ÂGE : vingt-huit ans - (8.11.1996) SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive. MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive POSTS : 5485 POINTS : 1000
TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #AA6195 RPs EN COURS : (05)kieran #1 › lewis #5 › megan #14 › cleo #3
leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you
meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.
Aujourd'hui, cela fait très exactement un mois que je suis l'assistante de Milena. Un mois, que je passe mes journées en compagnie de ma demi-soeur. J'ai encore tellement de mal à réaliser tout cela. Il y a de cela trois mois, je me suis retrouvé seule au monde. Il a fallu d'une petite lettre de la part de maman pour que tout se retrouve complètement chamboulé. Dans le fond, j'ai une famille qui m'attend. Ils ne connaissent pas mon existence, ils vont très probablement violemment me rejeter lorsqu'ils apprendront la vérité, mais ils sont là. Je ne sais rien d'eux, absolument rien. J'ai trouvé Milena, car elle est plutôt très connue dans son milieu et que l'ouverture de son cabinet avait fait un peu de bruit dans Brisbane. Il n'a donc pas été difficile de retrouver sa trace, mais en ce qui concerne les garçons les choses sont bien plus difficiles. Je sais juste qu'ils sont trois. Trois garçons et une fille. Mon père biologique a toute une famille, qu'il a reconnue et qu'il aime très probablement comme un véritable père attentionné. Puis il m'a moi... La fille qu'il a eue au cours d'une aventure. Dans le fond, je ne connais pas toute l'histoire autour de ma naissance. Maman ne m'a pas tout dit dans sa lettre. Elle m'a expliqué les choses très rapidement. Juste l'essentiel. Juste la vérité sur mon père. Tout ce qu'elle n'avait jamais eu le courage de me dire quand elle était encore là. Je lui en veux tellement de m'avoir caché tout cela, mais elle devait se douter que j'allais vouloir les connaître. Je crois que c'était sa manière à elle de me protéger. De ce que j'ai pu comprendre, mon paternel la beaucoup fait souffrir en refusant de me reconnaître et en lui demandant de fuir New-York pour que tout cela reste un secret. Je suis un sale secret pour lui. C'est ce qui fait sans aucun doute le plus de mal. Je me demande bien à quoi il ressemble, comment il peut être dans la vie. Quand je vois sa fille, j'ai bon espoir dans le fond. Milena est une femme splendide et parfaite en beaucoup de points. Elle est passionnée par son travail et elle le fait bien. Je ne cesse d'être émerveillée par la personne qu'elle est. Parfois, je me surprends à l'observer plus longtemps que ce qui est socialement acceptable, mais je ne peux m'en empêcher. Parfois, j'ai également juste envie de tout lui dire, de lâcher la bombe que je garde pour moi depuis un mois. Pourtant, je ne peux pas. Tout lui avouer va profondément bouleverser sa vie. Je ne peux pas lui faire cela. Je ne sais pas comment je vais bien pouvoir le faire d'ailleurs. Penser à tout cela me fait quelque peu paniqué et c'est bien pour cela que je me plonge corps et âme dans mon travail. Je n'ai pas vraiment de formation d'assistante, pas du tout même, j'apprends sur le tas. Je fais tout pour ne pas décevoir Milena et jusqu'à présent elle a l'air assez satisfaite de moi.
D'ailleurs, je suis tellement perdu dans mon travail, que je ne me rends pas compte de l'heure qui tourne. Tout le monde a quitté le bureau, mais je souhaite terminer ce que je suis en train de faire avant de rentrer chez moi. Je ne travaille pas au bar ce soir et de toute manière, je n'ai pas spécialement envie de me retrouver seule dans mon petit appartement. Je finis donc de classer les nombreux courriers que l'on a reçu tout au long de la journée. Un peu perdu dans mes pensées, je n'entends pas Milena sortir de son bureau et je sursaute violemment lorsqu'elle prononce mon prénom. « Oh mon dieu... Vous m'avez fait peur ! » Une main sur ma poitrine, je me redresse un peu sur ma chaise ayant glissé un peu lors de ma frayeur. Mon regard croise celui de Milena et je lui souris quelque peu. « Vous aviez besoin de quelque chose ? »
Rester travailler tard au cabinet n’était pas quelque chose d’inhabituel pour toi. Tu préférais ramener ton boulot chez toi et travailler dans le confort de ton appartement mais des fois, tu ne voyais pas le temps passer et tu finissais pas rester plus longtemps que prévu au cabinet. C’était en généra le cas quand tu avais passé une grande partie de la journée à recevoir des clients. Certains ne cherchaient qu’une première opinion et à savoir ce que tu pouvais leur proposer, d’autres venaient pour discuter de l’avancée de leur dossier et d’autres pour se préparer à passer devant un juge. Beaucoup de tes clients n’avaient jamais eu affaire à la justice jusqu’ici alors ils étaient remplis d’appréhensions et voulaient bien faire. Tu aimais cette diversité des rendez-vous, chaque étape était importante pour toi mais cela te demandait beaucoup de travail. Un des clients que tu avais vu aujourd’hui passait le lendemain devant le juge pour un divorce et tu préparais ta plaidoirie. Ce n’était pas un divorce très compliqué à gérer mais le juge allait devoir se prononcer sur le partage des biens et la garde des enfants. Les deux parents voulaient les avoir le plus possible chez eux mais bien entendu ce n’était pas comme cela que ça se passait. Et puis il y avait un certain nombre de biens qui étaient un peu litigieux, tu avais dû te pencher là-dedans. Au bout de plusieurs heures de travail, tu avais levé les yeux pour regarder la pendule qui était accrochée dans ton bureau et tu soupirais. Il était plus de vingt et une heures, ce n’était pas surprenant que tu aies faim. Tu sortis de ton bureau pour te rendre rapidement aux toilettes et tu te rappelais que Rose t’avait dit avoir mis de nouveaux prospectus pour les restaurants venant d’ouvrir près du cabinet derrière le bureau de la secrétaire s’occupant de ses rendez-vous. Tu te rendis donc dans la pièce où se trouvait ce bureau et tu fus étonnée de la voir allumé. Quand tu y rentrais, tu fronçais les sourcils quand tu vis qu’Elora, ton assistante était toujours là. « Elora ? » Lui demandas-tu car la jeune femme ne t’avait pas vue rentrer. Cela faisait à peu près un mois que la jolie blonde travaillait pour toi. Tu te souvenais rechercher désespérément une assistante et tu te souviens d’avoir été étonnée de la voir se présenter à ton bureau. Quand tu lui avais demandé son âge et que tu t’étais rendue compte qu’elle devrait être à l’université, tu avais senti ton cœur se serrer. Tu n’avais jamais eu à te poser la question, tu n’avais jamais eu à faire des petits boulots pour te payer tes études mais Elora était trop intelligente pour ne pas avoir tenté de faire des études supérieures. Elle t’avait confié avoir dû arrêté ses études suite à un événement dans sa famille et tu n’avais pas poussé. Il était clair qu’elle n’avait aucune expérience mais il était aussi évident qu’elle avait besoin de ce travail. Contre les conseils de Rose, tu l’avais embauchée et tu ne le regrettais pas. Il y avait eu quelques ratés au début, c’était certain mais Elora apprenait vite et avait envie de bien faire. Cependant, tu ne t’attendais pas à ce qu’elle soit encore là. « Oh mon dieu... Vous m'avez fait peur ! Vous aviez besoin de quelque chose ? » Tu secoues la tête, amusée. Elora te fait penser à toi quand tu étais plus jeune. Cette envie de réussir, ce côté têtu que tu pouvais avoir. Elle devenait un peu plus à l’aise tous les jours et tu espérais qu’elle pourrait un jour reprendre ses études. « Tu sais que tu n’as pas à attendre que je parte pour partir également n’est-ce pas ? » Tes horaires de travail étaient justifiés. Tu devais faire tourner le cabinet et t’occuper de tes clients. Elora pouvait de son côté faire des horaires moins conséquents, tu n’en serais pas fâchée. « Je suis ravie que tu prennes ton travail autant au sérieux mais n’oublie pas de vivre et de profiter de ta jeunesse d’accord ? On est jeune qu’une fois. » Lui dis-tu car tu ne voulais pas qu’Elora passe à côté de quelque chose, peu importe sa situation familiale ou économique. Il ne fallait pas qu’elle grandisse trop vite. « Ceci étant dit, je venais chercher un prospectus pour commander à manger. Ca ne me dérange pas de commander pour deux si tu as faim et ça me fera faire une pause. » Lui proposas-tu en allant chercher les nouveaux prospectus derrière le bureau de la collègue d’Elora.
Shiloh Atkins
la reconstruction
ÂGE : vingt-huit ans - (8.11.1996) SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive. MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive POSTS : 5485 POINTS : 1000
TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #AA6195 RPs EN COURS : (05)kieran #1 › lewis #5 › megan #14 › cleo #3
leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you
meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.
