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Message(#)ariward ▲ start to melt EmptyMar 19 Déc - 1:17

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Edward & Ariane


Au moins, ils n’avaient pas abusé sur la décoration de Noël façon kitsch des bas fonds d'un magasin grande surface dont je ne me souvenais plus du nom à Spring Hill. Bien sûr, y’avaient quelques boules rouges et vertes par ci, des guirlandes de lumières qui ornaient le bar par là, et un gros, un immense sapin à saveur d’électro juste à côté de la table du DJ. Mais en somme, tant que je ne repérais pas des branches de gui suspendues au-dessus des coins reculés du bar, en mode si tu veux pécho c’est ici, là, et par delà les toilettes, l’espoir restait sauf. Hugo agrippe le pichet de bière pour en resservir une vague aux gens présents et dans son geste un brin brusque, finit par arroser mes baskets l’air idiot. Il se faisait vieux le pote, il commençait à perdre de son agilité, de sa finesse, et de sa motricité aussi. Une remarque ou deux là-dessus s’échappent d’entre mes lèvres avant qu’il ne me réponde d’un doigt d’honneur particulièrement assumé qui m’arrache un nouveau rire. Je l’aimais d’un amour étrange ce type, mais je l’aimais au mieux, et ça suffisait. Adam s’emporte sur le dernier titre de mumblecore qu’il a vu au cinéma de répertoire la semaine d’avant, et je me fais violence, le nez plongé dans mon verre, à ne pas rire de ce à quoi on doit tous ressembler. Quelques copains de la troupe de théâtre pour laquelle j’avais bossé en sortant du collège, Hugo, des amis écrivains, d’autres en cinéma. Une belle brochettes d’intellos à tendance hipster qui s’acharnent sur la culture du 21e siècle accoudés au bar de la boîte de nuit la plus beauf de la ville, parce que notre pub traditionnel était fermé pour cause de rénovation depuis le début du mois, et que quelques uns parmi nous avaient probablement envie de voir ce que ça faisait de s'immerger du petit peuple pour une soirée, une seule.

Noël façon électro, et je n’ai pas besoin de mettre longtemps avant de savoir que ceci compte pour ma sortie mondaine de l’année, et que j’aurai le parfait alibi me permettant de ne pas faire acte de présence pour combler au vide les prochaines fois. Donnant donnant. Un coup d’oeil à la barmaid pour lui demander un refill - mine de rien, les artistes, ils aiment être bien hydratés - avant qu’une tête brune accoudée au bar ne me semble trop familière pour regarder ailleurs. Et je laisse la tribu composée de descendants de Proust, Warhol et Allen derrière pour aller à la chasse aux potins, ou du moins, faire comme si je n’étais pas l’espionne la plus subtile de l’univers. Le houblon a déjà commencé à colorer mes pommettes - à peine. « Il a l’esprit de Noël, le playboy. » belle parodie qu’il fait là, Ed, le nouveau sextoy de Debra, avec ses vêtements tirés à quatre épingles, son regard fermé, ses mains blanches et lisses, entourant son verre. Aucun accessoire festif, il me fait l’effet d’être plus en mode Grinch qu’autre chose. « Et il a troqué son egg nog pour… du bourbon? » mon odorat ne me trahit pas, alors que je renifle distraitement la liqueur ambrée qu’il fait tourner entre ses doigts. « Je pensais que les gens riches et célèbres avaient des galas et des bals organisés pour Noël, ce genre de truc. » la proximité d’Ed à mes côtés m’aide à ne pas trop partir en cri de guerre, la musique tellement forte qu’elle finirait par nous arracher les tympans et les cordes vocales en simultané. « À croire que je me suis fait de fausses idées. » et je bats des cils innocemment. Si je fais référence à ce que mon amie a pu me dire à son sujet, il était du genre friqué et pas qu’un peu. Une histoire de parents et d’Angleterre je pense, mais en somme il était habitué à la haute. Pensée spéciale à Jamie le patron, et à sa propre existence de bourge, avant de revenir au programme principal. À voir sa mine, il a pas du tout envie de discuter - c’est probablement ce qui rend le jeu si amusant.
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Message(#)ariward ▲ start to melt EmptyMar 26 Déc - 21:24

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Edward & Ariane


Finalement, c’est un réveillon de Noël de plus que je passe seul en compagnie de ce qui doit être mon plus vieil ami, le bourbon. J’aurais peut-être pu choisir un coin plus calme que cet événement, mais après tout l’ambiance n’est pas si mauvaise et ça arrivera peut-être à me faire sortir de la tête un repas en famille entre Ginny et Noah avec l’autre débile qui vient tout juste de s’incruster dans notre, dans leur vie. Je ne sais même pas comme j’ai pu faire cette promesse de le laisser tranquille, je suis vraiment trop gentil. Ironie de la situation je viens tout juste d’avaler de travers ma gorgée de bourbon, moi trop gentil ? La bonne blague. Le truc le plus intéressant ici c’est que je peux me faire payer mes consos par les petites en chaleurs sans rien donner en retour, j’ai dit que j’étais un chic type tout à l’heure ? Je n’ai rien à ajouter. La musique à une centaine de décibels, l’ambiance sonore tout est là pour essayer de me les enlever de la tête, m’enlever les réveillons de Noël que l’on a pu faire à Londres, mais rien n’y fait, les souvenirs sont toujours là, présents, mélangés aux nuits que je passe avec Clara et avec cette nouvelle guerrière que je vois depuis peu, Debra, seulement ce soir ça sera en toute solitude que je vais passer cette soirée avant de rentrer chez moi dans cet appartement que je n’arrive plus à supporter, celui qu’on avait choisi à deux. J’en ai marre de cette situation, j’ai l’impression de constamment me plaindre et 2018 n’a même pas encore commencé, je n’ose même pas imaginer ce que va me réserver cette nouvelle année, il ne manquerait plus que ma famille débarque ici et on pourra officiellement m’adresser le trophée du mec avec le plus mauvais karma au monde. Finalement, j’aurais peut-être mieux fait de rester chez moi, de voir tout ce beau monde s’éclater ensemble me saoul plus qu’autre chose, quoi, moi jaloux ? Je ne pense pas, enfin peut-être, sûrement, un peu. Ma solution serait peut-être de carrément repartir pour Londres ou San Francisco, après tout qu’est-ce qui me retient vraiment ici ? Ginny et Noah ? Un voyage, une petite visite pour les anniversaires et fêtes et ça sera bon, ça ne changera pas vraiment de notre fréquence de fréquentation actuelle. « Il a l’esprit de Noël, le playboy. »

Avec tout ce boucan et les films que je me suis fait dans ma tête, je n’ai même pas entendu s’approcher de moi cette demoiselle à la chevelure rousse. « Tiens, Ariane, je ne m’attendais pas vraiment à te voir ici ce soir. » Je ne la connais pas vraiment et depuis peu, mais je dois dire qu’elle m’a laissé une forte impression, je dois remercier Debra pour ça. « Et il a troqué son egg nog pour… du bourbon? » Après avoir échangé un regard avec mon interlocutrice je redirige mon regard vers mon verre, qui au passage est presque vide, avant de lui tendre. « Oh tu sais, le bourbon et moi c’est une vieille histoire d’amour. Une histoire trop compliquée à expliquer. » Si j’ai bien compris c’est l’une des meilleures amies de Debra, si je veux arriver à aller plus loin avec elle il ne faudrait pas que je fasse de gaffe avec ses connaissances. « Tu veux que je te serve un verre ? Tu n’es pas venue seulement pour me dire bonjour, si ? » J’en abuse peut-être même un peu trop, si ça continue on va me retrouver dans un groupe pour alcoolique anonyme et me retrouver avec des… bref. Elle se décide finalement à s’asseoir à côté de moi, tout en ne lâchant pas mon visage de son regard. « Je pensais que les gens riches et célèbres avaient des galas et des bals organisés pour Noël, ce genre de truc. » Un léger rire sort de ma bouche, sûrement inaudible à ses oreilles, mais il était bien là. Debra a vraiment dû lui dire tout un tas de trucs sur moi, ça ne m’étonnerait même pas qu’elle lui ait parlé du fait que j’étais toujours marié quand on a commencé notre petit jeu. « Je dois bien avoir une dizaine d’invitations restées chez moi, mais je n’avais pas envie de faire le faux-cul devant des vieux bourrés au premier verre de champagne qu’ils boivent. Je dois avouer que je commence un peu à saturer pour ce genre de soirée. » Je fais signe à la serveuse de me redonner la même chose. « Alors qu’est-ce que tu veux ? C’est la maison qui offre, après tout tu es une amie de Debra, on devrait pouvoir bien s’entendre également. » Je n’essaie pas vraiment de l’amadouer et il doit bien y avoir une part de vérité dans ce que je viens de dire, mais si par la même occasion je peux en savoir un peu plus sur Deb et avoir une de ses amies comme alliées c’est tout bénef non ? « Et toi alors, que viens-tu faire dans cet endroit en plein réveillon de Noël ? » La serveuse nous amène finalement nos verres tout en jouant de ce regard qui veut tout dire sur ce qu’elle pense de moi, le genre de regard que je croise constamment en ce moment. « Je suis certain que tu n’es pas venue ici toute seule, mais je suis honoré que tu les aies laissé tomber pour moi. » Un sourire plus tard et me voilà déjà avec mon verre au bord des lèvres après avoir trinqué avec Ariane. « J’espère que tu ne vas pas balancer à ton amie que je suis un soûlard, je jure que je n’ai aucun problème avec l’alcool ! C’est jour de fête aujourd’hui, non ? » Bien évidemment je joue sur l’ironie, mais peut-être qu’après quelques verres je deviens plus lourd qu’autre chose, j’entends déjà le rire de Ben qui se foutrait de ma gueule comme un beau salaud.
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Message(#)ariward ▲ start to melt EmptySam 6 Jan - 0:14

