-17%
Le deal à ne pas rater :
(Black Friday) Apple watch Apple SE GPS + Cellular 44mm (plusieurs ...
249 € 299 €
Voir le deal

 joamie + but still I find you there

Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + but still I find you there Empty
Message(#)joamie + but still I find you there EmptyMer 18 Juil 2018 - 11:32


but still i find you there
i got no innocence, faith ain't no privilege

La fraîcheur des draps du côté où Jamie dormait habituellement était particulièrement frustrant. Le tissu semblait être plus rèche, presque désagréable au toucher. La lumière du petit matin devenait presque désagréable au fur et à mesure des jours qui marquaient son absence. Depuis qu'il travaillait chez GQ, il se devait de partir en déplacement. Pas dans la périphérie de Brisbane, pas en Australie, mais plutôt un peu partout dans le monde. Il s'en réjouissait à chaque fois. Jamie avait toujours adoré ce qui se rapprochait de la mode masculine et féminine et il devait être ravi d'avoir une place de choix pour les défilés de grands créateurs, en cette période de fashion weeks et autres événements du même type. Des voyages professionnels on ne peut plus réjouissant et particulièrement motivant. Le revers de la médaille était bien évidemment ces jours où il n'était pas à la maison. Joanne n'avait pas vraiment perdu ses habitudes de l'année passée. Ce qui l'agaçait peut-être le plus dans son organisation comparée à celle qu'ellel avait à Toowong, c'était de réveiller son fils aussitôt le matin. Le trajet pour le centre-ville était bien plus long et elle devait aller déposer le petit à la crèche avant de se rendre au musée. Les journées étaient parfois très denses et très longues, elle ne faisait jamais long feu le soir. Gérer le foyer et ses habitants, dont ceux à quatre pattes, son métier et sa détermination inébranlable de mettrer la main sur une oeuvre historique afin que le musée en fasse une acquisition, remplissait bien sa semaine. Elle ne voyait pas les heures défiler et n'avait finalement que très peu de temps à s'accorder. Lorsque Jamie était de l'autre côté du globe, il leur était bien difficile de communiquer. Occupations et décalages horaires les empêchait d'avoir une conversation téléphonique décente, et même s'ils s'envoyaient régulièrement quelques messages, cela ne compensait en rien cet éloignement. Cela rendait aussi les weekends encore plus courts qu'ils ne l'étaient déjà. Heureusement, il ne partait pas toutes les semaines. Ils priorisaient leur vie de famille et n'avait finalement plus vraiment de vie de couple. Et ils en avaient besoin tous les deux, pourtant. Cela n'affectait en rien leurs sentiments, mais le manque d'affection se creusait peu à peu et cela devenait particulièrement difficile pour Joanne à gérer. Si ce n'était pas Daniel qui les interrompait au moindre rapprochement, c'était les chiens qui venaient réclamer quelque chose et inversement. Joanne se sentait presque coupable d'attendre avec tant d'impatience l'heure de la sieste pour Daniel, en ce samedi particulièrement nuageux. Jamie était rentré la veille de son voyage et ils n'avaient pas pu avoir de moments juste pour eux depuis. Il était épuisé par le jet lag et la longueur du trajet, Joanne par la densité de sa semaine de travail. Leur maison n'était jamais parfaitement calme, même quand ils dormaient. Les chiens avaient toujours quelque chose à faire. Ca aussi, ça manquait à Joanne, le calme. Elle revenait de la chambre du petit et rejoignit son époux sur le canapé du salon, venant immédiatement se blottir contre lui. Qu'il était agréable de sentir à nouveau sa chaleur, d'avoir un peu de son amour et de sa tendresse. Il n'y avait rien à dire, même s'ils avaient certainement énormément de choses à se raconter. Ils en avaient vaguement discuté durant les repas. Joanne avait besoin d'affection, tout autant qu'elle avait besoin de la donner à Jamie. Après avoir posé sa tête sur son épaule tout en l'étraignant, elle l'avait redressée afin d'effleurer ses lèvres. Puis ensuite, un simple baiser. Et un autre, cette fois-ci plus tendre. Il devenait plus amoureux, et peu à peu, plus langoureux. Joanne n'en voulait pas forcément plus, mais au moins le retrouver de cette façon là. En glissant ses doigts dans ses cheveux bruns, en se redressant un peu pour adopter une position un peu plus confortable pour elle. Eterniser au posssible ce baiser, comme s'il devait absolument rattraper tous ceux qu'ils n'avaient pas pu se faire durant la semaine écoulée. C'était un moment parfait, qui la gonflait d'énergie et d'amour. Un instant bien trop bref, coupé court par la sonnette de la porte d'entrée. Joanne ne put s'empêcher de lâcher un soupir d'exaspération. Pas un moment de tranquilité, même lors du moment le plus opportun pour le couple Keynes. Le baiser se finit de lui même et Joanne posait son front contre le sien, le temps de ravaler un peu cette frustration. Elle avait tellement hâte, d'avoir cette poignée d'heures rien que pour eux. "Je n'en ai pas fini avec toi." lui souffla-t-elle avec un sourire amoureux. Elle lui vola un dernier baiser avant de se lever pour ouvrir la porte. Joanne tomba des nues en voyant la personne qui se trouvait sur le seuil. Une présence plus qu'inattendue, et pourtant. Il s'agissait bien de Martin Prescott. Il tenait dans l'une de ses mains un large bouquet de fleurs aux couleurs douces et pastels. Le premier réflexe de Joanne est de regarder derrière lui, persuadée d'y trouver sa mère qui aurait poussé son mari d'aller voir leur fille et ainsi espérer une réconciliation. "Elle n'est pas là, si c'est ta mère que tu cherches. Je suis venu seul." dit-il, non sans gêne. Peter ne faisait pas le fier, loin de là. Il semblait mal à l'aise. Ils avait combien sa plus jeune fille adorait les fleurs bien qu'il savait que ce n'était pas l'élément qui allait lui permettre de le pardonner. Il lui tendit le bouquet, que Joanne accepta. Elle le remercia dans un murmure, encore méfiante des véritables intentions de son père. Le visage fermé, elle ne parlait pas, elle attendait. "Pouvons-nous parler ?" finit-il par demander en joignant ses mains derrière lui. Après une courte réflexion, Joanne acquiesça d'un signe de tête et se mit un peu sur le côté afin de le laisser entrer. "Assieds-toi." dit Joanne après s'être dépêchée de récupérer un vase, de le remplir d'eau afin d'y mettre le bouquet. Durant ce temps, Martin avait salué Jamie poliment. La petite blonde s'installa aux côtés de son mari, les yeux rivés sur son père, curieuse de connaître la véritable raison de sa venue. Le père Prescott ravalait sa fierté et avait mis de côté son ego – ce qui était assez exceptionnel, quand on le connaissait bien. Il semblait beaucoup réfléchir à ses mots. Et, à voir ses mains, on savait d'où venait le tic qu'avait Joanne de jouer avec ses doigts lorsqu'elle était nerveuse. Il y eut un long moment de silence, particulièrement lourd. "Je n'ai pas été correct avec toi, avec vous deux." commença-t-il, hésitant. "Tu sais ce que représente un mariage dans notre famille, l'importance que nous accordons à cet événement. la valeur que ça a, pour nous tous." Peter était nerveux. Il passait parfois une main furtive dans ses cheveux gris, prenait du temps entre chacune de ses phrases. Pour le moment, sa fille restait de marbre. "Ce qui m'a le plus surpris était que tu acceptes de te marier ainsi, sans cérémonie, sans que les personnes que tu aimes pour en être témoin. Je sais que tu préfères tout autant que moi de faire les choses comme il faut, dans l'ordre. Et que tu sois sortie de ce cadre me fait vraisemblablement bien plus peur qu'à toi. J'ai eu peur pour toi, j'ai toujours eu peur pour toi." Il n'est jamais facile pour un père d'admettre ses propres faiblesses devant son enfant et c'était pourtant ce que Martin faisait. Il soupirait, ses yeux bleus brillaient d'émotions, rongé par les mots qu'il avait prononcé quelques mois plus tôt qu'il regrettait amèrement. "J'admets ne jamais avoir pris le temps d'apprendre à connaître Jamie. Je m'étais vite fait une opinion et je suis resté campé sur ma position sans laisser le moindre bénéfice du doute. C'était une erreur de ma part." Il lançait un regard à Jamie. Pas accusateur, pas méchant, rien de négatif. Une sorte de curiosité mêlé à la quête d'un pardon. "Tu as toujours eu le don de voir du bon et du potentiel pour les personnes qui croisent ton chemin. C'était quelque chose qui m'avait toujours dépassé, je prenais ça bien trop souvent pour de la naïveté." Martin avait fait une rétrospective de ces dernières années, de sa relation avec Joanne. Il avait pris du recul et cela lui avait permis d'y voir un petit peu clair et d'enfin se remettre en question. "Il est resté là pendant les moments les plus compliqués de ta vie, et tu es restée auprès de lui après l'événement qui l'a certainement fait décider de se marier avec toi, et cela reste à mes yeux la plus belle preuve d'amour qui soit." Bien sûr qu'il n'oubliait pas les galères, l'instabilité de leur couple. Mais Martin savait que se marier n'était pas toujours une partie de plaisir, mais cette union sacrée solidifiat les liens qui les unifiaient et leur permettait de tenir bon même durant les plus grosses galères. Et c'était la même chose pour son propre mariage. Ce n'était vraiment pas tout rose depuis qu'il y avait eu toute ces tensions avec Joanne. Celle-ci n'était plus murée dans son silence par méfiance, mais par surprise et par émotion. Ses yeux brillaient et se bordaient de larmes. Elle ne savait pas quoi dire, ni comment réagir tant ce moment était totalement inespéré. Jamais elle n'aurait cru que cela puisse arriver un jour, qu'il admette ses erreurs, qu'il sente prêt à s'ouvrir et à s'adapter. Jamais Martin Prescott n'avait autant courbé l'échine qu'à ce moment-ci et cela était ce qu'il y avait de plus troublant pour elle. Mais surtout, cela signifiait qu'il était enfin prêt à laisser sa fille s'envoler de ses propres ailes. Il y avait encore un trrès long chemin à parcourir pour se repentir de toutes ses erreurs, il en avait bien conscience, mais Martin venait de franchir une étape cruciale qui laissait sa fille tout bonnement sans voix.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + but still I find you there Empty
Message(#)joamie + but still I find you there EmptyJeu 26 Juil 2018 - 17:20

