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Message(#)(vittora) video killed the radio stars EmptyVen 3 Aoû 2018 - 5:08


cora & vittorio
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Pictures came and broke your heart, and now we meet in an abandoned studio. We hear the playback and it seems so long ago, and you remember the jingles used to go. You were the first one, you were the last one, video killed the radio star in my mind and in my car, we can't rewind we've gone too far. ☆☆☆



Sa présence dans la loge 08 des studios d’ABC relevait d’un quitte ou double dont Vittorio espérait bien ressortir avec la solution, fusse-t-elle bonne ou mauvaise, et encore qu’il ne saurait pas dire avec certitude laquelle était la bonne et laquelle était la mauvaise. L’italien s’était d’abord retrouvé un peu pris au dépourvu lorsque Cora l’avait contacté pour lui annoncer qu'elle avait besoin qu’il l’accompagne à l’occasion d’une interview qu’elle devait donner pour la télévision du coin ; Tout juste se donnait-elle la peine de lui signaler qu’elle était toujours en vie à intervalles réguliers, mais la conscience probablement apaisée par l’idée qu’il ait toujours le refuge animalier pour s’occuper, comme on aurait donné un os à moelle à un chien pour obtenir qu’il ne vous importune plus, elle ne se perdait plus en efforts pour tenter de faire croire qu’elle lui trouvait encore une quelconque utilité. Et si d’autres ne se seraient probablement pas donné cette peine, Vitto avait rongé son frein et pris son mal en patience pour une seule et unique raison : s’il devait mettre fin à la parodie de contrat qui le liait à la Coverdale, il voulait le faire de vive-voix. Et c’est d’ailleurs armé d’une lettre de démission manuscrite et soigneusement rangée dans la poche intérieure de son blouson qu’il avait rejoint Spring Hill, non sans avoir cru une fois encore ne jamais arriver à destination malgré les indications pourtant claires de son GPS. Mais Vitto était comme ça, conscient de son absence totale de sens de l’orientation mais malgré tout toujours certain de pouvoir être plus malin que la voix robotique de son téléphone en ne suivant pas scrupuleusement ses indications. Répondant aux questions et aux sollicitations de l’actrice par de vagues onomatopées durant le temps qu’avait duré l’avant enregistrement, il avait suivi ce dernier depuis le prompteur installé dans la loge, gardant pour lui-même l’incompréhension totale que lui inspirait la décision de Cora de jouer le jeu des journalistes – ces vautours – et occupant le temps en envoyant à Ariane des photos de la quantité indécente de malbouffe mise à disposition dans la pièce et de l’ampleur du minibar. Peut-être une technique de fourbe pour espérer voler quelques clichés de Coverdale à la sortie du studio, lorsqu’elle aurait englouti dix Sneakers et huit paquets de Maltesers et semblerait boudinée dans la tenue pourtant savamment choisie pour son apparition télévisée. C’était donc lui rendre service que de faire une razzia sur les barres chocolatées pour en ramener chez lui, et de s’en garder une qu’il avait ouverte aussi sec en se laissant tomber sur l’une des fauteuils de la loge. Ouverte et engloutie dans la minute, bien avant que Cora ne reparaisse dans la loge en donnant l’impression de porter le poids du monde sur ses épaules ; Et dire qu’il avait mis cette escapade télévisuelle sur le compte d’une volonté de sa part de se décharger de Dieu sait quel poids invisible. Ne quittant pas son fauteuil pour autant, il s’était contenté d'appuyer sur la touche de verrouillage de son téléphone portable et avait jeté un regard instinctif vers son blouson – et la lettre qu’il contenait – posé sur le fauteuil d'en face, avant de reposer les yeux sur Cora « On t’a déjà dit que ta voix rendait un poil plus aiguë à la télévision ? » Probablement que oui, et probablement qu’elle avait d’autres chats à fouetter que de l’entendre piailler à ce sujet, mais l’italien se sentait d’humeur à balancer ses songes à voix haute simplement pour donner l’illusion d’échanger avec la jeune femme plus de mots en l'espace d’une soirée qu’en l'espace de ces six derniers mois. « Personne n’a touché à tes affaires, qu’il avait repris ensuite j’ai veillé au grain. » avec un semblant de sérieux, la situation risible mais en se demandant sincèrement pour quel autre but que celui-là et lui permettre d’entretenir son taux de glycémie à coups de barres chocolatées elle l’avait fait venir en lui faisant croire que sa présence était indispensable.
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Message(#)(vittora) video killed the radio stars EmptyLun 20 Aoû 2018 - 19:11

Beaucoup de personne se seraient accordées à dire que de passer à la télévision aussi rapidement après être revenue au pays et dans un délai aussi court après avoir vu sa vie affichée de tous les côtés n’est pas l’idée du siècle. Ce serait même une très mauvaise idée parce que les journalistes restent à l’affut du moins mot déplacé qu’elle pourrait prononcer à la télévision. Cora marche sur un fil dont elle pourrait tomber à chaque moment. C’est du moins, ainsi qu’elle se sent et bien qu’elle aimerait retourner dans le trou où elle s’est réfugié pendant des mois, c’est maintenant qu’elle doit prendre ses responsabilités et tenter de sauver les meubles d’une carrière qui ne tient plus à grand-chose et ce, même si à ce moment précis, elle reste totalement perdue et ignore quelle direction donner à sa vie. Ces derniers mois, depuis qu’elle avait appris où se trouvait Arthur, elle avait été tellement concentrée à l’idée de le trouver et de le récupérer pour vivre un semblant de vie de famille qu’elle avait rêvé pendant des années et bien trop romancée, que plus rien d’autres n’avaient eu d’intérêt à ses yeux. Tout pouvait partir à vaux l’eau. Mais maintenant qu’elle avait pris la décision de faire marche arrière et d’imprimer le fait qu’elle ne récupèrerait jamais le garçon, il fallait qu’elle fasse un deuil dont tous les moyens sont bons pour l’en détourner.

Être invitée sur un plateau de télévision, ce serait comme faire du vélo. Ça ne s’oublie pas vraiment. Du moins, pour Cora, parce que malgré toute la peur qui l’assiégeait, le doute, l’appréhension et les questionnements, aussitôt que le jingle avait retentit, que la présentatrice avait entamé son speech. Son sourire et son attitude, on ne peut plus adorable qu’elle a toujours adopté à la télévision, sont revenus comme si rien ne s’était passé et qu’elle n’était jamais réellement partie. C’est troublant, en un sens mais alors qu’elle joue la comédie, elle ne s’en rend pas bien compte de la valeur de son geste. Tout ce qui importe, c’est de prendre position en public et d’arranger les choses en ce qui concerne sa notoriété et cette carrière dont elle ne sait encore quoi faire. Et ce qu’elle fait, en tentant de répondre correctement aux questions de la façon dont elle l’avait travaillé avec son agent et Milena avant de franchir la porte du studio le matin même. Certains sujets traités lors de l’entretien sont particulièrement gênant mais ça s’apparente à arracher un pansement tout suintant, c’est un mal nécessaire et quand Cora quitte finalement le plateau pour rejoindre sa loge, c’est en retenant sa respiration qu’elle relâche en un souffle de soulagement une fois la porte franchie.

