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Message(#)eznny ▲ it takes two EmptyLun 30 Juil 2018 - 17:38

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La musique résonnait sur les murs de l’auditorium, suffisamment pour que je sois en proie à un faible acouphène demain matin pour sûr. C’était l’effet de l’echo, la salle complètement vide et les allées de sièges recouverts qui grimpaient sur plusieurs paliers. Un projecteur qui me réchauffe le dos, longe ma nuque, et la tête qui dodeline d’entendre pour la 5e fois depuis que j’ai mis le pied dans la grande salle déserte la même chanson, le même album. Il était tard, pour finaliser le tout. J’avais bien sûr entendu la panique à travers le combiné, lorsque le professeur de théâtre avait téléphoné à la maison la semaine dernière, demandant à ce que je lui rende des comptes sur la production et son avancement. Ma voix était restée particulièrement calme alors que je planifiais déjà en faire un atelier avec mes étudiants le dimanche d’après, où leurs petites mains d’artistes allaient s’allier aux miennes pour construire ce qui m’était complètement sorti de la tête sans malice aucune. En soit, j’avais réussi à entrer dans les temps après une semaine complètement folle, et l’étendue des travaux s’étalant sous mes yeux maintenant que je passe la veille du spectacle à revoir, repeindre, rajouter et peaufiner me semblait être une belle confirmation que le personnel enseignant n’avait pas du tout à s’en faire, de ma tête en l’air. Parce qu’à la dernière rencontre de parents, on avait sauté sur le fait que Noah clamait haut et fort l’esprit créatif de sa mère pour me demander de dépanner l’équipe aux décors pour la pièce annuelle de l’école. Ils faisaient leur propre interprétation de Grease, comment aurais-je pu dire non, honnêtement? Mon enthousiasme ce soir-là avait fini par se dissiper entre la vie, le quotidien et les différents aléas à tenter dur comme fer de reprendre mes marques en ville, à tenter de lancer ma carrière aussi. Une piqûre de rappel et j’étais revenue à la charge, sept jours intensifs et ce soir, je finalisais ce qui restait pendant que Noah parcourait la ville avec Cora, probablement having the time of his life tout en demandant à mon amie de l’aider à mieux jouer son maigre rôle de 4 lignes et des poussières.

La grande porte de la salle qui grince derrière moi, c’est là où je sursaute, m’agite, m’exclame plutôt, et dévale les escaliers en direction de l’intrus après avoir fait un arrêt à la stéréo pour baisser la mélodie à un volume raisonnable. « Attends, attends, ferme les yeux regarde pas! » la course que j’effectue jusqu’à ce que j’atteigne la silhouette à peine entrée que déjà bombardée, et j'ai le souffle qui tarde à se rattraper lui-même maintenant que je finis à sa hauteur, autoritaire - ou tentant de. « Ezra... » que je le dispute, le doigt en l’air, pourtant hilare, attendant qu’il boucle ses paupières comme demandé. Quand il a enfin obéit, je prends son poignet d’une main rapide, l’entraîne vers la scène où j’ai savamment fait un bordel sans nom pour m’assurer que chaque décor était bien terminé, l'aide à grimper chaque marche et à passer chaque obstacle sans qu’il se fasse trop mal, se cogne sous mon empressement. Une fois que le Beauregard est dans l’angle parfait pour voir tout le boulot que j’ai pu abattre avec mes étudiants - et Noah aussi, c'est lui, là, qui a collé les lettres un brin trop proche les unes des autres, mais ça paraît à peine à partir de la 10e allée vers le fond - j’autorise, d’un sourire. « Ok, à trois. » le décompte fait, je lâche son bras pour retourner près de mes créations, l’air de la gamine si fier qui orne mon visage que c’en est presque ridicule. « J'me suis même pas blessée en plus. » mon enthousiasme presque contagieux, maintenant que je fais le tour de moi-même, montre mes bras, mes jambes, aucune coupure, aucune brûlure, même si des tas d’outils s’éparpillent au sol, entre les pots de peinture, les pinceaux, les retailles de bois, la totale de Bob le Bricoleur que j’ai réussi à négocier à Hassan contre une ration plus que généreuse de gâteaux et petites viennoiseries de sa pâtisserie préférée. L’instant d’après pourtant, je passe au programme principal, et balaie du regard ce qu’Ezra a entre les mains, et qui est à la base de mon appel à l’aide lancé une heure ou deux plus tôt, j’ai oublié. « T’as apporté tout ce que j’ai demandé? J’suis tellement désolée, je voulais passer à l'antiquaire après avoir fini la peinture, mais je me suis emportée, et y’a eu ce truc que j’ai ajouté sur le mur, et la guirlande n’est pas encore sèche et...  » j’avais vraiment un horaire calculé à la minute si je ne voulais pas finir par passer la nuit à gratter quelques heures de sommeil dans les loges, et si j’avais su me débrouiller relativement seule pour construire toutes les installations, que l’assemblage me semblait être plutôt bien parti, j’aurais été plus que mal prise si Ezra n’était pas venu à la rescousse avec les quelques vieilles pièces de voitures dépareillées dont j’avais besoin pour finaliser mon oeuvre, ma version ginnysée de Grease Lightnin’. Pourtant, si mes prunelles sont dans l’attente, les siennes prennent un petit instant supplémentaire à me détailler pour que je ne le remarque pas - presqu'inquiète pour le coup. « Quoi, qu’est-ce qu’il y a?! » ce que l’histoire ne dit pas et que j’ignore bien sûr, c’est que j’ai le visage barbouillé de peinture, les cheveux plus dépeignés encore qu’à mon habitude, et qu’une affiche que je ne trouve plus depuis quelques minutes pour l’avoir cherchée partout se trouve finalement collée dans mon dos. Yep, all is well.  

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Ezra Beauregard
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ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq.
STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos.
MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail.
LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort.
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POSTS : 52573 POINTS : 120

TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie.
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).
CODE COULEUR : cornflowerblue.
RPs EN COURS :
(quatre) – present: finnley #2jamesjoshuamokare | the only one:

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EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:

RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26
RPs TERMINÉS :
2024: charlieeveginny #24lily #34lily #33 (ua)swann (ua) | tbd: amosauden › lovden #2auden #3lovden #4lovden #5auden #6auden #7auden #8auden #9auden #10lovden #11auden #12auden #13auden #14coreycorey #2corey #3edge › edge #2evelynfinnleygabriellejamesonjosephkieranlilylily #2lily #3lily #4lily #5lily #6lily #7lily #8lily #9lily #10lily #11lily #12lily #13lily #14lily #15lily #16lily #17lily #18lily #19lily #20lily #21lily #22 (sld)lily #23lily #24 (sld)lily #25 (sld)lily #26 (sd)lily #27 (sd)lily #28 (sd)lily #29lily #30lily #31lily #32marleymarley #2tommy (roa)yasminebroregard #1broregard #2broregard #3olivia + thomasfamily reunion › #pinkteam (battles2016)paintball #hitmewithyourbestshotthe christmas miracleoctopuslas posadasrhett (bd)rhett #2 (bd)

and now the chapter is closed and done:

chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.

et là, un petit géranium:

AVATAR : sam claflin.
CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden).
DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 07/04/2015
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Message(#)eznny ▲ it takes two EmptyJeu 2 Aoû 2018 - 14:00

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Il avait fait tout ce qu’il avait pu pour réprimer un petit rire lorsque son téléphone s’était mis à sonner quelques heures plus tôt. Les mains recouvertes de produit noirâtre, ses cheveux ayant servis de balai improvisé dans le moteur de sa dernière trouvaille en date, Ezra avait décroché le combiné un peu miraculeusement sans faire trop de dégâts. Les explications de Ginny un peu hasardeuses, presqu’hésitantes au début l’avaient un poil perdu - mais la jeune femme était rapidement revenue sur sa demande principale, à laquelle il n’avait pas tardé à dire oui dans la foulée. Il s’était arrangé pour échanger des heures avec un de ses gars, lui promettant de faire son dimanche d’astreinte le weekend d’après, celui où il voulait qui plus est absolument se dégager pour l’anniversaire de sa mère. Le collègue avait accepté plus vite que son ombre et la voiture d’Ezra se remplit par la suite d’objets de ci, de là, qui pourrait servir pour les décors que Ginny lui avait décrit. Par précaution, il avait également pris une caisse à outils sous le bras - il connaissait les talents presque inexistants de Ginny pour le vrai bricolage, et il serait possible qu’un coup de main en fin de journée pour finir de monter tous ces décors de voiture ne lui soit pas de refus. Ezra avait rejoint l’école aussi rapidement que possible par la suite, finissant de signer un ou deux papiers au garage avant de prendre le volant. « Attends, attends, ferme les yeux regarde pas! » La voix de Ginny se fit entendre depuis l’autre bout de l’auditorium à peine après qu’il ait eu le temps de tourner la poignée et de tenter de passer un pied à travers l’embrasure de la porte. Bien sur que son regard à lui ne s’était pas empêché, cependant, en attendant qu’elle n’arrive à sa hauteur, de jeter un coup d’oeil. Certains projecteurs étaient déjà allumés, l’odeur de peinture fraiche ne se gênait pas pour se faire sentir et les pas de la jeune femme ralentissaient alors qu’elle commençait déjà à pointer son doigt dans sa direction, son air malicieux collé au visage. « Ezra… » Le regard du jeune homme qui descendit dans celui de Ginny un instant, ne retenant cette fois ci pas son petit rire, avant de finir par lui obéir en fermant lentement les paupières. « Non seulement tu me fais venir ici en catastrophe et en plus tu me donnes des ordres. J’ai tout gagné. » Son rire continuait en arrière plan, et les doigts de Ginny finirent par attraper son poignet pour le faire descendre le long de l’allée, l’empêcher de louper une marche - ou tout du moins, tenter de ne pas la louper pour elle-même aussi, d’après la façon dont Ginny agrippa son poignet légèrement plus fort avant d’arriver sur la scène. Après avoir ensuite eut l’impression de faire trois tours sur lui même pour perdre l’orientation, retrouver l’équilibre avant que Ginny ne lance le décompte fut une petite galère. « Ok, à trois. » La lumière du projecteur vint éblouir Ezra un moment lorsque ses paupières furent de nouveau ouverte, et il dut luter un instant de plus contre sa vision devenue floue pendant le trajet. La première chose qui lui sauta aux yeux à la suite fut à quel point les décors posés, mis en place, étaient colorés. On ne pouvait pas les louper, comme cette belle figure sous son nez que Ginny était en train de réaliser à tourner sur elle même telle une enfant à qui on avait offert une nouvelle robe de princesse. « J'me suis même pas blessée en plus. » Le rire fut doucement moqueur lorsque le regard d’Ezra navigua de décors à Ginny, puis de Ginny aux décors. « T’as réussi à faire tout ça et à en ressortir vivante ? Mais qui êtes vous et qu’avez-vous fait de Ginny ? » Ce fut toujours avec cet air un peu hilare qu’Ezra vint parcourir un peu la scène, regardant les objets plus que dangereux que Ginny avait laissé trainé ici, et puis là - et ne put s’empêcher de venir ramasser la boite de vis ouverte qui trainait sur le sol. « T’as apporté tout ce que j’ai demandé? J’suis tellement désolée, je voulais passer à l'antiquaire après avoir fini la peinture, mais je me suis emportée, et y’a eu ce truc que j’ai ajouté sur le mur, et la guirlande n’est pas encore sèche et...  » Haussant un sourcil après avoir de nouveau tourné le regard dans sa direction, Ezra gardait toujours cet air plus amusé qu’ennuyé. Venir en aide à Ginny, surtout dans le domaine - si on pouvait dire - de la mécanique avait été réalisable super facilement et en un claquement de doigt. Cependant, maintenant que c’était elle qui était passée dans la lumière du projecteur lorsqu’il s’était mis à arpenter les lieux du crime, il pouvait comprendre de quoi elle lui parlait exactement. A en juger par les traces de peinture, le bout du nez devenu bleu, et blanc aussi là, les chaussures dont le lacet pourrait convenir désormais à n’importe quelle couleur. « Quoi, qu’est-ce qu’il y a?! » Bien sûr que le rire d’Ezra fut instantané par la suite. Classic Ginny sans un doute. Elle était dans son élément, là, avec les pinceau et les décors à créer. Aucun doute du pourquoi elle avait été choisie en chef de projet pour la pièce de théâtre de l’école. « Ca fait combien d’heures que t’as la tête plongée dans le travail, là ? » Déposant le sac dans lequel il avait mis une partie des éléments de décor demandés par Ginny et ses outils, Ezra fit les quelques pas qui lui manquait pour rejoindre Ginny, avant de sortir son téléphone de sa poche pour qu’elle puisse voir rapidement son reflet dans un miroir. « Si les autres parents d’élèves te voyaient comme ça, je pense qu’il appèleraient l’asile pour te faire interner - après avoir récupéré leurs enfants aussi rapidement que possible pour ne pas les laisser trainer à tes côtés plus longtemps. » Le petit sourire en coin, moqueur, amusé. « Tu veux prendre un instant pour arranger tout ça ou on continue la visite des lieux comme deux demeurés - car je suis pas sûr d’avoir enlevé toutes les toiles d’araignées de mes cheveux non plus. » Ezra haussa les épaules, presque pas désolé de s’être présenté ici aujourd’hui à moitié préparé pour la vie civilisée de son côté également. Il n’avait pas pris le temps de repasser par son appartement pour se refaire une beauté avant de rouler vers l’école, il s’était dit qu’à cette heure là, plus personne ne devrait être dans le coin. Et puis, en voyant désormais Ginny devant lui, il n’avait plus aucun soucis à se faire. « Et pour te répondre, bien sur que j’ai tout ce que tu m’as demandé. Y’a encore des pièces dans la voiture, ça rentrait pas dans un sac et je savais pas si c’était pas trop gros pour ce que tu voulais faire, aussi. J’irai te montrer ça après, si y’a pas assez avec ce sac là, puis l’autre qui attend devant la porte. »

