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 Crime et Châtiment - Oriane

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Message(#)Crime et Châtiment - Oriane  EmptyLun 1 Oct 2018 - 18:07

Il y a des jours comme ça où Owen n’a pas envie. Comme tout à chacun, des jours de flemmes, il n’y échappe pas. Il s’était même demandé s’il était bien utile d’aller à l’Eglise aujourd’hui car c’était jour de confession. Aujourd’hui, il allait passer sa matinée et une partie de son après-midi à écouter des vieux qui se plaignaient de ne pas avoir donné assez d’argent à leurs petits enfants pour leur Anniversaire, ou encore qui culpabilisaient d’avoir prétexter avoir un rendez vous chez le médecin pour échapper à la garde du dernier de la famille. Rare étaient les occasions où ce confessionnal portait bien son nom. Rarement, les gens faisaient honneur à ce lieu. Ils préféraient libérer leurs pensées en se disant que leur égoïsme allait être pardonnée par dieu s’ils venaient tout avouer au prêtre. Owen devait s’armer de patience et surtout se forcer pour ne pas s’endormir de son côté de l’habitacle. Heureusement on ne l’y voyait pas et lui non plus ne voyait pas à qui il avait à faire. Même si la plupart se présentaient, pour être sûre qu’une fois que Dieu les aura nettoyés de leurs pêchers, qu’il ne se trompe pas de personne surtout.
Owen arriva malgré tous ses efforts en retard à l’Eglise. Efforts à peine dissimulés, certes. Il fou à peine surpris de voir que le vieux Tomas était déjà là à l’attendre. « Vous êtes en retard mon père, ce n’est pas dans vos habitudes… » une petite remarque bien placée. Owen se retenu de lui demander s’il allait aller se plaindre au Seigneur mais dans la maison de Dieu c’était blasphémer. « Toutes mes excuses Monsieur Tomas. Je suis à vous dans deux minutes… » le prêtre disparu dans la sacristie et alla enfiler sa toge et en ressortie quelques instants plus tard. Monsieur Tomas avait disparu mais il n’était pas bien loin, il avait pris place dans le confessionnal et attendait le prêtre pour se lancer. « je vous écoute… » comme à son habitude, il allait répété qu’en 1950 lors qu’il avait 15 ans, il est allé chez sa voisine pour l’observer faire l’amour avec son amant. Qu’il se soit fait surprendre et qu’il a reçu une claque sur les fesses. Claque qui lui aurait procurer du plaisir et depuis ce jour, il n’a cessé de réclamer des fessées lors de ses rapports. Il s’en veut terriblement d’oser s’imposer un châtiment corporel et surtout d’avoir aimé ça toute sa vie. Il le répète chaque semaine lorsqu’il vient, chaque semaine c’est la même rengaine. La première fois, Baxton s’était retrouvé assez con à vrai dire. N’ayant pas vraiment réponse à tout. Pourtant, on l’avait prévenu, il en entendrait des choses dans ce confessionnal, il en verrait passer des vertes et des pas mures. C’était bien le cas. Et finalement, il n’y avait plus d’autres réponses à apporter que « Dieu vous pardonne. » il était soulagé, pour quelques jours et il reviendra, encore et encore.
Il n’avait plus qu’à attendre la prochaine personne. Souvent, le signal d’alarme était le bruit de cette grande et lourde porte en bois qui s’ouvre. Un peu d’huile ne serait pas de trop pour qu’elle arrête enfin de grincer mais ça faisait aussi le charme de cette église et office de sonnette par la même occasion. Owen se prépara, il se demanda a quelle sauce il allait être mangé cette fois.
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Message(#)Crime et Châtiment - Oriane  EmptyMar 2 Oct 2018 - 4:17

Une autre journée, de nouvelles emmerdes. Le boulot que j'avais en travers de la gorge, et l'envie de prendre un peu de congé, d'arrêter de faire tourner les mots devant mes yeux, dans ma tête. De lâcher des yeux mon clavier, mon écran, de ne plus plisser les yeux comme une conne en pensant que c'est ce qui braver le syndrome de la page blanche à ma place. Ça avait jamais fonctionné, c'était pas aujourd'hui que ça sera l'exception qui confirme la règle. Un coup enragé pour fermer mon ordinateur portable, un soupir et la chaise qui fait trois tours sur elle-même. Fiche dans l'élan mon sac au sol, et son contenu peu prude tout autour. Un petit bout de papier tout plié, tout recroquevillé qui attire mon regard curieux.  Ah.