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Edward & Ariane


Ouh laaa, et la nostalgie qui s’imprime directement dans la conversation à peine mes fesses posées au bar. C’est qu’il a l’alcool pensif le bonhomme, et de voir le verre rouler entre ses doigts, accompagné de son ton passablement mystérieux me fait retenir un rire bien franc. « J’ai tout mon temps. » allez, vas-y, avec tes éloges sur le pouvoir mystérieux du bourbon, et de toutes les réponses que tu peux trouver au fond de ton verre face à ta vie et à tous ses dilemmes. Il dénotera tout de même à mon intonation que je ne suis pas particulièrement acide, juste un brin sarcastique, ce qui pour son cas est franchement tolérable. Je m’adoucie peut-être avec les années, ou c’est la promesse d’un verre offert qui me garde de me moquer trop longtemps. « Bah, si y’a de l’alcool gratuit à la clé, qui suis-je pour refuser. » Hugo et les autres attendront ; ils sont tous des humains à part entière, très bien capables de vivre sans ma présence à leurs côtés, et rien ne m’empêche de bien les apercevoir d’ici non plus. Si Edward devient le moindrement trop lourd, ce sera facile de me faufiler à travers la foule pour les retrouver, la crise sera avortée dans le temps de le dire. Puis viennent les questions sur sa venue ici, mes interrogations plutôt étonnées de le voir dans les parages. Si je me fiais à ce que Debra m’avait dit à son sujet, c’était pas dit qu’il allait traîner dans un événement du genre, encore moins tout seul, à cuver son mal-être au bar comme un emo de service. Je préfère rebondir sur ses propres critiques du fameux monde de riche dont il semble faire partie, et un battement de cils supplémentaire. « C’est toujours plus élégant de se faire éblouir par des glowsticks et rassurant face à la race humaine d’être entourés d’héros du selfie. »  ma pique est à couper au couteau maintenant qu’on remarque encore plus facilement la faune qui nous entoure, la soirée battant son plein. En soit, l’un ou l’autre des scénarios ne me plaisait pas particulièrement, mais un mec comme lui devait avoir des standards. Ou pas du tout, ce qui est tout de même intéressant à creuser. À l’intention de la barmaid, je passe ma commande maintenant qu’il m’incite à le faire, haussant légèrement le ton pour être bien entendue. « Scotch, straight up, sans glace. » yep. Alors que les vêtements collent sur la peau, que l’air ambiant, même à l’extérieur, est pesant et humide, je ne jure que par un alcool pur, et tout sauf glacé. Je ne remarque même pas sa réaction face à ma commande, déjà habituée aux roulements d’yeux d’Hugo qui jure que je ne bois que ça pour le style alors que mes papilles ont de la difficulté à s’habituer à plus faible.    

Parlant de mon pote, et des autres. « J’pourrais dire qu’on m’a forcée, mais ce serait trop facile. » pas que je sois rabat-joie, ni qu’on me trouve souvent dans ce genre de soirées. J’étais plutôt de ceux qui s’écrasent dans un pub, la banquette tout au fond. Un bar à vin à la lumière tamisée. Un club de jazz enfumé. Ce genre de fiesta me donnait mal à la tête, quitte à me faire perdre foi en l’humanité, néanmoins, j’étais bien postée ici, et pas prête à partir non plus. « Disons que je fais ma bonne action de l’année. » pour rassembler les troupes, pour unifier cette bande soudée qu’on était jadis, qui a perdu des plumes avec le quotidien qui nous rattrape, et les obligations qui vont avec. Nos verres se déposent sous nos yeux, et le brun en profite pour souligner que ma présence ne lui ait pas déplaisante. Le pauvre, s’il savait. « Grande âme jusqu’au bout.  » mon verre tinte sur le sien, mes prunelles s’accrochent aux siennes, malignes, un merci en silence pour la liqueur qui passe mes lèvres, trouve ma langue et brûle ma gorge. Sweet, sweet scotch. « 10 minutes avant de mentionner Debra, t’es plus accro que ce que je pensais. »  bien sûr que la brunette vient sur le sujet, bien sûr que ma copine l’intéresse assez pour qu’il la glisse comme ça, mine de rien dans la conversation, oubliant - ou n’étant même pas au courant, probablement - que mon boulot était d’analyser les mecs comme lui et leurs histoires de coeur, de cul. « Elle est pas du genre à critiquer la consommation d’alcool. Tant qu’on garde son verre plein. »  que je finis par répondre du tac au tac, un brin pour le rassurer, mais surtout pour amener mes intentions claires et nettes au passage. « Et celui de sa pote. » s’il y voit une blague, je rirai, s’il se sent obligé de m’abreuver pour le reste de la soirée, je ne dirai pas non, non plus. « Elle est pas là ce soir, si tu te demandes. » m’appuyant sur ce qui fait office de bar, je laisse un nouveau sourire amusé se dessiner sur mes lèvres, en dévoilant juste assez sur la Brody.
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Message(#)ariward ▲ start to melt EmptyJeu 25 Jan - 11:23

