ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
Deux ou trois coups portés en plus, et les supplications qui ne cessaient de se faire entendre. Il ne comptait pas rester un instant de plus là, laissé pour compte par Ginny qui se tenait de l’autre côté de la porte. Il savait qu’il s’était mal comporté et que Ginny avait tout droit d’être furieuse contre lui. Mais de là à ne pas lui ouvrir la porte alors qu’il savait pertinemment qu’elle ne dormait pas encore - il était rentré assez de fois tard de soirée pour savoir que le sommeil et Ginny, ce n’était pas une grande histoire d’amour -, il n’était pas foncièrement d’accord sur le principe. Et alors que la poignée de la porte venait enfin se tourner lentement, que la jeune femme allait enfin se montrer sur le seuil, il sentit une main venir agripper son bras. Et alors le sol se déroba à moitié sous ses pieds, le paysage tourna bien plus que de mesure autour de lui. Il fut propulsé dans un endroit qui n’était pas son but premier, de ce qu’il pouvait apercevoir du décor à travers son regard flou. Il lui fallut bien une bonne minute pour réussir à comprendre qu’il se trouvait dans la chambre d’amis de l’étage, celle qui était adjacente à la chambre de Ginny. « C’était le rhum ton poison ce soir? » Son regard se releva instinctivement vers la jeune femme, qui se tenait là, à une poignée de centimètres de lui. C’était d’ailleurs sa main à elle qui agrippait encore son bras, avant qu’elle ne vienne attraper le trésor pourtant presque bien caché dans sa poche-kangourou. Comme avançant l’arme du crime, la preuve ultime qui ne pouvait lui faire que courber l’échine devant tant de génie - ou tout du moins, c’était ce que son cerveau noyé était en train de tenter de lui démontrer. « J’étais sûr que c’était du whisky… » Une pointe de déception se fit presque entendre dans sa voix. « Viens. » Grommelant un peu, mettant tant bien que mal un pied devant l’autre, il suit Ginny jusque la salle de bain. En deux temps trois mouvements, elle lui tendait un verre d’eau et des cachets. Fronçant les sourcils, un petit rire presque moqueur s’échappa des lèvres d’Ezra. Comme s’il n’était qu’un enfant et qu’il avait besoin de ça pour survivre à la soirée qui venait de s’écouler. Il tentait de commencer un demi-tour quand elle reprit la parole. « Tu me remercieras demain matin. » Une dizaine de secondes d’hésitation en plus, et il finit par se résigner à attraper comme il put les cachets et le verre d’eau - ce dernier lui it plus de bien qu’il n’aurait pu croire jusque maintenant. Il le finit d’une traite, le posant sur le bord du lavabo à suivre. Un silence s’installait entre les deux jeunes gens, et Ezra vint à se rappeler pourquoi il se rendait dans la chambre de Ginny de base. Venant s’adosser au montant de la porte, il se racla un brin la gorge, pour tenter de reprendre contenance. « Gin, je… » Les mots qui s’embrouillaient dans sa tête et qui n’arrivaient pas à s’organiser, les lieux qui tournaient tel un navire qui prenait l’eau. « J’espère que tu m’en veux pas, pour tout à l’heure… » C’était la première fois qu’il se sentait si peu à l’aise en la présence de la jeune femme. Lui qui était empli de confiance en temps normal, se trouvait là à éviter son regard. Damn it, fichus sentiments à la con qui se développaient. « T’sais, quand on était que tous les deux dans le couloir, là… » Bonjour, je m’appelle Ezra et j’ai quinze ans - il se faisait de la peine tout seul; ou il s’en ferait au moins le lendemain matin en se rappelant de cette conversation. « Et je… » Il tenta d’avancer d’un pas, se retient au lavabo pour le deuxième. « Je crois que je vais aller me coucher… » Le lit de la chambre d’amis ferait très bien l’affaire pour ce soir.
« DUDE, ça fait deux heures que j’te cherche ! » La voix survolté de Matt vint tirer Ezra de son sommeil dans un sursaut - qui lui retourna la tête bien plus que ce à quoi il s’était préparé. Il avait l’impression qu’une troupe dansait la polka en claquettes dans sa tête. Et qui était le génie qui avait laissé les rideaux ouverts, sérieusement ? « Quoi ? » La voix rauque témoignait de la quantité de clopes et d’alcool qu’il avait du consommer. C’était pour le moment le seul souvenir qu’il avait, à première vue, car sa mémoire semblait lui faire défaut. « Mes parents rentrent dans moins d’une heure, j’ai besoin de ton aide. Go go go ! » Venant tirer Ezra par le bras - God, que la gravité était forte dans son crâne - pour le sortir du lit, Matt finit par le laisser aller à son rythme non sans lever les yeux au ciel, dévalant les marches quatre à quatre. « Bordel… » Soupirant, Ezra passa dans la salle d’eau pour se rafraichir un peu le visage - et, en voyant le verre vide sur le bord du lavabo, se rafraichir la mémoire apparemment. Ginny. Sa consommation d’alcool vraiment trop excessive… Oh, qu’il espérait se tromper pour la suite de ses souvenirs. Rejoignant Matt lentement dans le salon, il ratissa du regard la pièce à la recherche de la jeune femme. « Ta soeur est pas là ? » « Laquelle ? » A voir son petit sourire en coin, Ezra était persuadé que Matt se faisait des histoires entre Jill et lui - s’il savait. Il soupira. « Ginny, Matt. » Il vint croiser ses bras sur son torse, fronçant les sourcils. « Je vais finir par croire qu’il se passe quelque-chose entre vous deux, elle a demandé si t’était déjà levé quand je suis descendu au salon tout à l’heure. » Gros blanc. Le froid dans le dos qui fait hérisser les poils. Et le rire de Matt qui vint se répercuter sur toutes les vitres de la pièce. Le coeur d’Ezra qui avait clairement loupé un battement de peur, là. « Je déconne, dude. Elle m’a dit qu’elle t’avait croisé complètement ivre mort en allant se coucher hier soir. Elle voulait savoir comment allait ton mal de crâne. Elle est au bord de l’eau, au bout du jardin. Mais d’abord tu m’aides à ranger, oh ! » Il se força à rire - mais clairement, le coeur n’y était pas -, avant de s’affairer à la tâche le plus rapidement possible. Le plus loin de Matt aussi, clairement; il tenait à ce que ses yeux restent dans leurs orbites, bien en place, le plus longtemps possible.
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
« Gin, je… » sa voix n’est pas du tout comme d’habitude. Il hésite Ezra, alors que normalement, tout est fluide, tout coule parfaitement quand il me parle. On avait passé depuis bien longtemps les banalités échangées, je pouvais même compter les conversations qu’on avait pu avoir tous les deux qui avaient du sens, qui étaient plus intéressantes que j’aurais pu le percevoir à tort, bourrée de préjugés à son égard qui avaient tous finis par s’envoler au fil des mois à le côtoyer. « J’espère que tu m’en veux pas, pour tout à l’heure… » je secoue rapidement la tête de la négative, tente de le dédouaner le plus vite possible, qu’il ne le rementionne pas, surtout pas, qu’il ne me rappelle pas ce qui s’est passé un peu plus tôt et que je tente de me faire violence à oublier. « T’sais, quand on était que tous les deux dans le couloir, là… » mes sourcils se froncent, mes lèvres se pincent, il détourne le regard pour s’accrocher au lavabo de la salle de bain et c’est tant mieux. Mes doigts n’en finissent plus de se triturer les uns les autres, et je n’arrive qu’à m’accrocher au fait qu’il semble aussi mal à l’aise que moi face à l’incident – appelons ça ainsi – et que d’office cela ne doit vouloir dire que plus jamais ni lui ni moi ne retentera quoi que ce soit en ce sens. « Et je… » il perd pied, j’esquisse un pas vers lui pour le rattraper au cas où son rhum/whisky soit assez traître pour le laisser s’écrouler au sol. Mais Ez trouve de quoi faire pour se retenir à la dernière minute. Mon silence ne lui donne rien, je suis mal et inconfortable, je ne nous aime pas comme ça, absolument pas. « Je crois que je vais aller me coucher… » un fin sourire triste vient orner mes lèvres, mes prunelles trouvant son visage et les siennes qui se dérobent l’instant d’après de mon regard. « Oui, tu devrais aller dormir. » il fera le chemin inverse, quittant les toilettes pour dériver vers le lit de la chambre d’ami dans lequel il s’affale sans grâce aucune, son corps entier qui s’écroule de fatigue et d’autres substances illicites.
« Matt? » des bruits de pas dans les escaliers me font lever la tête, m’extirper de ma lecture emmitouflée dans le canapé du salon pour allonger la nuque et tenter de discerner la silhouette qui vient juste de rejoindre le rez-de-chaussée. Tout dans ma voix appelle mon frère – mais quand mon aîné finit bel et bien par glisser la tête dans l’embrasure de la porte, il ne se laisse pas avoir par mon air un brin déstabilisé. « T’as l’air déçue que ce soit moi. » son grand sourire d’idiot qui s’affiche sur sa tête le moindrement en bon état malgré les quantités incroyables d’alcool qu’il avait pu ingérer la veille. « Non, non. Je me demandais si c’était Ezra. Il avait l’air mal en point hier, je voulais juste voir s’il allait mieux. » et j’hausse l’épaule, et je replonge mon nez dans mon bouquin, n’y accorde pas plus d’attention qu’il n’en faut. Matt qui joue avec sa tignasse emmêlée à des niveaux encore jamais atteints, son rire désabusé qui complète le tableau. « Bien fait. Il est parti en sauvage quand on allait se baigner! » ah ouais ? Et je tique, un peu, à peine, de savoir qu’Ezra qui habituellement ne manquait jamais la moindre bribe d’after-party avait préféré filer avant la fin des hostilités plutôt que de s’éterniser avec eux. Non Ginny, stop. « La maison est un mess. Papa et maman rentrent en fin d’après-midi. Bonne chance, Matt le tank. » mes mots suivent mes gestes alors que je ferme mon livre, me lève du sofa pour filer au jardin, finit à sa hauteur en tapotant son torse avec toute la condescendance dont je suis capable en faisant référence au surnom que tout le monde semblait avoir envie de lui crier toute la nuit durant, lui qui avait gobé un beer bong entier comme si sa vie en dépendait.
▲▲▲
J’entends de suite la voiture se garer devant. Il est trois heures du matin passées, j’aurais dû au moins être au lit en train de faire semblant de croire que je pourrais à un moment ou un autre m’endormir. À la place, je les guette tous les deux, je passe de la fenêtre du living à la porte de la maison que j’ouvre à la volée, Ezra qui traîne la carcasse de mon grand frère dans ses bras, Matt qui a l’air si amoché que je n’arrive même pas à voir s’il est réveillé ou s’il somnole dans ses blessures. « Entre, ça va, personne est là, il y a que nous. » et je me pousse de l’entrée, laisse le duo finir de passer les escaliers du porche pour filer à la cuisine. D’un geste presque naturel – à force d’avoir Matt comme frère, on finit par en faire une chorégraphie – je dégaine l’une des chaises autour de la table, la tire vers Ezra pour qu’il pose le corps ankylosé de mon frère. La trousse à premiers soins est déjà sur la table, le silence dans lequel est plongé la maison aide à ce que je ne perde pas mon sang-froid, moi qui, comme d’habitude, me retrouve à panser les blessures de mon bagarreur d’aîné qui apparemment, ce soir, a décidé de faire dans les extrêmes.
