| #438 your world starts crashing down (cora) |
| ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août). SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas. STATUT : marié depuis deux ans à leslie, suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant. MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié. LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire. POSTS : 10142 POINTS : 180 TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres. CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta. RPs EN COURS :
coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.
sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.
(04/06 - whoops, il a VRAIMENT besoin d'amis) › cecilia #3 › ezra #2 › leslie #1
RPs EN ATTENTE : samuel › RPs TERMINÉS : (2003) evelyn (2005) matt › jill #3 (2014) zoya#1 (2015) zoya #3 (2016) cora #1 (2017) lydia › lou › cynthia › lou #2 › vittorio › cora #2 (2018) bryn #2 › lou #3 › bryn #3 › jack › cora #3 › jameson › jill #1 › lonnie › lou #4 › cora #4 › kane (2019) charlie › romy › jill #2 › cora #5 › jeremiah › danika (2020) lou #5 › lou #8 › jill #4 › raelyn › lou #6 › jill #5 › lou #7 (2021) molly › lara #1 › scarlett #1 › caitriona #1 (2022) scarlett #2 › joseph › edge #1 › paradise city › lara #2 › edge #2 › evelyn #2 › jenna #1 › amos #1 › madison #1 › lara #3 › edge #3 (2023) tessa #1 › raelyn #2 › jules #1 › corey #1 › zoya #2 › adèle #1 › archie #1 › cecilia #1 › madison #2 › jenna #2 › ezra #1 › cecilia #2
RÉALITÉS ALTERNATIVES : event halloween › sujet commun (df) › clément (df) › lucia (ds)
ABANDONNÉS : saul › bryn #1 › jimmy › eve › jill + theo › mercure (dz) › ellie › jean › bryn › ruby › freya › constance › heïana › aaron › bryn › arrow › sianna › trevor › luana › sienna › sienna › lou #9 › poppy #1 › holly › sienna › jules #2 (ua) › jules #2 › cristina #1 › lara #4 › madison #3 › lily #1 › sienna AVATAR : domhnall gleeson. CRÉDITS : (ava) @nairobi ♡ (sign) astra (gifs) @madisonmusing, @gifpacklove, @harley (ub) @loonywaltz. DC : kieran halstead (dan smith) & maisie moriarty (daisy edgar-jones). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 01/01/2017 | (#)Lun 13 Aoû - 18:51 | |
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CORA & FINNLEY ⊹ If ever your world starts crashing down, whenever your world starts crashing down, Whenever your world starts crashing down, That's where you'll find me.
(SPRING HILL, LOGEMENTS). Ses doigts tapotent l’écran de son téléphone, formulent une simple interrogation d’à peine quelques mots, qu’il relit à plusieurs reprises sans pour autant être capable de l’envoyer. Je viens aux nouvelles. Trop froid, trop impersonnel, trop mécanique, aussi. Comme chacun de ses gestes qui s’apparente à un pas en direction de sa sœur. Ils sont rares, ils essaient d’être sincères, mais ils sonnent souvent faux. Probablement parce qu’ils le sont, dans le fond, et que la rancune tenace de Finnley ne parvient jamais totalement à s’effacer au profit d’un geste sympathique, presque désintéressé, quand il est question de Cora. Comment tu te sens ? Nouvelle tentative, nouvel échec. Plus chaleureux, toujours aussi forcé, voire carrément inapproprié. Conscient qu’il serait difficile pour sa sœur de résumer son état d’esprit en seulement quelques dizaines de caractères, conscient aussi qu’il ne serait guère réceptif à la possibilité d’une conversation téléphonique qui permettrait à Cora de réellement répondre à la question, il efface les quelques mots et envisage d’abdiquer, verrouillant son téléphone qu’il lance sans ménagement sur le canapé. Un coup d’œil au calendrier et à la date du jour lui ordonne pourtant de poursuivre ses efforts, parce qu’au-delà du fait que les conventions sociales l’imposent en ce jour particulier pour les jumeaux, il prend conscience que cela fait des semaines qu’il n’a pas donné de nouvelles à sa sœur. Si cette perspective n’a jamais été dérangeante jusqu’à présent, il lui doit bien cela en vue des circonstances actuelles. Circonstances qui demeurent justement floues aux yeux du rouquin, n’ayant eu aucune envie de passer par le biais d’un de ces torchons dont Cora fait les gros titres pour prendre de ses nouvelles. Il ne s’est jamais vraiment intéressé à la vie de sa sœur, que ce soit au travers de la principale intéressée ou par cet autre biais et ce n’est pas aujourd’hui qu’il compte commencer, d’autant plus que le sujet ne s’y prête pas. Nul doute que s’il avait opté pour la seconde option, il aurait fait face à une version de l’histoire biaisée dans le but d’être rendue la plus scandaleuse possible. Et s’il accorde généralement peu de crédit à ce que peut dire sa sœur, ce n’est pas le cas aujourd’hui, pas pour ce sujet, pas pour ce procès dont il a demandé à être tenu éloigné et dont il veut maintenant connaître le déroulement. Pour une fois, il est en mesure d’assumer le mauvais rôle : lors de leur dernière conversation il lui avait fait part de ce qui se rapprochait le plus d’un soutien de sa part, pour ne finalement plus donner de nouvelles par la suite. Durant ces semaines de silence, Finnley a eu le temps de ressasser cette histoire, de la digérer dans un premier temps, puis de prendre conscience du poids des mots qui ont été les siens durant la confrontation avec Cora. Des mots qu’il jugeait réfléchis dans un premier temps et qu’il reconsidère avec le temps, comme l’ensemble de cette situation.
Glissant son téléphone dans sa poche, enfilant à la hâte sa veste, s’emparant de son vieux porte-monnaie et de ses clefs de voiture, il finit par abdiquer à moitié, revenu à la raison. S’il se porte mieux loin de sa sœur, il a conscience que ce n’est pas le genre de conversation que l’on peut avoir par messages, ni même par téléphone. De la même manière qu’elle a fait l’effort de l’avertir avant que cette histoire ne fasse les affaires de la presse à scandales (même s’il aurait apprécié d’être mis au courant de cette information il y a douze ans de cela), il va daigner faire l’effort de venir en personne pour lui demander des nouvelles du procès attenté aux « parents » du petit Arthur, ainsi que celui prévu à l’encontre de leur mère. Finalement ; le déplacement ne sera peut-être pas si contraignant que cela, le fait d’entendre une nouvelle fois les projets de Cora pour leur mère l’enchante d’avance, tout comme la perspective d’imaginer celle-ci passer le reste de sa vie derrière des barreaux. Une dernière caresse à Wernicke et le voilà qui se met en route, faisant un détour par la rue commerçante avant de prendre le chemin des quartiers résidentiels de Spring Hill. À l’approche du loft de Cora, il en vient à regretter sa venue ici, non pas à l’idée de lui faire face, mais face au périmètre de sécurité qui entoure les lieux, et aux quelques paparazzis qui campent sans la moindre discrétion devant le logement, bien décidés à relancer un scandale qui commence enfin à s’étouffer. Un type lui demande de décliner son identité, semble sceptique sur celle-ci, s’éloigne quelques instants pour passer un coup de téléphone. Pour l’effet de surprise, il repassera, de toute manière ce n’était pas l’effet escompté. Au moins, il n’aura pas à lui-aussi camper devant sa porte dans l’attente de l’apercevoir, si elle ne désire pas le voir aujourd’hui, il n’aura même pas besoin de sortir de sa voiture. Toutefois, on lui fait signe d’avancer et il finit par se garer devant le loft, ayant encore un instant d’hésitation avant de prendre le chemin de l’entrée. Leur dernière conversation, bien que loin de faire dans les cris contrairement aux précédentes, n’a pas été des plus chaleureuses. Il n’a pas été des plus chaleureux avec ses interrogations sur le sort réservé à ce pauvre gamin qui voit sa vie chamboulée, partagé entre ceux qu’il croyait être ses parents et cette mère sortie de nulle part qui demande à le récupérer. Cora aurait toutes les raisons du monde de le renvoyer chez lui sans ménagement, sans même entendre ce qu’il a à dire. Ce serait un juste retour des choses, mais ce serait aussi se priver d’un soutien que, cette fois-ci, il compte lui assurer pleinement. Elle doit se battre, pas seulement contre leur mère, mais aussi pour récupérer ses droits sur ce gamin, son neveu, et s’assurer que ses parents soient punis à hauteur de leur crime. Prenant une grande inspiration, il vient appuyer sur la sonnette, reste dans l’attente quelques instants avant que la porte ne s’ouvre et que la silhouette de sa sœur se dessine face à lui. « Hm, salut. » Un peu hésitant, envisageant toujours la possibilité qu’elle lui claque la porte au nez, toujours incapable d’être réellement amical avec elle. « Je… j’espère que je te dérange pas, je voulais venir aux nouvelles par rapport… enfin, par rapport à tout ça. » C’est inutile de tourner autour du pot, ça n’a jamais été son truc et de toute évidence il ne serait pas crédible s’il inventait un autre motif à sa visite, comme le fait de vouloir passer du temps avec elle ou d’être passé dans le quartier par hasard. « Et je voulais te souhaiter un bon anniversaire, aussi. » Autrement que par un simple sms, oublié une année sur deux, se contentant de ces deux derniers mots. Joignant le geste à la parole, il lui tend le bouquin de fleurs qu’il a acheté avant de venir jusqu’ici, des chrysanthèmes de plusieurs couleurs. S’il s’y connaissait un peu plus, il aurait su que c’est là une semi-déclaration de guerre alors qu’il vient pourtant en paix, mais il a au moins le mérite de les avoir choisies lui-même. C’est une jolie fleur, un bouquet coloré, ça lui a semblé être parfait pour l’occasion, sans se douter que l’occasion adéquate n’est pas tout à fait celle d’un anniversaire, au contraire même. Et peut-être qu’il méritera doublement le claquage de porte en pleine figure, si Cora décide d’être susceptible face à cet effort maladroit mais pourtant sincère.
