i never meant to leave you hurtin', i never meant to do the worst thing - not to you.
luleaby
i'd take another chance
Le temps avait passé, s’était écoulé, et pourtant la dernière et première rencontre qu’avait eu Soren avec Matteo lui restait en tête, gravée, indélébile. La discussion avait été longue à venir, la confrontation avait était rude à tenir. Des semaines entière durant, Soren avait évité Matteo - ne voulant lui parler, le voir, réaliser. Et un beau jour, il s’était juste pointé chez lui. Il n’avait donc pas eu d’autre choix que d’agir en adulte, d’ouvrir la porte, de discuter. Ca avait fait autant de bien que de mal, et encore aujourd’hui les mots prononcés résonnaient dans sa tête, comme un fond sonore continuel. Et surtout, entre tout autre, Soren se dit que cette situation ne serait pas arrivée si pour une fois, il s’était poussé à prendre les devants. Il avait peur de la réaction de Matteo, de ce qu’il pourrait apprendre dans son dos à son retour, de ce que ça lui causerait là, dans le coeur. Malgré tout, malgré le temps passé - surtout à cause de tout ça, en réalité. Ils avaient été beaucoup trop proches pour que ça n’affecte personne et que l’histoire ne soit douloureuse pour personne. Des coups étaient tombés, les mots et bombes avaient été lâchés. Au moins, ils pouvaient presque espérer recommencer de nouveau, faire table rase pendant un temps. Parce-que même si le retour de Matteo parmi eux n’avait pas été la meilleure nouvelle du siècle, ça avait soulagé le coeur de Soren de le savoir de nouveau marchant parmi les vivants. Et qu’il ne prenait pas ça assez au sérieux, s’était-il aperçu avec le temps. Il ne prenait pas le temps de prendre des nouvelles du jeune homme, de s’assurer qu’il savait qu’il était là pour la moindre aide nécessaire. Alors un soir, après être rentré de l’université, il avait foutu sa trouille de s’en prendre une nouvelle en pleine tronche et avait texté Matteo. Quelque-chose de simple, mais c’était tout ce dont ils avaient besoin entre eux de toutes façons - de la simplicité. Soren s’était aperçu que la ville organisait un événement autour du sport, et il s’était dit que ce serait le moment pour catch up presque sans craintes avec Matteo. Taper quelques balles ensemble, comme au bon vieux temps, et terminer par un troisième mi-temps qui valait la peine. Voilà le plan qu’il lui proposait, simple sur papier et il espérait qu’il en serait de même lorsqu’il arriverait au stade de la ville. Les portes-ouvertes pour apprendre à faire quelques passes pour les débutants, les matches amicaux pour ceux qui avait un peu de bouteille - vraiment, le plan était parfait et inoffensif. Alors pourquoi diable est-ce que Soren était-il aussi nerveux ? Ce n’était rien qu’un échange de passes avec un vieil ami. Aucun mal n’était fait, ni prévu ou quoi - et pourtant ça devait être la quatrième ou cinquième cigarette qu’il descendait en attendant Matteo sur le parvis du stade. Et bien sûr que son coeur se serra un peu, pas encore tout à fait à le revoir en chair et en os sous ses yeux, lorsque ses pupilles se posèrent sur son ancien meilleur ami. Un décroisement de regards plus tard, un signe de la main, et Soren marchait en direction du jeune homme. Inspiration, expiration - tout allait se passer pour le mieux. « Salut ! » Une accolade ou un poignée de mains ? Il était perdu, ne savait que faire désormais à ses côtés - il se contenta d’un petit sourire, d’un hochement de tête, et espéra fortement que Matteo ne lui en veuille pas de pas avoir su faire autre de plus. « Qui eut cru qu’il y aurait autant de monde, hein ? » Petit rire à le fois amusé, à la fois coincé - il avait l’air d’un adolescent à son premier rendez-vous; c’était ridicule. D’autant plus qu’il meublait la conversation beaucoup plus qu’à l’ordinaire, il allait rendre Matteo mal à l’aise à son tour, si ce n’était pas déjà fait. « Tu veux commencer par une bière avant d’aller toucher au ballon, ou on passe aux choses sérieuses directement ? » Ou autrement dit, on prend le temps de se détendre un peu ou on en passe aux mains directement ? Parce-que oui, une partie du cerveau était persuadée que si Matteo avait accepté cette rencontre aujourd’hui, c’était pour avoir une nouvelle occasion de défigurer Soren. C’était la partie aux aguets et stupide du cerveau de Soren, celle aussi qui le faisait être lâche autant de fois à l’année.