« On t’a déjà dit que ta voix rendait un poil plus aiguë à la télévision ? » demande Vitto, aussitôt qu’elle ferme la porte de la pièce, leur garantissant un minimum d’intimité. Elle prend quelques secondes pour poser un regard sur lui et prend le pouls de la situation, la prochaine chose à faire sur sa liste c’était bel et bien de savoir où en sont les choses avec lui. « Ouais, je sais, je n’arrive pas à m’empêcher de prendre cette voix dès qu’une caméra se pointe. » Qu’elle soupire, se laissant tomber dans l’un des sièges face à lui. Et maintenant, l’entretien était fait et son agent prendrait sûrement l’occasion dans quelques minutes pour l’appeler et lui donner la température de l’opinion publique. Elle n’aurait jamais cru quelques mois plus tôt qu’elle allait replonger dedans. Ça avait été une libération d’entendre qu’elle avait perdu ses contrats, maintenant, pourquoi travailler à remettre les choses en ordre. « Personne n’a touché à tes affaires, j’ai veillé au grain. » assure Vitto, alors qu’elle termine sa légère pause post-lavage de linge en public. Elle se redresse sur le fauteuil, ne voulant pas non plus discuter en ayant l’air de miss patapouf. Bien qu’elle se soit largement laissé aller ces derniers mois, cela ne l’empêche pas de se tenir correctement. « Merci beaucoup. Tu as suivi l’émission ? Enfin, mon passage ? » Au moins pour jauger de l’intérêt qu’il porte à la situation. Il lui avait déjà fait comprendre la dernière fois qu’il n’avait pas apprécié d’être tenu à l’écart d’affaires aussi intime. Mais s’il n’avait pas sa place dans ce qui constitue ses affaires privées, elle comptait rebâtir quelque chose et là, elle aurait besoin de toute l’aide que l’on pourrait lui proposer, à savoir si celle-ci est toujours sur la table. « Je t’ai fait venir parce que Benjamin m’a dit que tu allais peut-être travailler avec lui, que tu allais passer le diplôme à Brisbane. » Et en soi, elle est contente pour lui qu’il ait réussi à se bâtir d’autres opportunités ici, en Australie et qu’il soit, lui aussi, en passe de construire. « Du coup, je voulais connaitre tes projets, pour après. »
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Message(#)(vittora) video killed the radio stars EmptyDim 23 Sep 2018 - 13:59

Ce qui pour le spectateur n’avait pas duré plus d’une heure prenait de toutes autres proportions lorsque l’on assistait à l’envers du décor, à la nécessité d’arriver en avance dans les studios pour au final manquer prendre racine à force d’attendre Dieu sait quoi, au temps réservé à l’habillage, au maquillage, au coiffage, celui utilisé pour faire les essais de lumière et tout un tas d’autres réglages auxquels Vittorio ne s’était pas intéressé outre mesure, sans compter les quelques instants de papotage entre Cora et la journaliste précédent le début de l’entretien officiel et enregistré. Pour toutes ces raisons le temps était apparu bien plus long à Vittorio qu’à celui ou celle qui s’était contenté de suivre l’interview depuis le confort de son salon, et passé un moment l’italien en était simplement venu à regretter de ne pas avoir amené avec lui de quoi avancer ses révisions. De la vieille école, il continuait de prendre cours et notes sur du papier et n’avait pas la possibilité d’y accéder via son smartphone comme bon nombre des étudiants avec lesquels il était actuellement obligé de composer. Plutôt que d’occuper son esprit à quelque chose d’utile, et ayant fini par décrocher du flot de paroles de Cora et du sourire qu’elle arborait et qu’il savait faux – puisqu’elle ne le portait plus dès l’instant qu’aucune caméra ni aucun objectif n’était plus dans son champ de vision – il s’était laissé aspirer par les méandres d’internet, de ses articles pas toujours pertinents, de ses vidéos par toujours bienveillantes et de ses jeux bien souvent abrutissants, et lorsque sa rouquine de patronne était réapparue en répondant « Merci beaucoup. Tu as suivi l’émission ? Enfin, mon passage ? » il n’avait pu que hausser les épaules d’un air vague et répondre « D’un œil, oui. » pour ne pas avoir à mentir effrontément. Il n’imaginait pas la jeune femme lui faire subir une interrogation surprise pour voir s’il avait écouté attentivement ou non, d’autant plus quand le sujet de discussion était la raison pour laquelle elle le payait littéralement à ne rien faire depuis des mois. Semblant néanmoins comprendre qu’elle n’était plus dans les bonnes grâces d’un italien présent uniquement parce que le contrat qui les liait encore l’y obligeait, l’actrice n’avait pas perdu plus de temps avant de mettre cartes sur table « Je t’ai fait venir parce que Benjamin m’a dit que tu allais peut-être travailler avec lui, que tu allais passer le diplôme à Brisbane. Du coup, je voulais connaitre tes projets, pour après. » La jaugeant un instant, comme pour déterminer si une quelconque remontrance allait suivre ou non bien qu’il l’aurait trouvée mal placée, il avait commencé par remettre les choses à leur place « Travailler c’est un bien grand mot. Il a accepté de me prendre en stage, c’est un des acquis que je dois valider pour ma demande d’équivalence. » Et si la solitude qui régnait dans le cabinet de Brody l’empêchait de cracher sur une paire de bras supplémentaire pour tenter de mener à bien une pile de dossiers acceptée sans avoir tenu compte du fait que les journées ne faisaient que vingt-quatre heures, l’argument du stage avait probablement fait mouche d’abord et surtout parce qu’un stagiaire ne réclamait pas de salaire. Reste que, désormais bien installé dans ses baskets de moniteur chez Hibiscus Sports, il n’avait plus besoin de compter sur le salaire que Cora lui versait encore pour Dieu sait quelle raison, et quittant le fauteuil sur lequel il était jusque-là installé Vitto était allé récupérer l’enveloppe rangée dans la poche de sa veste. « Mais ça tombe bien que tu en parles. » qu’il avait alors justifié, avant de tendre la dit enveloppe à la jeune femme et de retourner s’asseoir. Attendant qu’elle ait pris connaissance de son contenu, et donc de la demande de démission en bonne et due forme qui y était formulée, il avait repris « Je pense que ça aurait déjà dû être fait il y a longtemps, j’attendais simplement que tu ne sois plus par monts et par vaux. » Il aurait tout aussi bien pu lui faire parvenir cette lettre par courrier, en quelques moments d’agacement il y avait d’ailleurs songé, mais il avait encore suffisamment de savoir vivre pour faire les choses dans les règles. Et quant à savoir quels étaient ses autres projets "pour après" il estimait ne pas avoir à lui rendre de comptes à ce sujet, lui qu'elle n'avait jamais consulté pour rien même lorsque son utilité auprès d'elle avait changé du tout au tout. « Si tu as besoin d’un peu de temps pour trouver quelqu’un pour me remplacer au refuge, ça ne me dérange pas d’attendre quelques semaines. » C’était la seule et unique chose pour laquelle elle le payait, de toute façon, chose pour laquelle elle pourrait clairement trouver un bénévole et donc faire des économies.
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Message(#)(vittora) video killed the radio stars EmptyJeu 27 Sep 2018 - 1:22

