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 Time is on your side + Ginny

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Message(#)Time is on your side + Ginny EmptyLun 21 Mai 2018 - 5:28

Time is on your side
Ginny & James

«Are you searching for an answer or just peace of mind ? When your life has lost its meaning, »
Le dossier était à s’arracher les cheveux, il détestait ça, cette impression d’être un homme d'affaires et d’avoir à gérer des chiffres avant le côté humain. C’était l'exact opposé de ce qui l’avait amené à faire ce métier et pourtant… Pourtant il avait des responsabilités aujourd’hui, bien plus importantes que celles qu’il n’avait pu imaginer auparavant. Commençant à désespérer devant la pile de feuilles à coté de lui James avait soupiré lourdement, se laissant surprendre par les quelques coups frappés à sa porte. Reprenant un peu de contenance, le jeune homme s'était redressé sur son fauteuil, attitude un peu idiote, la plupart des gens de l’association le connaissaient depuis bien avant son poste de directeur et savaient qu’il n’était pas du genre patron strict qui porte un costume. Il était d’ailleurs assis dans sa petite chaise, affublé d’un vieux pull qui - il l’avait découvert en arrivant ici - avait un trou sous son aisselle gauche. Il n’avait plus qu’à s’assurer de ne pas lever les bras de la journée. Du gâteau. « Oui entrez. » Devant lui se dessinait la silhouette de la réceptionniste, une jeune fille nouvelle dans l’association mais qui faisait un travail très efficace. « James, j’ai à l’accueil une jeune femme qui est intéressée à s’investir pour du bénévolat, elle a déjà fait les démarches nécessaires. Lydia devait la recevoir aujourd’hui pour lui présenter les locaux, et avoir ton avale mais elle est absente, son fils est malade. » Grimaçant un peu James s’était levé de son bureau. « Et Noa n’est pas là aujourd’hui ? » Il se doutait bien que dans le cas contraire la jeune réceptionniste ne serait pas venu le voir lui. « Vous connaissez son nom ? » La jeune femme grimaçant une nouvelle fois. « Désolé, il m’est sorti de la tête. Jenny ? Quelque chose comme ça. » Par chance James avait récemment eu une conversation avec Lydia, l’une des responsables bénévoles qui lui avait parlé d’une nouvelle intéressée qui ferait le lien entre le service de pédiatrie où elle était déjà bénévole et l’association. S'il n’avait sur le moment pas demandé le nom de la jeune femme il espérait que ça soit-elle tous les bénévoles devaient en tous les cas lui être présenté avant d’être accepté - bien que ça soit les responsables du service bénévolats qui s’occupent du recrutement et de l’acceptation des dossiers. James se faisant un devoir de connaitre personnellement toute personne inclue dans l’association.« Je vais m’en occuper pas de problème. J’arrive dans 2 minutes. » Pas mécontent de pouvoir s’évader de son bureau, James avait rangé ses dossiers avant de prendre le chemin de la réception pour rencontrer la fameuse bénévole. Tournant au coin du couloir le sourire aux lèvres ce dernier avait disparu quand son regard s'était posé sur Ginny. D’abord par surprise mais aussi parce que les relations entre les deux étaient encore tendues. Evidement certaines révélations que son frère avait pu lui faire avait su calmer la colère de James, mais il restait déçu et plein de rancoeur - probablement un peu mal dirigée mais qui continuait à lui tenir les entrailles. « Ginny qu’est-ce que tu fais ici ? » Le ton un peu froid il n’avait pourtant montré aucune amertume dans sa voix. Un regard aux alentours, il lui fallu quelques secondes pour comprendre. « Tu… C’est toi la bénévole ? » Se tournant vers la réceptionniste un peu mal à l’aise il avait eu confirmation dans son regard. La « Jenny. » était en réalité Ginny McGrath, un prénom qui lui était bien connu et qui ne serait pas tombé dans l’oreille d’un sourd s'il l’avait entendu avant. « Nous devrions peut-être allez dans mon bureau. » Pas plus emballé à l’idée de lui faire visiter les locaux, il ne voulait en aucun cas se donner en spectacle devant sa réceptionniste, les relations tendues entre Ginny et lui ne concernant pas l’association… Du moins jusqu’à ce que Ginny ne décide de vouloir s’y investir - ce qui risquait de compliquer un peu les choses.
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Message(#)Time is on your side + Ginny EmptyLun 28 Mai 2018 - 7:18

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Ginny & James

«Are you searching for an answer or just peace of mind ? When your life has lost its meaning, »
« Je te téléphone en sortant ; j’ai un bon feeling! » Hassan à l’autre bout du fil, je termine de lui résumer les quelques points qui sont intéressants, les pistes qu’Ezra a doucement effleurées, les idées qui selon moi pourront naître si j'aide à ma façon la fondation portant le nom de mon amour d’adolescence. C’est que les ateliers à l’hôpital commencent à doucement ressembler à quelque chose, et que les enfants ont le moindrement le sentiment du devoir accompli une fois qu’ils passent la porte de la salle commune pour retourner à leurs examens, à leur chambre. C’est que je sens aussi que la formule est douce, qu'elle fait du bien, qu’elle allège, qu’elle aide, est utile. Et ça, ça n’a pas de prix. Parce que j’avais passé tellement d’années à vivre tapie dans la 214 que je me sentais redevable. Parce que je ne pouvais pas rester les bras croisés et le sourire niais à maintenant profiter d’un bonheur qui n’était plus éphémère, d’une vraie vie de famille qui nous avait été offerte en dernier recours, en fin de marathon, à Noah et moi.  Je voulais donner du temps, de la douceur, de la couleur, beaucoup, le plus possible, pour tenter de partager autant que je le pouvais cette nouvelle vie à laquelle on avait droit après tant d’années de lutte, de défaites, de craintes, de pleurs. Hassan avait su m’aider à trouver ma place à la perfection à l’hôpital, et entre lui et Isaac, j’avais réussi le tour de force d’adapter les workshops sans structure aucune que j’offrais à mon atelier en une petite heure d’arts plastiques où chaque gamin pouvait faire ce qu’il voulait des piles de crayons, de papiers, de couleurs et de canevas que j’apportais dans ma malle au trésor. Mentionner le tout à Ezra tout récemment avait fait germer l’idée d’offrir ce même genre de moments aux enfants membres de la fondation que sa famille avait toujours tenue fièrement, et il avait lui-même finalisé les derniers détails le temps qu’on me glisse à l’agenda, que je planifie un rendez-vous avec la personne pouvant m'aiguiller à savoir si je pouvais apporter quoi ce soit de plus, de pertinent à l’organisme. Un peu plus, un peu mieux.  

Le taxi finit par se stationner dans l’entrée de l’immeuble, me laissant dans son sillage lui qui repart à la seconde où je suis sortie de l’habitacle. D’un pas machinal, je suis les indications, me perd à peine le temps d’une minute ou deux, finit par aboutir à la réception où une jeune femme tout sourire m’accueille d’un « Jenny, c’est ça? » tout innocent, tout chantant. D’un sourire, je fins par la corriger, plus qu'habituée à ce qu’on écorche le truc, que le diminutif de mon prénom passe à toutes les sauces du moment qu’il se termine par un i ou un y. « Ginny, mais ça sonne pareil, y’a pas de mal. » laissant échapper un rire alors qu'elle se confond quand même en excuses polies, me fait signe de m’installer, mentionne qu’on viendra me chercher sous peu. Un instant et des poussières plus tard, j’entends du mouvement, lève la tête. Et c’est un regard surpris qu’on se partage James et moi. Un regard surpris, et une mine plus que fermée. « C’est Ezra qui m’a dit que… m’enfin. Oui.  » devant son ahurissement, et ses questions un brin évasives, j’en conclus que son frère ne lui a pas du tout adressé ma venue, tout autant qu’il n’a pas pensé me mentionner que ce serait avec James que je devrais voir pour la suite de mon implication. Inspirant profondément, me levant pour le saluer, j’y vais d’une formalité le temps que la secrétaire arrête de nous regarder du coin de l’oeil. « Noah a adoré sa soirée avec vous et Mathis, la dernière fois. Il en parle encore. » et le jeune homme qui reste de glace, qui me fait signe de le suivre, m’invite à son bureau comme si c’était un chemin de croix que l’on se partage, un pansement qu’on doit arracher d’un coup sec plutôt que de se languir. « Pourquoi j’ai l’impression que t’es à une seconde de me gronder? » j’attends qu’il ferme la porte avant de faire volte-face dans sa direction, pas le moins du monde surprise qu’il soit toujours à cran avec moi malgré les nombreux mois qui ont passé depuis la dernière fois où on a vraiment parlé lui et moi, et des accusations qui sont naturellement venues s’opposer entre nos restes d’amitié auxquels il avait depuis longtemps dit adieu.  « Je viens pas ici pour régler nos vieux comptes. J’aimerais voir comment les ateliers que j’ai mis en place à l’hôpital avec d’autres bénévoles peuvent bénéficier à la fondation.  » que je précise tout de même, jamais trop prudente, prenant place sur la chaise face au bureau où s’étale déjà une multitude de papiers éparses, confirmation que lui non plus n’a pas de temps à perdre avec un dossier d'animosité qu’il a lui-même voulu clore sans jamais me demander mon avis, sans jamais l’écouter du moins. « Gardons ça professionnel, j’suis certaine qu’on en est capables. »  
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Message(#)Time is on your side + Ginny EmptyJeu 31 Mai 2018 - 23:39

