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dean & matt ▲ say it ain't so Empty
Message(#)dean & matt ▲ say it ain't so EmptySam 28 Juil 2018 - 3:17

say it ain't so
Dean & Matt

C’était une bonne nouvelle, sur papier. C’étaient les années universitaires auxquelles je pensais, quand on était jeunes et cons - ça, on l’est toujours - et quand les soirées s’éternisaient jusqu’au petit matin, additionnée de whisky dans le café pour assurer à l’examen surprise qu’on nous filait sous le nez. Le quatuor qui faisait sa loi dans les fêtes, qui était de toutes les initiations, qui avait de ces moments épiques qui nous arrachaient toujours des sourcils haussés de stupéfaction quand on finissait par raconter nos aventures nombreuses à qui voulait bien l’entendre. « Le grand Dean Maguire à Brisbane! » slalomant entre les tables du café, je vais directement à la rencontre de Dean dès l’instant où je reconnais son visage, anticipant qu’il est venu ici en paix. On y reviendra plus tard, mais entre ce qu’Heidi a pu me dire au sujet de son ex, et les quelques développés depuis qu’il est bel et bien emménagé officiellement à Brisbane, je suis persuadé que les minutes et la discussion qui suivront ne seront pas de tout repos. Soit, s’il y avait bien quelqu’un qui pouvait comprendre que le blond se sente comme un intrus dans un monde où il avait le parfait fit jadis, c’est bien moi. Gin ne me parle toujours plus, Lene a cassé toutes esquisses de liens, Ezra est un paumé que je déteste de toutes les forces qu’il me reste, et plus rien ni personne n’est comme avant, au fond. « Ça fait combien de millénaires qu'on s'est vus, là? Au moins un bon doublé non? » et j’ai tout de même le ton léger, pas le moins du monde l’intention de le piquer au vif alors que je sais déjà de source sûre que ni la Hellington ni le Brody ne sont à l’aise de sa présence sur leur territoire. Les choses ont encore bien du chemin à parcourir avant d’être au beau fixe comme à l’époque de nos souvenirs d’étudiants, et si je ne suis pas pressé de penser même un jour pardonner Ezra, y’a pas de tension palpable entre Dean et moi, pas de frustrations suffisantes pour que je lui réserve le même accueil que les autres. « Tu sais que ça a fait tout un remous ton retour, hen. » habitué à ce que je fasse pas dans la dentelle ni même dans la subtilité, j’hésite pas à souligner l’éléphant dans la pièce, ce qu’il sait tout bas, étaler cartes sur table.

L’instant d’après, Deklan passe à notre hauteur, maintenant que mon ami est toujours dans le couloir de service, et que je fais le piquet devant lui en même temps. « Bière, cocktail, vin, café? » que j’énumère, lui filant un menu, tout sourire. C’est on the house bien sûr - à se demander comment j’arrive à faire un revenu correct en offrant des verres à tout le monde tout le temps, m’enfin - le reste est secondaire. Dean commande pendant que je le quitte distraitement du regard pour jeter un coup d’oeil à l’horloge au mur. « Je prends une pause dans 5 minutes si tu veux qu’on traverse au parc en face discuter un peu. »  le DBD est plutôt tranquille aujourd’hui, on pourrait très bien rester dans le coin aussi, ou s’étaler sur la terrasse, mais l’idée d’aller prendre l’air dans le grand parc du quartier me fait toujours plutôt envie. Y’a un événement aussi qui semble commencer à se mettre en place, et en à-côté, quelques food trucks et autres attractions se sont tous attroupés sur le terrain jardiné. « Prends ton verre pour emporter, je te rejoins rapido. » la minute d’après, je retourne derrière le comptoir finaliser la facturation, me prêter au jeu des tâches d’adulte qu’être propriétaire des lieux amenait. D’un oeil curieux, j’ai toujours dans ma mire Dean, m’assurant qu’il ne s’emmerde pas trop pendant que je me la feel sérieux. Puis finalement, je trace mes dernières additions et range mes papiers dans le coffre. Armé d'un espresso triple, je rejoins l'irlandais, lui désignant le parc du menton pour la suite de nos aventures.

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Message(#)dean & matt ▲ say it ain't so EmptyMer 1 Aoû 2018 - 10:31

Ce n’était pas la première fois que Dean Maguire mettait les pieds au Death Before Decaf. A vrai dire, il avait entendu parler de ce café des centaines de fois, comment étant l’endroit faisant les « meilleurs cafés de la ville ». Personne ne pouvait contredire cela et, même s’il fallait parfois faire la file, Dean était bien content d’aller de temps en temps y chercher son café dès le matin. « Le grand Dean Maguire à Brisbane! ». Dean sursauta aussitôt et pivota pour faire face à un visage bien trop familier. Qu’est-ce que Matt McGrath foutait là ? En voyant sa tenue avec le petit tablier, Dean se doutait finalement qu’il devait travailler là. Comment avait-il fait pour ne pas tomber sur lui plutôt ? Jusqu’ici, le jeune homme n’était tombé que sur les jolies serveuses, avec un grand sourire de commerçant, que l’on pouvait confondre avec un sourire charmeur. Mais là, Matt McGrath ? « Ça fait combien de millénaires qu'on s'est vus, là? Au moins un bon doublé non? ». – « Sacré Matt ! Un doublé serait peu dire, j’ai dû louper des épisodes pour te voir dans cette petite tenue sexy buddy » lâcha-t-il, riant légèrement en dévisageant son ami. Il lui donna ensuite une petite tape sur l’épaule en guise de salut. Malgré la carrure plus imposante que durant leurs années d’université, Matt n’avait pas changé. La même gueule d’ange, comme les filles aimaient dire.