J’avais noté sur un petit papier l’église à laquelle le sexy prêtre donnait l'eucharistie, un peu après le brunch de la St-Pats. Pas parce qu’il était plus mignon qu’un autre, simplement parce qu’avoir un mec catholique dans son entourage pouvait toujours être pratique, ou du moins être fun. Ajoutez à ça le fait qu’il était parti avec tous mes échantillons préférés, et on avait là une bonne excuse pour que je me pointe comme une fleur à son duché, la bouche en coeur et l’oeil malin. « Pardonnez-moi mon père, parce que j’ai péché. » oh qu'elle est dramatique ma voix. Le chemin de chez moi à chez Lui (notez le L majuscule pour la forme) se fait sans heurt, assez que plus vite que je le conçois, je suis déjà installée et prête à procéder. Le bois qui grince précise mon arrivée, l’impression d’étouffer dans la cabine de chêne à la recherche d’une potentielle fenêtre autre que celle par laquelle je peux presque confirmer qu’il s’agit de lui de l’autre côté.  « En fait, j’ai pensé passer pour confesser ma voisine, déjà. » bien sûr que la grand Ariane Parker ne commence pas par avouer ses propres tares, ses propres bévues. Elle met la table, elle se moque, elle pique, elle garde ses secrets. Alors, je mise sur une denrée commune, une valeur sûre. Je mise sur Aubrey et sa tignasse du démon, sur ses mèches hirsutes qu’elle croit probablement avoir réussi à rendre attirantes et esthétiques du premier coup de pâte capillaire, quand bien même le résultat est aussi dégueulasse que défiant toute logique - et gravité. « T’aurais vu ses cheveux, sa coupe, c’est une honte pour l’humanité, elle pense pas du tout à son prochain. »

Pourtant, dans mon discours, y’a un truc qui bloque, qui tique, qui me fait demander, la voix innocente et la nuque arquée. « C’est okay de vouvoyer l’envoyé du Seigneur? » rien qui parlait du pronom d’office dans la Bible à mon sens, pas de chapitre Bescherelle non plus. C’est que l’orthographe et la grammaire et la conjugaison sont des voies impénétrables elles aussi, j’imagine. « Parce que ça vous autorise pas à vous prendre pour le Messie d’être infusé à l’encens, hen, qu’on soit clair. » et une longue inspiration plus tard, je tente d’attraper son regard à travers le grillage, bien que maintenant, je suis persuadée qu’Owen sait déjà à qui il a affaire, et à quoi ressemblera son après-midi s’il me laisse ne serait-ce que la moindre bribe de latitude pour empiéter un peu trop longtemps à son goût.  
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Message(#)Crime et Châtiment - Oriane  EmptyMer 3 Oct 2018 - 12:28

« Pardonnez-moi mon père, parce que j’ai péché. » voilà les quelques mots qui en disait long sur l’intention de cette jeune femme. La dernière personne à lui avoir sortie ces mots était son frère. Celui qui s’était fait passé pour un inconnu et qui en avait profité pour se jouer d’Owen. Mais en même temps, son passage lui avait finalement servi puisqu’il n’avait jamais été aussi sincère avec le prêtre qu’à ce moment-là, même si à la base, il était partie pour se payer sa tête. Donc Owen n’était pas dupe, il savait bien qu’il avait de nouveau à faire à une petite rigolote qui venait perdre son temps ici et qui faisait aussi perdre son temps à Owen. Mais de quel temps parlons-nous ? Il n’avait de toutes façons, rien d’autre à faire. « Je vous écoute mon enfant… » « En fait, j’ai pensé passer pour confesser ma voisine, déjà. » Son intuition se confirmait peu à peu, il l’écoutait encore. « T’aurais vu ses cheveux, sa coupe, c’est une honte pour l’humanité, elle pense pas du tout à son prochain. » Okay, plus aucun doute. « Vous êtes si charitable de venir confesser les déboires de votre entourage. Malheureusement pour cette charmante dame, elle ne sera pardonnée pour sa faute que si elle ne vient par elle-même… montrez lui le chemin. » Si on l’entendait se payer la poire des personnes qui venaient ici. Le Seigneur n’était surement pas bien fier du prêtre Baxton à ce moment précis, mais pour lui, c’était du donnant donnant. « C’est okay de vouvoyer l’envoyé du Seigneur? » lui sorti-t-elle comme si elle venait d’avoir une illumination. Owen ne comprenait pas bien le sens de cette phrase. Elle l’avait d’abord vouvoyer en se pointant dans le confessionnal puis rapidement tutoyer. Que voulait-elle dire ? « Parce que ça vous autorise pas à vous prendre pour le Messie d’être infusé à l’encens, hen, qu’on soit clair. » Ah oui, bien… donc pour elle, le simple fait de vouvoyer une personne lui donnait une importance sans égale. « Je serai bien mal placé pour prétendre être le messie mon enfant. Vous pouvez me tutoyer sans problème si cela vous rassure sur ma place de petit prêtre dans son église. Mais dites moi, n’étiez vous pas venue ici pour vous faire pardonner ? J’aimerai en savoir plus sur vos réelles intentions. Qu’avez-vous fait pour pêcher mon enfant ? » c’était bien la première phrase qu’elle avait dit. « Pardonnez-moi mon père, parce que j’ai péché. » Si concernant son frère, il avait mis plusieurs minutes avant de découvrir qu’il s’agissait de lui, pour cette jeune femme, il était sûre que là, il ne s’agissait pas de sa sœur, qui serait presque incapable de mettre un pied dans ce bâtiment tellement elle vomissait dessus. Il se demandait qui pouvait bien être celle-ci qui se moquait de lui.
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Message(#)Crime et Châtiment - Oriane  EmptySam 13 Oct 2018 - 3:54

