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 You can do anything but not everything || Gabriel

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Message(#)You can do anything but not everything || Gabriel EmptyLun 28 Mai 2018 - 16:56

Dans un geste de rage, Clément balance son livre loin de lui et l'observe atterrir mollement dans l'herbe du parc. La respiration courte, les dents serrer, le jeune comédien reste figé sur place avant de laisser échapper un lourd et plaintif soupire. S'accroupissant, il ferme les poings et les appuies sur ses yeux alors qu'il déglutit avec difficulté. Lentement, il se laisse tomber en arrière, s'assoie puis s'allonge dans l'herbe et ne bouge plus, inerte. Les yeux toujours fermés, ses pensées défilent à cent à l'heure.

Ambroise n'en fait que partiellement parti. Ça fait un peu moins d'une semaine que Clément a emménagé à nouveau chez son meilleur ami et c'est donc un poids en moins sur ses épaules. Leur entente n'est pas parfaite mais toutefois très bonne. Clément pensait qu'avec le soutient d'Ambroise il réussirait à voir un peu plus clair dans tout ce qui régit sa vie, mais il n'en est rien. Bien qu'il dorme un tout petit mieux, que ses insomnies ne commencent qu'à 4h du matin et non à 2h, il se sent constamment fatigué, en manque d'énergie. Il n'a toujours pas reprit la danse, de toute manière il est persuadé qu'il ne tiendrait pas un entraînement comme il a l'habitude de suivre. Il manque cruellement de concentration et de patience, ce qui ne fait que décupler son caractère explosif et impulsif. Toutefois, sa colère n'est jamais tourné envers quelqu'un d'autre, mais toujours vers lui-même. Il se traite très régulièrement de tous les noms, se déteste et à honte de lui.

Comme actuellement. Clément pensait qu'en venant ici, dans le parc afin de profiter des quelques rayons de soleil d'automne, il pourrait réussir à mieux se concentrer sur l'apprentissage de la nouvelle pièce que Charles veut leur faire faire. Mais il n'en est rien. Au contraire. Ça doit faire plus de 3h qu'il est sur ce même monologue, mais il lui est impossible de se remémorer ne serait-ce que le premier paragraphe. 5 phrases, c'est tout ce qui doit entrer dans son crâne. Mais impossible. Il sait bien qu'il devrait passer à autre chose et revenir plus tard là-dessus, laisser son cerveau assimiler tout ce qu'il est entrain de lire, mais non. Au lieu de ça il a décidé de balancer son livre loin de lui-même afin de se lamenter silencieusement, ici, au sol. Allongé sur le dos, les mains posées sur son visage, il soupire et essaie de se reprendre.
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Message(#)You can do anything but not everything || Gabriel EmptyVen 1 Juin 2018 - 6:58

▲ You can do anything but not everything ▼


Logan City, Gabriel aimait particulièrement ce quartier très axé nature, son calme, ses grands parcs et ses paysages, c’était l’endroit idéal pour se balader et profiter de cette journée de repos qu’il avait pris. La douceur ambiante était agréable et il n'était visiblement pas le seul à en profiter dans le parc. Farniente, sieste, jeux, promenade, jogging il y en avait pour tous les goûts, chacun profitant du temps clément à sa manière. De son coté Gaby avait emmené Sirius avec lui. Ce dernier trop heureux de se voir libérer de sa laisse, cavalait devant, jetant de temps à autre un coup d'œil à son propriétaire comme pour s'assurer qu'il ne l'avait pas perdu en chemin. Mains dans les poches de son jean quelque peu élimé, Gaby rêvassait, laissant ses pensées vagabondaient au gré de son pas tranquille. S'eut été mentir que de dire que ses yeux clairs ne reflétaient aucune mélancolie, à la douceur automnale de cette journée se mêlaient de vieux souvenirs. Et dans ces cas-là la nostalgie n’est jamais bien loin…

Cependant quelque chose, ou plutôt en l’occurrence quelqu’un, attira l’attention du libraire, coupant court au cheminement de son esprit empêchant par la même le passé de le recouvrir d’un voile de tristesse. Ce qui était finalement plutôt salutaire.

Il s’agissait d’un jeune homme, probablement dans la vingtaine, venant d'envoyer littéralement paitre l'ouvrage qu'il lisait. Puis il s’était laissé tomber doucement dans l'herbe, ses mains couvrant son visage. Cette agitation soudaine, tranchant avec le calme environnant, interpella aussitôt Sirius. Voyant là, de toute évidence, une bonne raison d’intervenir, le chiot se mit à aboyer. Et avant même que Gabriel ait pu lui dire quoi que ce soit, il fila vers le jeune homme, toujours étendu à terre de tout son long, et se mit à lui lécher le visage et les mains. Gaby eut un sourire amusé, son jeune chien semblait décidément d'une sociabilité à toute épreuve.

