Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
« Je peux me balader les épaules dégagées et le torse bombé, mais on sait qui de nous deux sera le moins à l’aise si ça arrive. » d’office, je fronce du nez. Il m’a eue, facile, easy, même pas forcé tellement c’était simple et évident que ma pudeur m’aurait au détour, que ce trait de mon caractère dont il se moquait toujours gentiment, parfois adorable à ses yeux, souvent suffoquant aux miens, m’attendrait au détour. « T’oserais pas. » et tout dans sa blague, dans son ton, dans le coup d’œil malicieux d’amour qu’il me renvoie signifie qu’en effet, il oserait. Parce que déjà, on a évité tant de situations de malaise, tant d’après-midis à la piscine où il lézardait tout en muscles avec mon frère, tant de soirées niaisement bourgeoises où mes parents me traînaient d’office habillée de robes aussi jolies que trop serrées, trop courtes à mes yeux. J’anticipais avec angoisse le moindre risque, je cachais avidement la moindre parcelle de peau, j’arrivais jusqu’à maintenant à tenir bon sans laisser la boule d’inconfort dans mon ventre prendre en ampleur maintenant que j’étais accoutumée à ses baisers. C’était un petit pas pour quiconque, un immense pour moi, mais les lèvres d’Ezra n’étaient plus synonymes de panique, n’étaient plus associées à l’impression d’être nulle de chez nulle, doublée du stress constant d’être prise par surprise par mon frère tournant le couloir au même instant. « Si? » ma voix tremble mais je fais passer le tout pour une moquerie supplémentaire, la pression et la chaleur de ses doigts contre les miens qui s’assurent de calmer tout ce qu’il y a en moi, de chasser le plus infime de mes soucis inventés, des dizaines de scénarios catastrophes que je me crée moi-même sans que rien ni personne ne soit à risque de bafouer notre bulle, encore moins ce soir. On était prudents, c’était tout ce qui comptait.
Mes piques tout sauf mesquines qui l’amusent, et son bras qui se love contre moi alors que j’allais retourner à mes carnets, que le fantôme de notre dernier baiser restait encore bien présent sur mes lèvres rosies par lui. « C’est toi qui a l’humour le plus pourri de nous deux. » et c’était tout un honneur, connaissant les blagues de la famille, et plus particulièrement celles de Matt. De nouveau, c’est avec une violence qui m’effraie presque je chasse mon aîné de mes pensées, plus qu’habituée à le repousser le plus loin possible dans ma tête et dans mon cœur quand je suis seule avec Ezra. Pas question de penser à l’un quand je lui mens avec l’autre – c’était trop pour moi. « Je ne fais que me défendre comme je peux. Je ne suis qu’un pauvre innocent, ayez pitié de moi demoiselle. » je pouffe, laisse aller un léger rire un peu plus fort que les autres lorsque les lèvres d’Ezra trouvent ma nuque, lorsqu’il y reste un peu plus doucement, un peu plus fort que les autres fois. « Essaie pas de faire pitié, l’élève dépassera bien vite le maître. » je rétorque, sur le ton de celle qui est immuable, quand bien même mes prunelles rêveraient de s’accrocher aux siennes, mais doivent se contenter de jeter un coup d’œil de biais, Ez toujours lové contre mon cou. « Y’a rien d’innocent chez toi. » la chaleur de son souffle se casse sur ma peau, y’a mon murmure qui glisse à son oreille, y’a mes lèvres qui se perdent dans ses cheveux aussi, qui sillonnent chaque mèche, qui descendent jusqu’à sa joue, ma main serrant un peu plus fort la sienne au fur et à mesure des caresses qui brusquent tout, mais font tant de bien.
« Oh, chut, attends, non, arrête, stop. » puis, tout mon corps entier qui s’immobilise, ma silhouette braquée et mon regard paniqué. J’ai juré entendre un craquement, je suis persuadée que quelqu’un est dans le couloir, que la porte d’en bas a claqué, qu’une voiture est arrivée. Et bien sûr que je me détache, l’électrochoc est impossible à éviter, quand je file à la fenêtre pour réaliser que non, personne n’est là, quand je sprint vers la porte de ma chambre pour y coller mon oreille, et n’entendre rien, strictement rien à côté qui prouverait qu’on soit plus qu’un duo. « J’ai cru - » mon soupir incertain, ma mine dépitée, toute mon attention qui revient à nouveau vers un Ezra toujours immobile, sur mon lit. Je passe distraitement mes doigts dans mes mèches, gratte l’arrière de mon épaule, pince mes lèvres, réfléchis à 100 à l’heure aussi. Au moins, mon cœur a arrêté de palpiter tout seul, au moins, ma respiration recommence à remonter avec un peu plus de facilité. « Il faut que… j’ai une question à te poser. Et tu vas pas vouloir l’entendre, encore moins y répondre. » gardant toujours une distance entre Ezra et moi, restant toujours plantée, presque appuyée sur la porte de ma chambre, je plante tout de même mes yeux dans les siens, y reste un moment, m’excuse en silence une infinité de fois plus tard. « Est-ce qu’un jour on va lui dire? »
Made by Neon Demon
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
« Essaie pas de faire pitié, l’élève dépassera bien vite le maître. Y’a rien d’innocent chez toi. » La remarque de Ginny qui vint étirer davantage, si c’était encore possible, le sourire d’Ezra. Elle avait tiré droit dans le mille. Rien d’innocent ne pouvait émaner du jeune homme, et bien sûr que la moitié de ses paroles ce soir avaient été prononcées pour la faire rire, pour lui plaire toujours plus. Même si ce n’était pas tout à fait faux, elle avait surement l’humour le plus pourri des deux. Et alors qu’il profite de ces mots doux pour venir lover son visage dans le cou de la jeune femme, qu’il en profite pour l’attirer contre lui un peu plus, pour s’enivrer de son odeur un instant de plus, le corps de Ginny en vint à se raidir contre lui, elles signaux d’alerte ne mirent pas longtemps à rappliquer à la suite. « Oh, chut, attends, non, arrête, stop. » Tout dans les gestes de la jeune femme, dans le voile qui vint parer ses iris, dans le souffle rendu cours au fur et à mesure des respirations, indiquait la suite. Et l’espace d’un instant, Ezra crut qu’elle le fuyait lui. Enfin, à cause de lui. Et il n’eut même pas le temps de la retenir un instant, d’analyser ce qui se passait dans sa tête, vers quelle destination allaient ses pensées, qu’elle était déjà près de la fenêtre à épier la moindre ombre se détachant des arbres, à être à l’affut de la moindre latte de parquet qui viendrait craquer plus que d’habitude. Il comprit alors que ce n’était pas réellement à cause de lui, mais qu’il était quand même l’élément déclencheur de cette attitude. Sa présence ici ne faisait que causer un état d’urgence à Ginny - et il avait beau lui promettre que tout irait bien, que tout resterait en ordre tant qu’ils faisaient attention, elle ne pouvait s’empêcher de sursauter au moindre bruit différent. Et, d’un côté, ça lui brisait le coeur, au petit. « J’ai cru - » Le regard de la jeune femme qui vint se poser sur Ezra, qui n’avait pas quitté le bord de lit, retenant un soupire qui menaçait de s’échapper. Il comprenait, mais ça n’empêchait pas son coeur de se serrer un peu de trop quand il la voyait comme ça. Et à rester un instant là, à juste plonger son regard dans le sien - il connaissait déjà les mots qui allaient composer ses prochaines phrases avant même qu’elle ne les prononce. « Il faut que… j’ai une question à te poser. Et tu vas pas vouloir l’entendre, encore moins y répondre. » Oh, c’était un touché pour la jeune femme. Non, il ne voudrait pas l’entendre, encore moins y répondre. Parce-que c’était le genre de question qui venait à diminuer un petit plus leur bulle de bonheur, le charme qu’ils entretenaient minutieusement. Mais ce qui le rendait fou à l’intérieur, ce qui le déchirait toujours un peu plus dans la situation qui se déroulait telle une pièce de théâtre sous ses yeux, c’était qu’elle n’osait pas faire un pas de plus vers lui pour lui poser une telle question. Elle préférait rester là, au loin, à avoir une solution de fuite à portée de main. Se redressant un peu sur le lit, Ezra inspira longuement avant d’hocher légèrement la tête. De façon presque imperceptible, mais juste assez pour que Ginny continue son fil de pensées, qu’elle aille jusqu’au bout de ses idées, sans jamais lâcher son regard du sien. « Est-ce qu’un jour on va lui dire? » La mâchoire d’Ezra qui se contracta légèrement, presque imperceptiblement. Elle ne devrait pas pouvoir le voir de si loin, et c’était surement pour le mieux. Son regard qui jaugeait encore à quel point elle était sur une pente fragile sur le sujet qu’elle venait de porter à la lumière. Mais il fallait se rendre à l’évidence que le temps de l’amourette ne resterait jamais dans l’état qu’il chérissait pourtant tant. Qu’un jour, ils devraient jouer aux adultes et que, clairement, c’était le moment qu’il redoutait le plus de sa courte vie. Ou qui s’en approchait. « Oui… » Mais ce n’était pas à lui de prendre cette décision. Même s’il était terrifié à l’idée que Matt puisse apprendre qu’il avait joué dans son dos. Se levant du lit, il fit un ou deux pas en direction de Ginny, avant d’opter plutôt pour l’idée raisonnable, celle de rester à l’autre bout de la pièce en marchant sur place, en se balançant d’avant en arrière sur ses pieds, croisant et décroisant les bras sur son torse. « … quand il sera prêt. » Parce-que dire à Matt tout ce qui se tramait maintenant revenait à une mission suicide. Il faudrait attendre le moment où il serait parfaitement apte à comprendre ce qu’il se passait. Ezra finit par relever son regard, par planter de nouveau ses iris dans celles de la jeune femme. Une voile, infime, invisible, de tension s’était installé entre eux et il détestait ça. Ca le rendait malade. « Mais surtout quand tu seras prête. » Il se força à avaler sa salive. Parce-que les mots qu’il allait dire à la suite pourrait tout changer, tout altérer, et même s’il n’aimait pas cette idée il savait que c’était les mots qu’elle attendait de lui. « Tu sais très bien que je ferai jamais rien qui irait à sens contraire de ce que tu veux. Et si tu veux dire à Matt maintenant, j’ai juste à lui passer un coup de fil, mais… » Oh, il avait toujours un mais, même s’il n’était que rarement le bienvenu. « Il est hors de question que je te perde à cause de ton frère, Ginny. » Ses lèvres qui vinrent former une ligne fine, alors qu’il aurait voulu ajouter plutôt un sourire rassurant à ses paroles. Il savait juste à quel point Matt était important pour sa soeur, et à quel point son avis pouvait changer toute leur dynamique. A eux deux, à Ginny et lui, et définitivement à Matt et Ezra.
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
La vérité, c’est que je m’en veux énormément. La vérité c'est que toute cette histoire est ma faute, qu’Ezra y est pris à cause de moi. Que tout ceci aurait être beaucoup plus facile, beaucoup plus simple si je n’avais pas eu autant peur de Matt et de sa réaction s’il apprenait que son meilleur ami et moi étions plus que juste de simples connaissances, comme il se targue à le croire. Si Ez avait choisi Jill, jamais il n’aurait été caché de la sorte, jamais il n’aurait eu à vivre avec mon stress constant, mon anxiété décuplée, mes craintes de toujours tomber sur mon aîné au détour d’un couloir. S’il avait préféré une autre à moi, il n’arborerait pas cet air si triste, si dépité, si impuissant qu’il affiche à chaque fois où je le repousse, trop terrifiée des répercussions si Matt nous trouvait dans les bras l’un de l’autre. J’ose espérer que cette histoire m’aidera à avoir plus confiance en moi, à développer du nerf, à un jour savoir tenir tête à mon frère et à ma famille. Parce qu’Ezra en valait la peine, parce que c’était lui et personne d’autre, parce qu’il ne méritait pas ça, jamais.
