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 We got your back ♦ Stephen

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Message(#)We got your back ♦ Stephen EmptyDim 5 Aoû 2018 - 11:16

Le cas de Stephen Holloway est touchant. Sans que je ne sache réellement pourquoi, je me reconnais en lui,alors qu'en vrai sa vie et la mienne n'ont absolument rien à voir et sont totalement différente. Lui a perdu sa femme en dix mois lors d'un cancer fulgurant et si ce n'était pas déjà assez grave et dur de faire son deuil de cette façon, il a fallut que les parents de sa femme décédé le pousse devant le juge en le menaçant de retirer sa fille. C'est peut-être ce côté là, qui me rapproche de cet homme ? Nous avons tous les deux des enfants qui ne sont pas de nous : Arthur pour moi, Anabel pour lui. Si Myrddin venait à décéder, je n'aurais aucune emprise légale sur le petit garçon. Les grands parents de ce dernier pourraient me mettre dans la même position que celle dans laquelle se trouve actuellement Stephen. Le décès de son épouse a laissé une grosse faille financière dans la vie de l'homme et il a beaucoup trop de chose auxquelles penser. C'est pour ça, parce qu'il commençait à garder la tête sous l'eau beaucoup trop longtemps, qu'il a décidé de se tourner vers l'association Beauregard. Et c'est moi qui ait hérité de son dossier.

Voilà les quelques détails de l'histoire Holloway qui me vient à l'esprit alors que je me suis immobilisé quelques instants devant la porte de sa maison. Je lance un dernier coup d'oeil sur le dossier que je tiens en main, puis prend une profonde inspiration et appuie sur la sonnette. Je n'ai pas besoin d'attendre longtemps avant que la porte ne s'ouvre sur un homme d'une petite trentaine d'année.  « Stephen Holloway ?» demandais-je en souriant. Lorsqu'il me confirme son identité, je lui tends la main  «Thomas Beauregard » me présentais-je à mon tour  «Vous avez rencontrer mon frère James la semaine dernière si je ne me trompe pas » expliquais-je  «C'est moi qui vait suivre votre dossier avec nos spécialistes et ...enfin je me suis dis que je pourrais venir vous rendre visite, histoire qu'on fasse connaissance et que je puisse connaître réellement vos attentes envers nous et apprendre à vous connaître en général, tout simplement » je lui offre un sourire bienveillant et sincère.
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Message(#)We got your back ♦ Stephen EmptyMer 8 Aoû 2018 - 11:26


we got your back
Depuis vendredi, Stephen était en vacances. Une petite semaine de vacances bien méritée après les quelques mois marathon qu'il venait de passer. Pourtant, pas moyen pour lui de se détendre, et ce matin n'échappait pas à la règle. Le réveil avait beau être éteint, il se levait toujours aux aurores, les yeux grands ouverts à tout juste six heures du matin, fixant invariablement la petite tache verte qu'avaient fait les peintres sur le plafond de sa chambre au moment de la rénovation, et ce jusqu'à ce que les premiers rayons du soleil ne percent et viennent baigner la pièce de lumière.

Cette petite routine commençait à l'agacer, d'autant plus qu'elle n'était absolument pas reposante, alors même si son téléphone n'indiquait que six heures trente quatre, il s'extirpait des couvertures pour se lever.

En descendant les escaliers, il s'était dit que la maisonnée était un peu trop calme. Anabel n'était pas la pour combler le vide de cris d'enfants et de jouets éparpillés. La fillette dormait chez ses grands parents quelques nuits par mois, et ce n'était pas quelque chose qu'il acceptait facilement.

Alors qu'il se dirigeait vers la sacro sainte cafetière pour faire couler un énorme mug, il repensait à toutes les épreuves que les Forbes lui avaient fait vivre ces derniers mois.
Tout juste deux semaines après la mort de Rachel, ils réclamaient la garde d'Anabel. Certes ils étaient dans leur droit, mais ils ne l'avaient quasiment jamais vue. Stephen s'en était tellement voulu de ne pas avoir fait les papiers à ce moment la. Il aurait tout donné pour faire marche arrière et remplir les papiers d'adoption à temps, mais c'était impossible, alors depuis il vivait avec la quasi garde alternée imposée par le juge en attendant le procès définitif.

- Merde !

Notre jeune trentenaire pas aussi réveillé qu'il ne le pensait, s'était brûlé avec la résistance de la cafetière en voulant récupérer sa tasse. Maladresse quand tu nous tiens. Épongeant le café qui s'était renversé sur le parquet, il se disait qu'il était grand temps d'arrêter d'éprouver tant de négativité et de se reposer pour de bon, alors une fois relevé, il se dirigea vers la bibliothèque du salon pour en extirper un énorme livre. Stephen n'était pas spécialement un grand lecteur, à vrai dire les romans ne le fascinaient pas du tout. En revanche, les traités de kinésithérapie avaient le don de chasser les ondes négatives de son esprit.

