l'aidant à trouver un bon diabétologue. Par la suite, ils s'étaient même inscrits ensemble à une course de charité et Isaac avait su lui botter les fesses et la pousser à s'entraîner avec lui pour relever ce nouveau défi. Contrairement à beaucoup de ses connaissances, il ne l'avait pas traitée différemment à cause de son diabète et il était même l'un des seuls à penser, comme elle, que ce diagnostic ne devait pas l'arrêter dans ce qu'elle souhaitait entreprendre. Depuis son diagnostic, Maze s'évertuait encore plus à soulever des montagnes qu'à l'accoutumé. Et elle avait beaucoup d'affection pour Isaac car il avait été le premier, depuis son arrivée à Brisbane, à la pousser dans cette direction et à lui rappeler que son diabète ne serait jamais un frein pour elle.
En l'apercevant les longs des quais, Maze avait donc pressé le pas pour le rejoindre, avant de finalement ralentir et de s'arrêter. La jeune femme avait maintenant les sourcils froncés et son cerveau carburait à plein régime. Isaac et elle avait un autre point commun : ils connaissaient tout deux Greta. Et, en bonnes meilleures amies qu'elles étaient, Greta et elle se racontaient leurs déboires et leurs dernières péripéties diverses et variées. Maze venait ainsi tout juste de se souvenir que son amie et Isaac avait eu une aventure d'un soir alcoolisée, imprévue et quelque peu gênante le lendemain matin. Qu'était-elle censée faire à présent ? Elle n'avait pas revu le jeune homme depuis qu'elle avait entendu parler de cette histoire...Elle réfléchit un instant puis se dirigea à nouveau d'un pas décidé vers lui. Elle ne voyait pas pourquoi tout cela aurait dû influencer d'une quelconque manière la relation qu'Isaac et elle entretenaient après tout. Arrivée à sa hauteur, Maze s'accouda également à la rambarde et se tourna vers lui, un sourire aux lèvres. "Bonjour. Matinal à ce que je vois, mais pas prêt à courir ? Quel fainéant !" La déduction était plutôt facile puisque Isaac n'était pas en tenue de sport, contrairement à elle. Sa remarque se voulait gentiment taquine tout en faisant référence à leurs séances d'entraînement passées. |
Dernière édition par Maze Crawley le Mer 30 Mai 2018, 14:32, édité 3 fois |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Mer 23 Mai 2018, 04:27 | |
| logan city :: oates park
Be patient. You cannot remove a person from your bones while your hands are still shaking.Trois jours plus tôt, le compteur de ma vie était passé à trente-trois ans, un nombre imprégné d'un bien amer goût lorsque deux mois plus tôt, j'avais œuvré pour qu'il ne m'atteigne jamais. Je m'étais efforcé toutefois de chasser ces anciennes aspirations à un sombre dessein et de me focaliser sur toutes les attentions que mes amis, proches, collègues et connaissances avaient pu m'offrir en ce jour singulier. Plus que jamais, je demeurais impressionné face au soutien et à l'amitié que je recevais si bien que je m'étais fait le vœu de rendre honneur à tous ces bons sentiments que me prodiguaient gratuitement les personnes de mon entourage. Durant mon enfance, j'avais débuté une sorte de tradition vis-à-vis de mon anniversaire. A chaque treize mai, je prenais le temps de me dresser la rétrospective de l'année qui venait de se dérouler. Ça me permettait de constater à quel point j'avais évolué : des compétences peaufinées, une nouvelle orientation, des rencontres fortuites, des mauvaises surprises, des victoires comme des échecs. Au fil de l'année, je vivais tant dans le moment présent ou le court-terme que j'étais incapable de prendre du recul ; alors je profitais de cette journée de possible gain de sagesse pour effectuer cet exercice. J'avais rompu la tradition pour 2017 néanmoins. Plutôt, j'avais décidé de porter mon regard vers le futur et ce que je pouvais réaliser dans mon quotidien pour l'améliorer. Je m'étais ambitionné de me fixer un objectif - faisable - par jour, difficile ou non, que j'estimais bon pour moi. Je ne confierais jamais ce genre de résolution à qui que ce soit, la jugeant parfaitement ridicule, mais sincèrement, individuellement, ça semblait m'aider un peu. Que ce soit me forcer à sortir de chez moi, rencontrer un ami, entrer dans un bar regarder un match de football australien innocemment, réussir à mettre en règle quelques paperasses administratives. Ces tâches qui m'étaient d'ordinaire si faciles à accomplir et qui m'invoquaient généralement de la bonne humeur, représentaient depuis quelques semaines des buts ardus à effleurer. Mais encore une fois, je me gardais de l'articuler à voix haute. Aujourd'hui, j'avais décidé de me botter intérieurement les fesses afin de sortir de ma maison et me promener un peu. Marcher était thérapeutique, paraissait-il. J'avais toujours été quelqu'un de très sportif, plongé dans l'univers du sport dès mes cinq ans. Il y avait ma grande histoire d'amour avec le football australien, activité à laquelle j'avais joué à un haut niveau, mais je pratiquais aussi un éventail d'autres disciplines. L'on pouvait me cataloguer d'homme athlétique en quelques sortes et même si aujourd'hui je ne ressentais aucune motivation ne serait-ce qu'à débuter un footing, je reconnaissais que le sport avait joué un sacré rôle dans ma santé mentale et mon équilibre psychique. Il serait judicieux que je m'y remette et en parcourant une poignée de kilomètres à pied, je me disais que j'étais sur une assez bonne voie. Le pire, toutefois, lorsqu'on marche, c'est que ses méninges tournent à plein régime. J'avais envie de hurler à mon esprit de se taire, j'essayais sans arrêt de me concentrer sur ce qui m'entourait ou de penser à autre chose, mais indéniablement, il fallait que je songe à ce que je ne voulais aucunement ressasser : mon ex fiancée, l'enfant qui était à naître, l'état de ma vie actuelle. La sainte trinité de mon désarroi. Épuisé mentalement, je finissais par m'accouder à une barrière, les yeux rivés sur l'étang que je surplombais. Quelques mouettes flottaient au gré des vagues gonflées par la brise automnale et j'essayais d'imposer mentalement sur leurs ailes mes démons. J'étais si concentré dans cet étrange jeu imaginaire que je sursautais lorsqu'une voix féminine retentit à côté de moi. J'entendais les propos de Maze et reconnaissais parfaitement la jeune femme, toutefois, il me fallut bien quelques secondes avant de réagir : Salut Maze. Ouais, pas de course aujourd'hui, consentis-je avec un fin sourire, acceptant docilement le grade fainéant. Je remarquais la tenue de mon interlocutrice : Tu t'entraînes pour quelque chose ? Ma relation avec Maze s'était approfondie grâce à la course, selon moi. J'avais invité la jeune femme à participer à un marathon visant à récolter des fonds pour une bonne cause. Nous nous étions entraînés ensemble et à mesure des heures à développer notre endurance et notre force physique, nous avions également instauré les solides bases d'une amitié. Je me demandais si mon froid avec Greta, qui était très proche de Maze, affecterait notre relation. J'espérais que ce ne soit pas le cas mais la britannique avait plutôt mal réagi à notre dérapage puis à ma tentative de suicide, si bien que je penchais vers le pessimisme. Pourtant, la Crawley était venue d'elle-même m'aborder lorsqu'elle aurait très bien pu me reconnaître et passer son chemin. Ceci constituait éventuellement un bon signe pour notre relation, n'est-ce pas ? T'as l'air en super forme, en tout cas, indiquais-je avec sincérité, sourire aux lèvres, me concentrant uniquement sur cette conversation et chassant d'un revers de main mes cauchemars du passé. Deuxième objectif du jour : cesser de broyer du noir, le temps d'au moins une conversation.
Dernière édition par Isaac Jensen le Lun 14 Aoû 2023, 22:58, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 30 Mai 2018, 15:46 | |
| Maze se demandait souvent à quoi ressemblerait son quotidien, son train de vie si elle n'avait pas été diagnostiquée diabétique. Elle aurait probablement continué sur sa lancée en ne se rendant jamais à la salle de sport et sans prêter une attention particulière à ce qu'elle se préparait à manger. A l'époque, elle était pourtant déjà loin d'être en surpoids mais elle ne prenait pas particulièrement soin de sa santé pour autant. Si son diabète lui avait apporté quelque chose de positif, c'était bien un revirement à 180 degrés de ce côté là. Même si cela se faisait souvent à contrecœur, la jeune femme veillait toujours à pratiquer une activité physique quelle qu'elle soit, et cela se concrétisait à l'occasion dans son travail par une course poursuite à travers les coulisses d'une salle de concert pour essayer d'attraper un technicien qui n'était pas à son poste. Elle avait d'ailleurs constaté avec fierté que lorsque cela se produisait, elle était bien moins essoufflée qu'auparavant. Ce genre de petites victoires valaient toujours le coup d'être notées et appréciées à leur juste valeur. Maze mettait d'ailleurs un point d'honneur à faire cela. Sa vie professionnelle était tellement mouvementée et chaotique, sans cesse jonchée de problèmes de dernière minute et de gros coups de stress, que lorsqu'elle parvenait à accomplir la plus petite chose -ne serait-ce que savoir qu'il y avait le bon nombre de bouteilles d'eau sur la scène pour les musiciens-, elle ne manquait pas de marquer le coup.