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Dernière édition par Ezra Beauregard le Jeu 9 Aoû 2018 - 0:44, édité 1 fois
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Message(#)eznny ▲ it takes two EmptyVen 3 Aoû 2018 - 5:39

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Qu’il râle ne fait qu’accentuer le rire qui glisse le long de mes lèvres, maintenant que je suis posée à sa hauteur et que, surtout, je peux le toiser d’un regard insistant sans la moindre intention de le laisser gagner cette manche-là. « Fais pas comme si t’étais pas heureux de quitter le boulot plus tôt que tout le monde. » il avait beau être le patron, le Ezra que je connaissais était du genre à oublier l’heure pour rester un long moment la tête sous un capot, à multiplier les clés à molettes et les différentes pièces sous un oeil curieux. Je tente d'assouvir mon intérêt en lorgnant sur le sac qu’il tient entre le trajet de la porte à la scène, mais à chaque fois j’en paie les frais pour tituber à sa place, pour me cogner sur un siège et un autre. Censée être les yeux de l’opération, je me ressaisis, finit par le poster là où il faut, exhiber mon dur labeur le front bien haut, le sourire bien grand. Ezra s’étonne, et d’un élan, je précise tout de même l’aide reçue, donner les honneurs là où ils sont mérités. « J’ai eu de l’aide. Le crédit va à mes pauvres étudiants qui sont passés de ma nouvelle lubie pour la poterie à dépanner mes engagements en collant du bois et en peignant des tapisseries. » parce que là aussi, il fallait vraiment que je me pose, que je réfléchisse, que j’arrête de me disperser. Des thématiques pour chaque atelier, peut-être? Et ainsi, la remise du jardin ne ressemblerait plus à un ramassis de tout ce à quoi j’ai pu toucher au temps de l’Académie, aux dépends de mes artistes invités. Des décors, son regard moqueur glisse maintenant sur mon état, et j’en déduis assez vite à ses commentaires et au téléphone qu’il me tend en guise de miroir que mon apparence est fidèle à elle-même. « Sinon, c’est cool de voir que même après toutes ces années tu as encore si peu confiance en mes capacités à me garder relativement en sécurité. » bien sûr que je ne me voile pas la face, sachant très bien que si je tiens encore debout aujourd’hui sans heurts c’est qu’il y a un peu de karma et de bonne fortune qui ont joué en ma faveur. Mais c’est beaucoup plus fun de le piquer là-dessus que de concéder qu’il a amplement raison. « Aujourd’hui, hier, toute la semaine, ou tout le mois? » à savoir combien d’heures j’ai pu mettre, ça par contre, c’est le néant. J’avais cette facilité à oublier le monde extérieur lorsque je mettais mon cerveau en mode artistique. Il avait encaissé à mal durant toutes ces années de jeûne à ne pas peindre à Londres, maintenant que les flots créatifs avaient été débloqués n’en tenait plus qu’à lui de faire la coupure entre la réalité et mes élans d’artiste plus du tout refoulée. Ça faisait du bien, de se perdre dans un océan d’inspiration. Me décalant enfin sur le côté après avoir rendu le portable à Ezra - et avoir à peine nettoyé ce qui semblait tant le gêner - je laisse au blond le temps de détailler les installations bien comme il le faut. « Et pendant ce temps je tentais de jouer la carte atout capital de sympathie pour la pauvre petite Gin dans son habitat naturel. » moqueuse, je secoue la tête de la négative, bien loin de m’attarder à ce que les autres parents peuvent bien penser de la mère trop jeune trop dissipée que je personnifie. J’avais du plaisir là, je m’éclatais comme une gamine, on pouvait pas juste faire un arrêt sur image? De retour au Beauregard, à son enthousiasme envers les lieux, et à mon intérêt décuplé par sa tignasse dégeulasse, recouverte de toiles d’araignées et de restants d’huile à moteur. « C’est deux fois rien, attends. » sans délicatesse aucune, je m’hisse à sa hauteur et secoue ses mèches largement, entend presque sa nuque jurer sous l’impact tant je ne lui laisse pas le choix de se plier à mon nettoyage express.

Les mains retrouvant leur place dans les poches de mon jeans, j’erre doucement autour du sac qu’il a posé au sol avant de répliquer, un coup d’oeil complice à son intention. « Je retirerai pas le plaisir à Miss Holland de te faire faire le tour du propriétaire demain soir après la pièce, voyons. » entre Ezra et Edward, l’enseignante se donnait de quoi faire tant elle les talonnait à la moindre occasion. Si j’avais été le moindrement alerte, j’aurais bien réalisé les regards noirs qu’elle me renvoyait lorsque je me présentais à un événement au bras de l’un ou de l’autre. Si j’avais pas été aussi tête en l’air, j’aurais bien sûr entendu les commentaires déplacés qu’elle chuchotait, messe basse quand j’étais dans la même pièce. Mais une adolescence de bullied difficile doublée d’un reste de vie où ma priorité n’avait été que le bonheur de mon fils avaient forgé une carapace bien plus solide qu’on aurait pu croire, me gardant de ce genre de ragots le plus sainement du monde. « Tu peux venir encore, d’ailleurs? » la question monte innocemment, même si Ez m’a confirmé il y a peu, même s’il a toujours respecté tous ses engagements avec Noah et moi, reste immanquablement ce besoin au fond de mon crâne de le dédouaner à chaque instant, de lui éviter la pression de devoir toujours être là, toujours impliqué. Il vient quand il veut, pour le reste, je gère. « Voyons voir les trésors que tu m’apportes aujourd’hui... » ne pouvant enfin plus résister, je finis par me baisser à la hauteur de son premier colis, engageant mes mains dans le paquet pour en sortir item par item sous mes exclamations satisfaites. « Je prends ça, ça, ça, ça et ça. » j’énumère, je classe, je dépose à mes pieds, je compte, et j’y retourne. Ce n’est qu’après un long moment de chasse au trésor que je daigne reporter mon attention sur le jeune homme qui a assisté au spectacle en retrait. « Merci pour les cadeaux, c’est parfait de chez parfait. » elle est déjà remise à son boulot, la Ginny, maintenant que je butine d’un côté à l’autre de la scène, colle un truc, en rafistole un autre.  Si Ezra veut se joindre au travail il est le bienvenu, sinon qu’il agisse à titre de surveillant peut aussi bien le faire. D’ailleurs. « Faudrait juste retenir ce pan-là, sinon, c’est vrai que ma vie est compromise. » à bout de bras, l’entrée grandeur nature d'un diner que je tiens du mieux que je peux, et un léger help soufflé par-dessus mon épaule, en espérant qu’il se dépêche un brin parce qu’en effet, le poids de la construction me semble suffisant pour m’écraser vive. Ni d’une, ni de deux je sens de l’aide, je souffle un peu. Puis, ça va pas.

Ça va pas, et je manque d'air, et la proximité d’Ezra, et ce qu’on a bien pu se dire la dernière fois, et ce que ça a réveillé, et juste, je, non, ça va pas. « Oh, ça me fait penser, j’ai oublié un truc dans le costumier. » tentative d’esquive 101 typique McGrath, mon sourire mi-désolé mi-contenu qui se charge du reste maintenant que je laisse le Beauregard derrière pour filer vers les coulisses, m'isole dans la grande pièce dédiée aux costumes. Un peu d'espace, quelques tissus que je reconnais, la pile de vestes à repasser pour demain, et doucement, tranquillement, avec pudeur, ma respiration reprend une constance normale, mes épaules se détendent, ma mâchoire se décontracte. Y’a pourtant un truc que j’ai oublié dans mon élan, et que je réalise une fois que je gagne la porte isolant la pièce des loges. Porte qu’on doit toujours garder ouverte, appuyée sur un bout de bois au sol pour l’empêcher de se refermer sur elle-même, elle, et son système de serrure défectueux qui la verrouille à chaque fois. Damn. « Hum… Ez? » j’ignore s’il m’a suivie, j’ignore s’il est dans le costumier lui aussi, j’ignore s’il est sur scène à toujours m’attendre, et à se demander quelle mouche m’a piquée. Et indiciblement, le calme précédent commence à se faire la malle.