***

Neuf heures trente sur l'horloge du four et une matinée de vacances productive : un tête à tête des plus intéressants avec la rupture des ligaments croisés chez l'enfant au petit déjeuner, des vêtements propres sur le dos enfilés juste après, et l'aspirateur passé dans toute la maisonnée. Yes we did it. Le programme du restant de la journée restait incertain. Se rendre au cabinet ? Jo le renverrait aussitôt. Faire les boutiques pour trouver des vêtements à Anabel qui grandissait trop vite ? Risqué. A 4 ans, la demoiselle avait un sens de la mode déjà très tranché. Planétarium ? Pourquoi pas.

*dring*

Haussant un sourcil, Stephen se demandait vaguement qui pouvait bien venir lui rendre visite. Il parcourait finalement les quelques mètres qui le séparaient de la porte pour venir l'ouvrir. Il s'attendait à trouver le facteur, ou peut être le type de la compagnie d'électricité pour un relevé de compteur, mais visiblement, l'homme qui se tenait devant lui n'était ni l'un ni l'autre.

- Stephen Holloway ? demanda t-il
- Oui ?
- Thomas Beauregard. Vous avez rencontré mon frère James la semaine dernière si je ne me trompe pas.

Bingo. Stephen avait sollicité l'aide de l'association Beauregard lorsque les parents de sa femme l'avaient assigné en justice et il avait rencontré James à ce propos la semaine dernière.
Ce n'était d'ailleurs pas la première fois que la petite famille faisait appel à l'association. Déjà lorsque Rachel était tombée malade, les bénévoles avaient bien aidé le couple qui peinait à faire face à cette sombre nouvelle, apportant énormément de soutien lors de la fin de vie. Pour cela, il leur serait éternellement reconnaissant. L'amour de sa vie n'était pas partie seul et dans la douleur.
Esquissant un sourire, il s'écarta du pas de la porte pour laisser Thomas entrer.

- Je suis ravi que vous soyez venu. J'ai du temps libre devant moi. Un café ça vous dit ?

Une fois son interlocuteur entré, Stephen refermait la porte pour emprunter le couloir qui menait à la pièce de vie et dont l'odeur de café ne s'était pas encore dissipée.

Cet homme avait l'air profondément gentil, comme toutes les personnes de l'association d'ailleurs. Son sourire franc et sincère inspirait confiance, ce dont il manquait cruellement depuis qu'il avait reçu le courrier du tribunal. Il ne s'était pas douté une seule seconde que les parents de Rachel feraient une chose pareille. Peut être avait il été trop naïf, sûrement même.



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Message(#)We got your back ♦ Stephen EmptyMer 8 Aoû 2018 - 22:53

Ce Stephen a l'air d'une extrême gentillesse. C'est la première fois que je le vois, mais il me donne l'impression d'être le genre d'homme à qui je pourrais facilement m'attacher dans le sens amical du terme. En lui faisant face, j'ai l'impression d'être devant un ami de longue date alors que nous ne nous connaissons même pas. Je remarque rapidement à son sourire et sa posture qu'il semble, lui aussi, être à l'aise avec mon arrivée plus qu'impromptue.  « Ah je ne dis jamais non quand on me propose un café» répondais-je avec un rire amusé en suivant le jeune homme à l'intérieur.

Tout en me débarrassant de ma veste, je m'autorise des coups d’œil dans le couloir et les pièces que nous croisons en nous dirigeant vers le salon. L'appartement est rangé, mais sans plus. On remarque rapidement que le rangement n'est pas forcément dans les priorités de ce jeune trentenaire. Toutefois, il a un certain goût pour la décoration qui, malgré tout, est omniprésente dans ces pièces. Lui offrant un sourire, je finis par prendre place sur une chaise de la table à manger et attend que Stephen m'y rejoigne avec une tasse de café, ainsi que la bouteille de lait et la boîte de sucre.  «Merci beaucoup ! » le gratifiais-je en tirant la tasse vers moi. Bien que je le boive noir, j'attrape tout de même la cuillère pour remuer la boisson, habitude prise depuis plusieurs années.

 «Bon alors Stephen … » brisais-je finalement le silence  « Dis-moi tout» je relève mon regard sur l'homme alors que je pose la cuillère sur la table  «Je sais que beaucoup de choses sont déjà répertorier dans ton dossier, étant donné que tu n'es pas inconnu dans l'association » s'il fait attention au timbre de ma voix, il y reconnaîtra toute la compassion possible. Je ne veux pas le prendre en pitié, juste lui faire comprendre que je sais exactement ce que c'est que de perdre une personne très chère à ses yeux à cause de cette foutue maladie.  « Non, tu sais quoi, je vais d'abord te parler de moi» décidais-je finalement en reposant ma tasse après avoir prit une gorgé.

