Vol au dessus d’un nid de coucou, bon vieux classique qui était produit ce soir là au cinéma en plein air de Brisbane. Lieu où Owen ne s’était pas rendu depuis des années. La dernière fois, c’était avec Maria juste avant qu’ils ne s’envolent pour le Mali. Juste avant que sa vie ne prenne un réel tournant à vrai dire. Marie était celle qui lui avait redonné goût à la vie, enfin, pas directement, mais c’est bien grâce à elle qu’il s’était remis de la mort de son père. Elle lui avait fait découvert la religion, le christianisme et elle lui avait permis de sortir d’une sorte de mutisme dans lequel il s’était réfugié. Il avait mis du temps mais il y était arrivé, et aujourd’hui, même si c’était toujours compliqué lorsqu’il pensait à son père, Owen allait bien mieux. Owen était un homme qui s’était épanouie et qui vivait sa vie telle qu’elle venait : avec ses hauts et ses bas. Et sa philosophie de vie était plus légère qu’auparavant. Il avait appris à relativiser. Ce film, il le connaissait sans doute par cœur. Il était si admiratif devant le jeu d’acteur de Jack Nicholson mais pas que. L’infirmière, aussi détestable puisse-t-elle être incarnait son rôle avec perfection, d’où ce sentiment désagréable à chaque fois qu’on pouvait la voir. Maintenant, ce film raisonné tout autrement pour Owen. Lui qui avait connu la dépression, lui qui finalement aurait pu être dans une de ces sections psychiatriques s’il avait vécu cette période de sa vie dans les années 70, qui sait. Et puis, il voyait les maladies psychiques différemment à présent. Il en était bien plus sensible et pour lui il ne s’agissait pas de maladie, de folie, de monstre qu’il fallait enfermer à tout prix mais simplement des personnes perdues, déboussolée qu’il fallait aider, à qui il fallait donner un tuteur pour mieux tenir en équilibre dans cette vie qui pouvait parfois se montrer impitoyable. Dans sa belle voiture de collection, Owen était tout seul. Le film n’avait pas encore commencé et il avait encore bien vingt minutes avant le début. Il se gara alors à sa place et il descendit de sa voiture pour aller se prendre des pops corn. Il n’avait absolument aucun souci à passer ce genre de divertissement tout seul, il avait bien proposé à ses quelques amis mais en dernière minute alors personne n’avait pu se libérer. Il faisait la queue pour payer ses friandises, porte feuille à la main, attendant sagement son tour. Un groupe de trois mecs devant lui semblaient ne pas savoir quoi choisir. Ce n’était pourtant pas compliqué : popcorns sucrés ou popcorns salés. Le choix était bien limité. Et finalement, c’était son tour. L’australien se servit, paya sa part et fit demi tour, faisant alors nez à nez avec Evelyn. Un sourire sur le visage du rugbyman. « J’ignorai que t’étais fan des vieux classiques… » dit-il toujours avec ce sourire idiot sur le visage. Il regarda autour d’eux, il ne reconnu personne qui pouvait accompagner la jeune femme, peut être que celui ou celle qui était avec elle était resté à la voiture pendant qu’elle venait s’approvisionner.
Alma Barton
le bonheur illusoire
ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620
TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déniDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)
Un frisson lui parcourut l’échine pendant qu’elle déambulait au milieu des véhicules stationnés devant le grand écran. Resserrant les pans de son gilet contre sa poitrine, Evelyn tacha de se faire toute petite pour n’importuner personne en passant ; quand à l’écran, de vieux dessins-animés, entrecoupés de spots publicitaires plus récents, passaient pour faire patienter les spectateurs avant le grand déferlement. Elle connaissait le film projeté ce soir – elle l’avait peut-être vu deux fois. Et en toute honnêteté, elle aurait préféré en visionner un autre, mais elle avait suivi sa petite sœur dans l’une de ses lubies du soir. Les sorties rien qu’entre elles se multipliaient depuis son retour, toujours plus originales les unes que les autres, et leur permettait de connecter les fils dénudés d’une relation qu’elles n’avaient jamais eu le temps d’approfondir. Elles avaient parlé de beaucoup de choses au fil des semaines écoulées, et leur lien sororal, jusque-là épistolaire et compliqué par l’amertume des autres à l’égard de l’organisatrice de mariages qu’elle était, semblait plus fort que jamais. Un coup de klaxon involontaire lui fit relever le menton et esquisser un sourire lorsque les gens assis à l’extérieur de leur voiture se mirent à huer le malheureux qui se tassait maintenant dans son siège. Elle accéléra le pas, espérant que sa petite foulée lui permettrait de se réchauffer un peu. Evelyn regarda autour d’elle. A la vue du nombre de voitures autour d’elle, elle comprit que c’était tendance de prendre les habitudes de nos parents pour se les approprier et les remettre au goût du jour. Foncièrement, elle n’avait rien contre, seulement elle aurait préféré qu’on lui raconte une histoire moins dure que celle qui se jouerait bientôt sur l’écran. Elle n’était pas particulièrement sensible, n’avait pas la larme facile, mais l’idée d’éprouver de l’empathie pour des individus à la morale aussi bancale que celle de Randall McMurphy la rendait nerveuse. Aussi avait-elle proposé à sa sœur d’aller leur chercher de quoi grignoter avant que le film ne commence, ce qui expliquait sa traversée laborieuse du Cinepark.
