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 Friends are the familly you chose • Marius

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Message(#)Friends are the familly you chose • Marius EmptyMer 22 Aoû 2018 - 21:06

La discussion avec Myrddin m'a ouvert les yeux sur pleins de choses, surtout celle de l'importance de parler et s'exprimer car au final les choses banales pour moi ne le sont clairement pas pour lui. Alors que pour moi s'était normal de travailler sur un dossier avec Ida qui est tout de même une amie et que nos échanges restent cordiaux et purement professionnels, ce n'était pas l'avis de Myrddin. Je ne voyais pas en quoi c'était important de lui dire ça, mais je me rends compte à quel point ça l'a touché et je me trouve encore maintenant, plusieurs jours après notre discussion, totalement idiot et con de lui avoir cacher tout ça. Il avait carrément des regrets d'avoir accepter ma demande en mariage ! Voilà la phrase qui ne me quitte plus depuis.

Si j'avais continuer encore comme ça, si Myrddin n'avait pas trouvé le courage de chercher la conversation, j'aurais sans doute rapidement fait une croix sur le mariage mais surtout j'aurais perdu l'amour de ma vie. Et ça je ne me le serais sans doute pas pardonné. La discussion avec mon fiancé s'est, certes, bien finie et nous avons décidé de tout maintenir maintenant que nous sommes au clair sur toute cette situation, mais depuis je ne peux imaginer ce qui se serait passé si j'avais continuer de garder tous ces secrets. J'avoue que ces questionnements me tiennent régulièrement éveillés une bonne partie de la nuit encore plus aujourd'hui où Myrddin n'est pas rentré. Il avait prévu de passé sa soirée avec Nathan et m'a envoyé un message pour dire qu'il dormira sur place -sans doute ont-ils un peu forcé sur l'alcool.

Il doit être 2h lorsque, ne supportant plus la solitude de mon appartement et ne parvenant de toute manière pas à dormir, je décide de sortir, attrapant les clefs de ma voiture avant. Je m'engouffre à l'intérieur du véhicule, démarre puis prend la route vers Spring hill dans l'optique de voir Marius Warren, mon plus cher ami. Ça fait des années que nous nous connaissons et de fils en aiguille nous nous rapproché de manière à ce que je puisse maintenant confirmer qu'il s'agisse là de mon meilleur ami. Nous nous sommes juré que, peu importe l'heure à laquelle on débarquerait chez l'autre, celui-ci devra toujours nous accueillir. Même si on le réveille, peu importe. Il se lève, il sourit, prépare un café et écoute l'autre. Évidemment, ce ne sera qu'à faire en cas d'extrême urgence, mais à mon sens c'est une urgence là.

Alors, garant ma voiture, claquant la portière, je me dirige vers le bâtiment dans lequel se trouve le loft de Marius et sonne à l'interphone. Une fois, deux fois. Alors que je m'apprêtais à sonner une troisième fois, le grésillement habituel se fait entendre suivit de la voix de l'australien.  «C'est moi, tu m'ouvres ? » demandais-je, simplement, sobrement. La porte ne met pas longtemps avant d'émettre le son particulier qui prouve qu'elle est ouverte et j'entre. Ni une ni deux, je monte les escaliers jusqu'à l'étage et aperçoit Marius. A sa tête et sa tenue, je me doute qu'il était entrain de se préparer pour aller au lit. Mais il n'était pas encore entrain de dormir ! Heureusement.

Je pose un instant mon regard sur lui puis soupire et lance un  « merci » alors que je passe à côté de lui pour entrer dans son loft. Délaissant mes chaussures et ma veste à l'entrée et faisant comme chez moi je me dirige vers la cuisine  « Je me fais un thé, t'en veux un aussi ?» demandais-je avant de me tourner vers lui  «Ou un café peut-être ? » je pose mon regard sur Marius, persuadé à 100% qu'il sait exactement que quelque chose ne va pas.
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Message(#)Friends are the familly you chose • Marius EmptySam 25 Aoû 2018 - 19:27

