| | | (#)Jeu 23 Aoû 2018 - 18:44 | |
| « Jacobs, prends tes affaires, tu peux laisser c’que tu veux, tes amies se feront un malin plaisir de se partager tes barres de chocolats. Mais prends ton matelas, ton oreiller et tes pompes. » Je jetais un œil sur mon lit et je me demandais si le gardien se moquait de moi en me demandant de récupérer mon oreiller, ca faisait déjà plusieurs semaines que je m’en passais. « J’ai pas d’oreiller. » il me regarda en levant les yeux au ciel. « t’auras plus qu’à passer à la caisse. » je préférais ne pas me révolter. Il y avait bien trop de chose révoltante dans cette prison mais en réalité, je savais que c’était me battre contre le vent. Le système était ainsi fait et ce n’était pas ma petite personne qui pourrait bien changer les choses. Je n’avais qu’une envie : sortir d’ici et reprendre ma vie telle qu’elle était il y a encore quelques mois. Avant que toute cette histoire ne me tombe dessus. « Signez votre décharge ici. » une petite signature, un document qui m’indiquait que j’étais enfin libre, enfin autorisée à sortir de là. « Attendez à côté, on va vous donner vos biens personnels. » j’avais laissé téléphone, papiers d’identité, une montre et les vêtements que je portais le jour de mon arrivée. Tout y était. Mon téléphone était totalement déchargés et bien sûre, je n’avais rien pour le brancher et le rallumer. Tant pis. Mon père devait m’attendre dehors, il devait venir me récupérer à 15heurs pile. J’avais du retard mais j’imaginais que c’était affaire courante. Avec l’ensemble de la paperasse et le protocole mis en place pour pouvoir être libre, ce n’était pas étonnant que je sois là quelques dizaines de minutes plus tard. Le hic, c’était que je ne le voyais pas. Ni lui, ni sa voiture. Une boule au ventre me pris, gorge nouée. J’étais partagée entre sentiment de joie et d’abandon à la fois, cette envie soudaine de pleurer un bon coup. Il m’avait oublier ? « Merde ! » Et je n’avais aucun moyen de contacter qui que ce soit. Personne d’autre n’était vraiment au courant que je sortais aujourd’hui, je n’avais pas pu prévenir tout le monde, je comptais m’en charger ce soir en mode « surprise. ». Je faisais les cents pas quand en face, une voiture s’arrêta mais ce n’était pas celle de mon père. Par contre, j’avais bien reconnu la vieille caisse d’Isaac. Je traversa alors la rue, lui sautant presque dessus. « Je comprends pas ? » sous entendu : pourquoi c’est toi qui est là et pas mon père ? Bref, j’étais si pressée que je n’attendais pas la réponse pour monter dans le véhicule et mon premier reflex Fu de serrer Isaac aussi fort que je le pouvais contre moi.
date : 15 juillet 2018 |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Sam 1 Sep 2018 - 19:55 | |
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Good friends are like stars. You don't always see them but you know they are there.15 heures. Depuis que le père de Noa m'avait téléphoné, extirpant mon numéro de téléphone portable de ses vieux documents relatifs à la période où j'étais encore en colocation avec sa fille, j'attendais impatiemment l'heure bénie où ma meilleure amie serait enfin libérée de ses barreaux imposés à tort. J'avais conscience au ton de la voix et aux propos employés par le Jacobs que ce n'était pas un simple imprévu qui l'empêchait d'aller récupérer sa fille sur le parking de la prison. Je ne connaissais pas assez l'homme pour déterminer exactement ce qui l'avait motivé à me prier d'aller rejoindre la trentenaire à sa libération et j'étais bien trop heureux et soulagé à l'idée d'entendre que Noa sortait enfin de prison pour lui faire subir un interrogatoire, qui de toute manière, m'aurait semblé bien mal venu. Ainsi, je lui promettais de me trouver à quinze heures tapantes devant le centre pénitentiaire et ma parole s'avérait férocement tenue puisque je me stationnais devant l'imposant et froid bâtiment une dizaine de minutes plus tôt. Mes yeux passaient incessamment du cadran de mon ancien véhicule affichant péniblement l'heure à la porte de sortie de la prison. Les minutes me paraissaient des heures et pour ne rien arranger, la silhouette de mon amie ne semblait pas décidée à se présenter sur le parking. Les doutes parsemaient mon esprit : étais-je à la bonne porte ? Avais-bien compris l'horaire ? Noa devait-elle vraiment sortir aujourd'hui ? Je mettais mon moteur en route, optant pour l'alternative de faire le tour de la bâtisse, au cas où je me situais devant la mauvaise sortie. Je n'avais nullement l'envie de faire poireauter Noa devant son immérité geôle : elle avait bien dû le supporter assez comme ça. Alors que je manœuvrais entre quelques SUV qui juraient férocement avec mon automobile de longue date, une jeune femme apparut sur les marches menant à la prison. Je reconnaissais promptement Noa et m'arrêtais alors qu'elle se précipitait vers ma voiture, s'installant au siège du passager. « Je comprends pas ? » fut ses premiers mots avant qu'elle ne me serre vigoureusement dans ses bras. Je lui rendais son étreinte, inspirant profondément. Enfin, son calvaire était terminé. Les mots me manquaient pour lui signifier à quel point j'étais content de l'étreindre, de ne plus avoir une indigne vitre entre nous deux, de ne plus la voir prisonnière alors qu'elle n'avait fait de mal à personne et avait toujours été une bonne citoyenne. Ça me révoltait encore, qu'on ait pu juger Noa responsable de ce décès. Noa, qui œuvrait sans relâche pour des patients atteints du cancer. Noa, qui n'avait jamais fait de mal à quiconque et avait toujours le cœur sur la main. La police devait vraiment revoir ses effectifs, ses protocoles et améliorer son rapport avec la présomption d'innocence. « Ton père a eu un empêchement, » informais-je, la mine désolée et mon regard détaillant le visage de mon amie avec attention. J'avais rendu visite à Noa autant que possible, mon congé maladie me permettant de n'avoir aucune restriction pour répondre aux heures de visite parfois déjantées de la prison. Lorsque la durée entre deux visites se faisait longue, j'envoyais religieusement un message à une collègue qui officiait en qualité d'infirmière à la prison. Je me disais que si elle n'avait pas de nouvelle de Noa, c'était qu'elle allait bien et cette information m'était essentielle. Je démarrais la voiture et m'éloignais des lieux, certain que l'une des volontés majeures de la Jacobs était de mettre le plus de distance possible entre ses mois de séquestration. « Je te conduis où ? » demandais-je. « Loan bosse je pense à cette heure, Arthur est avec Abel et Nicolas est à Paris ou Berlin je sais plus. Il rentre dans quelques heures je crois. » A un stop, je posais de nouveau mes iris sur le teint plus pâle que je ne l'avais jamais vu de mon interlocutrice. « Ils ne savent pas que tu es sortie. Je me suis dit que tu voudrais leur dire toi-même. » Je connaissais l'amour pour les surprises de Noa. Même dans des circonstances aussi conséquentes, elle était capable de penser à en ériger une à l'adresse de ses proches. Je pinçais mes lèvres, le sentiment de joie et de soulagement que je ressentais face au fait d'avoir enfin Noa à mes côtés était indescriptible. Je mourrais d'envie de lui en faire part et de la questionner sur comment elle se sentait, mais en aucun cas je ne désirais la forcer à évoquer prison ou injustice. Elle était enfin libérée, je ne souhaitais pas la replonger dans cet enfer ne serait-ce en pensées. « Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Promis, mon bolide tiendra le coup. Il n'a pas l'air comme ça, mais c'est un dur à cuire. »
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| | | | (#)Mer 5 Sep 2018 - 11:28 | |
| Mes parents n’étaient jamais venus me voir au parloir, quand je les appelais, ils étaient fuyant, toujours très occupés. Que mon père accepte de venir me chercher alors que Astou m’avait dit elle-même que c’éta it compliqué pour eux d’accepter mon incarcération, j’avais trouvé ça assez exceptionnel. Mais maintenant que je voyais Isaac, tout prenait son sens. « Ton père a eu un empêchement, » Je levais les yeux au ciel, un empêchement qui s’appelait la honte oui. « Officiellement oui, officieusement, il est dans son canapé entrain de regarder la télévision ou lire un journal… » bon, il fallait que je me fasse à cette idée, celle que mes parents doutaient de ma culpabilité, ou plutôt ils doutaient de mon innocence, c’était pire. Enfin, concernant ma mère, je n’en avais aucune idée, mais je suppose que comme toujours, elle ne se prononçait pas pour ne froisser personne. Ma mère était une femme remplie de conviction, de force, d’honneur, mais dès que mon père était là, elle se rangeait derrière lui. Malheureusement. Lui pourtant était assez ouvert d’esprit, j’avais toujours estimé avec beaucoup de chance d’avoir été adoptée par les Jacobs, très cultivés, très intelligents, ils intéressent à beaucoup de chose, la curiosité est l’une de leur grande qualité, mais précisément pour ce cas-là, il ne s’agissait plus de tout ça. Ma détention avait semé le doute dans leurs esprits. J’avais simplement espéré qu’une fois sortie, ca irait mieux. Visiblement, non. Bref, j’étais bel et bien libérée, bel et bien dehors à respirer un air qui me semblait totalement différent de celui de la prison. Déjà, ça ne sentait pas la cigarette en continue. Même dans les locaux, cette odeur de clope froide était monnaie courante, chaque couloir, chaque chambre en était imprégnée. « Je te conduis où ? Loan bosse je pense à cette heure, Arthur est avec Abel et Nicolas est à Paris ou Berlin je sais plus. Il rentre dans quelques heures je crois. » Ils me manquaient tous terriblement. Isaac démarre la voiture et je vois le bâtiment s’éloigner au loin, je m’en réjouissais vraiment. « Ils ne savent pas que tu es sortie. Je me suis dit que tu voudrais leur dire toi-même. » je hochais la tête. « très bien, je leur annoncerais. J’ai hâte de revoir tout le monde et surtout de pouvoir les serrer dans mes bras. » j’étais clairement en manque de contact physique sains et j’insistait sur le mot sain… « Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Promis, mon bolide tiendra le coup. Il n'a pas l'air comme ça, mais c'est un dur à cuire. » Aller où ? J’avais envie de retrouver mon appartement, retrouver mon lit, un frigo dans lequel je pourrais y mettre absolument tout ce que je veux manger, remplir mes placards de conneries, du chocolat, des gâteaux secs et des bonbons. « J’ai envie de tim tam ! » les meilleurs gâteaux du monde. « on va faire des courses ? » c’était surement pas ce à quoi il s’attendait en réalité… « ca vend pas du rêve, mais je t’assure que j’ai une faim de loup et j’ai vraiment envie de manger n’importe quoi. Pouvoir choisir de la merde, ca me ferait le plus grand bien. » alors que j’avais tendance à faire quand même attention, limité les produits sucrés et barres de chocolat mais là j’avais fais une cure de plus d’un mois, fallait que j’y regoutte.
