aria ▲ i can't do better than you

Anonymous
Invité
Invité
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you EmptyVen 29 Juin 2018 - 1:02

i can't do better than you
nadia & ariane

Nadia est là. La clé dans la serrure, l’engrenage qui grince, la porte de bois que je pousse d’une épaule distraite, et je le sais de suite. J’ai le nez collé à mon portable à lire les derniers texte révisés qu’on m’a envoyés, l’université qui se réveille enfin quelques semaines après la rentrée et qui a besoin que je traduise quelques documents à la va-vite. Ça ira à demain, ça ira à quand je ne serai pas sous le choc, sourire qui se tapisse sur mon visage, de voir une paire de souliers que je reconnaitrais entre mille. Ma meilleure amie que je perds de vue un peu plus chaque jour, qui n’a pas les même horaires que moi, qui finit par filer entre mes doigts, l'impression que l’on a jamais été plus loin l'une de l'autre que maintenant, même lorsque j’étais à l’autre bout du monde avec la troupe, avec Hugo. « Naaaaaaaad. » que j’appelle, que je scande, que je chante, ignorant si elle est occupée ailleurs, au téléphone qu’en sais-je, me fichant un peu de son planning parce qu’elle m’a manquée, parce qu’elle me manque tout court. La vie qui suit son chemin, GQ qui me gobe tout semblant de vie privée, les nouveaux développements avec Tad qui me rendent un peu plus difficile à cerner, et ma meilleure amie qui erre de nouveau avec la fine équipe, avec le retour des classes qui lui consume le reste. Des éléments disparates, des agendas qui ne concordent plus, et je sillonne l'appartement le sac sur l’épaule, les lunettes de soleil remontées dans mes cheveux emmêlés, prête à jouer à cherche et trouve si besoin est. « T’es où, tu fais quoi? » pas au salon, pas à la cuisine, pas dans sa chambre, pas dans la mienne. De retour sur mes pas, je pense à aller voir sur la terrasse, mais c’est la lumière sous la porte de la salle de bain qui me vend la mèche, et je tape bien vite sur les parois de bois, affichant mes couleurs avec enthousiasme. « Salon, j’ai du vin. » elle grommelle, je sourit. Nadia ma soeur, Nadia mon amour. Cette fille que je voulais à mes côtés depuis le tout début de ma vie, que j’adorais sous tous ses plis, que je connaissais par coeur, et elle tout autant. Bien plus qu’une amie, ma famille, et c’est le coeur qui pince un peu que j’en suis venue à la réflexion il y a quelques semaines que pour préserver notre amitié, pour rester toutes les deux aussi complémentaires, aussi proches, il fallait que je grandisse un peu. Que j’arrête de la prendre comme une béquille, elle qui méritait d’avoir une BFF solide, en confiance, la Ariane à laquelle elle était habituée depuis toujours. Voyant enfin la brune se poser sur le canapé face à moi, je me charge d’ouvrir la bouteille promise, de lui en servir une coupe, moi pareil. « J’ai trouvé un appartement, aujourd’hui. » pas besoin de faire dans la dentelle, elle savait que je cherchais par ci par là, rien de sérieux, mais j’y pensais. Une longue inspiration, et je dégaine mon portable pour lui montrer le truc, des photos de l’endroit en descriptif sur le site de petites annonces où je l’avais trouvé.  « Il est temps que je devienne une adulte. Que tu sois fière de moi. » que je statue, le sourire en coin, lorgnant sur les quelques affaires qui restent encore dans l'angle, que je me déciderai un jour ou l'autre à sortir d'ici, un coup de nerf suffisant pour le motiver. « Et que j’arrête de faire entrer ici mes nombreux boy toys. » Nadia sait bien qu’il ne se passe rien de bien glorieux dans la chambre qu'elle m'a allouée - alors que je préfère me glisser dans les draps de Tad, sans vraiment l'assumer. Et la conversation passe au nouvel homme de ma vie en la personne de Vitto, l’italien tombé de nulle part à la mine pas inconnue, qui s’avère avoir signé le bail avec moi il y a à peine quelques heures. « T’inquiètes pas, mon nouveau coloc est pas un serial killer ni un violeur, c’est safe. » en faisant défiler les photos, elle tombera sur quelques clichés du grand gaillard qui lorgne sur les différents éléments de l’appart, lui qui a tenu à se la jouer inspecteur en bâtiment. C’est tout réel, c’est différent, c’est nouveau, et même si j’ai adoré les quelques mois passés ici avec elle, même si je lui serai éternellement reconnaissante de m’avoir fait une place dans son nid alors que nous avions toutes les deux besoin l’un de l’autre pour se sortir de nos peines de coeur, je sens que pour nous aider à tourner la page, à passer à un autre chapitre, le changement est nécessaire. Un sourire que je partage avec Nadia comme des dizaines d’autres, et je me cale un peu plus dans les coussins, l’oeil amusé.  « On célèbre un nouveau départ ce soir, du coup? » parce que ce soir, c'est elle et moi, ce soir, c'est Nadia et personne d'autre. La confirmation qu’on ne se lâchera pas, colocataires ou non.  
Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you EmptyLun 2 Juil 2018 - 21:00

C’est fou de penser que seul on n’existe pas vraiment, incroyable de se dire qu’avoir quelqu’un à ses côtés nous rend plus fort. Pourtant, enroulée dans sa serviette et se séchant les cheveux, Nadia n’avait qu’à peine perçu les appels d’Ariane et c’est tout simplement ça qui venait de lui apporter un sourire radieux. Ariane, sa tempête rousse, celle qui mettait le bazar dans sa vie mais qui le faisait tellement bien que Nadia en était devenue accro. Des opposés qui se complétaient si bien. « Naaaaaaaad. » la voix d’Ariane résonne dans l’appartement et Nadia n’a aucun doute, sa meilleure amie est en train de parcourir toutes les pièces. « T’es où, tu fais quoi?» Sortant de la salle de bain, une serviette enroulée autour des cheveux et une nuisette que seule Ariane était pour le moment autorisée à voir, Nadia avait pu constaté que la tornade rousse était déjà repartie pour s’installer au salon. Son amie ne tenait pas en place et c’était une énergie dont elle ne pouvait pas vraiment se passer. Avec elle à ses côtés, il était pratiquement inconcevable de rester triste bien longtemps ou d’être démotivée et c’est ce qu'appréciait particulièrement Nadia. C’était son pilier, celle qui lui donnait toujours un peu plus d’assurance et de courage, et non pas seulement en lui offrant du vin même si l’alcool participait à rendre la brune moins introvertie. « Salon, j’ai du vin. » Tout de même un peu secouée par une agitation qui vient chambouler sa tranquillité, Nadia lance un grognement en direction du salon en s’y dirigeant en traînant ses pantoufles comme le ferait une mamie. Le glamour, le soir à l’appartement avec les deux filles, il fallait l’oublier. Leur collocation devait probablement donnait des idées aux hommes - voire aux femmes - mais à l’intérieur, ça ne faisait pas rêver. « Mais ouiiiii je suis là, j’arrive, je me lavais les fesses il me fallait ton accord ? » Vraiment pas glamour. « T’as vu je savais que tu allais me ramener du vin donc en cadeau je t’ai sorti ma plus belle nuisette ! » Se dandinant au rythme d’une musique inexistante et se voulant sexy, Nadia avait explosé de rire en s’asseyant près de son amie qui avait finalement lâché une bombe. « J’ai trouvé un appartement, aujourd’hui. » En une seconde la phrase était tombée et cela venait écraser l’assurance de Nadia. Elle pensait avoir le temps, qu’Ariane ne trouverait pas si vite, qu’elles pourraient profiter encore un peu. « Il est temps que je devienne une adulte. Que tu sois fière de moi. » Un sourire mêlé à un regard triste étaient venus habiller le visage de Nadia, sa Ariane était une perle et si elle ne s’était pas préparée à entendre la nouvelle un jour ou l’autre, elle serait probablement déjà en train de verser une larme. « Si ma nuisette te plaisait pas t’avais qu’à me le dire dès que t’avais emmenagé… Non mais tu viens de péter l’ambiance, je sais même pas quoi dire, je suis supposée être contente je sais mais tu me comprends. » Reprenant un air plus sérieux Nadia avait continué. « C’est dur. Ce sera dur. » Et alors que le ton de la conversation penchait dangereusement vers le mélodrame, Ariane avait bien évidemment rebondi sur l’humour qu’essayait d’instaurer Nadia avant de réaliser ce qui amenait tant d’enthousiasme à son amie. « T’inquiètes pas, mon nouveau coloc est pas un serial killer ni un violeur, c’est safe. » Amusée et manquant de renverser le vin que venait de servir Ariane en lui lançant un coussin à la figure, Nadia se forçait à rester positive. « Merde, j’ai failli faire une cata et maintenant que tu pars je pourrais plus t’accuser quand c’est sale ici, vraiment ça va être merdique… Et il est comment ce coloc ? » La réponse était vite arrivée alors qu’Ariane montrait les photos de son nouveau chez-elle à sa meilleure amie. « Ok, c’est bon j’ai compris pourquoi tu partais : canon ! » Il était évident qu’Ariane ne sortirait pas Tad de sa tête si facilement, du moins c’est ce que Nadia espérait après avoir accepté que son amie ne lui vole la place. C’était dire combien elle l’aimait. « On célèbre un nouveau départ ce soir, du coup ? » « A ta santé bébé, trinquons à ce nouveau départ qui aura lieu… ?  » La question était posée, mais la réponse allait-elle réellement plaire à Nadia ? Nerveuse, elle n’avait pas attendu avant de porter le verre à ses lèvres.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you EmptyDim 8 Juil 2018 - 3:25

i can't do better than you
nadia & ariane

À la seconde où j’entends la voix de Nad, all is good. C’était pas facile, ce que je venais faire ce soir, et s’il y avait quelqu’un avec qui je m’assurais toujours d’y aller au mieux, c’était bien elle. L’avis des autres m’importait peu, leur bonheur tout autant. Mais Nadia avait toujours été celle que je chérissais, que je protégeais, que je secouais, si besoin. Ma soeur, rien de moins.  « Attends, je mets la caméra en marche qu’on fasse un peu d’argent pour le coup! » pas la peine de rester dans le mélodramatique longtemps non plus, elle savait bien à quel point je me doutais que nous deux en ligne était gage d’une petite fortune si on y mettait les efforts nécessaires. La perche est tendue, l’idée est lancée, j’ose espérer qu’un jour elle ne sera plus si prude pour qu’on puisse enfin discuter de choses sérieuses. Mon sourire mauvais, en coin, s’agrandit alors que je verse les coupes, lui tend la sienne, et la brune vient se poser comme une fleur à mes côtés. « Tu sais bien que je te préfère sans. » pour dédramatiser, surtout. Le pansement tiré, la nouvelle annoncée, j’ai pas non plus l’intention de lui briser le coeur sur la durée ; et le mien tout autant. On n’était très bien capables de vivre l’une sans l’autre, on était deux femmes indépendantes avec des boulots et des ambitions bien calées, mais à entendre sa voix qui se casse un brin malgré la vanne, à me voir me replacer avec insistance dans les coussins du canapé où on a passé presque toutes nos dernières soirées ensemble à se remettre des mecs, c'est nullos, c'est pas aussi fluide, pas aussi facile. « C’est comme toujours Nad. Je suis jamais plus loin qu’un texto, qu’un appel. Je suis jamais loin. » et j’insiste, et je fais dans le snetimental, parce que pour elle, je serai toujours là, vraiment. Pour elle, je serais prête à prendre le premier vol direct, à conduire toute la nuit, à lâcher ce que je fais dans l’instant à la seconde où elle me réclame. Je doute pas qu’elle fasse pareil, autant qu’elle me demande strictement lorsqu’elle a vraiment besoin. C’est comme ça qu’on fonctionne, c’est comme ça qu’on a toujours fait, et peu importe ce qui nous advient dans le futur, qu’on ne soit plus colocs n’est pas du tout une raison pour que je ne squatte pas chez elle tout autant. Entendre la Banks râler sur mon bordel m’arrache un éclat de rire alors que de nous deux, je ne sais pas laquelle avait le plus de facilité à laisser chaussures, vestes, sacs, bouquins, restes de vie dans son sillage. Mais pour la peine, je rajoute l’air malicieux. « Je peux repasser faire le bordel quaaaaand tu veux. Cadeau. » si c’est de ça dont elle a besoin pour être heureuse, i guess i can help.  