Elle arriva enfin devant le stand des collations. Ses tennis en avait pris un sacré coup dans l’aile. Toutes tâchées d’herbe fraîchement coupée, elle chassa une motte de sous son pied en sautillant sur place, puis prit la file comme tous les autres. Elle replaça une mèche derrière son oreille, se hissant sur la pointe des pieds pour juger la carte des snacks affichée devant ses yeux. Son porte-monnaie dans une main, l’autre retenant la boutonnière de son gilet qui la réchauffait à peine, elle se laissa distraire par les couleurs criardes des sucettes et autres friandises exposées sur le comptoir. C’est au moment où l’idée de faire une razzia sur les confiseries pour les offrir à ses neveux la prochaine fois qu’elle les verrait, que la place devant elle se libéra. La voix d’Owen la fit sortir de sa contemplation silencieuse. Elle ne se serait pas attendue à le croiser ici, et pour cause…
« Je ne le suis pas, mais ma sœur, si. Elle attend dans la voiture. » l’informa-t-elle. Elle lui sourit en biais, immédiatement séduite par l’idée de l’étreindre pour le saluer. Sauf qu’elle ne savait plus très bien si elle y était autorisée, aussi stupide que ça lui paraissait de le penser. Alors baissant furtivement la tête, elle glissa de nouveau une mèche de cheveux derrière son oreille, n’osant pas tout de suite contre-attaquer avec la répartie qui lui brûlait pourtant les lèvres. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, quelques temps seulement après l’annonce officielle de son retour, Evelyn avait ressenti une agréable nostalgie en discutant avec lui. Owen faisait partie des souvenirs heureux qu’elle aurait pu regretter en quittant Brisbane, si seulement elle s’y était autorisée à l’époque. Il avait une aura particulière, il était chaleureux et bienveillant. Rien d’étonnant en vérité à ce qu’il ne devienne prêtre ; c’était Ethel qui le lui avait appris, car lui-même s’était bien gardé de le faire – elle ne lui en voulait pas, il ne lui devait rien, concrètement. Elle releva la tête, cherchant son regard, lorsqu’elle lui demanda sur le ton de la conversation, et les sourcils si légèrement froncés que c’en était imperceptible : « Est-ce que ça compte comme une confession ce que je viens de te dire, mon père ? » Se décalant d’un pas en arrière, elle laissa passer un homme qui, pestant à cause de son arrêt dans la file, s’impatientait derrière elle. Enfin, ce fût dans un petit rire qu’elle ajouta à l’encontre d’Owen, haussant une épaule, et chassant une mouche invisible devant son nez pour faire bonne mesure « Ettie ne sait pas tenir sa langue. J’aurais fini par le savoir de toute façon. » Parce qu’elle organisait des mariages en ville, et qu’elle aurait tôt ou tard fini par repasser les portes de la paroisse qu’elle avait fréquenté autrefois avec son père ; précisément celle dont Owen avait repris les rênes.
AVENGEDINCHAINS
they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
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Dernière édition par Evelyn Pearson le Dim 24 Juin 2018 - 21:55, édité 1 fois
« Je ne le suis pas, mais ma sœur, si. Elle attend dans la voiture. » Petite séance de cinéma en plein air entre sœurs donc. Owen serait ravi d’aller saluer la sœur d’Evelyn, plus tard. Il n’avait pas vraiment eu le temps de faire sa connaissance, à l’époque où les deux jeunes gens sortaient ensemble, leur relation, aussi agréable a-t-elle était, n’était pas suffisamment sérieuse pour que les présentations officielles à leurs familles respectives soient faites. Mais pour autant, il connaissait bien l’existence de sa sœur et savait à quoi elle ressemblait. Ils avaient pu se croiser furtivement ou encore se voir en photo l’un et l’autre. Et il lui semblait bien l’avoir aperçue sur les bancs de son Eglise alors qu’il donnait la messe. Mais pour ça, il n’en était pas vraiment certain mais rapidement, ses doutes furent confirmés par Evelyn elle-même. « Est-ce que ça compte comme une confession ce que je viens de te dire, mon père ? » Okay, ces quelques mots venaient de totalement déstabiliser Owen. Il avait pris soin d’omettre de dire à Eve ce qu’il était réellement devenu et pourquoi il n’était plus dentiste. Il devait bien se douter qu’il n’allait pas pouvoir garder cette information bien longtemps. Et même si, en pensant voir sa sœur dans l’église, il ne s’était pas réellement dit qu’elle pourrait aller le raconter à Eve. Mais, finalement, n’était-ce pas logique ? Elle fit un pas en arrière alors qu’elle s’adressait à lui différemment à présent. « Ettie ne sait pas tenir sa langue. J’aurais fini par le savoir de toute façon. » il hocha la tête. « je me doute bien quelles sont tes sources. » dit-il avait un petit sourire assez gêné. « j’aurai du t’en parler l’autre jour, mais le contexte n’était pas forcément opportun… mais oui, tu aurais fini par le savoir. » Il piqua une petite poignée dans son sachet de pop corn. « t’en veux ? » demanda-t-il en tendant les sucreries vers la jeune femme, tentant peut être de faire diversion pour finalement avoir une envie de se justifier auprès d’elle. « Les évènements se sont vite enchainés. J’aurai peut être sans doute jamais imaginé être prêtre un jour quand on était encore ensemble. » Quelques mois plus tard, la disparition de son père avait changé pas mal de chose dans le quotidien de Baxton. « Il me semblait bien avoir reconnue ta sœur d’ailleurs… à l’église. » dit-il en revenant à ce sujet. « J’étais pas certain que ce soit le cas de son côté. Puis, une fois la messe fini, elle s’est rapidement volatilisée. Je crois qu’elle était accompagnée de ta mère. » Owen piétinait une touffe de mauvaise herbe à ses pieds, comme pour faire passer sa gêne. « J’espère que tu ne m’en veux pas en tout cas… » d’avoir omis certains détails lors de leurs récentes retrouvailles, un peu déstabilisante également.
