kiss me under the light of a thousand stars. And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. Well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻J’avais pas mal pensé à Colin ces derniers temps. Déjà parce que je n’en revenais toujours pas de l’avoir revu après toutes ces années. Mais aussi parce que je n’arrivais toujours pas admettre, accepter que le revoir m’avais secoué plus que je voudrais bien l’admettre. J’avais beaucoup pensé à ce qu’il m’avait dit dans son bureau et au restaurant aussi. Colin réapparaissait dans ma vie et voilà qu’il m’obsédait ! C’était dingue qu’il ait toujours autant d’effet sur moi. Bon sang, j’avais 31 ans et plus 21 …. Ma fille c’est fini les hormones qui commandent tous tes faits et gestes ! je n’arrêtais pas de me répéter cette diatribe dans la tête …
Le temps à Brisbane était à la hauteur de mon humeur du jour : maussade et orageux. Mes parents avaient insisté pour que je vienne déjeuner chez eux ce midi et comme d’habitude, j’avais beaucoup de mal à me retrouver en présence de mon père. Cela faisait des années que nous ne nous étions pas retrouvé tous les deux dans une pièce. Ma mère était partie chercher je ne sais quoi comme plante aromatique dans le jardin, du thym je crois, et mon père était arrivé à ce moment-là dans le salon. Je mettais la table et mon père m’avait dit un simple : « Tu me manques Nephtys, notre complicité me manque. » Autant dire qu’il n’y en avait pas fait plus pour me faire exploser de colère. C’était de sa faute. Entièrement de sa faute et il le savait … Il savait parce que quand je l’avais découvert avec l’infirmière – ou plutôt sa langue dans la bouche de l’infirmière - qui s’occupait de maman au centre d’oncologie, il m’avait rendue complice de sa tromperie et ce, pendant des mois ! Il avait tout avoué quand ma mère avait commencé à aller mieux et elle lui avait pardonné. Tout pardonné et je donnais l’illusion à ma mère d’avoir pardonné aussi sauf que c’était faux. Entièrement faux et que je ne lui pardonnerais jamais. Voilà pourquoi je me refusais de rester dans la même pièce que lui. Je m’étais excusée auprès de ma mère, prétextant une migraine et je m’étais enfuie. Je n’avais qu’une idée en tête : oublier ce pseudo dîner pourri. Et il n’y avait qu’une seule chose qui pouvait me calmer : le sport.
J’avais mis mes papiers, mon maillot, une serviette et de quoi me changer dans une besace avant de filer au complexe sportif. J’y avais un abonnement, certes pas donné, mais je l’avais vite amorti puisque je me rendais au moins deux fois par semaine à la piscine et une fois par semaine au volley-ball.
Quand je nageais, je ne pensais à rien et ça allait être le meilleur moyen d’évacuer la colère – que dis-je la haine ! – que j’éprouvais à l’égard de mon père. J’étais totalement dans mes pensées, obnubilée par mes ruminations … Je me rendais à la piscine comme une automate. D’ailleurs, je ne me souvenais même pas d’avoir conduit de chez moi au complexe sportif, ni même de m’être changée au vestiaire.
La seule chose ou plutôt la personne qui me sortit de mes pensées fut : « Colin ?! »Et pas tout seul ? Il tenait dans ses bras deux magnifiques enfants. Les siens ?? Je croyais que ma journée ne pourrait pas être pire mais je crois que j’étais en train de me tromper … « Tu … Tu m’expliques ? »Demandais-je d’une voix plus froide que je ne l’aurais voulu en posant mon regard sur les deux petits bambins qu’il tenait dans ses bras. Dans d’autres circonstances, je crois que j’aurais adoré cette situation : lui en maillot de bain qui me confirmait que oui, il était toujours aussi bien bâti et moi aussi en maillot de bain. Une maillot de bain carrément canon parce qu’il donnait l’illusion que j’avais plus de poitrine que ce que j’en avais véritablement. Oui, la situation aurait pu être idéale ….
kiss me under the light of a thousand stars. And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. Well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻Aujourd’hui semblait être une journée des plus agréable. Il était temps pour moi de prendre justement du temps pour moi. De me détendre et de profiter un peu de la vie. Les joies simples de la vie. Interdiction pour moi de mettre un pied à l’entreprise. J’avais décidé de consacrer ma journée à mes enfants. Il y a ps mal de temps que je n’avais pas profiter d’eux et je dois avouer que ça commençait à bien me manquer. C’est vrai que depuis que je ne vivais plus sous le même toit qu’eux, il était parfois difficile de les voir. Même si bien entendu, ils passaient avant tout le reste.
