| | | (#)Lun 1 Oct 2018 - 14:08 | |
| Pour une fois que le frère d’Owen lui proposait de passer une soirée ensemble, l’aïné n’allait pas refuser. Il était assez content de cette intiative. Le prêtre se tenait prêt depuis trois jours à présent depuis que son frère l’avait invité à le rejoindre dans un bar du centre-ville. Bien que ce bar était réputé pour ses soirées qui n’en finissait plus et le tapage nocturne à répétition, Owen n’avait rien trouvé à y redire et n’avait même pas essayer de négocier d’aller ailleurs. Il se laisserait porter par son frère et s’il fallait intervenir parce que celui-ci allait trop loin, il n’hésiterait pas. Il prévenu Mikel qu’il était en chemin mais arrivé devant le bar, Owen reçu un message de son frère lui disant d’aller s’installer, qu’il aurait pas mal de retard. Il avait certaine obligation et ne voulait pas en faire un dessin à son chaste frère le prêtre qui ne pouvait pas comprendre… tout ça en une seule phrase. Owen se contenta de pousser la porte du bar et aller s’installer au bar mais avant ça, on lui remis un bracelet bleu qu’il devait enfiler, ne sachant trop pourquoi, il se contenta d’accrocher le bout de plastique à son poignet. Il n’avait bien entendu absolument pas remarquer les affiches un peu partout qui donnaient la signification de ces couleurs. Il se contentait de commander sa bière au bar, attendant donc sagement son frère. Une sirène retentie dans le bar et une nana grimpa sur le comptoir et se mis à hurler. « Que la soirée commeeeeence ! » et l’assemblée de mis à grogner, sauter, jacasser dans tous les sens. Où Mikel l’avait-il encore conduit ? Alors qu’Owen reçu sa bière, une main l’attrapa et l’entraina en arrière. Cette même femme qui était montée sur le bar, avec un micro dans l’autre main. « Dis-moi, comment tu t’appelles mon beau ? » l’angoisse pour Owen, mais il répondit aussi tôt. « Owen… » on apporta une chaise et on le força à s’y asseoir. « On commence à 15 dollars pour Owen, qui dit mieux ? » des billets volèrent un peu partout, des cris en tout genre. « 100…150… » ca allait trop vite, il n’y comprenait absolument rien. Il vit enfin ce panneau devant lui avec différentes couleurs. Le bleu signifiait qu’il était à vendre… comment ça à vendre ?! |
| | | | (#)Mar 2 Oct 2018 - 10:34 | |
| Allez Chad, viens ça va être marrant, c’est ainsi qu’Andy m’a vendu la soirée. J’ai levé les yeux au ciel. C’est dingue la manie qu’ont les filles célibataires de vouloir traîner leurs amies dans des soirées de merde juste parce qu’elles ont peur de s’y rendre seules. Si tu veux être maquer, assume et vas-y toute seule, un concept complètement étranger à Andy visiblement. Mon célibat ne me gêne pas et si un jour je dois y remédier, je n’irai pas rechercher le soutien d’une tierce personne. D’ailleurs, j’ai échappé de justesse à gâcher les dix prochaines années de mon existence avec un homme moins fun qu’une porte de prison, c’est pour dire. Pourtant, elle finit par me convaincre Andy en me promettant de boire à l’œil et de m’être redevable pendant une semaine, à savoir que c’est le genre de propositions qui m’extirpe un sourire et me rend un peu plus coopérative. Alban a peut-être raison, je suis plus facile à manipuler que je ne veux bien le croire. Tant pis, la bouffe et l’alcool ingurgités sauront rendre le tout plus supportable, j’en suis certaine. Assises au bar d’ailleurs, les festivités débutent par deux shots de téquila et le reste est un cocktail pour se mettre en appétit. Ca piaille à gauche, à droite, des petits cris d’excitation comme si des strip-teaseurs vont bientôt faire leur entrée, là, ce serait plus intéressant. Finalement, c’est un blond qu’on traîne sur scène pour vendu aux enchères, ah, le genre de soirées célibataires qui me bottent. « 650 dollars » Andy crie d’une voix ferme en levant ma main pour qu’on puisse me repérer de la scène, un sourire amusé aux lèvres. J’ai comme l’impression que je me suis complètement faite avoir ce soir. Je lance un regard appuyé à mon amie pour savoir à quoi elle joue, regard qu’elle ignore complètement « Adjugé pour la jeune femme près du bar » lance la voix féminine dans ma direction et j’ai un soupir. « Allez va chercher l’homme de tes rêves » chantonne la rousse en me poussant presque vers la scène où on envoie également le blond dans ma direction « Bonsoir, apparemment t’es à moi pour la soirée » je lance pour résumer la situation « moi c’est Chad » |