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Thoius


Ça y est, j'avais fait le grand saut. Enfin, j'avais officiellement réintégré l'Université de Brisbane, comme professeur d'université à la tête du département d'Histoire de l'Art. Depuis quelques semaines, je m'étais fait à de nouvelles habitudes, j'avais retrouvé l'amphithéâtre que j'avais occupé en tant qu'étudiant, j'avais rencontré les promotions 2018 et mes nouveaux collègues, avec qui j'avais plus ou moins sympathisé. Il y avait notamment le professeur d'histoire de la culture aborigène, quelque chose comme ça, dont le nom m'échappait encore. Un mec baraqué, tatoué, aux cheveux longs et au regard perçant. Il ne devait laisser personne indifférent. Pour ma part, je n'avais pu échanger que quelques civilités, mais l'ambiance au sein du corps professoral n'avait pas l'air trop mauvaise. Et c'était déjà pas mal, à voir sur le long terme. Mes journées de boulot s'étaient enchainées à un rythme fou depuis le début du second semestre, et je commençais tout juste à sortir la tête de l'eau. La charge de travail n'était pas moins intense, c'était même le contraire puisque les travaux commençaient déjà à être évalués, mais j'avais pris mes marques et c'était désormais un gain de temps considérable. Ce soir encore, j'avais passé près de quatre heures à corriger des devoirs annotés par un chargé de travaux dirigés, un thésard cherchant à se faire un peu d'argent en enseignant sa spécialité quelques heures par semaine à une promotion divisée en petits groupes, sous ma direction - il convenait de contrôler les notes anormalement basses qu'il avait attribué à ses élèves, après quelques doléances pour abus de pouvoir. Et si le contrôle avait été fastidieux, il n'avait pas été vain : les notes ne correspondaient pas au niveau des élèves, qui avaient clairement été sous-estimés. Chaque copie avait ainsi fait l'objet d'une nouvelle évaluation et donc, d'une nouvelle note, que j'avais moi-même attribuée. Il était près de deux heures du matin lorsqu'enfin, j'achevai la pile de copies. Le choix de la sanction du chargé de TD attendrait demain, bien que je penchai d'ores et déjà pour une fin de contrat anticipée. Epuisé, je m'apprêtai à rejoindre les bras de Morphée lorsque la sonnette se joua de moi. Je soupirai puis écoutai, avec une pointe d'agacement, qui venait m'ennuyer à cette heure tardive.  «C'est moi, tu m'ouvres ? » Merde, Thomas. L'agacement disparut brusquement pour laisser place à l'inquiétude. Sans même perdre le temps de lui répondre, je lui ouvris la porte de l'immeuble, attendant impatiemment qu'il monte quand enfin, j'aperçus mon meilleur ami depuis le palier de mon loft.  « Merci. » me lança-t-il en entrant, comme s'il venait innocemment prendre des nouvelles - ce qui m'inquiéta davantage.  Comme à son habitude, puisque nous nous connaissions maintenant depuis longtemps, il fit comme s'il était chez lui.  « Je me fais un thé, t'en veux un aussi ? » Je fermai lentement la porte, portant un regard suspicieux vers Thomas. Qu'il débarque chez moi sans prévenir, et quand bien même nous nous étions toujours promis d'être présent pour l'autre à n'importe quel moment, en plein milieu de la nuit, me laissait penser que quelque chose d'important s'était produit. Mon coeur battait la chamade à l'idée que mon ami ait un sérieux problème. J'étais tellement accaparé par cette idée que je n'avais même pas pris soin d'enfiler un tee-shirt pour accompagner le caleçon qui me faisait office de pyjama.  « Ou un café peut-être ? » ajouta Thomas en me regardant, persuadé cette fois d'en faire un peu trop. Je m'approchai de la cuisine et posai mes mains à plat sur l'îlot central. « Tom, je suis très heureux de te voir mais là, tu m'inquiètes. Dis-moi ce qu'il ne va pas. » Sans détour, l'intonation de ma voix ne lui laissait pas d'autre choix que de me répondre. Et rapidement, si possible.
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Message(#)Friends are the familly you chose • Marius EmptyLun 3 Sep 2018 - 20:01


Il fallait bien que ça arrive. A force de prendre tout comme acquit, de me dire qu'étant donné qu'il a accepté ma demande en mariage, plus rien de pourra éloigner Myrddin de moi, je n'ai plus fait attention. A rien. Ni à ses questionnements silencieux, ni ses remises en questions et surtout je n'ai pas vu les signes de stress qu'il montrait. Si j'avais été plus attentif aux besoins de mon fiancé, nous n'aurons sans doute pas été obligé d'avoir la conversation que nous avons eu. Et même si elle tout remit en ordre, que tout va pour le mieux du coup, la crainte d'avoir pu perdre Myrddin est horrible. Alors je profite de cette nuit que je dois passé seule à mon appartement pour rejoindre mon cher ami Marius. Je sais qu'il me comprend parfaitement bien, il sait très bien comme je tique et saura me conseiller.

