| Isaac - on a juste besoin de s'évader pour oublier le reste |
| | (#)Dim 20 Mai - 19:39 | |
| ≈ ≈ ≈ {on a juste besoin de s'évader pour oublier le reste} crédit/ tumblr ✰ w/ @Isaac Jensen C'était plutôt une belle journée aujourd'hui du coup, la brune avait pris son appareil photo avant de déposer son amour à son père pour la journée. Il y avait un lien assez fort entre son propre père et sa fille alors, elle était heureuse de ça. Elle aurait aimé que le père d'Aimée soit là, que Dimitri soit encore dans sa vie sauf que ce n'était pas le cas. Il avait sa vie, sa boîte à Sydney, cette fois-ci il n'avait pas pu la suivre, deux chemins de vie totalement différents et il était resté là-bas, elle était venue vivre ici. Carter le retrouvait dans sa fille, dans leur fille et dieu que le manque était de plus en plus présent, est-ce qu'elle allait réussir à vivre sa vie sans lui ? Est-ce qu'elle allait tourner la page de cette histoire ? Est-ce qu'elle allait arrêter de l'aimer tout simplement ? Tellement de questions avec si peu de réponses, mais elle faisait avec. La brune avait fait un choix de vie, elle avait fait ce choix-là et maintenant elle l'assumait. Déposant sa fille, elle coinça son appareil photo autour de son coup tout en se dirigeant vers la plage. Elle adorait cette endroit, surtout pour y faire des photos de tout et n'importe quoi. Son amour pour la photographie ne faisait qu'augmenter au fur et à mesure, ça lui rappelait Oliver et ses séances photos, quand il la prenait en photo dans son dos, durant ses petits moments de la vie où on était le moins glamour possible. Enfin ouais, ça lui faisait penser à son cousin dès qu'elle avait ce truc noir entre ses dix doigts. Voilà, une nouvelle photo de prise et elle baissait un peu son appareil pour profiter de la vie, elle devait au moins le faire parce qu'elle passerait à côté de beaucoup belles choses, elle en avait conscience. Elle regardait toujours devant elle avant de prendre une cigarette, elle profitait simplement du moment et puis elle repensait à sa vie. C'était beaucoup plus facile pour elle devant la mer, devant cette plage que de le faire dans ce bureau avec sa psychologue, ça faisait plusieurs années qu'elle faisait ça, mais elle avait toujours du mal. Parler, c'était pas forcément sa tasse de thé.
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Dim 20 Mai - 21:48 | |
| west end :: streets beach
Sometimes friends are the only escape we have from ourselvesUn nouveau dimanche s'était levé sur Brisbane, resplendissant de luminosité malgré le fait que l'hiver approchait à grands pas. Ce jour de la semaine n'était pas un de mes préférés : enfant, il s'agissait du jour où l'on devait s'habillait sur son trente-et-un afin de passer d'interminables heures à l'église. Adolescent, j'avais tendance à apprécier le dimanche parce qu'il rimait avec tranquillité, mais il avait aussi un goût amer imposé par la menace du début de la semaine suivante. Finalement, en tant qu'adulte, le dimanche ne détenait aucune signification particulière, notamment puisque dans le cadre de ma profession, il m'arrivait très souvent de travailler cette journée-là. Parfois, les repas plus importants que l'on organisait pour souligner le terme d'une semaine me manquaient un peu, mais il s'agissait également de quelque chose dont je pouvais me passer aisément. Dans la matinée, j'avais reçu un message texte d'une amie m'invitant à une promenade sur les plages artificielles de Streets Beach. En soit, je jouissais d'une motivation frisant le zéro absolu à l'idée de sortir de chez moi - et même de mon lit, mais il m'était inconcevable de réfuter cette offre ou de prétexter une lamentable excuse à mon interlocutrice virtuelle. Ainsi, j'avais tout bonnement accepté, à contrecœur, avant que les spécificités de ce rendez-vous ne me soient envoyés vivement. Trente minutes de route m'étaient nécessaires pour me rendre sur ces plages. Durant le trajet, je me retenais fortement pour ne pas maudire mon amie, râlant intérieurement contre l'éventualité de nous rencontrer quelque part proche de chez moi. Mes nerfs étaient à vif, je n'avais aucunement envie de cette promenade et cette obligation que je m'affligeais m'agaçait au plus haut point ; un comportement qui ne m'était aucunement familier, moi qui constituait d'ordinaire quelqu'un de conciliant et complaisant. Je garais mon véhicule et commençais ma route vers notre point de rendez-vous. Tandis que je m'installais sur un banc, je recevais un nouveau message texte de mon amie m'annonçant qu'elle était extrêmement désolée mais un imprévu l'empêchait de me rejoindre. Mon agacement étreint violemment la colère et je me pressais de ranger mon téléphone dans ma veste, sachant pertinemment qu'il valait mieux que je ne lui réponde pas de suite. Je pouvais comprendre les imprévus et je n'en voulais strictement pas à la personne qui venait de se désister : c'était contre moi que j'étais en rogne et d'aucune manière je ne voulais que cette ire se transverse sur mes connaissances. Je fermais les yeux et soupirais doucement, tentant de récupérer une certaine sérénité. J'essayais de me concentrer sur les bruits m'environnant et alors qu'une fillette passait devant moi avec un bouquet de fleurs fraîchement cueillies, je ne pus m'empêcher d'éternuer sur celle-ci, le pollen taquinant beaucoup trop mes voies respiratoires. Je m'excusais instantanément, sous le regard courroucé de la génitrice, et décidais de changer de lieu. Puisque j'étais ici, je prodiguais malgré tout une chance à cet endroit et à mesure de mes pas, je remarquais un objet abandonné sur le sol rejeter ardemment les rayons du soleil. Je l'attrapai et reconnus une petite carte mémoire, le genre que l'on installe dans un appareil électronique comme une tablette ou un appareil photo. A quelques mètres se trouvait d'ailleurs une jeune femme en détenant un à son cou : tout invitait à la sérendipité. Je m'orientais ainsi vers cette dernière et commençais : Salut, j'ai trouvé ceci à quelques mètres. Est-ce la vôtre ? Je lui démontrais la carte et lui tendais, avant de bloquer le soleil qui m'aveuglais d'une main, étant persuadé que le visage me faisant face ne m'était pas inconnu. En quelques secondes, je replaçais la silhouette féminine dans la salle d'attente des psychiatres, où nous avions conversé avant d'être appelés à nos consultations respectives. Oh, salut Carter. Excuse-moi, je ne t'avais pas reconnue avec le soleil. Tu vas bien ? Je haïssais cette question, pourtant, machinalement, je l'articulais dès que je débutais une conversation. Les règles de bienséance meurent difficilement.