Je sais parfaitement que je ne suis probablement pas la plus qualifiée pour prétendre au poste d’assistante. Encore moins pour une personne comme Milena, qui a l’air très reconnu et respecter dans son domaine. J’ai de la chance qu’elle m’es accorder sa confiance. Parfois, je fais quelques erreurs, mais je fais toujours de mon mieux pour me reprendre et réparer mes boulettes. Je ne voudrais pas me faire virer ou pire donner une mauvaise image de moi. Après tout, je n’ai pas pris ce travail par hasard. Je veux pouvoir connaître un peu plus celle qui est ma demi-sœur avant de me dévoiler à elle. Ce n’est peut-être pas le plan idéal, j’ai parfaitement conscience que cela pourrait se retourner contre moi. Elle va très probablement m’en vouloir d’avoir gardé mon secret pour moi, je le sais et pourtant, je ne me vois pas faire machine arrière. J’ai besoin d’en savoir un peu plus sur elle avant de dire quoique ce soit. Dans le fond, je crois que j’ai besoin de me rassurer sur le personnage. Savoir qu’elle n’est pas une femme horrible ou cruelle. Il ne m’a pas fallu très longtemps pour comprendre que Milena n’est pas une femme détestable, loin de là. Je la trouve magnifique, charismatique et tellement intelligente. Je ne la côtoie que dans le domaine du travail, mais je me doute qu’elle ait tout aussi douce dans sa vie privée. J’espère qu’un jour, je pourrais la voir en dehors du bureau, la voir comme une personne de ma famille et pas seulement ma patronne. Pour le moment, j’ai réellement du mal à réaliser qu’elle soit une petite part de ma famille. Cela me paraît tellement dingue. Je le sais, mais je n’arrive tout simplement pas à l’enregistrer et c’est bien pour cela que je garde mon précieux secret pour moi, pour le moment. En attendant, je me donne corps et âme dans ce travail. Ce n’est pas quelque chose auquel j’aspirais auparavant, je faisais des études un peu différente, mais il y a bien pire comme travail. C’est tout de même bien plus intéressant que les nombreuses heures que j’ai pu passer derrière le bar. N’ayant pas à me rendre à mon deuxième travail ce soir, j’ai décidé de finir ce que j’avais débuté avant de tout plier pour rentrer chez moi. N’étant pas réellement pressé de me retrouver seule dans mon petit appartement, je prends mon temps et par conséquent ne vois pas vraiment le temps passer. Tellement que je fais un bond d’un mètre lorsque j’entends la voix de Milena prononcer mon nom. Je savais qu’elle était encore dans son bureau, mais je m’attendais vraiment pas à la voir sortir. Elle semble surprise de me voir et tout de suite, je me redresse pour lui proposer mon aide. « Tu sais que tu n’as pas à attendre que je parte pour partir également, n’est-ce pas ? » Je hoche la tête timidement. J’ai bien conscience de tout cela et il est vrai que la plupart du temps, je pars toujours à l’heure, car j’ai peu de temps avant d’enchaîner avec mon service au bar, mais ce n’est pas le cas ce soir. « Je sais, mais je ne travaille pas ce soir et… Enfin, je voulais juste terminer ça. » Je pointe du doigt la petite pile de courrier encore présente sur mon bureau en souriant timidement. « Je suis ravie que tu prennes ton travail autant au sérieux, mais n’oublie pas de vivre et de profiter de ta jeunesse d’accord ? On est jeune qu’une fois. » Je ne peux empêcher un rire nerveux de s’échapper d’entre mes lèvres. Cela fait bien longtemps que j’ai abandonné ma jeunesse et au vu de sa remarque, je comprends que Milena n’a jamais réellement profité de la sienne également. « Ca fait bien longtemps que j’ai abandonné l’idée de profiter de ma jeunesse, mais c’est gentil. » lui répondis-je en baissant quelque peu la tête et jouant un peu avec l’enveloppe poser devant moi. J’ai toujours été de nature très timide, mais face à Milena c’est vraiment pire. Je crois qu’elle m’impressionne un peu beaucoup et puis je veux tellement faire bonne impression devant elle que je me mets la pression constamment. Cela paraît idiot, mais c’est plus fort que moi. Surtout, que Milena n’a cessé d’être gentille avec moi, elle est très avenante et attentionnée et cela me touche beaucoup. Elle me prouve d’ailleurs, encore une fois ce soir. « Ceci étant dit, je venais chercher un prospectus pour commander à manger. Ça ne me dérange pas de commander pour deux si tu as faim et ça me fera faire une pause. » Je la suis du regard tout en faisant très rapidement un petit calcul mental pour savoir si je peux m’offrir un tel repas avec ce qui me reste sur mon compte. Autant dire que le calcul est très rapide et que la réponse est négative. Une nouvelle vague de timidité monte en moi alors que je croise le regard de l’avocate. « C’est gentil, mais… Enfin j’ai pas trop les moyens de manger dehors. » dis-je nerveusement. Ne voulant pas me ridiculiser plus longtemps, je commence à ranger mon bureau afin de sortir d’ici rapidement. « Je vais vous laisser tranquille. » Je continue à ranger mes affaires sans trop oser la regarder.
A l’ouverture du cabinet, vous n’aviez embauché qu’une assistante. Après tout c’était bien suffisant au début. C’était Rose qui l’avait trouvée et elle s’était avérée très efficace. Mais plus d’un an après l’ouverture de votre entreprise, il était clair qu’une seule assistante ne suffisait plus. Tu étais donc partie à la recherche d’un ou d’une candidat(e) intéressé(e) pour le poste. Pas une seule seconde tu avais pensé embaucher une personne aussi jeune qu’Elora parce que dans ton esprit, les gens de cet âge-là sont à l’université pour se former aux métiers de demain. Mais même si tu l’oubliais souvent, tout le monde n’avait pas ta chance. Tout le monde ne pouvait pas se payer de grandes études dans de prestigieuses universités avec papa et maman qui lâchent l’argent sans s’en soucier. Elora faisait partie de ces gens-là et cela t’attristait parce qu’il était évident que la jeune femme avait un fort potentiel. Et c’était ça qui t’avait décidé, ce potentiel que tu avais décelé en elle. Rose avait été très dubitative de ton choix et ne s’était pas gênée pour te le faire savoir. Alors que tu ne lâchais pas l’affaire, elle avait fini par te dire que tout le monde faisait des erreurs de jeunesse et que tu verrais bien. Pour l’instant, tu n’avais rien vu du tout. Certes, Elora n’avait pas fait un sans faute mais ce n’était pas ce que tu attendais d’elle car personne n’est parfait, pas même toi. Ce soir, alors que tu étais encore au bureau pour finir ce que tu avais à faire, tu ne t’étais pas attendue à ce que la jeune femme soit toujours dans les bureaux. A son âge, tu préfèrerais qu’elle soit à l’extérieur en train de retrouver des amis, en train de profiter des petits morceaux de jeunesse qui lui restaient. Car une chose était sûre et certaine, Elora avait perdu l’insouciance qu’ont les jeunes adultes et tu trouvais cela dommage. « Je sais, mais je ne travaille pas ce soir et… Enfin, je voulais juste terminer ça. » Ce n’était pas la première fois que la jeune femme mentionnait qu’elle avait un deuxième emploi. Tu n’y voyais pas de problèmes tant que cela ne l’empêchait pas de faire son travail au cabinet mais tu ne pouvais t’empêcher de te demander comment elle tenait le rythme. Tu ignorais quel était ce deuxième emploi, elle ne l’avait jamais précisé mais cela devait être en soirée et le week-end peut-être vu que c’était les heures où elle n’était pas au cabinet. Peut-être que tu avais sous-estimé les problèmes financiers d’Elora, peut-être que c’était plus qu’une pause dans ses études pour pouvoir financer les années restantes. « C’est quoi ce deuxième travail où tu cours habituellement pour ne pas être en retard ? » Lui demandas-tu avec un sourire que tu voulais rassurant. Tu ne cherchais pas à la coincer ou à lui faire des reproches, simplement à t’assurer qu’elle n’était pas en train de tomber dans quelque chose de louche pour les mauvaises raisons. Si c’était une question d’argent, il y avait toujours moyen de s’arranger. « Ca fait bien longtemps que j’ai abandonné l’idée de profiter de ma jeunesse, mais c’est gentil. » Cela te brise le cœur de l’entendre. Certes, tu n’avais pas été la jeune femme la plus aventureuse à son âge, préférant assurer ta carrière professionnelle plutôt que de courir les fêtes sur le campus universitaire mais tu en avais malgré tout profité et tu n’en avais pas été privée. Malheureusement pour toi, tu ne pouvais pas faire grand chose pour aider Elora à ce sujet. « Ne te tues pas au travail alors, profite des moments de repos. » Lui dis-tu pour rester positive. Tu n’avais jamais cherché à savoir ce qui était arrivé à Elora car ce n’était pas tes affaires alors tu essayais de faire du mieux que tu pouvais. Te rappelant ensuite du pourquoi tu étais venue dans cette partie du cabinet, tu proposais à Elora de commander à manger pour vous deux et pas seulement pour toi vu qu’elle était toujours là. En quelques secondes, tu remarquais que la jolie blonde se renfermait sur elle-même et semblait très mal à l’aise. Tu en restais étonnée car tu n’avais rien dit de sensible n’est-ce pas ? Mais Elora éclaira bien vite ta lanterne. « C’est gentil, mais… Enfin j’ai pas trop les moyens de manger dehors. Je vais vous laisser tranquille. » Tu sentis le soulagement t’envahir. Ca c’était quelque chose que tu pouvais gérer, tu n’avais pas été trop loin. Dans ton esprit, il n’avait jamais été question de faire payer Elora. L’argent n’avait jamais été un bien que tu avais compté alors tu n’allais pas commencer à le faire maintenant en connaissance de la situation de la jeune femme. Tu t’approchais de la demoiselle qui rangeait son bureau sans oser te regarder avant de poser ta main sur son avant bras, l’obligeant à lever les yeux : « C’est moi qui t’ait invitée, c’est moi qui paye, ne t’en fait pas. » Tu ne voulais pas que la demoiselle fasse de cette question de règlement du repas un problème alors qu’il n’y en avait pas. « Tu es plutôt pizza ou raviolis ? » Lui demandas-tu avec un petit sourire. « Italien ça te convient ? Ma mère est italienne, manger italien me ramène chez mes grands parents en Italie. » Dis-tu en attrapant ton téléphone dans ta poche sans remarquer l’impact que tes paroles pouvaient avoir sur ton interlocutrice.