Donc, au programme, après-midi piscine. Pour ma part j’étais fan de l’eau. Une sensation de légèreté était appréciée plus que tout. Les enfants eux, adoraient ça aussi. Depuis tout petits j’avais l’habitude les baigner ainsi. Tout était de ce fait, tout existé. C’était d’ailleurs difficile de les canaliser les deux petits monstres.
Depuis l’arrivée à la piscine, les enfants avaient profité de la pataugeoire, toujours avec les bouées, très importants. Mon petit homme tellement cascadeur serait bien le premier à sauter dans le grand bain pendant que je cours après sa soeur qui veut piquer les jouets des autres enfants. Il est temps pour nous d’aller faire une petite descente dans le grand toboggan. Ils sont impatients, obligé de les porter à bout de bras pour ne pas les perdre en route. De vraies terreurs. Ça m’amuse mais je suis sans cesse en train de les rappeler à l’ordre.
Je suis donc sur le bord de l’eau lorsque je tombe nez à nez avec Nephys. Je reste bouche bée alors que les deux bambins continuent leur discours de pipelettes. « Colin?! » je grimace légèrement ne sachant pas quoi répondre. Ma petite tête blonde féminine en revanche sait quoi réponde. « Papa Colin! » je ne peux m’empêcher de lâcher un petit sourire en la regardant une seconde, avant de reposer mon regard sur la belle blonde face à moi. J’avais pas pris le temps de lui parler du fait que j’étais papa de jumeaux. Elle voulait des explications ça semblait logique. Nous avions passés quelques moments ensembles depuis nos retrouvailles et jamais l’ombre d’une seconde j’avais laisser penser avoir des enfants. Dois-je préciser que je ne reste pas insensible au fait de voir en partie le corps de cette charmante créature. Clairement, si j’avais pu me retrouver dans cette situation sans les enfants, pour le coup ça aurait été plus agréable. « Je... Beh il semblerait que je ne puisse plus faire marche arrière alors je te présente mes enfants. » c’est certain qu’elle allait m’en vouloir. Nous avions abordé le sujet lors de nos retrouvailles. Nous avions parlé de l’enfant que nous avions failli avoir il y quelques années de ça. « Donc le petit pirate la, c’est Kyle et la petite princesse c’est ma Louna. Tout juste deux ans au compteur. » je tentais un peu de légèreté. Je me doutais bien que Nephys se sentirait mal si je me montrais froid et distant. « Vous dites bonjour. » demandais-je aux jumeaux. Dans la foulée c’est ce qu’ils firent. C’était assez drôle d’ailleurs. Du haut de leurs deux années ils arrivaient à bien se faire comprendre même si parfois il fallait un décodeur. « C’est surprenant de se retrouver ici… hein ? » précisais-je en déposant les enfants au sol. « Tu veux te joindre à nous pour aller au toboggan? » demandais-je à la jeune femme. Après tout, ça détendrait peut-être l’atmosphère. « A moins… a moins que tu sois occupée et accompagnée? » Je lui souris doucement. Si elle était seule, ça m’arrangeait bien, je dois avouer.
kiss me under the light of a thousand stars. And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. Well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻La journée était clairement mal choisi pour me faire ce genre de révélation mais au fond, avais-je vraiment le choix ? Ni Colin, ni moi n’avions prévus de nous voir aujourd’hui ni les jours qui allaient suivre. Nous avions dînés ensemble et jamais – à moins que je n’ai pas fait attention – il n’avait laissé penser qu’il était père … de zéro ou quinze enfants ! J’étais furieuse – et ça devait se voir à mes yeux qui passaient de bleu océan à bleu glacial en quelques micro-secondes – d’être furieuse ! Après tout, nous n’étions pas mariés ou quoi que ce soit d’autre et il ne me devait pas de comptes n’est-ce pas ? Mais je ne pouvais m’empêcher de lui en vouloir de m’avoir caché ça. Ce n’était pas comme si lors de notre dernier dîner nous avions parlé de ce bébé que nous avions failli avoir ensemble si je n’avais pas décidé d’avorter. Ironie quand tu nous tiens … Mais là où ça me rendait encore plus dingue c’était qu’il semblait utiliser ses enfants pour m’amadouer ! Comme si le « papa Colin » de cette adorable petite tête blonde – Louna donc ! – n’avait pas presque réussi à me calmer. Cette petite était adorable et son frère tout autant. C’était vraiment les enfants de Colin, il n’y avait aucun doute là-dessus tant ils lui ressemblaient. J’adressais un sourire ainsi qu’un petit signe de la main à ces deux petites terreurs. Seulement, il ne fallait pas qu’il espère s’en tirer à si bon compte. Je les voulais ces explications bon sang ! D’ailleurs, j’arguais un regard insistant en sa direction comme pour lui dire Tu ne peux pas utiliser tes deux adorables enfants pour échapper à des explications ! et croisais mes bras contre ma poitrine.
