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 finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again

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finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again Empty
Message(#)finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again EmptySam 30 Juin - 2:21

and we're never gonna be alone again
finnley & jack

Elle ne reste jamais après les shows. D’habitude, elle se faufile strictement parce que son passe-droit de fille du bassiste lui autorise d’entrer sans que le bouncer ne dise quoi que ce soit, pour une fois pas trop obligée d’exhiber ses fausses cartes l’estomac aléatoirement noué. Elle reste d'office sur le tabouret du fond, croise jamais mon regard, lève à peine les yeux de son portable. On lui remplit son coca à la seconde où le verre est à demi-plein, la frousse qu’elle en profite sournoisement pour remplir ce qui manque de rhum ni vu ni connu. Elle vient pas nous voir à la pause, passe à peine près de la scène aménagée pour aller aux toilettes, préfère errer vers la ruelle pour aller fumer du moment où je rentre moi-même à l’intérieur et glisse mon briquet dans la poche intérieur de ma vieille veste de jeans. Et parfois, elle dodeline de la tête. Parfois, elle tape du pied un peu, sous la mélodie. Elle croit que je vois pas, mais je remarque. Je remarque tout, chaque détail.

Elle ne restait jamais, sauf ce soir. Alors qu’une dernière poignée de notes annonce la chanson que Tad avait choisie pour finale, que son solo gratte ce qui reste de la foule, que les quelques paires d’yeux dans notre direction brillent un peu plus, sauf celle d’Ellie, qui a tout autre chose en tête. Je le vois de suite, langoureuse. Elle fend la foule pour aller s’adosser à l'extrémité opposée du bar, sens inverse d’où je l’avais laissée quelques heures auparavant. Si d’orée, c’est son dos que j'observe quitter les bars où les Street Cats performent ou tentent de, son dos qu’elle me tourne sans cérémonie aucune, prête pour de nouvelles aventures ne m’impliquant pas, c’est une toute autre alternative qu’elle semble avoir alignée, maintenant que la nuque arquée, je la vois dans l’angle s’adresser à une silhouette recroquevillée, un solitaire, un air qui me dit quelque chose, et elle qui insiste à demi-mot. Lou qui range son banjo, Anwar qui propose la traditionnelle bière d’après-show, mais je suis trop occupé à froncer du front sous la curiosité qu’elle s’affiche un peu plus, qu’elle ne vogue pas ailleurs, qu’elle ne se cache pas dans l’ombre des maigres privilèges que j’ai pu soudoyer à l'administration du bar pour qu’Ellie reste dans les parages si elle veut, pour partager quelque chose de plus avec elle. M’excusant aux autres musiciens, j’adresse mes pas vers le bar et vers ma fille, la voyant qui force un rire, le flirt que je lui devine. Et quand j’arrive à sa hauteur, c’est dans un râle joueur qu’elle lâche, la main dangereusement en mouvement, les doigts rêvant de se glisser là où ses prunelles sont vissées.  « Parce qu’en vrai tes cheveux de prince, quoi. » que j’entends, sourcils haussés, et son index et son pouce qui dansent vers les mèches auburn lâchées autour du visage de sa proie du soir. Drôle de sensation que de voir sa gamine draguer, que d’assister à la scène, que de pas du tout savoir quoi en faire quoi en dire, comment réagir. Le père qui ressort I guess, et surtout à la vue de l’air pas tout à fait sûr de l’interlocuteur de ma progéniture plus entreprenante que je ne l’aurais cru. « Ellie? »  « Oh fuck. » la seconde suivante, c’est une décharge électrique qui la projette vers l’arrière, et le regard noir qu’elle me dédie, plus sauvage encore que nombre d’autres. Elle est enragée, elle a la haine, et bien vite, je la perds dans la foule, prêt à parier que là, c’est la bonne, et qu’à nouveau, on fera voiture (taxi) à part ce soir encore.

Puis, on est seuls. Le tsunami qu’est ma gamine loin des regards, loin de toutes attaques, je tourne la tête vers Finnley reconnu précédemment, entre les caresses capillaires et autres battements de cils de l’adolescente qui apparement, est éprise du garçon. « Elle reste jamais après les shows, je te dois quand même un merci. » et même si la remarque est dite à la blague, y'a un fond de nostalgie, de tristesse même. Je savais, qu’Ellie aimait la musique, je savais qu’elle empruntait ma vieille Gibson pour en tester ses cordes à tâtons, distraitement. Elle était pas trop tombée loin de moi, et les intérêts communs qui rendaient fier, qui donnaient envie de creuser, de pousser un peu plus que je voyais encore une fois me filer entre les doigts maintenant qu’elle n’était plus dans le coin. Néanmoins, j’anticipe que Finn est le moindrement soulagé de ne pas avoir à éviter les attaques pas toujours réprimées de ma brunette et donc, je laisse aller un soupir, un sourire. « Tu prends quoi? C’est moi qui offre. » et d’un geste au barman, je l’invite à passer nous voir une fois qu’il a terminé sa tournée à l’autre bout du comptoir de bois vernis. Allons-y d’une amende honorable pour excuser la sensation, le malaise de monter trop haut, trop fort.

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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again V5Pnm5h Présent
ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis deux ans à une illustre inconnue suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
gif @cloudyfacewithjam
POSTS : 10120 POINTS : 240

TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta.
RPs EN COURS : finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again B7043cde6d701029986c26c5515f4cad09463669
coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.

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sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.

(03/06 - whoops, il a VRAIMENT besoin d'amis)cecilia #2

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RPs EN ATTENTE : ezra #2
RPs TERMINÉS : (2003) evelyn (2005) mattjill #3 (2014) zoya#1 (2015) zoya #3 (2016) cora #1 (2017) lydialoucynthialou #2vittoriocora #2 (2018) bryn #2lou #3bryn #3jackcora #3jamesonjill #1lonnielou #4cora #4kane (2019) charlieromyjill #2cora #5jeremiahdanika (2020) lou #5lou #8jill #4raelynlou #6jill #5lou #7 (2021) mollylara #1scarlett #1caitriona #1 (2022) scarlett #2josephedge #1paradise citylara #2edge #2evelyn #2jenna #1amos #1madison #1lara #3edge #3 (2023) tessa #1raelyn #2jules #1corey #1zoya #2 adèle #1 archie #1cecilia #1madison #2jenna #2ezra #1

RÉALITÉS ALTERNATIVES : event halloweensujet commun (df)clément (df)lucia (ds)

ABANDONNÉS : saulbryn #1jimmyevejill + theomercure (dz)elliejeanbrynrubyfreyaconstanceheïanaaaronbrynarrowsiannatrevorluanasiennasiennalou #9poppy #1hollysiennajules #2 (ua)jules #2cristina #1lara #4madison #3lily #1
AVATAR : domhnall gleeson.
CRÉDITS : (ava) @nairobi ♡ (sign) astra (gifs) @madisonmusing, @gifpacklove, @harley (ub) @loonywaltz.
PSEUDO : leave.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/01/2017
https://www.30yearsstillyoung.com/t13131-finn-there-is-no-doubt-even-a-rejection-can-be-the-shadow-of-a-caress
https://www.30yearsstillyoung.com/t13151-finn-lonely-one
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Message(#)finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again EmptyDim 15 Juil - 14:46

⊹ and we're never gonna be alone again ⊹
JACK & FINNLEY

(FORTITUDE VALLEY, CANVAS). Il n’a rien promis. Pas explicitement, du moins. C’est la litanie incessante qui ne quitte pas son esprit, dans une vaine tentative de taire cette conscience nouvellement éveillée depuis qu’il a fui son appartement pour déambuler dans les rues du quartier, à la recherche de l’endroit qui lui permettrait d’oublier la réalité, sa réalité, le temps de quelques heures, mais aussi et surtout à la recherche du verre (premier de nombreux autres) qui épongerait momentanément sa solitude. Il n’a rien promis à Bryn. Lorsqu’elle l’a interrogé sur sa vie affective avant de quitter le pays, un moyen pour elle de s’assurer qu’il serait « bien entouré » (pour reprendre ses mots), il n’a eu aucune difficulté à deviner l’inquiétude cachée derrière cette phrase d’apparence anodine. Par-là, elle a surtout voulu s’assurer qu’il serait suffisamment entouré pour ne pas terminer tous les soirs au bar en bas de chez lui une fois qu’elle ne serait plus dans les parages pour le surveiller quant à cette consommation d’alcool qui a pris l’ascenseur au cours des derniers mois. Mis devant le fait accompli, mais pour autant toujours dans le déni, Finnley a, jusqu’à son départ, réussi à atténuer les préoccupations de sa cadette sur cette question qui n’avait amené qu’une seule véritable confrontation à laquelle il était (heureusement) parvenu à couper court. Ça n’avait pas été bien difficile de dissiper les doutes de la jeune femme, d’autant plus lorsqu’il n’y a pas de problème. À l’inverse de Bryn, c’est là une affirmation dont il ne doute pas de la véracité. Toutefois, afin qu’elle puisse s’en aller sereine, il a pris soin de signaler à sa petite sœur que tout se passerait bien en son absence. Mais il n’a rien promis.

Et pourtant, alors que ses pas l’ont mené jusqu’à l’entrée du Canvas, il se retrouve stagnant devant celui-ci, incapable d’effectuer les derniers pas qui le sépare de l’intérieur du bar, l’hésitation reprenant le dessus sur le manque. Finn n’a jamais adhéré aux promesses, ayant eu par le passé la preuve que celles-ci sont souvent émises en l’air, rarement tenues et toujours sources de déception. Une déception dont il ne veut justement pas être la source. Il préfère s’abstenir de ce type de serment, pour les autres mais aussi pour lui, pour ne pas avoir à lutter contre cette conscience qui oppose ses besoins et envies aux attentes des autres le concernant, les premiers étant bien trop fréquemment réprimés par les secondes, comme c’est le cas ce soir. Mais il n’a rien promis. Et s’il n’a rien promis, il n’a pas à se sentir coupable de ne pas répondre aux attentes de Bryn pour satisfaire ses propres besoins. Parce qu’il ne fait rien de mal. Parce qu’il n’a rien promis. À force de se raccrocher à cette pensée, il parvient enfin à pousser la porte d’entrée de sa main tremblante, en prenant néanmoins soin de se faufiler discrètement jusqu’à l’arrière de la pièce, près du bar, à l’opposé de la scène qui attire tous les regards, dans la crainte toujours présente d’être pris en flagrant délit.

Le jeune homme occulte tout ce qui l’entoure jusqu’à ce que le premier verre soit entre ses mains, et il daigne enfin prêter attention à ce qu’il se passe sur la scène que lorsque le liquide ambré du shot termine de brûler sa gorge. Bryn aurait de quoi être satisfaite tant le hasard fait bien les choses ; à peine a-t-il posé les yeux sur la bande de musiciens qu’il regrette aussitôt d’avoir mis les pieds dans ce bar. En premier plan sur la scène se dessine la silhouette de Lou, à l’arrière celle de Jack. Officiellement, il ne fuit ni l’un, ni l’autre, officieusement il n’a aucune envie de se montrer à la première sous ce jour et il a encore moins envie de croiser la gamine aux tendances sociopathes qui accompagne le second. Malgré tout, alors que la voix de Lou résonne dans la pièce, il est bien incapable de bouger de son tabouret. Et ce n’est que lorsqu’une voix s’adresse à lui qu’il prend conscience que non, le temps ne s’est pas arrêté, et il aurait réellement dû filer à l’anglaise quand il en avait l’occasion. Ellie n’est pas une méchante gamine, elle est simplement … passionnée. Mais pas par les bonnes choses, et pas par les garçons de son âge. Tentant vainement de se contenter d'un small talk qu’il ne maîtrise pas dans l’espoir de dissuader la jeune fille de lui tenir compagnie, il se heurte au mode pilote automatique de celle-ci, qui trouve toujours un moyen de rebondir, un gloussement à laisser échapper, un geste à tenter. Et c’est en réaction à cette dernière tactique qu’il manque de trébucher de son tabouret en voulant se reculer pour préserver son espace vital. C’en est ridicule d’ailleurs, d’être aussi mal à l’aise face à une gosse qui a la moitié de son âge. Mais pas sûr que tous les gosses se montrent aussi entreprenants. « Ok, Ellie, vaut mieux... » t’arrêter là. Interrompu dans son élan par la voix grave de Jack, c’est un lourd soupir de soulagement qui s’échappe des lèvres de Finn avant même que l’idée d’être remis à sa place par le poing de Jack ne lui traverse l’esprit et qu’il songe déjà à la défense adéquate alors qu’il n’est pas encore accusé.