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
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(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Dim 9 Sep 2018 - 23:56 | |
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Good friends are like stars. You don't always see them but you know they are there.Le commentaire de Noa fut spontané lorsque je lui annonçais que son père avait un empêchement, justifiant par conséquent mon rôle de chauffeur aujourd'hui. Derechef, ma meilleure amie me signifiait qu'en vérité, son père devait tout bonnement refuser récupérer sa fille adoptive sur le parking du centre pénitentiaire. Je n'avais pas eu énormément de contact avec les Jacobs depuis ma rencontre avec Noa et je ne connaissais d'eux surtout que ce que la jeune femme avait pu me raconter. Ainsi, je ne pouvais que m'imaginer les diverses raisons qui avaient pu inciter son père à se comporter de la sorte. Je pouvais comprendre qu'il était difficile pour un père de voir son enfant incriminé. Toutefois, il était aussi crève-cœur et décevant de reconnaître que son paternel peine à croire en son innocence lorsqu'elle est véridique et légitime. J'étais vraiment peiné que mon amie retrouve sa liberté sous ces tristes couleurs imposées par une partie de sa famille. Néanmoins, j'étais déterminé à pallier cette déception, démarrant déjà ma vieille voiture pour imposer le plus de distance possible entre la prison et nos deux personnes. Je décrivais promptement les emplois du temps de nos meilleurs amis et lui informais que je lui avais laissé le soin de leur annoncer la bonne nouvelle de sa libération. Un sourire sincère étira mes lèvres lorsque Noa approuva ma décision tout en me confiant avoir hâte de retrouver ses proches et les serrer dans ses bras. « On pourrait peut-être faire une soirée entre nous pour l'occasion ? » proposais-je. Avec nos quotidiens respectifs et les nombreux embûches et épreuves que chacun avait dû essuyer cette année, les soirées que nous passions tous ensemble me semblaient être de plus en plus rares. Nous nous voyions régulièrement en groupe restreint, bien sûr, mais parvenir à trouver un horaire qui convenait à tout le monde pour se regrouper paraissait de plus en plus ardu. Néanmoins, ça ne coûtait rien d'essayer et la situation actuelle était exceptionnelle. Selon la réponse et la volonté de Noa, je pourrais très bien tenter d'appeler le reste de nos amis et organiser des retrouvailles. Ce n'était pas tous les jours que notre amie proche sortait de prison après y avoir été injustement séquestrée, après tout. Ce serait à elle de décider, je pouvais aussi comprendre qu'elle préfère reprendre ses repères tranquillement ce soir aussi. J'enchaînais en questionnant mon interlocutrice sur ce qui lui plairait. Quelques secondes de réflexion lui suffirent pour m'expliquer qu'elle désirait des tim tams et suggérer qu'on aille faire les courses. La surprise était lisible sur mes traits mais je prenais la direction d'une grande surface, docile. « C'est parti pour faire les courses, alors. » Je ris doucement, encore incrédule de ce programme. Une dizaine de minutes plus tard, je me garais dans le stationnement d'un centre commercial puis sortais de mon véhicule pour entrer dans le magasin. Ici, Noa risquait d'avoir l'embarras du choix pour combler ses envies alimentaires, ce qui était parfait. « Bon, rayon gâteaux, j'imagine ? » Uprising du groupe Muse retentissait contre les murs de la surface. Je n'étais pas un professionnel des courses. Quand j'étais en colocation avec Noa, il était commun que je ne mange pas en même temps qu'elle en raison de mes horaires décalés. La plupart du temps, j'avalais quelque chose sur le pouce, provenant de la cafétéria de l'hôpital ou d'un fast food lambda. Heureusement, Brisbane était une grande ville qui fournissait un très grand choix de nourriture rapide, plus ou moins bénéfique pour la santé. Et puis, clairement, quand je vivais encore avec Chloe, cette dernière gérait l'épicerie de A à Z.
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| | | | (#)Mar 18 Sep 2018 - 15:07 | |
| Le silence d’Isaac à propos de mon père en disait long sur ce qu’il pouvait en penser aussi. Je comprenais bien qu’il n’y réponde pas cependant. Ce n’était pas sa place de défendre mon père ou encore de lui jeter la pierre. Il s’était contenté de répondre à sa demande, de lui rendre service en venant me chercher et je crois que j’étais bien plus contente de le voir lui ici. C’était sans doute bien plus sympathique d’être à ses côtés plutôt qu’avec mon père où l’ambiance aurait finalement été glaciale. Il m’aurait ramené chez moi, déposée sur le trottoir et je serai partie en lui sifflant un simple merci. Alors qu’avec Isaac, je savais que ça allait être bien plus mouvementé que ça. Enfin, j’ignorai s’il avait quelques choses de prévu ensuite mais peu importe, au moins, nous pourrions discuter un peu jusqu’à notre séparation. « On pourrait peut-être faire une soirée entre nous pour l'occasion ? » me proposa-t-il en parlant de notre belle bande d’amis. Loan, Nicolas, Arthur et nous deux, que j’aimais cette amitié… Même s’il faut l’admettre, les années passaient et nos rencontres tous ensemble de faisaient de moins en moins régulières mais nous étions toujours là quoi qu’il arrive. Et c’est dans les coups durs qu’on peut voir ce qu’est une réelle amitié. Cette fois ci, je crois qu’on avait atteint le summum, rien ne pourrait nous briser, j’en étais certaine. « Bien sûr ! Une fête de sortie de prison, ça sonne plutôt bien. Libérée Délivrée, pour le coup, colle bien ! » bien entendu, si on pouvait éviter toute allusion à mon passage en détention, ce serait aussi bien. « Je verrai avec Loan pour qu’on organise une soirée chez nous. » pour l’instant, aller boire des bières dans un bar ne me branchait pas forcément. J’avais envie de quelques choses de plus intime, entre nous, réellement. « C'est parti pour faire les courses, alors. » le rire qui suivait cette phrase traduisait bien la surprise d’Isaac. Moi-même j’étais la première étonnée. « oui, si j’avais pensé que la première volonté d’une nana qui sorte de prison, c’était d’aller faire des courses… » et pourtant, c’était bien ce dont j’avais envie. « T’imagines pas toutes les horreurs qu’on peut avoir là-dedans… c’est pas de la nourriture ! Je crois que même le chien de mes parents ferait le difficile. » triste vérité et pourtant, c’est ça ou la grève de la faim… Je le laissais conduire jusqu’au centre commercial le plus proche qui par chance, n’était pas si loin que ça. « parfait… » dis-je alors qu’il se garait, mes yeux brillaient presque à la vue de cette grande enseigne. « c’est presque mieux que le casino… » dis-je en référence à notre dernière sortie en duo qui avait fait gagner une belle somme à Isaac d’ailleurs. « Bon, rayon gâteaux, j'imagine ? » Et comment ! Je traversais les rayons à une vitesse folle, prête à sauter sur les premiers tim tams que je verrais. « j’pourrais presque les manger sans attendre de passer à la caisse. » dis-je en prenant ce paquet dans mes mains, tel le grâle. « dis moi, je n’empiète pas sur ton temps personnel au moins ? J’veux dire, si t’as autre chose de prévu… mieux que de traîner dans un magasin pour remplir un caddie de sucre et de chocolat, dis moi ! »