stupid things I do I'm far from good, it's true But still I find you Next to me So thank you For taking a chance on me I know it isn't easy
Toujours ai-je pensé que je ne cesserai de travailler que lorsque le monde s'arrêterait de tourner. Qu'en attendant, il y avait constamment quelque chose à faire, car il était toujours midi quelque part sur le globe. Aujourd'hui, je me surprends à espérer que notre résolution autour du Soleil prenne une pause, juste quelques minutes. Le temps de souffler, et de ne pas être rédacteur en chef ou père pendant un court instant. Juste Jamie. Prendre le temps, avec Joanne, un moment pour nous. Le soir, en rentrant à la maison, je prends chaque étreinte pour une petite parenthèse, une longueur entre deux secondes qui suffit à gonfler les batteries pour une journée supplémentaire, et encore une autre. Je suis satisfait de ma vie malgré tout, l'allure que je lui donne depuis quelques mois. De bonnes résolutions se tiennent et allègent mes épaules tandis que je regarde toujours au-delà. Le mois prochain, dans un an, dans dix ans ; que ferons-nous, qu'aurons-nous accompli ? La jeune femme à des projets plein la tête pour deux et je suis le mouvement. Mais toujours pas de date de cérémonie, ni de plans de maison. Tout ce qui compose notre quotidien prend le dessus -le travail, Daniel, les chiens, les obligations, les priorités- et c'est là mon unique frustration. Le calme n’existe pas dans ce foyer, mais pour ce qui y ressemble le plus souvent, ces ambitions se font discrètes dans un coin dans ma tête. Et tout ce dont je rêve, c'est d'un tête-à-tête avec elle. Néanmoins, alors que nous pensions avoir gagné contre la montre, alors que tout était si bien engagé pour que nous puissions être simplement un couple pour une heure ou deux, c'est l'extérieur qui s'invite, perce la bulle. “Faisons les morts, allez…” je murmure tandis que Joanne me file doucement entre les doigts. Les voitures sont dans le garage, la maison pourrait paraître vide si ce n’était pas pour les jappements constants des chiens qui se dégourdissent les pattes dans le jardin. Mon regard implore, mais elle n’est pas de ceux-là, et à moins de la kidnapper dans mes bras jusqu'à ce que le visiteur se décourage, je n’ai plus qu'à patienter dans le canapé. Partie remise. Je soupire, grogne, souffle. J'étire mes bras, ma nuque, sentant dix ans de trop dans le haut de mon dos. Ne prêtant aucune attention à qui peut être la personne à la porte, je ne fais pas attention aux voix et encore moins ce qui se dit. S'il a quelque chose à nous vendre, nous ne sommes pas intéressés. S'il vient rendre visite, il peut rebrousser chemin, ami ou voisin. Mais l'homme venant de faire quelques pas dans la maison n’était ni l'un, ni l'autre. Mon visage se ferme face à Martin Prescott pour qui je me passe de salutations, puis mon regard appuie sur Joanne occupée à mettre des fleurs dans l'eau, demandant avec insistance en quoi consiste tout ceci. Définitivement, son père était la dernière personne au monde que je souhaitais voir et encore moins accueillir chez moi, installer confortablement dans un fauteuil. Pas après la dernière fois. Si sa fille est disposée à l'entendre, je le suis bien moins. La mascarade de ce regard noyé de remords, cette tête basse et cette échine voûtée ne prend pas et je me retiens de le raccompagner immédiatement à la porte uniquement pour Joanne. Bras croisés, les traits durs, je me résigne. Martin finirait par faire un faux pas, me livrer sur un plateau une excuse pour le renvoyer ; il y aura forcément, à un moment de son discours, un “mais” de trop qui nuancera ses soit disant excuses et tâchera ses prétendus remords d'une ombre d'orgueil tenace. Son refrain sur le mariage déjà entonné lors de sa précédente visite me fait rouler des yeux au ciel à plusieurs reprises. Tout ce foin pour avoir été privés de choux à la crème jusqu'à nouvel ordre me dépasse. Quant à la soudaine prise de conscience concernant l'existence du bénéfice du doute avant de condamner un gendre, elle me laisse parfaitement impassible. Il ne comprend pas, en revanche, que je n’ai jamais eu besoin d'atterrir dans un lit d'hôpital pour être décidé à épouser Joanne ; mais cela m’a décidé à ne plus perdre mon temps avec les délais et l'avis de gens tels que lui. Entre ce moment et le début de ma relation avec sa fille, il avait eu tout le temps du monde pour se pencher sur mon cas. S’y prendre maintenant, c'est s'y prendre trop tard. La tirade tombant comme un cheveu sur la soupe prenant finalement fin, et personne ne se décidant à réagir d'une quelconque manière, je soupire, me lève et déclare ; “Okay. Thé pour tout le monde.” Je vois là l'occasion de m’esquiver d'une discussion à laquelle je ne souhaite pas prendre part tout en faisant honneur à l'une des plus anciennes traditions toutes civilisations confondues ; ne pas parler de sujets importants sans boisson chaude face à soi. “Jamie…” souffle Martin qui ne me voit pas réceptif à ses élans de sensiblerie dans l'espoir de, peut-être, me retenir le temps d'ajouter quelque chose. Et je le coupe aussitôt ; “Non. Je n’ai rien à vous dire pour le moment.” Ce que je vois, ce n’est pas tant un homme ayant ravalé sa fierté qu'un type récitant par cœur ce que nous voulons entendre. Joanne sait parfaitement ce que je pense de ce genre d’excuses, tout l'effet contraire qu'elles peuvent avoir à mes yeux. Et son père s'est imposé, sans prendre la peine de se faire inviter, chez moi, dans mon salon, pour marmonner des remords au même endroit où il avait chanté des jugements et des critiques quelques mois plus tôt. “Le reste, c'est entre vous et Joanne.” je conclus avant de me rendre dans la cuisine. Pour le chapitre qui me concerne, je ne suis pas intéressé par les paroles de Martin. Mais la jeune femme ne l'invite visiblement pas à partir, trop attristée par la tournure qu'avait pris sa relation avec ses parents pour remettre en question cette tartine de bons sentiments qui va dans son sens de manière si consensuelle. Et ça non plus, ce n’est pas une scène à laquelle je souhaite assister.
LOONYWALTZ


Dernière édition par Jamie Keynes le Lun 13 Aoû 2018 - 18:50, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + but still I find you there Empty
Message(#)joamie + but still I find you there EmptyLun 30 Juil 2018 - 3:15


but still i find you there
i got no innocence, faith ain't no privilege

Le visage fermé, les lèvres pincés et les bras croisés, Jamie était bien peu enclin à vouloir écouter ce que Martin avait à dire. Après avoir longuement regardé son père, la jeune femme tournait sa tête pour jeter un oeil à Jamie. Le voir ainsi était comme une piqûre de rappel. Joanne prit alors conscience qu'elle ne devait pas se laisser berner par de si belles paroles, des mots qu'elle aurait voulu entendre il y a bien plus longtemps que ça. Ca ne lavait certainement tout ce qu'il avait pu lui cracher à la figure quelques mois plus tôt. Alors, doucement, elle se mit à douter de la véritable intention de son propre père. Un long moment de silence s'était imposé avant que Jamie ne se lève pour aller chercher une boisson chaude. C'était peut-être un prétexte pour s'éloigner le plus possible de Martin et de cette conversation, ou un moyen de les laisser entre père et fille, le temps que leurs différends soient réglés. Joanne l'avait suivi du regard jusqu'à ce qu'il ne soit plus dans son champ de vision, tout en se demandant pourquoi il partait. Il était tout aussi concerné qu'elle, au final, et le voilà parti. Martin semblait tout aussi surpris qu'attristé que Jamie ne veuille rien entendre pendant que la blonde restait murée dans son silence, le regard figé sur son paternel. "Tu t'attendais à quoi ?" dit-elle doucement, d'un air presque las. "Tu reviens quelques mois plus tard, comme si de rien n'était, en espérant essuyer toute l'ardoise ?" Joanne soupira et finit par se lever pour faire quelques pas. "J'aimerais te croire, vraiment, mais je n'y arrive pas. C'est trop facile, papa. De revenir comme ça, subitement, avec un discours radicalement différent du jour où tu avais appris que nous étions mariés." Elle haussait les épaules. Sur le coup, elle comprenait Jamie, qui avait horreur de ce genre d'excuses, vide de sens et de signification. Elle comprenait Hassan, qui ne parvenait plus à donner crédit aux paroles de son ex-femme à chaque fois qu'elle revenait vers lui juste avec des mots, et pas d'actions. "Nous, on a fait nos preuves, Papa. On a fait nos preuves en tant que couples, à tous ceux qui n'y croyaient pas. Je me suis prouvée à Jamie tout autant qu'il s'est prouvé à moi. Nous formons un couple solide, nous foormons une famille pour lauqelle nous ferions n'importe quoi. Nous avons des projets plein la tête, pour notre couple, pour notre famille, pour nos boulots." Ils avançaient ensemble, bien que Joanne avait souvent l'impression que le temps lui filait entre les doigts. "Où sont tes preuves à toi, Papa ?" lui demanda-t-elle finalement en le fixant. Elle haussait les épaules. "Comment puis-je savoir que tu es venu ici pour ta conscience, ou pour effectivement espérer renouer avec nous ? Qu'est-ce qui a changé depuis ta dernière visite ?" Martin soupirait et passait une main dans ses cheveux. Il manquait de réponses, ce qui ne manquait pas de décevoir sa fille cadette. "Jamie m'avait dit que tu ne serais jamais véritablement heureuse si mon opinion ne changeait pas. Je voudrais changer cela, justement." confessa-t-il. "Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas au moment où tu as connu Jamie ? Pourquoi pas au moment où tu avais appris pour notre mariage ?" Joanne posait ces questions qui déroutaient, pour lesquelles Martin ne semblait pas trouver de réponses. "Est-ce que c'est parce qu'il ne t'a pas demandé  ma main en premier lieu, parce que tu n'avais pas ton mot à dire ?" Il suffisait de croiser le regard du père pour constater que Joanne avait visé juste. "Je n'ai plus sept ans, je sais me débrouiller seule. Tu ne peux plus décider de tout ce que je dois faire, de qui je dois fréquenter. L'année dernière, j'étais seule à gérer Daniel, la maison et un boulot. Et je me suis très bien débrouillée, j'ai réussi à tout gérer. Je n'ai pas à être protéger du moindre courant d'air. A moins que tu ne me fasses pas confiance." Ce qui n'était pas impossible non plus, cela dit. La jeune femme faisait quelques pas dans le salon en soupirant. "Je me faisais du soucis pour toi." tenta-t-il de se justifier. "En prétendant que je suis stupide ?" lui rétorqua-t-elle, les sourcils légèrement froncés. "Tu n'es pas stupide, Joanne. Mes mots ont beaucoup trop dépassé mes pensées ce jour là, et je le regrette." Ce que Joanne se mit à regretter, c'était de ne pas avoir écouté Jamie, à prétendre qu'ils n'étaient pas à la maison pour qu'ils puissent enfin avoir un moment juste tous les deux. Martin finit par se lever également. "Joanne, tu es ma fille. J'ai manqué bien trop de moments de ta vie dernièrement et je ne veux pas que ça continue ainsi. Je veux y participer, aider si possible. Faire partie de vos vies. Mieux connaître Jamie, enfin. Je ne peux pas rattraper tout ce que nous avons manqué. Laisse-moi une chance." Jamie était depuis revenu avec le thé. La petite blonde était du genre à laisser des chances. Elle en avait laissé beaucoup à Jamie tout comme il lui en avait beaucoup donné. Elle pardonnait facilement, mais peinait à oublier. "Tu l'as ta chance, tu ne l'as juste pas encore saisi. Tu ne l'as pas saisi en venant ici juste pour t'excuser. Tu ne l'as pas saisi en ne me contactant pas ces dernières semaines non plus." Les mots ne suffisaient plus à ce stade. Il devait agir, il devait le montrer. "Que suis-je censé faire ?" demanda-t-il, hébété. "Ce n'est ni à moi, ni à Jamie, ni à Maman de trouver, mais toi." Joanne ne pouvait pas en dire plus, elle ne pouvait pas l'aider davantage. A dire vrai, elle-même ne savait pas ce que Martin pourrait faire pour retrouver grâce à ses yeux, et, le plus difficile, de trouver quoi faire pour avoir ne serait-ce que l'attention de Jamie. "Mais en débarquant comme ça sans prévenir, ça ne fonctionne pas. Jamie et moi avons aussi une vie, et avant ta venue nous étions... particulièrement occupée. Si tu pouvais juste prévenir, la prochaine fois." Bien qu'il ne savait pas quoi dire, Martin semblait beaucoup y réfléchir. Comme s'il était essentiel qu'il trouve la solution dès maintenant. "Et si je vous invitais à dîner, à la maison ?" finit-il par proposer en échangeant un regard avec Jamie. "A la date qui vous arrange le plus à tous les deux. Vous nous dites juste quand, et Jane et moi vous préparerons un bon repas." Sur le moment il ne voyait pas quoi proposer d'autre. C'était plutôt basique, mais ça ne sonnait pas faux. "Vous m'avez l'air d'avoir des semaines bien chargées, alors n'importe quel jour qui vous conviendra." Tout ce qu'il voulait, c'était renoué avec sa fille, et connaître enfin Jamie comme il aurait du le faire dès le début. "Qu'en dites-vous ?" demanda-t-il en regardant alternativement Jamie et Joanne.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + but still I find you there Empty
Message(#)joamie + but still I find you there EmptyLun 13 Aoû 2018 - 18:49