| | | | (#)Mer 3 Oct 2018 - 11:04 | |
| Owen était si poli – ou si bête ? – qu’il restait sur sa chaise sans broncher, totalement désabusé de voir toutes ces femmes qui pouvaient miser de l’argent pour l’acheter. Il regardait autour de lui, stupéfié devant la gente féminine et surtout, il avait même pu voir un homme s’agiter devant lui et proposer quelques centaines de dollars pour ses beaux yeux. Owen ferma les yeux et pria si fort qu’une jeune femme fit fermer la bouche de tout le monde en criant « 650 dollars » c’était bien trop pour toutes ces femmes (et hommes) venus ici pour s’amuser et non pour vider leurs comptes en banque. Quoi qu’il en soit, elle serait finalement bien déçue d’avoir débourser autant d’argent pour passer la soirée avec un prêtre. Mais, s’il le fallait, Owen verrait avec l’organisation pour qu’elle puisse récupérer son argent, il culpabilisait bien assez de ne pas avoir été capable de se relever et dire qu’il n’était pas intéressé par ce genre de pratique douteuse. Si un membre du clergé le voyait par ici, il pourrait se faire radier de l’ordre des prêtres. « Bonsoir, apparemment t’es à moi pour la soirée » Owen avait fini par être éjecté du siège, obligé de se rendre vers cette jolie femme, on ne pouvait dire le contraire. « moi c’est Chad » Le prêtre haïssait son frère et sa mauvaise blague. Quand comprendra-t-il qu’il avait passé l’âge pour tout ça ? Il imaginait très bien qu’un espion de Mikel pouvait être dans le coin et faisait un compte rendu de tout ce qu’il se passait à son frère. Il ne s’était surement pas douté qu’Owen passerait à la casserole aussi vite. Peut être qu’il pensait vraiment le rejoindre plus tard et qu’il pourrait assister à ca. Si la première hypothèse était juste, Mikel devait bien se marrer derrière son téléphone, si la deuxième l’était, il devait être terriblement déçu de ne pas avoir assister à la scène. « Moi c’est Owen, mais… il y a eu un mal entendu… je savais absolument pas que la soirée allait se dérouler comme ça… je ne peux pas passer la soirée avec toi, tu moins, pas comme tu l’entends… » dit-il honteusement. |
| | | | (#)Jeu 4 Oct 2018 - 22:42 | |
| Décidément, je me demande si c’est mon destin de finir dans ce genre de plan foireux ? Peut-être bien. Au fond j’en suis responsable, après tout j’ai choisi d’avoir dans ma vie des personnes comme Rebecca qui se fait étrangement appeler Andy, apparemment si elle aurait pu choisir, elle aurait voulu ce prénom, à défaut ce diminutif. Elle me répète souvent qu’il est dommage qu’un môme ne puisse pas débattre avec ses parents pour son prénom, ça aurait évité bien des déceptions. Une de ses nombreuses réflexions auxquelles je ne comprends rien. Elle est ailleurs Andy et souvent très loin, à tel point qu’on finit par s’y faire et sa voix a le même effet qu’une télé allumée en fond alors qu’on est occupé ailleurs. Bref, je fends la foule pour aller récupérer mon bien généreusement payé par la rousse –je ne le dirais jamais assez mais c’est cool de venir d’une famille friquée. Elle sait très bien que je ne suis pas branchée blonds, je suis presque sûre qu'elle l'a fait exprès, sans doute une façon pour elle de se venger de mes nombreuse vacheries. J’observe le visage de mon bien de plus près et il a cet air innocent ou fragile –je n’arrive pas à me positionner- assez déconcertants pour moi. « Moi