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Message(#)eznny ▲ it takes two EmptyJeu 9 Aoû 2018 - 3:14

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« J’ai eu de l’aide. Le crédit va à mes pauvres étudiants qui sont passés de ma nouvelle lubie pour la poterie à dépanner mes engagements en collant du bois et en peignant des tapisseries. Sinon, c’est cool de voir que même après toutes ces années tu as encore si peu confiance en mes capacités à me garder relativement en sécurité. » Le petit rire qui allait bien avec la situation ne tarda pas à se faire entendre. « Comme si ça t’étonnait. » Ezra ne comptait plus les fois où Ginny était revenue de l’Académie avec un bleu ici, ou de la peinture là. Une toile mal positionné ? C’était le quotidienne de la jeune femme. Alors le fait qu’elle ait réussi à mener tout ça d’une main de maître sans y avoir perdu quelques plumes relevait presque du miracle. Seules les traces de peinture multiples sur son corps montrèrent qu’elle ne pouvait définitivement pas complètement changer. Il ne put s’empêcher d’y faire là une remarque, de la taquiner davantage avant d’user d’auto-dérision, évoquant les toiles d’araignées qui devaient avoir élu domicile dans sa tignasse blonde. Si une très grande partie de la population possédait une voiture désormais, pas autant de personne en prenait soins. « C’est deux fois rien, attends. » Et qu’elle vint là, sans se gêner, lui ébouriffer les cheveux pour - qu’elle prétendait - retirer le reste de saletés, ôter les petites choses coriaces dont il n’avait pas réussi à se débarrasser. Il vint lever les yeux au ciel, réussissant à peine à cacher son sourire amusé. Ils ressemblaient à deux enfants cherchant la petite bête pour agacer le plus l’autre. Ginny s’en donna à coeur joie pendant quelques instants avant de libérer Ezra de son emprise, le laissant retourner s’extasier devant les décors créés de toutes pièces par des petites mains - y compris celles de Ginny. Les pièces apportées par Ezra allaient peut-être être justes, ou pas assez tendances, en comparaison avec tous les efforts qui avaient déjà été mis sur scène. « Je retirerai pas le plaisir à Miss Holland de te faire faire le tour du propriétaire demain soir après la pièce, voyons. » Lui échappa un petit ricanement. « Et elle me demandera une fois de plus si je suis sur d’être son père parce-qu’elle ne sent pas toute cette histoire ? Heureusement que j’ai les nerfs solides avec elle. » C’était toujours la même rengaine, toujours la même peine aussi. A chaque fois qu’Ezra avait le privilège de pouvoir venir chercher Noah à la sortie de l’école, il avait le droit aux remarques désobligeantes et aux regards de travers de la part de l’institutrice. Comme s’il n’était pas à sa place - qui était-elle pour juger ainsi ? Ezra se savait parfaitement à sa place dans ces moments là, et Noah confirmait ce point de vue en se réfugiant au plus vite dans les bras de son père à peine la porte de la classe passée. Malgré ça, elle se permettait de toujours faire des remarques. « Tu peux venir encore, d’ailleurs? » Les mot de Ginny qui vinrent le sortir de ses pensées, celles dans lesquelles il n’aimait pas se glisser car elles avaient tendance à assombrir son humeur du jour. « Au spectacle tu veux dire ? Bien sur que je viens, je louperai ça pour rien au monde. » Plus il passait du temps avec Noah, et plus il devenait presque gaga de tout ce que le gamin pouvait lui montrer. Alors le moindre spectacle pour montrer le résultat d’un travail acharné, Ezra ne louperait ça pour rien au monde. « J’ai pris ma soirée exprès. » Il tira un petit sourire complice, sachant qu’il venait déjà de se dégager des heure pour venir aider Ginny aujourd’hui et pour lui rapporter les trouvailles auxquelles elle jetait enfin un oeil, après avoir tourné autour pendant les derniers instants. « Voyons voir les trésors que tu m’apportes aujourd’hui... » Ezra secoua légèrement la tête, amusé, lorsque Ginny trouva son lot d’amusement à éplucher le premier sac qu’il lui avait ramené jusque la scène. La connaissant assez pour savoir qu’elle était capable d’y laisser la tête plongée pendant un bon moment avant de trouver exactement ce qu’elle voulait, ou alors complètement capable de décider de tout prendre et de faire le tri pendant le travail - dépendait de son envie du jour, de la façon dont ses idées se bousculaient dans sa tête. « Je prends ça, ça, ça, ça et ça. » La seconde solution était donc la bonne. Tirant la première chaise qui lui vint sous la main, Ezra s’y assit à l’envers afin de poser sa tête sur l’un de ses coudes. Il savait que ce moment pouvait durer, qu’il pouvait être bien plus long que la normale et que prévu - et qu’il fallait mieux être bien installé en attendant que Ginny daigne porter de nouveau son attention sur lui. Mais il ne dit rien, il se patient - et il était vrai que de la regarder trier avait quelque-chose de presque relaxant. « Merci pour les cadeaux, c’est parfait de chez parfait. » Il lui fit un petit clin d’oeil, ne bougeant pas pour autant lorsque ne tarda pas à se remettre au travail. Rester à ses côtés, à la regarder coller et peindre et assembler et imaginer - il se sentait chez lui. Et puis, la savoir seule avec ces décors, tout cet amas de nouveaux accessoires qu’il avait apporté en plus, il n’était pas tant rassuré. Et dans un premier temps, tout se passa pour le mieux jusqu’au moment où la voix de Ginny s’adressant à lui ne fut plus si calme, si joyeuse. « Faudrait juste retenir ce pan-là, sinon, c’est vrai que ma vie est compromise. » Ouvrant grand les yeux, Ezra se leva d’un bond de sa chaise pour venir se glisser sous l’élément de décoration, pour venir récupérer dans ses bras à lui le bois qui pesait dans ceux de la jeune femme. « Gin, sérieux, c’est trop lourd ça pour toi. » Pas qu’il ne l’en croyait pas capable - mais elle n’avait pas des bras taillés dans la pierre et aussi fort que des rocs pour se permettre de porter quelque-chose de cette envergure. Les mains d’erra qui vinrent se poser de chaque côté de celles de la jeune femme, sa silhouette se rapprochant de la sienne pour répartir au mieux son poids à lui en dessous du décor pour qu’elle puisse se dégager elle, pour qu’elle puisse prendre du recul et lui donner les indications du que faire de ça désormais. « Oh, ça me fait penser, j’ai oublié un truc dans le costumier. » Il eut à peine le temps d’ouvrir la bouche que ses yeux durent suivre le courant que fut Ginny, prenant une porte dans le fond, se dérobant à la situation, s’échappant. S’échappant. Et dire que Matt reprochait à Ezra en permanence d’utiliser la fuite comme son coup de maître - il y avait pourtant ici des petits points qui montraient le déjà-vu. Avait-il dit quelque-chose qui n’était pas bien placé, qu’il aurait du garder pour lui ? Pourtant, il était sûr d’avoir fait attention, de ne pas avoir placé un mot plus loin que l’autre, d’avoir été attentif au moindre geste. Depuis qu’il avait mis les pieds là, il ne marchait pas sur des oeufs parce-qu’il était naturellement trop naturel avec Ginny pour ça, mais il savait que la dernière discussion qu’ils avaient eu n’avait pas été des plus facile. En tous cas, il admettrait volontiers que de son côté ça l’avait remué. Et il connaissait assez Ginny pour savoir que ça n’était pas tomber loin pour elle aussi. Et pourtant, et pourtant, il se retrouvait là comme un idiot à remettre la dernière scène en ordre, à la rejouer dans sa tête - à voir là où le texte avait manqué. Le décor enfin déposé sur le sol - ça pouvait attendre désormais -, il vint s’asseoir sur la chaise, soupirant. Elle allait revenir. Après tout, elle n'avait peut-être pas fait attention d’être partie d’y vite, d’avoir laissé son ombre prendre la place - une fois de plus. Peut-être qu’elle était tellement concentrée dans ses préparatifs que son cerveau allait trop vite pour elle, pour qu’elle réagisse correctement avec l’environnement. Ca n’étonnerait pas le jeune homme, Ginny en pleine création avait toujours été quelque-chose de spécial. Alors il laissa une minute, ou deux - peut-être dix, sincèrement il n’avait pas compté - s’écouler. Son portable qui faisait des allers-retours entre sa poche et sa main, s’attendant presque à chaque instant à recevoir un message de Ginny lui disant qu’elle était partie, qu’elle avait oublié sa présence et finalement qu’ils se voyaient demain. « Come on, Gin, qu’est-ce que tu fous… » Les mots murmurés alors que son regard scrutait la salle à la recherche du moindre mouvement, de la moindre blague. Après quelque-chose qui lui parut comme un temps extrêmement long, il finit par se décider à suivre ses pas, à aller dans sa direction. Première porte du fond de la scène passée, le dédale qui s’offrait désormais à ses pieds. Les portes qu'il pousse au fur et à mesure de son exploration - et aucun signe de Ginny. Plus que l’ennuie, ce fut l’inquiétude qui commençait à monter un brin. « Hum… Ez? » La voix frêle mais reconnaissable entre mille, et les pas d’Ezra qui le guidèrent automatiquement vers elle. Un tournant à droite, une porte passée de plus - et voilà Ginny qui portait le regard en direction de la première porte qu’Ezra avait passé. « Gin, sérieux, tu m’as foutu la trouille. » Plus soulagé que blagueur pour le coup, il vint secouer légèrement la tête. Avec toute cette histoire, il n’avait pas résolu son problème principal - savoir qu’est-ce qui avait poussé la jeune femme à partir en premier temps. « Le décor va pas se monter tout seul, malgré mes bras en aide. » Tenter une légère blague au travers, tenter d’analyser les traits tirés du visage de Ginny. Les yeux qui ne semblaient pas réellement le voir lui. « Ca va Gin ? »

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Message(#)eznny ▲ it takes two EmptyVen 10 Aoû 2018 - 16:10