Alma Barton
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ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620
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Evelyn ne savait plus comment elle était supposée se comporter avec Owen. En avançant lentement dans la file d’attente, elle caressa l’idée stupide de le féliciter d’avoir été touché par la grâce. C’est vrai, qui dans ce bas-monde pouvait prétendre être assez digne pour être soudainement frappé par la foi au point de sacrifier sa vie pour elle ? En bonne catholique intérimaire, elle ne pouvait qu’éprouver une joie immense à l’idée que le jeune homme soit transcendé par ses croyances. Et sans doute que si elle avait été plus jeune et que le nombre d’heures qu’elle avait passées à prier ces quinze dernières années ne se comptait pas sur les doigts d’une seule main, elle se serait sincèrement réjouie de la nouvelle. Mais Evie s’était résiliée à faire preuve de droiture dans son parcours religieux ; quand elle se rendait à l’église ces derniers temps, c’était simplement pour négocier le droit de décorer la nef au goût de ses clients. Son rapport à la religion était avant tout dicté par les souvenirs qu’elle gardait des dimanches avec son père, lorsqu’à l’aube il venait la réveiller pour la préparer pour la messe, lui tressant les cheveux avec dextérité et lui rappelant à quel point il était important qu’elle se comporte bien et qu’elle soit généreuse, toujours. A son arrivée en Angleterre, elle avait ressenti un besoin inexplicable de faire le tour des églises de Londres pour se donner bonne conscience. Quand elle avait compris qu’elle ne retrouverait jamais la sensation de ces moments passés, ses visites s’étaient espacées, et puis son emploi du temps s’était rempli si bien qu’elle avait fini par ne plus s’encombrer de ce rituel. Elle était croyante, bien que plus pratiquante, et quelque part elle comprenait la nécessité de s’en remettre à une force supérieure pour se rassurer et se faire pardonner ses erreurs. Toutefois, même si sa relation avec Owen avait été courte, jamais elle ne l’aurait imaginé revêtir la soutane d’un curé. Elle eut un doute en avançant d’un pas supplémentaire, et se demanda s’il était croyant à l’époque où ils se fréquentaient. Sans être un hédoniste confirmé, il n’en était pas moins un homme qui avait toujours aimé profiter de ce qui s’offrait à lui. Les vœux qu’il avait dû prononcer ne cadraient pas vraiment avec l’image qu’elle gardait de lui, et peut-être que ça la contrariait un peu de s’être trompé sur son analyse, devenue archaïque. Ou alors, ces dernières années avaient été si difficiles pour lui. Soudain, la nouvelle du décès de son père se rappela à elle, et elle roula intérieurement des yeux, se réprimandant de ne pas avoir fait le rapprochement.
Elle restait interdite, toutefois. Levant la tête, son cou se tendit pour s’allonger comme celui d’un cygne, histoire de regarder plus facilement au-delà des têtes qui lui bouchaient la vue. Tentant d’échapper à l’épais rideau de confusion qui était tombé entre elle et le prêtre, elle prêta une attention démesurée à ce qu’il se passait devant elle. Une fois replantée sur ses pieds, Evie s’autorisa à adresser à Owen une œillade en biais, et accepta son invitation à piocher dans son paquet de pop-corn. Sa bouche pleine l’empêcherait d’avoir à dire quoi que ce soit, cependant elle ne put s’empêcher de glisser, entre deux mâchouilles « Je l’aurais jamais imaginé non plus si ça peut te rassurer. » Elle avala. Et parce que finalement, la situation était plutôt comique, elle laissa filer un rire qu’elle traduit en ajoutant « C’est bizarre d’ailleurs. Je veux dire, regarde-toi. » Elle se tourna vers lui, lui écartant furtivement les bras pour le toiser avec gentillesse. Elle s’arrêta sur son visage aux traits plutôt doux qu’elle complimenta, l’air de rien, et retrouvant une position fixe dans la file d’attente « Tu dois faire un malheur auprès des paroissiennes, elles doivent maudire ton vœu d’abstinence. Ça les change de Perkins avec son haleine qui sentait le vin de messe à trois kilomètres à la ronde. » Ça lui donnait l’envie subite de se rendre à la messe ce dimanche, juste pour s’amuser de la pâmoison générale devant ce prêtre à l’allure de gravure de mode. Elle n’eut pas le temps de s’étendre davantage, car son tour de commander était arrivé. Evelyn demanda du popcorn sucré et des boissons qui l’étaient tout autant, non sans ponctuer sa commande de petits rires fugaces qu’elle stoppa en tournant la tête vers Owen « T’en vouloir de quoi ? » Elle secoua la tête, fronçant le nez en regardant de nouveau vers le serveur qui s'occupait de sa commande « Si tu te sens bien dans tes baskets, il n’y a pas de raison. Mais sache qu’on va être amenés à se voir très souvent. » Les sourcils haussés, elle endossa une mine partiellement taquine, et lui avoua sur le ton de la confidence « Je suis organisatrice de mariages, ta paroisse est très prisée des futurs jeunes mariés. » Ou elle pourrait l’être, si elle décidait d’en faire la publicité. Ce qu’elle savait pertinemment qu’elle s’échinerait à faire dès à présent, et ce pour différentes raisons.