Une longue gorgée de vin plus tard je lance le processus que je me vois déjà devoir répéter dans quelques jours quand maman posera les mêmes questions, aura les mêmes interrogations sur le nouveau venu dans ma vie ; et sur mon bail. « Si tu veux son numéro, faut me dire. »  j’hausse le sourcil, salace, quand Nadia siffle devant la photo de Vitto. Bien sûr qu’il est hot as hell, bien sûr que j’ai vu qu’il a la musculature d’un Dieu grec et la mâchoire coupée au couteau, mais encore là, plutôt crever que de céder la moindre impression positive sur son cas. De ce fait, le léguer à ma meilleure amie est gage d'automatisme, de grande âme, de bon coeur. Puis, ça lui ferait du bien de se lâcher un peu, de fréquenter quelqu’un juste pour sa gueule, pas pour son coeur. « Mais en échange tu lui dévoiles rien sur mes plus sombres secrets. » le doigt levé, la mine sérieuse, même si je ne doute pas du tout de la loyauté de mon amie. C’était une des seules choses dans ce monde qui ne m’avait pas déçue, que Nad ait toujours été honnête et fidèle avec moi, autant que je l’ai été pour elle. Le pacte non-dit, mais inné, naturel. La confidence vient maintenant que je me cale dans les coussins, la laisse dévoiler les quelques photos du romain qui couronnent mon appareil. « C’était le dude d’Italie - celui du week-end, quand j’avais laissé tout le monde derrière. » à l’époque du tour du monde avec la bande de théâtre, quand Hugo m’avait fait chier pour je ne sais plus quoi, et que j’avais préféré abandonner la troupe pour une poignée de jours, prendre des vacances à Rome avant de retourner bosser. Elle connaissait le pacte stupide avec l’avocat mafieux, les 10 ans qu’on avait décidé de laisser passer entre cette rencontre là et la prochaine, juste pour voir si on allait être aussi jeunes et cons. 2 ans d’avance qu’on se retrouve, et la jeunesse est autant au niveau que la connerie. On se maintient. Les détails remontent, le tangible, la date d’échéance de cette colocation tombée du ciel, qui nous aura aidé autant l’une que l’autre à passer à travers bien des maux. « On a l’appart dans un mois tout pile. T’as le temps de te blaser de moi facilement. » je bats des cils de façon faussement exagérée, ne doutant pas une seule seconde que si je m’y mettais comme il fallait et appuyait là où je la savais sensible, j’allais faire chier mon amie dans l’instant. Puis, la précision est nécessaire à mes yeux, même si je sais que ça encore, c’est l’évidence. « J’ai pas demandé, mais je prends pour acquis. La chambre d’amis est à toi quand tu veux. »

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you EmptyMar 17 Juil 2018 - 15:55

Nadia s’imaginait sa meilleure amie en train de tourner le problème dans tous les sens, elle l’imaginait même en train de réviser son discours devant un miroir comme l’aurait fait une politicienne. Ariane prenait souvent des pincettes avec Nadia mais cette fois, elle avait annoncé son futur départ comme une bombe et peut-être n’avait-elle pas trouvé de manière délicate de le faire. C’était simple, il n’y avait pas de bonne manière d’annoncer à sa meilleure amie qu’on n’allait plus vivre avec elle. « Attends, je mets la caméra en marche qu’on fasse un peu d’argent pour le coup! » La scène était digne d’un épisode de New Girl, Nadia les yeux timidement brillants des larmes qu’elle s’efforçait de retenir mais continuant à se chamailler gentiment avec Ariane. « Tu sais bien que je te préfère sans. »  Une Ariane qui faisait des allusions absurdes, comme à son habitude, cherchant toujours un moyen de décoincer Nadia qui avait déjà fait des progrès depuis le nombre d’années passées avec sa meilleure amie. Avant elle, jamais elle n’aurait eu l’idée de se trémousser en nuisette de manière suggestive de cette façon mais c’était aujourd’hui le moyen qu’elle avait choisi pour accueillir sa rousse, n’ayant plus aucune gêne face à elle. Tout était grâce à elle, cette bonne humeur, cette confiance, et voilà qu’elle s’en allait. « C’est comme toujours Nad. Je suis jamais plus loin qu’un texto, qu’un appel. Je suis jamais loin. » « Meuf t’es sérieuse avec ta phrase tirée d’un film là ? Tu réponds JAMAIS aux textos ou aux appels ! » Bien sûr qu’Ariane serait toujours là, comme elle l’avait toujours été et ce même avant que les filles ne vivent ensemble. Nadia n’avait plus aucun doute quant à la solidité de leur amitié mais elle ne pouvait s’empêcher de se sentir mélancolique. Plus sensible que son amie, il était évident qu’elle verserait quelques larmes. « Non mais sérieux, j’ai l’impression de vivre une rupture mais genre une belle rupture tu vois ? T’es vraiment mignonne quand tu t’y mets ! » Le ton était un peu celui d’une rupture, en effet. Mais rares étaient les hommes aussi sympathiques à cette occasion, l’idée avait tout de même suffi à faire rire Nadia. Ariane était bien la seule personne avec qui elle pouvait plaisanter sur son passé amoureux totalement foireux, bizarrement, avec la rousse, rien ne la faisait vraiment souffrir. Sauf son départ, évidemment. « Je peux repasser faire le bordel quaaaaand tu veux. Cadeau. » « Baaah tu seras toujours chez toi, je suis sûre que tu vas garder la clé en plus espèce de psychopathe ! » Nadia ne pouvait se résoudre à reprendre la clé qu’elle avait confiée à Ariane quand celle-ci était venue poser ses valises. Nadia avait accepté de l’héberger sans hésiter, même plutôt heureuse de voir son quotidien bouleversé par sa meilleure amie. Puis elle s’était habituée, sachant pertinemment que la situation devait être temporaire, tout de même surprise par l’annonce aujourd’hui. Beaucoup moins surprise par l’intervention de son amie alors que Nadia lui avouait que son colocataire était tout à fait à son goût.  « « Si tu veux son numéro, faut me dire. »   Ariane avait probablement oublié que Nadia ne s’intéressait plus vraiment aux hommes.  Genre j’ai pas le droit de lui dire que tu baves sur le canapé quand tu t’endors ou que tu fous ta culotte à l’envers quasi chaque matin ? Oh well, il le remarquera bien vite ça… »  Fière de sa blague et éclatant de rire, Nadia s’était protégée des coups réprobateurs d’Ariane. « C’était le dude d’Italie - celui du week-end, quand j’avais laissé tout le monde derrière. » Puis soudain, tout s’explique. Un mec qu’elle avait rencontré alors qu’elle était partie avec i don’t give a fuck pour seul motto. Peut-être que ce Vittorio allait l’aider à ne plus se prendre la tête pour quoique ce soit, ce qu’elle essayait justement d’apprendre à Nadia. En tout cas, cette colocation promettait. Terminant son verre de vin et servant le second, Nadia s’était mise à l’aise dans le canapé en terminant l’ensemble des photos de l’appartement et de son actuel occupant.   « On a l’appart dans un mois tout pile. T’as le temps de te blaser de moi facilement. »   « Mais jamais je me lasse t’es malade toi ! » Prenant un air exagérément offusquée, Nadia continuait de boire. « J’ai pas demandé, mais je prends pour acquis. La chambre d’amis est à toi quand tu veux. » « Parce que je dors pas avec le coloc ? J’ai du mal comprendre, y’a une arnaque là Ari ! » Evitant un nouveau coussin en pleine figure face à cette mauvaise blague – il était inimaginable que Nadia ose dormir avec le colocataire de sa meilleure amie – Nadia avait repris son sérieux. « Non sérieux, tu penses que tu vas bien t’entendre avec ? Et surtout, t’as besoin d’aide pour préparer tes cartons ? » Les yeux de la rousse s’étaient illuminés, évidemment que l’organisation parfaite de Nadia allait lui être utile pour préparer son déménagement.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you EmptyMer 25 Juil 2018 - 5:21

