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 The breaking of the wave cannot explain the whole sea || Allan

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The breaking of the wave cannot explain the whole sea || Allan Empty
Message(#)The breaking of the wave cannot explain the whole sea || Allan EmptyMer 5 Sep 2018 - 14:29

Assit à même le sol, écouteurs dans les oreilles et le regard rivé sur le portable, je fais bien comprendre aux gens qui m'entourent que je n'ai pas envie qu'on vienne me parler. Je ne suis pas introverti, je suis même plutôt du genre sociable, mais aujourd'hui je n'ai tout simplement pas envie d'échanger plus de mots que nécessaire avec mes camarades de classes. De toute manière, après ces vacances scolaires que j'ai passé quasiment H24 avec Ambroise, les discussions avec les autres le sembleront bien trop fades pour que je puisse les supporter. Ça a toujours été comme ça, à chaque rentrée. Retrouver des gens pas toujours intéressant est assez dur psychologiquement parlant, alors que la veille encore je refaisais le monde avec mon meilleur ami. Mais aujourd'hui, plus que d'habitude, je n'ai pas envie de parler de la pluie ou du beau temps, je ne veux pas faire de smalltalk. Je veux de vrai discussions, avec de vrais, bon et intéressants sujets. Comme chaque années, il va me falloir un certain temps d'adaptation, bien que j'ai l'impression que ce sera pire cette année. Mais peu importe.

Remarquant que les gens commencent à s'activer autour de moi, je relève mon regard vers la porte de la salle de classe qui est déjà ouverte. Nonchalamment, je me lève et, épaulant mon sac à dos, j'entre dans la salle, choisissant une place au hasard du côté fenêtre. Je pose mon sac sur la table puis m'installe et soupire doucement, laissant la chanson, qui passe dans ma playlist, s'arrêter. Une fois celle-ci finie et remarquant tous les élèves sont déjà assit, je décide finalement d'éteindre mon Ipod. Et, alors que j'enroule les files de mes écouteurs pour pas qu'ils ne fassent un nœud, je relève mon visage sur le professeur qui entre ...et me fige. Littéralement.

Devant moi, habillé de façon classe mais pas trop, la barbe parfaitement taillé, les cheveux un poil trop long mais bien dompté et le doux regard brun, se trouve Allan. Mon père. Alors que je l'observe, lui et son sourire, mon cœur accélère brusquement sa cadence, pompant brutalement mon sang dans mes veines. Je l'entend battre dans mes tempes et je pense que si je n'avais pas été assit je serais sans doute tombé à la renverse. C'est en panique que je regarde autour de moi, comme si j'essayais de savoir si je ne m'étais pas, à tout hasard, trompé de salle. Mais les sourires de mes camarades de l'année dernière me confirment que non, je ne me suis pas trompé de promo.

Lorsque mon père commence à parler pour se présenter et faire le tour du programme, je n'ai qu'une envie : partir. Quitter la salle. Le plus vite possible. Je ne suis pas sûr de supporter de passer 1h30 dans la même salle que mon père. Mais partir maintenant serait me donner au grand jour et ce devant toute la classe, ce que je veux absolument éviter aujourd'hui. Alors je prend sur moi et, évitant soigneusement de croiser le regard de cet homme, comme si j'essayais de me cacher, je laisse les minutes défiler extrêmement lentement. Et pendant 90 minutes, je réfléchis à ce que je vais faire en partant. Me faufiler dans le groupe des élèves qui sortent en premier ? Faire comme si de rien n'était et partir avec un grand au revoir ? Ou rester en arrière et attendre d'être le dernier pour confronter Allan avec ma présence ?

Lorsque le gong retentis, marquant la fin de la première heure et demi, je n'ai toujours pas décidé ce que je ferais. Alors je laisse mon instinct agir et laisse tous mes camarades sortir. Restant extrêmement discret en arrière, faisant mine d'observer les livres qui se trouvent sur la bibliothèque, j'attends d'être le dernier. Et ce n'est que lorsque la porte se referme et que le silence se fasse dans la salle, que je me retourne avec un livre dans la main.  « L'année dernière, en cours, on a étudier et analysé ce livre» dis-je soudainement, montrant la couverture du best seller écrit par mon père  «A la question de quoi l'auteur voulait parler avec sa métaphore de la vague qui revient inlassablement au long des chapitres, je n'ai pas pu écouter les réponses de mes camarades. » expliquais-je en revenant vers le bureau à côté duquel se trouve mon père  «'il parle de la vague comme étant la chose qui nourrit l'amour qu'il porte à sa mère' ou 'la vague représente la vie qui suit son cours, tantôt plus vive, tantôt plus douce' » comptais-je en posant délicatement le livre sur le bureau  « Moi j'ai dis 'la vague représente la destruction. De sa vie et de la vie des autres'» concluais-je durement, sèchement, sur un ton cassant avant de lever mon regard perçant sur mon père  «Qu'est-ce tu fous là ? » demandais-je, glacial.
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Message(#)The breaking of the wave cannot explain the whole sea || Allan EmptyMer 5 Sep 2018 - 16:12