 «Tu le sais déjà, je suis Thomas, l'aîné du fondateur de l'association » enfin, j'étais son fils, continuais-je pour moi-même.  «J'ai 3 frères, James, Ezra et Sam, et une sœur, Katherine. Le frère jumeau de James est malheureusement décédé il y a 4 ans » reprenais-je sur un ton un peu plus grave  «Nous avons tous fait l'armée, sauf Ezra et Sam. James et Kate dans l'armée de terre, moi dans la navy » Je me recule contre le dossier de la chaise  «Comme tu le sais, l'association a été créé après que notre mère ait succombé à cette foutue maladie qui nous prend ceux qu'on aime »

Je prend une profonde inspiration puis me redresse  « Voilà pour le côté pas tout à fait joyeux » dis-je en ré affichant mon sourire  Sinon je me suis fiancé avec mon amour d'il y a 12 ans et comme c'est un homme, mon père a beaucoup de mal à l'accepter et ne l'acceptera sans doute jamais » j'hausse les épaules et sourit doucement  « J'ai trois enfants. Enfin je ... » j'incline légèrement la tête sur le côté  «deux enfants à moi, Alex a 8 ans et Clara a 2 ans » je pose mon regard dans celui de mon interlocuteur  «Et Arthur, le fils de mon conjoint » j'intensifie légèrement mon regard sur Stephen  «pour qui je suis entrain de faire les papiers nécessaire pour l'adopter » un sourire doucement vient étirer mes lèvres  « Ce n'est pas évident, je sais donc exactement par quoi tu es entrain de passer. J'ai perdu un être très cher à cause du cancer et je fais tout adopter Arthur pour qu'il puisse officiellement être considérer comme mon fils devant la justice» Je reprend ma tasse en main et en bois une plus longue gorgé.  «Voilà, tu connais toute mon histoire. Ou au moins tout ce qui est important de savoir » ajoutais-je avec un rire  «Des questions ?  » demandais-je alors que je repose ma tasse sur la mini assiette prévue à cet effet.
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Message(#)We got your back ♦ Stephen EmptyLun 13 Aoû 2018 - 11:15

We got your backft Thomas Beauregard

Stephen avait beau ne pas être né à Brisbane, il n'en reste pas moins qu'il y avait grandi. Pour lui, ouvrir sa porte était naturel, et l'hospitalité une seconde nature. La douceur de vivre à l'australienne. Le jeune papa était à l'aise face aux inconnus, et l'homme en face de lui semblait être au moins aussi gentil et concerné que son frère James. "Va pour un café alors. Installez vous." lança t'il en se dirigeant vers la sacro sainte cafetière qui trônait sur le plan de travail dans la cuisine. Ce n'était certainement pas une très bonne chose, mais cette petite machine était constamment en activité. D'autant plus que ce weekend, profitant de l'absence d'Anabel, il n'aurait pas chômé pour prendre de l'avance au cabinet et aurait bien eu besoin d'emporter avec lui une énorme thermos de café. Ils avaient reçu de nouveaux accessoires et comme un enfant, il s'était mis en tête de faire du tri dans tout le bazar qui régnait la bas pour faire place à ses nouveaux jouets. Un ambitieux challenge qui n'aboutirait sûrement pas. La météo pluvieuse aurait eu raison de ce programme, le remplaçant par Netflix. Pas plus mal en fin de compte. "Dis moi tout"  lui avait lancé Thomas qui faisait tourner dans la tasse qu'il lui avait amenée une petite cuillère. Peut être un tic, il n'y avait rien ajouté. Qu'importe. Alors que Stephen s'attardait sur des détails inutiles, Thomas poursuivait. Indiquant que plusieurs choses avaient déjà été inscrites dans son dossier. C'est vrai que l'association et lui, c'était une histoire qui durait depuis plusieurs mois maintenant. Plus jeune, il s'était toujours dit qu'il aurait préféré mourir que demander de l'aide ou s'attirer la compassion, mais l'épreuve du cancer lui avait démontré que c'était faux. L'association avait été un soutien sans faille. Les bénévoles s'étaient montrés si gentils, si humains face à ce fléau qui avait réduit sa famille en lambeaux qu'il leur serait éternellement reconnaissant de l'avoir aidé à ne pas traverser cela seul.  Malgré tout, en parler restait encore compliqué. Les mots avaient bien du mal à sortir, sûrement car il n'arrivait pas à les associer à sa peine, aussi, lorsque Thomas proposa de parler de lui d'abord, il fut soulagé. Son interlocuteur semblait appartenir à une grande famille, soudée mais endeuillée par la perte de leur mère et de leur frère. Pas étonnant qu'ils soient aussi impliqués dans l'association, songeait il alors. En parler ne semblait pas être évident pour l'aîné des Beauregard. Il avait l'impression qu'ils étaient un peu sur un même pied d'égalité comme ça. Stephen se sentait plus à l'aise, il n'était pas le seul des deux à être meurtri. Par chance, Thomas avait repris le pas sur la tristesse. Il avait retrouvé son amour de jeunesse avec qui il s'était fiancé, son père ne l'acceptait pas, mais ça n'avait pas l'air de le bouleverser plus que ça. Après le nombre d'épreuves qu'il avait du traversé, ce genre de réactions n'était sûrement qu'une goutte d'eau après tout, d'autant plus qu'il avait des enfants. Deux issus d'une première union à première vue, et un qui n'était pas le sien. Le fils de son conjoint. Cette situation fit évidemment écho au jeune papa qui se retrouvait tout à fait dans ce scénario, à ceci près que Thomas avait eu la présence d'esprit d'entamer une procédure d'adoption pour le petit. Lui, ne s'en voudrait jamais assez de ne pas l'avoir fait. "Tu as réussi à reprendre le dessus après la perte de tes proches. Tu as pris le pas. Te marier avec ton amour de jeunesse pour profiter de la vie, du moins tant qu'elle est clémente, est sûrement la meilleure des décisions." Stephen admirait les personnes qui avaient assez de force pour choisir leur vie sans la subir, lui essayait de tendre à cet idéal mais c'était loin d'être gagné. Sa confiance en lui s'était effondrée à la mort de Rachel. "Je me retrouve un peu dans ton histoire, à ceci près que j'ai commencé par épouser mon grand amour." avait il dit en esquissant un sourire. "J'ai rencontré Rachel il y a 3 ans. On travaillait dans le même centre médical. Elle était la dentiste la moins organisée que j'ai jamais vue. Une vraie catastrophe, et je crois que je suis tombée sous son charme au moment même ou nos regards se sont croisés. Elle venait de faire tomber un moule ne plâtre sur le sol et moi j'étais comme un con à me dire qu'elle était vraiment belle. C'était mon premier jour. " Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas parlé d'elle. Son souvenir n'était pas uniquement triste ou tragique, de son vivant, Rachel était une femme extraordinaire, même s'il n'était absolument pas objectif pour le coup. "On a rapidement emménagé ensemble. C'était si simple. Anabel, elle et moi. J'avais l'impression d'avoir une famille, on avait des rêves pleins la tête. Nos proches disaient que c'était rapide, enfin, surtout ses proches. Ses parents n'avaient déjà pas accepté que la petite soit une erreur d'un soir, alors un mariage avec un presque inconnu... mais on s'en fichait. On s'est mariés en décembre, la veille de Noël. On a fait ça dans notre coin, un petit truc tout simple. Elle portait une paire de jeans et j'avais encore mes vieilles Stan Smith aux pieds. On ne se prenait pas au sérieux, et pourtant on s'aimait tellement. Et trois semaines plus tard on lui annonçait qu'il ne lui restait plus qu'un an à vivre." le volume de sa voix avait dégringolé sur la dernière partie. Elle lui manquait tellement. "Le reste, vous le connaissez. La chimio, l'hôpital, son décès. Elle est partie. Et on n'avait rien fait pour Anabel. Jusqu'au dernier moment on avait, enfin, j'avais cru qu'elle aurait survécu. Mais non. Et depuis je m'en veux. Les parents de Rachel qui jusqu'à présent avaient totalement été absents de nos vies réclament la garde de la petite, et pour le moment je n'ai pas d'autre choix que de partager la garde" fit il avec amertume.