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Il m’aura fallu plusieurs minutes et de nombreuses relecture pour être sûr que je n’avais pas rêvé. Soren m’a envoyé un message afin de me proposer une rencontre. Je n’y aurais jamais cru. Nos retrouvailles, il y a de cela quelques semaines, ont été plutôt mouvementés et je ne pensais pas avoir de ses nouvelles aussi tôt. Après tout, j’ai été le premier à lui demander du temps. Je m’étais fait tout un tas d’idées sur cette rencontre et au final rien ne, c’était dérouler comme j’avais bien pu l’imaginer. La tension était tellement palpable entre nous que j’en suis venu à lui en coller une en plein visage. Puis j’ai finis par comprendre que Soren n’avais pas intentionnellement voler ma vie. Il avait clairement profité de la situation, mais il semblait sincère quant à ses sentiments envers Cleo. Alors, je lui ai demandé du temps, afin de pouvoir digérer tout cela. Je n’était même pas sûr de vouloir le revoir un jour. Je sais que notre amitié a été très importante du Lycée jusqu’à ma soi-disant mort. Après tout, je me suis souvenu de lui comme de mon meilleur ami, c’est bien qu’il était réellement important pour moi. Cependant, j’ai le sentiment que ce lien est désormais brisé à jamais. Je crois que nous ne pourrons jamais réellement retrouver notre complicité d’antan. Probablement, parce qu’il me manque une majeure partie de ma mémoire. Je n’ai que de bref souvenirs en compagnie de Soren, des instants de vie très flou, rien de bien précis. Je ne me souviens pas de notre rencontre, des moments qui ont forger notre amitié. Tout ce que je peux constater, c’est qu’il a toujours été amoureux de la femme qui partageait ma vie et il ne m’a jamais rien dit. Il a tout simplement attendu ma disparition pour finir a ses côtés. Par conséquent, je ne sais pas vraiment comment me positionner vis-à-vis de Soren. Encore moins depuis la réception de ce message. Il m’a évité pendant des semaines suite à mon retour et désormais, il souhaiterait que l’on se voie. Je ne sais plus vraiment sur quel pied danser avec le professeur. Cependant, après quelques minutes de réflexion, je finis par lui répondre par la positive. Cela ne coûte rien après tout. Mon ancien ami m’a proposé de se retrouver au festival sportif qui a actuellement lieu en ville, les tensions seront peut-être moins présente si nous sommes en public et prêt a nous défouler sur quelques ballons.
C’est comme cela que, quelques jours plus tard, je me retrouve à ce fameux festival. Vêtu, d’un short et d’un débardeur, je tente de me frayer un chemin parmi la foule. Nous sommes en semaine et pourtant l’endroit est plutôt animé. Des enfants courent et slaloment entre les adultes, demandant à leurs parents de pouvoir tester toutes les activités proposer par le festival. Cela me fait sourire tandis que je me dirige vers le terrain de foot installer sur la place. Après quelques minutes a scanner l’endroit, mon regard se pose sur Soren, appuyer sur la barrière, qui semble m’attendre. On échange un signe de main tandis que je me fraye un chemin jusqu’à lui. Je ne suis plus vraiment habitué à la foule et je tente de ne pas me laisser envahir par une crise d’angoisse. « Salut. » J’allais lui tendre la main, mais Soren semble encore plus gêné que moi et se contente d’un petit hochement de tête. Je lui souris timidement et scanne une nouvelle fois l’endroit du regard. « Je suis plus vraiment fan des foules. » dis-je simplement. Autant le mettre au courant. Je contrôle de mieux en mieux mes réactions face à des situations de stress, mais on ne sait jamais. Parfois, je suis incapable de comprendre mes propres réactions. Une nouvelle fois, je regarde le professeur présent à mes côtés. Je ne sais pas vraiment ce que va donner cette après-midi, mais je souhaite lui donner une chance. Certes, nous convoitons le même femme, mais on peut éventuellement mettre cela de côté, le temps d’une après-midi. Nous allons tenter de renouer un peu, advienne que pourra. « On commence par une bière ? Pour un petit échauffement. » Un petit rire s’échappe d’entre mes lèvres tandis que je cherche le bar de l’œil. Je vois bien que Soren semble tout aussi tendu que moi, et même si je dois avoir autant d’appréhension que lui, j’aimerais que l’on mette tout cela de côté. Au moins pour aujourd’hui. « On essaye de profiter de cette après-midi sans se foutre sur la gueule ? » Je n’y vais pas par quatre-chemins. Ma mère m’a dit que j’avais toujours été franc et suppose que Soren ne va pas être très étonné par tout cela. Je ne sais plus vraiment. « On m’a toujours dit qu’une femme ne séparait pas deux potes. » Je crois que cette après-midi sportive va définir l’avenir de notre amitié. Ca passe ou ça casse.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
i never meant to leave you hurtin', i never meant to do the worst thing - not to you.
luleaby
i'd take another chance
Assez rapidement, Matteo sembla repérer au loin Soren, se frayant un chemin jusque lui à travers la foule qui commençait à se former près des terrains pour les prochains tournois. « Salut. » Le ton qu’il prit ne semblait pas être agressif, cette fois ci, et il ne vint pas bousculer plus que ça la situation en venant tendre une main en direction de Soren, qui n’aurait clairement pas été à l’aise - si c’était possible de l’être encore moins - à l’idée d’un contact physique direct de nouveau avec Matteo. Un hochement de tête, un sourire poli - c’était bien aussi. « Je suis plus vraiment fan des foules. » Alors, pendant un instant, Soren ne se sentit plus autant serein - s’il avait réussi à l’être le moins du monde depuis l’arrivée de son ancien ami. Il aurait du y penser, il aurait du connecter les points entre eux et se dire que ce n’était pas la meilleure idée. Sur le moment, il avait juste pensé qu’ils seraient en terrain neutre