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C’est une évidence, si Ezra n’apparaît pas à mes côtés dans la prochaine seconde, je risque de devenir une galette d’os, de peau et de souffrance au sol sous la structure de bois que j’ai sous-estimée bien stupidement. « Je mange mes légumes, j’ai le droit d’espérer! » que je rigole, maintenant que le Beauregard a enfin daigné quitter sa chaise d’observation pour passer en mode super-héros. Mains appuyées, poids divisé, et ce n’est qu’une question de secondes avant que le mur retrouve sa stature bien droite contre le fond de la scène - une question de temps aussi, avant que la proximité d’Ezra me rappelle directement la dernière fois, et laisse dans son sillage un malaise assez difficile à cacher pour ma part. Tellement, que mes pieds ne filent pas assez vite à mon goût loin de lui, cherchant refuge, cachette, point d’ancrage n’importe où sauf à ses côtés. Depuis deux ans maintenant que tout tentait chaque jour de rentrer dans l’ordre entre nous, que j’insistais pour que rien de ce que notre passé avait provoqué comme dommages collatéraux ne soit tenu en compte maintenant. Garder mon masque si longtemps avec Ezra dans le coin, ravaler l’amertume et les regrets, le déni et les et si, et voilà que je n’y arrivais tout simplement plus. Que ma volonté à aller mieux, à construire une nouvelle vie dans laquelle Noah et moi on était bien, confortable, où tout était plus simple. Chaque jour un pas de plus dans la bonne direction, chaque jour, un nouvel élément de toute cette histoire avec lequel j’étais en paix. Et je jure, que je le suis avec, en paix, avec nous, avec l’avant, et le maintenant. Du moins, c'est ce que je pensais. Et c’est bien ce qui m’inquiète, de réagir aussi vite, au taquet, aussi mal à un simple effleurement, à un souffle contre ma nuque, à rien de bien dangereux, rien d’intrusif. Ginny, what’s going on, Ginny what’s going wrong? La porte, déjà. Qui se referme sur elle-même, verrouillée, et ma silhouette dans la noirceur opaque du costumier, à tourner en rond, à triturer mes doigts, à me chercher des excuses, à pratiquer celles que je lui ferai lorsqu’il finira pas réapparaître devant moi. Pas besoin d’attendre bien longtemps, et j’entr’aperçois une rainure de lumière dans l’embrasure de la porte quand Ezra finit par l’ouvrir et me dévoiler dans l'angle, dans mon stress, mon mal-être. « Désolée, je… j’ai pas pensé. » des justifications pas aussi bien que ce à quoi ma tête s’était alignée, pas suffisantes pour effacer le fait qu’à voir son air blanc, apeuré, il a bel et bien eu peur. Guilt trip aller simple, et voilà qu’elle est bien petite dans ses baskets Ginny, qu’elle se cherche et définitivement, n’a pas envie de se trouver. « Non. » par contre, c’est pas dit que je vais lui mentir. Lorsque le Beauregard me demande comment je vais, la réponse sort rapidement, claire, limpide. Ça va pas. Et parce que je ne sais même pas par où commencer, et parce que ce qui importe, c’est de me distraire, d’oublier, de fuir à ma façon, ma tête se lève lentement dans sa direction, mes yeux trouvent les siens dans la pénombre. « Pourquoi t’as eu la trouille? »  ceci m'aidera peut-être à comprendre cela.

Un bruit familier qui résonne une fois Ezra qui, distrait je suppose, sort de l’entrée, fait un pas dans la pièce. Ou alors il était déjà entré? Le cerveau en compote et les sens en bouillie, j’entends toutefois à nouveau la porte se refermer derrière le jeune homme, et la seule issue possible qu’il nous avait laissé se barrer dans l’élan. Sérieux?! « Ezra, la porte. »  trop tard Gin, bravo pour l’effort. « Fallait la garder ouverte, mais je t’ai pas dit, et avant elle s’est refermée sans que je la bloque et de l'intérieur on peut pas actionner la serrure et là… et là on est pris ici. » pris au piège. La drôle de métaphore qui résume bien les 8 années passées sur deux continents différents, et la mascarade de laquelle on tente de se sortir la tête de l’eau depuis. Tentant de maîtriser le voile de panique qui remonte et ma peur indicible des espaces clos, je passe de suite en pilote automatique, réfléchis à toute vitesse, ne laisse pas la place à l’improvisation. Tout comme avec Noah à l’époque où rien n’allait, c’est sans surprise aucune que je passe le chapeau de point de repère, de tuteur. Je sais faire que ça en temps de crise, de toute façon. « Tu as ton portable? Le mien est resté avec les décors. » attendant à peine qu’il me réponde, je poursuis le brainstorm, liste mentalement les options, esquisse le plan, vois les différentes solutions se chevaucher. « On peut peut-être téléphoner au concierge, ou à Miss Banks ou... »  et puis, je m’arrête, je souffle, je cesse de marcher en long et en large, je me pose, épuisée. Qu’est-ce que tu fais là, Ginny? Depuis que tu as remis le pied à Brisbane, tu t‘es promis de ne plus te cacher derrière tes parents, de vivre enfin pour toi. C’est peut-être le temps de commencer à t’écouter, un peu. « J’ai paniqué. » la vérité, toute la vérité. Au point où on en est, autant être franche avec lui jusqu’à la fin. « T’étais proche, et j’ai paniqué. » comme si c’était évident, aussi stupide ma réaction ait pu être. Quoi que, Ezra mieux que quiconque saurait à quel point un simple contact physique non-désiré me faisait flipper grave. « Et là, je panique parce que je me dis que je peux pas réagir comme ça à chaque fois que t’es là. » l’horreur. De ne pas être capable de mettre le doigt sur la raison, et de répéter les mêmes conneries, de revivre des traumatismes identiques, de réaligner les gestes dans l’ordre, chaque fois, sans savoir comment contrecarrer les mauvais plis. « Pourquoi j’ai paniqué? » ma voix se casse, mes sourcils se froncent. S’il me connaît encore comme avant, il sait peut-être de quoi tout ceci retourne.

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Ezra Beauregard
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les adieux volés
  
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ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq.
STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos.
MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail.
LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort.
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POSTS : 52573 POINTS : 120

TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie.
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).
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EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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and now the chapter is closed and done:

chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.

et là, un petit géranium:

AVATAR : sam claflin.
CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden).
DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 07/04/2015
https://www.30yearsstillyoung.com/t31212-whatever-helps-you-sleep-at-night

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Message(#)eznny ▲ it takes two EmptyMar 25 Sep 2018 - 15:55

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« Désolée, je… j’ai pas pensé. » Pas pensé que le décor allait se monter seul ou pas pensé qu’il aurait pu avoir peur à al voir déguerpir ainsi ? Il ne saurait probablement jamais la bonne réponse, mais au moins il voyait désormais qu’elle allait bien. Ou tout du moins qu’elle allait physiquement bien. Parce-que ses yeux étaient ailleurs, ses pensées semblaient se dérober à la situation - alors il ne se retint pas pour lui poser la question. La réponse fusa rapidement et sans équivoque. « Non. » Les sourcils d’Ezra qui se fronçaient, l’inquiétude qui refaisait surface trop rapidement pour que ce soit pleinement sain pour lui - pour eux deux. « Non ? » Oh, parce-qu’il ne laisserait pas cette situation là sans explications. Il n’était pas du genre à pousser trop loin, mais si Ginny lui disait qu’elle n’allait pas bien - bien sur qu’il n’allait pas laisser tomber, loin de là. « Pourquoi t’as eu la trouille? » Ses prunelles à elle qui vinrent retrouver les siennes, malgré la pénombre il le sait. Alors vint un léger soupire, et son regard qui fuit la situation un instant - parce-qu’il ne s’attendait pas ) ce qu’elle lui pose la question, de but en blanc, sans préavis de quoi que ce soit. Il ne s’attendait pas à la retrouver ici à ne pas être bien non plus, à dire vrai. Tout semblait se dérouler parfaitement avant la potentielle chute du décor. « J’ai eu la trouille parce-que t’es partie sans prévenir presque. Genre, à un moment t’étais là et la seconde d’après je me suis retrouvé avec le décor sur les bras tout seul. » Il eut un presque petit rire. « Pas de soucis à te faire là-dessus, j’ai réussi à porter tout seul comme un grand. Mais… » Il pinça ses lèvres, retourna les mots un instant dans son esprit avant de formuler ce qu’il avait sur le coeur. « Non seulement il aurait pu t’arriver n’importe quoi - t’es assez maladroite et aventurière dans le genre. Et puis… J’avoue que ça me fout toujours un peu la trouille quand tu pars. Comme ça, là. » Pas besoin d’explications supplémentaires, Ezra savait qu’elle comprendrait toute seule le reste de l’histoire. Après tout, c’était son histoire à elle aussi. La situation qui les avaient forgés à être ce qu’ils étaient aujourd’hui, la source de tout conflit potentiel désormais. « Pourquoi ça va pas, Ginny ? » Parce-qu’il ait eu la trouille un instant était le cadet de leurs soucis. Et apparemment, vu le regard de Ginny qui se dirige bien au delà de leur emplacement, confirmait sans le savoir les pensées du jeune homme. « Ezra, la porte. » Jetant un coup d’oeil en arrière, bien au delà de la pièce où il avait trouvé Ginny, il ne comprenait pas la référence dont elle faisait allusion. « Quoi Ezra, la porte ? » Ce fut les sourcils froncés et le regard perdu qu’il vint déposer de nouveau sur Ginny. « Fallait la garder ouverte, mais je t’ai pas dit, et avant elle s’est refermée sans que je la bloque et de l'intérieur on peut pas actionner la serrure et là… et là on est pris ici. » Fuck. Il faut quelques secondes à Ezra pour comprendre ce dans quoi ils se sont fourrés - une fois encore. « Y’aura qu’à… » Et alors qu’il tentait à son plus rapide de trouver une solution à la situation avant qu’il ne laisse la jeune femme s’en charger - il savait qu’elle n’était pas la meilleure dans le domaine de la gestion du stress -, il se rendit compte qu’il était trop tard lorsqu’elle se mit à énumérer des actions à entreprendre pour les sortir de là. « Tu as ton portable? Le mien est resté avec les décors. On peut peut-être téléphoner au concierge, ou à Miss Banks ou... » Ezra avait pris le temps de croiser les bras sur son torse, de la regarder s’activer comme elle savait si bien le faire. Il n’y avait rien à dire ou faire de son côté tant qu’elle n’aurait pas réussi à trouver l’élément qu’il lui permettrait d’être plus apaisée. Il fallait mieux la laisser faire plutôt que de l’interrompre et de rendre la situation encore plus compliquée qu’elle ne semblait l’être de son côté. Ginny avait finalement fini par arrêter de parler, de penser à voix haute - et elle s’était même arrêtée de faire le lion en cage. « Ou ? » Peut-être qu’elle venait de trouver la solution, peut-être qu’elle savait comment faire pour combattre cette porte fermée de l’extérieur - autre qu’en utilisant l’épaule d’Ezra pour la défoncer. Surtout que son épaule forte était pas celle en meilleur état chez le jeune homme depuis l’incident sur l’ile déserte, quelques années plus tôt. « J’ai paniqué. » Il se permit de froncer les sourcils un brin. « Tu paniques plutôt, Gin. » Parce-que si elle ne paniquait plus là, il ne voyait pas de quoi elle référait. « T’étais proche, et j’ai paniqué. » Une seconde ou deux de réflexion et Ezra comprit à quel moment elle faisait mention. Il était venu l’aider pour le décor, il s’était approché d’un peu trop près et elle avait paniqué. Merde. C’était bien la dernière des choses qu’il aurait voulu. « Et là, je panique parce que je me dis que je peux pas réagir comme ça à chaque fois que t’es là. » Une partie d’Ezra était pas peu fière de se dire qu’il avait encore assez d’effet sur la jeune femme pour la faire paniquer dès qu’il osait s’approcher trop près - mais il freina ces pensées là pour se concentrer sur la situation présente; ce n’était pas le moment d’avoir un moment de fierté tout seul dans son coin. « Pourquoi j’ai paniqué? » Se déplaçant enfin, s’approchant de la jeune femme tout en gardant cette distance de sécurité pour ne pas qu’elle reparte en courant vers nul part - puisque la porte fermée les empêchait de s’évader proprement. « Ginny… » Venant s’accroupir non loin d’elle, cherchant son regard, il ne put s’empêcher d’avoir un petit sourire - la blague suivante allait peut-être tout gâcher, mais il ne savait s’en empêcher. « C’est pas ta faute si je suis toujours aussi beau-gosse, tu sais. C’est même plutôt un bon point. Y’a de l’espoir pour l’avenir de Noah. » Bien sûr qu’il eut un petit rire pour accompagner tout ça. Et si elle avait envie de le claquer à cet instant, qu’elle le fasse - ça lui importait peu. Il reprit cependant assez rapidement son sérieux pour tenter d’être réellement utile à la situation. « T’as paniqué, parce-que tu es toi, Ginny. Et qu’on a le don pour se foutre dans des situations improbables. » Levant les yeux en direction de la porte au loin, fermée pour de bon. Il finit par approcher sa main des siennes, puis se ravisa. Ce n’était pas le moment de rendre ça encore plus awkward que ça ne l’était. « Et je ne veux pas que tu paniques encore plus hein… Mais pour répondre à ta question, j’ai pas mon téléphone non plus. J’ai du le poser sur une des chaises quand j’attendais que tu reviennes, en pensant que t’avais le tien au pire. » Une petite grimace d’excuses plus tard et il se remettait sur ses pieds, regardant autour de lui, tenant comme il le pouvait de trouver une solution. « Mais doit bien y avoir un téléphone de secours dans une des pièce des loges - ou je sais pas comment vous appelez ça dans le milieu ? »