Le libraire marcha jusqu'au livre qui gisait ouvert au sol, le ramassa délicatement et l'épousseta du revers de la main. Tournant la première de couverture face à lui, il put découvrir le nom de l’auteur avec qui le jeune homme semblait avoir quelques différends. Shakespeare. Auteur génial de son époque mais aussi grand classique du théâtre anglais. Gabriel appréciait son œuvre mais reconnaissait volontiers que sa renommée était utilisée à outrance comme argument pour la faire étudier et jouer à tous les âges et à toutes les sauces, bonnes ou mauvaises. Le tout au détriment d'auteurs non moins géniaux et passionnants mais qui ne bénéficiaient pas de la même notoriété.

Tout en parcourant les quelques mètres qui les séparaient, Gaby observa plus attentivement le garçon allongé à même le sol que Sirius continuait à joyeusement couvrir d’affection. Il se demandait ce qui pouvait bien le tracasser de la sorte. Les déboires de la jeunesse pouvait parfois paraître bien trop lourds et inextricables.

« Sirius », son seul nom prononçait d’une voix douce mais ferme suffit au jeune animal un peu trop démonstratif pour revenir aux pieds de son propriétaire.

« Toutes mes excuses pour le dérangement », commença t-il avant d’ajouter en désignant le chiot de regard, « Il est encore jeune et déborde d’énergie. »

Gabriel tendit alors le livre qu’il avait ramassé à son propriétaire.

« Désaccords shakespeariens ? », dit il avec un sourire.


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Message(#)You can do anything but not everything || Gabriel EmptySam 2 Juin 2018 - 13:33

Horrible. Idiot. Bête. Honteux. Et même coupable. Voilà comment Clément se sent actuellement, alors qu’il est allongé là, dans l’herbe, son bouquin envoyé loin de lui comme si de cette manière Shakespeare ne pourrait plus jamais l’atteindre. Le jeune comédien n’a jamais été fan de cet auteur, en vrai, il ressent même une profonde aversion pour cet ancien anglais. Il lui fuit comme la peste, et tout le monde le sait, ça. Que ce soient ses amis ou ses collègues de la compagnie, chaque personne qui le connaît un temps soit peu, sait que le meilleur moyen de faire fuir Clément c’est de lui mettre du Shakespeare sous le nez. Et pourtant, malgré tout, Charles a énormément insisté pour que le jeune néo zélandais fasse parti de cette pièce. Il lui a, évidemment, laissé le choix et Clément aurait très bien pu refuser. Mais il ne l’a pas fait. Et maintenant qu’il est obligé d’apprendre ce monologue, il se demande bien dans quoi il s’est embarqué.

Toutefois, le cheminement de ses pensées est très rapidement stoppé par un petit aboiement typique des chiots avant que son visage et ses mains ne soient pris d’assaut à coup de léchouilles et de mordillement. Retirant les mains des ses yeux, Clément pose son regard sur une adorable boule de poile australienne qui jappe joyeusement en remuant la queue, content d’avoir fait réagir sa victime. Et malgré tout, malgré ses pensées moroses et négatives, c’est un sourire qui vient s’inviter sur le visage du jeune homme alors qu’il se redresse et que ses mains viennent se poser sur la tête du petit chien. A peine ses doigts ont-ils touchés le poil doux et soyeux du canidé, qu’il se sent plus détendu. Comme si cet animal aspirait ses peines pour les transformer en quelque chose d’agréable et joyeux.

Quelques instants après, c’est la voix d’un homme qui casse cette bulle de bonheur. Un seul mot suffit pour que le chiot descende de Clément et rejoigne celui qui est sans aucun doute son maître. Relevant la tête, plissant les yeux à cause du soleil, le regard du jeune homme se pose sur le visage souriant d’un inconnu qui s’excuse pour son chien. «Ya  pas de mal » répond Clément avec un sourire en lançant un coup d’œil à Sirius qui est occupé par l’inspection des chaussures et du pantalon qui se trouvent devant lui. «Il est adorable. Il a quel âge ? » demande-t-il en se penchant en avant, tendant la main vers le museau de l’animal qui renifle ses doigts «Il doit sentir l’odeur de la mienne … j’aurais du ramener Moana, ça lui aurait fait du bien de sortir et surtout jouer un peu… » reprend-t-il alors que ces simples paroles lui crèvent le cœur.

Car Moana aussi, elle en pâtit de la mauvaise humeur de Clément. Le stress et la nervosité permanente qui habitent le jeune homme, se répercutent sur la chienne. Il lui est arrivé de ne pas avoir le temps pour la sortir et, pire encore, d’oublier qu’elle a des besoins, elle, tant il est préoccupée par ses cours, les futurs examens et le théâtre. Heureusement, il y a Sybille qui est là pour le rappeler à l’ordre parfois ou pour penser à sa place à sortir la chienne.