« D’un œil, oui. » Elle pouvait dire d’un regard qu’il ne l’avait pas fait. C’était simple, elle avait abordé bien trop de sujet important – et dont certains le concernent indirectement – pour ne regarder même que d’un œil l’entretien qu’elle vient d’avoir. Mais enfin, elle venait d’avoir la réponse à la question qu’elle se posait intérieurement, à savoir de son niveau d’intérêt qui force lui est de constater qu’il est bien bas même si point de repère n’avait été très haut puisque jusqu’à preuve du contraire, servir d’assistant n’avait pas suscité beaucoup d’ambition et bon, elle est capable de le comprendre. « Travailler c’est un bien grand mot. Il a accepté de me prendre en stage, c’est un des acquis que je dois valider pour ma demande d’équivalence. » Qu’il explique brièvement, tandis qu’elle écoute. C’était ce dont Benjamin lui avait parlé qu’il avait besoin de quelqu’un pour faire le travail sur lequel il n’a pas le temps de se pencher. Cora avait juste produit une grimace lorsqu’il avait prononcé le mot stage parce que ça voulait dire ce que ça voulait dire et qu’elle n’était ravie de savoir qu’il allait bosser pour des clopinettes, quand bien même que ça soit son domaine et qu’à la fin, cela lui permette de retrouver sa carrière. Peut-être aurait-elle du en parler à Dean ? « Mais ça tombe bien que tu en parles. » Qu’il ajoute avant de lui tendre un courrier dont elle ignore le contenu. Sans attendre plus que nécessaire puisque c’est ce qu’il semble attendre d’elle, quand bien même qu’en temps normal elle aurait trouvé impolie de lire au beau milieu d’une conversation, elle en découvre le contenu ce qui l’amène à froncer les sourcils, une nouvelle fois. Elle imagine bien que Vitto ne devait pas avoir énormément d’idée de ce qu’il allait advenir de lui maintenant qu’elle n’avait plus le même agenda et plus aucun film sur liste d’attente. Elle se sent malgré tout prise au dépourvue par sa décision, parce que cette façon de lui tendre le courrier sans lui en parler de vive voix lui parait abrupte. Mais bon, quelque part, elle se dit qu’elle doit l’avoir mérité. « Je pense que ça aurait déjà dû être fait il y a longtemps, j’attendais simplement que tu ne sois plus par monts et par vaux. » Qu’il justifie, alors qu’elle replie soigneusement le courrier. Peut-être que c’est sa situation qui avait fait tardé son envol. Elle n’ajoute rien, elle digère encore la nouvelle bien que dans le fond, elle avait conscience que sa vie ne justifiait plus son emploi. « Si tu as besoin d’un peu de temps pour trouver quelqu’un pour me remplacer au refuge, ça ne me dérange pas d’attendre quelques semaines. » Elle hoche la tête pour lui répondre que ça ne sera pas la peine. Elle l’avait annoncé un peu plus tôt à la télévision. Elle allait reprendre ses affaires ici, à Brisbane : Prendre son refuge en main, se montrer à nouveau lors d’évènement de charité et même monter une autre affaire. Après que cette histoire avec sa mère ne soit derrière elle. « Non, j’ai prévu de passer les mois à venir dans les parages. Il est temps pour moi de retrouver mes fonctions, mais merci de t’en inquiéter. » Qu’elle assure d’un sourire avant de poser à nouveau ses yeux sur le courrier qu’il lui a tendu et rédigé. Elle ne sait pas vraiment quoi ajouter, puisqu’elle ne peut pas vraiment l’empêcher de suivre la voie qu’il souhaite et qu’il serait égoïste de sa part de la tenir dans une place sans ambition alors qu’il avait toujours témoigné du contraire. « C’est vraiment ce que tu veux ? » Qu’elle demande, en montrant le bout de papier. C’est bête comme question, elle sait. Mais, il faut voir ce que ça veut dire aussi et quand bien même qu’elle ne soit pas très douée à le montrer, ne plus compter Vittorio dans son entourage la touche malgré tout. « J'imagine que j'ai du manquer beaucoup de chose. » C'est une affirmation, mais c'est plus une façon détourné de savoir.
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Message(#)(vittora) video killed the radio stars EmptyMer 7 Nov 2018 - 1:42

Cora avait pris le temps de lire le courrier d’un bout à l’autre, quand bien même rien ne ressemblait plus à une lettre de démission qu’une autre lettre de démission. Et si Vittorio était entièrement honnête celle-ci avait été bien moins difficile et bien moins lourde de conséquences à rédiger que la première des deux démissions qu’il avait été amené à déposer au cours de sa carrière. Loin d’avoir l’air de s’être fait ôter une épine du pied néanmoins, l’actrice semblait plutôt prise au dépourvu, plus surprise que l’italien ne l’avait envisagé, et la mention faite de bien vouloir patienter sagement qu’elle lui ait trouvé un remplaçant avant de rendre son tablier au refuge tout juste destinée à compenser ce que Vittorio imaginait être le nœud du problème. « Non, j’ai prévu de passer les mois à venir dans les parages. » lui avait pourtant opposé Cora, avant de justifier « Il est temps pour moi de retrouver mes fonctions, mais merci de t’en inquiéter. » obtenant du futur-ex-assistant un signe de tête qui voulait tout dire et rien dire à la fois, tant il ne voyait pas bien quoi ajouter à une situation qui lui semblait désormais réglée. Le quittant une seconde fois des yeux, la rousse avait à nouveau parcouru du regard la lettre de démission comme si elle y cherchait quelque chose qu’elle n’aurait pas vu la première fois, puis cru bon de demander tout en désignant la lettre « C’est vraiment ce que tu veux ? » Haussant les sourcils non sans un brin de surprise, l’italien avait secoué la tête en donnant l’air – à raison – de ne pas bien comprendre où elle voulait en venir « J'imagine que j'ai dû manquer beaucoup de choses. » Sans doute que oui, mais au fond elle se trompait sans doute un peu de cible : elle avait probablement manqué bien plus important que les tribulations de son assistant, simple connaissance d’une connaissance à la base, durant ses plusieurs mois d’absence. « J’avoue que je m’attendais plutôt à une espèce de soulagement de ta part. » Soulagement d’être débarrassée d’un problème dont elle n’avait pas encore eu le temps de s’occuper, et d’un employé qui prenait de la place plus qu’il ne faisait gage d’utilité ces derniers temps. Quant à savoir si c’était vraiment ce qu’il voulait … « Je n’aime pas me tourner les pouces. Que je sois payé à le faire n’y change rien. » D’autres se contenteraient peut-être sans mal d’être partisan du moindre effort, mais ce n’était pas son cas. Il avait besoin de se sentir utile, il avait besoin que son travail ait un sens, et recevoir de Cora un salaire pour le simple fait qu’elle n’avait pas encore pris le temps de le remercier en bonnes et dues formes le mettait dans une position inconfortable. « Ne va pas croire que je ne te suis pas reconnaissant de m’avoir embauché quand j’étais en galère … Je le suis. Vraiment. » avait-il finalement repris, incapable de mettre le doigt sur ce qui pouvait contrarier l’actrice mais suffisamment aux aguets pour voir que sa démission ne passait pas – l’expression tombait à pic – comme une lettre à la poste. « Mais ça fait plus d’un an que le job pour lequel tu m’as embauché n’a plus lieu d’être. J’ai passé suffisamment de temps au refuge pour voir qu’il aurait très bien pu tourner sans moi, les bénévoles ont appris à se gérer, et pour le reste … t’as préféré me laisser en dehors, donc. » Il avait haussé les épaules, quittant finalement le fauteuil dans lequel il était jusque-là installé pour aller se chercher une bouteille parmi celles mises à disposition dans la loge. Au fond il avait cette vague impression qu’elle avait continué de l’employer tout ce temps par pure charité, ou parce qu’elle pensait devoir quoi que ce soit à Bob – dans les deux cas Vittorio estimait qu’il pouvait largement s’en passer. « Et puis j’ai mon job au club de boxe, je pourrai sûrement augmenter mes heures, au moins mon certificat d’entraîneur me servira à quelque chose à défaut de mon diplôme. » A bien y réfléchir il n’était plus certain de lui avoir déjà mentionné son contrat chez Hibiscus Sports, mais elle ne lui avait jamais défendu de cumuler son boulot pour elle avec un second alors là n’était pas le problème.
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Message(#)(vittora) video killed the radio stars EmptyVen 9 Nov 2018 - 18:58