« Qu’est-ce qui s’est passé? » que je demande, finalement, alors que je commence à désinfecter une plaie à son sourcil, qu’il a l’air plus endormi qu’autre chose. Je savais qu’ils avaient un match d’un quelconque sport ce soir. J’étais aussi au courant qu’ils jouaient contre l’équipe qui comptait dans leur rang un capitaine qui n’appréciait pas trop Matt. Un truc relié avec une copine qu’ils ont eue en commun, avec qui ils sont sortis en même temps ou à peu de jours près. Quand Matt grogne un peu trop, je fais signe à Ezra de s’approcher pour m’aider à le retenir, m’appliquant à finaliser les bandages le plus vite possible pour éviter à mon frère de se réveiller au petit matin avec des contusions à la grandeur du visage. Si concentrée, si focusée, je ne réalise pas que mes doigts tremblent, qu’ils s’agitent un peu trop sur les pansements. Que l’état dans lequel Matt se trouve additionné à la proximité d’Ezra à mes côtés rend le tout un peu plus compliqué à manœuvrer. On n’avait pas reparlé du baiser – l’incident, Ginny, l’incident – depuis qu’il s’était produit il y a un peu plus d’une semaine de ça. Pourtant, ce n’était qu’à ça que je pensais, à la seconde où il entrait dans la même pièce que moi.
Made by Neon Demon
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
Séparer les deux gaillards n’avait pas été une mince affaire, loin de là. Matt avait beau sembler être un poids plume, c’était la réincarnation parfaite du petit caniche qui ne lâche pas son jouet devant un pitbull. Sauf que ce soir, ça aurait été le bon moment pour comprendre qu’il était en train de se faire massacrer. Le match s’était déroulé presque sans incident - presque, il ne fallait pas non plus exagérer -, mais la soirée derrière avait tout fait basculer, tout avait changé. L’alcool aidant, les mains et les poings s’étaient mêlés à la fête. C’était donc du sang sur les mains qu’Ezra avait fini par appeler Ginny, la prévenant qu’ils rentraient plus tôt que prévu. Avec un Matt quelque peu amoché. Pas que ça l’avait étonné, c’était justement ça le problème. Et le fait également qu’Ezra avait du conduire alors qu’il avait bu plus que la limite autorisée. Mais un chauffeur de taxi n’aurait jamais pris Matt dans cet état. La concentration à garder en ayant le volant en mains, le sang qui circulait plus vite que la normal, le coeur qui battait la chamade. « Entre, ça va, personne est là, il y a que nous. » Ca avait été plus compliqué que ce qu’il avait imaginé de trainer un Matt complètement dans les vapes et alcoolisé jusqu’à la cuisine. Ginny avait tiré une chaise, presque dans un geste mécanique. Elle avait préparé le nécessaire pour les premiers soins, Ezra l’ayant briefée rapidement au téléphone concernant l’étendue des dégâts. Heureusement qu’il n’y avait qu’eux et que personne d’autre ne pouvait voir ce spectacle. C’était la première fois qu’il voyait Matt aller si loin - et il désapprouvait complètement ce comportement complètement idiot. Il vint rapidement par la suite attraper deux verres, qu’il remplit d’eau. Le premier fut posé aux côtés de Matt - il faudrait qu’il le secoue et qu’il le fasse boire un coup absolument avant de le laisser dans les bras de Morphée pour le reste de la soirée -, et il engloutit le second aussi rapidement que possible. L’eau fraiche était censée le calmer un peu, mais il sentait l’adrénaline des derniers événements continuer de battre son plein. « Qu’est-ce qui s’est passé? » Ginny qui s’affairait de suite à panser les blessures de son aîné, comme si elle ne faisait simplement que la démonstration de toutes ces répétions des derniers mois; telle une danse, un balai qu’elle présenterait lors d’une grande occasion. « Mike était à la soirée. » Il leva les yeux au ciel, soupirant. « Sauf qu’il fait toujours deux têtes de plus que Matt, et que Matt avait plus bu que d’habitude avant de le provoquer. Donc forcément, il a pas réussi à s’échapper quand les coups ont commencé à tomber. » Matt qui se manifesta un minimum, montrant qu’il était toujours en vie, comme s’il suivait de loin les dires de ses deux anges gardiens. Voyant surtout qu’il tentait de s’échapper de la situation, peut-être ayant encore la tête ailleurs, Ezra vint lui tenir le visage d’un main, les bras d’une autre - il fallait que Ginny puisse finir les premiers soins. Et alors, ce fut la première fois qu’il posa son regard sur la jeune femme. Parce-que jusque maintenant, il s’était contenté de mettre un pied devant l’autre, d’emmener Matt sain et sauf - à moitié amoché, certes, mais toujours vivant et conscient apparemment - jusque chez lui, dans la cuisine. Il remarqua qu’elle portait toute sa concentration sur le visage de son frère, à croire presque qu’elle n’avait pas écouté un seul mot de ce qu’il venait de dire. Mais surtout, surtout, elle avait les mains qui tremblaient. « Gin… Ca va aller tu sais. » Dieu qu’il était à mille lieux de comprendre qu’il était également l’origine de ce tremblement incontrôlé. « Il s’est pris des coups qui font mal, mais ça va aller, il en verra d’autres je suis sûr. » De ma part, s’il avait été devin, il aurait pu rajouter. Voyant que Matt ne bougeait presque plus - ils allaient devoir le surveiller de près, histoire qu’il ne tombe pas dans un coma ou quoi que ce soit -, il se libéra les mains et vint attraper celles de Ginny, contournant la chaise où était assis Matt, vent s’accroupir à ses côtés. « Il est plus solide qu’il en a l’air, crois moi. » Il s’osa un petit sourire qu’il tentait rassurant, ressemblant cependant plus à un rictus mal formé qu’à autre chose. « Je sais que c’est compliqué pour toi de le voir comme ça, mais je voyais personne d’autre pour savoir prendre soin de lui à cet instant… » Et alors que leurs mains commençaient à s’échanger de la chaleur, alors qu’il se prit de surprise à commencer à former des petits cercles du pouce sur le dos de celles de Ginny, qu’Ezra se rappelait qu’ils ne s’étaient pas revus. Depuis. Qu’ils n’en avaient pas discuté, et qu’il venait de s’imposer à elle alors qu’elle n’avait pas demandé après lui après tout ça. Les données qui mettaient du temps à monter au cerveau, à être analysées, alors il vint libérer les mains de Ginny, se reculant un peu. « Désolé, c’était… déplacé. » Se levant, il attrapa une compresse imbibée de désinfectant, l’appliquant sur le front de Matt à son tour, tentant de terminer le boulot de Ginny. « Je m’en occupe, tu peux retourner à tes occupations. »
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Dernière édition par Ezra Beauregard le Mer 12 Juin - 19:32, édité 1 fois
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
Matt se laisse faire, bien sûr qu’il se laisse faire, il a les fringues en lambeau, le front lacéré, les joues pleines d’ecchymoses. Et c’est bien obsolète de demander à Ezra d’où ce traitement provient, parce qu’évidemment, les raisons ne servent à rien vu l’état avancé de la chose. Il s’est battu, il se bat toujours. « Mike était à la soirée. » je laisse échapper un rire faible, mais un rire tout de même en voyant le regard d’Ezra qui roule vers le plafond. Bien sûr, que ça suffit comme raison. « Sauf qu’il fait toujours deux têtes de plus que Matt, et que Matt avait plus bu que d’habitude avant de le provoquer. Donc forcément, il a pas réussi à s’échapper quand les coups ont commencé à tomber. » mon soupir reste pris en travers de ma gorge lorsque la silhouette de mon frère fait esquisse de soubresaut, qu’il se trémousse sur la chaise, qu’il a un regain de vie avant de replonger dans l’air léthargique dont il fait preuve depuis qu’ils ont mis le pied ici. « Un jour il va y rester, et ce sera bien fait pour lui. » mais personne n’y croit, à ma voix faussement excédée. Mon frère restait l’une des personnes que j’aimais le plus au monde, et le voir ainsi me brisait le cœur encore et toujours, malgré les répétitions de la même scène qui arrivaient de plus en plus ces derniers temps. Il m’énervait et il m’excédait et il m’épuisait ; mais Matt était ma famille, mon tout, il pouvait bien faire les pires erreurs du monde que je le pardonnerais toujours. « Gin… Ca va aller tu sais. » Ezra se rapproche, accessoirement, remarquant par le fait même mes mains qui tremblent un peu, de la soirée qui part en vrille, de sa proximité aussi. Surtout. « Il s’est pris des coups qui font mal, mais ça va aller, il en verra d’autres je suis sûr. » son constat est ce à quoi je me raccroche dans l’instant, me disant qu’en effet, si ma respiration halète, si mes gestes sont nerveux et dissipés, c’est probablement strictement à cause d’un frère en décomposition ou proche de sous mes yeux. Rien d’autre. « T’es pas très encourageant. Tu penses qu’à un moment il va arrêter de chercher la bataille plus qu’il ne le faudrait? » je tente l’humour, un peu, pas énormément, mais assez pour espérer peut-être détendre l’atmosphère.
Mais ça, c’était avant qu’Ez n’attrape mes mains, qu’il se penche à ma hauteur, plonge son regard dans le mien. J’ai oublié d’expirer, d’inspirer aussi, ma gorge est nouée. Et je me trouve stupide, tellement conne sur l’instant. Parce que je ne bouge pas, parce que je devrais reculer, prétexter n’importe quelle excuse, lui refiler les bandages, le laisser terminer de s’occuper de Matt, son meilleur ami, Matt, mon frère, Matt, qui s’il n’était pas encore dans les limbes, verrait à travers mon trouble comme un livre ouvert. Matt qui ne doit jamais savoir. « Je sais que c’est compliqué pour toi de le voir comme ça, mais je voyais personne d’autre pour savoir prendre soin de lui à cet instant… » mes lèvres se pincent, mes dents mordent l’intérieur de ma joue quand Ezra commence à caresser le revers de ma paume avec son pouce. Quand il a des gestes, de petits gestes, infimes, délicats, qu’il ne fait rien de mal en l’état, qu’il ne veut que me rassurer. Qu’il est simplement calme et cool, juste ça, relax à un niveau quand à l’intérieur, moi, j’implose. « C’est l’habitude. Trouve n’importe qui pour panser ses blessures pendant presque 10 ans et il ou elle sera aussi efficace que moi. » que je tente, détachée, trop pour l’être vraiment. Mais ma voix tremble autant que mes membres, et il le voit tout de suite, il réagit comme un électrochoc. « Désolé, c’était… déplacé. » Ezra se détache plus vite encore que mon soupir ne se casse sur mes lèvres. La cuisine est rapidement replongée dans le silence d’avant leur arrivée, et je me relève au ralenti, me faisant violence pour ne plus le regarder, pour ne pas détailler où il file, et surtout, surtout, pour me convaincre que c’est absurde de sentir encore le contact de sa peau sur la mienne. Que c’est impossible que les cercles qu’il traçait du bout du pouce soient encore enregistrés dans ma chair. Idiote Ginny, complètement idiote. « Je m’en occupe, tu peux retourner à tes occupations. » la blague. J’ai rien d’autre à faire, absolument rien d’autre au programme que de m’assurer que Matt aille bien. Mais ce n’est pourtant pas pour cela que je ne bouge pas d’un millimètre, totalement scotchée, bloquée, immobile dans l’angle maintenant qu’Ezra se charge du reste et que sous mon regard de biais, il termine les derniers pansements.