Aucun coup ne vient, c’est même un semblant de reconnaissance que formule Jack, de quoi provoquer un léger rire de la part de Finnley. « C’est plutôt moi qui t’en dois un. Te vexe pas, mais Ellie est plutôt… envahissante dans son genre. » Disons ça ainsi. Dans tous les cas, le timing de Jack est parfait, que ce soit par rapport à Ellie ou à ce verre vide qui ne va pas le rester longtemps. « Merci. Et désolé, pour ça. Vraiment. Je pensais avoir été clair, faut croire que je suis pas assez ferme ou qu’elle est trop têtue. » Un peu des deux, sûrement. Entre un Finnley qui n’ose être ferme envers une gamine que, finalement, il ne connaît pas et une Ellie bien trop têtue pour comprendre qu’elle dépasse les limites, il ne peut s’engager qu’un dialogue de sourds. S’il réglera le problème Ellie plus tard, dans l’immédiat il veut surtout assurer à Jack qu’il est sincèrement désolé pour cette situation qui le met probablement plus mal à l’aise que les deux membres de la famille Epstein réunis. Interrompu par le barman, Finn se contente de reprendre la même chose, et une fois celui-ci retourné à ses affaires, c’est sur la scène que se glisse son regard. « C’est donc ici votre QG en ce moment ? Rends-toi compte, je côtoie la moitié du groupe et pourtant j’ai jamais assisté à un concert au complet. » Et s’il est conscient qu’il doit remédier à cela, ce ne sera pas pour demain, ni les prochains jours, ni au Canvas. Ça ne le sera pas tant que le départ de Bryn sera douloureux, pas tant qu’il aura besoin de ces verres pour supporter celui-ci, pas tant qu’il sera susceptible de croiser le regard de Lou à ce moment-là.



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Dernière édition par Finnley Coverdale le Mar 1 Aoû - 13:15, édité 1 fois
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Message(#)finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again EmptyJeu 9 Aoû - 4:23

and we're never gonna be alone again
finnley & jack

La silhouette d’Ellie que je pourrais reconnaître entre mille. Ses cheveux ébènes, foncés, qui tombent en cascades provocantes de chaque côté de son visage. Ses yeux brillants, piquants, qui avaient tout du regard curieux de Jude. Et ce sourire. Celui qu’elle exhibe à quelques secondes d’un mauvais coup, tout juste avant de se mettre les pieds là où il ne le faut pas, là où elle aspire à mal. Elle est rusée, elle est futée, elle est déterminée, et Finn le précise à son tour - passionnée. La gamine fait un saut arrière à mon arrivée, râle comme je l’anticipe, ignore mon regard comme la maître d’ignorance qu'elle personnifie en ma présence et déjà, je vois son dos filer parmi la foule, comme elle a dû jadis mépriser le mien, de dos, qui restait tourné en sa présence. Je l’ai mérité, ce traitement tout sauf favorable qu’elle me fait vivre. Chaque seconde, chaque échec, chaque difficulté, je l’ai cherché bien malgré moi mais sachant tout à fait au fond de mon être que je ne la méritais pas. Tout comme je n’avais jamais mérité sa mère. « Tu vois avec moi, elle joue au fantôme. À chacun sa Ellie. » plus las qu’excédé, plus déçu que fâché. C’est un fin malaise qui se dresse entre nous, alors que je sais très bien que jamais le garçon n’aurait fait quoi que ce soit pour encourager les frasques de ma fille, bien au contraire. La mine blanchâtre qu’il arbore, son souffle fuyant, cette manie qu’il a de jouer avec son verre, de fuir mes prunelles. Rien de ce qu’il dégage ne lui ferait de tort, rien de ce que je vois là n’est pas incriminant, au contraire. On en rirait bien, de voir à quel point j’étais attentif aux détails, mais si aveugle au quotidien. On le soulignerait, à la blague, on le pointerait du doigt, on me le ferait savoir, que si je cerne chaque parcelle de réactivité du jeune homme à mes côtés, il y a ma progéniture à quelque part dans ce bar qui erre, qui cherche une nouvelle proie, qui aurait bien besoin de ma présence à ses côtés - sans se l’avouer, sans que je me l’avoue moi-même. Une autre conversation pour une autre nuit. « Elle tient ça de sa mère. » de retour à Finnley, de retour à son expression qui s’adoucit un peu plus, ses traits qui se relaxent. Au barman qui passe nous voir, je commande pour notre duo, puis prend place à côté du rouquin qui n’en oppose aucun geste. « Quand Jude avait une idée en tête, c’était tout ou rien. Et plus souvent tout, que rien. » bien loin de moi et de ma flemme légendaire, de mon attitude beaucoup plus dissipée, mon laisser aller. J’avais toujours été le bohème du couple, et même si l'amour de ma vie avait un coeur et un tempérament en or, jamais je ne l’avais vue laisser les choses couler d’elles-mêmes, jamais je n’avais assisté à ce qu’elle n’ait pas les éléments en contrôle, un contrôle sain, doux, mais calculé.

À la question du Coverdale au sujet de notre soirée au Canvas, je secoue lentement la tête de la négative, repérant au loin le reste du groupe qui justement s’affaire chacun de leur côté à ranger ce qui reste. « On écume là où on peut ; on prend où y’a de la place. » et ça semble bien nous aller, bien nous convenir. Je n’avais jamais senti que Lou, Anwar et Tad étaient du genre à viser les scènes importantes et à se prendre la grosse tête avec le planning de shows. Plutôt, c’était au plus offrant, au moins casse-tête ; et cette mentalité beaucoup plus zen de la musique avait de suite su me permettre de reprendre mes marques dans le milieu sans y perdre la tête, sans risquer gros en touchant du bout des doigts à mes anciennes dépendances. Le train de vie trop prenant des tournées planifiées avait eu ma peau jadis ; tentons de ne pas le laisser faire à nouveau.  « Je devrais mal le prendre? »  et je rétorque, sourcil haussé, sourire en coin. Pas pour le moins blessé ni heurté que Finn se confie n’avoir jamais tout entendu un de nos sets. Le timing fera son boulot un jour où l’autre, on le verra fidèle au poste si l’envie, si l’intérêt, si le temps le lui permet, et sinon, tout le monde y survivrait. « Les autres se préparent à partir. » regard ailleurs, lèvres qui trempent au rebord de mon verre, je n’ai pas non plus manqué de remarquer dans la foulée les coups d’oeil à la dérobée qu’il a lancés par-dessus mon épaule. À ça, j’ajoute la complicité tacite entre Lou et lui, et le reste se place tout doucement dans ma tête de vieux de la vieille. « Hasard, ou prémédité? » qu’il soit là ce soir, qu’il soit en retrait au bar, qu’il boive avec moi - par défaut de ne pas l’avoir fait avec ma fille, grand bien lui en fasse. Et avant qu’il se braque, ou pire, qu’il anticipe une réaction négative de ma part, je tourne la tête vers lui, patient. « Y’a pas de mauvaises réponses. »

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INSCRIT LE : 01/01/2017
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Message(#)finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again EmptyDim 12 Aoû - 13:48

Ce serait mentir que d’affirmer qu’il n’a pas remarqué l’intérêt qu’Ellie lui porte, et s’il prétend le contraire, c’est dans le but d’éviter ce malaise, cette gêne, à l’idée qu’une gamine plus jeune encore que Bryn puisse le voir comme ça. Finnley n’est peut-être pas toujours très réactif, il n’en reste pas moins lucide, conscient, et à défaut de savoir comment véritablement repousser les avances (qui, de son point de vue de cible, s’apparentent plus à des attaques) d’Ellie, il met tout en œuvre pour les décourager. Et si d’ordinaire il use et abuse de cette franchise, parfois froide, qui le caractérise, il en est pourtant incapable face à Ellie, ce qui rend toute cette situation d’autant plus ridicule. Incapable de repousser une ado un peu trop entreprenante à l’aide de ces quelques phrases aussi tranchantes que des lames dont il a le secret, tout cela parce qu’il ne sait pas s’y prendre, qu’il ne sait plus s’y prendre. La confrontation lui semble déséquilibrée, un combat à armes inégales, surmonté d’un rôle qu’il jouerait alors que ce n’est pas le sien. Il n’est pas le père d’Ellie, il n’est pas même suffisamment proche d’elle pour se permettre de hausser la voix sur elle, quand bien même l’envie est présente. Et pour le peu qu’il fréquente Ellie, le peu qu’il essaie de la cerner pour mieux la dissuader d’en faire de même avec lui, il n’est pas certain que cela produirait l’effet escompté, au contraire même. Dans l’immédiat, autant se satisfaire de la présence répulsive de Jack, aussi efficace qu’elle est la bienvenue – du moins du côté de Finn. « Je suis tenté de te demander ton secret, mais je me doute que la soirée n’est pas assez avancée pour que tu le partages. » Et le nombre de verres non plus, sans doute. Que Jack ne se vexe pas, ce n’est pas là la demande d’une confidence, ni même une interprétation de la relation entre les Epstein qui demande à être confirmée, c’est une nouvelle tentative de dédramatiser la situation, d’effacer ce malaise aussi ridicule que persistant. Et si Finnley a effectivement un semblant d’interprétation sur le lien a priori fragilisé qui unit le père et sa fille, il se garde bien de poursuivre la conversation sur ce sujet. La scène qui s’est déroulée sous ses yeux le renvoie à son propre lien fragilisé avec Cora, le comportement d’une Ellie fuyant en apercevant son père ressemblant au sien, adolescent, lorsque Cora tentait vainement de dialoguer avec lui lorsqu’ils étaient dans la même pièce. À l’âge adulte, il en est arrivé au stade où il n’a plus besoin de la fuir de cette façon, ayant opté pour la solution radicale qui consiste à couper contact, à s’assurer de ne justement plus se retrouver dans la même pièce qu’elle. Et si la comparaison est un peu bancale, inadaptée, ce qui est partagé c’est cette impression d’avoir touché à un sujet sensible qu’il faudrait balayer au plus vite. Partagé par les situations, mais pas par les deux hommes, car d’Ellie, Jack divague à la mère de celle-ci. Un sourire furtif, mélancolique, se dessine sur les lèvres de Finn. « J’en connais une, comme ça. » Il se contente de souffler, alors que ses doigts recommencent à jouer avec le verre devant lui. « J’ai jamais su si c’était une bonne ou une mauvaise chose. » Il avoue, dans un haussement d’épaules. Dans le cas d’Ellie, il penche pour la seconde option, ce qui a d’ailleurs tendance à le rendre à nouveau nerveux, l’espace d’un instant. « Mais me voilà prévenu. » Concernant Ellie, concernant ce tout ou rien, concernant la situation qui est amenée à se reproduire. La fermeté, donc, semble être la solution qui se dessine.  

Reportant son attention sur la scène, sur les musiciens, sur l’une d’entre eux en particulier, Finnley pose cette question, innocente de prime abord, cachant un autre malaise, plus profond, plus ancré, plus abstrait, aussi. Son regard revient sur Jack, sa silhouette se recroqueville un peu plus, dos à la scène, partagé entre l’envie de passer inaperçu et celle qui l’attire irrémédiablement vers elle. Elle n’est pas encore partie, il n’est pas trop tard pour envisager de faire faux bond à Jack, faire une surprise à Lou, mais ce nouveau verre glissé par le barman qui revient vers eux le retient à ce comptoir, le retiendra probablement toute la soirée. Jack dément cette idée du Canvas comme étant leur nouveau spot, lui confirmant par la même occasion qu’il aurait dû écouter cette petite voix dans sa tête et faire demi-tour tant qu’il le pouvait encore. Et l’invite fortement à se renseigner sur la programmation des bars dans lesquels il compte se rendre les prochaines fois (les prochains soirs, en réalité). Laissant échapper un léger rire à la réflexion de Jack, il porte son verre à ses lèvres avant de lui donner réponse. « Non, tu devrais plutôt être soulagé, je suis mauvais public. J’applaudis pas quand on demande de le faire, je chante pas les refrains et je lance rien sur la scène. Une catastrophe, je t’assure. » Nouvelle tentative de faire dans l’humour, conscient que dans la réalité les sets ne se passent sûrement pas ainsi, qu’on est probablement très loin de l’image des groupies qui hurlent et lancent toutes sortes d’objets aux pieds de leur membre préféré. Et qu’il serait probablement bien meilleur public qu’il le présente, car outre l’affection qu’il peut avoir pour Lou ou même Jack à différents niveaux, il n’est pas totalement novice dans le domaine, lui-même grattant quelques fois la vieille guitare qui appartenait à son père – même si c’est quelque chose qu’il a laissé de côté au cours des derniers mois, une nouvelle passion bien moins saine s’étant emparée de lui. En réalité, il serait très bon public ; silencieux, tapant du pied, lançant l’acclamation de fin pour qu’ils reçoivent les félicitations qu’ils méritent. Mais il n’a encore jamais pu le prouver, bien que ce soit une question de temps avant qu’il puisse le faire. « Si vous êtes encore là un de ces prochains soirs, je ferai de mon mieux pour remédier à ça. » Et ce n’est qu’un demi-mensonge. Il suffit qu’il embarque son collègue avec lui, question de s’assurer de limiter sa consommation d’alcool, et il pourrait très probablement passer une bonne soirée, et enfin corriger le tir en assistant à un set complet des Street Cats. Parce qu’il en a envie, c’est certain, et qu’il le doit bien à Lou. Celle-ci s’apprête d’ailleurs à partir avec le reste du groupe, et son estomac se noue, toujours et encore partagé entre cette envie de lui voler une étreinte et celle de se contenter seulement d’y songer lorsque sa silhouette franchira la porte du bar. Mais il y a ce verre dans sa main, tristement plus important que le reste du monde dans la configuration actuelle. Ce n’est que partie remise, ce sera peut-être pour demain, un autre jour, il se rattrapera quand bien même il ne doit rien à la jeune femme. La mauvaise conscience malgré tout planante, il tente de faire taire celle-ci avec une nouvelle gorgée de son verre, tandis qu’il se répète qu’il ne lui doit rien. C’est l’accord tacite qu’ils ont passé, elle ne peut pas lui donner d’explications, seulement sa présence sur le moment. Ce moment n’est pas ce soir, c’est tout. Il n’y a rien d’autre à chercher, et lui aussi peut imposer des conditions, des envies. L’envie de ce soir réside dans ce verre, à tel point qu’un bref instant, il en a oublié la présence de Jack. « Hasard. J’ai même hésité à faire demi-tour, pour tout te dire. J’aurais dû, sûrement. » Son verre se porte à nouveau à ses lèvres ; il n’y a plus cette opposition qui l’en empêchait, qui tentait du moins. « Et je crois que c’est à partir de là que je deviens de mauvaise compagnie. » Il glisse dans un léger rire. Quand il n’y a plus rien, quand il n’y a plus personne pour le retenir. La petite voix dans sa tête a disparu, Lou a quitté le bar. Il n’y a que Jack et lui, et c’est rassurant dans un sens. Pas pour son foie, seulement pour lui, qui se dit que son interlocuteur n’est pas de ceux qui jugent. Et à défaut, il décide de s’en convaincre. « J’ai passé une mauvaise journée, en fait. » Journée, semaine, mois, l’escalade est présente et le besoin de réconfort offert seulement par ce liquide ô pourtant nocif se fait de plus en plus sentir, mais l’excuse, la justification est toujours bien là, au bout des lèvres. « Je t’en voudrais pas si tu veux les suivre, ou si tu veux retrouver Ellie, vu son départ précipité c'est même parfaitement compréhensible. » Ses doigts retrouvent le bord de ce verre avec lequel il joue à nouveau, le faisant rouler sur le comptoir, le regard fuyant celui de Jack. Il y a peut-être toujours cette opposition personnifiée, qui a pris de nouveaux traits, qu’il doit faire fuir, comme toutes ses précédentes manifestations.