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Dernière édition par Evelyn Pearson le Dim 24 Juin 2018 - 21:56, édité 1 fois
« Je l’aurais jamais imaginé non plus si ça peut te rassurer. » Bien évidement, il était difficile de penser le contraire. Qui pourrait penser qu’un homme qui avait ce plaisir charnel en lui, l’envie de rencontrer des femmes, de les toucher, les caresser, sentir leur odeur, qui aimait flirter, faire des rencontres, jouer… qui aurait pu penser que cet homme, Owen, pourrait renoncer à tout ça un jour. Offrant son seul et unique amour en son Père, son Seigneur ? Tout cela ne serait jamais arrivé si un accident tragique. Cette seule disparition dont Owen n’avait pas besoin si jeune, si tragique et inattendu. Cette nouvelle venu frapper Owen comme la foudre. Touché, écroulé. Dans un sens, être un homme de foi ne voulait pas totalement dire renoncer à toutes ces choses qu’appréciait Owen : rien ne l’empêchait de faire de nouvelles rencontres, de jouer même. Ce qui lui était interdit, c’était bien tout le reste. Mais tout ça, il n’en avait plus jamais ressentie l’envie, le besoin et à présent, il s’en passait. Il se retrouvait peut être déconcerté à devoir faire face à ses vieux fantômes, à ces vieilles connaissances, ceux qui ne l’ont jamais connu dans cette nouvelle vie, ceux qui ne l’ont pas croisé lorsqu’il était lui-même un corps inerte qui avait perdu son âme : une coquille vide. Et même si la présence d’Evelyn pouvait lui semblait être perturbante, il n’avait pas l’impression d’avoir ce besoin de plaire. En accord avec lui-même, avec ces serments qu’il avait prêtés. Et pourtant… « C’est bizarre d’ailleurs. Je veux dire, regarde-toi. » Instinctivement, il baissa les yeux pour « se regarder », se laissant manipuler telle une marionnette. « Tu dois faire un malheur auprès des paroissiennes, elles doivent maudire ton vœu d’abstinence. Ça les change de Perkins avec son haleine qui sentait le vin de messe à trois kilomètres à la ronde. » Qu’il repose en paix le vieux Perkins. « Le père Perkins était très respecté à la paroisse. » dit-il comme pour l’excuser de ces mots qu’elle n’avait surement pas dit en mal. « je n’ai nullement connaissance des fantasmes des jeunes femmes – ou moins jeunes – qui viennent écouter la messe dans mon église… » dit-il avec un sourire aux lèvres. Il ignorait si il avait réellement envie de connaitre les pensées de la gente féminine. « T’en vouloir de quoi ? » il haussa les épaules. Lui en vouloir de ne rien lui avoir dit alors qu’il avait bien eu l’occasion. Il avait su lui dire qu’il n’était plus dentiste. « Si tu te sens bien dans tes baskets, il n’y a pas de raison. Mais sache qu’on va être amenés à se voir très souvent. » Elle éveilla sa curiosité. « Je suis organisatrice de mariages, ta paroisse est très prisée des futurs jeunes mariés. » Oh, il était bien loin de s’attendre à cette information. Mais il n’en était pas moins ravi. « Ce sera alors avec plaisir ! Mais… dis-moi ! T’es pas du genre à vouloir refaire la décoration totale de l’Eglise pour satisfaire Monsieur et Madame ? Tu sais qu’un confrère m’a déjà dit qu’on lui avait demandé de mettre de grands voiles devant les vitraux de son Eglise… et de cacher le chemin de croix pas de grands posters du couple… car ils n’avaient pas envie de voir Jesus porter sa croix jusqu’à la crucifixion pendant la célébration de leur messe. Comme si même le messie sur sa croix devait être retiré pendant la célébration… Je me suis toujours demandé si cette histoire était vraie ou si on avait voulu tester ma naïveté… si c’est cette deuxième option… c’est bien réussi ! » dit-il finalement presque amusé. Il laissa la jeune femme récupérer ses pop-corn et se retira de quelques mètres de la file d’attente. « tu es garée vers où ? »
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TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déniDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
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JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)
« Bien sûr, excuse-moi. » se rattrapa Evie, faisant preuve de bonne foi en s’apercevant du ton cérémonieux qu’emprunta Owen pour l’absoudre de son manque de tact à la mention du vieux prêtre qu’ils avaient tous les deux connus. Elle fût tentée de lui indiquer que l’un n’empêche pas l’autre, qu’il avait beau être très apprécié par ses nombreux paroissiens, il n’était pas moins vrai qu’il avait une affection notoire pour le sang du Christ, et que ses sermons étaient souvent prononcés sous le ton traînant de l’ivresse. Ou alors, ses souvenirs de petite-fille lui faisaient défaut. Elle se mordit le bout de la langue néanmoins, ramassant ses victuailles, qu’elle paya en liquide, sur le comptoir du stand de nourritures. Après avoir glissé ses boissons dans les poches de son long gilet, calé le paquet de pop-corn dans le creux de son bras droit pour ne pas le faire tomber, Evelyn crut tout de même judicieux d’appuyer ses excuses en ajoutant, se tournant d’un même chef dans la direction d’Owen pour laisser la place libre au client derrière eux « Je me souviens que mon père l’aimait beaucoup. Il a marié mes parents à l’époque, et on est toutes passées par lui pour notre confirmation. J’en conclus qu’il n’est plus parmi nous si tu t’occupes de sa paroisse. » Amen, se retint-elle de conclure. L’incongruité de la situation la mettait en fait assez mal à l’aise, au point de ressentir un besoin étrange de faire des boutades de mauvais goûts, des boutades de mauvais goûts frisants le blasphème qui plus est. La dernière chose qu’elle voulait, c’était se brouiller avec son ex-petit ami, nouvellement prêtre, pour une histoire de sacerdoce. Du coup, malgré sa légère confusion, elle ferait des efforts pour prendre les choses comme les ressentaient Owen, c’est-à-dire très sérieusement à en juger par son changement radical de vocation.