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Edward & Ariane


Je suis bien conscient de ne pas être le mec le plus drôle quand j’ai quelques verres dans le sang, passant le plus clair de mon temps à ressasser mes actions passées et la pauvre Ariane tombe sur moi alors que le divorce avec Ginny est encore tout frais dans ma tête. Mais j’ai tout de même envie que cette soirée soit différente, j’aimerais ne pas la passer à me morfondre comme j’ai déjà pu le faire et peut-être qu’Ariane pourrait arriver à me changer les idées, l’espace d’un soir. Tout ce que je peux dire c’est qu’elles se sont bien trouvées avec Deb, ça doit vraiment être explosif quand elles sont ensemble. « J’ai tout mon temps. » Je commence alors à lever mon verre pour le regarder sous tous ses angles, cherchant les mots pour décrire les bienfaits que peuvent produire ce délicieux breuvage, mais je me dis qu’elle doit bien s’en battre d’entendre des éloges pour quelque chose d’aussi éphémère qu’un bourbon. « Tu sais quoi ? Peut-être pour une prochaine fois et cette fois-ci tu auras même le droit à un beau poème dessus avec des jolis mots sortis tout droit d’un dictionnaire. » Un léger rire s’échappe alors, sachant pertinemment que je ne ferai jamais ce genre de choses totalement inutile et ennuyeux à en mourir. Franchement, qui se ferait chier à faire des proses pour ça ? Le bourbon et moi c’est une grande histoire d’amour, mais il ne faut pas non plus abuser. « Bah, si y’a de l’alcool gratuit à la clé, qui suis-je pour refuser. » Je me retourne alors vers elle, la regardant dans les yeux tout en plissant les miens, ce n’est pas souvent que je croise des femmes s’intéresser autant à l’alcool, Ginny ne pourra pas me contredire là-dessus. Elle ne doit sûrement pas être venue toute seule à cette soirée la veille de Noël, mais ça fait toujours plaisir de voir qu’elle a laissé ses potes pour rester avec moi même si ce n’est que pour une ou deux heures. « C’est toujours plus élégant de se faire éblouir par des glowsticks et rassurant face à la race humaine d’être entourés d’héros du selfie. » Et c’est un deuxième rire qui s’échappe de ma bouche. Si seulement elle savait l’hypocrisie, les mensonges qui rongent la haute société. Je l’ai appris à mes dépends et c’est bien pour ça que mes apparitions à ce genre de soirées se font de plus en plus rare. Il n’y a pas à dire, je préfère traîner avec la basse société, au moins tu sais à quoi t’attendre et tu cernes rapidement les personnes en qui tu peux avoir confiance. « Je peux t’assurer que vous n’avez rien à envier aux soirées mondaines. » De toute façon je me sens mieux dans un environnement qui bouge avec une musique qui ne te donne pas envie de dormir à chaque note qui est jouée. « Si jamais tu as du temps à perdre, je t’emmènerai à l’une de ces soirées et tu verras, tu ne tiendras même pas une heure. » Je bois alors d’une gorgée ce qui restait dans mon verre avant de demander une autre tournée à la barmaid, profitant de l’occasion pour prendre celle d’Ariane. « Scotch, straight up, sans glace. » C’est avec un air étonné que j’accueille sa demande, on va de surprise en surprise ce soir. « Visiblement on a plus d’un point en commun. » Puis après un bref rire étouffé par l’ambiance sonore, je lui pose à mon tour une question sur le pourquoi de sa présence ici. Après-tout, c’est quand même rare de croises des gens qui ne passent pas le réveillon en famille. « J’pourrais dire qu’on m’a forcée, mais ce serait trop facile. Disons que je fais ma bonne action de l’année. » Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’elle n’a pas été très difficile à convaincre pour ramener ses fesses et bouger au rythme de la musique, surtout pas avec son caractère bien trempé. « Quelque chose me dit qu’il ne t’a pas fallu grand-chose pour te convaincre de venir ici. » Si je me trompe alors ça voudrait dire que je me suis bien fait avoir sur la personne qui me fait actuellement face et ça serait bien dommage et bien moins amusant. Dans ma tête c’est une femme qui te renverrait balader d’un revers avec sa répartie qui en ferait pâlir plus d’un, avoir une personne qui se laisse influencer facilement serait vraiment désolant. « Et que tu y trouves facilement ton compte. Tu ne vas pas me faire croire qu’on t’influence aussi aisément. » Lui dis-je avec un large sourire. Elle s’est bien amusé à me taquiner alors je vais prendre un malin plaisir à le faire à mon tour. Nos verres arrivent finalement sur le comptoir du bar et après un rapide geste nos verres s’entrechoquent nous laissant le plaisir d’apporter ce délicieux breuvage à nos lèvres. « 10 minutes avant de mentionner Debra, t’es plus accro que ce que je pensais. » Visiblement cette soirée est sous le signe du rire, ce qui ne m’était pas arrivé depuis un petit moment. « Ne fais pas semblant, tu savais très bien que ce sujet viendrait sur la table en venant me voir. » Un clin d’œil plus tard et je sais que de toute manière sa présence à mes côtés n’est probablement pas anodine et qu’elle a quelque chose derrière la tête. « Elle est pas du genre à critiquer la consommation d’alcool. Tant qu’on garde son verre plein. Et celui de sa pote. » J’avais très bien saisi sa première remarque quand je l’ai rencontré pour la deuxième fois dans un bar, avec la fin que l’on connaît et ce joli petit vent que j’ai pris dans la gueule. « Je vois, je vois. Tu n’as qu’à commander ce que tu veux, aujourd’hui c’est le réveillon, alors autant se faire plaisir comme il se doit. » Que ce soit une réponse ironique ou non qu’elle m’ait faite, je ne vais pas rester à deux petits verres pour ce soir, alors autant qu’elle en profite. « Elle est pas là ce soir, si tu te demandes. » Qu’elle me lance toute souriante, attendant probablement la façon dont je vais réagir à cet aveu. « Qu’elle s‘éclate quelque part, de toute façon ça nous laisse l’occasion de mieux nous connaître. » Lui dis-je avec un petit sourire en coin de bouche. Deb et moi c’est un peu spécial, j’ai beau ressentir quelque chose de plus spécial pour elle que pour n’importe quelles autre femme que je pourrais bien croiser, mais il y a toujours ce petit truc, cette chose qui m’empêche de me dire que c’est le bon moment pour se remettre sérieusement avec quelqu’un.  « C’est une chance et ça serait dommage de ne pas en profiter, non ? » Jouer le charmeur avec la meilleure amie de Deb n’est sûrement pas une très bonne idée, mais bon, ça fait partie du jeu et quelque chose me dit que ça ne la gênera pas plus que ça. « Sauf si tu me joues le coup de la meilleure amie beaucoup trop protectrice, ça risque de tout casser ça. » Un large sourire se dessine de nouveau sur mon visage attendant patiemment qu’elle me crache à son tour son venin à la gueule.
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Message(#)ariward ▲ start to melt EmptyMer 31 Jan - 23:04

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Edward & Ariane


Évidemment que son quotidien de bourgeois vient sur le sujet - c’était bien l’une des premières choses que Debra avait pu me dire à son propos. Et je l’écoute démanteler ce monde d’apparences qui ne me fait pas du tout envie, la richesse et les statuts qui me semblaient bien loin d'être intéressants, sauf pour peut-être l’alcool gratuit et les canapés assortis qu’on offrait aux plus nantis. Autrement... « Tu m’étonnes. » qu’il soit ici, plutôt que là-bas. On doit finir par en avoir marre de l’opulence, par la trouver ennuyeuse, dérisoire. Et s’il est appuyé à mes côtés plutôt qu’en train de jouer les snobs, c’est déjà un très bon indice. « De toute façon j’ai remisé mes pantoufles de verre y’a des années déjà.  » Edward qui propose que je tag along une prochaine fois ne me fait pas particulièrement envie ; pas qu’il soit un potentiel mauvais cavalier, mais surtout parce que je n’étais pas intéressée des masse à m’exhiber à son bras pour compétitionner entre les diamants et autres pierres précieuses de la haute. Il parlait à une adepte du duo pizza grasse et vin bon marché, à une nana qui rêvait de passer la soirée dans un vieux pub crado plutôt que dans une boîte de nuit huppée. « Semblerait-il. » que ce soit mon dédain pour son monde, ou mon choix de poison, le Fitzgerald nous trouve des points communs, ou en invente c’est selon. J’arrivais pas encore à le cerner tout à fait, et compte tenu du fait que de lire à travers les gens était mon boulot, la situation avait ce petit quelque chose d'arrogant qui rendait le jeu un peu plus intéressant qu’il n’aurait dû l’être. Encore quelques secondes et je craquerai sa coquille, encore quelques coups d’oeil à la dérobé et une vanne bien sentie et je devrais pouvoir être fixée. « De la torture, pure et dure. Et puis, mes bleus paraissent pas tant que je garde mon jeans. » Hugo - et ses manigances pour m’attirer à ses côtés ce soir - devient le sujet numéro 1, piquant l’intérêt de monsieur, et c’est pleine de sarcasme que je lui réponds, pas encore particulièrement à l’aise avec le fait de passer le réveillon loin de mon pyjama, mon cher et tendre. Les derniers jours au boulot avaient été particulièrement chiants et lourds de travail, Nadia qui n’était que rarement à l’appart n’aidait pas à alléger mon moral, et l’impression de terminer 2017 au même stade que l’an dernier ne me plaisait pas des masses. Autant dire que de succomber aux plans de mon ami disparu dans la foule suffirait à me changer les idées un brin.    

Quitte à me changer les idées, autant ramener sur le sujet notre amie commune, piège dans lequel Edward tombe comme un bleu. « Touché. J’attendais que ça. » ma voix roucoule, mon sarcasme complète mon ton acerbe, et c’est une gorgée plus tard que je bats des cils maintenant que je pose mon verre sur le comptoir, que je m’assure de lui faire comprendre qu’à l’instar de mon amie, plus j’étais hydratée, mieux je me portais. Il ne semble pas s’en déplaire, et enchaîne en dégainant la carte bleue. Le genre de réponse qui me plaît, autant profiter du fric de l’autre joujou de Debra le temps qu’il veut encore l’impressionner et se hisser dans mes bonnes grâces. Il fait genre que ça ne le dérange pas que la brune ne soit pas ici ce soir, mais un petit truc dans sa voix me glisse qu’il est tout de même déçu, plus qu’il ne le laissera voir. Et j’arque la nuque, hausse le sourcil, apprivoise son discours en grattant un peu plus de détails, du moins assez pour commencer à me faire un portrait du personnage. Charmeur jusqu’au bout des ongles, le bonhomme. « Ça viendrait totalement bousiller ma mission d’infiltration en zone ennemie, en effet. »  que je réplique du tac au tac, avant de m’étonner qu’il me prête des intentions protectrices, un motif de lui faire peur, de mettre mon jugement au centre de tout. « Elle a pas besoin de ma protection, c’est une grande fille indépendante. Je suis là juste quand y’a de la baston à la clé. »  et j’en rajoute, parce qu’il sait autant que moi que Deb n’a pas besoin de personne pour se faire une idée sur quelqu’un, et encore moins pour se défendre. Quoi que si elle propose un cat fight dans un bar, ou dans la ruelle d’à-côté, j’étais toujours la première au front à l’accompagner. Là où elle cognait avec sa verve, j’étais à l’aise autant avec mes poings qu’avec ma langue. « Et je doute que t’arrives à éviter mes coups - 5 ans de boxe plus tard, ça paie. » et un rire partagé plus tard, je le sens un peu plus détendu, ou du moins, un peu moins crispé face à ma présence, et à mes commentaires pas toujours faciles à assimiler au deuxième degré. « Ça fait quoi, sinon, un gosse de riche de sortie parmi le petit peuple? » mine de rien, faire l’épave au bar n’est pas l’image que je me faisais du brun en public, et si sa curiosité sur les motifs de ma présence ici avait reçu mes réponses, c’était à son tour d’être généreux d’explications. « Que je sache si je dois m’attendre à des livraisons de champagne, de caviar, et d’escortes de luxe. »  dans l’un ou l’autre des cas, je serais ravie.
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Message(#)ariward ▲ start to melt EmptyMer 14 Mar - 5:28