« Ezra? » que je m’entends demander, une minute, une heure, je sais plus, après qu’il ait laissé des marques sur mon épiderme, qu’elles coulent encore le moindrement, que je ne pense qu'à ça. J’attends qu’il lève la tête à mon intention, lui qui est maintenant dans l’entrée, Matt qu’on est allés coucher de force dans son lit un peu plus tôt, un verre d’eau et de l’aspirine for days sur sa table de chevet. Ezra avait prévu partir de suite, je ne peux pas le blâmer de ne pas vouloir rester dans le même périmètre que la petite sœur weirdo de son pote. Celle qui est sûrement en train de se faire des idées. Celle qui s’accroche à une connerie qu’un gars bourré a faite sous l'impulsion du moment. Celle qui cherche des raisons et des significations et des pourquoi derrière le baiser qu’il m’a donné y’a un peu plus d’une semaine. Celle qui fait un pas et un autre vers lui, qui se hausse sur la pointe des pieds. Qui pose ses lèvres sur les siennes aussi, qui insiste même pas, juste qui embrasse, qui tente de. « … je voulais juste voir si… » si je ressentais quelque chose, ou si c’était strictement inventé, erroné. Mes iris sont accrochés aux siens alors que je finis par me décoller de lui, un pas vers l’arrière et juste un. « Désolée. C’était déplacé. »
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ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
Les maigres protestations que Matt tentait d’émettre ne semblait que rajouter du négatif à toute cette situation. « Un jour il va y rester, et ce sera bien fait pour lui. » Les paroles de Ginny étaient surement vraies, peut-être les plus censées dans toute cette histoire. Il aimait jouer les gros durs, les grandes gueules, mais c’était un rôle qui n’était obviously pas pour lui. Il n’avait pas l’étoffe de cet héros là. Alors Ezra tenta de rassurer Ginny, de trouver des mots qui tomberaient juste dans cette ambiance déjà assez morose comme ça. « T’es pas très encourageant. Tu penses qu’à un moment il va arrêter de chercher la bataille plus qu’il ne le faudrait? » Un seul coin des lèvres d’Ezra s’osa à l’aventure, à se relever un peu, petite moue qui affirmait silencieusement qu’il ne pensait pas que Matt sans provocations serait vraiment Matt. Il finit à cet instant là par relever le regard sur Ginny, par se rendre compte du vrai état dans lequel elle se trouvait. Tenter de trouver les mots, les gestes rassurants, ce point juste qui la ferait retrouver un semblant de calme. Il savait que la situation l’affectait tout particulièrement, elle qui vouait une tendresse profonde envers son frère. Mais il était vrai qu’Ezra avait du mal à comprendre comment elle supportait ses frasques de la sorte san réellement lui dire quelque-chose - quelque-chose qui pourrait le faire réaliser, tout du moins. « C’est l’habitude. Trouve n’importe qui pour panser ses blessures pendant presque 10 ans et il ou elle sera aussi efficace que moi. » Sa voix qui n’était plus tout à fait la même, qui changeait légèrement, laissant transparaitre un malêtre subjectif mais certain. Analysant à retardement la situation, le positionnement de ses mains sur celle de la jeune femme, Ezra comprit. Bordel, qu’il pouvait être tant idiot. De ne pas comprendre plus rapidement, que ses yeux n’aient pu accrocher la situation plus vite. Il tenta de se rattraper, prit de la distance, s’affairant à la place de Ginny pour panser les plaies du McGrath qui semblait dormir de bon train désormais. Ginny ne bougeait cependant pas d’une once, restant là, à quelques poignées de centimètres d’Ezra. Bien sûr qu’elle s’en rappelait parfaitement, de ce moment là. C’était lui qui avait trop abusé de la boisson, pas le contraire. Il se racla discrètement la gorge, décrochant ses yeux des lèvres de la demoiselle. Soigner Matt, c’était ce qui importait pour le moment. Surtout que l’horloge tournait, mine de rien, et que s’il fallait encore le monter jusque dans son lit, Ezra ne pourrait pas rejoindre le sien de si tôt. Le réveil allait particulièrement être compliqué le lendemain.
« Ezra? » Le voilà qui enfilait de nouveau sa veste, qui entamait le décollage. Matt était sain et sauf dans son lit - ce serait les douleurs le lendemain matin qui se risqueraient à le réveiller. Il avait l’impression que la voix de Ginny n’avait pas résonné depuis des lustres quand il l’entendit prononcer son prénom. Son si doux à l’oreille. S’arrêtant dans ses gestes, stoppant net un instant son départ, il vint tourner de trois-quarts pour déposer son regard sur la jeune femme. La distance entre les deux qui devint infime lorsqu’elle se rapprocha de lui. L’instant qui se fixait dans le temps, ce dernier qui s’arrêtait. Le coeur d’Ezra qui repartait de plus belle lorsque la douceur que composait ses lèvres vinrent s’appuyer contre les siennes. Un instant, un moment, si fin que son souffle n’aurait pas eu le temps de tourner court. Mais pourtant, c’était bien Ginny qui venait de faire un pas vers lui. Et toute la surprise que ce geste de sa part engendrait avec. « … je voulais juste voir si… » Voir si quoi, Gin ? Les pupilles d’Ezra qui naviguaient, tantôt à droite, tantôt à gauche, sondant le regard de la jeune femme qui déjà se dérobait à lui. « Désolée. C’était déplacé. » Ce n’était pas comme ça que ça devait fonctionner. Si Ezra s’était détaché si rapidement de Ginny la dernière fois, c’était parce-qu’il savait à quel point l’espace privé était nécessaire à son fonctionnement. Elle était comme ces électrons libres, elle avait besoin de pouvoir virer et tanguer au dernier moment. Il n’était pas comme ça. S’il avait déjà fait un premier pas, s’il avait déjà commencé un quelque-chose, tout ce qui en découlait derrière, il l’assumait pleinement. Alors, avec un geste d’une douceur infinie, il attrapa la main de Ginny dans la sienne, accrochant ses doigts aux siens. Il exerça une faible force sur le bout de son bras, de façon à ce qu’elle bascule de nouveau en avant sur un pied, que la distance disparaisse une fois de plus. « Ne sois pas désolée pour ça Ginny… jamais. » Glissant sa deuxième main dans le bas de son dos, il n’hésita pas une once cette fois ci avant de déposer un baiser sur les lèvres de la jeune femme. S’autorisant à se trouver court au niveau du souffle cette fois ci, parce-que - il n’y avait besoin d’aucune raison valable. Un instant de plus collé contre elle, un deuxième baiser, non en fait également un troisième, et son visage qui s’éloignait du sien avec un petit sourire espiègle impossible à déloger. « Vraiment jamais. » Déposant un dernier baiser sur le front de la jeune femme, il vint laisser son nez parcourir l’arcade de son visage, se laissant inspirer son parfum, mémorisant parfaitement l’instant. « Jenna fête son anniversaire demain soir. Viens. Matt est pas là - il a un autre anniversaire à l’autre bout de la ville. » Ces quelques mots murmurés au creux de l’oreille de Ginny, ses lèvres qui frôlaient la naissance de son cou, et déjà il se dérobait derrière le pan de bois de la porte, rentrant chez lui le coeur battant à cent à l’heure, ne laissant pas le choix à Ginny que de la recroiser le lendemain soir.
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A la vue qu’il eut lorsqu’on lui ouvrit la porte, Ezra ne put s’empêcher de laisser un rire s’échapper. « C’est toujours un plaisir de te voir, Jenna. » Son sourcil relevé plus haut que l’Himalaya et le regard interrogateur qui allait avec de la jeune femme ne résistèrent pas longtemps. L’instant d’après, elle venait lui claquer une bise sur la joue. « Disons que je suis plutôt surprise de pouvoir compter sur ta présence si tôt dans la soirée… » Sous entendant qu’elle désirerait, surement plus tard dans la soirée au détour d’une cigarette partagée - qu’elle fumerait en entier - des explications à cette situation. Il ne s’en sortirait absolument pas en lui dégainant un simple joyeux anniversaire ma belle, cette fois ci. Il fendit son visage d’un sourire. « J’ai pas assez bu pour avoir cette discussion là avec toi. » Jenna s’osa à tirer une petite moue déçue, avant de passer à l’invité suivant qui patientait derrière Ezra. Ce dernier fit comme chez lui, entra dans le manoir qu’était la demeure des parents de Jenna, arpentant à travers une foule de jeunes déjà bien trop alcoolisés pour l’heure qu’il était. Et en parlant d’alcool, Ezra sentait qu’il allait avoir besoin au moins d’un petit remontant pour entamer le reste de cette soirée. Etre venu était déjà un grand pas. Il avait évité les appels de Matt toute la journée, avait passé vraiment trop de temps à choisir la chemise qu’il mettrait ce soir - une chemise, yes -, avant de se noyer dans son flacon de parfum. Heureusement qu’il ne logeait pas en colocation, certains en auraient ri pendant des jours sinon. Attrapant un gobelet qui semblait encore rescapé de la fête et donc propre, Ezra alla directement à la source - lire ici au fût - pour se servir une bière. Une gorgée. Deux gorgées. Il pouvait désormais partir à la recherche de la personne pour qui il était vraiment venu ici ce soir à travers la foule - et son petit doigt lui disait même qu’elle n’était pas encore présente ici, sinon le regard de Jenna aurai été tout autre au moment où il pointait son minois à la porte. Beaucoup plus suspicieux, et un sourire davantage malicieux l’aurait accompagné. Elle était beaucoup de choses, Jenna - dupe n’était pas un adjectif correct pour la décrire.