« Surprenant ?! » M’écriais-je tout en faisant des yeux comme des billes. S’il espérait me calmer avec sa petite plaisanterie, il se mettait le doigt dans l’œil parce que cela avait l’effet contraire !
Je m’avançais alors vers lui et parlait alors à son oreille. Je ne voulais pas effrayer ses enfants : « Tu te fous de moi Colin ?! On a passé une soirée au resto et t’as pas mentionné UNE SEULE FOIS tes enfants ?! » J’étais folle de rage et je comptais bien le lui faire comprendre. Ce n’était pas tant qu’il ait des enfants qui me mettais en colère – après tout il ne vivait pas dans un couvent et avait dépassé depuis longtemps le stade de l’innocence j’en étais consciente – c’était le fait d’avoir oublié cette information en toute conscience qui m’agaçait. Je n’étais pas en sucre ? Que croyait-il ? Que j’allais me mettre à pleurer parce qu’il avait fait des enfants à une autre et que j’avais raté ma chance quelques années plus tôt ? Non je n’étais pas folle à ce point.
Je soupirais longuement lorsqu’il me proposa de me joindre à eux pour aller au toboggan. « T’as de la chance d’avoir des enfants si mignons … »Soupirais-je en les suivant vers le toboggan. Il était évident que je n’arrivais pas à dire non à cet homme : ça risquait de me poser de sérieux problèmes d’ailleurs ! « Je pense qu’il faudra qu’on en parle … Quand on sera que tous les deux. »Précisais-je. Et puis parler de quoi ? Le blondinet ne me devait rien, pas même des explications et pourtant j’avais envie de continuer à le côtoyer. Je savais que je jouais avec le feu quand j’étais avec lui. Il y avait quelque chose d’inachevé entre nous et après toutes ces années, je pensais être immunisé face à cet homme et donc ne plus rien avoir à faire de sa vie mais force est de constater que ce n’était pas le cas puisque je continuais à vouloir le voir … « Non … J’étais venue faire quelques longueurs, j’avais besoin de me défouler, j’ai passé une mauvaise journée. »Avouais-je sans oser faire face à son regard.
kiss me under the light of a thousand stars. And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. Well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻J’étais à présent dans le flou total. Je ne m’attendais tellement pas à croiser Nephys aujourd’hui et encore moins alors que j’étais accompagné de mes enfants. Enfants qui n’avaient pas été mentionnés lors de nos précédents rendez vous avec Nephys. Elle m’en voulait c’était certain. Je le voyais bien dans le regard qu’elle m’adressait. Elle se voulait polie et souriante devant mes enfants mais il semblait qu’elle soit plus qu’en colère et les mots qu’elle vient me glisser a l’oreille ne font qu’affirmer ce que je pensais déjà. J’ai l’impression de la connaître par coeur malgré les années qui nous ont séparés. « Qu’est ce que ça change ? » avais-je répondu à son discours. « Tu aurais été différente si tu l’avais su avant ? » demandais-je ensuite avant de lui proposer de venir avec nous au toboggan. Il fallait bien que je trouve une solution pour occuper les enfants. Eux s’en fichait qu’il y avait une petite tension entre Nepthys et moi. Eux voulaient s’amuser et profiter de cette journée. Je n’allais pas la gâcher parce que je n’avais pas su m’ouvrir à Nephys. Cette dernière ne pu s’empêcher d’accepter de venir avec nous, prétextant que j’avais de la chance d’avoir des enfants si mignons. Je ne pu m’empêcher de rire. « Dis plutôt que tu ne peux plus te passer de moi, au lieu de prendre mes enfants pour prétexte. » oui je la provoquait. C’était mon mode de fonctionnement. Je pense qu’en plus de trouver ça drôle, il semblerait que j’avais touché un bon point. « N’est-ce pas? » avais-je ajouté en souriant. Nephys, elle par contre, ne semblait pas aussi convaincue et affirmait avoir besoin d’une discussion sérieuse avec moi et moi seul. « Avec plaisir ! C’est pas mon genre de refuser une invitation comme celle ci. » je ne prenais pas ça au sérieux. Je préférais laisser planer une légèreté entre nous. Pourquoi tout compliquer alors que nous étions plutôt pas mal complices depuis nos retrouvailles ?
