Je regarde mon reflet dans le miroir et applique un dernier coup de brosse sur ma chevelure d'ébène. Queue de cheval haute, un magnifique élastique de diamant pour maintenir mes cheveux et j'attrape ma laque pour en appliquer généreusement afin d'être sûre qu'aucun cheveu ne décide de faire sa loi et rebiquer au cours de la soirée. C'est une grande soirée pour moi, un premier pas dans l'édition journalistique et sans la casquette GQ Magazine que j'arbore tout le temps. Je vais avoir le temps de me poser dix minutes avant de quitter la maison et de passer la nuit dehors. Mon téléphone sonne et je décroche rapidement, sans faire attention et je mets le haut parleur. " Mademoiselle Rodriguez ? " Je baisse les yeux sur l'écran et vois le numéro de la nourrice de Gina affiché. J'attrape mon cellulaire et le colle à mon oreille. " Oui ? " Je fronce les sourcils et mon rythme cardiaque commence à grimper. Il s'est passé quelque chose pour qu'elle m'appelle si tard. Il est 18h45 et mon père a été chercher Gina à 18h, comme convenu. Ou il a oublié. Oui, il a oublié. " Votre papa n'est pas venue chercher Gina et il ne répond pas au téléphone " Je ferme les yeux, m'assois sur mon lit et enfile mes talons hauts. " J'arrive. Je suis désolée du dérangement " Que je souffle doucement en raccrochant avant de filer vers la maison de la nourrice un peu plus loin dans le quartier. Il n'est sensé s'en occuper que deux fois par semaine et c'est encore trop. Portable connecté à la voiture - il n'y a qu'en cas d'extrême urgence que je conduis - je tente d'appeler tout le monde. Les cinq baby sitters que je connais et même Priam qui m'avait proposé son aide. Mais il a un match ce soir et les baby sitters sont toutes prises. Je me fais la promesse de supprimer leurs numéros à toutes et de partir à la recherche d'une nouvelle baby sitter dès demain. Arrivée, j'embarque Gina, son sac et soupire fortement. Je n'ai plus qu'une option. Je suis rapidement arrivée à destination et mes mains se resserrent de plus en plus sur le volant. Pourquoi lui putain. Pourquoi. Mais je n'ai pas le choix. Gina sur une hanche, son sac de langes et de nourriture sur l'autre, je sonne à la porte de ce trou du cul d'Andy. On ne s'est pas revu depuis que je me suis énervée au dîner l'autre fois. Et quand la porte s'ouvre, je le regarde de haut en bas en soupirant. " Puisque mon père est un pauvre idiot, j'ai personne pour garder Gina. Et vu que tu es le fils qu'il aurait rêvé avoir et qu'entre frangins on s'entraide, voici ta compagnie de la soirée " Que je balance en lui collant Gina dans les bras sans qu'il ait le temps de dire quoi que ce soit. Il n'a pas le choix. Il peut râler, je m'enfou. Il fera payer ses services de baby sitting à Jorge quand il daignera venir chercher sa fille.

Jeudi soir. T’es rentré de ta journée de boulot y’a pas longtemps. Tu t’es calé sur ton ordi parce que t’as quelques mails à répondre pour ton job en freelance. T’aurais pu le faire au boulot, comme tu fais d’habitude, mais y’a eu pas mal de travail aujourd’hui. Le temps est passé trop vite. Ce soir t’as juste prévu de passer chez Itziar un peu plus tard. Tu lui as promis un massage. Ou plutôt, elle t’en a demandé un et t’es pas contre. Elle habite dans le quartier donc c’est plutôt cool. Tu vas tenter d’être productif avant ça.

Spotify qui joue dans tes enceintes, bien installé à ton bureau, t’es en train de répondre à un long email. Sauf que t’es coupé dans ton élan. La porte d’entrée qui sonne. Tu sais que t’es tout seul à la maison alors tu te lèves pour aller voir de qui il s’agit. T’attends personne.

Marianna ? Tu lèves haut un sourcil en la voyant sur le pas de ta porte avec sa soeur. Ton regard veut dire « Qu’est ce que tu veux ? » et elle te répond. Ta compagnie de la soirée ? Y’a forcément un truc que t’as pas bien compris dans tous ces mots qu’elle a dit. Il ne peut pas en être autrement.

« Hein ? »

Tu te retrouves avec la gosse dans les bras. Non. Apparemment t’as bien compris. T’es carrément pas à l’aise avec la gosse dans tes bras, tu la tiens maladroitement, n’ayant définitivement pas la fibre pour ça.

« C’est quoi cette blague pourrie Marianna ? »

Sauf que non. C’est pas une blague. Tu veux pas le croire. Impossible. Toi ? Garder Gina ? Non mais on aura tout vu.

« T’as pas trouvé quelqu’un digne de confiance pour un truc pareil ? »

Tu veux lui faire peur pour qu’elle récupère la gosse. Tu sais qu’au fond Marianna peut compter sur toi, mais là, c’est clairement un truc de fou qu’elle te demande. T’as jamais gardé de môme de ta vie et elle doit bien s’en douter. T’as bon espoir qu’elle la reprenne et qu’elle se démerde.

Je suis en colère. Comment mon père peut-il être un connard pareil ? Comment est-ce possible d'oublier de récupérer son bébé chez la nourrice franchement ? N'est-il pas un putain de gynécologue ? N'est-il pas sensé travailler avec des femmes enceintes et voir les bébés des femmes qu'il a accouché à longueur de journée ? Est-ce que Gina n'est qu'un bébé qu'il finit par ne plus vraiment voir ? Je le déteste. Et en me rendant chez Andrés, je le déteste encore plus. Et peut-être que je me déteste aussi de devoir aller chercher de l'aide chez ce rat parce que je n'ai pas de solution et il est hors de question que je loupe cette soirée au boulot. On part bientôt à Paris avec Jamie pour la Fashion Week alors ce n'est pas le moment de se faire remarquer. " Hein ? " Je lève les yeux au ciel. Il est con ou quoi ? Je dois tout lui dire en espagnol pour qu'il comprenne ? " C'est quoi cette blague pourrie Marianna ? " Je soupire fortement alors que je pose le sac de lange sur son épaule. " Si t'as l'impression que c'est une blague, t'as vraiment un humour de merde " Pauvre merde Voilà ce que j'ai envie d'ajouter mais je me retiens parce qu'il pourrait me coller Gina dans les bras et je n'ai pas le temps. Le cosy à ses pieds, je lance un dernier regard à Gina et souris avant de lever les yeux vers Andy. Je le regarde et pince l'arrête de mon nez pour me calmer et inspirer un grand coup. " Si j'avais une solution de secours, t'inquiète que je serai pas là " Que je souffle en me penchant pour embrasser le front de ma petite soeur. " T'as le droit de crier toute la nuit ma chérie, t'as tous les droits du monde " Que je lui souffle avant de me redresser. " Mon père a confiance en toi alors ne le déçois pas. Je lui ai envoyé un message pour lui dire qu'elle était chez toi. Bonne soirée " Et je tourne les talons, le laissant sur le pallier. Un dernier coup d'oeil au duo le plus improbable de la planète. " Biberon à 20h et après elle devrait dormir jusqu'à ce qu'il vienne la chercher. Pas de fumée de cigarettes OU AUTRE près d'elle ! Pas de musique trop fort non plus ! Merci, de rien et à jamais ! " Que je lance en reprenant le chemin de ma voiture. Dix minutes pour me poser ? Que nenni. Je dois filer maintenant !