Il acquiesce, bien sûr qu’il accepte. « … quand il sera prêt. » mes yeux qui restent scellés à ceux du Beauregard, et il fait quelques pas dans la chambre sans jamais risquer de venir troubler ma bulle le temps où je me remette de mes émotions, si c’est possible. « Mais surtout quand tu seras prête. Tu sais très bien que je ferai jamais rien qui irait à sens contraire de ce que tu veux. Et si tu veux dire à Matt maintenant, j’ai juste à lui passer un coup de fil, mais… » je lève la main, j’esquisse un geste, un minimum mais un suffisant, pour qu’il nous laisse encore un répit, pour qu’il ne compose pas le fameux numéro tout en haut de son répertoire. « Il est hors de question que je te perde à cause de ton frère, Ginny. » « Hors de question. » je m’entends souffler, soupirer, répéter, rassurée surtout. Le silence est revenu plomber sur la maison, il n’y a que le bruit de mes pas vers Ezra qui dénote avec le calme plat dont on est finalement gratifiés. « Je t’aime. » mes lèvres viennent doucement se poser sur les siennes, le compte à rebours avant la fatidique annonce que je scelle même s’il prendra du temps, même si je ne suis pas encore prête, même si je ne suis qu’une froussarde. Mais une froussarde amoureuse de tout son coeur, incapable d’imaginer la vie si un jour Matt venait à se mettre, réellement, entre Ezra et moi.
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Byron Bay est encore plus parfait que ce que j’aurais pu l’imaginer. Un week-end entier à parler d’art, à visiter des musées et multitudes d’expositions, à entendre l’avis des professeurs sur différents artistes, sur leur vision de la création, sur l’inspiration à travers leurs yeux. Toute la classe s’est mobilisée pour passer trois jours complets hors des salles de cours, à une poignée de kilomètres de Brisbane, rien que pour changer d’air et voir une partie de ce que le pays a à offrir. J’ai donné rendez-vous à Ezra à l’extérieur du dernier vernissage prévu pour la journée, et c’est le coeur aussi léger de savoir qu’il avait accepté qu’inquiet de douter qu’un quelconque élément ait pu le garder à Brisbane sans qu’il ne puisse me le dire que je l’attends à l'extérieur du musée depuis un peu plus d’un demie-heure. S’il ne vient pas, je retournerai à l’intérieur comme si de rien n’était. Déçue, bien sûr, puisqu’on s’était entendus tous les deux et que l’idée de passer un moment loin de nos vies respectives nous semblait plus que parfait. Mais pas le moins du monde étonnée que nos plans soient toujours un peu incertains.
Auden est entre-temps sorti lui aussi, son regard que je sens brûler ma nuque et l’ignorance parfaite dont je le nargue, surtout à la seconde où je vois la voiture d’Ez qui se gare dans l’angle. À la seconde où il est à ma hauteur mes bras passent autour de sa nuque, l’étreinte à laquelle j’ajoute un « C’était subtil, ou pas du tout? » qui était devenu notre langage codé à force, celui où je m’assurais que les regards volés et les rires complices partagés en public n’avaient pas été remarqués par qui que ce soit d’autre que nous. « De toute façon, personne ne connaît… notre situation, ici. » la réponse m’importe peu, lorsque je finis par reposer entièrement mes pieds au sol, et arrimer mon regard au sien. Auden en profite pour soupire, grogner un truc que j’entends pas, que je veux même pas entendre pour être honnête, encourageant Ezra à faire de même. « Fais pas attention, il est comme ça avec tout le monde. » puis, mes prunelles dérivent par-dessus l’épaule du blond, au-delà la côte, là où on voit déjà l’ombre d’une passerelle. « La plage est juste à côté si tu veux qu’on aille marcher un peu. »
Made by Neon Demon
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
Ce fut presque comme si le silence avait absorbé les mots qu’Ezra avait prononcé, à peine fut-ils glissés hors de ses lèvres. Comme s’ils étaient entrés dans une bulle spéciale, calfeutrée, dont seule Ginny avait la clef. Personne d’autre ne saurait y répondre, y porter l’attention nécessaire ci ce n’était qu’elle. Alors il attendait là, son regard plongé dans celui de la jeune femme, les mains finalement glissées dans les poches de son jean. Il avait l’impression de retenir sa respiration depuis les six dernières années quand elle prit de nouveau la parole, alors qu’en réalité à peine une demi-seconde s’était écoulée entre ses paroles et la réponse de la jeune femme. « Hors de question. » Hors de question. L’air qui s’expulsa de ses poumons comme un long soupire de soulagement. C’était peut-être idiot, et la situation avait peut-être déjà existé une dizaine de fois, mais il avait besoin de l’entendre. Les mots formaient une promesse, celle qu’Ezra ne perdrait pas Ginny à cause de son frère et de son mépris certain sur la situation. « Ok. » Une réponse tellement simple, tellement peu représentative de la chamade que battait son coeur à l’instant même. Il aurait pu lui étaler là, en quelques paroles, la complexité de ses peurs. La façon dont il avait peur de perdre l’image de son sourire. Comment discuter des heures entières à ses côtés lui était devenu indispensable. Mais ce n’était pas le moment, c’était surtout l’instant où la jeune femme reprenait un peu de confiance. Assez, en tous cas, pour faire les quelques pas qu’il restait pour rejoindre Ezra. « Je t’aime. » Alors, toutes ses résolutions prirent fin et son sourire vint illuminer son visage. « Je t’aime aussi. » Leurs lèvres vinrent tendrement se sceller dans un baiser. Pour aujourd’hui, ce serait assez. Demain aurait son lot de nouvelles promesses et d’épreuves, mais pour aujourd’hui ce serait assez. Bien sûr qu’ils racontaient tout à Matt un jour, bien sûr qu’ils finiraient tous par en rire d’avoir eu ce besoin presque primaire de tout caché aux yeux du monde. Mais c’était un combat qu’ils mèneraient un autre jour.
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Ezra avait du y réfléchir à deux fois pour être sûr que tout soit en place. Il avait prévenu son patron qu’il ne pourrait pas rester pour la traditionnelle bière du samedi soir, même si normalement il s’arrangeait toujours pour que ses plans du weekend commencent après celle dernière. Il lui avait jeté un regard suspicieux au début, et puis l’avait gratifié d’un mouvement de tête avant de lui ordonner de débarrasser le plancher. Même si Ezra ne lui avait encore jamais rien dit, à cette époque là, il savait dans le fond qu’il avait compris ce qu’il se passait. Il lui en était toujours reconnaissant, à vrai dire. Le plus dur à la suite avait été de faire comprendre à Matt qu’ils ne sortiraient pas ensemble ce soir. L’exercice était plus complexe que ce qu’il paraissait. Ezra savait qu’il pouvait mentir sur le fait d’aller boire une bière entre collègue, personne ne le vendrait - comme s’ils avaient tous conclu un pacte sans s’en parler au préalable. Mais pour ce qui était de la suite de la soirée, c’était plus compliqué. La roue de secours qu’il décida d’utiliser fut sa soeur Kate. Par chance, elle était venue à Brisbane pour une dizaine de jours, squattant l’appartement de son frère. Il lui avait passé rapidement un coup de téléphone, lui promettant monts et merveilles si elle acceptait de le couvrir pour la soirée. Juste au cas où Matt lui demande où il était, juste au cas où il commence à se faire des noeuds au cerveau. En général, quand Ezra arrivait en cours de soirée après s’être échappé du verre entre collègues, Matt avait déjà assez d’alcool dans le sang pour ne pas remarquer plus que ça l’absence de son ami. Espérons que cette fois ci, tout fonctionne comme d’habitude - comme si ça avait déjà été le cas.
Il roula pendant ce qui lui sembla être une éternité. C’était exagéré, bien sûr, étant donné que le lieu où se trouvait Ginny pendant cette escapade était en bordure de ville. Juste assez loin cependant pour qu’au fur et à mesure que les minutes défilent, les épaules d’Ezra se détendent. Pour la première fois depuis un bon bout de temps, ils allaient pouvoir passer un moment tranquille tous les deux, et sans avoir à regarder dans leur dos si quelqu’un les espionnait pour reporter à la suite à mister McGrath ce qu’il se passait. Ils en avaient, l’un comme l’autre, besoin. Les pneus de sa voiture crissèrent lorsqu’il se gara à la suite de la rangée de voitures sur le parking du bâtiment. Ezra n’avait pas eu besoin de réellement relever le regard pour reconnaître la silhouette de Ginny qui l’attendait là-bas, un peu plus loin, à l’entrée de la galerie. Un sourire presque idiot réussit immédiatement à se glisser sur les lèvres d’Ezra - parfois, il se maudissait d’être autant amoureux. Claquant la portière de la voiture, il ne perdit pas plus de temps avant de s’avancer vers la jeune femme, qui vint l’étreindre alors que le regard d’Ezra, sourire disparu de son visage, se glissa sur le jeune homme qui se tenait derrière Ginny. Foutus réflexes, il n’arrivait même pas juste pour un instant à ne pas être sur le qui-vive en voyant quelqu’un. Il rendit presque timidement à Ginny son étreinte, alors que sa voix vint doucement s’élever. « C’était subtil, ou pas du tout? » Bien sûr qu’un petit sourire réussit, enfin, à faire son chemin. Leur signal, leur phrase préférée, lorsqu’ils venaient à se rencontrer en public - et surtout qu’Ezra n’avait pas eu le temps de briefer Ginny à l’avance sur comment les choses allaient se passer. Pour une fois qu’ils étaient dans une situation inversée. « De toute façon, personne ne connaît… notre situation, ici. » Son regard vint s’accrocher à celui de la jeune femme. Il était étonné, à dire vrai, de la voir si détendue, de la voir réussir à être autant naturelle. Elle qui menaçait de faire un infarctus à la moindre latte de parquet craquant avant l’heure - il semblait que Cendrillon soit restée chez elle pour la soirée. « Peut-être, mais ça n’empêche pas qu’on soit observés. » Ezra fit un léger mouvement de tête en direction du jeune homme qui ne les avait pas lâché du regard jusque maintenant. Ca tendait à mettre Ezra un brin mal à l’aise. « Fais pas attention, il est comme ça avec tout le monde. » Il haussa un sourcil alors que le brun rentrait dans le bâtiment. « Aussi bizarre, tu veux dire ? » Peut-être qu’il s’agissait en réalité d’un ami de Ginny et qu’il s’en voudrait de suite si elle lui disait que c’était le cas d’avoir raconté des saletés sur lui si vite. Mais il fallait dire que quelqu’un qui reste debout, derrière vous, à vous observer - c’était plus qu’étrange. « La plage est juste à côté si tu veux qu’on aille marcher un peu. » L’attention d’Ezra se reporta instantanément sur Ginny lorsqu’elle prit de nouveau la parole. Une balade en bord de mer était une bonne idée. Il y seraient d’ailleurs surement d’autant plus tranquilles à rester aux abords des bâtiments. « Allons-y. » Et, s’autorisant à respirer un peu, à ses muscles à se détendre nouveau, à agir pour une fois comme une personne presque normale, Ezra vint décaler sa main et attraper celle de Ginny, faisant glisser ses doigts entre les siens. Si vous vouliez son avis, la meilleure sensation du monde à ses yeux. Le vent soufflait fort pour la saison lorsqu’ils atteignirent la plage, ce qui conféra de nouveau une coupe de cheveux approximative à la jeune femme. Un sourire en coin apparut alors sur le visage du Beauregard lorsqu’il s’en aperçut. Oh, ce ne serait pas la première fois que sa crinière devenait rebelle sans lui demander son avis. Les pas se firent plus lents, plus cadencés, au fur et à mesure qu’ils se mirent à avancer le long de la place, l’océan menaçant de venir leur lécher les pieds. Les vagues étaient douces, s’étendant sur des kilomètres de marrée montante. Les rayons de soleil à peine chaud, venant effleurer leurs peaux, montraient que la journée allait bientôt toucher à sa fin. « Comment se passe ta colonie de vacances ? » Elle allait surement le détester de nommer ça de la sorte, alors qu’elle ne faisait que lui en parler depuis des semaines. Cette escapade était un moment qu’elle attendait avec impatience, lui permettant de compléter son cursus et les acquis de son année comme ils avaient rarement l’occasion d’avoir. « Et c’était qui déjà, l’autre bizarre qui nous regardait ? » Etrangement, son visage n’était pas inconnu à Ezra, et même s’il s’inquiétait de ne pas déjà connaître le jeune homme d’ailleurs - un endroit qui concernerait Matt également -, il ne laissa rien transparaître dans sa voix. Et inutile d’y cherche une once de jalousie, il n’y en avait absolument pas. Même si, à seulement écouter ses mots, on pourrait penser que c’était l’émotion qui le poussait à poser cette question, loin de là était son intention.