Son doigt parcourait la liste des étudiants inscrits au cours qu’il allait donner une bonne partie de l’année. Il s’était proposé pour assurer le remplacement en voyant la liste pratiquement vide de professeurs remplaçants disponibles. Une vraie pénurie. C’était moins compliqué pour tout le monde si Allan assurait le cours. C’était une unique classe, une fois par semaine. Il pouvait gérer la direction et l’enseignement. Dire qu’enseigner ne lui manquait pas serait mentir. Ça faisait 8 ans maintenant qu’il s’était éloigné de tout ce qu’il aimait. C’était l’occasion rêvé de retrouver ses amours. Il se sentait enfin prêt. Ça faisait un année et demi qu’il n’avait rien touché. Il avait réussi à remettre de l’ordre de sa vie, il lui manquait maintenant un boulot stable pour reprendre le contrôle. L’Université lui offrait cette chance qu’il avait saisi. Allan arriva finalement au bout de la liste et il se figea. Winchester, Clément. Ses yeux s’écarquillèrent légèrement sous la surprise. Ça ne pouvait pas être possible… C’était quoi les chances ? Il y avait au moins cinq autres professeurs de littérature et une vingtaine de classes différentes. Une boule de nervosité se forma directement dans son estomac. Allan avait accepté ce poste en partie pour se rapprocher de son fils, il espérait le croiser dans les couloirs et avoir la chance de renouer. Mais lui enseigner ? En serait-il capable ? C’était une grosse responsabilité après plus de huit ans sans nouvelle. Pouvait-il se permettre de débarquer comme ça dans la classe de son fils ? Non, bien sûr que non. Sauf qu’il était trop tard. Le cours débutait dans moins d’une heure et les étudiants avaient reçu leur horaire de classe depuis une bonne semaine. Il ne pouvait pas demander un changement. « Merde… » jura-t-il en s’éloignant vivement de son bureau. Il ne se sentait pas prêt pour ça. Pas de cette manière. Allan aurait souhaité une approche plus délicate. Il ne souhaitait pas imposer sa présence à son gamin.

Malgré une forte envie de tourner les talons et une légère nausée causée par le stress, Allan pénétra dans sa salle de classe avec une démarche assurée. Ce n’était pas le cours qui le rendait nerveux, c’était Clément. Son fils avait dû changer énormément dans les dernières années… Comme souvent, l’homme put entendre des murmures lors de son entrée dans la salle. Pour deux raisons. Il était Allan Winchester. Les passionnés de lecture le connaissaient. Seconde raison, il était un homme alors que c’était clairement le nom d’une femme qui était indiqué sur l’horaire de cours. « Bonjour à tous ! Je m’appelle Allan Winchester et je serai votre enseignant pour cette année. Comme vous pouvez le voir, je n’ai rien à voir avec Madame Elizabeth Wheeler qui était annoncée sur votre horaire. Cette dernière attend un heureux événement qui la force à s’absenter. » commença-t-il afin de se présenter à la classe. L’homme avait laissé son regard dévié sur les élèves jusqu’à trouver l’étudiant qu’il cherchait. Son cœur rata un battement à sa vue. Ce dernier évitait soigneusement son regard, mais Allan arrivait à voir à ses traits. Il avait vieilli, mais il n’avait pas énormément changé. Il avait toujours sa bouille d’enfant... Bouille qui avait trop souffert dans sa courte vie. Allan était en partie responsable de cette souffrance. Clément pourrait-il le pardonner un jour ? Le père Winchester n’était même pas certain de réussir à se pardonner lui-même. Il était mal placé pour demander à quelqu’un d’autre de le faire.