Pour toute réponse tu gagnes un sac sur l’épaule. Non non non non non tout ça commence à avoir l’air bien trop réel et tu veux pas ça. Elle confirme que ce n’est pas une blague. Tu confirmes l’humour de merde. Tu tentes le tout pour le tout afin de la faire réagir d’une façon ou d’une autre sur ce qu’elle est en train de faire. C’est complètement inconscient. Marianna a l’air au bout de la crise de nerf. Tu captes que si elle fait ça parce que c’est la seule solution. Elle te le dit d’ailleurs. Bon sang. Te voilà bloqué avec une gosse pour la soirée. T’es pas du tout à l’aise avec cette gosse dans les bras, ça se voit sur ta tronche. Marianna trouve juste à dire quelques mots à sa soeur qui te font rouler des yeux. Putain de merde, tu vas vraiment passer une soirée avec la gosse… Non, une nuit apparemment. Bordel de dieu c’est pas possible. Elle parle de Jorge et ouais, si y’a bien quelqu’un pour qui tu dois rendre un service de la sorte c’est lui. Tu lui dois beaucoup, alors ouais, t’es en train de te dire qu’il va falloir se sortir les doigts du cul et faire quelque chose de cette nuit avec la gosse.

T’espères fortement que Jorge va venir le plus vite possible, mais tu sais que dans son boulot il peut avoir des urgences et c’est à n’importe quelle heure ces trucs là. C’est très certainement ce qui est en train de se passer. Tu ne vois pas d’autres raisons pour laquelle il aurait oublié sa gosse. C’est sa gosse quand même ! Marianna va pour filer et elle termine par quelques instructions, t’es rassuré de voir que ouais, elle ne va peut être pas passer la nuit ici. Tu la regardes filer et tu perds pas de temps pour mettre Gina dans son cosy. Tu te redresses ensuite et tu vois Marianna beaucoup plus loin en train de partir en voiture…

« Bitch. »

Et tu te tournes vers Gina.

« Tu sais dire ça ‘Bitch’ ? »

La gosse tant les bras vers toi et tu fronces le nez.

« Non ça suffit le contact physique pour aujourd’hui. »

Tu prends le cosy et tu entres à l’intérieur de la maison. Tu montes dans ta chambre avec tout ce bordel et tu poses la gosse sur le lit, le sac à côté. Tu te rends compte que t’as pas attaché la petite dans le cosy et qu’elle aurait pu se casser la gueule sur le chemin si elle avait bougé. Heureusement tout s’est bien passé.

T’envoies un SMS à Itziar parce que c’est mort pour la soirée chez elle du coup…

Aujourd'hui c'était un de ses deux jours off de la semaine. La journée avait donc été plutôt tranquille, elle avait eu quelques cours à la fac, était rentrée chez elle pour réviser un peu et puis c'était à peu près tout. Pas besoin de se préparer pour aller bosser. Elle avait profité du fait de ne pas être pressée par le temps pour faire un peu de ménage. Ce n'était pas la chose la plus fun qui soit, mais il fallait bien le faire à un moment ou un autre pour éviter que sa chambre ressemble à Bagdad. Mise à part ça, elle avait passé le reste de sa journée à glander dans le salon. Le temps ne se prêtant pas vraiment à une bonne après-midi à la plage, il fallait composer. Ca ne lui ressemblait pas trop de rester chez elle à ne rien faire, mais il fallait bien avouer qu'une fois de temps en temps ça ne faisait pas de mal. Ca permettait de recharger les batteries, ce qui était nécessaire quand on ne s'arrêtait jamais comme la jeune espagnole toujours en barrée à droite ou à gauche. Elle avait donc profité de son après-midi pour regarder Netflix et rattraper tout le retard qu'elle avait pu accumuler sur ses séries préférées. Un bol de popcorn et café glacé avaient été ses parfaits compagnons dans ce binge watching sans scrupule.

Andy lui devait un massage, elle lui avait donné ses disponibilités, il ne l'avait pas recontactée depuis donc elle ne s'attendait pas réellement à recevoir un sms de sa part ce soir. Elle était affalée sur le canapé en train de visionner un énième épisode. A ce stade, elle ne regardait même plus vraiment. Netflix lui servait plutôt de fond sonore pendant qu'elle naviguait d'application en application sur son téléphone, relevant la tête une fois tous les quarts d'heure histoire de voir quand même s'il ne se passait pas un évènement important dans l'épisode qui était en train de tourner. Elle écoutait d'une oreille et clairement elle en loupait la moitié, mais elle avait tout de même l'impression de suivre, c'était sans doute ça la beauté du cerveau humain. Quand elle voit son nom s'afficher elle se dit qu'elle va sûrement avoir droit à son massage finalement ... puis elle se rend compte que ce n'est pas pour ça qu'il lui a envoyé un sms. Il fait du babysitting et il a besoin qu'on vienne le sauver. Sur le coup ça la fait marrer, car il la contacte elle, mais ce n'est pas comme si elle avait déjà gardé des gamins dans sa vie. Elle ne se rappelle même pas la dernière fois qu'elle a tenu un bébé dans ses bras, elle devait avoir pas plus de douze ans et c'était surement une de ses cousines. Il lui promet un massage et plus du coup elle se dit qu'elle n'a pas grand-chose à perdre. Dans le pire des cas la soirée sera sûrement très drôle. Ca la sort de chez elle et c'est déjà pas mal.

Il habite dans le quartier elle prend donc pas le temps de se changer et sort donc avec son leggings de sport et son débardeur. Elle n'avait pas prévu de sortir et s'était donc changée à peine avait elle passé le pas de la porte en rentrant des cours. Elle a pris son vélo et ne met donc pas longtemps avant d'arriver devant la maison du jeune colombien et de sonner à la porte. En attendant qu'il vienne lui ouvrir, elle se dit qu'elle aurait peut-être dû lui demandait quel âge avait le gamin qu'il devait garder. Histoire de se préparer mentalement. Les enfants ce n'était pas spécialement son truc à elle. Elle les aimait bien ... chez les autres. Le pire pour elle c'était encore les enfants qui pleuraient pour un oui ou pour un non, le genre de truc qui a le don de l'oppresser sans même qu'elle puisse l'expliquer. "Où est le petit monstre ?" demande t-elle au jeune homme quand il lui ouvre la porte. Elle se dit qu'il est relativement tard (du moins dans la journée d'un enfant) et qu'avec un peu de chance, il va pouvoir aller au lit très rapidement. "Tu sais que j'ai aucune idée de comment on s'occupe d'un enfant hein ?" Au moins il était prévenu.

Assis sur la chaise de ton bureau, tu es tourné vers ton lit où se trouve Gina et son cosy. Tu observes la gosse, te demandant vraiment ce que tu vas bien pouvoir faire de cette soirée. Peut être qu’en la laissant comme ça dans son cosy ça sera bon. T’espères qu’elle va pas se mettre à pleurer ou quoi. Si elle reste calme, tout ira bien autant pour elle que pour toi.