stupid things I do I'm far from good, it's true But still I find you Next to me So thank you For taking a chance on me I know it isn't easy
La cuisine est ouverte sur le salon, au bout de la pièce à vivre, et malgré tout, la délimitation entre un espace et l'autre à l'aide d'un simple îlot me fournit l'illusion suffisante d'être coupé de la conversation qui se poursuit là-bas pour souffler un peu. D'ici, les voix de Joanne et de son père sont plus discrètes, mais le ton flotte jusqu'à mes oreilles, les mots se discernent les uns des autres, me permettant de suivre la scène distraitement entre deux tintements de tasses et claquements de placards. Machinalement, les gestes se suivent. La bouilloire remplie d'eau chauffe sur son socle, le filtre de la théière transparente se remplit de feuilles de thé. Les secondes sont longues, lourdes de la présence indésirable de Martin juste derrière mon dos. Par dessus mon épaule, du coin de l'oeil, je peux deviner la jeune femme qui effectue les cent pas face à lui, qui digère ces excuses superficielles. Et je crains de tendre l'oreille uniquement pour l'entendre leur ouvrir grand les bras, m'inclure dans l'initiative malgré moi, et forcer une trêve poussée par son rejet, sa peur du conflit. Pourtant, je ne peux pas m'en empêcher. Mais le ton n’est pas celui dont je m'attends à être témoin, la finalité qui se dessine est loin du scénario prédit ; j'entends vaguement Joanne faire vent debout contre les paroles de son père, un barrage à ses prétendues intentions, et un léger sourire profite de ma distance avec les Prescott pour s'esquisser discrètement au coin de mes lèvres lorsqu'elle brandit la carte de son quotidien de l'année dernière pour prouver qu'elle n’est définitivement pas en sucre. Qu'elle ne tombe pas si facilement que ça dans le panneau des excuses de Martin, et que plus que cela sera nécessaire pour faire oublier les mots précédents. Au moins ne suis-je pas seul face à lui, à défendre ma cause, notre cause, notre légitimité, et le soutien de Joanne me fortifie. Réconforté, donc, je verse l'eau chaude dans la théière, la dispose sur un plateau avec les tasses et retourne dans le salon l'air de rien. Ça scande encore qu'on souhaite mieux me connaître, et je retiens mes yeux de rouler au ciel une énième fois. Je suis l'épine dans son pied de patriarche vieille école, et personne ne tient tant que ça à faire connaissance avec la punaise dans sa chaussure. Je me passe de tout commentaire, préférant conserver ma constance sur ma position ; l'avis de Joanne prédomine dans la situation avec son père, et je n'ai pas mon mot à dire à ce sujet, je n’ai pas à interférer dans cette relation qui ne regarde qu’eux. Mais qu'il est difficile de réprimer ce sourire maintenant que je suis tout près d’eux, cette satisfaction d’entendre la jeune femme réclamer des actions plutôt que de se contenter des paroles toutes calculées d'un Martin décontenancé ; montrer les crocs, sortir les griffes comme cela est trop rarement le cas mais ne manque pas de lui ajouter en charme à mes yeux. Le thé versé dans les tasses, je m'enfonce dans le canapé avec la mienne, fais mine d'être tellement plus intéressé par le sucre qui s'y mêle plutôt que par la présence de l'homme qui s'est invité chez nous et ne relève pas le regard, si ce n’est pour prévenir Joanne d'un rapide coup d'œil que je ne serais pas docile et ce qu'importe à quel point son père courbe l'échine aujourd'hui. Puisqu'il paraît apte à retourner sa veste selon l'origine du vent, je n’ai aucune confiance en lui. Je ne saurais à quoi m'en tenir qu'en poussant un peu plus. Pure guerre de territoire, la jeune femme sait comment je me comporte lorsque je me sens menacé, lorsque je prend ma famille derrière moi pour faire front. “Sans moi.” je réponds d'une voix posée à la proposition de Martin. “Je tolère à peine votre présence plus de dix minutes sous mon toit, vous croyez vraiment que je vais me prêter à la comédie du repas de famille chez vous ? Vous croyez que ça va arranger quoi que ce soit ?” Le concernant, non. Nous avions reçu la mère de Joanne après l'incident de la dernière fois, pour dîner, et la soirée s'était parfaitement bien passée. Mais Jane m'inspire confiance et empathie, et l'accueillir ainsi chez nous était un moyen de lui ouvrir les bras. C'était une finalité. Je n'attendais pas de preuves de bonne foi de sa part qu'elle ne m'ait pas fourni pendant le scandale de son mari, et je n’ai pas négocié la part qu'elle pouvait prendre ou non dans notre vie de famille. Elle ne nous avait jamais répudiés, elle. Premier à comprendre à quel point les mots peuvent dépasser la pensée ou traduire celles qui ne devraient jamais être dévoilées, je suis capable de pardonner, donner une chance à quelqu'un comme Martin. Cependant, pour avoir lourdement jugé et exigé que je me prouve à lui, je n'en attendrai pas moins de sa part. “Je ne vais pas m'asseoir autour d'une table, me faire cribler de questions et attendre de me faire valider ou non par vous, sous couvert de votre prétendue intention d'apprendre à me connaître. Je suis persuadé que vous n'étiez même pas vous-même convaincu de le vouloir avant de passer cette porte.” Nous n’avons pas le choix, nous composerons l'un avec l'autre que nous le voulions ou non. Nous aurons tout le temps de mieux nous connaître, car nous faisons partie du paysage l'un de l'autre désormais. Cela n’en fait pas une urgence, un poids ou une pierre angulaire dans le tableau général des intérêts des uns et des autres, et les siens sont limpides : récupérer sa petite fille. J'ai conscience d'être une ombre pour lui, là où tous ses principes réclamaient un gendre sorti d'un roman de chevalerie. Joanne est au centre du puzzle, et je suis une pièce rapportée, imposée ; le statut me convient, mais être pris pour un levier à actionner, beaucoup moins. “Jamais je n'empêcherais Joanne de répondre positivement à l'invitation si elle en a envie, je reprends. Vous êtes son père après tout. Mais me concernant, vous avez ma réponse, et je pense que je nous évite à tous beaucoup d’embarras.” J'ai gâché bien trop de précieuses années à m'efforcer d'obtenir l'attention, l'acceptation, le respect de personnes à l'avis tout fait qui ont ponctué mon parcours, au sein de ma propre famille, de ma profession ; aujourd'hui, je me passe de ces regards. Ma vie se poursuivra avec ou sans eux selon le chemin que j'aurais tracé moi-même, et cela n’a pas d'importance. J’imagine que cela en a pour ma femme, en revanche, et c’est là tout ce qui me motiverait à faire un effort. “Si vous voulez faire partie de nos vies, commencez par vous impliquer vraiment dans celle de votre petit-fils. Parce qu'on ne vous y a pas vraiment vus depuis quasiment un an.” Mais le dîner, non. J’entends d’ici le silence assourdissant où résonne uniquement le bruit des couverts autour de la table des Prescott, le mélange de questions maladroites, indiscrètes et futiles visant à former une conversation boiteuse dont il ne ressort strictement rien. Cette partie se jouera sur le long terme. Le verrou ne sautera pas en une seule tentative désespérée de ce genre.
LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + but still I find you there Empty
Message(#)joamie + but still I find you there EmptyMar 14 Aoû 2018 - 4:23