Le contenu de cette lettre ne serait une surprise pour personne qui a vraiment conscience de ce qu’il se passe. Cora tombe des nues à la première lecture, ne comprenant bêtement pas pourquoi un tel courrier et pourquoi maintenant. Seulement, il ne lui faut que le temps de poser un regard d’ensemble sur la situation et de se mettre à la place de Vittorio pour se rendre compte qu’il n’a pas dû être évident d’être l’assistant d’une starlette absente, qu’elle ne l’avait pas estimé à sa juste valeur et que de toute manière, cela valait mieux pour lui de suivre un autre chemin, bien plus gratifiant que celui sur lequel elle l’avait placé. Seulement, elle ne peut s’empêcher de se sentir attristée par la nouvelle. « J’avoue que je m’attendais plutôt à une espèce de soulagement de ta part. » Elle ne comprend par la source de pensée. Elle avait eu énormément de choses en tête et de soucis à penser, elle en avait exclue plusieurs personnes mais jamais Vittorio n’avait été considéré comme quelque chose dont elle aurait eu besoin de se débarrasser. Si cela avait été le cas, elle lui aurait versé un chômage plutôt qu’un salaire gratuit. « Je n’aime pas me tourner les pouces. Que je sois payé à le faire n’y change rien. » Elle avait eu tort de penser le contraire, de se dire qu’elle pouvait le garder à l’abri du besoin en attendant que les choses changent, qu’elle soit allée au bout de ses projets. Elle le réalise qu’elle a été égoïste et qu’elle aurait dû arrêter ça au bon moment. C’était bête de penser que ça le garderait loin de certains soucis. « Ne va pas croire que je ne te suis pas reconnaissant de m’avoir embauché quand j’étais en galère … Je le suis. Vraiment. » « Mais, tu ne veux plus faire tapisserie. » Elle prend le risque de finir sa phrase. Elle saisit tout ce qu’il tente de lui expliquer et elle ne nie pas avoir eu ce comportement-là à son égard. « Je comprends. » Qu’elle assure, alors qu’il poursuit.  « Mais ça fait plus d’un an que le job pour lequel tu m’as embauché n’a plus lieu d’être. J’ai passé suffisamment de temps au refuge pour voir qu’il aurait très bien pu tourner sans moi, les bénévoles ont appris à se gérer, et pour le reste … t’as préféré me laisser en dehors, donc. » Elle sent une pointe de reproche sur cette dernière mention qu’elle ne relève pas. Là, maintenant, il est question de leur lien professionnel et la dernière chose que Cora tient à faire, c’est à se justifier sur la façon dont elle a voulu gérer ses procès parce que Vittorio n’aurait pas pu lui apporter le soutien dont elle avait besoin. « Et puis j’ai mon job au club de boxe, je pourrai sûrement augmenter mes heures, au moins mon certificat d’entraîneur me servira à quelque chose à défaut de mon diplôme. » Elle relève la tête, ne sachant pas si elle doit être vexée ou trouver ça normal qu’il ait pris un second emploi. Son ressenti est un peu un mélange des deux parce qu’en même temps qu’elle se dit qu’il ait normal qu’il ait cherché à occuper le temps libre résultant de son absence, si c’était pour un autre emploi, elle aurait pu recevoir sa lettre par courrier. « Tu as pensé à tout. » Qu’elle commente, tout en restant droite, en pleine réflexion sur les conséquences que vont avoir cette décision. Lui semblait avoir prévu son coup, il allait sortir d’ici sans que rien ne change vraiment. Elle, elle a l’impression de perdre une sorte de filet de sécurité. Elle s’était bêtement imaginé qu’il aurait une place dans ses projets. Il faudrait vraiment qu’elle arrête de décider pour les autres. « Très bien, je ne compte pas te retenir contre ton gré de toute façon. Et, tu as raison. » Sur toute la ligne. Il devait penser à lui, tout comme elle n’avait pensé qu’à elle et ça passait par se construire un quelque chose de solide par ici. « Tu mérites mieux de toute façon que de faire mes courses. » Là, c’est clair et évident pour tout l’monde.  « J’imagine qu’entre le stage et tes heures à la salle, tu vas être assez occupé à l’avenir. » C’est d’ailleurs à se demander comment il a réussi à s’organiser aujourd’hui. Visiblement, Vitto s’est fait des projets et à rester assise là, la tête remplie de cette lettre, de son entretien et des inconnues qui entourent son avenir, elle a le sentiment de continuer à l’accaparer. « Tu sais que je serais là en cas de pépin hein ? » Parce que malgré tout, elle a un peu peur d’avoir à le lâcher dans la nature comme ça et qu’en cas de besoin, elle répondrait présente.
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Message(#)(vittora) video killed the radio stars EmptyMar 13 Nov 2018 - 23:52

Il ne voulait pas faire tapisserie, elle avait parfaitement compris le nœud du problème. Vittorio n’était pas le genre qui faisait de la figuration, il était un homme d’action et même pour des tâches qu’il estimait ingrates où en deçà de ses capacités il s’assurait de toujours faire le travail pour lequel on le payait avec sérieux. Que Cora n’ait aucun problème à le payer pour ne rien faire – ses passages au refuge ne comptaient pas, à ses yeux – était non seulement frustrant pour lui, mais également un peu insultant pour sa fierté. Pourtant il n’en oubliait pas totalement que l’actrice avait su lui proposer le contrat qui lui avait permis de faire renouveler son visa, sans que rien ne l’y ait jamais obligé, et il ne voulait pas avoir l’air de manquer de reconnaissance à son égard. Il était reconnaissant, mais elle n’avait désormais plus besoin de lui et il n’avait plus besoin d’elle non plus : la fin de leur collaboration lui semblait donc relever de la logique. « Tu as pensé à tout. » qu’elle avait finalement commenté lorsqu’il avait mentionné son boulot chez Hibiscus, sans qu’il ne sache s’il fallait y voir un reproche ou une simple constatation. « Faut dire que j’ai eu beaucoup de temps libre pour le faire. » avait-il alors répondu, sans animosité aucune mais en estimant ne pas avoir à s’excuser d’avoir occupé son temps à autre chose pendant qu’elle réglait ses propres affaires. « Très bien, je ne compte pas te retenir contre ton gré de toute façon. Et, tu as raison. » Questionnait du regard, quant à savoir à propos de quoi au juste elle lui donnait raison, Cora avait précisé « Tu mérites mieux de toute façon que de faire mes courses. » et contre toute attente Vittorio lui avait adressé un vague sourire au moment d’acquiescer d’un signe de tête. Parce que quand bien même il avait toujours fait ce qu’elle lui demandait sans trop broncher – sauf pour la forme – le fait qu’elle le reconnaisse avait une certaine valeur à ses yeux. « J’imagine qu’entre le stage et tes heures à la salle, tu vas être assez occupé à l’avenir. » Pas beaucoup plus qu’il ne l’était actuellement, en réalité. Le plus dur restait de conjuguer les cours du soir avec ces deux activités professionnelles, et si utiliser la naïveté d’une étudiante pour y parvenir n’était pas le fait d’arme dont il était le plus fier, la combine avait au moins le mérite de fonctionner. « Tu nous sous-estimes mon sens de l’organisation et moi. J’ai géré l’emploi du temps d’une actrice, je sais pas si tu es au courant ? » S’amusant des réactions de Cora plus qu’il ne s’en agaçait, sans doute parce qu’il réalisait peu à peu qu’elle semblait véritablement surprise par cette démission et donc pas forcément conscience de la frustration qui avait été la sienne ces derniers mois, l’italien avait malgré tout été surpris de l’entendre assurer « Tu sais que je serais là en cas de pépin hein ? » Elle ne lui devait rien, au fond, et rien ne l’obligeait à proposer si ce n’était qu’elle devait avoir envie de le faire, pour des raisons que Vitto ne saisissait peut-être pas entièrement. « Je suis un grand garçon, je devrais m’en sortir. J’ai même fini par intégrer le fait qu’il fallait regarder à gauche avant de traverser, ici. » Ce qui ne l’empêchait pas de continuer à penser que les gens roulaient du mauvais côté, mais enfin. « Mais c’est gentil, j’y penserai. » Il ne voyait pas bien quel genre de pépin pourrait nécessiter qu’il ait besoin des services d’une actrice, mais ça non plus elle n’était pas obligée de proposer. « Toi aussi, d’ailleurs, si tu as besoin … J’veux dire, c’est pas parce que je bosse plus pour toi que tu peux pas me demander, si je peux filer un coup de main sur quelque chose. Sauf pour le pressing, ça je passe mon tour. » Des raisons pour lesquelles elle pourrait avoir besoin de lui il n’en trouvait pas non plus, dans l’immédiat, mais qui sait. Maintenant que la situation était clarifiée et qu’il pouvait officiellement considérer que plus aucune obligation contractuelle ne les liait, il s’était permis de demander « Et du coup maintenant, pour toi … qu’est-ce que tu as prévu de faire ? » Il avait vaguement compris qu’elle prévoyait de s’installer de nouveau durablement en ville, cesser d’être par monts et par vaux … Il n’en savait pas beaucoup plus. Pouvait-on reprendre une carrière dans le cinéma comme si de rien n’était après ce genre de scandale ?
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Message(#)(vittora) video killed the radio stars EmptySam 17 Nov 2018 - 18:42