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
J’ai voulu partir, j’étais à ça de le faire. Ç’aurait été tellement plus simple, de fuir, de voir ça pour ce que ce n’était pas, nous, ce que ça n’aurait jamais dû être. C’est un mélange de dizaine, de centaine d’émotions qui me traversent à la seconde où il capte mon regard, où il resserre l’étreinte en me refusant clairement et nettement la moindre possibilité de fuite. Et pire, pire encore, Ezra me rapproche de lui. Il m’entraîne d’une douceur infinie contre sa silhouette, m’enlace et murmure, sa voix qui est enrouée dans la nuit. « Ne sois pas désolée pour ça Ginny… jamais. » cette fois-ci, autant lui que moi sait où s’en va l’issue, quelle sera la suite écrite, déjà prête, déjà criante de vérité. Et il pose ses lèvres sur les miennes, il m’arrache un soupir dans l’élan. Ses paumes sur moi qui pressent, ses baisers qui se multiplient, et si je manque d’air à un moment, je ne le réalise même pas tellement il me fait l’effet d’être mon oxygène à l’instant. Si Ezra quitte ses caresses, ce n’est que pour mieux embrasser mon front, planter ses iris dans les miens, me donner une bonne, une excellente, une évidente raison de ne pas détourner la tête de lui pas une seule fois. « Vraiment jamais. » je suis incapable d’articuler le moindre mot à son intention, scotchée dans ses bras, immobile, submergée de tout ce qui se trame, des bribes de ce qui est en train de se mettre en place, de ce qui me semble tellement grand, bien plus grand que nous. Personne ne m’avait jamais regardée comme il le faisait maintenant. Personne ne m’avait jamais embrassée comme il venait de le faire. Et les frissons qu’il génère à la seconde où il se penche à mon oreille, où il chuchote son invitation, son semblant de. « Jenna fête son anniversaire demain soir. Viens. Matt est pas là - il a un autre anniversaire à l’autre bout de la ville. » ce n’est que lorsqu’il finit par s’éloigner de moi que je réagis enfin, minime réaction, qui jure avec le tsunami de sensation qui s’active à l’intérieur. Et j’hoche de la tête de la positive, lentement, suffisamment longtemps pour qu’il voit le mouvement tout de même, qu’il sache que je serai là, ou du moins, que je ferai tout en mon pouvoir pour l’être. La nuit qui suivra sera entièrement, complètement blanche. Mais au petit matin, après avoir tourné le scénario un nombre impossible de fois dans ma pauvre tête trop épuisée de réfléchir à des lieux de mon cœur, je pense déjà au cadeau que j’irai acheter plus tard aujourd’hui pour souligner l’anniversaire de Jenna. Oh well, I’m going.
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Personne ne m’accueille à la porte quand je finis enfin par entrer, et c'est tant mieux. J'ai encore besoin de me faire à l'idée. Faut dire que j’ai passé de longues minutes à errer dans l’allée, à marcher jusqu’au pallier pour revenir sur mes pas la seconde d’après. Are you really doing this Ginny? Seems like I am. Jenna est occupée un peu plus loin à rire aux éclats à la table de beer pong, j’ai une pensée pour Matt qu’elle a battu à plate couture à la dernière fête chez elle, victoire dont elle se vante encore si fort que j’entends toujours l’ego de mon frère se casser violemment sous les remarques. Mon frère, unique sujet auquel je ne dois pas penser ce soir. Pas du tout. Il ne m’en faudra pas longtemps pour que je repère Ezra un peu plus loin. Il parle avec un gars dont j’ai oublié le nom, et je jure que c’est un truc court, sec, qu’il y a un J là-dedans, je pourrais parier. Jude? Jules? je sais plus. Mais m’occuper les neurones à réfléchir à ça et rien qu’à ça me fait presque du bien, alors que je réduis maintenant la distance qui était d’office entre nous. Il est encore temps de faire marche arrière Ginny. J’en ai pas envie. « Tu as mis du parfum? » qui fera l’affaire comme salutations, alors qu’un mélange d’herbe et d’épices me montent au nez à l’instant où je me poste derrière Ezra, l’interpelle en espérant que la musique plus que forte ne masque pas ma voix. Ce serait gênant de rester plantée là pendant un temps record avant qu’il ne réagisse. Il finira par se retourner par contre, Dieu soit loué, et si je sentais mon ventre se nouer de stress et d’angoisse de plus en plus au fil de la journée, le simple fait d’accrocher mes prunelles à celles d’Ezra me fait l’effet d’être un baume, qui calme tout. « Et moi qui croyais que j’en faisais trop en piquant le mascara de Jill. » que je me moque, doucement, laissant un fin sourire orner mes lèvres pour la peine. La vérité, c’est que parfum ou non, je n’ai pas du tout l’intention de quitter sa périphérie de sitôt. S’il me laisse rester, s’il est toujours du même avis qu’hier, s’il n’a pas changé entre temps, s’il… respire Gin, respire. « Est-ce que c’est… est-ce que tout ça, c’est considéré comme… » oh boy, what are you doing here? « … un genre de premier rendez-vous? » ding ding ding, awkward Ginny vient tout juste d’apparaître. Et ses joues deviennent carmin directement. Et ses doigts se triturent les uns les autres. « Je suis pas douée avec ces trucs-là. » you don’t say.
Made by Neon Demon
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
Malheureusement pour lui, ce ne fut pas sur Ginny que son regard tomba en premier lieu, mais sur ce mec - dont il avait perdu le prénom - qu’il avait déjà croisé à quelques soirées ici. Et peut-être une fois à un barbecue sur la Gold Coast, et encore il n’était pas sûr. « Hey ! Je pensais pas croiser quelqu’un que je connaissais ici ce soir ! » Ezra se retint de ne pas lui sortir un sans blague, parce-que c’était exactement ce qu’il éprouvait également de son côté. S’il avait choisi tout particulièrement de demander à Ginny de l’accompagner ici, c’était justement parce-qu’il ne pensait pas croiser beaucoup de gens qu’il connaissait déjà. L’anniversaire de Jenna l’année dernière aurait eu une toute autre tournure, un destin bien plus tracé. Cette année, c’était différent. Le second anniversaire de la soirée, celui auquel Matt s’était rendu, c’était celui de Brice. L’ex-petit-ami de Jenna, et de personne d’autre. Ils étaient nés le même jour - c’était d’ailleurs le point commun qui les avaient rapproché. Et, tel un mauvais divorce, c’était Brice qui avait gardé tous leurs amis lorsqu’ils s’étaient séparés. Matt avait choisi le camp Brice ce soir, et comme Ezra n’avait pas daigné réellement répondre oui ou non à Jenna durant la semaine qui venait de passer - il fallait dire qu’il s’en était passé des choses, anniversaire de Matt compris, anniversaire auquel elle était présente également si ses souvenirs étaient bons -, elle avait du assumer qu’il passerait après avoir fêté ça dignement chez Brice. Il avait finalement choisi la sécurité pas plus tard qu’hier soir, en choisissant Jenna et non Brice pour venir accompagné. Ou tout du moins, pour donner rendez-vous sur place à une charmante jeune femme qui ne daignait pas faire son apparition. Jules - le gars qui avait croisé sans vraiment son accord la route d’Ezra, qui lui tenait la jambe comme jamais et dont il venait à l’instant de se souvenir du prénom - ne le laissait même pas en placer une, et Ezra tentait de rester discret dans ses recherches à travers la foule. Il ne pouvait plus se déplacer sans paraître impoli face à l’autre jeune homme, et donc son regard n’arrêtait pas de faire des envolés tantôt à droite, plutôt ensuite à gauche, pour voir si le visage de la brune viendrait à apparaître entre deux visages inconnus. « T’as pris quoi comme cadeau pour Jenna toi ? Avec tous ces gens présents, je suis sûr qu’elle ne remarquera même pas mes efforts. » Ah oui, et il était vrai que Jules en pinçait un brin de trop pour Jenna. Ca lui revenait maintenant. « J’lui paierai une clope et elle sera contente. J’ai oublié d’acheter un cadeau. » Il avait oublié, il n’avait surtout pas pris le temps et comme il s’était décidé de venir à la dernière minute, ça n’avait pas été sa priorité. Jenna lui en voudrait. Un jour ou deux - puis il l’emmènerait au restaurant un soir de la semaine prochaine et tout serait oublié. « Tu as mis du parfum? » Il ne l’avait pas vu arriver. Elle avait réussi à le prendre au dépourvu, et il ne sut contrôler la vague de frissons qui lui déchira l’échine au passage. Sa voix sonnait déjà comme une mélodie enivrante à ses oreilles. Il prit surement un instant de trop à se retourner - mais lorsque ses yeux se posèrent sur Ginny, tout le reste de la soirée sembla disparaître. Jules dut le comprendre car il s’effaça du champ de vision d’Ezra au bout d’à peine dix secondes. Peut-être que Jenna était apparue en arrière plan et qu’il allait tentait un énième plan drague sur elle. Cette dernière serait sûrement trop occupée à regarder et espionner de loin la scène qui se passait entre Ginny et Ezra pour s’occuper de Jules, mais tout ça c’était bien trop loi pour qu’Ezra y prête une once d’attention. « Et moi qui croyais que j’en faisais trop en piquant le mascara de Jill. » Il eut un petit sourire. « C’est un anniversaire, et tu connais Jenna. Si tu fais pas le moindre effort, elle t’en veut pour les dix anniversaires à venir. » Des fins sourires s’échangèrent. Le coeur d’Ezra semblait s’orner d’un aura de bonheur qu’il ne s’était pas autorisé à ressentir auprès de Ginny depuis… depuis jamais, à dire vrai. Il avait tellement pris les mauvaises habitudes de se tenir droit à ses côtés, qu’il en oubliait presque que c’était lui qui l’avait invité ce soir. « Est-ce que c’est… est-ce que tout ça, c’est considéré comme… un genre de premier rendez-vous? » Le sourire d’Ezra n’aurait pu faire autrement que de s’agrandir en entendant les mots de la jeune femme. Elle avait le plus attendrissant des discours. « Je suis pas douée avec ces trucs-là. » Un petit rire vint s’ajouter à tout ça - mais loin d’Ezra l’idée que de se moquer d’elle; non, son rire n’était rien d’autre que bienveillant, si tout du moins c’était possible. « C’en est un si tu veux que ça en soit un. » Il ne voulait forcer la main de qui que ce soit en rien. Mais qu’il apprécierait si c’était le cas. Secrètement, il avait fait cette réserve d’émotions et sentiments lorsqu’il était proche de Ginny, et jamais il s’était autorisé à y repenser à deux fois ou à analyser quoi que ce soit. Amitié avec Matt oblige. Mais il fallait se rendre à l’évidence, parfois. Et se sentir d’autant plus à l’aise dans une soirée où il ne serait pas forcément à sa place à la base, juste parce-qu’elle était à ses côtés - c’était une raison bien plus qu’évidente pour accepter davantage ce qu’il ressentait. « C’est aussi une bonne occasion pour qu’on puisse… comprendre ? » Il ne savait trop quels mots mettre sur la situation. « Matt n’est pas là ce soir, et ça m’étonnerait qu’il soit vraiment le bienvenu. Tous les gens qui sont présents ne te connaissent pas forcément, ou ne me connaissent pas, ou ne connaissent pas Matt… Enfin, t’as compris le truc. » Baissant le regard, il vint s’autoriser quelque-chose qu’il n’aurait jamais pensé possible en public. Délicatement, il prit la main de Ginny dans la sienne, entremêlant leurs doigts. « On peut être ce qu’on veut ici, ce soir. Sans regards de travers, sans jugement. » Ca valait d’abord et surtout de sa part envers la jeune femme et sa non-incapacité à être à l’aise dans ce genre de situation. « Alors, est-ce que tu veux que ce soit un premier rendez-vous, Ginny ? » Son regard qui vint se perdre dans celui de la jeune femme.