C'est à 2h du matin que je débarque chez lui et comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit, je me dirige tout de suite vers la cuisine. Là je fait chauffer de l'eau dans l'optique de me faire un café et ais tout de même la présence d'esprit de demander à Marius s'il souhaite que je lui prépare quelque chose. Pour toute réponse, il s'avance vers moi et m'ordonne de lui dire ce qui se passe. Je pose quelques instants mon regard sur lui, puis soupire et reporte mon attention sur la bouilloire.  « Rien» soufflais-je  «je … y a plus rien qui va » précisais-je avant de soupirer doucement en me retournant pour m'adosser, les bras croisés devant ma poitrine, contre le plan de travail.  «L'organisation du mariage est horrible. Plus j'arrive à la date, plus j'ai l'impression qu'il y a de boulot et que ça n'en finira jamais et que …  » je prends une profonde inspiration  « Et Myrddin qui m'a fait part de ses doutes avant hier» je me tais et me passe une main sur le visage  « Je ..enfin, pas qu'il veuille annulé le mariage, hein. Ce ...C'est juste que ...je sais pas. J'étais tellement plongé dans mon travail, les préparatifs et mon boulot à l'association avec Ida que j'ai plus du tout fait attention à Myrddin et ...» je déglutis  «putain, imagine il ne serait pas venu me parler ? Imagine on aurait continuer comme ça et il m'aurait finalement dit que 'non, il ne veut plus se marier avec moi'. Je ... » je secoue la tête  « putain, rien que l'idée de le perdre m'est insupportable» soufflais-je alors que je me retourne pour verser l'eau dans deux tasses et mélanger le café instantané.
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Message(#)Friends are the familly you chose • Marius EmptySam 8 Sep 2018 - 18:48