Dernière édition par Finnley Coverdale le Mar 1 Aoû - 13:16, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 25 Aoû - 18:42 | |
| Le répit avait été de courte durée entre le moment où elle était rentrée de Floride et aujourd’hui. Son apparition à la télévision, dont elle avait espéré qu’elle servirait à faire taire certains ragots et à apaiser la soif des médias n’avait pas eu l’effet escompté. Certes, ils ne sont qu’une poignées devant chez elle, et il est même sûr et certain qu’ils seront lassés au bout de quelques jours mais ça ne retire rien au fait qu’ils soient là, à camper devant chez elle, qu’ils l’aient amené à engager quelqu’un pour réguler les entrés et que malgré tout, la certitude qu’elle ne pourra plus faire le moins faux-pas sans risquer d’être affichée l’emmerde pas mal parce que le but premier de faire exploser sa carrière, c’était bien de retrouver son anonymat. Les choses n’avaient pas autant trainé des années auparavant quand elle avait exprimé le souhait devant le pays entier de retrouver une vie normale et de ne plus être un personnage public. Une fois encore, Cora avait été trop optimiste et en réponse à cette réaction inattendue, elle a juste décidé de se cloitrer chez elle. Après tout, elle n’avait plus de rendez-vous, pas de sortie, pas de contrat, rien ne pouvant l’amener à sortir tant qu’elle le voudrait et surtout, elle pouvait se servir de l’excuse pour continuer à repousser la conversation sur la Floride qu’elle risque d’avoir en plusieurs exemplaires avec chaque personne qu’elle n’aura pas tenu au courant lors de son absence parce que s’il y’a bien une chose qui figure en bas de la liste de ses projet, c’est « d’en parler ».
Elle avait interrompue peu importe ce qu’elle faisait au moment où l’agent stationné devant le bâtiment lui avait passé un coup de fil pour lui faire savoir qu’un individu maigrelet à l’air malade se présentait comme son frère et demandait à la voir, un certain air de famille l’avait amené à risquer cet appel et Cora immédiatement demandé à ce que le garçon puisse entrer. Il n’était même pas question dans sa tête que ce soit une blague, ou qu’il y’ait besoin de plus de vérification quand bien même que ça a tout de surprenant que Finn vienne la voir. Elle avait juste le sentiment que c’était lui et à vrai dire, elle pouvait être ravie de se dire qu’il venait, ce n’est pas chose commune chez lui de faire un pas en sa direction. « Hm, salut. » Qu’il avait lâché, vaguement hésitant alors qu’elle vient d’ouvrir la porte de façon énergique. Elle ne voudrait pas s’avancer ou pointer sur doigts le comportement qu’il a depuis toujours avec elle mais, cela est presque une première qu’il vienne jusqu’ici et quelqu’un part, ça l’enchante. « Je… j’espère que je te dérange pas, je voulais venir aux nouvelles par rapport… enfin, par rapport à tout ça. » Quelle idée de la déranger ? Elle hoche la tête, avant de presque le supplier d’entrer. « Non non, je t’en prie, entre. » L’appartement est un peu en bordel, la femme de ménage qui venait a été congédiée et bon, Cora n’a jamais eu l’âme d’une ménagère mais cela reste à un niveau correct. « Et je voulais te souhaiter un bon anniversaire, aussi. » Et, ça la casse dans son élan. Elle n’avait pas observé la date. C’est à peine si elle savait le mois qu’on était et c’est Finn qui lui rappelle que c’est leur journée. « C’est vrai que c’est aujourd’hui. » Qu’elle soupire, elle avait allumé ni téléphone, ni autre objet électronique. Coupée du monde elle vit. « oh, je … Merci, c’est attentionné, je vais trouver où les mettre.. » Qu’elle lui répond alors qu’il lui tend le bouquet de fleur acheté pour l’occasion. Elle est encore plus muette en observant la nature de celle-ci : des chrysantèmes. Ce qui l’amène à se demander les réelles raisons de la venue de Finn. Est-il sournois ? Est-ce un mauvais tour ou juste un mauvais choix ? « Joyeux Anniversaire à toi aussi. » Qu’elle finit par ajouter après avoir posé le bouquet de fleur sur un meuble, bien en évidence. Bon, il faudra sûrement qu’elle explique à Vitto qu’elle n’a pas reçu de message de mort quand il le verra mais au-delà de ça. « Je crois que je devrais au moins te proposer quelque chose à boire, j’ai du café, t’en veux ? » Elle n’arrive pas à s’asseoir. C’est anodin qu’il soit là, si bien qu’elle ne sait même pas comment se comporter en tant que maitresse de maison. « Alors, quoi de neuf ? » Est la question qui s’échappe de ses lèvres. Des mots bien inattendue de la part de quelqu’un qui sait toujours de quoi parler, sauf que là, elle semble prise au dépourvue. |
| | | ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août). SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas. STATUT : marié depuis deux ans à leslie, suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant. MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié. LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire. POSTS : 10142 POINTS : 180 TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres. CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta. RPs EN COURS :
coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.
sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.