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
Je suis consciente de toutes les mises en scène qu’il a dû mettre en place pour être ici aujourd’hui. Persuadée qu’il a brodé un tissus de mensonges dont il ne me parlera jamais même sous la torture, de peur de m’impliquer trop proche, de peur de me mettre une pression tout sauf nécessaire sur les épaules. Il sait que cette histoire me pèse, parce qu’elle le pèse lui aussi. Je l’aime, il m’aime, on est au courant, on l’assume. Mais la finalité est tellement floue et inquiétante que j’ignore si l’aborder à nouveau nous fera du bien, ou ne servira qu’à apposer une date de conclusion à toute cette histoire. « Peut-être, mais ça n’empêche pas qu’on soit observés. » « Il t’intimide? Parce que si oui, le dis pas trop fort, il va adorer ça. » j’avais complètement oublié Auden, j’avais complètement oublié le monde entier pour être exacte, et la pudeur d’Ezra m’amuserait presque. Les rôles sont inversés, mon coup d’œil suit la silhouette de Williams qui entre à l’intérieur du bâtiment, qui nous oublie lui aussi. « Je pense qu’il a juste trop de temps libre. »
La plage me semble être le parfait endroit pour prendre l’air, pour être à deux. Sa main vient naturellement trouver la mienne, je calque mes pas aux siens alors que je guide au fur et à mesure le chemin qui nous mènera vers la côte. On est à peine à quelques mètres, c’est pas du tout compliqué, on voit le sable et le rivage déjà d’ici si on plisse un peu les yeux. « Comment se passe ta colonie de vacances ? » je fronce du nez, gamine outrée, un « C’est pas une – » que j’arrête dans l’élan quand je vois à quel point il s’amuse le Beauregard, à quel point il se moque. La langue que je lui tire, ma paume qui se resserre un peu plus contre la sienne rien que pour m’assurer qu’il est bel et bien là. Tout va. « J’ai appris des tas de techniques qui me rendraient particulièrement nerd si j’en parlais autant que je voulais. » au moins, je suis consciente de mon problème. Ce serait un calvaire s’il passait fouiller dans mes cahiers de notes, ce serait une honte s’il avait accès à mes dizaines de fiches surlignées de toutes les couleurs, m’assurant d’avoir une trace de chaque élément même minime m’ayant marqué durant les classes des derniers jours. « Et je repars avec une longue liste d’expos à aller voir, et de livres à lire, et de peintres à connaître et je m’épuise là, je t’épuise aussi? » mes mots se bousculent les uns les autres, les vagues viennent chatouiller mes Converse – et les noyer au passage – j’ai un grand, un immense sourire de dessiné sur le visage, et Ezra fait partie des raisons qui le font grandir un peu plus encore.
« Et c’était qui déjà, l’autre bizarre qui nous regardait ? » la question ne pique pas, je n’y dénote rien d’autre que de la curiosité, Ezra pas le moins du monde jaloux à mon sens ; surtout alors qu’il n’y a aucune mais alors absolument aucune raison de l’être. « Auden. Il a 1000 ans et il se gratte une place sur le banc des étudiants. Il dit qu’il vient d’Italie et que là-bas ses toiles sont aussi précieuses que les carbonaras. » la biographie me semble totalement juste et calquée directement sur les quelques maigres faits qu’on a su sur lui depuis qu’il est devenu auditeur libre. Le sujet passé, un autre me vient en tête, celui que j’avais envie d’aborder depuis l’arrivée d’Ezra ici pour être honnête. « Parfois je me dis que je pourrais me prendre un appartement. » le rythme de notre promenade était déjà lent, je le ralentis encore un peu sans m’en rendre compte. « Il y a des filles dans la classe, elles regardent pour louer un truc près du campus. » et elles sont à la recherche d’une dernière personne pour combler la chambre vide de la location qu’elles ont dénichée. « J’aurais qu’à trouver un petit boulot dans une librairie, pas un ice cream shop, pour des raisons évidentes. » ma gourmandise me trahirait – au moins, avec les livres, j’aurais de quoi m’occuper l’esprit en tout temps et éviter de penser à mes parents qui me renieraient à la seconde où je quitterais le nid familial trop tôt à leurs yeux. « Tu m’aiderais à monter mes meubles IKEA ? »
Made by Neon Demon
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
« C’est pas une – » Bingo. Bien sûr qu’elle vient y plonger tête la première. Bien sûr que la blague allait fonctionner à merveille - d’ailleurs, elle s’en aperçut assez rapidement, venant tirer la langue à Ezra alors que ce dernier avait un sourire qui ne cessait de s’élargir. Il connaissait ce petit bout de femme par cœur, et savait à quel moment elle allait réagir, et comment. Ce qui lui permettait de faire la meilleure blague à l’instant le plus opportun, et de remporter toutes les médailles grâce à cette action. [color:94e2=cc3333]« J’ai appris des tas de techniques qui me rendraient particulièrement nerd si j’en parlais autant que je voulais. » Il vint hocher doucement la tête. Même rien que de mentionner le sujet, elle avait l’air d’une nerd avec ses étoiles dans les yeux. [color:94e2=cc3333]« Et je repars avec une longue liste d’expos à aller voir, et de livres à lire, et de peintres à connaître et je m’épuise là, je t’épuise aussi? » Le rire amusé se transforme en rire douceur, alors qu’il vint déposer un rapide baiser sur le dessus de son crâne. « Tu sais très bien que non. » Et ce n’était même pas question d’être gentil ou de tenter de remporter la palme du meilleur petit-ami de l’année, c’était simplement vrai. Il pourrait écouter la jeune femme parler d’art, de sa passion, pendant des heure et des heures. Sans jamais s’ennuyer, s’amusant sûrement de temps à autres cependant, mais toujours avec le même intérêt. Il ne comprenait pas toujours les références qu’elle faisait, ni les termes spécifiques qu’elle employait. Mais peu lui importait, parce-que la passion avec laquelle elle venait expliquer cette technique, et ce tableau, et cette peinture - ça valait presque tout l’or du monde. Le regard d’Ezra finit, un instant, par se détacher de la jeune femme pour aller regarder plus loin, par dessus leurs épaules, de là où ils venaient. Une question lui brûlait les lèvres, tentait de s’échapper depuis qu’ils avaient quitté la bâtiment - elle avait simplement su patienter que Ginny ait terminé d’exposer ses pensées et ressentis sur son escapade artistique. « Auden. Il a 1000 ans et il se gratte une place sur le banc des étudiants. Il dit qu’il vient d’Italie et que là-bas ses toiles sont aussi précieuses que les carbonaras. » Le bout du nez qui vint se froncer, Ezra haussa légèrement les épaules. Ce type avait, selon ses critères de jugement, l’air assez louche comme ça pour poser davantage de questions. Il espérait juste que ce n’était pas le genre de personnage trop creepy à venir à ce genre de sortie scolaire pour embêter les jeunes et jolies étudiantes - peut-être qu’il garderait un oeil sur Ginny, après tout; un vrai, pas l’oeil attendri du petit-ami. « Parfois je me dis que je pourrais me prendre un appartement. » Ezra ne s’était pas rendu comptes qu’il s’était perdu dans ses pensées si longtemps - ou alors étaient-ce les pensées bien stimulées de Ginny qui allaient bien plus vite que les siennes. Comme si l’attention grandissante d’Ezra pour les paroles de Ginny allaient de paire avec la cadence de ses pas, ils se mirent tous les deux à ralentir, à l’unisson, au diapason. « Un appartement ? » Pas que la question qu’elle se posait choquait Ezra, tout le monde passait par cette étape d’accès à l’indépendance qui vous fait battre le coeur toujours plus vite, soumis à cette excitation toute particulière. C’était juste qu’imaginer Ginny vivre seule entre quatre murs se transformait en vision à plusieurs couleurs - couleurs de peintures s’éparpillant aux quatre coins du logement. « Il y a des filles dans la classe, elles regardent pour louer un truc près du campus. » Les quelques mots prononcés venaient rassurer quelque peu le jeune homme, changer ses pensées et ses idées pré-conçues, changer l’axe de sa façon d’aborder le sujet. « J’aurais qu’à trouver un petit boulot dans une librairie, pas un ice cream shop, pour des raisons évidentes. » Un sourire tendre s’étira sur ses lèvres - et surtout parce-qu’elle serait bien plus à l’aise la tête plongée littéralement dans les bouquins plutôt qu’à converser pluie et beau temps avec les clients. « Tu m’aiderais à monter mes meubles IKEA ? » Leurs pas étaient venus à tellement ralentir qu’ils s’arrêtèrent, alors que l’eau montait désormais jusqu’à eux. Tant pis pour les pieds au sec. Le vent se faisait aussi de son côté un peu plus frais, mais toujours supportable - les climats australiens étaient si doux avec leurs habitants, même en plein hiver. Levant sa main près du visage de la jeune femme, il vint replacer une de ses mèches rebelle derrière son oreille, toujours ce sourire à la fois admiratif, tendre et amusé collé sur le visage. « J’en ferai qu’une bouchée de tes meubles Ikea. » Bien sur qu’il arriverait en courant chez elle pour les-lui monter, même s’il fallait supporter Matt une journée entière dans le processus d’emménagement. Parce-que ce n’était pas la partie de l’histoire qui l’inquiétait réellement, il devait l’avouer. Le petit froncement de sourcil, venant marquer son front, en était al preuve physique que son fils de pensées était bien occupé à l’heure actuelle. « Prendre un appartement, ce n’est pas une mauvaise idée. » Il vint se pencher légèrement vers le visage de la jeune femme pour chuchoter la phrase suivante. « Surtout que ça voudrait dire que je pourrais venir te voir plus facilement, et donc plus souvent. » Il se recula pour la suite de la discussion, il ne voulait pas non plus que Ginny perde la tête. « Tu es sûre que ce serait une bonne idée, par contre ? » Son regard qui plonge dans celui, noisette, de la jeune femme, venant sonder sa moindre pensée, sa moindre réaction, sa moindre émotion.