i can't do better than you
nadia & ariane

J’avais aucun souvenir de ma vie sans elle. C’était assez dramatique quand on y pense, assez étonnant aussi, à connaître nos deux caractères si différents l’un de l’autre, et nos modes de vie qui ne pouvaient pas être plus opposés. Mais même lorsque Nad n’était pas physiquement avec moi, elle avait toujours pris part à tous les moments importants de ma vie. En personne, par téléphone ou par texto - même si elle râle en disant que je screen ses appels et ses messages, alors qu’on sait très bien toutes les deux que c’est elle qui garde son sommeil de poupée de porcelaine d’être embêté par la lumière bleue en fermant toutes ses notifications au moment où j’ai mes meilleures idées de merde - n’en reste que Banks, c’est mon repère, mon tout, ma soeur, mon unique. C’est elle qui a su de suite quand Jet m’a brisé le coeur après avoir pris ma virginité. C’est elle qui a eu le seul billet d’avion que j’ai pu économiser durement du temps où j’étais avec la troupe de théâtre, ticket la faisant venir à mes côtés dans les 24 heures. C’est elle qui a lu avant tout le monde mon premier article pour GQ, elle qui a su avant tout le monde que j’étais amoureuse de Tad. Elle qui m’a tenu la main quand grand-maman est partie, elle qui a toujours répondu présente peu importe notre décalage horaire ici et ailleurs, et à qui j’ai toujours tenté de rendre l'ascenseur sans compter. Parce qu’on compte pas, elle et moi. On est là quand l’autre a besoin, peu importe où on se trouve dans l’instant. On est là, on râle, on rage, mais on est là.  « Je te rendrai jamais mon double. Comme ça je peux passer m’assurer que tu aies encore une vie sociale entre ton coucher à 20h30 et tes 44 listes de trucs ennuyeux à faire. » ce qui aurait pu sonner comme un pitoyable Vaudeville d’émotions est tartiné de mauvaise foi et de sourire condescendant dont moi seule a le secret, juste assez pour la secouer un peu dans ses plis de célibataire endurcie que je m’amuse à casser au meilleur de mes connaissances. À ses menaces de dévoiler mes plus sombres secrets aka mes habitudes de colocataire pas si on point que ça, j’hausse le sourcil, moqueuse, avant de battre des cils pour accentuer le jeu. « Ça, ça fait partie des petits caractères. Il avait qu’à lire le contrat en entier avant de signer, le con. » et je me réjouis en silence, de savoir déjà qu’entre l’italien et moi, c’était un jeu d’embûches et de piques qui ne faisaient que s’entrecouper encore et toujours, pour mon plus grand plaisir. Nadia me donnait des tas d’idées de munitions pour l’embêter, suffisait juste de mettre un peu d’ordre dans mes idées pour tirer profit le plus possible et faire chier Vitto au quotidien. Quand la brune s’émeut momentanément et m’assure qu’elle ne se lassera jamais de moi, c’est le grand sourire de celle qui s’apprête à faire un mauvais coup que j’arbore. « Juste le petit checkup mensuel que t'existes plus si j'existe plus et vice versa, t’inquiète pas. » faut bien s’assurer que notre niveau d’amour l’une envers l’autre est toujours au ratio infini, autrement, c’est pas drôle. La photo de Vittorio passe de mes doigts aux siens, le vin trouve mes lèvres maintenant que mon amie s’amuse à fantasmer sur mon nouveau coloc, et je savoure chaque instant, me calant dans les coussins, plus fière encore d’elle que je ne l’ai été devant toutes les mentions honorables accompagnant ses diplômes d’études. « C’est qu’elle se dévergonde la petite. J’en suis toute émue! » si une touche de sarcasme frôle ma langue, c’est bien sûr en me gardant de lui confirmer la chose que je prévois déjà les coller Vitto et elle dans un espace clos et restreint, qu’ils laissent leur instinct faire le reste si besoin est. Petit cadeau de crémaillère, voilà.

Et je la reconnais dans ses questions ma meilleure amie, ma Nadia, ma pro de l’organisation, celle qui est en relation exclusive et fusionnelle avec le contrôle depuis qu’elle est haute comme trois pommes. « Oui, et oui. » d’un geste sec de la tête, j’hoche même de la positive, appuyant mes propos. « D’une il a pas le choix, et puis tu m’as vue, si je le fais chier jour après jour il aura qu’à regarder les goods et tout passera crème. » je roucoule, je danse sur moi-même, agite ce corps avec lequel j’ai appris à vivre au meilleur de ses compétences et de ses traits d’aussi loin que je me souvienne, la confiance en moi qui pisse de tous les pores de ma peau. « Et de deux, j’ai justement des tas de cartons prêts à être remplis dans le coffre de ma voiture. Si jamais t’as rien de mieux prévu ce soir.  » une autre chanson que je récite maintenant, que je siffle à ses oreilles, ayant sans surprise prévu le coup autant qu’elle a pu le voir venir même avant que je ne le réalise moi-même. « On peut rendre ça fun, aussi. Tu choisis le film, je fais livrer du resto d’en face, et on se la joue girl's night in. » d’un mouvement empressé, je me relève du canapé, attrape mon sac, reste sur le qui vive au cas où elle me surprenne en refusant la suite, reportant le tout à dans quelques jours. En soit, je suis pas du tout pressée, mais si Nadia en parle, je sais aussi qu’elle risque de mijoter le truc des semaines durant, de tourner le tout dans sa tête jusqu’à jouer mentalement au Tetris avec tous mes items afin de trouver la meilleure option de toutes celles disponibles. Loin de moi l’envie de lui rajouter de la pression supplémentaire à gérer mon déménagement à ma place. « Oh, je voulais te demander aussi. » dans l’attente, y’a aussi mon regard qui se perd à l’intérieur de ma bourse, qui cherche mes clés, finit sur un flyer annonçant  que « Tad et les Street sont en show la semaine prochaine au McTavish. »  l’instant d'après, je lève la tête vers mon amie, les sourcils qui dansent. « Tu veux être mon date comme au bon vieux temps? Ou tu vas te transformer en citrouille parce que ça risque de se terminer tard un soir de semaine? » avec elle et son horaire d'enseignante au taquet, on sait jamais.  

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you EmptyLun 30 Juil 2018 - 20:50

Ariane représentait tout ce que Nadia n’était pas et pourtant ces deux-là étaient inséparables depuis à peu près la nuit des temps. Nadia se rappelait ces fois à pleurer sur les épaules de la rousse après un coup dur, puis ses larmes devenir de moins en moins fréquente tant Ariane lui donnait de la force. Elle se rappelait ces fois où elle avait malmené sa meilleure amie parce qu’elle stressait pour ses examens qui allaient la mener au métier qu’elle convoitait, puis Ariane revenir la voir le lendemain avec des tas de cochonneries à manger et une liste de films Netflix classé par genre. Nadia n’avait certainement pas oublié non plus le coup de poing magistrale qu’elle avait mis dans la figure de son tout premier ex parce qu’il avait insulté sa brune préférée. Mais ce moment, Ariane n’avait jamais su vraiment le réparer parce qu’on ne peut jamais vraiment protéger sa meilleure amie d’une rupture. Nadia en avait vécu une autre, bien plus douloureuse, et les larmes qu’elle avait versé sur l’épaule d’Ariane n’avait pas su guérir sa blessure, ni même l’empêcher de tourner le dos à ses amis pendant des mois. Pourtant, malgré tout ça, malgré les conflits et les erreurs, Ariane avait toujours été là. Une tornade qui protégeait une fragile petite chose mais un équilibre parfait. Et aujourd’hui, c’était comme si tout s’écroulait et Nadia n’avait jamais autant eu besoin du mauvais humour de sa colocataire. « Je te rendrai jamais mon double. Comme ça je peux passer m’assurer que tu aies encore une vie sociale entre ton coucher à 20h30 et tes 44 listes de trucs ennuyeux à faire. » « Ca se fait pas de me balancer à la tronche toutes les faiblesses que je t’ai montré pendant que t’as vécu ici ! Tu me trahis là et je te signale que je me couche à minimum 23h. » Et ça même si Nadia venait de se moquer ouvertement du fait que son amie bavait en dormant. Une remarque qu’Ariane ne releva même pas, ce qui faisait toute la différence avec Nadia qui sautait sur chaque boutade de son amie. Toujours très premier degré, Nadia avait certes beaucoup d’humour mais mettait un point d’honneur à toujours rectifier ce qui était dit sur elle, comme tout dans sa vie, il fallait que ce soit carré. « Ça, ça fait partie des petits caractères. Il avait qu’à lire le contrat en entier avant de signer, le con. » Visiblement, l’amour était déjà palpable entre ces deux-là. Une notion qui était venue apporter un peu d’inquiétude à Nadia. « Mais tu le connais un peu ce con là ? Tu m’as déjà dit que vous vous entendiez bien et, genre, je sais pour le week end en Italie et tout mais vous avez vraiment fait connaissance là-bas ? Au point de savoir que vous pourrez vivre ensemble ? Je sais pas, à part moi, je vois pas qui pourrait te supporter 7 jours sur 7, 24h sur 24. No offense. » Nadia commençait à tout emmêler dans son cerveau d’habitude si bien rangé. Normalement, elle se rappelait des moindres détails de la vie d’Ariane mais la situation l’amenait à se poser de réelles questions sur ce Vittorio et sa capacité à prendre soin de sa meilleure amie. Certes, ils ne seraient que colocataires, mais ça voulait déjà dire beaucoup. « Juste le petit checkup mensuel que t'existes plus si j'existe plus et vice versa, t’inquiète pas. » « Va surtout falloir que je check régulièrement si t’es pas rentrée dans la mafia ou une connerie du genre. J’ai pas trop confiance moi, je te prête pas à n’importe qui. » Cliché, mais un Italien inconnu, ça pouvait effrayer. Nadia l’avait vu de ses propres yeux, il était beau et très attirant mais si elle était pratiquement sûre qu’Ariane finirait dans son lit, elle doutait encore de la sécurité du plan dans lequel s’engageait Ariane. C’était obligé pour elles, Nadia était raisonnable et calculait tout, alors qu’Ariane fonçait tête baissée et vivait sans se poser de question. La brune prenait alors à coeur son devoir de s’inquiéter des moindres détails. « C’est sur qu’il est beau mais les mecs beaux cachent toujours un truc, fais moi confiance. »  Alors qu’elle buvait frénétiquement son verre de vin pour essayer de se rassurer et de ne pas trop réfléchir, l’humour était son seul remède contre la tristesse qu’elle dissimulait assez mal. Heureusement, à force de consumer son vin, Nadia perdait pied et se livrait un peu trop sur ses pensées profondes concernant le futur colocataire. Ariane n’hésiterait probablement à lui rappeler ces remarques de femme ivre lorsqu’elle rencontrerait Vittorio. Car elle le rencontrerait, qu’Ariane le veuille ou non. « C’est qu’elle se dévergonde la petite. J’en suis toute émue! » Ariane avait toujours considéré Nadia comme une petite soeur ou plutôt comme sa petite oeuvre d’art, une jeune femme forte qu’elle avait elle-même forgée. C’était à peu près ça, depuis qu’Ariane était dans les parages, Nadia était beaucoup plus forte, une meilleure version d’elle-même. « Oui, et oui. D’une il a pas le choix, et puis tu m’as vue, si je le fais chier jour après jour il aura qu’à regarder les goods et tout passera crème. » « Ouais bah je sais que j’insiste je t’ai déjà demandé deux fois mais comme je te disais, ça se trouve tu le connais pas tant que ça et d’abord y’a que moi qui peut te supporter. » Et alors que Nadia se perdait dans ses inquiétudes et reposait sans cesse les mêmes questions, le dramatique était en train de leur retomber dessus. « Ma Ari, c’est vrai, y’a que moi qui te connait par coeur… » Lançant une moue à son amie, Nadia s’était reprise, refusant de laisser le vin la contrôler. « Et de deux, j’ai justement des tas de cartons prêts à être remplis dans le coffre de ma voiture. Si jamais t’as rien de mieux prévu ce soir.  » « Je te signale que je change pas de voisins moi alors porter des cartons dans les escaliers, ivre et larmoyante c’est moyen. Surtout qu’il est fort probable que je me casse la gueule. » Nadia avait explosé de rire à l’idée, incapable de rester triste bien longtemps en présence de son pilier, de son roc. « On peut rendre ça fun, aussi. Tu choisis le film, je fais livrer du resto d’en face, et on se la joue girl's night in. » « Allez je te suis, tu vas halluciner sur mes skills à Tétris. » Probablement pas puisqu’Ariane la connaissait déjà par coeur. Mais elle était toujours heureuse de rappeler à son amie combien elle était organisée - peut-être un brin moins après quelques verres. Accompagnant Ariane - après qu’elle ait trouvé ses clés - jusqu’à sa voiture et attrapant les cartons, Nadia avait marqué un temps d’arrêt. « Oh, je voulais te demander aussi. Tu veux être mon date comme au bon vieux temps? Ou tu vas te transformer en citrouille parce que ça risque de se terminer tard un soir de semaine? » Le flyer l’indique clairement. C’est Tad qu’elle veut aller voir et ça commence à faire beaucoup d’émotions pour le simple petit coeur de Nadia qui s’enfouit dans le coffre faisant mine de ramasser quelques cartons supplémentaires afin de retrouver un peu de constance. « Nan, si, carrément, on ira. » Souriant et se forçant à aller bien, Nadia ne serait probablement jamais capable d’expliquer à Ariane ce qu’elle ressentait. D’expliquer à sa meilleure amie qu’elle avait été à l’origine d’une énième fissure sur son coeur déjà bien abimé.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you EmptyMar 31 Juil 2018 - 6:45