(04/06 - whoops, il a VRAIMENT besoin d'amis) › cecilia #3 › ezra #2 › leslie #1
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| Dans l’attente d’une réponse, Finnley reste là, sa bonne volonté prête à s’enfuir à mesure que sa raison le rattrape. C’est une mauvaise idée. Il le savait avant de venir ici, il en prend véritablement conscience devant cette porte. Malgré la persévérance de Cora, malgré ses (rares) efforts à lui, jamais une de leurs conversations ne s’est déroulée sans que le moindre reproche ne soit formulé. Pas même lorsqu’il s’est précipité aux urgences pour s’assurer qu’elle allait bien le jour où il a appris qu’elle se trouvait elle-aussi entre les murs de l’hôpital, pas même lorsqu’elle est venue lui annoncer qu’elle avait un fils. C’est un fait indéniable, c’est celui qui empêche toute tentative de réconciliation : ils ne peuvent pas communiquer. Du moins, Finn en est incapable. Il ne sait pas pourquoi il s’est imaginé qu’aujourd’hui serait différent, cela relève de l’utopie, et l’engouement avec lequel Cora ouvre la porte qui contraste avec l’hésitation de Finn ne fait que confirmer cette impression. Pour autant, il est trop tard pour faire demi-tour, et quand bien même il le voudrait, sa curiosité l’en empêcherait. Il doit savoir. Sa sœur l’invite à entrer, et il n’est pas mécontent de se retrouver à l’abri des regards. Il jette un coup d’œil autour de lui, jugeant l’intérieur de l’appartement. Il n’a pas souvenir d’y avoir déjà mis les pieds, ou alors il y a très longtemps. Dans tous les cas, il ne fait aucune réflexion ; ni sur la décoration, ni sur le léger désordre, il serait bien mal placé pour émettre le moindre commentaire quand on voit l’état de son appartement. Il se contente d’essayer (vainement) de prendre ses marques dans un environnement qu’il ne peut s’empêcher de considérer comme hostile. Parce que ça ne lui est pas familier, ce n’est pas neutre et que, dans un sens, Cora a l’avantage. Il reporte finalement son attention sur celle-ci quand il souhaite se débarrasser de ce bouquet qui l’encombre, mais aussi de cette politesse d’usage qu’il persiste à trouve fausse, bien que l’intention y soit. Mais pendant des années il s’est abstenu de lui souhaiter un bon anniversaire, ou alors de la manière la plus impersonnelle qui soit, et se déplacer aujourd’hui pour lui faire un « cadeau » le met probablement aussi mal à l’aise que celle qui doit l’accepter. Silencieux, à bonne distance de Cora, il se contente de vaguement acquiescer alors qu’elle songe à un endroit où poser le bouquet. En réalité, elle peut bien en faire ce qu’elle veut, de l’afficher à le jeter à la poubelle après l’avoir écrasé du pied, ça ne le concerne plus, désormais. Il a fait sa part du job, il a fait un effort, s’est voulu presque sympathique, le reste ne le touche plus. Elle lui retourne les félicitations et il se contente de pincer les lèvres, les acceptants en silence. Il ne sait pas comment elle vit ce cap, il n’a pas même vraiment envie de le savoir, mais pour Finn la trentaine s’est avérée délicate, et le fait de commencer à s’en éloigner l’est encore plus. Raison pour laquelle la solitude ne le pèse pas le jour de son anniversaire ; ce qui dérangeait bien des personnes n’est pas un problème pour Finnley, car c’est bien le dernier moment où il souhaite qu’on se rappelle de lui. Toujours silencieux, presque détendu, le naturel revient au galop alors qu’elle lui propose du café ; le braquant instantanément. « Je déteste le café. » Il annonce, la voix pas nécessairement froide, mais l’information qui sonne comme un reproche. Il n’a pas touché à une tasse de café depuis la fin de son adolescence, après des années à ne carburer qu’à ce breuvage jusqu’à s’en dégoûter pour maintenir le rythme des trois boulots qu’il enchaînait pour permettre à Bryn d’avoir une vie décente. Mais ça, Cora ne peut pas le savoir, d’autant que lors de leurs retrouvailles à l’hôpital, il n’avait pas eu besoin de le préciser, la rencontre ayant été écourtée avant que son invitation ne soit concrète. Il soupire à cette pensée, plus contre lui qu’elle, conscient que peu importe ce qu’il pense, ses efforts ne sont jamais assez. Et que ce n’est pas le moment de faire claquer les mots. « Un thé, ça ira très bien, s'il te plaît. » Ou une bière, pour m’aider à supporter tout ça. Il ne formule pas la demande, conscient que ce serait donner à Cora un argument pour relancer ce sujet tabou entre eux depuis la fois où elle l’a sorti de cellule de dégrisement. Et c’est très bien ainsi, c’est probablement la seule personne qui ne revient pas là-dessus, alors qu’il ne lui donne pas de raison de changer d’avis. Et rien que pour ça, il se doit de faire un effort. Cette envie est pourtant mise à mal à la question de Cora. Anodine d’apparence, à laquelle il est difficile de répondre concrètement. Parce que ça sonne faux, encore et toujours. « À vrai dire, pas grand-chose. » Ce n’est pas qu’il ne veut pas, pas totalement, c’est juste la vérité. De tous les Coverdale, ce n’est pas lui dont la vie est palpitante ou à défaut, juste intéressante. Et même s’il pourrait lui parler de certaines choses, il n’en a aucune envie, parce que c’est trop intime pour être partagé avec elle et que même si les choses semblent s’arranger, il n’en est pas encore au stade où il peut envisager se confier à elle. Il ne lui dira pas que l’absence de Bryn lui pèse, ni que son boulot commence à le désintéresser, ni qu’il est plus souvent au Canvas que dans son propre appartement. Ça reviendrait à lui dire beaucoup, et il ne veut pas lui dire grand-chose. Il attend quelques instants avant de poursuivre, cette fois-ci moins hésitant, convaincu qu’il faut arracher le pansement d’un geste vif pour s’éviter de retomber dans ce cercle vicieux qui les a mené jusqu’à ce stade ; avec des phrases toutes préparées qui semblent agacer Finn plus que Cora. « Enfin, si. Je… J’ai réfléchi, tu sais, à ce que je t’ai dit la dernière fois, à propos d’Arthur. » Qu’il n’avait probablement aucune envie de la connaître, qu’elle ne pouvait pas débarquer dans sa vie maintenant, qu’elle ne pouvait pas se prétendre mère simplement parce qu’elle a mis au monde un enfant. Des propos dont il n’est pas fier, mais pour lesquels il n’ira pas jusqu’à s’excuser. Le simple fait de le regretter lui est déjà difficile à assumer. « C’est pas ce que j’aurais dû dire. J’aurais dû te dire dès le départ de te battre pour le récupérer. » Il finit par déclarer, alors qu’il sent l’ambiance s’alourdir. « Je… ouais, j’ai carrément été con sur ce coup-là. » Il admet, non sans pincer les lèvres de gêne, fuyant son regard. « Je voulais que tu le saches, pour ce que ça vaut. » Pour le crédit qu’elle peut accorder à ce qu’il pense, au (faible) soutien qu’est le sien, et à cette tentative de faire un pas en sa direction, dont le timing est, sans qu’il le sache, particulièrement malvenu. |
| | | | (#)Ven 7 Sep - 21:38 | |
| Ce n’est qu’au moment qu’il le souhaite que la date la heurte. C’est leur anniversaire. Elle tombe des nues un instant, n’ayant pas pris un seul instant ces dernières semaines pour se dire que la date approchait et qu’elle allait atteindre l’âge de trente et un an. Il faut dire, l’anniversaire précèdent, bien qu’elle l’avait redouté, elle avait le sentiment qu’il n’était passé lointain. Difficile de croire qu’il y’a déjà une année de passer depuis l’instant où la photo d’Arthur lui avait été présenté. Elle devait avoir la tête vachement ailleurs pour ne pas se rendre compte que maintenant, elle avait un pied dans la trentaine. Finn n’est pas venu les mains vides. Si le bouquet de chrysanthème l’interpelle de par ce que son offre signifie, elle se décide à ne pas penser qu’il l’ait fait intentionnellement ou qu’il y’ait un sens caché à cette visite. Si Finn avait voulu l’envoyer se faire voir ou lui faire une remarque désagréable, il ne se serait sûrement pas gêner pour le lui dire en face et non de manière aussi ridicule que subtil qu’à travers un bouquet de fleur. Parce qu’elle est incapable de se rappeler la dernière fois qu’il lui eut offert quelque chose, elle tente de trouver une place de choix pour le dit-bouquet, le salon semble parfait. « Je déteste le café. » Qu’il objecte au moment où elle se propose à lui offrir quelque chose. Elle se sent brusquée par le ton donné avant de se dire que, ce n’est rien, c’est juste Finn au naturel quand il est avec elle. Elle ne pouvait pas s’attendre à ce qu’il garde un ton normal très longtemps. « Un thé, ça ira très bien, s'il te plaît. » Elle acquiesce, afin de ne pas encore prononcé le mot de travers qui précipitera cette conversation dans le même schéma que toutes les autres avant de filer à la cuisine pour lui préparer une tasse de thé apporté par Ginny qu’elle n’a jamais goûté, c’est d’ailleurs tout ce qu’elle a en la matière. On observe là une énième différence entre les jumeaux, car s’il y’a bien une chose donc Cora ne peut se passer c’est du café qu’elle pourrait prendre pas intraveineuse. Préparation faite, elle revient au salon, une question banale au bout des lèvres. Encore une fois, elle se tait pour que tout ne vire pas à la catastrophe. « À vrai dire, pas grand-chose. » Sa tasse au bord des lèvres, elle n’insiste pas. De toute manière, ça l’aurait étonnée que Finn lui parle un instant de sa vie. Tout ce qu’ils avaient en commun, c’était Bryn et maintenant qu’elle est partie, c’est difficile d’en parler. Même amener le sujet de la petite dernière la gêne, parce qu’aux dernières nouvelles, leur échange n’avait pas été des plus cordial. « Enfin, si. Je… J’ai réfléchi, tu sais, à ce que je t’ai dit la dernière fois, à propos d’Arthur. » Elle repose sa tasse, se rendant attentive à ce qu’il veut dire. Ils n’avaient pas reparlé d’Arthur depuis cette fameuse discussion où il avait fait part de son envie d’être laissé hors de tout ça. Un souhait qu’elle avait respecté. « C’est pas ce que j’aurais dû dire. J’aurais dû te dire dès le départ de te battre pour le récupérer. » Elle fronce les sourcils, pas du tout prête à ce qu’il exprime un regret pour ses propos tenus. Ça lui avait fait mal qu’il ne comprenne pas ce besoin viscéral d’aller à rencontre du jeune Arthur, de récupérer ce qui devait lui revenir de droit. Elle avait manqué de soutien de sa part, c’est ainsi qu’elle le sentait à l’époque. Mais maintenant, tout ce qu’elle pense, c’est qu’elle aurait dû l’écouter. Elle ne serait probablement pas tombée de si haut. « Je… ouais, j’ai carrément été con sur ce coup-là. » Il observe ailleurs, quant à elle, elle se repasse ses propos pour savoir si elle entend bien ce qu’il est en train de dire. « Je voulais que tu le saches, pour ce que ça vaut. » Et c’est son sourire qui se dessine sur son visage, parce qu’il est venu jusque-là pour ça, lui dire ses torts au lieu de les garder pour lui par fierté ou autre motif qui est qu’il ne partage jamais rien avec elle. « Merci Finn. » Qu’elle répond, de sa voix douce. Elle ignore totalement la façon dont elle devrait le prendre. A croire que, si toutes leurs conversations se terminent par des reproches, c’est bien parce qu’ils sont totalement incapable de communiquer autrement. « Mais, pour ce que ça vaut, je pense que c’est toi qui avait raison. Tout ce que j’allais faire, c’est bouleverser la vie de ce gamin. » Ce qui ne diminue pas moins ses efforts que de venir à sa rencontre. Mais Finn avait vu juste, bien que ça la déchire, elle avait perdu tout droit sur cet enfant du moment où il était assez grand pour retenir que ses parents à lui, c’était ces gens et non elle. Tout ce qu’elle a fait en venant, c’est de manquer de faire voler la vie qu’il connaissait en éclats. « Je … » Ses doigts en viennent à farfouiller le bout de son tee-shirt, elle a le visage baissé et cherche ses mots. « J’arrive pas encore à en parler calmement, j’essaie de me faire une raison. » Parce que ses propos jurent toujours autant avec ce qu’elle a dans la tête et que pour elle, elle est toujours victime de la plus grande injustice, cautionnée par la société entière. Comment croire en quelque chose quand elle doit mettre ses envies de côté pour le bien commun. « J’attendrais qu’il soit assez grand pour vouloir me trouver. Je pense que, je me suis rendue à être facilement trouvable. » Elle tente l’humour. Cela ne marche pas très bien parce que la chose n’est pas très drôle. Elle ne veut juste pas avoir l’air de celle qui reçoit la misère du monde, au moins parce qu’elle sait que ça le ferait fuir. « Mais, ne t’excuse pas pour avoir voulu m’aider à garder les pieds sur terre. J’ai été trop fantasque. » ça, elle le sait. Son imagination, ses rêveries, son optimisme ridicule, ça avait causé sa perte. |
| | | ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août). SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas. STATUT : marié depuis deux ans à leslie, suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant. MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié. LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire. POSTS : 10142 POINTS : 180 TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres. CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta. RPs EN COURS :
coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.
sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.
(04/06 - whoops, il a VRAIMENT besoin d'amis) › cecilia #3 › ezra #2 › leslie #1
RPs EN ATTENTE : samuel › RPs TERMINÉS : (2003) evelyn (2005) matt › jill #3 (2014) zoya#1 (2015) zoya #3 (2016) cora #1 (2017) lydia › lou › cynthia › lou #2 › vittorio › cora #2 (2018) bryn #2 › lou #3 › bryn #3 › jack › cora #3 › jameson › jill #1 › lonnie › lou #4 › cora #4 › kane (2019) charlie › romy › jill #2 › cora #5 › jeremiah › danika (2020) lou #5 › lou #8 › jill #4 › raelyn › lou #6 › jill #5 › lou #7 (2021) molly › lara #1 › scarlett #1 › caitriona #1 (2022) scarlett #2 › joseph › edge #1 › paradise city › lara #2 › edge #2 › evelyn #2 › jenna #1 › amos #1 › madison #1 › lara #3 › edge #3 (2023) tessa #1 › raelyn #2 › jules #1 › corey #1 › zoya #2 › adèle #1 › archie #1 › cecilia #1 › madison #2 › jenna #2 › ezra #1 › cecilia #2
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| Sa visite, en ce jour supposément important pour les jumeaux, n’est pas préméditée – du moins, elle ne l’était pas il y a encore une heure – sans quoi il se serait assuré que la date ne coïncide avec aucun événement majeur du calendrier. Pour autant, une fois confronté à la réalité des faits, Finnley n’envisage pas de faire machine arrière malgré cette petite voix dans sa tête qui se veut bien plus réticente que lui quant à la visite surprise qu’il compte faire à Cora. C’est du hasard, qui n’est finalement pas si malvenu qu’il ne l’aurait pensé ; c’est un moyen pour lui de faire un (léger) pas en direction de la jeune femme, durant cette période où hisser le drapeau blanc – même temporairement – n’est pas une question de faiblesse, mais de bon sens. Alors l’intention y est, un peu maladroite en vue du bouquet sur lequel son choix s’est porté, mais néanmoins sincère. C’est suffisamment rare pour être souligné, apprécié même, peut-être, par la principale concernée. Cela semble être le cas, c’est en tout cas l’impression de Finn, qui pour une fois s’en contente plutôt que de juger le degré d’acting que sa sœur met dans chacune de ses réactions. Malgré ce cadeau et cet accueil qui prennent des airs de cessez-le-feu, une sensation de malaise s’empare du jeune homme, appréhendant l’instant (inévitable, comme les années l’ont démontré) où l’un ou l’autre fera un faux pas, changera de ton, laissera échapper un mot de trop, qui réduira ces faux-semblants à néant. Il manque d’ailleurs d’en être à l’origine pour une boutade, il en a pleinement conscience, même si dans la finalité il n’y peut pas grand-chose : c’est un automatisme, un mécanisme de rigueur dès qu’il s’adresse à Cora, qu’il ne parvient pas à faire disparaître, ni même à atténuer (et il ne le veut pas, en temps normal). Il se ressaisit, laisse échapper un soupir de soulagement lorsque sa sœur disparaît en cuisine quelques instants, lui offrant un répit qui est le bienvenu et qui lui permet, brièvement, de se détendre. Mais dès l’instant où Cora réapparaît dans la pièce, ses muscles se crispent à nouveau, autant que la question qu’elle lui adresse. Un bref « merci » s’échappe de ses lèvres alors qu’il saisit la tasse de thé, et sa sœur devra se contenter de sa politesse, à défaut d’autres informations. Finnley n’a jamais rien partagé avec Cora concernant sa vie, et aujourd’hui ne fait pas exception à la règle. Et quand bien même il aurait (exceptionnellement) changé d’avis qu’il ne saurait pas par où commencer, tant il l’a tenue dans l’ignorance durant toutes ces années. À son sens, les informations qu’elle possède sur lui sont amplement suffisantes et, de toute manière, il n’est pas venu pour parler de lui. Pas directement, du moins, même s’il compte lui faire part de ses regrets et qu’il n’est toujours pas convaincu par la manière la plus adéquate de s’y prendre. Probablement parce qu’il n’y en a pas vraiment, et c’est pour cette raison qu’il ne tarde pas à entrer dans le vif du sujet, comme pour arracher le pansement rapidement, formulant ce qui s’apparente plus ou moins à des excuses, sans pour autant prononcer ce mot si difficile à adresser à Cora. Désolé. À défaut, elle se contentera de l’entendre reconnaître qu’il a été con sur ce coup-là. Parce qu’aussi difficile que ce soit à admettre, c’est la stricte vérité. Il n’avait pas su se mettre à la place de Cora ce jour-là (mais est-ce qu’il pouvait seulement essayer compte tenu des circonstances ?) et sa rancune tenace l’avait empêché de voir les choses sous une autre perspective qui aurait pu lui permettre de comprendre les intentions de sa sœur. Il ne s’était préoccupé que d’Arthur et de la nouvelle qui allait chambouler sa vie, sans prendre en compte les actes de Danielle qui avaient déjà chamboulé celle de Cora. Le regard toujours fuyant, Cora le remercie et il fronce les sourcils, ne pensant pas mériter ce type de réaction. Cora a toujours été plus posée que lui, plus raisonnable aussi, mais il se serait malgré tout attendu à ce qu’elle élève légèrement la voix, s’agace qu’il ne sorte de son silence que maintenant, lui fasse remarquer qu’il est trop tard pour faire amende honorable. Et c’est ce qu’elle fait, toujours de sa voix douce alors qu’à mesure que les mots défilent, il aurait souhaité qu’elle lui hurle dessus, parce que cela aurait été totalement justifié. Son mea-culpa, aussi sincère soit-il, intervient tard, trop tard. Cora a déjà renoncé à la garde d’Arthur, c’est ce qu’il met quelques instants à comprendre. « Je... » À bonne distance de Cora, presque à l’opposé de la pièce, son regard se veut toujours fuyant alors qu’à son tour, il ne trouve pas les mots. C’est tellement plus facile de l’attaquer que ça ne l’est de la soutenir. Muet quelques instants, il finit par abdiquer, et c’est un furtif « je suis désolé » qui s’échappe de ses lèvres, employant ce mot pourtant banni de son vocabulaire quand il est question de Cora, mais qui est tristement nécessaire compte tenu de la situation. « Va pas croire que je suis venu remuer le couteau dans la plaie, je … je savais pas. » Il se sent obligé de justifier, car cela aurait pu être son genre, il n’y a pas si longtemps ou juste dans d’autres circonstances. Mais malgré la célébrité de Cora, le fait que sa vie se retrouve constamment à la une de tous les journaux de la ville – si ce n’est du pays – il parvient à rester à l’écart de toutes les informations concernant sa sœur. Et si généralement cela lui convient, aujourd’hui il regrette de ne pas accorder de l’intérêt à ces torchons – si tant que la nouvelle ait été divulguée. « Et moi trop pessimiste. » Il se sent obligé de préciser, parce que s’il en était persuadé il y a quelques semaines, aujourd’hui il ne considère pas qu’il avait raison. « Je veux dire, j’ai pensé qu’à Arthur alors que j’aurai dû penser à toi, aussi. À ce que tu voulais, et le comprendre. » Il daigne finalement relever le regard, sans pour autant réussir à soutenir celui de sa sœur. « J’espère qu’en grandissant, il prendra conscience de la situation et qu'il viendra à toi. Je te le souhaite vraiment. » Et c’est bien la seule chose qu’il aimerait promettre à sa sœur, mais c’est aussi la seule chose qu’il ne peut pas lui certifier. Parce qu’ils n’en savent rien, dans le fond, du ressenti d’Arthur sur la question, et si les années lui apporteront un autre regard sur la situation. Tout ce qu’ils peuvent espérer, c’est que ce soit le cas. « Et donc, ses parents adoptifs, ils vont s’en sortir comme ça ? » Il ajoute par la suite, un peu à tâtons. Si ses souvenirs sont corrects, l’adoption ne s’est pas faite dans la légalité – le contraire aurait été étonnant venant de Danielle. « Enfin, je veux pas appuyer là où ça fait mal, si je suis trop curieux ou que… juste dis-le et je te laisse tranquille. » Il laisse échapper un bref soupir, pas plus destiné à sa sœur qu’à lui-même. C’est la lassitude de peser constamment ses mots, de ne pas réellement savoir comment s’y prendre, de se vouloir aussi hésitant, maladroit. Et il en viendrait presque à souhaiter que Cora l’invite effectivement à prendre la porte, autant qu’il ne serait pas contre le prolongement de cette conversation, qui a un goût d’accalmie bienvenue. |
