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{ Little Liar }
crédit/ tumblr ✰ w/ Chadna

Josephine venait de débarquer dans cette nouvelle ville il y a peu, elle avait réussi à prendre contact avec sa cousine, mais ça n’avait pas été facile. Quelle idée elle avait eu de jeter son téléphone avant de rentrer dans l’avion aussi, mais son téléphone pouvait être suivi, non ? Si elle l’avait gardée tout le monde serait au courant de sa présence dans cette ville. Non, non, non et non, ce n’était pas possible que quiconque soit au courant. Elle avait peut-être un peu trop regardé les séries policières, elle s’en rendait compte, mais c’était utile pour le coup ! Plus tôt dans la journée, quand elle avait appris la nouvelle, tout avait été rapide dans son esprit. Elle devait disparaître, elle devait partir avant que quelqu’un finisse par lui tomber dessus pour qu’elle assume son erreur. Tout avait été très vite, elle était au téléphone avec sa cousine et faisait sa valise en même temps – elle pensait même que Poppy n’avait pas tout compris avant qu’elle ne soit en face d’elle, mais elle avait accepté de l’héberger. C’était la seule chose qui comptait pour le coup.

Elle était donc à Brisbane depuis quelques heures maintenant, la première chose qu’elle avait été capable de faire c’était d’aller sur internet pour chercher un endroit où elle pourrait se faire des faux papiers. On trouvait vraiment tout avec internet de nos jours et heureusement parce que ce n’était pas son domaine. Jamais de la vie, elle avait été capable de se faire une fausse pièce d’identité, jamais. Josephine se rendait compte qu’avoir une personne qui était capable d’un truc pareil était vraiment nécessaire dans son entourage, on ne savait jamais quand on avait besoin de faux papiers pour refaire sa vie – sauf que bien sûr ce n’était pas aussi quotidien qu’elle ne peut le croire, elle avait juste fait un choix totalement enfantin. Personne n’abandonnait à ce point sa vie pour une simple erreur et pour éviter d’avoir les répercussions de cette erreur. Une paire de lunette de soleil sur le nez, elle se rendait à l’adresse qu’elle avait trouvée, est-ce que les lunettes étaient de trop ? Sûrement. Elle en faisait beaucoup trop, mais en même temps elle trouvait que ça passer plutôt bien pour le coup, il y avait du soleil. Mais son attitude, ce n’était absolument pas ça, elle avait l’impression que tout le monde l’avait reconnu, que les personnes qui pouvaient marcher à ses côtés étaient au courant de ce qu’elle avait pu faire. Elle pétait totalement les plombs quand elle arrivait à l’adresse, une grimace déforma ses traits en voyant l’endroit. C’était tout sauf accueillant.. mais à quoi s’attendait-elle ?

« C’est la merde » le vieux trou de balle lâche un soupir en joignant ses deux mains, le front plissé dans une intense réflexion. La tension est palpable. Chad assise sur son fauteuil, pieds posés sur la table fait rebondir sa balle de tennis contre le mur, sa manière à elle de réfléchir ce qui n’est pas au goût de ses collaborateurs. Les remarques ont toujours été nombreuses, mais ils la connaissent suffisamment pour savoir l’en empêcher ne ferait que rendre la situation plus difficile qu’elle ne l’est déjà. « Il va vouloir disparaitre » le vieux trou de balle réfléchit à haute voix, ce que Chad a toujours trouvé agaçant mais de nouveau pour l’entente cordiale, certains compromis sont nécessaires. « Il va vouloir disparaitre rapidement » ajoute-t-il, en se levant pour entamer les cent pas entre son bureau et la pièce commune, la main perdu dans sa chevelure grisonnante. « Ca fait vingt-quatre heures qu’on a perdu sa trace… » Il se stoppe net dans son geste, frappé par une soudaine illumination. Chad également. « Franz ! » balle en main, elle bondit de sa chaise et se précipite sans plus attendre vers sa voiture. Elle traîne depuis assez longtemps avec les bonnes personnes pour savoir vers qui se tourner si l’on tient à disparaitre au plus vite bien qu’on soit recherché. Franz, ce vietnamien au nom allemand qui est capable de te fournir en n’importe quoi avec tes nems et ton riz cantonais pour peu que tu aies les billets qui suivent. Elle se sent idiote de n’y avoir pas pensé, surtout que si l’affaire s’est aussi envenimée c’est de sa faute. Elle a merdé sa filature et foutu en l’air le dossier. Leur client réclame des résultats, aussi elle a plutôt intérêt de les fournir parce que le vieux trou de balle ne le laissera pas passer. Elle se fraie un chemin dans le restaurant qui ne paie pas de mine et le trouvant peuplé, elle fait un signe discret au tas de muscle qui sert d’assistant à Franz avant d’aller s’installer à une table, perdue dans ses pensées, elle ne voit que trop tard le corps étranger qui se tient sur son chemin. « Merde, ça va ? »