Mais malgré tout cela, Maze n'avait pas à coeur de se forcer à courir lorsqu'elle n'en avait pas réellement l'envie. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle s'était arrêtée après 30 minutes ce jour là. Le temps était magnifique, tout comme le coin dans lequel elle avait choisi de se rendre, et elle souhaitait profiter de tout cela sans se prendre la tête sur un temps à réaliser ou un nombre de kilomètres à parcourir à tout prix. Et puis...la marche était un sport comme un autre après tout, pas vrai ? En tout cas, son bracelet connecté ne manquerait pas de la féliciter pour les 10 000 pas qu'elle allait très certainement faire aujourd'hui. Ce petit objet lui permettait également de fêter de modestes victoires en lui rappelant qu'elle avait atteint son objectif quotidien, ou au contraire en lui rappelant qu'elle pourrait songer à se bouger. La culpabilité fonctionnait parfaitement bien sur Maze : et le bracelet vibrant à son poignet alors qu'elle était affalée sur son canapé à regarder une série ne manquait jamais de la faire se lever pour au moins faire un tour à pieds dans son quartier. Allant donc parfois courir, d'autres fois simplement marcher, la motivation de la jeune femme était un concept très relatif.
Isaac n'avait définitivement pas été de trop pour la convaincre d'aller courir avec lui régulièrement afin de s'entraîner pour leur course caritative quelques mois auparavant. Et elle était ravie de le recroiser aujourd'hui. "Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur." Elle n'y avait pas prêté plus attention que cela avant d'aborder le jeune homme mais maintenant qu'elle y réfléchissait, il avait en effet eu l'air sérieusement plongé dans ses pensées. Quelque chose d'important le tracassait-il ? Elle doutait qu'il s'agisse de cette histoire avec Greta...mais elle ne connaissait pas assez la vie personnelle d'Isaac pour pouvoir faire d'autres spéculations et potentiellement éviter un terrain glissant. "Non, pas de course en perspective ! Je commençais simplement à culpabiliser de ne pas avoir fait de sport depuis un moment..." La culpabilité, définitivement source de force motrice en ce qui concernait Maze. "Et toi, pas de course de prévue prochainement ?" Déjà maladroite en temps normal, le fait que Maze ignore tout de ce qui s'était passé dans la vie d'Isaac ces derniers temps ne l'aidait pas à orienter la conversation dans la bonne direction. Cependant, on pouvait lire une certaine candeur et innocence dans ses paroles et ses questions. Elle souhaitait simplement et très sincèrement prendre des nouvelles du jeune homme. "Je te remercie pour le compliment ! Est-ce que ça signifie que ne pas faire de sport pendant un moment me réussit plutôt bien ?!" Elle sourit à cette remarque, puis s'attarda un instant sur le visage de son interlocuteur. Isaac avait les traits plutôt tirés et son expression était bien moins enjouée qu'habituellement. Lui qu'elle avait l'habitude de voir plein d’entrain...il y avait quelque chose qui ne collait pas. Elle avait l'impression qu'il devait fournir un effort particulier pour sourire, ce qu'il faisait pourtant si naturellement en temps normal. "Toi par contre, ça n'a pas l'air d'aller très fort..." La délicatesse était quelque chose que Maze ne maîtrisait absolument pas. Elle n'avait souvent aucun filtre dans ce qu'elle disait et ses pensées franchissaient bien trop souvent la barrière de ses lèvres avant qu'elle n'ait réellement eu le temps de se pencher sur ce qu'elle s'apprêtait à dire. Cela se soldait régulièrement par des interlocuteurs vexés et quelques éclats de voix. "Heu...enfin...je veux dire que je t'ai déjà vu en meilleure forme que ça..." Cette vaine tentative de rattrapage était certes louable mais complètement loupée. "Bref...sais-tu que j'ai un don pour mettre les pieds dans le plat et m'y enfoncer bien comme il faut après ?" L'humour était souvent ce qui lui permettait de se sauver de mauvais pas. Elle n'était pas pour autant en train de dire qu'elle ne souhaitait pas en savoir plus sur ce qui arrivait à Isaac, bien au contraire, elle essayait simplement d'excuser sa façon plus que maladroite d'aborder le sujet. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Dim 17 Juin 2018, 18:53 | |
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Be patient. You cannot remove a person from your bones while your hands are still shaking.A mesure des minutes passées en compagnie de la Crawley, je soupçonnais de plus en plus que mon altercation avec Greta n'ait pas impacté la relation que j'entretenais avec cette première. Un sentiment de soulagement m'envahit à ce constat, c'était toujours difficile de perdre des gens qu'on appréciait par effet ricochet. Je lui souris amicalement lorsqu'elle s'excusa de m'avoir fait sursauter, geste aspirant à la dédouaner de toute culpabilité. « T'inquiète, j'étais un peu trop dans mes pensées. » Euphémisme, je résidais dans mon esprit, je tournais sans arrêt les mêmes idées noires et pensées dramatiques qui étouffaient mon quotidien sans relâche. Je rêvais d'obtenir un remède miracle pour oublier tous les tracas qui me pourchassaient sans aucun scrupule depuis des semaines. Néanmoins, mis à part l'alcool auquel je tentais de me pas me soustraire, je ne détenais aucune recette pour exaucer ce souhait. Un mythe clamait que le temps guérissait toutes les blessures, j'osais espérer qu'il finirait par taire mes démons. Amical, jouant le jeu d'entretenir une conversation agréable avec Maze alors que le cœur n'y était pas forcément, je l'interrogeais sur ses plans sportifs. La course détenait une place importante dans notre amitié, après tout, elle était à son origine. Je ne regrettais en aucun cas d'avoir proposé à la jeune femme, peu après son arrivée à Brisbane, de s'entraîner avec moi pour une course caritative. Nous avions passé de très bons moments et j'en conservais d'excellents souvenirs. Un fin sourire étira mes lèvres alors qu'elle m'avouait que sa culpabilité l'avait poussée jusqu'à l'extérieur et je l'entendais me retourner la question. « Non, je n'ai pas de course en vue non plus. » Ce constituerait peut-être une sage décision d'essayer de m'y remettre. Dans un bon état d'esprit, le sport pourrait jouir de cette capacité d'alléger les bagages de malheurs que je traînais derrière moi tels des boulets. Je m'extirpais de ces plans qu'il me semblait faire sur la comète lorsque la britannique commenta mon allure. Sa franchise me fit sourire, un rictus mêlé autant d'excuse que de politesse, qui alerta probablement mon interlocutrice qui tenta d'épouser le politiquement correct par ses prochaines paroles. Son effort ajouta de la sincérité mes lèvres et je lui assurais : « T'en fais pas pour ça, il en faut plus pour me vexer. J'espère juste ne pas trop avoir l'air d'un effrayant mort-vivant du coup : c'est un peu tôt pour l'Halloween. » J'offrais un clin d’œil complice à Maze, dans l'optique de passer mes paroles exagératrices pour une tentative de taquiner la culpabilité de la jeune femme. Et puis, honnêtement, mon apparence était bien le cadet de mes soucis. « Peut-être que le fait de ne pas faire de sport me réussit moins bien qu'à toi ? » supposais-je, le traditionnel narquois ornant les termes que j'articulais. Désormais, j'étais persuadé que Greta n'avait pas fait part de notre ultime dispute à sa meilleure amie, ce dont je la remerciais mentalement et ce qui me pinçait encore plus le cœur. La Jones me manquait indéniablement, notre rupture me peinait et j'espérais qu'un jour, elle parvienne à pardonner mes agissements. Elle était notamment l'une des raisons pour laquelle je continuais de militer contre la dépression. Je dirigeais mes réflexions vers l'éventualité que la course pourrait m'aider à me vider la tête. « Il faudrait peut-être que je trouve une nouvelle course caritative, pour le bien de nous deux et d'une centaines de personnes qui profiteraient des fonds récoltés. » Même si une ombre habite mon regard, je me concentre intégralement sur mon interlocutrice et toute l'amitié que peut contenir notre conversation. J'étais sincèrement heureux que Maze soit venue me parler et reste à mes côtés, ne serait-ce le temps d'une discussion.