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Message(#)finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again EmptyMar 14 Aoû - 1:28

À chaque fin de concert, quand je troque la chaleur étouffante de la scène et du bar pour la fraîcheur extérieure, je meurs d'envie de me griller une cigarette. Il y a souvent ce nuage de fumée grise qui flotte autour de la porte et qui ne rend la tentation que plus forte. Mais je serre les dents, et je prends sur moi. J'ai lâché la clope en même temps que tout le reste, esprit sain dans un corps sain et tout le tintouin. Ça aura duré un certain temps, jusqu'à ce que je craque pour une bière ; depuis cela constitue mon unique écart ponctuel. La nicotine, je m'en tiens encore éloignée ; je songe que la suite logique d'une cigarette, c'est tout ce qui se fume d'autre. Ça commence par “juste une”, et ça ne termine pas. Et voilà comment mon cerveau mouline en permanence dans ces lieux. “Il vient pas, Jack ?” demande Tad, nous faisant constater à Anwar et moi que le vieux croulant du groupe nous a semés à la fin du set. Mon regard glisse sur le parking puis le long des fenêtres du bar sans y voir grand chose. “Je vais checker.” je lance, sait-on jamais s'il ne se serait pas paumé en chemin. On ne sous-estime pas un Alzheimer précoce. Ce n’est pas depuis ma hauteur d’aisselles que j'arrive à dénicher qui que ce soit, alors je me faufile, j'avance, je scrute au passage ici et là, les tables, les chaises, jusqu'à arriver au bar. Les pieds sur la rambarde me faisant gagner une dizaine de centimètres au-dessus du sol, je me penche sur le comptoir, tourne la tête de gauche à droite et finis enfin par lui mettre la main dessus. Avec lui, cette tignasse rousse qui se reconnaît entre mille ; Finnley à qui je devrais au moins faire un t-shirt aux couleurs du groupe histoire de le taquiner un de ces jours. À force d'écraser des savates, je m'approche d'eux. À peine à leur hauteur, je colle un baiser sur la joue de Finn et lui sourit largement, ravie de lui faire la surprise -puisque lui ne semblait pas là pour m'en faire une. “Hey ! Salut, toi.” La raison de sa venue, la durée de sa présence aussi, rien de tout ceci ne m'importe ; Finnley fait sa vie, je ne l'oblige jamais à venir, à aimer notre musique, à se justifier de quoi que ce soit. Je me contente d'être heureuse de le voir, fortuitement, aujourd'hui, même brièvement. “Tu préfères les blondes ce soir ?” je demande, taquine, indiquant sa bière d'un signe de tête complice. “On a Anwar dans le genre, si t’es d'humeur.” j'ajoute, et je songe que j'aurais au moins pu sortir celle-ci devant le premier concerné juste pour en rajouter une couche a propos de sa teinture douteuse dont il n’a pas fini de nous entendre nous moquer. Je fais bref, ne tenant pas à m'imposer bien longtemps dans une hypothétique conversation entre hommes. Je délivre mon message, et le tour est joué ; “On bouge avec les autres. Je bosse demain, donc je file. Je crois que les gars vont juste boire un verre ailleurs, eux.” Moi, j'ai une bicyclette rose qui m'attend à côté des Yamaha, Honda et Suzuki -juste pour prendre très littéralement l'espace parking deux roues- et un peu de route avant de rejoindre le motel qui me sert de maison depuis quelques mois. Preuve que je me tiens à distance des ennuis et que mon taux de mauvaises décisions peut se revoir à la baisse ; je n’ai jamais passé une aussi longue période au même endroit depuis mon départ de la maison de Lene. Voire même depuis l'appart’ fourni par Mitchell. Sans plus m'attarder, j'adresse un clin d'œil à Finn, une tape sur l'épaule de Jack. “Soyez sages.” leur dis-je légèrement, naïve et aveugle, avant de rebrousser chemin, les laissant reprendre où ils en étaient restés.

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Message(#)finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again EmptyJeu 16 Aoû - 6:06

and we're never gonna be alone again
finnley & jack

Ellie et son entrée fracassante, Ellie et son départ qui l’est tout autant. Ellie qui arrive sans rien demander, qui s’impose, qui bouge, bruisse, bruine. Ellie qui est tout ce que je ne suis pas, tout ce que je ne serai jamais, mais qui me ressemble tellement plus elle grandit, plus elle vieillit. Ces comportements, ces tics, ses passions que je reconnais, son déni d’autorité, ses répliques inspirées, quoique piquantes. Ma fille que je vois évoluer sous mes yeux et qui me fascine autant qu’elle m’effraie, et Finn qui est dans son champ de mire comme chaque fois où elle le repère du regard. Jeune gamine éperdue parce que c’est interdit, parce que c’est pas convenable, parce que ça dérange, et que justement, c’est ce qu’elle sait faire de mieux. Arrivé à leur hauteur et repérant le regard en vain du Coverdale, il est plus que simple pour moi de comprendre la nécessité d’un plan de sortie, et comme ma simple présence a toujours l’effet d’une décharge électrique aux yeux de la gamine, voilà qu’elle s’envole vers d’autres cieux sans même que j’ai à supplier.

Ce qui m’intrigue, même, alors que je me questionne à savoir si un jour, elle restera. Si un jour, elle s’accoudera au bar, me laissera lui commander un verre - un shirley temple, si j’étais le moindrement un père responsable - me parlera de sa vie, ses rêves, ses aspirations, son quotidien. J’ai pas envie qu’elle m’en fasse l’éloge, qu’elle soit loquace de malaises, je souhaite simplement qu’elle me parle. Qu’elle me laisse l’écouter aussi. L’adolescence. « Le truc, c’est que c’est pas toi qui décide si c’est bon ou mauvais. C’est elle. » esquissant un clin d’oeil à un Finnley qui me semble tout sauf joueur, j’hésite un brin avant d’y aller de sarcasme et d’humour. L’expérience avec Jude et maintenant notre enfant me confirmait que peu importe comment je les avais prises l’une et l’autre, le résultat en était le même et elles se retrouvaient à tirer les rennes comme personne auparavant ; ne me laissant bien évidemment jamais le contrôle de rien. Encore heureux, parce qu'en contrôle, j’étais un danger ambulant. « Au contraire, ceux qui apprécient en silence sont mes préférés. Si on arrive à vous faire entrer et apprécier dans votre tête, pour vrai, la majeure partie du boulot est faite. »  confirmant qu’il n’était pas des plus enthousiastes comme fan, je me contente d’y aller de la confidence, de faire appel à mes propres souvenirs de tournées pour en sortir les bons côtés. Les groupies faisaient leur temps, leur débauche séduisait pendant un moment. Puis, c’était le pathétisme de la chose, la douleur au réveil, les regrets, le malaise. À l’époque du groupe et de la drogue et des incartades et de mon infinité de mauvais choix, je m’en serais amusé, j’aurais flirté avec l’irresponsable, jonglé avec les risques. Maintenant, la vieillesse et la sagesse avaient eu fi de moi - me gardant d’aller au-delà de l’inspiration et du calme, du zen et de l’introspection. Hippie dans l’âme oui, oui, vous pouvez en rire. Les Street le font bien au quotidien.

« Qui sait, peut-être que Tad t’auras dégoté un t-shirt à l’effigie du groupe d’ici là. Que t’arbores tes couleurs pour vrai. » il l’avait bien fait pour ses quelques amis, le gamin de l’une d’entre eux aussi. L’ironie serait drôle, le look irait suffisamment dans le ridicule pour occasionner malaise à Finnley, et le décoincer un brin que je songe. Non sans tremper mes lèvres dans mon verre, en savourer la chaleur, sentir l’alcool brûler ma gorge au fil de ses paroles. « Ah, et ça je dois le prendre comment? » à nouveau, il se targue de n’être que mélancolie, qu’idées noires. Plus habitué à tendre l’oreille qu’à dicter la conversation, je fais signe du menton au rouquin de poursuivre, de laisser aller ce qui se trame, ce qu’il a sur le coeur, ce qu’il veut bien partager. J’en consens que s’il m’ouvre cette porte-là, que s’il dégage la boîte de Pandore, c’est qu’il est suffisamment à l’aise pour le faire - et que la présence effacée d’Ellie l’a mis en confiance. Parlant d’elle. « Elle risque de faire une crise, si je la rattrape trop vite. Dis-toi que tu aides à ma vie de famille, là. »  si seulement. Mais je la connais à force. Elle est venue avec des amis, elle traîne à l’entrée en espérant que je sorte et la vois fumer, râler, prendre place et caractère. Puis, elle file à la seconde où je fais un pas dans sa direction. Toujours le même manège, et pourtant, je m’y prends à chaque fois. Ce qui me rassure là-dedans, c’est qu’elle est brillante ma fille, c’est qu’elle est intelligente. Elle rentrera en un seul morceau, et me prouvera wrong au réveil, demain. Autre tornade à nos côtés que Lou qui déboule, se pend momentanément au cou de Finn, explique les plans des deux autres. « Il s’en sortira jamais, le pauvre. » secouant la tête, sourire en coin, je pense au pauvre Anwar qui affiche désormais une chevelure de prince de conte de fée additionné d’un bon crush pour le peroxyde. Évidemment, les piques fusent en son sens depuis.  Si pour ma part je ne prévois pas bouger, Aberline tire sa révérence nous sommant d'être sages, maligne, et mon « Toi pareil. » me fait l’impression d’avoir joué deux fois au père en une même soirée. Presque plus que dans toute ma vie jusqu’à maintenant. « Et la journée ; elle est moins pire?  » attendant qu’elle soit plus loin maintenant, et que ma voix chante d’une curiosité malhabile aux oreilles de Finn, j’attends à peine qu’il renchérisse pour le dédouaner. « C’est sûrement juste une impression. »

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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
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sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.

(03/06 - whoops, il a VRAIMENT besoin d'amis)cecilia #2

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Message(#)finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again EmptyLun 20 Aoû - 1:59

Le soulagement n’est pas caché et peut-être qu’Ellie, si elle l’a décelé, s’en est vexée. Néanmoins, la pointe de ressentiment dirigée à l’encontre de Finnley et ses traits relâchés à l’apparition d’une échappatoire n’est probablement pas suffisante pour que l’adolescente lui en tienne sérieusement rigueur – à son plus grand désarroi. À l’inverse, sa véhémence s’oriente vers une autre cible, paradoxalement celle qui permet au rouquin de ressentir un certain apaisement dès lors que la gamine tourne les talons sans même un dernier regard. Si la compagnie de Jack n’a jamais été désagréable, elle a rarement été autant appréciée qu’à cet instant. L’accalmie offerte par son arrivée prime sur la haine déversée en un regard d’une fille à son père, sur l’électricité ayant investi l’espace dès l’instant où les deux Epstein se sont retrouvés face-à-face, sur tous ces petits détails traduisant de la délicatesse d’une situation sur lesquels le rouquin aurait, en temps normal, porté son attention et auxquels il se serait excusé, des heures durant, d’avoir contribué – volontairement ou non. Il décèle le contour de l’animosité flagrante d’Ellie pour son père, mais il ne la voit pas, il ne l’estime pas à sa juste valeur. Il s’excuse, poussé par ce sentiment d’avoir été trop loin, mais il n’encourage pas Jack à tourner les talons à son tour, à quitter les lieux dans le sillage d’Ellie, à tenter de suturer maladroitement la plaie à l’aide de pansements plutôt que d’enfoncer les doigts dans celle-ci. D’ordinaire, Finnley porte un intérêt à la frontière de l’obsession pour tous ces signaux, ces gestes, ces intonations qui rendent claires un ensemble de circonstances vainement espérées indéfinissables, mais ce soir il est aveugle, il veut s’en persuader, du moins. Ce soir, il se veut égoïste, ne retenant de la situation que ce qui l’arrange, lui. Le départ d’Ellie, cette boule au ventre qui disparaît, ce malaise qui se dissipe. La jeune fille n’existe déjà plus, jusqu’à la prochaine fois, jusqu’à la prochaine attaque, qui ne saurait tarder. Parce qu’avec elle, c’est tout ou rien, comme l’avertit Jack. Un fin sourire aux lèvres, de vagues souvenirs en tête, Finnley partage l’opinion, n’en est pas véritablement ravi. Ce n’est pas de leur ressort, et c’est bien ça le problème. « Et avec ton expérience de vieux sage, t’as pas un conseil avisé à partager pour changer la donne ? » Il questionne, mi-amusé, mi-sérieux. La réponse apparaît comme une évidence en songeant au départ fracassant d’Ellie ; Jack semble endosser le rôle de victime de la situation, incapable de retourner celle-ci à son avantage. Sans remettre en cause son jugement ou son aide potentielle, nul doute qu’il n’est pas la personne adéquate auprès de qui requérir ce genre de conseils. Mais Finn n’a jamais été capable de chercher de l’aide auprès des bonnes personnes, sans quoi il ne serait pas assis ici ce soir, la bière en main qui tente de faire taire des pensées devenues trop envahissantes.