Dernière édition par Isaac Jensen le Lun 14 Aoû - 20:52, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 8 Juin - 8:12 | |
| ≈ ≈ ≈ {on a juste besoin de s'évader pour oublier le reste} crédit/ tumblr ✰ w/ @Isaac Jensen La jeune maman essayait de sortir en quelque sorte, de profiter de sa vie sans se poser trop de questions sauf que ce n’était pas facile pour elle. Elle avait toujours été comme ça, analysant beaucoup trop les choses qui l’entouraient ou ce qui se passait dans sa vie. Elle ne savait pas agir correctement, comme tout le monde en quelque sorte. Puis d’habitude, sa fille, sa perle rare était à ses côtés pour le faire rire, pour faire d’elle une femme juste heureuse – même si elle lui rappelait bien trop souvent cet homme qui n’était plus dans sa vie depuis quelques années. Carter en parlait souvent à sa psychologue, c’était un sujet assez simple dans le fond alors ça ne posait pas réellement de soucis comparés aux restes. Par rapport à ses tentatives de suicide, ses pensées toujours présentes, son enfance. Elle sourit doucement en pensant à ça, elle était sur son banc, son appareil photo toujours dans les mains. Elle s’était lancée dans cette nouvelle activité pour penser à son cousin, pour ne pas subir trop le manque de ses proches et surtout pour toujours être occupé. Elle adorait prendre tout et n’importe quoi en photo, elle s’en fichait même si elle finissait par passer des heures à faire le tri, tant pis. La brune avait toujours ce mal à dormir sans l’homme qu’elle aimait – encore – alors ça occupait ses nuits. Beaucoup trop perdue dans ses pensées, elle sursautait en entendant la voix d’un homme près d’elle, elle posait directement sa main sur son cœur avant de relever la tête tout en fronçant les sourcils. Face à la question, sa main se dirigeait vers ses poches pour voir si elle n’avait pas perdue une de ses cartes durant sa balade, c’était bien son genre de toute manière. Elle avait deux mains gauches depuis toujours. « Merci, c’est bien à moi. Je suis l’experte pour perdre ce genre de chose. » Elle laissait un petit rire gênée sortir de sa bouche avant de prendre la carte en question sans faire attention au jeune homme. Mais très vite, elle arrivait à remettre un nom sur un visage, enfin c’était surtout Isaac qui le fit avant elle. « T’inquiète pas, moi aussi je n’avais pas fait attention que c’était toi. J’ai vraiment la tête ailleurs. » C’était ça de se perdre dans ses pensées. « Ca va et toi ? » Elle haussait les épaules, pas du convaincante. En ce moment, elle se sentait juste un peu trop nostalgique.
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
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(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
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(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Lun 18 Juin - 3:35 | |
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Sometimes friends are the only escape we have from ourselvesUn rictus désolé étira mes lèvres lorsque je constatais que j'avais surpris la jeune femme à laquelle j'avais adressé la parole. Je lui démontrais la petite carte SD que j'avais dénichée sur le chemin pour justifier mes propos et l'observais farfouiller ses poches en vue de déterminer si elle lui appartenait ou pas. « Merci, c’est bien à moi. Je suis l’experte pour perdre ce genre de chose. » Un fin sourire étira mes lèvres, relevant davantage de la politesse que de l'amusement, puis je réalisais que je connaissais cette voix. Je contrecarrais la clarté aveuglante du soleil avec ma main et juxtaposais la silhouette installée en face de moi à celle qui m'avait longuement , régulièrement, tenue compagnie dans la salle d'attente des psychiatres de St Vincent's. A mesure que je me rendais à mes consultations, l'angoisse et l'anxiété m'étreignaient, empruntant une courbe exponentielle. Carter avait toujours un bon mot pour me rassurer ou m'épauler. Toutefois, même si elle rendait bien moins pénible l'attente et l'appréhension, il n'en demeurait que ça se déroulait toujours aussi mal avec le spécialiste qui me suivait. Je m'excusais de ne pas avoir reconnue la Fawkes, puis l'interrogeais machinalement sur comment elle se portait. Question banale, traditionnelle, qui jouissait désormais d'une sémantique beaucoup plus lourde. « T’inquiète pas, moi aussi je n’avais pas fait attention que c’était toi. J’ai vraiment la tête ailleurs. » Je baissais les yeux sur la jeune mère. Aujourd'hui, et depuis des semaines, je savais pertinemment l'ampleur que pouvait détenir le fait d'avoir « la tête ailleurs ». Se couper du monde environnement, souvent même de la réalité, pouvait s'avérer bien dangereux, bien douloureux. Souvent, ce réflexe n'était même pas orchestré volontairement, comme si notre instinct, notre esprit, nécessitait de rembobiner les cassettes de son passé, indéfiniment, inlassablement, à la recherche d'une clef vers l'acceptation. « Ça va et toi ? » Je cillais et levais le regard vers le chemin surplombant le banc où était installée Carter. Une jeune mère poussait une poussette double, des lunettes de soleil vissée sur son nez. Je m'amusais à lui inventer une vie le temps de quelques secondes, avant de répliquer d'un ton absent : « Ça va. » Puis, je contemplais la place libre à côté de la photographe, repensant à son précédent aveu. « Est-ce que tu as besoin d'être seule, ou un peu de compagnie te plairait ? » Je n'allais pas m'imposer aux côtés de l'artiste. Je connaissais moi-même ces moments où j'avais besoin d'être seul, même si je décidais de m'installer à l'extérieur, dans un endroit public, à la recherche de cette émotion que la vie m'entoure. Il y avait ces instants où j'avais juste besoin de me retrouver, de réfléchir, de souffler, sans ressentir le regard d'Autrui sur moi, ou la présence de qui que ce soit espérant pieusement que je m'extirpe de cette pénombre d'émotions. D'autre part, j'expérimentais ces autres instants où le moindre geste d'une entité se définissait comme salvateur. Un message texte, un appel téléphonique, une visite imprévue, figurait alors exactement ce qui m'aidait à avancer, me changer les idées, entrevoir un probable avenir lumineux. J'ignorais si Carter parcourait également ces états d'âme, tout comme si ma compagnie lui serait bénéfique.