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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Good friends are like stars. You don't always see them but you know they are there.Le moteur de mon vieux tacot ronflait, éloignant au fil des secondes l'ancienne détenue de son injuste geôle. J'informais Noa avoir gardé la nouvelle de sa libération pour moi, favorisant l'éventualité qu'elle annonce elle-même ce juste retour d'événement à nos meilleurs amis. Par ailleurs, je lui suggérais même que l'on fasse une soirée afin que l'on puisse se retrouver tous les cinq et passer quelques heures agréables entre amis. Cela me paraissait une éternité que nous n'avions pas pu réunir toute la bande, chacun ayant des quotidiens bien remplis ou de réels drames secouant leur existence. Un large sourire étira mes lèvres alors que ma meilleure amie adhérait à ma proposition. Je ris légèrement lorsqu'elle évoqua le tube Libérée, délivrée, et commentais avec humour : « Ça fait déjà une chanson pour la playlist de la soirée. » Cependant, si réelle playlist j'élabore, je doute y placer des morceaux rappelant ces sombres dernières semaines à la Jacobs. « Tu me diras ce qui en est, pour que je puisse aider si ça se fait. » Je n'avais toujours pas repris le travail ce qui m'offrait beaucoup de temps libre. De plus, si cette soirée avait lieu, je ne comptais pas laisser Loan et Noa s'embêter avec toute la logistique. Entendant les désirs sucrés de mon interlocutrice, je prenais la route du prochain centre commercial. Noa s'étonnait elle-même d'avoir ce premier souhait après sa sortie et me décrivait les repas peu ragoûtant que l'on servait dans le centre pénitentiaire. Je grimaçais, compatissant, puis articulais : « On fera une razzia de bonnes choses. » Quelques minutes plus tard, je m'engageais dans le stationnement de l'enseigne alimentaire. Je ris doucement quand la brune jugea le magasin presque aussi bien que le casino et soupçonnais le rayon gâteaux comme étant notre première victime. Noa saisit une boîte de tim tams dès que son regard se posa sur les contenants de la populaire douceur australienne. Je laissais la jeune femme déposer ce que son estomac désirait dans le caddie et m'étonnais lorsqu'elle me fit part de sa crainte d'empiéter sur mon temps personnel. « Tu rigoles ? Je préférerais pas être ailleurs. » Noa m'avait énormément manqué et je m'étais continuellement rongé les sangs pour elle. L'avoir à mes côtés était inestimable après cette séparation et même dans toutes les circonstances. La jeune femme était ma meilleure amie et cela en disant long à mes yeux, je ne refusais jamais passer du temps en sa compagnie, quitte à devoir faire du shopping. « C'est plutôt toi qui risque de regretter que ce soit moi ta compagnie de la journée quand je commencerai à percevoir un sérieux risque d'hyperglycémie chez toi. » Je souris doucement, banalisant purement la menace. Je passais à côté d'une étagère où reposaient des dizaines de sortes de vermicelles de couleurs et proposais : « Tu veux de quoi faire du Fairy Bread aussi ? » Je fronçais les sourcils, repérant des saveurs de tim tams que je ne connaissais pas : « T'as vu ? Ils font des tim tams à la piña colada et au champagne à la fraise. Ah, et il y en a à la crème glacée aussi. » Café glacé, loukoum, caramel salé et vanille, chocolat et menthe, chocolat-cerise-noix de coco, il y en avait franchement pour tous les goûts.
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| | | | (#)Ven 28 Sep 2018 - 22:30 | |
| En y repensant c’était assez triste qu’on soit obligé d’attendre un dénouement heureux ou plutôt qu’on ait frôlé le pire pour tous se retrouver. La dernière fois qu’on avait réussi à se voir tous ensemble, c’était lors de cette soirée pour le festival de feu d’artifice de Brisbane. Une soirée qui au final, avait tourné au fiasco. Le retour de Loan ayant fait l’effet d’une bombe nucléaire, surtout pour Arthur. Et depuis, c’était chacun de son côté, parfois à deux, parfois à trois, rarement à cinq. C’était dommage. Mais si ma sortie de prison pouvait faire en sorte qu’on se retrouve tous, pourquoi pas. Ceci dit, je préférais éviter qu’on officialise cette soirée comme m’étant destinée après ma sortie de détention. « Tu me diras ce qui en est, pour que je puisse aider si ça se fait. » je hochais la tête, regardant en même temps à l’extérieur, laissant le paysage défilé sous mes yeux. J’étais restée quarante jours en prison et pourtant, il me semblait manquer quelques choses dans ces immeubles qui défilaient devant moi. Un peu plus loin, il semblait y avoir un vide. Peut-être qu’un immeuble avait été détruit. C’était bien la preuve que la vie avait suivi son cours, que ce soit mes amis, ma famille mais aussi cette ville. Brisbane ne s’était pas arrêté tant que je n’étais pas là. Personne n’avait mis en pause sa vie car je manquais à l’appel. Je me demandais ce que j’avais manqué encore. Dans le magasin, mes yeux brillaient comme ceux d’une gamine dans une fête foraine. Je me souvenais lorsque j’allais me promener avec ma sœur à la fête annuelle qu’il y avait en ville. Devant les stands de bonbons, je bavais à chaque fois. Toutes ces couleurs, tous ces parfums sucrés qui se mêlaient parfaitement les uns aux autres. Je gardais toujours un peu d’argent pour m’acheter des scoubidous et du chewing-gum en tube. C’était mes petites habitudes et surtout mon but ultime. Et là, c’était un peu pareil, les tim tam étaient mon but ultime. Et faire la razzia du magasin comme l’avait dit Isaac, l’était aussi, c’est vrai. J’étais cependant désolée du programme que je lui infligeais pour ma sortie. « Tu rigoles ? Je préférerais pas être ailleurs. » Ca c’était uniquement pour ne pas me vexer. Je me doute bien qu’il y avait miles endroits bien plus intéressants à voir aujourd’hui. « C'est plutôt toi qui risque de regretter que ce soit moi ta compagnie de la journée quand je commencerai à percevoir un sérieux risque d'hyperglycémie chez toi. » Bien vu, je riais à cette remarque. « ma veine plutôt ouais ! » quitte à faire une overdose de sucre, au moins, j’étais accompagné de la bonne personne pour prendre les choses en main. « Promis, j’en ferai pas trop ! » mais avec les propositions qu’ils me faisaient, c’était difficile de tenir parole. « Tu veux de quoi faire du Fairy Bread aussi ? » Je pris le paquet dans mes mains et après un haussement d’épaule à peine hésitant, je balançais le paquet dans le panier. « ca c’est pour toi ! » dis-je pour me déculpabiliser un peu. « T'as vu ? Ils font des tim tams à la piña colada et au champagne à la fraise. Ah, et il y en a à la crème glacée aussi. » hm, ouais, j’avais pu gouter à tous déjà, ou presque. « rien n’est aussi bon que l’original ! C’est comme le coca ou les oréos ! Ils vont dans tous les sens, mais back to basic, y a rien de mieux ! » Alors ciao les gouts artificiels, vous ne m’aurez pas avec toute votre fantaisie. « tu sais où on pourrait aller ? » lui demandais-je avec une once de complicité dans la voix, j’espérais qu’il sache exactement à quoi je pensais, vu ses yeux, c’était possible. « Le planétarium… » on pourrait y dévorer toutes ces cochonneries et en même temps, ca nous rappellerait l’époque où on était en colloc. On n’habitait pas loin et un jour alors qu’on rentrait de soirée, Isaac avait eu l’idée d’y faire un tour. En fait, on y était allé très tôt à l’ouverture, loin de pensé qu’il était déjà 8h30 du matin. La nuit avait été folle et elle avait parfaitement fini, posé sous le ciel faussement étoilé du grand bâtiment, mais on s’y croirait presque. Et depuis cette soirée là, à chaque fois qu'on rentrait à l'appartement, peu importe d'où on était, on y allait. Même quand c'était fermé, on pouvait se coucher sur des lits extérieurs pour admirer les étoiles. Souvent, on y avait de longues conversations qui n'avaient ni queue ni tête ou alors parfois très philosophique sur la vie qu'on menait.