Shiloh Atkins
la reconstruction
ÂGE : vingt-huit ans - (8.11.1996) SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive. MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive POSTS : 5485 POINTS : 1000
TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #AA6195 RPs EN COURS : (05)kieran #1 › lewis #5 › megan #14 › cleo #3
leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you
meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.
Lorsqu’il a fallu que j’abandonne mes études pour subvenir à mes besoins, cela a été très compliqué pour moi. Je venais de perdre ma maman, j’étais complètement perdue et il a fallu que je laisse derrière moi ce qui me faisait vibrer depuis deux ans. Je n’avais pas choisi mes études par obligations ou par dépit. C’est quelque chose auquel j’avais pleinement réfléchi. Après le Lycée, j’ai commencé des études de littérature. Au départ, j’aimais cela, les sujets était intéressant, j’en apprenais beaucoup en cours, mais j’ai commencé à me lasser. Lorsque je suis motivé, je suis du genre à ne pas perdre mon objectif de vue, mais j’ai commencé à me lasser et j’ai pensé à me réorienter. Il aura fallu une longue conversation avec maman et surtout avec mon professeur de traduction pour me rendre compte que c’est ce qui me motivais vraiment. J’ai changé mes cours à la rentrée et en quelques semaines seulement, j’ai compris que c’est ce qui me plaisait vraiment. Je me suis lancé à corps perdue dans mes études et il a fallu que je laisse tomber. Cela a été la décision la plus difficile de ces derniers mois, j’ai dû abandonner ce qui me tenait le plus à cœur et j’ai du mal à accepter tout cela. Pourtant, je n’ai pas eu le choix, c’était prendre cette décision ou finir à la rue avec les huissiers aux fesses. Au final, cela m’a mené dans ce cabinet, auprès de ma demi-sœur. Alors ce n’est peut-être pas la carrière de mes rêves, mais une nouvelle fois, je me donne à fond pour ne décevoir personne. Je suis comme cela lorsque l’on me confie une tâche, je fais de mon mieux pour la mener à bien. Il y a eu quelques couacs depuis mon arrivée, mais je m’améliore et tous les jours, j’en apprends un peu plus sur le fonctionnement du cabinet. Jusqu’à présent Milena, ne m’as jamais fait de remarques négatives sur mon travail et je prends cela comme un bon signe. C’est également pour cela que j’ai décidé de rester un peu plus longtemps ce soir afin de ne pas me retrouver déborder demain. Il ne me reste pas grand-chose à faire, mais je préfère finir ce que j’ai commencé avant de rentrer chez moi. Puis ce n’est pas comme si quelqu’un m’attendait à l’appartement.
Je savais que Milena était encore dans son bureau, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle vienne me voir et elle m’as fait une belle frayeur. Je tente de justifier ma présence aussi tard, mais cela ne semble pas vraiment plaire à l’avocate. Elle me fait comprendre que je devrais plutôt profiter de ma jeunesse et par conséquent sortir avec mes amis. Je sais qu’elle ne pense pas du tout à mal en me disant tout cela. Il s’agit d’une remarque tout ce qu’il y a de plus banale après tout, sauf qu’elle ne s’applique pas vraiment à moi. Je ne vais pas dire que je ne profite pas de ma jeunesse de temps en temps, ce serait mentir, mais j’ai beaucoup trop de responsabilités pour pouvoir partir du boulot l’esprit léger. Une fois sorti d’ici, il faut que je pense à comment, je vais bien pouvoir faire mes courses sans trop dépenser, il faut que je me rappelle que je ne peux pas me permettre de payer le loyer en retard cette semaine et autre. Je ne suis plus une étudiante insouciante de tout, qui laisse les trucs d’adultes être géré par sa mère. C’est fini pour moi tout cela. J’ai vingt-trois ans et des dettes à payer. Rien de joyeux là-dedans, pas vraiment le temps de profiter. L’évocation de mon autre travail semble éveiller la curiosité de Milena. « C’est quoi ce deuxième travail où tu cours habituellement pour ne pas être en retard ? » Je n’ai rien à lui cacher, j’ai déjà parlé de mon autre emploi ici. J’estime que du moment ou j’arrive à concilier les deux cela ne devrait pas être un problème. « Je travaille dans un bar à Fortitude Valley. » dis-je avant d’ajouter précipitamment. « Mais vous n'inquiétez pas, j’arrive à gérer les deux. » Il est vrai que parfois, je me sens vraiment fatiguée lorsque j’ai enchaîné une longue journée et un service sportif au bar, mais je sais que je peux gérer. Je ne sais pas combien de temps, je vais tenir avec un tel rythme, mais pour le moment cela fonctionne et de toute manière, j’ai besoin des deux salaires.
En parlant d’argent, je me sens obligée de refuser la proposition de l’avocate. C’est très gentille de sa part, mais je ne peux me permettre le luxe de commander à manger. Je le fais parfois, lorsque j’ai vraiment pas le temps de cuisiner et que j’ai des coupons de réduction, mais cela se fait de plus en plus rare. Ne voulant pas la déranger, je lui propose de la laisser tranquille, mais visiblement la brunette n’es pas de cet avis. « C’est moi qui t’aie invitée, c’est moi qui paye, ne t’en fais pas. » Je suis gênée et comme souvent, dans ce genre de situation, je commence à rougir. « Non quand même. Je veux pas abuser. » Je rêverais de pouvoir passer la soirée en compagnie de ma demi-sœur, mais je suis quelqu’un de timide, mais je veux vraiment pas abuser de sa gentillesse. Pourtant, ce serait l’occasion rêvée de pouvoir discuter avec elle tranquillement et d’en apprendre plus sur elle. Elle semble ignorer mon refus et cela me fait sourire quelque peu, elle à l’air têtue. « Tu es plutôt pizza ou raviolis ? Italien ça te convient ? Ma mère est italienne, mangé italien me ramène chez mes grands-parents en Italie. » Je suis surprise de l’entendre de sa famille et je ne peux m’empêcher de relever la tête vers elle après cette évocation. « Je ne dirais pas non à des raviolis. Tant que c’est végétarien. » Cela fait deux ans que je suis devenue végétarienne et je ne compte pas faire d’entorse à mon régime, j’espère qu’elle ne verra rien de mal à tout cela. « C’est vraiment gentille en tout cas, je commençais à avoir faim en plus. » Je meurs de faim plutôt. Il ne me reste pas grand-chose dans mon frigo et j’ai pas vraiment eu le temps de déjeuner à midi. Alors, je suis plutôt ravie de pouvoir manger et encore plus en compagnie de Milena. « Donc, vous avez des origines italiennes ? » demandais-je timidement. Je ne savais pas cela et pourtant elle s’appelle Milena, c’est un prénom à consonances italienne non ? Je lui souris quelque peu et finis de ranger les papiers présents sur mon bureau. J’aurais tellement de questions à lui poser pourtant, je sais que je dois me retenir. « J’ai toujours voulu apprendre l’Italien, mais j’ai pas trop eu le choix pendant mes études. » Je ne sais pas pourquoi je lui raconte tout cela, elle ne doit pas avoir envie de connaître la vie de sa petite assistante. « Pardon, je parle trop. » ajoutais-je en rougissant quelque peu.