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| | | | (#)Ven 22 Juin - 18:39 | |
| ≈ ≈ ≈ {on a juste besoin de s'évader pour oublier le reste} crédit/ tumblr ✰ w/ Isaac Jensen Parfois elle était faible, faible au point de se mettre à repenser à sa vie passer avec Dimitri, à cet amour qui lui avait porté tant de chose dont une petite fille. Mais un amour qui avait fait en sorte qu’elle souffre énormément, c’était en quelque sorte destructeur et elle le savait. Dimitri et elle étaient au courant et pourtant les sentiments étaient toujours présents, bien plus fort que le premier jour. Carter était sorti pour prendre des photos du monde qui l’entourait surtout parce qu’elle adorait Brisbane, elle se sentait de plus en plus à sa place dans cette ville, alors elle en profitait pour prendre le plus de photo possible. La brune était sur un banc tranquillement avant qu’un homme ne vienne de lui tendre une de ses cartes qu’elle avait dû perdre sur le chemin, c’était bien son genre de toute manière. Elle avait deux mains gauche et la tête en l’air comme actuellement. Au point, qu’elle n’avait pas reconnu Isaac, cet homme qu’elle rencontrait de temps en temps dans la salle d’attente du cabinet du psychologue qu’elle consultait pour régler ses soucis. Elle l’aidait comme elle pouvait essayant de le rassurer et de le mettre en confiance. La brune savait que ce n’était pas simple de parler à une inconnue comme ça, de mettre des mots sur ce qui se passait dans notre tête, de mettre des mots sur des sentiments qui nous dépassait. Pour la jeune maman ce n’était pas qu’une habitude, elle avait un psy depuis tellement d’années, elle en avait besoin pour pas se foutre en l’air surtout maintenant qu’elle avait une petite fille et qu’elle s’en occupait seule depuis une bonne année. Carter laissait un petit sourire se dessiner sur ses lèvres tout en le regardant, elle finit par tourner sa tête pour regarder le chemin qui se trouvait devant elle et qui lui prouvait encore une fois que sa fille lui manquait atrocement. « Je ne refuse jamais de la compagnie. » Puis c’était toujours une bonne chose pour faire taire ses pensées, pour qu’elle arrête de penser à Dimitri et tout le reste. Dieu qu’elle aimerait tout ça, qu’on lui dire qu’elle avait rêvée toute cette histoire depuis le début, depuis trois ans, mais non. Il était réel, tout était réel. « Tu crois qu’un jour on réussit à oublier ce qui nous fais du mal ? » Pourquoi elle posait cette question ? Elle n’en savait trop rien, elle avait juste besoin de savoir ce qu’il pensait même si peut-être qu’il ne pensait rien du tout de cette question.
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
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(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Dim 24 Juin - 5:07 | |
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Sometimes friends are the only escape we have from ourselvesQuotidiennement, le sentiment de n'être plus qu'une pâle copie de moi-même m'étreignait. Souvent, je redoutais être incapable de redevenir l'homme que j'avais bâti des années durant, celui vers lequel mon naturel m'avait conduit. Je me sentais brisé, emprisonné dans une phase où le doute plane, agrémenté d'un cocktail de sentiments qui agit tels des boulets à mes pieds inhibant toute action en avant. Je m'installais auprès de Carter lorsqu'elle me répliquait qu'elle ne refusait jamais de la compagnie. Un fin sourire étira mes lèvres, j'ignorais si ses propos étaient sincères ou si elle me répondait de la sorte afin de ne pas me vexer. Personnellement, même si j'étais quelqu'un de tolérant et sociable, il m'arrivait de ne désirer que la solitude et ceci, même en me trouvant dans des lieux publics. J'appréciais parfois voir Autrui seulement de loin, sans interagir avec lui. Un silence s'installa paisiblement entre nous, pendant lequel j'admirais la vue que devait observer la photographe depuis plusieurs minutes. J'inspirais profondément, la brise automnale soulevant quelques mèches de mes cheveux. « Tu crois qu’un jour on réussit à oublier ce qui nous fait du mal ? » Je me fige quelques instants, la sémantique de cette interrogation me happant. Je réfléchis, sélectionne soigneusement les mots. Âge de 33 ans, j'ai connu mon lot de malheurs, bien qu'en comparaison à d'autres individus, je suis un être très choyé. A 16 ans, j'étais victime d'un accident de la route qui redéfinissait la vie de mes plus proches amis ainsi que la mienne. A 25 ans, je venais, contre mon gré, au terme de ma carrière de football australien, suite à des blessures consécutives. J'étais parvenu à gérer ces deux drames puisque je m'étais focalisé sur un objectif d'emblée. Le premier m'avait concentré davantage sur le sport que je pratiquais avec passion, tandis que le deuxième m'avait motivé à me lancer corps et âme dans une profession paramédicale. Alors, de connaissance personnelle, je savais qu'on finissait par surmonter nos chagrins, nos traumatismes, nos peines, avec de l'aide, de la volonté et surtout, du temps. Oublier, néanmoins, me semblait impossible sans développer une pathologie particulière. « Je ne pense pas qu'on oublie, non. Mais on apprend à vivre avec. Avec le temps, on finit par accepter nos malheurs et ils font de moins en moins mal, ils deviennent une partie de nous qui nous définit mais ne nous fait plus tant souffrir. » Je me sentais un peu hypocrite de délivrer cette réponse lorsque moi-même, j'échouais lamentablement à la tâche de rebâtir ma vie suite au départ de Chloe et tous les décombres qu'elle m'avait laissés. Cependant, mon expérience personnelle m'avait appris cette règle, et même si je ne parvenais pas à l'appliquer à ma situation actuelle, une partie de moi y croyait. « Tu veux en parler ? » offrais-je à la Fawkes. De toute évidence, elle avait quelque chose sur le cœur et j'imaginais que ça pouvait être bénéfique d'extérioriser un peu ses peines, de surcroît à quelqu'un qui n'est pas là pour la psychanalyser et peut jauger assez fidèlement la noirceur de ses tourments.