Au final, l’inconnu ne s’arrête pas là. Non, il tend un bras et le livre que Clément a balancé avant apparaît dans son champs de vision avec un commentaire pourtant léger et agréable de la part de l’homme, mais qui pourtant fait lourdement soupirer Clément. Baissant le regard, il attrape le livre mais le dépose sans ménagement à ses côtés, assez loin, et hoche la tête «J’aime pas Shakespeare » avoue-t-il finalement après quelques instants «En vrai, je déteste chacune de ses œuvres, mais mon metteur en scène veut absolument qu’on joue cette pièce et m’a attribué un des rôles principaux.  » explique-t-il en se passant une main dans la nuque « Et j’y arrive pas. J’arrive pas à faire rentrer ce putain de texte à la con dans mon crâne » souffle-t-il en fronçant les sourcils «Je pensais qu’ici, dehors, dans ce parc, ça pourrait le faire. Mais non. C’est n’importe quoi, c’est nul …je SUIS nul  » finit-il en fermant à nouveau les yeux, secouant la tête.
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Message(#)You can do anything but not everything || Gabriel EmptyJeu 12 Juil 2018 - 18:29

▲ You can do anything but not everything ▼


L’arrivée impromptue et l’attaque d’affection de Sirius n’avaient pas semblé déranger réellement le jeune homme étendu dans l’herbe, le visage enfoui dans ses mains. Au contraire d’ailleurs puisque Gabriel peut apercevoir un sourire se dessiner sur ses lèvres à la vue du chiot et c’est sans la moindre hésitation qu’il avança sa main afin d’offrir quelques caresses à l’animal. Le libraire avait marqué une courte pause après avoir ramassé l’ouvrage gisant dans l’herbe du parc, observant la scène un instant avant de s’avancer à son tour.

Gaby s’était excusé pour la fougue dont faisait parfois preuve son jeune chien, mais le jeune brun, confirmant sa première impression, lui répondit qu’il n’y avait là pas de mal. Il aimait les chiens, cela ne faisait guère de doute, à la manière dont il regardait Sirius, à sa manière d’agir avec lui aussi. L’irlandais connaissait cela, lui-même aimant profondément ces animaux qu’on disait être les meilleurs amis de l’homme.

« D’après le vétérinaire pas plus de cinq mois », dit-il en souriant en jetant un œil au chiot qui semblait ravi d’être au centre de l’attention.

« Je l’ai trouvé dans la rue », ajouta Gaby comme pour expliquer pourquoi il ne connaissait pas son âge avec précision.

Cela remontait déjà à plusieurs semaines, bientôt trois mois en y réfléchissant bien. Le temps passait à une de ces vitesses ! Le libraire avait alors pris sous son aile ce petit animal famélique et au poil miteux qui errait tel une âme en peine. Gabriel s’était accroupi, attendant patiemment que le chiot ne craigne plus de s’approcher, ne prêtant pas attention aux passants. Le jeune chien avait fini par s’approcher avant de se blottir contre Gaby qui l’avait pris dans ses bras et l’avait ramené chez lui. Depuis ils ne s’étaient plus quittés et Sirius faisait désormais partie intégrante de sa vie.

« Moana, c’est un bien joli nom. Je suis certain que Sirius l’adorerait »

L’éclaircie qui semblait être passée sur le visage du jeune homme se dissipa soudain, laissant un nouveau voile sombre se déposer peu à peu dessus. Ce que la vue du livre que Gabriel lui tendait ne fit qu’accentuer. Finalement l’irlandais comprenait mieux maintenant pourquoi le livre avait littéralement fait un vol plané avant de s’écraser lourdement au sol quelques instants plus tôt.

« Je vois… », dit-il doucement avant d’ajouter avec un sourire, comme pour dédramatiser, « On ne peut pas aimer tout et tout le monde après tout »

Gabriel n’aurait su l’expliquer, mais il trouvait qu’il y avait quelque chose de réellement touchant chez son jeune interlocuteur. Le libraire l’écoutait avec attention, il avait en lui cette profonde empathie qui lui permettait de se mettre un temps soit peu à la place des autres, de les considérer, eux et leurs états d’âme, avec sa sensibilité naturelle.

Le jeune homme lui parla de son metteur en scène, de son aversion pour Shakespeare, du rôle qu’il avait dans la pièce. Il faisait donc partie d’une troupe de théâtre, amateure ou professionnelle ? Cela Gaby l’ignorait encore.

Toujours était-il que tout cela semblait donner du souci à ce garçon plus que de raison. Au point que, d’agacement, il finit par s’en prendre verbalement à lui-même.

« Au diable Shakespeare, et puis si on en croit la légende il ne serait même pas l’auteur de tous ses textes », dit le libraire d’une voix posée.

Une légende douteuse en réalité mais qui avait connu un certain succès depuis le XIXe siècle, des arguments divers, des plus plausibles aux plus fous avaient été évoqué par nombre de personnes. Au fond on en savait rien mais c’était une manière comme une autre pour Gabriel d’amener le sujet sur d’autres terrains.