Le cours se déroula merveilleusement bien. Assez simple comme premier cours où Allan avait exposé le plan de l’année et il avait parlé des œuvres qu’ils allaient lire et analyser. Il avait légèrement modifié le plan de base pour retirer deux de ses livres qu’Elizabeth avait intégré à son programme. C’était touchant, mais il refusait de travailler avec ses propres écrits. Lorsque la cloche retentit, le professeur libéra ses étudiants. Il planifiait d’apostropher Clément à sa sortie, mais ce dernier ne bougea pas de son siège. Première surprise. Son garçon avait évité de le regarder pendant tout le cours, Allan était persuadé qu’il allait quitter en premier. Comme ce ne fut pas le cas, le père se dirigea pour fermer la porte. Il laissa le silence tomber dans la pièce voulant laisser Clément faire les premiers pas vers lui. Le brun le suivit du regard et l’écouta attentivement. Allan finit par se saisir du bouquin qu’il avait écrit. Le premier livre qu’il avait réussi à rédiger après la tragédie du Tsunami. Un livre qui se rapprochait beaucoup plus de la réalité de ce que les lecteurs pensaient. Clément n’aurait jamais dû étudier cette œuvre qui avait dû le replonger dans des souvenirs atroces. « Tu sais… Les professeurs de littérature ont tendance à chercher des détails inexistants dans chaque choix de mots. » Parfois, la porte pouvait seulement être rouge sans raison précise. Tout comme la vague aurait pu être présente sans métaphore de l’auteur. Le brun avait préféré faire abstraction de son regard perçant et à son ton glacial. L’homme ne s’attendait pas à se faire accueillir avec des fleurs et des paillettes. Pas après autant de temps. Il ne pouvait pas lui en vouloir. « Mais entre toi et moi, je n’aurais jamais pensé que la vague pourrait nous atteindre à ce point. » Il laissa les doigts de sa main forte glisser sur la couverture. « Je suis venu essayer d’avoir un pardon que je suis conscient de ne pas mériter. » confia-t-il d’une voix des plus calme. Un ton de voix mélangé entre la tristesse et la douceur. « Je suis heureux de voir que tu vas bien et surtout que tu aies poursuivi ton rêve. » Il se risqua un maigre sourire. Il n’avait pas particulièrement envie de se disputer aujourd’hui. Il essayait de diminuer les tensions. « Écoute Clément… Je ne savais pas que tu serais dans cette classe. Je n’ai pas voulu forcer le destin et t’imposer quoi que ce soit. » Il soupira. Il n’était pas obligé de le croire, mais Allan avait besoin de lui dire. Certes, il avait peut-être poussé un peu le destin de son côté en acceptant un poste à l’Université de Brisbane, mais il n’avait jamais cherché à enseigner à son garçon.
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Message(#)The breaking of the wave cannot explain the whole sea || Allan EmptyMer 5 Sep 2018 - 16:19

Cette année scolaire commence mal. Très mal. Déjà que de base la littérature n'est pas franchement la matière qui me passionne le plus, savoir que ce sera mon père qui remplacera Mme Wheeler ne me remplit absolument pas de joie. Bien au contraire. J'ai envie de quitter la salle et d'aller voir le directeur afin de changer mes options -en espérant qu'il ne soit pas encore trop tard- mais partir maintenant alors que la porte est déjà fermée et qu'Allan a commencé à parler n'est pas la meilleure option. Ça risque de nous mettre tous les deux dans l'embarra et ce n'est pas, malgré tout, pas ce que je veux. Alors je reste là, dans mon coin, à éviter son regard de toutes mes forces. Toutefois, les seules fois où j'ose lever mon regard, je remarque qu'il n'est pas forcément plus à l'aise que moi et ça me rassure un peu.

Lorsque arrive la fin de ce cours, je reste en retrais et attend que mes camarades aient déserté la classe. J'ai besoin de parler à mon père. J'ai besoin d'avoir des explications plus approfondies, savoir ce qu'il fait là et s'il compte être notre prof jusqu'à la fin de l'année histoire que je puisse agir en conséquences. Cela dit, je n'opte pas pour une approche normale avec un 'salut ça va ?' mais c'est armé de son livre que nous avons étudier l'année dernière, que je m'avance vers lui. Sur un ton sec et glacial, je lui explique ce qui a été dit, parlant des analyses faites en cours comme des reproches. J'ai très mal vécu ces mois de l'année dernière durant lesquels nous avons parlé de ce livre que mon père a écrit après le tsunami. C'était sa thérapie, il avait besoin d'extérioriser des choses et l'écriture a toujours été une échappatoire pour lui.

Au final, c'est sur un ton calme qu'il me répond que les profs de littérature ont souvent tendance à exagérer les choses. Bien qu'il ait tout à fait raison et que je sois totalement de son avis là-dessus, je ne peut m'empêcher de me dire que sa métaphore de la vague ait une réelle signification bien plus profonde et joue une bien plus grand rôle dans ce livre. Livre que je déteste particulièrement. Non pas qu'il s'agisse là de l’œuvre de mon père, cet homme qui nous a si lâchement abandonné, mais plutôt parce que ce livre ravive les douleurs du traumatisme.

Le souffle me manque lorsqu'il dit qu'il n'aurait jamais pensé que la vague aurait pu nous atteindre aussi fortement. Déviant le regard sur la couverture bleutée du livre, observant les doigts de mon père qui glisse sur le rebord, je déglutis difficilement et essaie de contrôlé les battements de mon cœur. Je ferme un instant les yeux, prend une profonde inspiration, et c'est d'un ton sec que je lui demande ce qu'il fait là, parvenant à surjouer mon malaise. Merci les années de théâtre.