but still i find you there
i got no innocence, faith ain't no privilege

Au fil des mois, les objectifs avaient changé. Les mentalités aussi. L'année écoulée avait laissé des traces et avait fait autant de bien que de mal. Il leur était difficile de vivre cette relation tout bonnement indescriptible, avec les galères respectives. Ces mêmes galères qui leur avaient permis de se forger un peu plus, de changer la manière de penser sur certains sujets. Ainsi, on retrouvait une Joanne un peu moins naïve. Bien qu'elle était avide de paroles affectueuses, cela ne suffisait pas à son père pour se racheter après tout ce qu'il avait osé lui dire quelques mois plus tôt. Et il y avait Jamie. Lui qui pendant des années était en quête constante de reconnaissance auprès de ses propres parents, les pardonnant bien trop de fois de leurs actes, à revenir vers eux dans l'espoir d'être à l'origine d'un franc sourire et peut-être même d'un peu de fierté. Mais cela n'était jamais arrivé. Il avait été particulièrement nerveux par rapport aux parents de Joanne et avait mal vécu le fait que Martin doute autant de lui. Molly, quant à elle, l'avait adoré, elle avait pris le temps de le connaître et de l'apprécier. Jane avait su se rattraper d'elle-même. Mais le beau brun n'était plus en quête de reconnaissance désormais, il traînait ce poids en moins derrière lui. Il ne se laissait plus ralentir par tout ceci, il ne voulait plus être faux. Il brisait tous ses masques et restaient Jamie Keynes. Il restait campé sur sa position et Joanne lui lançait un regard  attendri. Il ne se laissait noyer par ces tensions et il n'en était que plus rayonnant. Il refusait sans mâcher ses mots cet invitation à dîner. Il avait bien raison. Rien n'aurait été naturel, tout serait forcé avec un malaise flottant permanent que Joanne n'aurait pas supporté. Ce serait à nouveau prétendre et ils ne voulaient plus de tout ceci. Cela ne générait jamais rien de bon. La petite blonde laissait Jamie parler, posant une main sur la cuisse de son mari. Celui-ci ne voulait pas non plus forcer sa belle si elle désirait se rendre à ce fameux dîner. L'idée n'était pas vraiment tentante pour elle non plus. Déjeuner avec sa mère de temps à autre, c'était toujours avec plaisir, elles passaient ensemble un agréable moment. Elle avait en revanche encore bien trop de rancoeur et de réserve par rapport à son père. Il lui était difficile de cerner ses véritables intentions en venant ici. Si c'était pour lui, ou s'il le pensait vraiment. Jamie laissait même une porte ouverte, en mentionnant Daniel. Il n'avait pas vu ses grand-parents depuis bien trop longtemps. "Je... Je pensais que tu ne voulais pas que je le vois." s'hésita à dire Martin, le regard bas et bien peu fier. "Tu ne me l'as jamais demandée." répliqua-t-elle sèchement. Certes, Joanne avait mis de la distance avec ses parents depuis un an et demi, à raison. Mais s'ils avaient appelé pour passer un peu de temps avec Daniel, elle ne le leur aurait certainement pas refusé. "Tu connais mon numéro de téléphone. Ca ne coûte rien d'appeler, de demander si à tel date, vous pouvez le voir. Si ce n'est pas le cas, ce n'est que partie remise." Ce n'était pourtant pas bien compliqué. "Tu ne peux pas venir comme ça à l'improviste. Nous avons des semaines bien chargées, peu de temps pour nous, alors s'il te plaît, la prochaine fois, quoi que tu veuilles dire ou faire, appelle d'abord." Ne sachant plus quoi dire, Martin acquiesça d'un signe de tête, silencieux, les mains jointes devant lui. De lui-même, il décidé de se lever. "Je ne vais pas vous importuner davantage, dans ce cas." dit-elle après s'être éclairci la voix. Il en avait même oublié son thé. Il salua poliment Jamie avant que sa fille n'aille tout de même le raccompagner jusqu'à la porte d'entrée. "Et pour le weekend prochain, tu penses que nous pourrions le voir ? Ou peut-être même le garder..." s'essaya-t-il à dire une fois qu'il avait mis un pied dehors. "Je ne sais pas." soupira-t-elle. "J'en parlerai à Jamie, rappelle-moi lundi." Joanne ne pouvait pas faire plus. Elle estimait qu'elle lui avait déjà donné assez d'éléments pour l'aider à comprendre de quelle manière il devrait procéder. Avant de rejoindre son propre véhicule, Martin s'essayait à montrer un minimum d'affection à sa fille en déposant un baiser timide sur son front. Une fois la porte fermée, Joanne poussa un long soupir. La tension quittait peu à peu ses petites épaules, qui étaient bien plus solides qu'elles n'en avaient l'air. Ca, c'était fait. Le processus allait être long, et il lui fallait encore du temps pour cerner son père. Il était temps qu'il fasse ses preuves. "Je propose d'utiliser ta technique à toi pour le reste du weekend." dit-elle avec un rire nerveux, alors qu'elle s'approchait de lui. "Faire le mort, faire comme si on n'était pas là. Pas de téléphone non plus, rien du tout." Les weekends passaient toujours à vive allure, encore plus rapidement que les jours de la semaine. Ils n'avaient que très peu de temps pour eux, en tant que couple et chaque minute était donc à savourer, surtout lorsqu'il n'y avait ni chiens, ni leur fils dans les parages. Parce que dès que Papa embrassait Maman, et inversement, ou dès qu'il n'avait pas vraiment leur attention, il le faisait clairement comprendre. Alors autant profiter qu'il soit encore dans les bras de Morphée pour avoir un petit moment d'intimité. Sans trop lui demander son avis, sachant pertinemment qu'il ne serait pas contre, elle arrache sa tasse de thé de ses mains pour la poser sur la table basse avant de venir glisser ses jambes de chaque côté afin d'être à califourchon sur lui. Elle voulait laisser ce qu'il venait de se passer derrière elle, elle aurait bien le temps d'y réfléchir plus tard. "Je t'avais bien dit que je n'en avais pas fini avec toi." lui lança-t-elle tout bas, le regard pétillant. Elle déposa délicatement ses lèvres sur les siennes, glissait ses doigts dans ses cheveux bruns. La petite blonde avait l'impression qu'elle ne l'avait pas ainsi embrassé depuis une éternité. A prendre le temps de savourer le goût de ses lèvres, de profiter de leur douceur et de leur chaleur. Cela la rendait d'autant plus avide, à se gonfler ainsi de son amour. "Tu me manques." dit-elle tout bas, avec la douceur que l'on était habitué d'entendre dans sa voix. Elle ne parlait pas seulement de leurs ébats. Jamie avait été très pris par son travail, multipliant les déplacements. Ils avaient une vie et des journées bien remplies, mais qui ne permettaient pas vraiment de se focaliser un tant soit peu sur leur couple. Sa phrase n'était pas non plus un appel à l'aide, encore moins un reproche. C'était un constat, rien d'autre. Elle savait comment Jamie était quand ça concernait son travail, cela faisait partie de son quotidien et elle faisait très bien avec. Elle avait appris à être autonome l'année passée. Elle ignorait à quand remontait leur dernier restaurant, ou leur dernière soirée sans être dérangé par les autres êtres présents sous ce toit. Du bout de son nez, elle frôlait le sien. Ses doigts retraçaient les lignes de son visage avec attention, le regard subjugué par le moindre de ses traits. Elle le trouvait parfait. La période où ils n'en faisaient qu'à leur tête, à leur bon plaisir, lui semblait lointaine. "Je t'aime." ajouta-t-elle entre deux baisers. L'arrivée de Daniel les avait énormément assagi, et Joanne se devait d'admettre que cela était par moment terrifiant. Elle était cependant persuadée qu'il n'y aurait jamais de lassitude entre eux. Ils arrivaient encore à se surprendre, à se découvrir, à trouver une énième raison pour s'aimer un petit peu plus. Ils rentraient un peu plus dans les clous alors qu'au début de leur relation, tout ce qu'ils aimaient faire allaient au-delà du raisonnable. Il y avait toujours cette étincelle dans leur regard, dès qu'ils se regardaient. C'était juste un petit peu différent. Elle poursuivait les gestes tendres, lui apportant toute l'affectio qu'elle ne pouvait pas lui offrir lorsqu'il était dans un autre pays. Elle humait son parfum, se délectait de sa chaleur. Ce n'était pas grand chose, mais c'était particulièrement revigorant pour elle. "Sommes-nous devenus incroyablement raisonnables ?" lui demanda-t-elle en pouffant de rire, malicieuse au possible, appuyant volontairement sur le mot dont ils avaient horreur au début de leur relation.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + but still I find you there Empty
Message(#)joamie + but still I find you there EmptySam 18 Aoû 2018 - 1:26