Dans quelques mois tu allais avoir trente-cinq ans. C’était étrange parce que tu ne te sentais pas spécialement très vieille mais tu ne pouvais plus ignorer le temps qui passait de la même manière que tu le faisais étant jeune. Tu te souviens très bien t’être souvent dit alors que tu étais dans ta vingtaine que tu ferais cela plus tard, que tu pourras toujours le faire l’année prochaine mais alors que le temps passe, tu sais qu’il va commencer à y avoir des choses que tu ne pourras pas faire. Mais tu n’es pas encore trop vieille car tu n’as pas de mal à tisser des liens avec les nouvelles générations. Tu sais très bien l’image que tu renvoies, tu sais très bien que tu en impressionnes plus d’un mais cela te fait sourire plus qu’autre chose. Tu aimes penser que tu sais t’adoucir et montrer un autre côté de toi quand cela est nécessaire, comme tu es en train de le faire avec Elora. Tu la vois presque quotidiennement mais à part ce qu’elle t’a confié lors de son entretien, tu ne sais pas grand chose sur la demoiselle qui est depuis quelques mois ton assistante. A part qu’elle fait plutôt bien son travail une fois qu’elle sait ce qu’elle doit faire et qu’on prend le temps de lui expliquer. Rose semble avoir perdu cette patience qui t’anime encore et cela te fait plaisir de savoir que tu aides la jeune femme à ta façon. Tu espères qu’elle pourra se lancer de nouveau dans ses études ou si ce n’est pas le cas, tu te dis qu’elle aura au moins la chance de pouvoir compter sur une lettre de recommandation de ta part quand elle décidera de vous quitter. Car tu ne te fais pas d’illusion, Elora finira par voler vers de nouveaux horizons. Mais pour l’instant, elle est pieds et poings liés à Brisbane où elle court d’un emploi à l’autre. « Je travaille dans un bar à Fortitude Valley. Mais vous n'inquiétez pas, j’arrive à gérer les deux. » Tu ne t’inquiétais pas vraiment qu’elle ne sache pas gérer les deux, si c’était le cas, tu aurais déjà pu le constater. Cependant, tu espérais qu’elle prenait le temps de se reposer malgré ces deux emplois parce que s’épuiser à la tâche à l’âge qu’elle avait, cela devrait être interdit. Mais tu ne connaissais pas vraiment son histoire, tu ne connaissais pas la nécessité qui la poussait à cumuler deux emplois alors tu préférais ne pas faire trop de commentaires. « N’oublie pas de lever le pied de temps en temps, tout le monde en a besoin. » Tu avais beaucoup travaillé toi aussi quand tu avais son âge mais c’était différent. Tu passais des heures et des heures à la bibliothèque à te perdre dans de gros volumes de droit. Il t’avait fallu du temps pour que cette discipline te passionne mais une fois que cela fut le cas, tu t’étais perdue plusieurs fois dans de gros volumes, t’endormant devant l’écran de ton ordinateur, te faisant réveiller par les bibliothécaires qui fermaient les lieux. Tu proposas à Elora de manger avec toi. Après tout, vous étiez toutes les deux ici et tu allais te commander à manger dans tous les cas alors pourquoi pas ? Tu avais toujours mis un point d’honneur à connaître tes collaborateurs alors pourquoi ne pas laisser sa chance à la jolie blonde ? Cependant, tu n’avais pas anticipé qu’il y aurait un problème avec le règlement du repas car tu n’avais pas envisagé une seconde lui faire payer quoi que ce soit. S’il y avait une chose dont tu ne manquais pas c’était de l’argent alors autant en faire économiser à Elora. « Non quand même. Je veux pas abuser. » Tu lui souris avant de lui dire fermement : « J’insiste. » Cela coupait court à cette conversation, du moins tu l’espérais. Elle allait manger la nourriture d’un des meilleurs restaurants italiens de Brisbane gratuitement car tu l’avais décidé. Tu pouvais être têtue et tu n’avais aucune intention de lâcher du leste à ce sujet. Tu ne seras satisfaite que quand tu verras Elora manger. Ayant attrapé le menu italien, tu lui demandais sa préférence entre des raviolis et une pizza. « Je ne dirais pas non à des raviolis. Tant que c’est végétarien. C’est vraiment gentille en tout cas, je commençais à avoir faim en plus. » Tu hoches la tête. Tu n’as aucune restriction alimentaire de ton côté et tu oublies souvent que d’autres en ont. Mais peu importe, les restaurants sont désormais habitués aux végétariens et tu ne tardes pas à trouver l’option végétarienne pour les raviolis. Ton portable à la main, tu composes le numéro avant de commander des raviolis végétariens et d’autres moins végétariens pour toi auxquels tu ajoutais deux desserts et deux boissons. « Et voilà ! Ils devraient arriver dans une vingtaine de minutes. » Dis-tu à la jeune femme avant qu’elle ne te demande : « Donc, vous avez des origines italiennes ? » Tu portais un prénom italien et pourtant, peu de personnes faisaient le lien entre ce dernier et de possibles origines. A leur décharge, de vos jours, les prénoms des individus étaient bien plus aléatoires qu’au temps de tes parents. « Ma mère est italienne. Elle a grandi en Italie avant de partir à la conquête de l’Angleterre. Mes grands-parents vivent toujours là-bas et j’y allais souvent à une époque. Depuis que je suis à Brisbane c’est plus compliqué mais j’espère pouvoir y revenir bientôt. » Lui dis-tu avec un sourire nostalgique parce que l’Italie te manque. Tu parles italien de temps en temps dans les restaurants et avec des clients venus du pays mais cela te manque terriblement. « J’ai toujours voulu apprendre l’Italien, mais j’ai pas trop eu le choix pendant mes études. Pardon, je parle trop. » Tu souris amusée alors que la demoiselle se censure devant toi. Tu es intriguée tu ne peux le nier car Elora ne t’a jamais vraiment parlé de ce qu’elle faisait avant de venir travailler pour toi. « Tu étudiais quoi à l’université ? » Lui demandas-tu curieuse avant d’ajouter : « Si tu veux apprendre l’italien, on pourra s’arranger, ma mère voulait que tous ses enfants apprennent sa langue, mon plus jeune frère et moi sommes les seuls à pouvoir parler couramment, mes deux autres frères se contentent de se débrouiller. » Lui dis-tu avec un sourire amusé sur les lèvres. « Tu as des frères et sœurs ? » Demandas-tu à Elora.
Shiloh Atkins
la reconstruction
ÂGE : vingt-huit ans - (8.11.1996) SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive. MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive POSTS : 5485 POINTS : 1000
TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #AA6195 RPs EN COURS : (05)kieran #1 › lewis #5 › megan #14 › cleo #3
leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you
meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.
J’ai toujours été honnête avec Milena sur le fait que je travaille également certains soirs de la semaine. Je l’avais même évoqué lors de mon entretien auprès de sa collègue. Je ne voulais pas cacher cela. Après tout, elles allaient forcément finir par le remarquer. Il m’arrive de venir au travail assez fatigué, surtout le matin. Généralement, après un café, tout va mieux, mais je me doute que mes collègues ont déjà pu remarquer ma fatigue. Cependant, j’estime encore être capable de pouvoir jongler entre les deux. De toute manière, ce n’est pas comme si j’avais le choix. Un seul salaire ne pourra me permettre de payer mon loyer, les courses et les dettes. . C’est un triste constat à vingt-trois ans, mais réellement, je ne peux pas penser à m’amuser ou tout du moins pas comme une majorité des jeunes de mon âge. « N’oublie pas de lever le pied de temps en temps, tout le monde en a besoin. » Je me retiens de ne pas lui rire au nez. Je rêverais de pouvoir prendre un peu de temps pour moi. Les jours de repos sont si rares que je ne me souvienne même pas du dernier. Je suis toujours en train de courir à gauche et à droite. Lorsque je ne travaille pas, j’ai la tête plongé dans mes papiers afin de calculer ce que je dois encore rembourser. Je m’accorde de temps en temps une soirée tranquille à l’appartement, mais la plupart du temps je suis tellement fatiguée, que je finis par m’endormir devant la télé et profite à peine de ce moment pour moi. Alors, oui, j’aimerais pouvoir lever le pied, mais j’en ai très rarement la possibilité. Ne voulant pas entrer dans ce genre de débat avec celle qui reste, pour le moment, ma patronne, je préfère ne pas surenchérir. Prête a ranger mes affaires afin de laisser Milena seule, je me laisse surprendre par l’invitation de la jeune femme. Ne voulant pas abuser de sa gentillesse, je refuse immédiatement. L’avocate ne l’entend pas de cette oreille et insiste quelque peu me proposant que l’on passe un petit moment ensemble autour d’un bon repas. Comment puis-je refuser plus longtemps ? Cela fait un mois que je travaille ici, un mois que je rêve de pouvoir passer un moment seule avec Milena. Autant saisir ma chance. Elle semble heureuse lorsque je finis par accepter. Un dîner en tête-à-tête avec ma demi-sœur. Serait-ce le moment parfait pour lui avouer la vérité ? Je ne sais pas si je suis vraiment prête pour cela. Pour l’instant, je voudrais simplement prendre le temps d’apprendre à la connaître quelque peu. Je suis ravie de voir que Milena prends en compte mon végétarisme sans faire de remarques. Depuis que j’ai arrêté de manger de la viande, j’ai souvent reçu des remarques déplacer sur mon nouveau régime alimentaire et si parfois cela me fait rire doucement, d’autres fois les propos peuvent être véritablement blessant. « Et voilà ! Ils devraient arriver dans une vingtaine de minutes. » « C’est parfait ! Merci beaucoup. »
Tout doucement, la conversation se tourne vers les origines italiennes de Milena. Moi qui rêvais d’en apprendre un peu plus sur ma famille paternel et notamment sur mes demi-frères et sœurs, la conversation, c’est tout naturellement orienter vers ce sujet. C’est donc avec la plus grande attention que j’écoute Milena. « Ma mère est italienne. Elle a grandi en Italie avant de partir à la conquête de l’Angleterre. Mes grands-parents vivent toujours là-bas et j’y allais souvent à une époque. Depuis que je suis à Brisbane, s'est plus compliqué, mais j’espère pouvoir y revenir bientôt. » Oh. Donc ses origines lui viennent de sa maman. En voyant Milena, j’imagine sa mère comme la belle brune italienne que l’on peut voir dans les films. Une femme magnifique bien à l’opposer du physique d’Américaine de ma maman. J’aurais aimé en apprendre plus sur mon paternel, mais cela peut encore venir au fur et à mesure de la conversation. « L’Italie vous manque ? » demandais-je alors un peu timidement. Ses paroles me laissent à penser que oui. Je n’ai jamais quitté l’Australie et l’Europe fait définitivement parti de l’une de mes destinations de rêve. J’évoque même mon envie d’apprendre la langue même si pour le moment, je continue, comme je peux, à me concentrer sur le français. « Tu étudiais quoi à l’université ? » « Je faisais des études de langues. » J’ai toujours plus ou moins su que je voulais apprendre des langues étrangères, j’ai d’ailleurs commencé assez tôt, mais c’est lors de ma première année à l’Université que j’ai compris ce qui me plaisait vraiment. Malheureusement, je ne pourrais probablement jamais faire ce métier. « En fait, j’aurais réellement aimé pouvoir faire de la traduction. Je parle plutôt bien français et espagnol en plus de l’anglais. » ajoutais-je en souriant quelque peu. Il ne faut pas me lancer sur ce sujet, je serais capable d’en parler pendant des heures et des heures. « Si tu veux apprendre l’italien, on pourra s’arranger, ma mère voulait que tous ses enfants apprennent sa langue, mon plus jeune frère et moi sommes les seuls à pouvoir parler couramment, mes deux autres frères se contentent de se débrouiller. » Je retiens un souffle lorsqu’elle évoque ses frères et tente de me consacrer à la partie de la conversation sur la langue. Surtout ne pas s’emballer et en demander plus sur ses frères. « Ce serait génial ! Je maîtrise plutôt bien le français et l’espagnol, mais je voulais maîtriser une quatrième langue. » dis-je alors qu’un immense sourire se dessine sur mes lèvres. « Ca ne va plus me servir à grand-chose professionnellement parlant, mais pour ma propre culture. »
C’est sans que je ne m’y attende que, soudainement, Milena fait basculer la conversation. « Tu as des frères et sœurs ? » Je manque de m’étouffer avec ma propre salive. Mon dieu. Qu’est-ce que je lui réponds ? Subitement, je sens comme une angoisse monter en moi. Il ne faut pas que je le laisse transparaître. Je tente de me calmer et évite quelque peu son regard. Tout va bien trop vite dans ma tête et pourtant, je tente de garder une certaine contenance tout en cherchant une réponse. Une réponse qui ne vendra pas mon secret tout de suite, sans pour autant lui mentir. « Je… J’ai une histoire de famille assez compliqué. » Mon dieu, a force elle va se demander ce que je lui cache. À vingt-trois ans, j’enchaîne deux jobs et maintenant je lui dis que j’ai une histoire de famille compliquer. Après tout, je ne lui mens pas. J’ai juste une histoire pas très commune. « J’ai des frères et sœur, mais ils ne connaissent pas mon existence ou tout du moins, je pense pas. » dis-je doucement sans véritablement oser croiser son regard. Et s'ils avaient connaissance de mon existence, mais qu’ils n’ont jamais voulu me chercher ? Une nouvelle fois, je sens cette petite vague de panique monter en moi. Il faut que je reste calme. « C’est vraiment compliqué et je le sais depuis peu, donc on va dire que non, je n’ai personne. J’étais toute seule avec ma maman. » Parler de maman au passé s'est vraiment compliqué, mais cela devient de plus en plus naturel et je déteste cela.