Sa réponse est simple mais insuffisante : il est là pour demander le pardon qu'il n'aura sans doute pas. Et c'est à ce moment là que je décide, pour la première fois depuis une heure et demi, de relever mon visage et poser mon regard sur mon père. Je croise son regard dans lequel je ne lis que de la pure sincérité et une once de tristesse. Je sens mon cœur se serrer alors qu'il reprend être content de voir que je vais bien et que j'ai continué de poursuivre mon rêve. En voyant son sourire, je ne peux m'empêcher de me dire qu'il doit bien cacher son jeu. Allan finit tout de même par avouer qu'il n'était absolument pas au courant que je serais dans cette classe et qu'il n'avait aucunement pour projet de me forcer la main.

« Eh ben c'est raté» répondais-je du tac au tac sans réfléchir « Je vais allez voir le directeur pour changer de cours et ...» c'est la surprise s'affichant sur le visage de mon père qui me fait tiquer et arrêter dans ma lancée «Je ...je veux dire ...avoue que c'est bizarre, de … d'enseigner à ton fils. Je veux dire ... » que voulais-je dire réellement ? N'ais-je vraiment pas envie de le revoir ? Faux. Pendant des années je n'espérais qu'une seule chose : revoir cet homme qui me versait tous les mois de l'argent sur mon compte, ce père que j'ai tant aimé et qui a longtemps été un model pour moi. Les mois sont passés, puis les années, et la tristesse s'est transformé en rancœur qui n'a que fait s'accentuer pendant longtemps. Ça ne fait qu'un an que j'ai commencé à accepter cette absence de figure paternelle et j'avais réussi à me faire à l'idée que mon père ne reviendrait plus.

Et le voilà, là, devant moi. Sa présence remet absolument tout en question et, bien que je paraisse froid et distant, dans le fond, j'ai qu'une seule envie : prendre mon père dans les bras et me blottir contre lui comme j'avais l'habitude de le faire. Ses bras fort, qui me soutenait et me rassuraient lors de mes terreurs nocturnes post traumatiques, me manquent cruellement. Mais j'ai ma fierté, celle qui me crie que j'ai passé tant de temps sans père que je peux très bien me passer de son soutient maintenant. «ça fait combien de temps que tu es a Brisbane ?» demandais-je finalement, voulant avoir mes réponses « Et pourquoi tu nous as quitté aussi brutalement ?» je relève mon regard sur Allan «Tu te rend compte a quel point tu nous a détruit, Maman et moi ? Surtout Maman ... » reprenais-je dans un souffle
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Message(#)The breaking of the wave cannot explain the whole sea || Allan EmptyMer 5 Sep 2018 - 19:07

Allan savait qu’il serait confronté un jour ou l’autre à son fils, mais il n’aurait jamais cru que ça serait la première journée de cours. Il s’en voulait de ne pas avoir vérifié les listes des étudiants avant. Il aurait effectué un changement dans l’horaire de Clément. Pas nécessairement, car il cherchait à le fuir. Lui, il était prêt à renouer les liens. Il avait tué ses démons intérieurs définitivement. Mais est-ce que son cadet était prêt ? Allan n’avait donné aucune nouvelle en 8 ans. Aucun message même pour dire qu’il allait bien et surtout qu’il était vivant. De toute manière, ça n’aurait servi à rien, il n’était même pas certain d’avoir été vivant pendant cette période. Jamais il n’aurait voulu que sa famille voit dans l’état pitoyable qu’il était. Sa vie était gouvernée par l’alcool, la drogue et le sexe… Le brun avait toujours donné une image très respectable de lui-même. Il avait voulu resté éloigner au maximum de la presse. Aucune nouvelle à personne. Allan ne savait même pas s’il allait avoir le courage de se confier sur cette période très sombre. Est-ce que Clément avait réellement besoin de savoir ? Peut-être que ça l’aiderait à comprendre voire à le pardonner, mais Sara…? Allan ne voulait pas qu’elle sache. Il avait honte d’avoir replongé comme un lâche après tout ce qu’elle avait fait pour lui. Le mieux pour tout le monde était sans doute qu’il garde cette information pour lui. Les Winchester avaient assez souffert.