| | | | (#)Ven 21 Sep - 0:34 | |
| Parce qu’elle avait gardé le silence pendant des années sur son existence. Cora ne pouvait plus ne pas parler d’Arthur. Du moins, elle ne pouvait plus avoir de secret aussi gros pour Finn, ce n’était pas la voie à suivre si elle voulait un jour que leur relation s’approche du normal. Il avait amené le sujet sur le tapis et cela lui épargne d’avoir à le faire elle-même, à trouver une façon de détourner la conversation sur sa vie pour se placer au centre, elle s’en saisit et raconte la Floride, là où elle en est aujourd’hui. L’information à donner n’est guère joyeuse. Elle tente néanmoins de ne pas paraître trop émotive, afin de ne pas le mettre mal à l’aise. Ça lui sort d’entre la gorge, avec difficulté et alors qu’elle lui répond qu’il avait eu raison d’agir comme il l’a fait, lui semble plutôt tomber des nues. « Je... » Elle n’ajoute rien, le laissant prendre connaissance de l’information comme elle va. Elle ne dirait qu’elle s’est faite à l’idée et qu’elle est résignée mais elle reste plutôt stoïque, essayant d’apparaître digne parce qu’elle sait qu’elle ne peut pas agir autrement. « Je suis désolé » Il parvient à articuler. Elle ne prononce plus un seul mot. C’est très difficile à raconter à chaque fois et face à Finn, c’est peut-être pire que tout parce que c’est une information dont il peut faire ce qu’il veut et qu’elle sait qu’il pourrait s’en servir, un jour où la conversation sera moins cordiale. « Va pas croire que je suis venu remuer le couteau dans la plaie, je … je savais pas. » Elle hausse les épaules. L’idée qu’il puisse déjà le savoir et venir en pleine conscience qu’il pourrait l’utiliser pour lui faire du mal ne l’a même pas effleuré. Elle sait que Finn est rancunier mais elle sait également qu’il blesse quand il est lui-même blessé et qu’il n’a aucun intérêt à l’attaquer de front. Pas alors qu’elle s’apprête à mettre leur mère, leur ennemie commun au trou. « Ce n’est pas ce que je pense. » Elle hoche la tête. On pourrait en dire long derrière son silence, mais elle ne pense rien de mal venant de lui. Visiblement, elle reste une idéaliste. « Il aurait fallu que je t’en parle un jour de toute manière. » Et c’est la vérité. Elle ne peut plus se permettre de faire passer les informations importantes dans les magazines et bon, comment peut-elle songer à s’approcher de lui si elle garde des secrets ? Et maintenant que l’existence d’Arthur lui est connue, autant qu’il sache de suite pourquoi cet enfant n’est pas là, à faire sa connaissance. « Et moi trop pessimiste. » Qu’il rajoute, il avait effectivement vu les choses en noires mais il avait eu les pieds sur Terre en voulant lui éviter de trop y croire. Après tout, même sans être pessimiste, qu’aurait-elle pu réellement espérer ? « Je veux dire, j’ai pensé qu’à Arthur alors que j’aurai dû penser à toi, aussi. À ce que tu voulais, et le comprendre. » Nouvel haussement d’épaule. Ça, ça vient du fait qu’il ne pense jamais vraiment à elle et que chercher à la comprendre, ce serait un pas vers excuser ses reproches. Elle comprend que ce n’est pas un comportement naturel chez lui. De plus, il venait d’apprendre l’existence d’Arthur et un mensonge vieux de douze ans. Ce n’était peut-être pas la situation la plus adéquat. « J’espère qu’en grandissant, il prendra conscience de la situation et qu'il viendra à toi. Je te le souhaite vraiment. » Elle esquisse un sourire. C’est gentil de sa part de lui souhaiter parce qu’il s’agit là peut-être du seul espoir qu’elle peut encore garder de voir son fils un jour, d’avoir une véritable conversation et d’être sa maman pour un instant au moins. « Et donc, ses parents adoptifs, ils vont s’en sortir comme ça ? » Qu’il demande, rappelant à sa gorge la grosse boule d’injustice qu’elle ne parvient toujours pas à digérer. « Enfin, je veux pas appuyer là où ça fait mal, si je suis trop curieux ou que… juste dis-le et je te laisse tranquille. » Non, ça elle a compris. Mais, ça fait mal quand même et de toute façon, elle ne doit rien garder pour elle. C’est l’attitude à adopter si elle veut une vie saine. Arrêtez d’enterrer les choses douloureuses. Sinon, ça ressort et voilà le résultat. « Non, c’est bon. Je peux pas garder ça secret de toute façon. » Elle reprend la parole, après avoir tenté vainement de boire une gorgée de café. A l’intérieur d’elle, c’est la bataille pour ne pas finir en larme. Ce serait la dernière chose dont elle aurait besoin, se mettre à chialer pour un peu d’attention. « Mais oui, ils vont s’en sortir comme ça. » Triste constat. La vérité est là, pour avoir régler cette histoire à l’amiable. Ils reconnaissent le crime mais en échange, Cora accepte qu’il peut y avoir prescription et renonce à ses droits sur le petit. Une belle connerie qu’elle s’entend penser mais elle a déjà un frère qui la déteste, elle ne va pas ajoute son fils à la liste. « Je suis pieds et poings liées. J’ai arrêté pour préserver Arthur, ce qui est rendu inutile si ses parents sont en prison ou croulent sous les dettes donc, oui, ils s’en sortent comme ça parce que y’a pas de justice possible. » C’est tout simplement ainsi que les choses sont faite. Elle s’accommode à peine de ce fatalisme. C’est une de ses situations qui n’a pas de solution et puisque tout l’monde a fait sa vie sauf elle, elle sera la seule à en souffrir. « C’est reconnu, l’illégalité de l’adoption et l’Etat de Floride ne les laissera pas tranquille mais, je pouvais rien demander. » Non, parce que ce qu’elle aurait pris, c’est à son fils qu’elle l’aurait arraché et qu’elle ne voit pas en quoi cela aurait aidé sa situation. « Mais, je t’assure que je compte pas être aussi stupide avec Danielle. » |
| | | ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août). SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas. STATUT : marié depuis deux ans à leslie, suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant. MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié. LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire. POSTS : 10142 POINTS : 180 TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres. CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta. RPs EN COURS :