stupid things I do I'm far from good, it's true But still I find you Next to me So thank you For taking a chance on me I know it isn't easy
Me voilà déjà las de la présence de Martin chez nous, et animé rapidement d'une seule hâte : le voir prendre la porte dans le sens inverse, partir, et nous épargner un couplet navré supplémentaire qui ne reviendrait qu'à brasser un peu plus de vent. Il est évident que si ses excuses ne sont pas non plus tombées dans l'oreille de sourds, elles ne sont pas suffisantes pour nous inspirer le pardon auquel il aspirait en débarquant à l'improviste. Et Joanne ne manque pas de mettre l'accent sur ce détail ; son père partait perdant en s'invitant cet après-midi, s'imposant comme s'il était dans son bon droit d'exiger notre temps et notre attention lorsqu'il l’avait décidé. Bien sûr, il était évident que l'intention n’avait jamais été mauvaise, et je ne m'étonne pas de la naïveté qui a dû animer l'homme en question quand il s'est levé ce matin persuadé de tenir une bonne idée pour redorer son blason. Cela semble de famille. Je retiens soupirs d'impatience et roulements d'yeux tandis que le temps perdu s'allonge, néanmoins je félicite intérieurement Martin de ne pas nous obliger à lui faire comprendre plus explicitement qu'il est temps pour lui de s'en aller ; il en vient lui-même à cette conclusion pour mon plus grand soulagement. Joanne le raccompagne donc, pendant qu'une gorgée de thé me fait déjà tourner la page de ce court et agaçant moment. La porte claque enfin, et la jeune femme revient dans le salon en affichant la même satisfaction que moi. “J'approuve.” je réponds avec un sourire en coin, ne comptant ni répondre au moindre visiteur, ni au moindre appel pour ce qu'il nous reste de temps libre. Nous ne serons pas impolis d'ignorer toutes les sollicitations du monde extérieur pour profiter d'un moment amplement mérité. Un peu plus, et nous pourrions finir comme ces couples qui collent une note avec l'heure d'un cours de karaté bidon sur le réfrigérateur, nom de code pour la prochaine fenêtre de tranquillité disponible. Sur le point de reprendre une gorgée de thé, je vois ma tasse subtilisée par Joanne délicatement mais sans hésitation. “J’étais en train de boire ça.” je prétends alors qu'elle passe ses jambes de part et d'autre de mon corps. La moue presque offusquée, faisant mine que la posture ne me fait pas le moindre effet, je dépose pourtant mes mains sur ses cuisses. Finalement, un sourire trahit mon brin de comédie. J'accepte et prolonge le baiser de la jeune femme, tendre et délicat. “J’ai bien cru que ton père allait s'incruster tout l'après-midi.” dis-je tout bas, trouvant de quoi rire de son intervention au milieu de cette même scène qui se jouait un peu plus tôt. Et je réalise, en reprenant où nous nous en étions arrêtés, la frustration que je n'avais pas eu le temps de mesurer. Maintenant mes doigts frôlent les jambes nues de Joanne, et le temps perdu rattrape l'instant présent avec la pression de ne pas en gâcher plus, d'en profiter avant qu'un nouveau contretemps ne nous tombe dessus. Ils étaient bien plus nombreux et fréquents que les occasions de partager un moment à deux. “Je t'aime aussi.” je souffle en répondant aux baisers de ma belle, un peu plus langoureux au fil des minutes passées à simplement profiter de la présence l'un de l'autre. Mes bras encerclent la jeune femme, la serrent tendrement. D'une main sur sa joue, j'entraine son visage à toujours rester près du mien, ses lèvres sur les miennes avec la même fougue qui ne nous a pas quittés. Je ne suis que plus surpris d'entendre Joanne nous qualifier de raisonnables. S'il n’y avait pas Daniel ou les chiens sous ce toit, il ne faudrait pas plus que ces baisers là pour lancer la machine sur n'importe quelle surface disponible. Rien n’a changé, seules les occasions font défaut. “Toi, peut-être, je réponds pour la taquiner. Moi je ne connais toujours pas la définition de ce mot-là.” C’est exagéré, la force des choses nous pousse à rentrer dans le rang. Il suffit d’un coup d’oeil pour voir que je suis à des années lumières de l’homme que Joanne a rencontré il y a quelques années. Et raisonnable est le mot juste pour parler de celui qu’elle a sous les yeux désormais, celui vers lequel je tente de pencher en tout cas. Néanmoins, je ne veux pas que l’ennui s’installe entre nous, que nous regrettions la passion des premiers mois, chassé croisé d’émotions fortes et de sensations nouvelles, qui fut à la fois outil de destruction et ciment de notre couple. La lassitude et l’ennui sont les pires poisons. Ni elle ni moi ne supporterions de nous enfoncer dans ce genre de vase, sans surprises, sans piment. Je nous interrompt soudainement au milieu de ces embrassades. Yeux plissés, l’oreille tendue, je murmure; “Attends. Écoute. Tu entends ?” Pas de bambin qui réclame de l’attention, pas de chiens inépuisables qui exigent de jouer, pas d’autre visiteur, pas de vibration de téléphone portable. Rien, ou presque ; seulement les jappements lointains des boules de poils qui se satisfont d’eux-mêmes dans le jardin. La maison est aussi calme qu’elle peut l’être, et ce son là est sûrement le plus reposant qui soit, le plus doux au monde pour notre ouïe sur-sollicitée à longueur de journée. “Ca doit être ce qu'il y a de plus proche du silence qu'on ait connu depuis… longtemps.” Ce plaisir simple de parents. A vrai dire, je ne saurais pas dire depuis combien de temps. Des semaines, peut-être des mois. Depuis que les quatre chiens se côtoient au quotidien et que Daniel a parfaitement compris que quelque chose se trame entre papa et maman, quelque chose qui résulterait, s’il daignait laisser faire, en un second bébé fermement attendu. Mais il n’est pas là, et il reste du temps de sieste sur le chronomètre. Joanne et moi savons fort bien que c’est une opportunité à saisir, ou à regretter pour longtemps. “Peut-être que nous ne devrions pas faire de bruit, nous non plus.” j’ajoute avec un fin sourire, scellant nos lèvres délicatement comme pour l’empêcher de rétorquer quoi que ce soit, éviter le moindre son susceptible de tout gâcher, pendant que ma main se fraye un chemin sous sa robe.
LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + but still I find you there Empty
Message(#)joamie + but still I find you there EmptySam 18 Aoû 2018 - 4:08


but still i find you there
i got no innocence, faith ain't no privilege

Fermer la porte derrière Martin, qui rejoignait sa voiture pour rentrer enfin chez lui, était d'un très grand soulagement. Au moins, tout avait été mis au clair, il avait toutes les cartes en main pour se racheter. Peut-être qu'au bout de quelques mois, Joanne retrouvera une relation plutôt stable avec son père, mais rien ne pouvait prédire quoi que ce soit pour le moment. Sans attendre davantage, elle réduisit rapidement la distance entre elle et son époux, ces instants devenant bien trop rares pour en perdre la moindre seconde. Faire comme s'ils n'étaient pas là, totalement effacés du reste du monde pour ce qui leur restait du weekend était un plus parfait qui était approuvé par les deux amants. Ce petit sourire en coin que Jamie avait régulièrement la faisait fondre à chaque fois – comme n'importe quelle petite chose il pouvait faire sans même s'en rendre compte d'ailleurs. Des petites expressions qu'elle adorait regarder, admirer et mémoriser. Des moments bien trop rares selon elle, marquant un manque qu'elle ne vivait plus si bien que ça. La jeune femme retrouvait sa position initiale, à califourchon sur un britannique qui se la jouait faussement offusqué parce qu'elle l'avait interrompu durant sa dégustation de thé. "Et alors ?" lui rétorqua-t-elle d'un air malicieux. Elle passait avant ce thé, la question ne se posait pas. Elle rit doucement, avant de reprendre le baiser. Effectivement, le père Prescott aurait pu s'éterniser longtemps, ayant interrompu un moment d'intimité du jeune couple. Et ils vivaient très mal ce genre de frustration, tous les deux. Qu'ils soient interrompus par Daniel, les chiens, et même Martin, il y avait toujours un long soupir de lassitude, peut-être même d'exaspération, à espérer que ce n'est que partie remise. Sauf qu'ils ne savaient jamais quelle serait la prochaine occasion. Chaque baiser avait son importance, chaque caresse rattrapait toutes celles qui n'avaient pas pu être faites auparavant. Jamie posait ses mains sur les parties de son corps dont il appréciait les courbes, pendant que leur baiser gagnait peu à peu en passion. Même si les moments à deux se faisaient plus rares, ils ne baissaient pas en intensité. Ils s'aimaient toujours éperdument, et il n'y avait plus aucun nuage qui planait sur quoi qque ce soit. Ils étaient assagis, certes, et pouvaient un peu moins s'occuper de leurs petites affaires où et quand ils le voulaient. Cette pointe de passion et de spontanéité venait à lui manquer. Et dire qu'au tout début, elle en était plus gênée qu'autre chose. Voilà qu'elle en redemandait. "Et je n'ai pas envie que tu la connaisses, cette définition." lui répondit-elle en riant, ses lèvres frôlant les siennes. Qu'il reste comme il était. La manière dont ils se définissaient n'étaient pas d'usage, comparé à d'autres couples. Mais ils aimaient leur train de vie, ils parvenaient toujours à se surprendre. Parfois, pour pas grand chose, parfois, pour des attitudes et des manières d'être qui tendaient à s'améliorer. Ces petites nouveautés apportaient un charme nouveau, une étincelle en plus dans le regard. Il ne leur en fallait pas plus. Leur train quotidien ne semblait pas les affecter outre mesure. Il y avait ce manque, c'était certain. Mais il n'y avait ni lassitude, ni cette sensation de forcer les choses pour que tout aille bien. Leur couple se portait à merveille. Jamie prit quelques secondes pour apprécier le silence qui régnait dans la maisonnée. Un calme plus qu'appréciable. Quelques secondes à savourer autant que possible. Dieu sait quand cet endroit sera tout aussi paisible qu'il ne l'était à cet instant. Jamie suggérait de faire en sorte de ne pas faire trop de bruit. C'était surtout pour ne pas réveiller Daniel, lui qui avait ce don étrange d'avoir besoin de ses parents quand ils arrivaient au moment fatidique de leurs ébats. C'était quasi systématique et extrêmement frustrant, à la longue. Le brun captura ses lèvres avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, étouffant les rires d'une Joanne amusée. Ils n'étaient pas les plus doués qui soient en matière de discrétion, mais ils se devaient de faire un effort tout particulier. Ils le voulaient, ce deuxième enfant. Ils le désiraient tant. Et ça n'allait pas fonctionner s'il y avait un gémissement plus fort que les autres, susceptible de réveiller leur petit bout de chou. Les mains du bel homme parcouraient sa peau sous le tissu de sa robe alors qu'ils reprenaient de plus belle leurs baisers. Quant à Joanne, elle faisait glisser ses doigts sous son t-shirt, soulevant peu à peu le tissu jusqu'à interromprer très brièvement leur baiser pour le lui retirer. Le voir à moitié dénudé faisait toujours son petit effet. Elle prit une fraction de secondes pour le dévorer des yeux, passant ses dents sur sa lèvres inférieure avant de reprendre le baiser. Joanne prenait les rennes, en invitant Jamie à se basculer sur le côté afin qu'il finisse allongé sur le canapé sans interrompre le baiser une seule fois. Qu'il était exaltant de retrouver cette fougue, cette passion qui les définissait. Il ne leur en fallait jamais beaucoup pour allumer d'un coup ce brasier qui animait leur couple. Ses doigts frôlaient son épiderme déjà chaud. Ils savaient que pour cette fois-ci, le temps leur était particulièrement compté. Ils ne pouvaient pas s'éterniser sur les préliminaires comme ils appréciaient tant faire habituellement. Ca ne les empêchait pas d'être particulièrement fébrile.  Ses mèches blondes retombaient autour du visage de Jamie, durant leur baiser qui continuait de s'éterniser. Joanne savourait la moindre parcelle de ses lèvres, elle les chérissait avec tout l'amour qu'elle ressentait pour lui. Ses mains encadraient soit délicatement son visage, ou parcourait son torse dénudé avec douceur. Juste pour lui procurer quelques frissons, pour lui donner envie de plus, toujours plus. Entreprenante, Joanne débouclait déjà la ceinture du pantalon de Jamie. D'habitude, ce n'était pas lui à être le premier totalement dépourvu de vêtements. Elle échangeait un regard avec lui, demandant implicitement s'ils se risquaient à prolonger toutes ces caresses tendres, alors que ses doigts glissaient doucement sous les derniers tissus qui recouvrait l'intimité de son époux.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + but still I find you there Empty
Message(#)joamie + but still I find you there EmptySam 8 Sep 2018 - 4:49

stupid things I do I'm far from good, it's true But still I find you Next to me So thank you For taking a chance on me I know it isn't easy
joamie + but still I find you there 3180130893