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Message(#)We got your back ♦ Stephen EmptyMer 22 Aoû 2018 - 21:08

Le moins que l'on puisse dire c'est que Stephen a le sens de l'hospitalité. Gentil, agréable et avenant, c'est sans tardé qu'il lui propose un café. Boisson que j'ai bien vite fait d'accepter. Bien que réduise considérablement la caféine -Myrddin m'ayant, en deux ans, converti au thé- je n'en reste pas moins friand.  D'autant plus que le café a aussi un effet de sociabilisation. Ainsi donc, se retrouver autour d'une tasse fumante est sans le meilleur moyen, à mes yeux, de briser la glace. J'attends donc patiemment que Stephen se soit installé à son tour avant de commencer à parler. Je lui demande tout d'abord de m'expliquer un peu plus en détails les raisons pour lesquelles il fait de nouveau appel à nous, mais fini par me dire qu'il serait plus préférable que je me présente avant, étant donné que nous n'avons pas encore eu l'occasion de réellement se parler si ce n'est au détour d'un couloir ou dans le hall du local.

Ainsi je lui parle de moi, de mon histoire, mon vécu concernant le cancer, le fait que je suis en plein dans les papiers pour l'adoption de mon petit Arthur et m'éloigne même un peu pour parler de Myrddin et de notre futur mariage. Au fur et à mesure que je parle, je remarque que Stephen se détend. C'est de lui-même qu'il fini par prendre la parole. Je n'ai pas besoin de forcer quoique ce soit qu'il m'explique se retrouver dans mon vécu. Commençant par le fait que Rachel était aussi son amour de jeunesse et qu'il a été très vite confronté au cancer et à la mort de son épouse. Je souris, attendris, en imaginant parfaitement la scène de leur rencontre, puis reprend un air plus sobre lorsqu'il m'explique qu'en emménageant avec Rachel et Anabel, plusieurs personne leur ont dit à quel point ils sautaient les étapes. Surtout les parents de la jeune femme qui n'ont jamais accepté Stephen dans la vie de leur fille. Et pourtant, les deux amoureux n'en avaient que faire, ils s'aimaient, faisaient leur truc et ne se prenaient jamais au sérieux. La voix et l'expression de Stephen change du tout au tout lorsqu'il évoque le décès de son grand amour dont il n'a toujours pas fait son deuil. Deuil qui lui est impossible de faire tant il est accablé par ses anciens beaux parents qui réclament la garde de la petite.