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| | | | (#)Dim 24 Juin - 15:17 | |
| ≈ ≈ ≈ {on a juste besoin de s'évader pour oublier le reste} crédit/ tumblr ✰ w/ Isaac Jensen C’était dans ce genre de moment qu’elle aimerait oublier son histoire du passé, pas son passé parce que même s’il avait été plus que compliqué, il lui permettait d’être celle qu’elle était aujourd’hui. Mais son histoire avec Dimitri l’empêchait en quelque sorte de devenir une autre personne, de prendre un autre chemin. La brune se retrouvait bloqué dans le passé, elle se retrouvait coincé avec les souvenirs de leur histoire. Carter savait que c’était durant ce genre de moment qu’elle devrait appeler sa psy pour lui parler, pour lui dire tout ce qu’elle avait sur le cœur. Honnêtement, c’était bien la dernière chose dont elle avait envie. Elle ne voulait pas non plus rester seule alors elle avait juste accepté qu’Isaac s’installe à ses côtés. Puis elle savait qu’il ne la jugerait pas, rien de tout cela alors elle laissait les mots sortir de sa bouche pour lui poser une question totalement stupide. Parce qui avait la réponse à cette question, hein ? Personne. Au fond d’elle, elle savait que malgré le temps et l’énergie qu’elle pourrait déployer pour oublier ce qui faisait mal, elle ne pourrait pas oublier. La jeune maman l’écoutait lui répondre, elle savait qu’il avait raison. La brune avait mis un point d’ordre à avancer en essayant de mettre de côté le reste pour ne pas souffrir. Elle se concentrait sur sa nouvelle vie, sur sa petite fille et surtout sur son nouveau métier. « Tu as raison, mais parfois c’est pas facile d’avancer sans repenser au passé. » Exactement ce qui était en train de se passer aujourd’hui, elle faisait un saut vers le passé repensant aux bons moments qu’elle avait pu vivre avec Dimitri, le père de sa fille. Ses yeux se posèrent sur la bague de fiançailles qu’elle gardait sur sa main droite avant de jouer avec pour la faire tourner sur son doigt. C’était un symbole réellement important pour elle, elle n’arrivait plus à l’enlever malgré qu’elle devrait. Cela permettrait de tourner définitivement la page. La jeune Fawkes laissant un petit soupir sortir de sa bouche avant de répondre au Jensen qui était à ses côtés. « C’est juste… que je repense de plus en plus à l’histoire que j’ai pu vivre avec le père de ma fille. » Elle passa sa langue sur ses lèvres doucement avant de reprendre la parole doucement. « C’est une histoire compliquée, mais je suis toujours autant amoureuse de lui. Je suis partie de Sydney avec Thais pour qu’on puisse chacun être heureux, chacun de son côté. Mais je crois que je n’arriverai jamais à refaire ma vie avec un autre homme. Je reste bloqué dans le passé, c’est pour ça que parfois j’aimerais juste oublier et arrêter de souffrir. » Parce que c’était le cas, l’ancienne Reed était en train de souffrir en ayant ses souvenirs qui remontaient doucement à la surface. Jamais elle ne serait heureuse parce que le mot amour et Carter n’était pas deux mots qui étaient fait pour être ensemble. Elle était ridicule, totalement. « Je suis ridicule. » Pour s’enfoncer un peu plus, elle laissait un léger rire sortir de sa bouche continuant à regarder en face d’elle, préférant éviter le regard d’Isaac.
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Ven 29 Juin - 4:08 | |
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Sometimes friends are the only escape we have from ourselvesJe percevais que Carter se trouvait solidement étreinte par des sentiments malheureux. Une fois qu'elle eût accepté ma compagnie, je m'installais à ses côtés sur le banc qu'elle occupait. Puis, je l'entendais me formuler une interrogation que je m'étais moi-même une fois posée. « Tu crois qu’un jour on réussit à oublier ce qui nous fait du mal ? » Sélectionnant soigneusement mes termes, je lui expliquais que j'estimais que personne n'oublie les moments phares de sa vie, qu'ils soient porteurs de joie ou de peines. Néanmoins, en ce qui concerne nos chagrins, à défaut de les effacer de notre mémoire, nous finissons par parvenir à les accepter et en sortir plus forts, plus grands. Nos désarrois nous façonnent et même si parfois cela prend plusieurs années à accepter entièrement un événement, le temps permet de panser les blessures morales. Sans doute y en a-t-il qui font mal toute notre vie, toutefois, cette souffrance devient de plus en plus supportable au fil du temps. Dans tous les cas, c'était mon optique sur ce singulier sujet. « Tu as raison, mais parfois c’est pas facile d’avancer sans repenser au passé. » J'eus un léger sourire encourageant. J'étais entièrement d'accord avec mon interlocutrice. Parfois, je n'avais même pas envie d'oublier mon passé, même s'il me paraissait toxique à mon bien-être. En contrepartie, certains jours, je donnerai tout pour oublier. « C’est juste… que je repense de plus en plus à l’histoire que j’ai pu vivre avec le père de ma fille. » Je demeurais silencieux, soucieux d'être à l'écoute des éventuelles confidences que la jeune mère souhaiterait me livrer. Elle me fit part du caractère compliquée de sa relation amoureuse avec le père de son enfant, de sa décision de quitter son ancienne ville, de sa crainte d'échouer à se bâtir un nouveau quotidien épanouissant, de son souhait de tout vouloir oublier pour arrêter de souffrir. Je baissais les yeux, me retrouvant tristement sur une bonne quantité de ces aveux. Lorsque Carter concluait en se qualifiant de ridicule, je réalisais qu'à sa place, je me sentais de manière similaire. Néanmoins, d'un œil extérieur, j'étais incapable de la juger de la sorte. Comme quoi, prendre du recul et parler permettait à chacun de redéfinir son regard. « Tu n'es pas ridicule, » assurais-je, sincère et catégorique. Je désirais que la photographe comprenne que ses sentiments étaient légitimes et personne n'avait le droit de s'en moquer ni de les juger dérisoires. Je songeais aux affirmations de mon interlocutrice, clamant qu'elle était encore amoureuse de son ex petit ami et qu'elle se jugeait incapable de refaire sa vie. Dans les moments durs, je me répétais l'inexorable motto : « Un jour à la fois. » Je prenais la main de Carter pour lui assurer mon soutien. « Et si un jour c'est trop, une heure à la fois. » Je souris tendrement à l'australienne. « Je pense que l'important est que tu te focalises d'abord sur toi. Il faut que tu sois en paix avec ce chapitre de ta vie avant d'en débuter un autre, sinon, tu risques d'y traîner des tâches. » Après tout, ne faut-il pas savoir être heureux seul avant de l'être à deux ?