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Mer 3 Oct 2018 - 5:24 | |
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Good friends are like stars. You don't always see them but you know they are there.Aussi épatant cela puisse l'être, je me trouvais désormais en compagnie de Noa, fraîchement libérée, à faire les courses dans un centre commercial. Certes, nous étions dans l'un des rayons favoris des consommateurs : celui des sucreries, bon-becs, douceurs en tout genre, mais les circonstances n'en demeuraient pas atypiques à mon sens. Je signifiais à ma meilleure amie qui percevait que le programme de la journée n'était pas des plus palpitant que j'étais bien heureux d'être en sa compagnie. En effet, la Jacobs m'avait manqué pendant ses quarante jours d'incarcération et pas un soleil ne s'était couché sans que je pense à elle et espère qu'elle aille bien. J'étais soulagé qu'elle soit enfin libre et ne porte manifestement aucune séquelle physique de son emprisonnement. Je retournais la complainte sur le fait que ma qualité d'infirmier pouvait très bien m'attirer un caractère embêtant en termes d'éducation thérapeutique si Noa abusait trop des sucreries. Je ris sincèrement lorsqu'elle jugea ma présence comme opportune tout en promettant se limiter au nom de sa santé. « Je suis fier de toi. Toujours aussi raisonnable. On reconnaît qui est la plus âgée de nous deux. » J'offris un clin d’œil complice et taquin à la trentenaire et lui proposais du Fairy Bread. Bien vite, les ingrédients permettant sa préparation finirent dans le caddie et sous mon étiquette. Puis, je remarquais les nouveaux parfums de tim tams. Il fallait dire que je n'étais pas quelqu'un de vraiment gourmand. J'appréciais les gâteaux mais je n'étais pas du genre à aller jusqu'à un magasin si je n'en avais plus dans mon garde-manger. Après, mon alimentation n'était franchement pas des plus réjouissantes. Quand je travaillais, je mangeais sur le pouce à la cafétéria du centre hospitalier. Si je faisais du bénévolat, généralement je dénichais quelque chose à avaler rapidement au coin d'une rue. Et chez moi, maintenant que Chloe n'était pas là, mes casseroles et poêles avaient tristement pris la poussière dans mes buffets. En revanche, j'étais devenu un expert de noodles instantanées. J'entendais l'avis de Noa sur la question des différents parfums de tim tams et y adhérais : « J'te crois sur parole alors. » Même si ma curiosité me mènerait forcément un jour à tester ces goûts particuliers de la douceur australienne populaire. « Tu sais où on pourrait aller ? » J'attirais de nouveau mon attention sur mon interlocutrice et à son regard, j'avais déjà une petite idée. « Le planétarium… » Mon visage s'éclaira derechef. Inutile de dire que je n'en avais pas envie, mes traits m'avaient trahi. Cela me semblait une éternité que nous n'avions pas mis les pieds en ce lieu, bien que lorsque nous étions colocataires, nous y passions des heures très régulièrement. « Oh oui... » approuvais-je, nostalgique. Plus je me remémorais les moments passés là-bas, plus j'avais le sentiment que la vie avait filé à vive allure. « C'est une super idée, » déclarais-je. « L'endroit parfait pour ce festin. » Je réfléchis quelques secondes, signalant : « Faudra qu'on passe au rayon boissons aussi. » Avec tout ce sucre nous allions forcément être assoiffés. Une fois le caddie contenant tout ce que le cœur de Noa désirait et le nécessaire à passer un moment mémorable sous le plafond magnifique du planétarium, nous reprîmes la route dans mon vieux et vaillant véhicule. Lorsque je me garais devant le théâtre de nos nombreux échanges, je constatais que l'endroit était désert. A cette heure de la journée, les enfants étaient à l'école ou à leurs activités extrascolaires et les adultes travaillaient. De plus, le planétarium était certes un endroit que j'adorais, il était rarement une attraction bondée. Nous sortîmes de ma voiture avec nos provisions et nous installâmes à l'emplacement qui nous semblait le plus agréable. Les yeux sur la galaxie représentée, j'avais réellement l'impression d'être propulsé des années en arrière. Je déduisais qu'il y avait des traditions qui se perdaient malgré nous et c'était franchement triste. « J'ai l'impression de remonter le temps, » avouais-je, posant mon regard sur le visage de mon ancienne colocataire. Je me rappelais clairement que sous ce même spectacle, Noa m'avait alerté de mon choix de quitter l'appartement pour m'installer avec Chloe. Elle avait désapprouvé ma décision, clamant que j'allais le regretter. Ultimement, elle avait eu raison. Mais même en passant outre cette conversation qui ne représentait que l'une des innombrables discussions que nous avions eues, nous avions eu tant à dire sous ces étoiles que j'avais le sentiment de retrouver un endroit serein et salvateur. Nous nous étions prêtés à des conversations sérieuses comme loufoques, avions enchaînés fous rires et confidences, selon nos états d'âmes et ce qui se déroulait dans notre vie.
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| | | | (#)Lun 8 Oct 2018 - 17:50 | |
| J’étais dans l’euphorie de la sortie, ce gout de liberté qui me carressait le visage et en même temps cette crainte de devoir retourner en prison, qu’on vienne me chercher et qu’on me dise que c’était une erreur, que je n’avais pas fini ma peine. Qui sait, j’avais été victime d’une première erreur qui m’avait entrainé la bas, j’ignorai ce qui m’attendait à présent. Alors j’allais profiter à fond de ce moment présent, à fond d’Isaac et je poursuivrai ainsi chaque jour qui allait s’écouler à présent. J’étais dans des pensées positives, optimiste mais j’avais aussi peur que ça ne dure pas. Que demain, lorsque je me réveillerais dans mon lit tout ça me ferait flipper. J’avais peur de ressasser de repenser à tout ça. Le passage en prison n’était jamais facile, je savais que j’en serai marqué à vie et j’avais peur du retour en pleine poire de tout ça. Je préférais ne pas y penser… aller dévorer des friandises et profiter de mon fidèle ami. Je proposais alors à Isaac d’aller là où nous avions tant de souvenirs en communs. Là où on pourrait vraiment se remémorer le bon vieux temps de notre colocation que je regrettais énormément. Je l’avais toujours regretté mais il fallait bien admettre que ça n’arrivera plus. J’étais très bien en colocation avec Loan, mais j’étais confrontée à des soucis que je n’avais pas à cette époque-là. C’était une période de ma vie pleine d’insouciance et où je ne pensais à rien d’autre qu’à vivre au jour le jour, sans prise de tête. Ce que je devrais sans doute refaire, mais maintenant avec un travail aussi prenant que le mien, j’aurai du mal à ne pas pouvoir me projeter vers l’avenir. C’était une des obligations qu’on avait une fois qu’on était vraiment adulte. Fini la vie d’adulescente que j’avais fait trainer pendant de longues années. « Oh oui... C'est une super idée, » Isaac en avait presque les étoiles du planétarium dans les yeux. J’étais contente que l’idée lui plaise autant qu’à moi. « L'endroit parfait pour ce festin. Faudra qu'on passe au rayon boissons aussi. » Bonne idée ça aussi. Direction le rayon boisson donc et je pris au passage quelques bières, peu importe l’heure, l’idée n’était pas d’être si raisonnable si ? Une fois le tour du magasin fait et que notre caddie était suffisamment rempli de cochonnerie, nous pouvions passer en caisse, prêt à se faire dévisager par la caissière. Oui madame, tout ça c’est pour nous et non, ce n’est pas encore halloween donc, directement dans nos estomacs. Désolée pour elle qui semblait trouve ça injuste au vu de nos silhouettes élancées. Mais qu’elle se rassure, ce n’était qu’une exception. Je suivais Isaac jusqu’à son bolide, modèle de collection dont nous étions tous jaloux. Arrivés à destination, j’avais pris soin de laisser les bières dans des sacs pour qu’on ne nous fasse aucune remarque. Bien entendu avec ça nous ne pourrons rester que dehors mais nous pourrons facilement trouver un coin où il n’y aura personne puisqu’on se le dise, l’endroit n’était pas non plus le plus visité de la ville. Direction sous le toit de verre. Ce grand toit géant, couvrant des lits en pleine air. La nuit, le toit était totalement transparent mais le jour, il se transformait en écran géant qui nous laissais croire que nous étions dans un autre monde. Faisant apparaître les étoiles, en pleine journée, ce spectacle était à la fois fascinant et déstabilisant. « J'ai l'impression de remonter le temps, » un bon en arrière, c’est clair. « Tu sais, c’était clairement les plus belles années de ma vie. » j’étais allongée sur ce lit pouvant accueillir presque quatre personnes. Ce n’était en fait qu’un simple matelas et en cas de petit frisson, des plaids étaient rangés en dessous. « J’crois que je regretterai toujours un peu cette période. Ou on s’en foutait de tout… ou rien n’avait d’importance ! » les yeux rivés sur cet écran et restant silencieuse un moment. Je me basculais pour chopper notre sac et en sortir les différentes friandises. « tu veux quoi ? » je choppais les tim tam en priorité pour en dévorer un directement. J’avais suffisamment attendu. Je fermais les yeux en dégustant cette délicieuse barre chocolatée. Je pouvais ensuite me recoucher. « J’espère que tu vas mieux Isaac… » que je finis par lâcher. J’avais toujours un peu éviter le sujet, d’aborder sa tentative de suicide, c’était bien trop compliqué pour moi, trop douloureux. Je voulais finalement qu’il sache que je m’en moquais pas, que j’avais envie qu’il soit bien, vraiment, qu’il ai envie de croquer à pleine dent dans la vie, de profiter de chaque instant, comme avant. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