 «Je vois ... »  dis-je doucement, hochant la tête, alors que je prends une première gorgé de mon café  «Effectivement, nos deux histoires se ressemblent sous pas mal de points » confirmais-je avec un doux sourire  « Et pourtant elles sont totalement différentes sous bien d'autres» j'hausse doucement les épaules en reposant ma tasse sur la table  « Alors... concrètement, tu as fait appel à nous pour qu'on essaie de gérer le cas d'Anabel ?  » demandais-je en reposant mon regard émeraude sur Stephen  « Je vais en parler avec les assistants sociaux avec lesquels nous travaillons et je reviendrais le plus vite possible vers toi» je me penche sur le côté, attrape mon sac à dos et en sort un dossier remplit de paperasse.  «Mais sache que l'adoption n'est pas une mince affaire » reprenais-je en posant le classeur devant nous sur la table  «ça c'est tous les papiers qu'ils me demandent de remplir pour adopter Arthur. » expliquais-je  «Ce n'est vraiment pas une mince affaire et ça traîne depuis plusieurs mois, mais j'ai bon espoir que je vais y arriver  » j'hoche doucement la tête et me mordille un peu la lèvre inférieure  « Dans tous les cas, je peux t'aider à faire le dossier. J'ai passé des heures et des jours à tout étudier, je connais pas mal de failles dans lesquelles je suis tombé et je serais ravis de faire en sorte que tu puisses éviter ces pièges » je regarde autour de moi  « S'il est vrai que face à la justice les parents de Rachel sont en total droit de demander la garde de leur petite fille, il y a bien d'autre chose qui peuvent plaider en ta propre faveur » j'entoure à nouveau ma tasse de ma main et laisse mon regard se perdre un instant dans le liquide brun  « parle moi un peu de tes ex beau parents, histoire que je me fasse une idée d'eux » portant la tasse à mes lèvres, je relève en même temps le visage et repose mon regard sur Stephen  «J'avais dans l'idée d'aller leur parler moi-même, avoir leur version des faits et peut-être qu'ensemble nous arriverons à trouver un terrain d'entente » j'intensifie un peu mon regard sur le jeune père  «Sinon on va t'aider à contre attaquer avec un avocat. Si ce n'est qu'une question financière, je vais trouver une solution pour t'aider, au pire je t'avance les frais et tu me rembourseras dès que tu le peux, mais je refuse qu'on t'enlève la garde de la petite sous prétexte que tu ne sois pas de son sang. »

C'est décidé : le combat de Stephen est maintenant aussi le mien.
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Message(#)We got your back ♦ Stephen EmptyMar 4 Sep 2018 - 14:08