Sans y avoir réfléchi ni s’en être vraiment rendu compte Gaby s’était accroupi, se mettant ainsi à la hauteur de son interlocuteur. Il passa une main dans le pelage doux de Sirius tandis que la seconde, dans un geste instinctif, vint se poser sur l’épaule du jeune brun qui secouait la tête, yeux clos.

« Eh il ne faut pas dire ça, c’est seulement une question de feeling. C’est comme avec les gens, avec certains c’est quasiment le coup de foudre et il y en a d’autres qu’on préfère ne pas croiser. Avec les auteurs c’est exactement la même chose, j’en sais quelque chose », dit-il avec un sourire doux.

Et pour cause en tant que libraire si il aimait la plupart des ouvrages qu’il avait lu, à des degrés cependant différents, il y en avait une poignée qu’il n’appréciait pas du tout.

« A qui va votre préférence ? »

« Pas à Shakespeare, je l’ai bien compris »
, ajouta t-il avec un ton amusé, histoire de détendre un peu l’atmosphère.

« Je suis certain que vous sauriez déclamer une tirade de votre auteur préféré de tête, je me trompe ? »

Il avait prononcé ces derniers mots avec un ton qui sonnait comme un encouragement. Après tout quel metteur en scène confierait un des rôles principaux d’un Shakespeare à quelqu’un qui serait « nul » si Gaby en croyait les propos tenus par ce jeune homme. Bien que pour le libraire il était rare que quelqu’un soit nul, la plupart du temps il s’agissait d’un manque de confiance en soi, d'une baisse de moral ou bien d’une voie pas encore trouvée. La valeur des uns et des autres était une chose si subjective.


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Message(#)You can do anything but not everything || Gabriel EmptyDim 29 Juil 2018 - 11:21

Un chiot. Voilà tout ce qu'il faut à Clément pour oublier, l'espace de quelques instants, ses tracas avec la maudite pièce de Shakespeare qui ne lui rentre pas dans la tête. Alors qu'il est allongé là, dans l'herbe, aux pieds d'un des nombreux arbres du parc, il est brusquement assaillit par une boule de poile plus qu'adorable qui lui grimpe dessus et l'attaque à coup de léchouilles sans état d'âme. En tant qu'amoureux des bêtes et spécifiquement des chiens, le cœur de Clément est, tout à coup, bien plus léger. Se redressant, c'est un sourire qui vient enjouer ses lèvres dès le moment où ses doigts se posent dans le poil soyeux et doux du jeune canidé. Il parvient même à rigoler un peu, lorsque celui-ci lui tourne autour, tout excité à l'idée d'avoir trouvé un ami avec qui joué.

Mais ce moment de bonheur n'est que de courte durée. Car le maître de l'animal arrivant, il ne met pas longtemps avant de trouver le livre que Clément a jeté plus loin un peu plus tôt. Bien qu'il ne lance pas tout de suite le sujet concernant la pièce de théâtre, préférant s'attarder un peu plus sur son chiot, donnant à Clément un bon nombre d'information concernant le petit animal, il fini par le complimenter sur le nom de sa propre chienne. C'est dans un soupire, que le jeune comédien hoche la tête et baisse le regard  « Elle est magnifique » dit-il, parlant de sa chienne avec une certaine nostalgie  «Elle a trois ans et c'est le chien le plus dangereux de la terre  » dit-il avec ironie, un petit sourire en coin, relevant son regard sur le jeune homme  «Les Staff font parti des pitbull et ont donc cette mauvaise réputation de 'chien d'attaque' et 'méchant'. Mais Moana c'est la chienne la plus douce que je connaisse. Elle n'a jamais mordue personne -sauf mon beau père mais c'est une autre histoire- et a énormément d'amour à redonner » explique-t-il alors que son cœur se sert légèrement  «Et Moana c'est du maori, ça veut dire 'princesse des océans' et effectivement, elle adore l'eau » et son cœur se sert d'avantage encore.

Sa chienne adore l'eau et tout ce que Clément aimerait faire un jour c'est pouvoir l'emmener sur un bateau ou dans un kayak sur un lac. Mais pour c'est impossible, car pour lui l'eau est synonyme de crise de panique tant son traumatisme est profond. Ça peut se comprendre en soit, avoir survécu à Tsunami ça laisse des traces autant physique que psychologique, mais il a l'impression que sa peur est de plus en plus irrationnelle et qu'il devrait pouvoir la contrôler sans difficultés. Hors, ce n'est absolument pas le cas.