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| Quelques instants lui sont nécessaires pour comprendre la teneur de l’information partagée par Cora, pour prendre conscience du poids de la décision prise, cachée derrière une vaine tentative d’humour qui se heurte à l’impassibilité de Finnley. Si d’ordinaire celle-ci traduit de son indifférence concernant tout ce qui entoure Cora, en cet instant elle relève d’une certaine confusion, mêlée à un choc qu’il s’estime illégitime de ressentir. Ce n’est pas lui qui a perdu un enfant qu’il venait à peine de retrouver ; pour autant ce serait mentir que d’affirmer que la perspective de faire la connaissance de son filleul n’a pas joué un rôle quant à sa présence ici et aux regrets qu’il formule à Cora. Il s’est surpris à penser à Arthur, à imaginer ses traits, à se demander s’il a hérité de la rousseur caractéristique des Coverdale ou de leur fierté parfois mal placée. Il s’est surpris aussi à y voir le signe que leur famille n’était peut-être pas totalement éclatée, et que la présence du garçon dans leur vie pouvait être un premier pas vers un semblant de cohésion familiale. Il s’est même surpris à réfléchir au type d’activité que le gamin pourrait apprécier et qui leur permettrait ainsi de passer du temps ensemble pour faire connaissance. Il s’est surpris à prendre son rôle de tonton à cœur, tout simplement, sans même avoir jamais rencontré cet enfant. Et il ne le rencontrera jamais, il en prend conscience et c’est dans un silence qu’il se mure, durant lequel il tente autant de tempérer son cœur qui s’est serré que de chercher les mots qui sauront apaiser celui probablement brisé de Cora. Mais la vérité c’est que face à sa jumelle, les seuls mots qu’il est capable de manipuler sont ceux qui frappent, qui accusent, qui blessent, et pas ceux qui visent à atténuer la plaie. Et pourtant, il voudrait sincèrement être capable de trouver les bonnes paroles, celles qui font du bien, celles qui réconfortent. Parce que si la situation est déjà douloureuse pour lui, il n’ose imaginer quel est le ressenti de Cora face à tout cela, et aujourd’hui plus que jamais il est nécessaire qu’il envisage les choses sous un autre point de vue, qu’il rejoigne celui de Cora plutôt que de persister à vouloir s’y opposer. C’est la raison pour laquelle il ne tarde pas à préciser qu’il est passé à côté de l’information, sans quoi elle pourrait être amenée à penser (à juste titre) qu’il prend un malin plaisir à appuyer là où ça fait mal. Dans d’autres circonstances, ce comportement aurait pu être le sien, et peut-être qu’il pourra l’être dans un futur pas si éloigné, mais dans l’immédiat ce qu’elle doit retenir est la sincérité de sa démarche. Il acquiesce silencieusement alors qu’elle confirme que ce n’est pas ce qu’elle pense, mais la crainte demeure. Elle serait en droit de douter de ses bonnes intentions, il n’a jamais rien fait pour lui laisser penser qu’il était capable de se montrer bienveillant en sa compagnie, c’est peut-être même la première fois depuis leur enfance qu’il s’inquiète réellement pour elle. Une fois encore, il acquiesce aux propos de Cora, elle aurait effectivement dû lui en parler à un moment ou à un autre et, finalement, il n’est pas mécontent de l’apprendre au détour d’une conversation qui semble presque cordiale plutôt qu’au cours d’une énième dispute.
Si Cora a été trop fantasque, selon ses propres mots, de son côté il s’est voulu trop pessimiste. Dans le fond, animosité entre eux ou non, le discours qu’il a tenu il y a quelques mois est loin d’être surprenant ; Finn n’est pas réputé pour voir le bon côté des choses, et cette situation n’a pas fait exception à la règle. Il ne regrette pas nécessairement d'avoir eu un point de vue plus « réaliste », il regrette la façon dont il s’y est pris. Sans tact, sans empathie, sans songer au ressenti de Cora – comme toujours. Comme il le fait aujourd’hui, il aurait dû être capable de penser à elle, tout en se rassurant sur le fait qu’être aimable avec elle une fois ne l’oblige pas à l’être perpétuellement, et qu’enterrer la hache de guerre le temps d’un jour ne veut pas dire qu’il la déteste moins. Preuve en est ; s’il fait des efforts en cet instant, rien ne l’empêche d’avoir conscience que dès qu’il aura quitté cet endroit leurs rapports redeviendront ce qu’ils sont et qu’il ne lui donnera probablement plus de nouvelles durant des semaines, et qu’il la tiendra à l’écart de sa vie comme il l’a toujours fait. C’est peut-être la raison pour laquelle il ne se contente pas de la nouvelle transmise par Cora, mais qu’il s’intéresse également à tout ce qui touche la perte de cet enfant ; des « parents » d’Arthur au procès de Danielle, parce qu’ils n’auront peut-être pas l’opportunité d’avoir cette conversation en dehors de ce jour. Encore une fois, c’est avec hésitation qu’il vient sur le sujet, ne voulant pas que Cora s’imagine qu’il a fait le déplacement uniquement pour la torturer avec cette situation qui ne connaît pas l’issue dont elle rêvait. Et encore une fois, elle semble comprendre que ce n’est pas là son intention, et que pour une fois, elle peut lui parler sans qu’il n’utilise chacun de ses mots contre elle. Ils vont s’en sortir comme ça. À cette information, son visage se ferme et un soupir s’échappe d’entre ses lèvres. Il ne sait pas pourquoi cela l’agace autant, alors que finalement il n’est pas le plus concerné par cette histoire – pour ne pas dire qu’il ne l’est pas du tout. Il y a quelques semaines, il préférait envisager un cas de figure où les parents d’Arthur ne seraient pas inquiétés, maintenant qu’il a confirmation que ce sera le cas, cette perspective le met hors de lui. « Je comprends. » Il laisse échapper alors qu’elle explique avoir voulu préserver Arthur. Il se doute que si le garçon n’est pas là aujourd’hui, qu’elle a renoncé à ses droits, et si on prend en compte ce que Cora a évoqué plus tôt, c’est probablement parce qu’il a eu la réaction dont il l’avait mise en garde : il ne veut pas la connaître, il ne veut pas quitter ceux qu’il considère comme ses parents. Ça se comprend. Et ça se comprend également que Cora n’ait pas été plus loin dans les démarches, n’ait pas plus chamboulé la vie du garçon. « Et… dans le cas de figure où l’État de Floride prend des mesures contre eux, il n’est toujours pas envisageable que tu récupères sa garde ? » Toujours tâtonnant, toujours cette peur de dire quelque chose d’inapproprié, d’enfoncer le clou, mais le besoin aussi de savoir, de garder un peu d’espoir. « Je veux dire, si je comprends bien tu as renoncé à tes droits, mais si la justice vient à s’occuper d’eux, il y a pas… je sais pas, une chance, même minime ? » Il se sent stupide avec ses questions, conscient que c’est probablement un cas de figure que Cora a déjà dû envisager avec ses avocats, et qu’il oublie probablement une tonne d’éléments qui sont pourtant évidents. « Et si la justice ne s’occupe pas d’eux, reste plus qu’à espérer que le karma fasse son travail. » Il ajoute, avec une mine plus détendue, dans une vaine tentative d’alléger l’ambiance. Et finalement, la réflexion de Cora concernant Danielle lui provoque un fin sourire, sincère. « Je t’en laisserai pas l’occasion, surtout. » C’est un point sur lequel ils sont d’accord, et c’est le seul sujet qui est susceptible de rapprocher les jumeaux, le seul susceptible de convaincre Finn de passer du temps avec sa sœur, si c’est l’assurance de monter un dossier suffisamment convaincant pour que Danielle finisse ses jours en prison. Il ne le cache pas, cette dernière est la personne qu’il hait le plus sur cette terre, et même si cela fait plus de dix ans qu’il ne lui a pas adressé la parole, ce n’est pas pour autant que la rancœur a fait place à de l’indifférence. « Je te l’ai déjà dit mais, s’il faut témoigner, s’il faut apporter des preuves de son comportement, enfin, si je peux faire quelque chose, tu sais que je suis là et bien déterminé à t’aider à réaliser mon plus grand rêve. » Égoïstement, il ne sait pas si la perspective d’une Danielle en prison fait plus ses affaires que celles de Cora, dans tous les cas il s’agit effectivement d’un rêve. À cette observation, il laisse échapper un bref rire, nerveux, susceptible de rendre cette conversation plus douce et sympathique qu’elle ne l’est réellement et à cette pensée, tout son intérêt se concentre sur la tasse de thé qu’il porte à ses lèvres, bien décidé à ne pas la lâcher alors qu’elle lui donne une certaine contenance.