Il était temps qu’elle réponde à ma question. J’étais impatient de savoir pourquoi et avec qui elle était là. Mais c’est avec le sourire aux lèvres que je découvre elle est seule ici, pour faire des longueurs et visiblement sa journée n’a pas bien commencée. Je grimace légèrement. Nous ne pouvions pas parlé la toute suite. Nous devions descendre par une glissade de toboggan. Les enfants riaient à plein poumons. Ça ne pouvait que m’attendrir.
Arrivés en bas, Kyle reconnu un copain de la crèche et c’est sans plus attendre qu’il le rejoins. Louna ne tarde pas à faire de même dans la pataugeoire. Je fais un signe de main pour saluer la maman qui me répond immédiatement après avoir réceptionné les enfants. Je rigole légèrement avant de m’asseoir sur le bord de la piscine, gardant un œil sur mes enfants qui se sont incrustés dans une autre famille. C’est un signe pour pouvoir parler avec Nephys tranquillement. Bon, ce n’est pas l’endroit le plus calme qui existe mais ça fera l’affaire. Avions nous le choix ? « Alors ? » commençais-je par dire afin d’attraper l’attention de Nephys. « Parait que tu n’as pas passé une bonne journée ? Tu veux en parler ? » demandais-je avec un léger sourire, tapotant sur le rebord avec ma main pour qu’elle s’assoie à côté de moi. « A moins que tu veuilles toute suite me passer un savon concernant mon silence ?... » haussais-je ensuite les épaules avec un regard de chien battu.
kiss me under the light of a thousand stars. And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. Well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻ C’était complètement idiot que je me mette dans cet état. C’est vrai, Colin ne me devait rien du tout et encore moins des comptes ? J’étais simplement déçue parce que je pensais que nous avions dépassés ce stade : être gênés d’avoir avancé dans nos vies. Malgré les années, Colin et moi, nous aurions toujours ce lien. On avait failli avoir une famille ensemble et même si tout ça, était derrière moi, ce qui s’était passé resterait un événement marquant de mon existence. Aussi lorsqu’il me demanda ce que ça changeait ou si j’aurais été différente si je l’avais su, je me contentais d’hausser les épaules. « Non pas différente mais j’arrive pas à comprendre pourquoi tu ne me l’as pas dit. C’est pas un détail, tu as des enfants … C’est pas une chose qu’on oublie de mentionner. »Lui répondis-je. Oui ça me paraissait évident mais après, je suppose qu’il avait ses raisons pour ne pas le dire. Mais j’avais du mal à comprendre lesquelles surtout qu’il avait semblé à l’aise dans nos conversations … C’est l’impression qu’il me donnait en tout cas.
Même si j’étais furieuse contre lui, je ne pouvais pas ne pas l’accompagner. Non pas que ça m’enchantais de faire du toboggan – oui j’avais largement passé l’âge – mais étrangement il me changeait les idées, toute cette situation me changeait les idées et me permettait de ne pas penser à ce qui s’était passé plus tôt dans la journée.
J’aurais voulu avoir l’air en colère lorsqu’il me taquina et affirma sans le moindre doute que je ne pouvais plus me passer de lui et ne pas prendre ses enfants comme excuse. Et en plus il insistait le bougre ! Je me contentais d’afficher un petit sourire et déclara : « P’êt’ b’in qu’Oui, p’têt’ b’in qu’non !! » Ni oui ni non parce que moi-même je n’avais pas la réponse. Ce que je savais dans tous les cas, c’était qu’il me troublait encore, qu’il y avait peut-être encore quelque chose, quelque chose d’inachevé mais j’ignorais comment allait se terminer cette histoire.
Voyant son regard amusé et malgré le fait qu’il ne prenne absolument pas ma menace au sérieux, je finis par dévaler le toboggan et constatait que les jumeaux de Colin avaient trouvé des camarades de jeu. Ce dernier salua d’ailleurs une maman tandis qu’elle s’occupait désormais des jumeaux de Colin et de son propre enfant qui devait avoir le même âge que Kyle et Louna.
Je finis par m’asseoir à côté du blondinet qui me faisait signe en tapotant le rebord de la piscine. « Rolala je ne veux pas te passer un savon et arrêtes de faire tes yeux de cocker, »lui répondis-je en levant les yeux au ciel, « C’est juste que je suis vexée que tu ne m’ait pas dit que tu avais des enfants. Je pensais qu’il n’y avait pas de gêne entre nous, qu’on avait passé ce cap quand on avait dîné ensemble la semaine dernière. Tu sais, j’aurais pas été hystérique ou quoi que ce soit … T’as fait un enfant avec une autre. Je savais que ça pourrait être une possibilité, tu rentrais pas dans un couvent quand on a arrêté de se voir et moi non plus, j’ai fait ma vie. » Je ne sais pas si mes explications étaient claires ou si il aurait l’impression que j’étais jalouse parce que ce n’était PAS LE CAS !!
