Le Deal du moment :
SSD interne Crucial BX500 2,5″ SATA – 500 ...
Voir le deal
29.99 €

 One of us is lying • Myrddas

Anonymous
Invité
Invité
  

One of us is lying • Myrddas Empty
Message(#)One of us is lying • Myrddas EmptyMar 31 Juil 2018 - 22:53

 «Friday night and the lights are loooow  » commençais-je à chanter lorsque la chanson change dans la playlist, dansant en rythme tout en maniant l'aspirateur comme mes habitudes. Il n'y a personne, Arthur est avec son parrain, Alex et Clara sont chez Ida et Myrddin n'est pas encore rentré. Je suis donc seul et j'en profite totalement. Grâce à une parfaite organisation dont moi seul en détient le secret, j'ai pu faire tout ce que j'avais à faire. Les courses ce matin, le choix définitif du traiteur pour le futur mariage, j'ai aussi pu signer la location de la salle ainsi que le réservation du prêtre. Celui-ci nous l'avons choisi ensemble avec Myrddin. En rentrant, j'ai même eu le temps de finir mon livre et ensuite j'ai décidé de faire le ménage.

 «And when you get the chaaaaance …. » je m'immobilise un instant puis reprend de plus belle, alors que la musique me transporte dans une motivation hallucinante. Faut dire ce qu'il en est aussi : Abba, ça met de bonne humeur. J'avoue que je n'ai jamais réellement été fan de ce groupe, mais Myrddin adore. Et c'est grâce à lui que j'ai appris à aimer cette musique et depuis quelques mois je ne peux que très difficilement m'en passer. Comme aujourd'hui. J'ai très vite remarqué que le ménage se faisait bien plus facilement et bien plus rapidement en musique, surtout avec cette chanson là.

 « You can dance, you can jive !» m'époumonais-je, ignorant totalement le fait que je chante affreusement mal pour le coup. L'important, là, c'est de toute manière le ménage, je ne suis pas entrain de passer un casting. Et puis je suis seul. Et quand bien même serais-je avec Myrddin, il viendrait sans doute me rejoindre dans mon délire, on passera du bon temps ensemble, on laissera nos quelques tracas de côté l'espace de quelques minutes et on finira par faire l'amour, comme si c'était la chose la plus normale et naturelle qui soit.  «Dig in the dancing queen … ! » je laisse la chanson se finir à contre cœur et soupire doucement.

Fort heureusement, la chanson suivante est dans le même style. Ce n'est pas du Abba, mais c'est tout aussi joyeux et entraînant.  « used to think maybe you loved me now baby I'm sure » ma danse est peut-être moins effrénée, mais mon chant reste pareil et je capte sans mal le rythme de la musique pour me caler dessus.  «And I just can't wait till the day when you knock on my door » Je suis tellement à fond dans ma danse et mon chant que je ne remarque que Myrddin n'est rentré que lorsque je me tourne et que je me retrouve face à lui, qui m'observe, un sourcil arqué. Je le fixe quelques instants avant que mon sourire ne reprenne place sur mon visage.  «'Cause I just can't wait 'til you write me you're coming around  » chantais-je alors que je lâche l'aspirateur après l'avoir éteint.  «I'm walking on sunshine WOW  » continuais-je en m'avançant vers lui d'une démarche plus qu'idiote. Mais encore une fois, j'ai passé l'âge de la honte et j'assume absolument toutes mes conneries. De plus, je suis tellement de bonne humeur que j'ai envie de partager le tout avec l'amour de ma vie.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

One of us is lying • Myrddas Empty
Message(#)One of us is lying • Myrddas EmptyJeu 9 Aoû 2018 - 1:33


One of us is lying. —

— MYRDDIN & TOM
Une journée épuisante, fatigante, entre les dernières répétitions et les problèmes de dernière minute qui apparaissent. La première est pour la semaine prochaine, et c'est comme si rien n'était près. Comme d'habitude, la tension monte, mais l'excitation aussi, la joie, et ce mélange explosif peut faire du bien comme du mal. Personnellement, si certains jours se passent, aujourd'hui, ça n'a pas été vraiment le cas. J'ai pour une fois oublié mon texte, alors que Shakespeare est pour ainsi dire gravé dans ma mémoire depuis toujours. Je ne suis pas non plus satisfait de ma performance ; Charles m'a dit que c'est parce que je me m'étais trop de pression sur les épaules, et que je ne me laissais pas aller, mais rien n'y a fait. Ainsi, je rentre quasiment deux heures plus tôt que prévu. Rien ne sert de s'acharner quand l'esprit n'y est pas, ça n'aurait servi qu'à me frustrer davantage et à me dégoûter. Il faut dire qu'avec la date du mariage qui s'approche inlassablement, j'ai malheureusement plus que le théâtre en tête, et je n'arrive plus à mettre cela de côté. La fatigue s'accumule par ailleurs, entre les nuits courtes, celles où je dors mal, et les journées chargées. De plus, l'idée à l'arrière de mon crâne que Thomas me cache quelque chose vis-à-vis d'Ida – dont il ne m'a toujours pas parlé – est toujours là, malgré ma discussion avec Nathan qui a un peu calmé mes angoisses et permis de me changer les idées.

Et en entrant dans le hall de l'immeuble, en appuyant sur le bouton de l'ascenseur, j'ai presque une boule au ventre à l'idée de tomber sur quelque chose d'inattendu, puisque je rentre avec autant d'avance. Nous sommes encore dans le milieu de l'après-midi, Arthur doit prendre son goûter avec Nathan, et Clara et Alexander sont chez leur mère. Rien d'anormal. Tout devrait bien se passer donc, nul besoin de cette angoisse. J'arrive à la porte de l'appartement, et entre sans plus me poser de question. J'entends alors très nettement la musique entraînante et rythmée résonner depuis le salon. Arquant un sourcil, je m'avance prudemment jusqu'à voir un Thomas, chantant, passant l'aspirateur. Un rapide coup d'œil aux alentours me fait penser qu'il a fait le ménage, en plus de tout ce qu'il avait à faire aujourd'hui, c'est certain, mais mes yeux se reposent très vite sur mon fiancé. Il ne m'a pas vu encore, pour quelques secondes de plus, et danse encore avant d'enfin remarquer ma présence. Je ne bouge pas, soutenant son regard. Un demi-sourire faussement moqueur étire bientôt mes lèvres. Il ne se dégonfle et, après avoir éteint et lâché l'aspirateur, il s'avance vers moi, dansant sur quelques pas, et continuant de chanter. Avec un large sourire communicatif.

Me délestant de mon sac, je m'avance aussi de quelques pas pour le rejoindre suivant le rythme de la chanson, le rejoignant pour chanter le refrain en cœur. J’oublie mes soucis un instant, alors que je le rejoints et que nos mains se lient. Les yeux dans les yeux, comme deux jeunes passionnés. On l'est encore, finalement. Il faut croire. Sans nous en rendre compte, nous dansons sur la musique entraînante, en rythme, mêlant nos voix. Cela doit faire des siècles que nous n'avons pas danser. La dernière fois où j'ai à ce point souri, laisser tomber mes problèmes, où je me suis amusé, est aussi trop lointaine à mon goût. De temps à autre nos lèvres s’effleurent, sans qu'un baiser ne soit échangé. Sur les dernières paroles, les dernières notes, je suis plus essoufflé par le rire qui s'empare de moi. À m'en tenir les côtes. Finalement je viens saisir le visage de Thomas en coupe pour lui voler un profond baiser dont je rêve depuis ce matin. Dont je rêve toujours. Mes mains glissent, légères, jusque dans son cou que j'entoure bientôt de mes bras, pouvant ainsi me presser contre lui. L’échange se rompt lentement, pour laisser sur mes lèvres le goût des siennes ainsi qu'un sourire amoureux.