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Message(#)eznny ▲ it takes two EmptySam 13 Oct 2018 - 6:06

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« Non seulement il aurait pu t’arriver n’importe quoi - t’es assez maladroite et aventurière dans le genre. Et puis… J’avoue que ça me fout toujours un peu la trouille quand tu pars. Comme ça, là. » toujours un peu la trouille quand tu pars. Un frisson longe mon échine à l’entendre dire une chose pareille, affirmer ainsi ce qui est entièrement justifié de sa part. J’étais bien partie une fois ; qu’est-ce qui m’empêchait de le refaire, à nouveau? Incapable de soutenir son regard plus longtemps, et d’assumer encore que je ne récolte que ce que j’ai semé, je préfère détourner la tête, inspirer longuement, revenir à Ezra le temps d’une seconde, courte pause. « Ez... j’ai dit que j’étais désolée. » même si mes mots semblent las, agressifs, n’en reste que mon ton est doux, qu’il souhaite vraiment m’excuser à ses yeux. L’espère tellement. Et parce que ses raisons additionnées aux miennes suffisent à ce que ma respiration tente de s’agiter une nouvelle fois, je préfère réfléchir rapidement, me perdre dans mes pensées, nous trouver une défaite de réfléchir ailleurs, autrement. Les plans que j’extrapole, les numéros auxquels je pense, et mes mots qui se perdent entre ma panique et la pression de sentir son regard, ses prunelles qui ne me lâchent pas. « Ou, ou, je sais pas. Ou, j’en ai pas la moindre idée. »  s’il se moque pour faire descendre mon angoisse, c’est avec un éclat de rire que je reprends un bref instant contenance, que je retrouve mes esprits suffisamment longtemps pour me poser, pour respirer profondément, tenter de. La situation et son urgence relative sont d’excellents moyens de décanter et de respirer sous une autre pression, ignorer celle de ses paumes sur mes épaules, de sa respiration contre ma nuque. À ça, mes explications finissent par remonter le temps que je me calme, que je relativise, que j’explique ma fuite et justifie ma panique sous son air inquisiteur. Et lui, il rigole, et lui, il se moque, et lui, il m’aide tout de même à lâcher un long soupir d’aise, ou presque. « Tu fais exprès. Et je tente d’être sérieuse. » bien sûr que ma voix incertaine joue tout sauf en ma faveur. Que mes doigts qui se triturent les uns les autres ne font pas bonne figure. Que j’aurais aussi pu ravaler le tout et faire comme si de rien n’était, continuer ma route, rester sur la scène, oublier les doutes et les craintes et les non-dits. Mais il a fallu que je m’emporte, que je laisse mon coeur et mes émotions réagir ainsi. Rattrapant toutefois le tir, Ezra en profite pour m’expliquer ce que je ne comprends pas moi-même, et ce masque que j’ai si souvent étrenné en sa présence du temps où Noah était malade, que j’ai si lâchement ignoré ce soir, incapable de lui faire ça une nouvelle fois. À croire que j’y tenais plus que tout, à ma promesse de vérité.

« Une pause d’une soirée ç’aurait été bien. Non? » et je suggère, le sourcil qui se hausse, les épaules qui font de même. Ginny et sa capacité particulièrement soutenue de toujours se mettre les pieds où il ne faut pas, de gaffer en permanence sans s’en étonner désormais. « C’est ma faute, tu pouvais pas savoir. Et puis, le concierge va bien finir par passer. »  reprenant mes marques, j’hoche doucement de la tête, tente de me convaincre à travers. C’était ça la priorité, maintenant, non? De rejeter tout le stress et l’angoisse précédents sur un plan de match, sur une issue de sortie, sur tout sauf cette impression d’être prise au piège? Le Beauregard s’élance à son tour, maximise les options, s’amuse avec sa remarque à laquelle je rétorque, un peu plus moqueuse, fière. « Le milieu? » parce qu’il ne faudra pas non plus oublier toutes les fois où il s’était amusé à mon insu, le sourire aux lèvres, à me voir traîner avec des artistes du temps de l’Académie. Les hipsters première génération comme les qualifiait Tad, béret et carnet de croquis en prime, la motion de tout savoir parce qu’ils ont lu la biographie de Picasso et savent dire Van Gogh correctement. « J’en ai vu un je pense, dans la loge principale. » puis, c’est mon rire qui encourage ma poussée, ma levée, dans un silence un peu moins effrayant. Guidant les pas, je glisse doucement mes mains dans les poches de mon jeans, entendant les pas d’Ez à mes côtés qui me confirment que la grande vague est passée, et que d’un « À gauche. »  on retrouvera doucement le quotidien normal qu’on établissait depuis mon retour en Australie. Sentant son regard sur moi autant que surprenant le mien sur lui, je me doute qu’il reste quelques silences qu’il n’apprécie pas, et que comme je le connais, il risque d’attendre patiemment que je remette moi-même comme une grande le tout sur le tapis, question d’avoir tous les éléments, et de savoir exactement sur quel pied danser avec moi. Étrange créature qu’était Ginny McGrath, Ezra ne le savait que trop bien. « J’ai paniqué parce que t’étais là, et parce que quand t’es là, ce sont les souvenirs d’avant qui remontent avant ceux de maintenant. » je sens mes mouvements qui se ralentissent, son attention qui se vrille sur moi, les loges que j'entr’aperçois dans l’angle.  « Ça me dépasse, parce que ça fait presque 3 ans maintenant, que je suis revenue. On devrait avoir de nouveaux souvenirs, d’autres moments enregistrés que ceux-là. » voilà que la voix que j’entends remonter à mes oreilles est beaucoup plus détendue, beaucoup plus à l’aise que celle qui paniquait une poignée de minutes plus tôt. Rassurée par moi-même, ma main trouve la poignée d’une des premières pièces isolées, l’ouvre à tâtons avant d’ouvrir les lumières d’un geste distrait. « Pas que je veuille les remplacer, ou les oublier même. »  un bref coup d’oeil revenant bredouille, et j'enclenche le trajet vers la prochaine loge, poursuivant mon discours comme si je commentais ce que je voyais à la télévision, comme si je narrais notre histoire le plus objectivement possible. « C’est juste que j’aimerais simplement être capable d’avancer, de faire la paix avec tout ça. De pas me demander si à chaque fois que je vais te regarder, ça sera encore à tout ce qu’on a manqué que je vais penser. » le noeud du problème, ce qui m’avait mise si mal à l’aise à son passage à la maison, et à la revisite d’antan qui avait rendu Ezra plus tactile que je ne l’aurais cru. « On tente tous les deux d’avancer et de passer à autre chose, et je nous ralentis. » la métaphore est presque comique, sachant qu’avec mes explications, j’ai probablement mis plus de temps qu’il n’en aurait fallu pour tomber sur la dernière loge. Et celle-ci offre dès la seconde où j’actionne le luminaire une pleine vue sur un téléphone suspendu au mur. « Ah, bah voilà. » et un pas, un dans la direction du combiné.


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Ezra Beauregard
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ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq.
STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos.
MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail.
LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort.
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TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie.
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).
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RPs EN COURS :
(quatre) – present: finnley #2jamesjoshuamokare | the only one:

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RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26
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AVATAR : sam claflin.
CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden).
DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
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Message(#)eznny ▲ it takes two EmptyMar 13 Nov 2018 - 15:21