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Edward & Ariane


Je suis finalement plutôt satisfait de la tournure que prend cette soirée, j’aurais certes préféré la passer en compagnie  d’une autre jeune femme, mais je vais pouvoir me lâcher un peu et arrêter de penser à tous les problèmes que je peux bien rencontrer en ce moment. Elle arrivera peut-être à me faire de nouveau apprécier les soirées, qu’elles soient mondaines ou non.  J’apporte mon verre de bourbon à mes lèvres alors que la rousse s’amuse à ne me répondre que par de brefs mots. « Tu m’étonnes. » La voix qui se veut un peu moins forte que tout à l’heure alors que j’essaie de tendre un peu mieux l’oreille pour comprendre ce qu’elle dit, le bruit ambiant de cessant d’augmenter alors que l’on s’enfonce toujours un peu plus près de l’heure fatidique, celle que tout le monde attend en cette veille de Noël. « De toute façon j’ai remisé mes pantoufles de verre y’a des années déjà.  » Un refus tout en politesse. Je pensais qu’elle était du genre à se moquer, piquer les gens quand ça l’amuse et ma proposition lui aurait donné une abondance d’inspiration pour ce qui me semble être l’un de ses plus gros talents. « Semblerait-il. » L’air un peu moqueur et je capte sans trop grande difficulté l’ironie se dégageant de sa réponse. L’inconvénient de venir de la haute société c’est qu’on prend de mauvaises habitudes et quand l’on décide de se mêler à la basse population ce n’est pas toujours simple de s’y intégrer et aujourd’hui j’en fais les frais. Je ne fais bien évidemment pas exception à la règle, je ne sais pas si elle s’en amuse ou non, mais je peux voir qu’elle ne cache pas vraiment son désintéressement pour ce qui a forgé toute ma vie jusqu’à il y a encore peu de temps. « De la torture, pure et dure. Et puis, mes bleus paraissent pas tant que je garde mon jeans. » Et je rigole un brin, j’en serais presque à rouler des yeux si je la connaissais un peu mieux que ça. Je me retourne vers la jolie barmaid qui vient de remplacer son collègue il y a peu de temps afin de lui commander une nouvelle tournée. Attendant impatiemment que notre commande nous soit délivrée, je me retourne vers Ariane, me plaçant face à elle pour la première fois de la soirée alors que je me contentais de simplement tourner la tête jusqu’à présent. « Tu n’es donc pas si forte que tu ne veux bien me le laisser croire. » J’ironise, attendant que la répartie de la jeune femme me ridiculise en quelques mots seulement. Le sujet " Debra " ne tarde pas à se présenter à nous, sujet qui devait bien évidemment arriver à un moment. Je devrais probablement faire le parfait gentleman, me montrer sous mon meilleur jour, pour pourquoi pas gagner des points auprès de son entourage, mais bon, pourquoi me prendre la tête alors que tout se déroule si bien pour le moment ? « Touché. J’attendais que ça. » Ne cachant même pas son intention, je peux au moins lui donner une médaille pour sa franchise. Je ne sais pas si elle le fait exprès ou non, encore une fois, mais je dénote très bien que son regard est à l’affut des moindres faits et gestes que je peux bien faire, essayant de me décortiquer, me comprendre, savoir comment je marche, si seulement elle savait, ça serait tellement drôle de reprendre mes bonnes vieilles habitudes de jouer un rôle, faire semblant, ça pourrait au moins lui donner du fil à retorde et je pourrais moi aussi m’amuser à savoir ce qu’elle est vraiment derrière cette gueule d’ange. « Ça ne m’étonne pas vraiment et  ça ne me dérange pas en soi. Tu n’auras qu’à lui dire qu’elle peut bien se garder ses bisous d’adolescente si c’est pour me laisser tomber avant de me suivre jusqu’à la chambre. » Je ris, une petite pointe d’ironie se mêlant à ma phrase, mais également une petite pointe de rage d’avoir été laissé au milieu d’un bar sans même m’offrir un verre en partant. Les nouveaux verres posés sur le comptoir, je peux enfin de nouveau me délecter de ce breuvage que je chéris depuis que j’y ai goûté la première fois poussant celui de la rousse jusqu’à elle. « Ça viendrait totalement bousiller ma mission d’infiltration en zone ennemie, en effet. » Charmeur jusqu’au bout, mec apeuré ou alors celui un peu trop lourd d’en savoir un peu plus sur sa nouvelle proie, je les enchaine un à un, revenant sur certains masques laissés de côté un peu plus tôt pour pouvoir mieux les récupérer. Ariane se la joue différemment, défendant son amie que j’ai un peu dénigrée en la décrivant un peu trop frêle, sans défense. « Elle a pas besoin de ma protection, c’est une grande fille indépendante. Je suis là juste quand y’a de la baston à la clé. Et je doute que t’arrives à éviter mes coups - 5 ans de boxe plus tard, ça paie. » Il n’y a pas de doute là-dessus, leur caractère est très ressemblant, impulsive, violente quand il le faut, je plains tous les mecs qui ont bien pu essayer de s’en prendre à elles pensant qu’elles se laisseraient faire sans rien dire, un simple mot mal placé et tu peux  te prendre un crochet du droit sans même le voir arriver. « Loin de moi l’idée d’avoir délibérément pensé qu’elle ne sait pas se défendre. Je dois avouer qu’elle a été plutôt difficile à aborder aux premiers regards. » Même si la première fois je me suis chargé de lui mettre en vent de toute beauté, j’en suis presque venu à le regretter la deuxième fois que l’on a bien pu se revoir. Je continue de rire alors que je dénote presque une invitation au défi avec ses derniers mots, cependant elle n’est pas vraiment la seule à avoir appris à se défendre, au football américain c’est soit tu marches sur tes adversaires soit tu meurs. « Ça va peut-être te paraître vieux jeu, mais j’ai appris le fung-fu à l’université. Ça m’a bien aidé pour étaler mes adversaires au sol au football. » Et c’est avec un peu de nostalgie que je finis une nouvelle fois ce verre, repensant à toutes ces années que j’ai passé à rêver d’un futur qui m’a été arraché sans prévenir, sans me laissant le choix de pouvoir revenir sur le terrain ou non. J’avais bien dénoté cette petite touche de sarcasme mêlée à ce que je pensais être comme un besoin de prouvait sa valeur, alors je me suis dit que je pouvais bien jouer le jeu moi aussi. « Ça fait quoi, sinon, un gosse de riche de sortie parmi le petit peuple? » J’arque alors un sourcil, la jeune femme changeant complètement de sujet de conversation pour en revenir à parler de moi, sûrement une autre tentative pour arriver à ses fins. Un sourire malicieux plus tard et je me dis que je devrais peut-être au moins lui laisser une petite chance d’y arriver. « Que je sache si je dois m’attendre à des livraisons de champagne, de caviar, et d’escortes de luxe. » Pour le moment je me contente de ne rien dire, je reste dans le silence alors que mon regard essaie à son tour de savoir ce qui se cache derrière son visage. Je pense n’avoir pas vraiment d’autre choix que de répondre à sa question. «  Qu’aimerais-tu voir ? Tu veux du champagne ? Je peux demander à te faire livrer les meilleurs crus dans la seconde. Tu veux manger du caviar ? Je peux te faire servir le meilleur Beluga impérial. Tu préfères passer une folle soirée en compagnie d’autres jeunes femmes ? Il ne me suffit que d’un coup de téléphone et tu n’auras plus qu’à te retourner pour apercevoir les femmes les plus charmantes de Brisbane au-dessus de ton épaule. » Je m’emporte peut-être un peu, mais que voulez-vous ? Le problème quand on peut tout avoir en ce bas monde, c’est qu’on ne se pose plus aucunes limites. « Pour ce dernier point je demanderai quand même à participer aux festivités si ça ne te dérange pas. Histoire de voir si tout se passe bien. » Et d'y participer, à bon entendeur. Je ne sais pas si elle était bien sérieuse, mais au moins elle sait maintenant que je suis du genre à ne pas me restreindre pour un oui ou pour un non, que ce soit une affaire de zéro après le premier chiffre ou même de moralité et je suis encore plus enclin à faire tout et n’importe quoi alors que cette soirée est différente des autres. « Sinon je peux tout simplement t’offrir un autre verre, te proposer un jeu à boire comme le font encore aujourd’hui les étudiants ou alors tout simplement te proposer une glace par cette chaleur. »
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Message(#)ariward ▲ start to melt EmptyVen 16 Mar - 17:50