Elle lui tendit son paquet de pop-corn pour lui rendre les quelques grains qu’elle lui avait subtilisé sous sa proposition silencieuse et contint un sourire malicieux en l’entendant faire preuve d’une modestie qui allait de paire avec sa nouvelle fonction. Elle, elle savait ce qui animait la curiosité des femmes d nos jours – et des hommes d’ailleurs, eux aussi devaient y trouver leur compte. Et parce que le physique d’Owen était ce qu’il était – il s’était bonifié comme la réserve de vin de messe du vieux Perkins sans doute –, elle était persuadée que les cancans à son adresse allaient bon train au sein de la communauté. D’ailleurs, ça la plaçait dans une espèce de privilège grotesque d’avoir été si proche de lui à un moment donné de sa vie, et la satisfaction à l’idée d’avoir été l’une de celles à l’avoir connu bibliquement – c’est le cas de le dire – la remplit d’une allégresse un peu déplacée qu’elle étouffa en engouffrant une nouvelle poignée – trop grosse pour sa petite bouche – de pop-corn. Soit. Mâchouillant tranquillement, elle accepta de modérer sa loquacité à ce sujet, n’en pensant pas moins, alors qu’elle l’observait discrètement pendant qu’il la questionnait sur ses méthodes en tant qu’organisatrice de mariage. Elle avala consciencieusement pour mieux pouvoir rire jaune.
« Le client est roi, c’est un des principes de base de mon job, Bax. » Une bien maigre justification pour expliquer les excentricités de certains futurs jeunes mariés à l’aube de leurs noces. Lui indiquant le chemin à suivre pour retrouver le véhicule de sa sœur, elle lui demanda instinctivement « Tu veux te joindre à nous pour la projection ? Ettie n’y verra pas d’inconvénients. » Puis elle échangea un regard rieur avec lui, taisant les dizaines et dizaines d’anecdotes qu’elle avait en magasin et qu’elle serait ravie de partager avec lui un de ses jours. Le fait était là : dans la mesure du possible, elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour satisfaire la volonté de ceux qui la rémunéraient grassement pour s’occuper de l’un des plus beaux jours de leur vie – édulcorer le chemin de croix du Christ en faisait partie. A ce propos, elle fronça imperceptiblement les sourcils, escaladant une motte de verdure pour s’engager davantage sur le parking « Je peux te poser une question ? Tu n’es pas obligé de répondre, je me demande juste… » le prévint-elle, frottant ses lèvres l’une sur l’autre pour dissoudre le sucre qu’y avait laissé le pop-corn. Evelyn avait toujours fait preuve de diplomatie, aussi reprit-elle avec une délicatesse particulière dans son choix de vocabulaire « C’est plutôt radical comme reconversion. Je te croyais heureux à arracher des dents, qu’est-ce qui s’est passé ? » Elle en avait une petite idée, la nouvelle du décès du père du jeune homme lui ayant été annoncée lors de leur précédente conversation. Mais elle ne voulait pas faire de conclusions hâtives. Lui proposant de nouveau de piocher dans son pop-corn, elle l’encouragea à lui parler avec le genre de sourire qu’elle lui servait à l’époque ; plein de bienveillance et de sincérité.