« Tu sais que ça a fait tout un remous ton retour, hen ». C’en était même honteux par moments, de faire toutes ces personnes chamboulées par l’arrivée d’une seule personne à Brisbane. Et, encore, Matt ne croyait pas si bien dire. Même si son arrivée à Brisbane lui avait permis de reprendre contact avec beaucoup de personnes, de faire de nouvelles rencontres et, surtout, d’inaugurer son nouveau lit avec quelques folies passagères, les retrouvailles les plus importantes à ses  yeux avaient été un calvaire : on lui avait fait bien comprendre qu’on avait pas besoin de lui. « Tant qu’on parle de moi, tu sais, c’est tout ce que j’aime moi tu sais bien… ». Il haussa les épaules, avant de demander une bonne tasse de café mais en rappelant bien qu’il ne la commencerait pas sans lui. « Je prends une pause dans 5 minutes si tu veux qu’on traverse au parc en face discuter un peu. Prends ton verre pour emporter, je te rejoins rapido ». Dean hocha la tête, avant de tourner les talons et de se promener dans le DBD pour observer ce lieu qui, à présent, appartenait à Matt. Comment avait-il pu louper une pareille information ?

Plusieurs minutes passèrent. Dean était à l’extérieur, devant le bâtiment où se trouvait le café. Sa tasse à emporter était toujours chaude, c’était impossible pour lui de commencer à boire sans se brûler et pleurer comme un enfant. Il attendit, non trop sagement, que son ami revienne et finit par lui sourire quand il le vit arriver : « Quinze minutes de pause top chrono ? Ou tu risques de faire le rebelle comme toujours et de dépasser un peu ? ». Comme cela pouvait lui rappeler les années de facultés… Commençant à se promener sur le trottoir, en direction du parc où il faisait plus agréable pour les balades, Dean se dandinait joyeusement, ne trouvant pas cela si mal de se retrouver avec Matt, finalement : « Je sais que ce retour a fait péter bien des flammes ; Mais here I am ! Et tu auras beau cacher ta joie, je sais que c’est la meilleure nouvelle que tu aies entendu cette année. Allez, dis que je t’ai manqué ! » lâcha-t-il bêtement, avec ce petit air taquin qui tronaît sur son visage. « Et sinon, entre deux tasses de café, comment se passe la vie de mon cher Matt ? ».


Dernière édition par Dean Maguire le Jeu 25 Oct 2018 - 11:16, édité 3 fois
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Message(#)dean & matt ▲ say it ain't so EmptyJeu 2 Aoû 2018 - 4:48

say it ain't so
Dean & Matt

Une danse idiote, un tour sur moi-même, et je tire même la révérence du mec con au possible sous les exclamations de Dean et sa pique qui vole comme une douce poésie de beauf à mes oreilles. « Rinces-toi l’oeil, la première dose est toujours gratuite, après c’est là où c’est cher. » c’est qu’il fût une époque, notre quatuor composé de lui, Ben, Ezra et moi s’affairait chaque soir à brouiller les pistes de nos dates aux formes féminines et pulpeuses, se claquant entre nous les fesses, se faisant de beaux yeux, se la jouant gay refoulé à la perfection rien que pour s’embêter - et mettre l’entourage mal à l’aise. L’habitude revient bien au galop avec le Maguire, tout autant qu’elle était restée bien tangible avec Benjamin. C’était avec l’idiot Beauregard que par contre, rien n’allait plus. Passons. D’ailleurs, aujourd’hui, ce sont pas mes soucis à moi qui sont au programme, mais bien l’arrivée en ville du blond, et le raz-de-marée qu’il semble avoir occasionné en revenant dans la vie de feu-son meilleur ami, et feu-sa fiancée. Oula. Sans vraiment que je me censure, j’y vais de ma propre interprétation du merdier dans lequel il s’est foutu à deux pieds, non sans m’assurer momentanément d’un coup d’oeil et d’une blague à la volée au-dessus du comptoir qu’il semble aller bien. Que le sujet est touchy oui, mais qu’en bout de ligne il est pas démoli autant qu’il aurait pu l’être. « Une vraie star des magazines à potins, hen. T’as pas changé! » qu’il réponde par la même répartie à ma blague me confirme que malgré les circonstances il s’en sort, et c’est tout ce dont j’ai besoin pour poursuivre mes conneries et l’inviter à se servir le temps que je finalise le boulot urgent sur lequel j’avais posé mes neurones restants avant qu’il apparaisse comme un charme au café. Ce n'est que quelques minutes seulement après avoir fermé les tiroirs et bouclé les calculs que je finis par passer sous le bar pour rejoindre mon ami, sourire moqueur. « Faut bien qu’être le boss ait ses avantages. » à ses remontrances, je bombe le torse ; pour finir par ravaler aussi vite maintenant qu’une brune au caractère de feu me fusille du regard dans l’angle. « J’rigole Scar, je garde un oeil à l’intérieur et si c’est le chaos je reviens direct. » ton mielleux, battement de cils innocent, et la serveuse accessoirement pote et tout aussi accessoirement bombe à retardement de service repart de son côté, nous du nôtre.  