— T'as pris l'habitude de faire le ménage en chanson toi.. ? demandais-je, une pointe d’amusement dans la voix, un léger rire au coin des lèvres. Habitude héritée de moi, sûrement, car je n'aime pas faire le ménage et la musique m'aide beaucoup à finir ce genre de tâche barbante. Je l'observe un instant, alors qu'il me répond, et en me détachant doucement de lui, j'ai l'affreuse image d'Ida qui s'impose à moi sans que je n'y puisse rien ni comprendre pourquoi. Je garde pourtant le sourire, ou du moins j'essaye. Et une question banale. Alors ta journée ? T'as pu faire tout ce que tu voulais ?

code by lizzou
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

One of us is lying • Myrddas Empty
Message(#)One of us is lying • Myrddas EmptySam 18 Aoû 2018 - 22:01

C'est sans aucun problème que Myrddin se laisse entraîner dans une danse pas mal énergique. Et pendant que mon regard se perd dans celui de mon fiancé, mon esprit, lui, se demande quand nous avons danser ensemble. Aussi librement, aussi purement, aussi joyeusement et aussi amoureusement. Peut-être lors du dernier bal des pompiers ? Ça remonte à bien trop longtemps et je me pose secrètement la question pourquoi nous ne l'avons plus fait depuis. Pourquoi ne sommes-nous plus retourner à une fête afin de se lâcher autant sur l'alcool que sur la piste de danse ? Les enfants ne sont pas une excuse tout à fait valable. Nathan est tout à fait disponible dès que nous lui demandons de garder Arthur et Ida est toujours là pour garder les deux autres une semaine sur deux. J'observe mon amour, mon fiancé, l'homme de ma vie, le laisse guider la danse pendant quelques secondes, alors que nos voix s'élèvent aux paroles de la chanson. Tout le monde dira que nous chantons faux, mais pour moi Myrddin a la plus belle des voix qui s'accorde parfaitement sur cette chanson.

Alors que les dernières paroles résonnent encore dans mes oreilles, que mon corps vibre encore sous les battements de mon cœur, Myrddin engendre ce baiser que j'attendais depuis ce matin. Les yeux mis clos, ma respiration se calme instantanément alors qu'une profonde paix intérieure se propage en moi. Mes mains allant se promener sur son dos, je l'attire contre moi et apprécie merveilleusement ses petites attentions et surtout sa proximité. Posant mon visage contre le creux du coup de l'anglais, je laisse ma respiration s'approfondir, hume sa délicieuse odeur et le garde dans mes bras jusqu'à ce qu'il choisisse lui-même de se détacher de moi.

Je le laisse partir presque à contre cœur mais continue de lui sourire amoureusement avant de rigoler doucement, amusé, lorsqu'il me demande depuis quand j'ai pris l'habitude de faire le ménage en musique.  «Depuis qu'on a ramener un petit garçon d’Angleterre et qu'il fait plus de bêtises que tous les gamins de Brisbane réunis » dis-je sur un ton amusé, absolument pas sérieux du tout. S'il est vrai qu'Arthur nous en a déjà fait voir de toutes les couleurs, il n'est clairement pas le genre de gamin qui fait des bêtises. Bien au contraire.

Myrddin finit par me poser une question des plus banales, celle de savoir si j'ai passé une bonne journée et si j'ai pu faire tout ce que j'avais envie de faire.  « Yep, tout, parfaitement. J'suis passé au pressing pour y mettre mon uniforme, j'ai finalisé le devis pour le décorateur, j'ai trouvé l'endroit idéal pour la cérémonie aussi !» dis-je en récupérant l'aspirateur pour le ranger.  «Et j'ai même pu passer à l'association pour pouvoir fignoler deux trois choses au dossier sur lequel je bosse avec Ida » expliquais-je, naturellement, en haussant les épaules et remettant l'aspirateur à sa place  « Tu veux un thé ? Café ? Ça te dit qu'on commande un un truc ce soir ? Ou qu'on aille manger au restau carrément ? Y a un nouveau restau érythréen qui a ouvert pas très loin d'ici, j'suis passé devant tout à l'heure, ça l'air plutôt pas mal ! » continuais-je en me dirigeant la cuisine pour mettre le lave vaisselle en route.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

One of us is lying • Myrddas Empty
Message(#)One of us is lying • Myrddas EmptyJeu 23 Aoû 2018 - 0:52


One of us is lying. —

— MYRDDIN & TOM
Retrouver ainsi mon Thomas, c’est le début du bonheur. J’ai l’impression, presque, de retourner à Londres, lorsque nous n’avions rien d’autre à penser que nous-mêmes, le nous que nous formions, encore jeune. Insouciant du futur. Léger. A y repenser, j’aurais peut-être dû le retenir avec toutes les forces de l’univers, mais qui sait, cela aurait peut-être été trop tôt pour nous, menant à une rupture inéluctable. Je me dis que la vie aurait trouvé un moyen de nous rapprocher de nouveau, que peu importe nos choix, les cataclysmes, les bonheurs, nous finirions nos jours ensemble. J’y crois de plus en plus. Car les chances de le retrouver ici à Brisbane ? Infimes. Tout ce que nous avons traversé est bien trop incroyable, à y réfléchir deux minutes. Mais tout s’envole dans un baiser, le genre qu’on a plus le temps de se faire, pour diverses raisons. Le genre qui nous rappelle ce qui est important. Il clôture magnifiquement cette danse et ce chant partagé, qui me rappelle le bal des pompiers. Il y a une éternité. Nous aurions pu trouver une soirée pour remettre ça, mais... Je ne sais pas. La vie, comme on dit.

Je reste dans ses bras un long moment. Caressant machinalement ses cheveux, sa tête au creux de mon cou. Les yeux fermés, je respire enfin sereinement. Un moment passe avant que l’étreinte ne se rompe naturellement. Je lui demande en plaisantant depuis quand il fait le ménage en musique, et il me répond sur le même ton que cela à avoir avec un petit garçon ramené d’Angleterre. Je rigole de bon cœur. Notre petit garçon se révèle parfois bien trop futé, et ça n’est pas de tout repos, mais les bêtises conscientes ne sont pas encore à l’ordre du jour. De ce point de vue-là, il est sage. En revanche il court partout dès qu’il en a l’occasion. Je lui pose ensuite une question des plus banales, presque inutile puisque j’ai eu connaissance de son programme auparavant, mais le connaissant il a tout fait, et plus que ça. Effectivement j’ai bien fait de demander. Il commence par m’expliquer qu’il est passé au pressing, s’est occupé du devis, et avoir trouvé le lieu idéal pour la cérémonie du mariage. Ce qui fait briller des étoiles dans mon regard et pique toute ma curiosité ; je lui avais dit que je voulais être surpris. Même si je vais forcément donner mon avis, je lui fais assez confiance pour avoir compris mes quelques envies et les accorder avec les siennes. Bref. Tout ça finalement un peu dérisoire, puisque par la suite il me lance nonchalamment avoir eu le temps de bosser sur deux trois détails du dossier qu’il partage avec Ida. Pour la première fois, il évoque clairement son nom, et sans même y faire gaffe, comme si je m’étais monté la tête tout seul alors qu’il s’est bien gardé de m’en parler dès le début. Je le regarde, n’écoutant que peu la suite. Et je ne sais pas comment réagir.