Continuant de caresser le petit Sirius, Clément soupire doucement lorsque son interlocuteur change de sujet, lui parlant du livre qu'il tient en main. Le bonheur du jeune homme s'évapore, alors qu'il sent la pression s'abattre à nouveau sur ses épaules tandis qu'il explique à quel point il détester Shakespeare. L'homme le fait relativiser, disant que toute manière on ne peut pas forcément aimé tout le monde et que, de toute manière, à en croire les légendes, Shakespeare n'aurait même pas vraiment existé.  « Le sais bien » soupire Clément en haussant les épaules  « N'empêche que c'est l'auteur qui est le plus prisé au théâtre et je …. » il soupire et secoue la tête  « J'en sais rien, j'aime pas du tout. Et quand j'ose dire ça, tout le monde me prend pour un fou. Genre 't'es comédien et t'aimes pas Shakespeare ? Non mais sérieux quoi ?!' pourtant y a tellement plus d'auteur bien plus talentueux que lui et ...» il se tait et grimace, posant à nouveau sa main sur la tête du jeune chiot.

C'est alors que l'inconnu reprend la parole, disant que toute manière les auteurs sont comme des personnes que l'ont rencontre tous les jours : il y en a qu'on aime et d'autre avec qui on a aucune affinité. Clément ne peut que lui donner raison. Il relève son regard vers l'homme lorsque celui-ci pose une main sur son épaule et lui demande à qui va sa préférence.  « Je préfères les comédies musicales » avoue-t-il  «Ou le contemporain. En vrai, je préfères tout ce qui sort de l'ordinaire, les pièces qui mélangent théâtre, danse et acrobaties, les mises en scènes plus modernes. Mais au niveau du classique j'aime particulièrement Anouilh. Antigone est une pièce qu'on va peut-être mettre en place plus tard dans l'année » explique-t-il d'une voix incertaine.

C'est alors que l'homme, se redressant, lui demande, indirectement, de déclamer une tirade de son auteur préféré. Arquant un sourcil, Clément hésite longuement puis secoue doucement la tête  «Je pourrais, ouais mais j'ai pas envie. Ça va juste m'embrouiller encore plus et c'est pas bon... » dit-il finalement, baissant à nouveau le regard sur son livre  « Je vais plutôt reprendre la lecture de cette merde, ça finira bien par rentrer dans mon crâne. Ça finit toujours par rentrer, à un moment ou un autre ...»
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Message(#)You can do anything but not everything || Gabriel EmptyLun 20 Aoû 2018 - 9:38

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Gabriel avait souri en constatant que Sirius ne semblait plus vouloir lâcher le jeune homme dont il avait fait la cible de ses jeux et réclamations d’attention. Le chiot avait bien fait son choix, au vu du sourire qui s’était dessiné sur le visage encore plein de jeunesse de ce garçon qui devait avoir dans la vingtaine. Et son regard n’exprimait qu’affection pour la petite boule de poils qui l’assaillait de petits coups de nez et de langue.

Ce fut donc tout naturellement que la conversation prit en premier lieu un tour canin, le libraire écoutant avec attention son jeune interlocuteur lui parler de sa propre chienne. Et bien qu’il crût déceler une pointe de tristesse dans sa voix, c’était surtout l’amour que le garçon portait à sa chienne qui lui parut évident.

« Ce doit être une chienne fantastique », dit-il doucement en amoureux convaincu des animaux.

« Il est vrai que certains chiens ont mauvaise presse mais ce sont avant tout les humains qui les rendent dangereux. Malheureusement les Staff en ont effectivement fait les frais comme d’autres races également. »

Mais l’embellie fut de courte durée, le visage du jeune homme se voilant bien vite à la vue du livre que Gabriel avait ramassé et lui tendait. Et il eut beau chercher les mots pour atténuer un temps soit peu la mine sombre du brun qui lui faisait face, cela ne sembla guère porter ses fruits. Sans s’en rendre compte la mine de Gaby s’était faite plus soucieuse à l’écoute de son interlocuteur, comme si les déboires de ce dernier le touchaient personnellement et en réalité c’était bien le cas. Son extrême empathie faisait, quelque part, de lui une véritable éponge émotionnelle. Certes cela lui jouait des tours, parfois, et même si il avait appris au fil du temps à mieux gérer cet aspect de sa personnalité, cela demeurait plus fort que lui.

« Les gens ne sont pas très enclins à accepter ce qui sort du lot, ce qui n’entre pas dans la norme. »

Et le libraire en savait quelque chose, aujourd’hui encore on le considérait parfois comme un original, un inadapté social sans que cela ne lui fasse plus ni chaud ni froid. Cependant cela durait depuis l’enfance et l’adolescence où les moqueries et autres quolibets s’avéraient cruels. Le jugement des autres…

« Mais il ne faut pas leur donner raison en baissant les bras. Je ne crois pas que ce soit si mal de ne pas penser ‘’comme tout le monde’’ », lâcha t-il dans un murmure.

Gaby lui-même n’avait jamais été dans les normes. Pourtant pas franchement excentrique de prime abord, il avait néanmoins toujours eu quelque chose de différent, une façon d’agir, de voir le monde, de penser. Au point que dans sa jeunesse certains le pensait atteint d’un trouble psychologique, mais rien à signaler de ce coté là. Après tout n’était-ce pas le propre de chaque individu d’être différent et donc unique ?