Manifestement, Vitto semblait avoir déjà prévu la suite des évènements pour son propre cas. Pour le moment, elle assimile tout juste sa décision de voguer vers d’autres horizons. Une décision qu’elle comprend et accepte, bien qu’elle ne s’attendait pas à l’entendre aujourd’hui. Cora n’avait pas réalisé le temps qui s’était écoulé et le vide qu’elle avait laissé derrière en stoppant sa carrière net. Elle s’était focalisée sur elle et plus rien n’avait compté. Ce n’était que justice qu’il réclame sa liberté de faire autre chose et dans les faits, il n’avait jamais caché avoir d’autres ambitions. Ce boulot-là, ça avait toujours été que du temporaire, du dépannage et maintenant, il n’est que justice que ça prenne. Juste, comme toutes les fins, cela attriste Cora. « Faut dire que j’ai eu beaucoup de temps libre pour le faire. » Elle ne sait pas si la remarque est là pour rire, détendre l’atmosphère ou pour servir de pique. Elle tente de voir la situation avec clairvoyance et l’heure n’est pas à se balancer des torts. Maintenant, elle est plutôt à savoir ce qu’il en est de la suite, d’avoir pour lui l’intérêt qu’elle avait mis ailleurs ces derniers mois. « Tu nous sous-estimes mon sens de l’organisation et moi. J’ai géré l’emploi du temps d’une actrice, je sais pas si tu es au courant ? » Un léger rire prend la forme d’un sourire à cette mention.  Qu’il en parle au passé illustre bien cette fin alors que ce matin même, elle ne voyait pas la chose venir. « Il me semble en avoir entendu parler en effet. » Elle tente l’humour à son tour, se disant que dans quelques mois, ils pourront éventuellement en rire de tout ça. Les choses semblent avoir pris place pour lui et désormais, il parait bien loin du garçon qui était venu lui rapporter un scénar en vélo avant de lui confier qu’il gagnait sa vie en donnant des conseils juridiques sur le net. A présent, il semble prêt à pouvoir accomplir des projets bien à lui, et ça, ça montre bien qu’on finit par se relever de tout. Un exemple qu’elle devrait prendre. « Je suis un grand garçon, je devrais m’en sortir. J’ai même fini par intégrer le fait qu’il fallait regarder à gauche avant de traverser, ici. » A les observer, on pourrait presque observer une mère et son fils alors que celui-ci commence tout juste sa vie d’adulte. C’était très important pour Cora de le préciser à Vittorio, elle l’avait mis de côté délibérément mais elle n’en reste pas moins fiable en cas de gros problème. « Mais c’est gentil, j’y penserai. » Elle acquiesce tranquillement, l’air de soutenir que c’est retenu et que même s’il n’y a pas de raison, son aide est là, prête à être saisie. « Toi aussi, d’ailleurs, si tu as besoin … J’veux dire, c’est pas parce que je bosse plus pour toi que tu peux pas me demander, si je peux filer un coup de main sur quelque chose. Sauf pour le pressing, ça je passe mon tour. » « Zut, je venais justement de tâcher ma veste… » Tentative d’humour raté ou non. Elle peut voir le lien professionnel s’estomper, leur conversation qui devient plus amicale et moins dans les clous que ce qu’imposait leur contrat. « Et du coup maintenant, pour toi … qu’est-ce que tu as prévu de faire ? » Elle hausse les épaules. C’était la question qu’elle se posait chaque matin, à savoir ce qu’elle allait bien pouvoir faire de sa vie maintenant, ce que ses capacités et ses envies allaient l’amener à faire. Elle avait parlé du sujet avec Milena et, sachant pertinemment qu’elle ne pourrait jamais faire ailleurs que dans le cinéma ou la télévision, elle devait trouver une voie où elle allait pouvoir se préserver, ou l’on ne chercherait pas à savoir tout de sa vie. Ce qu’elle veut, c’est exercer sa passion tout en se faisant oublier. « J’ai vaguement effleuré l’idée de monter ma boite. » Dis comme ça, on se demanderait comment. Cora n’était pas allée à l’école très longtemps et n’avait qu’une vague idée de la façon de s’y prendre. Bien que d’avoir créé un refuge était un bagage qui pourrait l’aider là-dedans, ce projet, c’est l’inconnu total. « Je pense produire des films. Ça fait vingt ans que j’en tourne, je pense que j’ai rien à perdre là-dedans. C’est juste que … » C’est un gros projet, beaucoup de boulot, beaucoup moins de temps alors qu’elle aimerait pouvoir rattraper celui qu’elle a perdu, et en plus, elle n’a plus d’assistant maintenant.
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Message(#)(vittora) video killed the radio stars EmptyVen 30 Nov 2018 - 21:18