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| | | | (#)Sam 6 Oct - 13:37 | |
| Le plus dur, c’était de savoir qu’elle allait devoir raconter cette histoire, encore et encore jusqu’à ce que tout le monde ait imprimé que la Floride ne s’est pas passé comme elle l’aurait voulu et qu’il est préférable de ne plus jamais en parler parce qu’à fois, c’est juste entrouvrir un peu plus la blessure qui peine à cicatriser, peu importe combien elle tente de faire bonne figure. Mais parce qu’elle avait fait cette erreur une fois, de garder pour elle un traumatisme important qui lui avait explosé au visage quand il est sorti, elle sait que c’est un mal pour un bien et que de ne pas faire d’Arthur un secret est en quelque sorte le meilleure moyen de faire son deuil un jour. De toute façon, c’est la pensée qui la fait tenir désormais et c’est ce qu’on lui souhaite, de parvenir à avancer. Seulement d’avoir choisi de laisser Arthur à ses « parents » cela reste une toute autre chose que de les voir rester impunis parce qu’il ne pourrait pas en être autrement sans que le petit garçon en pâtisse et c’est ce petit rappel, sorti tout droit de la bouche de Finn sous la forme d’une question qui semble lui pincer le cœur le plus durement parce que si elle peut se faire à l’idée qu’il est plus heureux là-bas, vivre avec cette injustice va lui demander beaucoup plus d’énergie. Elle explique calmement la situation et Finn la gratifie d’un « Je comprends. » qui par chance, l’empêche d’avoir à se faire encore plus de mal en expliquant ses décisions. « Et… dans le cas de figure où l’État de Floride prend des mesures contre eux, il n’est toujours pas envisageable que tu récupères sa garde ? » Elle hoche la tête, ne sachant pas quoi lui répondre qui ne le froisserait pas. Quand bien même que ce serait idyllique que ce procès-là aboutisse en ce qu’elle veut, ça ne changerait rien au ressenti d’Arthur. A ses yeux, elle est la femme qui n’a pas su se taire et à cause de laquelle ses parents sont en prison, la femme avec qui on le fait vivre de force, une mère qui l’a abandonné (parce que même si les évènements ne sont pas arrivé comme ça, ça ne changera rien au ressenti) et quand bien même qu’elle sait qu’elle adorerait l’avoir à la maison, elle a déjà un frère jumeau qui la déteste, elle ne serait pas capable de vivre si son fils devait lui faire subir les mêmes reproches au jour le jour. Elle préfère la patience et l’espoir qu’un jour, il comprendra et souhaitera la trouver. Enfin, tout ça, c’est juste impartageable avec lui. « Je veux dire, si je comprends bien tu as renoncé à tes droits, mais si la justice vient à s’occuper d’eux, il y a pas… je sais pas, une chance, même minime ? » Finn insiste, il devient difficile de ne pas se mettre sur la défensive. Elle sait qu’il ne pense pas à mal, qu’il doit poser ces questions pour tenter de l’aider à trouver une petite lumière à laquelle se raccrocher dans tout ça mais tout ce qu’il lui apporterait, c’est un nouveau faux espoir et une seconde chute plus brutale. « Non, ça ne peut pas être aussi facile. Le procès fait jurisprudence, je ne récupèrerais jamais mes droits sur lui. » Qu’elle avoue, avec difficulté mais il ne faut pas que la douleur de la décision ne la fasse la regretter parce que cela reste l’issue sans le moindre dommage, maintenant tout ce qu’elle pouvait souhaiter à ces gens-là, c’est qu’un juge voit qu’il ne peut pas séparer une famille. « Et si la justice ne s’occupe pas d’eux, reste plus qu’à espérer que le karma fasse son travail. » Qu’il conclue et à vrai dire, c’est peut-être la seule parole encourageante qu’il aurait pu avoir : lui faire garder l’espoir que l’univers sait remettre les choses à leur place et qu’au final, chacun finit bien par récolter ce qu’il sème. Malgré tout, elle profite de la conversation pour lui assurer que si elle avait décidé de prendre sur elle avec ce premier ennemi, le boss final n’aurait pas cette chance. Danielle devait payer pour beaucoup de chose et il était justement temps pour elle que toutes ses actions lui reviennent dans la face. Elle les avait brisées et même si le motif de plainte était l’enlèvement et les mauvais traitements qu’elle avait subi lorsqu’elle était son agent, c’est bien de l’avoir privé d’une famille et d’avoir détruit ses liens avec son frère et sa sœur qui motivent également sa rage. « Je t’en laisserai pas l’occasion, surtout. » Qu’il commente, l’amenant à rire un peu, à se détendre maintenant que la conversation n’en est plus à cette histoire difficile de Floride. Elle lui répond d’un sourire, sous entendant qu’elle ne se laissera pas démonter. « Je te l’ai déjà dit mais, s’il faut témoigner, s’il faut apporter des preuves de son comportement, enfin, si je peux faire quelque chose, tu sais que je suis là et bien déterminé à t’aider à réaliser mon plus grand rêve. » Son plus grand rêve … Il le ferait presque rire de bon cœur si elle en avait la tête. Elle prend un temps de silence pour repenser à ce procès qui s’annonce, au blindage nécessaire contre toutes les attaques que sa mère pourrait formuler. « Tu sais, j’ai repris contact avec beaucoup de monde pour ce procès. » Qu’elle annonce, remettant sa tasse de café en ordre. Ce dont elle va parler, elle ne sait pas vraiment comment Finn le prendrait. « Des maquilleurs. Des réals. Des acteurs avec qui je tournais à l’époque. Plein de personnes qui avait été témoins de situations gênantes et qui pouvait être témoin de sa dureté. » Elle n’aime pas tellement mentionner toutes ces personnes qui ont plus fait partie de son quotidien que lui. Ils ont eu plus souvent l’occasion que lui, de voir les agissements de Danielle et quelque part, ce n’est pas une bonne chose à remémorer. « Puis aussi, j’ai obtenu des parents d’Arthur qu’ils témoignent contre elle. » Dit comme ça, elle avait le sentiment d’avoir vendu son fils pour mettre sa mère derrière les barreaux et c’est comme ça qu’on pourrait le prendre mais elle avait juste saisi l’occasion de pouvoir se rendre justice sur au moins un tableau. « Je n’ai pas pensé à te demander si tu voulais témoigner, mais si tu es prêt à le faire, j’en serais ravie. Deux de ses enfants auront plus de poids que les autres. Et puis, si tu voulais m’accompagner ? C’est beaucoup demandé mais je ne suis pas comme toi, cette femme, je ne fais pas que la mépriser, elle me terrifie aussi. » |
| | | ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août). SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas. STATUT : marié depuis deux ans à leslie, suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant. MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié. LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire. POSTS : 10142 POINTS : 180 TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres. CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta. RPs EN COURS :
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| Au-delà de l’étonnement à parvenir à s’entretenir de manière cordiale – ce qui est suffisamment rare entre eux pour être souligné – Finn se surprend également à faire preuve d’un certain calme, ou du moins, d’une impassibilité qui permet de prolonger cette trêve officieuse entre les jumeaux. D’ordinaire, il n’aurait cessé de l’accabler quant à sa décision de laisser Arthur à ses parents adoptifs. Parce que c’est ainsi que cela a toujours fonctionné entre eux ; chaque mot prononcé par Cora équivaut à une attaque de la part de Finn, peu importe qu’elle soit justifiée ou non, l’essentiel étant qu’elle touche la jeune femme, qu’elle continue de la maintenir à distance, qu’elle la dissuade de prolonger les efforts pour construire une relation qui n’a sa place que dans son imaginaire. Les informations que lui partagent aujourd’hui Cora auraient pu être à l’origine de nombreux reproches : de l’abandon de son fils à l’accord signé avec ses parents, en passant par ce second procès à l’encontre de Danielle dont il n’aurait pas manqué de souligner le futur échec en se calquant sur l’issue du premier, sans oublier un dénigrement en règle quant aux éclaircissements sur la situation qu’elle lui partage aujourd’hui, en prenant soin de lui faire comprendre qu’il ne se sent pas concerné, qu’il ne se sent jamais concerné quand il est question d’elle et de sa vie. Et probablement que si, comme à son habitude, Cora était celle qui était venue à sa rencontre, c’est le traitement auquel elle aurait le droit en guise de punition pour venir parasiter la quiétude qu’est celle de Finn lorsqu’il est loin de sa sœur. Mais aujourd’hui, c’est différent. C’est différent, parce qu’il a eu le temps de songer à la situation sans que sa sœur ne s’impose et perturbe ses réflexions. Elle a fait ce qu’il lui a toujours demandé ; elle lui a laissé du temps. Et celui-ci lui a été bénéfique pour prendre conscience de certaines de ses erreurs, et si cela ne les rend pas pour autant plus faciles à admettre, ça a au moins le mérite de modérer les attaques du jeune homme. Alors il est sincère, quand il lui assure qu’il comprend. Ce n’est pas juste un moyen de faire perdurer cette accalmie, c’est la stricte vérité. Peut-être qu’au détour d’une prochaine conversation il ne manquera pas de lui faire savoir qu’elle aurait dû en faire plus, comme elle aurait déjà dû en faire plus avec lui la première fois qu’elle a fait une pause dans sa carrière, mais aujourd’hui aucun reproche ne lui effleure l’esprit, seulement une sincérité nouvelle avec laquelle il peine à composer – et probablement que Cora aussi.