Je laissais passer quelques secondes. Je n’avais pas vraiment envie d’en parler avec qui que ce soit mais je savais aussi que d’en parler avec Colin me permettrais de relativiser la situation. « J’ai mangé chez mes parents à midi et quand je me suis retrouvée seule avec mon père, il m’a dit que notre complicité d’avant lui manquait, que je lui manquais … » A la fac, j’avais parlé à Colin du fait que j’avais surpris mon père avec une femme quand j’étais adolescente. Cette femme n’était autre que l’infirmière qui s’occupait de ma mère quand elle venait faire la chimio au centre d’oncologie … Autant dire que je l’avais très mal vécu, et même si ma mère l’avait appris et qu’elle lui avait pardonné, moi j’en étais incapable. « Je te laisse imaginer ma réaction. »Je finis par dire avant de lâcher un long soupir tout en laissant mon regard vagabonder partout sauf sur Colin.
kiss me under the light of a thousand stars. And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. Well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻Visiblement, me retrouver face à Nephys me rendait toujours nerveux. Et je venais clairement d’être pris sur le fait. Je n’avais pas pris la peine de mentionné mes enfants lors de notre petite sortie improvisée l’autre soir. Elle semblait être blessé de ne pas avoir été mise dans la confidence. « Ouais... je suis désolé mais je voulais simplement passé une soirée avec toi... genre... comme avant. » c’était peut-être bizarre de dire ça mais c’est ce que je ressentais. Non je n’avais pas honte de mes enfants, mais c’est vrai qu’ils étaient tombés dans ma vie un peu à l’improviste. Peut-être que je n’étais pas près à l’époque. Maintenant si, j’assumais mon rôle pleinement mais le temps d’une soirée je voulais me rappeler ma vie d’avant. « Si je te l’ai pas dit c’est parce que je ne voulais pas te faire de peine... et me faire de la peine par la même occasion. Quand on y repense, ça aurait pu être toi la mère de ces petits. » j’haussais les épaules brièvement avant de poser les enfants au sol pour qu’ils aillent jouer. Enfin... pour qu’on aillent faire une petite descente en toboggan. Alors oui c’était pas une sortie romantique, c’était plutôt même tout l’inverse. Mais j’aimais avoir la belle blonde à mes côtés. « Moi en tout cas, j’ai plus envie de me passer de toi ! » répondis-je alors en souriant rapidement avant de dévaler le toboggan avec les jumeaux.
A peine les fesses dans l’eau, les jumeaux avaient retrouvé des copains de la crèche et c’est sans plus attendre qu’ils avaient été jouer avec eux, me laissant un peu de répit et surtout du temps seul avec Nephys. « Je sais que tu ne peux résister à ce regard ! » avais-je ajouté pour la taquiner encore plus. C’était certain qu’on ne pouvait pas se faire la tête à peine retrouvés. « Oui je sais... je comprends mais sois pas vexée. Je me sentais un peu mal du faite que moi... j’avais des enfants et que toi visiblement pas... enfin je le répète, mais ça aurait pu être nous... et ça me fait encore de la peine. J’ai encore du mal à oublié cette période. » c’est vrai que ça avait marqué ma vie et surtout le début des emmerdes pour moi par la suite. Après avoir été séparé de Nephys, les soirées, les filles, l’alcool avaient été en rendez-vous chaque jours de ma vie. C’est d’ailleurs comme ça qu’on été conçus les jumeaux. Un coup d’un soir qui s’est transformé en une relation... qui aujourd’hui bat de l’ail. « En tout cas, merci d’être compréhensive. » je croisais son regard un instant et pourtant j’avais l’impression que le temps s’arrêterait. J’observais sa bouche pulpeuse, ses belles lèvres, légèrement humides encore. Gosh que cette femme avait un charme fou. Nous étions comme deux aimants l’un et l’autres, refusant de céder pour l’instant.