We got your backft Thomas Beauregard

L'odeur de café qui se propageait dans toute la maison était probablement l'une des sensations les plus réconfortantes au monde. Comme beaucoup d'autres, Stephen était accro au café. Pour tenir le rythme, pour se réchauffer, pour se sentir à la maison à chaque instant aussi sans doute. "J'ai le sentiment que les grandes épreuves n'épargnent personne" répondit-il avec le peu d'optimisme dont il était capable. "l'important c'est de ne pas les traverser seul, et... pour te répondre, oui. Je mets ma fierté de côté en l'avouant, mais j'ai besoin d'aide. Je ne veux pas perdre Anabel. Ce serait comme perdre Rachel à nouveau." poursuivait il en secouant doucement la tête. Depuis près de deux ans, sa vie n'était qu'un gigantesque champ de bataille, mais l'association l'avait soutenu bien plus qu'il ne l'aurait jamais cru possible. Le brun y avait fait de belles rencontres au milieu de toutes ces épreuves catastrophiques, et maintenant encore, il avait une totale confiance en ses bénévoles qui feraient leur possible pour lui venir en aide, Thomas compris, même s'ils ne se connaissaient que depuis quelques minutes à peine. Stephen l'observait sortir de son sac un dossier bourré de documents administratifs : son plus gros défaut, il n'avait jamais été branché paperasse. « Ça c'est tous les papiers qu'ils me demandent de remplir pour adopter Arthur. » Quoi ? songeait il. Dans ce classeur semblaient être rassemblés des mois et des mois de requêtes, ce que confirma par la suite son interlocuteur. Lui n'avait pas autant de temps devant lui pour faire barrage à ses beaux parents, et soudainement, il devint inquiet. La tasse de café qu'il avait devant lui n'avait pas bougé d'un poil. En temps normal, elle n'aurait sûrement pas fait long feu, mais devant Thomas, la gravité du procès prenait toute son ampleur. Qu'ils avaient été naïfs de croire qu'aucun papier n'était nécessaire pour maintenir leur famille dans le bon cap. "Tu penses que c'est encore possible alors que Rachel est décédée ?" lui demanda t-il, heureux d'avoir un allié dans cette lutte de tous les instants. L'annonce du procès avait été difficile à gérer, et l'éventualité de perdre Anabel grandissait jour après jour. Stephen avait l'impression de sombrer toujours un peu plus, alors entendre Thomas lui proposer son aide pour remporter la bataille aujourd'hui était sans doute ce qu'il avait entendu de plus réconfortant depuis des mois. "Les parents de Rachel ont toujours été soucieux de l'image qu'ils renvoyaient. Elle, n'a jamais été comme ça. Elle a fait des études de dentiste pour leur faire plaisir, mais au fond je suis certain qu'elle aurait préféré être prof d'art plastiques ou quelque chose de ce genre. C'était une sacrée fêtarde, toujours du genre à sortir... et Anabel a du apparaître comme ça dans sa vie sans doute. Elle n'a jamais su qui était son père biologique. Autant elle s'en fichait, mais pas ses parents." Au fur et à mesure de son récit, Stephen se rappelait toutes les fois où sa femme avait frisé la crise de nerfs en revenant d'une conversation téléphonique avec ses parents. Du jour où elle avait été en âge de prendre ses propres décisions, leur relation s'était dégradée. Le mode de vie anti-conformiste de leur fille était une honte, tandis qu'elle, au contraire, détestait le monde d'apparences dans lequel vivait ses parents. "Ils ont du voir Anabel quatre ou cinq fois depuis sa naissance. Rachel ne les laissaient pas venir à Brisbane de toute façon. Elle avait essayé tant bien que mal de les sortir de sa vie, de notre vie. Et maintenant... j'imagine qu'ils cherchent à prendre leur revanche. A élever Anabel avec plus de poigne qu'ils ne l'avaient fait avec Rachel sans doute." Il ne connaissait pas si bien que ça ses anciens beaux parents, mais du peu qu'il en avait vu, ils étaient de sacrés ordures. Des personnes froides et cloisonnées dans une morale dépassée depuis cinquante bonnes années. "Ils sont du genre.... bornés, mais je ne remets pas en cause tes talents de persuasion" répondit Stephen en esquissant un sourire. Lui même avait déjà essayé de discuter avec eux : sans grand succès. Ils n'avaient cessé de lui rappeler qu'ils verraient cette histoire au tribunal et que la petite irait dans sa seule véritable famille. Autant taper là où le bât blesse après tout.

Plus tard, lorsque Thomas proposa son aide dans une mesure qui dépassait toutes ses espérances,  Stephen s'était figé. Ces quelques mots étaient loin d'être des paroles en l'air, il en était persuadé. Thomas n'avait beau le connaître que depuis quelques secondes, il semblait concerné par la détresse de ce jeune papa improvisé, sûrement puisqu'il comprenait la détresse dans laquelle il pouvait se trouver vis à vis de cette enfant. "L'argent n'est pas un problème.. c'est plus.. que tout ça me terrifie. Je n'ai pas envie de me battre, et pourtant j'ai l'impression que je m'apprête à entrer en guerre." soufflait il en guise de réponse, baissant la garde sur l'océan d'incertitudes qui le terrorisaient depuis le mois de mars. Néanmoins, Stephen avait le sentiment qu'il pouvait faire confiance à Thomas, qu'il ne serait pas seul pour traverser cette bataille. Le kinésithérapeute ne savait pas bien comment exprimer toute la gratitude qu'il ressentait à cet instant : après des mois à sombrer, il s'autorisait enfin à apercevoir la lumière. "Merci d'être la." répondit-il simplement en croisant son regard.


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Message(#)We got your back ♦ Stephen EmptySam 8 Sep 2018 - 20:00

Les grandes épreuves n’épargnent personne. Je ne peux qu’approuver les paroles plus que sensé de cet homme. Je ne connais personne dont la vie n’était qu’un courant plat et continu sans embuches et sans remous. La vie de Myrddin a été affectée à cause d’une agression homophobe, Marius mon meilleur ami a eu beaucoup de déboire avec sa famille, Nathan a passé plusieurs années en fauteuil roulant, même Ida a connu beaucoup d’épreuves, encore plus depuis deux ans, Jamie mon cousin n’a pas une famille très compréhensive, Ginny la mère de neveu a aussi connu un bon nombre de problème familiaux ... Bref, j’ai l’impression qu’une vie calme, plate et tranquille n’existe pour personne. Un peu de piment peu être pas mal, mais parfois ça nous submerge tel un tsunami et on arrive plus à rien. « Se rendre compte des problèmes que nous avons est déjà une très bonne chose » répondais-je « et il n’y a absolument aucune honte à aller chercher de l’aide » expliquais-je avec une douceur sincère.

Je fini par continuer, montrant à Stephen ce à quoi il doit s’attendre s’il veut se lancer dans une procédure d’adoption pour Anabel. Je suis comme d’habitude très sincère, mais jamais je n’aurais imaginé inquiéter mon interlocuteur aussi gravement. Il se fige, sa tasse à mi chemin vers sa bouche, et je grimace, m’en voulant un peu de ne pas avoir trouvé une autre façon pour lui annoncer tout ça. D’ailleurs, il me pose une colle : est-ce encore possible maintenant que Rachel est décédée ? J’arque un sourcil, puis pose mon regard sur le dossier, réfléchissant «je …hm… aucune idée, je t’avoue » dis-je «Comme je ne suis pas concerné personnellement par une telle situation, je n’y ais pas songé. Mais je vais y réfléchir et faire des recherche là-dessus » lui assurais-je alors que je griffonne sur mon carnet le fait que doive me renseigné sur ce sujet.