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(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Sam 13 Oct 2018 - 3:16 | |
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Good friends are like stars. You don't always see them but you know they are there.Motivés par l'excellente idée de Noa de se rendre au planétarium, nous passâmes à la caisse sous le regard inquisiteur de l'employée après avoir fait un détour au rayon des boissons. Une fois le festin réglé et rangé dans le coffre de ma voiture singulière, nous primes la route vers le lieu qui nous avait abrité de nombreuses heures. Nous nous étions confiés énormément sous ces étoiles artificielles, comme transportés dans une galaxie où les langues pouvaient plus facilement se délier. Nous avions eu aussi d'innombrables fous rires, si bien que lorsque nous nous installâmes sur les matelas confortables mis à disposition des visiteurs, je me sentais projeté dans le passé, ce que j'avouais à ma meilleure amie. « Tu sais, c’était clairement les plus belles années de ma vie. » Je tournais la tête vers la Jacobs, empathique. J'avais conscient que l'enfance et l'adolescence de Noa n'avaient pas été faciles. La trentenaire n'était pas vraiment née sous une bonne étoile, elle avait dû subir et vivre des expériences que certains n'auront jamais à essuyer. De plus, en comparant sa vie des années plus tôt et l'actuelle, il était vrai qu'elle semblait plus belle dans le passé. Quoi qu'il en soit, j'avais toujours admiré son courage et cette force de caractère qui l'animaient dans l'adversité. « C'est parce qu'on vivait ensemble, ça, » plaisantais-je, allégeant l'atmosphère comme j'en avais le réflexe. « J’crois que je regretterai toujours un peu cette période. Ou on s’en foutait de tout… ou rien n’avait d’importance ! » Un fin sourire étira mes lippes et mon regard se posa de nouveau sur le ciel étoilé. « C'est clair que c'était une bonne période. C'est presque bête d'avoir grandi. »Je me remémorais ces cinq années en colocation avec Noa. J'avais débarqué suite à ma rupture avec Robin-Hope, ma première véritable petite copine. Dire que cette séparation fut aisée serait mentir mais le fait que nous nous étions quittés d'un commun accord et étions restés malgré tout bons amis avait permis une coupure saine entre nous. Puis, il y avait aussi eu le chapitre de mes blessures qui avaient imposé une croix sur ma carrière professionnelle de joueur de football australien, mon but principal depuis mon enfance à cette époque. J'avais passé mon diplôme d'ambulancier aussi dans cette même période et exercé en tant que tel. Puis, j'avais rencontré Chloe, raison de la fin de cette colocation. Mais peu importe ces événements peu réjouissants, Noa avait raison : on arrivait rapidement à se remettre de nos malheurs, épris d'une sorte de désinvolture. L'australienne attaqua les vivres présentes dans nos sacs de commission et j'attrapais un tim tam également. « Cheers. » Je ris en voyant Noa dévorer la sucrerie impitoyablement. Ma meilleure amie reprit place en position couchée sur le matelas et je l'entendais souhaiter plus sérieusement : « J’espère que tu vas mieux Isaac… » Un sourire en coin désolé apparut sur mon visage. « Et j'espère que tu vas bien aller. » Puisqu'à mes yeux, Noa avait vécu un traumatisme. Elle s'était retrouvée incarcérée pour un crime qu'elle n'avait jamais commis, traitée comme une hors-la-loi qu'elle n'avait jamais été. Je reprenais pour la rassurer néanmoins sur mon cas : « Je vais mieux. » Ce n'était pas forcément un jeu d'enfant, il y avait des jours beaucoup plus difficiles que d'autres, des heures qui paraissaient interminables. J'avais souvent le sentiment d'être sur un fil, prêt à me fracasser contre une réalité toxique en un éclair, menacé de me noyer dans des torrents de sentiments néfastes. « J'me fais soigner. » Bon gré mal gré, au départ. Le changement de spécialité avait été salvateur, le premier praticien m'ayant pris en charge adoptant une approche qui m'enfonçait plus que m'était bénéfique manifestement. Je ne comptais pas spécialement révéler tous ces périples et étapes à Noa néanmoins, du moins pas le jour de sa libération. Si elle désirait en savoir plus, je lui apporterais les éléments souhaités bien sûr mais spontanément, ça ne me semblait pas être le moment le plus judicieux. Mes pupilles parcourent le profil de Noa, hésitantes. « Tu sais, je reste là. Si t'as besoin de quelqu'un, je suis là. T'as qu'à m'appeler ou autre. » Je désirais que ce point soit clair, comme on me l'avait inlassablement répété après ma sortie du centre hospitalier suite à ma tentative de suicide. J'étais conscient toutefois que ce n'était pas toujours évident de solliciter un proche dans les temps durs. Mais j'espérais que Noa le fasse, si elle en ressentait le besoin et j'étais en mesure de l'aider. Par ailleurs, je n'oubliais pas cette promesse que nous nous étions faite à notre dernière virée au casino. « D'ailleurs, j'y pense. J'ai toujours cet argent gagné du casino. Tu proposes de le dépenser comment ? »
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| | | | (#)Lun 22 Oct 2018 - 15:43 | |
| « C'est parce qu'on vivait ensemble, ça. » C’était pas faux, il avait beau le dire sous le ton de l’humour mais c’était bien vrai. J’en avais fais plusieurs des colocations, celle avec Andy et les autres avaient été un véritable échec, un scandale. J’avais fini par quitter l’appartement dans lequel j’étais arrivée la première. Avec Andy, c’était à celui qui arriverait à faire partir l’autre en premier, crasse sur crasse. C’était pour dire comme on ne pouvait pas se voir. Quand il ramenait Mcdo pour la colocation, il faisait bien attention à ne rien me prendre. De mon côté, à chaque fois qu’il ramenait quelqu’un à l’appartement, je faisais de mon mieux faire foirer son date. Bisexuels tous les deux, c’était pas bien compliqué et j’avais même pas à me forcer pour tenter d’être mieux que lui aux yeux de sa conquête. Ou alors, je me montrais être un véritable démon, insupportable, faisant fuir quiconque tenterait d’entrer dans notre appartement. Ca en devenait même invivable pour nos autres colocataires. Mais la première qui avait fini par en avoir assez de tout ça, c’était moi. Et pourtant, aujourd’hui Andy me semblait tout sauf être cet être immonde dont j’avais le souvenir. C’est pour dire, j’avais même fini par coucher avec lui. Peut être qu’il y avait de tels tensions entre nous et qu’on était incapable de se l’admettre qu’on préférait se foutre dessus. Qui sait ? En tout cas, une chose est sûre, on pouvait peut-être s’entendre comme ça mais je ne retenterai absolument pas de vivre à nouveau sous le même toit que lui. Avec Isaac, c’était plus simple, ca coulait de sources. On s’était tout de suite très bien entendu et on avait accroché sur pas mal de sujet. On avait les mêmes goûts musicaux, les mêmes envies de soirées pourries, les mêmes films préférés, c’était parfait. Et Isaac faisait très bien à manger et ça, c’était un atout non négligeable. J’avais difficilement accepté qu’il quitte la colocation, j’avais cette peur de me retrouver seule, d’être trop vieille pour retrouver la colocation parfaite et cette crainte s’était montré réelle puisqu’ensuite, je me suis mise en coloc avec Andy. Je détestais vivre seule, j’avais ce besoin sans cesse d’avoir quelqu’un à mes côtés, de savoir que je n’allais pas être tous les jours seules face à mon plateau repas le soir. Que j’avais quelqu’un à qui je pourrais raconter mes journées, mes galères, mes petits bonheurs, sans être obligé de déranger tout le monde pour se retrouver dans un bar, non, j’avais tout ça à domicile. Je n’avais jamais trop analysé ce besoin d’être entouré mais finalement, la raison était si évidente. J’avais été abandonnée par mes parents alors que je n’étais même pas née, ils savaient déjà que je ne grandirai pas à leurs côtés. Cette peur incontrôlable de l’abandon, de la solitude… Bien sûr, tout ça s’estompait au fur et à mesure des années qui passaient, mais c’était encore bien présent au fond de moi. Ce n’était pas pour rien que j’avais proposé à Loan de vivre avec moi, à la première occasion. « Ri pas, j’pense sincèrement que ça n’aurait pas été pareil si ça avait été avec quelqu’un d’autre ! » forcément chaque histoire est différente mais Isaac m’était si précieux. « C'est clair que c'était une bonne période. C'est presque bête