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Edward & Ariane


J’hausse le sourcil direct à l’entendre, lui qui n’attendait que la meilleure occasion pour piquer Debra, pour affirmer que ma copine n’avait pas été des plus démonstratives envers lui, qu’il s’en était sorti avec un baiser et à peine. « Il est salé, le mec. » que je précise, le verre au bord des lèvres et le rictus qui le borde. Je sais pas s’il réalise qu’il n’est pas en terrain sécuritaire, tout autant que je ne me la jouerai pas protectrice non plus. Debra est une grande fille, néanmoins, qu’il ne croit pas que j’allais la justifier, ou même l’excuser aux yeux du brun. Si elle le jouait ainsi, c’était qu’il y avait bien une raison, et l’envie de texter ma pote pour m’assurer qu’elle le fasse bien chier encore quelques semaines me trotte en tête. On verra bien s’il s’en sort correctement d’ici à ce que je retourne vers Hugo et les autres, ou si ce sera échec sur échec pour sa belle gueule. De ma pote je tente tout de même de changer de sujet, lui faisant comprendre au passage que dans le siècle où on se trouve, une nana n’avait pas besoin de la protection de qui que ce soit, même de ses plus grandes amies. On arrivait bien à se gérer l’une l’autre sans crier gare, il allait pas me faire pleurer non plus. « Ou que t’avais juste pas la bonne technique. »  que je chante, quand il rejette encore la faute sur la Brody, la qualifiant de difficile. Si la jeune femme était en soit tout un défi, un challenge que peu arrivaient à comprendre, à décortiquer, n’en restait que lorsqu’elle était intéressée, y’avait pas grand chose qui se fichait dans son chemin pour l’empêcher d’avoir ce qu’elle voulait. Qu’il soit patient un peu, qu’il arrête de se plaindre à une presque inconnue, qu’il se tempère lui-même plutôt que de vouloir régler le cas des autres, et on en reparlera éventuellement. Et voilà qu’il capte que je n’ai plus envie de parler de mon amie, que je n’ai plus rien à savoir sur comment il souhaite la séduire, ou mieux encore, la faire changer sous son courroux. Il s’épanche sur sa jeunesse envolée et j’hoche nonchalamment de la tête, une autre longue gorgée de scotch qui qualifie l’ennui qui me gagne de plus en plus à ses mots. « Tu sais, y’a plus rien qui n'apparaitrait pas vieux jeu à l’instant.  » maline au possible, devant ses grandes phrases et ses grands à propos. Ce mec avait besoin de se lâcher, et à si peu de jours avant le nouvel an, il me faisait bien pitié accoudé au bar à ressasser sa vie, son passé, son futur, et les vents qu’il cumule de ma pote, plutôt que d’être complètement en phase avec l’endroit, avec ce qui s’y trame. Il aurait très bien passé dans un vieux bar crado du fin fond de Toowong, le cigare aux lèvres, le piano qui joue un jazz mélancolique pour accompagner sa peine et sa vie en noir et blanc, mais là, c’est presque si sa déprime passait sur mes frêles épaules. Pas intéressée. Je tente une perche, lui rappelant que même si on dit le contraire, l’argent venait souvent à bout du pire mal-être à titre de distraction de luxe. Si j’ai bien suivi la leçon, Charles maîtrisait à merveille l’idée que les billets simplifient la vie de tout le monde ; pourquoi ne pas le pointer vers le vice le temps qu’il retrouve un semblant de contenance, sinon? « Sinon, tu peux agir aussi, parait que c’est la meilleure méthode pour arrêter d’avoir l’air d’un dépressif désabusé. » je bats des cils, termine mon verre après l’avoir entendu décrire tout ce qu’il pourrait s’acheter, et m’acheter au passage. Le truc, c’est que je n’ai besoin de rien. J’dirais jamais non à des surprises, à quelques chèques pour assurer le paiement d’un loyer où, qui sait, j’arriverai à poser mes fesses d’ici la nouvelle année, mais autrement j’étais pas du genre abusive comme personne. Mes propres revenus qui s’assurent que mes dettes ne soient pas trop alarmantes, quelques folies mensuelles pour me garder saine d'esprit ou presque, mon train de vie ne me brimait pas autant qu’il ne m’ennuyait pas. Et dans les moments de creux financiers, y’avait toujours un billet à piquer dans le portefeuille d’Hugo avec la promesse de lui redonner plus tard. D’ailleurs. « On part. » faisant signe à Edward de finir son verre, et surtout de me suivre, j’attends qu’il soit dans mon sillage pour retrouver les potes, pour leur exposer les grandes lignes de mon plan. En chemin vers le Abraham et ceux qui sont restés à ses côtés, je me tourne vers le plan presque fesse de Deb, énumérant la suite comme si c’était l’évidence même. « Make it happen then. Appelle la limo, renfloue l’alcool sur le siège arrière, trouve l’endroit le plus VIP où on peut entrer. » et la liste pourrait être longue. Là, c’est une question d’électrochoc, c’est un appel à l’aide presque que je lui laisse, la seule faveur qu’il pourra réclamer de ma part avant la fin de l’année, et l’assurance qu’il ne terminera pas la soirée affalée sur le bar à chercher les réponses aux plus grandes questions dont la vie n’a pas encore eu envie de le servir. « Les types qui se morfondent au bar, c’est pas son truc. Y’a rien qui va plus la faire rager que de voir que t’as pas besoin d’elle. » un peu plus et je lui confirme ce qu’il sait déjà, à savoir que ni pour Deb, ni pour aucune autre potentielle conquête, il faisait office de plat de résistance sur l’instant. C’est pas dit que ce soit le meilleur plan, et le regard que me lance Hugo quand je lui expose les faits me confirme direct que la tactique du déni n’est pas principalement bien vue en temps de crise, mais Edward a parlé, il s’est extasié, il s’est confié dirais-je, et j’imagine déjà l’effet papillon qu’auront quelques photos de mon sourire de belle grande conne profiteuse sur le cuir de sa limo, envoyées par mes bons soins à Debra. Avec un peu de chance, mes talents de tinder humain s'exporteront de GQ pour finir par les mettre dans le même lit et là, je risque de pouvoir être encore pire et beaucoup plus horrible pour tout 2018 tant mon karma aura atteint des niveaux encore inégalés. Ceux qui ont voulu suivre sont sur mes talons, Edward me fait signe sur le parking là où la fameuse limousine appelée quelques minutes plus tôt vient de se garer. Le chauffeur sort, ouvre la portière, nous invite à entrer, se présente. Tournant la tête à l’attention d’Ed, j’éclate quand même de rire pour la subtilité. « Il s'appelle Alfred, really? »  un peu plus et il allait me balancer qu’il avait Bruce comme deuxième prénom et ça, c’était trop cliché pour ne pas être ridiculisé. Le ton est léger, ça jacasse à l’intérieur de l’habitacle, le moteur tourne, il n’a qu’à arrêter de se la jouer emo kid des 90's et on y est presque. Un dernier encouragement, un dernier laps, un dernier coup de mou. « Laisse-le mec maudit ici. T’auras besoin de toutes tes forces pour recommencer à râler demain matin, avec le mal de bloc que je vais m’assurer que tu aies au réveil.  » la seconde suivante, je m’engouffre dans la limousine, la bouteille de vodka à la clé.
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Message(#)ariward ▲ start to melt EmptyVen 30 Mar - 5:12