Des nos retrouvailles au bord de la piscine j’avais remarqué que quelque chose n’allait pas chez Nephys. Comme si je connais par coeur cette femme. Comme si j’étais lié, connecté à elle. Mais c’est que présentement, assis sur le bord de la piscine qu’elle se livre à moi, évoquant son père et la relation difficile qu’ils avaient. « Arf... ça a dû être pénible pour toi effectivement... » je souris légèrement pour essayer de la rassurer. « Oui j’imagine que tu as été une vraie tornade et que tu as quitté la table non? » demandais-je pour avoir confirmation. J’étais quasiment sûr de cette scène. « Mais... peut-être que tu devrais essayer de parler avec lui... je ne le défend en rien hein !! Mais c’est ton père.... et si ta mère lui a pardonné, tu peux le faire aussi... » j’essayais d’avoir son attention et surtout son visage tourner vers moi pour l’observer. « Hein!? » je voyais bien que ça la touchait bien plus que ce qu’elle voulait laisser paraître c’est pourquoi je l’attirais contre moi pour l’enlacer. Je déposais par la même occasion un léger et rapide baiser au coin de sa bouche. Ok, c’était risquer ce que je venais de faire mais, c’était plus fort que moi.
kiss me under the light of a thousand stars. And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. Well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻ Autant j’étais encore en colère après lui, autant je pouvais aisément comprendre son point de vue. J’étais déçue qu’il ne m’ait pas dit la vérité parce que, soyons clair, je ne l’aurais cru s’il m’avait dit qu’il avait oublié et j’appréciais sa franchise. En même temps, c’était sur ça qu’était basée notre relation : la franchise et l’honnêteté. Sur la confiance aussi parce que si je ne lui avais pas fait confiance, à l’époque, jamais je ne lui aurais demandé de m’amener à Canberra avorter. « Oui, ça pourrait être les notres. Ils seraient bien plus âgées aujourd’hui : 9 ans. » lui répondis-je alors que suivais ces charmantes têtes blondes des yeux.
Est-ce que je pouvais résister à son regard ? Il semblerait bien que non … La seule chose dont j’étais certaine c’était qu’il me troublait encore et que son regard couleur azur ne me laissait pas indifférente ! « Bah voyons monsieur irrésistible ! Et au mien de regard, tu peux y résister ? » Lui demandais-je en plongeant mon regard dans le sien. Je jouais avec le feu, je me savais bien.
Je me demandais s’il ressentait la même chose que moi. En tout cas, nous avions une chose en commun : nous avions du mal à oublier notre passé commun. « Oh ne te sens pas coupable. Tu vas quand même pas t’en vouloir d’avoir fait ta vie sans moi. Ça aurait pu être nous mais ça l’est pas et je suis sûre que la mère de tes enfants est une femme merveilleuse. » Bon ok, il est possible que je ne sois pas hyper honnête là. Je n’avais rien contre la mère des enfants de Colin mais j’espérais juste qu’elle ne soit pas merveilleuse parce que, si j’étais honnête j’étais malade de jalousie. Elle avait fait ce que moi, quelques années plus tôt, je n’avais pas réussi à faire.
Et bien entendu que je savais que c’était de la folie de continuer à le voir et encore plus de jouer au chat et à la souris avec lui. Et je ne parlais même pas de la possibilité qu’il retourne avec la mère de ses enfants parce que les jumeaux n’étaient pas bien grands. J’en déduisais que sa séparation avec elle devait être encore récente dans son esprit. « Oh mais c’est normal Colin. »Je ne savais pas si j’étais vraiment compréhensive ou si c’était simplement parce que j’étais obnubilée par cet homme. Mais je n’arrivais pas à me tenir éloignée de lui.
« Pénible ? »Répétais-je avant de me mettre à rire, un peu amère, « C’était pire qu’une visite chez le dentiste ! »Continuais-je avant d’acquiescer quand il m’assimila à une tornade lorsque j’étais sortie de table. « Gagné. Je suis pas restée plus longtemps. J’ai dit au revoir à ma mère et je suis partie…. Et je suis tombée sur toi !»finis-je par dire avec un léger sourire. « Mais... peut-être que tu devrais essayer de parler avec lui... je ne le défend en rien hein !! Mais c’est ton père.... et si ta mère lui a pardonné, tu peux le faire aussi... Hein !? » « mmm » J’haussais les épaules puis tournais mon visage vers lui. « Peut-être. » Cela me touchais depuis tellement d’années, je ne pouvais pas pardonner à mon père du jour au lendemain. Je ne savais même pas si j’en étais capable.
Je me laissais aller quand Colin m’attira vers lui et quelle ne fut pas ma surprise quand il déposa un rapide baiser au coin de mes lèvres ! Surprise, je le regardais surprise et il me fallut un quart de seconde pour comprendre ce qu’il s’était passé. Sa bouche était chaude mais ce baiser était bien trop rapide. J’en voulais plus et en même temps je me disais que ce n’était pas une bonne idée. Après tout nous étions à la piscine et ses enfants n’étaient qu’à quelques mètres en compagnie d’une maman qui veillait aussi bien sur les progénitures de Colin et les siens que sur nous.