AVENGEDINCHAINS
they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
Owen n’avait jamais vraiment connu le père Perkins. Il avait pu saisir l’opportunité de le remplacer lorsque celui-ci était décédé. Sa place était donc ensuite vacante et le retour d’Owen à Brisbane tombait donc à pic. Il ne pouvait pas pour autant se réjouir de la mort de son prédécesseur mais pour lui, c’était le bon timing. Concernant les sous-entendus qu’Evelyn avait émis, il ne doutait pas qu’il pouvait sans doute se laisser aller avec quelques verres de vins, et à cause de l’âge, être plus rapidement ivre… sans doute oui. Mais ce n’était pas à Owen de le juger. Il ne le connaissait pas. Et lui n’avait eu que de très bon retour le concernant. Il avait d’ailleurs eu du mal à se faire sa place à l’Eglise. Les fidèles attendaient beaucoup de lui et il avait intérêt à ne décevoir personne et surtout, à être à la hauteur de père disparu. « Je me souviens que mon père l’aimait beaucoup. Il a marié mes parents à l’époque, et on est toutes passées par lui pour notre confirmation. J’en conclus qu’il n’est plus parmi nous si tu t’occupes de sa paroisse. » Le prêtre hocha la tête. « Il est décédé en septembre 2017. L’Eglise est restée sans prêtre pendant deux mois, j’ai pris la relève ensuite… ca n’a pas été très simple. Les chrétiens sont très exigents par ici… j’avais surtout intérêt à être aussi bon que lui. » et Baxton n’avait aucune prétention à dire qu’il avait relevé le défi. « J’ignore si c’est pari gagné mais les croyants viennent toujours à l’Eglise, donc je ne me fais pas trop de soucis. » il y voyait même de nouvelles têtes, qui avaient tendance à être de plus en plus jeunes d’ailleurs. Et il ne pouvait que s’en réjouir. Il piqua dans son paquet de popcorn. Non pour reprendre la part qu’il lui avait donné juste avant, mais juste pour avoir ce sentiment de complicité avec la jeune femme. Un échange simple mais qui semblait résonner autrement pour le jeune homme. Il lui était difficile d’y mettre des mots ou peut-être n’en avait-il pas envie. Le silence fu rompu à la fois par les bruits de mâches d’Evy et aussi lorsqu’elle reprit la discussion en cours. « Le client est roi, c’est un des principes de base de mon job, Bax. » certes, il pensait quand même que le client abusait parfois… Dieux n’est-il d’ailleurs pas le roi divin au-dessus de tous les rois ? Bon, il était inutile d’aller sur ce chemin. Owen n’avait pas réellement cette envie de débattre, en tout cas, il serait ravi de célébrer un union en collaboration avec Evy. « Tu veux te joindre à nous pour la projection ? Ettie n’y verra pas d’inconvénients. » Alors qu’Owen était venu en solitaire, il n’aurait pas pensé laisser sa voiture de côté pour aller en rejoindre une autre pour visionner le film. Ils avancèrent en direction des voitures qui semblait être dans le même coin aussi. « Pourquoi pas ! Ce sera toujours plus sympa que d’être en tête à tête avec ma voiture ! » bien qu’il s’assurerait que sa sœur soit réellement d’accord pour qu’il se joigne à elles. « Je peux te poser une question ? Tu n’es pas obligé de répondre, je me demande juste… » Curieux, il s’arrêta presque avant d’avancer à nouveau, il attendait la question… « C’est plutôt radical comme reconversion. Je te croyais heureux à arracher des dents, qu’est-ce qui s’est passé ? » ah il fallait bien passer par là. Le prêtre ne voyait pas d’inconvénient à répondre une fois ce plus à ce genre de question, après tout, c’était normal que son choix interroge ses proches, ceux qu’il a connu par le passé… « je l’étais… » dit-il en se frottant la tête. « jusqu’à ce que mon père ne décède et là, j’ai perdu tout contrôle sur ma vie… j’ai rien vu venir… ca a été très compliqué pour moi. J’ai tout lâché… tout ça c’est derrière moi… j’ai d’abord été en arrêt maladie, pendant plus d’un an… dépression. J’ai fais pas mal de connerie avant de me rendre compte qu’il fallait que j’arrête de travailler. Enfin, des conneries… c’est plutôt que j’étais pas en état de m’occuper convenablement de mes patients. J’ai presque failli arracher une dents d’une femme alors qu’elle venait pour un simple détartrage, c’est mon assistante qui a trouvé étrange que je prépare autant de matériel... heureusement qu’elle était là d’ailleurs. Donc j’ai eu le déclic pour m’arrêter. Et j’ai jamais vraiment retrouvé le courage de recommencer ce job… puis… j’ai trouvé la foi. » et le voilà à présent prêtre…
Alma Barton
le bonheur illusoire
ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620
TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déniDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)
Entendre Owen lui conter sa prise de fonction à la place du père Perkins lui fit réaliser combien la vie avait continué à Brisbane après qu’elle soit partie. Tous ces noms mentionnés au détour des quelques conversations qu’elle avait tenues depuis qu’elle était rentrée, Evie les connaissait. Ils sonnaient d’une certaine manière à ses oreilles, un peu comme une mélodie chère à son cœur ; on a l’habitude de l’écouter, parfois en boucle et ce pendant des heures durant, mais les paroles paraissent indistinctes, parce que l’on est trop jeune pour en comprendre le double-sens – c’est une fois adulte qu’on se demande pourquoi on s’était autant attaché à une ritournelle aussi stupide. Elle avait cette sensation depuis qu’elle avait reposé le pied sur sa terre natale, et c’était on ne peut plus déroutant. Néanmoins, elle ne laissait rien transparaître, déterminée à garder pour elle les nombreuses contradictions qui se bousculaient au fond de son cœur quand il lui arrivait de buter sur un visage ou sur un nom. Sauf quand elle tombait sur des proches dont les souvenirs s’étaient bels et biens effacés avec le temps, et qui finissaient par la mettre au pied du mur en lui reprochant sa mauvaise mémoire. Arthur en était un exemple concret – elle avait eu du mal à avaler leurs retrouvailles fortuites, obligée de se justifier et de s’excuser auprès de lui, alors qu’elle estimait ne pas être la seule à avoir fauté. Avec Owen, les choses étaient différentes. Sans doute à cause de leur proximité à l’époque, et de leur très bonne entente qui l’avait poussée à lui avouer qu’elle préférait mettre un terme à leur relation, puisqu’elle partait, loin – ça n’avait pas franchement chamboulé le jeune homme, mais elle avait ravalé sa fierté, le rangeant dans la boîte des bons souvenirs qu’elle emmena avec elle dans ses valises. La bonhommie dont il l’alloua lors de leur précédente conversation lui allait droit au cœur, et l’espèce de complicité qu’ils avaient vite retrouvée ce soir lui faisait vaguement regretter les quelques bons moments qu’ils avaient passés ; ça ne pouvait appartenir qu’au passé, n’empêche qu’elle continuerait à considérer Owen comme l’une de ses meilleures expériences en matière de relation amoureuse – aussi désuète et fugace qu’avait été la leur.