La seule excuse valable pour séparer un anglais de son thé est d'avoir mieux à offrir -et Joanne a définitivement de quoi marchander. Un sourire en coin, un coup d’oeil malicieux, et je n'ai plus à cœur d'avoir quoi que ce soit d'autre entre les mains que son petit corps venu se coller au mien. Mes doigts délicatement posés sur ses jambes frôlent son épiderme avec une tendresse teintée de cette envie lancinante, ambiante, flottante dans l’air entre son visage et le mien, entre nos regards croisés, les sourires échangés, les lèvres bientôt scellées par un baiser. Une caresse qui en amène une autre et bientôt le temps perdu se rattrape comme s’il n’avait jamais été mis entre parenthèse. La jeune femme frôle mon ventre, mon torse, sous le t-shirt dont elle ne s’encombre pas longtemps ; une fois retiré par ses soins, avec l’accord tacite de mes yeux d’ors et déjà vitreux, ses mains fines reprennent leurs explorations et sa langue la capture de la mienne. Une pression sur ses reins colle le haut de son corps au mien, et malgré les bretelles de sa robe toujours bien logées sur ses épaules, je pourrais jurer deviner la chaleur de sa peau émaner à travers le tissu. Entreprenant l’initiative de ne plus perdre notre précieux temps, Joanne me fait glisser de côté le long du dossier jusqu’à m’allonger sur le sofa, ses jambes encadrant toujours mes hanches. Je laisse faire, le sourire au coin des lèvres tandis qu’elle rabat ses cheveux blonds sur le côté afin de dégager son joli visage. L’une de mes mains se pose alors sur sa joue et approche sa tête de la mienne pour l’embrasser à nouveau. Les cinq autres doigts, eux, se complaisent à épouser la forme de son fessier sous sa robe. Sans hésitation, je suis apte à me passer de préliminaires pour cette fois -comme pour toutes ces fois snackées sur le pouce selon le bon vouloir de la police du bisou qui pique un somme dans sa chambre. C’est quelque chose dont l’on prend l’habitude, le pli, malgré soi, faute d’avoir le choix. Mais cela ne rend pas le moment moins excitant, et même bien au contraire, comme à cet instant où la perspective d’un acte spontané, sur place, sans y accorder plus de réflexion, me convient presque plus que l’idée de se faire languir encore longtemps. Et alors que Joanne glisse sa main le long de mon entrejambe, volant un soupir et un frisson au passage, la pensée se confirme amplement. Faisons-le, exige mon regard insistant, les joues rosies de désir. Je te veux, se glisse sur sa langue que je frôle avec la mienne, l’ardeur partagée sans retenue. Si les conditions ne sont pas idéales, si toute sa peau n’est pas à nue, cela ne m’importe pas. L’attente nourrissant l’obsession me fait réclamer le brut du don de soi, ce qui se satisfait du strict minimum tant que la sensation est là ; celle d’être en elle et sentir son corps se mouvoir sur le mien, partager les frissons et la cadence, penser à deux et plus par soi-même. Le reste n’est qu’un ensemble de fioritures, à cet instant, qui n’a que le potentiel de parasiter l’une de nos occasions de faire l’amour sans interruption. Sans faire dans les formes, quitte à contrarier l’éternelle romantique logée dans Joanne, j’abaisse mes vêtements, juste assez, je décale son dessous, hors du chemin vers son intimité, laissant la robe où elle se trouve faute de prendre le temps de la lui ôter. Le mouvement suivant met un point final à l’attente et nous unit. Un baiser étouffe les gémissements communs. Et ce n’est qu’une fois cette envie-là satisfaite que la sensation d’urgence laisse à nouveau place à la tendresse, que les baisers retrouvent tout leur caractère langoureux, et les caresses, du bout des doigts, des arabesque plus délicates et appliquées. Plongé dans ses yeux bleus, à jamais sous le charme, je passe mes phalanges dans ses cheveux, les serre autour de la cuisse d’autre part.  J’accorde à la jeune femme les rennes de la situation, de là, du commencement de la houle au le tempo des va-et-vient, la posture à adopter, le ton à donner, otage de ses exigences de plein gré maintenant que les miennes sont satisfaites.
LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + but still I find you there Empty
Message(#)joamie + but still I find you there EmptySam 8 Sep 2018 - 6:54


but still i find you there
i got no innocence, faith ain't no privilege

joamie + but still I find you there 3180130893 Joanne savait parfaitement usesr de ses charmes lorsqu'elle le voulait vraiment. Elle était loin de jouer de ses atouts à tout bout de champ, ce qui rendait peut-être ces moments d'autant plus délectables. Pourtant, elle n'avait pas besoin de faire grand chose pour désarmer totalement son époux. Cette fois-ci, elle ne lui laissait pas véritablement le choix et Jamie ne semblait pas s'en plaindre, oubliant très rapidement sa tasse de thé. Avec une certaine impatience, tout en conservant sa délicatesse qu'on lui connaissait si bien, elle avait retiré son tee-shirt, avide de pouvoir frôler son torse du bout de ses doigts comme bon lui semblait. Jamie se laissait sans émettre la moindre objection, comme envoûté par ce désir partagé et la prise d'initiatives de la jeune femme. Celle-ci passait ses dents sur la lèvre inférieure pendant qu'il s'allongeait sur le canapé. Qu'elle prenne les rennes lui conférait toujours une certaine satisfaction, à voir ce petit bout de femme d'habitude plus réservé qu'autre chose à prendre le dessus durant leurs moments les plus intimes. Penchée sur lui, ils échangeaient un long baiser. Joanne émit quelques soupirs en sentant les mains baladeuse de son mari chérir une partie de son corps qu'il affectionnait tout particulièrement. Même s'ils prenaient le temps de s'embrasser, il y avait ce sentiment d'urgence logé en eux, qui les poussait dans une sorte de précipitation. Non seulement le temps leur était imparti, mais cette contrainte était aussi certainement mêlé à ce besoin irrépressible de se retrouver de cette manière là, le plus rapidement possible. Le regard vitreux de désir de Jamie faisait tambouriner le cœur de son épouse, qui sentait ses joues s'enflammer dès que ses doigts passaient sur sa virilité. Elle ressentait toujours beaucoup de satisfaction, à le voir soupirer de cette manière à  ce simple contact. Cela suffit à éveiller en lui cette envie irrépressible. Son regard exigeait de brûler les étapes pour arriver au plus important, ses baisers langoureux et sans retenue laissaient comprendre qu'il ne pouvait pas attendre davantage. Un besoin plus que contagieux, très rapidement transmis à Joanne. Etre tant désirée était ce qu'il y a de plus appréciable. D'habitude, il prenait le temps de la déshabiller, mais ça n'allait pas arriver cette fois-ci. Il se contentait de faire glisser ses doigts sous sa robe et de décaler le tissu en dentelles de son sous-vêtement. Joanne l'observait avec une certaine surprise, n'ayant vraiment pas cette habitude là, mais elle comprenait sa hâte. Chaque seconde semblait précieuse et ils ne voulaient surtout pas se faire attendre davantage. Le strict nécessaire était à découvert. Joanne ressentait une autre forme d'excitation. Il y avait quelque chose de nouveau, dans ces ébats, qui lui plaisaient. Jamie ne les fit pas attendre davantage pour les unir dans un soupir commun. Jusque là, tout avait été fait avec précipitation, mais dès qu'ils ne formaient plus qu'un, ils prirent à nouveau le temps de se regarder, de s'embrasser avec beaucoup de tendresse. Le brun se laissait happer sans la moindre résistance par le regard de son épouse, lorsqu'ils ne s'embrassaient pas. La jeune femme démarrait une houle assez lente, mais d'une folle sensualité. Penchée sur lui, elle ne le quittait pas du regard pendant un long moment avant d'entreprendre un baiser aussi doux que passionné. Il pouvait alors avaler le moindre de ses soupirs, le moindre de ses gémissements, tout en appréciant la cadence adoptée en ayant posé une main sur son fessier. Bien qu'ils avaient brûlé bien plus d'étapes que de coutumes, il y avait certaines habitudes qui ne changeaient. L'une des bretelles de la robe de Joanne s'était délogée de son épaule pour aller retomber sur son bras, révélant ainsi une partie de son soutien-gorge. Ce genre de détails était sur le moment bien le cadet de ses soucis. Elle caressait autant que possible les lèvres de Jamie, tant qu'elle en avait l'occasion, sans personne pour venir l'interrompre. Sa langue venait chercher la sienne sans la moindre gêne. Quand ses mains n'étaient pas là à encadrer son visage pour maintenir ses lèvres prisonnières des siennes, elle les glissait dans ses cheveux ou le long de son cou. La chaleur qu'émanait sa peau était des plus agréables à sentir, à absorber. Peu à peu, les mouvements de son bassin s'accéléraient, adoptant une houle plus passionnée, peut-être même un brin sauvage. Joanne laissait parler ses pulsions. Il y avait des fois où elle préférait injecter la plus pure des tendresses durant leurs ébats, d'autres où elle était un peu plus énergique. La passion restait la même, elle était tout simplement exprimée différemment dans ce langage qui était le leur. Joanne se redressait de temps en temps, rien que pour apprécier le physique de son mari qu'elle trouvait toujours aussi parfait, ou pour l'observer profiter du plaisir qu'elle était en train de lui donner. Elle ressentait toujours cette même satisfaction, de lui faire toujours d'effets. Tout était parfaitement réciproque. Jamie savait pertinemment quoi faire pour l'avoir à sa merci. Et souvent, il ne lui fallait pas grand chose non plus. Quand elle ne pouvait plus contenir ses gémissements, elle se rabaissait pour pouvoir l'embrasser à nouveau, dans le seul but de les étouffer. Elle n'oubliait pas qu'il fallait se montrer particulièrement discret. Joanne était déterminée à rester dans cette position là, à mener ainsi la danse, jusqu'au point de non-retour. Avide, ses baisers ne devenaient que plus fougueux, si cela était encore possible. C'était comme pour rattraper toutes ces fois où ils avaient été frustrés, quand ils ne pouvaient pas échanger un baiser sans être interrompu par l'un des êtres qui habitait sous ce même toit. Elle trouvait ses lèvres particulièrement savoureuses. Elle adorait admirer son regard vitreux, où il se donnait totalement à elle, où il perdait pied sans la moindre résistance. Il avait les joues au moins aussi rouges que les siennes, leur souffle chaud caressait leur peau de la manière la plus délicieuse qui soit. Joanne sentait le plaisir monter en flèche en elle, au point où elle n'arrivait plus véritablement à contrôler ses mouvements. Joanne échangea avec un lui un regard plus qu'amoureux, comme hypnotisée. Chacun de ces instants devenait particulièrement précieux à ses yeux, elle ne comptait pas en perdre une miette, alors qu'elle se sentait approcher de ce de non-retour.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + but still I find you there Empty
Message(#)joamie + but still I find you there EmptySam 8 Sep 2018 - 8:35

stupid things I do I'm far from good, it's true But still I find you Next to me So thank you For taking a chance on me I know it isn't easy
joamie + but still I find you there 3180130893