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«Are you searching for an answer or just peace of mind ? When your life has lost its meaning, »
Passé la surprise un voile se sérieux avait pris place sur le visage de James alors qu’il observait celle qui aurait pu faire partie de sa famille - celle qui en un sens y était lié à jamais puisqu’elle avait donné la vie à son neveu. « C’est Ezra qui m’a dit que… m’enfin. Oui.  » Ezra évidemment, ce gamin avait le chic pour le mettre dans des situations malfaisantes et ce sans même prendre la peine de le prévenir. Et au vu de la surprise de la brune, il n’était pas le seul à être pris de court. « Noah a adoré sa soirée avec vous et Mathis, la dernière fois. Il en parle encore. » Il hoche la tête froidement - retenant un sourire quand il pense à cette journée. En vérité lui aussi l'adorer. Noah étant un gamin extraordinaire, qui avait pris soin de Mathis comme un cousin exemplaire, mais l’avouer à Ginny lui aurait sans doute écorché la langue à ce moment même. L’emmenant dans le silence jusqu’à son bureau. « Pourquoi j’ai l’impression que t’es à une seconde de me gronder? » Levant les yeux au ciel alors qu’elle commentait déjà - à peine la porte fermée derrière eux il avait répondu avec calme. « Parce que tu as tendance à te sentir persécutée j’imagine. » Rien n’était jamais de sa faute n’est ce pas ? Ni son départ avec l’enfant de son frère, ni les relations qu’ils pouvaient aujourd’hui partager. James devait être le méchant de l’histoire qui allait la gronder, c’était d’un puérile qui n’était pas prêt de le rabibocher avec elle. « Je viens pas ici pour régler nos vieux comptes. J’aimerais voir comment les ateliers que j’ai mis en place à l’hôpital avec d’autres bénévoles peuvent bénéficier à la fondation.  » « Très bien » Toujours aussi froid, James avait hoché la tête en lui montrant la chaise en face de son bureau, espérant qu’elle y prenne place sans faire plus d’histoire. « Gardons ça professionnel, j’suis certaine qu’on en est capables. » Soupirant une nouvelle fois devant les propos de la jeune femme, James s’était penché un peu plus sur son bureau, croisant ses mains sur ce dernier alors qu’il attrapait le regard de Ginny pour clarifier les choses. « Pour ma part je le suis, que je sache ce n’est pas moi qui ait mis ces sujets personnels sur la table. » Au sein de la fondation il n’était pas l’homme qu’elle connaissait. C’était un patron aujourd’hui et il se devait de prendre un peu sur lui - même quand il était question d’accueil ici des personnes qu’il ne portait pas dans son coeur. Et Ginny n’était pas la première personne non désirée par James à s’assoir sur cette chaise, mais il était prêt à faire la part des choses. Ce qui ne voulait pas dire qu’il allait lui accorder l’accueil le plus chaleureux. « Bon… » Le sujet était clos maintenant ils pouvaient passer aux choses sérieuses et à la raison de sa présence ici. « Habituellement c’est une des deux responsables du service bénévolat qui s’occupe du premier entretien, mais malheureusement elles ne sont pas présentes aujourd’hui. Elles m’ont vaguement parlé du projet mais pourrais-tu m’expliquer à nouveau ce que tu fais à l’hôpital. Et comment pour ta part tu imagines pouvoir utiliser ça au sein de l’association ? Je suis persuadé qu’à nous deux nous pourrons mettre  en place quelque chose de bénéfique pour l’association. » Certes Ginny n’était personnellement pas la personne qu’il aurait choisi pour ce poste, mais il était bien conscient qu’elle était peut-être la personne la plus adéquate. Elle avait connu les longs mois à l’hôpital, la maladie d’un enfant et a la crainte qui l’accompagne. Elle avait déjà une expérience certaine avec les enfants hospitalisés ce qui n’était pas à prendre à la légère.
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Message(#)Time is on your side + Ginny EmptySam 2 Juin 2018 - 14:12

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«Are you searching for an answer or just peace of mind ? When your life has lost its meaning, »
Loin de moi l’idée d’être le moindrement agressive avec James, n’ayant plus vraiment de temps ni d’énergie à mettre sur les vieilles rengaines qu’il semblait toujours arborer à mon égard. Mais les faits sont là, et je sens de suite qu’à la moindre remarque, qu’au simple et seul commentaire mal interprété de sa part et direct, son regard m’enverra de suite au bûcher. Il avait ses raisons, il avait la rancune facile. Et plus aucune attention vissée à mon intention lorsqu’il m’invite à prendre place dans son bureau, et qu’il balaie toute tentative d’enterrer momentanément la hache de guerre d’un haussement de sourcil, et une remarque acerbe supplémentaire. Et je jure, que je tente de retenir. Je jure que je fais de mon mieux pour ne pas relever ne serait-ce l’attaque qu’il voit de nulle part, qu’il s’invente en me prêtant comme à son habitude les pires intentions. « Ton visage le fait très bien à ta place. » et ce n’est pas parce qu’il continue ses allusions que son expression ne m'envoie pas de suite le topo, le mémo qui n’a pas changé depuis notre dernière entrevue. Encore heureux que James trouve l’exit plan parfait, qu’il snobbe la suite pour entrer dans le vif du sujet. Et je ne m’en plains absolument pas, me calant dans mon siège, les doigts qui jouent furtivement avec les quelques documents résumant le tout, demandés et dûment remplis avant la rencontre. « En gros, j’ai monté avec Hassan - un ami, un autre bénévole à l’hôpital - une série d’ateliers créatifs où les enfants sont invités à passer une heure avec nous, à s'initier à la peinture, au dessin, au croquis. » que je commence à expliquer, lui passant le dossier de mes genoux à son bureau, qu’il puisse compléter les dernières lacunes qui lui restent concernant le dit projet. Attendant qu’il vrille ses prunelles sur les quelques papiers explicatifs, je poursuis, narrant ce qui se trouve sous ses yeux, un résumé qui lui évitera de devoir se coltiner la totalité des formulaires pour suivre ce que l’une ou l’autre de ses bénévoles attitrées savaient déjà par coeur. Il peut bien me mettre tous les torts du monde sur les épaules, n’en reste que je n’ai pas envie que ni lui ni moi perdions du temps dans cette histoire.   « Les ateliers ont commencé il y a un peu plus d’un mois, en raison d’une à deux fois par semaine selon le besoin. Les parents viennent parfois, ils assistent plutôt que de participer, mais je sens qu’autant pour eux que pour les gamins, il y a beaucoup de soucis qui s’envolent le temps qu’ils prennent à se poser avec nous. » et j’y pense, à ce que ces petits moments auraient pu apporter de beau, de doux, de nécessaire, du temps où Noah vivait dans la 214. Et je les vois, je les remarque, les regards soulagés, un peu juste assez des parents, des familles, une fois qu’elles quittaient la salle qu’on avait fini par nous attirer à l’étage de la pédiatrie devant l’intérêt porté aux ateliers qu’on organisait maintenant presque religieusement.  « Je vois tout le bon que ce genre de moments apporte aux gamins et… et à force d’en parler à Ezra, il a cru bon m’envoyer ici pour voir si on ne pouvait pas adapter la formule avec vous, l’offrir à vos jeunes, à vos familles peut-être. » mon épaule se hausse distraitement, encore si peu habituée à prendre ne serait-ce qu’une fraction du mérite que telle activité offrait vraiment. L’accalmie fait du bien, le changement de tempo, la discussion qui porte sur du positif, sur de l’utile. Et j’ose, parce qu’il faut bien que l’un d’entre nous soit plus adulte que l'autre dans cette histoire. « Tu pourrais même passer montrer tes talents pour tracer tes fameux bonshommes bâton quand tu veux. » du temps où j’étais à l’Académie, nombreuses avaient été les fois où je n’avais pas pu m’empêcher de rire des prouesses artistiques limitées de James.
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Message(#)Time is on your side + Ginny EmptyMer 6 Juin 2018 - 0:36

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«Are you searching for an answer or just peace of mind ? When your life has lost its meaning, »
C’est peut-être difficile à voir mais James fait un effort - un effort que l’association et son statut de directeur lui dictent. S'il s’écoutait Ginny aurait déjà passé la porte de la bâtisse, retour à l’envoyeur. Mais ce projet est important - assez pour qu’il tente de passer au-dessus de ces rancunes. Ce qui n’est pas simplifié par l’attitude de la brune. « Ton visage le fait très bien à ta place. » Il soupire un peu, ses mains qui rassemblent les quelques documents encore sur le bureau pour un fait un pack qu’il tape contre le bois. « Je fais un effort là. » Ce qui sous-entend qu’elle a tout intérêt de ne pas le titiller sur le sujet parce qu’il est déjà assez sensible comme ça. Rapidement il met le sujet qui l’intéresse sur la table, évitant celui qui est pourtant brulant entre eux. « En gros, je suis monté avec Hassan - un ami, un autre bénévole à l’hôpital - une série d’ateliers créatifs où les enfants sont invités à passer une heure avec nous, à s'initier à la peinture, au dessin, au croquis. » Le regard de James s’écarquille à l’évocation d’un prénom qu’il connaît bien. « Tu connais Hassan ? Il est au courant de ton projet avec l’association ? » Il s’en inquiète assez rapidement, il y a quelques années, avant qu’Hassan ne devienne un ami, il avait tenté de l’approcher comme bénévole à l’hôpital pour lui proposer un projet liant l’hôpital et la fondation et s’était fait envoyer sur les roses. Assez sèchement d’ailleurs. Jamais il n’avait eu l’audace d’aborder à nouveau le sujet avec Hassan, ce dernier étant de toute évidence - et sans qu’il ne sache pourquoi - sensible.