« Il y a effectivement des auteurs plus passionnants et des approches différentes à avoir sur certains textes. Et même le sacro-saint Shakespeare mériterait un bon coup de frais. »


Certains s’y étaient d’ailleurs essayés, proposant des mises en scène originales. Et puis il y avait eu ce film Romeo + Juliette, de Baz Luhrmann sorti en 1996 qui proposait une adaptation plus moderne de la célèbre tragédie dans les Etats-Unis du XXe siècle, qui avait le mérite de revisiter l’œuvre sous un nouveau jour.

« Après tout, ceux qui font avancer les choses ne se contentent pas d’être dans la norme pré-établie. Ils avancent, cherchent, tâtonnent, innovent, se posent des questions, essayent, se trompent parfois et découvrent. Ils sortent du moule. »

Peut-être le libraire s’égarait-il, sûrement même.

« Les comédies musicales, voilà un bel exemple de transdisciplinarité », dit-il avec un sourire. Que pourrait bien donner un Shakespeare en comédie musicale ? Une idée amusante qui traversa son esprit.

Il se garda cependant d’en faire la remarque, préférant écouter avec attention le jeune homme. Gabriel acquiesça à ses propos, lui aussi aimait les mises en scènes mêlant, croisant plusieurs disciplines artistiques.

Anouilh… Un auteur que Gaby connaissait bien. C’était sa mère, Gaëlle, qui lui avait fait découvrir cet écrivain originaire de son pays. Il fut néanmoins étonné d’entendre ce nom dans la bouche d’un si jeune homme, ici, en Australie. Mais ça ne l’était peut-être pas tant que ça chez un comédien, qu’il soit amateur ou professionnel.

« Si vous aimez Anouilh et particulièrement Antigone, je vous invite à passer à la librairie State Liberty à Toowong à l'occasion, j’ai quelque chose là-bas qui devrait vous intéresser. »


La phrase était venue naturellement, sans y penser, amenée par la passion débordante de Gabriel pour son métier et son éternelle envie de la partager. Le quelque chose en question était un vieil ouvrage, une édition originale de la fameuse pièce qui, d’aussi loin qu’il se souvienne, se trouvait déjà dans la librairie familiale en Irlande. Le livre l’avait suivi jusqu’à Brisbane sans que personne ne s’y intéresse réellement au grand regret du libraire qui avait toujours trouvé qu’il s’agissait là d’un très bel exemplaire.

A sa proposition de déclamer une tirade de son auteur favori, Gabriel sentit que le jeune homme hésitait, pourtant il finit par se refermer un peu, visiblement décidé à reprendre sa lecture, ayant peur de ’’s’embrouiller’’. Quelqu’un d’autre aurait sans doute profité de l’occasion pour mettre les voiles sans demander son reste. Oui mais voilà Gaby n’était pas de ceux-là. Quelque chose le poussait à rester là, bien qu’il n’arrivait guère à déterminer de quoi il pouvait bien s’agir… Et puis Sirius, qui se lovait contre le garçon, ne semblait guère décidé non plus à partir.

Gabriel passa une main dans ses mèches brunes comme il le faisait souvent quand il ne savait pas trop quoi faire ou dire. Se raclant la gorge il finit par lâcher doucement : « Je ne veux pas vous ennuyez plus mais je peux peut-être vous aider ? »

Peut-être le jeune homme l’enverrait-il paître, préférant être seul et tranquille, ce que Gaby comprendrait aisément. Mais voilà en attendant l’instinct du libraire lui souffler de demeurer là et il n’avait pas pour habitude d’aller à l’encontre de celui-ci. A bien y réfléchir c'était peut-être cela qui le faisait passer pour un étrange personnage aux yeux de certains.


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Message(#)You can do anything but not everything || Gabriel EmptyMer 22 Aoû 2018 - 21:11

Il est clair et net que Clément a quelque chose avec les chiens. Il les aime ces bestioles merveilleuses, attachantes et loyales. Et en général, ces animaux le lui rendent plus que bien. Sirius de son petit nom ne fait que confirmer cette règle et c'est comme ça que Clément parvient enfin à s'encrer dans la réalité, se calmant par la même occasion Rien que le fait de passer ses mains dans le poil doux et soyeux du jeune chien aide le jeune comédien à retrouver le calme dont il a besoin et il est persuadé que si maintenant il devait reprendre sa pièce, il est persuadé qu'il pourrait y arriver. Il finit par parler un peu de sa propre chienne, expliquant à quel point il aime ces animaux. Son interlocuteur est de son avis : ce sont les humains qui rendent ces chiens dangereux. Que ce soit un labrador, un golden retriever ou un Pit pull, si l'humain est con, le chien sera méchant C'est aussi simple que cela.