— Oui un thé s’il-te-plaît, parvins-je à articuler, en finissant par le suivre vers la cuisine après avoir récupérer mon sac machinalement. J’essaie de me concentrer et de me rappeler des options évoquées pour le dîner, mais rien à faire, je n’ai pas été attentif. Je... Peu importe comme tu veux... Il faudra juste penser à Arthur, si on sort ce soir, ce qui n’était pas tout à fait prévu. Et je ne sais pas si je serais assez en forme, j’ai plus envie d’une soirée cocooning après une journée fatigante, pelotonné contre Thomas devant la télé. Mais je n’arrive même pas à formuler tout ça, encore bloqué sur la révélation un peu plus tôt. Je me râcle la gorge, et j’essaie de paraître au moins surpris. Et c’est sur quoi que tu bosses avec Ida ? C'est ton fameux truc qui t’occupe quasiment tout le temps à l’association ? Talent d’acteur, ma voix est stable, normale, curieuse. Même avec cette pointe de compréhension alors que je fais semblant de supposer pour la première fois ce lien. Peut-être pour qu’il m’en parle plus, qu’il essaye de ne pas m’entourlouper en pensant que je suis trop stupide. Que sais-je encore. Disons que j’assure mes arrières, en lui faisant comprendre que, et bien, je comprends. Je joue la carte de l’étonnement, il ne peut se douter que je sais déjà tout. Je préfère qu’il s’explique, de toute façon, ça m’évitera de tout lui balancer à la figure. J'espère qu’il va garder cette ligne d’aveu honnête. Une dispute serait évitée.

code by lizzou
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

One of us is lying • Myrddas Empty
Message(#)One of us is lying • Myrddas EmptyLun 3 Sep 2018 - 19:57

C'est un plaisir pur et énorme que celui de retrouver les bras et les lèvres de mon amant. Entraînés par le rythme joyeux de la chanson qui résonne dans les enceintes, nous nous mettons à danser et je viens à regretter le fait que nous ne nous prenons plus assez de temps à deux. La dernière fois que nous avons eu une soirée rien qu'à nous remonte à bien trop loin que c'en est dérangeant. Alors je profite pleinement de ce moment d'allégresse dans lequel me plonge les bras de mon fiancé. Je rigole comme je n'ai plus rigolé depuis longtemps et l'embrasse finalement comme j'ai l'habitude de le faire : avec passion. Me rendant en même temps compte que mon envie de lui faire l'amour ce soir grandit en moi, je me détache finalement, préférant faire en sorte que cette pulsion s'intensifie d'elle-même. L'acte n'en sera que plus merveilleux.

Nous commençons par échanger des banalités qui ne me dérangent absolument pas. Au contraire, tout est intéressant à prendre et entendre. Alors je lui explique brièvement ce que j'ai fait aujourd'hui, précisant que j'ai même eu le temps de passé au local de l'association pour travailler un peu sur le projet que je monte avec Ida. Et c'est à l'évocation du prénom de mon ex femme que je sens mon fiancé changer de comportement. Très discret, réussissant parfaitement à maintenir un timbre de voix égal -merci le théâtre- je parviens néanmoins à me rendre compte que quelque chose ne va pas. Je ne saurais dire quoi, Myrddin faisant absolument tout pour que tout paraisse parfaitement normale, je connais mon Amour. Ce doit être une intuition, comme celle qu'on ceux qui passent tout leur temps ensemble et qui savent exactement comme tique l'autre. Et moi je ne connais que trop bien l'avis que l'anglais a d'Ida.

Après m'avoir dit que le déroulement de la soirée lui importait peu -traduction 'on commande et on reste à l'appartement'- il me demande sur ce que je bosse avec Ida. J'ai beau avoir écouter avec une certaine attention, je n'entends aucun reproche. Et pourtant, je me fortement de ce qui se passe dans la tête de mon fiancé. Rien que le fait qu'il ait prononcé le prénom d'Ida me fait comprendre qu'il a une idée derrière la tête. Et je ne suis pas sûr qu'il va me le dire de lui-même. M'immobilisant, me tournant vers totalement vers lui, je l'observe quelques instants puis hoche la tête  «Yep, on bosse ensemble sur le dossier d'un jeune père qui a perdu sa femme, il y a quelque mois, d'un cancer» expliquais-je tranquillement  « Il refait de nouveau appel à nous parce qu'il ne sait pas vers qui se tourner car ses ex beaux parents veulent lui retirer la garde de sa fille, qui n'est, légalement, pas la sienne. Il n'a pas pensé à faire les papiers pour l'adoption parce que tout allait trop vite» j'hausse les épaules et sort un deuxième mug ainsi qu'un sachet d'Earl grey  « Et comme je suis en plein dans les documents pour l'adoption d'Arthur, j'ai décidé que son combat sera aussi le mien et que je ne vais pas laisser ses ex-beaux parents le priver de sa fille.» concluais-je alors que je répartie l'eau bouillante dans les tasses. Je les attrape par la poignet et me dirige vers Myrddin  «y a un problème ? » demandais-je finalement, après lui avoir tendu son mug et l'avoir observer un peu plus en détail.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

One of us is lying • Myrddas Empty
Message(#)One of us is lying • Myrddas EmptyMar 4 Sep 2018 - 19:20


One of us is lying. —

— MYRDDIN & TOM
A croire que tout va bien. Qu’il n’y a absolument pas la moindre ombre au tableau. Lorsque Thomas me tient comme ça dans ses bras, c’est l’effet que ça me fait. Il n’y a aucun souci à se faire. Un rire, des baisers, une tendresse dont je n’avais plus pris le temps de profiter me tombe dessus et allège mes épaules. Pour un temps. L’étreinte se rompt d’elle-même, puis les traditionnelles questions sur la journée de l’autre. J’aime toujours savoir ce qu’il a fait, même si ce genre de bavardage ne me plaît pas forcément chez les autres de manière innée, Thomas a tout mon intérêt. Surtout alors que je le regarde se mouvoir puis se diriger vers la cuisine avec plus d’attention sur son corps que sur ses paroles, mais le prénom d’Ida me sort violement de ma douce transe. Je ne me lasserai jamais de lui, tout entier, il n’y a qu’à voir comment le simple fait d’observer ses épaules, ou ses cuisses, me fait soupirer. Mais d’un coup, je perds toute envie. Je me reprends à temps pour le suivre et répondre à sa question à propos de thé, ainsi que camoufler les signes apparents de son trouble. Tom sentira sûrement qu’il y a un souci, tant il me connait, mais j’essaie à tout prix d’éviter ça. De ne pas paraître immédiatement braqué et renfermé. Je suis presque outré qu’il m’en parle aussi légèrement alors que ça fait des semaines qu’il a commencé ce projet.