et actuellement sur un terrain. Qu’ils pourraient passer un bon moment juste à jouer au ballon, sans réellement penser à d’autres choses. Aux choses qui fâchaient. Il n’avait eu une seule pensée sur le fait que Matteo pourrait avoir un soucis avec les gens, avec le monde en général - résultat du traumatisme passé à la guerre. Tirant le coin de ses lèvres, formant ce qu’on pourrait appeler un sourire désolé, Soren finit par laisser trainer son regard au delà du terrain, vers la foule qui commençait à se placer, vers celle qui préférait prendre d’assaut les tribunes, et les gradins. Il es permit alors de proposer une bière pour commencer. Ca leur permettrait peut-être de placer quelques mots, quelques idées qu’ils avaient en arrière pensées depuis leur rencontre de l’autre jour à l’appartement. Et ça leur permettrait par la suite de se défouler avec le ballon en main. Matteo pourrait en profiter pour se venger même s’il le voulait - il ne lui en tiendrait vraiment pas rigueur. « On commence par une bière ? Pour un petit échauffement. » Soren se permit un petit sourire un peu plus détendu - Matteo et lui s’étaient jusqu’à quelques années en arrière toujours bien entendus autour d’une bière. Leurs pas qui se dirigèrent presque automatiquement vers le bar, de l’autre côté du terrain, une fois le lieu repéré. Une tension palpable s’était installée dès que leur regard s’étaient croisés, arrivés sur le terrain, et le jeune homme espérait grandement qu’elle pourrait commencer à se dissiper la première gorgée de bière bue. « On essaye de profiter de cette après-midi sans se foutre sur la gueule ? On m’a toujours dit qu’une femme ne séparait pas deux potes. » Sortie de but en blanc comme ça, la phrase laissa un instant Soren dérouté. Pas qu’il n’approuvait pas les dires de Matteo, loin de là - c’était à peu près tout ce qu’il espérait de cet aprèm-midi tous les deux -, mais il avait oublié que fut un temps, c’était comme ça qu’ils s’adressaient la parole. Sans artifices, sans arrières pensées, sans prendre le temps de savoir si ça allait faire quelque-chose à l’autre d’être honnête. Au moins, il retrouvait le Matteo, le vrai, celui qu’il avait connu l’espace d’un instant. Et si Matteo se laissait aller sur cette pente glissant de l’honnêteté, du comportement véritable, Soren pouvait se permettre de se détendre légèrement et de tester ça aussi. Alors il se laissa aller à un petit rire. « Ou alors vas-y un peu plus doucement. J’ai mis plusieurs jours à me remettre de notre dernière rencontre. Je suis plus aussi solide qu’avant. » Il en rajoutait un peu. Sa mâchoire l’avait fait souffrir un jour ou deux; puis la douleur avait laissé place à la marque de l’hématome - avant que plus aucune trace ne soit visible de cette entrevue. Mais il avait toujours été un brin mélodramatique quand il le voulait, partant dans les tours comme bon lui semblait - ou comme son comportement ne lui laissait pas vraiment le choix. Ils finirent par rejoindre le bar, et Soren ne fit pas la même erreur deux fois: il repéra une table en dehors de la foule, en bordure de terrain. De là, ils seraient plus tranquilles et ils pourraient commencer à observer les matchs en place. « On peut s'installer là. » Il montra du doigt au loin l’emplacement dont il parlait. « Je te prends une bière alors ? »
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ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
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Je ne sais pas véritablement à quoi m’attendre en rejoignant Soren aujourd’hui. Notre dernière rencontre a été plus que mouvementée. Même si elle, c’est terminer sur une note quelque peu positive nous n’avons eu aucun contact depuis. Autant dire que la surprise a été énorme lorsque j’ai reçu le message du professeur, me proposant une petite partie de foot lors du festival sportif de la ville. J’ai longtemps hésité à venir et très honnêtement je ne sais pas vraiment ce que je fais là. L’endroit est bondé d’enfants et de parents débordés et je dois prendre quelques secondes avant de me fondre dans la foule. Depuis mon retour d’Irak, je n’apprécie pas spécialement de me retrouver dans des lieux aussi vivant et empli d’énergie. J’angoisse assez facilement et en particulier lorsque je suis incapable de trouver une issue de sortie facilement. Alors, certes, nous sommes à l’extérieur, mais je ne peux m’empêcher de me poser cette question. Cependant, j’oublie bien vite tout cela, lorsque mon regard se pose sur Soren. Il ne m’a pas encore vu et pourtant, je peux déjà voir à quel point il semble nerveux. Au moins, nous sommes deux. J’essuie mes mains moites sur mon short et me diriger vers le brun, un petit sourire aux lèvres, malgré tout. On se salue nerveusement, comme deux adolescents qui ne se connaissent pas. Aucune accolade, même pas une poignée de main. Nous sommes devenus deux inconnus et je dois dire que cela me pince le cœur quelque peu. Je lui en veux encore énormément et pourtant, j’ai le sentiment d’être nostalgique de notre relation amicale. Rien ne sera plus jamais comme auparavant entre nous. Sa nervosité semble décupler lorsque je lui fais savoir que la foule me paralyse quelque peu désormais. Je ne voulais pas enfoncer le couteau dans la plaie, mais il me semblait important de lui notifier cela. Il se peut que j’ai des réactions trop vive alors autant qu’il soit au courant de tout cela. On ne sait jamais comment je pourrais réagir. Cependant, on décide de s’éloigner un peu de tout ce peuple afin d’aller se prendre une bière. On est comme ça nous, on se prend un verre avant d’aller faire du sport. Le meilleur échauffement du monde s'est bien connu. C’est donc un peu plus détendu que je rejoins la partie bar avec Soren. Voulant que la tension disparaisse, je tente d’être direct avec lui. . L’effet n’était pas celui escompter et une