Attrapant toutefois le dossier qu’elle lui tendait avec intérêt il avait commencé à tourner les pages tout en l’écoutant d’une oreille attentive. « Les ateliers ont commencé il y a un peu plus d’un mois, en raison d’une à deux fois par semaine selon le besoin. Les parents viennent parfois, ils assistent plutôt que de participer, mais je sens qu’autant pour eux que pour les gamins, il y a beaucoup de soucis qui s’envolent le temps qu’ils prennent à se poser avec nous. » Il comprend bien l’intérêt d’un tel projet au sein d’un hôpital, là où les murs semblent se resserrer, le temps s’allonger et les mauvaises nouvelles se succéder, cependant pas encore certain que ces ateliers soient adaptés à l’association. « Je vois tout le bon que ce genre de moments apporte aux gamins et… est à force d’en parler à Ezra, il a cru bon m’envoyer ici pour voir si on ne pouvait pas adapter la formule avec vous, l’offrir à vos jeunes, à vos familles peut-être. » Toujours silencieux, James avait continué de consulter le dossier qu’elle lui avait remis avec attention. « Tu pourrais même passer montrer tes talents pour tracer tes fameux bonshommes bâton quand tu veux. » Malgré lui un léger sourire avait déformé son visage quelques secondes, mais il n’avait pour autant pas lâché les documents du regard. « Je me suis peut-être amélioré. » Pendant les années où elle n’était pas là. Evidemment c’était faux, il était toujours aussi mauvais.

Reposant le dossier il avait enfin pris le temps de remonter son regard sur la brune. « Le projet est intéressant, et je comprends bien la nécessité et les bienfaits dans un cadre hospitalier. » Ce qui était un aspect plutôt positif. « Cependant, l’association est un cadre ouvert - les gens ne sont pas ici en permanence. Il faut que les ateliers attirent leur attention et leur apportent quelque chose. » Et s'il pouvait en un sens imaginer les bénéfices il n’était pas sûr qu’avec cette formule ils soient appropriés à l’association. « Qu’est-ce que ça leur apportera qu’ils ne peuvent pas avoir en faisant des ateliers créatifs chez eux avec leurs enfants ? » Son ton était calme et professionnel et sa question en rien personnelle mais recherchant le meilleur pour l’association. « Qu’est-ce qui te fait penser que les gens se déplaceraient pour y participer avec leurs enfants ? » Offert comme un échappatoire il n’était pas certain que les adhérents y voit un intérêt. Peut-être parce que lui même n’était pas ce qu’on pouvait qualifié d’artistique.
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Message(#)Time is on your side + Ginny EmptyDim 10 Juin 2018 - 5:59

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«Are you searching for an answer or just peace of mind ? When your life has lost its meaning, »
Doucement, sans s’en vanter ni même insister, James passe en mode professionnel. Et c’est étrange de le voir ainsi, lui qui n’avait été que bec et ongles depuis mon retour dans la vie des Beauregard. Il porte son regard sur les dossiers que je lui tends, il laisse de côté les vieilles rancunes, les accusations, les mots retenus le temps de se plonger dans ce que je lui offre, le temps discuter de ce qui pourrait être une drôle de façon de mettre une nouvelle pierre à notre relation. Il avait été un ami, il avait été un frère. Il avait compris en quelques secondes à peine qu’Ezra était beaucoup plus pour moi jadis qu’un interdit, qu’un copain impressionnant, mis sur un piédestal. Il avait vu que je l’aimais son cadet, et que je voulais vraiment que tout fonctionne malgré les barrières que Matt mettait entre nous - jusqu’à ce que ça ne soit plus suffisant. Jusqu’à ce que je quitte Brisbane, et laisse derrière cette amitié, ce soutien qu’il m’avait offert. Et aujourd’hui, c’est un pas, un tout petit dans la bonne direction. Ce sont les souvenirs que l’on ravale, le passé qui, même s’il a de la difficulté à être assumé, reste néanmoins ambiant, nécessaire pour que tout finisse par aller mieux, pour qu’on enterre nos rancunes, éventuellement. « Oui. Pourquoi? » James semble tiquer au nom d’Hassan alors qu’il est tout naturellement venu à mes lèvres. Inconfortable, je tends l'oreille, plus alerte qu'à mon habitude puisque ses interrogations concerne quelqu'un qui à mes yeux est l'évidence. Le bénévole était à la base des ateliers que l’on organisait à l’hôpital, c'était lui qui m’avait aidée à concevoir le concept, à le mettre en place, qui m’avait guidée dans ce monde-là dès l’instant où je lui avais confié que je voulais aider, faire plus. La curiosité restant un vilain défaut, je ne m’étale pas plus sur la mention du Jaafari, non sans en garder une note mentale de lui en faire part. Viennent ensuite les explications brèves, le résumé des ateliers que le brun pourra voir de lui-même ne tournant les quelques pages qu’il tient en ses paumes. « Je demande qu’à voir. » qui sort, amusé, le sourire aux lèvres alors qu’il s’insurge doucement des dessins de base qu’il multipliait à la blague, à l’époque. Une pointe de nostalgie dans sa voix, mais je ne lui en tiens pas rigueur.

De mes explications, il passe à l’essentiel, et il questionne le pourquoi derrière, les motivations. Me replaçant sur ma chaise, j’entame d’abord avec humour, parce que c’est bien la seule chose qui, je sais, risque d’aider à ce que la conversation ne tangue plus trop sur le mélodramatique.  « Quelqu’un qui rangera le bordel post-apocalyptique qui suivra après avoir donné à des gamins un accès illimité à des papiers, des crayons et de la gouache. » le voilà le gros avantage, et je ne retiens pas un rire de compléter mes paroles, le souvenir bien limpide de toutes les fois où j’avais passé bien plus de temps à nettoyer la salle offerte pour lesdits ateliers qu’à les donner. « La formule fonctionne bien à l’hôpital, la salle est presque toujours pleine. Je sais que les enfants apprécient, leurs parents autant. Ils viennent y chercher du calme, du doux. » plus sérieusement, j’accuse son regard de mon ressenti. Il n’y avait pas de valeur tangible, il n’y avait rien qu’on pouvait quantifier dans ce genre d’activité, autre que le fait que cela aidait, soulageait, permettait une petite pause, un moment loin des tracas. L’idée ici était simplement d’offrir ce genre d’ateliers aux enfants de la fondation, de leur dédier quelque chose en ce sens. « Je ne serais pas contre le fait d’organiser un atelier test, si tu veux. Si ça entre dans votre politique. »  que je propose d’abord, bonne joueuse, comprenant très bien ses enjeux et le fait que de base, il n’allait pas non plus retravailler son horaire s’il n’était pas certain de la valeur potentielle ajoutée. « On pourrait l’adapter selon les besoins qu’ont les enfants de la fondation, leurs intérêts. À l’hôpital, on y va très freestyle, avec les moyens du bord. Mais je suis persuadée que tu pourrais venir apporter une touche de structure aux ateliers pour que ça vous convienne mieux. » je m’étonne à être si flexible en présence de James, un peu plus à l’aise surtout. Son agressivité déjà loin derrière nous, c’est l’envie d’offrir quelque chose de bien, c’est l’impulsion de changer ne serait-ce qu’une petite, minime, infime partie du monde qui me motive à me creuser les méninges, à chercher là où je peux faire une différence, là où je peux aider. Et devant son silence, j’ose le tout pour le tout. « Tu pourrais venir, au prochain. Avec Mathis. Et des enfants de la fondation, s’ils sont disponibles. » parce qu'au final, il ne pourrait comprendre que s’il voyait de ses propres yeux. Je le connaissais, le Beauregard, j’avais tout de même quelque référents de la personne qu’il était, avant. Et je le savais beaucoup plus prompt à s’investir dans quoi que ce soit s’il avait du concret, s’il était apte à constater de ses yeux vus.  « Voir un peu ça ressemble à quoi, en tirer tes propres conclusions. »  j’hausse l’épaule, innocemment. Et j’imagine déjà le bonheur de Noah de revoir son cousin, le potentiel sympathie qui n’est pas à négliger. « J’ai confiance que la formule peut s’adapter à ici, mais je serais plus à l’aise si tu voyais par toi-même. »
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Message(#)Time is on your side + Ginny EmptyMer 13 Juin 2018 - 5:09

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«Are you searching for an answer or just peace of mind ? When your life has lost its meaning, »
Entendre le nom d’Hassan dans la bouche de la brune avait été une vraie surprise, qu’il n’avait d’ailleurs pas su cacher, ce qui avait créé un léger malaise quand elle lui avait retourné la question.  « Oui. Pourquoi? » Il n’avait pas de doute à ce sujet, ils parlaient du même homme, des bénévoles dans cet hôpital il n’y en avait pas mille. Pas certain de devoir s’étaler sur la situation James s’était un peu raclé la gorge, essayant de reprendre un peu de prestance en se redressant sur son siège. « Je le connais bien. » Bien mieux en fin supporteur de rugby qu’en bénévole mais soit. « Je l’avais abordé il y a quelques années pour tenter de mettre un programme en route avec certains bénévoles de l’hôpital. Il avait été plutôt retissant à cette idée. » Une réaction qu’il n’avait jamais bien comprise mais qui expliquait son étonnement de savoir l’homme investi dans un projet qui touchait l’association aujourd’hui. « Mais tant mieux s'il s'est ravisé. » Il était peut-être temps pour James d’avoir une conversation avec Hassan, pour discuter de la suite et peut-être revenir sur ce refus - si le brun le souhaitait. À n’en pas douter sa réaction cachait quelque chose. Naïvement il imaginait que cela puisse avoir un rapport avec le cancer de Sherydin, les deux étant amis depuis de longues années, il ne pouvait pas douter qu’il ait dû être atteint lui aussi par ce drame qui l’avait touché des années auparavant, même s'il n’en avait jamais parlé avec ce dernier.