Quand tu as ouvert ton cabinet avec Rose, la grande nouveauté pour toi a été de devoir gérer des employés. Tu avais déjà eu à gérer des équipes lorsque tu avais travaillé dans des cabinets auparavant mais avoir des employés dont on est responsable, c’est une autre paire de manche. C’est aussi une attitude différente. Tu n’as jamais été le genre de femme qui a besoin d’instaurer son autorité et qui veut faire comprendre à tous qu’elle a la main. Tu veux juste du respect. Et tu considères que si les personnes qui sont venues travailler pour vous sont là, c’est qu’elles n’ont aucun problème à être dirigés par des femmes. La vérité c’était que Rose et toi vous n’étiez pas les patronnes les plus regardantes. Tous les avocats que vous recrutiez avait déjà de beaux parcours derrière eux donc vous les laissiez gérer leurs affaires en ayant tout de même un droit de regard. Mais c’était différent avec le reste du personnel et particulièrement avec Elora. Elle était une de vos dernières recrues et Rose avait été catégorique, elle refusait de travailler avec une personne aussi jeune, elle ne voulait pas faire du babysitting. Toi tu avais été touchée par Elora et tu avais décidé de lui laisser sa chance. Tu ne le regrettais pas aujourd’hui car même si la jeune femme était encore en train d’apprendre, elle apprenait vite. Tu aurais aimé qu’elle puisse lever le pied de temps en temps mais quand elle ne répondit pas à ton dernier commentaire à ce sujet, tu compris que c’était vain. Une idée se forma alors dans ton esprit. Tu étais invitée à toutes sortes de soirées ou d’évènements caritatifs, inviter Elora à se joindre à toi ne t’avait jamais traversé l’esprit auparavant mais l’inviter pourrait être un moyen de la faire sortir de sa routine et pourquoi pas de passer du temps avec des gens de son âge. Parce que oui, pour certaines occasions il y avait aussi des jeunes. Mais tu gardais cette idée pour plus tard, ce soir, tu t’occupais de vous commander des raviolis, une boisson et un dessert pour faire une petite pause. Si Elora n’avait pas à travailler au bar et qu’elle restait plus tard, tu pouvais au moins lui payer le repas. « C’est parfait ! Merci beaucoup. » Il était évident à tes yeux que la jeune femme ne se faisait pas offrir grand chose dans la vie. Depuis ta plus tendre enfance, tu avais été habituée à ce que l’on t’offre toutes sortes de choses à tel point que tu n’y prêtais plus réellement attention. Mais Elora avait essayé d’éviter ce repas ce qui te brisait un peu le cœur.
Le sujet de la nourriture italienne t’avait amené à parler de tes origines italiennes. Tu n’avais jamais cherché à les cacher et il t’arrivait de parler italien avec certains de tes clients quand eux aussi étaient capables de le faire. C’était un moyen de garder la langue et cela faisait toujours remonter en toi un brin de nostalgie. « L’Italie vous manque ? » Un petit sourire apparaît au coin de ta bouche à cette question. Elora est très perspicace. En effet, l’Italie te manque et de plus en plus alors que les années passent et que tu n’as pas pris le temps d’y retourner. L’ouverture du cabinet avait pris le dessus sur tout le reste, même sur des vacances. Des fois tu regrettes de n’avoir que du sang italien car tu aurais aimé pouvoir appeler ce pays le tient. Mais l’Angleterre et les Etats-Unis ne sont pas mal non plus. « Oui, ça me manque. J’y allais régulièrement avant de venir habiter à Brisbane. Et une fois ici je me suis lancée dans l’ouverture du cabinet ce qui m’a pris tout mon temps et je n’ai pas encore pris de vacances. Je verrai si j’arrive à pousser mon frère à en prendre avec moi pour m’accompagner. » Tu préfèrerais pouvoir y amener un homme, y amener l’homme qui partagerait ta vie mais il ne faut pas rêver non plus. Tu n’as personne dans ta vie depuis longtemps, trop longtemps pour que tu attendes d’avoir quelqu’un pour retourner en Italie. Tu es sûre que Leo n’y a pas mis les pieds depuis plus de dix ans, peut-être acceptera-t-il de t’accompagner. Intriguée face aux remarques d’Elora, tu lui demandes ce qu’elle étudiait à l’université. « Je faisais des études de langues. En fait, j’aurais réellement aimé pouvoir faire de la traduction. Je parle plutôt bien français et espagnol en plus de l’anglais. » Tu hoches la tête. C’est un très beau métier à n’en pas douter. Tu ne peux t’empêcher de remarquer à quel point ce que fait Elora aujourd’hui est à des années lumières de ce rêve et tu espères qu’elle pourra le réaliser un jour. « Tout n’est pas perdu tu sais. Tu n’es pas condamnée à être mon assistante toute ta vie, tu pourras reprendre tes études quand tu sentiras que c’est le bon moment. » Tu ne savais pas vraiment pourquoi Elora avait tout abandonné. Elle avait besoin d’argent, c’était clair mais il devait bien y avoir des bourses en Australie qui pouvaient aider des personnes dans sa situation non ? En attendant, tu lui proposais de lui apprendre un peu d’italien si elle avait réellement envie d’apprendre. « Ce serait génial ! Je maîtrise plutôt bien le français et l’espagnol, mais je voulais maîtriser une quatrième langue. Ca ne va plus me servir à grand-chose professionnellement parlant, mais pour ma propre culture. » Avoir sa propre culture c’est toujours bien mais contrairement à Elora, tu es moins pessimiste sur son avenir. Elle est encore jeune, son avenir n’est pas tracé, l’université ne ferme pas ses portes aux étudiants après vingt-cinq ans, elle pourra y retourner. « Peut-être en auras-tu besoin professionnellement ? Ton avenir n’est pas tracé, tout peut changer tu sais. » Toi tu avais pensé bêtement que tu allais te marier, que tu allais avoir des enfants, que tu deviendrais associée dans le grand cabinet de New York pour lequel tu travaillais et jamais tu n’aurais imaginé un jour vivre à Brisbane. Et pourtant, tu avais dû changer tes plans, en créer d’autres pour les adapter aux circonstances de la vie. En parlant de famille, tu demandais à Elora si elle avait des frères et sœurs. Tu savais que sa mère était décédée mais cela ne voulait pas dire qu’elle n’avait plus de famille, pas nécessairement. « Je… J’ai une histoire de famille assez compliqué. J’ai des frères et sœur, mais ils ne connaissent pas mon existence ou tout du moins, je pense pas. C’est vraiment compliqué et je le sais depuis peu, donc on va dire que non, je n’ai personne. J’étais toute seule avec ma maman. » Ton cœur se serre à cette pensée. Tu n’as pas la famille la plus unie ou la plus aimante du monde mais tu as tes frères sur lesquels tu sais que tu peux compter peu importe les relations que vous avez en ce moment. Et cela change tout. La famille c’est un filet de sécurité non négligeable, un filet dont Elora ne bénéficiait plus apparemment. Et le fait que ses frères et sœurs ne connaissent pas son existence ? C’était étrange. Tu ne manquais pas de noter la gêne de la jeune femme à la question alors tu décidais de ne pas trop insister. « J’espère qu’ils sauront un jour que tu fais partie de leur famille. On pense souvent que l’on peut s’en passer mais c’est plutôt utile finalement d’avoir des frères et sœurs. Ma fratrie est loin d’être parfaite, mes parents n’ont jamais donné un très bon exemple d’équilibre familial mais malgré les tensions, malgré les années passés aux quatre coins du monde, on sait que l’on peut compter les uns sur les autres. » Dis-tu simplement alors que ton téléphone vibrait te signalant l’arrivée de vos repas.
Shiloh Atkins
la reconstruction
ÂGE : vingt-huit ans - (8.11.1996) SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive. MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive POSTS : 5485 POINTS : 1000
TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #AA6195 RPs EN COURS : (05)kieran #1 › lewis #5 › megan #14 › cleo #3
leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you
meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.