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
« Un appartement ? » oui, un appartement. La conversation que je dérive bien loin d’Auden pour nous rattacher à ce qui m’occupe l’esprit actuellement. Ce n’est un secret pour personne que je suis inconfortable à la maison depuis un moment déjà. Depuis que c’est devenu de plus en plus sérieux avec Ezra, oui. Un besoin d’indépendance que Jill a semé dans ma tête, doublé d’une drôle de sensation à la limite de la rébellion que je ne reconnais pas, qui me brûle au ventre à la seconde où mes parents se permettent un commentaire, ou même un regard en coin, jugeant mes travaux. J’avais toujours été celle dont l’ombre précédait la silhouette, j’avais toujours été la gentille gamine qui suit au trot, qui marche au pas, qui obéit sans poser de question et je le serais encore pour de longues années à venir. Pourtant, l’idée impulsive s’était nichée bien confortablement dans ma tête, et d’entendre Ezra répéter ces quelques mots à voix haute n’avait fait que rendre l’envie un peu plus claire, un peu plus tangible à mes yeux. Un appartement. « J’en ferai qu’une bouchée de tes meubles Ikea. » « Me donne pas envie d’acheter les plus compliqués rien que pour voir à quel point t’es déterminé. » il se moque, il bombe le torse, il a cet air de fierté mal placée qui tapisse tout son visage et il est beau Ezra, il est beau et je l’aime, c’est une évidence. « Prendre un appartement, ce n’est pas une mauvaise idée. » il y a tout de même dans sa voix une pointe de doute, je sais, je sens. Égoïste qui ne questionne pas à ce sujet, qui ne se contente que d’entendre ce qu’il a à en dire, et de ne prendre que ses commentaires articulés sur le sujet. Je détestais ne pas gratter la surface ; pourtant je craignais de détester ce que je retrouverais dessous si j’osais. « Surtout que ça voudrait dire que je pourrais venir te voir plus facilement, et donc plus souvent. » « Opportuniste. » il chuchote à mon oreille, je chuchote à la sienne, y’a un sourire dans ma voix, un de plus dans mon regard.
« Tu es sûre que ce serait une bonne idée, par contre ? » hum. « Ils seront pas d’accord. » que j’avance, d’abord, à tâtons. La liste des arguments contre qui a pris mille fois plus de place que celle des pour dans ma tête, je les connais par cœur les raisons qui devraient me motiver à ne pas quitter le nid familial, j’en suis consciente et je les vois venir à des milliers de kilomètres à l’heure. « Mais je sais pas, c'est bizarre, je sens que je commence à étouffer à la maison. » je n’ai pas remarqué que ma voix a baissé d’un cran, que mes paroles ressemblent beaucoup plus à des secrets, à une multitude de confessions qu’à quoi que ce soit d’autre dans l’instant. La crainte qu’ils m’entendent peut-être, aussi dérisoire cette peur soit-elle. « Ça me brise le cœur de savoir que je leur ferais de la peine à penser ça. » un voile qui passe sur mes prunelles, il est sombre, fatigué, déçu. Je les connaissais bien, je savais ce qui m’attendait tout autant qu’Ezra devait lui-même s’en douter. « Et Matt qui passe de plus en plus de temps à la fraternité, et Jill qui s’est fait un nouveau copain ou copine, je sais pas, je suis jamais au courant avec elle. » et moi, j’en suis où là-dedans ? Et moi, je reste dans leur sillage, j’attends, je patiente, je fais la belle, je me tais. C’est une part de plus en plus constante en moi qui cherche les issues, qui sent l’étau se refermer autour de sa gorge. Un inconfort que je ne maîtrise pas encore tout à fait, une liberté que je ne savais pas être en mesure de vouloir, et un scénario que je tente de me dessiner où on me laisserait enfin une chance de vivre par moi-même, de faire mes propres choix, d’assumer mes propres décisions. « Tu penses que c’est une mauvaise idée? » il est le premier à qui j’en parle franchement ; son avis compte donc énormément dans la balance. « Ou c’est juste parce que t’es terrifié que je mette le feu toute seule et que ça me mène à ma perte? » mais bien sûr que j’ajoute une seconde ou deux de délai, avant d’entendre sa réponse. Bien sûr que j’évite d’aller totalement dans le vif du sujet, de craindre qu’il n’apporte un discours similaire à celui qu’on m’affirmera sans équivoque aucune la journée où j’annoncerai la nouvelle à mes parents.
J’ai fini par blottir ma tête dans le cou d’Ezra, bien installée contre lui au sol, à même le sable. Le temps d’inspirer un peu mieux, le temps de faire la paix avec la suite. Ça pourrait être ça, nous deux. Ça pourrait être des soirées à être ensemble, juste ensemble, sans toujours regarder par-dessus notre épaule, sans craindre que Matt apparaisse au tournant. Ça pourrait être simple, ça devrait l’être. Mes doigts jouent avec les siens, mémorisent les cicatrices, les marques, les plis, les jointures et les ongles cassés de celui qui bricole, qui travaille de ses mains. J’ai perdu le fil des minutes et tout autant le décompte des vagues qui viennent s’échouer à nos pieds, j’en suis à compiler la liste d’excuses que je devrai inventer, vile menteuse, pour ne jamais quitter Byron Bay et rester ici encore une journée, deux, des dizaines, rester ici et juste comme ça. Mais y’a des voix qui résonnent dans notre dos, des rires familiers. Je reconnais sans même les voir les autres étudiants de ma classe, ceux qui arrivent à notre hauteur tout bonnement, assez bruyamment pour que je fronce du nez, déçue, si peu contentée du silence éphémère dans lequel on s’était confortablement installés. « Ils avaient parlé de faire un feu ce soir, sur la plage. » je me rappelle, la voix un peu enrouée d’avoir été muette un moment déjà. On vient lui poser une bière entre les mains, on me file une couverture autour des épaules parce qu’ils savent tous que même en été je frissonne. « Pas besoin de rester si tu ne veux pas. » on pouvait très bien aller ailleurs, on pouvait très bien s’ancrer ici aussi. Ces mots qui ont toujours une drôle de consonance dans ma tête, comme si on devenait au final des pros de la déviation, des phrases à double sens. Je me fais violence pour ne pas penser à la possibilité qu'un jour il trouve cela trop compliqué, qu'un jour il partira. Je me fais violence pour nier l’impression qu’un jour, il en aura assez, qu’un jour, il se dira qu’aucun effort ne le vaut véritablement.
Made by Neon Demon
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
Ezra tentait de dissimuler au maximum le voile d’inquiétude qui tentait de venir teinter sa voix. Elle allait l’entendre, et elle risquait de se mettre à douter davantage qu’elle ne pouvait déjà le faire. Il la connaissait par coeur, et savait que si elle avançait le sujet là, devant lui, c’était qu’elle avait besoin de conseil, de réassurance. Ce n’était pas avec une voix tremblante qu’il allait réussir à faire ça. « Ils seront pas d’accord. » Le cacher n’allait pas faire disparaitre l’évidence. Les parents de Ginny ne seraient jamais d’accord, effectivement, pour la laisser quitter leur nid. Elle était la seule des trois enfants McGrath sur qui leur emprise fonctionnait encore. Matt menait désormais sa petite vie de son côté, et Jill n’en avait jamais vraiment rien eu à faire de ce ses parents pouvaient penser. Savoir donc qu’ils perdraient la main-mise sur la petite dernière également ne devait surement pas être dans leurs plans. « T’aurais trente ans qu’ils ne seraient toujours pas d’accord… » Triste vérité. Ezra avait toujours été sidéré par le comportement tellement disparate des parents de Ginny par rapport à celui que son propre père avait eu. Ezra avait quitté le nid familiale à dix-huit ans à peine obtenus, s’en allant dans une autre ville du pays pour suivre ses études. Ses frères avant lui étaient partis à des âges similaires, principalement pour rejoindre l’armée. Et il savait d’avance que là, Ginny ne serait pas autorisée à partir comme ça, alors que sa vingtaine approchait à grands pas. [color=#cc3333« Mais je sais pas, c'est bizarre, je sens que je commence à étouffer à la maison. »[/color] Les sourcils d’Ezra vinrent se froncer un instant, alors que les mots de Ginny se faisaient de plus en plus durs à entendre. Ses lèvres bougeaient, mais à peine audible était le son qui en sortait. Comme si Ezra n’était là qu’en spectateur, et qu’elle mettait en scène ses pensées là, à plat, devant lui. Alors il n’ajoutera rien, ne bougea plus, se contentant d’admirer le cheminement des idées de la jeune femme. « Ça me brise le cœur de savoir que je leur ferais de la peine à penser ça. » Les doigts d’Ezra qui se resserrèrent un brin autour des siens. « Et Matt qui passe de plus en plus de temps à la fraternité, et Jill qui s’est fait un nouveau copain ou copine, je sais pas, je suis jamais au courant avec elle. » Les pensées de Ginny faisaient écho à celles qu’il avait eu l’instant d’avant. Les deux ainés pouvaient donc bien faire ce qui leur plaisait, pendant qu’elle était réduite au rôle que le reste de la famille avait bien voulu lui accorder, des années plus tôt. Ca lui brisait le coeur d’imaginer ses parents tristes à la penser partir - celui d’Ezra était en miette de la voir autant hésiter sur quelque-chose qui se devait normalement d’être bien plus naturel que ça. « Tu penses que c’est une mauvaise idée? » Il pensait tout autant que c’était l’idée du siècle comme que ça menait droit à la catastrophe. Ginny allait bientôt avoir besoin de ça, cette indépendance - ce renouveau, surement. Depuis qu’il la connaissait, elle avait déjà tellement changé. Evolué. Elle ne saurait rester beaucoup plus longtemps enfermée entre quatre murs paternels, entre pensées radicales maternelles. « Ou c’est juste parce que t’es terrifié que je mette le feu toute seule et que ça me mène à ma perte? » Ginny avait laissé suspendues une seconde, peut-être deux, avant d’ajouter sa seconde phrase. Ezra savait qu’il aurait du glisser ses mots avant que cette dernière ne tombe, avant que les pensées de la jeune femme n’anticipent ses mots. Et pourtant, il ne savait se détacher des prunelles noisettes qui s’étaient levées dans sa direction. Il ne savait lâcher la moindre parole qu’il ne saurait sonner trop niaise alors que son coeur semblait rempli d’amour et de fierté. Alors, parce-que l’instinct prit le dessus bien avant qu’il ne s’en rende comptes, ses lèvres se déposèrent délicatement, un instant, sur celle de Ginny. Avant qu’un simple sourire ne s’établisse sur son visage. « J’apprendrai à jouer au pompier si ça peut te sauver la vie. » Un baiser déposé sur le bout du nez. « Tu t’en rends même pas comptes, mais t’en crèves d’envie, de cette indépendance. » L’idée même de pouvoir être totalement elle-même, sans aucun jugement quotidien, suintait par tous ses pores. Il le lisait dans le timbre de sa voix et dans la façon dont son coeur battait plus fort dans sa poitrine. « Saute le pas. Tu seras merveilleuse… Tu te réveilleras peut-être dans un appartement inondé tous les quatre matins, mais au moins tu auras le sourire aux lèvres. » Les mots qu’il avait sur le coeur, simplement exposé avant elle. Ginny s’était mise à nue, il en faisait autant. Elle était peut-être bien la seule personne avec qui Ezra arrivait à être aussi vrai, sans artifice ni détour. Jamais il n’aurait laissé ses mots être si proches de la vérité, si justes, rien qu’avec sa famille. Et c’était à travers ça qu’il savait que son amour pour Ginny était d’autant plus juste, d’autant plus spécial.