d'avoir grandi. » là c’est clair. « Si on pouvait faire pause, j’suis intéressée ! » je crois que vieillir me fait terriblement peur. Mon âme avait beau être restée bloquée au début des années 2000, je voyais bien que mon corps lui continuait à prendre des années et me le ferait bientôt sentir. J’avais 35 ans et toujours pas de gosse, toujours pas foutu d’être dans une relation stable. Et pourtant, je ne le cherchais pas vraiment, j’imagine que si je le voulais vraiment, je pourrais être fiancée voir mariée et être enceinte, fonder une famille mais je n’en ressens absolument pas le besoin pour le moment. Sauf que j’ai peur que le jour où j’en ai l’envie, ce soit déjà trop tard, j’ai peur de finir par regretter mes choix passés et actuels. Les yeux plongés sur ce faux ciel, j’observais ces étoiles, perdant mon regard dans le néant de cet univers. Pour moi, il était impossible que dans cette vaste galaxie, que nous soyons les seules créatures dotées d’une intelligence, il était impossible que nous soyons les seuls humains à vivre dans cette immensité. Je serai si curieuse de pouvoir visiter d’autres planètes, d’aller dans un vaisseau et de vivre une aventure à la star wars – même si je n’avais jamais vu un seul de ces films -. Grignotant mes sucreries, telle cette gamine qui venait ici il y a des années, j’étais plus sérieuse concernant l’état de santé de mon ami. Lui souhaitant d’aller mieux, cette fois ci, il fallait que j’arrête de tout porter à la dérision, d’être un peu plus sérieuse et de lui témoigner mon affection. « Et j'espère que tu vas bien aller. » je tournais la tête vers lui, un sourire sur les lèvres, j’avais confiance, je me sentais bien à ce moment-là. Pour moi, rien ne pouvait réellement m’abattre, j’avais, je pensais, vécu le pire et ça ne pourrait qu’aller mieux, non ? « Je vais mieux. » et je le savais sincère. Ce n’était pas uniquement pour me rassurer ou me faire plaisir. Je glissais ma main vers lui pour prendre la sienne. « J'me fais soigner. » je hochais doucement la tête. Il avait pris la situation en main et maintenant, il allait pouvoir aller de l’avant aussi. C’est ce qu’il lui fallait et si à présent je voyais revenir cette Chloe, je la ferai repartir aussi vite qu’elle n’était partie de la vie d’Isaac. « Tu sais quand tu vas pouvoir retravailler ? Tu te sens prêt ? » en parlant de son taf, il fallait aussi que je lui dise que j’avais croisé Yasmine avant de ne me faire emprisonnée. Je me penchais vers le sac de victuailles et en sorti deux cannettes de bières, prêtes à être décapsulées et à être dégustées, encore fraiches. « Tu sais, je reste là. Si t'as besoin de quelqu'un, je suis là. T'as qu'à m'appeler ou autre. » je me tournai de nouveau vers Isaac et me pinça les lèvres. « C’est bien pour ça que t’es là aujourd’hui… » et je ne pouvais lui être que reconnaissante. Mon père avait surement fait appel à lui en connaissance de cause. Lui n’avait pas été suffisamment fort pour m’affronter lors de ma sortie de prison et Isaac, disponible n’avait surement pas hésiter à venir me chercher. Je donnais une bière que je venais d’ouvrir à Isaac. « D'ailleurs, j'y pense. J'ai toujours cet argent gagné du casino. Tu proposes de le dépenser comment ? » C’est vrai qu’il avait gagné 500 dollars lors de notre passage au casino. 500 dollars qu’il m’avait promis de mettre de côté pour préparer notre voyage. On s’était un peu enflammé en pensant gagner le gros lot et se voyant déjà faire le tour du monde ou presque. Ce gain ne nous permettrait sans doute pas de partir très longtemps mais c’était déjà bien. « Quand au travail on aura oublié que j’ai été absente un bon moment… peut être que je pourrais envisager quelques jours de vacances ! On se dit quoi… une destination pas très loin, deux semaines… Nouvelle Calédonie et iles Fidji ? » en quelques heures d’avions le dépaysement total serait obligé. Et là, je m’y voyais presque. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Ven 2 Nov 2018 - 4:46 | |
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Good friends are like stars. You don't always see them but you know they are there.Je ne pouvais m'empêcher de plaisanter afin de détendre l'atmosphère quand Noa évoquait notre révolue colocation. Cela faisait désormais cinq ans que j'avais quitté cet appartement que nous partagions et je conservais que d'excellents souvenirs et sentiments face à ces cinq années passées avec celle que je considérais depuis notre rencontre ma meilleure amie. J'avais débarqué suite à ma rupture avec Robin-Hope et étrangement, j'étais parti quand mon couple avec Chloe était devenu très sérieux. A croire qu'une femme que j'aimais régissait toujours mon lieu de résidence. Un sourire étira mes lèvres lorsque mon interlocutrice m'affirma que son passé aurait été différent si je n'avais pas vécu avec elle. Nostalgique, je reconnaissais que c'était dommage que nous grandissions, que nous évoluions et que ces éléments qui étaient juste si bons connaissent leur terme. Je ris doucement lorsque Noa s'avoua preneuse de faire une pause et je suggérais : « On peut toujours en faire une ici quand on veut. Sous les étoiles, on se sent petit, je trouve. » Et par conséquent, nos tracas, nos peines, nos histoires détenaient des airs de dérisoire. Le festin sucré suivant son cours, j'entendais la Jacobs espérait que j'aille bien. Je lui rendais la pareille, priant pour que le retour dans la société et la convalescence du traumatisme que mon amie proche avait vécu n'ait pas trop de séquelles sur celle-ci. Je la savais forte, plus forte que n'importe qui que je connaissais, mais je savais aussi que chacun possède un seuil de tolérance, que l'on peut paraître gérer mais tourbillonner intérieurement dangereusement vers la déchéance. J'avais été celui qui minimisait tous ses maux jusqu'à ce qu'il ne puisse plus les supporter. J'étais certes différent de Noa et je pensais que ma meilleure amie ne gérait pas ses chagrins comme je le faisais, mais quoi qu'il advienne, je veillerai à ce qu'elle aille bien et se remette de ces émotions drastiques. Sincère, je répondais à sa question, lui annonçant que je me portais mieux et me faisais soigner. Deux informations que je pouvais livrer en toute franchise, sans voile, sans sous-entendus. Je sentais la main de Noa se glisser dans la mienne, gage d'amitié et de soutien. « Tu sais quand tu vas pouvoir retravailler ? Tu te sens prêt ? » A ce sujet, je pinçais doucement mes lèvres, prenant le temps de réfléchir autant à la question qu'à la réponse que j'allais fournir. Reprendre le travail était imminent et important. Je n'allais pas passer ma vie en arrêt maladie. Cependant, c'était aussi un pas à franchir, un retour conséquent à une nouvelle réalité. « Je devrais reprendre en septembre. Quand j'ai été hospitalisé le médecin m'a fait un arrêt de trois mois qui a été renouvelé en juin parce que ça allait pas assez. Ce qui nous conduit à septembre qui devrait être bon. » Une part d'administratif et de médical. « Une fois que je serai dans le service je sais que ça ira. » Les urgences portaient très bien leur nom. Quand on y entrait, on avait le sentiment de pénétrer un autre monde, un univers parallèle où le temps s'arrête en même temps que les secondes semblent soient trop lentes, soit trop courtes. J'avais toujours été passionné par mon métier, je m'y consacrais entièrement et savais m'y oublier. Pour ces raisons, je ne doutais pas pouvoir reprendre mon poste, même si je m'attendais à une adaptation à ce rythme bien particulier de travail. « Ce que je redoute le plus, c'est la réaction des collègues quand je vais revenir, » j'avoue à Noa. « Je les ai pas revus depuis. Et ceux que j'ai revu, bof. » Je soupirais, les yeux rivés sur le firmament imité. « Ca a été froid. » Entre ceux qui dénigrent le geste que j'ai posé, ceux qui ignorent comment se comporter avec moi, ça peut vite devenir pesant, même si je savais que j’étais le responsable de cette situation. Heureusement, il y a aussi ceux qui n'ont pas changé leur regard sur ma personne malgré mon choix passé. « On verra. » je concluais. Inutile de se torturer au préalable, n'est-ce pas ? Je reportais l'attention sur Noa. J'étais enclin à discuter de ce qu'elle désirait sur mon cas, mais j'étais aussi soucieux de son état. Je lui répétais que j'étais présent en tout temps et pour quoi que ce soit, désireux que ce soutien soit clair pour la jeune femme. Je savais que souvent, l'on pense inutile de déranger quelqu'un pour quelque chose, mais personnellement, Noa ne pourrait jamais me déranger pour rien. Je tenais trop à elle pour regretter un déplacement chez elle ou autre. « C’est bien pour ça que t’es là aujourd’hui… » « C'est pour ça que je suis là. » approuvais-je avec un sourire compatissant, me doutant que Noa faisait référence à son père qui n'avait pas fait le déplacement pour des raisons qui sont les siennes. Pour ne pas que l’absence de celui-ci plombe davantage l'ambiance, j'évoquais les 500 dollars australiens que j'avais remportés lors de notre escapade au casino. Je sollicitais la fantaisie de ma meilleure amie pour leur dépense. « Quand au travail on aura oublié que j’ai été absente un bon moment… Peut être que je pourrais envisager quelques jours de vacances ! On se dit quoi… une destination pas très loin, deux semaines… Nouvelle Calédonie et Îles Fidji ? » « Parfait ! » adhérais-je, tapotant ma bière contre celle de Noa pour sceller ce projet. « Tu comptes reprendre le boulot quand ? »