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 « Rien. » souffla mon meilleur ami avant de céder, sous la pression de mon regard inquisiteur :  « Je … y a plus rien qui va. » Le regard froncé devant l'inquiétude que ces mots me procurait, je m'adossai contre la porte du frigo et croisai les bras fermement. Plus concentré que jamais, je restai suspendu aux lèvres de Thomas.  « L'organisation du mariage est horrible. Plus j'arrive à la date, plus j'ai l'impression qu'il y a de boulot et que ça n'en finira jamais et que …  » Je penchai légèrement la tête, conscient qu'il ne s'agissait pas là d'un simple ras-le-bol. Le mariage était certes l'évènement d'une vie, l'organisation interminable d'une journée magistrale - enfin, je ne pouvais que l'imaginer - mais cela ne supposait pas de se mettre dans un tel état d'angoisse. Silencieux, j'attendis impatiemment la sentence de mon ami.  « Et Myrddin qui m'a fait part de ses doutes avant hier » Mes yeux s'écarquillèrent sous le choc. Non, impossible, Myrddin et Thomas n'était pas n'importe quel couple. Ils étaient Myrddin et Thomas, le couple fort et solide, celui qui avait surmonté tous les obstacles pour vivre leur amour au grand jour. Tom n'avait jamais été aussi heureux et épanoui dans sa vie que depuis sa rencontre avec cet homme, et il m'était absolument impensable que leur union n'ait pas lieu. La bouche entrouverte, je m'apprêtai à prendre mon meilleur ami dans mes bras lorsqu'il finit par me rassurer, un tant soit peu.  « Je ... enfin, pas qu'il veuille annuler le mariage, hein. Ce ... C'est juste que ... je sais pas. J'étais tellement plongé dans mon travail, les préparatifs et mon boulot à l'association avec Ida que j'ai plus du tout fait attention à Myrddin et ... » Ah, Ida. Je me retins de faire un commentaire déplacé. Je ne pus néanmoins me retenir de relâcher mes bras et de soupirer. Enfin, je comprenais de quoi il retournait.  « Putain, imagine il ne serait pas venu me parler ? Imagine on aurait continuer comme ça et il m'aurait finalement dit que 'non, il ne veut plus se marier avec moi'. Je ... » Une certaine paralysie s'empara de Thomas.  « Putain, rien que l'idée de le perdre m'est insupportable. » Je vins instinctivement poser mes mains sur ses épaules, forçant mon ami à me regarder droit dans les yeux. « Ecoute moi bien : Myrddin n'a pas la moindre intention de te quitter, sois-en sûr. Tu ne dois pas douter de lui, tu ne peux pas te le permettre, pas après tout ce que vous avez vécu. » Ceci étant dit, je pris une profonde inspiration pour le mettre face à une réalité qui lui déplaisait tant et si bien qu'il préférait la nier. « Mais Ida, mec. » Je serrai la mâchoire, à la fois agacé qu'il ne se rende pas compte de la situation et peiné de devoir le secouer un peu. « C'était ta femme, ta moitié. Pendant des années. » J'espérais qu'il comprenne avant d'en venir à une conclusion sans appel, mais l'absence de réaction me poussa à poursuivre mon monologue amical. « Tu passes presque plus de temps avec ton ex-femme qu'avec ton futur époux en ce moment, c'est sûrement compliqué à gérer pour Myrddin... Le mariage, les préparatifs, le boulot ... il faut conjuguer tout ça, et je suppose que c'est suffisamment stressant pour avoir à rajouter la surveillance accrue du satellite Ida autour de son mec. » Dérangé par le bruit de l'eau qui bouillait, je retirai mes mains de ses épaules pour ôter la bouilloire de son socle. Tout en versant de l'eau dans la tasse que mon ami s'était lui-même préparé, j'entrepris d'endosser un rôle plus fraternel. « Vous êtes faits l'un pour l'autre, et tu le sais. Mais fût un temps, c'est aussi ce que tu pensais, ou ce que tu espérais du couple que tu formais avec Ida. » Un sourire finit par se dessiner sur mon visage. « Vous avez simplement autant peur l'un que l'autre de vous perdre. » Je détestais voir mon meilleur ami dans un tel état, mais une partie de moi trouvait cette histoire tristement heureuse. C'était un peu comme le début d'un happy end.
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Message(#)Friends are the familly you chose • Marius EmptySam 8 Sep 2018 - 20:01


Oui, je flippe. Réellement. Durement. Depuis l’aveu de Myrddin. Je sais qu’il m’aime, je sais qu’il ne veut pas me quitter ou quoique ce soit de ce genre, sinon il ne serait pas prit la peine de venir me parler. Toutefois, mon esprit irrationnel prend le dessus sur la logique qui voudrait que je ne me fasse pas de soucis, et émet un nombre incalculables d’hypothèses qui n’ont pas lieu d’être. Que ce serait-il passé si Myrddin n’avait pas prit son courage à deux mains pour venir me parler de tout ça ? Aurait-ce été la fin de notre union ? Le mariage aurait-il dû être annulé ? Et ce pourquoi ? Pour une putain d’erreur de ma part. C’est, sans grandes difficultés, que je fais part de tout ça à mon meilleur ami qui fini par comprendre et, s’approchant, pose ses mains sur mes épaules, plongeant son regard dans le mien.

C’est un ton compréhensif et de sa voix douce qu’il me rassure tout d’abord : Myrddin n’a pas la moindre intention de me quitter. Il m’aime et je n’ai pas le droit de douter de lui et de cet amour. Il mérite tout ma confiance. Baissant le regard, j’hoche doucement la tête et soupire légèrement. Marius a raison et met les mots justes sur mes pensées. Il reprend ensuite en prononçant le prénom d’Ida et je ferme les yeux pendant toute sa prise de parole. Encore une fois, il tape dans le mile : je passe plus de temps avec mon ex femme qu’avec mon futur époux, ce n’est donc pas du tout étonnant que ce soit difficile à gérer pour Myrddin. Toute la situation est déjà bien stressante pour mon fiancé que je n’ai pas le droit de lui ajouter la ‘présence’ du satellite Ida. «je … je sais bien » dis-je en haussant les épaules alors que Marius se penche pour verser l’eau bouillante dans la tasse que j’avais prévu à cet effet. «il m’a assuré qu’il ne veut pas me perdre. Mais je…je sais pas. Mon esprit est tellement fixé sur ce qui aurait pu arrivé s’il n’était pas venu me parler » je secoue doucement la tête et attrape la tasse que me tend mon meilleur ami.