Bien que Ginny ait tenté une remarque un peu plus personnelle, ils étaient tous deux rapidement revenus à un sujet plus professionnel, là où James était bien plus à l’aise. Il pouvait presque oublier à qui il avait à faire. « Quelqu’un qui rangera le bordel postapocalyptique qui suivra après avoir donné à des gamins un accès illimité à des papiers, des crayons et de la gouache. » Un mince sourire avait étiré les lèvres de James alors qu’il acquiesçait. « Un bon point pour toi. » Non pas qu’il les compte réellement et évidemment, ce détail n’était pas suffisant pour le convaincre. « La formule fonctionne bien à l’hôpital, la salle est presque toujours pleine. Je sais que les enfants apprécient, leurs parents autant. Ils viennent y chercher du calme, du doux. » Il en revenait une fois de plus au point qui clochait, la fondation n’était pas un hôpital il n’était pas sur de pouvoir y proposer les mêmes activités. Les responsables des bénévoles ayant déjà un travail plus que conséquent, il ne voulait pas leur mettre n'importe quelle idée sur le dos. C’était maintenant son côté plus terre à terre qui se mettait en marche. Il pouvait se montrer dur sans doute, surtout devant une jeune femme qui ne demandait qu’a donné un peu de temps pour aider. Mais il cherchait encore le mieux pour la fondation. « Je ne serais pas contre le fait d’organiser un atelier teste, si tu veux. Si ça entre dans votre politique. » Hochant une nouvelle fois la tête il avait gribouillé quelques mots sur un bout de papier pour retenir l’essentiel de ce qu’elle venait de lui dire. « Ça rentre dans notre politique, ça serait même une bonne idée, laissons aux adhérents la chance d’en profiter s'ils le souhaitent. » Ce qui restait un pari dangereux, une mauvaise première séance risquant de tout gâcher, il faudrait définir la date avec attention.

« On pourrait l’adapter selon les besoins qu’ont les enfants de la fondation, leurs intérêts. À l’hôpital, on y va très freestyle, avec les moyens du bord. Mais je suis persuadée que tu pourrais venir apporter une touche de structure aux ateliers pour que ça vous convienne mieux. » Un rire un peu léger avait traversé ses lèvres alors qu’elle évoquait son implication dans le projet. « Je ne suis pas sûr d’être la personne la plus indiquée pour mettre mon nez dans des ateliers touchant à l’art. Mais j’ai des employés très qualifiés qui le feront sans doute bien mieux que moi. J’imagine que dans le cadre de nos suivis psychologiques les ateliers pourraient aussi être un support. » Sans pourtant en faire quelque chose de trop formel. « Le timing pourrait aussi permettre de s’occuper des enfants pour s’entretenir avec les parents si besoin. » Il était parfois difficile de parler de sujets sérieux ou budgétaires devant les plus jeunes, et l’association manquait encore de structure sécuritaire pour les accueillir dans ces moments, les réceptionnistes faisant trop souvent à leur gout figure de baby-sitter.

« Tu pourrais venir, au prochain. Avec Mathis. Et des enfants de la fondation, s’ils sont disponibles. Voir un peu ça ressemble à quoi, en tirer tes propres conclusions. J’ai confiance que la formule peut s’adapter à ici, mais je serais plus à l’aise si tu voyais par toi-même.» Volontairement il gardait encore son fils un peu à distance de l’association. Ces bâtiments à Sydney avaient bercé une partie de son enfance et il avait parfois eu l’impression qu’il prenait bien trop de place dans sa vie - tout comme sa mère - bien qu’elle ne soit plus là depuis longtemps. Le cancer avait en quelque sorte guidé la vie de toute sa famille et en prenant la suite de son père il continuait à lui laisser une place immense dans sa vie. Il voulait encore un peu en protéger Mathis. « Je ne suis pas sûr que Mathis puisse venir. » Cependant il avait sorti son agenda, tapotant un crayon un papier sur le bureau un peu nerveusement. « Vous seriez libre dans deux semaines . Le temps que l’on informe aussi les adhérents . Le mercredi après-midi ? C’est en général un après-midi plus calme pour les familles où ils profitent de faire une activité. Et je serais présent. » Ce qui lui semblait important - Ginny n’ayant pas tort, James avait besoin de le voir de ses yeux. « Parlons maintenant budget. » Un sujet tout aussi chaleureux que ceux qu’ils avaient dernièrement eu l’habitude d’aborder ensemble. « Je veux juste être sûr que vous avez été informé que ce travail est bénévole, l’association n’a pas les fonds pour payer des employés en plus. » Cela pouvait une fois de plus sembler froid mais il préférait le rappeler pour ne pas créer d’incompréhension. « En ce qui concerne le matériel, serait-il possible d’apporter celui de l’hôpital pour la journée teste ? Si c’est concluant nous ferons en sorte de fournir le matériel nécessaire évidement, mais cela représente toute de même un petit investissement. » Ce n’était pas énorme mais la fondation était loin de rouler sur l’or et l’argent était en grand partie réservé aux aides financières et à la recherche. « Tu as d’autres questions . Si ce n’est pas le cas je peux te faire visiter la maison si tu le souhaites . »
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Message(#)Time is on your side + Ginny EmptyMer 13 Juin 2018 - 11:59

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«Are you searching for an answer or just peace of mind ? When your life has lost its meaning, »
Les allures sérieuses de cette rencontre ont tout faux, pourtant depuis que la coupure a été faite et les intentions claires de James reçues par la bande, ce sont deux voix posées, calmes et sérieuses qui échangent sur des informations toutes aussi importantes, sans rien laisser paraître. Je retiens au mieux mes blagues, mes tentatives de sourire entre les froncements de sourcil du grand frère Beauregard, qui à chaque fois jadis râlait lorsque je lui faisais remarquer ce serait là, entre ces deux sourcils, qu’il aurait la première marque de vieillesse le jour où il deviendrait grand. « Génial. J’ai pris la liberté de te laisser les détails à la première page du dossier, que tu saches un peu à quoi ressemble actuellement l’horaire, et les quelques points importants à savoir. » et l’adulte, la voilà qu’elle parle d’une voix que je ne me reconnais pas vraiment, mais qui fait sérieux, qui fait emblème de trêve le temps de régler les derniers enjeux, d’aider à mieux aussi. De l’index, je lui pointe maintenant les quelques indications à connaître, rien de bien surprenant, la durée actuelle des ateliers en moyenne, le matériel fourni, les thématiques que j’ai tentées de noter à la va vite entre deux nouvelles idées simplement pour avoir un portrait le moindrement fidèle de ce qui se passe au-delà les 4 murs dédiés à créer en pleine aile pédiatrique. James plissera sûrement les yeux de voir mon écriture pas si claire, pas si lisible, mais je ne fais pas attention, totalement immunisée aux commentaires sur mes pattes de mouche qui finissent toujours par ressembler à tout sauf à la lettre voulue. « J’en doute pas une seule seconde. Si tu as une liste de gens possiblement intéressés à passer, je ferai le suivi avec eux si tu veux. »  déclinant d’abord mon invitation à passer à un prochain atelier, le jeune homme ne manque pas d’offrir une piste un peu plus plausible, sa raison qui se justifie d’elle-même et mon ton désabusé qui n’en fait pas tout un plat. Même chose pour Mathis qui est écarté du domaine des possibles, et je me félicite intérieurement de ne pas avoir eu le temps de mentionner à Noah que son cousin pourrait être de la partie à un moment ou un autre du programme des activités. Il aurait été bien déçu. « Une prochaine fois, alors. » toujours pleine de concession, toujours à même de faire la part des choses, j’hoche de la tête pour accuser réception, ne perdant pas non plus de vue la priorité, la raison de ma venue ici, à savoir le bénéfice des ateliers pour les enfants de la fondation. Pas un semblant de paix à faire avec James, ni avec l’entièreté de la fratrie. Le tout peut très bien attendre un autre jour, un autre endroit, un autre contexte.  