La pilule de sa démission semblait un peu plus difficile à digérer pour Cora qu’il ne se l’était imaginé, et nul doute qu’il lui faudrait alors aussi plus de temps qu’à lui pour enterrer pour de bon l’accord écrit qui les avait liés durant des mois. Pour autant, le simple fait qu’elle ait accepté de l’aider à un moment où il en avait cruellement eu besoin suffisait à ce que l’italien n’ait pas l’intention de la quitter en mauvais terme ; Il lui était redevable, et Vittorio était le genre d’homme qui payait ses dettes, peu importe le temps qu’il lui fallait attendre avant que ne se présente une occasion. Sous couvert de la plaisanterie la proposition d’être à sa disposition si elle devait un jour avoir besoin d’un service – ou de quoi que ce soit d’autre – était donc on ne peut plus sincère, tout comme l’était son intérêt pour la réponse lorsqu’il l’avait questionnée sur ce qu’elle prévoyait de faire dans les semaines ou les mois à venir. « J’ai vaguement effleuré l’idée de monter ma boite. » que lui avait alors annoncé l’actrice, la perplexité qui en avait découlé sur le visage de Vittorio pas tant du fait de son avis sur la question que du fait qu’il n’était pas certain de comprendre ce qu’elle entendait par « monter sa boîte » … Avant qu’il n’ait pu poser la question néanmoins, Cora s’était chargée d’éclairer sa lanterne. « Je pense produire des films. Ça fait vingt ans que j’en tourne, je pense que j’ai rien à perdre là-dedans. C’est juste que … » L’air hésitant, peut-être même incertain, la rousse s’était interrompue avant la fin de sa phrase, Vittorio hasardant pour compléter « C’est juste que tu as encore à peine eu le temps de te poser ? » Du moins il lui semblait qu’elle avait jusqu’à présent eu l’esprit occupé à suffisamment de choses pour que les chances qu’elle ait eu le temps de réfléchir en profondeur à un tel projet soient plus que minimes. Vitto n’était certes pas des plus calé concernant le milieu du cinéma, mais monter une boite de production cela ressemblait à un projet d’envergure, le genre de projet qui demandait de se lancer dedans à corps perdu si l’on souhaitait le voir aboutir un jour. « T’es dans ce milieu depuis longtemps, je suis sûr que quand tout ça se sera tassé t’auras aucun mal à trouver des gens pour t’aider à mettre ça sur les rails. » Il aurait pu lui conseiller de commencer par prendre un peu de vacances – le maquillage à lui seul ne suffisait pas à camoufler entièrement la fatigue accumulée – mais il se savait mal placé pour prodiguer ce genre de conseils, lui à qui l’incapacité à décrocher de son travail avait jadis coûté des fiançailles sans pour autant le faire changer de comportement. Jouant un instant avec la bouteille d’eau qu’il avait récupéré et la faisant passer d’une main à l’autre, il avait gardé l’air pensif quelques instants et semblé hésiter avant d’ouvrir à nouveau la bouche « Y’a un truc dont j’aurais dû te parler plus tôt, mais avec tout ça j’ai jamais trouvé le temps ou le bon moment … » Réalisant que la formulation semblait un brin alarmiste, et estimant que Cora avait eu sa dose de stress et de mauvaises surprises pour un petit moment, il avait tenté de choisir un peu mieux ses mots au moment de reprendre « J’ai rencontré ton frère, y’a quelques mois. Totalement par hasard, c’était un habitué du bar pas loin de la salle de sport où je bosse – je lui ai jamais dit que je te connaissais. » Il se garderait bien de dire que les mots de Finnley à l’encontre de sa sœur n’avaient pas été des plus plaisants. « Mais je … Enfin le gérant du bar m’a dit qu’il l’avait mis plusieurs fois dehors. Parce qu’il était ivre. Et tu fais ce que tu veux de cette information, crois-moi je suis bien placé pour savoir que la famille c’est pas toujours un cadeau y compris quand il s’agit des frères et sœurs ; Mais ça me mettait mal à l’aise d’avoir cette information en ma possession et de ne pas t’en avoir fait part. » Maintenant c’était chose faite, et là s’arrêtaient les scrupules de Vitto à se mêler d’une situation qui ne le regardait pas.
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Message(#)(vittora) video killed the radio stars EmptyMer 12 Déc 2018 - 21:24

Beaucoup de chose en devenir. Peut-être est-ce trop tôt que de parler de cette idée qu’elle a vaguement abordée avec Milena. Mais si quelqu’un méritait de savoir la direction que prendrait sa carrière, ce serait sûrement celui qui l’a aidé à la conserver pendant deux ans.« C’est juste que tu as encore à peine eu le temps de te poser ? » Qu’il suppose, en tombant juste. « C’est ça. » C’est à son tour de finir sa phrase et elle acquiesce à sa réponse parce que si les projets volent partout dans sa tête, c’est bien le manque de temps pour les concrétiser qui lui manque. Cela avait toujours son problème numéro un : beaucoup d’envie, peu de disponibilité. Et en en parlant avec Vittorio, elle se rend compte que la résolution qu’elle devrait prendre maintenant qu’elle est à l’aube de cette nouvelle vie, c’est de justement prendre le temps pour ce qu’elle veut faire, ne pas s‘engager à la hâte et établir des priorités. Pour une boulimique du boulot comme elle, cela risque d’être une chose très compliquée à accomplir. « T’es dans ce milieu depuis longtemps, je suis sûr que quand tout ça se sera tassé t’auras aucun mal à trouver des gens pour t’aider à mettre ça sur les rails. » assure Vitto, confortant ainsi son optimiste alors qu’une voix raisonnable lui rappelle qu’elle s’est quelque peu grillée et que d’avoir mis fin à sa carrière deux fois n’annonçait pas une partenaire fiable pour les projets qu’elle voudrait mettre en route, mais plutôt que de s’en inquiéter tout de suite alors qu’elle n’est même pas encore à l’amorce des projets qu’elle lui annonce, elle décide d’écouter la voix réconfortante qui répète ce que les personnes dans la confidence lui ont déjà confié à ce sujet : qu’elle est faite pour ça et que ça marchera. « Y’a un truc dont j’aurais dû te parler plus tôt, mais avec tout ça j’ai jamais trouvé le temps ou le bon moment … » annonce Vitto, alors qu’elle ne dit plus rien le temps de calmer ses angoisses internes. Bien sûr, le ton que Vitto emprunte ne calme pas du tout ses émotions et elle recentre son attention sur lui, tout en lui faisant le regard de la fille paniquée à l’idée que l’information qu’il a à lui partager sème beaucoup de dégâts. « J’ai rencontré ton frère, y’a quelques mois. Totalement par hasard, c’était un habitué du bar pas loin de la salle de sport où je bosse – je lui ai jamais dit que je te connaissais. » Elle fronce les sourcils. Que sa grande révélation touche son frère, elle ne s’y attendait pas et là maintenant, elle a peur d’apprendre quelque chose qu’elle aurait préféré ne jamais savoir. « Mais je … Enfin le gérant du bar m’a dit qu’il l’avait mis plusieurs fois dehors. Parce qu’il était ivre. Et tu fais ce que tu veux de cette information, crois-moi je suis bien placé pour savoir que la famille c’est pas toujours un cadeau y compris quand il s’agit des frères et sœurs ; Mais ça me mettait mal à l’aise d’avoir cette information en ma possession et de ne pas t’en avoir fait part. » Elle ne bouge pas. Elle démêle l’information que Vitto lui partage, ce qu’elle veut dire et avant de réagir, elle tente de chercher une petite lueur d’espoir qu’il soit juste alarmiste, mais la vérité, c’est que Vitto vient de lui retirer des œillères qu’elle s’était posé il y’a bien longtemps, qu’elle avait refusé d’enlever le jour où elle était allée chercher vite en garde à vue, qu’elle avait effacé de sa mémoire en se rendant compte que sa cuisine comptait pas mal de cadavre de bouteille quand elle s’était rendu chez lui et que son comportement agressif était souvent limite. « Ivre comment ? » Qu’elle demande, dans un dernier espoir que Vitto ne confirme pas ses dires. Le visage de Cora se tort subitement. Elle voit l’impasse, constate son impuissance. « Tu lui as parlé ? » Bon, elle se doute bien qu’ils n’ont pas eu un profond échange mais, elle demande juste pour savoir comment est Finn quand il ne vous déteste pas de tout son être. « On ne parle jamais lui et moi. » Jamais de ce qui importe, toujours.
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Message(#)(vittora) video killed the radio stars EmptyVen 18 Jan 2019 - 21:26