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Il avait l’impression qu’à force de parler, qu’à force d’extérioriser ce qu’elle avait sur le coeur, Ginny commençait à se calmer. Il aurait pu rester des heures à l’écouter parler et à tenter de résoudre avec elle les problèmes auxquels elle faisait face. Malheureusement, ils se devaient de sortir d’ici car le travail les attendait encore s’ils voulaient que tout soit parfait pour Noah le lendemain. Ezra finit par tenter une petite blague, parce-que c’était encore ce qu’il savait le mieux faire - et sa technique sembla d’emblée fonctionner. « Tu fais exprès. Et je tente d’être sérieuse. » Il haussa les épaules, absolument pas désolé d’être ce petit rigolo de service et de l’avoir toujours été. « Avoue que ça fonctionne quand même. » Ce n’était cependant pas en rigolant de la situation qu’ils allaient trouver une solution, alors il reprit un instant son sérieux, émettant des hypothèses d’aide qui lui venaient en tête. « Une pause d’une soirée ç’aurait été bien. Non? » Il s’autorisa simplement un petit sourire en coin, celui qui présentait des excuses en silence, qui voulait en dire bien plus long que ce qu’il n’y paraissait. « C’est ma faute, tu pouvais pas savoir. Et puis, le concierge va bien finir par passer. » Ezra hocha simplement la tête, sachant pertinemment que le concierge était déjà parti de l’école, sa voiture n’étant pas présente sur le parking lorsqu’il était arrivé à son tour. Mais ce n’était pas une information pertinente pour le moment, alors il la garda pour lui - ce n’était pas le moment de faire perdre une nouvelle fois son sang-froid à Ginny. Et puis, elle fut trop occupée par la suite à se moquer de ses idées pour repenser au fait qu’ils n’étaient réellement que tous les deux présents ici. « Le milieu? » Il s’osa un petit rire. « Ne m’en veux pas, je suis vraiment pas bon dans le domaine du théâtre. » D’autres domaines de l’art l’intéressaient et avaient toujours attisé sa curiosité. Le théâtre, le cinéma et tout ce qui entrait dans ce type de domaine, loin de là. En tous cas, quand il parla du téléphone, ça dit quelque-chose à Ginny. « J’en ai vu un je pense, dans la loge principale. » Et la voilà qui s’agitait de nouveau, qui réussissait à se mouvoir de façon productive. « En avant alors, chef. » Par la suite, Ezra suivit la jeune femme en silence, ne voulait pas dire ou faire quelque-chose qui la remettrait dans tous ses états. Les premiers couloirs se parcoururent en silence, seulement ponctué de quelques indications quant au chemin à prendre de la part de la jeune femme. « J’ai paniqué parce que t’étais là, et parce que quand t’es là, ce sont les souvenirs d’avant qui remontent avant ceux de maintenant. » Ezra haussa légèrement un sourcil, intrigué, intéressé par ses paroles. « Ça me dépasse, parce que ça fait presque 3 ans maintenant, que je suis revenue. On devrait avoir de nouveaux souvenirs, d’autres moments enregistrés que ceux-là. Pas que je veuille les remplacer, ou les oublier même. » L’entendre s’exprimer bien plus librement, la voix emplie d’un nouveau vent de légèrement, rassurait Ezra. Ses pas, pendant ce temps là, suivaient ceux de Ginny dans une parfaite harmonie alors qu’ils exploraient pièce par pièce à la recherche d’un miracle qui pourrait les libérer. Mais à entendre Ginny mettre des mots sur des maux, Ezra ne savait pas si trouver un téléphone leur serait plus bénéfique que de rester coincés encore quelques temps ici. « On tente tous les deux d’avancer et de passer à autre chose, et je nous ralentis. » Une petite moue vint se tirer, à la fois aux paroles de la jeune femme, et en voyant qu’ils avaient atteint le but de leur marche aveugle. « Ah, bah voilà. » Et alors qu’elle entrait dans la pièce, Ezra se contenta de venir s’épauler à l’encadrement de bois. Et soupirant, il vint se frotter un instant de la main les yeux, hésitant quant au fait que ses prochaines paroles puissent être bénéfiques. « C’est pas toi qui nous ralentit, Ginny. » Parce-qu’à force d’écouter la jeune femme parler, d’enregistrer ses paroles, d’autres lui revinrent en mémoire. De celles qu’il aurait préféré oublier, laisser dans un coin à tout jamais. Mais ce soir là, elles avaient été imprimées dans sa mémoire au fer forgé. Matt n’avait pas toujours tord, malgré ce qu’Ezra s’amusait à dire à tout va. Alors, inspirant un bol d’air d’encouragement, Ezra releva son regard vers la jeune femme. « Honnêtement, Ginny. Est-ce que tu serais mieux sans moi dans ta vie, maintenant que Noah va mieux ? » C’était le genre de question dont on ne voulait jamais avoir la réponse. C’était le genre d’aveux qui savaient très bien détruire un coeur, détruire une histoire, détruire une âme. Mais il se devait de savoir, et il avait laissé les questions sans réponses pendant trop longtemps. A prétendre que tout irait forcément bien. Que tout allait bien. Qu’il était en grande partie responsable de ce bien être, parce-qu’il savait se tenir en grande personne et assumer les conséquence de ses choix. Seulement, le choix, il ne l’avait pas eu à l’origine de toute cette histoire. Et c’était ce qui rendait le présent bien plus compliqué. « Est-ce que tu arriverais à mieux avancer si j’étais pas là ? » Il soupira, venant s’asseoir sur le premier fauteuil que lui offrait la pièce. « Je veux pas que ça te fasse paniquer, ou quoi que ce soit… Mais… » Mais la question ne cessait de lui tirailler l’esprit depuis des semaines désormais. « On sait toi comme moi que j’ai pas toujours été au top, et qu’il t’arrive souvent des merdes quand je suis dans les parages. » Un petit rire attristé s’échappa d’entre ses lèvres. « Y’a qu’à regarder aujourd’hui. »

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Message(#)eznny ▲ it takes two EmptySam 17 Nov 2018 - 0:00

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La Ginny d’avant peinerait à me reconnaître. D’arriver à aligner autant de mots, à lui faire comprendre en quelques phrases ce qui se trame dans ma tête, ce qui me bloque, m’effraie, me tétanise. Ce qui se passe dès que sa peau frôle la mienne, dès que ses mots résonnent à mes oreilles. À aucun moment Ezra ne m’interrompt et je ne pourrais pas en être plus reconnaissante, incapable de savoir si j’arriverai à reprendre le fil, si j’aurai à nouveau le courage suffisant pour poursuivre s’il m’arrête dans mon élan. Ce qu’il ne fait pas, ses yeux vrillés à mon visage, mes iris parcourant les différentes pièces à la recherche fortuite d’un téléphone, plan obsolète que j’oublie presque entre une confession et une autre. Si à un moment nos pas ralentissent jusqu’à s’arrêter, je garde le tempo, nous engouffre dans une nouvelle pièce, dédale des loges, pour finir par trouver un combiné tout au fond. Et je m’y aventure, laissant le Beauregard derrière, sachant qu’il doit avoir besoin d’une minute ou deux pour assimiler mes paroles, pour les laisser faire leur chemin, les appréhender sans aucun doute. C’est lorsque la voix d’Ezra perce le silence pour mentionner mon nom, mentionner mes craintes, mentionner mon plaidoyer en m’en déchargeant de suite la faute que je fronce les sourcils, me félicite d’être toujours dos à lui, de ne pas avoir pu lui laisser ne serait-ce qu’une seule seconde pour voir mon air changer, reprenant contenance l’instant d’après. « Honnêtement, Ginny. Est-ce que tu serais mieux sans moi dans ta vie, maintenant que Noah va mieux ? » je frissonne, je tremble, je n'en peux plus d’être faible, je me répugne autant que je m’effraie. Lentement mais sûrement, je sens mes pires appréhensions, mes plus horribles craintes qui remontent, j’entends à travers son discours tout ce dont j’ai toujours eu peur, tout ce qui m’a si longtemps empêchée de dormir depuis que nous avions remis le pied à Brisbane. Ce qui a motivé les longues semaines d’attente avant de lui parler de la 214 et de ce qui s'y trouvait, ce qui a justifié toutes ces nuits blanches de panique à croire à pire, à finir par ne visualiser que ça.  « Ezra. » ma voix est définitive, j’attends à peine qu’il ait apposé le dernier point à sa phrase pour faire un pas vers lui, gardant une distance nécessaire entre nous, gardant mon souffle de s’emballer surtout. Il y a cette boule de chaleur qui creuse mon ventre, il y a ce serrement de mes poings que je n’aime pas du tout, ce trouble dans ma voix, cassée.  « Quand on est revenus, j’ai fait très attention pour y aller à ton rythme. C’était important pour moi de ne pas te brusquer, de faire les choses bien. Que si tu décidais de m’accorder ta confiance à nouveau, Noah apprenne vraiment à te connaître. »  je prends quelques pauses, non sans m’assurer qu’il ne manque pas le moindre mot, la moindre syllabe de mes paroles. Si j’ai quelque chose à lui dire et qu’il le retienne, si j’ai une occasion et une seule pour lui ouvrir le fond de ma pensée et m’assurer qu’il ne soit pas en reste, c’est maintenant ou jamais. « Qu’il soit malade ou pas, il a besoin de son père dans sa vie. End of the story. » ma réponse est d’une logique qui me paraît implacable, et elle serait définitive s’il ne restait pas la question qu’il a posée plus tôt, ses déductions qui me semblent être tout sauf éphémères, et qui me brise le coeur à un niveau encore jamais atteint à mon sens. Et venant de lui, de nous, ce n'est pas peu dire.  « Par contre, là où ça bloque, c’est que tu me demandes encore de choisir. Tu me remets la pression de décider de la suite. De décider pour toi. » bien sûr que je fais allusion à cet après-midi chez moi, où on avait joué sur la ligne, où il avait tenté, où je n’avais rien nié, rien refusé si ce n’est reporter la date butoir. « Je t’ai déjà dit, je peux pas choisir à ta place. C'est pas mon rôle, ça l'a jamais été. » je comprends qu’il a toujours fonctionné ainsi avec moi, qu’il m’a toujours laissé la liberté de mes choix, qu’il a tenté au mieux de ne pas me forcer contrairement à ma famille entière. Mais ce n’est plus ce que je lui demande, ce n’est pas ce que je veux entendre de sa part. C'est son choix : le mien est déjà fait.  « Si tu veux sortir de notre vie, c’est maintenant ou jamais. Je t’offre un exit plan. Si c’est ce que tu espères entendre pour les raisons qui t’appartiennent, si c’est ce que tu veux que je te dise. C’est là le moment où tu peux décider d’avoir assez donné, de vouloir te préserver là-dedans. Je comprendrai totalement et je ne t’en voudrai jamais. » honnête, toujours. Je ne fouillerai pas, je ne gratterai pas. Je trouverai de quoi justifier à Noah, je cacherai mes larmes et ma peine et ma déception, mais jamais je n’oserais lui imposer quoi que ce soit qu’il ne se sente pas à même d’accomplir, de défi à relever. « Si tu restes parce que tu t’accroches à ce qu’on a été, si tu restes parce que tu espères que ça redevienne comme avant, si tu restes et que ça te fait plus de mal que de bien… je ne l’accepterai pas, et tu ne devrais pas l’accepter toi non plus. » mes mots sont durs, ma voix est un peu moins douce qu’elle l’a souvent été à son égard, mais je m’en voudrais beaucoup trop de laisser des zones grises, de ne pas être assez autoritaire pour qu’il réalise l’ampleur de son geste, de ses mots.  « Mais si tu décides d’être dans notre vie pour vrai, je vais avoir besoin de toi, pour vrai. Je vais avoir besoin que ce soit Ezra à 100%, à 1000% même. Je vais avoir besoin de toi autant dans tes bons que dans tes moins bons jours. Si tu veux t’impliquer et faire partie de ma famille, si tu veux en faire la tienne, des questions comme ça, je n’en veux plus. » je pince les lèvres, avale durement, réalise que jamais une seule fois je n’ai baissé le regard, que mes prunelles sont toujours plongées dans les siennes, aucune larme même à l’horizon. Inspirant profondément, je fais un autre pas, un seul, dans sa direction. « Et surtout, je vais avoir besoin que les choses soient claires, Ez. Qu’il n’y ait plus de sous-entendus, qu’il n’y ait pas de non-dits. » j’y remonte, à l’an dernier, lorsqu’on s’est promis la vérité, toujours. Qu’on en soit à faire cette mise au point me déçoit plus que je ne l’aurais cru, si je n’avais pas été l’une des protagonistes à garder ces interrogations loin d’être articulées, pour notre bien.  « Parce qu’on a beau se promettre d’être honnêtes depuis que je suis revenue, on se ment, là. On se ment en se disant que ça va être facile, on se ment en se disant que le chapitre d’avant est fermé. » et je secoue la tête nerveusement, replace une mèche de cheveux sans savoir si j’ai empiré la chose ou si mes couettes ébouriffées tiennent la route. « C’est pour ça que je vais te le demander une fois et une seule.  » j’ai peur. Je l’avoue, d’emblée, dans mes silences, dans mes regards, dans mes soubresauts. J’ai peur de la suite, mais je nous la dois. Et à partir de maintenant, je ne pourrai jamais être en paix avec moi-même si je recule.  « Est-ce que tu restes dans notre vie pour les bonnes ou pour les mauvaises raisons? »  