Fallait dire que j’étais presque bénie que ce soit lui qui se trouve de l’autre côté du grillage ; quoi qu’au final, embêter n’importe quelle autre figure religieuse m’aurait très bien suffit faut pas se mentir. « Et après ils disent que le Seigneur pardonne à tous sans conditions. Faut pas se leurrer que les églises soient vides si en plus on doit se déplacer. » alors que je mentionne être là d’abord et avant tout pour confesser la voisine et sa capillaire outrageuse, y’a l’homme de foi qui lève haut et fort les exigences, et qui implique que dans une communauté où on prônait l’absolution, et l’amour, et l’inclusion, fallait que l’autre conne se bouge le cul pour venir ici se confesser elle-même. Et que j’aurais même pas l’absolution de sa faute à ajouter pour en faire bénéficier mon karma. Connerie.  « Le tutoyer me semble être tellement plus proche du peuple. »  j’ajoute tout de même, lorsqu’il renchérit sur ma question de vocabulaire et de lexique, mes doigts qui grattent le panneau avec distraction, mes yeux qui le cherchent rien que pour piquer un peu, faire semblant de. C’est pas dans mes habitudes de troller sans avoir un contact au moins visuel, m’assurer que la pauvre victime est inconfortable, voir le niveau de malaise monter dans ses prunelles et au rouge de ses joues. Dans son cas et aujourd’hui, il semblerait que je doive me contenter de l’imaginer seulement. « Entre toi et moi, il s’est toujours pris pour un autre hen? » mes murmures se cognent aux parois de bois, souffle qui doit même presque caresser son cou maintenant que j’arque ma nuque vers la cloison à peine épaisse qui nous sépare, et que je tire profit de la grille rendant ma respiration un brin plus accessible à son épiderme.

L’instant d’après, il se conforte dans son rôle catholique, et il réoriente vers mes propres péchés, mes propres agissements. Reprenant place dans mon siège de bois inconfortable, je me cale bien comme il faut, le sourire aux lèvres, presque déçue qu’il ne voit pas à quel point je jubile. « Je croyais que t’allais jamais me demander, j’ai presque failli supplier. » vous la sentez, la tension sexuelle, ou c’est juste moi? Ouais non, c’est là, c’est évident, il a pas du tout eu le mémo, mais je vais m’assurer de lui faire un envoi postal express façon “je suis venue livrer un colis” qui se termine avec un vieux tube de saxophone langoureux et une trame de pluie dehors au fil des chandelles à la vanille qui cachent à peine l’odeur de cuir plastifié sur le set que son église pourrait easy représenter dans l’un des films de Joey. « Alors, on commence par quoi? En ordre chronologique? Y’a une date limite après laquelle on peut plus remonter? »  mais voilà, j’adore le mariner. J’adore faire languir, j’adore jusqu’à même remonter mes jambes contre mon corps, me blottir un peu plus, joueuse, assurément féline. « Parce que sinon je peux commencer par le premier truc qui me vient à l’esprit aussi. » et hilare, me retenant de pouffer lorsque j’appuie mon front sur la cloison, chuchote à tâton. « À savoir m’imaginer si tu portes des sous-vêtements en dessous de ta toge, ou si y’a même pas la moindre trace de suaire qui couvre le tout. »    
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Message(#)Crime et Châtiment - Oriane  EmptyMer 17 Oct 2018 - 11:04