T’as de la chance Itziar va passer. A deux ça sera déjà moins compliqué à ton avis. Et puis c’est une fille, elle a certainement l’instinct dans ces trucs là. T’as bon espoir qu’elle te fasse tout le boulot. Surtout si jamais y’a une couche à changer à un moment ou un autre.

Gina est vraiment cute comme gosse. Tu te laisserais presque avoir par sa bouille mais non. Tu te détournes d’elle pour continuer ce que tu faisais sur ton ordi. Surtout que ces emails sont assez important et t’aimerai bien pouvoir les traiter ce soir sans fautes.

T’y arrives tant bien que mal, entre deux babillages de Gina qui te fait tourner la tête vers elle. Et puis voilà que Itziar arrive. Il te restait juste un mail à gérer. Ca sera donc pour plus tard. Tu laisses la gosse dans son cosy alors que tu descends ouvrir la porte. T’es seul à la maison. Si y’avait eu Summer, Colson ou Leena tu aurais été leur demander leur aide. Mais non. Pas de chance.

Ca te fait plaisir de voir Itziar, à peine la porte ouverte, tu vas lui faire un hug alors qu’elle parle de Gina. Tu déposes un baiser sur sa joue naturellement et tu te détaches en lui répondant.

« Dans ma chambre. Viens. »

Tu fermes la porte d’entrée et tu lui fais signe de te suivre à l’étage. Elle t’annonce qu’elle a aucune expérience avec les gosses, mais elle est quand même venue. Tu trouves ça sympa.

« Comme ça on sera deux. »

Une fois dans la chambre, la petite Gina vous regarde, elle a l’air toute curieuse.

« Voilà Gina. »

Tu te rassois sur la chaise de ton bureau. Tu soupires un petit peu parce que cette situation est quand même super pourrie. Un coup d’oeil à ta montre il est bientôt l’heure. 

« Faut lui faire son biberon à 20h. »

Tu te lèves pour aller fouiller dans le sac et t’es soulagé de voir qu’il y a un biberon tout prêt déjà. Tu t’assois sur ton lit à côté de la petite qui a les yeux rivées sur toi. Encore une qui est déjà sous ton charme, mais toi, tu détournes les yeux et tu donnes ton attention à Itziar.

« Et donc t’es venu pour ton massage plutôt que pour la gosse toi c’est ça ? »

Tu réalises doucement que ça doit être le cas. Ca te fait sourire en coin en regardant Itziar. Elle veut un peu de contact avec toi. C’est vrai que ça remonte à quelques mois vos ébats. Elle doit être en manque d’un bon coup. Tu peux pas lui en vouloir. Tu la regardes un peu mieux et tu captes qu’elle est en tenue super relax, t’aimes bien qu’elle n’ait pas de soucis à se montrer sous cet angle là. Faut dire qu’elle est superbe dans tous les cas.

Il lui ouvre la porte et lui dépose un baiser sur la joue en lui donnant un câlin. Le petit monstre est dans sa chambre apparemment "Tu les choisis vraiment jeunes dis donc." Ne peut-elle s'empêcher de rétorquer en plaisantant. Elle a vu une occasion, elle l'a saisie sans hésiter. Elle n'oublie pas de préciser qu'elle a vraiment zéro expérience avec les enfants. Elle a beau avoir 24 ans, elle est certaine qu'il y a des dizaines de gamines de quinze ans qui s'y connaissent largement plus et qui se débrouilleraient mieux qu'elle. Après, chacun son truc dirons nous et les enfants, ce n'est pas forcément le domaine de la jeune espagnole. Elle trouve les bébés et les gamins mignons et ça s'arrête là, d'ailleurs il y en a même certains qu'elle trouve particulièrement laids aussi certaines fois et dans ces cas-là elle se demande en général comment font les passants pour s'extasier devant eux. Selon elle, sûrement de la politesse plus que de l'honnêteté, ce qu'elle comprend, personne ne veut blesser des jeunes parents en leur disant que leur bébé est moche. Ca ne fait pas forcément très plaisir à entendre. "Je sais pas si c'est une bonne nouvelle ça." Lui dit elle ensuite. Une personne qui ne sait pas s'occuper d'un enfant, ça ne sert pas à grand-chose, deux personnes, pas sûre que ce soit plus utile, mais bon, elle suit donc Andy à l'étage jusqu'à sa chambre ou une petite fille attend sagement, les regardant avec de grands yeux quand ils passent le pas de la porte. "Oh elle est chou !" lance t-elle. Se demandant comment il avait réussi à se retrouver avec un bambin sur les bras un soir de semaine. Elle s'approche de la petite, pas forcément sûre d'elle, elle ne voudrait pas effrayer la petite et la faire pleurer, car honnêtement elle n'aurait aucune idée de comment la faire taire. Elle lui caresse les cheveux doucement, la petite n'a pas l'air de s'en plaindre ou d'avoir peur, c'est un bon point déjà, ça va rendre les choses bien plus faciles. "Elle parle espagnol ? Enfin, parle, elle comprend plutôt ?" Demande t-elle. Il lui a dit qu'elle s'appelait Gina, ça pouvait être un nom hispanique comme ça pouvait n'avoir aucun rapport. Elle en avait croisé quelques-unes de nanas qui s'appelaient comme ça et qui était des australienne pure souche. Du coup elle se demandait ce qu'il en était de la petite, s'il fallait lui parler en anglais, ou si l'espagnol ça passait. On ne savait jamais.

Il lui dit qu'il faut lui faire un biberon à 20h et c'est elle lui lance un regard comme celui qu'elle avait dû faire la fois où elle avait tenté de retirer de l'argent au distributeur et que sa carte avait été avalée par l'automate. La terreur à l'état pur, ou presque. "Tu sais faire un biberon toi ?" Il ne fallait pas compter sur elle pour savoir. Il fallait du lait, oué, ça elle savait, les bébés c'est comme les petits animaux ils boivent du lait, mais à par ça, elle n'avait aucune idée. Ce qui, à bien y réfléchir, pour une fille de vingt-quatre ans était un peu inquiétant, mais bon ce n'était pas comme si elle allait avoir un enfant demain la veille. Elle avait largement le temps de s'inquiéter pour ce genre de choses et se mettre à la page. Elle ne sait pas trop si elle fait flipper Andy avec sa question ou s'il est aussi paumé qu'elle, mais elle l'observe se lever précipitamment pour aller fouiller dans le sac, qui est sûrement le sac avec les affaires de Gina avant de retourner s'asseoir, clairement soulagé. Signe qu'il y a sûrement de quoi préparer le fameux biberon dans son sac. Un problème en moins. La petite est calme en plus pour le moment, avec un peu de chance, une fois son biberon avalé, elle s'endormira sans soucis dans son cosy et boum finit le babysitting surtout qu'à cet âge-là, qu'est-ce que ça fait d'autre ?