Par la suite, je demande à Stephen de me parler de ses ex beaux parents, afin que je puisse déjà me faire une idée de ces gens et précise que je compte bien aller leur parler. Le jeune homme m’explique que les parents de son épouse sont des gens extrêmement soucieux de leur image sur la société mais que Rachel n’était pas comme ça. J’hoche la tête, comprenant parfaitement ce qu’il veut dire par là. Je connais bien trop de gens qui sont dans ce cas. Il m’apprend alors que les beaux parents d’Anabel n’ont vu leur petite fille que trois ou quatre fois depuis sa naissance, Anabel ne voulant pas qu’ils la voient et voulant les faire sortir de sa vie. « voilà qui est intéressant» le coupais-je « est-ce que tu aurais peut-être des preuves concernant cette décision de Rachel de tenir ses parents loin de sa fille ? Genre des lettres, des enregistrements audio, peu importe, quelque chose qui prouve que les grands parents ne se sont jamais réellement intéressés à leur petit fille ?» demandais-je «Dans tous les cas c’est une piste qu’il faudra creuser je pense » assurais-je alors que j’aligne à nouveau quelques mots sur mon carnet. Je fini par rigoler doucement en hochant la tête lorsque le jeune homme m’avoue qu’il ne doute pas de ma force de persuasion. «T’as tout à fait raison » lui donnais-je raison en haussant les épaules.

Je fini par lui expliquer que dans tous les cas, si la discussion ne fonctionne pas, nous ferons appel à un avocat qui nous aidera sur le plan légal et juridique. Je me propose même d’avancer les frais de l’avocat si jamais la question financière se pose. Stephen lui assure cependant que ce n’est pas une question d’argent mais que tout cela le terrifie car il ne veut pas se battre « Je ne te comprend que trop bien Stephen » lui dis-je en hochant la tête entendu « Mais je pense que ça peut valoir le coup. Pour Anabel et pour toi. D’ailleurs, parle moi un peu d’elle »
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Message(#)We got your back ♦ Stephen EmptyMer 19 Sep 2018 - 15:16

We got your backft Thomas Beauregard

C'était réconfortant d'être en présence de Thomas. Allez savoir pourquoi en sept mois Stephen ne s'était encore confié à quasiment personne. Cette épreuve qu'il aurait pensé ne jamais avoir à traverser si jeune ne l'avait épargné sur aucun point, et l'avait muré dans un mutisme duquel il peinait à s'échapper. Le temps ne pansait pas les plaies, le temps créait juste une habitude à cette douleur sourde qui le tirait vers le bas. Sa fierté était une bouée de sauvetage, il était un bon père, il était un bon chef d'entreprise, il était un bon ami, mais au fond elle ne le sauverait sûrement pas de la bataille judiciaire dans laquelle il s'engageait. Le sourire de son interlocuteur était sincère, il comptait vraiment l'aider, et à cela Stephen ne savait pas exactement quoi répondre. Il lui en était reconnaissant, si bien qu'un simple merci n'aurait pas été suffisant. Stephen s'était autorisé à lui poser des questions, des questions qui le terrifiaient depuis des mois. Adopter une enfant dont la mère est décédée et le père inexistant uniquement en prouvant sa bonne volonté promettait d'être un vrai chemin de croix, néanmoins, Thomas notait dans un carnet qu'il avait souligné ce point : il se renseignerait. Par la suite, il lui avait demandé de lui parler des parents de Rachel, histoire d'avoir matière à monter quelque chose de concret contre eux. Stephen lui avait tout raconté, même s'il était amer à ce propos. Avec toute la volonté du monde il trouverait toujours que les Forbes étaient les pires personnes au monde. "Des preuves ?" Le kinésithérapeute réfléchissait un instant. Des preuves, oui et non. "En quelque sorte... ils ne sont jamais sur les photos, jamais venus ici. A moins d'avoir un très bon outil photoshop ils auront du mal à prouver leur présence durant l'enfance de la petite. Et puis... il y a aussi des témoins." Est ce qu'il était vraiment prêt à mêler quelqu'un d'extérieur à tout ça ? Pour sauver sa fille sûrement, alors il poursuivait : "Nadia Banks, l'institutrice d'Anabel. C'était une amie de ma femme, une bonne amie." précisa t-il "Elle pourra témoigner." La jeune maîtresse le lui avait déjà proposé par le passé, mais Stephen n'avait pas souhaité l'embêter avec ses problèmes. Malgré tout il fallait reconnaître que Nadia était très attachée à Rachel, et tout ce qu'elle souhaitait aujourd'hui c'était le bonheur de la petite fille, si elle ne l'aidait pas lui elle l'aiderait elle, c'en était certain.
Plus tard, lorsque Stephen fit remarquer qu'il ne doutait pas des talents de persuasion de Thomas, ce dernier s'était fendu d'un petit rire qui avait au moins eu le mérite de détendre ce jeune papa qui était tendu depuis le début de leur rencontre et ce malgré le caractère très doute de son interlocuteur. Ce dernier semblait dévoué à la cause de l'association, si bien qu'il s'était même proposé d'avancer les frais d'avocat. Stephen avait refusé poliment, il ne roulait pas sur l'or : il avait encore le prêt de la maison à rembourser et le salaire de Phoebe sur les bras, mais son cabinet marchait vraiment bien, il arrivait à se dégager une marge confortable pour renflouer ses économies qu'il n'hésiterait pas une seconde à sacrifier pour conserver la garde d'Anabel. Quelques secondes plus tard, Thomas lui avait d'ailleurs demandé de lui parler un peu de la fillette. "Elle va mieux. Elle recommence à parler d'autre chose. Elle a été pas mal secouée par la séparation... même si on s'y attendait. Rachel ne vivait déjà plus à la maison depuis un bout de temps."  La jeune maman avait été hospitalisée très vite tant sa santé n'avait pas tenu le coup après l'annonce du cancer, Anabel ne la voyait que le soir et la reconnaissait à peine. Les joues creusées, le crâne nu, elle avait perdu ses longs cheveux bruns quelques semaines à peine après la première chimio : une descente aux enfers pour la petite fille qui voyait sa maman mourir sous ses yeux jour après jour. "La mort on s'y était préparé depuis longtemps déjà. Mais... vivre avec ses grands parents une semaine sur deux, ça, ça a été une vraie épreuve." Le juge avait imposé à Stephen une sorte de garde alternée. Il n'était pas satisfait de cette configuration mais s'estimait chanceux qu'on le prenne en considération dans ce schéma familial déstructuré. Légalement il n'avait aucun droit sur cette petite. "Maintenant elle s'y est habitué, on a presque trouvé un équilibre, même si je ne pense pas qu'ils soient bons pour elle." Ils étaient même carrément nocifs. Anabel avait beau être gâtée avec eux, Stephen était persuadé qu'ils ne faisaient ça que pour l'acheter. Heureusement la petite fille n'était pas comme ça. L'amour d'une enfant ne s'acquiert pas avec des poupées.