Un dîner avec Milena. Cela fait un mois que je rêve de pouvoir passer un moment privilégier en sa compagnie. Je n’ai jamais eu le courage de me retrouver seul et au final, il faudra d’une soirée passer à traîner un peu tard pour que cela se réalise. Sur le coup, j’ai un peu du mal à y croire. Après tout, pourquoi voudrait, elle partager son dîner avec la petite assistante ? Ici, je ne suis personne. Elle doit avoir bien mieux à faire que de passer du temps avec moi et pourtant elle a l’air tout ce qu’il y a de plus sincère. Cela me déstabilise presque. Depuis que je l’ai rencontré, je n’ai eu que des pensées positives envers Milena. Peut-être que je l’idéalise quelque peu dans le fond. Je n’en sais trop rien. J’essaye de rester objective, mais l’avocate est tellement attentionnée avec moi. Elle a toujours un mot gentil, un sourire. Il s’agit souvent de quelque chose de discret, mais je le remarque toujours et cela me touche. Ce soir, je vais pouvoir passer un moment avec elle, et même si je ne sais pas comment va se dérouler la soirée, il faut que je garde mon calme pour ne pas balbutier ou pire tout lui balancer sans réfléchir.
C’est assez rapidement que la conversation se lance entre nous. Après avoir choisi notre dîner, on en vient à parler des origines italiennes de Milena. Je n’avais jamais pensé à cela, mais il est vrai que son prénom ne laisse peu de place au doute. Comme ceux de ses frères d’ailleurs. Étant née à New-York, je pensais qu’il en était de même pour le reste de la famille ou que tout du moins que nous étions tous Américain. Ne voulant cependant pas être trop indiscrète sur sa famille et leur origine, je me contente d’une question assez banale, mais qui ouvre tout de même la discussion. « Oui, ça me manque. J’y allais régulièrement avant de venir habiter à Brisbane. Et une fois, ici, je me suis lancée dans l’ouverture du cabinet ce qui m’a pris tout mon temps et je n’ai pas encore pris de vacances. Je verrai si j’arrive à pousser mon frère à en prendre avec moi pour m’accompagner. » Il y a encore quelques minutes elle me faisais savoir qu’il était important que je prenne du temps pour moi et pourtant voilà qu’elle avoue ne pas avoir pris de vacances depuis bien trop longtemps. Peut-être s’agit-il d’un point commun dans le fond. Je ne sais pas, mais je ne retiens pas la petite remarque qui me chatouille la langue. « Il faut suivre ses propres conseils et prendre un peu de vacances. » dis-je en souriant quelque peu. En aucun cas, je ne veux être moqueuse ou même faire un propos déplacer, mais l’occasion était bien trop belle et il est rare que je garde ma langue dans ma poche. « Mais cela doit être un pays magnifique. » dis-je doucement. J’ai toujours été attiré par l’Europe, c’est bien pour cela que j’ai choisi d’apprendre le français très jeune et que j’ai enchaîné par l’espagnol. C’est d’ailleurs ce que j’explique à ma demi-sœur. Mes études, je les avais réellement choisies. Je savais ce que je voulais faire de ma vie et la traduction me plaisait énormément. Pourtant, il a fallu que j’abandonne tout en cours de route et ça beaucoup de gens ont du mal à le comprendre. Ce n’est pas comme si j’avais choisi de ne plus me rendre à l’Université. Bien au contraire. « Tout n’est pas perdu, tu sais. Tu n’es pas condamnée à être mon assistante toute ta vie, tu pourras reprendre tes études quand tu sentiras que c’est le bon moment. Peut-être en auras-tu besoin professionnellement ? Ton avenir n’est pas tracé, tout peut changer, tu sais. » J’ai envie de la croire lorsqu’elle me dit cela. J’ai réellement envie de croire en mon avenir. Pourtant, tout cela me semble tellement impossible. Je me sens coincée dans ma situation actuelle. Dès que je rembourse quelques dettes, d’autres me tombe sur le coin de la tête. La paperasse s’empile sur le petit bureau présent dans mon salon et parfois, j’ai peur de plonger dedans. Alors, j’ai du mal à me voir retourner aux études. Tout cela me semble impossible. « J’ai envie d’y croire, mais ça me semble juste impossible. » dis-je doucement en baissant quelque peu la tête. Je n’aime pas spécialement parler de tout cela, je ne veux pas que l’on ait pitié de moi. Je n’ai pas le choix et je ne veux pas me plaindre. Après tout, j’estime qu’il y a des gens bien plus mal loti que moi. Malgré tout, je réponds aux questions de Milena. Ne voulant pas lui mentir plus que je ne le fais déjà, je lui avoue la vérité à demi-mots. J’évoque ma situation familiale sans lui faire savoir qu’elle est directement concernée. Je m’en veux quelque peu, mais je n’ose pas faire plus. « J’espère qu’ils sauront un jour que tu fais partie de leur famille. On pense souvent que l’on peut s’en passer, mais c’est plutôt utile finalement d’avoir des frères et sœurs. Ma fratrie est loin d’être parfaite, mes parents n’ont jamais donné un très bon exemple d’équilibre familial, mais malgré les tensions, malgré les années passées aux quatre coins du monde, on sait que l’on peut compter les uns sur les autres. » Je crois qu’elle essayer de me remonter le moral, mais cela me fait mal au cœur. Ils peuvent compter les uns sur les autres tandis que je n’ai personne. Soudainement, j’ai très envie de rentrer chez moi. Nerveusement, je me gratte l’intérieur du coude, une habitude que j’ai depuis que je suis petite et lorsque je ne maîtrise pas vraiment la situation. « Vous avez vraiment de la chance ! » J’ai envie de pleurer et passe rapidement une main sur mon visage pour ne pas lui montrer ma soudaine faiblesse. J’ai véritablement envie de lui dire toute la vérité et en même temps, je suis terrorisée. Heureusement, je n’ai pas à chercher une relance puisque l’on se fait couper par la sonnette. Je me lève précipitamment pour aller ouvrir au livreur. « Merci beaucoup. » Je récupère notre commande et la ramène dans mon petit bureau. « On s’installe peut-être dans la salle de pause ? » Les plats entre les mains, je me dirige vers la petite pièce au fond du couloir qui nous sert de salle de pause pour déjeuner ou se faire un café. Je pose les sachets sur la table et vais chercher des assiettes et couverts qui sont toujours dans le placard. « Encore merci pour le repas Milena, ça me touche beaucoup. » Je me sens un peu idiote d’un seul coup. On dirait une adolescente qui ne sait pas tenir une conversation avec des adultes. Je lui adresse un petit sourire gênée et récupère mon plat. « Ca a l’air tellement bon ! » dis-je en prenant le temps de humer la bonne odeur qui s’échappe de l’assiette. Je sens que je vais me régaler. « Ca me donne envie de retrouver le temps de cuisiner un peu. »
Prendre le temps de connaître et découvrir ses employés, c’était quelque chose que tu savais que tu devais faire. Malheureusement, le temps te manque très souvent. Alors tu fais au mieux. Tu essaies d’apprendre à connaître chacun dès que tu le peux mais tu es consciente que ce n’est des fois pas suffisant. Avec Elora, c’est différent. Tu veilles à ne recruter que des collaborateurs qui ont de l’expérience ce qui fait que la moyenne d’âge au cabinet est finalement assez élevée si vous enleviez les stagiaires et les alternants. Elora était votre exception, cette exception dont tu te portais garante car Rose ne lui aurait jamais laissé sa chance, tu en avais bien conscience. Et aujourd’hui tu ne regrettais pas d’avoir pris un pari su Elora car cela avait payé. La jeune femme était une très bonne assistante, elle avait encore des choses à apprendre mais elle apprenait vite et c’était le plus important pour toi. Cela ne faisait pas longtemps que la demoiselle travaillait pour toi alors tu ne la connaissais pas vraiment mais ce soir, alors qu’il ne restait que vous au cabinet, tu as décidé de sauter sur l’occasion et de lui proposer de manger ensemble. Grâce aux bribes qu’Elora laissait filer de temps en temps, tu n’avais pas eu de mal à comprendre qu’elle n’avait pas une vie facile en ce moment et la fibre protectrice qui était en toi avait envie de l’aider. Le souci c’était que tu ne pouvais pas faire grand chose de plus que ce que tu faisais actuellement. Alors que vous attendiez la livraison de votre repas, tu confiais à Elora tes origines italiennes et ton amour pour ce pays que tu visitais régulièrement quand tu habitais en Angleterre ou aux Etats-Unis. Parce qu’à ce moment là, ce n’était pas si loin que ça. Alors que de Brisbane, il fallait que tu prévois au moins deux semaines de vacances pour que cela vaille la peine de faire le voyage. Et les vacances, ce n’était pas quelque chose que tu prenais souvent. « Il faut suivre ses propres conseils et prendre un peu de vacances. Mais cela doit être un pays magnifique. » Tu ne pus t’empêcher de laisser un sourire se dessiner sur ton visage. Tu venais de te faire prendre à ton propre jeu … Tu savais qu’Elora avait raison et tu n’avais rien contre le fait de prendre des vacances. Le problème était que tu ne savais pas avec qui les prendre. La plupart de tes amis avaient des enfants ou étaient en couple et tu n’avais personne dans ta vie à qui tu pourrais proposer ce genre d’excursion. Tu arrivais à une période où voyager seule ne te satisfaisait plus réellement. Oh tu l’avais fait, de nombreuses fois mais aujourd’hui cela n’était plus réellement satisfaisant. Et ton travail avait toujours été un moyen d’oublier ce genre de problème, voilà pourquoi tu avais du mal à lever le pied. « Je prendrai des vacances quand je trouverai un compagnon de voyage. » Dis-tu à la jeune femme ne désirant pas lui confier la solitude dans laquelle tu avais l’impression de te noyer de temps en temps. « C’est un pays magnifique, j’espère que tu auras la chance de pouvoir le visiter. » Elora n’était pas très confiante sur son avenir, il ne fallait pas être un génie pour s’en rendre compte et pourtant, elle était encore tellement jeune, tu étais persuadée qu’elle avait encore de très belles choses à vivre et que ses rêves pouvaient encore être réalisés. Elle prenait simplement une petite pause, cela arrive. Tu essayais de rassurer la jeune femme à ce sujet lui parlant de reprendre ses études dont elle parlait avec tant d’amour que cela te brisait le cœur. Tu n’avais