Prêtre 2.0 il semblerait, c’est ce qu’on avait souvent dit à Owen. C’est ce que chacun qui le croise depuis qu’il est en ville semble aimer raconter. Owen se contentait d’agir comme un homme de trente huit ans en 2018. Rien de plus, rien de moins en réalité. Mais chacun gardait encore en tête ces images de la haute autorité chrétienne que pouvaient représenter les prêtres lorsque leurs parents étaient des gamins. Depuis, bien des choses avaient changées. La religion ne prenait plus une part si importante dans les foyers et le curé du village ne faisait plus office du saint père des familles. C’était finis tout ça alors pourquoi les prêtres actuels devraient-ils encore agir comme s’il était légitime de prêcher la bonne parole et se permettre de faire la morale à des gamins. Il y a encore quarante ans, on autorisait les enfants à quitter l’école pour aller enfiler les robes d’enfants de cœurs et se tenir présent lors des messes qui avaient lieux en semaines, souvent les enterrements. D’ailleurs, bon nombre d’enfant de cœurs dans les villages ne l’étaient pas vraiment, ils étaient surtout ravis de pouvoir sécher l’école sans que personne ne leur face une remarque ou ne leur claque la règle au bout des doigts.
Alors pour Owen, prêtre 2.0 ça correspondait aussi à se payer la tête de ceux qui venaient en faire autant. A force de regarder trop la télévision et les télé-réalités, on en vient à ne plus vraiment savoir ce qu’est un vrai confessionnal. Qu’on se le dise messieurs dames, non, vous n’êtes pas filmés par ici. « Et après ils disent que le Seigneur pardonne à tous sans conditions. Faut pas se leurrer que les églises soient vides si en plus on doit se déplacer. » C’était bien là le souci, il fallait bien devoir se déplacer pour remplir une église mademoiselle. « Qui pourrait pardonner un massacre capillaire ? » fit-il sur un ton accusateur. Haute cruauté que d’infliger un tel spectacle au tout venant. « Le tutoyer me semble être tellement plus proche du peuple. » derrière son côté de la grille, le prêtre acquiesçait, elle n’avait pas tort sur ce point. « J’accepte d’être proche de mes fidèles chère enfant. » C’est pas qu’il en rajoutait mais un peu quand même. Il empruntait un ton solennel, une voix qui ne lui appartenait pas et une posture de saint père qui contredisait tout ce qu’un prêtre jeune comme lui pouvait être aujourd’hui. « Entre toi et moi, il s’est toujours pris pour un autre hen? » Owen pouvait presque sentir son souffle à travers cette petite grille si fine qu’on ne voyait rien à travers, mais le souffle y passait sans soucis, il était chaud. Elle était très proche et ça pourrait presque déstabiliser l’homme en soutane. « Dieux n’a jamais rien prétendu, ce sont les hommes qui prétendent… » le tout puissant certes, mais on lui confère sans doute bien trop de responsabilités à ce bon Dieu, plus qu’il ne peut en assumer. « Enfin, si on se concentrait à nouveau sur vous ? » histoire de recentrer le sujet, n’était-elle pas venu pour se confesser ? Qu’elle aille jusqu’au bout et en réalité Owen s’attendait à tout. « Je croyais que t’allais jamais me demander, j’ai presque failli supplier. Alors, on commence par quoi? En ordre chronologique? Y’a une date limite après laquelle on peut plus remonter? » Le prêtre se demandait bien quelle heure il pouvait être. Il sentait qu’il en avait pour un long moment ici. « Libérez votre âme, il n’y a aucune règle concernant les pêchers dont on veut se débarrasser. » « Parce que sinon je peux commencer par le premier truc qui me vient à l’esprit aussi. » Owen attendait la suite, se demandant ce qu’elle pourrait bien lui dire. « À savoir m’imaginer si tu portes des sous-vêtements en dessous de ta toge, ou si y’a même pas la moindre trace de suaire qui couvre le tout. » Ah, quand même. Il ne pu s’empêcher de tousser, s’étouffant presque à cette question. S’il s’attendait à tout, non il ne s’attendait pas à ca. « Qu’est ce qu’il vous prend ? » S’il y avait bien une chose avec laquelle Owen ne pouvait pas plaisanter en ce lieu de demeure du Seigneur ; c’était bien ça. « J’imagine que vous avez plus sérieux à me proposer, non ? » Le prêtre serait-il mal à l’aise de son côté du confess ?
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Message(#)Crime et Châtiment - Oriane  EmptyMer 17 Oct 2018 - 17:39