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| | | | (#)Jeu 29 Nov 2018 - 10:08 | |
| « On peut toujours en faire une ici quand on veut. Sous les étoiles, on se sent petit, je trouve. » Venir ici et s’installer sous ces étoiles pour arrêter le temps. Faire une pause dans nos vies, un court instant, mais tout mettre entre parenthèse. Pourquoi pas, c’était une idée, une illusion aussi mais c’était sans doute ressourçant. Oui, on se sentait petit sous ce ciel, une goute d’eau dans un océan. On n’imaginait même pas l’immensité de ce monde dans lequel on était et finalement, ça remet vite les idées en place. Notre passage sur terre n’est rien. Quatre vingt ans sur une planète dont l’âge se compte en milliard, dans un univers encore plus ancien que ça, une galaxie immense et qui elle-même n’est qu’une goutte d’eau dans ce qui nous entourait. Voilà comment se prendre une petite claque. Nos problèmes, notre façon de penser qu’on était si important, qu’on valait peut-être mieux que d’autres. Finalement, on est tous à la même échelle, tous pareil. On vient, notre vie passe en un claquement de doigt et on disparaît. Qui sera là dans cent cinquante ans pour parler de nous ? Plus personne. C’est vrai, qui parle encore de ses ancêtres, passées deux générations ? On tombe dans l’oubli total. Triste réalité. « Petit, c’est peu dire… Vu de la haut, on doit être assimilé à des microbes, tout le monde sait qu’ils sont là, personne ne les voit… » Prendre un peu de hauteur et s’apercevoir qu’on était même plus visible. « Bon, c’est pas la meilleure vision de nous. » ca avait tendance à me rendre un peu pessimiste alors que j’avais pas envie de l’être. L’optimisme, étant fraichement sortie de prison, c’est ce que je voulais. « Alors, on regarde ce ciel, et on pense à toutes les choses qu’on a encore à faire, tout ce qui nous attend… à nos rêves. » Pensant à tout ça, forcément savoir comment allait mon ami, où il en était maintenant était aussi important, la suite logique des choses… « Je devrais reprendre en septembre. Quand j'ai été hospitalisé le médecin m'a fait un arrêt de trois mois qui a été renouvelé en juin parce que ça allait pas assez. Ce qui nous conduit à septembre qui devrait être bon. » c’était assez proche en effet… il repris ensuite « Une fois que je serai dans le service je sais que ça ira. » et c’était le principal. C’était dommage d’assimiler le fait d’aller à la reprise d’un travail. Ca me dérangeait d’admettre que travailler était important pour son propre équilibre, dans une certaine manière, ça voulait aussi dire qu’on était dépendant de ça et que ça conditionnait notre était mentale et physique aussi sans doute. Travailler, c’est la santé comme on dit. Sans doute le fruit de notre culture du travail, la culture de donner de soi. C’était bien encré en nous en tout cas. Et de mon côté, je ne me sentais pas forcément prêtre à reprendre mon travail demain, mais j’espérais que d’ici une semaine, ce serait bon pour moi. « Ce que je redoute le plus, c'est la réaction des collègues quand je vais revenir. Je les ai pas revus depuis. Et ceux que j'ai revu, bof. Ca a été froid. » je pouvais me mettre à sa place et largement comprendre. Comment mes propres collègues allaient-ils m’accueillir après tout ça ? La situation était différente, certes, mais craindre un retour parmi les autres, c’était normal. « T’en fais pas pour ça… j’suis sûre que ça ira. » dis-je rassurante. « Il doit bien en avoir dans le lot qui sauront te faire un accueil digne de ce nom et pour les autres, tant pis. » on pouvait pas échappé aux imbéciles de toutes façons. « je vois pas pourquoi ton retour dérangerait. Sauf si, c’est aussi les mettre face à une réalité. Dans ce monde, tout n’est pas beau, tout n’est pas parfait… » mais travaillant à l’hôpital, ils devaient bien s’en douter. Mais le suicide nous ramène souvent des choses, nous confronte à la mort, sujet très tabou qu’il ne faut surtout pas aborder. La mort met mal à l’aise, on a pas envie d’en parler, on a pas envie d’y penser, alors quelqu’un qui tente de s’ôter la vie, c’est parfois incompréhensible et s’il revient, alors quoi ? « Ils vont peut être se sentir obligé de te réconforter, ou je sais quoi, peut être qu’ils seront mal à l’aise, qu’ils auront pas envie de te parler parce que ce sera trop compliqué d’aborder des sujets sensibles. Au lieu de juste reprendre le cours des choses, certains ne sont pas à l’aise avec ça. En même temps, c’est assez compréhensif. Mais j’pense pas que ca parte d’un mauvais sentiment. Et quand le malaise sera passé, ca sera surement comme avant. En tout cas, t’as tout mon courage pour ça ! » Et nous voilà de nouveau à rêver de nos projets de vacances. Pour le moment, ça me semblait loin mais je crois que j’allais enfin commencer à prendre vraiment du temps pour moi. Ca faisait trop longtemps que j’attendais de partir, plusieurs longues années que je repoussais ce projet qui me tenait tant à cœur. Les voyages avaient pendant longtemps fait parties intégrantes de ma vie, j’avais la chance d’avoir parcouru plusieurs dizaines de pays différents et j’étais en manque de ça. Depuis deux ou trois ans, je me dis qu’il est temps de repartir et je suis toujours là, à attendre, à me dire que je n’ai pas encore assez d’argent pour ci ou pour ça, que je manquais de temps, que j’avais un nouveau travail passionnant et que je n’étais pas encore suffisamment disponible pour partir. Je devais simplement arrêter de trouver des excuses. Maintenant, j’étais exténuée et prendre un bon bol d’air dans un pays étranger, c’est ce qu’il me fallait. Les îles de l’océan pacifiques étaient parfaites, le bon compromis pour reprendre ces projets voyages une bonne fois pour toute. Isaac était partant, je m’en réjouissais. « Tu comptes reprendre le boulot quand ? » je laissais mes yeux se balader sur ce ciel artificiel un instant avant de répondre. « le plus tôt possible… je dois voir un médecin demain, il en décidera… Mais si je pouvais reprendre la semaine prochaine… ce serait l’idéal. » c’était du moins, ce que je pensais à ce moment, pour moi, rien ne pouvait m’arriver de pire à présent et j’étais gonflée à bloc. Peut être l’excitation de la sortie. On m’avait quand même prévenu que j’aurai sans doute une période difficile à venir… je n’y croyais pas. « et tout comme toi, je redoute les réactions… » j’imaginais que la nouvelle avait vite fait le tour de l’association Beauregard. James était au courant et ce n’était pas lui que je craignais le plus. Mais autant les bénévoles que les patients et mes autres collègues… |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Lun 3 Déc 2018 - 4:11 | |
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Good friends are like stars. You don't always see them but you know they are there.Les yeux rivés sur le ciel artificiel, je commentais mon sentiment de me sentir dérisoire comparé à l'immensité reproduit au-dessus de nos corps alourdis par la vie. N'allant pas par quatre chemins, Noa appuyait mes propos, cataloguait notre existence de microbienne à l'échelle de l'Histoire. Un léger rire fila entre mes lèvres devant tant de franchise et je répliquais lorsqu'elle consentait qu'elle ne décrivait pas les Hommes sous leur meilleur angle. « Non, en effet. Mais eh, même les microbes ont un impact. » Je lui offrais un sourire et attrapais un tim tam alors que ma meilleure amie changeait d'optique : « Alors, on regarde ce ciel, et on pense à toutes les choses qu’on a encore à faire, tout ce qui nous attend… à nos rêves. » Le gâteau australien en suspens, je songeais quelques secondes à cette offre. Instantanément, mes pensées s'orientèrent vers Ginny qui m'avait aussi parlé de rêves, sémantique que j'avais troquée pour de simples projets, incapable de me risquer à convoiter depuis des mois. Rêver demandait beaucoup trop d'espoir, de volonté, de foi ; des vivres que j'avais en stock très limité - trop limité. « Et tu rêves à quoi ? » je demande néanmoins, comme en quête d'inspiration, à la recherche d'un exemple à suivre pour peut-être, un jour, m'autoriser aussi à fabuler - même si ça fait horriblement mal quand tous ses vœux deviennent irréalisables, lorsque ses désirs se voient annihilés en dépit de tous ses sacrifices, lorsque la réalité et des coups du sort extraient des cœurs espérance et innocence. J'exposais en toute sincérité mon état de santé et où je me situais par rapport à ma reprise professionnelle : le fait que j'avais enchaîné six mois d'arrêt de travail et mes appréhensions face à mon retour parmi des collègues qui réagiraient de manière méconnue à ma présence. J'avais déjà eu quelques contacts qui s'étaient