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| | | | (#)Dim 1 Juil - 16:12 | |
| ≈ ≈ ≈ {on a juste besoin de s'évader pour oublier le reste} crédit/ tumblr ✰ w/ Isaac Jensen Carter se sentait actuellement dépassée, même si le mot n’était pas exact. Elle ne savait pas du tout lequel elle pourrait utiliser pour le coup. Elle était tout de même heureuse d’avoir Isaac à ses côtés, durant ces moments le mieux était d’être entourée même s’il ne savait pas exactement ce qu’il se passait dans sa tête, il lui permettait de sortir de ses pensées qui la plongeait encore une fois vers le fond du gouffre. Après tout, ne suffisait-il pas d’une étincelle pour foutre le bordel dans sa vie ? La brune avait posé une simple question pour avoir son avis, pour savoir comment il était capable de voir les choses et s’ouvrir à cet homme par la suite. Il était sûrement une des seules personnes qui étaient autour d’elle qui pouvait la comprendre, pas dans son histoire, mais pour son besoin de parler. Ils se connaissaient grâce à cette psychiatre alors sans se mentir, ils savaient déjà que la vie de l’autre était loin d’être rose. C’était étrange, totalement parce qu’il arrivait à trouver les mots pour la sortir un peu de l’enfer dans lequel elle s’était enfoncée il y a quelques minutes en repensant à son passé. Elle était bien ridicule de ne pas avoir tourner la page, de toujours avoir cet homme dans la peau et surtout à ce point. Au fond d’elle, elle aimerait tourner la page et refaire sa vie avec un autre homme, se dire que cette histoire n’avait été qu’un rêve de petite princesse. Sa main serrait celle du jeune homme qui venait de se poser sur la sienne, un remerciement silencieux avant de coller sa tête sur son épaule, c’était juste plus fort qu’elle et il pourrait toujours la repousser s’il en avait envie. « Je vis plutôt une minute à la fois. » Même si elle était du genre à tout calculer, à tout prévoir à l’avance pour ne pas que son chemin prenne un sens inconnu, un sens qui ferait en sorte qu’elle souffre. « Je ne sais absolument pas me focaliser sur moi-même. Je passe ma vie à la donner aux autres, je veux voir mes proches heureux avant de l’être. Pour tout te dire, ça fait un an que je m’oublie pour ma fille. » Nouveau petit rire assez amer, c’était triste de voir que sa vie après pris ce goût de routine et qu’elle était devenue une femme totalement inintéressante sans sa fille. « Je suis vraiment désolée de t’ennuyer avec ça. » Elle releva les yeux pour le regarder un sourire vraiment désolé sur les lèvres, elle ressentait le besoin de se rattraper pour ne pas que la reste de la journée soit aussi déprimant que le moment actuel. « J’ai une idée. » Carter passait du tout au tout comme toujours, elle changeait de sujet parce que c’était plus simple. « J’ai envie de te prendre en photo, ça te dis ? » Après tout, elle avait son appareil et il ferait un très beau model.
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Sam 7 Juil - 17:55 | |
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Sometimes friends are the only escape we have from ourselvesJe me retrouvais énormément en la personne de Carter et cela détenait le don de me réconforter. En effet, à lutter perpétuellement contre ce qui paraît tantôt méconnu, tantôt inconnu à nos amis nous accompagnant généreusement dans notre mal-être, l'on finit par dépérir dans un isolement incompris inexorablement. Aux côtés de la jeune australienne, je me sentais appartenir à un groupe, j'étais assuré de pouvoir déclarer ce qui me pesait le cœur sans croiser un regard confus ou des gestes me priant de détailler des émotions déjà si ardues à aborder. Je déposais ma main contre celle de la Fawkes, lui certifiant dans cet acte que j'étais présent pour elle, comme elle avait su l'être à de nombreuses reprises pour moi. Épris d'une certaine utopie, je lui livrais ces clefs vers un avenir plus lumineux avec lesquelles j'essayais sans cesse de libérer tous ces démons qui me tiraillaient inlassablement. Appuyant sa tête lourde de combats sur mon épaule, mon interlocutrice m'avouait affronter le quotidien une minute à la fois. « Une minute à la fois est bien aussi. Chaque minute est une victoire, un pas vers le bien-être. » Le Saint-Graal. Il me sentait si étranger, ce sentiment d'épanouissement, de confort dans son existence. Carter m'avouait ignorer comment se focaliser sur elle-même et me précisait que sa fille jouait un rôle essentiel dans la continuité de son parcours. En quelques sortes, elle était sa raison de se lever chaque matin. J'avais une pensée irrémédiable pour Ginny, dont le fils avait composé un réel pilier dans son futur. Je baissais les yeux tristement. Pareillement, je me faisais violence pour rester dans ce monde parce que je me sentais coupable vis-à-vis de mes proches, parce que je ne me sentais pas le droit de rechuter. Je hochais la tête en signe de dénégation lorsque l'artiste excusa ses confidences. « Non, non, t'excuse surtout pas. Les amis sont là pour ça. » Puisque même si l'on ne se connaissait que depuis peu, Carter avait joué un rôle si important dans mes prises de contact avec les personnels de la santé mentale que je la considérais comme une amicale alliée. « Je ne sais pas non plus comment être heureux personnellement. Je fais passer les autres avant moi. Mais j'imagine qu'il faut savoir être en paix avec soi-même, s'accepter tel qu'on est, savoir prendre du temps pour soi et faire ce qu'on aime, même si ça nous semble égoïste. » Il me semblait réciter une fable et mon ton s'avérait sans conviction aucune. Sans doute devrais-je poser la question à quelqu'un qui s'affiche comblé de la vie. Le pire est que cela semblait aller de soi pour tout le monde, alors, pourquoi pas pour nous ? « Je me renseignerai. » promis-je, bien qu'incertain à qui je pourrais poser une telle question sans provoquer de vives inquiétudes. Je levais le regard vers la jeune mère lorsqu'elle m'annonça avoir une idée. Elle dégaina son appareil photo puis me demanda l'autorisation de prendre mon cliché. Surpris, j'affirmais : « Ouais, si tu veux. » Je me figeais sous la lentille du geôlier à souvenirs et m'exclamais : « Tu sais quoi, j'ai une idée. » D'un geste, je sollicitais l'appareil photo de Carter. « Je prends une photo de toi aussi, comme ça, on a tous les deux une photo de nous à ce moment précis. » Je levais l'appareil vers Carter et saisissais son portrait. « Ces deux photos seront nous au moment où on se promet de trouver au moins un truc qui nous rend heureux simplement sans avoir besoin des autres. » Je rendais l'outil à la photographe, concluant : « Ce sera un peu comme un portfolio vers notre bonheur. Qu'est-ce que tu en dis ? » Après tout, ça ne nous coûtait pas grand-chose d'essayer ?