« Ça tombe parfaitement. J’aurais reçu tout un tas de nouveaux pastels aussi, pour les workshops. Je verrai si je peux les apporter en plus. » lorsque James propose une date butoir pour un potentiel test, je me replace sur ma chaise, l’entrain au bout des lèvres. Non pas que son discours jusqu’à maintenant n’augurait rien de bon, seulement d’entendre qu’une possibilité de nous ajouter à l’horaire fasse sa place dans sa tête suffit à ce que je reprenne un peu plus contenance, que ma respiration s’allège, que mon regard brille un peu plus. Le malaise ne fait que revenir une fraction de seconde plus tard, à la mention d’une paie écartée devant laquelle j’arque la nuque, perplexe. Inquiète d’avoir laissé transparaître dans mes propos la moindre mention d’un salaire attendu, j’en profite pour justifier avec empressement. « Je… personne ne cherche à faire le moindre dollar ici. Mais je vais m’assurer que les autres bénévoles impliqués sachent, juste par soucis de transparence. » aucune accusation ici, aucune déception non plus, simplement, je garde en tête de clarifier la donne de mon côté aussi pour éviter que situation et interrogations du genre remontent à nouveau sur le sujet alors que l’intention n’était bien sûr que d’offrir à son prochain, d’aider à notre façon. « Bien sûr. Je verrais pour organiser le transport - à moins que vous ayez un véhicule à disposition? » vient déjà le temps de planifier les détails pratiques, et ma question part doucement, sans suggérer que je suis dans le mal non plus. Advenant le cas que James n’ait pas de quoi déplacer le matériel de l’hôpital à la fondation, je chercherai des ressources de mon côté. La précision est tout de même nécessaire, juste pour statuer simplement. « Depuis le temps, je n’ai toujours pas été admise officiellement sur la route tu sais. Danger public, bonjour. » je ne comptais plus le nombre de fois où Ezra et ses frères avaient insisté pour m’apprendre à conduire, pour m'initier avant les vraies classes auxquelles je n’avais jamais fini par m’inscrire. Une tête en l’air comme moi sur la voie publique? Personne ne mérite tel risque routier. « J’aimerais bien voir à quoi tout ça ressemble, oui. »  et simplement, je suis son mouvement, attends qu’il se lève pour aller à sa rencontre, le laisse guider la marche. L’endroit m’est totalement inconnu, et son personnel tout autant. « Ezra m’en a parlé un peu, mais bon, tu le connais. » et le sourire est complice, parce que malgré tous nos différents, s’il y avait bien quelque chose que James et moi pensions en commun, c’était la capacité d’Ez à partir sur un sujet pour finalement en oublier le fil. Je pouvais bien parler, en effet, mais voilà que la sympathie suffit à ce que la discussion s’allège un brin. « Tu… tu es ici depuis longtemps? Vous êtes plusieurs, parmi les frères et soeur à vous être impliqués dans la fondation? » et elle tâte doucement Ginny, ravale le doux, l’infime stress qui commence à naître dans son ventre de recroiser d’autres visages connus - et pas particulièrement en phase avec moi - en ces murs.  

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Message(#)Time is on your side + Ginny EmptyLun 9 Juil 2018 - 21:41

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Ginny & James

«Are you searching for an answer or just peace of mind ? When your life has lost its meaning, »
Il fronce un peu les sourcils pour déchiffrer l’écriture brouillonne de la brune. Garde un commentaire pour lui, même s'il lui brule le fond de la gorge. Il s'est promis d’être professionnel et n’aurait rien dit si elle avait été une étrangère - même s'il n’en pense pas moins. Son regard qui déchiffre les mots pour comprendre un peu mieux l’atelier qu’elle vient proposer ici.  « J’en doute pas une seule seconde. Si tu as une liste de gens possiblement intéressés à passer, je ferai le suivi avec eux si tu veux. » Il hoche vaguement la tête n’en dit pas plus pour le moment, parce qu’il veut avoir la mainmise sur cette affaire, parce que malgré tous les efforts qu’il fait il ne fait pas vraiment confiance à Ginny, et qu’il n’est pas prêt à lui céder les reines, ne serait-ce même qu’un infime centimètre. Tout comme il n’a pas l’intention de mêler son fils à ça. « Une prochaine fois, alors. » Une fois de plus il reste silencieux, laissant planer à nouveau une atmosphère un peu pesante, qui finit par se dissiper quand il retrouve un sujet plus professionnel. La raison de leur présence ici. Ces ateliers qu’il voudrait mettre rapidement en place pour juger de leur efficacité. S'il les trouve intéressants, une partie de lui espère tout de même qu’ils seront un échec, parce qu’une réussite serait synonyme de longue collaboration avec Ginny, et qu’il n’est pas sur d’être très optimiste à l’idée de la voire roder dans les couloirs de son association. La date est pourtant aussi vite fixée et il se permet aussi de glisser quelques éclaircissements, de peur que ça ne soit pas clair. « Je… personne ne cherche à faire le moindre dollar ici. Mais je vais m’assurer que les autres bénévoles impliqués sachent, juste par soucis de transparence. » « Je te remercie. » Le sujet est clos et ça l’arrange, parler d’argent n’a jamais été son dada.

« Bien sûr. Je verrais pour organiser le transport - à moins que vous ayez un véhicule à disposition? Depuis le temps, je n’ai toujours pas été admise officiellement sur la route tu sais. Danger public, bonjour. » Par politesse il lui offre un léger sourire, sans pour autant répondre à cette information qui fait appel à leurs souvenirs ensemble. Toujours coincé dans son rôle de directeur. « L’association a une voiture de fonction, ainsi qu’un minibus pour les sorties, s'ils ne sont pas utilisés vous pourrez les avoir. Je te laisserai voir ça avec l’une de nos responsables du service bénévolats. » Si besoin il lui donnera des numéros plus tard. Finalement presque mal à l’aise de rester enfermé dans ce bureau avec elle il propose une visite des lieux.  « J’aimerais bien voir à quoi tout ça ressemble, oui. » Soulagé qu’elle accepte-il se lève aussi vite pour aller lui ouvrir la porte - la laissant passer en premier avant de fermer derrière elle. « Ezra m’en a parlé un peu, mais bon, tu le connais. » Sans doute bien mieux qu’elle oui - mais il ne le relève pas, l’idée même que son frère puisse accorder à nouveau sa confiance à Ginny étant difficile à avaler. Mais il le sait, Ezra n’a pas la rancoeur de son ainé, heureusement pour la brune. « Je te fais pas visiter la réception tu l’as déjà vu. Ici rien de bien intéressant, les bureaux administratifs. » Il s’arrête pourtant devant une porte. « Le service bénévolat, si tu as des questions c’est ici qu’il faudra te rendre. » S'il lui fait l’accueil aujourd’hui c’est inhabituel, mais il semble qu’elle l’ait compris.

« Tu… tu es ici depuis longtemps? Vous êtes plusieurs, parmi les frères et soeur à vous être impliqués dans la fondation? » Il pince un peu les lèvres alors qu’elle lui pose la question. Bien conscient qu’elle essaye d’induire une discussion qu’il lui a refusée jusqu’à maintenant. Mais tout aussi conscient que ce n’est pas le moment de sortir les griffes. Ils sont en terrain neutre. « Les locaux de Brisbane ont été emménagé en 2015, et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’investir, d’abord comme bénévole, puis à mi-temps, et voilà aujourd’hui. » Et il n’en est pas peu fier. « Samuel aide un peu pour la comptabilité, les autres sont restés assez éloignés de l’association. Et l’attitude de notre père ces derniers mois n’a pas vraiment aidé. » Il grimace un peu, incertain face à ses propres propos. Il espère qu’Ezra l'a un peu informé de la situation - parce qu’il ne voudrait pas avoir à trop s’étendre sur le sujet. Aussi rapidement il se demande d’ailleurs pourquoi il lui a livré cette information pour le moins personnelle. « Enfin bref… Voilà la pièce qui va sans doute le plus t’intéresser. » Il arrive dans une sorte de salon aménagé, ou se trouve aussi quelques bancs d’enfant, ainsi que des canapés et un peu d’espace pour circuler. Une pièce qui leur est utile dans bien des circonstances et qui donne sur un jardin aménagé. « C’est probablement ici que se dérouleront les ateliers. Il faudra peut -être emménager un peu la pièce pour l’occasion, mais il y  a de l’espace. » Aussi rapidement il l’emmène dehors. « Il y a peu de temps que l’association possède ces jeux d’extérieur. Mais ça permet de rendre les locaux un peu moins austères. » Et d’occuper les enfants si besoin. « Tu… » Il hésite un instant.  « Tu as commencé les ateliers quand Noah était encore hospitalisé ? » À son tour de poser une question un peu moins professionnelle. Mais il fait pourtant bien attention qu’elle reste dans le sujet. Il n’est pas question de donner l’illusion d’une vraie trêve entre eux.
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Message(#)Time is on your side + Ginny EmptyVen 13 Juil 2018 - 13:22

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Prendre un peu l’air à travers les couloirs, changer le mal de place, se donner l’impression que tout ceci est tout à fait professionnel et normal, c’est un peu ce qu’on semble tenter tous les deux d’entretenir à la seconde où James m’invite à quitter le bureau. La visite se lance doucement, quelques portes qu’il me pointe, des locaux qu’il me présente. Les couloirs sont relativement vides, j’en déduis que les différents employés sont occupés ailleurs, ou simplement sur le terrain à accompagner qui a besoin. « Tu es ici à temps plein? » le bref historique qu’il me fait me suggère que ceci est désormais son boulot, son occupation principale. Et s’il n’avait jamais vraiment donné signe à l’époque de s’intéresser à ce genre de domaine, je l’imagine bien ici, au final. Évidemment, à mes côtés il n’est pas le James candide, le James posé, rassurant, auquel j’avais eu droit jadis mais les traits de caractères que je lui connaissais de mon adolescence - et de mon ancienne vie, presque - confirmaient qu’il était à un endroit où il apporterait quelque chose, où il serait utile, et à l’aise. Par curiosité mal placée, par crainte d’avoir affaire à un autre Beauregard pas plus heureux que ça de mon retour ici, et encore moins de mon apport potentiel à la fondation, je demande à James s’il est seul à s’impliquer. Sa réponse s’accompagne d’une mimique entre le malaise et le dégoût que je n’aime pas des masses, surtout sachant qu’elle est reliée à toute l’histoire qui se trame actuellement avec leur père. Ezra a bien sûr fait le tour de l’essentiel, et encore une fois, je ne peux qu’être compréhensive en sachant exactement ce qu’une famille brisée et des parents hors de contrôle peuvent bien laisser comme marques, comme chaos. « Je… oui, j’imagine. Je suis désolée d’avoir demandé. » mes excuses qui sont sincères, encore faudra-t-il qu’il le voit, qu’il le comprenne. Que tout n’est pas terrain de guerre entre nous, encore moins ce sujet-là.  