Si l’on peut remettre en question les conseils de Jack en matière de famille, il est plus difficile de trouver à critiquer sur sa capacité à transformer une opinion en son contraire. Le trentenaire est mauvais public, c’est quelque chose dont Finn n’a jamais eu besoin de se convaincre tant cela est une évidence ; sa réserve naturelle l’empêche d’exprimer son enthousiasme comme le font la plupart des gens. Pas de gestes exaltés, rarement de lâcher-prise, Lou en a eu un aperçu lorsqu’elle l’a traîné à cette projection du Rocky Horror Picture Show. La retenue avait fini par se craqueler, sans pour autant céder totalement. Ce n’était pas là une exception ; il en va de même pour toutes les situations où on attend de lui un engouement qui nécessite de s’exprimer autrement que par des sourires francs, sous peine d’interpréter sa pudeur pour de l’ennui, pour un malaise de ne pas être à sa place. C’est probablement l’une des raisons pour laquelle il se contente généralement d’apprécier la musique chez lui, là où personne ne pourra remettre en cause sa manière de la vivre ; plutôt que de se fondre dans un public et donner l’impression qu’il vit cet instant comme un calvaire. En y songeant, il n’a pas assisté à un set depuis bien longtemps, peut-être même depuis la mort de son père, c’était là l’un des moments privilégiés qu’ils passaient entre père et fils, et sans lui ça n’a simplement plus la même valeur. Mais les quelques paroles de Jack en donne à nouveau ; et Finn vient à se convaincre d’agender sérieusement cela, sans chercher par la même occasion, cette fois, un moyen de s’en dédouaner. « Très bien, je te prends au mot, attends-toi à me croiser lors de l’un de vos prochains sets. Et je compte sur toi pour vanter mes mérites de la sorte auprès du premier qui me trouve trop mou. » Il ajoute, avec un léger rire, peu sérieux. Jack est parvenu à renverser la situation tout compte fait ; il n’est peut-être pas si maladroit dans ses conseils qu’il peut le sembler de prime abord. « Wow, une étape à la fois, veux-tu. Commençons par un pin’s, et on avisera par la suite. » Il ajoute, sur le même ton, alors que son compagnon de bar suggère l’idée que Tad lui fournisse un t-shirt à l’effigie du groupe. En réalité, si le cas de figure vient à se présenter, il est fort probable qu’il revêtirait le fameux t-shirt, plus pour le plaisir de Lou que le sien.

L’ambiance, détendue un instant, redevient morose alors que Jack le questionne sur sa présence ici. Le rouquin, toujours dans la franchise, admet qu’il s’agit d’un hasard et qu’il en est presque venu à le regretter – peut-être est-ce toujours le cas, d’ailleurs. C’est la réflexion de trop, celle qui donne un aperçu des idées noires, celle qui fait glisser l’humeur dans l’autre camp. À la question de Jack ; Finn hausse vaguement les épaules. « Comme tu le souhaites. » Le ton a changé, plus amer, la langue auparavant déliée et propice à la conversation retourne à ses mauvaises habitudes, la taciturnité du jeune homme s’installe à nouveau. Il croit voir un geste de Jack pour qu’il continue ; il préfère l’ignorer. Il ne parle pas de lui, Finn, l’alcool ne fait pas encore suffisamment effet pour que ce soit le cas. Et quand bien même il en subirait les conséquences qu’il serait probablement tout aussi peu loquace ; c’est comme si les mots étaient incapables de franchir ses lèvres, comme si les pensées étaient condamnées à alourdir ses épaules sans jamais être partagées. Parfois, l’envie est là, mais la retenue intervient, toujours, comme une vieille amie devenue toxique, qui continue de planer à ses côtés sans qu’il ne puisse se libérer de son emprise. « J’en suis flatté. » Une pointe de sarcasme se fait entendre, l’art de la provocation implicite, mais bien présente, s’infiltre à nouveau, et la culpabilité aussi. Parce qu’il s’agace contre le revirement de son humeur que même la bière à ses lèvres ne calme pas. Parce qu’il sait aussi que Jack ne mérite pas ça, comme tant d’autres, et que c’est toujours la première étape à cette solitude qui l’amène ici. À cette pensée, c’est un léger rire furtif qui s’échappe de ses lèvres, cette fois-ci pas amusé, presque abattu en faisant le constat de la situation, de sa capacité à souffler le chaud et le froid dans les moments les moins opportuns. Dans la continuité, c’est l’instant que choisit Lou pour les surprendre, le surprendre plus particulièrement, et un nouveau mélange d’émotions l’envahit à sa vision, et encore plus lorsque ses lèvres s’écrasent contre sa joue. Mécaniquement, comme un réflexe, alors qu’elle est à ses côtés, la main de Finn vient furtivement caresser le bas de son dos. Un instant, une seconde, durant laquelle il a besoin de s’assurer qu’elle est bien là, alors qu’elle s’apprête déjà à disparaître. C’était pourtant le souhait, en se faufilant discrètement à travers le bar pour éviter de croiser son regard, et comme il l’avait prévu, maintenant que ses yeux ont capté les siens, c’est un sentiment de regret qui se ressent. « Me tente pas. » Il glisse à la proposition de la jeune femme de le rencarder avec Anwar, le sarcasme toujours bien présent, la froideur en moins. Un sourire sincère, une envie furtive de la retenir plus tard, voilà qu’elle disparaît aussi vite qu’elle est apparue, le laissant seul avec Jack et l’espèce de curiosité de ce dernier. Un sourire pincé, timide, et un faible acquiescement de la tête en guise de réponse de la part de Finn, n’arrête pas pour autant le vieux loup. « C’est éphémère, il exprime, dans une tentative de réponse plus argumentée. La journée, l’instant, est moins pire dès que Lou est dans les parages, c’est bien pour ça qu’il lui reproche autant son absence. Et il en va de même pour ce liquide qui brûle sa gorge, apaise l’esprit. C’est agréable, c’est paradoxalement doux, mais c’est toujours éphémère, c’est bien le problème. » Qu’il concède ensuite, à demi-mot, avec un soupir, et la bière qui se porte à nouveau à ses lèvres, le regard fuyant celui de Jack. Encore. « Je crois vraiment que tu vas finir par le regretter. » De pas avoir pris la fuite, de pas avoir suivi Ellie et sa colère plus loquace, Anwar et Tad et leur compagnie plus agréable. « Et je crois aussi que tu vas devoir me ramener chez moi. » Qu’il l’informe d’avance, dans une confirmation que les barrières tombent, que sa volonté s’amenuise et que même la présence de Jack n’est pas un frein suffisant aux verres qui défilent, au manque qui grandit.

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Message(#)finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again EmptyMer 22 Aoû - 15:31

and we're never gonna be alone again
finnley & jack

Fût un temps, ça m’amusait. Que Jude soit un mystère, qu’Ellie le soit elle aussi à sa manière. C’était une façon pour moi de me rappeler de la femme de ma vie, de la voir dans les froncements de sourcils de ma fille, de la ressasser dans ses silences, ses coups d’oeil mutins, ses sourires emblématiques. C’était chaque fois coutume de chercher dans ses mimiques, ses expressions, ses soupirs un peu de sa mère, un peu de l’énigme que Jude avait été, tellement belle et tellement forte, tellement inspirante et tellement puissante. Ellie se découvrait, Ellie avait du mal, Ellie cherchait de l’attention et de l’amour et de l’autorité et de l’indépendance, et je lui offrais penaud même pas le tier de ce qu’elle méritait comme père ; mais c’était suffisant pour moi, ça l’avait toujours été in a way. « Faire confiance ; ça en vaut toujours la peine. If only for the story. » comme humble conseil de vieux sage. Penser à Jude me fait immanquablement penser à toutes les autres qu’il y a eu après elle, et même pendant. Aucune avant pourtant, et c’est bien ça le problème. Ces histoires de tournées, ces amours étouffés, ces silhouettes que j’avais aimées une nuit, et une seule. Ces folies, ces histoires sans lendemain, et ce sourire en coin qui lui répond, quand je le sens gratter, espérer, dans l’attente. Bien sûr qu’il y a une fille derrière tout ça, et bien sûr qu’elle se trouve dans l’angle à ranger son banjo - le mien - mais je ne dis rien, j’encaisse, je bois, muet, blagueur lorsqu’il faut, attentif la seconde suivante. « T’es tellement précieux. »  à sa réaction sur le t-shirt, à sa répulsion même, que je peux lire dans son visage comme voir dans ses yeux. Puis, j’éclate de rire, puis, je me redresse dans mon siège, me cale contre le dossier. Finn avait mis au clair qu’il n’était pas du genre à faire dans le groupie, à crier, à gesticuler, à enthousiasmer quoi que ce soit, et ça m’allait. J’étais pas le plus loquace des hommes non plus, le plus démonstratif. Pas le plus bavard ; je préférais et de loin jouer pour jouer, faire de la musique pour en faire, et pas pour le crier. L’époque des tournées et de la vie folle était derrière moi, et même si l'alcool et la clope restaient mes deux vices d’antan indécollables, la drogue était depuis longtemps écartée. C’était ça, qui me rendait autre, qui me décalait, découvrait un côté plus sociable, plus extraverti. Dévoiler tout sans penser à autre chose, soir après soir, nuit après nuit, et les trop grosses doses avaient suffit à bousiller, à faire de moi une loque, à me détruire à petit feu. Avais-je simplement été moi-même à un moment ou un autre, quand la coke était devenue une partie de moi? Ou était-ce seulement elle qui parlait? J’pouvais pas dire, j’voulais pas, non plus.

Suivant le regard de Finn vers Ellie qui butine toujours dans un coin du bar, j’esquisse tout de même un clin d’oeil, l’air plus agravé qu’il ne le faut. « Et j’éviterai de mentionner que tu as parlé d’elle ; comme ça, pas de fausses idées supplémentaires. » je le taquine, la gorgée qui réchauffe ma gorge tout juste après. Parce que ce serait bien ça le comble, qu’Ellie s’y accroche, qu’Ellie se fasse du mal. Une brève pensée pour ses autres histoires de coeur, pour tout un historique que j’ignore, toute une vie qu’elle me cache. Avait-elle déjà été en couple? Avait-elle l’intérêt seulement? Était-elle déjà passé à une autre étape même, sans que j’ai pu avoir la conversation, celle que je ne concevais même pas, celle pour laquelle je n’aurais aucune autorité bien évidemment. Tout ignorer de sa progéniture, tout voir lui glisser entre les doigts, tout tenter sans rien en retour ; et j’inspire profondément, préfère reposer l’instant qui passe mes prunelles sur Finnley et sur le potentiel de confort, de familiarité qu’il me procure. Comme un autre écorché, comme un autre à mal qui tente de sa raccrocher au bar et à son verre là où, moi-même, j’ai connu le même topo et la même histoire des années durant ; encore même un peu, aujourd’hui. Le passage express de Lou à nos côtés ne fait que confirmer ce que j’ai distraitement remarqué, et encore moins apte à juger quoi que ce soit ni même à le pointer du doigt, j’assiste à titre de témoin, réagit lorsqu’on me le demande, finit par les regarder pudiquement du coin de l’oeil et reprendre là où on l’a laissé quand Finn est de nouveau mon seul interlocuteur.  « Tu sais, t’as tout de l’artiste maudit, à accorder de l’importance à ce qui n’est plus, plutôt qu’à ce qui est, ou qui sera. » son discours me rappelle le mien, mélancolique, celui teinté d’amour, de peine, et souffrance et de tout le reste, du beau et de ce qui l’est moins. « Quelle muse tu ferais. »  parce qu’à m’entendre, il aurait tout bon pour se voir dédier une chanson, une symphonie, un morceau accompagnant ses lubies et son mal-être, accoudé au chêne vernis, regard brouillé et alcool à la clé.