Je fais le lien d’ailleurs, à voix haute, comme si c’était la première fois que je comprenais tout ça. Un peu trop bloqué sur ce sujet, j’ai eu de la peine à écouter ce qu’il m’a demandé pour le repas de ce soir. Mais je pense que ma réponse vague, lui laissant le choix, marque un épuisement qui, lui, n’est ni joué ni dissimulé. Il saura que je préfère rester à l’intérieur, tranquille. Je n’ai plus la fougue de mes vingt ans où je pouvais sortir toute la nuit après une représentation et travailler toute la journée ensuite. Avec un enfant encore bien jeune, qui plus est, mon énergie s’envole à une vitesse phénoménale. Soit. Je trouve en tout cas la force de faire comme si j’apprenais seulement que Tom travaille avec son ex-femme, de manière courante vu le nombre de fois où il se rend à l’association pour ce projet précis. Je n’ai aucun reproche à faire, tout juste un regard un peu suspicieux que je garde pour plus tard, pour montrer mon mécontentement de ne pas avoir été mis au courant dès le début. Mais je compte bien prendre sur moi, autant que possible. C’est dans ma nature d’ailleurs, de prendre en compte le bien-être de ceux qui me sont chers avant le mien. Le même schéma se répète ; lorsque Thomas était encore marié, je ne montrais pas ma jalousie grandissante et le déchirement de le savoir encore dans ses bras. Je sais pertinemment que je vais faire pareil, comme je vais accepter qu’il soit en retard ou décommande un déjeuner le midi pour bosser avec elle. Donc, mon fiancé me répond tout aussi calmement à propos de ce dossier qui les rassemble. Je le regarde préparer les deux tasses de thé tout en me racontant l’histoire de ce père qui ne veut pas qu’on lui retire la garde de la fille de sa femme décédée d’un cancer. Mon cœur se sert légèrement, ayant un flash et une empathie puissante pour cet homme que je ne connais pas. Je n’ose me mettre à sa place. Ou y imaginer Tom. Qui me demande d’ailleurs s’il y a un problème.

— Non aucun, soufflais-je doucement en secouant la tête, prenant la tasse qu’il me tend. Les yeux baissés sur celle-ci, je souffle doucement sur la surface par habitude. Et pour me donner le temps de réfléchir. Je me sens ridicule, mais les émotions se mélangent. Il le fait car ça rejoint son parcours pour adopter légalement mon fils, notre fils. Comment je peux lui en vouloir de quoique ce soit. Mais en même temps... Ida. Reste qu’il ne m’a jamais parlé d’elle. Je me retourne pour aller m’installer sur le canapé, en espérant qu’il jette l’éponge, mais je sens son regard perçant mon dos, comme s’il voulait sonder mon âme. Me calant avec un coussin, je soupire donc doucement, n’attendant pas sa nouvelle tentative pour lui dévoiler une partie de ce qui me gêne dans l’histoire.  Ca fait.. quelques semaines déjà, que t’es sur ce dossier... Pourquoi tu ne me dis que maintenant que c’est avec Ida ? demandais-je en relevant finalement mon regard sur lui. Presque inquiet. Presque déçu. Presque blessé d’avoir ainsi été tenu à l’écart. Mais pas de la colère ou du ressentiment, ou si peu. Et en tout cas l’attente de son explication, le cœur battant. J’ai surtout peur et c’est absolument débile alors je me force à me remémorer les paroles de Nathan sur le sujet. Je te dis pas que ça me plaît pas hein, précisais-je pourtant avant qu’il n’ai le temps de répondre. Enfin si, un peu, mais surtout parce que tu ne l’as pas du tout évoqué avant. Je repose mes yeux sur le mug entre mes mains, avant d’en prendre une gorgée pour essayer vainement de faire passer le nœud que j’ai dans l’estomac.

code by lizzou
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

One of us is lying • Myrddas Empty
Message(#)One of us is lying • Myrddas EmptySam 8 Sep 2018 - 19:59

Le bonheur que je ressens après ce moment particulier partagé avec mon amant est, malheureusement, de bien courte durée. Grand bien mal m’a prit en évoquant le prénom de mon ex femme. J’aurais peut-être dû me taire, non ? J’ai bien gardé secret cela pendant tellement de semaines de peur que mon fiancé le prenne mal. Oh bien sûr que je voulais lui en parler, mais ce n’était jamais le bon moment à mes yeux. Je sais exactement ce qu’il pense d’Ida, je ne voulais donc pas le mettre dans l’embarra. Mais il faut croire que j’avais faux sur toute la ligne et que j’aurais vraiment dû être sincère depuis le début.

Bien qu’il cache ses réelles pensées derrière son jeu d’acteur, je sens que mon fiancé est pas mal peiné par mon silence. D’ailleurs, sa question est intéressante : pourquoi ne lui ais-je donc rien dit et ais-je gardé le silence tellement longtemps ? Je soupire doucement et baisse mon regard sur mon thé alors que Myrddin continue, disant que ça ne le dérange que parce que je ne l’ai pas du tout évoqué avant. «Je ne sais pas mon chéri » soufflais-je en haussant les épaules. Je prends une gorgé de mon thé puis relève mon regard sur Myrddin « Je ne sais pas» réitérais-je mes paroles avant de poser ma tasse sur le plan de travail, croisant les bras « Sans doute pensais-je que tu le prendrais mal que j’ai décidé de travailler avec Ida. Je veux dire, je sais très bien que tu ne la porte pas forcément dans ton cœur et en temps normal j’aurais sans doute refusé de travailler avec elle mais là je … c’est autant l’envie d’aider ce père que celle d’essayer de faire à nouveau équipe avec Ida. Ça fait deux ans que nous avons mit fin à notre relation, un an que sommes divorcé, mais avant on bossait pas mal ensemble à l’association et j’avoue que ça me manquais un peu» j’hausse les épaules «pas dans le sens émotionnel du terme hein, qu’on soit d’accord ! Mais vraiment dans le sens que …ouais, on se comprend elle et moi, on sait travailler ensemble et on est complémentaire dans notre façon de faire et d’agir » je prends une profonde inspiration et me tait essayant de rassembler à nouveau mes pensées.

«Si je ne t’ai rien dit c’est sûrement parce que je ne savais pas comment te le dire et que …ouais, j’avais surement un peu peur de ta réaction. J’étais persuadé que si je te l’avais dit tu aurais tout fait pour que je cesse de la voir à l’association et…c’est tellement idiot quand on y réfléchit en fait » je rigole, nerveusement et me passe une main dans les cheveux «Enfin voilà. Je voulais t’en parler, mais je savais pas comment amener le sujet, tout simplement » concluais-je mes paroles dans un souffle, me sentant extrêmement bête et idiot de dire ça. « Mais entre Ida et moi c’est juste professionnel» me sentais-je obligé de préciser.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

One of us is lying • Myrddas Empty
Message(#)One of us is lying • Myrddas EmptyVen 14 Sep 2018 - 11:42


One of us is lying. —


— MYRDDIN & TOM
L’évocation d’Ida me laisse un goût amer dans la bouche. J’ai l’impression que ça n’est finalement pas grand-chose, que je me suis fait toute une montagne d’un grain de poussière, alors que Thomas m’a bel et bien dissimulé cette information depuis des semaines. Et il dit ça comme si de rien n’était. Sans doute une erreur de sa part. Mais la fameuse discussion est enclenchée sans qu’il ne soit conscient des enjeux. Je m’étais préparé à plusieurs éventualités, et globalement à lui faire avouer au final qu’il bossait avec son ex-femme, mais qu’il en parle de lui-même et aussi aisément me prend de court. Et puis, dans tous les cas, je n’aurais pu réagir parfaitement comme je l’aurais souhaité. J’arrive pourtant à retourner ma surprise seulement les mots ne suivent pas. Une réaction pourtant normale lorsqu’Ida est évoquée, je me renferme le temps que mes sentiments négatifs partent. Je suppose cependant qu’il s’attendait à pire, comme réaction. Je garde pourtant mon calme, et récupère ma tasse de thé pour me donner quelque contenance. Mon jeu d’acteur dissimule le bordel de mes émotions, tout en laissant à Thomas le soin de voir qu’on peut en discuter sans que l’un de nous deux se braque. Je sais parfaitement que je n’aurais pu faire comme si de rien n’était, je n’ai pas cette volonté de lui cacher trop de choses, et de toute façon il me connait trop bien.