L’air frais et le soleil pétant font du bien lorsque je glisse mes solaires sur le bout de mon nez. Dean s’épanche sur le fait que son retour dans ma vie est synonyme de grande nouvelle, de cadeau du ciel presque, et mon rire éclate alors que nos pas se rapprochent du parc en vue. « En même temps j’ai eu l’une des pires années de ma vie, alors t’avais pas besoin de faire grand chose pour surpasser tout mon mess. » soyons relatifs, soyons concrets. Les douze derniers mois ont été un calvaire, un enfer sur Terre justifiant que j’ai maintenant besoin d’en rire pour faire passer la pilule. Je tente chaque jour qui vient d’arrêter de ressasser, de m’accrocher au positif, de créer de nouveaux liens, de construire des bases solides pour cette nouvelle vie à laquelle je m’habitue à peine. Et quelque chose me dit que Dean est un peu lui-même dans un processus similaire, à tenter de se renouveler. Comment je vais, donc? « Mieux. » à noter que je dis pas “bien” parce que ça serait pas objectif. Je pourrais toujours être plus heureux, être plus comblé, être moins inquiet, moins dissipé. Mais pour le moment, je me concentrais sur le au jour le jour. Et ça me réussissait de plus en plus. Devant le regard de mon ami qui s’attend probablement à ce que j’explique en quelques mots ce qui justifie cela, je tente de résumer au mieux en une poignée de phrases l’essentiel. « Gros merdier avec Ginny et elle me parle plus, j’ai revu Ezra et ça a pas du tout passé, j’ai été kick out de l’endroit où j’habitais, et… et je suis devenu un adulte à travers. J’pense. »  du menton, je pointe le DBD derrière nous qui est maintenant de plus en plus solide, projet qui en a étonné plus d’un mais qui étrangement roule de mieux en mieux avec un peu de travail acharné, une équipe impliquée et des clients loyaux.  « Et toi? Tu prends quand même tes marques malgré tout? » j’ai pas envie de préciser ce que son tout veut dire, quand on sait lui autant que moi qu’il a tout autant d’obstacles à franchir avant de pouvoir aller mieux, à son tour.  

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Message(#)dean & matt ▲ say it ain't so EmptyVen 3 Aoû 2018 - 18:38

Au fond, Matt n’avait pas vraiment changé aux yeux de Dean. Il avait toujours cette pêche phénoménale et, surtout, contagieuse. Aussi loin que Dean s’en souvienne, il s’était toujours bien entendu avec lui. Avec Benjamin et Ezra, ils faisaient les quatre-cents coups lors des soirées universitaires. C’était sans prise de tête, c’était sans limites, c’était leurs folies. Avec leurs différences au niveau du caractère, chacun d’eux quatre parvenait à ajouter son grain de sel dans les troubles qu’ils semaient de soirées en soirées. C’en était décidément le bon vieux temps, la bonne grosse page que l’on tournait difficilement. A présent, le café à la main, en train de marcher bêtement – et même trop calmement par rapport à ce qu’il avait vécu – avec Matt, Dean était pensif. Faire bonne figure était la seule solution, pour lui. Comment allait-il parvenir à reconquérir cette amitié légendaire avec Benjamin s’il ne se montrait pas un minimum positif et bien dans sa peau à ses yeux ? La loque qu’il devenait parfois, à se saouler la gueule un jour sur deux, à trainer dans les rues de Fortitude Valley en criant après Heidi comme un vieux torché sans s’en souvenir le lendemain, à rentrer par effraction chez les gens avec des inconnues pour s’envoyer en l’air et finir dans leur piscine au beau milieu de la nuit, ce n’était certainement pas ce que Benjamin voulait en ce moment, non seulement pour lui, mais pour l’image qu’Adam aurait de Dean. Il se devait d’être parfaitement parfait, sans la moindre fissure, la moindre blessure apparente. Et ce genre de comportements-là était à commencer par de très bons potes, comme Ezra ou Matt. Loin de lui était l’idée de fondre en larmes comme une fillette parce que les deux piliers de sa vie s’étaient effondrés en même temps. A côté de cela, les paroles de Matt résonnaient dans sa tête alors que ses pensées déconnectaient un mot sur deux. « En même temps j’ai eu l’une des pires années de ma vie, alors t’avais pas besoin de faire grand-chose pour surpasser tout mon mess. (…) Gros merdier avec Ginny et elle me parle plus, j’ai revu Ezra et ça a pas du tout passé, j’ai été kick out de l’endroit où j’habitais, et… et je suis devenu un adulte à travers. J’pense. (…) » - «  Hm, hm » murmura-t-il, pour acquiescer aux dires de son pote. Visiblement, sa vie n’était pas folichon non plus. « C’est dommage pour ta sœur, gros. De ce que je la connais, à force de la croiser chez Cora, elle a l’air sympa. Tu lui as piqué son soutien-gorge pour en faire des yeux de mouche et courir dans tous les sens en faisant « bzzz » ? ». La situation semblait tellement délicate que le seul moyen pour Dean était de lâcher blague de merde sur blague de merde. « Ah bon, tu as revu Ezra ? Ezra… le Ezra ? Genre Ezra qui te suivait partout ? Notre Ezra ? ». A eux deux, ils pourraient faire un mélodrame et faire la une des magazines, rubriques people… ou chien écrasé, au choix. Son regard se promena, comme voulu, vers le DBD que Matt lui avait montré quelques secondes plus tôt. La bâtisse était non seulement belle mais était bien située. Il devait se faire un paquet de fric et une bonne réputation, vu l’endroit. « Belle bête » répondit-il en jetant un dernier coup d’œil à l'établissement dont ils s’éloignaient tous deux peu à peu, avant de regarder de nouveau devant lui. Il tenta de boire une énième gorgée de son café tout en marchant mais ne s’y risqua finalement pas plus longtemps, de peur de faire une tâche sur sa chemise claire. Il aurait bien l’air stupide en allant au boulot après cela.  « Et toi? Tu prends quand même tes marques malgré tout? ». Un rire jaune s’échappa de la barrière de ses lèvres. Matt était-il prêt à entendre toutes les conneries que Dean faisait depuis son arrivée à Brisbane ? Il préférait y aller en douceur, comme s’il entrait dans une piscine un peu trop froide pour plonger d’un coup : « Disons que je me suis déjà fait remarquer à pas mal d’endroits, que je me pousse à être monsieur-trop-sociable que je finis par en faire de trop et que j’ai perdu ma fierté auprès de certaines personnes au point qu’on pourrait avoir pitié de moi ». Il était bien entendu évident qu’il faisait allusion à Benjamin, puis Heidi. Il haussa alors les épaules, comme si c’était normal de lâcher ça ainsi, alors que tous deux entraient enfin dans le parc.