C’est justement à cause de leur proximité d’antan qu’elle se permit, hésitant cependant, de lui demander pourquoi il avait choisi de changer aussi radicalement de vie. La confirmation qu’il lui donna, lui expliquant que le décès de son père l’avait dévasté, ne la surprit pas tant que ça. Pour l’avoir vécue, elle comprenait les effets qu’une perte comme celle-ci pouvait avoir sur quelqu’un, en particulier quand il s’agissait d’un parent. Mais étrangement, elle choisit de ne pas utiliser son expérience personnelle pour le réconforter, sachant que tout ne devait pas forcément raisonner chez les autres pour partager leur peine. Se calant sur le rythme de marche qu’Owen, elle tut les lieux communs qu’elle aurait été tentée d’utiliser pour qu’il sache qu’elle partageait sincèrement sa détresse et qu’elle ne le jugerait jamais pour avoir fait les erreurs qu’il lui dit avoir commises. En revanche, elle lui adressa un regard en biais, s’attardant sur les traits de son visage un instant tout en continuant son chemin en même temps que lui. Se laissant porter par ses jambes qui semblaient connaître le chemin jusqu’à la voiture d’Ethel, elle se montra de moins en moins volubile à mesure qu’il déroulait son récit, tentant d’imaginer en secret la façon dont il avait trouvé la foi comme il le lui dit. Ralentissant le pas à l’approche d’une petite pente raide, elle laissa poindre un demi-sourire quand elle s’aventura à lui demander :
« Et comme on la trouve, exactement ? Ca se passe comme dans les films, jaillissements de lumière céleste et tout ? » Un petit rire concis sortit de sa gorge, et alors que ses doigts tripotaient les quelques grains de pop-corn sur le dessus de son paquet, son regard se perdit un instant dans ses pensées ; la vision qu’elle se faisait de cette découverte religieuse était très hollywoodienne, bourrée de symbole biblique et de musique épique à vous faire exploser les tympans. D’ailleurs, comme un écho, les premières images du film qu’ils étaient venus voir ce soir, accompagnées d’une musique à la limite du mystique, furent projetée sur l’écran-géant installé à l’extérieur. La réveillant de sa courte transe, cet assemblage d’images lui fit cligner des yeux pour mieux qu’elle puisse reprendre, sur le même ton qu’auparavant, et en lui tendant, sa main cette fois, pour qu’il l’aide à grimper cette petite montée les séparant de leur carrosse pour la soirée « Tu t’es levé un matin, et elle était là ? Ou ça a été un travail de longue haleine pour être sûre qu’elle ne te quitte jamais ? » Elle prit sa main, s'avança près du bord pour pouvoir monter, et ajouta le plus naturellement du monde, avant de s'élancer « Raconte-moi ! »
AVENGEDINCHAINS
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Evelyn était bien la première personne a qui Owen en disait aussi long sur sa reconversion professionnelle si on peut appeler ça de la sorte. D’habitude, il se contentait de dire vaguement que la disparition de son père était la première cause de ce choix. Il n’entrait pas dans les détails mais puisque la jeune femme se montrait curieuse, il avait le sentiment de lui être totalement sincère. Comme si c’était à lui de se livrer à présent. Le lieu n’était peut être pas le mieux choisi et une fois dans la voiture en présence d’Ethel, il serait bien plus discret, plus secret aussi. Mais il avait l’impression d’intimité même s’ils étaient entourés par des centaines de voitures et le triple de personnes à l’intérieur. Marchant à ses côtés, ses grandes jambes lui facilitaient de long pas et il avait l’impression qu’Evie courait pour maintenir la cadence. Il ralentit alors son pas pour permettre à la jeune femme de ne pas arriver essoufflée à sa voiture. « Et comme on la trouve, exactement ? Ca se passe comme dans les films, jaillissements de lumière céleste et tout ? » le rire qui accompagnait sa question gêna l’espace d’un instant le prêtre qui avait l’impression d’être ridicule d’avoir trouvé la foi suite à un évènement tragique qu’avait été la perte de son père. Mais il comprenait tout à fait l’image qu’elle pouvait avoir en tête. Après tout, c’est ce qu’on servait sur un plateau à tout le monde à travers les livres et les films qui traitaient du sujet. Non, ce n’était pas par miracle, une lumière blanche ne lui était pas apparu un beau soir d’été alors qu’il était dans son lit, prêt à s’endormir. Grimpant cette petite butte, il saisi la main d’Evelyn pour l’aider à le rejoindre quelques centimètres plus haut. « Tu t’es levé un matin, et elle était là ? Ou ça a été un travail de longue haleine pour être sûre qu’elle ne te quitte jamais ? Raconte-moi !» la voilà de nouveau à ses côtés et malgré le côté piquant de ses remarques, sans forcément le faire exprès, Owen repris son explication. « On peut dire que c’est un travail de longue haleine ouais. » Il ignorait où se trouvait la voiture où Ethel attendait patiemment sa sœur, sans se douter qu’elle serait accompagner du prêtre de sa paroisse, il attendait donc à nouveau qu’elle reprenne la marche pour la suivre. « J’ai rencontré une femme dans la salle d’attente de mon psychologue. » on lui avait souvent dit que son histoire ressemblait à un mauvais scénario Hollywoodien où un homme perdu et faible psychologiquement se faisait endoctriner par une secte. Owen ne le voyait pas sous cet œil, bien entendu. « Elle s’appelle Maria. » encore un cliché qui pourrait faire naitre un sourire sur le visage d’Evelyn. « J’ai plus tellement de nouvelles d’elle d’ailleurs… » depuis qu’il était revenu à Brisbane il avait pourtant bien tenté de la revoir, elle avait presque disparu. Bien sûr, elle répondait à ses messages mais sans jamais accepté de le revoir, prétextant qu’elle n’avait pas le temps. « Enfin, elle m’a fait rencontrer des amis à elle qui faisait parti des MRJC, de fils en aiguille j’ai appris à les connaitre, à les écouter et à discuter avec eux de sujets qui peuvent toucher la religion mais en même temps qui sont universels. » il fit une pause et se rattrapa. « Mouvement rural de la jeunesse chrétienne. » dit-il pour préciser l’acronyme qu’il avait employé. « J’ai aussi participé à un voyage humanitaire au Mali avec eux. Auprès des chrétiens qui se font persécuter dans ce pays. A force l’idée à murie et je me suis lancé dans la formation. Trois ans à Sydney… » il cru reconnaitre la sœur d’Evelyn à l’intérieur d’une voiture à deux mètres d’eux, ce qui le coupa dans son élan. « j’ai l’impression que tu te fais désirer. » en effet, Ethel avait l’air de bien s’ennuyer toute seule dans le véhicule.