Son livre entre les mains, Allan jouait nerveusement avec la couverture. Il avait besoin d’avoir quelque chose entre les mains. « La Vague » Probablement sa meilleure œuvre et celle qu’il déteste le plus. Jamais il n’a osé relire ce livre. Il l’a écrit et il l’a envoyé directement à sa maison d’édition qui a fait toutes les corrections nécessaires. Allan ne voulait effectuer aucune modification. Il avait laissé son cœur parler et mettre sur papier cette histoire fictive qui ne l’était pas tant. Ce livre avait énormément fait parler de lui et il avait été énormément apprécié. Preuve que les gens prenaient du plaisir à travers la souffrance des autres. C’est les paroles de Clément qui ramena Allan à la réalité. Il posa son regard surpris sur Clément qui affirmait vouloir changer de cours. Le père s’y était attendu. Le cours de littérature était obligatoire dans la formation de Clément, mais il pourrait toujours l’effectuer l’an prochain. « Bizarre ? Peut-être, je ne sais pas… Ça aurait pu être une bonne occasion pour essayer de te transmettre cette passion pour la littérature que tu n’as jamais eue… » Il haussa les épaules. Allan avait transmis beaucoup de passions à ses enfants dont le sport, mais il était resté le seul à apprécier autant la littérature. Il avait regardé tristement ses enfants prendre des directions différentes de la sienne. « Si c’est ce que tu veux réellement, nous pourrons regarder les options ensemble. Nous pourrons voir à déplacer ce cours si tu as une plage libre qui correspond à un autre cours ou sinon, tu pourras le reprendre l’an prochain. Je n’enseignerai pas. » L’homme n’avait pas dit directement qu’il était le nouveau directeur du département de littérature, mais il l’avait laissé sous-entendre en parlant au « nous ». Jamais il n’avait forcé ses enfants à faire quoi que ce soit, ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait commencer. Malgré l’étrange tristesse qu’il ressentait à sachant que Clément désirait changer de cours, Allan acceptait cette décision.

L’homme finit par reposer son livre sur le bureau avant de s’asseoir dessus. Il gardait ses distances luttant contre une forte envie de prendre son fils dans ses bras et de s’excuser pendant des heures. Il boule d’émotion s’était formée dans sa gorge. Depuis qu’il était clean, il avait l’impression d’être beaucoup plus émotif qu’il ne l’avait été. Lui qui n’avait jamais pleuré devant personne avait craqué plusieurs fois dans les derniers mois. À l’heure actuelle, il sentait que la moindre phrase pourrait le faire craquer. « Ça fait 8 ans… J’ai quitté la Nouvelle-Zélande pour venir ici. » Il avait plutôt laissé le hasard décider pour lui… Brutalement, il était partie. Il n’y avait pas de meilleurs mots. Mais pourquoi ? Il n’y avait pas de pourquoi précis à cette question, c’était un mélange de plein de choses qui l’avait poussé à mettre les voiles. « Je ne voulais pas que ça se passe comme ça… J’ai voulu revenir, mais… C’était trop difficile. » Il détourna le regard préférant fixer le grand tableau noir. Il déglutit péniblement. « Chaque jour, je suis rongé par la culpabilité… Celle d’avoir laissé ta mère… Celle de t’avoir abandonné et surtout celle de n’avoir pu aider ton frère… » « Ton frère » prononcer son nom était trop difficile. « Quand nous l’avons perdu quelque chose s’est brisé entre ta mère et moi. Quelque chose d’impossible à réparer. Je n’ai vu que la fuite comme option… » Il n’avait pas cherché plus loin. Il avait pris le premier avion sans jamais se retourner, mais il n’avait jamais pu oublier. « J’ai été égoïste, lâche, abruti… Tout ce que tu veux. Fais-toi plaisir si ça peut te faire du bien… » Tout ce qu’il voulait, c’était parler avec son garçon même si ce dernier lui balançait ses pires défauts et des insultes. Allan était le mieux placer pour savoir que parfois il valait mieux craquer que tout garder à l’intérieur. Le sac de sable qu’il avait chez lui en était la preuve. Ce dernier avait été frappé pendant plus d’une heure la veille faisant trembler son bras gauche de douleur aujourd’hui. Le mal était bien éveillé et l’élançait dans tout le bras, mais ça avait valu la peine. Aujourd’hui, il se sentait détendu.
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Message(#)The breaking of the wave cannot explain the whole sea || Allan EmptyMer 5 Sep 2018 - 22:42

Si pendant de longues années j’avais réellement espéré revoir mon père, lui faire face aujourd’hui me fait perdre tous mes moyens. Je pensais qu’en le revoyant je sauterais de joie, mais je ne peux décemment pas oublier ces années de rancœur qui ont nourrit mon être. Peut-être est-ce une façon pour me protéger ? Eviter de souffrir à nouveau et vivre un nouveau déchirement ? Je ne saurais trop le dire. Toujours est-il que ce sont des sentiments contraires qui m’abritent actuellement, alors que je parle à mon père. Celui-ci me parle sur un ton doux et égal, comme il l’a toujours fait. Le genre de ton qui met à l’aise et qu’on aime écouter.