Le temps s’était suspendu, des minutes et dizaines de plus durant, alors que la main d’Ezra ne lâchait pas celle de la jeune femme. L’odeur de ses cheveux se mêlait parfaitement à celle iodée de la mer. Le soleil finissait sa course quotidienne, bientôt il leur faudrait soit rebrousser chemin, soit établir un feu de camp pour le reste de la soirée. Pour autant, Ezra n’avait aucune envie de bouger. Il ne s’était pas senti aussi complet, aussi vivant, depuis des semaines. C’était l’effet Ginny, comme il s’amusait à l’appeler. Elle avait cette façon de lui insuffler la vie à plein poumons sans même s’en rendre compte. Venant passer ses jambes autour de la jeune femme, fermant les yeux lorsqu’elle vint enfouir sa tête dans le creux de son cou, il avait trouvé sa happy place. Plus rien n’importait actuellement - le temps qui passait, le boulot qui l’attendrait à son retour, les conflits potentiels avec Matt. Cependant, la vie finissait toujours par rattraper même les plus sages, et des voix se firent de plus en plus présentes dans leur dos. Des rires, des échanges mouvementés - et quelques instants plus tard, leur bulle de bonheur avait éclaté pour y laisser entrer les autres étudiants venus avec Ginny dans cette escapade artistique. Mais pour une fois, ils n’eurent pas besoin de s’éloigner l’un de l’autre. Pour une fois, ils n’avaient pas besoin de faire semblant. Même si le corps de Ginny vint se tendre sous ses mains, moins qu’habituellement mais perceptible pour Ezra, les réflexes tentant de prendre leur place dédiée. « Ils avaient parlé de faire un feu ce soir, sur la plage. » L’idée n’était pas mauvaise, étant donné que le soleil n’était presque plus perceptible derrière l’horizon. Les yeux d’Ezra s’en détachèrent pour venir planter ses iris dans ceux de la jeune femme, tentant de lire en avance les mots qu’elle s’apprêtaient à prononcer. « Pas besoin de rester si tu ne veux pas. » Il aurait parié qu’il aurait gagné. Un petit sourire en coin de dressa, alors qu’il déposa un baiser sur le crâne de la demoiselle. L’idée de ne rester qu’avec elle, leurs doigts entrelacés, l’océan comme seul spectateur était tentant. Quelque-chose qui avait ce petit goût d’interdit mais dont l’idée était terriblement alléchante. Mais alors qu’on venait lui caler une bière dans une main et que les camarades de Ginny venaient s’asseoir autour d’eux, il y avait comme un sentiment de confort qui s’imposait au jeune homme. « Restons. » Les mots étaient doux, en aucun cas imposants. Ezra ne voulait rien imposer à Ginny, loin de là - jamais -, mais il voulait tenter le coup. Ses lèvres n’étaient qu’à quelques dixièmes de centimètres de l’oreille de la jeune femme lorsqu’il prit la parole. « Sauf si tu n’es pas à l’aise. Mais pour une fois, on pourrait passer une soirée sans avoir à se cacher. » Parce-que les gens présents ici ne prêtaient qu’à peine attention à eux, comme des éléments du décor. Ils étaient un couple parmi d’autres, profitant d’une douce soirée à la plage. Après tout, ce n’était pas tant étrange ni hors des moeurs que d’avoir un copain qui vient vous rejoindre pour une soirée après une journée d’étude. Pas en Australie, tout du moins. Plus d’une personne qu’Ezra connaissait pouvait raconter une soirée typiquement comme celle qu’ils s’apprêtaient à passer. « On aura qu’à aller faire une balade tous les deux un peu plus tard. » Etablir une porte de sortie pas très loin, savoir que si les apparences d’une soirée prometteuses étaient trompeuses, ils pourraient toujours y échapper. Comme pour attester son envie de rester encore un peu, Ezra vint boire une gorgée de la bière qui lui avait été tendu. Il était quasiment sûr que le fameux Auden était assis derrière les deux gars qui discutaient à leur droite désormais et qu’il le regardait de travers, mais il tenta de ne pas y prêter attention - il était là pour profiter de la soirée -, et tourna, sans grande surprise, son attention sur Ginny. Il prit une voix plutôt basse, ne voulant pas déjà paraître idiot aux yeux des autres alors que la soirée n’avait même pas encore commencée. « Aller, rapide tour de table. Que je passe pas pour un idiot quand j’irai proposer mon aide pour allumer le feu et que je voudrais appeler l’un des autres gars présents. »
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
« J’apprendrai à jouer au pompier si ça peut te sauver la vie. » « Ça veut dire que tu sauveras un chaton pour que je puisse l'avoir comme coloc? » les priorités, Ezra. Et là, mes priorités sont bien loin de tenter de réfléchir au budget dont j'aurais besoin pour partir en appartement. Elles sont bien loin de me demander quelle vaisselle dépareillée j'aurai, quelle couleur sera le mur du fond dans ma chambre, quel trajet de bus je devrai prendre tous les matins et tous les soirs pour aller à l'Académie. Là, mes priorités, c'est de m'imaginer un cocon confortable. C'est de prendre tout ce que je peux, tout ce que j'ai à portée pour me donner l'impulsion nécessaire de le faire. J'en doute encore si fort même si c'est ce qui me semble le plus logique - le plus bénéfique. La vérité, c'est que j'y pense depuis très très longtemps déjà, et qu'il est la première personne à qui j'en parle de vive voix même si dans ma tête, l'idée tourne depuis un moment déjà. « Tu t’en rends même pas comptes, mais t’en crèves d’envie, de cette indépendance. » oui, tellement. Et non, horriblement. Oui parce que ça voudrait dire que j'ai réussi, que j'ai réussi à être assez forte pour moi et moi seule. Non, parce que si j'échoue, si je leur prouve à mes parents que je suis bien trop jeune pour quitter le nid, que je suis bien trop fragile pour m'envoler par moi-même, ils auront eu raison sur toute la ligne. La simple impression de perdre au jeu où ils décident eux-mêmes les règles sans me les dire me terrorise bien plus que je ne le réalise.
Ezra est doux, Ezra est patient. Ezra a compris comment je fonctionne, si facilement et si vite que parfois j'ai peur qu'il arrive à lire mes pensées, qu'il soit capable d'entendre ce qui roule à la vitesse grand v dans ma tête tant il trouve les mots justes, tant sa chaleur s'occupe du reste. « Saute le pas. Tu seras merveilleuse… Tu te réveilleras peut-être dans un appartement inondé tous les quatre matins, mais au moins tu auras le sourire aux lèvres. » mon rire se mélange au sien, ma silhouette se blottit dans ses bras, on est bien là. On est bien et pas juste parce qu'on a misé sur les 5 minutes restantes pour être seuls avant que Matt arrive, on est bien et pas juste parce qu'on s'est cachés le temps d'un baiser volé, on est bien et pas juste parce qu'on capitalise sur les moments ensembles plutôt que ceux, bien trop nombreux, où on ne le sera pas. On est bien parce qu'on est tous les deux, juste ça et tout ça à la fois. « Que tous les quatre matins? T'es généreux, c'est l'amour qui parle là, mon gars. » ma main vient tapoter son torse avec amusement, la pique contre moi-même et ma survie toujours tellement relative, proportionnelle au nombre d'objets coupants à proximité.
On part, ou on reste? « Restons. » il a pris le temps d'y réfléchir, il a pris le temps qu'il faut. « Sauf si tu n’es pas à l’aise. Mais pour une fois, on pourrait passer une soirée sans avoir à se cacher. On aura qu’à aller faire une balade tous les deux un peu plus tard. » le parfait entre-deux, le meilleur des mondes. « Deal. » la bière qu'on vient lui mettre entre les mains doit aider à faire grandir ce sourire qui ne le quitte pas, ou alors c'est le mien de sourire, qui l'encourage. Et c'est étrange, en vrai, mais la bonne sorte d'étrange. Du genre à s'accompagner de papillons quand son bras se love autour de ma nuque, quand ma tête se creuse une place contre la sienne. Les détails sont autorisés là, les coups d'oeil complices quand une blague nous fait rire tous les deux au même moment, les doigts qui s'emmêlent sans qu'on soit à l'affût du moindre regard vers nous pour relâcher la pudique étreinte. « Aller, rapide tour de table. Que je passe pas pour un idiot quand j’irai proposer mon aide pour allumer le feu et que je voudrais appeler l’un des autres gars présents. »
Oh, Ezra. « On est des artistes Ez - on peut te faire des croquis impressionnants d'une flamme vue de proche, on peut te faire une sculpture de feu de joie plus haute que toi, on peut te citer exactement chaque teinte qu'il y a dans les étincelles très précisément sans même forcer. » et je pouffe de rire de plus belle, me replace contre lui, le sable qui a définitivement décidé qu'il était bien mieux dans les poches de mon jeans, dans celles de mon hoodie, dans mes baskets et dans mes cheveux, la totale. « Mais pour allumer des feux, tes capacités de futur pompier sont les seules valeurs sûres qu'on a, là. » faussement affligée, je lui rends l'expression la plus piteuse que j'ai en banque, misant bien plus sur nos capacités à parler d'à quel point la palette du coucher de soleil est aussi parfaite qu'imparfaite, d'à quel point la scène est trop belle pour qu'on veuille perdre notre temps à tenter de la dessiner quand on arriverait jamais à la rendre instinctivement. Autant se servir de l'inspiration. Good qu'on est hipsters.
Néanmoins, je joue le jeu, laissant mon regard passer sur les quelques visages à portée, ceux qu'Ezra connaît parce que j'ai déjà mentionné leur nom, mais qu'il n'a jamais rencontrés avant aujourd'hui. « Lui c'est Caled. Il rêve de faire le tour du monde pendant une année complète & de prendre des photos de chaque personne qu'il croisera même celles à qui il ne parlera pas. » j'ai déjà envie de voir chacun des clichés qu'il prendra, je sais déjà qu'il me tirera des larmes à me raconter l'histoire de tous les gens qu'il croisera, je sais déjà tout ça. Il a le sourire de celui qui va conquérir la planète, il est drôle Cal, il dégage quelque chose d'étrange, il se suffit à lui-même mais il est toujours entouré de tas de gens. « Elle c'est Ren. Elle est douée dans tout ce qu'elle touche mais elle est incapable d'approfondir, elle a peur de choisir le mauvais médium, du coup elle les teste tous le plus qu'elle peut en attendant d'être blasée et de changer. » mon index pointe discrètement une grande blonde qui est en pleine discussion enflammée avec l'un des profs qui a décidé de se joindre à nous un peu avant de rentrer à l'hôtel. J'ignore de quoi ils parlent, mais ça ne m'étonne pas d'elle de gesticuler, de parler fort, de statuer son opinion sans rien entendre des autres. Elle est pas méchante Ren, elle vit juste sa vie tellement fort et tellement vite qu'elle se braque quand on va pas à sa cadence. « Et eux je les connais pas, je pense qu'ils sont juste venus parce qu'il y a de la bière gratuite. » le duo qui vient de se greffer en face de nous, l'un à la guitare l'autre au sourire de tombeur. Eux, je les regarde même pas, de toute façon ils sont occuper à draguer d'autres premières années maintenant, ils ont leurs priorités là apparemment. Auden se chargera de les dégager s'ils sont lourds, ou juste quand il sera blasé d'eux, je m'inquiète pas pour ça.
« Quand on m'a posé la question à propos de toi, tu penses que j'ai dit quoi? » ma tête s'est mouvée contre son épaule, mes prunelles amusées s'accrochent aux siennes.