« Oh, mais James, c’est parfait!  » lorsqu’il me fait tourner le coin et déboucher sur la salle qui accueillera l’hypothèse d’un atelier créatif, je cache à peine mon émerveillement. Il pense devoir adapter les lieux pour que ce soit un peu plus à même de suivre le concept mais déjà, je parcours la pièce du regard, imagine très bien comment on pourra s’arranger avec ce qu’il y a déjà, sans soucis aucun. « On a tout ce qu’il faut, la formule est hyper malléable et on peut facilement s’installer sans avoir besoin de meubles supplémentaires ou d’autres ajouts. » à l’hôpital, j’avais de toute façon appris à faire avec ce qu’il y avait déjà sur place, à disposition. On parle d’art, on parle de dessin, de peinture, de couleurs. Le matériel créatif suffirait, le reste ne comportait que de quelques tables, quelques chaises. Entre la salle et le jardin, je laisse à James tout le loisir d’expliquer les motifs, et les travaux faits pour rendre l’établissement plus chaleureux. À sa voix, je sais qu’il est fier, je sais qu’il est heureux, que ceci le comble de joie. Et je souris, honnêtement, sans arrière-pensée autre que de souligner son bon boulot. « Ils doivent adorer, vraiment. Vous faites bien de les gâter. »  

La chaleur de la journée caresse mes joues lorsque nous finissons par nous poser sur la terrasse, au soleil. D’abord silencieuse à observer le jardin qui s’offre à ma vue, c’est un brin étonnée que je finis par tourner la tête vers James, réaliser la conversation un peu plus personnelle qu’il a initiée. Mon visage reste toutefois impassible, pas question d’ajouter un risque à ce qu’il se brusque, à ce qu’il change de sujet et reparte en croisade contre moi si je me braque trop vite. L’intention est là, c’est tout ce qui compte. « Non. J’ai commencé à élaborer l’idée avec Hassan il y a quelques mois à peine. » étrangement, parler de l’état de santé de Noah qui a longtemps été problématique ne me trouble pas plus qu’à l’époque. Oui, j’ai toujours bien du mal à faire face aux émotions qui sont reliées à toutes ces fois où on a cru le perdre, mais arborer le masque de la mère stoïque m’a aidé à survivre si longtemps qu’une fois de plus, je ne l’abandonne pas au front. « J’ai arrêté de peindre un peu après qu’il ait commencé à montrer des signes de sa maladie. J’avais plus trop la tête à ça. » quittant James pour parcourir lentement les dalles qui décorent la cours extérieure, j’explique l’historique, ne réalisant pas tout de suite qu’il s’en balance sûrement, qu’il n’a pas envie d’entendre tout ça, qu’il n’écoute probablement déjà plus. « Et quand tout s’est succédé, j’en ai oublié complètement le reste. Je voulais juste être là pour lui. » l’explication qui suit probablement le raisonnement de plusieurs parents d’enfants ici, ceux qui ont tout laissé de côté pour s’occuper de leurs anges, de leurs bébés, de leurs vie, en format miniature. « Tu savais qu’il donne la majorité des ateliers avec moi? » faisant volte-face, j’esquisse doucement le chemin inverse, mains dans les poches, quelques détails sur mon gamin que je m’applique à lui présenter sous toutes ses coutures, futile tentative de rattraper le temps perdu - par ma faute, qu’il dira. « Il adore s’installer à côté, distribuer les crayons, trouver les thématiques. Et honnêtement, il dessine plutôt bien aussi. » je laisse échapper un rire d’entre mes lèvres, finissant par me poster à nouveau aux côtés de James. « Quoi que c’est sûrement mon coeur de mère qui parle. Quand tu verras ce qu’il gribouille, peut-être que ça ressemblera à un ramassis de couleurs pour toi. »
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Message(#)Time is on your side + Ginny EmptyMer 8 Aoû 2018 - 3:50

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Sortir du bureau avait amené un vent de fraicheur entre eux. Là où James était un directeur un peu sérieux coincé derrière son bureau une fois dans ses locaux il n’était plus qu’un être humain passionné et dévoué à son travail. « Tu es ici à temps plein? » La décision n’avait pas été simple à prendre - celle de se consacrer entièrement à l’association - de suivre les traces de son père. Mais elle était prise. « Oui il a y quelques mois que j’ai quitté mon job d’agent de probation. Non pas que les gros bras ne me plaisaient plus. » Avait-il dit avec une pointe d’humour dans la voix. « Mais à n’être qu’à moitié ici et là-bas j’avais l’impression de n’être vraiment nul part. » Et il avait dû faire ce choix, pour lui et pour le bien de sa famille qui finissait par le voir bien trop rarement. Son fils étant sa priorité absolue il savait qu’avec ce job à l’association il pourrait le voir quand bon lui semblait. Gérer l’association était un travail de longue haleine mais qui avait la chance d’avoir des horaires malléables. C’était sans doute à l’époque ce qui avait aidé leur père à élever 6 enfants en plus de son travail. Aujourd’hui cette époque semblait bien loin - celle où les enfants Beauregard’s voyaient leur père comme un héros. L’homme qui malgré les épreuves avait élevé ses enfants avec sévérité mais un amour sincère. David était l’ennemi aujourd’hui pour sa fratrie. La tête à abattre, une situation qui peinait particulièrement James qui était le seul enfant à avoir encore des contacts avec leur père. « Je… ouis, j’imagine. Je suis désolée d’avoir demandé. » Un hochement rapide de tête comme pour chasser le sujet. « Ne le soit pas. » Pour ça il ne peut pas lui en vouloir. « J’imagine que toute cette histoire te concerne aussi un peu. » Non pas parce qu’elle allait s’investir dans l’association, mais parce que bien que James ne veuille pas vraiment l’avouer elle faisait partie de la famille. « C’est tout de même le grand-père de Noah. » Même si la relation entre Ezra et son père était un peu compliqué pour le moment. « Je sais qu’il aimerait rencontrer ton fils. » Il le savait pour l’avoir entendu de la bouche de son père - mais David avait un ego assez grand pour ne jamais l’avoir demandé à Ezra, et ses visites de plus en plus rares à Brisbane n’aidaient pas non plus.

Avec fierté James avait continué sa visite jusqu’à la salle qui devait intéresser Ginny aujourd’hui. « Oh, mais James, c’est parfait!  » Un fin sourire s’était dessiné sur son visage. « On a tout ce qu’il faut, la formule est hyper malléable et on peut facilement s’installer sans avoir besoin de meubles supplémentaires ou d’autres ajouts. » Lui avait sans doute une idée plus arrêtée et moins malléable de la formule. « Nous verrons ça le temps venu. » Avait il conclut pour laisser la porte ouverte à des améliorations dans le futur. Si l’atelier n’était pas un échec évidemment. « Ils doivent adorer, vraiment. Vos faites bien de les gâter. » Avait ajouté la brune alors qu’ils sortaient de la bâtisse pour profiter d’un coin de soleil dans le jardin aménagé. Un instant de flottement qui avait initié une question plus personnelle et un peu inattendue de la part de James. « Non. J’ai commencé à élaborer l’idée avec Hassan il y a quelques mois à peine. » Pas plus étonné que ça James avait pris place sur une des chaises de jardin pour profiter un instant du soleil. « J’ai arrêté de peindre un peu après qu’il ait commencé à montrer des signes de sa maladie. J’avais plus trop la tête à ça. » C’était compréhensible. Et silencieux James avait lancé un regard bienveillant à la brune. Le premier depuis longtemps sans doute. « Et quand tout s’est succédé, j’en ai oublié complètement le reste. Je voulais juste être là pour lui. » Des révélations qu’il connaît bien pour les avoir entendus de la bouche de bien des parents ici. « C’est une bonne chose que tu puisses recommencer à vivre un peu pour toi. » S'il se montrait compréhensif, une part de sa personne ne pouvait s’empêcher de penser qu’avec le support des Beauregard les choses auraient été tout autre. Que si elle n’avait pas fuit, tout aurait pu être plus simple, même la peur…