Lorsque je lui annonce que je souhaite parler au directeur afin de pouvoir changer d’horaire et de cours pour ne pas être avec Allan, je vois bien qu’il s’en retrouve peiné. Toutefois, le professionnel qu’il est accepte ma requête et se propose même de m’aider à trouver une nouvelle plage horaire. C’est un léger sourire mais lourd de sens que je lui adresse. Dans le fond, la réponse me semble tellement simple : non je ne veux pas changer. Je veux rester ici, dans ce cours, renouer avec mon père par le biais de sa passion. Mais je ne peux tout simplement pas exprimer un tel vœu. « on verra» soufflais-je pour toute réponse.

Je finis tout de même par reprendre le contrôle sur mes émotions et lui demande, sur un ton presque détaché, depuis combien de temps il est ici. C’est ainsi que j’apprends qu’il y a 8 ans il a quitté la nouvelle Zélande pour s’installer précisément ici, à Brisbane. Dons pendant 3 ans j’ai habité dans la même ville que mon père sans le savoir ? J’accuse le coup avec difficulté, me demandant si Allan était au courant de notre déménagement. Et si oui pourquoi n’a-t-il donc pas chercher à me contacter plus tôt ? Je ne dis rien, le laisse s’exprimer sans le couper. Il dit qu’il avait envie de revenir, que chaque jours depuis 8 ans il est rongé par la culpabilité, de ne pas avoir pu être là pour maman, ou pour moi. Ou de ne pas avoir pu sauver Jim. A l’évocation de mon frère, mon cœur se sert brusquement, douloureusement. J’ai toujours été proche de lui, mais je sais que sa mort a encore plus affecté Maman que quiconque d’autre.  Tout simplement car il était son fils biologique, sa chaire et son sang. Quelque chose d’irréparable s’est brisé dans le couple que formaient Allan et Sara et aucun d’eux n’avait la force mentale et de faire quoique ce soit pour sauver notre famille.

Il se traite ensuite de plusieurs noms qui, à mes yeux, sont des euphémismes. Je décide toutefois de secouer la tête, lui signifiant ainsi que je n’ai pas envie de prendre la tête. Il semble assez souffrir comme ça, ce n’est pas en rajoutant une couche que ça ira mieux. «Si tu avais débarqué quelques mois plus tôt, crois moi que tu aurais eu beaucoup plus de surnoms que simplement ‘idiot’, ‘égoïste’ ou ‘lâche’. Ce n’est rien par rapport à comment je parlais de toi il y a quelques mois de ça » avouais-je sans détour avant de soupirer, las «Mais ça ne changera rien. Je …ce serait mentir de dire que je ne te comprends pas » avouais-je dans un souffle « Je veux dire … tu as eu tes raisons mais …» je relève la tête, posant mon regard sur mon père « qu’on soit d’accord : La mort de Jim n’est pas de ta faute » assurais-je «Ni la mienne, ni celle de maman. Je … » je pince les lèvres « Tu sais mieux que quiconque qu’on n’aurait pas pu faire grand-chose» car oui, je suis bel et bien au courant du passif de mon père. Si ça a longtemps été un tabou, il a tout de même eu le courage de se confier à moi et je ne l’ai jamais jugé. Chacun fait des erreurs et celle-ci n’était même pas de sa faute.

«Je … » ma voix me brise alors que je sens l’émotion me gagner. Faire face à Allan est bien plus fort que je ne l’aurais imaginé. Alors que je décide de cesser de me retenir et, ébranlant cette fierté qui ne me permet pas d’agir comme je le voudrais, je m’avance, laisse tomber mon sac à dos sur sol et vais me blottir contre mon père. Alors que ses bras fort m’entourent et me serrent contre lui, je ferme les yeux. Vais-je regretter ce geste plus tard ? Peut-être. Mais pour l’instant je décide de profiter de cette chaleur et cette proximité qui avant tant manqué dans ma vie.
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Message(#)The breaking of the wave cannot explain the whole sea || Allan EmptyJeu 6 Sep 2018 - 3:29

8 longues années qui étaient passées pourtant si rapidement. Allan aurait pu revenir avant, mais il ne s’en sentait pas prêt. Aujourd’hui, tout était différent et il avait une vision différente de la vie. Elle avait quelque peu retrouvé un sens disparu à la mort de son aîné. S’il ne s’était pas senti prêt à renouer avec Clément, il n’aurait jamais accepté ce poste à l’Université. Deux ans plus tôt, il l’aurait refusé. Il n’aurait même pas répondu à l’appel, trop concentré sur lui-même afin de ne pas céder à la tentation une énième fois. Cependant, la rencontre avec son garçon était arrivée beaucoup plus tôt que prévu et Allan n’avait pas eu le temps de se préparer un beau discours d’excuses comme il l’avait voulu. C’était peut-être mieux ainsi. Ses paroles venaient du cœur et même s’il n’était pas prêt à raconter une partie de l’histoire, il était honnête avec son garçon. C’était la culpabilité qui le rongeait et qui continuait de la ronger qui l’avait poussé à partir. C’était un fardeau très lourd à porter et certaines nuits, il n’arrive toujours pas à le porter. Cette horrible boule au ventre l’empêche alors de dormir et il refait sa vie dans sa tête avec des tonnes de « si ».