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Message(#)eznny ▲ it takes two EmptyVen 21 Déc 2018 - 11:19

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Le coeur qui battait un peu plus fort, un peu plus vite au fur et à mesure que les mots sortaient de sa bouche. Il se maudissait dans le fond d’avoir à ramener ses questions là, d’avoir à ressasser encore une fois tout ceci. Mais les mots de Matt résonnaient comme des vieux sons de cloche, de ceux que nous ne pouvons pas se retirer de l’esprit sans en avoir chanté une dernière fois la symphonie. Un froid vint de nouveau envelopper la scène, comme un vieil ami, et Ezra tentait tant bien que mal de ne pas perdre Ginny ici, de ne pas la froissée plus qu’il ne savait l’avoir déjà fait. Pas qu’il ne voulait pas qu’elle se retrouve dans une position inconfortable - quoi que si, d’une manière, il s’agissait de Ginny et face à elle, Ezra essayerait toujours d’agir pour le mieux -, mais surtout qu’il ne voulait pas que ses questions restes sans réponses. Qu’importe si une partie de son cerveau lui criait de fuir, de partir en courant pour ne pas avoir à écouter la réponse. Il voulait savoir si les pensées et le venin de Matt était fondé, si tout ce qui se jouait dans sa tête était vrai. « Ezra. » Leurs regards qui s’accrochèrent à l’instant même où elle se tourna, où elle vint lui faire face. Sa voix était d’un ton qui ne lui était pas familier. Tant de détermination que ça lui en tira un frisson. « Quand on est revenus, j’ai fait très attention pour y aller à ton rythme. C’était important pour moi de ne pas te brusquer, de faire les choses bien. Que si tu décidais de m’accorder ta confiance à nouveau, Noah apprenne vraiment à te connaître. Qu’il soit malade ou pas, il a besoin de son père dans sa vie. End of the story. » Une fraction de seconde, son esprit faillit lui souffler qu’il avait déjà un autre père, celui qui l’avait élevé et qui avait toujours été là à ses côtés - et qui n’était pas Ezra. Mais ce n’était pas le moment de commencer à glisser sur cette pente là, car Ginny ne semblait pas vouloir l’inclure dans cette équation, cette fois ci. Il ne s’en plaindrait pas, moins on parlait de l’autre, mieux il se portait mine de rien. « Par contre, là où ça bloque, c’est que tu me demandes encore de choisir. Tu me remets la pression de décider de la suite. De décider pour toi. » Ezra vint pincer légèrement ses lèvres, ne lâchant pas pour autant le regard de Ginny. Il ne voulait pas perdre la connexion. Mais elle avait surement raison. « Je t’ai déjà dit, je peux pas choisir à ta place. C'est pas mon rôle, ça l'a jamais été. » Ca ne l’avait jamais été non, mais c’était un rôle qu’Ezra lui avait fait enfiler au fil du temps, sans réellement sans rendre comptes, mais en s’y emmêlant les pieds bien comme il faut dedans. Il aurait voulu s’en excuser, il aurait voulu qu’elle en comprenne le pourquoi du comment - mais ce n’était pas le moment. « Si tu veux sortir de notre vie, c’est maintenant ou jamais. Je t’offre un exit plan. Si c’est ce que tu espères entendre pour les raisons qui t’appartiennent, si c’est ce que tu veux que je te dise. C’est là le moment où tu peux décider d’avoir assez donné, de vouloir te préserver là-dedans. Je comprendrai totalement et je ne t’en voudrai jamais. » Les mots de Ginny qui se glissèrent enfin dans le vif du sujet, qui vinrent entrer son esprit un à un, qui vinrent se graver dans cette section spéciale de sa mémoire qu’il avait laissé sommeiller tant d’années. « Mais si tu décides d’être dans notre vie pour vrai, je vais avoir besoin de toi, pour vrai. Je vais avoir besoin que ce soit Ezra à 100%, à 1000% même. Je vais avoir besoin de toi autant dans tes bons que dans tes moins bons jours. Si tu veux t’impliquer et faire partie de ma famille, si tu veux en faire la tienne, des questions comme ça, je n’en veux plus. » Le calme et l’assurance qui émanaient de Ginny était quelque-chose d’impressionnant. Elle était maitre de ses émotions, maitre de la situation. Cette prestance surement trop oubliée. Et mine de rien, à boire ses paroles, à écouter la réponse qu’il attendait depuis les dernières semaines et sa dernière rencontre en date avec Matt, Ezra se rendit comptes qu’elle était en train de l’acculer. Pour la première fois, Ginny était celle qui tirait toutes les ficelles, et il l’avait laissé volontiers faire. Il se devait de comprendre que les choses étaient différentes depuis longtemps désormais, et que ce qui les attendait au delà de cette pièce, de cet instant, serait inévitablement différent à son tour. Le moment d’après, les futures paroles de Ginny, et la réponse d’Ezra qui en découlerait détermineraient un point crucial dans la suite de leur histoire. « Et surtout, je vais avoir besoin que les choses soient claires, Ez. Qu’il n’y ait plus de sous-entendus, qu’il n’y ait pas de non-dits. Parce qu’on a beau se promettre d’être honnêtes depuis que je suis revenue, on se ment, là. On se ment en se disant que ça va être facile, on se ment en se disant que le chapitre d’avant est fermé. C’est pour ça que je vais te le demander une fois et une seule. » Les mâchoires d’Ezra qui vinrent se serrer, son coeur qui vint adopter un battement irrégulier. Here we go, ne put-il s’empêcher de penser. « Est-ce que tu restes dans notre vie pour les bonnes ou pour les mauvaises raisons? » Dieu, qu’il s’était posé de nombreuses fois cette question. Quand les doutes venaient s’emparer de lui, tard dans la nuit. Quand les doutes venaient lui ronger l’estomac, alors qu’il attendait Noah à la sortie de l’école. Quand les doutes venaient le maltraiter, alors que Ginny lui sortait son plus beau sourire. Il s’était plus d’une fois demandé pour quoi il restait à leurs côtés. Si, justement, les raisons étaient louables et si elles étaient touts bonnes à rejoindre la poubelle. Et alors que la jeune femme, l’amour de sa vie - il en resterait toujours intimement persuadé - ne lâchait pas son regard. Alors qu’elle se tenait là, devant lui, solide et déterminée. Alors que leurs souffles semblaient presque suspendus dans le temps, à attendre que l’autre face quelque-chose, dise un mot. Ezra comprit. Pour la première fois depuis longtemps, depuis bien trop longtemps, il comprit. Il lui avait fallu tout ce temps, tout cette énergie, et tous ces soucis également. Il avait fallu qu’ils se fassent des cheveux blancs, qu’ils se confrontent plus d’une fois et qu’ils en doutent souvent, surtout. Pourtant, l’évidence avait toujours été à portée de main, à portée de regard. Il avait beau avoir sorti les plus belles paroles de la terre et les plus belles conneries également. Il avait beau avoir mis de côté ce qu’il ressentait, ce qu’il se passait à l’intérieur de lui, là. Au fond, il avait toujours compris. Se relevant doucement, avec des gestes précis et une respiration relaxée du canapé où il s’était assis en entrant dans la pièce, il vint se poster là, à quelques centimètres de Ginny. Ne lâchant pas son regard, ne lâchant pas l’instant, ne le laissant pas filer cette fois ci. Lentement, mais avec des gestes assurés, assumés, Il vint recueillir le visage de Ginny dans le creux de ses mains. Accueillant ce visage qu’il connaissait toujours par coeur après tant d’années. Et alors, seulement après avoir pris une seconde pour poser le moment, il vint approcher son visage du sien, et finit par venir déposer ses lèvres sur le front de la jeune femme, restant une seconde ou deux les lèvres collés à sa peau, avant de s’écarter de nouveau, un petit sourire aux coins des lèvres. Tendre, juste tendre le sourire. « Tu sais très bien que ma famille a toujours été et sera toujours ce qui passe en priorité pour moi. » Parce-qu’il avait compris que, qu’importe si ce qu’il ressentait à l’intérieur de lui pouvait se retrouver confus par instants, qu’importe si la barrière entre le passé et le présent était plus fine par moment. Qu’importe l’histoire qui s’était déroulée, ce qui importait c’était celle qu’ils créaient désormais. En tant que famille, en tant qu’équipe. C’était ça, le moteur principal de toute cette machinerie. Alors oui, peut-être que les mauvaises raisons avaient été employées à certains moments pour servir les bonnes. Peut-être que le jugement d’Ezra n’avait pas toujours été le plus juste. Mais ses intentions avaient toujours été louables. Faisant quelques pas en arrière, Ezra vint mettre la main sur le téléphone de la loge. Parce-qu’ils se devaient désormais de sortir d’ici, ils se devaient désormais de faire ce pourquoi ils avaient toujours été les meilleurs - ou apprenaient encore à l’être, pour certains -: être de bons parents pour Noah. « Aller, appelons ce gardien pour qu’il puisse nous sortir de là et qu’on puisse finir les décors à temps pour demain. Sinon, pour sûr qu’on sera à l’heure au spectacle vu qu’on est déjà sur place, mais rien ne sera prêt pour les gamins. »

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Dernière édition par Ezra Beauregard le Mar 15 Jan 2019 - 8:39, édité 1 fois
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Message(#)eznny ▲ it takes two EmptyLun 7 Jan 2019 - 0:47