Made by Neon Demon
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
Le bonne intention était là, présente, et Ezra voulait pourvoir faire une pierre deux coups. Il voulait profiter de cet instant pour pouvoir connaître un peu plus, davantage, sur le monde dans lequel évoluait Ginny, tout en passant un bon moment. Et il ne désirait pas passer pour un idiot en même temps s’il en venait à donner un coup de main pour allumer un feu. Ils avaient beau vivre en Australie, un feu de bois pour une soirée sur la plage restait un incontournable. Cependant, à voir le petit sourire qui s’affichait sur le visage de Ginny, il se doutait qu’un détail devait lui avoir échappé. « On est des artistes Ez - on peut te faire des croquis impressionnants d'une flamme vue de proche, on peut te faire une sculpture de feu de joie plus haute que toi, on peut te citer exactement chaque teinte qu'il y a dans les étincelles très précisément sans même forcer. » Et son rire vint s’envoler, douce mélodie qui une fois n’est pas coutume, vint faire louper un battement au coeur d’Ezra. « Mais pour allumer des feux, tes capacités de futur pompier sont les seules valeurs sûres qu'on a, là. » Le sourire d’Ezra vint se joindre au rire de la jeune femme. Les arguments qu’elle avançait étaient tous plutôt réalistes. En jetant un coup d’oeil aux alentours, il ne voyait pas l’âme d’un pompier en l’une des autres personnes présentes. Il avait promis de sauver des chatons, et il ne laisserait pas cette tâcher passer à la trappe - mais s’il devait se montrer brave aujourd’hui en allumant un feu seul, il le ferait, pour son honneur et pour la demoiselle qui avait les yeux levés vers lui, emplis d’étoiles. Ezra vint alors simplement hausser les épaules, de façon presque humble, comme si les compliments de Ginny ne venait pas le combler de joie - calme toi Ezra. « Lui c'est Caled. Il rêve de faire le tour du monde pendant une année complète & de prendre des photos de chaque personne qu'il croisera même celles à qui il ne parlera pas. Elle c'est Ren. Elle est douée dans tout ce qu'elle touche mais elle est incapable d'approfondir, elle a peur de choisir le mauvais médium, du coup elle les teste tous le plus qu'elle peut en attendant d'être blasée et de changer. » Au fur et à mesure des explications, le jeune homme suivait du regard les gens que Ginny mentionnait, et les imaginaient dans les situations dites précédemment. Il trouvait ça amusant de voir à quel point il n’avait aucun mal à imaginer tels qu’elle les décrivait. « Et eux je les connais pas, je pense qu'ils sont juste venus parce qu'il y a de la bière gratuite. » Il eut un petit rire. Ca, c’était plus son domaine déjà. Il faisait partie des ces gens qui, parfois, se glissait à une fête parce-qu’il savait que la bière était vraiment pas chère - surtout gratuite. Matt et lui avaient leur liste des places to be selon les périodes de l’année. L’autre partie de tout ça qui vint faire sourire Ezra, surtout il fallait avouer, c’était que malgré tous ces gens autour d’eux, à la fin de chaque explication, le regard de Ginny revenait vers lui. Inlassablement, inévitablement. Il mentirait s’il disait que ce n’était pas la meilleure partie de ce moment au coin du feu. Et il mentirait également s’il n’avait pas passé également plus de temps à dévorer les traits de la demoiselle qu’à analyser et mémoriser les visages des personnes qu’il désirait connaître. Il n’aurait qu’à dire hey dude au premier qui passerait pour avoir de l’aide à mettre en place le feu. « Quand on m'a posé la question à propos de toi, tu penses que j'ai dit quoi? » A l’instant où Ginny vint lover sa tête au creux de son épaule, Ezra vint discrètement humer l’odeur de son shampoing. Il avait l’impression qu’il n’avait pas pu faire ça tranquillement depuis des semaines. Il fallait avouer que l’idée de cette soirée sur la plage était vraiment bien tombée - Ginny lui avait manqué bien plus qu’il ne saurait l’avouer. La question de la jeune femme vint cependant étirer un petit sourire sur son visage, et bien sûr qu’il était autant amusé qu’idiot, ce sourire. « Que j’étais le meilleur ? » Bien sûr qu’il allait jouer de ce qu’elle venait de lui tendre sur un plateau d’argent. Il ne voyait pas les choses autrement. Parce-que à dire vrai, s’il se penchait pour de vrai sur la réponse à cette question, il y avait deux solutions: soit il s’imaginait qu’elle s’épanchait sur leur relation à qui veut l’entendre et qu’elle admettait à ces mêmes personnes qu’eux deux c’était pour la vie - calm down Ezra -, soit il s’imaginait, et ce qui était plus probable, qu’elle avait prétendu que ce n’était pas grand chose et qu’ils ne devaient, en aucun cas et aucun d’eux, s’attarder sur la présence d’Ezra à cette retraite d’art. Même si cette seconde option n’était pas celle qui réjouissait son coeur, il tentait de se dire que c’était surement la bonne - et comme il ne voulait pas que le moindre doute vienne s’afficher sur son visage, il se laissa aller à la blague un peu plus lourde. Sorry, Ginny. « Et que ta vie est misérable quand je suis pas là c’est pourquoi tu m’as demandé de venir le plus vite possible ? » La blague qui venait en réalité appuyer la réalité sans paraître pour un idiot, Ezra était presque sûr que c’était la meilleure des solutions.
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
« Que j’étais le meilleur ? » je pouffe de rire, fronce du nez, mon menton venant se poser sur son épaule sans que mes yeux ne quittent les siens, mes doigts non plus. Il bombe le torse Ezra, il se croit roi du monde quand il est définitivement roi du mien, et c'est beaucoup trop amusant de le voir s'imaginer ce par quoi j'ai pu passer pour le présenter à un univers entier auquel Matt ne pourra jamais toucher. Ici, on peut enfin arrêter de sursauter au moindre bruit dans notre dos, ici on peut enfin se regarder comme on le fait toujours, et tenir ces mêmes regards de longues secondes supplémentaires. « Et que ta vie est misérable quand je suis pas là c’est pourquoi tu m’as demandé de venir le plus vite possible ? » « Misérable, ah ouais? » j'insiste sur les mots, exagère une moue outrée rien que pour le faire rire, la tête que j'hoche dramatiquement quand lui-même a fait exprès d'en ajouter une couche et une autre à son plaidoyer. Il est beau quand il se moque Ezra, il est beau tout le temps en fait.
« J'ai dit la vérité. » et il l'entendra tout de suite à ma voix comment ça fait du bien, ça. Comment c'est essentiel, comment c'est vital, comment c'est nécessaire pour une fois dans ma vie de ne plus mentir. Je n'ai pas eu à me poser la moindre question quand les autres me bombardaient de leurs questions justement. Je n'ai pas eu à ajouter le moindre filtre, à bafouer le moindre secret, à porter le moindre masque quand j'ai répondu à toutes les interrogations le sourire aux lèvres l'oeil brillant. C'était simple, c'était doux, c'était évident. « J'ai pas dit que t'étais le meilleur, parce qu'en vrai je suis bien meilleure que toi pour des tas de trucs, genre manger quatre parts de gâteau sans m'en donner mal au coeur, ou raconter des histoires sans fin en prenant 40 détours et en ajoutant des tas de mots de trop à travers mes explications. » mes doigts tachés de la peinture du jour jouent avec les siens, mes mots se logent dans son oreille parce que même si ce discours-là j'aurais très facilement pu l'avoir avec qui que ce soit me demandant qui est Ezra, pour moi, n'en reste que j'y tiens fatalement, à notre bulle.
J'inspire, laisse ma tête se replacer sur son épaule pour se caler sur sa nuque, mes cheveux doivent lui chatouiller la joue mais il n'y a aucune chance que je dégage son bras de mes épaules pour la moindre raison. « J'ai dit que t'étais mon petit ami. Que tu me faisais sourire, et presque toujours rire - tes blagues sont toujours pas au top, buddy. » ma paume libre remonte sur son torse pour le taper doucement en signe de compassion, un énième rire que je lui dédie quand à nouveau mes iris se plongent avec espoir, avec amour dans les siens. « Et j'ai dit que j'avais hâte que tu sois là, aussi. J'ai toujours hâte que tu sois là, Ezra. » j'ai toujours hâte d'être avec toi.
***
Je connaissais son appartement par coeur. Je connaissais chaque pièce, chaque meuble, chaque coin même ceux qu'il ne voyait pas, qu'il oubliait à force. Je connaissais les rebords des fenêtres pour aller m'y poser à réviser, à dessiner, à refaire le monde dans ma tête en attendant qu'il rentre du garage. Je connaissais les placards où il cachait toutes ses couvertures en extra pour moi, je connaissais les bruits aussi, ceux qui venaient de l'étage au-dessus comme des voisins d'à-côté. Et le grincement typique de sa clé, dans la serrure, alors qu'à peine 5 minutes en retard sur l'heure qu'il avait annoncée il venait enfin d'arriver.
J'ai fait les choses bien, aligné de quoi nourrir une armée sur la table basse du salon. J'ai rassemblé des tas de coussins au sol, je nous ai fait un îlot de confort improvisé comme si c'était la chose la plus normale, comme si c'était l'évidence qu'on vive seulement de takeout du resto asiatique en diagonale de son appartement, comme si on n'avait besoin que de ça et de rien d'autre finalement. Il entre et j'exhibe le tout si fière, si heureuse ; si naïve aussi. Parce que je le vois de suite, son regard de panique. Je le vois et je le comprends sans qu'il ne dise un seul mot, sans qu'il n'ait besoin d'articuler la sentence que déjà je m'active à cacher tous signes de ma présence ici, à démolir drastiquement notre cocon et à attraper le plus de plats avec moi pour aller lâchement me cacher dans sa chambre.
Matt est là, et il entre à sa suite, une poignée de minutes à peine après que je me sois envolée en espérant n'avoir laissé aucune preuve dans mon sillage.
Aucune preuve, sauf « C'est à Ginny ça, non? » mon hoodie. Et le pire, le plus horrible, le plus stupide, c'est que je ne le retire jamais. Même si ses manches sont déchirées par endroits, même si y'a des taches rouges de peinture et de blessures sur le tissu, même s'il date d'une vie il ne me quitte jamais - sauf aujourd'hui, apparemment. Mes lèvres se serrent, ma salive que je ravale durement, la conversation entre eux que je n'entends volontairement pas et mon souffle que j'étouffe jusqu'à ce que je sois persuadée que Matt est bel et bien parti.
J'attends qu'Ezra vienne me rejoindre à sa chambre, pourtant, avant de bouger, avant de respirer, avant de dire quoi que ce soit. « J'arriverai jamais à lui dire, j'ai trop peur qu'il me demande de choisir. » c'est la constatation qui flotte au-dessus de nos têtes. « Est-ce que ça veut dire que c'est fini, nous deux? » c'est l'épée de Damocles qu'on ne règle jamais, la boîte de Pandore qu'on n'assumera pas une seule fois d'ouvrir.