Direct et sincère, c’est un ton égal qu’il continue en disant que Myrddin et moi sommes fait l’un pour l’autre mais que, fut un temps, c’est exactement ce que je disais et espérait d’Ida et moi. Je pince les lèvres et reste captivé par le liquide dans ma tasse. La conclusion de Marius est adorable et déborde de vérité : Myrddin et moi avons autant peur l’un de l’autre de nous perdre. « ça c’est clair » dis-je à mi-voix «Et c’est vrai aussi qu’Ida a longtemps été la femme de ma vie. Elle … l’est toujours. Dans le sens où elle est la mère de mes enfants et que, du coup, elle fera toujours partie de ma vie. Qu’on le veuille ou non, je vais toujours être obligé d’être en contact avec elle et … bref je sais plus quoi faire » je relève mon regard sur Marius « Le dossier sur lequel on bosse elle et moi me tien énormément à cœur. Je ne peux pas abandonné l’affaire en cours de route, on ne me le pardonnera jamais» expliquais-je «Et j’ai pas non plus envie d’arrêter de travailler avec Ida parce que mine de rien on à bien avancé et on est très complémentaire dans notre façon de faire donc … » je soupire doucement « A ton avis, je devrai faire quoi ?» demandais-je conseil à Marius. Je sais qu’il saura m’aider.
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Message(#)Friends are the familly you chose • Marius EmptySam 15 Sep 2018 - 19:52

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« Je … je sais bien. Il m’a assuré qu’il ne veut pas me perdre. Mais je… je sais pas. Mon esprit est tellement fixé sur ce qui aurait pu arriver s’il n’était pas venu me parler. » Contrairement aux apparences, Thomas n'avait pas une confiance inébranlable en lui-même. C'était même plutôt l'inverse, en ce moment. Les préparatifs du mariage dont il rêvait avec celui qui, assurément, était son âme soeur le rendait particulièrement nerveux et il suffisait qu'un grain de sable s'engouffre dans les rouages pour que la machine explose. C'était le cas cette nuit : l'amour qui liait ces deux hommes était si puissant, si évident, que Thomas craignait à tout instant que ce ne soit qu'une illusion prête à flancher. Cette inquiétude était sans doute accrue ces derniers temps avec le stress généré par ce qui devrait être l'évènement de sa vie, et sa manière à lui de garder le cap, c'était d'avoir la tête dans le guidon. De s'occuper, de mener tout de front, sans garder une vision globale de la situation. Et aussi prévisible que cela eût été, il n'avait pas pris la mesure des enjeux de l'omniprésence de son ex-femme à ses côtés... au moins jusqu'à ce que je lui dise. « Ça c’est clair. » Thomas le savait sûrement déjà, au fond, mais il ne pensait rien à mal et espérait simplement qu'une harmonie se crée autour de lui et de Myrddin... peut-être un peu naïvement. J'espérais me tromper, mais j'avais personnellement beaucoup de difficulté à imaginer qu'Ida puisse rester si présente dans sa vie, sans que cela ne pose problème. Et sur ce point, nous étions en total désaccord. « Et c’est vrai aussi qu’Ida a longtemps été la femme de ma vie. Elle … l’est toujours. Dans le sens où elle est la mère de mes enfants et que, du coup, elle fera toujours partie de ma vie. Qu’on le veuille ou non, je vais toujours être obligé d’être en contact avec elle et … bref je sais plus quoi faire. » Je soupirai en affichant une moue sévère, mais compatissante. Je connaissais bien moins Myrddin que j'avais pu connaître Ida à l'époque, mais je n'avais guère le moindre doute sur le fait que mon ami était bien plus épanoui aujourd'hui qu'il ne l'avait jamais été. Et rien que pour ça, je ne pouvais envisager que son ex-femme soit le grain de sable dans la machine Myrddas. « Le dossier sur lequel on bosse elle et moi me tient énormément à cœur. Je ne peux pas abandonner l’affaire en cours de route, on ne me le pardonnera jamais. » J'opinai du chef, acquiesçant les mots de Thomas tout en buvant une gorgée chaude de l'infusion "Good night" qui me fit décrocher un rictus amusé. La nuit était déjà bien perturbé, et il nous faudrait au moins deux litres pour rattraper le coup. « Et j’ai pas non plus envie d’arrêter de travailler avec Ida parce que mine de rien on a bien avancé et on est très complémentaires dans notre façon de faire donc … » À la réflexion, il n'avait pas tort. « A ton avis, je devrais faire quoi ? » Je posai ma tasse fumante sur le plan de travail de la cuisine et me raclai la gorge éclaircir la voix rauque d'un homme au saut du lit. « Tu as raison sur un point : il faut séparer le privé du professionnel. C'est connu, tu trouves ça dans tous les bouquins de management et de développement personnel, avec l'équilibre entre pro/perso et tout le bla-bla. » Nul doute quant au fait que l'équilibre n'est jamais parfait lorsque la frontière entre ces deux mondes est poreuse, mais je me devais d'apporter une légère nuance. « Mais ça, c'est en théorie. » ajoutai-je comme un conseil, plus que comme une leçon. « Bien sûr que tu peux continuer à travailler avec elle, si vous êtes complémentaires, que ça fonctionne et que ça se cantonne au boulot. Mais tu le dis toi-même : elle est la mère de tes enfants, elle est ta collègue et elle restera la seule et unique femme de ta vie. » J'appuyai sur ces derniers mots et marquai volontairement une pause, pour que mes paroles arrivent vraiment à destination. « Officiellement, Myrddas ne peut pas rivaliser. Je pense que tu devrais poser des limites avec Ida, prendre du recul sur le boulot en arrêtant les heures supp par exemple et laisser toute sa place à Myrddas. Si tu dois dégager du temps pour quelqu'un, c'est pour lui. Mais ... Tu es sûr qu'il accepte vraiment cette situation ? » osai-je lancer pour m'assurer que mon ami n'était pas en train de glisser vers une situation plus compliquée qu'il n'y paraissait.
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Message(#)Friends are the familly you chose • Marius EmptySam 29 Sep 2018 - 18:02