Comme une confession, ce qui est relativement marrant vu l’endroit où je me trouve, le voilà qui ajoute du bout des lèvres qu’il a toujours à coeur d’être près des gens. Sa proximité que je titille, de laquelle je me moque, que je recherche l'air carnassier au visage.  « Et je ne pourrais pas en être plus ravie. » le spectacle que j’imagine, que je place, chaque pion pourvu d’une remarque salace, d’un souffle chaud jugé relativement efficace à voir comment son ton s’adapte au mien, comment il tente de racheter la moindre de mes répliques dans une impression totalement erronée que je lui laisse le dernier mot. Oh bébé, je commence à peine à m’échauffer, j’en suis même pas encore à m’amuser.  « Il a jamais envoyé de communiqué de presse pour calmer les ardeurs non plus. C’est là où l’adage de “qui ne dit mot consent” doit le faire royalement chier. » elle fanfaronne Ariane, elle se la joue cocky au possible, et un clin d’oeil malin renvoyé à notre Père tout puissant, son nom sanctifié que je troque pour celui du prêtre à mes côtés. Viennent évidemment ses pressions pour que mes vices soient mis en valeur, pour que j’honore ma partie du contrat, que j’arrête de lui faire perdre son temps. Mais c’est aux dépens de profiter de toutes les minutes à ma disposition, de m’amuser comme une gamine, de prévoir mon mauvais coup aussi impulsivement qu’en anticipant chaque malaise de l’autre côté du confessionnal, où il commence à faire nettement plus chaud par ma faute. Congrats Parker, t’as pas perdu la main. « Aucune règle, hum? » absolument intéressée sans l'idée de le cacher, il va regretter d’avoir avancé cette petite phrase. Ouverture d’esprit si naïve, pensée presque candide que je n’allais pas tout tourner au ridicule à la prochaine occasion de.

Et la première, la plus marrante, l'inoffensive attaque est lancée. Il se braque, comme il se braque, et comme j’en rigole à gorge déployée.  « Oh ça va. Tu disais tout à l’heure que tu étais proche du petit peuple. » qu’il joue pas à la Sainte Vierge non plus, le rôle est déjà pris dans son gros livre de référence, change de martyr bonhomme, change de disque.  « Déjà, on fait dans le sérieux? T'es rapide en affaires. » et quand le prêtre tente de me ramener au programme principal, il est déjà trop tard pour faire marche arrière. L’envie d’y aller plus fort, plus loin, plus bruyamment se fait sentir.  « Parce que sinon, je pensais qu’on pourrait commencer par mettre la table, des préliminaires façon pensées impures envers un homme de foi. » qu’il me fasse passer pour la pécheresse de nous deux ne me fait ni chaud ni froid, après, il peut pas dire que mes mots ne l’atteignent pas, sa silhouette se braquant un peu trop pour qu’il reste de glace sous mes effusions salaces.  « Ta respiration s’accélère. T'as peur? Tu penses qu’il nous entend? » je jure que je regrette de ne pas avoir apporté un pomme dans mon sac pour pousser la métaphore au possible. Jézabel qui chantonne, qui roucoule.  « Tu penses qu’il est ici avec nous? » avoue, avoue que t'aimerais qu'il observe, le p'tit voyeur.


Dernière édition par Ariane Parker le Mar 16 Juil 2019 - 17:12, édité 1 fois
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Message(#)Crime et Châtiment - Oriane  EmptyMer 24 Oct 2018 - 12:35