« Tu savais qu’il donne la majorité des ateliers avec moi? » A nouvelle fois il avait esquissé un sourire. « Il doit avoir ton âme d’artiste. » Heureusement pour lui il ne tenait pas des Beauregard’s pour ça. Leur éducation carrée et sans créativité y était probablement pour quelque chose. « Il adore s’installer à côté, distribuer les crayons, trouver les thématiques. Et honnêtement, il dessine plutôt bien aussi. Quoi que c’est sûrement mon coeur de mère qui parle. Quand tu verras ce qu’il gribouille, peut-être que ça ressemblera à un ramassis de couleurs pour toi. » Un léger rire. «  On pense tous que nos enfants sont les meilleurs non ? »  Un nouveau léger rire qui se perd pourtant dans un silence nouveau. Son sourire qui disparaît petit à petit. Silence qui s’étire un peu plus - faisant place à un léger soupire de la part de James. Un instant qui annonce des mots qu’il peine à sortir… « Je… » Il a de la peine à parler. « Je sais que je suis dur. » Il n’avait pas toujours été comme ça. Ça avait commencé après la mort d'Ian… Perdre son frère avait changé bien des choses pour lui et brisé quelque chose au fond de lui. Une insouciance et une légèreté qu’il ne retrouverait jamais, puis les abandons et la douleur n’avaient fait que le rendre un peu plus dur - un peu plus exigeant. Un peu plus difficile à amadouer. « C’est une bonne chose que tu sois revenue… Qu’Ezra connaisse son fils. » Ça au moins il pouvait l’avouer. Et quelque part il avait peur de faire glisser cette conversation qui aurait pourtant dû rester professionnelle. « Et je sais que tu fais des efforts… Crois-moi une part de moi voudrait que ça soit suffisant. » Ça semblait l’être pour certains. « Mais je n’arrive plus à le faire… À accepter que les gens se permettent de rentrer et partir de ma vie comme si c’était normal… De ne plus donner de nouvelles. » Et qu’ils se donnent encore le droit parfois de lui dire ce qu’il devrait ressentir et comment il devrait agir à leur retour. « Je pourrais te dire qu’il n’est que question d’Ezra. » Parce qu’il s’était beaucoup caché derrière ça et que c’était une part de vérité. Mais pas que… « Mais il semblerait que pour lui ça ne soit plus un problème depuis longtemps… » Pas même sur que ça en ait vraiment été un un jour, son frère était parfois une énigme pour lui.  
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Message(#)Time is on your side + Ginny EmptyVen 10 Aoû 2018 - 5:35

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Lentement, délicatement, à tâtons, James m’ouvre la porte à la discussion, demande, ose un terrain un peu moins hostile. Et sage comme une image, je le laisse avancer dans une attitude qui ne nous ressemble plus depuis que je suis revenue. Si, avant, il avait toujours été un précieux allié, un ami, j’ai appris à lâcher prise et à ne plus ressasser cette relation au profit de celle à laquelle j’ai droit maintenant. Ezra est passé à autre chose, Ezra a fait la part qui lui revenait, mais James lui, a la rancune tenace. Soit. Allons-y à son rythme, sans rien brusquer. « Ça se fait graduellement. » j’étais encore à même de prendre mes marques, d’avoir mes repères. On ne peut pas dédier sa vie entière à un gamin sans défense et reprendre là où on s’était abandonnée la seconde d’après. C’est inconcevable pour moi de faire autre chose que de le supporter coûte que coûte, que d’être sa mère et uniquement cela durant les années où il avait lutté de toutes ses forces. Et maintenant, quoi? Les ateliers qui naissaient, les amitiés qui se formaient, le bénévolat, les vernissages. Noah grandissait à une vitesse fulgurante et chaque jour, il m’inspirait à être une meilleure personne aussi, pour lui. En somme, le tout était un travail d’équipe. « Oui, je crois bien. Même si Ez dira qu’il était un artiste lui aussi, alors que prendre quelques photos de couchers de soleil chaque été ne justifie pas le titre. » le regard brillant vers le jardin, j’accompagne le Beauregard, me pose au fil de mes mots, en dévoilant un peu plus sur notre quotidien maintenant que je le sens envers et contre tout à l’écoute. Avec parcimonie, en gardant toujours mes mots axés sur mon fils, sur des éléments qui, je me doute, l’intéressent plus que des détails frôlant ma propre personne. « C’est caché dans les petits caractères du contrat de parent, qu'on va toujours trouver notre progéniture meilleure que celle des autres. » un coup d’oeil complice accompagne mes mots, me faisant réaliser qu’à une époque, c’était beaucoup plus fréquent, beaucoup plus facile. Qu’autour de la table avec les autres frères et soeur, c’était arrivé par moment, par sympathie, ce genre de gestes si naturels. Il est loin le James qui se joignait à moi pour se moquer des frasques d’Ezra, ou pour me confirmer qu’il irait me reconduire à la maison plus vite que prévu parce que Matt pourrait commencer à se douter de quelque chose.

Entre un silence, un soupir, un sourire et un coup de vent, la voix de James m’interpelle maintenant pour aborder ce qui m’apparaît être un début d’ouverture. Une faille, même minime, qu’il m’offre sur lui, sur comment il voit les choses, mon retour, et les dommages collatéraux qui l’ont précédé, et suivi. Muette, attentive, je laisse au jeune homme tout le temps et toute la place nécessaire pour parler, pour exprimer ce qu’il garde à l’intérieur, pour être assez humble et honnête et partager ce qui, presque deux ans plus tôt, m’aurait apparu impossible à entendre de sa part. « Tu sais, dès l’instant où Noah est né, je me suis juré que vous le rencontreriez tous. Ezra, toi, tout le monde. » une fois James silencieux, je prends le relais, le regard dérivant sur les jeux s’étalant devant nous. « Je voulais qu’il vous connaisse, je voulais qu’il voit le bon et le beau que je pensais de vous. » parce que malgré tout ce qui a pu être dit et fait, jamais je n’en avais pensé moins de la famille d’Ezra. Jamais je n’avais cru une seule seconde que Noah devait rester isolé d’eux. « Ça changera rien aujourd’hui, le mal est fait. » puis, lentement, encore une fois avec le plus de réserve possible, je finis par laisser mes prunelles remonter vers celles de James, accrocher mon regard au sien. « Mais quand je suis partie, ce n’était pas une déclaration de guerre. C’était ce qui me semblait être le plus juste vu ce qu'on m'avait fait croire. » je ne doute pas qu’Ezra lui a dévoilé tous les détails derrière la supercherie, derrière les manigances de Matt et mes parents. Mais c’est ma culpabilité qui ressort, et rien d’autre, lorsque je continue sur ma lancée, mes explications qui, je l’espère, l’aideront à voir que si j’avais su, tout aurait été différent. « Je regrette encore chaque jour qui passe de ne pas être retournée lui demander de me confirmer en face que c’était vrai, qu’il ne voulait pas de lui. » et j’hausse les épaules. Parce que ce qui est fait est fait, et que désormais, les et si n’ont plus leur place, que ce ne sont que les futurs gestes et les futurs mots qui comptent. « Jamais je n’oserais te demander de me pardonner. » qu’il s’en tienne rigueur. Je comprends. J’accepte. Je n’insisterai pas. « Maintenant, Noah sait tout, Noah vous côtoie et vous aime. » longue inspiration, et je le toise un peu plus en détails. Il a l’air si fatigué, si épuisé, si démonté par toute cette histoire. Autant que son frère et moi avons pu l’être pendant des années. « Alors même si tu ne m’accordes plus jamais ta confiance et que tu doutes à tout moment que je peux partir... sache que jamais Noah ne quittera vos vies. Il est loyal malgré son jeune âge, il tient à ses racines. Et il se considère comme un membre entier de votre famille désormais. » comme il aurait toujours dû l’être.
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Message(#)Time is on your side + Ginny EmptySam 25 Aoû 2018 - 3:05

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Il aurait dû s’en douter, c’est en parlant de leurs enfants qu’elle avait finalement réussi à l’amadouer - à lui faire oublier un peu sa rancoeur - pas totalement - pas assez sans doute. Juste ce qu’il faut pour qu’il finisse par lui parler - qu’il ouvre cette porte à une sincérité qu’il avait jusque là cachée sous un masque de haine et de colère. À bien y réfléchir le James que Ginny avait connu des années auparavant lui manquait… Il était insouciant, la tristesse le touchait à peine et surtout cette colère ne grondait pas en lui. Aujourd’hui il n’était pas sur d’aimer l’homme qu’il était devenu et les démons qui le hantaient et était bien conscients que son travail pour l’association était en un sens un moyen de laver sa conscience et d’échapper à cette noirceur qui pointait parfois son nez. « Tu sais, dès l’instant où Noah est né, je me suis juré que vous le rencontreriez tous. Ezra, toi, tout le monde. » Ses yeux fixés au sol il avait à peine hoché la tête, attentif au mot de la brune - conscient qu’il avait assez parlé et que c’était maintenant à son tour. Que longtemps il avait brimé toutes tentatives d’explication - et que le moment était venu. Et s’il était sceptique en entendant les mots il n’avait d’autres choix que de tenter de la croire. D’imagier la jeune femme qu’il avait connue et appréciée et de croire qu’elle avait voulu que sa famille fasse partie de la vie de Noah… « Je voulais qu’il vous connaisse, je voulais qu’il voie le bon et le beau que je pensais de vous. » L’utilisation de ce temps passé le peine - mais il ne peut pas la blâmer pour ça. Parce qu’il n’est pas tendre - parce qu’il est cruel parfois - sans doute bien trop sensible - un défaut que son père lui a souvent reproché et qui accentue toutes les situations - au point qu’il semblait bien plus touché par cette histoire avec Ginny que son propre frère - qui est pourtant le principal concerné. Au-delà même d’une empathie qui se voudrait positive cette sensibilité lui rend la vie bien plus difficile parfois - et à son entourage aussi. « Ça changera rien aujourd’hui, le mal est fait. » Et la rancoeur est tenace. Il n’aime pas pourtant cette inflexibilité qui le caractérise - mais n’arrive pas à la combattre.