Au final, la question la plus importante que je pose est celle de savoir pourquoi il ne me l’a pas dit avant. Je ne suis pas dupe, je sais qu’il est sur ce dossier depuis très longtemps et qu’il travaille dessus avec elle depuis. Et je sais aussi qu’il aurait eu mille occasions de m’en parler, comme, au hasard, dès le début. Installé sur le canapé, sirotant mon thé lentement, j’attends des explications. Evidemment, il ne sait pas. Au début. Après il avoue avoir eu peur de ma réaction, sachant que je n’apprécie pas Ida. Mais la suite, le pourquoi du comment il accepté de travailler avec elle, il s’enfonce sans doute sans s’en rendre compte. Rien de ce qu’il dit n’a d’impact positif à mes yeux. La seule raison valable est d’aider ce père qui traverse les mêmes galères que lui niveau adoption. Le reste ne fait que le desservir. Je continu de l’observer avec calme, presque sereinement. Le flegme britannique. J’attends qu’il ai terminé sa tirade. Je le laisse rire nerveusement, je le laisse comprendre sa méprise sur mon éventuelle mauvaise réaction, et les attitudes d’adolescent jaloux qu’il me prête. Même sa dernière précision sonne faux tellement elle résonne de clichés.

— Tu n’imagines pas à quel point ça me blesse que tu aies eu peur de ma réaction, t’es censé me connaître bien mieux que ça, déclarais-je d’un ton froid, après un lourd silence que j’ai laissé durer pour le plaisir. Et tu ne peux pas avoir le beurre et l‘argent du beurre. Que tu veuilles aider ce père, je le conçois, que le fait de bosser avec Ida ai pesé positivement dans la balance, je crois que tu n’as pas conscience de ce que tu me demandes. Je prends une longue gorgée de thé. Bosse avec elle, retourne avec elle, si vous vous entendez si bien, faites équipe, puisque ça te manque, c’est la femme de ta vie non ? Les mots ont un sens et un poids Thomas, il serait temps que tu t’en rendes compte. Mon regard est sévère, ma colère froide. Noa m’a dit que tu bossais avec Ida y’a au moins deux semaines, à chaque fois que j’ai aborder le sujet de ton collègue sur ce projet tu disais rien. T’aurais eu mille occasions de me le dire. Me prends pas pour un abruti en plus de croire que tu ne peux pas tout me confier. Sans finir ma tasse, je la repose sur la table basse avec un peu plus de force que je ne l’aurais voulu et me lève. Mais c’est trop tard. Sans un mot et sans un regard, je tourne les talons, en direction de l’escalier montant à notre chambre. J’ai pas faim, et tu dors sur le canapé ce soir. On réfléchira au reste demain, je suis fatigué, conclu-je d’un ton sec, ne désirant pas de réponse.


code by lizzou
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

One of us is lying • Myrddas Empty
Message(#)One of us is lying • Myrddas EmptyMar 18 Sep 2018 - 20:50

Je sais que je n’ai pas assez réfléchis, que toute cette situation aurait été bien différente si j’avais pris la peine d’allumer mon cerveau, me poser deux secondes et me demander si c’est vraiment bien ce que je suis entrain de faire. J’aurais très rapidement remarqué que ce n’est pas le cas, que tout ce que je fais vivre à Myrddin n’est pas correct et j’aurais pu limiter la casse. Tout était en mon pouvoir pour pas que nous en arrivions là. Mais on ne refait pas le monde avec des « si » et il faut maintenant que j’assume les conséquences de mes actes. J’avoue que je ne sais pas trop comment limiter la casse, alors je décide d’être fidèle à moi-même : simple et direct. Je ne paraphrase pas, parle à cœur ouvert et inclus quelques détails. Sans me rendre compte qu’avec tout ça je m’enfonce plus que je ne m’explique réellement.

La réaction de Myrddin est sèche, brusque, sans équivoque. C’est sur un ton glacial qu’il me dit à quel point il est déçu et blessé par le fait que j’avais peur de sa réaction. Il est persuadé que le fait de bosser avec Ida est la raison principale qui m’ait poussé à vouloir aider Stephen, hors il se trompe totalement. Mais je ne dis rien, le laisse continuer à déverser son venin et l’écoute devenir de plus en plus injuste au fil des secondes. C’est très rapidement la jalousie qui prend le dessus sur la raison, alors que mon fiancé me dit de retourner avec Ida car de toute manière elle est « la femme de ma vie ». Ces mots jettent un froid et je me fige sur place, sentant comment quelque chose se brise en moi. Se redressant, Myrddin reprend que Noa lui a dit, il y a deux semaines, que je bossais avec Ida et que j’avais donc beaucoup d’occasions de tout lui avouer. Passant ensuite à côté de moi, il conclut en me disant ne pas avoir faim et que je dormirais sur le canapé cette nuit, pensant sans doute avoir le dernier mot et que je me tairais éternellement, laissant cette injustice s’installer entre nous. Il s’est trompé.

«Tu ne m’en voudras que je parte de la maison et que j’aille dormir chez Ida ? Son lit est plus confortable que notre canapé » dis-je brusquement, sèchement, avec toutefois une ironie bien audible « Est-ce que tu te rends compte à quel point t’es injuste Myrddin ? Et égoïste en plus de ça ?» demandais-je, fermement, toute joie ou même compassion ayant disparue de mon visage « aider ce père était mon envie première, Ida est venue en second. Faut bien te rentrer dans le crâne qu’elle est la mère de mes enfants et que comme ça ou comme ça, elle et moi seront OBLIGE d’être en contact, mais que c’est TOI que j’aime et… »  je soupire, laissant les bras retomber le long de mon corps dans un mouvement las «Je ne sais vraiment pas quoi dire d’autre tu sais… ? Je ne comprends pas ta réaction excessive alors que concrètement je ne vois pas ce que je fais de mal. Il y a tellement de femmes avec lesquelles je travail, que ce soit dans la Navy ou à l’association et puis tu me connais, je sais faire le part des choses et séparer le personnel du professionnel. Et si tu ne me fait pas confiance alors je ne peux rien pour toi » dis-je, sur un ton toujours très dur et sec.

Mais peu importe mes paroles, peu importe mes justifications, Myrddin décide tout de même de remonter dans la chambre sans un mot de plus, me laissant seul, en bas, avec une rage qui j'ai du mal à contenir. De toute les disputes, jamais mon fiancé n'a, jusque là, été aussi injuste, aussi intransigeant et jamais il ne m'a fait me sentir comme une merde. D'après lui, toute cette situation est de ma seule et unique faute. Mais lui, a-t-il fait quoique ce soit pour seulement essayer de me comprendre? Il n'a jamais proposé son aide pour les préparatifs, me laissant gérer par moi-même, ce qui, en soit, ne me dérange pas, j'aime bien prendre les choses en main. Mais n'a-t-il pas remarqué la pression qui repose sur mes épaules depuis ma demande en mariage? Il n'a jamais proposé de faire autre chose, qu'on se fasse des soirées seulement tous les deux. Non vraiment, ses mots, durs et tranchants, n'ont absolument pas eu lieux d'être.