Mais, ma tentative d’humour passe à la trappe lorsque le jeune homme renchérit sur ses démons, gribouille du noir de ses lèvres, claque sa langue sur sa compagnie qui devrait me répugner, me désintéresser, m’inviter à le quitter. J’hoche lentement de la tête, le laissant parler, l’écoutant pour le moins attentivement tout de même. Une fois qu’il cesse doucement son monologue, une fois que je reconnais le doux silence qui s’installe entre nous pourtant, je tourne la tête vers lui, arque un brin la nuque, sourit pour la peine.  « Je crois que je suis assez vieux pour me faire mes propres opinions. » à force de me faire charrier par les Street sur mon âge, autant l’utiliser à bon escient lorsque nécessaire. Qu’il soit a mess ne me dérange pas plus qu’il soit au top de sa forme, qu’il me parle ou qu’il se mure dans le silence ne me fait ni chaud ni froid, au sens où je suis ici, je suis bien, je suis posé, et je me conviens à moi seul. S’il veut s’ouvrir, si Finn trouve en moi une oreille, alors soit, je ne bougerai pas et serai utile. Mais s’il préfère ressasser en solo, je ne m’interposerai pas non plus. De toute façon, notre dynamique actuelle me convient bien, ce qui est déjà encourageant pour ses humeurs à cran. L’entendre souligner qu’il en sera pas en état me fait arquer un sourcil, ce à quoi ma fille répond sans même le savoir lorsque je la remarque dans l’angle partir avec deux de ses potes, dont l’une qui, si je me souviens bien, habite sur la même rue que nous. Et je jure, Ellie lève la tête vers moi, vers nous, une fraction de seconde avant de quitter le bar. Comme pour s’assurer que j’ai vu qu’elle partait, ou pour reluquer Finn une dernière fois ; qui sait. « Ça tombe bien, j’ai une place passager qui vient de se libérer. » le mauvais père tout de même satisfait du détail qu’il a su se rappeler, et dont il se gratifie d’un nouveau signe au barman qui dérive près de nous, rempli les verres, pose des cacahuètes sur lesquels je ne lorgne même pas. « Elle te regardait, pas moi. J’parle d’Ellie, hen. »  au cas où une autre brune en commun lui monte à la tête, lui rappelle quelque chose, quoi que ce soit. Moqueur, la précision me souffle qu’il aura peut-être même quelque chose à en dire.

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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
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TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
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PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
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RPs EN COURS : finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again B7043cde6d701029986c26c5515f4cad09463669
coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.

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sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.

(03/06 - whoops, il a VRAIMENT besoin d'amis)cecilia #2

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Message(#)finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again EmptyLun 27 Aoû - 15:49

C’est tout ou rien. Dans d’autres circonstances, il aurait presque pu esquisser un sourire à cette réflexion, tant il aurait dû le deviner par lui-même. Ça a toujours été tout ou rien ; avec lui et autour de lui, comme s’il était incapable de faire dans la demi-mesure, et comme si ceux qui gravitent à ses côtés l’étaient tout autant. Danielle et son désintérêt destructeur, son père et son attache réparatrice, Cora et sa persévérance étouffante, Bryn et ses mensonges douloureux, Lou et son absence insupportable, Jill et sa folie inconsciente et, maintenant, Ellie et sa séduction inappropriée. Jamais de rapport de force constant, jamais de relation équilibrée ; comme si son investissement auprès des autres dépend de l’inégalité des liens tissés avec eux, quand ça ne dépend pas de ces derniers eux-mêmes, comme le souligne si justement Jack. Faire confiance ; voilà un conseil qui sied à la première impression : c’est discutable, c’est même franchement critiquable ; parce que c’est là un point sensible pour le trentenaire. Il a toujours accordé sa confiance avec parcimonie ; il s’en est souvent retrouvé déçu, à tel point qu’il est désormais incapable de l’accorder pleinement, même à ceux qui remplissent pourtant tous les critères sur le papier. C’est des bribes, si précieuses, distribuées par-ci, par-là, en fonction des actes, des paroles, mais ce n’est jamais absolu, jamais signé, toujours susceptible d’être repris à tout moment, de faire flancher l’axe de la relation en son contraire. Bryn est la dernière à avoir abusé de sa confiance et elle en paie encore le prix aujourd’hui, même à des milliers de kilomètres de Brisbane. Le crédit accordé à ce qu’elle peut dire, aux promesses qu’elle peut faire, s’avère maintenant inexistant, et le sera pour les prochains mois, les prochaines années si elle malmène encore le restant de foi qu’il a en elle. Un regard en direction de Lou lui confirme qu’elle-aussi n’a pas sa confiance, du moins pas telle qu’elle serait supposée l’avoir, et un coup d’œil à Jack lui suggère que la retenue de ce besoin de confidence qui pend au bout des lèvres n’est peut-être pas uniquement due à sa réserve. « Ouais, ... je prends note du conseil, mais je dois admettre que je le partage pas, sur ce coup-là. Ça en vaut pas toujours la peine. » Et il ne parle pas nécessairement de Lou, de ce lien, parce qu’il est d’avis que ça peut en valoir la peine, mais de tout le reste. Les expériences du passé légitiment le fait d’être résigné sur celles de l’avenir. Et cette fois-ci, les tentatives de le convaincre du contraire ne fonctionneront pas ; faire confiance n’entre pas, n’entre plus, dans ses principes et de toute évidence, il ne souhaite pas que cela soit à nouveau le cas. C’est la version officielle du moins, officieusement il y a toujours ce fragment d’espoir, inavoué et sournois, que quelqu’un parvienne à le persuader du contraire.

À sa manière, d’un autre niveau, Jack est sur la bonne voie. Une bribe de confiance est accordée ; l’un de ces soirs, Finnley sera du public. S’il ne sait pas encore quand, il sait quelle sera ta tenue. À en croire Jack autant que Lou, il n’échappera pas au t-shirt à l’effigie du groupe. Haussant les épaules l’air de confirmer qu’il le vit bien, tout en esquissant un fin sourire, il partage l’opinion de Jack sur le fond plus que sur la forme ; c’est sa discrétion qui est précieuse. Il n’aime pas sentir les regards des autres sur lui, Finn, il se fond dans le décor, il s’efface, il se rend volontairement inintéressant. Certains diraient qu’il est seulement mou, d’autres parleraient d’invisibilité pure et simple, qu’importe tant que le résultat est le même. Pour autant, pour Lou surtout, il ferait l’effort de pousser le jeu à son paroxysme, d’être le seul dans le public à afficher un t-shirt au goût, il semblerait, douteux. « Un peu plus et je pourrais le prendre pour un défi. » Qu’il serait capable de relever contre toute attente, Finn ayant paradoxalement un certain attrait pour tout ce qui touche aux provocations, aussi légères soient-elles. Et c’est sur ce chemin que Finn s’engage par la suite, légèrement, sûrement, lorsque l’alcool effleure ses lèvres, brûle sa gorge, ravive sa conscience qu’il rêve de faire taire. Quand les émotions se chamboulent, quand le positif se mêle au négatif, quand les raisons qui l’ont amené ici lui implorent maintenant de fuir. Et c’est aussi sur cette voie que s’engage à son tour Jack par la suite, étirant la commissure des lèvres du rouquin, presque amusé, assurément moins gêné. « Mon sauveur jusqu’au bout, je te remercie. » Peut-être ne devrait-il pas, d’ailleurs, peut-être que finalement le silence de Jack sera parlant pour Ellie. Dans l’immédiat, tout ce qui est susceptible de tenir l’adolescente à distance est bon à prendre. Mais celle-ci devient inexistante à la seconde où Lou apparaît près d’eux, pour disparaître aussitôt. Un passage furtif, comme tous les autres. Agréable, mais qui tourmente ; bénéfique, tout en étant destructeur. Et cet esprit qui s’agite, cogite, réfléchit trop, se fait du mal pour pas grand-chose, encore et toujours, inépuisable et impitoyable. Elle ou les autres,  elle ou les verres, le résultat est le même ; l’éphémérité de ce soulagement qui touche le palpitant laisse toujours une sensation d’inachevé, d’incomplet, qu’il s’évertue à combler quand bien même on sait que les trous au cœur ne se réparent jamais. L’esprit divague à nouveau, la voix de Jack le rappelle encore une fois à l’ordre, son commentaire déclenche une esquisse de sourire sur les lèvres de Finnley. Difficile de nier l’association, tant elle est adaptée. C’est en premier lieu l’émancipation de Bryn qui l’a poussé à s’adonner à ce vice, c’est la rancune tenace qu’il a à l’encontre de Cora depuis plus d’une décennie qui le pousse à continuer. C’est les blessures causées par sa mère, aussi, et les souvenirs de son père, parfois. C’est un ensemble de choses qu’il n’a jamais été capable de reléguer au passé, qui empiète encore sur son présent et qui assombrit son avenir. « Crois-moi, j’aimerais cesser d’accorder autant d’importance à ce qui n’est plus. » Il admet, toutefois résigné. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais lorsqu’il se retrouve à faire le bilan de sa vie, c’est toujours la même chose : l’impact de certaines décisions, qu'elles soient les siennes ou non, ont eu des conséquences qu’il n’est pas en mesure de changer. Et c’est bien ça, le problème. De réaliser seulement maintenant qu’il est passé à côté de sa vie, et qu’il ne peut plus rien faire hormis constater les dégâts. « J’ai toujours pensé que seule ma sœur pouvait en être une. » Auprès de réalisateurs, auprès des gens, même auprès de leur mère. « Mais je compte sur toi pour m'écrire une chanson digne de ce nom, dans ce cas. » Il conclut par la suite, avec un léger rire. Signe que la conversation dérape, va au-delà de ce que la façade accepte de divulguer, et qu’il est temps pour lui de revenir sur le chemin de la réserve.

L’humeur oscillante, Finnley se rend compte que sa compagnie risque très vite d’être désagréable – pour ne pas dire pénible. C’est ainsi qu’il invite Jack à déguerpir tant qu’il le peut encore, tant que Finn ne s’est pas totalement aventuré sur le terrain glissant de la mauvaise foi qui risquerait de trouver en Jack une cible idéale. L’invitation part d’un bon sentiment ; Finn apprécie suffisamment le quadragénaire pour ne pas lui imposer son tempérament chancelant, rares sont ceux qui peuvent prétendre à autant d’attention de la part du jeune homme. Mais le musicien ne l’entend pas de cette oreille et Finn peut difficilement rivaliser avec son argument, qu’il accepte avec un sourire pincé. De la même manière qu’il est en mesure de se faire ses propres opinions, Finn est en mesure d’assurer qu’il n’est pas le plus facile à vivre lorsque son esprit se plaît à cette inconstance. Que Jack reste s’il le souhaite ; il ne pourra cependant pas se plaindre si la soirée tourne au vinaigre à cause du rouquin. Au fond, ce dernier n’est pas mécontent qu’il ait refusé la proposition. Si d’ordinaire il préfère boire seul, toujours à cause de cette crainte de sentir un regard accusateur sur lui, il a conscience qu’il ne s’agit pas de ça avec Jack. Le regard peut se tourner sur lui, mais il n’est pas lourd de sens, ne cherche pas à s’allier avec cette mauvaise conscience qu’il subit déjà au quotidien. Et c’est probablement pour cette raison qu’il n’hésite plus à porter ce verre à ses lèvres, parce que Jack ne juge pas, pas plus qu’il demande de compte. Et c’est très exactement ce dont il a besoin ce soir, en plus d’un ange gardien qui le ramènera à bon port – car quoi qu’on puisse penser de lui quand il est accoudé à ce bar, Finn est suffisamment responsable pour ne pas prendre le volant. Et Jack suffisamment généreux pour ne pas le laisser dépenser une fortune en taxi. « Moi qui croyais que le sujet Ellie était clos. » Soupire le trentenaire, non sans lever furtivement les yeux au ciel, avant de toutefois reprendre son sérieux. « Tu sais, je peux lui parler, enfin, essayer. Je me doute bien que c’est pas ce qu’elle attend de moi, mais ça peut se tenter. » Ellie veut autre chose de lui, et à défaut de pouvoir le lui donner, il peut toujours profiter de cet intérêt qu’elle lui porte et qui semble plus important que celui qu’elle accorde à son propre père. « Et parler de son père, c’est sûrement ce qu’il faut pour qu’elle me trouve immédiatement moins intéressant. » Et c’est à se demander qui cette conversation arrangerait le plus, en fin de compte.