c’est Owen, mais… il y a eu un mal entendu… je savais absolument pas que la soirée allait se dérouler comme ça… je ne peux pas passer la soirée avec toi, tu moins, pas comme tu l’entends… » Il a un air honteux sur le visage, bon, celui-là ne fait pas partie de la catégorie de vrais mecs à mes yeux « T’es gay ? » je demande de but en blanc, il manquerait plus que je tombe sur le seul homo de la soirée, à croire que personne ne s’est décidé à faire une enquête poussée sur les candidats « T’inquiètes c’est pas un problème pour moi » pas de le sens où je ferai bander un gay, mais c’est déjà sorti de façon bizarre « ‘fin on trouvera bien un arrangement » je crois que c’est toujours pas mieux |
| | | | (#)Jeu 4 Oct 2018 - 23:46 | |
| Mikel n’avait toujours pas pointé le bout de son nez, Owen avait beau regarder partout autour de lui, son frère s’était vraiment payé sa tête. Et Owen comptait bien se faire entendre dès qu’il sera sortie d’ici. Il appellerait Mikel, qui se fera sans doute un plaisir de l’envoyer sur messagerie vocale mais en tout cas, il lui dira le fond de sa pensée. Il était à la fois honteux et en colère contre lui. En colère aussi contre lui-même pour ne pas avoir été foutu de se lever de cette chaise et dire qu’il s’agissait d’un malentendu. Maintenant, une jeune femme avait payé pour passer sans doute la soirée voire la nuit avec lui et elle serait bien déçue de connaitre le fin mot de l’histoire. Alors qu’il lui expliquait qu’elle n’aurait pas ce qu’elle espérait pour ce soir, elle lui posa une question qui aurait pu le faire s’étouffer s’il était entrain de boire quelques choses. « T’es gay ? » il répondu du tac au tac « Non ! » mais elle ne semblait pas vraiment le croire. « T’inquiètes c’est pas un problème pour moi » il leva les yeux au ciel. « je suis pas gay… » insista-t-il. « ‘fin on trouvera bien un arrangement » Owen soupira… il avait aucune idée de ce qu’elle pouvait penser par trouver un arrangement. « le seul arrangement que je peux trouver, c’est d’aller voir le responsable et de lui demander de te rembourser. » il chercha du regard celui qui pourrait encaisser les billets ce soir là. « Ecoute, pour être franc, j’avais rendez vous avec mon frère ce soir. C’est lui qui m’a dit de venir ici et j’savais pas qu’il y aurait ce genre de soirée… si non, crois moi que j’aurai pas mis les pieds ici. » Owen n’y avait vu que du feu en même temps alors que tous les signaux étaient au rouge et clignotaient bien fort pour qu’il se doute de la merde dans laquelle il était en ayant enfilé ce bracelet bleu en entrant. « Je suis prêtre. » fini-t-il par lâcher. Espérant qu’elle capte enfin en quoi il n’y avait pas d’autre arrangement possible… |
| | | | (#)Ven 5 Oct 2018 - 0:08 | |
| Je peux sentir le regard de Rebecca posé sur moi, accompagné chaque faits et gestes. Je la vois assez perchée sur son tabouret, en train de siroter son verre tout en nous regardant, un sourire aux lèvres. Elle doit visiblement s’amuser de ma situation. Bon quoiqu’elle n’est pas si horrible, si ce n’est le fait qu’on m’a flanqué un blond qui a l’air fragile et qui est probablement gay. Qu’est-ce que je vais en faire moi ? Il a de la chance que je n’aime pas ramener du monde chez moi sinon je l’aurais sûrement engagé pour ranger un peu le bordel que je fuis depuis le début de semaine. Peut-être que je pourrais le traîner au bureau ? Y a toute la paperasse que le patron laisse traîner depuis des jours en espérant que je le ferai même s’il sait très bien ce qu’il en sera. Je finirai par le faire, dans un siècle et demi mais je le ferai quand même, aussi si je peux avoir une paire de mains en plus, ce ne serait pas de refus. Ouais, mais ce serait laisser un inconnu farfouiller dans les dossiers de nos clients et manquerait plus que ça finisse en chantage pour des informations sensibles. « je suis pas gay… » Il insiste et je lâche un petit soupir