Dernière édition par Dean Maguire le Jeu 25 Oct 2018 - 11:16, édité 2 fois
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Message(#)dean & matt ▲ say it ain't so EmptyMar 7 Aoû 2018 - 5:19

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Dean & Matt

Une gorgée de café plus tard, et y’a un relent amer qui monte caresser ma langue quand Dean parle de Ginny. Qu’il dévoile que ma soeur traîne avec Cora ne me surprend pas, mais qu’il me parle d’elle comme il m’aurait glissé un mot sur son cas jadis me fait étrange, mal. Bien sûr qu’elle n’a rien dit, bien sûr qu’elle garde le tout pour elle. De savoir que la rousse veille toujours au grain sur ma prunelle suffit à ce que j’hoche de la tête, pensif, avant d’hausser les épaules avec le même air désabusé devant public que je tente de garder depuis que Ginny m’a chassé de sa vie. « La réaction aurait sûrement été la même, tu sais. » à savoir si je m’étais moqué de ma soeur, sous-vêtements de service sur la tête. Gin était la petite benjamine chaste depuis la nuit des temps. Celle qui se planquait dans sa chambre quand les gars venaient faire la fête à la maison, celle pour qui je quittais les soirées universitaires à l’avance pour la ramener au couvre-feu qu’elle avait demandé. Celle qui étudiait jusqu’à pas d’heures à la bibliothèque, celle qui bafouillait du moment où on faisait des blagues un peu trop grivoises et qu’elle traînait aux alentours. Et si à l’époque c’était sujet léger que de pointer à quel moment la brune allait prendre le rouge aux joues et filer se planquer dans la meilleure cachette le temps qu’on retourne à nos plans de merde, voilà que Dean mérite au moins que je man up devant ma connerie, que je le laisse pas croire que dans cette histoire, c’était la jeune McGrath qui s’était simplement braquée comme avant.  « Nah, j’ai vraiment merdé. Mais plus les semaines passent et plus je comprends ses motifs. Je peux pas la blâmer, j’ai été con, j’assume maintenant. » jouant nerveusement avec le protège-verre autour de mon gobelet, je laisse à mon ami le temps d’accuser mes propos, d’encaisser la confession sur laquelle je ne m’attarde pas trop. Parce qu’il n’a pas besoin de connaître tous les rouages des manigances de mes parents pour marier Gin à son insu, ni des stratagèmes auxquels j’ai moi-même pris part pour la séparer d’Ezra. À ce propos. « Yep. Le même Ezra qui a mis Ginny enceinte aussi et qui a pas pris son rôle au sérieux avant aujourd'hui. Ceci expliquant cela. » battant des cils, lâchant la bombe comme une fleur sur la pelouse du parc qu’on approche enfin. S’il m’en parle, c’est qu’il n’est pas au parfum de cela aussi. Voilà qui est réglé.

« T’essaierais pas de jouer au jeu de “celui qui attire le plus la pitié de l’autre”, non? » à son tour de relancer, et même si ma bonne foi m’hurle d’être plus attentif et de gratter sous ses blagues et nombreuses ironies le vrai feeling qu’il ressent, n’empêche que l’humour a toujours été mon arme préférée pour désamorcer toutes discussions difficiles. « Pour ce que ça vaut, je pense pas que tout est perdu. » une longue pause entre les mots aussi difficiles à dire qu’à entendre de Dean, et je tourne la tête vers lui. Plus confiant pour sa situation que la mienne, surtout parce que lorsqu’Heidi en parlait, c’était pas en rage, c’était pas en haine. Pour Ben, je pourrais pas me prononcer, pour la simple et unique raison que ce qui semblait toucher au Maguire était encore un brin tabou entre nous. Mais la Hellington me filait tout de même un espoir vague pour l’irlandais. « De ce que j’ai entendu, tu pars pas avec toutes les cartes en main, mais y’a du potentiel. » après, restait à voir ce qu’il avait en tête, ce qu’il mijotait, si vraiment cela restait son objectif. « Faut juste leur laisser du temps, je pense.  » le temps, la denrée rare qui allait régler tout dans le monde à entendre ceux qui passaient dans ma vie - et maintenant dans la sienne - pour donner leur avis, y ajouter un grain de sel de plus dans la balance. Au loin, on commence à voir quelques foodtrucks qui sont stationnés, divers bancs, et enfin le sentier faisant toute la largeur du parc, aux cailloux qui bruissent sous nos pieds au fil de nos pas. « T’as un plan de match, pour les reconquérir? Ou t’es pas du tout à Brisbane pour eux? » si mon impression était bien que Dean était revenu pour eux, je me trompais peut-être, et le hasard avait fait qu’il posait ses valises ici pour de toutes autres raisons.

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Message(#)dean & matt ▲ say it ain't so EmptyMer 22 Aoû 2018 - 14:26

« Nah, j’ai vraiment merdé. Mais plus les semaines passent et plus je comprends ses motifs. Je peux pas la blâmer, j’ai été con, j’assume maintenant. » - « Je comprends, c’est bien d’assumer que tu aies été con. Ca change », finit-il par lui avouer, avant de lui donner un léger coup de coude complice. « Yep. Le même Ezra qui a mis Ginny enceinte aussi et qui a pas pris son rôle au sérieux avant aujourd'hui. Ceci expliquant cela. » - « Hein ? ». Dean s’arrêta net, au beau milieu du parc. Son gobelet de café à emporter manqua de glisser de ses mains, avait-il bien entendu ? « Quoi ? ». Son regard divaguait entre son café et Matt, avec la nette impression qu’il avait manqué un épisode. Pour commencer, à quel moment Matt avait-il présenté sa sœur à Ezra et pas à Benjamin et lui ? Bon, la question était bête mais semblait importante. C’était toujours bon de connaître les sœurs de ses amis, cela évitait de les approcher de trop près et d’ainsi éviter ce genre de situations. Enfin, ce n’était pas ce qu’Ezra avait fait, visiblement. « Un bébé, Ezra ? ». Il retint aussitôt un rire nerveux. Et encore, vu comment Matt avait tourné la chose, il se doutait pas que le bébé en question avait déjà huit ans. Ce n’était peut-être pas le moment d’exploser de rire, tellement il hallucinait. Face à lui, Matt lui avait déjà fait comprendre qu’il pouvait casser des gueules. Le provoquer n’était alors pas la meilleure idée. « Mais enceinte depuis quand ? T’es tonton toi, maintenant ? T’as pas l’allure d’un tonton, tu peux me croire ! ». Tout le malaise de la situation passait par ce genre de réflexion maladroite de la part du jeune Irlandais, sans que même lui ne s’en rende compte. « Ah bah pour les quelques fois où j’aurais croisé ta sœur, je ne lui aurais jamais mis une grossesse dans le dada ! Elle est plutôt bien conserv… » mais il s’arrêta dans ses paroles et fit mine de rien en buvant à nouveau quelques gorgées de son café. Alors ça, c’était la meilleure ! Ezra était papa. Il avait déjà eu l’occasion de le croiser quelques fois depuis son retour à Brisbane. Il avait même en tête de faire du kayak avec lui, en sachant pertinemment que tous deux finiraient à l’eau. Mais jamais il n'avait mentionné qu'il était papa.