Owen devait bien voir le côté positif, au moins, aujourd’hui il ne s’ennuyait pas à écouter les faux pêchés de ces messieurs dames cul bénis – s’il nous entendait parler ainsi… - Être à l’écoute était un vrai métier, lui qui pensait il y a encore quelques années qu’il était facile de s’assoir de ce côté du confess et d’attendre que la populasse défile en vomissant ses soient disant mauvaises actions. Il était loin de penser qu’en réalité, il devrait aller plus loin, il devrait même donner parfois des conseils et il arrivait qu’il soit à cours. Et si la religion l’avait bien plus aidé que les consultations chez le psy, parfois, il était persuadé que l’inverse pourrait faire du bien à bon nombre. Mais c’était bien là des pensées qu’il taisait et qu’il ne pouvait pas assumer, comme peut être bien d’autres…  « Il n’a jamais envoyé de communiqué de presse pour calmer les ardeurs non plus. C’est là où l’adage de “qui ne dit mot consent” doit le faire royalement chier. » elle n’avait pas sa langue dans sa poche, toujours réponse à tout, la répartie qui pouvait sans doute lui clouer le bec à lui aussi et donc, qui ne dit mot consent, c’est ça ? Owen se retrouvait bête de ce côté de l’habitacle et de plus en plus alors qu’il flippait pas mal de ce qu’il allait se passer ensuite. Il sentait comme une tension à l’intérieur, une chaleur inhabituelle pour le prêtre. Le confessionnal qui d’habitude sentait soit le chèvrefeuille et l’ambre ou encore l’après rasage bon marché du supermarché du coin, là c’était bien différent. Ce parfum enivrant qu’elle portait arrivait jusqu’aux narines du prêtre et le souffle chaud qu’elle dégageait était aussi déstabilisant. « Aucune règle, hum? » avait-il fini par dire la phrase de trop ? Si pour Owen, il n’y avait à la base aucun sous-entendu, à cette réplique il avait vite compris que ce n’était pas le cas pour elle. Il avait alors tenter de ramener la conversation à un sujet plus sérieux et qui ne froisserait pas le seigneur.  « Déjà, on fait dans le sérieux? T'es rapide en affaires » Elle ne s’arrêtait plus.  « Parce que sinon, je pensais qu’on pourrait commencer par mettre la table, des préliminaires façon pensées impures envers un homme de foi. » Le prêtre ne pouvait plus rester là sans rien faire, il était mal à l’aise et ressentait comme une gêne. Un an qu’il officiait à Redcliff et il ne pouvait pas déjà craquer face à une si petite tentation, c’était bien trop facile. « Ta respiration s’accélère. T'as peur ? Tu penses qu’il nous entend ? » bien sûr qu’il les entendait, il les voyait même et il n’en fallait pas plus pour qu’Owen sorte enfin du confessionnal, cherchant un air plus frais, plus respirable pour lui. « Tu penses qu’il est ici avec nous ? » elle continuait de son côté et au diable l’anonymat, Owen fini par ouvrir ce rideau qui cachait la jeune femme de la vue des visiteurs. Heureusement d’ailleurs, l’église était bien vide à ce moment-là. Owen reconnu aussitôt la jolie rousse qu’il avait croisé à la saint Patrick et qui lui avait donné son stock de lubrifiant. « Maintenant, ça suffit ! » pourquoi finalement ne s’en était-il pas douté plus tôt ? Enfin non, il ne l’avait croisé qu’une fois et même si elle avait marqué son esprit, il n’aurait jamais pensé la revoir un jour. « C’est quoi ce foutu bordel ? » il ne mâchait pas ses mots ici-bas mais il avait sans doute du mal à maitriser ses émotions. « Tu peux pas venir ici et faire comme si c’était un jeu ! » même si lui-même était partie pour s’amuser en ayant grillé qu’elle n’était pas là pour être sérieuse. « J’vais te demander de bien vouloir quitter les lieux. » et il imaginait bien qu’il n’allait pas réussir à s’en débarrasser aussi facilement.


Dernière édition par Owen Baxton le Mar 16 Juil 2019 - 17:35, édité 1 fois
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Message(#)Crime et Châtiment - Oriane  EmptyVen 2 Nov 2018 - 3:11