J’inspirais longuement, laissant mon regard glacé faire la navette entre les yeux et la bouche de Colin. Alors je colle mes lèvres aux siennes. La frénésie m’emporte et nos dents s’entrechoquent avant que nos langues se mêlent dans un ballet endiablé. J’enroule mes bras autour de son cou mais ça ne me suffit pas, sa peau m’a manqué, la chaleur de sa peau m’a manqué, alors je passe mes mains dans son épaisse chevelure blonde. A bout de souffle, je me sépare de ses lèvres sans pour autant m’éloigner plus, je murmure : « Pardon … je sais pas ce qu’il m’a prit… »
kiss me under the light of a thousand stars. And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. Well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻Je me trouvais dans une situation embarrassante. Je savais que j’agissais mal en mentant ou plutôt en ne disant pas la vérité à Nephys lors de notre soirée passée. Mais finalement c’était pas une si mauvaise chose, nous avions bien profité de ce moment et me retrouver forcer de lui dire la vérité ne pouvait que me rappeler notre histoire, la famille que nous aurions pu avoir aujourd’hui. Donc oui c’était frustrant de devoir lui avouer ça, toute cette histoire. Mon histoire. « Ouais 9 ans... et pourtant j’ai l’impression que c’était hier... » soufflais-je, avant de regarder mes enfants jouer au loin.
Nous nous étions installés au bord de la piscine pour poursuivre notre conversation. Je me mis à taquiner la jolie blonde de façon à pêcher le vrai du faux. Mais étant très maline, elle me piégea en me retournant la question. Je n’allais pas me décourager alors je répondis très naturellement. « Je crois qu’il n’y a pas qu’à tes yeux que je ne peux pas résister.. » c’était clair, net et précis. Cette femme m’avait toujours attiré et visiblement le temps n’avait pas effacé cette attirance. C’était certain que notre passé en commun ne semblait pas non plus disparaître. Il avait suffit que je re croise son chemin pour de nouveau être déstabilisé. « Je... je m’en veux pas... c’était juste pas prévu et... enfin... ce que je veux dire c’est que je les aime plus que tout, c’est pas le problème mais ce n’est pas comme ça que j’aurai aimé fonder ma famille surtout que je ne suis plus avec la maman. Enfin c’est compliqué. » avais-je avouer naturellement à Nephys.
Il y avait toujours ce jeu de regards entre nous et de plus en plus je pouvais ressentir ce besoin d’être avec elle. De vouloir poser mes mains sur son corps et de laisser mes lèvres parcourir sa peau mais il fallait rapidement que je me retire cette idée de la tête. Qu’est ce que nous étions aujourd’hui ? Les protagonistes d’une belle histoire avec une fin désastreuse ? Deux amants qui ne peuvent s’avouer la vérité ? Deux ex qui ne savent pas s’il y a encore quelque chose à récupérer? Toutes ces questions auxquelles nous allions devoir mettre des réponses si l’envie nous prenaient de continuer de nous voir.
A présent elle me racontait pourquoi sa journée avait mal démarré et pourquoi sa mauvaise humeur était justifiée. Je savais que les relations avec son père étaient compliquées et puis je savais quelques petits points clés de son passé d’adolescente. Je me mis à rire en écoutant son discours et la difficulté que ça avait été de le voir. « Le dentiste c’est une horreur arrête ! » plaisantais-je simplement pour tenter d’apaiser les tensions qui émanaient de la belle. « Et tu es heureuse d’être tombée sur moi » la taquinais-je une nouvelle fois en tirant la langue par la suite. « C’est finalement une bonne journée... on passe un moment ensemble » je relativisais les choses pour l’apaiser et surtout éviter qu’elle ne gâche sa relation avec son père. Moi pour ma part, c’était quelque chose d’impossible. Elle avait sourit quand même à mon hypothèse de lui pardonner vu que sa propre mère, la principale concernée l’avait fait.
Et c’est naturellement que j’avais pris Nephys contre moi pour un petit câlin réconfortant avec un léger baiser qui semblait amical au départ ? Mais c’est tout autre chose qui en ressort. Le temps semblait s’être arrêté après le geste que j’avais fait. Est-ce déplacé ? Son regard se baladait sans cesse entre les yeux et ma bouche et sans m’en rendre compte j’étais en train de faire la même chose en gardant le souffle coupé par cette atmosphère désormais lourde et pleine de sens. Puis alors que je ne m’y attendais pas, la belle blonde son regard désarmant bien déposer et prendre ma bouche en otage. C’est divin et je ne peux malheureusement pas la repoussé c’est bien trop excitant et c’est exactement ce que je voulais. Ce baiser enflammé fini tout de même par prendre fin. Et j’avale difficilement ma salive et tente de reprendre une respiration régulière. Mon regard croise le sien qui reste tout près de moi, je peux encore sentir son souffle claquer contre ma peau. Elle s’excuse. Comme si elle venait de faire la pire chose au monde. Je souris, presque timidement. « T’excuse pas... » lâchais-je dans un souffle irrégulier. « J’aurais juste voulu être le premier à le faire... » souriais-je doucement. « Que pensez vous des hommes qui font le deuxième pas mademoiselle Sharp? » demandais-je avec un sourire charmeur. Clairement, j’avais envie de l’embrasser une nouvelle fois mais il semblerait que mes enfants aient décidé d'un tout autre moment puisque c'est en courant qu'ils reviennent près de nous en criant vouloir retourner au toboggan. Je me détachais alors de Nephys un peu gêné que les jumeaux voient ça...