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| | | | (#)Lun 16 Juil - 16:40 | |
| ≈ ≈ ≈ {on a juste besoin de s'évader pour oublier le reste} crédit/ tumblr ✰ w/ Isaac Jensen Il y avait toujours un moment où elle laissait son cerveau tourner en boucle, son cerveau se mettre à repenser à son passé, à ce qu’elle avait pu vivre et ce qui lui restait encore à vivre. Elle se posait toujours les mêmes questions, est-ce qu’elle arriverait un jour à oublier réellement Dimitri ? Est-ce qu’elle arriverait à passer au-dessus de toutes ses épreuves qu’elle avait pu vivre ? Et surtout, est-ce qu’elle ne devait pas abandonner encore une fois ? Elle avait toujours ce pincement au cœur en pensant à cette question, parce qu’il y avait son bout d’amour qui était là maintenant, elle devait se battre pour elle, elle ne devait pas baisser les bras parce qu’elle ne se sentait pas bien. La brune ne devait pas se montrer faible, elle ne devait surtout pas faire tomber tout ce qu’elle avait à l’heure actuelle, tout ce que d’autres personnes aimeraient avoir. Elle avait de la chance d’être en vie, d’avoir une vie comme ça, de faire quelque chose qui lui plaisait. « Ouais, mais ça semble encore bien loin. » La jeune femme le poussait peut-être depuis un moment, elle avait toujours tout foiré dans sa vie alors qu’elle avait tout pour être heureuse, elle avait été en couple et surtout mariée à un homme plus qu’incroyable – qu’elle avait fini par tromper. Elle avait eu sa famille, sa fille et le père de sa fille, ensemble, ils avaient formé une famille et ils étaient heureux avant que tout change – encore une fois. Malheureusement, il y avait toujours un truc qui foiré, un truc qui poussait son bien être encore loin, un truc qui prouvait qu’elle n’avait pas encore fini de se battre avec la vie. Un faible sourire se dessinait sur ses lèvres en l’entendant lui dire ça, elle le considérait aussi comme un ami, comme une personne pour qui elle serait toujours présente et surtout elle serait toujours là pour l’aider s’il en avait besoin, s’il en ressentait le besoin. « Ou simplement, on arrive pas à croire que le bonheur existe et qu’on pourrait l’être. » Ils étaient peut-être un peu trop pessimiste, peut-être que la vie avait été un peu trop chienne avec eux pour qu’ils puissent croire au bonheur, qu’ils puissent croire qu’un jour tout serait beau et rose dans leur vie. « Même si j’avais la recette, je crois que je raterais quelque chose. » Véridique. Enfin elle changea rapidement de sujet pour ne pas devenir encore plus déprimés, pour ne pas rendre cette journée noire et juste apporter une touche de couleur de la vie du jeune homme. La brune avait envie d’être un rayon de soleil pour lui, elle proposait de le prendre en photo, pourquoi pas après tout ? Il n’avait rien à perdre, elle se releva directement quand elle entendit sa réponse. Coinçant son œil à l’objectif, elle finit par le prendre en photo rapidement. La jeune maman fronça les sourcils avant de lui tendre ce qui était autour de son cou depuis qu’elle avait franchis la porte de sa maison, elle lui tendait ce qu’elle avait de plus précieux – après sa fille bien évidemment. Carter grimaça dès que la photo était prise, pas face à l’idée qui était excellente, mais parce qu’elle détestait être prise en photo. « La prochaine photo sera quand on aura trouvé le truc qui nous rend heureux, c’est ça ? » Elle restait debout devant lui, sa tête penchait sur le côté attendant sa réponse. « C’est vraiment une bonne idée, au moins ça nous permettra de suivre notre évolution pour arriver à ce fameux bonheur. » Si un jour, on le trouve. Elle gardait ses mots pour elle. « Maintenant sache que dès que je vais te voir, je vais te prendre en photo pour que tu aies ton évolution. » Elle haussa les sourcils le défiant en quelque sorte de refuser, elle le ferait de toute manière puis c’était une bonne thérapie, peut-être mieux que de parler à un psy. « Je crois que ton idée est mieux que de rester enfermer dans une salle à parler à une inconnue. » Surtout pour elle qui détestait parler.
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
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Sometimes friends are the only escape we have from ourselvesJe me sentais assez hypocrite d'encourager Carter à percevoir tels des triomphes chaque seconde écoulée sur cette terre sans n'avoir commis de geste irréparable. J'avais répété ces quelques termes à d'innombrables reprises aux patients et à leurs accompagnants, espérant qu'ils leur prodiguent force et persévérance. Un jour à la fois. Une heure à la fois. Une minute à la fois. Peu importait la période, tant que l'on demeurait sur la route de l'existence, aussi sinueuse et épineuse soit-elle. Elle me répondait que le bien-être lui semblait bien éloigné, ce à quoi je me contentais de baisser les yeux. J'étais incapable de réfuter ses paroles, étant inapte à le concrétiser également. Le bonheur : une denrée si volatile. Lorsque vous le détenez, il vous semble évident, inné ; dès qu'il vous échappe, il vous paraît l'avoir perdu à jamais et l'idée qu'il vous habite de nouveau vous semble utopique. Comme si elle lisait dans mes pensées, la Fawkes reprenait la sémantique perpétuant dans mon esprit depuis des semaines : « Ou simplement, on arrive pas à croire que le bonheur existe et qu’on pourrait l’être. » Je m'étais longuement questionné sur cette notion de bonheur. Existait-il vraiment ? De quoi était-il composé ? Comment l'invitait-on ? Comment le conservait-on ? « Même si j’avais la recette, je crois que je raterais quelque chose. »Mon regard se lève, s'attarde sur les traits tirés de mon interlocutrice. Je suis profondément peiné de son désarroi, tant que j'inhibe celui qui m'étreint. « C'est pas de ta faute, Carter. » Comme Flaubert, j'ai envie de clamer que la fautive est la fatalité. Certes, la photographe a probablement commis des erreurs qui ont conduit à son malheur, elle a posé des gestes de son propre chef qui rythment aujourd'hui son histoire, cruels ricochets. Néanmoins, elle demeure en premier lieu humaine, sensible, faillible, tout comme moi. La vie nous façonne, déraille le train effréné orienté vers notre futur abstrait, effarant, obscur. Personne n'est parfait, personne ne mérite de souffrir. Elle change de sujet et sollicite mon