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Message(#)finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again EmptyMar 18 Sep - 1:35

and we're never gonna be alone again
finnley & jack

Le rire qui glisse le long de mon verre, un râle dans la soirée où les conversations flirtent avec la nôtre sans jamais vraiment la déranger. Je reconnais quelques visages autour, des habitués, un barman, une serveuse, une barmaid, un serveur. Des gens qui sourient poliment, qui hochent du menton, mais des connaissances, une paire d’yeux d’inconnus, personne avec qui je ne sente l’intérêt, l’envie, le besoin de converser autant qu’avec Finnley. C’est un drôle de lien qui s’est créé entre lui et moi, à peine déjà la première fois où on s’est croisés. C’est une connexion en sous-entendus et en regards à la dérobée, en soupirs communs, en calme compris. On n’a pas besoin de grand chose pour se s'entendre, et on met l’effort nécessaire - jamais trop, naturel. « Et je ne pourrais pas être plus fier de toi. » que je lâche, malin, l'appellation de défi qui fait briller ses prunelles l’espace d’un instant, les miennes toutes autant. Parce que c’est la blague du soir, parce que demain, ce sera oublié, mais que pour une raison que j’ignore, elle nous fait rigoler, l’image du résultat exhibé avec couleurs d'un logo qu’on n’a même pas encore imaginé ou alors que je n’ai jamais vraiment retenu. « La place est pas si mal - et l’alcool y est bon. » pas nécessairement envie de rebondir sur sa mélancolie de crainte que la mienne ne renchérisse, je préfère tourner mon verre entre mes paumes, hausser les épaules, être bon dos, bon joueur. Il n’y a pas pire, il n’y a pas de mal et déjà, la soirée est beaucoup moins grave que ce que le rouquin laisse sous-entendre. Oui, il a la vague à l’âme - mais ne l’avons nous pas tous un peu, autour? Un bref coup d’oeil aux autres silhouettes accoudées au bar me suggère que tout et chacun y va de ses peines, de ses misères, de ses confidences. Et si je respecte en l’état que personne ne fait la fine oreille vers nous, je ne lorgne pas non plus vers les discussions à la volée de nos compatriotes. Leurs airs à tout le moins émotionnels suffisent à narrer, de toute façon. « Par expérience, j’ai appris que dans ces moments-là c’est qu’on a encore des trucs à régler. On peut pas fermer les livres si on a pas fini le chapitre. » si Finn peine tant à faire un pas en avant, s’il ressasse, s’il n’accepte pas, c’est qu’il n’a pas tiré sa propre conclusion. C’est Jude et mes infidélités, c’est Ellie et ma paternité, c’est mon père et nos non-dits, ce sont des esquisses et des bribes de ma vie qui remontent au fil de mes mots, des paragraphes inachevés, des colères tout sauf calmées. C’est un peu ce que je ressens dans son ton non sans vouloir insister, pourtant, je me doute qu’il y a une bonne partie de remord, et tout autant de regret qui marine dans ses angoisses, dans sa douleur. J’anticipe parce qu’à sa place, je m'y reconnais un peu plus facilement que je ne le devrais.

« C’est de famille alors. » un clin d’oeil plus tard et je me cale dans mon siège, un regard mesquin en direction de mon ami pour détailler ses mimiques, tenter de trouver une consonance dans ses gestes, un rythme dans ses expressions. C’est un travail de créativité plutôt intense que d’imaginer une chanson pour trame de fond de la vie de quelqu’un, et même si l’idée est sortie à la blague, n’en reste que je suis presque sérieux à voir comment j’observe, comment j’appréhende, et écoute, un peu plus, un peu mieux. Perdu dans ma tête, dans ces mélodies que je ratisse pour y gober quelques notes, quelques gammes, une essence d’à peine une seconde ou deux. Finnley me rappelle à l’ordre lorsqu’il s’évertue à vouloir me renvoyer sur les traces de ma fille ; et ce soupir qui suit ses mots. Ce râle que je laisse monter maintenant qu’en effet, j’ai ramené le sujet d’Ellie sur le tapis, suffit à ce que je tente de me redresser, toux à la clé. « Jamais vraiment. C’est ça mon problème. » croire que le sujet est clos serait bien un mirage, autant de blagues et d’attaques verbales puissent suivre. « Je pourrais faire avec le fait qu’elle me déteste, je pourrais le comprendre, l’accepter, le lui donner. » et ce serait lâcher prise en quelque sorte, ce que je conseille parfois trop vite, ce que j’ai fait pendant les dix premières années de sa vie, aussi. « Mais j’ai pas envie d’être ce genre de père-là. Plus maintenant. » le tout est drôle à dire, et pas nécessairement dans le bon sens. Et si j’avais été tant absent, incapable d’assumer mes responsabilités, vidé de toute autorité à la naissance d’Ellie, et si je m’étais tenu à l’écart par lâcheté, par inconscience, et si j’avais plongé ma tête au creux du sable tant de fois. La volonté d’être là pour elle maintenant ne suffisait pas, ne suffisait plus ; néanmoins, je m’y accrochais encore. Au cas où. « Te mêle pas de ça. Faut que ça vienne de moi. Merci par contre, de proposer. » ma voix est douce, emplie de gratitude. Si j’avais bien saisi l’essentiel des conseils donnés de part et d’autre de gens intervenants dans la vie de ma fille, la suite m'appartenait à moi et à moi seul. Pas question de me planquer derrière quelqu’un d’autre, comme je l’avais fait avec Jude ; et ce, même si la solution facile me faisait tant de l’oeil. « Ah bah le bon argument que voilà.  » Finn qui a tout compris. Le moins Ellie se voit confrontée à quoi que ce soit relié à ma personne de près ou de loin, le mieux elle s’en porte.

Coeur serré mais tout sauf le droit de m’en plaindre parce que je l’ai bien cherché, je lève tout de même le menton vers le jeune homme, ma gamine ayant filé depuis une bonne dizaine de minutes maintenant. « Ce qui est le plus ironique dans toute cette histoire, c’est que plus je tente d’apprendre à la connaître, plus je nous trouve des ressemblances. » au-delà de ma guitare qu’elle maîtrisait bien mieux que moi à son âge. Autre que mes fringues qu’elle piquait systématiquement. Tant de choses, tant de traits, tant de détails qui résonnaient en moi lorsque je la voyais vivre, comme un reflet de miroir, comme une claque en plein visage. « Elle me tuerait de l’entendre - mais je me reconnais dans tellement de ses mots, ses gestes. » et j’énumère, la gorge qui se serre un brin, la gorgée d’alcool qui brûle, qui fait du bien, qui détend. « Et à sa place, je ferais sûrement pire. » mon père, mes parents, leur autorité, leur exigences, et mon comportement d’adolescent libre et flemmard, de fugueur, d’artiste sans lendemain qui les avait lâché un beau matin avec l’envie de voir du monde, de voir tout sauf ce qu’eux voulait m’offrir. Ellie était encore là elle, mais pour combien de temps? Différents méthodes, même résultat. « Tu disais que t’avais une soeur, c’est ça? Vous êtes proches? » de ma famille je passe volontairement à la sienne. Ce n’est pas dit que je serai le seul à dévoiler un peu plus sur ma vie personnelle ce soir - et déjà, je sens que même si le terrain est connu, il n’en est que plus glissant.  « Je dois le savoir, s'il faut que je lui commande un t-shirt à elle aussi. » et un sourire en soin amusé, un.

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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
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PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
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(03/06 - whoops, il a VRAIMENT besoin d'amis)cecilia #2

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Message(#)finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again EmptyDim 30 Sep - 22:12

Si l’enjeu du défi semble minime, presque insignifiant, il n’en demeure pas moins intéressant aux yeux d’un Finnley prêt à le relever si tant est qu’on lui fournisse le fameux t-shirt évoqué. Cela peut sembler surprenant à l’observer ainsi accoudé au coin du bar, fuyant les regards, la tête rentrée dans les épaules, la mine sérieuse et la parole précieuse, mais le jeune homme n’a que très rarement refusé les provocations initiées par autrui – qu’elles soient aussi anodines que celle lancée par Jack à l’instant ou qu’elles amènent à des conséquences parfois désastreuses ; il s’avère même en être un très bon client, aussi paradoxal que cela soit avec sa difficulté flagrante à lâcher prise. Peut-être est-ce là un fragment de sa courte adolescence dont il n’a jamais fait le deuil qui résiste, un souvenir de l’époque (presque oubliée) où il peinait à être discipliné, ou peut-être qu’il donne simplement raison à ce cliché selon lequel les personnes calmes ne le sont qu’en apparence, et qu’une étincelle est susceptible de révéler leur véritable nature, toujours est-il qu’il serait prêt à suivre Jack dans sa proposition – et dans les autres, qu’elles soient aussi raisonnables ou non, que ce dernier pourrait formuler à mesure que le temps file et que les verres défilent. Un fin sourire amusé en guise de réponse à la réflexion de Jack, un acquiescement approbateur à ses propos renforcés par la bière qui se porte à ses lèvres font rapidement place à un regard qui se veut à nouveau fuyant, un esprit qui s’égare – encore et toujours. C’est peut-être à cause des mots de Jack qui l’empêche de bénéficier de la quiétude recherchée en franchissant l’entrée de ce bar, c’est peut-être à cause de son taux d’alcoolémie encore trop proche du zéro pour permettre cet apaisement de l’esprit aussi salvateur que destructeur, mais le naturel acariâtre de Finn reprend le dessus sur les plaisanteries aussi légères qu’elles étaient les bienvenues. C’est avec résignation qu’il l’admet ; s’il le pouvait, il aimerait cesser d’accorder autant d’importance à ce qui n’est plus, ou à ce qui n’a même jamais existé. C’est également avec résignation qu’il reconnaît que cela relève de l’impossible ; les années, les essais, ont démontré qu’il s’agit presque d’un comportement conditionné, mécanique, duquel il ne parvient pas à se détacher. Il l’a voulu de tout son être, pourtant. Il s’y est essayé, réellement, il s’y est cassé la figure, aussi, et il a abandonné l’idée quand il a pris conscience que son futur serait à jamais déterminé par les regrets du passé. Qu’il est difficile de s’épanouir quand on a jamais vraiment su qui on était en dehors de ses obligations, quand on a jamais vraiment pu se chercher, surtout. Qu’il est impossible de trouver satisfaction dans un quotidien qui relève de choix de survie et non d’envie. Qu’il est douloureux de se réjouir de la réussite des autres quand la vôtre a été écartée d’office pour ces mêmes autres. Il songe à Cora et Danielle un instant, certains diraient que cette rancune tenace n’a plus lieu d’être une décennie plus tard ; lui persiste à y voir les nombreuses autres décennies gâchées par les rêves de grandeur des deux femmes. Un haussement d’épaules adressé à Jack, un « ouais, peut-être » à peine audible alors que le fond de la bouteille apaise sa gorge, l’air de ne pas prêter attention aux paroles de son acolyte quand pourtant elles ne daignent pas quitter son esprit. La vérité, aussi détestable soit-elle, c’est que Jack a raison, et Finn le sait très bien, au fond. Tant qu’il n’aura pas eu une discussion, et non une dispute, avec sa jumelle, tant que les reproches ne seront pas formulés à voix haute, sincères, et non sous le couvert d’une agressivité gratuite, tant qu’ils ne prendront pas le temps de se dire ce qu’ils ont chacun sur le cœur depuis des années, les choses ne pourront jamais être réglées. Et Finn sait pertinemment qu’il est celui qui repousse ce moment, cette haine qui coule dans ses veines étant devenue aussi essentielle que l’oxygène à sa survie, il refuse d’envisager un cas de figure où il n’aurait plus celle-ci, où il ne serait plus caractérisé par celle-ci. Parce que c’est tout ce qui lui reste, c’est la dernière chose qui le fait se sentir lui-même, et il ne peut, ne veut, pas ça perdre, pas maintenant. « Certains livres ne méritent pas d’être terminés. » Il concède finalement, tandis qu’il attire l’attention du serveur afin que ce dernier le sauve de la vision désagréable d’une bière vide sur le comptoir. Certaines histoires ne méritent pas de connaître de conclusion, qu’elles soient agréables ou tragiques, et la sienne en fait partie.  

Une nouvelle plaisanterie au bout des lèvres ; plus private joke, moins amusante. Des jumeaux Coverdale, c’est Cora la muse, ça a toujours été Cora, depuis leur plus tendre enfance. Cora la parfaite, Cora la docile, Cora l’inspirante. À cette pensée, il laisse échapper un soupir ; même quand cette dernière n’est pas physiquement là, elle ne cesse d’agir sur son humeur. Il porte la bière nouvellement apportée par le barman à ses lèvres, soupire une nouvelle fois ; il aurait dû commander quelque chose de plus fort. Il voit la tentative de Jack de répondre à sa remarque, esquisse un sourire, peu convaincant. Si cela avait été de famille, il n’aurait jamais été laissé sur la touche durant toutes ces années. Mais mieux vaut tard que jamais, et peut-être que Jack pourra l’aider à briller à son tour, en lui composant une chanson à en faire pâlir de jalousie toutes les groupies du musicien. Le rouquin esquisse un bref sourire à cette idée ; priant secrètement pour que Jack ne soit jamais inspiré ni par ses états d’âme, ni par sa recherche d’ivresse. Encore une fois ; plus Finn se fond dans le décor, plus on l’oublie, mieux il se porte. C’est la raison pour laquelle il lui est agréable de revenir sur le sujet Ellie – aussi désagréable qu’il puisse sembler de prime abord. La conversation dérapait, les informations personnelles se partageaient et la pudeur désapprouvait. Qu’il s’y prépare : le sujet Ellie n’est jamais vraiment clos, mais dans la situation, ça l’arrange bien plus qu’il ne l’imaginait quelques instants auparavant. La bière qui rejoint une nouvelle fois ses lèvres, Finnley se veut silencieux, mais pas désintéressé. Il écoute, attentif, enregistre les mots, comprend le point de vue. Et à nouveau, les mots de Jack le frappent. Est-ce que c’est ce qui se passe dans la tête de Cora ? Elle n’a plus envie d’être ce genre de sœur, alors elle est incapable de lâcher l’affaire, incapable d’accepter la haine que Finn lui voue, le désintérêt qu’il veut lui offrir ? Il fronce les sourcils à cette idée ; non, c’est pas comparable. Surtout, ce serait trouver des excuses à Cora. « Je peux te poser une question ? » Sortant de son silence avec précaution, scrutant l’air sur le visage de Jack, c’est finalement sans avoir eu de réelle confirmation qu’il reprend la parole. « Tu crois vraiment que la situation peut … s’inverser ? Je veux dire, qu’il n’est pas trop tard pour qu’elle cesse de te détester ? » Conscient de la maladresse de ses mots, c’est avec un fin sourire gêné sur les lèvres qu’il tente de les atténuer. Loin de lui l’envie d’enfoncer le couteau dans la plaie, d’imposer à Jack la vision d’une situation qui ne connaîtrait pas d’amélioration, de poser des questions visant à satisfaire sa curiosité maladive, il n’en est rien. Sans l’admettre, le rouquin s’intéresse au point de vue de Jack comme celui de la personne détestée et non pas celle qui déteste, lui offrant une autre vision de la situation. Acquiesçant silencieusement au refus de Jack quant à sa proposition – finalement pas mécontent, n’ayant plus vraiment en mains les codes nécessaires à la compréhension de l’énigme que représentent parfois les adolescents – c’est avec une mine innocente et un haussement d’épaules qu’il accueille la réflexion de son acolyte qui voit clair dans son intention – même si elle n’en demeure pas moins sincère.