nouvelle fois, je me demande ce que je fais ici. Soren tente de se justifier et je lâche un long soupire. « Je croyais qu’on prenait pas de gants entre nous ? » C’est ce que tout le monde m’a raconté depuis mon retour, que notre relation avec Soren était sans tabou, que l’on ne faisait pas dans la dentelle et que nous avions toujours été très franc l’un avec l’autre. « Je sais que j’y suis allé fort avec le coup l’autre fois, mais je crois qu’il fallait que ça sorte. » Je m’en veux encore un peu, tout de même, de lui avoir mis un coup, mais je crois que c’était aussi nécessaire. J’avais besoin d’extérioriser ma colère sur lui, aussi violent que cela puisse paraître. Je hausse quelque peu les épaules et tente de lui sourire à nouveau. Je veux juste que cette journée se passe bien. Simplement. On arrive vers les tables et je prends place sur un tabouret un peu reculé de la masse de la foule. « Oui, une bière se serait parfait. » répondis-je doucement. Je vois Soren s’éloigner et joue nerveusement avec mes doigts. J’ai du mal à supporter cette tension entre nous. J’aimerais que les choses soient plus simples et en même temps, je n’oublie pas qu’il est celui qui est avec Cleo, qui partage sa vie et celle de ma fille. Il ne faudra que quelques minutes pour qu’il me rejoigne, deux verres à la main. « Merci mec. » Mec.. Je soupire. J’en deviens pathétique à ne pas savoir agir auprès de lui. Je me demande même pourquoi on s’efforce de raviver notre amitié. « On peut essayer… Juste essayer de passer une après-midi normale ? » demandais-je presque timidement. « Je vais pas te frapper, je vais pas m’énerver. » Je crois que je suis juste lasse de me battre et je veux pouvoir passer à autre chose, sur tout les plans de ma vie. « J’essaye de reprendre ma vie en main et ça passe par notre amitié également. Il n’y a plus de rancunes… Enfin moins en tout cas. »
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luleaby
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La tension entre les deux jeunes hommes étaient palpables, pas que ça étonnait grandement Soren. Il savait que ça allait prendre du temps avant qu’ils aient des comportements adaptés à des rencontres civilisées. Mais fut un temps où tout était simple entre, et ce temps manquait beaucoup à Soren. « Je croyais qu’on prenait pas de gants entre nous ? » Il eut un petit sourire, à la fois rieur et las de son propre comportement. « T’as raison. » Désolé d’agir comme un idiot, ça va aller auraient été les mots logiques à ajouter à sa phrase. Mais Soren, malgré le fait qu’il soit réellement d’accord avec Matteo et qu’ils n’étaient pas censés prendre de gant entre eux, n’arrivait pas à passer cette barrière invisible. Celle qui s’était érigée pendant les mois, les longs moi où Matteo avait été porté disparu - porté pour mort. Celle derrière laquelle il s’était caché, pendant beaucoup trop longtemps. « Je sais que j’y suis allé fort avec le coup l’autre fois, mais je crois qu’il fallait que ça sorte. » Tout en continuant de marcher en direction du bar, il vint approuver les paroles de Matteo d’un petit hochement de tête. « Je t’en veux pas. Me connaissant, ma réaction aurait été bien pire que la tienne. » Et pour cause, Soren était plutôt sanguin. Si quelque-chose l’énervait, tout le voisinage pouvait être rapidement au courant. Surtout s’il était en manque de nicotine - c’était le pire des scénarios. Il ne supportait pas affronter les situations qui le dérangeaient, mais ça ne l’avait jamais empêcher d’avoir des réactions disproportionnées. Leurs pas les menèrent finalement au bar, où Soren repéra un endroit où ils seraient plus à l’écart de la foule. Il ne voulait pas mettre Matteo mal à l’aise, pas plus que par sa simple présence en tous cas. « Oui, une bière se serait parfait. » Soren accusa réception de la commande de la tête avant de se glisser à travers les quelques personnes agglutinées devant le bar. Au moins, boire une bière ensemble pourrait leur rappeler de bons souvenirs d’antan. Ils en avaient bu plus d’une tous les deux, et Dieu savait combien de fois ils en avaient aussi bu de trop tous les deux. C’était ce genre de petits souvenirs, fugaces mais importants, qui réussissaient à arracher un sourire à Soren. Les mains tenant fermement les deux verres, il vint rejoindre Matteo. « Merci mec. » « Pas de soucis. » Soren prit place aux côtés de Matteo. « On peut essayer… Juste essayer de passer une après-midi normale ? Je vais pas te frapper, je vais pas m’énerver. » La remarque de Matteo réussit à tirer un vrai petit sourire à Soren. « Au pire, on passera du football à la boxe. On aura notre quota de sport quand même. » Il ne savait pas si la blague allait bien passer, mais contrairement à la boxe, Soren voulait que leur relation redevienne sans gants. « J’essaye de reprendre ma vie en main et ça passe par notre amitié également. Il n’y a plus de rancunes… Enfin moins en tout cas. » Hochant délicatement la tête, Soren vint lever son verre pour le faire tinter rapidement contre celui de Matteo. Ca lui faisait du bien, d’entendre ça. De savoir que Matteo n’avait pas totalement oublié le lien qui les avait une fois uni. Et qu’il était en train de travailler sur l’animosité qu’il avait envers lui - consciemment ou pas. « Merci. » Il prit une petite inspiration. « De considérer l’éventualité de ne plus m’en vouloir. » Le regard de Soren quitta Matteo pour venir se porter sur sa bière et ses doigts qui jouaient avec les gouttelettes qui se formaient sur le verre en plastique. « Comment ça se passe alors, tout ce côté reprendre ta vie en mains ? » La question de Soren n’était pas là pour venir pointer ce qui n’allait pas dans la vie de Matteo, loin de là. Il s’inquiétait juste pour lui, parce-qu’il l’avait toujours fait. Il tentait de ne pas trop le laisser transparaître dans sa voix cependant.