autorisation pour une photographie. J'acquiesce, incertain, puis l'invite à me tendre son précieux appareil pour l'imiter. Inventif, je lui propose de créer notre portfolio du bien-être, mémoriser des parts de notre passé qui résumeront, marqueront, les divers paliers que nous franchirons au fil de notre vie, pour, je l'espère, nous mener vers un épanouissement. « La prochaine photo sera quand on aura trouvé le truc qui nous rend heureux, c’est ça ? » Je hoche la tête à l'affirmatif. Cela semblait si banal, si aisé, si ridicule. Si je demandais à un inconnu du parc ou même à un enfant ce qui lui imposait félicité, il m'énumérerait sans problème ce qui le rendait heureux. Pourtant, à mes yeux, cette interrogation relevait d'une équation frisant l'insolvable. « C’est vraiment une bonne idée, au moins ça nous permettra de suivre notre évolution pour arriver à ce fameux bonheur. » Un fin sourire étira mes lèvres, à la fois soulagé et motivé par l'approbation de Carter. A deux, cette résolution serait bien plus facile à réaliser. « Maintenant sache que dès que je vais te voir, je vais te prendre en photo pour que tu aies ton évolution. » Mon sourire s'élargit et je tendais la machine à souvenirs à sa propriétaire. « De même, » promis-je, puisque je comptais bien bâtir ce contentement à deux. « Je crois que ton idée est mieux que de rester enfermer dans une salle à parler à une inconnue. » A cette évocation, je baissais les yeux, rompant tout contact visuel avec Carter, visant à voiler toutes les misères provoquées par ces entretiens. Je m'y rendais docilement puisque j'avais conscience que c'était ce que mes proches attendaient de moi. Toutefois, si ça ne tenait qu'à moi, je ne remettrais plus jamais les pieds dans ce couloir de l'hôpital en tant que patient. Rien que d'imaginer mon prochain rendez-vous m'horrifiait. « J'aimerais ne plus jamais avoir à y retourner, » confiais-je timidement. La jeune mère avait bien conscience du supplice que cela représentait pour moi, plus d'une fois elle avait su m'aspirer courage dans les salles d'attente et apaiser mes terreurs. Cependant, en aucun cas ces rendez-vous médicaux ne semblaient m'aider ; pire, ils accentuaient mon anxiété, si bien que lors de ma dernière rencontre, j'avais littéralement fuit l'hôpital aux prises avec une crise d'angoisse.
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| | | | (#)Lun 30 Juil - 19:36 | |
| ≈ ≈ ≈ {on a juste besoin de s'évader pour oublier le reste} crédit/ tumblr ✰ w/ Isaac Jensen Carter détestait ce genre de moment, les moments où elle se mettait à réfléchir sur sa vie, sur comment elle en était arrivée à là. A cet instant précis où elle remettait toute sa vie e question, tous ses choix et tous ce qui avait fait en sorte qu’elle se retrouve toute seule avec sa fille. Elle était loin d’être malheureuse comme ça, mais elle n’était pas non plus heureuse. Elle portait souvent un sourire, un faux sourire pour faire plaisir aux autres autour d’elle, pour que personne ne puisse se faire du souci de comment elle allait et sans personne ne puisse savoir quand elle arriverait à la limite, à sa limite. Elle n’était pas toute seule aujourd’hui, elle était avec Isaac qui était tout comme elle, perdu. Ils étaient tous les deux perdus dans leurs pensées, tous les deux en train de chercher comment ils pouvaient trouver le bonheur tout en sachant que le bonheur n’était pas fait pour eux. C’était juste une utopie, mais dans le fond, ils avaient juste besoin d’y croire, juste besoin de croire en quelque chose de totalement dingue. La brune passa sa langue sur ses lèvres avant de rire doucement face à ce qu’il venait de dire, il le faisait juste pour la rassurer, elle s’en doutait bien parce qu’elle était entièrement fautive. Personne ne l’avait poussé à faire autant de connerie, comme prendre ses affaires et laisser le père de son enfant à Sydney pour venir vivre à Brisbane. « Tu sais, je peux te dire la même chose. C’est pas de ta faute si pour le moment ta vie n’a aucun sens, mais je suis certaine que ça arrivera. » Ouais, il arrivera à se retrouver dans ce merdier comme elle. Chaque jour, elle voulait se répéter cette chose, elle le faisait avec du mal, mais elle le faisait. Un jour, elle retrouverait le bonheur, ce bonheur qu’elle avait touché du bout des doigts – il n’aurait pas le même goût que l’ancien parce que Dimitri ne ferait plus partie de l’équation, mais qu’importe. Les deux amis finissaient par se prendre en photo pour marquer le moment, pour faire en sorte que cette journée reste gravée et que cela est le début de quelque chose d’incroyable. Le début de leur renaissance. Chaque fois qu’ils allaient se voir, ils finiraient par se prendre en photo pour garder un souvenir de cette journée, pour montrer que cette journée compte vers le chemin du bonheur. La jeune maman trouvait cette idée géniale, c’était clairement mieux que de s’asseoir et parler à une inconnue qui faisait en sorte d’analyser les mots, les pensées, les phrases pour trouver une sorte de solution alors qu’il n’y en avait pas forcément. « Je te dirais bien qu’on s’habitue à ses rendez-vous, qu’au bout d’un moment y aller n’est plus aussi compliqué qu’au début… Mais je veux pas te mentir et te faire croire quelque chose qui n’est pas vrai. » Elle ferma les yeux doucement avant de sortir de sa poche une cigarette pour l’allumer tout en espérant que cela ne le dérange pas, au pire elle pourrait l’éteindre s’il détestait cela. « Après des années, je peux te dire que c’est compliqué au point que personne ne sait où je vais quand j’ai rendez-vous, mais je dois y aller pour avoir mes médicaments, pour avoir ces choses qui calment le bordel dans ma tête. » Elle ne cachait même plus le fait qu’elle prenait des médicaments pour se calmer, sans ça elle pourrait faire beaucoup plus de tentative et ses cauchemars seraient plus fréquents. « Mais je peux te proposer un truc, si tu te sens mal d’aller à l’hôpital ou même de te confier à une inconnue, tu me parler. Je serais en quelque sorte ta psy, je t’écouterai sans jamais faire de commentaire – sauf si t’en ressens le besoin. Je garderai tes secrets et surtout je ne serais pas là pour te juger. » Haussant les épaules, elle se proposait sachant qu’ils pouvaient très bien se comprendre, ils avaient en quelque sorte vécu la même chose.