La jeune espagnole rit quand Andy lui demande si elle est venue plus pour son massage que pour la gosse. Il a visé en plein dans le mil' même si ce n'était pas forcément compliqué à deviner. En même temps, il avait utilisé cet argument pour la faire venir jusqu'ici et elle ne connaissait pas la petite, pourquoi aurait elle eu envie de la garder ? "Bah non je suis venue pour la petite tu crois quoi ?" demande t-elle en plaisantant. "Après voilà, si je peux avoir mon massage aussi, je dis pas non." ajoute t-elle avec un clin d'oeil. "D'ailleurs, comme je t'aide, maintenant c'est genre un bon gros massage que tu me dois, pas un truc qui dure cinq minutes et c'est plié." Oué elle pose ses conditions et alors ? Elle lui rend un service là et comme on dit, tout travail mérite salaire. "Et au fait, comment tu t'es retrouvé à devoir la garder ? Me dit pas que t'es le père quand même." Oué elle aurait du mal à y croire, vu qu'il lui avait dit qu'il ne voulait pas avoir d'enfant, mais bon on ne savait jamais.

Elle te taquine sur l’âge de la gosse et t’as l’impression que c’est l’univers qui est là pour te rappeler que Danny est effectivement beaucoup plus jeune que toi. De mémoire tu ne lui as jamais dit quel âge avait ce mec que tu vois régulièrement. Elle ne sait pas combien elle a vu juste dans ses propos. Elle se dénigre sur ses capacités et ça te rassure pas des masses. Tu comptes sur elle. Faut qu’elle serve à quelque chose sinon t’aurais appeler quelqu’un d’autre. Mais comme t’as pas des dons de divination, c’est sur elle que c’est tombé vu que tu devais la voir plus tard.

Bien sûr Gina fait l’unanimité. Cette gosse est trop chou pour son bien. T’aimerais bien dire que c’est de famille mais vous n’êtes pas lié par le sang, donc nope. Mais t’es sûr que de t’avoir dans les parages pour grandir fera le plus grand bien à cette gosse. Tu acquiesces quand Itziar demande si elle comprend l’espagnol.

« Une vraie colombienne née en Australie. »

Donc pas une vraie colombienne. Tu sous entends juste que ses parents le sont et que c’est donc quelque chose de bien. Evidemment.

Itziar n’a pas le chic pour te rassurer quant à la gosse. Heureusement y’a un biberon déjà prêt dans les affaires. Sauvé. Tu réfléchis si t’as pas une maman dans ton entourage… Et tu te souviens de Carter. Peut être que c’est elle que t’aurais dû convier. Enfin, ne parlons pas trop vite, pour l’instant, il n’y a pas de soucis. Surtout que la perspective de faire un massage à Itziar t’aide à voir le bon côté de la soirée. D’ailleurs tu lui en fais la remarque, ça la fait marrer. Elle plaisante. Elle confirme qu’elle veut vraiment son massage. Un sourire en coin est formé sur ta belle gueule. Parce que clairement t’as plus qu’un massage en tête. Même si t’avais à la base envie de lever le pied, tu restes un homme avec des envies. Ca fait plus d’une semaine que t’as pas tiré un coup, aujourd’hui tu vas te laisser ce plaisir. Tu le mérites. Elle précise qu’elle veut un véritable massage, pas un truc fait à la va vite. « T’inquiètes pas Itziar, tu vas pas comprendre ce qu’il t’arrive. »

« A part le support moral je vois pas trop ce que t’as fait pour l’instant. »

T’es rabat joie. Buzzkill. Tu n’as pas su tenir ta langue. Mais tu vas lui faire son massage. C’est le rayon de soleil de ta soirée même si tu ne le lui dis pas. T’éclates de rire quand elle suppose que tu pourrais être le père.

« Non elle a pas cette chance. Je suis un peu comme son oncle. Son père est un ami de ma famille. Ils se sont retrouvés en galère pour garder la gosse ce soir et c’est sur moi que c’est tombé. J’ai pas eu le choix. »

Toi te faire imposer un truc ? C’est possible ? Apparemment oui. Faut dire que tu les aimes vraiment beaucoup les Rodriguez. Tu ne ferais pas ce genre de fleur à beaucoup de monde, mais eux si.

« Pas de gosses pour moi. J’aime trop ma liberté. »

Peut être que quand tu seras amoureux, dans une relation stable, ça sera une autre histoire. Mais pour l’instant ce n’est pas le cas, alors tu ne te l’imagines pas un seul instant.

« Tu me vois avec des gosses ? Toi par contre j’aurai cru que tu serais plus à l’aise que moi. Je suis déçu. »

Tu la taquines en retour. Elle l’a bien cherché.

« Je sais pas si tu mérites ce massage… »

Sauf que quelques minutes plus tard, après avoir donné le biberon - froid - à Gina (ben quoi tu savais pas!). Tu as mis la petite dans un coin de ta chambre,, tournée vers l’écran de ton ordi. T’as mis Netflix Kids et t’as cliqué sur le premier truc que t’as vu. Tu te tournes vers Itziar.

« Voilà on devrait être tranquille comme ça… Elle va s’endormir. »

T’as bon espoir. Maintenant que Gina est dos à ton lit, tu penses à tout ce que tu vas pouvoir faire à Itziar.

« Allé viens. »

Tu pousses la blonde sur ton lit et l’air qui s’affiche sur ton visage ne laisse pas de doute à ce que t’as en tête.

La petite est colombienne apparemment. Elle comprend donc l'espagnol. Ca arrange grandement Itziar, ca lui évite de réfléchir pour parler. Enfin, dans tous les cas ça reste un bébé et les bébés c'est un peu comme les animaux pour elle, ça lui semble toujours bizarre de leur parler avec une voix d'idiote dans une langue autre que sa langue maternelle. Genre même si elle sait très bien que le gamin ne va rien capter c'est plus naturel pour elle de faire la débile dans sa langue maternelle. "Ah cool, pas besoin de se fatiguer." Répond elle, même si en soit les conversations avec un bambin de cet âge, ça ne doit pas voler bien haut. Il suffit de tirer un peu la langue, de faire deux ou trois grimaces et le tour est joué non ? Ce n'est pas comme si elle allait avoir une conversation super développée sur les problèmes de la société.

Elle se dit que Andy va peut-être finir par regretter de l'avoir appelée elle pour venir l'aider. elle est certaine qu'il a dans ses contacts au moins une personne plus apte qu'elle à s'occuper d'un enfant. Peut-être qu'il aurait dû réfléchir un peu plus avant de lui envoyer un message, car clairement, elle compte sur lui pour faire tout le boulot. Qu'on se le dise, elle est simplement venue pour le support moral et pour son massage. Après, elle ne le cache absolument pas. Surtout qu'elle ne connaît pas la gamine ni ses habitudes ce n'est pas comme si elle pouvait faire grand-chose. Elle n'a pas eu d'entraînement dans ce domaine et se dit que Andy doit déjà d'une, connaître un peu la petite au minimum et qu'ensuite la mère ou la personne l'ayant déposée là a dû lui donner quelques instructions tout de même. Pour la jeune espagnole, c'est lui qui a toutes les clés en main, elle, elle ne fait qu'assister et c'est déjà bien gentil de sa part non ? "Bah support moral c'est déjà pas mal non et puis je me suis déplacée donc c'est déjà quelque chose." Oue elle a traversé trois pâtés de maisons, ça lui a clairement demandé un effort surhumain. "Après, je peux partir si tu veux et je te laisse sans support moral." Là il aurait surement l'occasion de voir qu'elle ne servait réellement à rien et qu'il pouvait très certainement se débrouiller seule, mais bon maintenant qu'elle est là et qu'elle peut avoir son massage, c'est bien évidemment une menace dans le vent.