l’air de dire que mec, je m’en tape totalement. Nous sommes en 2018, tout le monde est gay friendly et moi plus que les autres. Les lois sont maintenant avec vous. « le seul arrangement que je peux trouver, c’est d’aller voir le responsable et de lui demander de te rembourser. » j’ai un petit sourire « c’est pas moi qui ai déboursé le fric, donc t’inquiètes pas pour ça » il est hors de question qu’Andy soit remboursée, elle a voulu débourser autant d’argent pour se jouer de moi, soit, je la ferai payer puis la saignerai dans mes bars préférés en ville, autant que ça serve d’avoir une gosse de riche dans ses contacts. « Ecoute, pour être franc, j’avais rendez vous avec mon frère ce soir. C’est lui qui m’a dit de venir ici et j’savais pas qu’il y aurait ce genre de soirée… si non, crois moi que j’aurai pas mis les pieds ici. » Nos histoires visiblement similaires, deux proches qui ont visiblement beaucoup de temps libre et ont décidé de s’amuser avec nous, quoique dans mon cas on pourrait dire que c’est mérité mais je suis trop fière pour le reconnaître. « Je suis prêtre. » Alors, celle-là on me l’a jamais faite et c’est sûrement ce que mon expression faciale fait transparaitre. Mes neurones ont du mal à se connecter alors que je scrute le visage du dénommé Owen pour trouver une faille. « Tu te fous de ma gueule ? » On dirait bien que non, tant il garde son sérieux. « T’es prêtre, curé, genre celui qu’on va voir tous les dimanches dans un genre de cabine pour raconter tout le mal qu’on a fait ? » je demande avec la crédulité d’une arriérée mentale, tant pis, je n’ai jamais vu que ça à la télé « Il parait que vous êtes gays et que comme votre religion l’interdit pour décider de faire vœu de célibat pour finalement profiter des gosses » oups, c’est sorti avant que j’ai le temps de la retravailler, pour ma défense rencontrer un prêtre dans endroit pareil, dans une telle situation ça en bouche un coin.
|
| | | | (#)Dim 7 Oct 2018 - 20:22 | |
| « c’est pas moi qui ai déboursé le fric, donc t’inquiètes pas pour ça » C’est bien ce qu’il semblait penser. Elle n’avait pas cette même voix que la nana qui avait crié le fameux 650 dollars pour passer un moment avec le prêtre. Il regarda alors autour de lui et remarqua cette femme un peu plus loin qui les observer tous les deux, son verre à la main, elle jouait avec sa paille. Son regard était fuyant, presque non assumé. « C’est celle qui porte un turban… » joliment coiffée d’ailleurs. Du coup, si cette femme qui était face à lui avait aussi été victime de son amie, pourquoi en effet irait-il chercher à la rembourser ? Payer une telle somme alors que ce n’est même pas pour soi… elle avait surement un bon pactole dans son porte monnaie si elle pouvait se permettre ça. Owen maintenant son regard vers la femme au turban qui fini par lui adresser un regard genre : ‘oui c’est moi, tu m’as démasqué, fou moi la paix’. Bref, le prêtre fini par avouer qu’il n’était pas la par choix et que son frère s’était payé sa tête pour enfin dire qui il était vraiment et pourquoi donc, il ne pouvait pas passer la soirée avec elle, du moins, pas comme elle l’espérait sans doute. « Tu te fous de ma gueule ? » Comme si le prêtre avait une tête à se foutre de sa gueule à ce moment précis. « Ca pourrait être une excuse en effet… » mais il n’avait aucune raison de mentir. « T’es prêtre, curé, genre celui qu’on va voir tous les dimanches dans un genre de cabine pour raconter tout le mal qu’on a fait ? » Owen aurait pu lui donner les horaires et jours exactes de la confession, qui n’avaient pas lieu le dimanche mais bon, en effet, si elle voulait elle pouvait résumer sa fonction à ça. « en fait, le dimanche, c’est pour la messe… Enfin, ouais. J’suis le curé a qui on vient raconter le mal qu’on a fait. » même si la plupart du temps on était loin des sept pêchers capitaux. « Il parait que vous êtes gays et que comme votre