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
L’humour, toujours. Même s’il est douteux, même s’il n’apporte rien. Même s’il rend la situation encore plus awkward qu’elle pourrait l’être, si c’est humainement possible. Je parle de parfum et de mascara, je ne me reconnais pas, mais dans les iris d’Ezra, je vois quelque chose qui est doux, je vois quelque chose que j’aime bien. Ce à quoi j’aspire à être, quand on y pense. « C’est un anniversaire, et tu connais Jenna. Si tu fais pas le moindre effort, elle t’en veut pour les dix anniversaires à venir. » faussement affligée, comme si je comprenais le drame dans lequel tous les deux on venait de se prendre les pieds, je poursuis, sourcils froncés, visage le plus fermé possible. « Je savais que j’aurais dû prendre des escarpins aussi. » et je me fais violence même, pour ne pas rire, lorsque je relève le menton à son intention et que mon regard brille d'une malice presqu’enfantine. « Tu feras diversion si elle regarde mes pieds? » autant m’assurer qu’il sera un allié. Un allié – hum? Ça doit être pour ça, strictement pour ça, que je me sens suffisamment en confiance pour lui demander d’emblée ce qui se passe, ce qui arrive. Il y a trop d’éléments nouveaux à la fois, il y a trop de limites qui sont passibles d’être franchies. Tous les interdits alignés les uns contre les autres, que je n’avais même jamais osés toucher du bout du doigt, et qui maintenant me font l’effet d’être les prochaines cases à cocher d’une longue liste de décisions que j’espère ne pas regretter au petit matin. Mais je ne regretterai pas, je l’ignore à l’instant, mais demain, au réveil, je ne regretterai rien. « C’en est un si tu veux que ça en soit un. » qu’il avance, simplement, sans faire de flafla, sans compliquer quoi que ce soit. C’est là où je réalise qu’encore une fois, c’est ma faute si tous les scénarios catastrophes se mélangent, si tous les risques me donnent l’impression d’être décuplés. Ezra n’a pas peur, Ezra y va pas à pas, il ne presse rien, il n’a pas besoin. « C’est aussi une bonne occasion pour qu’on puisse… comprendre ? » il ne semble pas savoir autant que moi quels mots mettre sur ce qui se passait entre nous, ce qu’on avait gardé enfoui assez longtemps pour avoir encore l’air surpris en ce moment. Surpris d’y accorder enfin de l’importance, sûrement. « Matt n’est pas là ce soir, et ça m’étonnerait qu’il soit vraiment le bienvenu. Tous les gens qui sont présents ne te connaissent pas forcément, ou ne me connaissent pas, ou ne connaissent pas Matt… Enfin, t’as compris le truc. » et c’est là, que ses doigts trouvent les miens, qu’ils s’y enlacent, qu’il me retient dans un mouvement de recul que j’aurais esquissé par automatisme, mais qui à son avis n’a pas lieu d’être ici. « Jenna nous connaît. » que je finis par ajouter, à demi-mot. Elle nous connaît, elle a tout vu depuis le début, elle ne s’est pas laisser berner, pas du tout. « Et elle comprend aussi. » je m’entends avancer, avant de pincer les lèvres, de réfléchir à la suite, d’y ajouter une pointe candide dans l’espoir de gagner un peu de temps. « On devrait l’embarquer dans le débat, qu’elle nous facilite la tâche un peu. » non Ginny, c’est quelque chose que vous déciderez ensembles, tous les deux. Mais Jenna ne me fait pas peur. Je lui fais confiance, entièrement confiance.
« On peut être ce qu’on veut ici, ce soir. Sans regards de travers, sans jugement. » à nouveau, Ezra enfile l’étoffe de celui qui rassure, qui calme le jeu, qui fait de son mieux pour chasser mes doutes et mes démons, mes blocages. « Alors, est-ce que tu veux que ce soit un premier rendez-vous, Ginny ? » ses iris qui trouvent les miens, et je retiens son regard longtemps, trop sûrement pour que ce ne soit pas considéré comme égoïste, profiteur. Ce n’est que lorsque j’y ai pigé tout le courage dont j’avais besoin que je renchéris enfin. « Y’a beaucoup de trucs que j’ai jamais faits. » et par beaucoup, je veux dire tout. Je n’ai jamais aimé personne, jamais même pensé que cela m’arriverait. Je n’ai jamais eu ce genre de pensées-là, ce genre de conversations-là. Je n’ai jamais rencontré qui que ce soit avec qui tout ça pouvait être possible. « Un premier rendez-vous. » et Ezra, il est à contre-courant de tout ce à quoi je m’attendais. Il est tout ce que je n’aurais jamais pu concevoir sur papier, tout ce que je n’aurais jamais considéré à prime abord. « Un… avec un ami, de Matt. » et pourtant here we are. Mon pouce qui caresse le revers de sa main, ses prunelles qui caressent les miennes. « Tout ça, c’est… » sa voix qui me rassure, ses mots qui prennent des dizaines de sens à mes oreilles. « … ce que je veux dire, c’est que je suis pas la meilleure personne à qui tu devrais demander de qualifier quoi que ce soit de premier rendez-vous. » j’ai inspiré, j’ai cherché mes mots aussi. Et finalement j’ai abandonné, préféré laisser tout venir comme il venait, naturellement. « Sauf si un premier rendez-vous, c’est être avec toi, et discuter comme on a l’habitude de le faire. Et sentir ta main dans la mienne… si c'est le cas, alors oui, je voudrais que ça en soit un. » un silence qui s’installe, malgré les multitudes de conversations autour, les rires, la musique, les dizaines de vies qui s’additionnent autour des nôtres, sans qu’on y accorde la moindre importance. « C’est assez pour toi? »
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Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
« Jenna nous connaît. » Jenna était la seule personne qu’Ezra n’avait pris la peine de mentionner car, effectivement, elle les connaissait tous les deux. Mais à partir de l’instant où il avait décidé de demander à Ginny de passer le rejoindre ici, ce soir, il savait que Jenna ne serait jamais vraiment un problème pour eux. Elle faisait partie de sa team, et ne la quitterait pas en surprenant un ou deux baisers volés entre la jeune McGrath et lui. Elle était étonnante, Jenna, et elle serait même peut-être la moins surpris dans tout ça. « Et elle comprend aussi. On devrait l’embarquer dans le débat, qu’elle nous facilite la tâche un peu. » Aux paroles de la jeune femme, un petit rire s’échappa des lèvres d’Ezra. Certes, elle comprenait, comme le disait Ginny, mais de là à l’inclure dès de suite à ce quelque-chose qui était en train de prendre forme sous leurs yeux - pas à ce point là. « On verra plus tard, ça. » Un petit sourire ornait toujours son visage lorsqu’il reprit la parole, à la suite, pour expliquer à Ginny de manière détournée qu’il était partant, qu’importe comment elle voudrait nommer ce qu’il se passait entre eux ce soir. Date, pas date - le seul point à noter était qu’Ezra avait proposé à la demoiselle de passer une soirée ensemble et qu’elle avait accepté. Mais il commençait à comprendre, à l’instar de Jenna pour eux deux, comment fonctionnait Ginny. Et que la brusquer ne servirait à rien, même si le résultat était le même qu’espéré de son côté, elle préfèrerait tout nier en bloc plutôt que de se laisser forcer un peu la main. « Y’a beaucoup de trucs que j’ai jamais faits. » Ses yeux qui vinrent bercer ceux de la jeune femme, son attention qui se portait toute complète rien qu’à ses mots. Plus rien autour n’existait, pas même les gens qui dansaient autour d’eux, pas même le volume de la musique qui n’allait que crescendo. « Un premier rendez-vous. » Forcément qu’une partie du cerveau d’Ezra s’osait à faire écho à ses propres souvenirs, et au fait qu’ils n’étaient pas forcément que des bons souvenirs. Son premier rendez-vous datait de quelques années désormais, et malgré qu’il soit par la suite resté en bon contact avec la jeune femme en question, il fut traumatisé à vie par son appareil dentaire en métal. « Un… avec un ami, de Matt. » Une petite moue, comme une excuse, voilà la réponse qu’Ezra eut aux paroles de la jeune femme. Silencieuse, comme réponse, mais qui voulait en dire long. Pour vrai, si Matt n’avait pas été là, il y aurait eu de fortes chances que la scène qui était en train de se dérouler n’arrive jamais. « Tout ça, c’est… » Ses mains qui vinrent presser légèrement plus fort contre celles de Ginny, son regard qui, si cela était encore possible, l’alourdi de tendresse. Il voyait bien que tout dans cette situation aurait appelé Ginny à fuir, en temps normal. Et pourtant, elle était là, accroché à lui, sans signe de fuite imminente. Il savait que le progrès était énorme. Mais il avait dit, une soirée sans aucun jugement. Il voulait qu’elle comprenne qu’avec lui, à ses côtés et comme elle le faisait plutôt généralement, elle pouvait être libre d’être elle-même. « … ce que je veux dire, c’est que je suis pas la meilleure personne à qui tu devrais demander de qualifier quoi que ce soit de premier rendez-vous. Sauf si un premier rendez-vous, c’est être avec toi, et discuter comme on a l’habitude de le faire. Et sentir ta main dans la mienne… si c'est le cas, alors oui, je voudrais que ça en soit un. » La simplicité dans ses mots qui lui venaient du coeur résumait parfaitement la situation, tout en douceur. « C’est assez pour toi? » Ne lâchant pas Ginny du regard, il sentit une partie de lui fondre comme neige au soleil. L’addition de son innocence et de sa bienveillance avait quelque-chose de tellement particulier. Quelque-chose qui faisait sourire, là, discrètement mais affectueusement. Alors, pour lui montrer qu’il était juste d’accord avec tout ce qu’elle avançait, tout sur quoi elle tenait de mettre les mots, Ezra se pencha vers la jeune femme pour déposer ses lèvres sur les siennes. Une seconde, un instant où il vint lui voler son souffle - juste ça. Avant de se reculer pour contempler de nouveau son visage. « Et on pourra même manger de la pizza sur le chemin du retour si tu veux. » Souligner la simplicité de ce deal qu’ils se proposaient l’un à l’autre. Ils marchaient en terre inconnue, là, voire même sur des oeufs. Tout était étrange et familier, complètement simple et pourtant tant compliqué. Quand il la regardait là, quand il admirait son sourire comme un idiot, Ezra se disait que toutes les pièces du puzzle semblaient prendre leur place comme si de rien n’était. Et il ne voulait pas penser au compliqué, il ne voulait plus écouter sa raison qui lui hurlait à la mort qu’il avançait sur un chemin dangereux. Le danger permettait de le garder alerte, il l’acceptait avec une fureur dévastatrice. « On pourra aussi aller admirer les étoiles sur la plage, à l’heure où elles sont le plus brillantes. » Il esquissa une pointe de sourire. « Peut-être pas ce soir, mais peut-être à un moment où tu seras disponible, plus tard. » Ils se devaient de mettre quelques mots sur ce qu’ils se passaient, pour qu’ils puissent anticiper ce que le futur semblait leur réserver. Et la façon dont il se sentait juste bien, complet, à ses côtés lui permettait d’entrapercevoir quelque-chose d’un peu plus significatif que quelques baisers volés. Et dans son coin de regard, là en vision périphérique, quelque-chose lui disait qu’il n’était pas le seul. Jenna n’était donc jamais réellement vraiment loin, ou avait-elle un radar spécial pour ce genre de situation qui pouvaient virer gênantes ? « En revanche, si la situation qu’on vit n’était pas assez gênante par moment, j’en connais une qui va se faire un malin plaisir de mettre les pieds dans le plat dans trois, deux… » Et en relevant son regard, une Jenna les bras croisés sur sa poitrine et un sourire malicieux parcourant son visage. « La plus belle. » Surement pas la meilleure répartie devant Ginny, désormais. « J’espère au moins que tu m’as apporté un cadeau et que t’es pas venu là que pour la bécoter en secret ? » Elle en jouait, s’en amusait à tel point que ça exultait.