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| | | | (#)Dim 01 Juil 2018, 00:14 | |
| Maze pencha la tête sur le côté en fixant Isaac dans les yeux, comme si elle essayait de lire en lui d'une quelconque manière pour découvrir si ses mots pouvaient cacher quelque chose d'autre. Si elle ne prenait souvent pas de pincettes lorsqu'elle discutait avec des proches, cela ne l'empêchait pas pour autant de faire preuve d'énormément d'empathie. Petite, elle avait toujours été très angoissée à l'idée que quelque chose de grave arrive à sa famille ou à ses amis. Si ce côté anxiogène s'était calmé avec le temps, il restait pourtant toujours tapi au fond d'elle, refaisant surface occasionnellement. On aurait pu croire qu'elle avait un sixième sens pour repérer quand quelque chose n'allait pas chez ses amis, mais elle avait surtout une forte capacité à envisager les pires scénarios dans des situations qui ne le méritaient absolument pas. Et présentement, elle ne pouvait s'empêcher de se dire qu'Isaac avait en effet eu l'air perdu dans ses pensées...Mais certainement pas le genre de pensées anodines et futiles qui peuvent nous traverser l'esprit à plusieurs reprises dans la journée. Non, les idées qui tournoyaient dans le cerveau du jeune homme lui paraissaient bien plus sérieuses. Néanmoins, elle choisit de ne pas insister plus que ça pour le moment. Loin d'elle l'idée de forcer Isaac à lui révéler des choses qu'il pouvait tenir à garder pour lui. Elle hocha simplement la tête lorsqu'il lui expliqua qu'il n'avait pas non plus de course en vue dans les prochains temps. Était-ce normal ? N'était-il pas plutôt du genre sportif ? Était-elle à nouveau en train de se faire des idées et de s'imaginer des choses qui n'existaient pas ? Elle sentait définitivement cette inquiétude qui lui était autrefois si familière refaire doucement surface, son cerveau tournant à plein régime et une boule se formant progressivement dans son ventre. Mais elle afficha finalement un sourire qu'elle espérait communicatif. "Non, je te rassure, on n'en est pas au stade du mort-vivant. Et même si c'était le cas, je suis sûre que tu resterais un mort-vivant très fringant ! Et puis pour ce qui est d'être un peu tôt pour Halloween...je sais pas...Tu savais que je lançais mes CD de Noël dès le mois d'octobre ?" Son sourire s'élargit en avouant cela à Isaac. Cette information n'avait absolument aucune utilité si ce n'était de faire passer Maze pour une maniaque hystérique à l'approche de Noël -ce qu'elle était totalement-. Et puis, avec un peu de chance, cela réussirait à faire sourire le jeune homme et lui faire oublier le temps d'un instant les pensées dans lesquelles il était plongé quelques minutes auparavant. "Franchement, pour deux personnes qui devraient reprendre le sport de manière plus assidue, je trouve qu'on est quand même plutôt pas mal. Je veux dire...regarde nous !" Elle appuya sa phrase d'un geste de la main désignant tour à tour le corps d'Isaac et le sien, tout cela agrémenté d'un air exagérément pompeux et égocentrique qui laissa rapidement la place à un grand sourire plus sincère et pas peu fier de ses propos ridicules. Son visage s'illumina lorsque Isaac évoqua l'idée de trouver une nouvelle course caritative. "Ça me semble être une bonne et généreuse idée ! Je me réjouis déjà à l'idée de potentiellement pouvoir recourir avec toi, râler parce qu'on se lève trop tôt pour s'entraîner, pester parce qu'il fait trop chaud, exprimer mon désaccord parce qu'il nous restera des bornes à parcourir et que j'aurai faim....Tu peux le dire : je suis un véritable rayon de soleil quand je cours, non ?!" C'est vrai qu'il avait du courage de l'avoir supportée de si nombreuses fois, elle et sa tendance à ronchonner dès qu'il s'agissait d'enfiler ses baskets. Mais elle avait néanmoins réellement eu plaisir à courir avec Isaac et elle espérait pouvoir remettre cela rapidement. Surtout si cela lui permettait de retrouver un peu de son entrain naturel, qu'il semblait avoir quelque peu perdu présentement. Elle marqua une pause de quelques secondes avant de se jeter à l'eau et de finalement demander le plus sincèrement du monde : "Mais sinon Isaac...ça va ? Pour de vrai ?" Dans n'importe quelle autre discussion, cette question aurait semblé anodine et plutôt normale. Mais en la posant, Maze avait fixé le jeune homme dans les yeux, son sourire laissant cette fois-ci la place à un air plus sérieux, ses sourcils se fronçant légèrement et créant une petite ride d'inquiétude sur son front. Non, elle ne voulait pas le forcer à parler. Cependant, s'il en avait besoin, elle espérait qu'il savait qu'elle se tenait à ses côtés prête à l'écouter et à l'aider à se relever de n'importe quelle bataille qui aurait pu le mettre K.O. Tout comme lui s'était montré présent et l'avait aidée quand elle en avait eu besoin. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Sam 07 Juil 2018, 22:54 | |
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Be patient. You cannot remove a person from your bones while your hands are still shaking.Je dépeignais la situation comme un joli présent du destin. Si je m'étais déplacé en ce lieu à reculons, forcé par mon incapacité à refuser les volontés d'une amie, j'étais satisfait de m'être trouvé sur le même chemin que Maze. Qui plus est, celle-ci semblait complètement ignare du fait que j'avais attenté à mes jours en mars dernier, ce qui me procurait une véritable bouffée d'oxygène. C'était franchement salvateur de croiser quelqu'un qui vous regarde de la même manière qu'il y a des mois plus tôt, quand je dissimulais ma dépression par mon écoute attentive de quiconque et mes sourires moqueurs. Aux yeux de la Crawley, j'étais inchangé, aucunement dépressif, suicidaire, dangereux. Je demeurais le Isy qu'elle avait connu, celui qui avait toujours perçu son diabète comme un challenge et non une contrainte, celui qui l'avait sans relâche encouragée à courir un peu plus loin et avait souligné de compliments chacune de ses avancées. Même si ces faits m'étaient toujours applicables, en aucun cas ne se voyaient-ils entachés par ma nécessité de mettre un terme à mon histoire. Néanmoins, la jeune femme n'était pas dupe non plus, elle constatait bien à mon allure, mes traits tirés, mon regard aussi absent que fuyant, que j'étouffais vainement un profond mal-être. Je commentais toutefois mon apparence physique avec humour, me gratifiant le qualificatif de mort-vivant sans retenue. Je souris devant les remarques amicales de mon interlocutrice, mes lèvres s'étirant davantage lorsqu'elle m'avoua qu'elle écoutait de la musique de Noël dès octobre. "Est-ce que tu commences tes cadeaux de Noël en octobre aussi ?" interrogeais-je curieusement. Si c'était le cas, j'admirerais encore plus la britannique puisque personnellement, j'étais incapable de partir en quête de présents des semaines en avance. Qui plus est, j'étais un fervent utilisateur des achats en ligne et abhorrais le magasinage traditionnel. J'approuvais d'un hochement de tête lorsqu'elle vantait nos silhouettes, riant brièvement devant son air pompeux. "Je suis bien d'accord, on a quand même assez fière allure ! Je suis pas du tout complexé par l'image qu'on rejette de nous !" Même si la mienne n'était pas phénoménale, je l'assumais. D'ailleurs, je suggérais à mon amie que l'on planifie une nouvelle participation à une course caritative, estimant la possibilité que ça nous soit à tous les deux bénéfiques. Personnellement, je jugeais qu'un nouveau projet disposait des capacités de me motiver à sortir de chez moi, surtout si Maze m'accompagnait à la concrétisation de ce premier. Je m'appuyais à la rambarde de manière à faire complètement face à cette dernière, qui acceptait à mon grand plaisir cette offre, tout en me remémorant les quelques réticences qu'elle rencontrait lorsqu'il était question de s'entraîner. Je riais en songeant à ces moments, les différentes scènes encore bien présentes dans ma mémoire. Puis, je fronçais les sourcils, questionnant d'un air taquin : "Mais j'ai toujours cru que tes plaintes étaient en fait ton fuel à ce que t'avances encore et encore. C'est quand tu étais silencieuse que je prenais peur !" Je lui faisais un clin d’œil, assurant que je plaisantais. Le silence s'installa sournoisement entre nous deux, durant lequel je lus sur le visage de mon interlocutrice une inquiétude progressive s'installer. Une interrogation semblait la tarauder alors qu'elle scrutait mon visage, incertaine. "Mais sinon Isaac...ça va ? Pour de vrai ?" Contre mon gré, instinctivement, mes yeux fuirent son regard, rejetant d'eux-même la vérité. Tel un enfant à qui l'on vient de découvrir un méfait, je subissais le retour à cette réalité après cette pause que m'avait gracieusement offerte Maze. Le leurre s'effondrait, un rictus apparut sur mon visage, mes yeux remontant prudemment vers le minois me faisant face. Je plissais les yeux, mes méninges tournant à plein régime. La vérité était que je ne souhaitais pas informer mon amie de ce besoin de fatalité qui m'avait étreint si fermement que j'avais œuvré avec détermination vers sa réalisation. Je reconnaissais que la Crawley était en plein droit de n'ouïr que mon honnêteté, toutefois, j'étais incapable de me résoudre à articuler cette rupture dans mon histoire, ce sombre tabou ayant fait fuir des personnes de mon entourage. Ainsi, je confiais à demi-mot : "J'ai posé un geste vraiment déterminant il y a quelques mois, que beaucoup considèrent comme une grosse bêtise." La sensation de tourner autour du pot, de mentir à Maze en étant si imprécis, me brûle les entrailles, fait croître la culpabilité en moi. Je me sens comme un mythomane qui essaie de justifier, de dorer, les fautes qu'il a menées. "Depuis, leur regard a changé sur moi et j'ai perdu quelques amis." Dont Greta, qui manifestement, en dépit de cette séparation, avait encore toute le respect de me laisser raconter ma propre histoire. Avait-elle cependant fait part à sa meilleure amie de sa décision de ne plus me rencontrer ? "Mais... Je ne peux en vouloir qu'à moi-même." annonçais-je, absent, happé par ces souvenirs violents qui me crèvent le cœur sans cérémonie, ces paroles interdites qui accélèrent irrémédiablement mon rythme cardiaque. "J'essaie d'arranger la situation." Je haussais une épaule, rejetant davantage de défaitisme que de résolution dans mon comportement. A qui mentais-je ? De qui me moquais-je ? Ces couards euphémismes, ces puériles non-dits étaient aussi risibles qu'irrespectueux. "Enfin. Désolé de te parler de ça comme ça." J'appuie mon coude sur le métal du pont, comme un point d'ancrage à une quelconque escapade du regard confus, des questions dévastatrices, que peut m'adresser innocemment Maze, armée de cette proximité nous unissant.