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ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
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ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Cette tension entre Soren et moi dois cesser. J’ai parfaitement conscience que nous ne pourrons jamais retrouver un lien comme celui que nous pouvions avoir auparavant. Il restera toujours quelqu’un d’important dans ma vie, il fait partie de mon passé. Je me suis souvenu de lui avant même de rentrer à Brisbane, c’est bien parce qu’il a compté dans ma vie non ? Rien ne sera plus jamais comme avant, mais je suis fatigué de me battre contre lui. Résigné, à apaiser les tensions, je compte bien passer une bonne après-midi en compagnie du professeur. Je crois que nous sommes assez adultes pour pouvoir s’entendre et tenter de reprendre une relation civilisée. Que je le veuille ou non Soren fait partie de la vie de Cleo, mais également de celle de ma fille, je ne peux complètement de mon entourage. Alors autant reprendre les choses à raison. Je suis surpris de le voir me donner raison, mais cela me détend quelque peu. Venir s’affronter sur un terrain de sport était probablement la meilleure idée que nous pouvions avoir. Autant se défouler sur un ballon plutôt que de se frapper dessus après tout non ? Mais avant tout, on va tenter de se retrouver et de discuter autour d’une bière. Il paraît que l’on ne faisait jamais les choses comme les autres, la preuve en est encore aujourd’hui. On commence par boire de l’alcool avant de participer à un match de foot. Un peu paradoxal tout cela. Je m’installe à une table tandis que Soren part nous chercher une pinte. Je ne sais pas réellement ou tout cela va nous mener. J’aimerais le questionner quelque peu ayant toujours un voile flou sur la majorité de mes souvenirs et notamment sur notre amitié. Je me souviens de certains détails par-ci par-là, mais je me doute qu’il y eût bien plus que cela. Je crois que j’ai besoin de redécouvrir cet homme que je considérais comme un frère. Lorsqu’il revient avec nos verres Soren tente de faire une petite blague qui m’arrache un vrai sourire. « Je suis sûr que je te mets K.O en quelques secondes. » Soren à l’air sportif, mais j’ai repris la boxe depuis plusieurs mois et il semblerait que mon corps ait conservé de plutôt bon réflexe de défense et de frappe. « On va éviter de se faire des bleus volontairement cette fois-ci. » dis-je en lui souriant quelque peu. Si nous pouvions mettre la violence de côté, se serait tout de même un peu mieux. Alors calmement, je lui fais part de ma démarche, de ma volonté de reprendre ma vie en main en l’incluant de tout cela. Il semble surpris et dans le fond, je peux le comprendre. Mon discours est bien différent que celui que je pouvais tenir lors de notre dernière rencontre. Pas mal de choses ont changé depuis. « Je veux plus rester bloqué dans un passé dont je me souviens à peine. » Il m’a fallu beaucoup de temps pour en venir cette conclusion et parfois ma volonté flanche violemment, pourtant, je sais qu’il est grand temps pour moi de tourner la page. Je ne pourrais plus jamais être le Matteo que j’ai pu être, il est temps d’accepter mes blessures pour avancer plus sereinement dans cette nouvelle chance qui s’offre à moi. Ma démarche semble éveiller la curiosité de Soren même si ce dernier ne cesse de fuir mon regard. Je lui souris malgré tout avant de regarder au loin. « Il m’a fallu du temps pour en arriver là, tu sais, c’est encore un peu bancal, mais j’avance doucement. » dis-je avant de prendre une gorgée de ma bière fraîche. Ces derniers temps, je chamboule toute ma vie. Je tente de rencontrer de nouvelles personnes, je redonne une chance à certaines, je change de boulot et surtout, j’ai pris la décision la plus dur : laisser partir Cleo. Et tout cela, je dois l’expliquer à Soren. « Pour commencer, je vais plus travailler au garage. Je prends des cours et je fais des stages pour devenir ambulancier. Ça me plaisait plus d’être mécanicien, c’étaient tous les jours la même chose et ça ne me corresponds pas du tout. » Je ris quelque peu. Je pensais qu’il fallait que je me pose dans ma vie et pourtant, je me suis très vite lassé de mon travail au garage qui était bien trop routinier pour quelqu’un comme moi. « Sinon j’ai Cami une semaine sur deux à la maison maintenant et… » Je sais parfaitement que le sujet Cleo est un sujet tabou entre nous pourtant, il me semble important d’évoquer cela auprès de Soren. « Je vois quelqu’un en ce moment… Enfin… J’ai eu quelques dates. » On dirait un adolescent incapable de s’exprimer proprement. « Tout ce que je veux dire, c’est que… J’ai parlé avec Cleo, elle m’a rendu la bague de fiançailles. On a mis un trait sur tout ça. » Nerveusement, je relève la tête vers lui pour croiser ses prunelles bleu océan. « C’est fini. » Et maintenant, tu as la porte grande ouverte mon pote…
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
i never meant to leave you hurtin', i never meant to do the worst thing - not to you.