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Tous ces mots font écho de mes lèvres à ses oreilles, tout ce discours enfoui que je ne me connaissais pas qui se pose, calme, direct, évident, pour la peine et pour le meilleur. Ce sont des années de doutes qui remontent, ce sont des nuits complètes d’insomnie à me répéter que tout irait, que ce genre d’amour passerait, que cette histoire se calmerait, n’irait plus à mal mais à mieux. Ezra qui ne dit rien durant de longues minutes, je lui en serai éternellement reconnaissante, attentif à tout ce que j’ai à livrer, tout ce que mon coeur accumule depuis la seconde où j’ai pris la décision que peu importe ce dont serait faite la suite, jamais plus rien ne me détruirait autant que notre rupture. Sa place dans notre vie qu’il a toujours eue, et qui, même si à voir ses traits qui se durcissent et à entendre par défaut les innombrables remontrances d’un Fitzgerald incapable de concevoir qu’Ezra mérite quelque place que ce soit dans la vie de Noah et dans la mienne, n’en reste que j’y tiens. Qu’il sera toujours son père, qu’il sera toujours le bienvenu, qu’il sera toujours utile et aimé, qu’il sera toujours des nôtres. Pourtant, ses doutes m’horripilent et ses incertitudes me déconcertent. C’est là le moment où jamais, et je m’attarde à user de diplomatie et de détachement pour l’amener à faire un choix, le seul que je lui imposerai, le seul sur lequel j’insisterai à ce point. Je ne le supplierai pas de rester, je ne ferai pas l’état de tout ce qu’il manquera s’il nous tourne le dos, je n’oserai jamais le forcer à faire quoi que ce soit contre son gré. Mais, et ce serait bien malhonnête de ma part de le nier, la boule d’angoisse qui doucement se nourrit en mon sein ne fait que brûler plus, que serrer plus, à l’approche de l’ultimatum que j’envoie au Beauregard, à la question fatidique qui résonne dans la pièce close. Veut-il rester près de nous, ou refuse-t-il toute responsabilité? Ses raisons resteront les siennes, ses motifs ne me regardent pas, mais l’espace d’une maigre, d’une faible seconde, je doute. Terrifiée de le perdre à nouveau, encore plus effrayée que Noah doive le retirer de sa vie, doive en faire son deuil. Et j’appréhende son silence, j’appréhende chaque geste, chaque respiration, chaque soupir, chaque coup d’oeil. Forte, sois forte Ginny. Mes iris se vissent à lui alors qu’il se lève, mes oreilles se dédient au moindre son, infime, qui pourrait s’échapper d’entre ses lèvres, sa langue qui n’en finit plus de ne pas se délier.

Lorsque ses paumes encadrent mon visage, mon corps entier se contracte, incapable de céder au suspens que je le déteste de maintenir, mais dont je ne pourrais jamais vraiment lui en vouloir. Le contact chaud de ses lèvres sur ma peau, son visage sur mon front, son parfum et sa proximité, et elle est loin, la Ginny de toute à l’heure qui bondissait en retrait. Elle est loin, parce que ce qu’il avance ensuite, replace tout, parce qu’il fait état, doucement, parce qu’il comprend. Ezra qui m’avait toujours comprise, Ezra qui me connaissait par coeur, Ezra dont je n’avais jamais douté, et qui encore une fois me prouvait qu’envers et contre tout, son coeur était toujours là pour faire la part des choses, pour recoller les morceaux, pour miser sur l’essentiel, le bon, le vrai. « C’est tout ce que je voulais entendre Ezra. C’est tout ce dont j’avais besoin. » pour tourner la page, pour me libérer, nous libérer tous les deux. Mon crâne fatigué, épuisé, soulagé qui prolonge le moment, prenant appui sur sa mâchoire, y restant encore un peu, juste assez. Y prendre des forces comme je le faisais jadis, y inspirer un peu de courage avant d’aller affronter mes parents qui refusaient de voir ma passion naître à l’Académie, affronter Jill et ses mille et unes tornades, affronter Matt et tous nos secrets d’amoureux transis que je lui cachais effrontément.

La solution qui suit, le plan de match, l’instant des confidences qui passe, et étrangement, malgré le fait que tout ce qui s’est élevé entre nous est plus personnel, délicat, difficile à dire et à entendre depuis si longtemps, je sens l’ambiance si légère, mes épaules bien plus décontractées. « Il s’appelle Creed. C’est lui qui m’a ouvert quand je suis arrivée tout à l’heure. » que je précise, une fois le combiné entre les mains du Beauregard, lui qui a finalement rejoint la ligne dédiée au gardien des clés. Et je dirais même qu’entre l’appel qui ne prendra qu’une dizaine de minutes, et l’arrivée du concierge tout sourire, le rire en aparté peu longtemps après suffira à chasser toutes les bribes de stress, d’angoisse, de malaise et autre mal-être qui n’avaient pas arrêtées de m’assaillir à la seconde où Ez était apparu à mes côtés, une vie avant il me semble, même si une heure ou deux à peine se sont écoulées depuis. « Merci. » de retour assise au sol, jambes recroquevillées, occupée à coller et dessiner et colorier et penser sur scène, mon regard se relève, mes prunelles trouvent celles d’Ezra. « Merci pour Noah, et merci pour moi. » que je précise, sachant très bien qu’il sait que je parle du fait qu’il reste, qu’il assume, qu’il soit des nôtres, vraiment, pour vrai, après tout ce temps et malgré tous les doutes. Une famille. « Disclaimer, je t’aurais pas laissé sortir de nos vies aussi facilement que ça, si tu avais choisi l’exit plan. » un clin d’oeil plus tard, et un pinceau tout de jaune couvert que je projette d’un élan de malice vers Ezra qui, comme à l’époque où il venait m’embêter à l'atelier scolaire, est toujours aussi perdu et inattentif lorsque je lance les hostilités colorées. « T’en as partout. » et j’éclate de rire, un rire innocent, empli de candeur, de naïveté, de doux, de beau. Un rire de gamine, un rire d’enfant, un rire de retour à la normale, un rire de bonne base, de début, de (re)commencement tellement mérité. Une page blanche qui n’attend que nous.


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les adieux volés
  
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ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq.
STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos.
MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail.
LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort.
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POSTS : 52573 POINTS : 120

TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie.
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).
CODE COULEUR : cornflowerblue.
RPs EN COURS :
(quatre) – present: finnley #2jamesjoshuamokare | the only one:

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EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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and now the chapter is closed and done:

chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.

et là, un petit géranium:

AVATAR : sam claflin.
CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden).
DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 07/04/2015
https://www.30yearsstillyoung.com/t31212-whatever-helps-you-sleep-at-night

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Message(#)eznny ▲ it takes two EmptyMar 15 Jan 2019 - 9:23

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L’espace d’un instant, alors que ses pas prenaient de la distance, qu’il se reculait doucement, Ezra eut un faux bond cardiaque. Comme s’il était allé trop loin, qu’il avait vu trop vite. Même s’il savait que ses paroles étaient justes, même s’il savait qu’il avait choisi la bonne réponse à la question, il se permit un moment de doute. Là, le combiné dans la main, à attendre que Ginny prenne de nouveau la parole. Pour la première fois, elle lui avait demandé de choisir. Ce n’était pas chose habituelle, lui qui lui avait toujours laissé toutes les cartes en mains, à partir du premier instant où leurs regards s’étaient croisés. Pour la première fois, c’était lui qui déterminait le prochain chemin à emprunter. Il ne savait pas si c’était bien, mais il sentit que c’était juste. Ils étaient deux adultes accomplis - ou tout du moins, ce qui se rapprochait le plus de cet état -, et ils pouvaient se permettre de poser ce type de question sans froisser l’autre. Au contraire, Ezra savait qu’ils feraient un bon en avant dans leur relation. « C’est tout ce que je voulais entendre Ezra. C’est tout ce dont j’avais besoin. » Alors un léger soupire de soulagement, bien avant qu’il ne s’en rende compte, échappa aux lèvres d’Ezra. Parce-que, pour la première fois depuis un bout de temps, ils voyaient les choses du même angle de vue. Même s’il avait fallu que Ginny mette Ezra le dos au mur - ils avaient fini par y arriver. Et ça faisait du bien, ça faisait se sentir plus léger. « Il s’appelle Creed. C’est lui qui m’a ouvert quand je suis arrivée tout à l’heure. » Ils se devaient de revenir à leur mission principale maintenant: sortir de ce couloir maudit, qui les avait enfermé plus tôt dans la fin de journée. « Creed, ok. » Petit sourire dessiné, Ezra composa le numéro indiqué sur une plaque à côté du téléphone le numéro du fameux Creed, censé les sauver d’une sale destinée. Et il eut le droit à un bon esclaffement de la part de l’homme à l’autre bout du fil - qui lui certifia qu’il était en chemin cependant, et c’était tout ce dont ils avaient besoin maintenant. Une fois sortis des loges, les deux jeunes gens se remirent cependant au travail. Ils avaient promis qu’ils rendraient un décor monté pour le lendemain soir, et ils se devaient de le finir dans les temps; hors de question de décevoir les enfants - et les autres parents qui seraient d’ailleurs présents. « Merci. » Ginny venait de prendre la parole, alors qu’Ezra avait asséné le dernier coup de marteau sur l’élément principal du décor qu’ils avaient laissé en plan plus tôt, avant de faire un détour rallongé par l’envers du décor. « Merci pour Noah, et merci pour moi. » Un petit sourire s’étira sur les lèvres d’Ezra, descendant de l’escabeau, qui demandait à la fois à Ginny si elle se fichait de sa tronche et lui disant en même temps qu’il savait, qu’il comprenait. Etrange situation que de ressentir tout ça à la fois - mais il se sentait légitimement parfaitement à sa place, désormais, et ça valait toutes les autres émotions étranges. « Disclaimer, je t’aurais pas laissé sortir de nos vies aussi facilement que ça, si tu avais choisi l’exit plan. » Il s’autorisa un petit rire quand il aperçut le clignement d’oeil de la jeune femme. « Donc c’était un choix sans être un hoix. Ok, je retiens pour la prochaine fois. » Il vint secouer la tête. Ils avaient toujours de nouveau quinze ans quand ils étaient en phase, tous les deux. Et comme si Ginny avait lu dans ses pensées, elle vint l’asséner d’un coup de pinceau - et de toute la peinture jaune qu’il contenait, apparemment. Tout ça fait exprès, et sans qu’Ezra ait le temps de réagir à quoi que ce soit. Il eut en réponse une simple expression, à peine exagérée, de surprise. « T’en as partout. » Relevant son regard vers la jeune femme qui en profitait pour se moquer de lui - à la façon Ginny -, il la fusilla des iris avant d’attraper à son tour un pinceau. « Tu paies rien pour attendre toi. » Quinze ans d’âge mental. Quinze retrouvés qui faisaient du bien au moral. Se laisser juste aller, à parcourir en courant la scène, presque au ralenti pour laisser à Ginny une chance de s’en tirer; juste assez pour lui laisser croire qu’elle allait gagner; mais juste pas assez pour qu’Ezra ait le bras assez grand et qu’il lui recouvre, à son tour, une ou deux parties du visage et du corps de peinture bleue cette fois ci. Oh, ils allaient en avoir du rangement à faire. Mais ce n’était pas le plus important à l’instant - ou tout du moins pour eux, Creed qui ressortait d’avoir arrangé la porte des loges ne semblait pas du même avis et se plaignait déjà des dégâts qu’il allait devoir réparer dans quelques jours. Et dire que ça les faisait pouffer, à presque se cacher derrière les rideaux en attendant qu’il déguerpisse des lieux.

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