i can't do better than you
nadia & ariane

Pas étonnée le moins du monde que ma meilleure amie s’en fasse comme une mère pour moi - alors que ma propre maman avait juste bavé sans la moindre retenue à la mention du dude qui partagerait maintenant ma vie, en s’assurant d’avoir une place sur le canapé pour venir lorgner sur la marchandise - Nadia joue les troubles-fêtes avec son air adorable de gamine inquiète, sourcils froncés en prime. Rigolant, j’esquisse tout de même les bases des règles, pas du tout à l’aise qu’elle s’inquiète pour moi alors qu’on avait toujours statué que j’étais très bien capable de me défendre toute seule, et que le moins ma pote se faisait un sang d’encre à mon sujet, le mieux je dormais la nuit.  « Mais c'est tellement plus fun si je l’apprends au fur et à mesure! Y'a rien de pire que d'aller au cinéma et de savoir que le type crève avant que le film commence. Me pique pas mon cliffhanger, j’t’en prie. » bien sûr que j’avais fait les vérifications d’usage, je sautais pas dans la gueule du loup non plus. En somme, j’aurais probablement pu creuser encore un peu, mais mon instinct doublé de bon sens avait jugé que l’italien n’était pas un violeur ou un meurtrier en cavale. Et puis, si c’était le cas, ça me permettrait de tester les nouvelles techniques de coups du travers qu’on m’avait enseignées en cours de boxe. Le meilleur des deux mondes. Que Nad prête un carrière de Corleone à Vitto m’arrache un éclat de rire  totalement assumé, sachant que moi-même j’avais déjà élaboré multiples scénarios du genre le mettant en vedette. Et j’en rajoute, le sourire moqueur aux lèvres, toujours dans l’excès pour être certaine que le ridicule de la chose amuse au moins un peu la brunette, dédramatise la situation par son capital trop gros pour être vrai. « Il trempe sûrement dans des trucs pas nets, tu verrais les muscles qu’il se peaufine chaque jour, c’est pas juste pour faire joli. Il a des gueules à casser j’suis sûre. » la mine sérieuse, la longue gorgée de vin qui l’accompagne, et je manque de m’étouffer la seconde suivante lorsque mon amie me met en garde contre les belles gueules en général. C’était clair, que type canon cachait problème à la con, ça, on l’avait prouvé toutes les deux de nombreuses fois avec nos fréquentations pas si legit que ça du temps du lycée, et même après. Mis à part Tad qui avait du plomb dans la tête, je pouvais en effet pas citer trop de garçons ayant passé du temps à nos côtés qui ne s’étaient pas avérés être de vrais goujats superficiels - et aussi ratés qu’à la gueule bien sexy et carrée. « Promis, si je me marie et fonde une famille, ce sera avec un laid. En attendant par contre, je profite. » levant la main d’honneur, et je jure solennellement, mordant l’intérieur de ma joue pour empêcher mon expression d’être autre que de glace, impassible. Mais voilà, Nadia s’inquiète. Et elle est mignonne avec ses questions, et ses répétitions, et son bavardage de nana déjà un tantinet bourrée, mais la vérité, c’est que je déteste lorsque mon amie s’en fait pour moi. Je suis incapable de digérer que je lui cause le moindre soucis, que par ma faute elle angoisse. La connaissant sensible et fragile, c’était devenu ma philosophie de vie de faire d’elle une femme forte, puissante, indépendante ; et au passage de la garder du moindre drame, de la protéger comme la prunelle de mes yeux. « On le stalkera comme il faut sur Facebook tout à l’heure, t’inquiètes pas maman.  » c'est dit, c’est canné, c’est bouclé. La soirée ne sera que plus fun lorsqu’on ira liker à outrance les vieilles photos de profil de Vitto pour l’effet total creep auquel il aura droit maintenant que je suis bel et bien entrée dans sa vie.

« Ma Ari, c’est vrai, y’a que moi qui te connait par coeur… » « Always and forever. »  et je m’étire de tout mon long, dépose un gros baiser baveux et bruyant sur son front, la plaque presque vers l’arrière dans l’élan, avant de partir à la recherche de mes clés sous ses éclats de rire typiques Nadia-a-bu. « Déjà? Faudrait que tu manges un truc, sinon tu vas finir la tête dans la cuvette à ton troisième verre. J’ai besoin de toi en forme bébé. » narrant sans même lui accorder un regard, je pense à toutes ces fois où j’avais ingéré plusieurs additions d'une fraction de sa ration à elle, et qu’à une demie-gorgée supplémentaire elle s’était avéré titubante, molle, la mine verte et les toilettes pour seules alliées. Mais toujours, mon regard aussi amusé que concerné dans l’angle pour m’assurer qu’elle rentre sagement sans heurts malgré son esprit party animal discutable. Puis, on dévale les escaliers, on file vers le stationnement, je chante à tue-tête la chanson de Tetris même, accompagnant les simagrées de ma BFF d’une trame sonore typique de la mécanique qui se mettait en branle dans son petit cerveau en ébullition, maintenant qu’elle avait une tâche à faire et de quoi s’occuper l’esprit plutôt que de flipper à l’idée que la mafia italienne débarque me kidnapper au petit matin. À la mention de Tad et des Street par contre, je cache à peine mon étonnement de voir Nadia passer de fofolle bourrée à sage comme une image, la tête enfouie dans le coffre de ma bagnole. Quelque chose cloche, et elle s’en sortira pas comme ça. « Cache ta joie, surtout. » que je râle, le sourire en coin, les pupilles qui la détaillent en espérant encore une fois être capable de la regarder assez fort qu’elles passeront en mode rayons X à un moment.  « À moins que ça soit toujours un work in progress avec Tad et Charles et les autres? C’est pas grave, en vrai si t’es pas à l’aise on se fait pas chier à y aller, t’inquiètes pas. »  loin de moi l’envie de lui coltiner ça si elle n’était pas prête. Oui, j’aimais à brusquer Nadia, à la sortir de sa zone de confort, à la pousser dans ses retranchements pour qu’elle en grandisse et en évolue, mais là, je savais qu’avec tout son bagage émotionnel, c’était à son rythme qu’on devait aller, et pas au mien, qui flirtait entre la vitesse maximum et la vitesse hypersonique. « Je disais juste ça parce que Tad m’a mentionné l’autre fois que vous vous étiez vus, et je pensais que tout était revenu comme avant. » que j’explique, passant maintenant sur le siège arrière pour récupérer d’autres bacs et divers sacs pilés les uns sur les autres. Une fois dehors à nouveau et face à la jeune femme, j’insiste, parce que c’est comme ça que ça fonctionne lorsque je veux la forcer à se sortir les vers du nez et à ne pas se ficher la tête dans le sable sous aucun prétexte en ma présence. « T’es sûre que t’es okay? »  son silence augure mal, je pousse donc, plus incisive, mais tout de même un grain de légèreté dans ma voix pour compenser la rudesse de mes questionnements. « Ou l’histoire avec Vitto te prend vraiment la tête? Si ça te rassure, je te l’amène pour que tu lui passes une entrevue en bonne et due forme aussi hen, cadeau. »    

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you EmptySam 4 Aoû 2018 - 18:42