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Edward & Ariane


Oh que oui je suis un peu dégoûté qu’il ne se soit toujours rien passé entre moi et Debra, on me dira que ça fait partie du jeu qu’on a installé entre nous et ça peut être une excuse tout à fait recevable, mais ça reste toujours extrêmement frustrant d’attendre comme ça, surtout pour moi qui suis plus du genre impulsif et pas très patient dans la vie. Bon, c’est aussi parce que d’habitude je reçois très rarement des refus de la part de celles que je convoite, on ne va pas parler de Ginny s’il vous plait ça serait déloyal ! « Il est salé, le mec. » Et je lève mon verre en signe d’approbation, c’est plutôt bien trouvé pour pouvoir décrire ce que je ressens sur le sujet. Je me prépare à sa prochaine attaque dont j’ai déjà ma réponse. Elle devrait déjà me féliciter pour ne pas être mort sur le comptoir après avoir trop bu, ça m’arrive un peu trop régulièrement en ce moment ou alors après tout elle n’en a strictement rien à foutre, ce qui serait mon cas à sa place en tout cas. « Ou que t’avais juste pas la bonne technique. » Et je rigole, il est vrai qu’en ce moment ce n’est pas la grande folie au lit à part avec Clara, mais c’est un cas un peu à part, mais il faut aussi dire que je ne cherche pas vraiment à batifoler pour le moment et non je ne suis pas malade, enfin, pas de ce que je sache. Maintenant que j’y pense, j’ai peut-être chopé une merde en venant ici ce soir. « Va dire ça aux deux blondes derrières moi qui bavent et qui te dévisagent également au passage. »Je rigole parce que ça a toujours été comme ça, je n’ai jamais vraiment eu de technique à proprement parler. J’avais juste à me montrer dans un bar quelconque et je laissais faire la chose, simple, rapide et il me suffisait d’un simple refus de la main pour renvoyer balader toutes les filles qui pensaient réellement pouvoir conclure avec moi. C’est bien beau d’avoir de l’espoir, moi-même je mise beaucoup dessus en ce moment, mais il ne faut pas non plus croire en l’impossible. « Tu vois, j’ai juste à apparaître quelque part et ça tombe comme des mouches. » Et je bois une nouvelle gorgée alors que j’espère que ma petite blague ait fait mouche et maintenant on m’applaudit pour ce magnifique running gag, merci, merci, merci. Sans vraiment savoir pourquoi je lui parle de mes exploits passés, sûrement parce qu’elle a parlé de bastion, le rapport ? Je ne sais pas, mais on s’en fout un peu, après tout les anecdotes inutiles sont monnaies courantes dans une conversation. « Tu sais, y’a plus rien qui n'apparaitrait pas vieux jeu à l’instant. » J’en viendrais presque à croire qu’elle est comme moi. Un bon caractère de merde qui fait bien chier les autres, ça doit être bien amusant de passer toute une journée avec elle et ce même si à la fin l’un de nous serait probablement mort. « C’est seulement pour paraître chiant ça, je n’ai rien à y gagner en faisant le mec sympa et cool, c’est pas drôle. » Faire chier les gens c’est une deuxième nature chez moi et comme Ariane m’a l’air de bien partir au quart du tour quand elle en a l’occasion ça en devient presque amusant. Elle commence à me faire comme une liste de ses courses et alors que je lui promets de lui prendre ce qu’elle voulait elle rétorque visiblement en ne me prenant pas tellement au sérieux. Pour le coup elle a réussi à me faire un peu mal à mon ego, depuis quand je sors des paroles en l’air ? J’aimerais lui dire qu’un Fitzgerald n’a qu’une parole, mais c’est très probablement valable que pour mon cas donc bon. « Sinon, tu peux agir aussi, parait que c’est la meilleure méthode pour arrêter d’avoir l’air d’un dépressif désabusé. » Après tout si ça peut lui faire plaisir avec ses petits battements de cils d’avoir raison, ce n’est pas comme si j’avais déjà acheté un jet privé sur un coup de tête parce qu’il avait une tête de panda dessinée dessus que je trouvais mignonne ou même parce que j’avais racheté ma banque parce qu’elle me faisait chier. « On part. » J’arque alors un sourcil, étonné alors que je n’ai même pas terminé mon verre. Elle se retourne sans même demander mon avis, comme si ça lui importait peu, well, je finis mon verre en une gorgée avant de me lancer derrière elle. Je lui dois bien ça pour ne pas avoir fui après ne serait-ce que quelques mots prononcés pour un Edward qui se voulait bien chiant. « Make it happen then. Appelle la limo, renfloue l’alcool sur le siège arrière, trouve l’endroit le plus VIP où on peut entrer. » Voilà qu’elle m’explique dans les grandes lignes ce qu’elle a prévu sur le gong pour la fin de la soirée. Si elle veut quelque chose de " VIP " elle ne va pas être déçue. Sans vouloir me vanter, ce n’est pas comme si je peux accéder à n’importe quelle soirée et boîtes privées de Brisbane. « Les types qui se morfondent au bar, c’est pas son truc. Y’a rien qui va plus la faire rager que de voir que t’as pas besoin d’elle. » Elle parle d’elle ou de Debra là ? Non, sans rire, je l’avais bien remarqué ça, j’ai encore le souvenir de sa tête lors de notre première rencontre. En y repensant elle n’a peut-être toujours pas digéré ce douloureux moment. « Avec son caractère ça ne m’étonne pas vraiment et s'il te plait, ne te mets pas en tête que je me morfondais au comptoir parce que ce n'était pas vraiment le cas. » Bon, peut-être au début, je ne vais pas mentir, mais je ne suis pas encore au moment où l’alcool prend le dessus. Depuis l’épisode Benjamin, j’évite que ça recommence trop souvent parce que je me fais bien pitié le lendemain et c’est déjà assez douloureux comme d’avoir la gueule de bois donc si je peux éviter en plus de ça de baisser dans mon propre estime ça serait cool. Bon, peut-être au début, je ne vais pas mentir, mais je ne suis pas encore au moment où l’alcool prend le dessus. Depuis l’épisode Benjamin, j’évite que ça recommence trop souvent parce que je me fais bien pitié le lendemain et c’est déjà assez douloureux comme d’avoir la gueule de bois donc si je peux éviter en plus de ça de baisser dans mon propre estime ça serait cool. Je sors alors mon portable pour demander à Alfred de venir plus tôt que prévu alors qu’Ariane de son côté se charge d’exposer ses plans à sa bande de potes avec qui elle est venue.  Alfred ne met pas très longtemps à arriver et je fais un signe de la main à Ari afin qu’elle se bouge un peu le cul au lieu de continuer sa petite discussion tout en disant au revoir à ceux qui ont décidé de ne pas venir. « Il s'appelle Alfred, really? » Je roule des yeux, bon, je dois avouer que j’ai mis du temps à trouver une personne qui pourrait faire voiturier, majordome etc, mais Alfred est avec moi depuis que je suis ado et à l’époque j’étais un Noah like, j’adorais les comics. « Moi je trouve ça plutôt classe d’avoir mon propre Alfred. » Et je fais un clin d’œil à ce bon vieil ami qui a été plus souvent là pour moi que mes propres parents. Finalement, on est qu’un petit groupe à partir et c’est tant mieux, me taper des mecs que je ne connais pas ce n’est pas vraiment mon truc. « On n’en a pas pour très longtemps et si vous pouviez éviter de dégueulasser la limo ça serait sympa pour Alfred, il n’aura pas à la nettoyer comme ça. » Ça fait un peu batard de le dire de cette façon, mais bon il a l’habitude avec moi. Je donne alors notre destination à Alfred, une petite soirée qui est organisée plutôt rarement et ils devront sûrement s’y plaire parce qu’ils ne vont pas y trouver que des personnes de la haute société. « Laisse-le mec maudit ici. T’auras besoin de toutes tes forces pour recommencer à râler demain matin, avec le mal de bloc que je vais m’assurer que tu aies au réveil. » Et je rigole, son plan ce n’était pas d’éviter que je ne boive trop pour être encore plus chiant ? On monte alors tous dans la limo et un mec qui me paraît encore plus vieux que moi est bien à l’écart tout en m’observant avec un air bizarre que je lui renvois aussitôt. Le flash des portables ne cessent d’illuminer l’intérieur de la limousine. « Il ne faudra pas faire de vagues une fois sur place, ce n’est pas le genre de soirée où tu es de nouveau invitée si jamais tu fous la merde. » Quelques minutes plus tard et nous voilà arrivée sur place. Je me dirige directement vers le vigile tout en demandant au reste du groupe de rester derrière moi. « Hey mon con tranquille ? Comment se portent les enfants ? » « Putain, ça fait longtemps que je n’avais pas vu ta tête de connard. Ils vont bien, merci et le petit Noah, comment il se porte le bonhomme ? » Je lui fais signe de la tête que ce n’est pas vraiment le sujet à aborder maintenant, on ne sait jamais ce que pourrait bien rapporter la rousse derrière moi à une certaine Debra. « Dis-moi, j’ai amené des amis, tu peux les faire passer ? Tu me dois toujours un service depuis la dernière fois, ne l’oublie pas ! » Et il me lance ce genre de regard qui veut tout dire et que si jamais ça se passe mal à l’intérieur tout sera pour ma gueule. Il nous laisse alors passer et je me retourne, ouvrant grand les bras. « Bienvenue au Please don’t Tell ou plus communément appelé le PDT ! »
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Message(#)ariward ▲ start to melt EmptyDim 1 Avr - 14:33