Il n’avait pas vraiment prévu d’aborder le sujet, au départ. À vrai dire la discussion que Cora et lui étaient en train d’avoir était à mille lieux de ce que l’italien avait imaginé en prévoyant de démissionner d’ici la fin de la soirée. Il s’était figuré avoir affaire à une rouquine occupée, qui l’aurait invité à venir pour la forme et aurait à peine accordé un œil à sa lettre de démission entre deux sollicitations extérieures, le renvoyant vers son agent pour les modalités de fin de contrat en lui souhaitant bon vent avant de tourner le dos pour gérer dieu sait quoi avec dieu sait qui. Mais moins sourde au sujet de sa situation qu’elle ne l’avait été au cours des derniers mois, l'actrice avait partagé avec lui quelques uns de ses états d’âme et regagné sans le savoir une partie du crédit que Vittorio était prêt à lui accorder en tant que personne qui avait un bon fond – ou a moins un meilleur fond que lui. Avec lui étaient alors réapparus les scrupules qu’il avait à n’avoir jamais mentionné à Cora le peu qu’il aurait eu à dire concernant l’autre Coverdale, notamment concernant un talent certain à lever le coude plus que de raison et à s’attirer les ennuis qui allaient avec. L’air soudainement soucieux, la jeune femme avait questionné « Ivre comment ? » avec l’air de celle qui connaissait déjà la réponse, et haussant les épaules Vittorio s’était contenté d’un « Assez pour ne pas pouvoir rentrer seul. » qui à ses yeux suffisait à illustrer le peu qu’il connaissait de la situation. De ce qu’elle était encore la dernière fois qu’il avait eu Finnley du moins, ce qui en y repensait remontait déjà à presque une éternité. « Tu lui as parlé ? On ne parle jamais lui et moi. » avait de son côté repris Cora, plus soucieuse encore que la seconde précédente et laissant alors présager à l’italien que peut-être il n’avait fait que mettre le doigt sur un problème déjà connu, en fin de compte. « Des banalités. Il traînait au bar à l’heure où je sortais de la salle, on commentait un peu le sport à la télévision ou les infos en continu, ce genre de choses. » Rien de bien intéressant dans le fond, elle ne pourrait pas compter sur lui pour lui apprendre quoi que ce soit qu’elle puisse ignorer à propos de son frère, peu importe qu’elle ne lui parle jamais comme elle venait de le faire remarquer. « J’ai cru comprendre que vos relations étaient … compliquées. » Confirmant ainsi plus ou moins que, sans rentrer dans les détails, Finnley lui avait vaguement évoqué la chose, l’italien avait néanmoins secoué la tête et réitéré avec certitude « Comme je t’ai dit, j’ai jamais eu l’intention de me mêler de vos histoires. Je trouvais simplement ça malhonnête de ne pas te mentionner qu’on s’était rencontrés lui et moi, et je n’avais pas envie que tu finisses par apprendre ce détail d’une autre manière et que tu t’imagines que j’ai sciemment voulu te le cacher. » Il n’aurait de toute manière eu aucun intérêt à le faire, et n’avait pas plus d’obligations envers Finnley qu’il n’en avait envers Cora. En réalité il en avait même un peu plus envers Cora de son propre point de vue, bien qu’il se doutait qu’elle se serait volontiers passée de cette nouvelle épine dans son pied.
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Message(#)(vittora) video killed the radio stars EmptySam 9 Fév 2019 - 21:33

Elle ne saurait dire si les écailles lui en tombent des yeux face à la nouvelle qu’il annonce. Le fait est que la possibilité que Finn ait un problème avec l’alcool n’a jamais été réellement une possibilité à ses yeux mais bien une certitude qu’elle n’a jamais souhaité savoir confirmée de peur que cette connaissance n’empire encore plus ses relations à son frères qu’elle ne le sont déjà et maintenant que le fait est porté à sa connaissance alors qu’elle semble avoir réussi à tisser un début d’entente avec lui tombe mal. Elle aurait préféré que jamais Vitto ne lui partage cette nouvelle et ne lui rappelle ce trait qu’elle avait tenté d’oublier à propos de son frère parce que maintenant que quelqu’un s’en était rendu compte, elle ne pouvait plus ignorer et faire comme si de rien même si elle sait qu’au moment d’agir, elle mettra fin à ce qu’elle a et qu’égoïstement, c’est ce qu’elle chercherait par-dessus tout à éviter. A préciser qu’elle ne tisse nul colère envers Vittorio pour ce partage d’information qui provient très certainement d’une bonne intention mais elle se déteste elle-même pour l’impasse dans laquelle elle est et de la seule chose à faire qui se présente à elle et des conséquences qu’elle n’est pas prête à assumer. Néanmoins, elle tente de laisser subsister une lueur d’espoir en lui demandant des détails. Elle cherche bêtement à se rassurer, espérant l’entendre lui dire que la situation n’est aussi pire que ce qu’elle imagine. « Assez pour ne pas pouvoir rentrer seul. » Ce qui veut tout dire et en même temps pas du tout, car après tout, elle-même, il lui ait déjà arrivé de ne pas pouvoir rentrer par ses propres moyens et d’avoir besoin qu’on la porte. Est-ce que cela fait d’elle une alcoolique pour autant ? Non, bien sûr que non. Mais jamais aucun agent de police n’a dû appeler personne pour qu’on vienne la chercher en cellule de dégrisement et à vrai dire, même si on ne l’appelle plus, elle est sûre que c’est parce qu’on appelle quelqu’un d’autre et pas parce que Finn a arrêté. Elle se sent mal, elle ne sait quoi dire. Elle commençait tout juste à aller au bout de ses problèmes … Tout ce qui prend possession de Cora maintenant, c’est cette certitude que tout va aller dans le mur et cette culpabilité qui découle de son égoïsme à laisser la situation comme elle est pour ne pas faire de vague. « Des banalités. Il traînait au bar à l’heure où je sortais de la salle, on commentait un peu le sport à la télévision ou les infos en continu, ce genre de choses. » raconte Vitto, lui rappelant de ce fait sa présence et qu’elle doit encore un peu garder la face. Maintenant qu’il a démissionné, ses problèmes ont une raison de plus de ne plus être les siens. « J’ai cru comprendre que vos relations étaient … compliquées. » Elle hausse les épaules, l’air de dire oui, sans pour autant en dire plus sur ce qui a amené la situation à être ce qu’elle. Elle sait que Vitto a des frères, qu’il n’en parle jamais. Peut-être que ça l’aide à comprendre la situation, que parfois, les fratries n’ont rien de solidaires. « Comme je t’ai dit, j’ai jamais eu l’intention de me mêler de vos histoires. Je trouvais simplement ça malhonnête de ne pas te mentionner qu’on s’était rencontrés lui et moi, et je n’avais pas envie que tu finisses par apprendre ce détail d’une autre manière et que tu t’imagines que j’ai sciemment voulu te le cacher. » Elle hoche la tête, disons non à ses propos. « Non, ne t’en fais pas. Ce sont mes histoires avec Finnley et j’aurais compris que tu ne veuilles pas t’en mêler. » Parce qu’elle le connaissait assez pour savoir que les problèmes des autres, et bien, ce sont des autres justement, donc que ça ne sert à rien de les porter à son attention. D’ailleurs, elle en arrive à s’étonner qu’il ait fini par lui en parler, même s’il vient d’en donner la raison. Réalisant que de ce sujet, elle ne pourra certainement qu’en traiter avec lui, elle se permet de prononcer sa pensée à voix-haute, de chercher une réponse on ne peut plus pragmatique à ce problème. « Je n’ai aucune idée de comment lui en parler, il va se braquer et j’aurais tout perdu. Je verrais jamais le bout ... »
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Message(#)(vittora) video killed the radio stars EmptyDim 10 Mar 2019 - 12:57