Et à nouveau, dans la continuité de la soirée, de cet ascenseur d’émotions, passant des plaisanteries de comptoir à une mélancolie pesante, les propos de Jack sur sa relation avec sa fille le renvoient à celle qu’il entretient avec Cora. Et à nouveau, la bière qui se porte à ses lèvres agit comme un comprimé dont la prise vise à apaiser le cœur et l’esprit – quand bien même ce n’est en réalité qu’un placebo. À nouveau, le parallèle est désagréable, et pourtant, pousse à la curiosité. « Comme quoi, tout n’est pas perdu. » Il ferait sûrement pire à sa place, preuve en est que la situation n’est peut-être pas aussi fermée qu’elle le semble, et que, malgré l’aversion qu’Ellie a pour son père, elle possède des limites qu’elle n’est pas prête à franchir, même pour le simple plaisir de le déranger. « À moins que ces ressemblances vous éloignent plus qu’elles ne vous rapprochent. » Il marmonne, sans réellement savoir si c’est pour lui, si c’est pour Jack. La question que ce dernier se permet par la suite provoque un nouveau silence, à moins que ce soit Finnley qui ne l’impose de par son hésitation à répondre. « Deux, en fait. » Il précise, concède à se dévoiler un peu, suffisamment pour être sur un pied d’égalité avec Jack ; après tout une information en appelle une autre, c’est là le principe même des discussions de comptoir. « Et..., un instant d’incertitude durant lequel il songe à Bryn, à cette relation ébranlée par les mensonges au point où il ne sait pas s’il peut la qualifier de bonne ou mauvaise, pas vraiment, non. » Son choix se porte sur la seconde option, approuvé par sa présence ici, avec sa rancœur, autant pour sa jumelle que par sa cadette. « Schéma familial compliqué. » Il balance avec un haussement d’épaules, comme si cela justifiait finalement toutes les explications que Jack n’aura pas. « L’une a quitté le pays, l’autre… elle ne peut pas faire avec le fait que je la déteste. » Et ce sera la seule vraie explication dont bénéficiera son comparse dans l’instant, courte, paresseuse si l’on prend en compte qu’il ne fait que reprendre les propos de Jack, mais suffisamment claire. « Donc, on va oublier la commande, si tu veux mon avis. » Sourire amusé qui répond à celui de Jack, et le regard qui se perd, encore, dans le fond de la bouteille qui se porte à ses lèvres avec empressement, avec nécessité.



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Message(#)finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again EmptySam 13 Oct - 6:24

and we're never gonna be alone again
finnley & jack

L’ambiance de fin de soirée l’avait toujours fascinée. C’était probablement pour cela qu’il faisait toujours partie des piliers de bar, accoudé au comptoir, la voix qui fuit, le regard qui chasse les profils, dévore les silhouettes. Il ne lui en fallait pas tant que ça au final, pour piquer sa curiosité, pour flirter avec son intérêt. Tout sauf épieur, il se nourrissait des conversations, se murait dans les mots, jouait avec les syllabes sans entendre le fond des discussion, à la recherche de nouvelle rythmique, de mélodie à travers le commun, le banal, le traditionnel. Les verres qui tintent, les bouteilles qui se vident. Les restes de musique qu’on perd, les jeux de lumières. Les rires, les cris, parfois même les pleurs. Plus Jack restait silencieux, plus il était muet, mutiste, plus il bossait, plus il réfléchissait, plus il était à la recherche de la nouvelle allégorie, de quoi inspirer ses chansons, ponctuer ses sons, à lui, égoïstement. Bien sûr, ce soir son attention ne résonnait pas dans le whisky brûlant habituel, mais dans la bière, dans la sympathie, dans l’amitié particulière qu’il tissait au fil des rencontres avec Finnley, se reconnaissant autant dans les inquiétudes du jeune homme que dans ses forces, sa puissance. Il y avait quelque chose de spécial qui se dessinait entre eux sans qu’il n’y accorde la moindre pression, sans qu’il ne force rien du tout. Les mots étaient fluides, et avec eux venaient des confidences parfois plus difficiles à articuler que tout le reste, n’en suffisait pas moins que Jack se sentait à l’aise, en confiance, et que de voir les petites parcelles, les bribes, les détails que Finn laissait aller à son tour, la confirmation était toute douce au coeur du musicien que ce sentiment était partagé. Évidemment, le passage éclair quoi que marquant d’Ellie restait la perche à laquelle l’un l’autre se raccrochait lorsque devenait plus troublée la conversation, lorsque les questions étaient à demi-mot, lorsque les esprits s’enlisaient dans le silence, le fixe bien ancré à l’horizon. « Non, elle est pas comme ça avec tout le monde. Oui, t’es spécial. » et il dédramatise Jack, il se trouve bien drôle sur le moment à aligner quelques réponses que ce soit en anticipant à tort que la question de Finn touche au sujet de sa fille. Il la voit bien, la ride de concentration qui se dessine légèrement sur son front, il la ressent, la mâchoire crispée. Et il veut bien faire. Tout autant qu’une poignée de secondes plus tard, lorsqu’il invite son ami à parler, vraiment.  « Pardon. Proceed. »  et il lève les mains en l’air, il est innocent, il encourage, il fait de la place et il aime un peu plus la dynamique, il ressent un trait de sympathie, presque un malaise qui s’envole. Grand bien leur en fasse. Que ça change, donc. Qu’Ellie lui pardonne, qu’il entend entre les lignes, qu’Ellie avance avec lui, qu’Ellie lui fasse une place lui qui tente tant le faire à son tour. « Je l’espère tellement que je m’en rends malade. » se surprenant de la véhémence avec laquelle il l’affirme, Jack se redresse un brin sur son siège, une gorgée plus tard qu’il poursuit, autant pensif que déterminé, honnête.  « Mais le croire, pertinemment, en être certain, que c’est possible… c’est une toute autre histoire. » qu’il insiste sur les mots, qu’il y aille au sens littéraire, qu’il juge que sa fille pourrait bien ne jamais l’être vraiment. « Ils disent que parfois juste de le vouloir, ça change tout. La pensée positive tu sais, ce genre de conneries où tu attires ce que tu dégages. »  son rire est aussi las qu’énervé, aussi bouillant que désolé. « J’y crois pas, sauf avec elle.  » la magie d’être con et naïf, la beauté d’avoir le coeur grand comme le monde, de tenter malgré ses mauvais choix et leurs résultats tout aussi catastrophique de faire le bien autour de lui, de faire le bon. Il se brûle les doigts de maladresses et de décisions malchanceuses, il culpabilise tout autant d’avoir été si loin, si difficile à rejoindre, si isolé pour elle. Jack le regrettera toujours, et il a mal, il en souffre en permanence. « Mis à part Jude, j’ai jamais aimé personne autant. Mis à part sa mère, et je pense que je l’aimais justement encore plus parce qu’elle m’a fait connaître ce que c’était, de vouloir vraiment être père. De plus avoir envie de fuir le rôle. » et il y peut rien Jack, quand le simple prénom de Jude déclenche en lui une vague d’émotions contradictoires, de peine, d’amour, de beau, du mal. Si la présence de Finnley reste du domaine de l’intimité, du secret, du partage, il se confie un peu plus, il est inconfortable mais à l’aise, il vit le parallèle de parler de ce qui lui fait le plus mal en des termes doux, bons, en de belles idées, en de merveilleux souvenirs. Dans sa tête, y’a des notes de jazz qui accompagnent son discours, des cuivres et des gammes, un piano au loin, et la pluie, celle que Jude aimait tant parce qu’elle y passait de longues minutes, parfois même des heures à y danser, à entraîner Ellie avec elle. Et tous ces détails que Jack tentait de mimer à son tour, les fleurs, le thé, la maison, les traditions. Comme si cela ne leur ferait pas plus mal, comme si la perte de Jude allait les rapprocher plutôt que les éloigner. Est-ce qu’il est trop tard? Il ne veut pas le savoir, au final.

Tout n’est pas perdu le fait sourire, tristement. « L’espoir fait vivre, j’ai lu ça quelque part. »  la conclusion d’un long chapitre qui ne sera jamais vraiment terminé, comme ce que Finnley avançait plus tôt, et ce que Jack confirme maintenant. Repousser la fin, repousser l’issue semblait aussi lâche qu’évident, nécessaire aux yeux d’Epstein. « Si je me base sur le fait que j’avais rien en commun avec mes parents et que c’est ce qui m’a gardé loin d’eux toute ma vie, j’ai peut-être des chances de lui vendre mon point avec les bons arguments. » et le voilà qui complète le tout d’une gorgée salvatrice, la suivante d’une longue lignée, celle à la mémoire de son père à qui il n’avait jamais vraiment pu dire qu’il s’excusait, et entendre ses excuses en retour. « Détester, un bien grand mot. » un mot qui résonne pour Jack, mais surtout un mot qu’emprunte Finnley pour parler de sa soeur avec qui apparemment la relation n’est pas au beau fixe.  « C’est pas réciproque, de ce que je comprends? »  la haine qu’il éprouve pour elle et sa façon de le présenter sonnent ainsi, tout du moins à l’oreille du musicien qui tente de s’intéresser en gardant de même une gêne, la liberté que Finn soit confortable de cesser les confidences s’il n’en a plus l’envie. À sa remarque sur le fameux t-shirt qu’il aurait bien pu commander pour celle qui n’a plus la place qu’elle espérait dans la vie du rouquin, Jack ose, à tâtons, tente, non sans inspirer longuement avant d’articuler la suite. « Tu veux, que ça s’inverse? » encore fallait-il que Finn veuille changer de position face à elle, et même avec tout le temps du monde, il gardait ses droits et libertés de refuser tel changement de cap. « Et t’as pas besoin de me répondre de suite tu sais, t’as même pas besoin de me répondre tout court. »  il le cerne bien, à force. Il est au courant que ce genre de questions doit mariner aussi et surtout, il ne brusque rien. Sa réponse risquerait de lui faire mal de toute manière, la rapportant bien évidemment à sa propre situation d’une pensée furtive. Et si Ellie ne voulait jamais, que ça s’inverse? « Mais si tu penses le vouloir, ou un jour que ce soit le cas, j’pense que t’as ta réponse, et qu’elle sera bien mieux que la mienne. »

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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
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TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
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PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
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Message(#)finnley & jack ▲ and we're never gonna be alone again EmptyVen 26 Oct - 22:09

C’est peut-être parce que Finnley se retrouve en Jack au détour d’une parole, d’un geste, d’un soupir, que ce semblant d’amitié s’est imposé de lui-même au fur et à mesure des conversations partagées, des bières échangées, alors que d’ordinaire le rouquin tend à avoir l’alcool solitaire. Mais malgré les similitudes qu’il peut partager avec le musicien, il y a un point sur lequel ils diffèrent grandement : leur optimisme. Cela se ressent à chaque instant, par leurs attitudes respectives, par leur vision divergente d’une même situation. De sa patience à côtoyer le trentenaire dont le ton peut devenir agacé, presque agressif, à sa persistance à y trouver du beau, de l’espoir, dans une situation qui semble désespérée, Jack se démarque du rouquin par sa capacité à y voir des issues favorables en toutes circonstances. On ne peut pas en dire autant de Finn, et si son comparse estime que faire confiance en vaut toujours la peine, le jeune homme est loin de partager son opinion sur la question. S’il concède avoir encore des choses à régler avec certains de ses proches, ce n’est pas pour autant qu’une conclusion est envisageable. Ce n’est pas nécessairement qu’elle n’est pas réalisable, c’est surtout qu’il ne le veut pas – même s’il se garde bien de partager cette information avec Jack. Aussi paradoxal que cela soit, sa rancune envers Cora est le dernier lien qui l’unit à elle, et il n’est pas prêt à mettre un terme à cette situation. À l’inverse, il est prêt à mettre un terme au sujet, car même s’ils sont venus sur celui-ci sur le ton de la plaisanterie, il n’en demeure pas moins qu’aborder sa jumelle reste déplaisant pour Finn, d’autant plus quand cela concerne indirectement sa carrière et, donc, les chances qu’elle a eues à son détriment. Revenir sur Ellie est étonnamment plaisant, même si cela ne dure qu’un instant, avant que Cora se rappelle à lui au travers des propos de Jack, avant que le conflit qui le lie à sa sœur ne réaccapare ses pensées, alors même que la bière devant lui a pour but d’anesthésier celles-ci. Peut-être qu’elle se contente d’anesthésier sa rancune, en réalité, puisque le voilà hésitant, une question pour Jack au bout des lèvres, dans une envie de profiter du cas de figure qui s’offre à lui, aussi contrariant qu’il est inhabituel. Voir la situation de l’autre regard ; un regard qui – heureusement – n’est pas réellement celui de Cora, sans quoi cette question aurait bien vite être reléguée dans les méandres de son esprit plutôt que de franchir ses lèvres. La méprise (justifiée) qu’elle provoque à Jack lui provoque un fin sourire, se sentir spécial auprès de quelqu’un est quelque chose qu’il a – naïvement – espéré toute sa vie, mais que ce soit auprès d’Ellie remet cette envie en perspective. Quoi qu’il en soit, le signal de Jack lui confirme qu’il peut s’oser à cette interrogation, même si la certaine animosité avec laquelle lui répond le musicien pourrait le refroidir, si Finn ne le connaissait pas suffisamment pour savoir que l’intention n’y est pas. Le rouquin ne l’interrompt pas, écoute avec attention, enregistre cette confession, se retient de préciser que lui aussi ne croit pas à cette pensée positive, ni avec Cora, ni avec personne. Le but n’est pas plus d’enfoncer son ami que de prendre conscience d’un autre point de vue. « Et je pense que t’as raison d’y croire. » Ce n’est pas vraiment un mensonge pour rendre la confession moins douloureuse, c’est une vérité compte tenu de sa vision de la situation. Il y a eu ce regard d’Ellie avant qu’elle parte, qui ne trahit pas, qui traduisait d’un bref espoir qu’il la retienne. Il y a aussi ce paradoxe dans les propos de Jack, cette pensée positive mêlée à cette envie d’être père, qui n’aurait pas dû amener à cette situation délicate entre lui et sa fille, qui interroge Finn, qui résiste à la question indiscrète, qui tente de le faire, du moins. « Malgré l’envie de bien faire, d’avoir l’impression de faire ce qu’il faut, pourquoi la situation échappe à tout contrôle, à ton avis ? » À quel moment sa volonté de ne plus fuir son rôle de père s’est heurtée à la rupture du lien qui l’unit à sa fille ? À quel moment ses efforts pour être compréhensif quant au train de vie de sa sœur et de sa mère s’est transformée en une rancune tenace ? C’est avec un soupir qu’il accueille cette pensée, relevant le regard en direction de Jack. « Oublie ça, je cogite trop. » Il s’excuse en portant la bière à ses lèvres, passant une main sur son visage, gêné, alors qu’il prend, encore une fois, conscience du fardeau qu’il représente quand ses pensées ne daignent pas se murer dans le même silence que sa parole.