L’encens me pique le nez à un moment. Un mélange de patchouli et de santal, le truc bien boisé bien riche, le musc que j’arrive à peine à chasser de mes narines lorsque je me cambre un peu plus vers lui, tente de savoir si ce sont ses fringues de prêtre qui puent le catholicisme sous forme de chandelles anisées, ou s’il s’en sort indemne. Je rêve qu’il ait un parfum salé, un truc bien mâle, une peau rêche qui sent l'embrun, l’effort, le truc improbable sachant qu’il a dû passer toute la journée et encore affalé dans son cockpit religieux, et que son odeur logique doit frôler la sueur et le renfermé, les boules à mites et le désespoir. Puis, il se fâche. Ma déferlante n’ayant même pas été si grivoise que ça, j’avais encore tellement en boîte que c’est presque déçue que je laisse mon regard dériver sur son visage excédé, à la seconde où il ouvre la porte du confessionnal à la volée. « Rapide en affaires, et particulièrement pressé aussi. » je souligne, croisant une jambe sur l’autre, battant la mesure de mes doigts effilés sur les rainures de bois décorant siège. Est-ce que c’est wrong d’être encore plus attirée maintenant qu’il s’emporte, qu’il s’emballe, et que je peux compter le nombre de battements précipités de son coeur rien qu’à voir la veine qui s’énerve sur sa nuque? « Ça te fait combien de je-vous-salue-Marie pour me parler comme ça, avec lui qui te regarde du haut de son crucifix? » du menton, je pointe son plus fidèle supporter, seul et unique témoin dans une église complet vide, les paumes ensanglantées et la couronne d’épines qui jurent, comme le langage de l’homme de foi. Du bout du pied, j’avance vers le tissu de sa soutane, flirte avec les plis, une seconde à peine au rebord de la jupe. « Oh mais je joue pas, j’étais très sérieuse. » et c’est là où je suis pas tant fière de moi. De comment j’avais pu attendre presque 30 ans de vie avant d’embêter un religieux? Si longue à la réflexion, si en retard avec l'expérience, et je m’en amuse tellement que c’en est presque dérisoire que j’ai patienté si longtemps avant de. « La demeure du Seigneur n’est finalement plus ouverte à tout le monde? Blessant. » mon soupir n’est pas du tout pressé, ma silhouette ne bouge pas d’un millimètre maintenant qu’il me presse à partir. Vraiment, il croit que ce sera simple, alors que je prends déjà mes marques, que je commence à peine à placer mes cartes? « Roh allez, fais pas cette tête, ton karma ne s’en portera que mieux si tu endures. » papillonnant des paupières, je lui offre la rédemption sur un plateau, sa place au ciel dans les gradins en or et en rubis, décoré pour l’occasion afin de remercier tous ceux qui sont de près ou de loin passés sur le chemin d’Ariane Parker à un moment ou un autre de sa trépidante vie. « Tu veux que je parte parce que je respecte pas les règles? » doucement, lentement, féline, j’avance la tête, pose le menton dans ma paume, vrille mes prunelles aux siennes, le sourire malin qui n’en finit plus de grandir sur mes lèvres carmin. « Ou parce que t’as envie de pas les respecter toi aussi? »


Dernière édition par Ariane Parker le Mar 16 Juil 2019 - 17:12, édité 1 fois
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Message(#)Crime et Châtiment - Oriane  EmptyLun 26 Nov 2018 - 14:35

Sentant le malaise s’emparer de lui, le prêtre préféra finalement mettre un terme à cette pièce de théâtre qui semblait amuser la jeune femme. Une comédie qui le gênait particulièrement et dont il n’aimait pas être l’un des acteurs principaux. Il s’en amuserait surement s’il était dans un siège assis confortablement à regarder la scène mais là, ce n’était pas le cas. Il se sentait toucher dans sa fonction, un manque de respect qu’il n’avait jusqu’à présent jamais eu à affronter. Prendre sur lui, c’était le mot d’ordre, se concentrer sur autre chose que sur la voix de cette femme, que sur le souffle qu’il percevait à travers la planche qui les séparait. Il sortit de là , agacé, touché peut être aussi. Touché dans sa virilité surement aussi. Touché dans ce qu’il était, cet homme qui avait quand même ses faiblesses et qui était mis à l’épreuve. Il tenait bon, il faisait face. Sommant à cette femme de s’en aller. Celle qu’il avait déjà croisé, celle qui l’avait déjà mis à l’épreuve une fois. « Ça te fait combien de je-vous-salue-Marie pour me parler comme ça, avec lui qui te regarde du haut de son crucifix? » Cette répartie dont elle pouvait se vanter d’être championne du monde avait toujours tendance à déstabiliser le prêtre. On disait que l’ignorance était le pire des maux mais dans son cas, c’est surtout car il n’avait pas de réponse à lui apporter. Il se sentait bête, la sommant alors de s’en aller. Le jeu était terminé et même si elle disait le contraire, il avait bien l’impression qu’elle s’amusait de lui. « La demeure du Seigneur n’est finalement plus ouverte à tout le monde? Blessant. » Blessant comme il pouvait se sentir à cet instant aussi. « Le plus blessant c’est bien ceux qui viennent ici pour manquer de respect à un homme de foi. » Un prêtre, pas un pasteur. Peut-être avait-elle loupé la nuance. Mais Owen savait bien qu’elle savait exactement ce qu’elle était entrain de faire. « D’abord tous vos lubrifiants et maintenant, vous venez ici pour me défier ! » « Roh allez, fais pas cette tête, ton karma ne s’en portera que mieux si tu endures. » tester ses limites donc, le faire prendre sur lui, c’était ça l’idée. Voir s’il était prêt à tenir, si son vœu de chasteté n’était pas qu’une connerie, des paroles en l’air. Loupé. « Tu veux que je parte parce que je respecte pas les règles ? Ou parce que t’as envie de pas les respecter toi aussi ?»  Ce regard qu’elle venait de nicher dans ses yeux lui glaça le dos. Une sorcière, elle ne devait être ni plus ni moins. Défiant la divinité puissante. « J’ai jamais ordonné à personne de partir d’ici, parce que jamais personne ne m’a manqué de respect à tel point. » Elle avait peut être bien raison la belle rousse. Elle touchait un point sensible. La sexualité interdite du prêtre, une sexualité qui pourtant lui avait donné du plaisir, plusieurs années passées. Mais c’était fini et si jusqu’à présent, il n’y avait pas été confronté, il devait sans doute se préparer à ce que ca se reproduise encore. « Je vous demande uniquement de respecter la personne que je suis… » fini-t-il par lâcher, avouant à demi-mot que peut être bien elle avait raison. « S’il te plait. » On changeait de registre, passant du vous au tu. C’était pas rien, cette fois, c’était l’homme qui la suppliait, pas le prêtre. C’était le bordel dans sa tête et il avait maintenant, besoin de se retrouver seul.