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
Ezra me laisse paniquer toute seule et élaborer la liste la plus bourrée de malaise possible à voix haute avant de réduire les quelques centimètres qui se trouvent entre nous pour taire mon discours d’un baiser volé. Ses pauvres mains dans les miennes que je serre un brin trop fort devant sa proximité impulsive, mon regard que je perds autour de nous de crainte qu’on nous ait vus. Personne vous regarde Ginny, tout le monde s’en fout. Et c’est vrai, un bref coup d’œil par-dessus l’épaule d’Ez me confirme que tout le monde est occupé un peu partout, entre les discussions animées, le combat de beer pong qui vient d’être lancé, la sono qu’ils testent d’une chanson à l’autre. « Et on pourra même manger de la pizza sur le chemin du retour si tu veux. » mon attention revient de suite vers Ezra, mon regard qui se plonge dans le sien et un fin, un malicieux sourire qui orne mes lèvres la seconde d’après. « Deal. » il connaissait l’amour inconditionnel des McGrath pour la pizza – et honnêtement, pour n’importe quel plat gratiné, quand on regarde objectivement le tout – et c’est presque considéré comme de la triche qu’il amène le tout comme plan de match aussi facilement. « On pourra aussi aller admirer les étoiles sur la plage, à l’heure où elles sont le plus brillantes. » et là, je ne peux retenir un rire de percer le presque silence dans lequel je me suis fondue depuis son baiser. « Les étoiles? La plage? Je te savais pas si romantique, c’est presque exagéré comme scénario. » les seuls référents que j’avais d’Ezra dans une potentielle relation restaient toujours ceux que j’entendais voler à travers les commentaires de Matt, et même s’il n’avait pas dévoilé grand-chose, ce genre de soirées digne d’une comédie romantique me semblait assez loin de la réalité pour que j’hausse un sourcil, incrédule. La vérité reste que des soirées à discuter au beau milieu du jardin chez mes parents était devenu chose commune pour nous et que plage ou non, tant qu’il était dans les parages, le reste m’importait peu. « Peut-être pas ce soir, mais peut-être à un moment où tu seras disponible, plus tard. » sans le vouloir, Ezra venait simplement d’accorder une importance à tout ceci alors qu'une maigre partie de moi tentait toujours de se convaincre naïvement que ce soir faisait exception au reste, et que dès demain on reprendrait no habitudes. Lui à être l'ami de mon frère, moi à être la petite soeur en retrait. « Plus tard, alors. » je répète, doucement, mes doigts qui se referment un peu plus fermement contre les siens. Ce n’était pas qu’une seule fois, ce n’était pas qu'un moment isolé. Il y aurait une suite, il y aurait quelque chose de plus, on ignorait encore quoi et l’ampleur que cela aurait, mais seule l'ipression suffisait à chasser tout ce qui pourrait venir l’assombrir.
Moqueur, Ezra prévoit l’arrivée de notre tornade d’amie d’une mention qui m’arrache un rire, rire coupé dès que la fêtée se poste à nos côtés en nous accusant tous les deux d’un long regard partagé, soutenu. « J’espère au moins que tu m’as apporté un cadeau et que t’es pas venu là que pour la bécoter en secret ? » « Jenna… » que je souffle, la sachant tout sauf malicieuse, mais préférant d’office éviter de tomber dans le chantage même à la blague. Mes nerfs étaient déjà mis à rude épreuve d'avoir l’impression que Matt entrerait dans la pièce à tous moments, si elle aussi s’y met, je ne donne pas cher de mon cœur. Elle tourne son visage vers moi, bat des paupières avec condescendance, m’embrasse bruyamment le front la second d’après. « … joyeux anniversaire. » et elle dodeline, positive, heureuse, amusée surtout. « T’es encore toute éméchée toi. Attends, voilà, tiens, c’est mieux. » sa main passe à travers mes couettes, elle replace ma tignasse sous ses bons soins, et sous les yeux d’Ezra également, qui apparemment n’a pas tenu bon de me mentionner que mes cheveux étaient en chute libre - as usual. Puis, avant de nous quitter et de retourner semer la zizanie là où son cœur candide le lui dicte, Jenna accroche ses prunelles aux miennes, trop sérieuse pour l’être vraiment. « Tu lui brises pas le cœur, okay? » je jette un coup d’œil de biais à Ezra, laisse couler une seconde, avant de reporter mon attention vers Jenna, de le lui confirmer d’un oui, silencieux, ma tête qui se hausse de bas en haut lentement, sûrement. Elle plaque ensuite sur index sur le torse d’Ezra, le pique du bout du doigt de longues seconds durant. « Et pareil pour toi. Tu lui fais du mal, t’es mort. »
▲▲▲
Je viens à peine d’ouvrir la fenêtre de ma chambre que la silhouette d’Ezra s’y glisse en catastrophe. « Il va vraiment falloir qu’on peaufine nos tech- » un bruit dans le couloir me fait sursauter, et d’emblée, je pose ma paume contre les lèvres d’Ezra, le pauvre recroquevillé au sol, lui que je maintiens immobile, l’empêchant de faire le moindre geste, le moindre son. Les pas de l’autre côté de ma porte close finissent par filer vers les escaliers, faisant craquer le pallier. Un moment passe, un autre que j’étire, avant de finalement dégager les lèvres d’Ez de ma main nerveuse, de la lui tendre de suite pour l’aider à se relever. « -iques. C’était moins une Ezra. »
Il était passé maître dans l’art de grimper la colonne donnant en bas de la baie vitrée depuis maintenant les quelques semaines depuis lesquelles notre idylle secrète durait. De là, c’était facile pour lui d’ouvrir les carreaux, d’entrer en catimini me rejoindre sans avoir besoin de passer par la porte d’entrée, sans dévoiler ses visites surprises, nocturnes et de plus en plus répétitives à ma famille. C’était un stratagème qui me réjouissait autant qu’il me terrifiait, parce qu’à chaque fois, je pouvais passer de longues minutes à la fenêtre à tenter de voir si qui que ce soit l’avait vu entrer, si les voisins étaient de l’autre côté de la rue à lorgner, si maman ou papa était sorti entre temps dans l’allée. Ce soir ne fait pas exception à la règle, alors qu’Ezra est arrivé bien avant l’heure qu’on avait convenue ensemble, et qui concordait à merveille avec la maison devant alors être vide. Matt était toujours dans les parages, les bruits dans le couloir ne nous l’avaient confirmé que trop bien, et ce n’est que lorsque j’entends le moteur de sa voiture qui démarre sur le parking et que je le vois filer vers l’autre extrémité du quartier à travers le rideaux que je respire enfin. On est seuls.
« Je croyais que tu restais étudier à l’université jusqu’à tard ce soir? » que je finis par demander, tournant doucement la tête vers Ez pour constater qu’il a presque deux heures d’avance sur notre horaire, sur nos cachettes.