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Edward & Ariane


Dès l’instant où j’ai l’idée de le sortir de sa monotonie - ok, d’abuser de son portefeuille et de toutes les gratuités qu’il fait miroiter sous mes yeux - la suite de la soirée s’enchaîne parfaitement dans ma tête. Encore quelques secondes pour profiter du scotch choisi à la perfection qui voit sa fin arriver au bord de mes lèvres, et je m'enfuie dans la foule pour faire acte de sociabilité. En soit, qu’Edward et moi restions seuls ou que d’autres se joignent à nous ne me dérange ni d’une ni de deux, mais comme je sais qu’Hugo me reprochera pendant des jours de l’avoir laissé en plan alors que lui aussi profitait de cette soirée pour faire amende honorable aux potes qu’on n’a pas vus depuis des semaines, la logique veut que je m’assure qu’il suive le troupeau. Les petits regards qu’il lâche en coin à Ed ont le don de me faire rouler des yeux et ils le verront bien, l’un et l’autre à d’extrêmes opposées, mais j’ai pas non plus envie de passer la soirée à me faire chier à jouer la médiatrice. Ils sont des adultes, qu’ils se gèrent. Oh, et y’a aussi l’épisode Alfred qui m’arrache d’abord un rire, puis un soupir devant la façon dont Edward s’adresse à lui. « Tu saisis que c’est pas un objet, right? Ni un accessoire tendance? » je n’étais pas connue pour être celle du lot qui était la plus sympa, la plus extravertie avec des inconnus, néanmoins, les gens qui se la jouent fossé des classes moyennes me répugnent, et c’est un regard entendu que je renvoie vers Edward qui se targue d’avoir choisi le chauffeur de la plus superficielle des façons. Le pauvre dude devait se coltiner son caractère de chieur et ses goûts de luxe au quotidien? Il avait gagné son ciel. « Ouais, ouais, papi. » c’est bien pour épargner le pauvre Alfred que j’acquiesce à la demande d’Edward, parce qu’en soit, j’aurais pas eu de mal du tout à trash sa limousine pour prouver mon point. Il a besoin de se lâcher, et semblerait-il, j’étais la reine en matière de distraction et autres conneries du genre. Le champagne coule à flot, les potes tout autour me semblent plutôt heureux de profiter des installations, et le moteur se met en marche. Si Edward finit par arrêter de se la jouer type hautain qui observe de loin, c’est lorsqu’il se rapproche de moi avec un nouvel avertissement que je roule des yeux, soupir, hausse les sourcils - et réalise que cet enchaînement de réactions qu’il me provoque est en train de devenir une habitude avec lui dans les parages. Encore des règles à suivre, encore des avertissements, encore ce rôle d’adulte responsable qu’il se donne comme si j’avais besoin de surveillance, comme si je n’étais qu’une pauvre gamine incapable de se contenir elle-même. « Qui te dit que c’est pas juste un one shot deal, cette histoire? » parce que s’il continue à vouloir se prendre pour celui qui régule la marche, celui qui donne des ordres et qui assure la cohésion, i’m outta here. La limousine finit par terminer son tour de ville express dans un quartier voisin, à peine une poignée de kilomètres adjacents à l’endroit d’où nous sommes partis, et c’est plus que ravie que j’évalue déjà le trajet inverse pour me tirer si papi-Edward pense encore être celui qui tire les ficelles bien longtemps. Poignée de main et conversation de beauf à l'entrée, j’allume une clope en retrait avec Adam quelques pas plus loin, désintéressée au possible de ce qui se joue tant qu’on ne me prouve pas qu’il vaut vraiment son compte en banque et qu’il n’est pas juste une fraude stupide qui ajoute quelques zéros à côté de ses billets juste pour choper des nanas - dont, visiblement, pas encore Debra. « C’est un club bdsm? » et je le rejoins en trottinant, au moment où on nous fait signe que la voie est libre. Parce que ça se pourrait aussi, que son trip soit de se faire punir. Un peu d’urine sur un mollet, un coup de fouet à la nuque, je le verrais très bien avoir un safeword et laisser son gros orgueil de 10 pieds dehors lorsqu’il passe la porte du PDT. « Parce que je savais direct que t’avais cette vibe-là, aucune surprise. »  et je confirme ma pensée, entrant devant, laissant l’endroit me montrer ce dont il est capable le temps de faire mes marques. L’ambiance est feutrée, même si je note un peu plus loin une piste de danse et un DJ plus lounge que celui qui nous martelait les oreilles à la fête de fin d’année. Le bar est impressionnant et s’allonge sur toute la longueur du mur, recouvert d’une majorité de bouteilles dont plusieurs que j’ai vues simplement en rêve et ça, ça vaut une nouvelle rasade de scotch pour célébrer. D’un geste habile, le barman commence à me servir mes onces, et la présence d’Edward à ma droite suffit pour que je cache la bonne impression de l’endroit jusqu’à maintenant. Vaut mieux pas lui montrer qu’il l’a si facilement, non plus. « Alors c’est là où la crème des friqués se trouvent. » un coup d’oeil tout autour et ça ne paie pas de mine, bien sûr. Y’a des complets cravates, y’a des liasses, y’a des bijoux, y’a de l’argent, le whole package. « Ça manque de dorures, et de paillettes, mais ça se défend bien. » et je fais volte-face durant le constat, m’appuie sur le comptoir de chêne, un sourire énigmatique aux lèvres et mes iris qui s’accrochent à une grande section ronde, un peu plus loin, de biais. Si mes dernières aventures avec Nino n’avaient fait que décupler mon goût pour le jeu, là, c’est presque assuré qu’Edward marque un nombre de points supplémentaires s’il s’agit bien de ce que je crois. « C’est une table de poker, là-bas? » la question est rhétorique, je n’attends même pas sa réponse avant de valider d’un geste avec une serveuse qui passe à proximité. « Surveille les enfants, moi j’passe en mode gambling. » sans aucune honte de le laisser jouer les adultes, rôle qu’il s’est auto-attribué anyways, je prévois le laisser dans mon sillage pour m’avancer vers les vrais de l’endroit, le petit goût du risque... et le portefeuille probablement jamais assez étoffé pour suivre la mise. Fuck. La réalisation me rend amère d’un coup, direct. Néanmoins, par tous les miracles du monde, un battement de cils et j’ai la ruse au bord des lèvres.  « Okay, fais pas cette tête. Tu peux venir pour tenir mes cartes. » je mise sur le fait que son autre choix reste tout de même d’aller danser avec le reste du cast de Jersey Shore qui peut agir à la perfection comme distraction anti-Deb, mais les chances sont minces.
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Message(#)ariward ▲ start to melt EmptySam 28 Juil - 18:54

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L’insolence et l’excès de confiance qu’elle a en elle m’aurait déjà bien saoulé depuis un moment si ça n’avait pas été une des amies de Debra, cependant je pouvais tout de même la remercier pour m’inclure dans son ‘ petit groupe ‘ même si ce n’est le temps que d’une soirée. Puis arrive le moment où cette soirée ne lui suffit plus, ce moment où elle me lance le défi de trouver mieux où la finir alors que c’était elle-même qui m’avait légèrement, mais juste légèrement remballer pour cet ego un peu trop surdimensionné que je possède également. Et je me laisse tout de même prendre au jeu, appelant quasiment aussitôt mon cher Alfred et une phrase en trop de mon côté la fait de nouveau tiquer – ça fait combien de fois depuis qu’elle m’a abordé au comptoir ? -  « Tu saisis que c’est pas un objet, right? Ni un accessoire tendance? » C’est à mon tour de laisser échapper un petit rictus, parce qu’Alfred sait très bien que je rigole toujours avec ça, avec son prénom. Il sait très bien qu’il compte plus que n’importe qui pour moi, celui qui a joué le rôle de père quand le mien n’était pas là, c’est-à-dire toujours, celui qui m’a aidé à élever ma sœur et mon frère, celui qui m’a suivi à Londres, celui qui m’a suivi en Australie, celui qui est venu je ne sais combien de fois récupérer ma carcasse dans un bar. Il est celui qui me fait retrouver la raison quand tout va mal, quand je n’ose pas parler de mes problèmes aux autres, celui qui fait un meilleur taff que n’importe quel ami. Aujourd’hui c’est un vieux débris pour qui j’aurais toujours ce respect et je n’ose même pas imaginer ce qu’il se passera quand il ne sera plus présent dans ma vie. « T’inquiète pas pour lui, il sait très bien que je déconne, c’est qu’il me supporte depuis que je suis un mioche. » Ouais bon, c’est peut-être un peu trop résumé, mais je ne vais pas non plus lui montrer que je suis un petit fragile dans l’âme. La preuve que je l’aime d’amour, je leur demande même de ne pas foutre le bordel dans la limo pour ne pas qu’Alfred se casse le dos par la suite à tout nettoyer. « Ouais, ouais, papi. » J’aurais bien aimé lever ce joli petit doigt que beaucoup trop de jeunes aiment bien montrer de nos jours, mais quelque chose me dit que ça ne ferait qu’encore plus irriter la petite rousse et si c’est pour encore l’entendre crier, merci, mais non merci quoi. Il y a un bordel pas possible dans la voiture, mais ils n’ont pas l’air de tout salir c’est déjà ça… Je regarde ma montre, je regarde par la fenêtre et je commence à reconnaître la rue, un dernier petit avertissement, parce que c’est pas que je ne veux plus être interdit de cette boîte, mais ça me ferait bien chier, c’est un peu là où se situe toutes les jolies filles de Brisbane. « Qui te dit que c’est pas juste un one shot deal, cette histoire? » J’arque un sourcil, me demandant si c’est une blague ou si elle est vraiment sérieuse et c’est là que je remarque avoir plus d’un point commun avec elle au niveau caractère même si elle me paraît tout de même un peu trop je-m’en-foutiste par rapport à ce que je peux avoir comme problèmes. « Parce que ça risque de ne pas trop m’aller sinon. » Que j’essaie de rigoler alors que nous sommes quasiment arrivés sur place. Alfred finit par s’arrêter et ouvre la porte de la limousine et je suis le premier à sortir alors que je n’attends pas le reste du groupe pour aller parler au mec de la sécu que je connais très bien. Je leur fais signe de s’approcher quand tout s’arrange entre nous, ce que je n’aurais même pas pensé possible, ce n’est pas comme si tu pouvais rentrer dans ce genre de soirée même en essayant de soudoyer. « C’est un club bdsm? Parce que je savais direct que t’avais cette vibe-là, aucune surprise. » Je rigole une nouvelle fois parce que je sais pertinemment que ça va leur plaire à l’intérieur, ils ne vont même pas être prêt à ce qu’ils vont voir. « Pas tellement non, mais bien essayé. Enfin tu pourras toujours demander à Debra si c'est le cas ou non. » J’essaie de me contrôler pour ne pas dire quelque chose qu’elle pourrait de nouveau mal prendre, mais cette petite à vraiment trop de caractère même plus que moi et le fait qu’elle rentre comme ça dedans sans même me laisser ouvrir la voie aurait très bien pu mettre directement fin à la soirée, mais je retiens mon ami de deux mètres et d’un peu plus de cent kilos qui était déjà prêt à lui sauter dessus pour la dégager de là. Je la rejoins au comptoir, là où je savais qu’elle se trouverait et c’est un sans faute puisqu’elle est déjà sur le point d’être servie. « Alors c’est là où la crème des friqués se trouvent. Ça manque de dorures, et de paillettes, mais ça se défend bien. » Je rigole, mais elle n’a pas vraiment tort, tu ne trouveras pas le petit boulanger du coin dans un endroit comme celui-ci, sauf s’il est le fils d’un Président. « Pour faire court, oui, cet endroit n’est pas le seul à Brisbane, mais c’est mon petit préféré. Ça sera un bourbon pour moi, enfin tu sais déjà ce que je veux. » Que je lui réponds tout en passant ma commande à mon tour. A peine suis-je servi et je remarque déjà tout l’intérêt qu’elle commence à porte pour cet endroit en le parcourant de son regard une fois, deux fois, puis trois. J’espère qu’elle reconnaîtra au moins que je ne lui ai menti sur la marchandise. « C’est une table de poker, là-bas? » Puis elle se sauve dans la direction de cette fameuse table n’attendant même pas que j’ouvre la bouche pour lui donner une réponse même si elle paraissait évidente. J’attrape mon verre de bourbon pour la rejoindre, ce n’est pas que je ne lui fais pas confiance, mais je préfère tout de même garder un œil sur elle et sur ses amis que je ne vois même plus d’ailleurs. « Surveille les enfants, moi j’passe en mode gambling. » J’hausse les yeux en plafond, je lui ai peut-être donné un peu trop l’impression d’être une personne bien coincée, il va falloir remédier à ça. Okay, fais pas cette tête. Tu peux venir pour tenir mes cartes. » Je n’attends pas son autorisation pour directement prendre place à côté d’elle tout en sortant quelques billets afin de récupérer des jetons pour ma personne et pour la sienne, je compte bien la plumer même si ça sera mon propre argent que je vais gagner, encore faudrait-il qu’elle ne le donne pas à nos adversaires. « Ne rêve pas, Alfred m’a appris les bases du poker alors que je savais à peine compter. » Le jeu est distribué et je n’ai pas une main vraiment folichonne, mais c’est à ce moment-là que mon talent rentre en jeu, le bluff. Les cartes arrivent sur le tapis et les trois premières ne m’offrent pas vraiment beaucoup plus de possibilités. « J’espère que ce n’est pas que de la frime, ça me ferait chier que tu perdes mon argent en un pli. » Que je continue de la taquiner alors que c’est à son tour de parler. Dans ce club le Texas hold'em est toute une religion alors ça va être plutôt compliqué de gagner. Je continue de suivre alors que les mises commencent à s’envoler. Continuer à bluffer alors que la première personne se couche déjà ou continuer ? Ariane est toujours au taquet sur les relances. « Apparemment tu n’en as que faire de ce que je t’ai dit, à tes risques et périls. Je suis désolé, mais cette manche est pour moi. » Et je continue en doublant à mon tour la mise précédente, une autre personne se couche et il ne reste plus que notre petit duo et deux autres débiles que je vais pouvoir plumer tout au long de la soirée. Première manche perdue pour moi, les autres cartes sorties ne m’ont pas vraiment beaucoup plus aidé. La rousse remporte une jolie somme et je sens déjà ses petits yeux se poser sur moi déjà prête à faire à se foutre de moi, mais patience, qu’elle repose sur ses lauriers et qu’elle me pense naze, la partie ne fait que commencer. « T’inquiète pas pour moi, reste plutôt concentrée ça va te servir pour la suite. Tu vois là, ce ne sont pas des débutants en face et se faire plumer par la petite nouvelle ça va les faire bien rager, alors prépare toi. »
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Message(#)ariward ▲ start to melt EmptyMar 7 Aoû - 1:13