luleaby
i'd take another chance
« Je suis sûr que je te mets K.O en quelques secondes. » Le sourire de Soren vint s’élargir quelque peu. Matteo avait raison, il ne pouvait le contredire sur ces paroles. Soren avait beau avoir toujours été un sportif dans l’âme, il n’avait jamais été bon bagarreur. Et pourtant, il avait déclenché quelques bagarres dans sa jeunesse, son impulsivité ressortant toujours dans les mauvais moments. Mais face à Matteo et sa carrière de militaire derrière lui, il ne faisait pas le poids - loin de là. « On va éviter de se faire des bleus volontairement cette fois-ci. » Ca faisait du bien, ça soulageait, de pouvoir dire de telles choses sans que l’atmosphère ne devienne encore plus lourde. Etonnement, elle semblait même s’alléger toujours davantage. Il se tenta ensuite à avancer en terrain glissant, s’osa à poser une question qui pourrait s’apparenter à se tirer une balle dans le pied. Mais il ne pouvait pas avancer plus loin aujourd’hui sans en arriver là. Il voulait savoir où en était Matteo depuis son retour en Australie, même si son comportement avait prouvé tout le contraire depuis le début. Pour se donner le courage de rester à attendre la réponse de Matteo - qui venait, tout de même, d’évoquer vaguement lui-même le sujet -, Soren vint s’allumer une cigarette, à moitié déjà consumée au bout de quelques instants. « Je veux plus rester bloqué dans un passé dont je me souviens à peine. Il m’a fallu du temps pour en arriver là, tu sais, c’est encore un peu bancal, mais j’avance doucement. » Un passé dont lui se souvenait à peine à cause de ce qu’il avait vécu, mais qui ne pouvait que sauter au visage de Soren à chaque fois que Matteo portait son regard sur lui. Les mêmes images en boucle, les mêmes paroles qui résonnaient à l’infini. Toutes les promesses qu’il lui avait fait et qu’il avait brisé plus tard, contre son gré, contre tout. « Pour commencer, je vais plus travailler au garage. Je prends des cours et je fais des stages pour devenir ambulancier. Ça me plaisait plus d’être mécanicien, c’étaient tous les jours la même chose et ça ne me corresponds pas du tout. » La première partie de la réponse de Matteo arracha un petit rire à Soren. « Ca ne m’étonne pas vraiment. » Il avait toujours été plus dans l’imprévu, dans l’action, que dans la routine. Et ce, depuis qu’ils étaient plus jeunes. Soren ne disait jamais non, en revanche, à quelques routines bien ancrées. Ca permettait sa stabilité. « Sinon j’ai Cami une semaine sur deux à la maison maintenant et… » Le coeur de Soren eut un léger pincement à entendre le nom de la petite. Ne plus la voir tous les jours, ne plus faire partie intégrante de sa vie lui manquait cruellement, bien plus qu’il n’aurait pu penser. Ce n’était pas sa file, et il n’avait jamais prétendu quelque-chose de tel, mais il avait fait en sorte d’être autant présent qu’il l’eut pu pendant les premières années de sa vie et il s’était énormément attaché à l’enfant. « Je vois quelqu’un en ce moment… Enfin… J’ai eu quelques dates. Tout ce que je veux dire, c’est que… J’ai parlé avec Cleo, elle m’a rendu la bague de fiançailles. On a mis un trait sur tout ça. » Soren était en train de porter son verre à ses lèvres quand Matteo lui lâcha cette pseudo-bombe. Ca l’arrêta net dans son geste, et cette fois ci son regard alla directement à celui du jeune homme, sans détour, sans évitement. Entendre ces mots de la bouche de Matteo ne lui semblait pas… naturel. A dire vrai, il avait du mal à réellement comprendre ce qu’il lui disait. « C’est fini. » Une dizaine de secondes passa, les prunelles de Soren dans celles de Matteo, avant qu’il ne vienne poser de nouveau son verre, secouant légèrement la tête, les sourcils quelque peu froncés. « Attends, quoi ? » Foutaises les sujets tabous et les différents entre eux. Balivernes les rancoeurs et autres qui se tramaient entre eux. Pour la première fois, Soren s’autorisa à réagir de la façon la plus naturelle auprès de Matteo, chose qui n’était pas arrivée avant qu’il soit porté disparu du jour au lendemain. Surtout qu’il n’avait pas eu vent de tout ça avant aujourd’hui. Rien, pas un mot de la part de Cleo. Et Cami était bien trop petite encore pour lui faire part de ce genre de commérages - elle ne devait même pas comprendre la moitié de ce qu’il se passait autour d’elle. « Un trait ? Sur Cleo, sur elle et toi, sur tout ça ? Ca… Ca veut dire quoi ? » Pas qu’il était idiot, juste qu’il avait du mal à réaliser. S’il y avait bien quelque-chose que Matteo ne faisait pas, en règle générale, c’était renoncer. Il avait une bien plus grande force de caractère, comparé à Soren qui était un lâche de première. Et s’il y avait bien une personne pour qui il n’avait jamais renoncé, c’était Cleo. Elle était en haut de sa pyramide des priorités, et ce même inconsciemment depuis le premier jour où leurs regards s’étaient croisés. Prenant une inspiration - sur sa cigarette, évidement -, Soren vint secouer légèrement la tête. Il s’était préparé à ce que Matteo se batte bec et ongles, jusqu’au bout, no matter what. Et le voilà qu’il venait rendre simplement les armes, devant lui. « Pourquoi ? » Telle était la vraie question qu’il se posait. Il ne savait pas si Matteo voulait vraiment débattre de la question avec lui, maintenant. Mais Soren ne pouvait là pas laisser passer sans comprendre le fond du problème - il ne pouvait plus se le permettre.