Il rigole quand elle demande s'il est le père. C'est bien ce qu'il lui semblait, il n'a aucun lien de parenté avec la gosse. ça l'aurait étonnée, mais bon il y avait tout de même de quoi se poser la question. "Ca doit être des amis proches pour qu'ils te fassent confiance avec une enfant si jeune." Ou alors, ils n'ont trouvé personne d'autre et c'est tombé sur lui. C'est une possibilité aussi. "En tout cas trop de charité chez toi. Babysitter, masseur, c'est quoi la prochaine étape ?" lui demande t-elle en plaisantant. Elle affiche un air outré quand il dit qu'il pensait qu'elle serait plus à l'aise avec les enfants. Elle se pointe elle-même du doigt d'ailleurs histoire de lui dire 'Moi ? Tu m'as bien regardée ?' "Quoi ? Pourquoi je serai plus à l'aise, personne dans mon entourage a de gamin je saurai même pas te dire la dernière fois que j'ai tenu un bébé dans mes bras." Rigole t-elle avant d'ajouter.  "Si après tu dis ca car je suis une fille, je te ferai remarquer que c'est très sexiste comme remarque monsieur et que ça mériterait même un massage encore plus long." Non, tout n'est pas prétexte à en rajouter avec Itziar, pas du tout. "Bien sûr que je mérite ce massage tu m'as sommée de venir et je suis venue sans faire d'histoire, il y en a pas beaucoup qui seraient venus si facilement non ?" Elle aurait même pu ajouter qu'elle avait mis ses plans de soirée tranquille chez elle pour son day off de côté ce n'était pas rien. En attendant, elle le regarde sortir le biberon du sac de la petite et lui tendre. Elle l'attrape sans se faire prier avant de le porter à sa bouche. Elle mange toute seule, ça semble être un bon début surtout que le jeune colombien lui allume Netflix Kids avant de la caler devant. Elle est bien installée, a de quoi se nourrir et de quoi se divertir, c'est royal ça donnerait presque envie de retourner quelques années en arrière pour profiter d'une vie comme ça. "Crie pas victoire trop vite quand même, elle pourrait l'entendre et décider de nous faire la vie." Répond elle en plaisantant à moitié. Ce serait bête qu'elle se mette à pleurer et qu'elle vienne gâcher son massage non ? Ou pire, qu'elle fasse caca dans sa couche et qu'il faille la changer. Sans aucun doute, ça, se serait cent fois pire.

Il la pousse ensuite sur le lit et elle ne perd pas une seconde avant de se retourner et de s'installer à plat ventre. "Enfin les choses sérieuses, applique toi hein, que je sois pas venue pour rien." Le taquine t-elle attendant qu'il se décide à venir la rejoindre. Elle s'est mise à l'aise, ayant attrapé un des coussins sur le lit pour venir le caler sous son menton. Peut-être que le babysitting ce n'est pas si mal finalement. Enfin c'est ce qu'elle se disait jusqu'à ce qu'elle entende un drôle de bruit qui lui fait tout de suite relever la tête. "S'il te plait me dit pas qu'elle vient de vomir là." Elle n'est pas du tout une pro des enfants, mais elle qui déteste le vomi du plus profond de son être a malheureusement comme un sixième sens pour détecter ce genre de choses. Elle reconnaîtrait le bruit d'un au de coeur entre mille. "Le vomi je peux vraiment pas. Si elle a gerbé tu vas devoir nettoyer." Après, il risque encore de dire qu'elle ne fait pas grand-chose, mais bon elle s'en fiche bien. Le vomi c'est un big no no pour elle, même quand ça vient d'un bébé.

Elle prend légèrement la mouche suite à tes remarques. Ca te fait sourire. Elle menace même de partir. Tu sais qu’elle en serait capable mais maintenant qu’elle est là, tu apprécies la distraction et tu ne veux pas qu’elle file aussi rapidement.

« Nan nan nan tu vas rester avec moi. »

Les Rodriguez des amis proches qui ont confiance en toi ? On peut dire ça oui. Mais pour le coup tu sais que c’est surtout que c’était la seule solution. T’as bien fait comprendre à Marianna qu’elle était folle de laisser la gosse avec toi. Elle sait vraiment pas dans quoi elle se lance. Toi non plus d’ailleurs.

« Ils sont surtout inconscient… »

Ca te fait rire sa remarque sur la charité. Ouais, c’est vrai que ce soir t’es le pigeon, mais pour le massage, c’est juste une question de point de vu, parce que tu comptes prendre ton pied aussi au passage. Tu l’espères. Elle va pas les garder sur elle bien longtemps ses fringues.

« Ne t’habitue pas trop. »

Elle te fait bien comprendre que t’as sonné à la mauvaise porte pour s’occuper de la gosse. Elle appuie bien là dessus. Ca la fait bien marrer en tout cas et t’as un sourire aux lèvres toi aussi. Tu l’écoutes s’expliquer, se justifier de son manque d’expérience avec les gosses et tu te rends compte que tu vas devoir compter sur toi avant toutes choses. Tu ignores sa remarque sur le sexisme mais quand elle te demande un massage plus long, tu te dis que c’est facile comme moyen de faire passer la pilule. Elle l’aura son massage plus long, elle peut le lire dans tes yeux. C’est vrai qu’elle est venue rapidement et ça c’est un bon point pour elle. T’aimes quand t’as ce que tu veux, quand tu veux.

Quand t’as installé la gosse pensant que vous allez être tranquille, Itziar te fait vite remarquer que ça peut ne pas durer. Qu’il ne faut pas crier victoire trop rapidement. Mais tu décides d’ignorer ces paroles et te voilà en train de chevaucher ses cuisses pour pouvoir lui faire son massage. Tu la vois se mettre à l’aise et tu vas doucement remonter son haut afin de pouvoir faire ça à même la peau sauf que… la gosse se met à régurgiter, puis à pleurer.

« Oh non… »

Tu soupires et tu te sens quand même obligé d’aller voir ce qu’il en retourne. Faudrait pas que la gosse meurt étouffée dans son vomi. Itizar dit clairement qu’elle passe son tour. Vraiment elle t’aura pas aidé à grand chose. Heureusement qu’il n’y aura pas de prochaine fois, tu ne comptes pas devoir garder Gina un autre jour de ta vie. Hors du lit, tu grimaces en voyant que ouais, y’a une bonne partie de lait qui est à présent sur ses vêtements.

« Putain fais chier. »

Et les pleures de Gina s’arrêtent pas. Tu vas prendre une serviette dans le sac pour la débarbouiller. Tu prends même des lingettes quand tu en trouves au passage et tu fais ça bien, même si tu soupires beaucoup, saoulé par la situation. Elle pleure toujours, mais moins. Tu dois avouer que la voir dans cet état te fait mal au coeur. Cette gosse est tellement mignonne, tu préfères la voir sourire.