« Mais quand je suis partie, ce n’était pas une déclaration de guerre. C’était ce qui me semblait être le plus juste vu ce qu'on m'avait fait croire. » Cette fois il avait relevé les yeux. Soupirant avec discrétion un «  je sais… » Qui laissait bien sous-entendre que l’excuse était un peu simple pour lui - et qu’il n’était pas encore prêt à la comprendre. Mais pourtant n’avait rien rétorqué de plus - un effort considérable au vu de leurs dernières confrontations. « Je regrette encore chaque jour qui passe de ne pas être retournée lui demander de me confirmer en face que c’était vrai, qu’il ne voulait pas de lui. Jamais je n’oserais te demander de me pardonner. » Et alors qu’elle prononçait ses mots il prenait conscience - un peu plus - qu’il n’était pas celui qui devait accepter des excuses. Et que pourtant il ne pardonnait pas. « Maintenant, Noah sait tout, Noah vous côtoie et vous aime. » Cette fois un sourire s’était greffé sur son visage alors qu’il faisait face à Ginny. « Ce gamin c’est un sacré mélange de vous deux. » Un petit garçon extraordinaire qui avait une force de vivre hors du commun.

« Alors même si tu ne m’accordes plus jamais ta confiance et que tu doutes à tout moment que je peux partir... sache que jamais Noah ne quittera vos vies. Il est loyal malgré son jeune âge, il tient à ses racines. Et il se considère comme un membre entier de votre famille désormais. » « Il l’est… » Un membre entier de leur famille, un beauregard à part entier et ce malgré le passé et pour James cette constante avait toujours été présente. Jamais il n’aurait osé faire payer au jeune garçon les erreurs de passé - des erreurs dont il était à son avis la première victime. « Et je l’espère sincèrement Ginny… » Il aurait voulu accorder sa confiance à nouveau - mais savait qu’il n’en était pas capable - sans savoir si un jour ce lien pourrait se récrée entre eux. Une porte avait en tout cas été ouverte… « Tu sais tout ce que je t’ai dit… » Incertain de vouloir confier ces mots si personnels il avait laissé un silence planer un instant entre eux. « Ne prends pas tout pour toi Ginny… Il y a une grosse partie qui m’appartient… » Pas tout - parce que la colère existait tout de même mais il n’était pas sans se rendre compte qu’elle payait pour d’autres. Qu’elle s’ajoutait à une addition de personnes qui l’avaient déçu et qui avait fait grandir la haine en lui. Elle était la première à être réapparue et la première à avoir trinqué… Pour toutes les autres. « Bon… J’ai du travail. » Assez brutalement il avait coupé court à ce moment de calme et de conversation pour redevenir plus froid et distant - se relevant pour rentrer à nouveau dans la fondation. « Tu as vu le plus gros - gardons la date et je te recontacterais. » Il donnait maintenant l’impression de fuir… Et c’était sans doute ce qu’il était en train de faire.  
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Message(#)Time is on your side + Ginny EmptyVen 7 Sep 2018 - 12:28

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M’entendre parler de Noah aussi aisément avec un autre Beauregard qu’Ezra relève presque du miracle, sachant à quel point la situation me semblait précaire avec la famille entière de mon fils. Pourtant, même si James était de ceux qui n’accordaient plus aucune bribe de confiance dans ma direction, n’en restait pas moins que j’entrevoyais désormais une porte, une possibilité, une esquisse de quelque chose de plus positif, de plus constructif entre nous depuis bien longtemps. « Il a trouvé le moyen de prendre autant nos meilleurs plis que nos pires. » et je sourie, et je laisse résonner un rire à ses oreilles, aux miennes. Noah était aussi casse-cou que son père, aussi tête en l’air que sa mère. Il avait la même fibre artistique que moi, le même grand coeur capable de tout pardonner qu’Ezra. Et à travers tout ça, il me faisait penser à tout et chacun, peu importe la famille, peu importe l’allégeance. Sa tête blonde, ses yeux rieurs. Sa voix calme, ses idées éparses. Un heureux mélange qui m’avait brisé le coeur des années durant sachant tout ce que j’avais dû laisser de force à Brisbane, et qui me semblait si injuste, si cruel d’un simple regard. Aujourd’hui, c’était pourtant différent. Aujourd’hui, il n’était plus un secret, il n’était plus un mensonge, il n’était plus au coeur du stratagème de mes parents, et je n’étais plus l’instigatrice de chaos qui le personnifiait à tous ceux extérieurs à cette lourde histoire.

Un silence qui passe, un ange qui le suit. Je n’ose pas brusquer James, ni même le relancer sur quoi que ce soit, préférant le calme de cette rencontre au torrent de hargne de notre précédent rendez-vous. Et lorsque je juge bon d'amorcer une relance, de lui souhaiter une bonne journée, de prévoir un prochain suivi non sans le forcer, c’est sa voix qui m’immobilise, des confessions qui m’arrêtent dans mon élan. Pas le moins du monde pressée de partir, j’en profite pour lever vers lui des prunelles beaucoup plus attentives, emplies de gratitude, d’un bref soucis que les choses s’arrangent. « T’avais tous les droits de penser comme ça. Même encore aujourd’hui. » de longues minutes passent avant que je réagisse à ses propos, que je trouve quelque chose à ajouter de plus, de mieux. Les excuses sont tellement dépassées, sont tellement superflues après tout ce qui a bien pu se tramer dans sa famille, dans la mienne, depuis mon départ, depuis la naissance de Noah, depuis les tous débuts, depuis la suite qui a été contrecarrée à tant de reprises. Mais pourtant, c’est la première et unique chose qui frôle mes lèvres, brûle ma langue. « Je suis vraiment désolée. Pour tout. » comme si ça suffisait, comme si c’était assez, comme si. J’ose espérer que mes gestes auront plus à offrir dans les jours, les semaines, les mois et même les années qui viendront. J’ose croire que James verra plus en moi, en Noah, en nous que le mauvais pressentiment que je lui ai laissé lorsque nous avons remis le pied en Australie.

Mais bien sûr, c’est beaucoup pour une seule journée. C’est lourd et c’est difficile, c’est tout sauf simple et encore, c’en est qu’un euphémisme. Me redressant alors que le Beauregard esquive une sortie, j’hoche distraitement de la tête, chasse l'appréhension de ces quelques moments d’intimité, cette première concession de sa part, de la mienne, le temps de me relever à sa hauteur et de suivre son désir de terminer l’échange cordialement.  « Pas de soucis, va, vole. » loin de moi l’idée, l’envie, l’impolitesse de le garder plus longtemps occupé à même son lieu de travail. Les détails seront revus plus tard, le plan de match orchestré et l’atelier-test mis en place sans le moindre doute. Pour le reste, je préfère lui laisser toute la latitude de revenir vers moi ou non, d’envisager un terrain d’entente ou pas du tout. Il est loin, le James de l’hôpital, le James à vif, dégoûté, détesté. Il a fait l’effort, il a fait le travail de voir au-delà de mes bêtises, et au-delà de ma naïveté à croire trop et trop vite. Son dos est déjà à quelques pas de moi lorsque j’espère l’interpeller une dernière fois, et envisager un avenir meilleur, un drapeau blanc. « Merci, James. » que je souffle à son intention, sans savoir s’il a entendu, s’il a compris, s’il a saisi. S’il le veut toujours. Mais l’espoir fait vivre, disent-ils.
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Message(#)Time is on your side + Ginny EmptyLun 24 Sep 2018 - 1:26

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L’entretien avait pris une tournure imprévue, exactement celle qu’il espérait éviter, et pourtant quelque chose en lui semblait se délier - une colère de moins qui semblait peser sur ses épaules. Un silence un peu moins lourd, un instant d’apaisement - court mais bien existant. « Tu avais tous les droits de penser comme ça. Même encore aujourd’hui. » Le droit… Il n’était pas sûr de l’avoir - il l’avait pris pourtant - avec toute la hargne dont il pouvait faire preuve - quitte à ne plus se ressembler. Parfois il ne se reconnaissait pas, cherchant le chemin qui l’avait mené à cette colère qui l’habitait - des chemins qui étaient multiples et entrecroisés… Et quelque part sur le chemin Ginny avait croisé l'une de ses routes et s’était ajoutée à la liste de ceux qui l’avaient déçu. de ceux qui étaient partis. « Je suis vraiment désolée. Pour tout. » Il ferme les yeux, assez fort pour laisser passer l’émotion qui le surprend d’un coup. Les larmes qui viennent frôler ses joues… La sensibilité dont il voudrait pouvoir se cacher parfois. Quelques mots - des simples excuses, pas grand-chose et pourtant ce qui fait la différence… Il l’entend - il le sait - elle regrette et ses excuses viennent du coeur… Quelque part c’était peut-être tout ce dont il avait besoin. Ce qu’il attend de Savannah pour calmer un peu la haine. L’impression d’être entendu dans cette souffrance - de ne pas être qu’un vulgaire pion au milieu d’une partie qui lui échappe. Quelques secondes encore il garde le silence, le temps de dissiper un peu les émotions.

D’un coup il se reprend - finit James le beau-frère, c’est à nouveau au directeur qu’elle a à faire. Comme s'il pouvait faire une réelle scission entre les deux. « Pas de soucis, va, vole. » Un peu nerveusement sa main vient épousseter sa veste de costume alors qu’il passe avant elle, l’informant qu’il la recontacterait. La raccompagne à l’entrée, comme un bon professionnel. « À bientôt Ginny. » Il ne lui fera pas l’affront d’une poignée de main - comme s'ils étaient des inconnus, mais l’accolade lui semble encore loin, alors il s’éloigne juste. « Merci, James. » Les mots lui arrivent à peine aux oreilles alors que ses pas le mènent loin de Ginny, un très léger hochement de tête - sans doute à peine perceptible et il est loin. Pour cette fois - ce rendez-vous n’étant que le premier d’une longue liste de rencontres… Dans ces locaux, où se mêlent le professionnel et le personnel. Le seul lien qu’ils peuvent encore s’offrir pour le moment.  
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