Si les luttes d'ascendance ont été le moteur de nombreux ébats tout au long de notre vie de couple -et pour toutes les fois où notre relation a été interrompue par la force des événements- il n'y a aucune ambiguïté, cette fois-ci, sur l'identité de la personne qui mène la danse. Elle se trouve au-dessus de moi, penchée, à califourchon, et prend en otage autant mes lèvres que mon rythme cardiaque. Elle a tout mon amour, et à cet instant, tous les droits sur moi et le corps que je lui abandonne volontiers. Mes yeux entrouverts durant chaque baiser scrutent le moindre de ses traits au plus près entre deux caresses, et ce sont dans ces moments-là que j'ai l'intime conviction que le temps qui passera ne me fera jamais remettre en question la beauté de ma femme. Ni l'âge, ni les aléas de la vie ne pourraient changer ce que je vois en elle, le regard que je porte sur elle, dès lors que mes yeux trouvent sa silhouette ou son visage. Il ne me semble pas lire autant que sur mes propres traits les trois années passées au coin de ses yeux ou de sa bouche. Mais elle a déjà changé, de manière subtile, à la suite de sa grossesse, ce qui n'a pas influencé ma manière de la percevoir, si ce n'est que pour l'aimer plus encore. J'ai toujours pour elle cette admiration, la même qui me plaque au canapé et me force à l'observer, envoûté, le regard vitreux du drogué face au fruit de sa dépendance, lorsqu'elle se redresse et me surplombe en poursuivant ses mouvements de bassin. Tombée de son épaule, la bretelle de sa robe traînant ainsi négligemment confère à son air ingénu naturel cette touche de malice et de sensualité à faire fondre comme neige au soleil. Tout comme ses cheveux défaits, ses pommettes roses, ses lèvres qui se pincent, qui se goûtent et se laissent goûter. Qu'elle se dresse devant moi, sur moi, ou qu'elle se penche en avant, les sensations différent sur une palette étendue entre le frisson subtile, infiltrant le désir en douceur dans les veines, et le plaisir brut qui étouffe toute autre pensée. Et selon la cadence que la jeune femme impose, tantôt douce et sensuelle, tantôt soutenue et sauvage, les soupirs tournent aux gémissements qui se multiplient dans l'air, résonnent dans la pièce et risquent de réveiller un bambin au sommeil léger. Systématiquement, ces sons sont étouffés, ravalés, contrôlés autant que faire se peut -ce qui se raréfie tandis que l'ardeur gonfle le cœur et les poumons d'une émotion incontrôlable. Finalement, les râles s'échappent malgré tout, gavés du plaisir que chaque va-et-vient procure ; la volonté de demeurer discret m'abandonne, et je ne songe qu'aux sensations partagées. Ma main logée sur ses fesses suit la houle avec attention. L'autre voyage entre sa nuque, sa poitrine et sa taille selon les parties de sa silhouette à portée -lorsque même la force ne m'abandonne pas, parcouru par un long frisson électrique qui me crispe l'échine et prédit l'orgasme à venir. Alors que Joanne me surplombe, ma tentative de me redresser est contre-attaquée par ses deux mains appuyées sur mon torse fermement. Elle me fera frémir sous ses cuisses jusqu'à la fin, pas de négociation possible -pas que j'en prévoie. Marionnette de ses mouvements, de son plaisir et du mien, je me laisse parfaitement hypnotiser par la belle blonde, son corps qui ondule, la chaleur qui en émane, qui absorbe la mienne, qui me monte à la tête et me fait perdre pied doucement. J'incite ses reins à battre la cadence plus fort encore et finis par la guider dans les derniers instants où ses jambes faiblissent au fur et à mesure qu'elle approche du but. Lire ce plaisir sur son visage est ce qu'il y a de plus satisfaisant dans ces moments, deviner précisément ce qu'elle ressent, et savoir comment lui permettre de jouir ou même être surpris par la soudaine crispation de son corps fébrile. Sur le moment, je mets mes propres sensations de côté pour me consacrer aux siennes, comme pour être parfaitement éveillé et véritable spectateur de ces quelques secondes spéciales où elle-même s'oublie complètement. Pour moi, c'est non seulement une récompense, mais aussi une forme de plaisir en soi qui concourt au mien, le rattrape et me dévore. Comme le dernier domino du parcours avant que je ne tombe à mon tour, une goutte d'eau provoquant une nouvelle marée d'émotions fortes. La vague de trop, un torrent brûle mes veines où se déverse ce tout délectable au possible. Les lèvres de Joanne collées aux miennes font barrage au gémissement qui résonne au fond de ma gorge. Lorsque mes muscles se détendent et mon esprit n'est plus qu'un bateau ivre, je viens en elle. Sans conviction que cela puisse aboutir au moindre résultat pour nous, je songe que toute tentative est bonne à prendre, dans la mesure où essayer est loin d'être déplaisant. À dire vrai, c'est plutôt cet aspect du moment qui me fait flotter encore un instant.

LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + but still I find you there Empty
Message(#)joamie + but still I find you there EmptySam 8 Sep 2018 - 9:42


but still i find you there
i got no innocence, faith ain't no privilege

joamie + but still I find you there 3180130893 L'admiration de Jamie Keynes n'était pas quelque chose que l'on obtenait aisément, loin de là. Pourtant, depuis qu'il lui en avait fait la confession à Noël, Joanne jurerait qu'il y avait des instants où il la regardait avec ces mêmes pensées, sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit de particulier. Comme s'il était de plus en plus convaincu qu'il pouvait entièrement se reposer sur elle, se laisser manier comme il le vivait à cet instant là. Que malgré sa petite taille, sa frimousse angélique et sa fragilité, une incroyable force se logeait en elle et ne pointait véritablement le bout de son nez que de façon récente. Il se confiait entre ses mains et elle était en train donner tout d'elle. Malgré les vêtements qui la recouvraient encore, le beau brun prenait le temps de flatter ses formes, d'en deviner la douceur de sa peau au travers du tissu, de se délecter de la chaleur qui en traversait les fibres. Il avait beau connaître sa silhouette par coeur, il aimait se la remémorer par le toucher sans s'en lasser. Et Joanne adorait qu'il se prenne le temps, malgré la hâte, de la caresser ainsi, de la chérir alors qu'ils étaient tous les deux non loin de perdre le contrôle. Ils pensaient parvenir à rester le plus silencieux possible durant leurs ébats, mais ils réalisaient tous les deux bien vite que cela allait devenait impossible alors que le plaisir prenait peu à peu possession de leur corps. Bien qu'elle se sentait perdre peu à peu pied, la petite blonde gardait un parfait contrôle sur son mari et le stoppa net dans ses mouvements lorsqu'elle devinait qu'il cherchait à changer de position. Non, il était parfait comme il était ainsi. Joanne avait tout le loisir d'admirer le haut de son corps avec un regard envieux. Le beau brun ne montrait aucune résistance, bien au contraire. Il se laissait faire avec plaisir, laissant à son épouse les rennes qu'il aimait quand même parfois reprendre. Elle le voyait frissonner de plus en plus, certains de ses muscles se crispant. Il perdait peu à peu le contrôle de son propre corps. Il ne put s'empêcher d'inciter sa douce à adopter la cadence effreiné qui finirait par avoir raison de lui. Mais c'était bel et bien Joanne qui sentit arriver en premier un orgasme. Les yeux clos, savourant le plaisir jusqu'à la moindre goutte, ses muscles contractés au possible, ses doigts plantés sur le torse de Jamie, il lui était impossible de contenir ou ne serait-ce que de réguler son cri. Elle se doutait que son époux profitait de cette vue, de voir celle qu'il aimait au summum du plaisir. Avant qu'il ne finisse par la rejoindre à son tour. Il y avait cette fois-ci un long baiser langoureux qui venait étouffer son râle, donnant ainsi à Joanne le plaisir de le savourer à sa propre manière. Ils avaient toujours ce profond désir de concevoir, elle ne l'oubliait pas. Cependant, elle s'était arrêtée d'espérer après chaque ébat. Sinon, elle générait des attentes, et, forcément, des déceptions. Si ça n'avait pas marché, cela pouvait tout de même aboutir à une fausse-couche. Un véritable parcours du combattant pour ce petit être qui ne demandait qu'à exister. Alors, simplement, Joanne n'avait plus d'attentes. Cela ne l'empêchait pas d'apprécier tout autant ces moments intimes avec son mari et savait très bien où cela pouvait conduire. Avoir cet aspect quelque peu détaché lui évitait de trop y penser, et donc, d'alléger un peu ses épaules déjà bien alourdies par son passif, ses multiples fausse-couches. Elle se demandait comment Jamie percevait cet instant là. Le plaisir était on ne peut plus partagé, ils avaient tant d'amour à se donner et les mots n'étaient toujours pas suffisants pour pouvoir véritablement l'exprimer. La jeune femme se détacha de lui après s'être accordée quelques minutes pour reprendre son souffle. Puis elle se pencha sur lui pour l'embrasser avec tendresse pendant que ses doigts se glissaient entre ses mèches brunes. Elle lâchait un léger rire au bord de ses lèvres en se rappelant qu'ils avaient mis de côté de très nombreuses habitudes durant ces ébats. Elle n'y voyait pas d'inconvénients, ça changeait un peu. Alors qu'elle comptait poser sa tête contre son torse pour profiter encore d'avoir son mari rien que pour elle quelques instants, elle crut entendre un bruit provenant de la chambre de Daniel. Silencieuse, elle écoutait avec attention afin de savoir si le petit était effectivement réveillé et plaça son index sur sa bouche afin de faire comprendre à Jamie qu'elle essayait d'entendre s'il y avait du mouvement. Après quelques secondes en suspend, rien n'indiquait que le bambin ait émergé. Suite à quoi elle pouffa de rire. "Le fameux sixième sens de notre fils lui a fait défaut, cette fois-ci." chuchota-t-elle, toute amusée. "Je ne vais pas m'en plaindre, loin de là." ajouta-t-elle d'une voix plus suave, tout en se redressant un peu afin de pouvoir échanger un nouveau baiser tendre et doux avec Jamie. Elle admirait de près chacun de ses traits. Dans son regard, il y avait un beau mélange de satisfaction et de reconnaissance. Ils tenaient tous les deux à prendre du temps pour leur couple et ce n'était pas une mince affaire avec une maisonnée comme la leur. Les instants où ils étaient véritablement tranquilles comme ils l'étaient à ce moment précis étaient plus rares qu'ils ne voulaient bien l'admettre. Et Joanne en était reconnaissante. Aucun des deux ne tenait à parasiter ces moments par leur travail ou les éventuelles obligations du jour. Des minutes en dehors de semaines bien chargées qui permettaient à la jeune femme d'avoir un regain de motivation pour les prochains jour. Car il n'y avait rien de plus puissant comme énergie pour elle que l'amour que Jamie avait à lui donner.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + but still I find you there Empty
Message(#)joamie + but still I find you there EmptyMar 11 Sep 2018 - 23:09