Mais le propriétaire du chiot n'est pas bien loin et lui rappelle, sans le vouloir, à quel point Shakespeare est horrible. Il lui dit que, de toute manière, les gens ne sont absolument pas enclin à approuver les différences mais qu'il ne faut quand même pas baisser les bras car finalement 'ne pas penser comme les autres' ce n'est vraiment pas grave, bien au contraire. Relevant son regard sur le jeune homme, gardant tout de même ses mains posées sur le chiot qui s'est allongé sur ses cuisses, Clément soupire doucement mais hoche la tête pour lui donner raison. En vrai, le jeune danseur est du même avis que l'inconnu. S'il a commencé la danse et le théâtre à la place du rugby c'était en parti pour se démarquer des autres. Un sourire finit tout de même par prendre place sur son visage lorsque le propriétaire de Sirius lui confirme qu'il y a effectivement de nombreux autres auteurs de théâtre bien plus talentueux que Shakespeare.  «On est d'accord, merci » dit-il en se redressant  «Tu dois être le premier à me le confirmer » reprend-t-il en soupirant, grimaçant légèrement. L'homme s'égare un peu, disant que ceux qui changent le monde ne sont pas ceux qui se contentent de suivre la norme, mais bel et bien les autres, qui avancent autrement, se trompent, cherchent. Ceux qui décident que le moule n'est pas pour eux.

A la question suivante, celle où le libraire souhaite savoir quel genre de pièce est appréciées par le jeune comédien, Clément lui répond tout naturellement 'la comédie musicale'.  «Je pense que si Charles décidait de monter cette pièce là sous forme chantée et dansée, j'arriverais sans doute mieux à apprendre et je serais sûrement bien plus motivé par tout ça » déclare-t-il, persuadé à 90% de ce qu'il avance. En vrai, il devrait peut-être faire la proposition au sein de la troupe. L'inconnu fini par lui proposer de venir un jour à la state liberty car il aurait quelque chose qui pourrait l'intéresser. Fronçant légèrement les sourcils, inclinant légèrement la tête sur le côté, il l'interroge du regard  « je ...ok … ouais. Ouais je viendrais» déclare-t-il, souriant doucement.

Le couinement de Sirius capte à nouveau son attention et, baissant son regard sur l'animal, Clément reprend ses caresses, alors que le libraire lui demande s'il peut éventuellement l'aider. Arquant un sourcil, se demandant où il veut en venir, son regard tombe sur le livre qui est toujours dans la main du jeune homme et il soupire, hésitant quelques instants.  «je ... » il se passe une main dans les cheveux  «Je pense que si tu me laisses Sirius, on peut tenter quelque chose » déclare-t-il en grattouillant le chiot derrière les oreilles avant de se pencher pour attraper le livre et l'ouvrir à la bonne page  «Tu peux lire ça ? Moi j'ai ce rôle. On fait que cette page là pour l'instant, ok ?  » dit-il en souriant doucement, passant sa main sur le ventre du petit chien.
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Message(#)You can do anything but not everything || Gabriel EmptyMer 12 Sep 2018 - 2:46

▲ You can do anything but not everything ▼


Sirius sur les genoux le jeune homme semblait déjà plus serein, comme si le petit animal avait à lui seul absorbé toutes ses idées noires, tout ce qui lui pesait. Gabriel sourit, il était convaincu que les animaux avaient ce genre de pouvoirs insoupçonnés. Mais en cet instant les tourments de ce garçon étaient apparemment concentrés autour de Shakespeare et de son œuvre, que le metteur en scène de la troupe à laquelle il appartenait, tenait absolument à lui faire jouer. C’était certes un bon exercice ainsi qu’un grand classique et pourtant il ne pouvait pas plaire à tous comme tout un chacun, aucun artiste, aucun auteur, aucun humain dans le monde ne pouvait faire l’unanimité, c’était chose impossible. Aussi Gaby s’égara t-il un instant sur le fait que la différence n’était, après tout, pas une mauvaise chose et que ce n’était certes pas le fait de se conformer sans réfléchir à la norme qui pouvait faire avancer et évoluer les choses. Ce qui a pour effet, malgré cette légère digression, de faire acquiescer le garçon.

Quand à la question shakespirienne Gabriel conclut avec un sourire : « Nous sommes donc au moins deux à penser cela, c’est déjà un bon début, et puis qui sait nous sommes peut-être moins isolés à ce sujet que nous le pensions », finit-il en décrivant un arc de cercle du regard, observant les personnes s’activant autour d’eux.

Comme pour confirmer son affection particulière pour la comédie musicale le jeune homme ajouta que si un certain Charles, que Gaby déduisit être le fameux metteur en scène, proposait une version chantée et dansée de cette pièce cela serait moins une corvée pour lui. Le libraire hocha la tête.

« Peut-être cela vaudrait-il le coup de lui glisser l’idée à l’occasion », dit-il doucement.

L’idée avait précédemment fait sourire le brun, Shakespeare version comédie musicale, il fallait reconnaitre que le concept était original et plaisant.