J’ai été élevé dans un environnement dur, sous l’autorité d’un père stricte, au caractère carré de militaire. Ainsi, j’ai rapidement compris que montrer ses faiblesses n’étaient pas à l’ordre du jour. Pendant des années, j’ai toujours pris sur moi, j’ai joué le rôle du fils prodige, parfait sous tous les points. Des années durant je me suis forgé ce mur, façonné dans un caractère et un sang froid inébranlable. Toutefois, depuis un peu plus d’un an maintenant, je m’autorise de plus en plus souvent des moments de faiblesses et je remarque à chaque fois qu’ils me sont réellement nécessaires. Tout ça a commencé lorsque j’ai été renié par mon père après qu’il ait découvert ma relation avec Myrddin et ça n’a que fait s’accentuer avec la merveilleuse évolution du petit Arthur.

Et aujourd’hui ne fait pas exception lorsque les larmes montrent à quel point la pression est énorme sur mes épaules. Heureusement, c’est face à Marius que je craque. Cet homme, ce meilleur ami, fait parti de ces personnes qui, je sais, seront toujours là pour moi et ce peu importe les circonstances. Alors je lui parle, de tout. A cœur ouvert, je lui explique tout ce qui me tracasse depuis quelques temps, malgré la discussion que j’ai déjà eue avec Myrddin et qui aurait dû me soulager, avant de finalement décider de demander directement conseil : que dois-je faire réellement ?

Posant sa tasse sur le plan de travail et après s’être raclé la gorge, Marius me donne raison sur le point où je dis qu’il faut séparer le pro du perso. Mais que ça ne fonctionne comme ça qu’en théorie. Plus concrètement, je dois poser les limites avec Ida, arrêter les heures supp et dégager du temps pour Myrddin et rien que pour lui. C’est LUI qui doit passer en priorité, pas le boulot et encore moins Ida. Adossé contre le plan de travail, mains entourant ma tasse, je plonge mon regard dans le liquide ambré du thé, hochant la tête et soupirant doucement.