religion l’interdit pour décider de faire vœu de célibat pour finalement profiter des gosses » Owen savait bien que sa profession n’avait pas bonne réputation auprès des personnes lambda mais là, c’était quand même plusieurs clichés en un seul, ça faisait peur. « Ouais et il parait aussi que les femmes qui disent des conneries doivent être lapidées sur la place publique… » Owen se leva, pas décidé à se laisser humilier plus longtemps. « Bon, j’vais te filer l’argent et avec, tu pourras peut être prendre quelques cours, histoire d’apprendre à avoir un point de vue objectif sur ce qui t’entoure et ensuite, peut être que tu sauras faire la différence entre ce que t’entends à la télé ou sur internet et sur ce qu’il se passe vraiment. » Owen était loin de nier les problèmes que traversait le christianisme et la haute autorité religieuse ces derniers temps mais de là à se laisser insulter, non merci. |
| | | | (#)Lun 19 Nov 2018 - 21:37 | |
| « C’est celle qui porte un turban… » Visiblement, le prêtre a un bon œil et regardant dans sa direction, je peux confirmer que Rebecca ne perd visiblement rien du spectacle, même si elle n’a pas l’air d’assumer pleinement face au dénommé Owen. Elle se sait sûrement démasquée et c’est une chose quand c’est moi qui suis au courant, ça en est une autre quand le dindon de la farce qui n’a aucun contact avec elle le réalise. Ma propriété n’a pas l’air violente donc elle ne risque pas grand-chose, au pire pour six cent cinquante dollars il n’a pas tellement son mot à dire que la situation. Et je n’aurais même pas à sortir son statut d’objet que j’ai acquis pour la soirée puisqu’il me confirme être prêtre. Je crois qu’il est censé prêché l’amour, la compréhension et le pardon, donc Rebecca est sauvée. « En fait, le dimanche, c’est pour la messe… Enfin, ouais. J’suis le curé à qui on vient raconter le mal qu’on a fait. » Je me demande un instant quel genre d’horreurs il a déjà pu entendre. D’ailleurs le pire dans cette situation c’est qu’il sait mais qu’il ne peut rien faire si mes souvenirs sont exacts, il écoute simplement, pardonne au nom de leur Dieu –un seul dieu, ça aussi c’est étrange- et la personne va sûrement recommencer pour revenir se confesser de nouveau. « Mais t’es pas un peu jeune pour ça ? » Ca m’échappe de nouveau, comme son commentaire sur les prêtres gays reconvertis par la suite en pédophile. On m’a déjà dit que je devrais faire quelque-chose pour l’absence de filtre que j’ai entre mon cerveau et ma bouche, ça me serait bien utile. « Ouais et il parait aussi que les femmes qui disent des conneries doivent être lapidées sur la place publique… » Faire quelque chose pour ce filtre pour avoir à éviter ce genre de réaction d’inconnus « par contre j’ignorais que les curés avaient le droit de jurer » je renchéris avec une innocente feinte et je devine agaçante. « Bon, j’vais te filer l’argent et avec, tu pourras peut être prendre quelques cours, histoire d’apprendre à avoir un point de vue objectif sur ce qui t’entoure et ensuite, peut être que tu sauras faire la différence entre ce que t’entends à la télé ou sur internet et sur ce qu’il se passe vraiment. » Le padre est véritablement piqué, j’ai tendance à dire qu’il n’y a que la vérité qui blesse et crée ce genre de réaction « Je te l’ai dit, c’est pas moi qui ai payé » Je hausse les épaules, comme si je me dédouane de la situation « Donc t’essaie de me dire que les histoires de pédophiles dans l’église dans les journaux sont fausses ? » Il a parlé de m’éduquer non ? Et d’éviter de croire bêtement ce qui circule de Facebook n’est-ce pas ? « Parce que bon, t’as le même comportement décrit dans les journaux quand on veut discuter de ces scandales avec l’église, tu te fermes et envoie ton interlocuteur sur les roses au lieu d’expliquer pour qu’on sache ce qui se passe vraiment » je reprends exactement les mots qu’il a employé précédemment.