Des insultes, Allan en méritait des centaines. Il avait agi de manière égoïste cherchant à soulager sa propre douleur. Il savait qu’il allait faire souffrir autour de lui, mais il ne l’avait pas pris en considération lorsqu’il était parti. Le brun avait fermé les yeux s’attendant à recevoir une vague de rage et de colère, mais elle ne vint pas. Clément lui confia plutôt qu’il aurait eu le droit à beaucoup plus s’il était débarqué quelques mois plus tôt. Qu’est-ce qui avait changé en quelques mois ? Qu’est-ce qui avait aidé Clément à diminuer la haine qu’il avait pu ressentir à l’égard de son paternel ? « Ne prononce pas son prénom… S’il te plait… » souffla l’enseignant d’une voix cassée. Il n’y arrivait pas… Même 8 ans plus tard, il n’arrivait pas à entendre ce prénom sans ressentir une vive douleur. « Justement Clément… Je sais mieux que quiconque qu’il suffit d’une personne pour tout changer. Je ne lui ai pas tendu la main dont il avait besoin. J’ai refusé de voir les signes. » Ça faisait des années qu’on essayait de le convaincre que ce n’était pas lui le coupable, mais il n’arrivait pas à y croire. En tant qu’ancien drogué, il avait été le mieux placé pour aider son fils. Surtout que les gênes de la dépendance venaient de lui. Il s’était plongé dans son boulot et dans ses bouquins plutôt que d’aider son garçon. « Je reste persuadé que… » Sa gorge se noua. Il n’arrivait pas à en parler sans craquer. Cette blessure était encore ouverte.

Tandis que l’homme fixait toujours le tableau noir, il entendit quelque chose tomber au sol. Allan eut tout juste le temps de retourner la tête avant que Clément ne se blottisse contre lui. L’enseignant eut un énorme baume au cœur, il avait tellement rêvé de ce moment qu’il croyait hors d’atteinte. Un simple câlin qui représentait énormément pour le père. De ses deux bras, il entoura le corps de son gamin pour le serrer contre lui. Il faisait surtout pression avec son bras droit. Au bout de quelques secondes, il souffla un : « Je suis tellement désolé. » Et il craqua. Il n’aurait pas voulu, mais il sentait une pression énorme glisser de ses épaules. Ces retrouvailles lui faisaient peur. Il était persuadé que ça allait très mal se passer. Allan posa sa main gauche derrière la tête de Clément afin de le serrer davantage contre lui tandis qu’il laissait quelques larmes s’échapper de ses yeux. C’était l’une des premières fois qu’il pleurait devant Clément. Avant, Allan s’était toujours interdit de craquer. Même à la mort et à l’enterrement de Jim, il était resté stoïque attendant d’être sous la douche ou dans son lit pour pleurer. Aujourd’hui, il avait compris qu’il devait évacuer ses émotions pour aller mieux. Lorsqu’il gardait tout à l’intérieur, c’était pire après. « J’aurais tellement voulu revenir plus tôt… » Il resserra légèrement son emprise; si c’était vraiment possible. Si son sevrage n’avait pas été aussi difficile, il serait revenu avant. S’il avait mis son orgueil de côté, il se serait rendu en cure de désintoxication de lui-même. Sauf qu’il n’avait pas voulu décevoir. Ni sa famille, ni ses fans. Arrêter seul était plus difficile qu’il ne l’aurait cru.
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Message(#)The breaking of the wave cannot explain the whole sea || Allan EmptyJeu 6 Sep 2018 - 20:42

La réaction de mon père est claire et presque évidente mais tout de même assez surprenante : il ne supporte pas que je prononce le prénom de mon frère décédé. Même huit ans après il n'a toujours pas digérer sa mort. Et les explications ne tardent pas à venir : c'est justement à cause de son passif de junkie qu'il aurait pu voir les signes avant coureurs de Jim. Il aurait pu lui tendre la main et l'aider, mais il avait décidé d'ignorer les signes. L'émotion dans la voix de mon père est tellement présente que c'en est trop. C'est sans doute à cause de ça que je décide de laisser tomber les quelques barrières que je m'étaient mise.

Je franchis les quelques mètres qui me séparent de mon père et me blottis sans tarder contre lui. Mais la suite est encore plus horrible émotionnellement parlant. Alors qu'Allan n'avait jamais pleurer devant moi, c'est aujourd'hui qu'il décide de craquer. Et ça me brise bien plus le cœur que je ne l'aurais imaginé. Fermant les yeux, j'entoure la taille de l'homme de mes bras et me sert d'avantage contre lui. Lorsqu'il reprend la parole c'est pour s'excuser à nouveau et pour me dire qu'il aurait tellement voulut revenir plus tôt.