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Il y a encore quelques mois, voir même quelques semaines, jamais je n’aurais imaginé me retrouver tranquillement attabler autour d’une bière en compagnie de Soren. Il m’a fallu faire un sacré travail sur moi-même pour en arriver là. Pour pouvoir parler de tout et de rien avec lui, mais surtout pour lui faire des confessions sur ma vie. Si au départ, j’ai été plutôt surpris de sa question, je dois dire que cela fait du bien de pouvoir discuter aussi librement avec lui. Il ne semble pas me fuir et c’est bien la première fois que je le sens aussi détendu en ma présence. Certes, je l’ai frappé lors de nos retrouvailles, mais c’était comme pour remettre les pendules à l’heure. Il est temps que nous passions à autre chose. Après tout, nous sommes deux hommes adultes et civilisé. C’est pour cela que je commence à lui expliquer mon envie de réorientation professionnelle. Il n’est visiblement pas étonné d’entendre tout cela et je me rends que ce que tout le monde disait sur notre relation n’était pas empli de faux-semblant. Il semble réellement bien me connaître après tout, alors que j’ignore pratiquement tout de lui. J’aimerais le questionner à mon tour, peut-être apprendre à le connaître à nouveau dans le fond. Pourtant, avant de faire tout cela, j’ai besoin de lui dire autre chose. J’ai pensé à tout cela en venant ici. Si à la base, je pensais que nous allions nous contenter dans une balle, c’est lorsqu’il m’a proposé de boire une bière que j’ai vu l’occasion d’aborder le sujet. Je ne pensais pas que cela allait venir aussi rapidement sur la table. Cleo est le sujet tabou entre nous depuis mon retour. Pour autant, je pense qu’il mérite de savoir ce qui a bien pu se passer entre la brunette et moi dernièrement. Alors, doucement, en cherchant mes mots, je lui explique que j’ai baissé les bras. Je me surprends moi-même dans mes propos. J’ai baissé les bras. Je lui laisse la voie libre. Complètement libre. Et cela semble choquer Soren bien plus que de raison. Il manque de s’étouffer avec sa bière tout en m’interrogeant brutalement. Comme s’il avait l’impression de rêver d’un seul coup. Ma théorie n’était donc pas fausse, Cleo ne lui a rien dit. Elle ne l’a pas revu. Je crois que cette situation va finir par me rendre dingue. Ils ne sont que deux idiots qui ne cessent de s’éviter alors pour moi, il est clair que Cleo a encore besoin de lui. Je l’aimerais toujours. Elle sera toujours la femme de ma vie, mais je n’en peux plus d’attendre sans rien recevoir en retour. J’ai besoin d’avancer pour ne pas m’enfuir en courant et abandonner ma fille. Je veux pouvoir reprendre ma vie en main sans me sentir bloqué dans un passé que je ne maîtrise plus du tout. Pour autant, la réaction de Soren m’énerve. Il me regarde d’un air hébété et répète plusieurs fois ce que je viens de lui dire pour être sûr de ce qu’il vient d’entendre. Sur Cleo, sur ce nous qui n’existait plus depuis longtemps. Oui, j’ai tiré un trait sur tout cela. Ou tout du moins, je tente de m’en convaincre depuis quelques jours. « Tu veux un dessin peut-être ? » dis-je quelque peu sur la défensive. Il ne comprend vraiment pas que je lui laisse la place libre, le tapis rouge même. Il a été présent dans la vie de Cleo ces dernières années, ils étaient un couple alors pourquoi ils ont une telle réaction tous les deux. Je ne les comprends vraiment pas parfois. Une nouvelle fois, il me questionne et je me retiens d’exploser. Il est sérieusement en train de me demander pourquoi ? Ce n’est pourtant pas évident ? Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres tandis que je lui réponds : « T’es vraiment un con Soren. » Je n’ai pas autre chose à dire. Ne voulant pas m’emporter en public, je prends une gorgée de ma bière afin de respirer quelques secondes. « Vous n'êtes pas censé être ensemble ou une connerie dans le genre ? » Alors lorsque je n’étais pas là, visiblement, ils ne se gênaient pas pour s’afficher ensemble, pour vivre leur petite histoire de couple. « Je sais que tu ne portes pas tes couilles, mais Cleo, elle… Elle t’attend merde. » Je me demande comment j’ai pu être ami avec un mec aussi lâche que lui. Je ne supporte pas ce genre de personne. Il ne la voit plus depuis mon retour, et même pas une seconde, il se demande ce que cela peut bien faire à la jeune femme ? « Si tu l’aimais comme t’as osé me le dire, tu te soucierais bien plus d’elle. » Je me retiens réellement d’exploser, de lui hurler dessus, ce n’est ni l’endroit, ni le moment. Pourtant, il mériterait qu’on le secoue violemment. « Je l’aimerais toujours, elle sera toujours la femme de ma vie et la mère de ma fille, mais… Elle pense à toi et je me battrais pas contre ça en plus de tout le reste. » Je n’arrive tout simplement pas à gérer ma perte de mémoire, le fait que j’ai manqué la première année de vie de ma fille et le fait que j’ai perdu celle qui devait être ma femme. « C’est elle qui m’as rendu la bague de fiançailles… Ca devrait peut-être te secouer un peu, non ? »
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i'd take another chance