stupid things I do I'm far from good, it's true But still I find you Next to me So thank you For taking a chance on me I know it isn't easy
Mon cœur pompe à forte allure alors que j'affiche un discret rictus satisfait. Je vole quelques baisers supplémentaires à Joanne, le temps que l'émotion redescende et que le silence perdu un instant reprenne place par dessus les légers soupirs de ma respiration encore courte. L'électricité palpable retombe doucement, toujours palpitante sur la surface de l'épiderme des bras nus de Joanne. Tandis que mes doigts les frôlent délicatement, je dépose la bretelle orpheline sur son épaule. Quelques minutes délectables s'écoulent ainsi avant que la jeune femme ne pense que Daniel se soit réveillé de sa sieste -avec un timing nous étant profitable, pour une fois. Le temps qu'elle tende l'oreille, je dépose un petit baiser sur le doigt qu'elle a apposé à ma bouche. J'en profite également pour remonter mon pantalon sur mes hanches et le boutonner à l'aveugle. “Avec un peu de chance, ça lui est définitivement passé.” dis-je entre deux baisers avant d'échanger un regard avec Joanne, complice et un brin cynique, comme si l'idée même ne pouvait que mourir dans l'oeuf. Nous le connaissons bien, notre bonhomme, et l'âge de la monopolisation de l'attention est loin de lui être passée. “L'espoir fait vivre.” je justifie en haussant les épaules avec un léger rire. Mes bras se resserrent tendrement autour de ma femme. Deviner le contact de sa peau à travers sa robe est difficilement suffisant, se passer de la caresse de son ventre contre le mien, les jambes entremêlés, ses mains dans mon dos… mais je me satisfais du moment que nous venons de partager malgré tout, songeant qu'il y aura d'autres occasions de faire les choses comme il faut tout comme nous devrons saisir au vol les prochains créneaux de ce genre. Je suppose que c'est un peu pour cela que nous avons signé jusqu'aux dix-huit ans de Daniel en décidant d'avoir une famille. D'ici à ce qu'il nous soit permis de l'agrandir rien qu'un peu, nous serons devenus des maîtres en la matière, et plus un caprice de bébé ne nous fera trembler. J'ai un espoir patient à ce sujet, un souhait qui ne se laisse ni brusquer, ni ébranler depuis notre dernière conversation. Nous avons décidé, d'un accord tacite, de ne s'en reparler qu'aux prochaines suspicions de grossesse. C'est dans un coin de ma tête cependant, à chaque fois que je remarque les progrès que fait Daniel, qu'il évolue seul et que je sais que cela n'est pas ce que nous voulons pour lui. “Mais ton père a dit qu'il voudrait s'en occuper le weekend prochain, je reprends en faisant migrer mes baisers dans le cou de Joanne petit à petit, on devrait peut-être en profiter. Il y a tant d'endroits où rattraper toutes les occasions manquées.” J'extrapole volontairement les précédentes paroles de Martin qui songeait sûrement à une visite et non une garde de but en blanc, tout comme je sais que ni Joanne ni moi n'aurons assez pardonné d'ici la semaine prochaine pour lui accorder ce privilège longtemps gâché. Mais je poursuis pour le simple plaisir de la taquiner, ponctuant chaque mot d'un baiser sur sa peau pâle, entre sa mâchoire, sa joue, sa tempe, son front, le bout de son nez. “Comme la baignoire, la douche, la cuisine, le jardin…” Rien qui ne nous soit pas déjà passé par la tête à Logan City mais dont cette maison-ci est depuis trop longtemps épargnée. Pour cause, beaucoup de vie sous ce toit. D'ailleurs, seules toutes les issues fermées empêchent les chiens, ainsi coincés dans le jardin, de réclamer de l'attention. Si Daniel ne se réveille pas bientôt, ce sont eux qui finiront par gratter à la porte-fenêtre pour revenir à l'intérieur. Alors il faudra les nourrir, tirer le bambin de son sommeil, peut-être essuyer un chagrin de on-ne-sait quelle frustration de tout petit et redevenir ces deux maîtres de maison pour qui ce genre d'insouciance est presque un luxe. Alors je tire profit de chaque minute. “Oh, je suis sûr qu'on trouverait un moyen étriqué de rendre ce placard là plus fun, aussi. Non ?” je renchéris en indiquant, vaguement, celui de l'entrée où s'entassent quelques vestes, chaussures, les laisses des chiens, et d'autres éléments non-identifiés qui en font le pire terrain de jeu qui soit. L'image seule me fait doucement rire. Les pommettes roses de Joanne également. “Eh bien, pourquoi tu rougis ?” je demande, taquin et un brin moqueur, avant de furtivement lui voler un baiser.

LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + but still I find you there Empty
Message(#)joamie + but still I find you there EmptyMer 12 Sep 2018 - 2:50


but still i find you there
i got no innocence, faith ain't no privilege

Joanne se sentit légèrement frissonner lorsque les doigts de son époux frôlait sa peau dans le but de replacer correctement la bretelle de sa robe. Un geste simple, mais particulièrement tendre et affectueux. Blottie contre lui, elle savourait chaque seconde de ce moment de sérénité, où il n'y avait aucun élément perturbateur pour les empêcher de profiter de l'un l'autre. Pendant qu'ils s'assuraient que leur garçon était toujours bien endormi, Jamie se rhabilla rapidement et embrassait délicatement l'index de la blonde, ce qui la fit sourire. "J'adore ton optimisme." lui chuchota-t-elle avant de rire, en restant aussi discrète que possible. Si faire attention au volume sonore leur permettait de gagner quelques minutes supplémentaires, elle fournirait cet effort avec grand plaisir. Du bout des doigts, elle dessinait des arabesques sur le torse dénudé de Jamie. Elle se doutait bien que lui devait ressentir une certaine frustration à ne pas sentir sa femme dénudée tout contre lui. Mais ils se contentaient de ce qu'ils avaient, de cette opportunité qu'ils avaient saisi sans préméditation. Cela faisait partie de leurs habitudes, de laisser parler leurs pulsions. Se faire languir était toujours un plaisir, mais vu qu'ils ne pouvaient plus vraiment faire les choses où et quand ils le voulaient, cela générait finalemment plus de la frustration qu'autre chose. La jeune femme posait sa tête contre son torse, écoutant avec attention les battements du coeur de Jamie. Les pulsations étaient encore un peu rapides. Peut-être se remettait-il encore de leurs ébats, ou peut-être qu'il chavirait au simple fait d'avoir sa femme rien que pour lui, tout contre lui. Qu'importe la raison, ce rythme régulier était devenu pour Joanne la plus belle mélodie qui soit. Ca l'apaisait, ça la berçait, et elle avait toujours l'impression que son propre coeur cherchait à adopter le même rythme, à l'unisson. Elle lâcha un long soupir d'aider, puis Joanne se redressa légèrement avant d'échanger un énième baiser avec lui. Mais les lèvres du brun préféraient chérir la peau de son, en suggérant que le père Prescott s'occupe de leur fils afin qu'ils puissent décupler les moments intimes comme celui qu'ils venaient de faire. Ses joues rosirent doucement lorsque Jamie suggérait les lieux où ils pouvaient faire l'amour. A Logan City, ils s'étaient mis en tête de le faire dans chaque pièce, et il était vrai qu'ils n'avaient pas encore eu l'occasion de poursuivre cette habitude depuis que Joanne l'avait rejoint à Bayside. Joanne ne niait pas que l'idée particulièrement tentante. Mais parler de sexe, même après l'avoir fait, la faisait toujours bien rougir et Jamie adorait tout simplement jouer avec ça. Elle riait nerveusement, tentait de dissimuler son visage au creux de son cou, mais il l'en empêchait, parce qu'il voulait continuer à déposer une multitude de baisers sur sa joue. Son sourire restait tant sur ses lèvres que les zygomatiques commençaient à être sensiblement douloureux. Joanne lui fit une petite tape sur l'épaule  – rien qui ne pouvait lui faire mal, surtout avec le peu de force qu'elle avait –, en voyant qu'il continuait de la taquiner. Elle parvint à cacher son visage rougi comme elle le voulait pendant quelques minutes. Sa bouche embrassait à son tour son cou, puis la ligne de sa mâchoire, puis ses lèvres. Elle ne se lassait pas de les chérir indéfiniment, avec cette infinie tendresse. Il ne montrait aucune résistance, surtout lorsqu'elle caressait délicatement ses cheveux. Parfois, elle riait encore, amusée par les insinuations de Jamie. La sieste de Daniel touchait à sa fin. On l'entendait appeler "Mamaaaaaan ! Papaaaaaa !" derrière la porte de sa chambre. Ses parents lâchaient un soupir commun. C'était un moment trop court pour eux, mais d'un autre côté, on les voyait tous les deux  très ravis. Ils avaient un moment pour eux, un de ces instants particulièrement précieux. Joanne échangeait un sourire avec lui, puis son regard gagnait en éclat. Un lueur malicieuse. "Où tu veux, quand tu veux." parvint-elle à dire sans trop rougir. Mais quand même un peu. Elle lui vola un dernier baiser avant de se détacher de lui et de se lever. Sur le chemin de la chambre de leur fils, Joanne lui lançait un dernier regard malicieux par-dessus l'épaule suivi d'un petit déhanché. Daniel, en pleine forme, se tenait déjà debout dans son lit, tenant les barreaux, trépignant d'impatience dès qu'il vit sa mère s'approcher d'elle. "Tu ne nous pas eu cette fois." lui lança-t-elle après l'avoir couvert de baisers. Le petit le regardait avec interrogation. Joanne rit en voyant ce sourire perplexe, puis elle remit quelques une de ses mèches brunes place afin qu'il paraisse un petit peu plus coiffé. "Tu sais ce qu'on devrait faire ? C'est t'acheter un lit pour les grands. Comme tu deviens un grand garçon. Ca te dit ?" Le regard du petit s'illumina. En effet, Daniel se déplaçait très bien tout seul. Il allait bientôt aller à l'école maternelle. Enthousiaste, il leva les bras en l'air. "On va en parler à Papa d'abord." C'était durant ces moments là, où Joanne voyait à quel point Daniel était un garçon heureux, que l'envie d'avoir un deuxième enfant lui revenait en pleine figure. Daniel était encore en train de grandir et d'évoluer, jour après jour. Il n'était qu'au début de sa vie. Mais Joanne désirait plus que tout de revivre encore une fois toutes ces étapes, de la vie d'un enfant. Que Daniel puisse partager sa propre expérience avec son petit frère ou sa petite sœur. Des images qui étaient parfaites aux yeux de la jeune femme, qui, malgré elle, ressentait une certaine appréhension. Jamie et elle le désiraient tant, ce second enfant.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

joamie + but still I find you there Empty
Message(#)joamie + but still I find you there Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

joamie + but still I find you there