|
| | | | (#)Dim 23 Déc 2018 - 11:25 | |
| « Il faut avoir 25 ans minimum pour devenir prêtre, je les ai largement dépassé. » plus de dix ans de plus même. Owen avait cette fierté de pouvoir représenter des prêtres jeunes et modernes dans l’Eglise en général. Il en connaissait d’autres bien sûr, mais il est vrai que la moyenne d’âge restait élevée et souvent, les vieux prêtres avaient une autre vision de la religion et de la société qui pouvait être en décalage avec ce qu’elles étaient vraiment en 2018. Owen se revendiquait prêtre 2.0, que ça plaise ou non. « Donc t’essaie de me dire que les histoires de pédophiles dans l’église dans les journaux sont fausses ? » il roula des yeux à cette remarque et la laissa poursuivre. « Parce que bon, t’as le même comportement décrit dans les journaux quand on veut discuter de ces scandales avec l’église, tu te fermes et envoie ton interlocuteur sur les roses au lieu d’expliquer pour qu’on sache ce qui se passe vraiment » Il en voulait à son frère de l’avoir fait venir ici, il se doutait bien qu’il savait parfaitement où il lui avait proposé d’aller. Et une fois de plus, le prêtre s’était fait piégé par Asher. Il se retrouvait à présent à devoir rendre des comptes sur ce qu’il n’était pas. Oui, piqué, il en avait surtout assez de devoir se défendre à propos des prêtres pédophiles qui courraient les rues. Peut être qu’ils n’étaient pas si surreprésenté dans le milieu mais que chaque cas en était si médiatisé, qu’on entendait parler que de ça. Cet amalgame fatiguait Owen, d’où sa réaction peut être un peu trop vive envers la jeune femme. « Me fais pas dire ce que j’ai pas dis. C’est pas faux, sauf que faire le raccourcit en disant que tous les prêtres sont gays et pédophiles, c’est un peu trop rapide et déplacé, à mon goût. Mais si c’est que de la provocation pour essayer de sortir du lot ou je ne sais quoi, l’effet de se rendre intéressante ne prend pas. » pas avec lui. « Donc quoi ? Je dois sortir les statistiques ? Combien de prêtre ont été jugés, quelle est la part des prêtres pédophiles par rapport aux autres prêtres ? Est-ce que tous les musulmans sont des terroristes djihadiste ? Si on va dans ce sens… » le prêtre était agacé de toujours devoir rendre des comptes. « Il va falloir que j’vous suive et trahisse mon vœu de chasteté pour vous prouver que vous avez tord peut être ? »
|
| | | | (#)Sam 5 Jan 2019 - 22:41 | |
| « Il faut avoir 25 ans minimum pour devenir prêtre, je les ai largement dépassé. » Une nouvelle info que je n’avais pas sur le sujet et je doute qu’elle me soit aussi utile que les théories de maths à deux balles qu’on nous a forcés à ingurgités plus jeunes. Mis à part ceux ayant continué dans le domaine scientifique –et encore- qui a déjà eu à sortir le théorème de Pythagore pour se sortir d’une situation difficile ? Je suis sûre que l’âge minimum pour être prêtre va rejoindre le cimetière des savoirs inutiles. Ce qui n’est pas le cas de la situation des prêtres pédophiles sur lesquelles je l’interroge en manquant clairement de tact, un défaut sur lequel je bosse. Non, c’est faux. Il faut savoir faire avec et apprendre à le gérer, sinon le subir, chacun son choix. Pourtant, mon but premier n’était pas de l’accuser ou quoique ce soit d’autres, juste de m’informer vu que je devais visiblement être éduquée a-t-il dit. Les réseaux sociaux sont le mal de notre siècle autant aller chercher les informations à la source… source pas très motivée pour ça on dirait et on va s’étonner que le peuple croit tout et n’importe quoi. « Me fais pas dire ce que j’ai pas dis. C’est pas faux, sauf que faire le raccourcit en disant que tous les prêtres sont gays et pédophiles, c’est un peu trop rapide et déplacé, à mon goût. Mais si c’est que de la provocation pour essayer de sortir du lot ou je ne sais quoi, l’effet de se rendre intéressante ne prend pas. » Malgré moi, j’éclate de rire. Je sais que ça va pas arranger son humeur mais il faut avouer la partie recherche d’un intérêt, ça vaut vraiment le détour. En tout cas, on peut noter que j’ai battu mon record sur ma capacité d’énerver quelqu’un en moins de dix minutes… aurait-il