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| | | | (#)Sam 21 Juil 2018, 00:25 | |
| Les discussions sérieuses, la jeune femme avait tendance à les éviter. Petite, quand ses parents cherchaient à avoir ce genre de discussions avec elle, Maze avait tout bonnement pour réaction de se boucher les oreilles et de quitter la pièce en chantonnant une chanson. Aujourd'hui adulte, il lui était plus difficile d'agir ainsi mais elle avait trouvé d'autres parades qui lui permettaient certaines fois d'échapper à des sujets qu'elle ne souhaitait pas aborder. Pourtant, elle restait bel et bien présente pour ses amis lorsqu'ils en avaient besoin et quand cela s'avérait vraiment nécessaire et sérieux. Mais au quotidien, Maze tenait plutôt des discours légers. Elle se cachait bien souvent derrière des traits d'humour pour se donner l'illusion que tout allait bien. Elle se souvenait très bien d'une remarque que son père lui avait faite des années auparavant. Alors qu'ils choisissaient en famille le film à regarder pour la soirée, elle avait décrété qu'elle voulait voir une comédie, accro des happy end qu'elle était. Elle avait expliqué à son père que les drames étaient beaucoup trop tristes; ce à quoi il lui avait tout simplement répondu "Tu sais, la vie ça n'est pas qu'une comédie, c'est aussi un drame." C'était on ne peut plus vrai, Maze avait d'ailleurs pu le constater par elle-même en grandissant. Mais elle se plaisait à croire le plus possible que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Seulement sa rencontre avec Isaac aujourd'hui venait quelque peu déstabiliser cette maxime, bien qu'elle ait décidé de faire de l'humour pour tenter de sauver les apparences tant que faire se pouvait. Aussi s'était elle armée de son plus beau sourire pour répondre au jeune homme. En vérité, ce sourire était tout ce qu'il y avait de plus sincère : il suffisait d'évoquer la période de Noël en sa présence pour qu'elle se sente instantanément joviale. "En octobre ? Tu rigoles ? Ça fait déjà un mois que j'ai commencé. J'étale mes achats sur toute l'année sinon je me connais, je vais acheter tout et n'importe quoi à la dernière minute." Elle prit soudain une expression sérieuse digne des plus grands chefs étoilés goûtant de la haute gastronomie. "Un cadeau, c'est quelque chose qui doit être mûrement réfléchi...soigneusement choisi...il doit correspondre à son destinataire...mais toutefois réussir à le surprendre !" Elle reprit cette fois-ci un air normal en rigolant. "Et si je m'y prends pas maintenant, ça se finit deux jours avant Noël avec moi achetant des cadeaux plutôt banals style soins pour le corps et autres paniers gourmands peu personnels. Donc maintenant, je m'organise ! Noël et moi, c'est tout un programme comme tu peux le constater." Comment en était-elle arrivée à parler de Noël exactement ? Elle connaissait bien le point Godwin qui énonçait que plus une discussion durait longtemps, plus les chances d'y trouver une référence au nazisme étaient fortes. Dans la même logique, elle avait son propre "point Crawley" ; une discussion avec Maze finissait toujours d'une manière ou d'une autre par faire référence à Noël. Clairement, elle avait tendance à parler bien davantage de cette période de l'année plutôt que d'une quelconque course à pied. Pourtant, elle était prête à se jeter corps et âme dans un nouveau challenge en compagnie d'Isaac. Elle resta un instant silencieuse suite à sa remarque concernant son fuel pour avancer, avant de finir par exploser de rire. "Mais c'est exactement ça ! Tu sais que je ne l'avais jamais réalisé avant que tu ne le formules à voix haute ?" Il avait beau plaisanter, cette suggestion lui semblait maintenant très cohérente. "Bon, maintenant que j'ai découvert ça par contre, je vais râler encore plus ! T'es sûr que tu veux faire une course en ma compagnie ?" Elle haussa un sourcil, un sourire aux lèvres. Il n'était pas trop tard pour lui pour se rétracter et éviter une Maze quelque fois exécrable quand il s'agissait de courir.
Mais voilà que leur conversation reprenait un tournant plus sérieux, qu'elle avait d'ailleurs elle-même initié. Il était difficile pour elle d'ignorer plus longtemps que quelque chose clochait en constatant le regard fuyant de son ami. Elle resta silencieuse, lui laissant le temps de décider s'il souhaitait lui répondre et, le cas échant, de choisir ses mots. Elle ne voulait pas le brusquer et elle aurait respecté sa décision s'il avait préféré changer de sujet. Quand Isaac lui expliqua finalement la situation, elle fronça davantage les sourcils en se concentrant sur ce qu'il était en train de lui dire. Tout cela restait à la fois très vague et très parlant. Même si elle ne pouvait pas saisir toute la gravité de la situation, elle n'avait pas besoin de plus pour ressentir le désarroi et la peine qui l'habitaient. Elle n'avait pas non plus besoin de le torturer pour connaître les détails précis de son récit. Maze voyait bien qu'il n'allait pas bien et tout ce qui lui importait à présent, c'était de tout mettre en oeuvre pour l'aider à aller mieux et changer son état d'esprit. Elle garda le silence de longues secondes en fixant son ami avant de finalement reprendre la parole. "Ne t'excuse pas s'il te plait." Au fond d'elle, Maze rêvait toujours d'un quotidien idyllique qui ne soit que comédie et histoires d'amour. Une utopie. Mais, comme son père le lui avait expliqué, elle réalisait de plus en plus que certains drames étaient eux-aussi nécessaires. Elle fit un pas en direction d'Isaac, hésitante, avant de finalement se rapprocher de lui pour le prendre doucement dans ses bras. Les gestes parlaient parfois bien plus que les mots et elle avait l'impression que lui comme elle avaient présentement besoin de ce geste de réconfort. "J'ai beaucoup de mal à l'accepter mais c'est les drames que l'on rencontre dans la vie qui nous permettent de nous relever pour mieux apprécier les plaisirs simples du quotidien...Même si c'est une idée qui me paraît encore aujourd'hui très abstraite, ce sont aussi ces mêmes drames qui peuvent nous permettre d'être heureux." Elle le serra un peu plus fort pour appuyer ce qu'elle s'apprêtait à dire. "T'es pas tout seul Isaac. Tu vas te relever." Ça n'était pas une question, ni même une possibilité, mais bien une affirmation franche et qui ne laissait pas de place au doute. Il allait se relever, quoi que cela lui en coûte, et elle l'y aiderait. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Dim 29 Juil 2018, 07:02 | |
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Be patient. You cannot remove a person from your bones while your hands are still shaking.La conversation n'avait pas tardé à s'orienter vers Noël, aussi éloignée puisse cette fête être de l'instant actuel. Curieux, je questionnais Maze sur sa planification de cette célébration et écarquillais les yeux, étonné, lorsqu'elle m'assurait avoir déjà commencé l'achat des présents qu'elle offrirait à ses proches fin décembre. Pour ma part, je faisais partie de cette catégorie de personne qui s'y prenait beaucoup trop en retard et ne détenait strictement aucune idée de ce qu'ils pouvaient offrir aux personnes qui leur sont chères, bien que j'ai à cœur de leur faire plaisir. De surcroît, je détestais faire les magasins, mes possessions provenant majoritairement des cadeaux que je recevais lors des fêtes annuelles ou de quelques clics de ma part sur Internet. Aussi, chaque année, j'espérais secrètement que les collègues du centre hospitalier ne remettaient pas sur le tapis le fameux concept du "Père Noël surprise" parce que la menace de décevoir un ami par mes lamentables tentatives de présents demeurait inexorablement et cruellement puissante. Maze me délivrait avec expertise et raffinement sa définition de cadeau, ses manières me faisant doucement sourire. "Je note la recette précieusement", annonçais-je en acquiesçant, bien que celle-ci me semblait beaucoup plus facile à énoncer qu'à concrétiser. Je ris brièvement lorsqu'elle me présenta son programme de fêtes de fin d'année et soulignais : "Au moins, tu es sûre de tout avoir sous contrôle sur ce domaine-là. Impressionnant. Tu n'offres pas tes services, par hasard ?" J'offrais un clin d’œil amical à Maze avant d'enchérir sur un sujet que je maîtrisais bien plus que les courses aux ravissements matérialisés : celles visant l'obtention de dons et le surpassement de soi. Je taquinais mon interlocutrice sur les éventuelles plaintes qu'elle pouvait formuler lorsqu'il est question de s'entraîner, qualifiant ses jérémiades davantage de fuel et motivation. La Crawley approuva promptement mes dires, menaçant toutefois d'user