« T’essaierais pas de jouer au jeu de “celui qui attire le plus la pitié de l’autre”, non? » - « Ah merde, me voilà démasqué… dis-moi que j’ai gagné ! Je suis plutôt mauvais perdant, je risquerai de te mettre le restant de mon café sur la tête… » - « Pour ce que ça vaut, je pense pas que tout est perdu » - « Ah bon ? » - « De ce que j’ai entendu, tu pars pas avec toutes les cartes en main, mais y’a du potentiel. » - « Ah, tu parles d’Heidi, là ? ». Ouais, il avait déjà été fiché comme le mec qui s’est fait planter par sa fiancée et qui se retrouvait maintenant comme un con à vendre sa bague sur les sites de seconde main. Forcément, qui voudrait d’une bague pareille ? C’était pour assurer des fiançailles de merde puisque même Heidi n’a pas été capable de la garder. En prime, cette charogne était partie avec leur chien. Bon, certes, Lago était un cadeau pour son anniversaire. Quand bien même… « Faut juste leur laisser du temps, je pense ». Dean secoua la tête à ses mots, sortant aussitôt de ses pensées. Le sujet Heidi avait tendance à faire partir ses idées et pensées dans tous les sens et n’annonçait jamais rien de bon. « Ouais, Heidi, laisse tomber… Je ne sais pas quoi en penser. Puis, c’est surtout Ben ». Et c’était peu dire. Dans un jeu d’arcade où Heidi était un niveau extrêmement difficile à passer, Benjamin, lui, était carrément le dernier niveau avant de pouvoir libérer la princesse. Un niveau où se mélangeaient dragons, champignons venimeux, éclairs, tortues casse-gueule et un enfant, Adam. Pour Dean, si penser à Heidi lui redonnait l’espoir et des accélérations de battements de cœur, Benjamin, lui, pouvait, par une simple parole, le briser infiniment pendant des semaines, comme s’il avait un marteau pour taper sur le clou qu’était sa tête. « T’as un plan de match, pour les reconquérir? Ou t’es pas du tout à Brisbane pour eux? » - « C’est surtout pour Ben… je ne te cache pas que de savoir Heidi dans un périmètre de même pas vingt mètres par moments me rend con, plein d'espoir et dingue tant j’ai des questions sans réponses. Mais si je suis ici, c’est grâce à Cora. Elle a pu me résonner et me donner l’envie de tout reconstruire avec Ben ». Mais aussitôt, avec le regard tout peiné, Dean regarda Matt innocemment. « Mais lui me fait bien comprendre qu’il est passé à autre chose et qu’il n’a plus besoin d’un pisseux comme moi dans sa vie. Funny story, right ? » finit-il par dire, trahissant un certain accent irlandais, avant d’avancer dans le parc et de se poser sur un banc. « On s’plaisait bien en soirée à quatre dudes, à faire n’importe quoi. Mais quand je vois à quel point j’ai merdé et à quel point tu es capable de casser la gueule d’Ezra, je me dis que cette époque est bel et bien finie, n’est-ce pas ? ». Il eut une moue hésitante, se rappelant aussitôt qu’il faisait limite fleur bleue à parler trop franchement.


Dernière édition par Dean Maguire le Jeu 25 Oct 2018 - 11:17, édité 1 fois
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Message(#)dean & matt ▲ say it ain't so EmptyVen 24 Aoû 2018 - 14:31

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Dean & Matt

La voix du père si fier, les yeux qui brillent, le torse qui se bombe et je lorgne également vers la bête, vers le death before decaf, vers ce qui n’a pas encore brûlé entre mes mains, explosé non plus - ni fait faillite à voir tous les cocktails gratuits que je passe à qui le veut bien. Mais, des bonnes nouvelles, on passe à celles un peu plus surprenantes, si j’en juge la réaction au quart de tour de Dean lorsque je lui parle de ma soeur, d’Ezra, et de tout le drama qui s’en est suivi. « Un beau bébé de 8 ans maintenant. » il fait probablement le calcul en même temps que moi, revoit toutes ces soirées où Ez était passé à la maison et s'éclipsait une poignée de minutes pour aller chercher des bières - et bécoter ma benjamine apparemment. « Ça nous a tous pris par surprise à l’époque, t’inquiètes. C’est pas mal que pour ça qu’on s’est exilés à Londres. Gin est revenue y’a trois ans, et moi un peu plus d’une année. » l’impression d’avoir été pris pour un con pendant trois ans de ma vie, d’avoir été le dindon de la farce et que le type que je considérais comme mon frère fût un temps avait jugé bon me rire en pleine gueule sans le moindre regret et tout ça, bien sûr, en oubliant de mettre une capote. La blague. Pourtant, j’ai pas trop envie de m’étirer sur le fait qu’on a été dupés, j’ai pas tellement le goût de donner du temps d’antenne à Ezra autre que pour le laver en public, et j’accueille avec plaisir n’importe quel autre sujet de conversation. Dean le comprend, voulant bien faire, glissant un compliment sur ma soeur devant lequel, j’y peux rien, j’hausse les sourcils et râle sans retenue, stoppant son élan. « Dude, really. » en soit, vous méprenez pas, j’étais pas furax que ma soeur se dégote un copain. Oui, j’étais pas le mec le plus heureux du monde sachant qu’on rôdait autour d’elle - mais à connaître les moineaux, et à les avoir vus en soirées jadis quand y’avait pas de retenue ni même de limites, me blâmez pas d’avoir peur qu’ils lui brisent le coeur. Maguire semble comprendre et de suite, on passe à un autre appel.