Couver sa meilleure amie comme si elle était une petite chose fragile était quelque chose dont ne pouvait s’empêcher Nadia. Ariane l’avait tellement aidé par le passé qu’elle se sentait maintenant obligée de tout faire pour éviter que quoique ce soit de mal n’arrive à Ariane. C’était stupide car impossible à effectuer, mais cela suffisait à expliquer son inquiétude. « Mais c'est tellement plus fun si je l’apprends au fur et à mesure! Y'a rien de pire que d'aller au cinéma et de savoir que le type crève avant que le film commence. Me pique pas mon cliffhanger, j’t’en prie. » Le ton d’Ariane, dont la voix était devenue plus qu’aigue à la fin avait fait sourire Nadia. « Non mais quand tu regardes l’épisode après le cliffhanger y’a des morts et tout tu prends vraiment pas le bon exemple... Je panique trop, c’est ça ? Faut que je me calme sinon je vais te saouler ? » La brune avait réalisé toute seule et grâce aux expressions faciales d’Ariane qu’elle allait trop loin et qu’elle était en train de sombrer dans un comportement que ne supportait plus sa meilleure amie. Il fallait effectivement que Nadia apprenne à se détendre si elle ne voulait pas attraper un ulcère à son jeune âge.« Il trempe sûrement dans des trucs pas nets, tu verrais les muscles qu’il se peaufine chaque jour, c’est pas juste pour faire joli. Il a des gueules à casser j’suis sûre. » Ariane avait le donc pour détendre l’atmosphère et les éclats de rire des deux jeunes femmes devaient probablement gêner les voisins - ce dont elles se fichaient éperdument. Le nombre de soirées qu’avait connu l’appartement pouvait en témoigner, elles étaient les reines ici, personne n’osait réellement s’en prendre à la tornade rousse. Nadia aurait du mal à maintenir ce niveau de respect une fois toute seule. Bientôt, Ariane ferait respecter sa loi dans la little italy où elle s’apprêtait à déménager. « Italie, mafia. Point. Laisse moi faire des raccourcis et être bourrée de préjugés pour une fois. »  Bourrée de préjugés, non, elle plaisantait. Bourrée tout court, peut-être. « Tu crois qu’on les voit ses muscles, sur la photo ? » Voyant l’air surpris d’Ariane, Nadia avait été obligée de se défendre. « Non mais je change de sujet pour arrêter de flipper, c’est tout. » Il fallait en effet que Nadia se calme pour ne pas subir d’autres leçons de morale de la part d’Ariane, parce qu’une Ariane qui devenait sérieuse pour expliquer à son amie combien elle ne devait pas s’inquiéter, il n’y avait rien de pire pour stresser Nadia. « Promis, si je me marie et fonde une famille, ce sera avec un laid. En attendant par contre, je profite. » La brune avait éclaté de rire à la remarque de son amie qui ne manquait pas de répartie. Il était difficile d’imaginer Ariane avec quelqu’un d’autre qu’avec un homme plaisant à regarder, la rousse s’étant toujours affichée avec des 10/10, Tad étant bien évidemment dans le lot. Mais Nadia, qui adorait les articles farfelus qui traînaient un peu partout sur le web avait une réponse toute faite. « Je crois de toute façon qu’un + avec un + ça fait un moins, en gros si tu es jolie, que ton mari est super canon, ton bébé sera moche. Y’a une théorie comme ça du coup t’as peut-être raison ! » Toujours très à cheval sur les détails et les théories fumeuses, Nadia  « Enfin marie toi avec qui tu veux du moment que je peux tout organiser parce que je suis meilleure à ça que toi. » Attrapant le rouleau de sopalin qui traînait dans le salon - merci Ariane et sa phobie du rangement et du ménage - Nadia avait construit un voile de fortune qu’elle avait posé sur la tête de sa meilleure amie en chantonnant la fameuse musique de mariage. Evidemment, la scène avait encore était accueillie par un raz de marée de coussins dans la figure. Puis une affirmation sérieuse, le moment du stalke inévitable quand il s’agissait des mecs. « On le stalkera comme il faut sur Facebook tout à l’heure, t’inquiètes pas maman. » L'énième verre de vin faisait parler Nadia. « Oui, on stalkera ses muscles. Il vient d’où en Italie ? J’espère y’a la mer d’où il vient, comme ça y aura des photos de lui à la plage. Je crois on va oublier netflix. » Ariane en avait fait un monstre et la brune s’était couvert la bouche après avoir prononcé ses mots, elle-même choquée par son soudain enthousiasme à l’idée de découvrir un torse masculin. Naturellement plus calme et réservée, Nadia avait de moins en moins de mal à s’affirmer en tant que femme et à assumer ses pulsions. Certes légèrement plus timide sur le sujet qu’Ariane, elle n’en demeurait pas moins une jeune femme de vingt-neuf ans, avec les mêmes envies que toutes les autres. « Hey si on le trouve je peux lui envoyer la phrase que tu m’as appris en italien? Ou alors je peux commenter che palle sur toutes ses photos ? » Le week-end d’Ariane avait été suivi par une soirée de débriefing complet, où Nadia avait pu apprendre tout un tas d’insultes en Italien. De ce dont elle se rappelait, le che palle signifiait que le jeune homme avait de jolies testicules, et, encore une fois, Nadia s’étonnait de tant de liberté. « Always and forever. »  Souriant à la réponse d’Ariane sur ce petit moment mélo-dramatique, c’était finalement hilares que les deux colocataires étaient descendues vers la voiture, l’une d’elle en titubant plus ou moins et en admettant être déjà presque saoule, lui valant une remontrance d’Ariane. Déjà? Faudrait que tu manges un truc, sinon tu vas finir la tête dans la cuvette à ton troisième verre. J’ai besoin de toi en forme bébé. » « Je tiens pas l’alcool comme toi moi, sûrement parce que je finis pas bourrée tous les week end, t’en penses quoi ? Mais t’en fais pas, je t’aide, à la vie à la mort comme on dit donc même avec 3 grammes, je t’aide. Moins bien que sobre, mais je t’aide. » Nadia gloussait à chacune de ses phrases. Mais son rire s’était éteint tout comme ses yeux, soudainement attristés à l’évocation de Tad. « Cache ta joie, surtout. » Légèrement trop alcoolisée, Nadia était finalement ressortie du coffre de la voiture pour s’installer contre et songer brièvement à une éventuelle histoire d’amour avec Cooper. Peut-être que ça aurait pu marcher, si elle n’avait pas été seconde. Mais c’était Ariane la première, et ça lui allait, c’était ce qu’elle s’était dit depuis tout ce temps. « À moins que ça soit toujours un work in progress avec Tad et Charles et les autres? C’est pas grave, en vrai si t’es pas à l’aise on se fait pas chier à y aller, t’inquiètes pas. » Une relation fusionnelle comme celles qu’entretenaient les filles était un pur bonheur au quotidien mais pouvait parfois être difficile. Ariane connaissait Nadia par coeur et inversement et la jeune institutrice allait devoir la jouer très fine si elle ne voulait pas se faire repérer. « Mais si on y va, ça va être cool. Tout va bien avec les mecs, c’est juste que je reprends peu à peu mes marques après la mise à l’écart que je me suis infligée… » Fin, très fin. « Je disais juste ça parce que Tad m’a mentionné l’autre fois que vous vous étiez vus, et je pensais que tout était revenu comme avant. » Nadia avait répondu par un sourire et avait acquiescé. Elle n’avait pas réellement rajouté d’enthousiasme sur ce point, elle venait déjà de trouver une échappatoire en utilisant une crainte réellement fondée pour détourner l’attention, c’était subtil et bien joué. « T’es sûre que t’es okay? » pour s’assurer qu’aucun malaise ne s’installe, Nadia avait même rajouté une autre touche d’humour alors qu’elle remontait les escaliers avec les cartons d’Ariane. « Mais ouiiii, totalement ok ! Et Ari ? Je crois que j’adore être saoûle, faudrait que je le sois plus souvent. » Explosant de rire et retombant dans le canapé, Nadia n’avait plus qu’à attendre que le stalke commence.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you EmptyDim 12 Aoû 2018 - 4:09

i can't do better than you
nadia & ariane

Le délire du soir sera donc le moche que je me dégouterai pour me passe la bague au doigt. Fine by me, ça me fera moins d’efforts à mettre en place pour avoir à le séduire et à le forcer à faire de moi sa femme ; il aura tellement peur de se retrouver à la rue qu’il cédera en un battement de cil. « Je vise le platinium pour ça de toute façon. Moche, riche et vieux. La sainte trinité, quoi. » un coup d’oeil vers les cieux et le saint esprit, la prière est lancée. Parce que si je me marie, soyons sérieux, ça sera pour le fric et pour les avantages sociaux, certainement pas pour financer une industrie qui à mes yeux dilapide des dollars juste pour cacher des incertitudes de couple ; et vous attendre au tournant du côté divorce de la chaîne alimentaire. Ceci justifiant cela. Nadia fidèle au poste s’enflamme déjà, et j’imagine ses nuits blanches à pinner frénétiquement sur Pinterest des tas de photos de robes, de gâteaux, de décorations, des chorégraphies à gogo à faire avec les demoiselles d’honneur. Des traditions boboches auxquelles je me plierai parce que si Nad le demande, c’est que ça se fera. « Tu vois, ça là, c’est ce pourquoi je risque de douter jusqu’à la dernière seconde sur l’autel. » et je bats des cils, roucoule à ses côtés, la détaille des yeux avec une adoration à peine cachée. « Quand tu me dis des choses comme ça, ça me confirme direct que c’est toi que je devrais marier. » qu’elle me départisse de la paperasse et des trucs chiants administratifs suffit à ce que je ne vois personne d’autre capable de me compléter aussi bien qu’elle. Si seulement j’arrêtais d’être conne et d’en pincer juste pour les mecs, cette discussion pourrait être sérieuse.  De retour à Vitto et ses origines, qu’il a savamment gardées de me dévoiler sans que j’ai vraiment envie de lui poser des questions là-dessus. Son ancienne vie me regarde pas, s’il a envie de me baratiner avec ça soit, sinon, je perdrai pas mon temps à le supplier non plus. « Rome, j’pense. Il a jamais rien mentionné d’autre sur son passé, il doit se la jouer mystérieux et ténébreux, c’est d’un lassant - et prévisible. »  puis, ça allait parfaitement avec le cliché de l’italien dragueur, du Casanova torturé aux lourds secrets qu’il a piqués dans un bouquin d’aéroport ou dans une telenovela comme une autre. La brunette s’emballe sur les muscles précédemment mentionnés, et sur la possibilité de trouver des pépites de chair fraîche à travers le potentiel profil Facebook du Gio. Terminant ma coupe et entamant un mouvement hors de l’appartement, je poursuis, la voix qui chante. « Bah, quelque chose me dit qu’il est du genre à se balader sans t-shirt la majorité du temps. Du coup, plage ou pas, tu seras servie. »  je vais pas m’en plaindre, c’est un joli morceau de viande qu’il m’offrait sur un plateau le bonhomme. Mais encore une fois, les hypothèses auront ça de bon d’être confirmées les unes après les autres. Par chance, j'ai avalé ma gorgée de rouge lorsque ma meilleure amie s’élance dans ce que j’appelle mon ode aux nouvelles langues, à savoir apprendre et partager le plus d’insultes possible dans des mots étrangers. Un hochement de tête de la positive avec entrain, et on est parties.

« Qui es-tu et qu'as-tu fait du balai que t’avais dans les fesses durant les 29 dernières années? » et j’ironise, et je m’amuse, et je passe mon bras autour de ses épaules pour la retenir de se casser le cou dans la cage d’escaliers parce que, seriously, elle titube un peu trop à mon goût et ce, vraiment trop proche des rambardes divisant les étages. « Oh attends. T’es à ton deuxième verre là? J’ai pas compté. » les chiffres magiques et la chronologie d’alcoolique avec Nad se résumaient ainsi : premier verre, elle était sociable avec les étrangers. Deuxième verre, elle se découvrait un nouveau sens de l’humour - et à ça, quand on était chanceux, s’agençait un rire unique entre le cutie et l'aigu qu’elle maîtrisait à la perfection. Troisième verre : soit elle devenait philosophe du dimanche, soit elle gerbait tout le contenu de son estomac. Inutile de vous dire qu’en soirée, je gardais toujours le compte pour m’assurer une expérience optimale. «  Aide-moi sans te casser un membre et on en sortira tous vainqueurs. »   son altruisme me touche, je le cache pas, alors que je finis de sortir les dernières boîtes du siège arrière de ma voiture. Passage express à un sujet un peu plus sérieux, et la façon dont elle me répond flirte avec le je-te-cache-quelque chose-et-j’y-arrive-mal sur lequel j’appuie fort et à répétition. Si elle m’assure que tout va, c’est tout de même perplexe que je la laisse s’en sortir indemne ; pour l’instant. « Au nombre de fois où j’aurais voulu mettre Charles à l’écart moi aussi. Une pause de petit fils de riche, ça fait jamais de mal. » l’art de distraire l’ennemi en une étape facile. J’y reviendrai, à mon interrogatoire, lorsqu’elle sera plus à l’aise, lorsque je verrai que l’ouverture qu’elle me laisse m’offre la latitude d’y mettre un pied, puis une jambe entière. « Et Ari ? Je crois que j’adore être saoûle, faudrait que je le sois plus souvent. »« Nadia hot stuff Banks. » réaction au quart de tour, charmée, je lâche mes boîtes au sol, me précipite vers elle, pose le genou gauche par terre, attrape sa main et la colle à mon coeur. « Accepterais-tu enfin d’être ma seule et unique best drunk friend, jusqu’à ce que la mort nous sépare? » parce que là, elle me donne le terrain de jeu avec lequel j'ai envie de jouer depuis si longtemps, elle me donne l’os que je réclame, elle m’ouvre la boîte de Pandore d’une Nadia dégourdie qui s’émancipe sous mon regard émerveillé. Les affaires sous le bras, à la seconde où on repasse la porte de l’appartement, mon plan est déjà limpide. « Faut décider. » mine fermée, voix grave, mains sur les hanches. J’attends qu’elle s’installe pour passer à la cuisine et revenir avec le nécessaire. « Shots jusqu’à la fin de la nuit ; mais ça vient avec un mal de tête et une tronche de zombie.  »  ce qui en soit est pas si alarmant vu la quantité astronomique de photos et vidéos ridicules que je pourrai prendre de notre duo et qui nous feront rire aux larmes demain matin. « Ou comme au collège et on fait un mix and match des bouteilles restantes ; mais tu vas devoir boire 95% des concoctions en te bouchant le nez. » pas facile pour éviter les hauts-le-coeur et autres désagréments gastriques. Déposant les armes - bouteilles - sur la table basse, je fais tout de même volte-face pour observer l’étendue des dégâts aka la quantité d’items personnels m’appartenant à mettre en carton. « Puis c’est pas vrai que je vais classer toutes mes affaires en étant sobre. Et que ton éducation alcoolique va aller à quelqu’un d’autre que moi. »