Les confidences s’enchaînent, et ne font que confirmer à Finnley que la situation entre Jack et sa fille n’est peut-être pas aussi tendue qu’elle en a l’air. Que l’espoir fait vivre, oui, et c’est une mine sceptique qui tient lieu de réponse, alors que ce proverbe a perdu du sens à ses yeux depuis bien longtemps. L’espoir empêche de vivre pleinement, selon lui, mais là encore il ne fera pas part de son objection sur la question. D’autant que dans le cas de Jack, il semblerait que ce soit cohérent de se raccrocher à cette idée. « Ben voilà, tu aurais dû commencer par là. » Il rétorque, avec un sourire amusé, mais néanmoins sincère. C’est à tenter. Le sourire fait vite place à une mine plus fermée alors que la conversation dérive une nouvelle fois sur Cora. Il n’en veut pas à Jack, c’est un juste retour des choses que de le dévoiler la nature de sa relation avec sa jumelle après que le musicien se soit épanché sur les rapports compliqués qu’il entretient avec sa fille. « Peut-être, mais il est parfaitement adapté. » Il rétorque, un peu froid, sans le vouloir, les épaules qui se soulèvent dans une certaine lassitude d’avoir à justifier d’employer ce terme pour désigner sa relation avec sa sœur. Oui, au fond de lui, il a conscience que c’est un bien grand mot. Il n’en demeure pas moins que c’est le plus représentatif à ses yeux, et si la situation semble s’être apaisée ces dernières semaines, ce n’est pas pour autant que Cora a gagné en estime à ses yeux. « Ouais, je sais pas trop ce qu’elle ressent, et je m’en fiche à vrai dire, mais elle s’accroche à l’idée qu’on pourra, un jour, s’échanger des banalités et avoir des rapports cordiaux. » Dans le fond, il est vrai qu’il ignore le ressenti de Cora à son égard. Si c’est de l’attachement, si c’est sincère, si c’est un besoin pour elle de se raccrocher à la dernière famille qui lui reste, si c’est un sentiment qu’elle ne peut plus justifier tant il est devenu une habitude, un mécanisme. Il reste qu’il s’en fiche, que ça ne l’intéresse pas – comme tout ce qui la concerne. « C’est facile pour elle de le vouloir, c’est pas elle…, qui s’est fait sacrifier pour permettre aux autres d’avoir une meilleure vie, il marque un temps d’arrêt, hésitant, renonçant, … ça n’a pas d’importance. » Ses lèvres se raccrochent à nouveau à la bière, laissant quelques instants en suspens la question de Jack, l’esprit qui cogite quant à la réponse à donner – ou à ne pas donner, puisqu’il en a le droit. Et c’est dans un silence, plus long que les autres, qu’il se mure. Parce qu’il voudrait répondre, le dire à voix haute pour une fois, oser partager les choses, mais il se retient. Parce que ça ne lui ressemble pas, même auprès de Jack, même auprès de celui qui rend la confession plus facile parce qu’il ne fait pas sembler de comprendre – probablement parce qu’il comprend réellement. « Non, pas vraiment. Je crois que j’y suis tellement habitué, que j’ai peur que ça change. » Qu’il cède, réalisant aussitôt qu’il en a trop dit, qu’il a admis à voix haute ce qu’il s’est toujours évertué à garder pour lui, qu’il a reconnu la raison pour laquelle il finit ici si souvent. Ça le frappe, ça l’angoisse. « Je crois qu’il faut que j’y aille. » Conclut-il, le reste de bière qu’il avale comme de l’eau, sortant quelques billets de sa poche pour régler ses consommations, et une partie de celles de Jack. Pas le temps de compter, juste l’envie de partir d’ici, de cet endroit étouffant, de cet instant trop sincère. « Je vais appeler un taxi, t’en fais pas. » Au cas où ce serait le cas, qu’il se souviendrait qu’il a plus ou moins été forcé d’accepter le rôle de chauffeur quelques instants auparavant. Et c’est sans d’autres banalités qu’il se fraie précipitamment un chemin entre la foule devenue plus dense, parvenant à s’extirper hors du bar, respirant à pleins poumons cet air frais plus que jamais le bienvenu, oubliant aussitôt la présence de Jack, mais n’oubliant pas toutes ses pensées qui se déchaînent à l’intérieur de son esprit.



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Aussi impoli se sent-il de percer le silence de Finnley de ses questions, autant il l’est d’entendre les réponses. Parce qu’il fait le rapprochement Jack, parce qu’il se sent piqué, parce qu’il assume à peine. Sa situation avec Ellie était au beau fixe et ça ne justifiait pas de bonnes nouvelles, malgré les avertissements et autres remarques des acteurs de leur entourage. Il savait bien que le compte à rebours était lancé. Et même, il était optimiste en se disant que le tic tac de la dramatique horloge décidant de la fin de sa longue chance avec sa fille s’était enclenché que tout récemment - et que le chrono n’était pas tout simplement terminé. Ellie n’en avait rien à faire de lui, pourquoi aurait-elle dû de toute façon, s’intéresser à l’homme qu’il était? Elle ne l’avait presque jamais vu, surtout jamais connu, avant le décès de Jude. Elle ne lui avait pas porté attention, son regard rarement levé à son intention dans les chambres d’hôpital où sa mère avait été refourguée. Il avait mérité chaque soupir de sa part, il avait cherché chaque silence aux questions qu’il lui posait, aux banalités qu’il tentait de mettre en place, à l’amour paternel qu’il apprivoisait au jour le jour, non sans jamais être satisfait de sa volonté, de l’effort mis. Alors peut-être que finalement, le rouquin avait raison de ne pas voir cette même lueur que Jack se mentait à décrire. Peut-être que des deux, le rouquin détenait la vérité et Jack n’était que prisonnier de ses lubies, comme toujours. Il avait bien passé sa vie entière à croire au meilleur, à l’espérer sans vraiment le voir se pointer le bout du nez. 43 ans après, serait-il temps d’assumer, de baisser les bras? Son caractère nostalgique s’y tâtait, son coeur naïf souhaitait un signe, n’importe quoi, une réponse, une solution. Il continuerait d’espérer tant qu’il serait sur Terre, tant qu’Ellie n’aurait pas détourné définitivement sa vie de celle de son géniteur une bonne fois pour toutes. Ce soir encore, sa démonstration n’avait été qu’une fuite calculée, mais demain, serait-elle toute aussi déterminée à rentrer à Bayside, à la maison? Ou est-ce qu’à l’instar de son interlocuteur du soir, Jack retrouverait une chambre vide, une gamine délestée du poids qu’il était pour elle? La dernière gorgée de sa bière lui servira de réponse, alors qu’il tente de se faire violence, de se retenir de ne pas commenter, de ne pas ajouter de suite. Pourtant, les mots le brûlent, et ils sortent aussi vite qu’il les nie. « Peut-être qu’il est trop tard. » son souffle est coupé, son inspiration est profonde, presque douloureuse. « Peut-être que laisser du temps est un couteau à double tranchant. » n’était-ce pas le conseil que tout le monde donnait? De ne rien presser, d’y aller au rythme de l’autre, de faire confiance à la vie, aux opportunités? La blague et l’ironie, la moquerie et la déception de voir que finalement, ce fameux temps qu’on bénissait ne servait qu’à creuser un fossé entre deux êtres déjà tellement loin l’un de l’autre que la proximité n’est plus une option. « Peut-être que je cogite trop moi aussi. » et il rigole, presque. Il a la voix qui tremble mais il pose sa bouteille fermement sur le comptoir, cache le trémolo, passe à autre chose. Finnley tout comme lui, enfoui dans un soubresaut de réflexions nocives, et l’ambiance au-dessus de leurs têtes qui prend cet aspect de nuage noir qu’il évite comme la peste depuis qu’il ne peut plus le chasser d’un trait de neige blanche, de poudre annihilant son mal.

À l’entendre affirmer un détester qui pique, qui grince, Jack se redresse imperceptiblement. « Faute de trouver plus clair. » qu’il essaie, la blague acide, non sans sentir un frisson brosser sa colonne vertébrale en sens inverse. C’est fort, c’est puissant, c’est douloureux, et il aspire à mieux, ou du moins, il n’en veut pas. De la haine dans le sang, de la rage dans le regard. Il sait qu’il a touché un point sensible, tout autant que ses mots lui font l’effet d’une claque du revers. Et il n'insiste plus, n’en a probablement même plus la force. « Et c’est si mal que ça? D’y croire? » le voilà qui revient, qui reprend du service, qui tourne le regard vers Finn avec l’espoir d’un enfant qui souhaite qu’on lui mente encore un peu, qu’on lui raconte des conneries pour qu’il trouve plus facilement sommeil, pour qu’il ne laisse pas les démons du regret, de la culpabilité, de la confirmation de ses plus mauvais pressentiments venir troubler son repos. « Si ça te met dans cet état, si ça nous met dans cet état, c’est que ça en a, de l’importance. » et il se reprend, il n’a pas le choix. Parce qu’il est loin le moment où Finn était seul dans ce bateau, parce qu’il partage si ce n’est plus son malaise, son mal-être. Avec un amusement à peine forcé, Epstein remarque même qu’on les a le moindrement laissés seuls de leur côté du comptoir, le groupe qui errait toujours à leur hauteur ayant dérivé vers l’autre extrémité du bar. Il n’en tient pas rigueur, ne l’aurait même pas vu, s’il n’avait pas levé le regard pour vriller ses prunelles dans celles de son ami, de celui qui en sait probablement plus sur lui, sur Ellie, sur son existence entière et des poussières, que quiconque. Égoïstement, Jack se demande même si demain cette discussion lui aura apporté quelques réponses. Il niera la voix à l’intérieur de lui qui lui souffle que non, qu’encore une fois son réveil sera douloureux et qu’il ne se sentira que plus impuissant. « Le statu quo a quelque chose de tellement rassurant, quand t’y penses. » aussi rassurant que déprimant, aussi horrible que nécessaire. On n’avait aucun risque de voir la situation changer en pire, ni en mieux, mais aucun risque restait ce qu’il y avait de plus salvateur. Pitoyable Jack, lâche aux épaules voûtées, au coeur brisé. Il sait qu’à croire ceci, qu’à le statuer ainsi, il court à sa perte. Et probablement que le rouquin le sait aussi, aucun doute possible. C’est probablement ce qui motive son départ, que Jack laisse aller, un lâcher prise totalement maîtrisé. Il suit en silence ses justifications, il hoche doucement de la tête en comprenant que leurs coeurs en ont assez entendu, assez dit pour ce soir. La conversation n’en est que plus importante, scotchée dans le temps. Il s’y rattachera lorsqu’il aura besoin de se sentir écouté, compris. Il s’y rattachera coûte que coûte. « Finn? » attendant que la tête ébouriffée du rouquin se tourne dans sa direction, qu’il ait une dernière bribe de son attention, Jack ajoute, rhétorique. « Rentre bien. » il l’avait la fibre paternelle, il l’avait le coeur à s’inquiéter pour les gens, pour les autres. Il aimait, il aimait tellement et si fort. Mais il aimait mal, et c’est bien ce qui le conduisait à sa perte.


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