Made by Neon Demon
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
Des voix qui commençaient à lui parvenir depuis l’étage inférieur de la maison indiquait à Ezra qu’il devait se dépêcher s’il ne voulait pas se faire prendre la main dans le sac - et clairement, c’était vraiment la dernière chose qu’il désirait ce soir. Alors il vint oser quelques coups de plus contre la fenêtre, de l’articulation du doigt, à peine audible si on ne s’y attendait pas. Ses yeux qui parcouraient la semi-pénombre de la chambre de la demoiselle à travers le verre, et forcément un petit sourire qui vint s’étirer lorsqu’elle lui ouvrit, enfin. « Il va vraiment falloir qu’on peaufine nos tech- » Ezra avait à peine eu le temps de passer complètement sa seconde jambe par dessus le rebord de fenêtre, précipitant par la même occasion son corps plus vite que prévu vers le sol, Ginny vint poser une main ferme sur sa bouche. La position n’était pas très confortable, une des jambes d’Ezra étant repliée sous lui-même. Mais un bruit s’était élevé depuis le couloir, là, de l’autre côté du pan de bois - et comme il venait ici tel un voleur, il n’était dans l’intérêt de personne de se faire entendre. Le moment s’étira, il tenta de remettre dans une discrétion parfaite, sa jambe dans le bonne angle, ne retirant pas pour autant la main de la jeune femme de son visage. Et enfin, lorsque le silence fut de nouveau maitre dans les alentours, Ginny reprit la parole. « -iques. C’était moins une Ezra. » Doucement, elle vint retirer sa main du visage du jeune homme, pour lui tendre et l’aider à se relever - il en profita pour lui tirer un petit sourire. C’était moins une, certes, et c’était pas bien de s’amuser de ce genre de situation - mais il ne pouvait s’en empêcher. De toutes façons, la peur n’empêchait pas le danger. Les yeux de Ginny ne pouvaient s’empêcher de venir scruter les alentours, voir où Matt se dirigeait, voir si les voisins avaient bien fermé leurs fenêtres et volets en temps et en heures. Ezra savait qu’il avait réussi son coup, car il ne serait pas monter la rejoindre s’il risquait de se faire attraper. Il n’était pas peureux, mais il n’était pas fou non plus. Leur relation pouvait démarrer doucement, comme ils le voulaient, parce-qu’ils ne se montraient pas aux yeux de tous. Ils savaient tous deux très bien que le jour où ils en arriveraient là, la terre ne tournerait plus tout à fait de la même façon. Le bruit du moteur de Matt se fit entendre, de par le garage jusqu’au bout de l’allée menant en dehors de la propriété, et Ezra jura qu’il entendit de nouveau Ginny respirer. « Je croyais que tu restais étudier à l’université jusqu’à tard ce soir? » elle daigna enfin lui accorder un vrai regard, l’attention qu’il s’attendait un peu à recevoir en arrivant. « Tu es contrariée ? » Il fronça légèrement un de ses sourcils, arqua un brin dans un sens son cou pour laisser son regard tomber dans celui de la jeune femme. Il sondait la moindre pensée traversant ses iris, tentant de comprendre si elle était vraiment contrariée de le voir si tôt. « Ton deuxième copain est là aussi ? » Il n’avait pu se retenir de faire la blague, la réaction de Ginny ressemblant fortement à celle d’une personne se faisant prendre la main dans le sac. Un sourire s’étira de nouveau sur les lèvres du jeune homme, alors qu’il faisait semblant de regarder par dessus l’épaule de Ginny. « Je veux le rencontrer si c’est ça, qu’on accorde nos plannings pour venir te voir. Et qu’on s’accorde avec celui de Matt aussi. » Sa tête qui venait se dandiner de gauche à droite, mimant la recherche dans la foule d’un inconnu. Il arrêta la blague au bout de dix, ou quinze secondes, revenant se concentrer sur Ginny. « Les gars ont pas la même notion du « tard » que moi, apparemment. » Finissant par lâcher le regard de la jeune femme, Ezra se permit de s’étaler de tout son long sur le lit de Ginny, s’étirant tel un chat. La route en vélo avait été rude, surtout avec la chaleur actuelle. « Et ils s’étaient planifié un concert ce soir, en fin de comptes, donc on a coupé court aux révisions, on reprendra demain ou plus tard dans la semaine. » Il vint se relever sur ses coudes, ne pouvant s’empêcher de remarquer, en détaillant Ginny, que ses cheveux n’avaient pas été mis en place assez vite avant son arrivée pour ne pas la faire passer pour une scientifique sur le point de découvrir un nouveau théorème. L’image le fit sourire, l’amusait beaucoup même à vrai dire. « Folle soirée en perspective de ton côté en m’attendant ? » Il haussa un sourcil, curiosité enclenchée. Ils avaient beau planifier leurs moments retrouvailles, Ezra avait toujours l’impression d’atterrir en plein milieu de quelque-chose lorsqu’il rejoignait Ginny - elle n’avait aucune notion du temps lorsqu’elle se lançait dans un projet. Il finit par se relever, s’asseyant sur le bord du lit, s’osant à venir attraper la main de Ginny, à entremêler leurs doigts. Une petite pression, et il réussit à la faire avancer de quelques pas dans sa direction. « Tu bossais sur quelque-chose en particulier ? »
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
Ma respiration retrouve enfin un rythme normal, mes yeux ne sont plus fous, à regarder à gauche et à droite, comme si tout voir partout où c’est possible pouvait sauver quoi que ce soit, rachèterait la situation si on nous avait surpris. Un jour, vous allez vous faire prendre Ginny. Un jour, ça va arriver. Tout se sait. Et je la sens monter, la vague de panique, l’anxiété que j’arrive plutôt bien à lui cacher du moment où il quitte la pièce, quand je réalise à retardement le nuage de mensonges dans lequel on s’enlise depuis trop longtemps déjà. « Tu es contrariée ? » il se lève, il croise mon regard, sa voix ayant presque toujours la capacité de me calmer assez rapidement. Oui, je suis contrariée. Qu’on doive encore cacher tout ça, qu’on doive se coltiner des malaises - les miens – à répétition quand, au final, on ne fait rien de mal. Se sentir aussi bien, être aussi heureuse, être à ce point confortable avec quelqu’un, c’est pas censé être si compliqué, ça ne mérite pas de l’être en tout cas. « Furieuse. » que je reprends finalement, le laissant se moquer, jouant le jeu alors qu’Ezra commence à arpenter la pièce avec un sourire moqueur aux lèvres. « Ton deuxième copain est là aussi ? » je retiens l’éclat de rire de briser la fausse enquête qu’il mène, tous les deux sachant pertinemment que je n’ai rien, mais alors absolument rien d’un Casanova en puissance. Qu’avant Ezra, il n’y avait eu personne, jamais. Et que maintenant, mes prunelles étaient tellement toujours occupées à le détailler lui et rien que lui, qu’il n’y avait pas d’endroit pour elles autre où se dédier. « Cherche pas, il était sous le lit y’a une seconde, puis il est sorti par la fenêtre dès que t’as regardé ailleurs. » j’énumère, pointant le trajet approximatif que j’invente au fur et à mesure. Mes lèvres sont pincées en un sourire que je tente de maîtriser. Il ne rend pas la tâche facile en entrant trop bien dans le personnage, en multipliant les coups d’œil rien que pour étirer un brin le jeu. « Je veux le rencontrer si c’est ça, qu’on accorde nos plannings pour venir te voir. Et qu’on s’accorde avec celui de Matt aussi. » « Notre chorégraphie est nettement plus au point. T’as beaucoup à apprendre de lui. Et de l’autre aussi, le troisième, celui qui a réservé tous les week-ends du mois. » et je lui tire la langue, la grimace même pas contrôlée et si peu charmante, qui au final prouve juste qu’à force, je suis à l’aise avec lui. C’est tout ce qui compte.
« Les gars ont pas la même notion du « tard » que moi, apparemment. » Ezra va s’installer à travers mes coussins pour s’y étirer de tout son long, je prends doucement appui sur la commode faisant face à mon lit. « Et ils s’étaient planifié un concert ce soir, en fin de comptes, donc on a coupé court aux révisions, on reprendra demain ou plus tard dans la semaine. » d’office, je fronce les sourcils, tente de situer là où filer en concert quand on a des tonnes d’examens à préparer et tout autant de sujets à maîtriser fait officiellement du sens. Le moindre petit test devenait une obsession pour ma part, et si le besoin d’avoir des notes parfaites venait probablement de bien plus creux que d’une simple manie studieuse, là, de suite, je suis bien plus inquiète pour la note qu’il risque d’avoir que pour un hypothétique scénario où mes parents et/ou mon frère nous surprendraient. « Tu as assez révisé? Tu te sens prêt? » que je demande, foncièrement concernée, vrillant mon attention sur son sac qu’il a laissé au pied de ma fenêtre, avant de reporter mes iris sur Ezra qui s’est redressé contre mes draps. « Parce que si t’as tes livres, on pourrait… » et je pouffe, je m’interromps dans ma lancée, je réalise l’attitude totalement Ginny dont je viens de faire preuve. « … pardon. Nerd alert. » ce que je ne remarque pas aussi, ou plus du tout en fait, reste mes mèches partant dans tous les sens, autre signe typique de la cadette McGrath dans son habitat naturel. « Folle soirée en perspective de ton côté en m’attendant ? » Ezra ridiculise, je roule des yeux une seconde pour pouffer de rire celle d’après. « Une véritable débauche, tu veux dire. » bourrée de sarcasme, je finis par me détacher du meuble où j’avais apparemment décidé de m’installer pour retourner me poser au sol, lui énumérer la chose avec autant de légèreté que possible, tentant surtout de ne pas tomber dans les détails ennuyeux dont tout le monde se fout fort probablement. Lui compris. « De base, je devais terminer une étude de mains pour un cours, mais je me suis emportée et ça s’est fini en séance de photos nocturnes et là, je sais plus du tout d’où je suis partie et vers où je m’en vais. » un nouvel éclat de rire, lorsque je désigne du menton les clichés accumulés à mes pieds, l’appareil qui doit encore être bouillant d’avoir été surutilisé, et les pauvres croquis de doigts et de poignets, et de paumes qui siègent piteusement dans l’angle. Mes idées étaient parties dans un sens, mon inspiration de l’autre, et tout portait à croire que je n’allais pas arriver à terminer le projet que je m’étais moi-même donné saine et sauve. « À moins que… » et je regrette presque déjà de lui imposer ça, quand, dans un bond, je me relève, attrape toutes les photos prises, et file le rejoindre sur mon lit pour les lui tendre entre deux réflexions. « Tu peux tenir ça? » j’ai déjà les dessins sur les cuisses, le fusain entre les doigts. Un tracé d’une main tenant l’une de mes photos préférées, ça pourrait le faire, non?