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you EmptyMer 15 Aoû 2018 - 17:54

L’appartement, encore calme il y’a quelques minutes de cela, était maintenant rythmé par des échanges un brin enfantins, une discussion qui s’était improvisée comme d’habitude et partait dans tous les sens. Mais toujours un fil conducteur, ici, Vittorio, le futur colocataire. Il avait au moins le mérite de faire oublier le drame que représentait le départ d’Ariane, s’il allait profiter de la présence de la meilleure amie de Nadia à sa place, elle se réservait maintenant le droit de le chambrer gentiment. Pour le moment dans son dos, bientôt en face à face lorsqu’elle le rencontrerait - s’il n’était pas trop impressionnant.  « Je vise le platinium pour ça de toute façon. Moche, riche et vieux. La sainte trinité, quoi. » Nadia avait roulé grossièrement des yeux, toujours un brin choquée par les propos de la rousse qui frôlait parfois l’indécence. Des propos qui la faisaient pourtant rire et se détendre, encore plus que le vin qui s’infiltrait toujours un peu plus dans son organisme. « Tu vois, ça là, c’est ce pourquoi je risque de douter jusqu’à la dernière seconde sur l’autel. » sa moue ravie de ses bêtises oblige Nadia à afficher un large sourire. « Quand tu me dis des choses comme ça, ça me confirme direct que c’est toi que je devrais marier. »  « Je suis la femme idéale, je n’ai de cesse de le dire et pourtant, je suis seule. Tu crois que je devrais adopter des chats ? » La colocation n’avait pas encore recruté d’animaux et si le moment venait, Nadia pencherait sûrement pour un chien. Mais il fallait déjà s’occuper de sa meilleure amie et c’était bien assez. Maintenant qu’elle s’apprêtait à partir, à laisser un trou béant dans la routine de Nadia, l’idée d’adopter lui semblait être une idée de génie. Connaissant son amour des animaux, l’absence de ceux-ci chez elle était d’ailleurs étonnante. L’absence d’homme l’était un peu moins, son coeur brisé encore méfiant et son caractère trop renfermé pour se lancer, se décider. Sa seule compensation était de discuter des hommes d’Ariane. « Rome, j’pense. Il a jamais rien mentionné d’autre sur son passé, il doit se la jouer mystérieux et ténébreux, c’est d’un lassant - et prévisible. » « Ah ouais donc moi je me sentais mal avec mes clichés sur la mafia mais par contre Rome c’est pas cliché ça ? Ca se trouve il est même pas italien et s’appelle Victor, juste il se donne un genre. Rien de mystérieux là dedans ! » Nadia était incisive, essayant de discréditer celui qu’elle considérait comme un adversaire, celui qui lui prenait Ariane pourtant bien installée dans le cocon de leur appartement partagé. Mais malgré les paroles d’Ariane, non, elles n’étaient pas un couple et celle-ci pouvait voler de ses propres ailes, que ce soit avec un Italien ou un Slovaque. Volage, Ariane lui glisserait toujours entre les doigts mais serait malgré tout toujours présente pour elle. « Bah, quelque chose me dit qu’il est du genre à se balader sans t-shirt la majorité du temps. Du coup, plage ou pas, tu seras servie. »  « Tu penseras bien à m’inviter sans le prévenir, histoire qu’il ait pas l’idée de mettre une chemise ! » Nadia apparaissait toujours comme une enfant un peu fragile aux yeux d’Ariane qui avait tendance à oublier que son amie de vingt-neuf ans avait elle aussi un intérêt tout particulier pour les beaux garçons. « Qui es-tu et qu'as-tu fait du balai que t’avais dans les fesses durant les 29 dernières années? » « Tu fais de moi un monstre Parker. Ou alors c’est le vin ? » C’était l’association des deux qui rendaient Nadia plus libre, l’empêchant de contrôler chacune de ses paroles, quelque chose qu’elle n’avait de toute façon pas à faire avec Ariane. « Oh attends. T’es à ton deuxième verre là? J’ai pas compté. » L’institutrice n’avait pas compté non plus, torturée par l’idée de voir Ariane partir, de se retrouver seule dans cet appartement bien trop grand pour une seule personne, un vide qui serait bien difficilement comblé. Descendant les escaliers sans répondre à la question, Nadia appréciait l’aide d’Ariane, plus qu’utile. «  Aide-moi sans te casser un membre et on en sortira tous vainqueurs. »   « Je fais que ça aider, je gèèèèèèèère ! » L’institutrice était certes vite bourrée mais elle avait l’alcool heureux, il décuplait son humour et sa capacité à s’amuser. Le seul bémol était qu’elle devenait très, très bruyante. Mais même avec quelques grammes d’alcool dans le sang, Nadia avait un cerveau qui fonctionnait à une vitesse folle, une capacité à s’inventer des excuses toutes faites assez impressionnante. Cette fois-ci, c’était passé sans problème même auprès de celle qui la connaissait par coeur, et elle s’en félicitait. Evoquer Tad était déjà problématique, l’évoquer alors qu’elle n’était pas dans son état normal était encore pire, la situation pouvant vite déraper, les langues se délier. « Au nombre de fois où j’aurais voulu mettre Charles à l’écart moi aussi. Une pause de petit fils de riche, ça fait jamais de mal. » Un silence, Nadia ignorait le sujet, attendant qu’Ariane rebondisse sur autre chose, convaincue qu’elle le ferait, convaincue d’avoir calmé ses soupçons. « Nadia hot stuff Banks. » Alors qu’elles remontaient les dernières affaires en riant et se nichaient à nouveau dans l’empilade impressionnante de coussins et de plaids qui jonchaient le canapé de Nadia, Ariane évoquait alors ses plans pour la soirée. « Accepterais-tu enfin d’être ma seule et unique best drunk friend, jusqu’à ce que la mort nous sépare? » Levant un sourcil, Nadia écoutait religieusement, comme si elle n’avait pas déjà compris que les idées d’Ariane n’allait pas lui être adaptée. « Faut décider. Shots jusqu’à la fin de la nuit ; mais ça vient avec un mal de tête et une tronche de zombie. Ou comme au collège et on fait un mix and match des bouteilles restantes ; mais tu vas devoir boire 95% des concoctions en te bouchant le nez. » « Je suis obligée de choisir ? J’ai toujours voulu faire une soirée sombrero et tequila frappée, on peut ajouter ça dans les options ? » Puisqu’elle était déjà un brin alcoolisée, Nadia trépignait et se laissait aller à cette soirée, ne craignant rien en présence d’une Ariane qui la protégeait comme si elle était une relique. « Puis c’est pas vrai que je vais classer toutes mes affaires en étant sobre. Et que ton éducation alcoolique va aller à quelqu’un d’autre que moi. » « On fera ça demain, impossible que je reste dans mon lit toute la journée même avec une gueule de bois, tu me connais. En attendant, oublie pas qu’on doit aussi stalker ton bel étalon, j’ai bu mais tu me feras pas oublier ça ! » Si peu de gueules de bois dans sa vie, ses dernières paroles étaient donc dites sans grande conviction. Mais la conviction de vouloir s’amuser et de toute faire sauf de penser à Tad était bien là.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you EmptyJeu 16 Aoû 2018 - 23:07

i can't do better than you
nadia & ariane

Sous mon regard émerveillé, y’a une Nadia qui brille, qui grandit, qui évolue, papillon qui sort de son cocon et toutes ces conneries. J’en parle, j’en ai presque la larme à l’oeil. « J’aime à croire que c’est un heureux et toxique mélange des deux. Tu te mets à la coke dans une semaine, donc?  » comme si j’allais la laisser faire. Titubant dans les escaliers, c’est tout juste si mon coeur de maman ours de ne fait pas 44 tours la seconde pour la rattraper d’éclater sa dentition parfaite sur le carrelage aux teintes d’orangé. Au lycée, c’était moi la cobaye, c’étaient mes lèvres qui gobaient ce qu’il y avait de dispo et toxique en soirée, c’était mon estomac qui laissait mariner les substances illicites, mes pupilles qui étaient éclatées. Pas Nadia. Elle, elle s’assurait que je boive de l’eau, que je fasse pas une folle de moi, que je survive, que quelqu’un rigole à mes blagues de merde et à mes frasques d’adolescente en cavale. Mais jamais elle n’avait semblé vouloir venir du côté sombre de la force et c’était pour leur mieux. Sa carrure aurait pas encaissé - moi, j’aurais pas encaissé. Éclatant de rire mais n’arrivant pas à faire taire tout le boucan que la brune démène d’un palier à l’autre, c’est bras dessus bras dessous qu’on déboule sur le parking à la vue de voisins qui ont déjà assisté à mes retours colorés à l’appartement au beau milieu de la nuit ou à l’aube matinale, mais que très rarement à pareils comportements de ma meilleure amie. « Rappelle-moi d'un jour organiser l'apéro à la bibliothèque du quartier.  » pour embêter, pour faire un pied de nez à l’affichette annonçant le silence complet demandé, pour faire mon méfait du jour et me coucher l’air mesquin collé aux lèvres. Entre les boîtes, entre la mention de Tad et du passé, entre la discussion et ma déclaration, y’a Banks qui parle de sombrero et de tequila et honnêtement, je capte pas tellement son air d’allée, parce que déjà je nous imagine sur une plage à l’autre bout du globe à crier aux inconnus des insultes en espagnol - voyez comme je suis cohérente - à manger des tacos jusqu’à pas d’heure et à bafouer des temples mayas. « Mes prochains congés je les pose pour qu’on parte au Mexique sinon. » que je rêve à voix haute, la laissant ouvrir la porte de l’appartement pour qu’on finisse par s’échouer à nouveau sur le canapé l’air ravi. Les boîtes nous narguent, mes affaires aussi, l’alcool traîne sur la table basse et je m’occupe de la distribution des denrées non sans féliciter la flemme totalement affirmée de mon amie qui doucement prend d’aussi bonnes - mauvaises - marques que moi dans ce monde pourri d’adultes. « Et tu procrastines en plus! Damn girl, j’ai vraiment fait un boulot impeccable. » comme une mentore, comme une muse, comme une tutrice, comme un modèle à suivre. Dommage que je sois une sale vipère, en vrai. Oups.