« J’te laisse ce tour-là. » conciliant, l’irlandais y met tellement de coeur et de fausse pitié que je ne peux que lui céder le titre de celui qui a le plus merdé durant toutes ces années. Qu’il le voit comme un gage de ma bonne foi. « Entre autres. » pas nécessairement envie de m’étendre sur ce que j’ai entendu entre les branches par Heidi, par Ben, je laisse à Dean toute la place de se confier lui-même, de me dire ce qu’il en pense, de voir où il se situe face à tout cela, à toute son histoire.  « Cora, la voix de la sagesse. » c’était elle qui était passée au café me laisser quelques indices face à Ginny, me donner l’impression que j’étais pas si seul que ça quand tout dégringolait. Et c’était elle aussi qui, apparemment, se cachait derrière la venue du blond, son retour dans nos vies. « À ce point-là? Je l’imaginais pas si rancunier. À moins que t’aies vraiment merdé grave avec lui. » Heidi et sa façon de gérer sa venue est une chose, Ben en est une autre. Le discours de Dean me suggère que son ancien meilleur ami que je connais beaucoup plus relax, beaucoup plus zen a dû être vachement blessé pour réagir de la sorte. Pas mes affaires de creuser trop loin, néanmoins, y’a sûrement beaucoup de cette histoire que je ne connais pas, que je préfère laisser entre eux aussi. « Tu mérites peut-être plus le point que ce que je pensais. » et un clin d’oeil pour la forme. C’est Dean lui-même qui se la joue nostalgique en premier, qui ressasse le passé, qui m’arrache un rire d’abord, un soupir ensuite. « C’est con t’sais, j’y pensais l’autre fois en plus. » recevoir une table de baby foot au DBD avait suffit à me rappeler comment on avait fait de celle d’un vieux pub à quelques pas de l’universités la nôtre pendant plusieurs semaines de suite. Les petits choses, les microscopiques détails. « Juste… c’est même pas une question de disputes ou de désaccords ou de malentendus. Y’a un truc qui s’est cassé. » et pas que le nez d’Ez, je tiens à préciser. « Honnêtement, je sais même pas si un jour je vais en vouloir à nouveau. » nos souvenirs d’antan me vont bien de rester dans le passé, un avenir où notre quatuor est au même niveau qu’avant me semblant encore bien trop improbable pour que son plaidoyer fasse du sens. « Puis tu devrais être heureux. Là, ça veut dire qu’Ez et moi on pourra plus jamais vous faire manger vos chaussettes avec Brody pour avoir perdu au beerpong à plate couture. »

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Message(#)dean & matt ▲ say it ain't so EmptyMer 5 Sep 2018 - 8:17