de ce moteur râleur davantage. Lorsqu'elle questionna l'assurance de mon souhait, je hochais la tête à l'affirmative : "Ouais. Je me dis que t'entendre râler doit démotiver nos adversaires, aussi. Et puis ça pratique ton souffle ! J'y vois énormément d'atouts, si tu savais..." Un coup d’œil aussi taquin qu'énigmatique et j'apposais mon coude sur la barrière métallique surplombant le lac enjolivant les lieux. Le rideau tomba, la comédie cessa. Sérieuse, la britannique s'inquiéta de mon état. Je fuis la situation quelques instants, regroupant les bribes de courage, remodelant les éléments pour fournir une réponse à cette amie à qui je devais des explications. Les minutes de silence s'imposèrent alors que je jouais des sémantiques et des magouilles intérieurement. Puis, je pris la parole, relatant les faits sous une teinte si abstraite que j'en avais ardemment honte. Je me sentais prodigieusement incapable de clamer la vérité crue à Maze et bien que je me méprisais férocement pour tourner ainsi autour du pot avec la jeune femme, c'était le seul procédé duquel je jouissais pour faire honneur à notre relation et lui transmettre la notion de mes difficultés. En désespoir de cause, j'excusais mes propos ; puis perçus la jeune femme réfuter cette demande au pardon. Je la sentis réduire la distance entre nous deux pour m'étreindre, geste qui m'insuffla en premier lieu surprise, puis extraordinaire réconfort. Je l'écoutais me peindre son optique des malheurs, ces derniers nous permettant à son sens d'apprécier plus justement la vie et nous conduisant ultimement vers le bonheur. Je désirais répandre ce motto sur les parois de mon cœur meurtri et de mon esprit déchiré, cependant, les doutes s'exposaient en maîtres redoutables des lieux, inhibant toutes tentatives de réconciliation avec l'épanouissement. L'étreinte se resserrait, enrôlant de futur les prochains mots de mon amie : "T'es pas tout seul Isaac. Tu vas te relever." Je restais immobile, savourant la présence de Maze d'une part, militant contre les déferlantes d'arguments contrariant ses dires et ordonnant leur articulation d'autre part. Puis, la brune se détachant doucement de ma personne, j'osais : "Comment tu peux te montrer si bienveillante quand tu ne sais pas ce que j'ai fait et que je t'ai dit que des amis sont fâchés contre moi à cause de ce que j'ai fait ?" Si la Crawley possédait une nouvelle recette parfaite pour justifier cet optimisme ravageur, j'étais plus que preneur. "Si ça se trouve, si je t'en disais plus, tu penserais que j'ai pas vraiment une place dans tes relations." Je soutenais le regard de mon interlocutrice quelques secondes, m'y accrochant avec espérance, priant qu'elle n'avait pas besoin de savoir précisément quel geste j'avais pu poser pour être certaine que je méritais d'aller mieux, d'aller bien. Je pinçais mes lèvres et laissais mon souffle filer doucement entre mes lippes, détournant le regard vers un penaud héron profitant des rayons du soleil tout en guettant la moindre proie naviguant sous l'eau. "J'y pense sans arrêt," confiais-je timidement. "Aux raisons qui m'ont poussé à faire ce que j'ai fait. Puis aux conséquences de mon geste. Ça me revient sans cesse, même si je ne veux plus y penser. Et je n'arrive pas à chasser tout ça de mon esprit pour un peu de répit. Même quand j'essaie de faire quelque chose pour me changer les idées, ça me revient." Je déglutis difficilement, tapote nerveusement le métal de la rambarde. "Je sais. Et j'essaie", complétais-je à l'adresse de ses derniers mots, refoulant mes confidences au stade d'apartés, inspirant la continuité de ma lutte, parce que je ne baisse pas encore les bras, je ne m'en donne pas le droit. Je sais que je ne suis pas seul, j'essaie de me relever, aussi pénible soit-il d'apprendre à aimer une vie que notre être a catégoriquement rejetée.
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| | | | (#)Mar 07 Aoû 2018, 02:44 | |
| Le sujet de Noël étant sur le tapis, l'Anglaise était désormais incapable de se défaire de son sourire béat. Elle aimait tout dans cette fête de fin d'année : le sapin, les décorations, les illuminations, les chants de Noël, les comédies romantiques niaises et caricaturales qui passaient à la télévision et qu'elle ne loupait sous aucun prétexte, la neige qui faisait son apparition, les chocolats chauds, les plaids, l'ambiance générale qui régnait, le fait de se retrouver en famille ou avec des gens que l'on aimait. Déjà plutôt extatique et démonstrative en temps normal, Maze était absolument incontrôlable à cette période de l'année. Et chercher des cadeaux qui plairaient à coup sûr à ses proches était une recherche de tous les instants. "Si, il doit y avoir moyen de me soudoyer à l'aide d'un ou deux grands mugs de café je pense. Ou même sans, à vrai dire. Quand il s'agit de Noël, je suis toujours partante. Pour peu que tu sois capable de supporter le CD Christmas special de Michael Buble en boucle toute une journée. Ça se mérite un shopping de Noël avec moi !" Elle lui lança un sourire en coin. Une personne non avertie aurait pu penser que la jeune femme blaguait. Quelqu'un qui la connaissait bien savait qu'elle était plus sérieuse que jamais et qu'il était tout à fait commun pour elle d'écouter une journée durant un seul et même CD. Mais Isy avait déjà prouvé sa résistance Crawleyienne à plusieurs reprises ; il serait certainement capable de se lancer dans des achats de Noël avec elle sans broncher. Tout comme il était à nouveau prêt à se lancer dans des courses malgré ses jérémiades. Maze fit mine de réfléchir quelques instants avant de lâcher une remarque qui, cette fois-ci, se voulait tout sauf sérieuse. "C'est vrai que ça demande du souffle de râler en même temps ! Mais enfin Isy, depuis tout ce temps j'étais en fait une véritable marathonienne qui s'ignorait ?!" Qui pouvait croire ça ? Toutefois, elle courait malgré tout. En traînant des pieds certes, en râlant énormément d'accord, en demandant telle une enfant dans combien de temps ils étaient arrivés il est vrai ; mais elle courait ! Cette discussion légère et naïve avec un ami lui faisait un bien fou, mais elle n'avait pas souhaité entretenir cette illusion superficielle alors que tout en elle lui hurlait que quelque chose n'allait pas pour le jeune homme. Ses gestes hésitants, son regard fuyant ; la communication non verbale était d'une puissance incommensurable et le comportement d'Isaac était très vite venu confirmer ses doutes, juste avant qu'il n'essaye de mettre finalement des mots sur tout cela. Son premier réflexe avait été de le serrer dans ses bras, le contact humain étant une source immédiate de réconfort à ses yeux et le meilleur moyen d'illustrer le fait qu'elle était à ses côtés, quoi qu'il se passe. Défaisant doucement son étreinte, tout en fronçant ses sourcils elle ne détacha pas son regard du jeune homme, bien déterminée à lui faire passer son message. "C'est des abrutis ces amis Isaac. Je te connais depuis suffisamment longtemps pour savoir que tu es incapable d'être foncièrement méchant. J'accorde pas ma confiance très facilement, mais à toi je te la renouvellerai encore et encore si tu me le demandais." Elle refusait de comprendre les raisons qui pouvaient pousser des gens à en vouloir au jeune homme. S'il avait commis un meurtre, la première chose qui lui serait venue à l'esprit eut probablement été de demander "Quel crime a commis la victime envers toi ?" avant même de songer à blâmer Isaac pour son acte. Peut-être même l'aurait-elle aidé à cacher le corps. Décidément, elle regardait bien trop de thriller ces derniers temps. Elle n'était clairement pas la personne la plus objective dans cette situation, mais elle était prête à défendre le jeune homme bec et ongles contre quiconque chercherait à le culpabiliser. "Sans toi, je serais probablement actuellement affalée dans mon canapé à manger je-ne-sais-quoi de tout sauf sain, finissant en hyperglycémie permanente et sans volonté de changer de mode de vie. Je ne suis pas certaine que tu réalises à quel point te rencontrer a été important pour moi. Je venais de changer de pays, de changer de vie, et ma santé n'était pas ma première priorité. Si tu ne m'avais pas poussée à me dépasser sans jamais me juger et sans une seule fois sous-entendre que j'étais moins capable que n'importe qui d'autre à cause de mon diabète, je serais sûrement pas là aujourd'hui à sortir de mon propre chef pour faire du sport. Alors tu auras toujours une place dans mes relations Isaac." Elle marqua une pause, l'écoutant attentivement, pesant soigneusement ses mots et parlant résolument avec son coeur. "Ça me rend malade de te voir dans cet état. Je me fiche de connaître les raisons qui t'ont amené là. Si tu préfères ne pas partager tout cela avec moi, je respecte ta décision. Mais sache que je ne te jugerai jamais. Quant au fait d'y penser sans arrêt, il n'y a pas grand chose que l'on ne puisse pas réparer avec le temps. Et je resterai toujours à tes côtés, pour te changer les idées, pour discuter, pour te rappeler que je tiens à toi, chaque semaine, chaque jour, plusieurs fois par jour, autant de fois qu'il le faudra. Je serai là jusqu'à ce que tu ailles mieux, qu'importe le temps que ça prendra." Elle espérait sincèrement qu'il essayait bien de se relever après ce qu'il avait traversé. On pouvait lire toute la détermination de la jeune femme dans son regard : elle veillerait à tout prix à faire en sorte qu'il traverse cette mauvaise passe. Les rôles semblaient s'être inversés depuis leur rencontre et si cela devait maintenant être au tour de Maze de lui botter les fesses, elle s'y attellerait prestement et sans faillir. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Jeu 16 Aoû 2018, 05:56 | |