« Alors. Son nom de famille y’a des O et des I. Des A aussi je pense. »  elle perd pas le nord Nadia, et je dégaine mon portable dans la seconde où elle implore la séance stalking officielle. Me blottissant contre elle façon pudique mais suffisamment collée pour que, si une caméra roulait, on puisse faire quelques dollars, je me fie à ma vieille mémoire de globe-trotter pour rechercher Vitto parmi ma longue liste d’amis. Une seconde, un doigt qui glisse, je chantonne, et rigole, tape au feeling, me retiens sur l’ordre des lettres, tout en sachant très bien que Nad risque de me gronder de pas en savoir tant que ça finalement, sur la bête. « Me regarde pas comme ça, si ça se trouve son vrai nom de famille c’est Jones et ses fausses origines italiennes viennent de mots derrière une boîte de pâtes qu’il a fusionnés. » et je pouffe, avant d’être quand même légèrement excédée. La recherche s’étire, la pêche reste bredouille, et il me fait chier l’italien, il est même pas là que j’ai envie de lui râler à la gueule, de lui reprocher son absence de vieilles photos honteuses, de statuts mélodramatiques,  de mauvais choix vestimentaires, de check ins douteux. « Le con, il y était avant. J’suis sûre. » c’en est devenue une chasse à l’homme tellement mon visage est contrit et mes sourcils sont froncés. Mais voilà que rien ni personne ne dévoile la moindre possibilité de le trouver, et sortir perdante de ce petit jeu que je me suis moi-même imposé m’enrage à un niveau encore inattendu. « Attends je vais passer par la page du gym. »  l’éclair de génie, maintenant que je pianote furieusement, tout de même un peu amusée par le ridicule de la chose, et ma hargne à élucider le mystère et à trouver de quoi nous mettre sous la dent. Filant les albums de l’établissement les uns après les autres, je le cherche dans les coins de photos, à l’arrière des vidéos. Mais rien de chez rien.  « Celui-là, quatre coups il était au tapis. » au moins une petite lueur d’espoir, en la personne d’Anthony qui avait ravalé sa salive et ses gants comme le démontre le cliché que je montre à Nadia, pris tout de suite après un combat hors-compétiton que j’avais remporté haut la main. « C'est la soirée où tu devais venir mais que t’as décidé d’être avec Elio à la place. » papillonnant des yeux, je lève le regard vers le brunette rien que pour jouer la gamine pourrie un peu. « J’espère que ça te fait pas mal, quand je dis son prénom. » tout de même faire attention avec son petit coeur, une vanne lancée oui, mais on s’assure qu’elle y survit. « Parce que sinon, t’as qu’à cligner des yeux une fois, et lui, c’est qu'un coup avant d'être au tapis. » et ça, ça me ferait tant plaisir qu'elle aurait même pas besoin de m'acheter quoi que ce soit à Noël.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you EmptyDim 19 Aoû 2018 - 20:06

C’était comme si les rôles étaient inversés, comme si après le lycée où Nadia s’était assurée qu’Ariane ne s’endorme pas dans un caniveau, que ses cheveux soient propres le lendemain ou qu’elle ne se réveille pas dans le lit d’un homme un peu obscur c’était maintenant Ariane qui la surveillait alors qu’elle se décidait enfin à découvrir le monde. Ses peurs sur les soirées, les hommes et l’alcool s’étaient dissipées aux côtés d’une Ariane rassurante, protectrice et merveilleuse. « J’aime à croire que c’est un heureux et toxique mélange des deux. Tu te mets à la coke dans une semaine, donc?  » « Mais arrête, ça va pas ! » Offusquée, Nadia était certes toujours prête à s’amuser et à prendre un peu de la fougue de son amie mais il ne fallait pas exagérer. Pour la femme droite qu’elle était, la seule évocation des drogues la faisait monter au plafond. « Rappelle-moi d'un jour organiser l'apéro à la bibliothèque du quartier.  »  Il avait été difficile de terminer l’unique aller-retour sans encombre car l’institutrice s’était autorisée un peu plus d’alcool que d’habitude, tout ça pour essayer de flouter la vérité, de ne pas penser au départ imminent de celle qui la rendait meilleure - ou plutôt qui la rendait pire. « Mes prochains congés je les pose pour qu’on parte au Mexique sinon. » « Bon par contre je dis pas non pour le Mexique et la bibliothèque, même si j’oserai jamais, y’a quand même des gens qui bossent là-bas. Ou sinon à l’école, imagine un peu la fiesta qu’on pourrait y faire ! » Parce que l’emploi du mot fiesta n’était plus autorisé depuis dix années déjà et parce qu’Ariane s’attelait à lui faire réaliser qu’elle dépassait les limites et devenait trop penchée sur l’alcool ce soir, pire, qu’elle procrastinait, Nadia s’était levée et avait commencé à ranger, à bouger les cartons, à essayer de donner l’impression de faire quelque chose. « Et tu procrastines en plus! Damn girl, j’ai vraiment fait un boulot impeccable. » Il ne fallait pas exagérer, un dépassement de limite à la fois et ce soir, c’était visiblement l’alcool qui remportait les suffrages. Parce qu’il n’y avait qu’avec elle que Nadia était capable de se laisser aller, de ne pas avoir besoin de tout contrôler et d’être respectable, elle pouvait simplement se contenter d’être elle-même, ou une meilleure version d’elle-même. « Alors. Son nom de famille y’a des O et des I. Des A aussi je pense. » « Italien ou pas, il m’arrivera jamais à la cheville !» C’est sûrement pour avoir une excuse de délaisser les cartons de son amie qu’elle n’a pas envie de faire ce soir parce que c’est encore trop douloureux qu’elle lance cette phrase qui fait écho aux doutes sur sa nationalité qu’elle avait elle-même soulevé. « Me regarde pas comme ça, si ça se trouve son vrai nom de famille c’est Jones et ses fausses origines italiennes viennent de mots derrière une boîte de pâtes qu’il a fusionnés. » Revenue sur le canapé, Ariane se colle à elle et Nadia ne peut qu’apprécier l’odeur d’agrumes de ses cheveux, extrêmement bien adaptée à leur couleur parce que son amie s’inspire elle aussi de ce don pour tout associer que Nadia possède.  « Le con, il y était avant. J’suis sûre. » Puis tout d’un coup tout espoir de pouvoir juger l’Italien simplement sur ses publications facebook s’évanouit et Nadia lance un soupir. Regarder ses photos, ses publications, trouver ses petits défauts et déverser un peu de haine totalement injustifiée aurait été un bon remède pour guérir de l’annonce que lui avait fait Ariane. « Ca m’évitera de dire qu’il parle mal notre langue et qu’il est pas si beau pour essayer d’apaiser mes maux, ça me ressemble pas d’être mauvaise gratuitement. » L’alcool s’estompe mais Ariane prépare de nouveaux verres que Nadia commence. Finalement, c’est peut-être ça le secret, laisser un peu d’espace entre chaque verre pour ne pas que l’enchaînement lui brûle entièrement le corps et la rende amère et dévergondée comme elle l’était juste avant. Ariane cherche, évoque tout un tas de possibilités et ses talents de détective privée sont surprenants mais Nadia s’essaie elle aussi à une idée. « Attends je vais passer par la page du gym. » « Je suis sûre il a pas mis son vrai nom, il a peut-être mis un pseudo ou genre son nom de famille à l’envers, c’est la mode en ce moment. Les gens sont pathétiques… » Une Nadia qui s’insurge seule, sans raison, et qui lève les yeux au ciel, heureuse de pouvoir déverser ses critiques en sachant qu’on ne lui ferait pas la morale. « Celui-là, quatre coups il était au tapis. » Qu’il était bon d’être là, presque enlacées dans le canapé. « C'est la soirée où tu devais venir mais que t’as décidé d’être avec Elio à la place. » Ou pas. « Ah ouais, et en combien de coups il a fini dans ton lit ? » La rousse qui s’est découvert une passion pour la boxe l’attaque sur son infâme ex petit-ami et c’est bien la seule qui peut le faire sans que Nadia fonde en larmes ou ne se vexe à tout jamais. « J’espère que ça te fait pas mal, quand je dis son prénom. » Pour seule réponse, elle balance elle aussi une crasse à la figure de son amie, ce qui les amène à se rapprocher encore plus pour se câliner comme de joyeux tourtereaux. Parce que sinon, t’as qu’à cligner des yeux une fois, et lui, c’est qu'un coup avant d'être au tapis. » « Il vaut même pas la peine que je me venge, tu sais. Après, toi, tu fais ce que tu veux… » Des éclats de rire et l’idée allait probablement germer dans l’esprit d’une Ariane prête à tout pour l’honneur de sa meilleure amie.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you EmptyJeu 23 Aoû 2018 - 14:58

i can't do better than you
nadia & ariane

La chasse à l’italien est lancée sur Facebook, et c’est bredouille que je multiplie les onglets et les râles, les soupirs et les roulements d’yeux devant l’absence de sa gueule trop carrée pour ce monde et de son avalanche de tatouages sur les différentes photos de profil qui apparaissent sous mes doigts. Nadia semble tantôt s’en désoler, tantôt s’en réjouir, elle-même rigolant de sa capacité particulièrement présente aujourd'hui d’être piquante avec lui sans même le connaître. Fallait croire que je l’influençais et pas seulement côté alcool, à l’entendre. « Tu t’en sors plutôt bien à être mauvaise là, ma p’tite. » ça avait toujours été moi la plus méchante, la plus franche des deux. Y’avait une différence entre être honnête comme Nad, et être directe comme moi. Et à travers, je faisais toujours l’effort nécessaire pour ajouter une bonne dose de sarcasme, et quelques vannes bien cruelles lorsque nécessaire - et croyez-moi, ça l’était plus souvent que vous pourriez le craindre. « Il est imbu, pas idiot. J’habiterais pas avec un cancre non plus, ça me prend un certain niveau. » yep, j'aurais presque l'air de le défendre, mhm? Par contre, là, la précision est de mise. Qu’il soit un macho de première me dérange à peine, qu’il bombe le torse, soit toujours à même de me faire soupirer était tout de même relativement viable. Mais si j’avais ne serait-ce que pendant une fraction de seconde douté de la cervelle qu’il y avait là-dedans, jamais je n’aurais signé pour partager mon espace de vie avec lui. C’était la logique, si on est trop proche d’un stupide, on attrape sa stupidité, non? Du coup, si mon nom se retrouvait à côté de celui du romain sur le bail, c’était que d’une façon ou d’une autre il m’avait laissé une bonne impression ; bien que j'en crèverais plutôt que de le dire verbalement, et encore moins avec lui à proximité. Question de principes là aussi. « Une lady dévoile jamais ses trucs. » Nadia se réjouit de connaître l’histoire charnelle derrière l’épopée du dude que j’ai immanquablement foutu au tapis et dont la photo couronne bien ce doux souvenir à mon oreille. Redressant un brin mon regard pour croiser celui de mon amie, j’y vais tout de même d’une confidence dont je suis beaucoup plus fière que cachotière. « À peine plus, tu sais. À force, je développe certaines techniques de mises au tapis particulièrement efficaces. » elle se blottit un peu plus, je poursuis ma recherche, sachant bien vite que je n’arriverai à rien et qu’il faudra définitivement que j’organise un get together avec les deux avant que Banks ne me menace de s’acheter uniquement des sous-vêtements couleur chair bien beige d’ici à ce que je les présente ; et ça, ce serait le drame selon les enseignements que je tente de lui transmettre depuis la nuit des temps. « Compris. » plus beau cadeau de Noël à l’avance que d’avoir son autorisation soufflée de dégommer Elio si un jour je le croise, et je jure, je sens les étoiles qui montent au creux de mes prunelles. L’instant d’après, je ferme mon portable, me replace, attrape ma coupe pour en boire une longue gorgée avant de reposer mes prunelles sur le visage de ma meilleure amie, et de souffler, plus blasée que triste. « On a été connes Nadia. » la gravité de mon expression passe vite à l’amusement, mon sourcil s’arque, et je fais mine de la reluquer non sans éclater de rire ensuite. « On aurait jamais dû se contenter d’autre chose que de nous deux. » et je papillonne des paupières, pose mon vin sur la table, me lève pour passer du côté de la radio où je glisse le premier CD du bord, une compilation qu’on avait faite un peu après être que je sois emménagée ici, qui répertoriait toutes les meilleures chansons de rock bands d’angry girls qu’on avait écouté à tue-tête sur repeat des jours durant. « Parce que t’sais, ça m’étonnerait même pas que d’ici 20, 30 ans, ça soit toi et moi envers et contre tout. » gardant tout de même le volume à hauteur décente, je reprends bien vite ma place sur le canapé, poursuis dans l’élan. « Et ça me conviendrait. T’es ma soeur. Y’a pas grands mecs qui peuvent se vanter d’être plus qu’un coup sympa, et toi, t’es mon univers. » ma voix est rauque, mon ton langoureux, ma mine presque larmoyante. « Ouais bon, en montant tout à l’heure j’me suis allumé un immense joint. Ceci explique cela. »  puis, ce sont les vapeurs de la mari qui me font rêver la seconde d’après de manger tout ce qui se cache dans les placards au rayon salé.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you EmptyMar 2 Oct 2018 - 16:34