quelque chose à se reprocher ? « Donc quoi ? Je dois sortir les statistiques ? Combien de prêtre ont été jugés, quelle est la part des prêtres pédophiles par rapport aux autres prêtres ? Est-ce que tous les musulmans sont des terroristes djihadiste ? Si on va dans ce sens… Il va falloir que j’vous suive et trahisse mon vœu de chasteté pour vous prouver que vous avez tort peut être ?» Je prends un instant de réflexion, mon regard plongé dans le sien comme si la proposition est en cours de réflexion dans mon cerveau. « Que j’ai tort sur ? Le fait que t’es gay ? Ou du camp dont on doit pas prononcer façon Voldemort ? » [/color]Bon, je reconnais pousser un petit peu sur ce point, c’est toujours divertissant les gens qui s’emportent aussi rapidement, je comprends un peu mieux ce qu’Alban peut ressentir. « Ce sera pas nécessaire, j’t’ai accusé de rien du tout remember ? J’ai posé une question pour être instruite comme tu l’as si bien dit mais tu l’as pris personnellement » Je lève les mains au ciel dans un geste détaché à l’image de mon ton qui est aux portes de l’incompréhension « Et puis, sans vouloir te vexer, si j’devais m’payer une prostituée, ce serait pas toi donc tu peux garder ton pantalon, même redescendre d’un étage tiens » Je pousse un soupir pour l’effet dramatique que ça apporte –une habitude chez moi- avant de reprendre doucement d’un air las « on peut jamais communiquer avec les gens religieux, c’est dingue quand même » Je me permets même de lever les yeux au ciel pour ponctuer mes propos. On a une soirée à passer ensemble, ça promet de pas être triste. |
| | | | (#)Dim 27 Jan 2019 - 11:16 | |
| Jusque là, Owen était resté par acquis de conscience, le fait que quelqu’un ait payé pour pouvoir passer ne serait ce que quelques heures avec lui, ca le mettait mal à l’aise mais il le serait encore plus s’il partait. Mais en même temps, il n’avait rien signé et personne ne risquait de l’envoyer en prison pour délit de fuite à ce moment précis. « Ce sera pas nécessaire, j’t’ai accusé de rien du tout remember ? J’ai posé une question pour être instruite comme tu l’as si bien dit mais tu l’as pris personnellement » accusé de rien du tout, et ouais, remembre comme elle disait, il se souvenait bien que ca ressemblait fortement à une accusation. « il parait que vous vous êtes gays et que vous touchez des gosses pour compenser » ce n'était pas les paroles exacte mais c'était ce qu'elle avait dit quand même « si c’est pas une accusation, je sais pas ce que c’est… » il s’était en effet, directement sentie visé par cette remarque. Si seulement elle avait été la première à lui faire cette remarque et si seulement c’était inédit et sortie de nulle part, mais ce n’était pas le cas. Elle manquait d’originalité dans ses attaques et Owen avait sa conscience pour lui. Il n’était pas pédophile et il n’était pas non plus un homo refoulé qui préfère se priver de sexe plutôt que d’assumer de sortir avec un homme… quelle idée de penser ça… « Et puis, sans vouloir te vexer, si j’devais m’payer une prostituée, ce serait pas toi donc tu peux garder ton pantalon, même redescendre d’un étage tiens » Owen ne pu s’empêcher de souffler par cette remarque, si elle pensait l’atteindre dans sa virilité et son égo, c’était mal pensé. « bon… écoute… » « on peut jamais communiquer avec les gens religieux, c’est dingue quand même » et cette fois ci, il n’allait pas la contredire. « tu as raison. On peut pas communiquer. Alors, moi j’ai assez perdu mon temps par ici. J’vais rendre son argent à ton amie et j’vais me barrer d’ici. J’ai pas choisi de me faire acheter et de passer pour un con toute la soirée. » Owen avait aucune idée de comment il pourrait rembourser une somme pareil parce qu’il ne les avait pas et finalement, sa conscience s’envola rapidement. Il posa simplement un billet de dix dollars sur le comptoir devant eux. « ca fera l’affaire. » il n’avait forcé personne à dépenser une somme pareil et son frère allait l’entendre grogner un bon moment pour cette mauvaise surprise. Sans saluer sa partenaire, il sortie rapidement de ce bar.
- Spoiler:
on peut archiver
|
| | | | | | | |
| |