« Tu as raison» murmurrais-je avant de fermer un instant les yeux et soupirer lorsqu’il me demande si je suis certain que Myrddin accepte cette situation «Très franchement ? » je relève mon regard sur mon meilleur ami « Non» répondais-je en déglutissant « Il ne l’accepte pas et ne l’acceptera sans doute jamais » dis-je en déviant à nouveau mon regard «Je vais être obligé de dire à Ida qu’on annule tout, qu’on arrête de travailler ensemble et … » je pince les lèvres «Je préfères encore mettre à mal la relation que nous entretenons elle et moi plutôt que de risquer de gâcher mon mariage avec Myrddin… »

J’hoche la tête en relevant mon regard sur Marius « Oui voilà. C’est la seule solution qui existe. Je préfère qu’Ida prenne mal le fait que je ne veuille plus travailler avec elle, plutôt que Myrddin qui représente toute ma vie, finalement» clairement, perdre mon fiancé de cette manière, juste parce que j’ai voulu me rapprocher à nouveau de mon ex, serait comme perdre la moitié de mon cœur : invivable.
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Message(#)Friends are the familly you chose • Marius EmptyDim 7 Oct 2018 - 17:00

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Thomas n'était pas toujours l'homme assuré qu'il laissait paraître, et ce soir ne faisait pas exception. Je connaissais les craintes, les angoisses, les questionnements derrière le militaire fier et droit de la Navy. En cette nuit calme, le coeur de mon meilleur ami était assombri et rien ni personne ne pourrait, à l'instant même, le redorer. Je le savais, il n'avait besoin que d'une chose : ouvrir les vannes, lâcher prise, quitte à ce que sa vue se trouble d'émotion. Et, comme je le supposais justement, les yeux de Thomas s'embuèrent, quelques timides larmes chaudes laissant un voile opaque sur ses prunelles. Le voir dans cet état me serra le coeur. « Tu as raison. » réussit-il à souffler, difficilement, devant la mine grave que je tentais en vain de dissimuler. « Très franchement ? » Comme le dit le proverbe, il n'y a que la vérité qui blesse. Et à en juger par la peine qu'éprouvait mon ami à admettre que la situation avec son ex-femme et son futur mari n'était pas très saine, je compris qu'il avait fallu attendre ce soir pour qu'il en prenne réellement conscience.  « Il ne l’accepte pas et ne l’acceptera sans doute jamais. » J'aurais aimé lui dire le contraire, mais il avait raison. J'accompagnai sa réflexion d'un hochement de tête latéral, appuyant la vérité qu'il venait de prononcer. Non, Myrddin n'accepterait jamais de partager son époux - et cela semblait parfaitement légitime. « Je vais être obligé de dire à Ida qu’on annule tout, qu’on arrête de travailler ensemble et … » Sourcils froncés, j'écoutai attentivement la solution qu'envisageait mon meilleur ami.  « Je préfère encore mettre à mal la relation que nous entretenons elle et moi plutôt que de risquer de gâcher mon mariage avec Myrddin… » Une moue perplexe souligna mon indécision quant à la révolution que Thomas préparait soudainement. « Oui voilà. C’est la seule solution qui existe. Je préfère qu’Ida prenne mal le fait que je ne veuille plus travailler avec elle, plutôt que Myrddin qui représente toute ma vie, finalement. » « Je vais être obligé de dire à Ida qu’on annule tout, qu’on arrête de travailler ensemble et … » « Non, non, attends. » Les paumes de mes mains s'agitèrent face à lui, mes yeux papillonants cherchant à retrouver la lumière d'une lucidité qui m'échappait subitement. « Assis-toi deux secondes. » lui ordonnai-je en pointant le salon du bout des doigts, tandis que je cherchais les mots justes. « Tom. » Le ton de ma voix se voulut particulièrement bienveillant. « Tu comptes énormément pour chacun d'entre eux, ils ne voudraient pas te voir dans cet état et... tu n'as pas besoin de choisir entre la mère de tes enfants et l'amour de ta vie. » Cette situation aurait de toute façon été compliquée pour n'importe lequel d'entre nous, à la place de n'importe quel protagoniste. Mais je connaissais l'intelligence d'Ida, et j'osais espérer que cette qualité surpasse la colère et l'humiliation qu'elle avait subi avec son divorce. Quant à Myrddin, je priais pour que son amour soit à la hauteur de celui que lui portait Thomas. J'insistai sur mon idée. « Tu n'as pas besoin de tout plaquer avec l'un pour sauver ta relation avec l'autre. Il suffit simplement de déplacer un peu le cursus, de donner plus d'importance à ton futur qu'à ton passé... Par exemple, ne pas utiliser son temps libre à travailler en tête à tête avec Ida mais plutôt à rentrer plus tôt pour diner avec Myrddin. Enfin, tu comprends. » Je n'avais pas la prétention ce soir d'avoir la solution aux problèmes de conscience de mon ami, mais j'espérais au moins lui être de bon conseil. Sentant que l'impact n'était pas tant celui espéré, je posai mes mains sur ses genoux pour lui apporter un tant soit peu de réconfort. Cherchant son regard fuyant, je finis par poser ma main droite sur son épaule gauche que je secouai doucement. « Héé mon pote. » Un sourire sincère comme arme de guerre, je poursuivis : « Je pense que tout va trop vite là, tu parles sous le coup de l'émotion. » Enfin, il finit par relever le regard vers moi. « On prend rarement de bonnes décisions après deux heures du matin... tu veux rester ici cette nuit ? » C'était sans doute la meilleure solution pour qu'il prenne du recul sur son quotidien et qu'il finisse par se reposer un minimum. Et puis, c'était un peu sa seconde maison ici.
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Message(#)Friends are the familly you chose • Marius EmptyLun 22 Oct 2018 - 21:04