Et s’il est rare qu’il fasse preuve de sincérité envers sa sœur, il en va de même avec la naïveté qui est pourtant la sienne alors qu’il interroge Cora sur un cas de figure utopique à l’issue duquel Arthur serait réuni avec sa mère biologique. Le silence de sa sœur ne fait que confirmer ce qu’il craignait : il n’y connaît rien en droit, et il aurait ainsi dû s’abstenir de venir sur le sujet. Qu’est-ce qu’il croyait, au juste ? Que Cora et ses avocats n’ont pas déjà envisagé une multitude de scénarios qui pourraient lui être favorables, basés à chaque fois sur cette petite chance, ces maigres espoirs auxquels se raccrocher lorsque la situation est pourtant désespérée ? Évidemment qu’ils ont envisagé tous les cas de figure, sans doute qu’elle a vu ses espérances détruites les unes après les autres, parce qu’avant de lui annoncer à lui qu’elle ne pourrait jamais récupérer Arthur, c’est elle seule qui a pris conscience de la nouvelle. Elle est passée par là avant lui, et elle a dû composer avec un sentiment d’injustice démultiplié à l’infini qui ne fait que confirmer à Finn que l’amertume qu’il ressent n’est pas légitime face à celle de Cora. Il aurait dû se taire, il aurait dû se murer dans le silence comme il en a l’habitude ; cela lui aurait évité de retourner le couteau dans la plaie, alors même que c’est quelque chose qu’il reproche si souvent à Cora. Alors quand celle-ci confie qu’elle ne récupérera jamais ses droits sur son propre fils, Finn ne répond rien, se contente d’acquiescer faiblement de la tête pour confirmer qu’il prend note de l’information, mais qu’il ne la relève plus. Tout juste se contente-t-il d’espérer que le karma fasse son œuvre. On ne peut pas dire qu’il croit réellement à ce type de superstition, pour autant dans l’immédiat il s’y raccroche. À défaut, il a déjà eu la preuve que le temps finit toujours par faire son œuvre, de Bryn qui rate sa compétition la plus importante après tous ses mensonges, à Danielle qui a de grandes chances d’enfin payer pour toute la souffrance infligée à sa famille. S’il était aussi blessant qu’à son habitude, il irait même jusqu’à dire que, dans un sens, la déconvenue que Cora vient de subir avec son fils n’est qu’un retour de l’abandon qu’a été le sien lors de la première pause dans sa carrière. Mais cette réflexion ne dépasse pas le stade de son esprit, d’autant plus que Cora recentre la discussion sur leur ennemi commune, leur mère, et que Finn trouve une certaine satisfaction à évoquer le procès visant cette dernière. C’est bien là la seule situation susceptible de faire de Finnley un allié de sa sœur ; et comme il fait remarquer à cette dernière, il ne lui laissera pas l’occasion de lâcher l’affaire avec Danielle comme elle a pu le faire avec les parents adoptifs d’Arthur. Car au-delà de l’envie de connaître son neveu, il y a surtout sa haine envers sa propre mère qui prime sur tout le reste ; ainsi la voir finir en prison n’est pas juste une envie, mais presque un but. Et pour cela, il est prêt à faire l’effort de s’associer à Cora. C’est pour une bonne cause, dira-t-on. Portant la tasse à ses lèvres, il ne quitte celle-ci que pour relever la tête, curieux, alors que sa sœur explique avoir repris contact avec beaucoup de monde dans l’optique du procès. Elle les énumère et il ne sait guère comment réagir, si c’est un moyen pour elle de lui faire comprendre qu’il n’a pas sa place dans la liste des témoins, contrairement à tous ceux qui l’ont côtoyée sur un plateau, ou même les parents d’Arthur, et un instant, les doigts de Finn se resserre autour de la tasse, prêt à s’agacer qu’encore une fois, toutes ces personnes soient considérées comme plus importantes que lui. Mais le jeune homme a retenu la leçon et préfère le silence aux blâmes, à raison, car c’est finalement ce qu’il pourrait dire lui qui semble plus important. « Au point où j’en suis, je suis prêt à tout pour qu’elle finisse dans une cellule, donc… évidemment que je suis prêt à le faire. » Qu’il lui assure, et s’il lui a déjà prouvé qu’il tient parole (bien que généralement il soit plus question de s’éloigner d’elle que de lui apporter son soutien), il n’est pas certain que les choses lui sembleront aussi faciles au moment venu. Elle a raison sur un point ; il méprise Danielle, mais il ne la craint pas. Parce qu’il n’a pas vraiment eu l’occasion de le faire, puisqu’elle n’a jamais réellement fait partie de sa vie, au même titre que Cora. Les mauvais traitements de Danielle n’ont peut-être pas été physiques, mais ils ont laissé des traces psychologiques indélébiles que seule sa sœur peut comprendre. Si le fait d’avoir élevé Bryn a participé à forger certaines de ses qualités – faisant de lui quelqu’un de responsable et de bienveillant, notamment – l’indifférence de sa mère a contribué à beaucoup de ses défauts – son incapacité à faire confiance, sa certitude à se croire inintéressant et cette confiance en lui qui tend à disparaître à la première occasion. Pour autant, les séquelles qui font suite à ce désintérêt maternel est un sujet sur lequel il ne s’est jamais épanché, que ce soit avec elle ou d’autres. Il n’a jamais caché qu’il leur en voulait pour leur abandon ou qu’il vouait une haine sans limites à sa propre mère, mais tout ceci ne s’explique pas uniquement par le fait d’avoir eu sa petite sœur à sa charge, et d’avoir été forcé à grandir trop vite. Il y a toute la douleur qui s’en est suivie, toutes ces remises en question inutiles, tous ces espoirs rapidement décimés. Il y a toutes ces choses qu’il n’a jamais su comment aborder, et qu’il devra dévoiler à des inconnus. « C’est vraiment nécessaire ? » Qu’il finit par la questionner, rapport à sa demande de l’accompagner. Ce n’est pas qu’il ne veut pas, c’est qu’il serait obligé de se confronter à sa mère. Et même si ça finira bien par arriver un jour ou l’autre, plus il peut repousser l’échéance, plus il s’en satisfait. Ce n’est pas une question d’avoir peur d’elle, mais de fierté. Depuis plus de dix ans, elle n’a pas cherché à le recontacter, à prendre de ses nouvelles d’une façon ou d’une autre, de s’intéresser à lui, en somme. C’est comme si le fait qu’il l’ait rayé de sa vie l’arrangeait, qu’elle n’avait finalement attendu que ça durant toutes ces années. Et probablement que c’est le cas, probablement parce qu’il n’est pas aussi intéressant que Bryn ou Cora, qu’elle ne peut pas essayer de le rendre aussi malléable qu’elle le voudrait, qu’il ne représente aucun intérêt commercial. Mais il ne veut pas être celui qui cédera le premier, qui viendra à elle – même au travers d’un procès – avant qu’elle ne vienne à lui, quand bien même ses occasions sont plus qu’entravées de par son statut d’inculpée. Finnley finit par relever la tête et croiser le regard de sa sœur, et après une dernière hésitation, c’est un « oui, c’est d’accord » qui s’échappe de ses lèvres. Si mettre sa fierté de côté, aussi désagréable que cela soit, peut permettre de la priver de sa liberté, c’est un prix qu’il est prêt à payer. De la même manière qu’il est prêt à mettre de côté la rancune qu’il a envers Cora pour la soutenir, parce qu’elle aura besoin de quelqu’un et que tous les amis du monde ne peuvent pas comprendre la situation mieux que lui, la difficulté de se retrouver face à cette femme qui leur a fait tant de mal. « Compte sur moi. » Qu’il conclut de manière plus affirmée, prolongeant ainsi de manière indéterminée ce semblant de paix entre eux. « Faudra que tu me briefes, aussi, je pense. Ou tes avocats, parce que tout ça, je sais pas comment ça marche, et j’ai pas envie de tout faire capoter. » La seule source sur laquelle il peut se baser, c’est ce qu’il peut voir à la télévision, et autant dire qu’entre des avocats prêts à déterrer le moindre élément compromettant et un juré réfractaire à tout comportement antipathique, Finn se doute bien qu’il ne sera pas le meilleur témoin appelé à la barre.
sujet terminé
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| | | | | | | | #438 your world starts crashing down (cora) |
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