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Sam 11 Aoû - 4:53 | |
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Sometimes friends are the only escape we have from ourselvesLa simplicité avec laquelle l'on peut déclamer les mots qui nous feraient du bien à Autrui sans savoir se les adresser frise le risible. Assurer à Carter qu'elle n'était pas fautive des malheurs qu'elle subissait, des désarrois qui la secouaient sans merci, des émotions qui la taraudaient, s'imposait telle une évidence dans mon esprit. Néanmoins, lorsqu'elle me signifiait que mes paroles étaient justes à mon égard également, je peinais à la croire. Je l'observais, tentant de discerner nos similitudes afin de m'y accrocher vers une éventuelle convalescence, de possibles astuces et procédés pour récolter non plus du bonheur, mais au moins de la sérénité. Un épanouissement, un soulagement. Du repos dans cette lutte perpétuelle contre mes démons. Le projet du portfolio vers notre bien-être vit le jour quoi qu'il en soit. Les deux photographies prises, immortalisant ces instants précis, résidaient dans la carte mémoire de l'appareil de la jeune femme. Nous nous promettions de transformer ces premières prises en tradition et le sujet de notre suivi médical fut abordé. A demi-mot, j'avouais souhaiter - prier - ne jamais devoir retourner dans le bureau de ce praticien, examinateur de ma santé mentale, critique impeccable de mes décisions. En réponse, Carter m'indiquait qu'elle ne détenait nulle vérité pour apaiser mes appréhensions, puis alluma une cigarette sous mon œil envieux. Je l'écoutais me confier que son entourage ignorait qu'elle était suivie psychologiquement et qu'à ses yeux, ces rendez-vous étaient bénéfiques dans l'optique qu'ils lui permettaient de renouveler ses ordonnances. Je baissais les yeux, conforté dans l'idée que mes propres entretiens ne servaient strictement à rien, si ce n'est que causer du toxique. Je ne suivais aucun traitement médicamenteux, mon seul objectif était d'obtenir un feu vert pour reprendre une activité professionnelle, quand bien même je ne le désirais plus vraiment à l'heure actuelle, bercé dans cette torpeur dangereuse. Je relevais les yeux vers la jeune mère qui me proposait son oreille attentive, ses commentaires en connaissance de cause, son respect de mes secrets. Un fin sourire reconnaissant étira mes lippes alors que je commentais, en toute franchise : « Merci, c'est sympa. » Je m'égarais dans mes pensées, songeant aux divers éléments que je pourrais un jour relater à mon interlocutrice, mais dont je ne détenais pas la force aujourd'hui. Mes pupilles inspectèrent le parc qui me paraissait de moins en moins fréquenté à mesure que la journée s'épuisait. Je me risquais à envisager comment je pourrais assassiner la soirée qui se dessinait. L'option de m'enivrer au bar m'enchantait autant que celle de personnifier l'inertie à mon domicile. « Je pense que je vais rentrer chez moi, » annonçais-je à mon amie pour la questionner derechef, soucieux de ses propres plans pour la fin de journée et ne souhaitant aucunement la quitter dans des circonstances potentiellement dangereuses. « Tu restes encore un peu ici ? »
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| | | | (#)Dim 12 Aoû - 20:55 | |
| ≈ ≈ ≈ {on a juste besoin de s'évader pour oublier le reste} crédit/ tumblr ✰ w/ Isaac Jensen Carter savait parfaitement qu'elle était la seule maitresse de ce malheur, du moins depuis qu'elle agissait en ayant pleinement conscience de ses actes. Mais il est vrai que tout avait commencé quand elle avait trois ans, quand elle n'avait rien demandé sauf vivre, mais malheureusement ça avait été plus que compliqué pour les autres de comprendre quelque chose d'aussi simple. La seule chose qu'elle gérait réellement était la vie de son fille et de son bonheur, il était hors de question que son enfant puisse la voir triste, puisse la voir dans un état assez pitoyable donc elle souriait sans cesse. La jeune maman faisait en sorte que tout se passe bien dans la vie de sa fille, elle faisait tout pour qu'elle ne vive pas la moitié des choses qu'elle avait pu subir, ce n'était clairement pas une vie. Malgré que ces étapes avaient été difficiles pour elle, elle avait toujours réussie à se relever pour continuer avant de retomber. Carter avait essayé de se tuer, plusieurs fois sans jamais réussir à faire un truc pareil – heureusement d'ailleurs puisque sinon elle n'aurait jamais eu Thais, elle n'aurait jamais eu le bonheur d'avoir un petit enfant dans ses bras, un être qui était devenu le centre de sa vie. Sa langue glissa sur ses lèvres alors qu'elle venait de tirer sur sa cigarette, parler de ses rendez-vous ne la mettait pas tout à fait à l'aise. Elle détestait cela tout comme elle n'aimait pas aller ses rendez-vous, mais elle n'avait pas le choix. Fawkes se connaissait assez, ses rendez-vous avait un vrai pouvoir sur elle, sans qu'elle ne veuille l'assumer, c'est juste que parler, se confier sur toutes ses étapes ce n'était pas simple. Elle avait déjà du mal à en parler à son entourage, à s'ouvrir et parler de ses sentiments. Elle avait de grandes difficultés avec tout ça, elle était un livre ouvert malgré tout. Tout était qu'une question de paradoxe surtout dans sa propre vie. Elle proposait son aide à Isaac, s'il détestait autant aller voir sa psychologue, la jeune brune serait là pour lui et pouvait avoir en quelque sorte ce rôle. Carter pouvait s'asseoir et l'écouter, elle ne le jugerait jamais – ce n'était pas son genre et elle avait un trop lourd passé pour juger quiconque. « C'est normal, si je peux t'aider de n'importe quelle manière, il ne faut surtout pas que tu hésites. » C'était les autres avant sa propre vie, avant ses propres soucis. Ca avait été toujours comme ça, entendant sa phrase elle laissait ses yeux se poser sur l'heure. Elle avait encore quelques minutes avant de devoir aller chercher Thais pour finir sa soirée avec sa fille, qu'entre filles. Heureusement qu'elle avait ce petit bout de femme dans sa vie. « Pas longtemps, ouais. Je vais continuer à prendre quelques photos avant d'aller chercher Thais pour finir ma soirée avec elle. » Elle se leva rapidement tout en s'étirant, elle n'allait pas rester à cet endroit pour continuer de prendre ses photos, elle allait un peu marcher pour vider son esprit. Carter se tourna vers Isaac souriant avant de prendre doucement la parole. « Si tu as le moindre souci, n'hésite pas Isaac. Mon numéro est toujours disponible pour toi. » La maman s'avança pour embrasser sa joue rapidement avant de prendre à gauche pour suivre un chemin, avant de totalement disparaître elle finit par reprendre la parole. « Passe une bonne soirée. » Dernier signe de la main, elle disparaissait pour de bon cette fois-ci.
Fin du sujet |
| | | | | | | | Isaac - on a juste besoin de s'évader pour oublier le reste |
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