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Be patient. You cannot remove a person from your bones while your hands are still shaking.Maze possédait un engouement impressionnant pour la période de Noël qui me laissait en partie admiratif. En effet, il devait être jouissif de disposer des cadeaux à offrir à ses proches à l'avance, doté de surcroît du sentiment de persuasion que ces présents allaient forcément plaire. Je me risquais à quémander les services de la jeune femme dans ce domaine auquel j'étais, il fallait l'avouer, très moyen. Promptement, la britannique me dressait la liste des pots-de-vins qui pourraient l'inciter à partager son talent avec une personne tiers. Un sourire étira doucement mes lippes, acceptant sans difficultés ces conditions. "Marché conclu." Puis, je fronçais les sourcils, questionnant : "Tu as passé Noël dernier ici ? T'en as pensé quoi, de Noël en été ?" Je dénichais aisément des excuses aux jérémiades de Maze durant nos entraînements, les élevant même au titre d'armes contre l'adversaire. Quoi de mieux pour motiver la jeune femme que de la complaire dans son comportement, l'essentiel étant tout de même atteint : elle continuait sa course. Vraiment, la Crawley n'était en aucun cas difficile à supporter à mes yeux, ses plaintes me faisaient généralement discrètement rire et même si elle râlait, elle ne baissait jamais les bras, un fait que je soulignais constamment. Ainsi, lorsque mon interlocutrice approuvait mes dires et extrapolait en se qualifiant avec humour de marathonienne, j'acquiesçais avec véhémence. "Tout à fait. Je te dis, tu es bien plus forte que tu ne le penses. Et tu es une arme fatale, je suis sûr que les concurrents te sous-estiment quand ils t'entendent rechigner." Je lui faisais un clin d’œil et m'appuyais contre la rambarde métallique séparant le pont du lac. Le silence nous enlaça doucement, jurant avec la réalité qui me happa derechef. J'entendais Maze s'inquiéter sur mon état malheureusement si criant et maladroitement, abstraitement, je lui peignais mon désarroi, mon épuisement. Alors qu'elle me répondait par une amitié inébranlable et un soutien intarissable, je ne pus m'empêcher d'appuyer sur le fait que j'avais tut les raisons ayant poussé certains de mes proches à couper les ponts avec ma personne. Sans ménagement, la brune me faisait part de son opinion face à ces anciens amis et toute l'estime qu'elle pouvait m'accorder. Modeste, je peinais à m'accorder les mérites qu'elle m'adressait. Humble, j'étais profondément heureux d'avoir pu contribuer à la prise en main de Maze vers son bien-être. J'étais soulagé qu'elle prenne soin d'elle, qu'elle ne perçoive pas son diabète comme un handicap, un obstacle, un malheur. Bien qu'il soit et demeurera toujours une infortune avec laquelle elle se doit de vivre quotidiennement, je l'avais toujours incitée à l'estimer comme un challenge et m'étais évertué à lui démontrer que jamais son diabète ne lui poserait de limites. "Je suis heureux que tu prennes soin de toi," confiais-je sincèrement, bien que je n'avais jamais douté de la force de caractère ni de la détermination de la jeune femme. Je pouvais même les prouver : elle n'avait jusqu'ici et à ma connaissance jamais abandonné une course. Elle ne baissait pas les bras, même quand je lui suggérais une pause ou une échappatoire. Elle décrivait tous les maux possibles dans ses efforts physiques et ses choix journaliers mais il en demeurait que rien ne la stoppait. Alors que je me confiais timidement sur le fait que mes actions passées me hantaient inlassablement, j'entendais la britannique enchérir en m'assurant qu'elle ne me jugerait pas et resterais à mes côtés le temps nécessaire, même si je décidais de ne pas lui révéler concrètement mes torts. J'inspirais profondément, me redressant et osant croiser son regard, lui faire face sans faux semblants, rejetant le masque de bonne allure que j'avais tenté d'arborer devant elle et qui avait, de toute façon, misérablement échoué. "Merci, Maze." Les mots me semblaient si faibles, si fades, comparés à toute cette confiance et ce soutien qu'elle m'accordait, deux soldats qui me prodiguaient un bien incommensurable, qui m'inspiraient courage et persévérance, qui me chuchotaient que j'avais les armes nécessaires pour aller de l'avant, bâtir une nouvelle vie, aspirer au bonheur. "Tu es vraiment quelqu'un d'unique et de géniale." Et fébrilement, je me laissais imaginer que le destin se jouait drôlement de nous, parfois. Cette rencontre s'avérait purement fortuite mais dégainait une véritable bouffée d'oxygène. "J'imagine que la prochaine étape est de se trouver une course, alors ?" Je m'appuyais contre le métal derrière moi, exténué mais volontaire. J'espérais pieusement que cette sensation dure au moins quelques heures, inhibe le sentiment de solitude nacré d'idées noires et secoué de souvenirs ravageurs qui menacerait indéniablement de me terrasser.
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| | | | (#)Mar 04 Sep 2018, 01:09 | |
| Ravie qu'Isaac accepte son deal, l'Anglaise grimaça néanmoins quelque peu lorsqu'il lui demanda ce qu'elle avait pensé de Noël en été. Sujet sensible. "Oui je l'ai passé ici...j'ai fait venir mes parents à Brisbane exprès parce que pour moi il est absolument inenvisageable de passer Noël autrement qu'en famille. Mais je pense qu'à l'avenir je vais me prendre un aller-retour pour Londres pour cette période de l'année. A mes yeux, Noël sans neige, sans froid, sans grosses écharpes, chaussettes en laine et chocolats chauds au coin du feu...c'est pas vraiment Noël. Brisbane est définitivement une ville magnifique ; mais je trouve que Noël perd tout son charme, toute sa saveur et surtout toute sa magie par ici. Alors qu'à Londres, t'es au moins à peu près sûr d'avoir froid en décembre !" Un véritable sourire d'enfant venait de s'afficher sur son visage en repensant aux différentes fêtes de fin d'année qu'elle avait pu passer avec sa famille dans la capitale. Les décorations, les marchés de Noël, le bonheur qui se lisait chez les petits comme les grands dans les rues, l'ambiance générale ; elle n'avait pas réussi à retrouver tout cela à Brisbane et elle devait avouer que ça lui avait particulièrement manqué. Elle ne savait pas quand ni pourquoi exactement elle était tombée amoureuse de cette période de l'année, mais c'était comme ça à présent. Maze reprit soudain un ton un peu plus sérieux mais qui se prêtait néanmoins à la confidence. "Je vais te dire une chose que je n'ai jamais avouée à personne encore. Tout le monde rêve de se marier par un beau temps d'été, sous le soleil, idéalement sur une plage." Elle secoua la tête de gauche à droite, comme si cette vision ne lui convenait pas du tout. "Tu vois l'épisode de Friends dans lequel Phoebe et Mike se marient ?" Qu'était Maze sans ses références pop culture. "Moi c'est ça que je veux. Un mariage dans le froid de décembre, juste avant Noël dans la neige et au milieu des illuminations toutes plus magiques les unes que les autres." Son regard rêveur laissait difficilement place au doute quant à la véracité de ses propos. "Bon, il ne manque qu'un élément crucial à mon plan....le marié." Elle haussa les épaules. "Il finira bien par arriver, non ? Et s'il pouvait arriver sur un traineau tiré par les rennes du Père Noël pour se faire pardonner du retard, ça m'arrangerait. Mais c'est peut-être trop demandé ?" Elle fixa Isaac avec un air impassible avant de finir par éclater de rire. Il allait résolument falloir qu'elle revoit ses exigences à la baisse.