« Allé Gina c’est fini. »

Tu retournes fouiller dans le sac pour en trouver d’autres fringues propres. Tu te dis qu’une fois changée elle ira mieux. Tu viens la prendre de son cosy, à bout de bras, pour la poser sur le lit et la changer. Tu jettes un coup d’oeil à Itziar en se faisant.

« Fais nous quelques prières pour qu’elle se calme s’il te plaît. »

Non sans galérer, tu changes la gosse avec le premier truc que t’as trouvé. Y’avait l’air d’y avoir du choix. Ce sac est rempli, Marianna a vraiment pensé à tout. Une fois changé, elle est toujours en train de chouiner avec des larmes dans les yeux.

« Allé Gina, t’es toute propre maintenant. Promis je te mets une meilleure série à la télé. »

Elle tend les bras vers toi et tu fais une petite moue qui veut dire « t’es sûre de toi là ? » Et puis tu te dis que c’est normal, elle est déjà amoureuse de toi, c’était une chose inévitable. Alors tu cèdes parce qu’elle a des yeux tout triste et t’as un coeur là dessous quand même. Surtout quand il s’agit de Gina. Cette gosse te rend tout chamallow.

« Allé viens par là… »

Tu t’assois sur le lit et tu la prends contre toi. Elle est encore en train de pleurer mais tu sens qu’elle se calme. Tu te tournes vers Itziar, parlant pas trop fort alors que tu berces la petite doucement.

« Continue de prier. Avec un peu de chance elle s’endort direct comme ça. »

La vérité c'est que tu te débrouilles pas trop mal en fin de compte. Ca se voit que tu l'aimes cette gosse.

Bien sûr qu'il préfère qu'elle reste là. Elle ne fait pas grand-chose, certes, pour ne pas dire qu'elle ne fait rien du tout, mais elle est là et c'est déjà pas mal. Au moins il doit pouvoir se dire qu'il n'est pas tout seul et que, on ne sait jamais, sur un malentendu elle pourrait se rendre utile tant que ça n'inclue pas changer une couche ou autre réjouissance du style. Elle n'en a pas l'air comme ça, mais elle peut être utile. "Tu vois que même si je fais rien, tu préfères que je sois là." Dit elle sourire narquois dessiné sur les lèvres. Comme quoi le support moral, aussi futile que ça puisse être, c'est très important, voire même rassurant. Qui sait, si la petite se met à hurler et ne veut rien savoir de Andy, Itziar pourrait peut-être parvenir à la calmer. La probabilité est effectivement très faible, mais ce n'est pas non plus impossible et dans ce cas-là sa présence pourrait s'avérer utile. "Soit ils sont inconscients soit en fait t'es un pro des bébés et tu caches bien ton jeu." Lui répond-elle quand ils lui parlent des parents de la petite. Ce serait quand même un des plus gros plot twist de la soirée. Quoi que ce serait beaucoup trop gros pour être vrai, il ne valait donc pas trop compter pour ce genre de révélations. Enfin, pas comme si elle avait besoin de ça pour ne rien faire sans aucun remord. Elle est venue, elle n'a jamais dit qu'elle était là pour participer au babysitting. "Dommage j'étais à deux doigts de te demander si demain tu pouvais pas me suivre partout pour porter mes sacs quand je ferai mon shopping." Répond-elle en plaisantant. Allé, il ne fallait pas trop en demander non plus. Babysitter, masseur, chauffeur la dernière fois, c'était déjà pas mal et il avait déjà bien donné de sa personne.

Elle le sentait que le calme n'allait pas durer. Elle savait qu'elle n'aurait pas dû dire quoi que ce soit. A coup sûr elle a fait tourner sa chance en disant qu'il ne fallait pas crier victoire trop vite. Une fois qu'elle s'était installée sur le lit, Andy n'avait pas perdu de temps pour venir se mettre à cheval sur ses cuisses. Il avait même commencé à lui remonter son tee-shirt et clairement elle était certaine qu'à ce moment-là elle allait enfin avoir droit à son massage tant attendu. Il fallait croire que non. Il fallait croire que la petite en avait décidé autrement. Que le biberon et Netflix ça ne lui convenait pas tant que ça et elle s'était sûrement dit que vomir était le meilleur moyen d'attirer l'attention de celui qui était censé s'occuper d'elle ce soir. (Quoi ? Comment ça un bébé ne pense pas comme ça ?) Enfin, peu importait la cause, la petite venait de vomir et ça c'est juste pas possible pour Itziar. Elle était même prête à promettre à Andy qu'elle lui changerait sa couche si besoin, tant qu'elle n'avait pas à nettoyer le vomi. Tout, mais pas ça. La jeune espagnole se redresse tout de même pour jeter un oeil à la situation. Visiblement elle a régurgité une bonne partie de son lait. A peine ingéré, aussitôt recraché. C'était bien la peine de lui donner. Ou alors, le problème venait de là et ils avaient réussi à merder en donnant un biberon à un bébé. Fallait le faire. "Elle a pas une tétine ? Un doudou ou je sais pas un truc réconfortant ?" demande t-elle à Andy quand il lui dit de prier pour que la petite se calme. Peut-être que ce serait ça la solution. Clairement elle est à deux doigts de faire un signe de croix. On ne sait jamais si Dieu peut lui murmurer quelques mots doux à l'oreille pour qu'elle arrête de pleurer. "Tu crois que ça fonctionne là ou faut que je me mette à genoux au pied du lit avec les mains jointes pour que ça soit plus efficace ?" Comme dans les films quand les enfants font leur prière avant d'aller se coucher. Au final elle se dit que ce ne sont pas ses fausses prières qui vont faire quoi que ce soit quand elle remarque que la petite semble se calmer dans les bras d'Andy. "Je crois que t'es son ours en peluche taille humaine." Dit elle en se redressant pour s'approcher des deux. "Tu lui chanterais pas une petite berceuse là pour l'endormir ?" demande t-elle en ne plaisantant qu'à moitié. Elle tend la main pour aller doucher caresser les cheveux de Gina qui a finalement arrêté de pleurer et semble maintenant somnoler dans les bras du jeune colombien. Comme ça, elle est vraiment mignonne et Itziar doit bien avouer qu'avec un bébé dans les bras, Andy est d'autant plus sexy. "T'es sûr que tu veux pas de gamin ?" demande t-elle en parlant aussi doucement que possible en espérant que la petite s'endorme. "Franchement ça te va plutôt bien." ajoute t-elle avec un clin d'oeil. Bon s'occuper de la petite c'est peut-être pas son fort à 100% , mais si on fait abstraction de l'épisode biberon, il n'avait clairement pas besoin de l'appeler pour venir l'aider. "Tu crois qu'elle va pas se remettre à pleurer quand tu vas la poser ?" Oué, car bon avec un bébé dans les bras c'est compliqué de faire un massage non ?