Me détournant, je me dirige vers la cuisine, pensant qu'un thé pourra m'aider à me calmer. Mais au final, non. Je sais que je ne pourrais faire taire cette tempête en moi tant que les mots n'auront pas tous été dit. Alors, arrêtant la bouilloire, je sors de la cuisine, monte et, sans toquer, entre dans notre chambre [blockquote] «Ecoute moi bien maintenant »[/color] dis-je rapidement, ne laissant pas le temps à Myrddin de dire ou faire quoique ce soit [blockquote] « Tu m'accuses d'avoir passer du temps avec Ida, je comprends que ça ne te plaise pas. Mais remet toi un peu en question toi-même. Pendant ces derniers moi, as-tu, ne serais-ce qu'une seule fois, eu l'intelligence de me demander de passer une soirée avec toi? Est-ce que tu te rends comptes à quel point l'organisation du mariage demande du temps? Combien c'est stressant à n'en plus dormir? Ou as-tu décidé d'être égoïste jusqu'au bout, à me laisser TOUT gérer pour arriver finalement et n'avoir qu'un seul 'oui' à dire? Si c'est comme ça que tu vois le mariage, autant tout arrêter maintenant et ne pas aller jusqu'au bout»[/color] dis-je sèchement, froidement et avec sérieux. Toutefois, dans le fond, ça me brise le cœur de devoir aller jusqu'au menaces afin de faire comprendre à Myrddin qu'il va devoir se calmer et arrêter d'être aussi borné quand il s'agit de ma relation avec Ida.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

One of us is lying • Myrddas Empty
Message(#)One of us is lying • Myrddas EmptyDim 23 Sep 2018 - 14:16


One of us is lying. —

— MYRDDIN & TOM

Je prends la parole d’un ton calme (et froid, certes) qui m’étonnerait presque, mais je n’ai finalement pas envie d’une dispute grandiloquente ce soir. Je comprends pourquoi Tom a voulu de ce projet, mais on ne m’enlèvera pas de la tête que travailler avec Ida a été une nouvelle bienvenue et qu’il n’a rien fait pour changer ça. Pire, il ne m’a rien dit, alors qu’il m’a parlé plusieurs fois de ce projet. Et que je lui ai aussi posé des questions, rien ne l’empêchait de me faire part de ce détail, sauf son préjugé sur ma réaction qui me blesse énormément. On aurait pu vraiment en discuter, comme des adultes, bien que j’apprécie toujours aussi peu Ida, il faut bien que je compose avec elle pour ce qui est des enfants notamment. Et du coup j’ai envie de réfléchir à tout ça au calme, alors je me dirige vers la chambre en en refusant l’accès à Tom, et dénigrant tout repas qui pourrait se pointer. Je veux du temps pour moi, pour y penser, pour reprendre la discussion plus tard et s’éviter un orage qui serait violent en raison de la tension accumulée ces derniers temps pour diverses raisons, dont le mariage. J’ai conscience d’avoir été féroce et jaloux, à la fin, mais je ne peux pas faire autrement ; il s’agit d’Ida. Et, comme je m’y attendais cependant, Thomas n’attend que le bon moment pour répondre à tout ce que j’ai dit. Et, comme d’habitude aussi, il écoute pour répondre et non pour le simple fait d’écouter. D'entendre.

Il me nargue, me demandant si cela me dérangerait qu’il aille dormir chez Ida puisque son lit est plus confortable, et je le mets au défi d’un regard cinglant, haussant les épaules, complètement détaché. Qu’il ose. Et c’est moi qu’il traite d’injuste et d’égoïste, ce qui me fait lever les yeux au ciel au point de m’en faire mal. C’est moi qui suis égoïste, alors que c’est lui qui continu de travailler avec son ex-femme pour le plaisir sans m’en parler et sans se demander si cela va me plaire. Si ça ce n’est pas de l’égoïsme... Il me répète qu’aider cet homme était sa priorité, ce que j’ai compris, et ce qui prouve qu’il n’a pas écouté ce que j’ai dit à peine plus tôt. J’ai compris aussi qu’ils seront obligés d’être en contact pour les enfants, je l’ai assimilé depuis le temps, mais ça n’inclus pas de faire des heures supplémentaires sur le dossier avec elle. Il joue l’incompris, celui qui n’a rien fait de mal, incapable de comprendre où le bât blesse.

— Le problème c’est pas les autres femmes, c’est TON EX-FEMME Thomas ! Que tu la vois pour les enfants je n’y peux rien et je n’y changerais rien, que tu travailles AVEC ELLE consciemment et des heures durant, et que tu ne daignes PAS m’en parler, c’est de là que vient ma réaction “excessive” et ma perte de confiance, répondis-je sans prendre de gants, avant de me détourner comme prévu et de partir m’enfermer.

Ça ne durera qu’une dizaine de minutes, assez pour penser un peu, pas trop peu pour me calmer. Je tourne en rond, incapable de rester assis ou de m’allonger. Reprendre mon souffle. Retenir les larmes qui menacent de couler de rage et qui rougissent déjà mes yeux doucement. Sans que je n’aie le temps de dire quoique ce soit, Thomas débarque dans la chambre sans toquer, sans prévenir, et entame un monologue. Je n’ai que le temps de retourner face à lui et de le fixer avec colère. De plus en plus, au fur et à mesure de ses paroles plus idiotes les unes que les autres. Il ne s’est réellement pas rendu compte de tout ce qui s’est passé à côté. Des fois où je lui ai proposé de manger ensemble le midi, des heures supp de dernières minutes qu’il a du faire, des soirées où étonnement je suis aussi fatigué d’une journée éprouvante, et que rien ne concordait puisqu’il ne faisait aucun effort. Je lui ai bien proposé pour l’aider à l’organisation du mariage dès le début, et si j’ai aidé un peu, il a pris les choses en main très vite et je n’attends que de pouvoir l’aider. Mais rien. Il ne délègue pas un détail, et je n’ai que mon avis à donner. Ca me va bien, ça lui va bien. Ou pas, visiblement, mais aurait-il été assez honnête pour m’en parler ?

— Mais tu te fous de ma gueule ! Dès le début tu m’as dit que tu gérais tout, alors j‘ai rien dit !! Tu me demande que mon avis, aucune aide, je suis censé deviner que tu veux pas tout organiser alors que c’est quasiment ta passion dans la vie ?! Et c’est moi l’égoïste alors qu’à chaque fois que je te proposais de se voir dehors, sans les enfants, tu étais en retard ou tu annulais souvent à cause de l’assoc’ ! T’es pas qu’égoïste, t’es qu’aveugle, et si tu crois que tout est acquis maintenant qu’on est fiancé et pères, je pense qu’effectivement on peut annuler ce putain de mariage. Je lève les bras au ciel, sarcastique. Le ton sec, toujours, les larmes coulantes à présent sur mon visage à l’idée terrible de tout annuler, à l’idée d’une séparation. Mais je n’ai pas peur de jouer avec ses menaces, s’il croit que c’est ainsi qu’il gagnera. Mal me connaître que de me penser obéissant et soumis. Au moins plus de pression hein ? T’auras plus qu’à te concentrer sur les milles autres choses que t’as à faire, en oubliant au passage ton couple. J’commence à comprendre pourquoi ton précédent mariage a fini par battre de l’aile avant même que j’arrive, ça se bosse à deux un couple, je peux pas tout faire ni attendre que monsieur se décide à trouver du temps pour nous ! Je soupire sèchement, puis retire la bague de fiançailles de mon doigt et la lève entre nous. J’dis pas que t’es le seul fautif, mais je peux pas me battre tous les jours pour avoir des soirées comme celles-ci, rien que nous deux, si t’es trop occupé à privilégier le reste avant nous deux. J’ai aussi une vie professionnelle, faut faire les efforts à deux... Je t’aime Thomas, je veux pas simplement élever Arthur avec toi et cohabiter et de temps en temps se voir. Je veux vivre avec toi, jusqu’à la fin. Vivre. J’inspire un coup, et essuie les larmes sur mes joues comme je peux, avant de reprendre, en regardant la bague. Si tu n’es pas certain de pouvoir.. faire ça.. reprends-la, je préfère encore l’honnêteté à de faux espoirs.