« Si jamais une telle comédie musicale est montée je serai réellement ravi d’y assister. Je suis certain que cela donnerait un sacré coup de jeune et un charme aussi nouveau qu’inédit à cette pièce. »


Car au-delà des livres, de leurs mots couchés sur le papier, et de la littérature, c’était les arts et la culture dans leur ensemble que le libraire appréciait et auxquels il s’intéressait avec autant de goût. Le spectacle vivant avait d’ailleurs pour lui un petit quelque chose en plus, relevant d’une véritable performance, car sur scène pas de deuxième prise, tout se passait dans l’instant présent, avec les aléas qu’il pouvait y avoir et le talent des comédiens se révélait dans toute sa beauté et toute son envergure. Il y avait une telle énergie, quelque chose de communicatif, de participatif, indescriptible et pourtant unique, fantastique.
Le jeune homme accepta l’invitation de Gaby à passer un jour à la State Liberty. Le brun lui adressa un sourire, ravi d’avance à l’idée de pouvoir offrir cet ouvrage à quelqu’un qui l’apprécierait et le considérerait à sa juste valeur.

« Merveilleux », répondit-il en souriant.

Après une légère hésitation le garçon accepta finalement son aide pour apprendre son texte, lui expliquant quel rôle il tenait et quelle partie le libraire devrait lire. Gaby parcourut alors rapidement des yeux la page que lui désignait le garçon une première fois de manière à assimiler ce qu’il avait à lire. Prenant une profonde respiration il fit appel à d’anciennes habitudes, lorsqu’il animait régulièrement des lectures publiques, qu’il devenait conteur, qu’il vivait les histoires. Une chose qu’il n’avait presque plus fait depuis le décès de son épouse, il y avait déjà presque quatre années.

S’apercevant soudain qu’il ne s’était même pas présenté et notant que son vis-à-vis le tutoyait, Gabriel leva le nez de l’ouvrage et lui tendit la main, un sourire aimable aux lèvres.

« Gabriel Carnahan au fait. »

Puis il se replongea avec attention dans le rôle qui lui avait été confié le temps d’aider le jeune homme. S’installant face à lui, livre en main, Gaby prit une profonde inspiration, se vidant l’esprit comme pour mieux se mettre dans la peau des personnages.

« Allons-y alors »

Puis sa jolie voix douce changea, évoluant au fil des tirades selon les émotions et les tons indiqués par les didascalies. Gabriel s’appliquait du mieux qu’il pouvait afin que son jeune interlocuteur n’ait plus qu’à se concentrer uniquement sur son texte. Et ce fut d’ailleurs au tour de ce dernier de déclamer. Le brun leva alors ses yeux clairs vers lui comme un encouragement tandis que, lové contre le garçon, Sirius aussi serein qu’un petit buddha se laissait gratter le ventre en somnolant.


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Message(#)You can do anything but not everything || Gabriel EmptyMer 12 Sep 2018 - 20:48

Il aura suffit d’une dizaine de minutes de discussion avec cet homme pour que je retrouve mon calme d’avant. Et même si je sens que la pression n’est pas forcément totalement descendue, je peux au moins dire que le libraire à réussi à me rendre un peu plus serein. Et pour ça je ne l’en remercierais sans doute jamais assez. Caressant Sirius, je fini par expliquer à l’homme à quel point j’abhorre Shakespeare et combien on ne me comprend pas en règle générale. Mais le libraire me comprend, lui. Il est d’ailleurs de mon avis et est aussi persuadé que nous ne sommes sans doute pas seuls dans ce cas. «Mouais … faudrait faire des recherches » dis-je, souriant doucement, avant de reporter mon attention sur Sirius qui s’est couché sur mes genoux.

Le caressant avec douceur, j’explique au jeune homme que si Charles mettait en scène une pièce de Shakespeare modifié à la sauce comédie musicale et dansée, j’aurais sans doute bien plus de motivation pour apprendre le texte. C’est avec un rire amusé que l’homme m’indique que si une telle pièce venait à se monter il serait ravis d’y assister car ça donnerait un beau coup de jeune. «Je t’en parlerais, sois-en sûr ! » lui promettais-je, avant qu’il ne me demande si je n’aurais pas envie de lui réciter unee tirade d’Antigone. Secouant la tête, je lui explique que ça risque que de me perturber d’avantage et que du coup je préfèrerais continuer avec Shakespeare. Il accepte d’ailleurs de me donner la réplique mais se présente avant comme étant un certain Gabriel. « Clément» me présentais-je à mon tour.

Et, sans que Sirius ne bouge de mes genoux, je me concentre et commence à réciter mon texte que, finalement, je connais par cœur et qui sort de façon tout à fait naturelle. Au fur et mesure que nous avançons dans la pièce, je me rends compte que j’avais juste besoin d’être un peu rassuré et qu’on me change les idées pendant seulement 10 minutes pour réussir à me recentrer.
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