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S’aidant de la main d’Owen pour monter sur la butte, Evie chancela avant de se remettre en marche. Il prit de l’avance sur elle, si bien qu’elle dut trottiner plus rapidement qu’à l’accoutumée pour arriver à sa hauteur, et reprendre le fil de la conversation qu’il avait continué à mener tout seul, pensant sans doute que son – inexistante – endurance lui permettrait de suivre la cadence accélérée de ses pas de géants. Tu parles, elle dut reprendre sa respiration à grandes goulées, et soulagea la peine qu’elle avait à respirer par une quantité non négligeable de pop-corn qu’elle enfourna à toute vitesse pour pouvoir mieux réagir à ce qu’il lui racontait. Elle avala tout d’un trait.
« Oh, je vois. » rétorqua-t-elle donc, la bouche encore pâteuse de sucre et de maïs éclatés. Arquant un sourcil en l’écoutant lui expliquer la manière dont il avait trouvé la foi, la malice fit remonter ses pommettes, légèrement colorées par l’effort, et pencher la tête sur le côté, quand elle ajouta « C’est donc vrai ce qu’on raconte, Dieu est une femme. » Elle accumulait les blasphèmes et autres boutades pseudo-religieuses depuis qu’ils s’étaient retrouvés devant le stand de nourritures, de quoi faire fulminer ses anciens professeurs de St-Anthony qui l’auraient punie en conséquence pour son audace et son insolence. On ne changeait pas les mauvaises habitudes, et au fond d’elle-même, Evelyn restait la jeune femme de bonne famille chez qui la tendance à l’insubordination l’avait poussée à être sa propre patronne ; maître de son Destin, capitaine de son âme, pour citer ce célèbre poète. Mais quelque part, toutes ces pirouettes comiques lui permettaient d’atténuer cette sensation grandissante de malaise à l’idée qu’Owen ait été aussi courageux, plus qu’elle ne le serait jamais, pour changer de vie d’une façon aussi radicale, mettant sa propre tristesse de côté pour devenir un homme de confiance, un homme bon et dévoué à son rôle d’envoyé de Dieu ; elle pouvait difficile comparer sa propre expérience à la sienne, même s’ils avaient vécu le même drame, et avaient ressenti le même besoin pressant de s’en défaire. En fait, elle se trouva soudain bien idiote de ne pas avoir su utiliser sa tristesse pour rebondir d’une façon plus louable qu’en devenant une vulgaire organisatrice de mariage – elle entendit sa mère persiffler un, tu aurais dû accepter de grossir le rang de la Fondation, qu’elle balaya d’une pichenette mentale en s’apprêtant à demander à Owen ce que MRJC voulait bien dire. Il la prit de court, continuant son récit, qu’elle se permit d’interrompre, pour lui demander avec douceur « Et ça t’a aidé à mieux faire ton deuil, j’imagine ? » Elle tourna la tête dans la même direction que lui, remarquant soudain qu’ils s’approchaient de plus en plus de la voiture d’Ettie, visible de l’extérieur à cause de sa tignasse indisciplinée ; ils ne termineraient sans doute pas cette conversation, et quelque part, elle le regretta amèrement. Néanmoins, c’est elle qui prit un peu d’avance sur Owen cette fois-ci, en s’avançant vers la portière passagère, qu’elle ouvrit doucement, après lui avoir répondu « T’en fais pas pour elle, elle a dû trouver quoi faire en furetant sur son téléphone. » Duquel elle ne se séparait jamais, même pour utiliser la salle de bain. Debout, tenant toujours la poignée de la portière, elle désigna la place à côté d’Ettie, et ajouta à l’intention d’Owen « Je vous laisse prendre place, mon père. » Elle lui sourit, insistant d’un signe de tête pour qu’il s’avance « Installe-toi, ça ne m’ennuie pas de prendre la banquette arrière. »
rp terminé.
AVENGEDINCHAINS
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