code by lizzou
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

One of us is lying • Myrddas Empty
Message(#)One of us is lying • Myrddas EmptyDim 30 Sep 2018 - 11:06

Au retour de Myrddin, je n’aurais jamais imaginé que la soirée se finirait aussi violemment, que les mots et les vérités pleuvront aussi sèchement et qu’il me crache toutes ces vérités à la tronche avec une sincérité déconcertante. Je pensais réellement finir la journée tranquillement, au restaurant, en amoureux, rien que lui et moi. Je sais dans le fond que nous avons réellement besoin de nous retrouver et passer une soirée entière à deux. Sans enfants et sans ex femme. Mais ce ne sera pas pour ce soir. Car ce soir, Myrddin a décidé qu’il en avait marre de toute cette situation dans laquelle nous nous trouvons. Je ne suis pas innocent à cela, je suis même un des acteurs principaux, mais je reste persuadé que Myrddin est aussi un peu fautif dans tout ça.  Il ne me laisse même pas le temps de répondre quoique ce soit à ses accusations qu’il se détourne pour partir en courant, comme s’il voulait fuir la réalité, et s’enfermer dans notre chambre.  

Je lui laisse quelques minutes d’avances, essayant de prendre sur moi et me calmer, mais rien n’y fait et décide donc de le mettre face à ma réalité des choses. Entrant dans la chambre, sans réfléchir, sans prévenir de mon arrivée, c’est sur un ton sec que je lui dis à quel point je le trouve injuste. Evidement, sa réaction est d’autant plus vive qu’il me met face au mur : oui je lui ai dit que je gérais le tout, oui j’ai souvent annulé à cause de l’association et oui il pense qu’annuler notre mariage est la meilleure des solutions.

A cette dernière déclaration je sens que quelque chose en moi se brise. Mon cœur se sert et mes poumons ne semblent plus avoir conscience que j’ai besoin d’eux pour vivre. Se calmant un tout petit peu, Myrddin continu en disant qu’il comprend mieux maintenant que mon précédent mariage ait battu de l’aile car un mariage ça se travail à deux. Serrant les poings et fronçant les sourcils, mon regard s’assombrissons, je secoue la tête, sur le point de répondre que ça n’a rien à voir, que je ne suis pas la raison première pourquoi mon mariage avec Ida s’est fini de cette manière. Mais je ne dis rien. A vrai dire, la colère laisse très rapidement place à la déception.

Je suis déçu de Myrddin. Déçu de moi. De nous. S’il est vrai que la préparation d’un mariage est très souvent source de stress et de conflit, que je connais pas mal de couple qui se sont séparé avant d’avoir atteint la date fatidique, je pensais sincèrement que ce ne sera pas notre cas. J’étais persuadé que notre couple soit assez stable pour que nous puissions passer outre tout cela. Mais au final, il faut croire que non. Déglutissant, j’hoche doucement la tête et délie mes poings, avant de me détourner pour retourner à la porte, dans l’optique de laisser de l’espace à Myrddin et afin que nous réfléchissions chacun de notre côté.

Mais mon fiancé n’est pas du même avis. Retirant sa bague de fiançailles du doigt, la levant entre nous, il explique que je ne suis pas le seul fautif mais qu’il lui est impossible de se battre tout seul pour ce couple que j’abandonne. Les larmes qui coulent sur son visage ne sont pas de la comédie, ses paroles sont d’une sincérité déroutante et mon cœur se sert lorsqu’il me dit qu’il ne veut pas seulement élever Arthur avec moi mais vivre avec moi. Il finit par me tendre la bague, m’invitant à la reprendre si je ne peux pas lui promettre de pouvoir gérer tout ça.

Je m’avance vers Myrddin, prend sa bague en main, l’observe quelques instants puis lui attrape la main et, doucement, je remets le bijou en place à son doigt « Je ne veux pas que ça aille aussi loin » dis-je avec une certaine douceur, presque incertain «Je…je ne sais pas …» secouais-je la tête en déviant le regard, ma main tenant toujours cette de Myrddin « je vais tout annuler. Je vais dire à Ida, qu’on va arrêter de travailler ensemble, qu’on ne se reverra plus si ce n’est que pour les enfants. D’autant plus que …» relâchant sa main, je me détourne et me dirige vers ma table de chevet. J’ouvre le tiroir, en sort une enveloppe et la tend à Myrddin en revenant vers lui « C’est arrivé dans la boîte aux lettre ce matin» expliquais-je. « Ouvre-la»

Le courrier venant de Londres, on remarque assez rapidement que l’enveloppe a du vécue ayant dû traverser tout le globe. Et pourtant le signe du centre des adoptions est encore bien visible. Autant sur l’enveloppe que sur le papier à l’intérieur. Pinçant les lèvres, déglutissant, je croise mes bras et laisse Myrddin lire la lettre explicative. Un fin sourire se dessine sur mes lèvres lorsque je croise son regard interrogatif et j’hoche la tête « C’est officiel » dis-je, l’émotion s’entendant sans problème dans ma voix «Arthur a deux papas maintenant » je m’avance vers mon fiancé et lui  prend délicatement la lettre des mains

«Et je ne veux pas te perdre Myrddin» reprenais-je finalement « Et si pour ce faire il faut qu’on annule le mariage, je le ferais.  » je glisse à nouveau la lettre dans l’enveloppe avant de prendre une profonde inspiration et relever mon regard sur mon fiancé   « le mariage n’est qu’une formalité, une officialisation pour dire à la société que nous sommes en couple et qu’il faut nous reconnaître comme tel» j’hausse doucement les épaules « Si l’organisation de cet évènement nous sépare, alors vaut mieux tout annuler et simplement vivre notre vie comme nous le faisons depuis deux ans maintenant.» Je pose mon regard sur la bague de fiançailles ornant mon doigts et pousse un légers soupire « Je t’aime  » déclarais-je avec toute la sincérité du monde, ferme ma main et relevant mon regard sur Myrddin «Laisse moi une nouvelle chance s’il te plait » le suppliais-je presque d’une voix brisée par l’émotion. Rien que l’idée, de me retrouver séparer de l’amour de ma vie, m’est inconcevable.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

One of us is lying • Myrddas Empty
Message(#)One of us is lying • Myrddas EmptyMer 10 Oct 2018 - 9:16


One of us is lying. —


— MYRDDIN & TOM
La tournure des évènements était totalement imprévue. J’aurais mille fois préféré une soirée tranquille en tête à tête, cependant c’est un sujet dont nous devons parler. J’aurais espéré aussi que cette conversation prenne un autre chemin, mais certaines choses, comme le comportement de Thomas et son choix de mot, est hors de ma portée. J’essaie de me contrôler, mais lorsqu’il pénètre dans la chambre comme si je lui en avais donné l’autorisation, et joue la carte de l’injustice, je ne tiens plus. Ma vérité est dure et cinglante, violente peut-être, mais s’il n’y a que ça pour qu’il comprenne mon point de vue, lui qui s’obstine à ne voir que son innocence... Il est dos au mur à présent, presque littéralement vue mon absence de retenue. Il clame ne pas avoir reçu d’aide, or il ne voulait pas de la mienne lorsque je la lui proposais. Il affirme que je n’ai rien tenté pour nous dégager du temps, néanmoins il était celui qui se défilait. Des heures supplémentaires pour telle ou telle raison. Souvent son dossier. Comme une échappatoire de je ne sais quel problème. Au final oui, annuler le mariage pour retirer cette pression ne ferait sûrement pas de mal. Pour toujours, ou simplement pour le moment.