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La jeune brune était juste incontrôlable, elle voulait tout faire sur le champ, elle voulait faire reculer le temps de quelques minutes pour avoir plus de temps pour faire ce qu’elle devait faire. Elle devait changer d’identité, nouveau prénom, nouvelle date de naissance et tout le bordel. Surtout elle devait connaître cette nouvelle identité sur le bout des doigts et cela allait être le plus compliqué. Elle avait eu le débat du siècle avec sa cousine pour se mettre d’accord sur son futur nouveau prénom, elle avait perdue du temps pour pas grand-chose, mais ça avait été tout le temps comme ça avec Poppy. Joséphine avait l’impression de retourner en enfance quand elles s’inventaient des vies différentes, quand durant quelques minutes elles devenaient une autre personne juste pour s’amuser. Elle était en train de le vivre réellement, elle devait être une autre personne pour le monde entier. Une fois, l’adresse trouvée elle se dirigea vers celle-ci assez sûre d’elle alors que dans le fond, elle avait juste envie d’enfoncer sa tête dans un trou pour se cacher à tout jamais – cela avait été sa première option avant de se rendre compte que ce n’était pas possible, tout le monde finirait par croire qu’elle serait morte et hors de question de faire peur à sa cousine de la sorte. La devanture était loin de lui donner envie de rentrer dans la boutique – ou n’importe quoi d’autre, elle était incapable de mettre un vrai nom sur ce qui était devant elle, mais après quelques minutes Jo finit par pénétrer dans le truc qui était devant ses yeux. Un froncement de nez se dessina rapidement sur son visage, c’était clairement pas accueillant, elle avait l’impression de faire la pire chose au monde – est-ce qu’elle devenait une bandit ou quelque chose dans le genre à faire ça ? Est-ce qu’elle pouvait être arrêter d’avoir des faux papiers ? Son cœur battait de plus en plus et cela n’allait pas en s’arrangeant en voyant un homme qui pouvait l’écraser entre ses mains s’avançait vers elle. Dieu qu’elle voulait faire demi-tour, mais elle n’avait pas le choix. Elle restait sur place comme tétaniser avant d’être bousculée. Ses yeux se posèrent sur la brune qui venait de lui rentrer dedans. « Ouais, ouais niquel merci. » Pas le temps de sourire, elle fit un simple signe de tête avant de se décaler pour laisser la jeune femme avancer. Elle la regarda un peu trop longuement, pourquoi était-elle présente ? Elle aussi avait besoin de faux papiers ou est-ce qu’on pouvait autre chose dans cet endroit ? Des trucs genre réellement interdit ? Sur le coup, son esprit était en train de s’en donner à cœur joie et elle flippait comme jamais, quelle idée avait-elle eu de se faire des faux papiers aussi..