Ariane représentait la femme parfaite aux yeux d’une Nadia toujours franchement gaga du physique et du caractère de son amie, incapable de réellement lui trouer de défaut. Paradoxalement, elle la contredisait plutôt souvent et si la façon dont Nadia dépeignait sa meilleure amie dans son esprit était idéale, lorsqu’il s’agissait de lui ressembler, le discours n’était plus le même. « Tu t’en sors plutôt bien à être mauvaise là, ma p’tite. » « Je suis pas mauvaise, je suis juste lucide ! » Il était clair qu’elle était de mauvaise foi, incapable d’assumer réellement d’être méchante gratuitement avec celui qui lui retirait sa perfection. « Il est imbu, pas idiot. J’habiterais pas avec un cancre non plus, ça me prend un certain niveau. »  Les yeux défilant au rythme des images facebook, l’idée seule de voir apparaître l’étalon italien sur l’écran maintenant son cerveau en éveil, Nadia avait répondu à la remarque de son amie avec l’attitude la plus désinvolte possible. « Moi je ne dis plus rien puisque de toute façon t’as déjà choisi ton camp… »  Sachant pertinemment qu’Ariane ne morderait pas à l’hameçon d’une Nadia faussement vexée, elle s’était tout simplement perdue dans ses pensées, sûrement toutes occupées par Vittorio, malgré son soi-disant désintérêt. « Une lady dévoile jamais ses trucs. » « Pas d’inquiétude Lady-couche-toi-là, je prendrai jamais exemple sur toi »  devant l’air faussement offusquée d’Ariane, Nadia avait poursuivi. « Quoi ? Je peux pas me permettre de critiquer Vittorio parce que je ne le connais pas, mais toi je peux, non ? »  Si il y avait un moment où Nadia pouvait s’autoriser un côté vipère, c’était bien auprès de la rousse et elle n’allait pas s’en priver. Passant rapidement sur les yeux de son amie qui roulaient quand la brune avait décidé de prendre un accent grotesque pour prononcer le prénom de son futur colocataire, elle l’écoute pavaner. « À peine plus, tu sais. À force, je développe certaines techniques de mises au tapis particulièrement efficaces. » Le facebook désespérément vide ne leur laisse pas d’autres choix que de dévier vers une conversation pour le moins inattendue, que Nadia s’empresse de détourner. « Compris. » Ariane lance ce mot sur un ton déterminée, comme si après avoir fini son verre elle partirait directement le poing en l’air, prête à le déposer sur la mâchoire d’Elio. Et à ses pupilles dilatées, Nadia réalise bien comme cela lui ferait plaisir. « On a été connes Nadia. » arquant un sourcil, la brune la laisse continuer. « On aurait jamais dû se contenter d’autre chose que de nous deux. » «C’est vrai, Elio c’était une grosse erreur. Puis y’a eu Tad… » Ses joues s’étaient enflammées, ses lèvres s’étaient pincées et son esprit avait instantanément regretté ce qu’elle venait de dire. Mais la discussion se prêtait à accabler Tad, sans réellement qu’elle ne sache si elle lui en voulait à lui ou à elle, sans réellement qu’elle ne sache se placer quant à cette histoire. Et alors qu’elle se lève pour mettre la musique, Nadia en profite pour détourner son attention encore plus. « Alcool, musique… le déménagement s’annonce bien, on va être efficaces demain. On dort quand ? »  Les verres s’enchaînant, les aiguilles de l’horloge de leur appartement s’affolaient elles aussi, affichant une heure bien peu convenable pour Nadia Banks. « Parce que t’sais, ça m’étonnerait même pas que d’ici 20, 30 ans, ça soit toi et moi envers et contre tout. » Nadia souriait, écoutait les éloges. « Et ça me conviendrait. T’es ma soeur. Y’a pas grands mecs qui peuvent se vanter d’être plus qu’un coup sympa, et toi, t’es mon univers. » Ses yeux s’embuent alors qu’Ariane devient plus dramatique que jamais, quelque chose qui ne lui ressemble pas réellement. « Ouais bon, en montant tout à l’heure j’me suis allumé un immense joint. Ceci explique cela. »  Oh well. Nadia juge la drogue, mais Nadia ne juge pas Ariane alors c’est en sautillant presque qu’elle file chercher les biscuits – bio – qu’elle s’autorise à acheter pour les mettre sous le nez de son amie qui se jette pratiquement dessus. « Moi aussi je t’aime. Et tu trouveras pas beaucoup de mecs qui te diront qu’ils t’aiment alors que tu te gaves ! » Ou peut-être que Tad, si.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you EmptySam 13 Oct 2018 - 6:38

i can't do better than you
nadia & ariane

Et j’éclate de rire l’oeil amusé quand Nadia ne se gêne pas une seule minute pour pointer que de nous deux, j’étais celle qui avait le plus les jambes à la tendance à l’ouverture. Soit, j’étais probablement passée dans plus de draps qu’elle, n’en restait que à ce petit jeu, y’avait une donnée qu’elle maîtrisait encore à la perfection : sa jeunesse douce et sans risques. Et éphémère.  « C’est ce qu’elle dit jusqu’à ce qu’elle frôle la crise de la trentaine. » et j’anticipais que même si le passage à 30 ans serait relativement chiant de mon côté, il serait plus qu’une horreur pour ma meilleure amie. Parce que dans sa tête de gamine encore affublée de dents de lait, elle visait être mariée à 30 ans. Avoir une maison, des enfants, un chien, un boulot où elle se sentait accomplie, une clôture et des volets blancs, toujours une tarte aux pommes au four, et l’air béat d’avoir coché tous les objectifs clichés mais oh combien importants sur sa bucket list de vie. Et pour le moment, ni elle ni moi n’étions fixées sur quoi que ce soit d’autre que notre amitié. Son boulot la stimulait, yepsie. Le mien était encore en mouvance. Et côté mec, si on s’émoustillait autant à l’idée de se bourrer la gueule en stalkant mon futur coloc et son armée de muscles aussi appétissants qu’improbables, n’en restait qu’en bout de ligne, elle était loin du compte. On était loin du compte.  « À ce moment-là, tu trouveras des capotes de sûreté dans le 3e tiroir de la salle de bain. » mon clin d’oeil carnassier dit tout, ma cachette du temps où j’habitais avec elle bien dévoilée. Aussi horrible que je puisse me sentir, je savais que ça n’irait pas, j'anticipais, j’avais mal. Je savais que ça ferait crash, je savais que le boom allait être dur à surpasser, et une nouvelle rasade d’alcool plus tard suffit à ce qu’on change de sujet, qu’on déconne, qu’on flirte avec du contenu bien niais bien marrant, et qu’on laisse la maturité, l’âge adulte, les responsabilités au placard pour une nuit encore.

« Au moins, on s’est pas tapé Charles. Là, ç’aurait vraiment été la cata. » entre Tad et Elio les potes, ça avait été toute une échappée belle qu’elle n’ait pas laissé l’Hazard-Perry lui monter à la tête, que sa petite drague de pré-pubert ne l’ai pas charmée à l’époque où il avait des vues sur elle. Et moi, si j’avais eu de l’intérêt? La blague. De toute façon, une fois que Cooper était entré dans ma mire, y’avait rien d’autre qui comptait. Aussi niaise que ça. À croire qu’on avait des stupidités à aligner, qu’on allait se faire briser le coeur à une poignée de mois d’intervalle, et que ça ne ferait que nous rapprocher plus que ce qu’on l’était immanquablement déjà. Mieux, de mieux en mieux. Remplissant les verres, j’éclate sans la moindre censure à la remarque de mon amie, et à son plan de match incorporant une nuit de sommeil réparateur pour tout de même agir comme des roses lors du déménagement qui arrivera déjà demain. Je détestais faire traîner les trucs, vous l’aviez sans doute déjà compris. « On dormira quand on sera vieilles et fripées. »  d’un geste vif, je lève mon verre à son intention, l’air bien con, les vapeurs de weed qui sponsorisent une énième déclaration d’amour à la belle, contre la vie et ses aléas ne m’a jamais déçue, n’a jamais été chiante au point que je veuille la rayer de mon existence. Nadia, c’était ma soeur, mon tout. Nadia, c’était mon roc, mon squelette. « De toute façon, je les croirais plus. Je préfère qu’ils disent rien. Qu’ils soient là, fassent leur boulot, et disent absolument rien. » et parce que personne ne peut lui arriver à la cheville, et parce qu’ils m’ont tellement déçue et continuent de le faire sur une base régulière, y'a pas d’autres options à mes yeux, pas d’autres scénarios que de séduire pour le fun, de coucher par envie, et de jamais laisser de place à qui que ce soit d’autre dans mon coeur qu'elle. Promesse à saveur amère, mais nécessaire. « Tes biscuits, ça goûte le carton. Va falloir que je double sur la tequila pour m’en sortir vivante. » ce n’est pas ce qui m'empêchera de gober un rang complet de la boîte, ni même de descendre la texture de papier mâché avec le quart de la bouteille d’un coup sec.  

 
Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

aria ▲ i can't do better than you Empty
Message(#)aria ▲ i can't do better than you Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

aria ▲ i can't do better than you