pas envie qu’Elora perde son temps à être ton assistante mais si elle ne pouvait pas se payer ses études, au moins ce qu’elle gagnait chez toi pourra lui servir à les financer plus tard. « J’ai envie d’y croire, mais ça me semble juste impossible. » Voir son air penaud et ses yeux baissés ne te plaisait guère. Le problème c’était que tu ne connaissais pas la vie d’Elora, tu ne savais pas ce qui l’avait poussée à postuler au cabinet à part qu’elle avait besoin d’argent alors tu ne savais pas quoi lui dire pour lui montrer qu’il devait bien y avoir un peu de lumière au bout du tunnel. « S’il y a une chose que mon parcours m’a appris, c’est que rien n’est impossible. Mon père avait l’habitude de dire que l’impossible naît des limites que l’on s’impose. Cela te paraît peut-être difficile aujourd’hui mais tu ne sais pas de quoi demain sera fait alors ne part pas déjà vaincue. » Très certainement que ce n’était pas possible pour Elora de reprendre ses études maintenant sinon elle ne serait pas là mais elle ne devait pas penser que cette reprise était impossible, elle devait garder cette possibilité en tête et sauter sur la première occasion qu’elle avait de retourner à l’université. Quand est-ce que cette occasion se présentera ? Tu n’en sais rien mais c’est ça aussi la vie, chercher à se créer des occasions de faire ce que l’on désire. Tu en viens ensuite à parler de ta famille, de ta fratrie plus précisément et tu ne manques pas les gestes nerveux d’Elora et le sourire un peu forcé qu’elle affiche : « Vous avez vraiment de la chance ! » Tu ne sais pas pourquoi mais tes paroles n’ont pas eu l’effet escompté. Tu décides de laisser tomber ce sujet pour ne pas faire plus de peine à Elora que ce que tu as déjà fait. Votre dîner arriva ensuite et une fois les sacs dans les mains, Elora te dit : « Merci beaucoup. On s’installe peut-être dans la salle de pause ? » Tu te contentes d’hocher la tête et de suivre Elora dans la salle en question. Tu n’y viens pas souvent car tu déjeunes rarement au cabinet. Tu es soit dans un taxi en direction du tribunal, soit dans un restaurant pour rencontrer un client soit dans ton bureau en train de finir un dossier. Mais la pièce est agréable. Elora s’occupe de sortir ce qu’il faut des placards alors que tu sors les plats des sacs en papier. « Encore merci pour le repas Milena, ça me touche beaucoup. Ca a l’air tellement bon ! Ca me donne envie de retrouver le temps de cuisiner un peu. » Ah la cuisine … Tu as pris quelques cours l’année passée pour essayer de t’améliorer sans réel succès. Tu penses à ce repas que tu avais préparé pour Elisabeth et Gabriel et ton cœur se serre en y repensant car Elisabeth vous a quittée et tu as encore du mal à te faire à cette idée. « Bon appétit ! » Dis-tu à Elora avant de lui dire : « Je suis une piètre cuisinière mais je connais les meilleures restaurants de Brisbane. » Lui dis-tu avec un petit sourire avant de prendre une bouchée de ton plat. « Quelle est ta spécialité ? » Demandas-tu curieuse à la jeune femme. C’était le moment d’en savoir plus sur Elora et parler de cuisine ne semblait pas être un sujet trop sensible. « A part la cuisine, tu as d’autres loisirs quand tu n’es pas en train de remplir mon agenda de rendez-vous ? » Lui demandas-tu en la taquinant.
Shiloh Atkins
la reconstruction
ÂGE : vingt-huit ans - (8.11.1996) SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive. MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive POSTS : 5485 POINTS : 1000
TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #AA6195 RPs EN COURS : (05)kieran #1 › lewis #5 › megan #14 › cleo #3
leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you
meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.
Depuis que la conversation à commencer, je me sens comme en totale admiration face à Milena. J’enregistre tout ce qu’elle me raconte avec beaucoup d’attention. Le moindre détail devient important pour moi. Cela peut paraître stupide, mais je ne sais pas comment les choses vont se dérouler les choses lorsqu’elle finira par apprendre la vérité et si elle décide de ne plus jamais me voir, au moins, je pourrais me rattacher à ces petits moments partager. C’est probablement le plus important pour moi, apprendre a la connaître quelque peu. Je sais que je devrais tout lui avouer au lieu de discuter de manière aussi innocente avec elle, pourtant, j’en suis incapable. Je sais que je vais devoir le faire, qu’il va falloir que je prenne mon courage à deux mains un jour. Pour le moment, je profite pleinement de l’instant présent. J’apprends à connaître ma demi-sœur. À en savoir plus sur les origines de ma famille paternelle. Cela me semble encore assez fou et pourtant nous sommes bel et bien de la même famille. Pourtant, notre vie est bien différente. Milena a grandi dans un monde de luxe et de richesse, alors que je ne connais que la galère et les problèmes depuis mon enfance. Le jour et la nuit reliée par un même père. Je préfère ne pas penser a tout cela et me concentre à nouveau sur notre conversation me permettant même une petite blague envers la jeune femme. « Je prendrai des vacances quand je trouverai un compagnon de voyage. » Oh. Milena est donc célibataire. Je m’en doutais quelque peu avec le temps qu’elle passe au travail et le fait qu’elle se rende toujours seule aux nombreux évènements ou elle est convié. Je me contente de lui sourire ne voulant pas commenter sa situation sentimentale étant exactement dans la même position. Je déteste que l’on me questionne sur ma vie privée et je ne me permettrais pas de la questionner comme cela. « C’est un pays magnifique, j’espère que tu auras la chance de pouvoir le visiter. » « J’espère un jour oui. » répondis-je en souriant quelque peu. Je vois bien que Milena se met en tête de me motiver à reprendre mes études. J’ai comme le sentiment qu’elle ne va pas lâcher l’affaire tout de suite et je dois dire que cela me touche beaucoup. Je fais de mon mieux pour ne pas laisser transparaître mon émotion. Au plus profond de moi, j’espère sincèrement qu’elle ne me rejettera pas en apprenant la vérité et qu’elle continuera à me soutenir de cette manière. C’est quelque chose dont j’aurais besoin. Depuis le départ de maman, je me sens comme seule au monde. J’ai des amis, il y a Thomas également et pourtant, j’ai l’impression d’avancer seule sans même savoir faire face. Alors je me raccroche aux paroles de Milena comme je peux. « S’il y a une chose que mon parcours m’a appris, c’est que rien n’est impossible. Mon père avait l’habitude de dire que l’impossible naît des limites que l’on s’impose. Cela te paraît peut-être difficile aujourd’hui, mais tu ne sais pas de quoi demain sera fait alors ne part pas déjà vaincue. » Je frissonne quelque peu lorsque Milena évoque son père, notre père, mais ne m’attarde pas dessus. Visiblement, il a été présent pour elle, il lui a donné des conseils, la guider dans la vie. Tout ce que j’aurais aimé avoir et que je n’aurais probablement jamais. Malgré tout, je garde un sourire de circonstances pour que l’avocate ne se pose pas trop de questions. « Votre père a sans doute raison. » dis-je doucement plus nerveuse que jamais. Ma nervosité ne cesse de grandir lorsqu’elle évoque une nouvelle fois sa famille et notamment ses frères. Je me sens envieuse, presque jalouse, de sa situation. Milena a eu tout ce dont j’ai toujours rêvé, une famille complète, visiblement aimante et surtout des frères. Mal à l’aise, je ne sais que dire. Heureusement, je suis sauvée par la sonnette annonçant l’arrivée de notre repas.
Je récupère nos plats et c’est ensemble que l’on se dirige vers la salle de pause afin de pouvoir s’installer confortablement. Je me doute que Milena ne fréquente pas souvent cette petite pièce, mais je ne voyais pas lui proposer de s’installer dans son bureau, cela me semblait trop intrusif. La bonne odeur de nourriture vient me chatouiller les narines et je ne peux m’empêcher de m’extasier sur ce repas offert par ma sœur. C’est donc le sourire aux lèvres que je prends place à table en remplissant mon assiette. « Bon appétit ! » « Merci, vous aussi ! » Cela me fait bizarre de vouvoyer ma sœur, mais ici nous sommes au travail, elle ne me connaît presque pas et elle est ma supérieure, je lui dois un certain respect. Je ne me permettrais pas de la tutoyer comme si nous étions deux vieilles amies. « Je suis une piètre cuisinière, mais je connais les meilleurs restaurants de Brisbane. Quelle est ta spécialité ? » Je ris quelque peu à sa remarque tout en commençant à déguster mon plat. « Hmmm c’est trop bon ! » Je crois que je ne pourrais pas me permettre un tel restaurant, mais il faut que je garde le nom en tête, sait on jamais. « J’ai pas vraiment de spécialité en soit, mais depuis que je suis devenue végétarienne, je prends un peu plus le temps de cuisiner pour moi. » Cuisiner est mon unique petit plaisir. Lorsque je ne travaille pas, j’aime passer du temps derrière les fourneaux. Il m’arrive de faire des plats assez gros afin de pouvoir le manger pendant le reste de la semaine. « J’ai découvert une recette il y a peu pour faire des steaks avec des haricots rouges. C’est excellent ! Je peux faire des burgers maisons comme ça et c’est toujours meilleur. » Il ne faut pas me lancer sur le sujet de la cuisine, je suis capable d’en parler pendant des heures. Je ne suis pas véritablement une pipelette, mais lorsque je me sens en confiance avec une personne, j’aime bien parler. Je me sens un peu plus à l’aise en compagnie de Milena et cela me fait du bien. « A part la cuisine, tu as d’autres loisirs quand tu n’es pas en train de remplir mon agenda de rendez-vous ? » Par automatisme, je secoue la tête à la négative. « Pas vraiment. Je n’ai pas vraiment de temps libre, alors pas le temps d’avoir des loisirs. » avouais-je a demi-mots. « J’aime lire, mais cela fait des mois que je n’ai pas eu le temps de me poser tranquillement pour apprécier un bon livre. Je n’ai pas touché à ma guitare depuis le décès de maman. » Cette guitare était à elle et depuis je n’arrive pas à reprendre l’instrument. J’aimerais beaucoup, mais quelque chose me bloque totalement.