Itziar demande à propos d’un éventuel doudou ou quoi et t’en sais rien. En même temps que tu t’occupes de la gosse tu fouilles un peu le sac mais tu galères alors tu prends le premier truc qui te tombe sous la main, un genre de hochet en velours. Tu te concentres sur Gina et les fringues propres que t’es en train de lui mettre sur le dos. L’espagnole te fait marrer avec ses frasques. Tu l’imagines bien à genoux, mais pas au pied du lit, mais ce n’est pas le moment de penser à ça parce que t’as Gina dans les bras. Gina qui commence à bien se calmer et t’es pas peu fier de toi. T’es même carrément impressionné par tes dons de parenting. T’aurais pas cru. C’est littéralement la première fois de ta vie que tu t’occupes d’une gosse, que tu en prends une dans tes bras. D’ailleurs t’es pas fou, tu restes assis pour pas la faire tomber par mégarde. Ca fonctionne plutôt très bien. Tes yeux posés sur la gosse, tu souris largement quand Itziar dit que t’es l’ours de la petite. Elle propose même une berceuse. C’est pas une mauvaise idée, mais t’es pas sûr que Poker Face soit un bon choix de chanson. Peut être que Everytime passerait déjà mieux niveau slow tempo.

La blonde a l’air d’être autant charmée par la gosse que toi parce que la voilà en train de lui caresser les cheveux alors que Gina est à présent silencieuse. T’es pas loin de la victoire. Tu la berces doucement et Itziar te fait marrer quand elle te questionne sur tes envies de gosses. Elle te balance un compliment au passage. Tu prends.

« J’en suis aussi surpris que toi. »

Parce que ouais, tu peux pas le nier, t’es doué. Ou très chanceux. C’est selon le point de vu. Mais loin de toi l’idée d’avoir des gosses à toi. Tu serais beaucoup trop perturbé d’être appelé Daddy sans sous entendus graveleux. Oui, c’est le premier de tous les points négatifs que tu mettrais dans la liste.

Itziar parle de l’éventualité qu’elle se remette à pleurer si tu la lâches.

« On va attendre encore un peu avant de bouger. »

Et c’est comme ça que tu passes dix minutes de plus avec la petite contre toi, la berçant doucement de temps à autre, caressant son petit dos par moment. Quand tu sens qu’elle est bien endormie, tu te lèves, faisant très attention à bien tenir la gosse. Tu prends ton temps, tu ne veux pas la brusquer. Délicatement, tu vas reposer la gosse dans le cosy. Tu fais une moue quand tu réalises que les sangles pour l’attacher sont à présent en dessous d’elle. Tu vas pas la bouger, tant pis, elle restera comme ça. Tu prends le cosy et tu le poses par terre pour pas qu’elle tombe de haut si elle arrive à se défaire de son petit confort. Tu retournes fouiller dans le sac et tu tombes sur une peluche alors tu vas lui mettre ça à côté d’elle.

Tu te tournes vers Itziar une fois que t’es sûr que la petite est bien installé, bien endormi. Tu murmures.

« Cette fois c’est la bonne. »

Tu lui fais signe de s’allonger et tu retournes te mettre sur ses fesses après avoir virer le bordel du sac de Gina du lit. Tu fais glisser tes mains sous le haut de Itziar et tu commences à la masser de manière assez précise. Tu lui enlèves complètement son haut ensuite, pour être mieux mis. Ok, t’espères aussi au passage que Itziar a mis un sous vêtement orné de dentelle. Un large sourire satisfait s’affiche sur ton beau visage quand tu vois que oui, la dentelle est bien là. Parfait.

Prenant le temps, tu lui fais un super bon massage. Tes mains vont ici et là sur son dos. Tu dégrafes son soutient gorge pour être encore mieux installé. Tu descends jusqu’à ses fesses, tu glisses aux côtés de sa poitrine, profitant bien de ta position de puissance. C’est clairement plus qu’un massage que tu lui fais. Surtout quand tes lèvres vont se mêler à l’équation. Sa nuque d’abord, puis son omoplate. Ca y est. T’as oublié Gina.

En réalité, il se débrouille très bien tout seul et Itziar a du mal à croire qu'il n'a jamais fait ça avant. Ou alors, c'est d'un naturel à faire peur pour lui. Il n'y a pas cinquante possibilités. Il n'a clairement pas besoin d'elle. Il sait plus de trucs qu'elle. Il faut bien être honnête. En plus, il a l'avantage de connaitre la petite. Elle doit sûrement se sentir en sécurité ou un minimum rassurée avec lui. A part regarder et faire semblant de prier, franchement, elle ne sait pas trop ce qu'elle peut faire de plus pour l'aider. Il arrive à faire avec ce qu'il a. Si elle s'était trouvée dans cette situation avec la fille de Carter, clairement elle n'est pas sûre que le résultat aurait été le même. Au contraire, il y avait de grandes chances qu'à l'heure actuelle la gamine soit en train de pleurer de plus belle, au lieu de se calmer, comme c'était le cas de la petite Gina dans les bras d'Andy. Quand la jeune espagnole s'approche pour caresser les cheveux de la gamine, c'est avec un peu d'hésitation. Elle est mignonne comme ça, mais elle ne voudrait pas la faire pleurer et gâcher tous les efforts de Andy. "Faut avouer que t'avais pas du tout besoin de moi". Lui dit elle lorsqu'elle se rend compte que la petite n'a pas l'air dérangée par les caresses sur ses cheveux. Autant qu'elle aurait voulu être indispensable dans cette situation, force était de constater que ce n'était pas le cas et que le massage auquel elle allait avoir droit n'était plus si mérité que ça finalement. Mais bon, ce n'était qu'un détail.

Andy n'est pas fou non plus, il n'a pas envie de savoir si elle va se remettre à pleurer à peine il l'aura déposée dans son couffin et lui dit qu'il va attendre un peu avant de bouger. "Ca parait plus sage." répond-elle. Comme si elle était devenue experte des gamins en moins de trois secondes chrono. "Tu dois la garder jusqu'à quelle heure ?" demande t-elle par pure curiosité. Un moyen aussi de savoir jusqu'à quelle heure elle va pouvoir profiter de son massage qui au vu de la tête à présent tombante de la petite semble plutôt imminent. D'ailleurs, pour ne pas gâcher le truc, elle n'ose pas trop parler, elle ne sait pas trop si la gamine est du genre à avoir le sommeil lourd ou pas du tout et elle n'a pas envie franchement de le découvrir là tout de suite. Elle vivra très bien le reste de sa soirée avec ce mystère non résolu. Au bout d'une dizaine de minutes, Andy décide que la petite est sûrement calmée et endormie pour de bon. Il se lève donc doucement pour aller la déposer dans son cosy. Cette fois c'est la bonne qu'il lui murmure et elle espère vraiment qu'il dit vrai, car malgré tout, outre le fait qu'elle veut vraiment son massage, ça fait quand même un pincement au coeur de l'entendre pleurer comme elle pleurer tout à l'heure. "On l'espère en tout cas." Dit elle en retour, faisant de son mieux pour murmurer elle aussi. Même si clairement, ce n'est pas son fort.