Les mots que venait de lui prononcer Matteo avaient, bien entendu, un sens. Et les neurones de Soren n’étaient pas encore tant perdus que ça pour qu’il ne comprenne pas ce que son ancien ami était en train de lui dire. C’était juste que la réalité lui paraissait bien trop étrange à son oreille pour plonger la tête la première dedans. Durant des années, il l’avait vu se débattre et faire des compromis pour elle, et personne d’autre. Et voilà qu’aujourd’hui, il laissa simplement la place à un autre ? Et à lui, Soren, qui plus est ? « Tu veux un dessin peut-être ? » Tirant une nouvelle bouffée de cancer sur sa cigarette, venant s’adosser complètement à la chaise de camping, Soren était offensé. Matteo le prenait clairement pour un idiot - et même si c’était moitié mérité, il n’aimait pas le ton que prenait cette conversation, ni le jeune homme. Il n’avait pas besoin d’un dessin, les sons qui sortaient de sa bouche lui semblaient inimaginables, inatteignables; c’était tout. [colo=#669999]« T’es vraiment un con Soren. »[/color] Un rire jaune s’échappa d’entre les lèvres de Soren. « Vous n'êtes pas censé être ensemble ou une connerie dans le genre ? » « Ne commence pas, Matteo… » Ils se contenaient, chacun de leur côté, ça se voyait. Et même si Soren avait évité la confrontation jusque là, même s’il avait réussi à garder son calme avec Matteo même à leur dernière entrevue, il ne savait pas si aujourd’hui ça pourrait être la même. L’effet de surprise semblait passé. Et la réalité venait le heurter de façon presque dépréciable. « Je sais que tu ne portes pas tes couilles, mais Cleo, elle… Elle t’attend merde. » Soren fut à deux doigts de s’étrangler avec sa gorgée de bière. Bien même si Matteo n’avait pas tant tord que ça, jamais il n’était permis de dire de pareilles choses à Soren, sur ce ton. Même si prendre des pincettes entre eux n’avait jamais été leur fort, les formes n’avaient jamais été oubliées. Jusque aujourd’hui, semblait-il. « Si tu l’aimais comme t’as osé me le dire, tu te soucierais bien plus d’elle. Je l’aimerais toujours, elle sera toujours la femme de ma vie et la mère de ma fille, mais… Elle pense à toi et je me battrais pas contre ça en plus de tout le reste. C’est elle qui m’as rendu la bague de fiançailles… Ca devrait peut-être te secouer un peu, non ? » Les mots de Matteo furent comme les gouttes d’eau - en trop pour le vase. Bien que justes, Soren ne pouvaient les entendre. Pas ceux là, du moins. Jetant son mégot de cigarette sans manière dans le cendrier, il se leva de sa chaise - peut-être de manière trop précipitée, à la vue de son verre qui vint se déverser sur la table de bois. « Peut-être que je porte pas mes couilles comme tu le dis, Matteo. Mais moi, au moins, je l’ai pas abandonné. » Il s’était pourtant promis à jamais, ô grand jamais, de ne dire ces paroles. Les mots de trop, bien que trop souvent pensés par le jeune homme. A tord, qui plus était. Matteo n’avait jamais choisi de disparaitre du jour au lendemain, remettant à un moment ultérieur sa vie ici, à Brisbane. « Je peux rien dire sur ce que tu vis depuis que t’as été amoché là-bas, parce-que j’y étais pas avec toi. Je sais pas ce qu’il t’est arrivé exactement, je saurais jamais. Je peux même pas être compatissant, parce-que ce serait déplacé. » Et alors, pour la première fois depuis il ne savait combien d’années, il vint regarder Matteo dans les yeux. Comme un ultime défi, comme s’il lui montrait qu’il pouvait de temps à autres avoir tord à son tour. « Mais t’as aucune idée de ce qu’on a vécu nous ici, non plus. Tu sais pas ce que ça a été de la voir te pleurer, jour après jour, nuit après nuit. T’as pas idée de ce que ça a été de tenter de la consoler, alors que mon coeur était aussi meurtri par ton départ. Mais je pouvais pas me permettre de souffrir de ça, parce-qu’elle avait besoin de moi. Et plus le temps avançait, plus j’étais au plus mal de pas la voir aller mieux. » Il n’avait peut-être jamais été autant ouvert avec Matteo, lui qui préférait souvent la colère et l’abandon à l’affrontement de la délivrance. « Alors pardonne moi de douter de Cleo quand c’est toi que j’ai en face de moi comme compétition. Parce-que t’es tellement grand dans son coeur, t’as une putain de place tellement importante et que j’aurai jamais, que quand j’ai su que t’étais de retour, c’est la peur qui a primé sur tout. Et même sur mon amour pour elle. » Tirant une nouvelle cigarette de son paquet, la flamme vint rapidement faire dégager cette odeur tant particulière du tube blanc. « Elle aura beau prendre toutes les décisions qu’elle veut, tu seras toujours son héros sur son cheval blanc, crois moi. » Soren vint faire demi-tour sur lui même, amorçant un pas, puis un autre, en direction de la sortie de la buvette. Et avant qu’il ne soit plus à portée de voix, avant qu’il ne laisse toute cette colère redescendre pour la journée, il se tourna une dernière fois vers Matteo. « Au revoir, mon vieil ami. » Parce-qu’il connaissait déjà la suite de l’histoire avant de l’avoir vécu. Parce-qu’il savait qu’entre le Hellington et lui, rien ne fonctionnerait plus jamais. Il y a des plaies que même le temps ne puisse pas guérir. La leur en faisait partie. Ca fendait davantage le coeur de Soren de savoir que tout ce qu’ils avaient vécu et traversé s’arrêterait là, sur la touche de ce match qui promettait beaucoup. Mais il fallait qu’il fasse et qu’il laisse aller. Pour son bien, pour celui du peu de souvenirs qui n’étaient pas encore teinté de Matteo, et surtout pour celui de Cleo. Car la discussion qu’il allait ensuite avoir avec elle n’allait pas être des plus belles. Ejectant le reste insignifiant de sa cigarette dans le caniveau, Soren monta en voiture pour une rude balade en enfer. Oh, il savait d’avance qu’il finirait en compagnie d’un dénommé whisky ce soir, plutôt que d’une belle brune. Mais ça ne serait pas la plus folle aventure qui lui serait arrivée.