Esprit ailleurs, angoisse perfide aux creux des reins, elle ne fait pas attention à ce qui se passe autour d’elle. Sa mission première est de s’entretenir avec Franz, mais il s’agit avant tout d’un restaurant, aussi douteux soit-il, elle a donc pour mission d’entretenir les apparences. Elle inspire en silence et s’exhorte à se concentrer sur autre chose. Chadna Lakshmi peut être une proie du stress et de l’angoisse, un secret bien gardé puisqu’elle parvient toujours à sauver les apparences. Ce n’est pas comme cette fille dans laquelle elle vient d’entrer de plein fouet. L’indienne a déjà eu à surveiller un nombre conséquent de personnes pour déceler de la nervosité, un hobbie qui lui permet également de pouvoir juger les gens sans trop se tromper. Ses prunelles s’attardent sur l’inconnue, sans raison aucune, une habitude qu’elle a pris avec son métier. Il faut toujours savoir jauger son interlocuteur pour savoir comment se positionner. La jeune femme la regarde en retour, Chad a un petit sourire qui se veut aimable. « Vous êtes toute seule ? » qu’elle demande au bout d’un moment, sur un ton affable. Elle a une petite idée des raisons de la présence de l’inconnue, une vague idée plutôt et au fond ce ne sont pas ses oignons, simplement si elle continue à rester planter comme ça, elle risque bien d’attirer autre chose à elle. « Moi aussi je suis venue toute seule » elle ajoute avant qu’une réponse ne soit donnée, haussant doucement les épaules. Les paroles sont débitées plus vite qu’elle ne les pense et Chad s’interroge également sur les raisons de son comportement. « Ca vous dit qu’on mange ensemble ? ça serait plus convivial » Qui a dit qu’elle ne pouvait pas se montrer sociable ? Preuve est faite que ce n’est pas si éloigné que ça de ses habitudes, surtout si ça peut faire passer le temps de l’attente.

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Elle était perdue et ne savait pas réellement comment elle devait se comporter. Elle savait d’avance que ce qu’elle faisait n’était pas une bonne idée, elle paraissait bien trop stressée, elle n’agissait pas comme une personne normale et qui n’avait surtout pas grand-chose à se reprocher. La brune avait tout un tas de trucs à se reprocher, elle venait de faire perdre une somme astronomique à une entreprise qu’elle ne connaissait même pas. Enfin comme tout le monde, elle avait dû en entendre rapidement parler, mais sans plus. Sauf qu’à l’heure actuelle, l’entreprise voulait sûrement avoir sa tête sur une pique. Dieu, elle était trop jeune pour mourir de la sorte ou tout simplement pour finir en prison, elle ne pouvait pas puis qu’est-ce que Poppy ferait sans elle – sûrement beaucoup de choses merveilleuses. Elle secoua rapidement la tête avant de pousser la porte pour rentrer dans cet endroit qui ne lui donnait pas confiance, c’était juste le temps d’avoir ses faux papiers, jamais elle ne reviendrait dans cet endroit par la suite. Sa langue passa sur ses lèvres rapidement avant qu’une jeune femme ne lui rentre dedans, ce n’était pas prévu ça et encore moins que la brune engage la conversation. Elle n’avait pas le temps Joséphine, elle ne voulait même pas parler ou même rencontrer une inconnue. La jeune femme voulait ses papiers pour rentrer chez elle ensuite. « C’est un questionnaire ? » L’ancienne avocate était un brin de trop sur la défensive, mais tant pis. Elle ne savait pas comment réagir, elle ne voulait pas de ça, pas discuter. Rien du tout. « Ce n’est pas que je n’ai pas envie… Mais je suis très pressée, on m’attend. J’ai seulement le temps de venir chercher ma commande pour repartir ensuite, désolée. » L’ancienne avocate répondit un léger sourire de circonstance avant de reprendre sa route vers le colosse à qui elle devait sûrement s’adresser pour avoir ses papiers. Elle espérait que la jeune femme n’insiste pas, cela risquerait de se montrer un peu trop compliqué pour elle.

Stressée ? Certainement. Il ne faut pas être un génie pour la symphonie inspirée par l’angoisse qui possède actuellement la jeune inconnue. Chad se demande un instant si elle en a conscience. Sans doute le genre de personne incapable de mentir et dont la moindre falsification de vérité se verrait sur le visage. Elle n’a surement pas eu de parents strictes, car c’était connu que les enfants issues de foyers sévères étaient plus à même de vendre un mensonge pour de la vérité puisqu’il leur fallait tout contrôler, que ce soit leur regard, l’intonation de leur voix et bien sûr leur flux de pensées afin que le tout reste cohérent. Chad en sait quelque chose, une mère sans cesse sur son dos afin de lui montrer comment les choses devaient être faites, pourtant ça ne l’a pas empêché de tomber à quinze ans. Le sujet est toujours tabou chez les Lakshmi et l’indienne ne mentionne que très rarement cet épisode de son existence, désireuse de le gommer. Il parait qu’un jour ou l’autre, ça finit par nous rattraper, le karma est une chose dont elle ne se débarrasse jamais complètement, elle l’apprendra vite à ses dépens. « Un questionnaire ? » reprend alors Chad avec incompréhension, les rides sur son front servant de preuve à cela. « Vous êtes de ceux qui refusent d’être abordés par des inconnus ? » Elle prend une mine dubitative Chad, étudiée pour les circonstances. « J’ignorais qu’ils faisaient également à emporter, j’aurais dû y penser, ça m’aurait évité de me taper l’affiche seule » Si Chad s’amuse un petit peu de la situation ? Peut-être. La faute incombe à l’inconnue qui a visiblement le visage un peu trop poupin pour traîner dans un tel endroit en ayant conscience de ce qu’il renferme. « Vous savez il est pas très aimable quand on le presse, vaut mieux le laisser venir à vous » dit l’indienne en faisant un signe vers le tas de muscle « et ça vaut pour tous les hommes » elle offre un clin d’œil en supplément et s’en va prendre place à une table avant de paraitre louche aux yeux de la jeune femme.