Quand il lui fait signe de se retourner, elle ne met pas longtemps pour retrouver la position qu'elle avait prise auparavant, à plat vente sur le lit attendant que le jeune homme vienne reprendre place sur ses fesses. Il ne se fait pas attendre trop longtemps et ne perd pas de temps avant de commencer le massage. Il doit surement avoir l'habitude, ou du moins il a l'air de savoir ce qu'il fait. Après un moment, il lui vire même son tee-shirt, ce qui n'est pas forcément pour lui déplaire. A quel moment un mec canon lui retirant son tee-shirt l'a déjà dérangée ? Surtout quand elle était déjà couchée sur son lit ? Jamais ! Son massage se fait plus insistant par la suite, plus sensuel même, il va dégrafer son soutien gorge et clairement on n'est plus dans du massage PG13 à ce moment-là. Quand il commence a poser ses lèvres sur son corps, c'est un sourire satisfait qui s'affiche sur son visage. "J'ai le droit à la surprise finale ?" demande t-elle tournant la tête autant que possible pour le regarder, ce qui n'est pas forcément pratique dans une telle position. Elle profite du massage, il faut bien l'avouer, elle en demandait pas tant quand elle est venue lui réclamer ça, mais visiblement, il ne fait pas les choses à moitié. Elle ne va pas se plaindre. Elle laisse échapper un petit soupir de plaisir ce qui lui fait d'un coup repenser qu'ils ne sont pas tous seuls dans la chambre. "Hm la petite c'est pas grave ?" Oué est-ce que les parents de la gamine seraient contents de savoir que son baby-sitter fait un massage langoureux à une nana à quelques mètres du cosy où sa fille dort ? Ce n'est pas un peu immoral ? Elle ne sait pas trop si Andy a oublié que la petite était là juste à côté ou s'il s'en fiche. Dans le doute, elle préfère demander.

Jusqu’à quelle heure tu dois garder la gosse ? Très bonne question.

« Faut que j’appelle Jorge pour voir quand il passe la prendre. »

Mais avec son boulot, ça peut être n’importe quelle heure, donc tu comptes pas vraiment sur un débarquement sous peu. Vaut mieux voir le pire dans les situations. De toute façon la gosse dort maintenant, donc t’es pas dérangé. Faudra juste que vous fassiez attention à pas faire trop de bruit, parce que oui, t’as de la suite dans les idées pour cette soirée. Contrairement aux autres soirs de cette semaine, tu savais que t’allais pouvoir tirer un coup ce soir en allant faire ce massage à Itziar. Tu as troqué ton porno contre de la chaire fraîche aujourd’hui et tu comptes bien en profiter. Ca se fait trop rare ces derniers temps. Consciemment. T’as encore deux semaines à te tenir plus ou moins à carreau.

Tes lèvres parcourant la peau de Itziar, tu souris quand elle parle de surprise finale. Tu hoches la tête quand tes yeux entrent en contact avec les siens. Pour une surprise, elle va en avoir une belle. Tes mains sont plus en train de la caresser que de la masser à présent et elle te sort du moment pour te parler de Gina qui est à côté.

« Elle dort… »

Autrement dit, tu t’en fou. Elle ne va pas vous déranger.

« Faut juste être discret… »

Ca te rappellera ton adolescence quand tu ramenais des filles chez toi alors que ta mère était dans la pièce à côté. Fallait faire ça sans aucun bruit. Parfois les filles ne pouvaient pas s’empêcher d’être sonore, t’es trop doué pour ton bien. Mais ta mère n’est jamais rentré à l’improviste dans ta chambre. T’es presque sûr qu’elle t’a cramé un tas de fois, mais sans pour autant faire quoi que ce soit pour te reprendre là dessus. T’as souvent eu droit à des questions sur tes petites amies, tu répondais vaguement parce que c’était jamais rien de sérieux. Au bout d’un moment elle a arrêté de poser des questions.

Tu te détaches juste un peu, tendant ton cou pour voir la blonde dans les yeux.

« Ca te dérange toi ? »

Tu ne veux pas qu’elle soit mal à l’aise. Ca serait pas cool. Faut que ce soit du fun, pas une source d’angoisse. Si elle veut s’arrêter, tu continueras à la masser un moment avant de passer ton coup de fil à Jorge.

Visiblement Andy ne sait pas jusqu'à quelle heure il doit garder la petite. Il doit vraiment bien s'entendre avec les parents, ou du moins bien les connaitre pour accepter de garder un enfant comme ça en soirée pour une durée indéterminée. Ou alors, c'est comme ça que ça marche le babysitting ? Ce n'est pas comme si elle s'y connaissait dans ce domaine. Pour elle, le babysitting, c'est pour les adolescentes qui veulent se faire un peu d'argent de poche. On ne peut pas réellement dire qu'elle connaisse ça. Elle n'avait jamais eu besoin d'argent de poche avant. Si elle voulait quelque-chose, elle n'avait qu'à demander à l'un de ses parents et c'était de l'acquis. Au final, peut-être que ça ne lui aurait pas fait de mal de ne pas avoir d'argent de poche et de faire du babysitting. Au moins, elle aurait peut-être appris comment s'occuper d'un bébé. Ou au minimum, comment donner un biberon, changer une couche etc. Les bases en soi et elle aurait pu être d'une plus grande aide pour Andy ce soir. Dommage pour lui, elle n'était qu'une gosse de riche qui n'avait jamais bossé une seule heure de sa vie avant de devoir travailler au bar. "D'accord." Lui répond-elle en hochant la tête. "C'était juste à titre d'information." Après tout, comme il ne manque pas de le remarquer juste après, la petite dort et à l'air partie dans les bras de Morphée pour de bon. Leur travail, ou plutôt le travail d'Andy en tant que baby-sitter est donc très certainement fini pour la soirée. Il a clairement fini son massage et ce qu'il est en train de lui faire ressemble plus à des caresses qu'autre chose, mais ça ne l'empêche pas de casser un peu le truc pour lui parler de Gina. Oué, elle n'a pas l'habitude de faire des trucs du genre avec des gamins dans la pièce. Elle ne sait pas trop ce qu'elle en pense, ni même si elle se sent à l'aise de faire ça. Pourtant, Andy, ça n'a pas l'air de le gêner. C'est pour ça qu'elle est vraiment tiraillée entre ce qu'elle veut et ce qu'elle pense être correct.

Elle pèse rapidement le pour et le contre dans sa tête. C'est un bébé, qui dort qui plus est, elle n'aura aucune idée de ce qu'il se passe et elle ne sera par conséquent pas traumatisée. Mais justement, c'est un bébé, un être tout innocent, c'est juste étrange en fait de faire ça avec elle à côté. "Bahh ... C'est-à-dire que j'sais pas trop." Lui répond-elle quand il lui demande si ça la dérange. Elle ne sait pas trop. C'est une réponse honnête. Pas un mensonge pour ne pas dire non. "C'est pas que j'ai pas envie." lui dit elle ensuite. Non pas qu'elle soit en manque ou quoi, mais mettez lui un bel apollon comme Andy sous les yeux et ça suffit à lui mettre l'eau à la bouche. Elle ne lui doit pas non plus d'explication, mais elle trouve que c'est quand même important de le préciser. Le problème c'est clairement pas lui. Faudrait être dingue pour avoir un problème avec Andy sur soi, le problème c'est la petite endormie dans son cosy dans un coin de la chambre. Même si elle dort, même s'ils font ça en silence elle n'est pas à l'aise avec ça et elle préfère le dire clairement au jeune homme plutôt que de continuer et le regretter après. "Mais je suis pas à l'aise de savoir qu'on ferait quelque chose avec un bébé dans la pièce." Oué quelque-chose dans cette idée la dérange et elle ne serait pas capable de passer outre pour se laisser aller et profiter du moment.