Ne voulant pas réellement accaparer la conversation sur ma situation, je préfère parler de sujets un peu plus léger et bateau avec la jeune avocate. Le dîner se passe dans une ambiance relativement sereine et j’apprécie mon plat jusqu’à la dernière miettes. C’est seulement, une fois mon assiette terminer que je remarque l’heure sur l’horloge en face de moi. « Je devrais peut-être vous laisser, il commence à se faire tard. » J’ai vraiment été ravie de pouvoir passer cette soirée en compagnie de Milena, mais demain je travaille de nouveau au cabinet et par la suite au bar. « Je travaille demain et je suis du soir aussi, alors je vais rentrer me reposer un peu. » dis-je en souriant à la brunette. « En tout cas, merci beaucoup pour le repas et pour la conversation ! Je suis ravie d’avoir pu passer un moment avec vous, c’est… Enfin, j’ai vraiment de la chance de travailler ici. » ajoutais-je soudainement un peu nerveuse. Je pourrais lui dire maintenant. Je pourrais et pourtant, j’en suis juste incapable. Le rouge me monte aux joues et je crois qu’il est véritablement temps pour moi de partir. Je me lève et essuie mes mains sur mon jean, ne sachant plus trop quoi faire d’un seul coup.
Incapable de dire pourquoi, tu t’étais sentie responsable d’Elora depuis son embauche. Tu savais que tu étais une personne exigeante par nature mais cela ne voulait pas dire que tu ne savais pas être patiente et que tu t’attendais à ce qu’une jeune femme en début de vingtaine sache faire sans erreur toutes les tâches d’une assistante de direction dans un cabinet d’avocats. Il fallait être réaliste et c’était pour cela que Rose t’avait déconseillé de l’embaucher. Ta collaboratrice pensait également qu’une jeune femme peu stable n’allait t’apporter que des problèmes mais ça c’était un autre sujet et pour l’instant, à part des erreurs liés à l’apprentissage et à l’adaptation à ce nouvel environnement, Elora ne t’avait causé aucun des problèmes soulevés par Rose. Peut-être était-ce ton jeune âge qui te poussait à laisser sa chance à la jeunesse ? Tu n’en savais rien mais tu ne regrettais pas ton choix. Trouver Elora au bureau si tard ce soir t’avait surpris mais tu avais décidé de profiter de l’occasion pour apprendre à un peu mieux la connaître. Car au fond, à part ce qu’elle t’avait confié lors de son entretien et les petits détails que tu avais attrapés à la volée lors de vos discussions, tu ne savais pas grand chose de la jeune femme qui était elle-même plutôt réservée par nature. Alors que vous attendiez vos raviolis, tu lui parlais de ta mère et de l’Italie, ce pays dans lequel tu avais passé de si bons moments et que tu espérais retrouver bientôt, ne serait-ce que pour les vacances. Tu ne t’en étais pas accordé beaucoup avec l’ouverture du cabinet pourtant, tu devrais. Et Elora avait raison, tu avais sans doute besoin de faire une pause, de partir te changer les idées. Pour la première fois depuis longtemps, tu en as réellement envie et ce n’est pas un problème de moyen pour toi alors tu le feras le moment venu. « J’espère un jour oui. » Tu lui souris incapable d’ajouter autre chose. Seul l’avenir vous dira si Elora peut visiter l’Italie ou non. Et pour l’instant tu ne peux pas l’aider à réaliser cette envie. Mais cela ne veut pas dire que cela ne se réalisera pas un jour. Elora est encore très jeune, le vent a le temps de tourner. C’est un peu la même philosophie que tu essaies de mettre en avant au sujet des études de la jeune femme. Elle a l’air passionnée par ce qu’elle étudiait et rien ne dit qu’elle est destinée à finir sa carrière en temps que ton assistante. Alors même si elle ne le voit pas maintenant, tout est encore possible. Tu lui donnes donc le mantra que ton père t’a inculqué en grandissant. Tu la vois se crisper quelque peu alors que tu mentionnes ton père mais tu décides de ne rien dire. Après tout, si Elora est seule, cela veut certainement dire qu’il est arrivé quelque chose à ses deux parents. Tu n’aurais peut-être pas dû aborder ce sujet et pourtant, il est trop tard pour faire demi tour. « Votre père a sans doute raison. » Tu hoches la tête sans rien ajouter de plus ayant peur de faire plus de dégâts que ce que tu avais déjà fait.
Alors que vos raviolis se trouvaient devant vous et que vous étiez bien installées pour les manger dans la salle de pause, tu confiais à Elora que tu étais une piètre cuisinière. Ce n’était pas un secret, tu ne pouvais rien cuisiner qui ne se termine collé à la casserole ou cramé dans le four. Mais ton interlocutrice semblait de son côté aimer cette activité. « Hmmm c’est trop bon ! J’ai pas vraiment de spécialité en soit, mais depuis que je suis devenue végétarienne, je prends un peu plus le temps de cuisiner pour moi. J’ai découvert une recette il y a peu pour faire des steaks avec des haricots rouges. C’est excellent ! Je peux faire des burgers maisons comme ça et c’est toujours meilleur. » C’est plus fort que toi. Tu ne peux pas t’empêcher de regarder Elora d’un air dubitatif. Un steak d’haricots rouges ? Sérieusement ? Tu n’as rien contre les végétariens, c’est le choix de chacun mais des fois tu te demandes d’où leur vient ce genre d’idées. Un steak d’haricots rouges ? Tu en frissonnes presque rien que d’y penser. Mais peut-être qu’Elora a raison, peut-être que bien préparé cela peut être mangeable. Tu doutes que cela remplace un bon burger avec un steak haché mais bon, cela sera peut-être mangeable. « L’idée ne me serait jamais venue à l’esprit et je l’aurais sans doute cramé de toute façon. Mais je reste dubitative, il faudra que je goutte si tu veux me convaincre que c’est très bon. » Tu n’avais jamais eu très envie de devenir végétarienne. Tu mangeais moins de viande qu’avant, privilégiant les légumes dès que possible mais tu ne pouvais nier aimer en manger de temps en temps. Et oui, tu savais que ce n’était pas bon pour la planète mais tu avais envie d’être égoïste. Tu profitais du sujet pour demander à Elora si elle avait d’autres hobbies : « Pas vraiment. Je n’ai pas vraiment de temps libre, alors pas le temps d’avoir des loisirs. J’aime lire, mais cela fait des mois que je n’ai pas eu le temps de me poser tranquillement pour apprécier un bon livre. Je n’ai pas touché à ma guitare depuis le décès de maman. » La lecture et la musique alors. Tu pouvais comprendre qu’elle n’ait plus réellement le temps mais tu trouvais cela dommage. C’est important de se poser de temps en temps. Tu décidais de ne pas toucher au sujet de la guitare, c’était un sujet que tu trouvais bien trop sensible. « Si tu n’as plus rien à faire et que tu veux te plonger dans un livre, n’hésite pas à le faire, je ne t’en tiendrai pas rigueur. » Dis-tu à la jeune femme. Il devait se produire des situations où elle devait avoir épuisé la liste de tâches qu’elle avait à faire et devait bien avoir un peu de temps à perdre dans un bouquin à ce moment là.
Le temps passait vitre, trop vite et voilà que vous finissiez de manger. « Je devrais peut-être vous laisser, il commence à se faire tard. Je travaille demain et je suis du soir aussi, alors je vais rentrer me reposer un peu. En tout cas, merci beaucoup pour le repas et pour la conversation ! Je suis ravie d’avoir pu passer un moment avec vous, c’est… Enfin, j’ai vraiment de la chance de travailler ici. » Un sourire se dessine sur ton visage. Tu aimes quand tes employés te disent qu’ils sont heureux de travailler dans ton cabinet. C’est quelque chose que tu apprécies beaucoup. Tu essuies ta bouche sur la serviette en papier avant de jeter le contenant maintenant vide à la poubelle. Elora s’est levée et tu vois qu’elle ne sait pas réellement comment prendre congé. Cela t’amuse mais elle n’a pas à être aussi nerveuse, tu ne lui tiendras pas rigueur d’un manque de protocole quelconque. « Le plaisir est partagé Elora. Je suis contente que tu te plaises parmi nous même si j’espère que tu pourras retourner bientôt sur les bancs de l’université. » Lui dis-tu avec un sourire sincère sur les lèvres. « Et c’est avec plaisir pour le repas. Maintenant file te reposer, tu l’as mérité. On se voit demain. » Lui dis-tu en posant ta main sur son épaule que tu serres légèrement avant de la laisser partir. Tu te demandes pourquoi Elora semble si nerveuse en ta compagnie, tu es exigeante certes mais tu sais être compréhensive également. Tu chasses cette pensée de ton esprit et après avoir vérifié que tu as bien nettoyé, tu reprends la direction de ton bureau pour terminer ce que tu as prévu de finir ce soir.