Made by Neon Demon
Ezra Beauregard
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TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
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surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
« Furieuse. » Tout ce qu’Ezra ne voudrait pas qu’elle soit. Elle n’avait pas besoin de ressentir ce genre de choses, il n’avait pas envie que sa présence lui laisse ce sentiment amer. Il voulait que leurs moments à deux, bien que volés, bien que cachés, soient toujours sur une note positive. Alors bien sur qu’il changea le sujet, qu’il s’osa à la blague, à celle de l’autre copain caché dans un recoin de la pièce. Et elle tombe dedans, Ginny, volontairement - mais c’était pour le mieux. « Cherche pas, il était sous le lit y’a une seconde, puis il est sorti par la fenêtre dès que t’as regardé ailleurs. Notre chorégraphie est nettement plus au point. T’as beaucoup à apprendre de lui. Et de l’autre aussi, le troisième, celui qui a réservé tous les week-ends du mois. » Elle en vint à lui tirer la langue, à laisser échapper un rire - et ils étaient tous les deux partis dans cette blague pendant un instant, assez pour que Ginny n’angoisse plus à la seconde qu’Ezra soit arrivé si tôt la voir. Ce n’était pas prévu, mais c’était aussi ça qui rendait l’aventure amusante. « Tu as assez révisé? Tu te sens prêt? Parce que si t’as tes livres, on pourrait… » A peine avait-il prononcé le mot révisions que la réaction de Ginny ne se fit pas attendre. Un sourire affectueux qui vint se glisser sur les lèvres d’Ezra également, à la seconde d’après. Elle s’en rendit comptes de suite toute seule, et ce genre de réaction fit sourire Ezra encore davantage, si c’était possible. « … pardon. Nerd alert. » Mais c’était sa petite nerd à lui. C’était aussi tout ça qui faisait que chaque jour passant, chaque instant passé à ses côtés, il s’attachait encore davantage à elle. Peut-être que c’était une réaction de nerd - rien que ce mot le faisait sourire intérieurement quand il s’agissait de désigner Ginny -, mais c’était une réaction surtout attentionnée. Il s’autorisa à hausser légèrement les épaules, comme il le pouvait dans cette position. « Ca reste mignon, t’en fais pas. » T’en fais pas, autrement dit no big deal. Il savait qu’elle saurait en faire toute seule tout un plat, juste après. Mais il s’osa quand même à suivre la discussion, à se moquer légèrement de ses cheveux en bataille, à lui attraper la main un instant, entremêlant leurs doigts. Pour voir, pour tenter. Ces derniers vinrent de délier rapidement cependant, alors qu’elle s’échappait déjà vers ses croquis, ses photos, tout ce qui avait accaparé son attention avant qu’il ne débarque par la fenêtre en somme. « Une véritable débauche, tu veux dire. De base, je devais terminer une étude de mains pour un cours, mais je me suis emportée et ça s’est fini en séance de photos nocturnes et là, je sais plus du tout d’où je suis partie et vers où je m’en vais. » Ezra avait été emporté dans son univers et dans ses idées à peine les premiers mots prononcés. La plupart des gens se seraient perdus en cours de route, auraient lâché l’affaire, pour aller se concentrer sur autre chose. Elle était passionnée, Ginny. Tellement que ça pouvait faire peur parfois, de la voir divaguer tant de la sorte. Il trouvait ça inspirant. Alors forcément que son rire se joignit à celui de la jeune femme, que son regard épiait le moindre geste qu’elle entreprenait à lui montrer les images qui recouvrait désormais, à dire vrai, le tapis de sa chambre. « À moins que… » Il n’avait même pas eu le temps de demander quoi ou qui, que Ginny se relevait dans un bond félin depuis le sol, qu’elle fonçait presque sur lui, se positionnant à ses côtés sur le lit. Les sourcils d’Ezra vinrent se fronce légèrement, ses pupilles à la recherche express du moindre détail sur ce qui allait suivre. « Que ? » Aucune vraie inquiétude dans sa voix, simplement de la curiosité et de l’amusement. « Tu peux tenir ça? » Même si la réponse se soldait par la négative, c’était trop tard pour se prononcer. Déjà, Ginny alignait les coups de fusain sur sa page, portant plus d’attention à la main d’Ezra et l’image qu’elle y avait planté dedans qu’au jeune homme se tenant derrière. « Mais qu’est-ce que… » Sa voix se mourut à peine sa phrase finie. Il se rendit comptes que, de toutes façons, ça n’avait pas d’importance. Il sentait la chaleur, là, dans sa cage thoracique le dévorer rien qu’à la regarder travailler. Et il savait que s’il fallait tenir ce bout d’image dans sa main jusqu’au lendemain matin, il le ferait. Ses mèches venant lui barrer rapidement la vue. Un sourire d’autant plus attendri qui prenait place sur le visage d’Ezra, avant qu’il ne vienne utiliser sa main libre pour glisser les mèches rebelles derrière l’oreille de la jeune femme. Laissant le silence envahir la pièce un instant, libérant de l’espace pour l’imagination et l’inspiration de Ginny. Qu’il aimerait avoir tant de ces choses en lui. Mais elle était une espèce à part, un élément unique. Personne ne pouvait être inspirée à sa hauteur. Ils restèrent peut-être une dizaine, une quinzaine de minutes de la sorte - ou une demi-heure s’était-elle écoulée ? - lorsqu’Ezra vint délicatement laisser retomber sa main portant l’image sur le lit. Il s’était aperçu qu’elle avait réussi à soutirer les traits principaux de son oeuvre, elle n’avait en réalité plus besoin de l’orignal sous les yeux pour remplir les détails - il le savait, il avait déjà vu son imagination à l’oeuvre. Alors, délassant la photo sur le drap, il s’osa à venir glisser ses doigts le long de la main libre de Ginny. Délicatement, presqu’effleurant sa peau. « Si c’était un dessin de mains dont t’avais besoin, t’avais juste à garder la tienne dans la mienne, comme ça… » Les mots murmurés, doucement, déchargés de n’importe quelle accusation. Juste emplis de tendresse, et d’envie de venir sa peau sous la sienne.
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
« Ca reste mignon, t’en fais pas. » « Je m’en fais presque – presque – pas. » et je secoue la tête de la négative, beaucoup trop vigoureusement pour que ce soit pris en compte, pour qu’Ezra me croit une seule seconde. Il se moque et il ne lésine pas sur l’air que j’arbore, j’ai pas eu le temps d’aller prendre une douche et d’orchestrer quelconque tentative permettant à ma silhouette et à ma crinière d’avoir l’air de quelque chose d’autre qu’un pêle-mêle piteux.
Puis, il se prête au jeu, ou du moins, il n’a pas le choix. L’addition la plus logique du monde selon moi qui se fait lorsque je fais passer mon croquis du sol au lit, lorsque je m’y installe sans grâce aucune en le prenant au piège. « Que ? » il est mignon, Ezra, à tenter de m’encourager à finir mes phrases alors que tout va trop vite contre ma boîte crânienne, que je laisse mes pensées et mes idées s’élancer dans une partie de ping pong mental qui n’en finit jamais, et durant laquelle et pour l’instant, il en est l’unique dommage collatéral. « Mais qu’est-ce que… » à son tour de s’interrompre à travers ses propres mots, et de m’occasionner un éclat de rire supplémentaire quand la seconde d’après je tente d’être le moindrement autoritaire pour la peine. Personne n’y croit. « Chut, parle pas, tu vas faire bouger mes traits. » je le gronde pas, je le gronde pas du tout, usant de patience alors que chacun de ses doigts trouvent sa place contre les feuilles, qu’il ne râle pas autant que je l’aurais prévu. Y’a bien quelques soupirs qui passent par ci par là, et ses coups d’œil que je tente de cacher de la main en lui posant doucement la paume sur les yeux à chaque fois où je sens ses iris me scruter de trop près. Mais somme toute, un moment plus tard, j’en viens à un résultat qui me convient assez pour refermer mon marqueur, faire pareil avec mon carnet.
« Si c’était un dessin de mains dont t’avais besoin, t’avais juste à garder la tienne dans la mienne, comme ça… » Ezra a à peine abandonné son rôle de modèle approximatif et improvisé du soir qu’il renchérit, lover au possible, sa main trouvant la mienne et sa voix aussi douce que possible. « T’es cliché Ezra Beauregard. » et je pouffe de rire, accroche mon regard au sien, le laisse jouer avec mes doigts et en échange, je joue avec les siens. « T’es tellement cliché, j’aurais jamais cru. » un sourire en coin qui se dessine sur mes lèvres, qui s’accorde à merveille à la lueur dans mes yeux. « T’étais censé être la caricature du sportif bien jock qui se balade toujours les épaules dégagées, le torse bombé, la grosse voix avec et les blagues nulles qui s’empilent. » j’énumère, mon index pianotant à chaque nouveau qualificatif contre ses jointures, s’amusant à tapoter sa peau avec complicité. « Et t’es tout sauf ça. » je souffle, un peu plus sérieuse, un peu plus proche de son visage aussi. « J’demande à être remboursée. » timidement, mes lèvres se posent sur les siennes, restent une seconde et une autre, s’éternisent juste assez. « Bon ok t’as quand même assuré toute la partie sur les blagues nulles. »
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Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
Il osait loin, à venir l’interrompre dans son lancer, dans son esquisse. Mais il s’osait parce-qu’il avait déjà vu cette scène encore et encore se dérouler sous ses yeux. Il savait également que s’il n’intervenait pas de suite, Ginny pouvait partir pendant des heures dans son monde imaginaire et qu’il pouvait ne pas la revoir avant le petit matin. Cela ne le dérangeait pas, en temps normal - comprendre ici que ça en le dérangeait jamais -, mais ce soir il avait besoin de sentir la chaleur de sa peau contre la sienne, de sentir son regard s’échouer dans le sien, d’netndre sa voix inventer leur prochaine excursion au creux de son oreille. « T’es cliché Ezra Beauregard. » Alors ça la fait rire, Ginny. Ses pupilles qui vinrent accrocher celle d’Ezra un instant, s’y perdant autant que possible. Bien sûr qu’il était cliché. « T’es tellement cliché, j’aurais jamais cru. » Bien sûr qu’également, elle n’y aurait jamais cru. Après tout, jusqu’il y a quelques mois plus tôt, elle pensait qu’il n’était juste qu’un idiot pote de son frère. Un de plus à la liste. Hors, il était tout autre et cela réussissait à la décontenancer encore aujourd’hui. « T’étais censé être la caricature du sportif bien jock qui se balade toujours les épaules dégagées, le torse bombé, la grosse voix avec et les blagues nulles qui s’empilent. » Il vint tirer un petit rire à son tour. Ca ne l’étonnait en aucun cas que ce soient les adjectifs qu’elle ait choisi pour le décrire à cet instant précis, écho parfait de ses propres pensées. « Je peux me balader les épaules dégagées et le torse bombé, mais on sait qui de nous deux sera le moins à l’aise si ça arrive. » Il avait un tantinet l’impression que Ginny était prête à tourner de l’oeil à chaque fois qu’il en venait à exposer un brin trop sa peau à nue. Etait-ce sa faute si être simplement paré d’un short de bain était plus pratique pour se baigner ? « Et t’es tout sauf ça. » Les yeux d’Ezra qui s’accrochaient bien de trop à ceux de Ginny. Dieu, qu’ils étaient envoutant. « J’demande à être remboursée. » Son souffle chaud tellement proche de lui qu’il vint se mélanger à celui du jeune homme. Un petit sourire niais qui vint parer son visage, juste avant que les lèvres de la jeune femme se déposent sur les siennes. Et l’électricité qui vint parcourir son échine, alors que la seconde qui lui semble celle d’après, elle s’éloigne déjà de trop à son goût. « Bon ok t’as quand même assuré toute la partie sur les blagues nulles. » Il fit semblant d’être vexé, mais seulement rapidement. Venant lever les yeux au ciel, faisant mine d’avoir un petit soupire exaspéré. Puis, avant qu’elle ne lui échappe de nouveau à parcourir ses dessins et ses photos, son imagination du présent et celle de toutes les années à venir, Ezra vint passer un bras dans le dos de Ginny, pour l’attirer contre lui, venant nicher son nez dans son cou, s’enivrant du parfum de son shampoing. « C’est toi qui a l’humour le plus pourri de nous deux. » Un baiser déposé délicatement juste à la naissance de sa clavicule. « Je ne fais que me défendre comme je peux. » C’était une marque de fabrication spéciale McGrath de toutes façons, l’humour pourri et les blagues nulles. Ezra n’avait fait qu’ajouter sa touche personnelle à toute cette composition déjà bien lancée. Heureusement qu’il avait eu un entraînement perpétuel toute sa vie, sinon il n’aurait pas été capable de maintenir le rythme. « Je ne suis qu’un pauvre innocent, ayez pitié de moi demoiselle. » Son sourire à deux doigts de toucher ses oreilles, il se permit de venir déposer un second baiser sur la peau fine du cou de Ginny. Du bout des lèvres. Juste un frôlement, à dire vrai.