Il sentait bien, à l’expression qu’il lisait sur le visage de l’actrice, qu’il venait malgré lui de planter une nouvelle épine dans son pied. Une partie de lui était désolée, conscient que Cora avait déjà pléiade de problèmes à régler et que sa famille en avait représenté un suffisamment gros et pendant suffisamment longtemps. L’autre partie, celle qui prédominait toujours chez lui, avait pour principe de ne jamais cacher sous le tapis ce qui dérangeait – sans compter qu’il se refusait à jouer les cachotiers pour le compte d’un bonhomme qu’il n’avait plus vu depuis des semaines. Des mois, en réalité. En cela Finnley possédait un point commun avec la racaille de Scampia dont s’était détaché l’italien : ils disparaissaient ou faisaient semblant de ne plus vous connaître, dès lors que vous aviez pointé du doigt l’un de leurs travers. Mais dans le cas du rouquin Vittorio s’en émouvait assez peu, plus désolé s’il fallait vraiment l’être à l’égard de Cora pour le souci supplémentaire qu’il venait de rajouter à sa pile, qu’à l’égard de son alcoolique de frère, qu’il n’avait pas souvenir d’avoir vu ou entendu nulle part lorsqu’il avait fallu prendre parti d’un côté ou de l’autre du clan Coverdale durant ces derniers mois. « Non, ne t’en fais pas. Ce sont mes histoires avec Finnley et j’aurais compris que tu ne veuilles pas t’en mêler. » lui avait néanmoins assuré l’actrice, le masque au visage souriant bien moins convaincant – et convaincu – néanmoins que lorsqu’un objectif se trouvait à proximité. C’était tout de même étrange : il avait beau la regarder, la scruter du coin de l’œil tandis qu’elle semblait oublier un instant sa présence, il peinait à voir le lien entre elle et Finnley. Le teint et la tignasse mise de côté c’était comme s’ils n’avaient rien en commun, et peut-être touchait-il sans le savoir ici à une partie du problème. « Je n’ai aucune idée de comment lui en parler, il va se braquer et j’aurais tout perdu. Je verrais jamais le bout ... » L’attention revenant pleinement à Cora, l’italien l’avait à nouveau toisée quelques secondes d’un air pensif avant de suggérer, de but en blanc « Tu n’es pas obligée de t’en mêler. » Croisant les bras, tentant de paraitre un peu moins insensible que sa réflexion ne devait lui en donner l’air, il avait interprété le regard de la jeune femme comme un questionnement et donc entrepris de développer son point de vue « La solidarité familiale, c’est des foutaises. T’es pas redevable ou responsable de ce que font les autres si t’en as pas envie. » Mais peut-être en avait-elle envie au fond, ou au moins pas suffisamment envie du contraire, peu importe que cela veuille dire qu’elle n’en verrait effectivement jamais le bout. « Enfin, tu fais comme tu veux. » qu’il avait alors rajouté, haussant vaguement les épaules, se permettant néanmoins de délivrer son propre point de vue sur la question « Mais ce que j’en dis, c’est que tu si tu choisissais de faire comme si je ne t’avais rien dit, personne ne le saurait. Et ce n’est pas moi qui te jugerais. » quand bien même il se doutait bien que l’avis de son futur-ex-assistant n’était pas ce qui l’empêcherait de dormir la nuit. Attrapant son blouson sur le dossier du fauteuil, il l’avait enfilé par réflexe et s’était éclairci la gorge avant de reprendre la parole, revenant au sujet plus ou moins initial « Si tu n’as plus besoin de moi, je pense que je vais y aller. Si t’as encore besoin de moi pour quelques jours, tu sais comment me joindre … Et même après, enfin, t’as toujours mon numéro si jamais. » Nul doute qu’ils se recroiseraient au moins au refuge de temps à autre, car si Vittorio y rendait son tablier il n’était pas impossible qu’il revienne y faire quelques apparitions, ne serait-ce que pour honorer la promesse faite à la secrétaire lorsqu’il avait décidé de ramener Brusco à l’appartement : le ramener de temps à autre pour qu’elle puisse le voir gambader, lui qui était passé si près de l’issue inévitable.
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Message(#)(vittora) video killed the radio stars EmptySam 16 Mar 2019 - 21:51

C’est désespérée qu’elle se demande si Vitto n’a pas posé la pierre finale au tombeau qui recouvre les restes de la fratrie Coverdale parce qu’avec ce qu’il lui annonce, c’est toute opportunité de voir les choses prendre un meilleur qui s’envolent. Elle le sent du fin fond de ses tripes : Finn prendra sa fuite dès qu’il saura qu’elle sait son secret, même si une personne avec moins de désillusion aurait capté depuis longtemps l’étendue du problème et aurait fait la sourde oreille aux explications bancales concernant ces états d’ébriété. Sourde oreille que Cora a fait espérant que ça n’empirerait pas la situation alors qu’en réalité, le fond avait déjà été touché et que peu importe sa décision, l’issue ne serait pas ce qu’elle attendrait. Désormais, ne lui reste qu’à se résigner, ce qui est assez difficile pour elle dans la mesure où elle a déjà dû dernièrement faire des sacrifices. « Tu n’es pas obligée de t’en mêler. » intervient Vitto, répondant à ce qui était une affirmation interrogative non-assumée. Il a toujours eu les pieds sur Terre et à y penser, ce dont elle aurait besoin là, ce serait de son pragmatisme. « La solidarité familiale, c’est des foutaises. T’es pas redevable ou responsable de ce que font les autres si t’en as pas envie. » Qu’il ajoute, faisant ce qu’elle imagine être un parallèle avec sa propre situation mais ce dont elle n’est pas sûre non plus parce qu’elle ne sait rien sur lui, tout ce qu’elle vient à en penser c’est que, ce n’est pas tant une question d’envi arrivé à un point mais plus une obligation morale. Quelque part, s’il arrivait quelque chose parce qu’elle n’a pas agi alors qu’elle aurait pu, elle sait qu’elle s’en sentirait mortifiée en plus d’être incapable de se le pardonner. Cora, c’est aussi une culpabilité pour tous les malheurs qui la touche de près ou de loin. « Enfin, tu fais comme tu veux. » Qu’il conclut, lui laissant le choix bien qu’elle sache dans le fond qu’il a raison, qu’elle n’a pas en à faire son fardeau pour un frère qui n’en a rien à faire d’elle. Sauf que c’est très difficile de tuer cet espoir stupide qu’un jour, tout ira très bien et quelque part, le procès de leur mère n’ayant pas eu lieu, elle garde l’idée saugrenue que cela pourrait encore les rapprocher. De ce sujet si sensible, peut-être pourraient-ils en parler après ? Quand un bout du chemin sera fait ? « Mais ce que j’en dis, c’est que tu si tu choisissais de faire comme si je ne t’avais rien dit, personne ne le saurait. Et ce n’est pas moi qui te jugerais. » Mais elle, elle saurait et au cas où il ne le saurait pas encore, elle est très forte pour ce qui est de ce juger elle-même dans ce genre de situation. Rien que de s’imaginer ne rien faire, elle sent son estomac se tordre et la culpabilité lui grimper à la gorge alors qu’elle n’a rien décidé, rien fait. Juste l’imaginer la met dans cet état. Elle se perd rapidement dans ses pensées et bien que les mots de Vitto font leur chemin, qu’une part d’elle lui dit de l’écouter parce que dans le fond, elle a raison et qu’elle doit arrêter de se laisser trainer par vers le bas par sa famille, elle ne peut juste pas abandonner. « Si tu n’as plus besoin de moi, je pense que je vais y aller. Si t’as encore besoin de moi pour quelques jours, tu sais comment me joindre … Et même après, enfin, t’as toujours mon numéro si jamais. » Qu’il termine par dire en prenant son blouson et la direction de la sortie. Par politesse, parce qu’il quitte la pièce, elle se lève d’un bond. « Je note, merci encore. » Qu’elle répond, mécaniquement, avant même de réfléchir à quelque chose de plus précis. « Vitto ? » Qu’elle entreprend avant qu’il ne parte, juste parce que ça devait être dit avant qu’elle ne le voit dieu sait quand. « Merci pour tout, je sais que ça ne parait pas mais, ça me manquera de ne plus travailler avec toi. Je te souhaite bonne chance dans le futur ! » En espérant pour lui qu’il se tourne vers une carrière faisant plus d’envieux que celle-ci. Elle lui adresse un dernier signe de la main avant de se laisser à nouveau tomber dans son fauteuil une fois qu’il est sorti, elle a visiblement bien des problèmes à processer.
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