Je suis persuadé que faire un choix est obligatoire dans ce cas présent. Et mon choix est vite fait : ce sera Myrddin et non Ida. Car Ida a beau faire partie de mon passé et avoir joué un rôle très important là-bas, Myrddin, lui, c'est mon présent et surtout mon futur. Celui aux côtés de qui je veux vieillir et finir mes jours. Avec qui je veux élever Arthur, qu'il grandisse dans une famille aimante qui se soutient coûte que coûte et qui communique quand il y en a besoin. Et non une famille qui se désunie à cause des non dis. Je veux montrer le bon exemple à mon fils mais surtout je ne veux pas perdre Myrddin. Donc un choix s'impose.

Mais Marius ne le voit pas de cette manière. Me coupant, il m'oblige à m'asseoir sur une chaise et m'explique calmement que je n'ai pas besoin de faire un choix en tant que tel, qu'il me suffit de mettre les freins, de 'déplacer le cursus' comme il dit, car il est persuadé que ni Myrddin ni Ida n'aurait envie de me voir dans cet état. Déviant le regard, je pince les lèvres et hoche la tête, moyennement convaincu par tout cela. Toutefois, plus mon meilleur ami parle, plus je dois lui donner raison : mon temps libre doit être accordé à mon futur époux et non à mon ex femme.

Lorsqu'il m'attrape l'épaule, la secouant doucement, je soupire discrètement et reporte mon attention sur Marius qui sourit tendrement. Il pense sincèrement que je parle sous le coup de l'émotion et qu'on prend rarement de bonnes décisions après deux heures du matin. De ce fait, il me propose tout simplement de dormir chez lui cette nuit. Pinçant les lèvres, j'hésite quelques instants avant de prendre une profonde inspiration et hocher la tête  «Je crois que y a pas d'autre solution » dis-je en haussant les épaules  «De toute manière, Myrddin est chez Nathan donc bon ... » J'offre un sourire reconnaissant à mon meilleur ami et attrape ma tasse avant de la lever vers Marius  «En plus on a encore beaucoup de chose à gérer pour mon mariage » dis-je, souriant, avant de rigoler doucement à la mine déconfite du jeune homme  « J'rigole va ! Le canapé m'ira parfaitement et on trouvera bien un autre moment pour parler du mariage» dis-je en finissant ma tasse. Marius, sans doute bien soulagé de ne pas avoir à veiller encore plus tard, s'empresse de me filer une couverture et j'ai tôt fait de retirer mes habits et me blottir sous la couverture. Un dernier merci et bonne nuit plus tard, les lumières s'éteignent et je sombre dans un sommeil bien plus profond et réparateur.
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