Made by Neon Demon
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
« Misérable, ah ouais? » Le petit rire qui vint prendre place comme réponse parfaite, le sourire dans les yeux d’Ezra qui se voyait à mille lieux d’ici. « J'ai dit la vérité. » Et son coeur qui battait plus que nécessaire, tissus cardiaques transfusés d’une joie qu’il ne saurait contrôler. « J'ai pas dit que t'étais le meilleur, parce qu'en vrai je suis bien meilleure que toi pour des tas de trucs, genre manger quatre parts de gâteau sans m'en donner mal au coeur, ou raconter des histoires sans fin en prenant 40 détours et en ajoutant des tas de mots de trop à travers mes explications. » Ses paroles qui vinrent démontrer ses mots, sans y échapper, parfaitement en place. Son sourire qui en vint à être impossible à supporter pour les muscles de son visage - était-ce possible d’être aussi nié ? Le souffle de Ginny qui vint se nicher au creux de son coup, son oreille, sa présence à ses côtés à laquelle il s’accrochait sans même s’en apercevoir. « J'ai dit que t'étais mon petit ami. Que tu me faisais sourire, et presque toujours rire - tes blagues sont toujours pas au top, buddy. Et j'ai dit que j'avais hâte que tu sois là, aussi. J'ai toujours hâte que tu sois là, Ezra. » Il aurait pu venir râler rapidement sur le fait qu’elle venait ouvertement de dire qu’il n’était pas si drôle qu’il le pensait, et qu’il allait devoir revoir son répertoire pour perdurer dans le métier - mais il était bien trop occupé, après avoir laisser ses pupilles se plonger pendant un moment dans celles de la jeune femme, à venir cueillir ses lèvres aux creux des siennes - sans aucune retenue, sans aucune gêne, parce-que là n’était pas la place de ces deux ressentis.
***
« Je vais finir par croire que t’as une meuf et que tu me le caches, dude. » Ezra tenta de cacher au mieux, comme il le faisait si bien ces derniers temps, son malaise à la suite de la déclaration de Matt. Si tu savais, vieux - il avait envie de tout lui déballer tout le temps et jamais en même temps, mais il savait que ce n’était pas possible. Alors, il vint placer un petit rire, nerveusement, tirant une fois de trop sur sa clope, manquant de se brûler les lèvres. « Tu l’aurais cramé depuis longtemps. » Oh, il l’avait surement cramé, il était pas si idiot que ça, Matt, malgré tout. Ils étaient juste tous les deux très forts pour faire comme si de rien n’était tant qu’Ezra n’aurait pas décidé de parler. Leurs pas s’arrêtèrent au bas de l’immeuble d’Ezra, alors qu’il s’apprêtait à monter, à rejoindre Ginny, à laisser Matt rentrer chez lui, chez eux. « Ok, alors ce soir c’est toi et moi si personne t’attend. Je finis ma clope et je monte, m’attends pas. » Ce n’était clairement pas une question, et Ezra, chef des imbéciles, se contenta d’hocher la tête comme si cette solution lui plaisait. Ses pas vinrent marteler le béton des escaliers, à la suite, comme si sa vie en dépendait. Le regard qu’il lançait à Ginny, à peine arrivé dans l’appartement, traduisait parfaitement la situation. Elle avait compris, elle comprenait tout toujours instantanément, et la lueur qui traversa ses yeux vint briser le coeur d’Ezra. T’es con, putain que t’es con. Il se mordait l’intérieur des joues, voulant la suivre à sa suite dans sa chambre, voulant venir la prendre dans ses bras - mais à peine la silhouette de Ginny vint se dérober derrière la porte de la chambre que Matt fit son entrée. Une seconde, au plus deux, et il était à ça de tout foutre en l’air. « C'est à Ginny ça, non? » Ezra qui détournait le regard pour ne pas que McGrath le plus vieux puisse voir, deviner, rien qu’imaginer la panique qui traversa ses iris à ce moment là. Bordel bordel bordel. Il avait fallu que ce soit le seul soir de toute sa vie qu’elle retire ce hoodie de sur elle. Merde. Ses pensées défilaient à mille à l’heure. Il se devait d’être convainquant, sinon ça signait son arrêt de mort. « Oui. » Ressaisis toi, mec. « Il était dans la chambre d’amis de chez tes parents l’autre soir et je l’ai embarqué avec le reste de mes fringues. Tu vas pouvoir le ramener, tiens. » Et parce-qu’il voulut marquer à quel point il ne prêtait aucune espèce d’attention à tout ça, il vint prendre le dit hoodie pour le mettre directement dans les mains de Matt. Pourvu qu’il ne pose pas plus de questions. « Une bière ? » Pour passer à autre chose plus vite, pour prétexter presque aussi immédiatement être finalement à deux doigts de tomber de fatigue, de mettre Matthew à la porte et rejoindre Ginny encore plus rapidement que tout le reste. Lorsqu’il vint enfin passer une tête à travers l’encadrement de porte, la demoiselle avait déjà commencé leur diner. Merde. Il vint tirer une moue désolé, l’inquiétude se lisant dans le regard qui lui portait. « Gin… » Matt n’avait même pas dépassé la porte du hall de l’immeuble qu’il était déjà dans sa chambre, s’essayant à ses côtés sur le lit. Il se préparait à y aller avec les meilleures excuses, mais elle prit les devant et lui coupa l’herbe sous le pied. « J'arriverai jamais à lui dire, j'ai trop peur qu'il me demande de choisir. Est-ce que ça veut dire que c'est fini, nous deux? » Le visage d’Ezra vint blêmir de douze teintes, son estomac se nouer mieux qu’un noeud marin - et l’adrénaline vint se faire un plaisir de parcourir si vite ses veines. Quoi ? - il n’arriva même pas à émettre un son, là, à l’instant. Comme si le temps s’était arrêté, qu’il semblait vouloir s’éterniser juste sur ce moment précis. Son regard qui cherchait celui de la jeune femme, qui voulait voir à travers ses mots, deviner ses pensées. « Quoi ? » Ezra ne cacha pas son désarroi, parce-que de toutes façons tout semblait aller tellement trop vite en même temps autour de lui. Son coeur, alternant dans un équilibre parfait battements rapides et ceux loupés, semblait être la meilleure représentation de son état général. Jamais, il n’avait entendu des mots de ce registre là dits avec autant de peur, autant d’incertitude et pourtant autant de vérité à la fois. Ou il s’imaginait ça, mais dans tous les cas, il se sentait défaillir rapidement. « Comment ça ça veut dire que c’est fini nous deux ? » Venait-il d’analyser trop rapidement les paroles de Ginny sans penser que la question n’était pas là juste pour faire joli ? Surement. Mais là, si on ôtait la question de cette phrase pour la tourner en affirmation, c’était tout son monde qui s’écroulait, château de carte prenant la pente raide vers l’éboulement. « Quoi ? »
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
Il y en avait de plus en plus, des moments comme ceux-là. Des moments où j'y croyais à nous deux, où j'y croyais tellement que j'oubliais tout le reste.
Ezra qui comptait pour un monde en entier de toute façon, ma bulle dans laquelle il avait su se faire une place autant par envie que par naturel, devenu aussi nécessaire que la bouffée d'air qu'il me vole de la plus douce des façons, ses lèvres se confondant aux miennes. Il me rapproche un peu plus de lui, mes paumes se perdent entre les plis de son t-shirt et ses doigts qui s'égarent au fil des miens. Et on est bien, juste comme ça. J'ai besoin de rien d'autre au final. J'ai pas besoin de penser à demain, j'ai pas besoin de penser à dans cinq minutes, et surtout pas à dans cinq ans. Pour être totalement honnête, j'ai pas envie, du tout, et c'est à contre-coeur que je me décale finalement, de longues secondes plus tard, mettant fin au baiser dans un soupir additionné d'une moue de gamine qui aurait tout pour le faire éclater de rire. C'est pas par pudeur que je me détache, c'est pas par ennui et encore moins par envie. C'est simplement pour l'enregistrer, ça. Pour le mémoriser dans tous ses moindres détails, pour compiler dans ma mémoire ce que plusieurs verraient comme un moment éphémère, banal. Une poignée d'heures volées qui ressemblent aux dizaines d'autres qui sont venues avant, qui viendront après. Mais c'est tout sauf ça, quand mes prunelles se plongent dans les siennes, quand mon sourire fait écho au sien, le fantôme de son amour encore tracé sur ma peau. Je l'aime et je nous aime comme ça, je nous aime tellement que pendant une seconde, une seule seconde, j'y crois.
***
« Gin… » ça devrait pas être permis, ça devrait pas être autorisé d'aimer autant quelqu'un quand la finalité était aussi inévitable que la nôtre.
Ça devrait pas être possible d'arriver à faire complètement fi de la fin au point où on en devient aussi stupide, aussi naïve, aussi aveugle que je l'ai été au fil des mois. C'était crève-coeur à un point où j'en oublie même de respirer, où sa proximité sur le lit à mes côtés me fait autant de mal que de bien. J'ai envie d'enlacer mes doigts aux siens sans jamais le lâcher, j'ai envie de le supplier de me dire de faire mes valises, ou de simplement attraper mon passeport, de me forcer à quitter la ville avec lui, de partir pour ne plus jamais revenir. J'ai envie qu'il ne dise rien, qu'il me laisse fuir toute seule aussi, qu'il n'insiste pas, qu'il reste là et qu'il me laisse me briser moi-même en oubliant ce qui n'aurait jamais dû être. J'ai envie qu'il refuse comme qu'il accepte, j'ai envie qu'il m'embrasse en me disant que tout ira bien, comme je ne supporterais pas qu'il me mente et encore moins à propos de ce sujet-là. « Quoi ? » sa voix me briserait encore plus le coeur si je ne l'avais pas fatalement déjà mis en berne, s'il restait des morceaux à sauver, s'il en restait encore qui n'avaient pas éclatés. « Comment ça ça veut dire que c’est fini nous deux ? » et mes paupières, lâches, éternelles trouillardes, qui se ferment sous l'impact de ses mots. Ma gorge se serre et jamais je ne lui ferai l'affront de l'arrêter dans ses paroles, pourtant chacune d'entre elles me fait l'effet d'un éternel couteau lacérant aussi bien ma chair que le moindre espoir d'un nous deux viable, valide. « Quoi ? » j'entends son coeur qui bat la chamade, l'horrible mélodie qui manque un battement et un autre. Ou alors c'est le mien, de coeur, qui martèle mes tempes maintenant que je jongle avec tout et rien, surtout rien, à la fois.