Dernière édition par Owen Baxton le Mar 16 Juil 2019 - 17:35, édité 1 fois
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Message(#)Crime et Châtiment - Oriane  EmptyLun 3 Déc 2018 - 4:09

Déstabilisé, il titube presque, et j’assiste à sa panique dans le mutisme le plus complet. Presqu’étonnée faut l’admettre, qu’il me donne l’impression qu’avant moi personne ne l’avait poussé dans ses limites, dans ces doctrines qu’il avait choisies. Particulièrement heureuse de constituer sa première fois, y’a mon pied contre sa jupette qui joue de sa virginité, son vigile qui l’amène à reculer, parler d’irrespect, couper tout argumentaire même si je m’éclate. Un rire de plus pour la forme. « Ah ouais, eux, je les comprendrai jamais. » que je roucoule maintenant, jouant la plus belle feinte qu’il m’ait été donnée de narrer, comme si je me dissociais de toute accusation ce qui, en soit, est totalement le cas. « C’est bien parce que je te respecte que j’y vais aussi doucement, bébé. Ça pourrait être pire. » et je jure que je vois un frisson caresser sa nuque de crainte, de terreur, le doute qui s’immisce maintenant qu’il doit avoir peur du pire, savoir que j’ai encore quelques pions en réserve et pas la moindre intention de ralentir la cadence s’il continue de faire sa fillette farouche, prude petit discours trop chaste pour que j’y crois. Il avait bien vécu un peu, avant d’enfiler sa robe brodée, si? Mais non, trop beau pour être vrai, brusque comme tout et je parie que s’il n’avait pas peur qu’un simple contact supplémentaire brise ses chaînes et bousille ses barrières, il m’aurait sortie par l’oreille, par le bras, par les fesses de l’église que j’ai si gentiment envahie sans lui laisser le choix de faire autre chose que de patienter, d’attendre que ça finisse. « On passe aux ordres maintenant? Rassure-moi, c’est la flagellation la prochaine étape, si? » j’énumère, curieuse, avide de savoir quel sera mon châtiment si j'insiste un peu plus, si je me cambre juste assez. « Tu vas presque me faire pleurer. » à la place, il me fait presque pitié à supplier, à tenter de me convaincre de le laisser tranquille, d’arrêter d’agiter hypothétiquement ma culotte sous son regard effaré. Lentement, avec l’intention de faire durer le plaisir et surtout son calvaire, je me lève de mon siège, ramasse mon sac, fais un pas puis un autre dans sa direction, roucoule comme de raison. « J’l’aime bien, l’étiquette de la Jézabel. » qu’il risque d’utiliser pour me décrire à la seconde où je quitterai son regard, où il sera hors de mon courroux, que mon chemin partira dans la direction la plus opposée possible du sien. « Et puis chaque héros a besoin de son nemesis, n’est-ce pas? » mais mes pas ne sont pas encore avertis que je vais partir, que je devrais partir, et un par un, ils me rapprochent de lui, bien vite à sa hauteur, bien vite sous ses yeux, bien vite à son oreille. Et mon murmure se casse sur sa nuque, résonne jusqu’à sa tête, embrase la pièce, ou du moins, me donne l’impression de. « On se revoit en enfer. » la seule chose qui restera, c’est une énième éclat de rire dans mon sillage, quand la grande porte de bois grince derrière mon passage, et que je planifie déjà ma future intrusion dans sa vie trop chaste et trop pure pour que je me gêne.


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