Cette vérité me tire plus d’énergie que de crier. Ce sarcasme, retournant ses menaces contre lui, n’ayant pas peur de ce que tout cela signifie. Mais étant terrifié qu’aucun de nous de remballe sa colère et qu’une séparation pointe son nez. Pourtant ça n’est pas notre solution, cela ne ferait apporter que plus de douleurs encore. Je ne m’en sortirais jamais sans lui. Mais le mariage n’a pas tant d’importance, pas autant que notre bonheur en tout cas. Cependant, j’ai l’impression, dans ses annulations, qu’il n’a pas cette vision des choses. Or s’il ne dégage pas de lui-même son emploi du temps pour nous deux... C’est comme s’il plaçait notre couple après. Et la seule chose qui peut passer avant en tout légitimité, ce sont les enfants. Pas son assoc’, pas le mariage, pas nos boulots, et surtout pas une amitié qu’il veut garder avec Ida. Les larmes pourtant, incapables de rester cachées derrière mes paupières, montrent bien ma désolation profonde à prononcer ces mots, alors que je retire ma bague de fiançailles. Thomas, ayant voulu repartir vers la porte et me laisser seul, revient sur ses pas, étonné qe je n’en ai pas fini avec cette dispute.

Ça n’a plus rien à voir avec les haussements de voix de toute à l’heure. Mon ton est doux, mais lassé. Déçu. Déçu qu’on en arrive là, déçu de ne pas avoir été à la hauteur de je ne sais quoi, et déçu que Tom ne voit pas notre couple comme une priorité. Rien n’est acquis, surtout pas ça. Un couple est stable si ce principe est compris. Pas en faisant comme si tout été plié. C’est long une vie, des évènements arrivent, et on doit s’adapter. Ce qui nous convenait avant ne marche plus, étant donné que Tom passe encore moins de temps à la maison. Notre bonne résolution de continuer à avoir nos soirées en tête à tête a bien vis tourné court. Je ne sais pas si le mariage est vraiment responsable de notre situation, sans l’opiniâtreté de Tom à voir Ida j’aurais sans doute passé outre, comprenant que l’organisation prend du temps. Mais nous ne saurons sans doute jamais. Et surtout je ne saurais jamais ce qui lui est passé par la tête pour croire qu’il pouvait faire passer son ex-femme avant moi. Cependant je l’aime toujours autant, je ne veux pas le quitter. Je crois que mes mots touchent au but, ma sincérité entendue. S’avançant, il se saisit de la bague alors que je détourne les yeux vers le sol, m’attendant à tout. Il finit par reprendre ma main, et y repositionner l’objet de promesse. Refusant que ça aille aussi loin.

Je peux enfin respirer mais ce n’est que de courte durée. Il n’a pas encore dit grand-chose et mon cœur s’emballe d’angoisse. Après un début de phrase qui m’inquiète, il précise que c’est avec Ida qu’il compte tout annuler. Incapable de lui dire quoique ce soit, j’hoche doucement la tête. Ce ne sont plus des larmes silencieuses, mais j’essaie de les garder comme telles en retenant mes sanglots. Ma curiosité m’aide grandement, car il se décale alors pour s’aventurer jusqu’à la table de chevet. L’enveloppe qu’il me tend, et que je saisi, provient de loin. Je reconnais instantanément les indices de la provenance ; Londres. Et c’est au sujet de l’adoption. Fronçant légèrement les sourcils, je m’empresse de l’ouvrir. Mes doigts tremblent sur la lettre, et mon regard est un peu troublé. J’essuie mes larmes afin de lire rapidement. De parvenir à cette conclusion attendue depuis des mois, presque deux ans. Je relève finalement les yeux sur lui, n’arrivant à réellement assimiler que toutes ces procédures ont finalement payé. Et me demandant aussi pourquoi il ne me l’a pas montré immédiatement, avant de me rappeler que je suis parti en premier, et qu’il n’avait sûrement pas reçu la lettre.

— Et t’avais rien d’autre à me dire tout à l’heure quand je t’ai demandé quoi de neuf... ? soufflais-je avec humour, un grand sourire dans la voix plus que sur le visage.

Ma façon de réaliser. Arthur est son fils, officiellement. Quoiqu’il m’arrive il restera avec son père. Quoiqu’il arrive. Nous sommes une famille. Il reprend la lettre pour la plier, je le laisse faire. Mon expression se défait d’un sanglot que je viens retenir dans ma main. Le soulagement à présent. Comme jamais. La joie aussi, car mes larmes ne sont plus tristesse. Mais je me retiens de sauter dans les bras de Tom. Le laissant parler d’abord, revenir sur le sujet précédent. Il ne veut pas me perdre et renonce au mariage si cela nous aidera. Ce n’est après tout qu’une formalité, mais nous sommes déjà un couple, une famille, sans cela. Un papier en plus. Et si cette organisation met à mal notre couple, ça n’est pas la peine. Il prend ma main en me demandant de lui accorder une nouvelle chance. Mais la question n’a pas à se poser finalement, je l’aime bien trop pour le laisser partir aussi facilement. Dégageant ma main, je vais me blottir contre lui. Mes joues encore humides se plaquent contre son cou, alors que j’inspire son odeur pour me calmer. Je le serre fort contre moi pendant plusieurs minutes, sans un mot, avant d’enfin me décider à parler.

— Je t’aime aussi Thomas... Et je préférerai mourir plutôt que de le quitter, assurément. Laisse-moi t’aider pour le mariage, si l’organisation te pèse tant que ça, proposais-je doucement, en me reculant. J'essuie une nouvelle fois mes larmes, qui se tarissent enfin. Ce n’est pas que ça qui joue aussi, et merci de.. Pour Ida. Tu peux la voir hein, et... bosser avec elle puisque ce cas t’est important, mais... Il faut que notre mariage, notre couple, notre foyer, soit ta priorité... Tu passes toujours en premier pour moi, avec les enfants... murmurais-je en portant mon regard dans le sien. Je me redresse un peu sur la pointe des pieds, pour l’embrasser. Baiser qui s’éternise un peu, sous mon impulsion, tandis que je passe mes bras autour de son cou. J’y mets toute mon émotion, tous mes battements de cœur qui ne sont que pour lui et toute la nécessité de l’avoir auprès de moi. Je romps tendrement le baiser, mais reste à quelques centimètres de son visage. Je ne peux pas te perdre... avouais-je doucement.


code by lizzou
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

One of us is lying • Myrddas Empty
Message(#)One of us is lying • Myrddas Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

One of us is lying • Myrddas