Elle n'avait jamais pris le temps de véritablement dire à son ami à quel point il avait été important pour elle lors de son arrivée à Brisbane. Et c'était maintenant qu'elle venait de faire cette déclaration qu'elle réalisait tout ce qu'elle avait sur le coeur depuis leur rencontre. A ses yeux, son amitié avec Isy était forte, solide et surtout indispensable pour elle. S'il lui avait effectivement permis de rester en bonne santé -et c'était un paramètre absolument non négligeable-, il lui avait aussi apporté sourire et légèreté d'esprit à chacune de leurs sorties. Le jeune homme était très loin des coachs tortionnaires qu'on pouvait apercevoir dans de quelconques salles de sport, et Maze lui en était particulièrement reconnaissante. "Et je me sens heureuse et chanceuse de t'avoir à mes côtés." L'Anglaise n'était que spontanéité et sincérité aujourd'hui avec Isy. Comme à chaque fois qu'elle le voyait d'ailleurs. C'était ce qui l'avait poussée à lui poser toutes ces questions qui auraient pu sembler bien indiscrètes aux yeux de certains, mais qui lui avaient été nécessaires pour savoir ce qui se passait pour lui et pourquoi il n'avait pas l'air d'aller bien. Il était inenvisageable pour Maze de le laisser dans cette situation sans tenter quoique ce soit. Et le "merci" qu'il venait de lui adresser voulait dire beaucoup pour elle, lui procurant une légère sensation de soulagement quant à son état d'esprit. Elle lui lança un timide sourire pour répondre à son compliment, avant de surenchérir : "J'essaye de me montrer à ta hauteur." Car Isaac était lui aussi unique et génial, cela ne faisait pas l'ombre d'un doute. Et il était même déjà prêt à l'accompagner pour une nouvelle course pour le prouver. "Exactement ! Et puis..." Elle marqua une légère pause, fronçant les sourcils en le regardant. Elle hésitait maintenant à continuer sa phrase, ayant peur d'avoir l'air ridicule avec ses idées farfelues. Mais après tout, il était déjà bien habitué à ce côté de sa personnalité, alors que risquait-elle ? Elle inspira profondément avant de se lancer, d'une traite : "Ça fait un moment que j'ai envie de prendre des cours de danse. Type danses de salon : rock, jazz, jive...ou même carrément autre chose à vrai dire. Je trouve aussi que les danses latines sont magnifiques à regarder et, ne te moque pas s'il te plait mais....j'adore la....country." Petit pincement de lèvres, gênée, maintenant qu'elle venait d'avouer l'un de ses secrets les mieux gardés. "Les chapeaux et les bottes de cowboy, c'est mon truc, mon plus sombre secret. Je sais un peu danser une version très simplifiée du Madison mais je rêve de maîtriser des pas de danse country comme personne. À vrai dire, c'est vraiment pousser ce vice à son paroxysme mais maintenant que j'en parle, j'adorerais organiser un roadtrip dans le Far West Américain pour m'encanailler dans des bars auprès de talentueux Cowboys." Tout comme sa passion pour Noël, elle ne savait pas très bien d'où elle tenait cet engouement pour la country, mais c'était une histoire véridique qu'elle venait de raconter à Isaac. "Enfin bref...je trouverais jamais le courage de m'inscrire à des cours de danse toute seule donc je me demandais si..." Elle avait laissé sa phrase en suspens, se contentant de lui adresser un regard suppliant digne du Chat Potté de Shrek et signifiant clairement "Pretty please ?" S'il y avait une seule personne sur terre avec laquelle elle s'imaginait se lancer dans cette aventure, c'était bien Isy. Lui et lui seul. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Dim 09 Sep 2018, 06:12 | |
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Be patient. You cannot remove a person from your bones while your hands are still shaking.Curieux, je n'avais su résister à la tentation de demander à Maze comment elle avait fêté Noël dernier. Après tout, elle était déjà installée à Brisbane à cette période de l'année et ces festivités se déroulaient dans un climat bien différent de celui qu'offrait la Grande-Bretagne. Je souris faiblement alors qu'elle me relatait son dernier Noël et ses projets pour les suivants. Je m'efforçais soigneusement de ne pas me projeter pour ma part, sachant pertinemment que je m'y écorcherais le cœur. "Et l'avantage c'est que si t'attrapes un rhume à Londres, tu guériras vite ici à ton retour vu qu'on sera en plein été," remarquais-je, m'appliquant à repousser idées noires et souvenirs poignants afin de me concentrer intégralement sur les projets de mon interlocutrice et ce qu'ils pourraient invoquer. Je fronçais doucement les sourcils, intrigué, quand la Crawley se lança dans des confidences. J'avais peu de mal à concevoir un quelconque embarras dans les rêves de Maze, aussi opposés au populaire soient-ils. Si j'étais l'homme qui partageait la vie de cette dernière et qu'elle souhaitait se marier sous les flocons, j'obligerais sans aucun problème. J'avais été si comblé que Chloe accepte de me donner sa main, l'année dernière, qu'elle aurait très bien pu me demander que l'on s'épouse sur un volcan sans que je ne bronche. Fatalement, le destin avait voulu qu'il n'y ait jamais d'union et que seules séparation et disparition se concrétisent. De plus, l'on n'avait jamais vraiment eu le temps de parler des circonstances de notre mariage vu que les confusions, les mensonges, les drames et les trahisons s'étaient enchaînés à vive allure. Jamais je ne saurai quelle scène aurait aimé Chloe pour dire " oui" à un partage éternellement utopique de sa vie avec un homme. Je n'avais que mes souvenirs, mon amour meurtri et mon imagination souffrante pour me le conjecturer. J'ignorais si la britannique percevait que mes traits s'étaient obscurcis durant ses paroles, que mon regard se perdait, trahissant toute la douleur que m'assénait ce sujet. Je cillais et revenais au présent de notre discussion lorsque la Crawley éclata de rire. Je l'observais,horriblement vide, quelques secondes, le temps de lier les bribes d'informations que venait de m'avouer Maze en vue de lui fournir une réponse cohérente. "Je pense pas. Enfin, je suis sûr que tu trouveras chaussure à ton pied. Ou devrais-je dire botte à ta cheminée ?" Je plongeais mes mains dans mes poches, l'esprit titubant dangereusement entre mes cauchemars des derniers actes passés avec Chloe et la scène actuelle. "Ma mère me répétait toujours quand j'étais gamin que "plus c'est long, plus c'est bon". En gros, plus tu attends pour quelque chose, plus la dite chose te surprend agréablement une fois devant toi." Essayais-je de conforter Maze avec de telles paroles ? Dans tous les cas, je voulais assurément son bonheur. Et devant toute l'amitié qu'elle me démontrait, je ne pouvais que reconnaître à quel point elle était exceptionnelle. Je souris doucement lorsqu'elle me renvoyait mes sentiments, ayant tout de même du mal à les accepter bien que je ne doutais pas du ton sincère de Maze. Je concluais qu'il me fallait désormais trouver une autre course caritative pour que l'on puisse reprendre nos activités sportives, ambition approuvée derechef par la brune. Je fronçais les sourcils alors que la jeune femme se prenait de nouveau au jeu des confidences, me confiant que l'idée de s'inscrire à des cours de danse de salon l'intéressait depuis un bon moment maintenant. Elle me décrivait les divers styles de musique qu'elle ambitionnait, même celui qui était parfois difficile à assumer : la country. Bien vite, je réalisais que le monde de la country music devait se trouver sur la même liste que Noël dans le cœur de mon amie. Puis, je remarquais que ces aveux étaient accompagnés d'une autre invitation à une activité sportive. Sa phrase en suspens, je complétais, sceptique de la demande soulignée d'yeux suppliants : "Si je voulais être ton partenaire de danse ?" L'alternative me semblait totalement déjantée. Si Itziar complimentait parfois mon sens du rythme - bien que je la soupçonnais s'en moquer véritablement -, j'avais très peu de connaissance en termes de danse de salon. "Je connais la musique country parce que mes parents sont fans et je t'avoue que j'aime bien aussi mais, j'ai jamais vraiment fait de danse de salon. Je te dis pas non mais... Ce serait à tes risques et périls et je doute être ton meilleur choix." Les Jensen composaient peut-être des perles rares en Australie pour avoir totalement adopté ce style de musique, si bien