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Edward & Ariane


« T’inquiètes pas, c’est sur ma liste de questions. Top 3, easy.  » encore une fois, il en rajoute sur Debra et je ne retiens même plus mes yeux de se lever au ciel et un soupir d’accompagner le tout. Sérieux, faudrait qu’elle me dise ce qu’elle leur fait, pour qu’ils en soient autant accros parce que vite comme ça, y’avait rien qui pouvait justifier qu’un mec mature, bien placé dans la vie, aussi plein aux as s’épanche à ce point sur le cas de la brunette. Ça sonne le type désespéré au possible, ça sonne le mec qui va s’accrocher au téléphone à attendre le moindre appel de mon amie, et honnêtement, j’en peux plus d’attendre aux premières loges que la Brody lui montre de quel bois elle se chauffe. Posés devant le fameux bar dont il vantait les mérites sur l’aller, j’attends à peine son signal pour me faufiler à l’intérieur, le laissant se démerder avec les trucs d’adulte sans un seul regard par-dessus mon épaule. Un coup d’oeil avisé, un verre commandé, je laisse Hugo et les autres visiter les lieux avec appréhension, maintenant que je m’appuie au comptoir et que le Fitz s’approche dans l’angle. « Voyons voir ce qu’il a de si cool que ça, cet endroit. »  l’entendre vanter le potentiel du club pique ma curiosité pour sûr, suffisamment pour que je ne daigne même plus filer chercher mes potes, filer tout court. L’ambiance est à des lieux du bar où on se trouvait avant, des clubs où j’étais habituée de sortir une poignée de fois par année pour faire plaisir à la bande. J’anticipe déjà qu’Hugo va adorer les lieux, qu’il va s’y sentir comme à la maison dans un calme presque forcé, un verre à la main et l’inspiration à la clé. Pour ma part pourtant, y’a autre chose qui attire mon attention, et qui vole de mes lèvres aux oreilles d’Ed. « Il pourrait aller en prison pour ça tu sais. Pas cool de le dire à voix haute. » petite pique pleine de malice, et un sourire calculé accompagne ma vanne avant que notre duo disparate rejoigne la fameuse table de poker, et que sous les coups d’oeil avisés des joueurs j’attrape à la suite du brun mes cartes. À mon oreille il chuchote, et à la sienne, je rétorque.  « Me fait pas pleurer. » qu’il joue au papa avec moi ne me donne envie que d’une seule chose, et pendant que les autres participants placent leurs mises et entament la partie, je renchéris, le coin des lèvres retroussé. « C’est pas eux que je veux plumer. »  mes prunelles se vissent aux siennes, et y’a le défi qui prend le lead sur tout le reste.

Coup de chance, coup du hasard, coup de bluff, et une poignée de minutes plus tard je me retrouve en tête de match. Les honneurs vont à Nino qui m’a enseigné sans le savoir à être plus fourbe encore que je l’étais déjà et à prendre les autres pour des idiots de première avec subtilité totale. Néanmoins, Edward resserre notre proximité, babille toujours, et au final, me semble lui aussi apte à mener de front la guerre que je lui ai moi-même lancée, oubliant les autres joueurs plus facilement encore que je ne l’aurais cru. « T’ajoutes quoi à ta mise, si je rafle tout? Encore. » elle est piquante Ariane, elle rappelle sa dernière petite victoire non sans battre des cils avec l’innocence malsaine au visage. S’il suit, s’il reçoit les sifflements de quelques voyeurs maintenant postés derrière son épaule, le dernier jeu m’offre de quoi bomber le torse, rouler les épaules, et à nouveau, arriver à faire coucher tout le monde. Tout le monde sauf lui. Et bien sûr, son regard que je tiens jusqu’au bout, son air fendant de mes deux que je déteste autant qu’il me fascine, tout ça, c’est aussi grisant que lorsqu’il remporte à son tour le jeu, sous un sifflement mauvais de ma part. J’ai pas géré, j’ai vu le loyer qui viendrait y passer si je perdais, et la ration de bouteilles de vin nécessaires à ma survie. J’peux pas faire ça, ni à moi, ni à Nadia. « Chance du débutant. »  que je raille, acide au possible, déjà prête à un prochain tour. « Montre pas tes cartes. » j’anticipe là, j’appréhende, qu’il fasse son fier et tourne le couteau dans la plaie de la fourberie jusqu’à la fin. « Ça te ferait plus de mal que de bien. » à comprendre ici que je lui ferai plus de mal que de bien s’il me dévoile à quel point il se moquait dans sa barbe du jeu merdique qu’il a fait passer pour mieux. « Ari, on décolle. » Jonah qui tape sur mon épaule, juste avant qu’on ne relance un énième rematch. « Y’a un after à deux rues, et on se fait un brin chier ici. » il explique, et je remarque derrière lui les quelques silhouettes de mes amis qui s’agglomèrent vers l’entrée. Pourtant, entre eux et mon honneur, le choix est déjà fait depuis longtemps.  « Nah, je reste. J’ai un riche à saigner.  » mes mots s’envoient à mon pote, mais mes iris s’alignent vers Edward, ma prochaine et unique victime pour ce soir.
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