Combien de temps Dean avait-il hiberné loin de son passé ? Même s’il connaissait Matt pour son côté boute-en-train et cette envie de faire la fête jusqu’à pas d’heure, il se rendait compte que finalement, il n’était pas le seul à vivre dans une merde permanente. « Un beau bébé de 8 ans maintenant » - « Ah. ». Un simple son sortit de sa bouche. Alors la belle demoiselle qu’il avait croisée l’autre jour chez Cora était tout simplement une maman d’un enfant de huit ans. Hé bien, il fallait dire que Dean avait un train de retard sur tout le monde. C’était à peine s’il parvenait à garder ses trois cactus sur son meuble en bonne santé. Mais alors un enfant, ce n’était visiblement pas la peine d’y penser. « Ca nous a tous pris par surprise à l’époque, t’inquiète. C’est pas mal que pour ça qu’on s’est exilés à Londres. Gin est revenue y’a trois ans, et moi un peu plus d’une année ». C’était donc ça cette histoire de Londres. Il en avait entendu parler via Benjamin, sans doute un peu plus au courant que lui. Cela remontait alors il y a huit ans. Il y a huit années, lorsque tout allait encore bien. Il ne pouvait que se retrouver coincé dans une certaine nostalgie lorsqu’il entendait Matt parler, mais il fallait bien se ressaisir à un moment. « J’te laisse ce tour-là » . Tu m’étonnes, se dit-il, qui aurait aimé être à la place de Dean, celui qui a réussi à perdre deux piliers en l’espace de quelques mois, à commencer une fiancée qui file à l’Anglaise et son meilleur ami qui lui avoue, non pas sans franchise, qu’il s’en sortirait mieux dans la vie sans lui ? « Cora, la voix de la sagesse ». Dean n’avait pu qu’acquiescer à ses dires d’un hochement de tête. « A ce point-là ? Je l’imaginais pas si rancunier. A moins que tu t’aies vraiment merdé grave avec lui. » - « Bah en fait, c’est un peu ça... » avait-il fini par prononcer dans un sourire crispé, ayant presque envie de rire de la situation lui-même tant cela le désespérait. « Tu mérites peut-être plus le point que ce que je pensais (...) C’est con t’sais, mais j’y pensais l’autre fois en plus » - « Ah ouais ? » - « Juste, c’est même pas une question de disputes ou de désaccords ou de malentendus. Y’a un truc qui s’est cassé ». Il avait raison, il se rendait visiblement à l’évidence. Chose que Dean, lui, ne faisait pas de manière spontanée et automatique. « Honnêtement, je ne sais même pas si un jour je vais en vouloir à nouveau » - « Pourtant, on s’amusait bien... » avait-il murmuré, se sentant pourtant con d’être aussi nostalgique, à tirer sur la corde du passé alors que, finalement, tous étaient passés à autre chose, sauf lui. Dean but plusieurs longues gorgées de ce café qui refroidissait au fur à et mesure des minutes. « Puis tu devrais être heureux. Là, ça veut dire qu’Ez et moi, on ne pourra plus jamais vous faire manger vos chaussettes avec Brody pour avoir perdu au beerpong à plate couture » - « Dude, tu me racontes qu’un seul épisode de votre victoire alors que je pourrais te raconter une série des nôtres ». Et c’était peu dire puisque chaque duo avait eu pour habitude de taquiner l’autre, de se charrier sans parfois poser de limites. C’était même aller jusqu’à un pari lancé, perdu par Ezra et Matt qui, tous deux, avaient dû se tondre les poils du bas pour les boire avec une bière bon marché. Le genre d’épisodes dégueulasses typiques de l’étudiant. A cette pensée, Dean but une dernière gorgée avant de tordre ce gobelet à emporter. « Bon, qu’est-ce que j’ai gagné à avoir été le plus pitoyable de nous deux au final ? Ca mérite bien la boisson gratuite lors de ma prochaine venue au Death Before Decaf, non ? ». Il eut un léger rire et poursuivit, après avoir regardé sa montre : « De toute manière, je vais élire ce lieu quelques temps pour draguer quelques belles Australiennes en attendant que Heidi daigne me regarder, puisque je me suis fait jeter du Canvas la semaine dernière ». Il leva les yeux au ciel, quel épisode douloureux que de se retrouver la gueule à terre à s’être fait sortir par le serveur par la porte des artistes. Enfin, le jeune Irlandais se leva et fit face à son ami, un large sourire aux lèvres. « Et ainsi, je viendrais un peu surveiller si tu ne fais pas un peu de harcèlement sexuel sur ta belle serveuse. Parce que je t’ai vu, hein ! » déclara-t-il sur une tonalité remplie d’humour, repensant au regard noir de ladite serveuse Scar qui ne semblait pas apprécier les nombreuses pauses du gérant. « D’ailleurs si elle aime l’Irlande et se dérider le visage face à l’une ou deux blagues lourdes de beauf, n’hésite pas à lui donner ma carte hein... ». Il lui adressa, à son tour, un bon clin d’oeil pour la forme, avant que tous deux reprennent tranquillement la direction du DBD, où Scarlett était sûrement en train d’attendre le retour de Matt. Dean l’imaginait déjà avec un rouleau à pâtisseries, trépignant d’impatience, prête à donner quelques coups sur un Matt visiblement pas trop gérant de son établissement face à elle.



Dernière édition par Dean Maguire le Jeu 25 Oct 2018 - 11:17, édité 1 fois
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Message(#)dean & matt ▲ say it ain't so EmptySam 15 Sep 2018 - 3:04

say it ain't so
Dean & Matt

Il fait état de son trouble comme un écho au mien. Et nos erreurs passées, et nos gaffes. Et nos conneries, et nos états d’âme. Un fin sourire qui se glisse sur mes lèvres, du genre qui se moque, mais qui fait mal un peu tout de même. Une longue gorgée de café froid plus tard, je constate tout de même, au fil des mots que Dean peut bien aligner sur son propre merdier. « Ça fait de nous deux juste un duo de mecs qui reçoivent ce qu’ils méritent. » battant des cils, dandinant de la tête, c’est presque comme si je m’amusais de la situation, ce que je tente de faire le plus possible au final. J’avais enfilé les fails, j’avais été le pire grand frère de l’humanité, j’avais tout fait bien, pour que ce soit au plus mal, et y'avait rien ici qui méritait d’être tourné à la blague, au sarcasme, à l’ironie, à la pique personnelle. Pourtant, c’était bien comme cela que j’avais appris à fonctionner depuis les derniers mois, depuis le dos de Gin tourné dans ma direction, depuis que ça faisait trop mal, et que la porte de sortie de la légèreté forcée me semblait être la seule logique. Au tour de Maguire de se moquer, ou du moins, de tenter une approche un peu plus fun, un peu plus ludique, un peu moins mélodramatique. Mes pas grattent le bitume de l’allée aménagée, les arbres tout autour qui se secouent à peine sous les coups de vent, sous la météo fraîche, sous la journée que j’aurais probablement même pas vue si je ne m’étais pas forcé à sortir mettre le nez hors du café et de son périmètre de service pour un aller simple vers memory lane. « Des dizaines? Petit joueur! On en reparle, du mois-marathon complet où on avait été nommés champions chaque soir d’affilé? » du passé rose bonbon, du passé de grands cons, de mecs sans plan de vie, autre que celui de faire gober plus de bière à l’équipe adverse d’ici les douze coups de minuit. La piqûre de rappel me fait lâcher un soupir, hostile, de celui qui sait très bien se souvenir du pointage et qui juge bon de le souligner, malgré les rancunes, malgré la tête à claques d’Ezra qui apparaît à chaque mention nostalgique de remontrance, à chaque balle perdue, à chaque beerpong gagné.