que je ne pourrais jamais dénigrer Maze pour vouer autant d'affection à ce chapitre de l'histoire musicale. Néanmoins, je m'intriguais : "Ce serait vraiment possible un roadtrip dans le Far West Américain ? Il y a encore des bars avec des cowboys ?" Dans ma tête, ces tableaux rustiques ne se trouvaient que dans les westerns où n'étaient véhiculés que sous l'étiquette de stéréotypes. Mais après tout, je ne m'étais jamais rendu aux États-Unis, je n'avais même jamais quitté l'Australie, alors, qu'en savais-je ? Ce pays était gigantesque, c'était sans doute bien possible qu'il y ait des bars rythmés par ce genre d'animation. Par ailleurs, les stéréotypes n'étaient que les rejets grossiers de la réalité, n'est-ce pas ? En parlant de cette dernière, le ton basculant entre l'embarras et le désespoir, je sollicitais Maze : "Ça te dérange si on bouge ? Je suis... Fatigué." L'adjectif avait frisé l'inaudible et je craignais que mon interlocutrice peine à me croire, bien que mon apparence avait suscité une conversation sur Halloween plus tôt. Elle m'avait vu aux lignes d'arrivée de courses et marathons, en sueur et à bout de souffle. Elle m'avait croisé au terme de journées infernales aux urgences de St Vincent's où mes cheveux en bataille, mes traits tirés et mes habits blancs froissés témoignaient sans difficulté d'un surplus d'activité éreintant. Mais jamais elle n'avait pu m'entendre me plaindre ou me dire être fatigué. Toutefois, aujourd'hui, j'étais exténué. En particulier moralement et par répercussion physiquement car les heures de sommeil se faisaient rares, je jouais à saute-moutons avec les repas et mon activité physique était minimale. D'autre part, bien que mon échange avec Maze avait été inestimable, je ressentais le besoin de retrouver mon domicile, ma zone de confort, pour ronger mes sentiments, reposer mes états d'âmes. Espérant de tout cœur qu'elle consente à ma prière, je présentais la sortie du parc qui menait à Toowong. "A moins que tu n'aies quelque chose de prévu ?" Si mon existence se trouvait dans les limbes, il n'en était heureusement pas le cas pour la Crawley qui devait enchaîner, je le soupçonnais, des journées bien remplies. "On peut se texter. J'ai toujours ton numéro."
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| | | | (#)Dim 30 Sep 2018, 19:15 | |
| "Tu me sous-estimes grandement. Avec les écarts de température, sois assuré que je tomberai encore plus malade à mon retour à Brisbane." Il était même très probable qu'elle parvienne à tomber malade dès son arrivée à Londres. Elle s'imaginait déjà débarquer en short et débardeur dans le grand froid britannique, façon Rasta Rockett lorsque l'équipe représentant la Jamaïque pour l'épreuve de Bobsleigh aux jeux olympiques découvrait brutalement le grand froid Canadien. So relatable. À la différence près que Maze avait hâte de retrouver le grand froid Londonien. "Mais bon, je connais de bons infirmiers sur Brisbane donc je devrais m'en sortir", fit-elle en lui lançant un sourire entendu. S'il était difficile de rendre Maze plus heureuse qu'en la laissant parler de Noël et de son idée complètement folle de mariage, elle avait malgré tout l'impression d'avoir perdu Isy en cours de route durant son discours. Ce qui aurait pu être totalement compréhensible étant donné que Noël était rarement un sujet de conversation qui passionnait les foules ; mais son ami avait l'air à nouveau perdu dans de bien sombres pensées. La britannique se sentait démunie quant à cette situation ; que pouvait-elle faire pour lui redonner durablement le sourire en ignorant tout de ce qui le tracassait ? Essayer de lui changer les idées était un début mais cela n'était pas une fin en soi. Elle reprit le fil de la conversation tout en laissant son cerveau carburer afin de trouver une autre solution. "Trouver botte à ma cheminée ? Ça me plaît énormément comme idée." Elle songeait sérieusement à faire graver cette maxime sur un morceau de bois qu'elle accrocherait fièrement dans la future maison qu'elle ne manquerait pas d'acheter une fois bien installée dans son rôle de mère de famille active, ce qui se produirait certainement...d'ici 20 ou 30 ans. Peut-être. "Si ta mère s'avère avoir raison, j'espère vraiment que ce prince charmant saura se montrer à la hauteur parce que l'attente aura été longue !" Non pas que Maze ait jamais eu besoin d'un prince charmant dans sa vie. D'ailleurs, si elle n'en trouvait pas, peut-être était-ce aussi un peu de sa faute. Elle se montrait souvent bien trop indépendante pour permettre à quiconque d'essayer de se faire une petite place dans sa vie. A force de vouloir montrer à la terre entière qu'elle n'avait besoin de personne, cela menaçait finalement de lui retomber sur le coin du nez. Si ça n'était de loin pas une demande en mariage, Maze s'était bel et bien sentie aussi stressée qu'une future jeune mariée au moment de prendre son courage à deux mains et de demander à son ami s'il accepterait de prendre des cours de danse avec elle. Country qui plus est. Dans son esprit, il y avait trois solutions possibles à cette situation. 1 : Isy, qui avait su rester stoïque jusqu'à présent face à toutes ses histoires farfelues, allait tout de même finir par se moquer de cette nouvelle passion insolite. 2. Grand prince, il se montrerait digne de son amitié, refusant catégoriquement sa proposition MAIS sans se moquer le moins du monde. 3. Il allait accepter. Cette troisième proposition lui semblait complètement irréaliste mais elle savait pertinemment qu'elle aurait regretté de ne pas avoir tenté sa chance. Et c'est ainsi qu'elle se retrouvait maintenant face à Isy, un sourire figé en une grimace crispé, le regard suppliant dans l'attente de connaître son verdict. Maze ou l'art de se mettre la pression pour tout et n'importe quoi. Partie vaincue d'avance, une once d'espoir subsistait pourtant et cette dernière se mit à grandir exagérément lorsque son ami commença par lui expliquer que ses parents étaient fans de country. Puis le "Je te dis pas non mais..." avait raisonné à ses oreilles comme un très affirmatif et définitif "Oui". Il ne lui en fallait pas plus pour afficher maintenant un large sourire et une mine réjouie à l'idée des semaines de répétition qui les attendaient. "Tu seras toujours mon meilleur choix Isy. Quant aux bars et aux cowboys...en tout cas d'après Netflix et la série The Ranch, ça existe toujours. Mais on saura pas tant qu'on aura pas vérifié, donc y a plus qu'à préparer nos valises !" À quel moment Maze était-elle passée de "J'ai commencé à acheter mes cadeaux de Noël" à "Viens, prenons des cours de danse et allons faire un tour du côté du Far West Américain en passant" ? Souvent excessive dans tout ce qu'elle faisait, elle comprenait bien aisément que ses proches ne parviennent pas à la supporter et à la suivre au quotidien. Avec Maze tout allait vite, tout le temps, il n'y avait pas de temps morts et Isaac avait tous les droits d'être fatigué. Alors pourquoi avait-elle du mal à croire qu'il s'agisse d'une simple fatigue passagère ? Elle doutait qu'une sieste ou qu'un peu de repos puisse résoudre l'état dans lequel l'infirmier se trouvait actuellement, et cela lui faisait mal de le voir ainsi. Elle se sentait inutile et sans moyens d'opérer un quelconque retournement de situation. "Non évidemment. Je te ramène chez toi." Son visage laissant lire toute l'excitation qu'elle ressentait encore quelques secondes auparavant s'était adouci, tout comme sa voix. Elle avait délicatement attrapé le bras d'Isaac avant de se remettre en route à ses côtés. "Je m'occupe de l'inscription aux cours de danse. Et en ce qui concerne la course, je passe te chercher après-demain pour un entraînement de bon matin !" Une journée. C'était tout ce qu'elle était prête à accorder à Isaac en terme de temps de repos. Il était hors de question qu'elle le laisse se morfondre seul chez lui. Et à défaut de découvrir tout ce qui s'était passé dans sa vie ces derniers temps, à défaut de comprendre ce qui n'allait pas, à défaut de pouvoir trouver une quelconque solution durable pour lui faire remonter la pente, elle avait la ferme intention de lui changer les idées, même si elle devait passer chaque heure du jour et de la nuit à cela. |
| | | | | | | | Hold out your hand 'cause friends will be friends |
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