©crack in time
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Message(#)We got your back ♦ Stephen EmptyLun 22 Oct 2018 - 21:04

Le cas de Stephen Holloway est bien trop important à mes yeux, je ne peux pas laisser ses beaux parents s'en tirer comme ça. Même si, en soit, je n'ai aucune compétence en terme d'assistance sociale, je sais que je ne suis pas mauvais en parler et convaincre les gens. Je ne suis pas sûr que ça réussisse réellement, mais je peux toujours essayer, non ? La communication est la chose la plus importante la plus difficile et pourtant la plus utile. Autant que je tente ma chance chez les ex beaux parents du jeunes hommes. Je lui demande quelques informations en plus, genre les preuves qui font qu'on soit sûr que les grands parents maternels de la petite n'ont pas été présent pendant son enfance. Certes, tout est assez bancals, l'excuse des photos n'est pas très viable. Toutefois, Stephen donne un nom, Nadia Banks, l'institutrice d'Anabel qui pourrait témoigner comme quoi les parents de sa femme n'étaient jamais là. J'hoche doucement la tête et inscris le nom du témoin sur un papier que je glisse soigneusement dans mon classeur  «Je pense que je vais lui en toucher deux ou trois mots » déclarais-je en souriant  « C'est aussi l'institutrice de mon fils, donc ça pourrait être facile »

Je demande ensuite comment se porte Anabel et la réponse me brise un peu le cœur. La petite fille a été pas mal secoué par la mort de sa fille, ce qui est bien normal.  «Je connais ça » expliquais-je  «Arthur a perdu brusquement sa mère dans un accident de voiture. Et même s'il est encore petit, il sait très bien que sa mère n'est plus de ce monde. Bref, je comprend tout à fait par quoi vous êtes passé, elle et toi » grimaçais-je, compatissant. Toutefois Stephen me rassure un peu en me disant qu'ils ont enfin trouvé un équilibre  «Parfais ça. C'est important ça ! » dis-je doucement, alors que mon portable vibre, m'informant d'un message de Myrddin. Je le lis rapidement puis relève mon regard sur Stephen  «J'vais devoir y aller » dis-je rangeant mes affaires  « P'tite urgence familiale» l'informais-je  «Rien de grave, mais bon, j'vais devoir rentrer » je remet les feuilles dans mon sac et me lève.  «En tout cas, Stephen, merci de m'avoir permis d'acquérir ces quelques informations qui vont m'être très utiles » dis-je en lui serrant la main du jeune père. Celui-ci m'accompagne encore jusqu'à la porte et, en partant, je suis persuadé qu'on va trouver une solution ensemble, tous les deux.
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