Déglutissant, je pince les lèvres et souffle doucement  «Revenir à la maison n'aurait pas été une bonne idée» expliquais-je, restant blottit contre mon père  «Tu ...je ne pense pas qu'on aurait accepter de t'avoir à nouveau avec nous » avouais-je à mi voix  «Mais … je n'aurais pas été contre le fait d'avoir de tes nouvelles de temps en temps» soufflais-je avant de secouer doucement la tête  «Mais c'est tout … on peut plus revenir en arrière » haussais-je les épaules.

Je reste encore plusieurs minutes dans les bras de mon père jusqu'à ce qu'il se calme et qu'il puisse sécher ses larmes, essayant de le rassurer comme je peux. C'est un cris dans le couloir qui me fait revenir sur terre. Me reculant, je relâche Allan et lui offre un petit sourire rassurant avant de me reculer  «Je vais devoir y aller  » dis-je, presque à contre cœur, en reprenant mon sac à dos  «Je ... » je me tais et relève mon regard sur mon père, reprenant mon sérieux  «Mais promet moi une chose » dis-je sur un ton sans équivoque  « Tu restes, cette fois-ci, hein  ? Tu ne me quittes plus, ok ?»
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Message(#)The breaking of the wave cannot explain the whole sea || Allan EmptyVen 7 Sep 2018 - 4:43

Allan avait compris avec les années que montrer ses émotions n’étaient pas un signe de faiblesse, au contraire. C’était une force d’admettre qu’on n’allait pas bien. Là, tout de suite, Allan était partagé entre deux très fortes émotions. La tristesse d’avouer sa culpabilité pour la mort de Jim et la joie de retrouver son fils cadet qu’il avait trop négligé. Le brun ne se sentait pas prêt à lâcher Clément. Il avait besoin de cette étreinte plus que tout. C’était le premier pas vers un pardon qui prendrait sûrement du temps à arriver, mais qui devenait accessible. Allan s’excusa une nouvelle fois, c’était plus fort que lui. Il devait prononcer ces mots et il risquait de les prononcer souvent dans les prochaines semaines. Il ne le disait pas pour le plaisir de le dire, il le disait, car il le pensait réellement. Allan était connu pour dire ce qu’il pensait.

Donner des nouvelles, Allan aurait pu le faire. Il avait essayé de le faire, mais il n’avait pas eu le courage nécessaire pour appuyer sur le bouton « envoyer » de son téléphone ou de sa boîte mail. Son Gmail était rempli de brouillons écrits autant à Clément qu’à Sara, mais il n’avait jamais réussi à les envoyer. En toute honnêteté, c’était peut-être mieux. Il n’avait que de vagues souvenirs de ce qu’il avait pu écrire dans ces messages. Peut-être que c’était un tas de bêtises qu’il aurait regretté. Aujourd’hui, il avait toute sa tête – ou presque – et il parlait avec son cœur. Allan préféra ne rien ajouter, Clément avait tout dit. Ce n’était plus possible de revenir en arrière, il devait vivre avec les conséquences de ses actes, mais il pouvait continuer à vivre. Contrairement à ce qu’il avait cru dans les dernières années, il avait toujours un avenir. Il n’était plus tout jeune, mais il n’était pas vieux également. Il avait encore de très belles années à passer avec son garçon voire même ses petits-enfants un jour. C’était sa priorité maintenant. Celle-ci et surtout rester clean. Il savait qu’il n’aurait pas la force d’arrêter une troisième fois. Chaque rechute rendait la remontée très difficile.

Au bout de quelques minutes, Allan finit par se calmer. Il essuya rapidement les larmes qui continuaient de rouler sur ses joues et laissa son garçon s’éloigner à contrecœur. Une salle de classe n’était pas le meilleur endroit pour des retrouvailles. Surtout que n’importe qui pouvait pénétrer dans la salle de cours à tout moment et que le cours précédent n’allait pas tarder à débuter. « Va, je ne te retiens pas plus longtemps. » Il lui sourit. Un sourire sincère derrière ses yeux rougis. « Je suis là, Clément. Je n’ai pas l’intention de partir. » Il n’osait pas le promettre. Il n’était pas à l’abris d’une crise qui lui demanderait de s’isoler un temps, mais il allait revenir. L’époque où il prenait la fuite sans nouvelle était révolue. « Bonne journée… fiston. » Il se pinça les lèvres et laissa Clément quitter la classe. Lorsque la porte se referma, Allan serra le poing droit en signe de victoire et poussa un énorme soupir de soulagement. Le plus dur était fait.
{Sujet d'introduction terminé}
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