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La jeune femme avait l’impression que sur son front, elle avait en lettre rouge pétant et en très grosse taille, ce pourquoi elle était venue dans cette boutique. Elle réagissait beaucoup trop bizarrement, ce n’était pas naturel, elle le savait que trop bien. Si elle était à la place des personnes présentes dans le restaurant, elle aurait peur d’elle. Phoebe avait simplement l’envie de disparaître, elle avait envie de retourner chez sa cousine pour être tranquille sauf que pour le coup, elle avait besoin de ses papiers pour commencer sa nouvelle vie. Elle venait de rentrer dans une jeune femme qui était en train de poser beaucoup trop de questions, elle ne savait pas trop ce qu’elle devait croire sur cette jeune brune. Peut-être était-elle au courant de qui elle était ou ce qu’elle venait de faire ? Elle espérait juste qu’elle avait deviné la raison de sa présence, elle serait encore plus mal si elle avait été découverte, cela faisait quelques heures qu’elle était présente dans cette ville. « Ouais, vous posez beaucoup de questions, c’est étrange. » Ben ouais après tout pourquoi elle posait autant de questions comme cela ? Ce n’était pas possible, une inconnue n’insistait pas autant. Pour le coup, elle aimerait bien savoir ce qu’elle voulait, cela irait plus vite pour toute les deux, non ? « Non, je suis plus de ceux qui trouvent étrange qu’une inconnue pose autant de question et force à ce point. » Phoebe était un peu trop honnête pour le coup, elle ne pouvait pas faire autrement. Elle croisait les bras devant sa poitrine. « C’est depuis peu. » La brune ne savait même pas si c’était vrai ou faux. Honnêtement pour le coup, elle n’en avait rien à faire et elle allait vers cet homme avant de s’arrêter en entendant une nouvelle fois la voix de la jeune femme. Encore et toujours, apparemment c’était l’experte pour avoir un commentaire sur tout, elle n’avait pas le temps. « Sauf que je n’ai pas réellement de temps à perdre, c’est assez pressé. » C’était évident qu’elles ne parlaient plus de sa pseudo commande, elle avait sûrement compris pourquoi elle était ici et faire semblant, c’était une perte de temps. « Je n’ai pas que ça à faire. »