kiss me under the light of a thousand stars. And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. Well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻ « Oh mon dieu, oui ça nous rajeunit pas c’est clair ! »dis-je avec une pointe d’humour avant de me mettre à rire légèrement. Pourtant, je mentirais si je disais que je n’y avais pas pensé : un enfant moi lui, moitié moi … Mais je n’étais pas prête à l’époque. J’étais beaucoup trop immature, trop tout en réalité. Si j’avais gardé cet enfant, je ne l’aurais pas élevé dans les meilleures conditions. Mes relations avec Colin seraient-elles restées au beau fixe ? ça aussi j’étais incapable de le dire.
Si seulement il n’y avait que ses yeux qui étaient désarmants … Sa sincérité l’était tout autant et je pense que mes joues s’étaient empourprées quand il m’avoue qu’il n’y avait qu’à mes yeux qu’il ne pouvait pas résister. Oh je savais très bien que c’était très cliché ! Je crois même qu’en temps normal, ça m’aurait vraiment fait rire. Seulement voilà, ce n’était pas à n’importe quel tombeur des bacs à sable à qui je parlais. C’était à lui et ça changeait tout. Cependant, je n’étais pas prête de l’avouer, même sous la torture ! « Je crois, monsieur Parks, que vous êtes aussi un beau parleur. »Je le taquinais bien sûr. C’était aussi ma façon de détendre l’atmosphère qui régnait entre nous. Entre le fait que la température semblait monter dès qu’il posait son regard sur moi et notre proximité physique, le fait que nous soyons aussi très peu habillés, il y avait de quoi être perturbée ! « Oui je vois ce que tu veux dire. Ça serait cliché de te dire qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais moment pour fonder une famille mais c’est sûr que ta situation est loin d’être idéale. » Je lui servais un peu mon baratin de psy mais je n’avais pas envie de lui dire que je lui souhaitais tous le bonheur du monde avec la mère des jumeaux. Ça sous-entendrait que je l’encourage à revenir avec elle … Encore cette foutu jalousie ! J’espérais simplement que Colin ne comprendrait pas à travers les lignes parce qu’il connaissait – à l’époque de la fac en tout cas ! – mon côté jalouse pas assumée.
La vérité c’est que cette situation est floue et compliquée. Et bien sûr il faut que nous rajoutions de l’huile sur le feu. D’abord Colin en m’embrassant brièvement et moi qui en rajoute une bonne couche avec un baiser qui est loin de calmer l’envie que j’avais de lui sauter dessus. J’avais d’ailleurs utilisé le peu de self control qu’il me restait pour me détacher à regrets de ses lèvres douces et chaudes. Je sens d’ailleurs une boule d’angoisse se former au fond de ma gorge quand nous croisons nos regards. J’ai peur de voir du regrets mais - ouf !! - ce n’est pas le cas. Et il se permet même de me taquiner. Il aurait aimé être le premier à le faire mais me demande ce que je pense des hommes qui font le deuxième pas. Il semblerait que les jumeaux ne soient pas du même avis et je les vois revenir vers leur papa. La maman qui les gardait jusqu’à présent nous fit un bref signe et j’en profité pour sortir de la piscine. « Je pense que les hommes qui font le deuxième pas sont bien plus malins qu’on ne pourrait le penser. »Dis-je avant d’essorer ma longue chevelure blonde. Je m’accroupis ensuite à la hauteur du blondinet et lui dit : « Il vaut mieux que j’y aille. Tes deux terreurs veulent jouer avec leur papa et je m’en voudrais de leur priver de tout ça. »Je lui souris simplement et déposait un baiser à la commissure de ses lèvres. « On s’appelle plus tard. Aurevoir les enfants !»Je fis un rapide signe de la main aux jumeaux qui me firent un grand sourire avant de déguerpir en vitesse. Cet homme avait encore plus sex-appeal avec deux adorables enfants dans les bras. J’étais dans la merde !!
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