« Je t'aime, tu sais que je t'aime. » lentement, le plus lentement dont j'en suis capable, mes yeux finissent par se réouvrir, mon visage finit par se tourner vers celui d'Ezra. Ma silhouette en entier qui suit le mouvement, lasse, ankylosée, désarticulée. Je ramène mes jambes vers moi, m'installe en tailleur au creux des coussins et des couvertures et de mes sentiments qui n'ont jamais été cachés de lui, bien au contraire. Je l'aime à un point où j'ai mis ma famille en sourdine, je l'aime à un point où j'ai sauté à pieds joints dans une histoire qui n'allait que finir par tous nous casser, en niant tout le plus volontairement, le plus égoïstement du monde tellement il n'y avait que lui. « Mais ça devient de plus en plus difficile Ezra. » ce n'est pas la première fois que la conversation remonte, pourtant, c'est la première fois que je n'arrive pas à tenir son regard de peur de ce que la suite nous réserve. « On a attendu trop longtemps. » j'aurais dû, j'aurais tellement dû ne pas penser au futur. J'aurais tellement pu le nier encore un peu, jouer à l'autruche qui se nourrit de carpe diem et de regards voilés à la dérobée sans jamais oser croire que mieux l'attend, que mieux qu'en ce moment. « Tout ça, il l'acceptera jamais. » Matt, il ne l'aurait pas accepté au tout début, et il l'acceptera encore moins lorsqu'il saura depuis combien de temps tout ceci dure sous son nez, depuis combien de temps on lui ment autant, les effrontés. « On était maudits d'avance, de toute façon. »
Made by Neon Demon
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
Ses yeux vinrent côtoyer le vague et l’incompréhension longtemps, trop longtemps à son goût. Ceux de Ginny auxquels il n’avait désormais plus accès, fermés, comme ajoutant une barrière supplémentaire et bien sûr non désirée entre elle et lui. Son coeur battait un rythme qui ne lui plaisait guère, et il paraissait idiot à répéter comme un parfait perroquet le même mot d’interrogation en direction de la jeune femme. Réponds moi, regarde moi que son silence criait. Réponds moi Gin, s’il te plait que ses yeux suppliaient. Elle ne pouvait être sérieuse avec de telles paroles. Elle n’avait pas le droit d’être sérieuse, il refusait d’y croire. « Je t'aime, tu sais que je t'aime. » Un léger souffle, à la fois expression de l’angoisse qui l’envahissait, à la fois pleure de son coeur, s’échappa d’entre ses lèvres. Il secoua la tête. « Bien sur que je sais, bien sur que moi aussi, Gin… » Lorsque ses yeux vinrent enfin de nouveau à l’encontre de ceux de la jeune femme, il n’eut pas besoin de traducteur pour comprendre qu’il pleurait dans son coeur comme il pleurait dans le sien. Déchirure tissulaire, manque d’oxygène malgré une respiration évidemment perturbée, mais bien présente. « Mais ça devient de plus en plus difficile Ezra. » Il secouait la tête, abruti qu’il était, parce-qu’en cet instant il avait l’impression que les mots sereins de trop, ou surtout trop peu justes. Ses mots à elle ne sonnaient plus justes. A quel moment il n’avait pas su voir les signes ? Il ne pouvait pas tomber de si haut, avoir manquer autant. Il avait vu la lassitude dans son regard lorsqu’elle avait du s’éclipser pour ne pas être vue de Matt. Elle avait dû voir la panique également dans le sien lorsqu’il s’était aperçu que la présence des deux McGrath n’était pas compatible en cet instant. Mais ça n’était pas, à ses yeux, suffisant pour être le signe que tout n’était plus menace mais réalité. Il savait que c’était difficile, mais c’était le cadet de ses soucis lorsqu’il pouvait de nouveau sentir son souffle contre sa peau. « On a attendu trop longtemps. » Il allait se faire un torticolis à force de secouer la tête de la sorte. Mais il ne savait trop que faire d’autre pour exprimer le torture que son coeur était en train de subir. Il les sentait, Ezra, les larmes qui montaient. Ce n’était pas commun dans son comportement mais avec Ginny tout était différent, tout avait un goût d’inédit - et d’interdit. « Tout ça, il l'acceptera jamais. On était maudits d'avance, de toute façon. » Le revers de sa main gauche vint, à peine émise, effacer la larme qui avait osé dépasser. « On s’en fout de lui. » Ses mots étaient lancés au hasard, ils étaient loin d’être maitrisés. Mais jamais il n’avait ressenti autant le besoin de ne rien contrôler et de simplement laisser aller. Son coeur était meurtri mais c’était lui le principal acteur de cette scène. Son souffle était risqué mais son soucis n’était pas de maintenir son corps en parfaite santé. L’unique préoccupation était, en ce qui le concernait, de comprendre à quel moment la bulle avait éclaté. Ils y avaient fait un nid parfait, douillet à souhait, et quelqu’un d’autre venait de prendre place dans leur territoire - la peur. Elle envahissait Ginny, elle envahissait Ezra, et leur amour était le premier à en pâtir. Ce n’était pas comme ça qu’on lui avait promis la suite de l’histoire, au Beauregard. « Gin, je m’en fous de lui. » C’était vrai, et c’était faux. C’était tellement complexe et pourtant si simple, désormais. Peut-être était-ce le signe de l’ultimatum, finalement. Secrètement, Ezra avait toujours su qu’il devrait choisir un jour entre deux McGrath, entre le grand et la fragile, entre l’ami et l’amour. Si jusque maintenant, son coeur avait balancé entre les deux idées, s’il n’y avait pas prêté plus attention que ça surtout parce-que ça lui faisait un mal de chien, l’évidence était sous ses yeux aujourd’hui. Une seconde larme, traitresse, vient rouler sur sa joue mais il ne prit pas le temps de venir l’effacer cette fois ci. Il se trouvait déjà debout, à faire cent et un pas de plus en travers de la chambre. Ses mains tremblaient, son coeur chauffait. Parce-que le plus important, l’essentiel, se tenait devant lui. S’il avait toujours eu comme ligne de conduite bros before hoes avec Matt, ça ne fonctionnait plus si l’amour s’immisçait dans l’adage. Une minute de marche silencieuse s’écoula avant que Ezra vinrent river son regard de nouveau vers la jeune femme. Le chagrin était principal maitre de ses prunelles, mais il n’en avait que faire. Il vint lentement de nouveau vers elle, s’accroupissant aux bords du lit, attrapant ses mains dans les siennes. Posant son front sur le quatuor qu’elles formaient, fermant les yeux et les pressant si fort qu’il risquait de ne jamais revoir la lumière du jour. Beaucoup auraient ri, de voir le grand Ezra Beauregard ainsi réduit. Beaucoup ne l’aurait probablement pas reconnu. Il était devenu, en une fraction de seconde, une ombre de lui-même. Si silencieux quand à ce que son coeur éprouvait d’ordinaire, il était là en train de se mettre comme jamais auparavant à nu. Elle valait le coup pour tout ce que son amour pour elle lui promettait. « Si tu veux, je lui cours après, je lui dis tout, j’encaisse les coups. Je m’en fous, Ginny, si tu savais comme j’en ai rien à foutre. » Lentement, mais tellement rapidement en même temps, son regard se releva sur la jeune femme, ses lèvres posées sur ses mains, son souffle parcourant sa peau. « C’est toi, Gin. S’il faut que je le perde pour te garder, j’envoie tout valser. Je m’en fous qu’il accepte pas, c’est pas l’important pour moi. » Peut-être que ces mots là auraient été mieux placés des semaines, des mois, plus tôt. Peut-être qu’elle avait raison, en fin de comptes, et qu’ils auraient du céder à lui parler bien avant. Ils avaient choisi autrement et devaient faire avec ce choix tous les jours du reste de leur histoire. Et qu’importe ce qu’elle tentait de lui faire comprendre, ce soir n’était pas la dernière représentation de l’aventure qu’il préférait à toutes les autres déjà vécues.
Who will lead us when our faith is all but gone, who will be the light when daylight doesn't come? Who will be the ones to sacrifice their souls, who will be the men to live just for love? I can see now how the child can grow old, and I can see just how the darkness takes it's hold. And I have seen how the compromise is made, and I can see how a light can loose his way. I've been living on a rainbow. I was living on a rainbow.
La scène est pire encore que tous les scénarios d'horreur que j'avais pu jouer en boucle, dans ma tête. Elle fait bien plus mal que tout ce que j'ai craint, elle me brise le coeur autant qu'elle brise chaque barrière encore faiblement mise en place alors que mes paupières luttent contre elles-mêmes à garder les larmes se nichant dans leurs creux. Sa propre peine fait écho à la mienne et ils sont nombreux, ils sont en infinité, nos morceaux, ceux qui éclatent, ceux qui se dispersent d'un bout à l'autre de notre histoire.
« On s’en fout de lui. » qu'il statue Ezra, catégorique. Quand mon visage paniqué cherche le sien, quand mes yeux s'écarquillent d'horreur de l'entendre souffler comme si j'avais imposé un choix, comme si l'ultimatum était inévitablement le sien. J'ai pas le droit, j'ai absolument pas le droit de lui demander ça, et j'ai encore moins le droit de prendre la place de l'un même s'il me l'offre à demi-mot. C'est moi la fautive, c'est moi qui bousille tout, c'est ma faute et c'est à moi de payer, jamais à lui. « Dis pas ça. » ma voix est rauque, mes joues sont barbouillées de larmes, mes doigts se triturent les uns les autres dans l'attente d'une fin que j'appréhende depuis notre début, de la plus abominable des façons. « Gin, je m’en fous de lui. » et je supplie, je le supplie tellement que ma voix se perd dans ma gorge, que j'y arrive plus du tout à retenir le reste, à retenir l'effroi, à retenir la culpabilité et les remords et les regrets qui lacèrent ma cage thoracique, qui compressent mes épaules, qui recroquevillent mon corps envers et contre tous, surtout contre moi. « Me choisis pas. »
Parce que je ne suis rien, moi. Parce que je devrais pas te laisser te mettre dans cet état, parce que je te mérite pas, parce que je mérite pas qu'on m'aime comme ça. Me regarde pas Ezra, non, reviens pas, reviens surtout pas près de moi, non, non, t'as pas le droit. Me choisis pas.
Et ses mains, bouillantes, qui viennent réchauffer les miennes. Il prend toute la place Ezra, je la lui donne, bien sûr qu'elle est à lui et à personne d'autre, quand mes mots s'envolent et ma respiration avec, quand mes doigts s'enserrent aux siens et que je ne vois que lui, même si je ne suis qu'égoïste, même si je ne suis qu'imbue, encore. « Si tu veux, je lui cours après, je lui dis tout, j’encaisse les coups. Je m’en fous, Ginny, si tu savais comme j’en ai rien à foutre. » et il le ferait. Tout dans son ton, tout dans ses paroles, tout dans ce qu'il est et dans ce qu'il dit le confirment sans même que j'en ai douté pendant une seule et unique seconde. Jamais on en est venus à un accord à ce sujet, et jamais, au grand jamais on en est venus à le dire l'un l'autre à voix haute. Et pourtant il le fait, et pourtant il l'affirme, et pourtant, je le crois, de tout mon coeur, assez pour avoir autant mal qu'en être soulagée, assez pour oser plonger mes prunelles dans les siennes sans craindre ce que j'y verrai la seconde d'après. « C’est toi, Gin. S’il faut que je le perde pour te garder, j’envoie tout valser. Je m’en fous qu’il accepte pas, c’est pas l’important pour moi. »
C’est toi, Gin. C’est toi, Gin. C’est toi, Gin.
« Reste, reste ici. Reste avec moi. » qu'on soit égoïste à deux. Qu'on s'aime à deux. Qu'on se choisisse une bonne fois pour toute et que ni Matt ni personne d'autre ne décide à notre place.
Et la seconde d'après, mes mains quittent dans un soubresaut les siennes. Mes mains qui remontent jusqu'à son visage, qui ajoutent à mes supplications en se posant de part et d'autres de sa mâchoire, mes lèvres se hissant sur ses joues pour en embrasser les larmes qui y restent, vils dommages collatéraux. Tout est doux pourtant, tout l'est véritablement, alors que mon coeur bat à m'en étourdir, alors que mon souffle s'accélère, alors que la Terre semble tourner à vive allure et que le monde entier menace de chavirer à tout moment.
Reste. Mes baisers quittent ses joues pour se nicher sur ses lèvres, ils prennent en rythme maintenant qu'ils en deviennent une infinité, qu'ils ne cesseraient d'exister sous aucun prétexte, pas même celui stupide et illogique que l'un ou l'autre d'entre nous pourrait manquer d'air. Reste ici. Mes paumes dérivent à ses épaules, puis ses bras, s'égarent contre son t-shirt pour finir par se glisser dessous, le ramener vers sa tête, en dégager sa chaleur de son épiderme qui manque à mon corps glacé, mes tremblements qui se stoppent à la seconde où j'ai un peu plus de contact avec lui, où je sens qu'il est là, qu'il est bel et bien resté ici. Reste avec moi. Parce que oui, je veux. Je veux qu'on soit égoïste à deux. Je veux qu'on s'aime, à deux. Je veux que ce soit que lui et moi contre le reste du monde.