« Motion acceptée. » la boisson gratuite étant devenue un classique avec les gens de mon entourage, Dean n’avait même pas besoin de se chercher d’excuse pour être ajouté à la très longue liste des favoris. L’entourage direct, la famille (ou ce qui m’en reste), les potes d’antan, les potes de maintenant. Y’a toujours une bouteille à leur donner, y’a toujours un verre à prendre entre amis, y’a toujours un shot qui n’attend que d’être levé pour un prochain bonne nouvelle. « Mais passe par moi pour demander, pas par Scarlett. » que je murmure, comme si la Warren avait des oreilles jusqu’ici, de l’autre côté de la rue, derrière les bancs et les fontaines et les jeux d’eau. « Charmant parti. Alors, je lui parle du Canvas quand, dans mon plaidoyer pour te défendre à ses yeux? » roulement de prunelles d’office, et évidemment, les quelques bribes qui ont bien pu avoir un air d’aller entre Heidi et moi à mon arrivée ici l’an dernier sont bien loin dans ce discours, dans ma mémoire. Oui, on avait un historique sentimental, et oui, elle avait beaucoup compté pour moi, probablement encore aujourd’hui. Mais j’avais la rancune tenace et qu’elle soit allée bavasser au Beauregard me restait encore trop en travers de la gorge pour que je vois autre chose lorsque je levais les yeux vers elle - à mon plus grand dam. D’une brune à une autre,  Dean repasse sur le sujet épineux de Scar, et je me garde de préciser qu’avec elle, j’ai pas les reins suffisamment solides pour même penser tenter. « C’est plutôt l’inverse tu sais. Ses mains baladeuses, elle les garde pas que pour les bouteilles dans la réserve. » et je rigole, et je fausse, et j'invente avec exagération, parce que même en rêve, jamais la soeur de Tommy ne s'en prendrait à mon fessier. « Et il est back on track, le petit. » et le voilà l’irlandais, qui roucoule un peu trop sur le cas de ma serveuse pour que je n’hausse pas le sourcil, perplexe. Ce n'est que lorsqu’on finit par retraverser vers le DBD que je coupe le silence confortable dans lequel on s’était installés. « Ça sera jamais comme avant. Mais y’a moyen que ça soit cool quand même. Différemment. » sans le quatuor, en mode adultes même. Et j’y crois, le pire.

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Message(#)dean & matt ▲ say it ain't so EmptyMar 18 Sep 2018 - 21:58

Dean pouvait au loin entendre son ami dire « Petit joueur ! » ou encore « On en reparle, du mois-marathon complet où on avait été nommés champions chaque soir d’affilé », ce genre de phrases qui avait la capacité de lui mettre aussitôt des étoiles dans les yeux, tout en étant titillé. Lui qui aimait ressasser ce passé qui ne reviendra jamais, il était servi pour le coup. Mais enfin, le lot de consolation était cette bière gratuite qui l’attendait sagement lors de sa prochaine visite au pub. « Mais passe par moi pour demander, pas par Scarlett. » Dean s’était penché en avant pour écouter ce que son ami avait à dire, secouant la tête par la suite en comprenant le ridicule de la situation. C’était à croire que soit Scarlett connaissait un lourd secret à propos de Matt, soit elle tenait fermement ses couilles au point de passer pour la chef de l’établissement face au véritable gérant. Et à cette pensée, Dean ne put s’empêcher d’en rire intérieurement. Sacré Matt. « Charmant parti. Alors, je lui parle du Canvas quand, dans mon plaidoyer pour te défendre à ses yeux ? » - « Hm… » avait-il commencé à répondre, songeur, cherchant ses mots, ou plutôt la première connerie à lâcher dans ce genre de situations. « Dis-lui que j’ai dû défendre un ami, seul, face à cinq mecs enragés et qu’ils nous ont tous sortis dehors pour ne pas faire des jaloux. Je suis sûr que ça passera tout seul. » Faux, et il le savait. S’il devait compter sur Matt pour la moindre chance avec sa serveuse, c’était mort d’avance. De toute façon, vu le ton léger de la situation, il espérait bien qu’il n’allait pas le faire. Depuis son arrivée à Brisbane, il passait pas mal de temps à sympathiser et cela passait parfois pour le drague auprès de certaines, lui attirant des aventures douteuses par la suite. « C’est plutôt l’inverse, tu sais. Ses mains baladeuses, elle les garde pas que pour les bouteilles dans la réserve. » - « Ciel, mes oreilles innocentes ! » Mais il ne crut qu’à moitié son ami. « Et il est back on track, le petit. » Son sourire avait été, pendant un court instant, on-ne-peut-plus-fier. Bien sûr, tout cela n’était qu’une façade. Mais entre couilles, c’était toujours à celui qui en aurait des plus grosses à afficher, pour le dire bêtement. D’ailleurs, c’était le genre d’expressions qu’ils auraient tous deux utilisé facilement il y a dix années de cela. Ce n’était plus le cas, maintenant. « Ca ne sera jamais comme avant. Mais y’a moyen que ça soit cool quand même. Différemment. » - « Tu as raison. » Sans doute, du moins. C’était sans très grande certitude que Dean avait prononcé ces quelques mots. Enfin, il laissa entrer Matt au seuil de la porte, mais n’en fit pas de même. Grand sourire, c’était tout de même bon d’avoir pu le revoir durant ce court temps. « Bien, je crois que les cinq minutes de temps accordé par Scarlett sont écoulées. Tu ferais mieux de vite y retourner avant qu’elle ne te fasse encore subir du harcèlement sexuel. » lui dit-il, avant de lui donner un coup de coude. Quel veinard ! Son établissement semblait fonctionner du tonnerre, sa petite vie aussi, du moins de ce qu’il lui en disait, sauf peut-être ce petit côté familial qui semble coincer pour sa sœur Ginny, celle avec qui il n’était jamais parvenu à échanger plus de trois mots de suite. Enfonçant les mains dans ses poches, il se balança d’avant en arrière comme un enfant. « Alors, tu risques de me revoir ici plus souvent ! Surtout maintenant que je sais que t’y es, vieux ! Et encore plus depuis que j’aurais un verre gratos… comme une meuf à qui on offrirait un verre, finalement ! » Il imita un petit geste de la main, complètement féminin. Ensuite, il donna une petite tape amicale sur l’épaule en guise de salut. « Alors, à la prochaine gros ? » Dans un sourire, il fit un signe de la main avant de se retourner pour voguer à sa pile de travail qui l’attendait au bureau.
Fin du rp.
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