révélés plutôt froids et je craignais devoir battre en retraite ou enchaîner les gardes sans réelles amitiés. Je reconnaissais que j'aurais un travail à faire sur moi et mes futures interactions. Je ne souhaitais toutefois pas endosser le rôle de l'homme infaillible, de celui qui regrettait son geste ou celui qui se portait à merveille - ceux-ci composeraient une vulgaire mascarade. Cependant, je désirais démontrer que je remettais mon habit d'infirmier pour les mêmes valeurs et engagements que quelconque soignant et que l'on pouvait compter sur moi tout le temps que je l'arborais. De plus, même si ma tentative de suicide m'avait redéfini, il n'en restait que je demeurais dans les grandes lignes le même homme. Dès que j'eus formulé mes craintes, Noa se fit rassurante. Je souris doucement lorsqu'elle prévit que certains de mes acolytes souligneront sans doute mon retour comme il se le devait et que je n'avais pas à porter d'importance à ceux qui ne partageront pas leur avis. Elle m'expliqua ensuite sa façon d'interpréter l'embarras que ces collègues pourraient ressentir vis-à-vis de ma reprise du travail, comme quoi je les forcerai, via ma présence, à se confronter aux dures réalités de la vie, aux sujets tabous que sont la santé mentale et le suicide. Puis, elle élucida les motifs de leurs comportements à augurer qui pouvaient être compréhensifs en effet et selon elle n'émanaient pas d'un mauvais sentiment. Sa conclusion demeurait en le fait qu'une fois le malaise du retour passé, les choses devraient reprendre leur allure initiale et que dans tous les cas, elle m'offrait son courage. Je croisais rapidement son regard, avant de le rediriger vers le faux firmament, un léger sourire aux lèvres. Noa n'était pas ma meilleure amie par le gré du hasard : elle savait toujours exactement quoi me dire pour me réconforter et me rassurer. « Tu m'avais manqué, » avouais-je en guise de remerciement pour ces propos qui me prodiguaient toute la force nécessaire afin de reprendre le travail la tête haute. Puis, je la questionnais sur son propre retour à l'association Beauregard. Noa m'informa qu'elle allait consulter un médecin demain et dans le meilleur scénario, elle reprendrait ses fonctions la semaine prochaine. Je haussais les sourcils, impressionné. La trentenaire ne manquait pas de temps pour se replonger dans la vie active, ce que je me gardais de commenter parce qu'elle avait tout de même passé plus de quarante jours en prison et devait peut-être ressentir le fait d'avoir perdu à jamais ces jours dans son existence. Je pouvais comprendre qu'elle ne voulait pas avoir sa vie entre parenthèses plus longtemps, si tel était le cas. « Et tout comme toi, je redoute les réactions… » Je croisais le regard de la jeune femme et répliquais, un rictus contre mes traits. « Je te comprends mais tu sais, je pense que les gens qui te connaissent savent de base que tu n'es certainement pas une criminelle et le fait que tu aies été libérée le prouve haut et fort. La justice a fait une erreur monumentale et impardonnable dont tu es la victime, pas la fautive. Qui plus est, il faudrait vraiment être tordu pour penser qu'une personne malhonnête voue une bonne partie de ses journées à la prospérité d'une association. » Je marquais une pause, avant d'annoncer : « Toutes les personnes que j'ai croisées pendant ton incarcération qui te connaissent n'ont jamais douté de ton innocence et s'insurgeaient de la situation. T'es quelqu'un bien, Noa, tout le monde le sait, personne n'en doute. » Je me redressais de manière à faire davantage face à ma meilleure amie et reprenais ses propres paroles en toute franchise : « T'en fais pas pour ça, j'suis sûr que ça ira. » Je marquais une pause, avant d'interroger : « Tu auras d'autres démarches à faire à part ton rendez-vous au médecin ? Parce que si tu veux, je peux te proposer mes services de chauffeur dans une voiture collector. »
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| | | | (#)Lun 7 Jan 2019 - 16:06 | |
| « Et tu rêves à quoi ? » long silence, quelques dizaines de secondes. Je devais prendre le temps d’y réfléchir vraiment, de ne pas rêver à la va vite, c’est si important de prendre son temps pour ces questions-là. Surtout maintenant, le moment me semblait si solennel, si officiel et sérieux que j’avais pas envie de sortir une réponse passe partout. Je laissais mes yeux voguer dans ce ciel infiniment grand. « Je crois que j’ai simplement envie de prendre la vie comme elle vient… » ces quelques dernières semaines avaient été si flippantes en réalité, ca bousculait pas mal de chose… « Finalement, on prévoit trop de chose, j’ai l’impression. On peut rêver de tout ce qu’on veut et se donner tous les moyens pour y arriver mais on prend pas en compte les facteurs qu’on peut pas contrôler. Vivre au jour le jour, finalement, c’est peut être un beau rêve. Ca évite les déceptions, je pense. J’suis allée en prison, j’en suis sortie heureusement mais qui sait combien de temps j’aurai pu y rester encore ? C’est beau d’avoir des rêves, j’dis pas le contraire, c’est beau d’avoir un objectif à atteindre, mais profiter de la vie comme elle vient, ca me parait être tout aussi important… » et parler de ça avec Isaac était pas non plus sans conséquence. Lui qui avait tenté de s’ôter la vie, lui qui avait voulue en finir… profiter des petites choses, des petits bonheurs au quotidien, c’était sans doute assez compliqué pour lui aussi alors pourquoi aller voir plus loin pour le moment ? « Mon rêve c’est de pouvoir avancer chaque jour aux côtés de ceux qui me sont chers et de partager des moments forts avec eux. Quels qu’ils soient. » du bon, du mauvais, tant qu’on est soudé, c’est ça l’essence même de la vie. Et je pouvais encore me demander comment j’aurai poursuivi le cour de ma vie si Isaac n’y était plus. Il m’apportait tant et je pense que l’on était important pour l’un comme pour l’autre. Isaac faisait partie des piliers solides de ma vie, le mur porteur pour que la maison ne s’effondre pas. S’il avait disparu à tout jamais, le risque d’effondrement aurait été certain. J’aurai forcément mis en place une stratégie de renforcement pour éviter que tout ne s’écroule, mais il manquerait forcément quelques choses d’important à ma vie. Sa présence, la reprise de son quotidien, son retour au travail, des réalités qui lui semblaient difficiles mais qu’il devrait surmonter et il y arrivera. « Tu m'avais manqué » et c’était forcément réciproque. Un sourire apparu sur mes lèvres, j’en étais émue. Une belle émotion parce que ce moment sous ce ciel étoilé était fort et me ramenait justement à ce que je disais plus tôt, ce rêve de profiter des gens que j’aimais. Isaac en faisait partie. J’exposais à mon tour mes craintes quant à mon retour à l’association. Le regard des autres me faisait flipper, même si je ne l’avouais pas souvent, j’avais ce besoin de me sentir aimer, de savoir qu’on m’appréciait et j’avais cette peur que ce ne soit plus le cas. « Je te comprends mais tu sais, je pense que les gens qui te connaissent savent de base que tu n'es certainement pas une criminelle et le fait que tu aies été libérée le prouve haut et fort. La justice a fait une erreur monumentale et impardonnable dont tu es la victime, pas la fautive. Qui plus est, il faudrait vraiment être tordu pour penser qu'une personne malhonnête voue une bonne partie de ses journées à la prospérité d'une association. » ah ça… je crois que l’engagement personnel de chacun ne définissait pas réellement qui il était. « je crois qu’on serait surpris de savoir le nombre de vrais tarés qui sont dans des associations… » pour avoir lu quelques témoignages déjà. « donner son temps pour les autres ne veut pas toujours dire qu’on est une bonne personne. » enfin, je comprenais ce que voulais dire Isaac et je jouais sur les mots. « Mais merci, j’espère que ta vision est partagée par tout le monde. » du moins, une majorité et surtout des personnes que j’appréciais. Et les questions mots d’Isaac ensuite me rassuraient vraiment et me faisaient du bien. Entendre que de l’autre côté de ces murs en béton, on croyait en moi, ça me réchauffait le cœur. « Tu auras d'autres démarches à faire à part ton rendez-vous au médecin ? Parce que si tu veux, je peux te proposer mes services de chauffeur dans une voiture collector. » Cette dernière question me fit rire. Isaac et sa voiture collector, prêts à être à mes services pour la journée à venir. « Bah écoute, entre deux amis qui ont du temps libre pour les jours à venir, ce serait avec plaisir d’abuser de ta générosité ! » pas de ça entre ami, avec n’importe qui d’autre, j’aurai surement refusé la proposition, me sentant gênée d’abuser de la situation, mais avec lui, aucune gêne, on pouvait compter l’un sur l’autre et se rendre des services sans passer par quatre chemins et toutes les formules de politesses qui vont avec. Je servie un autre verre à mon acolyte et nous voilà partie pour rester encore de longues heures sous ce ciel sans vraiment s’en rendre compte.
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