Bon, peut-être qu’elle s’amuse un peu trop de la situation au final. Elle essaie de détendre l’atmosphère, pourtant ça n’a que l’effet contraire, sans grande surprise. Ca n’a jamais fait partie de ses talents. L’inconnue s’emporte très vite, de quoi la rendre plus coupable encore de ce qu’elle est venue faire. L’indienne retient un soupir, il y a vraiment des gens sur terre qui en devrait pas se lancer dans de telle entreprise. Elle n’a donc eu aucun choix…comme beaucoup de personnes qui décident de s’acheter une nouvelle identité. A la différence, que la majorité sont plus organisés que cela et sans doute plus habitués puisqu’ils savent donner le change, tromper leur monde. Le secret ? Ne pas donner l’impression qu’on est sur le point d’accomplir une action interdite, au lieu de quoi, il vaudrait mieux aller frapper à la porte du poste de police le plus proche. « Je crois pas avoir forcé » dit simplement Chad avec le sourire le plus amical qu’elle avait en réserve « j’ai vu une fille aussi seule que moi dans un resto c’est normal que je l’accoste, y a rien de louche là-dedans » elle hausse les épaules avec cette nonchalance qui qualifie son attitude depuis qu’elle a accosté l’inconnue. « Par contre votre attitude à vous… » elle retient la suite de sa phrase alors que ses prunelles s’accrochent à celles de la jeune femme, légèrement accusatrices. Elle n’a pas besoin de continuer, sachant pertinemment que la jeune femme saurait où elle veut en venir. Oui, elle s’amuse un peu trop de l’inconnue, une façon de passer le temps en somme. Apercevant le visage de Franz passé furtivement, Chad se met rapidement sur ses jambes, le bougre a enfin terminé avec son précédent client. Hors de question qu’il la fasse poireauter plus longtemps. La montagne de muscles fit un signe en direction l’inconnue suintant la culpabilité afin de lui signifier que c’était ton tour, c’était sans compter sur les projets de l’indienne. Elle pose avec force sa main sur l’épaule de la brune pour la retenir « Je suis sûre que tu peux encore attendre quelques minutes, ce sera pas long» le tutoiement indique la fin du jeu et ses gestes lui montrent qu’elle n’a pas le choix, puisque Chad s’avance désormais vers monsieur muscles. « Je dois voir Franz » son ton est commandant, on lui a assez fait perdre de temps et le temps, c’est précisément ce qui lui manque dans l’immédiat. Elle soutient les prunelles de l’homme de main, il la connait un minimum pour savoir qu’elle ne lâcherait pas avant d’avoir obtenu ce qu’elle désire sinon elle ferait un scandale inutile. Il disparait derrière la porte et revient quelques secondes à peine après, laissant l’ouverture pour qu’elle puisse se faufiler. « Bonne chance » c’est à l’intention de la jeune inconnue coupable.

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crédit/ tumblr ✰ w/ Chadna

Phoebe avait simplement envie de retrouver la maison de sa cousine, elle voulait se cacher dans son trou avec ces nouveaux papiers. Elle serait sûrement en train de répéter à haute voix son nouveau prénom pour s’y habitué, à répéter sans cesse son histoire pour paraître quelque peu crédible devant les autres – enfin si elle ressortait un jour de la maison de sa cousine ce qui n’était pas gagné. La jeune femme avait une attitude plus que coupable, elle le savait, mais comment devait-elle réagir ? Avoir les mains dans les poches et faire comme si tout ça c’était normal. Mais ça ne l’était pas. Rien de tout ce bordel n’était normal, sa vie ne devait pas ressembler à ça. La brune avait limite envie d’éclater en pleure, normalement elle devrait être à Adélaïde en train de bosser sur un nouveau dossier, apprendre ce métier qu’elle voulait faire depuis toujours au lieu de quoi elle se retrouvait avec une jeune femme qui commençait doucement à lui faire perdre patiente et qui n’arrêtait pas de l’accoster alors que l’ancienne avocate venait de mettre les choses au clair avec elle. Elle n’avait pas le temps et n’avait aucunement envie d’en prendre pour cette inconnue. Elle n’avait pas envie de la connaître, elle ne voulait connaître personne, point barre. « Ah ouais ? Ca doit être dans vos habitudes alors. Je doute que ça marche réellement vous voyez. » Mauvaise idée de répondre comme ça, surtout dans cet endroit, surtout à une inconnue, mais elle n’en avait plus rien à foutre. « Dans un endroit pareil vous trouvez ça, normal ? Sérieusement, c’est totalement absurde. » Joséphine comprenait où elle voulait en venir, elle n’avait pas besoin de madame je sais tout pour savoir que c’était idiot de sa part d’agir d’une telle façon. La brune passait pour la coupable, sans aucun doute, personne ne pouvait douter qu’elle cachait quelque chose. Elle était à deux doigts de répondre quelque chose quand la jeune femme avança avant elle, mais c’était une blague ou quoi ? Non, mais elle se pensait définitivement tout permis, mais Stormhold n’avait pas envie de se battre, pas la force surtout. Qu’elle se casse, au moins elle serait tranquille. « Pauvre conne. » Ses mots sortirent de sa bouche quand elle pénétrait dans la salle, elle devait encore attendre, mais au moins elle était tranquille maintenant. C’était toujours ça de gagner pour le coup.

HJ: