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 Even #3

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Message(#)Even #3  EmptyLun 8 Oct 2018 - 0:04

Le réveil était difficile pour Owen. Un dimanche matin pourtant similaire aux autres mais parfois, c’était plus compliqué. Lorsqu’il faisait la fête la veille, forcément, assumer d’aller faire la messe à l’aube, c’était pas évident. Owen était sorti avec James, Priam et Sheri sans raison particulière, pour simple et bonne raison de vouloir passer du temps ensemble, entre ami, rien de plus. Heureusement pour eux, ils n’avaient pas toujours besoin d’avoir quelques choses à fêter pour se voir. Il suffisait simplement que les uns et les autres s’envoient des messages pour proposer de se retrouver. Ceux qui étaient dispo répondaient présents, si non, tant pis. Owen était sorti en rappelant à chacun qu’il ne rentrerait pas tard et tout le monde était d’accord pour ça. Chacun avait quelques chose de prévu aujourd’hui, que ce soit l’obligation de faire la messe, une fête de famille ou un engagement sportif… tous devaient être en forme ce dimanche et vu l’heure à laquelle finalement ils étaient rentrés, tous devaient être dans le mal ce dimanche…
Owen avait presque failli être en retard mais il était arrivé tout juste à l’heure pour ouvrir les portes de l’église. Il alla ensuite très rapidement enfiler ses vêtements opportuns et prépara ses outils de travail : cierge, bible, calice, vin et Ostie. Le prêtre avait des petits yeux mais il ferait en sorte que tout se passe pour le mieux. Une fois qu’il sera confronté à la foule des religieux, il n’aura pas d’autre choix. « Mon père, le pianiste n’est pas encore arrivé… » fit la cheffe de chœur au prêtre, l’air paniquée. Owen regarda rapidement sa montre et lorsqu’il leva les yeux pour répondre à cette charmante dame, il remarqua à quelques mètres derrière, Evelyn. Le prêtre vira au rouge et s’il n’était pas encore inquiet de l’arrivée tardive du pianiste, il était maintenant gêné de faire cette messe. Que pouvait bien faire Evelyn ici ? Pourquoi ne l’avait-elle pas prévenu ? Il aurait pu s’y préparer… il se rappela bien vite qu’ils n’avaient encore jamais échangé de moyen de rester en contact. A l’heure des smartphone et des réseaux sociaux, c’était peut-être bien les seuls à ne pas pouvoir communiquer à distance. « Mon père ? » il regarda à nouveau la cheffe de chœur. « Oui, et bien… tant pis, ce ne sera pas la première fois… » il fit demi-tour et alla se cacher dans la sacristie en attendant qu’il soit l’heure, ce qui arriva bien vite puisque les cloches se mirent à sonner, annonçant le début de la cérémonie religieuse. Les portes de l’église se fermèrent mais les retardataires pouvaient encore rentrer s’ils le voulaient. Owen sortie de sa cache et commença la messe. Il était confus, oubliait ses mots, se répétait et ne semblait plus savoir où il était. Comme s’il était débutant, il se rappelait son premier jour en tant que prêtre, c’était même bien moins catastrophique. Mais au fur et à mesure, il se reprit et se concentra. La fatigue et Evelyn y étaient tous les deux pour quelques chose c’était sûr. Le regard du prêtre se posait souvent sur celui d’Evelyn, qui semblait gênée la première fois où leurs yeux se croisaient…
La messe terminée, tout le monde sortie et quelques plaintes arrivèrent jusqu’aux oreilles du prêtre. Sans pianiste, ce n’est vraiment pas très beau, au moins, il peut couvrir les voix de ces pies de chanteuses. Et qu’est ce qu’il avait le prêtre aujourd’hui ? On aurait dit qu’il était bourré… ce qui ne rendait pas fier Baxton. Une dernière personne restait dans l’Eglise alors que tout le monde était sorti, Evie. Il finit par aller à sa rencontre, dans sa soutane. « Bienvenue… je m’attendais pas à te voir ici… » Depuis le temps qu’il voyait régulièrement Ethel et sa mère venir là, il n’avait pas pensé qu’un jour Evie les accompagne. « Il y a des jours avec et des jours sans… désolé que tu aies assisté à ce massacre ! »
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Alma Barton
Alma Barton
le bonheur illusoire
le bonheur illusoire
  
Even #3  FQgUS3L Présent
ÂGE : 35 ans (03.09.1989)
SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes
STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore
MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède
LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut
Even #3  9ce8e01d2efeb9f84da406f201bc29d9c925cbaa
POSTS : 10419 POINTS : 620

TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas.
PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #7AA1D2
RPs EN COURS :
Even #3  A002ab6516daf195ce508d492d2cca1e262aa4cc
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
Even #3  C0debd23c7170bdcb67e7b7a37f145c127290602
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly

lewis#2micah#1natalia#1 (fb 2020)mabel#1atlas#2malone#1

RPs EN ATTENTE :
Even #3  Tumblr_inline_pdyrgdMvRV1uyanoc_250
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : ana de armas
CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t55943-i-struck-a-match-and-blew-your-mind-alma
https://www.30yearsstillyoung.com/t56062-throwing-my-life-to-the-wolves-or-the-ocean-rocks-alma

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Message(#)Even #3  EmptyMar 9 Oct 2018 - 14:20

EVEN#3
always remember us this way


« C’est fou, rien n’a changé ici. » Un doux constat qui sortit distraitement de la bouche d’une Evie, gracieusement endimanchée, aussitôt le parvis de l’église dépassé. La main fermement accrochée à celle de sa petite nièce, occupée à la tirer dans tous les coins pour la faire avancer à sa guise, elle leva le menton pour admirer le plafond haut de l’édifice, et créa sans le vouloir un embouteillage au centre de la nef, déjà bien encombrée par les déambulations agitées des paroissiens les plus assidus. Seulement, elle ne sembla pas tellement s’en soucier sur le moment ; tout était comme dans ses souvenirs, tout sauf peut-être la sensation de petitesse qui se dégageait des observations fugaces dans lesquelles elle s’était lancée en sortant de la voiture de sa grande sœur, nerveuse, et en même temps curieuse de redécouvrir ce qu’elle avait laissé de côté le temps de se construire. Lorsqu’elle elle était enfant, tenue d’assister à l’office du dimanche sous peine de sanction prétendument sévère, tout lui paraissait si grand et hors de sa portée ; la sacralité du lieu n’en finissait plus de l’impressionner. Maintenant, les dimensions avaient été redistribuées comme des cartes à jouer, et ses croyances s’étaient affinées, si bien qu’un court instant, elle se sentit oppressée par cette incursion dans le passé qu’elle avait tenté de refouler si fort pendant toutes ces années. Assister à une messe sans son père, elle l’avait fait à de nombreuses reprises depuis qu’il était partie, mais pas dans cette église, leur église, et elle craignait que la nostalgie des bons moments qu’ils avaient passé en son sein ne la frappe trop fort à un moment donné. Cependant, elle comptait sur ses sœurs, et plus particulièrement sur Ethel pour comprendre son besoin de s’échapper si jamais elle se sentait submergée par les émotions – elle savait qu’elle réussirait à passer cette étape, mais un doute subsistait, un doute qu’elle tentait de dissimuler en se montrant tout aussi discrète qu’à l’accoutumée. Du moins, quand elle ne provoquait pas des bouchons comme celui qui s’accumula dans son dos, et qui fit râler la pléiade de nouveaux arrivants qui lui demandèrent de choisir enfin un siège. Comme un signal qu’il était temps de se ranimer, Nell tira plus fort sur le bras de sa tante, la faisant redescendre sur Terre, et reprendre son chemin sous les soupirs de soulagement des râleurs du dimanche.

« Vivie, tu rêves on dirait ! » lui lança la petite en pouffant de rire, se glissant avec enthousiasme sur la rangée de bancs choisit par la matriarche « C’est parce que c’est son amoureux qui fait l’office. » lâcha Nathan, son neveu en se glissant à côté de sa petite sœur, et en roulant des sourcils avec l’insolence d’un gamin de sept ans – ce qu’il était, d’ailleurs. Evie s’assit elle aussi, puis se tournant brusquement vers Ethel, elle persiffla dans sa direction « Tu sais vraiment pas tenir ta langue, toi. » Esther ferma la marche, recadrant ses enfants avec douceur ; puis les cloches sonnèrent en même temps que Celie se pencha sur ses grandes filles, relevant sa voilette de circonstances avec l’élégance qui la caractérisait, mais qui n’adoucissait pas le ton rustre qu’elle employa pour leur dire tout bas « Ne m’obligez pas à intervenir les filles. A votre âge, franchement. » Le sourire coupable que les jeunes femmes échangèrent, baissant la tête en même temps pour mieux se retenir d’éclater de rire la fit soupirer de dépit. Mais l’heure n’était plus aux réprobations, la messe s’apprêtait à être dite.

Nathan n’avait pas tout à fait tort lorsqu’il sous-entendait que sa tante Vivie faisait partie du cortège dominical pour la première fois depuis son retour. Les Pearson l’avaient pourtant tannée pour qu’elle participe à cette tradition si tôt qu’elle avait remis les pieds en ville. Mais à chaque fois, elle se trouvait une bonne excuse pour ne pas les accompagner. Aujourd’hui quasiment un an après son retour, elle en avait une bonne pour accepter, et cette excuse se matérialisait sous la forme d’un Owen Baxton, vêtu d’une soutane, et proclamant la bonne parole avec une hésitation qui fit immédiatement jaser dans l’assistance. Son regard, qu’elle croisa après de longues minutes se fit encourageant au début, puis au fur et à mesure qu’elle l’écoutait parler, et qu’elle lui reconnaissait des talents d’orateur qu’elle n’avait jamais soupçonné, il se fit plus étourdi, et pour cause : entendre pépier les vieilles dames du rang précédent, visiblement offusquées par la mauvaise tenue du sermon de leur prêtre chéri, l’incommodait autant que si on s’en prenait ouvertement à un membre de sa famille, tellement qu’elle ne put s’empêcher de se pencher soudain pour leur murmurer à l’oreille.

« Vous devriez avoir honte. Ce n’est pas parce qu’il est prêtre qu’il est sans failles. La fatigue, vous en avez déjà entendu parler ? » C’était bien des catholiques : prétendre être bonnes et vertueuses, mais se jeter comme des charognards sur la misère des autres, et s’en rassasier. Les vieilles dames ouvrirent la bouche de protestation, aussi le mouvement de foule qui rendit l’église plus bruyante à ce moment les empêcha de rétorquer en conséquence. En revanche, Esther s’inclina légèrement vers sa sœur, un petit sourire réhaussa les pommettes qu’elle avait hérité de leur père, pour lui murmurer à son tour « Je comprends mieux pourquoi tu n’avais pas beaucoup d’amis à l’école catholique. » Elle lui fit un clin d’œil complice, puis se leva en sommant Nell et Nathan de laisser leur tante tranquille, ayant observé le mouvement d’Owen qui se dirigea vers elle. Evie se leva doucement du banc « J’aimerais pouvoir dire la même chose, mais te voir à l’œuvre a été un argument de poids pour me convaincre de les accompagner. » D’un signe de la tête elle désigna sa famille, déjà près de la porte, puis elle le regarda de nouveau « Félicitations, tes paroissiens ont détesté ton office d’aujourd’hui. » Elle lui toucha furtivement l’épaule une fois qu’elle l’eut rejoint pour de bon, gardant une distance qu’elle pensait nécessaire pour lui éviter de s’attirer d’autres foudres de la part de ses fidèles. Se plantant face à lui, elle croisa les bras, en ajoutant, avec un petit sourire qui laissait transparaître le fait qu’elle, elle l’avait plutôt bien aimé son office, et même qu’elle fière d’y avoir assisté « Tu m’avais caché ce talent d’orateur. Je suis impressionnée, Bax. » Elle fronça le haut de son nez moucheté de taches de rousseur, et se retint de fermer les yeux « Pardon : mon père. » se corrigea-t-elle, et elle laissa sa tête vriller sur le côté en arborant une mine d’excuses timides, mais sincères.


    they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.



    Even #3  104643470:



Dernière édition par Evelyn Pearson le Ven 19 Oct 2018 - 10:23, édité 1 fois
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Message(#)Even #3  EmptySam 13 Oct 2018 - 17:04

L’église, comme toujours, s’était vidé assez rapidement après les derniers mots du prêtre. Il avait bien cru entendre quelques remarques ici et là quant à sa performance remarquable du jour. Il avait l’impression de revenir un an plus tôt lorsqu’il avait fait sa première messe et qu’en effet, ça avait été un scandale. Presque pétrifié par cette première prise de parole devant ses nouveaux fidèle. On lui avait dit Ô combien le père Perkins était apprécier des croyants et qu’il allait être difficile de passer derrière lui. Mais Owen avait finalement relevé le défi et il pouvait dire qu’aujourd’hui il avait donné un souffle nouveau à ce bâtiment. Il y voyait de nouvelles têtes chaque semaine, curieux sans doute, certains ne revenaient plus ensuite. D’ailleurs, d’autres avaient complétement changé leurs habitudes en se rendant dans une autre église, quitte à s’éloigner un peu. Les méthodes du jeune homme ne plaisait pas aux plus âgés et ils lui faisaient souvent ressentir. Mais il avait quelques acolytes sur qui il pouvait quand même compter. Y compris les vieilles de la chorale qui ne changerait pour rien au monde de curé. Elles lui avaient presque chanter leur amour pour lui. Owen savait s’en amusé et ne pas prendre ça au premier degrés. Mais malgré leur résistance, la moyenne d’âge de fréquentation du lieu sacré avait fortement baissé en un an et ça, il pouvait s’en réjouir. D’autant plus lorsqu’il voyait de nouvelles têtes venir comme celle d’Evelyn, celle qui sans doute était la cause de cette messe désastreuse, rien que par sa présence. Mais en réalité, il était très touché. C’est vrai qu’il ne pensait pas la voir mettre un pied ici, depuis le temps que sa famille fréquentait chaque semaine l’église, elle ne les avait encore jamais accompagné, il n’y croyait pas. « J’aimerais pouvoir dire la même chose, mais te voir à l’œuvre a été un argument de poids pour me convaincre de les accompagner. » elle avait fait l’effort rien que pour lui et on ne pouvait pas dire qu’il s’était donné au maximum pour rendre cet office remarquable. « Félicitations, tes paroissiens ont détesté ton office d’aujourd’hui. » il grimaça et haussa les épaules en même temps. « j’crois que j’ai eu un coup de pression en te voyant sur ce banc… » avoua-t-il. « Mais bon, c’est pas une excuse… on aurait cru un débutant. » il faisait la moue, déçu de lui. « Tu m’avais caché ce talent d’orateur. Je suis impressionnée, Bax. » Impressionnée vraiment, il ne voyait pas en quoi. Il s’était trouvé lamentable. « Pardon : mon père. » il secoua la tête. « t’en fais pas ! » répond-il presque amusé qu’elle le prenne autant au sérieux. « c’est limite gênant que tu m’appelles comme ça… » avec le passé qu’il avait en commun, il préférait qu’elle préserve le surnom Bax. « Merci d’être venue en tout cas, vraiment, ca me fait plaisir de te voir ici. » il vit le neveu d’Evie qui passait sa petite tête par la porte de l’Eglise, bien curieux de savoir ce qu’il pouvait se tramer par ici. « T’es surveillée… » fit il ne souriant, désignant d’un signe rapide de la tête le gamin au fond de l’église. « j’veux pas te retenir, si t’as un repas en famille après… » il ignorait ses coutumes du dimanche même s’il savait bien quelles étaient celle de sa mère, ses sœurs et neveux et nièce. Il n’avait pas l’impression qu’Evie y soit toujours présente. « C’est assez étrange d’être face à toi dans ces conditions en fait… » lança-t-il après s’être observé jusqu’aux pieds dans cette soutane.
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Message(#)Even #3  EmptyVen 19 Oct 2018 - 10:25

EVEN#3
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Un coup de pression à cause de qui, à cause d’elle ? Evelyn eut une sorte de petit sursaut qu’elle contra en levant la tête pour mieux observer la voute de l’église, secrètement horrifiée d’avoir embarrassée le jeune homme sur son lieu de travail. Elle tacha d’oublier un instant cette idée tenace qui s’imposait de plus en plus à elle, et qui lui faisait tant redouter son manque de talent pour la spontanéité – cette inconnue qu’elle essayait farouchement d’amadouer à grands renforts de bonne volonté. La réaction d’Owen était moins douloureuse que celle de Marius, il n’en était pas moins certain qu’elle se sentit rougir en songeant à son défaut de précaution et d’anticipation en matière de relations humaines, un comble pour elle qui savait gérer ça d’une main de maître dans son travail. Plissant les paupières, elle laissa son regard se perdre dans les méandres de cette voute extraordinaire, examinée maintes fois au cours de son enfance. Ça avait toujours été sa partie préférée de l’édifice, un peu comme un planétarium constellé d’arcs où pouvait se perdre les pensées des fidèles les plus distraits, dont elle faisait irrémédiablement partie. A l’époque, quand son père lui demandait pourquoi elle s’intéressait autant au plafond de l’église, elle répondait qu’à son avis, le meilleur endroit où trouver le Tout-Puissant, c’était près des étoiles. Ça le faisait rire que sa fille soit aussi encline à la poésie, et lui faisait parfois craindre que cette façon particulière qu’elle avait d’avoir constamment le nez dans les étoiles ne lui fasse perdre le sens des réalités ; il serait rassuré aujourd’hui, elle était sans doute la plus terre-à-terre de son clan.
Elle observa donc l’architecture quelques longues secondes, laissant un sourire s’installer sur son visage en entendant Owen se reprendre, et affirmer que sa présence, aussi déroutante soit-elle pour lui visiblement, n’était pas une excuse pour avoir été mauvais. Evie ne partageait pas son avis, et elle le lui dit. Le complimentant gracieusement au passage, elle baissa les yeux pour lui adresser un regard plus serein, moins coupable, mais tout aussi troublé. Elle n’était pas venue dans l’idée de le mettre mal à l’aise, encore qu’elle estimait l’avoir suffisamment asticoté sur le sujet la dernière fois qu’ils s’étaient vus, tournant en dérision sa nouvelle vocation pour lui donner l’impression que de son côté, elle n’était pas étonnée par ce changement radical de ligne de conduite. Alors qu’en vérité, elle était sans doute plus embarrassée qu’il ne l’était – comme en témoignait sa correction timide lorsqu’elle usa du surnom qu’elle lui avait toujours attribué, et qui prit des airs de blasphème sitôt franchit la barrière de ses lèvres qu’elle étira davantage.

« Ça me fait plaisir que ça te fasse plaisir, et pardon pour l’embarras, je ne pensais que ça t’étonnerait autant que j’assiste à un de tes offices. » Elle caressa l’idée de lui souhaiter un bon dimanche, et de tourner les talons pour le laisser à ses occupations. Mais sa nouvelle prise de paroles la fit s’ancrer dans le sol. Elle pivota très doucement sur ses hanches pour regarder dans la direction qu’il lui indiqua, et croisa le regard de son neveu qui eut la bonne idée de l’espionner. Il arborait un petit sourire carnassier, plein des sous-entendus innocents qui faisaient aussi briller ses pupilles qui s’agrandirent lorsque sa mère vint le tirer par la main pour qu’il laisse sa tante tranquille. Evelyn reporta son attention sur Owen, laissant échapper un rire concis « Tu l’intrigues, maintenant qu’il sait qui tu es pour moi. » Elle secoua la tête, tendant une main pour rattraper la perche invisible à laquelle elle se raccrocha en troisième vitesse « Qui tu as été. Les nouvelles se répandent vite dans le clan Pearson comme tu le sais. » s’amenda-t-elle. Soudain, elle s’activa sur ses talons pour se diriger vers un banc laissé vide par les fidèles, déjà sur le chemin du bon repas dominical qui les attendaient à la maison. Elle s’y assit, et déposa sa pochette sur ses genoux. Refusant implicitement de se joindre au cortège formé par sa famille, elle fit signe à Owen de la rejoindre, et opina légèrement du chef en l’écoutant remarquer l’étrangeté de la situation « C’est normal, non ? Quand on s’est quittés, tu étais dentiste, et je m’apprêtais à devenir illustratrice de livres pour enfants. 15 ans plus tard, tu es prêtre, et je suis organisatrice de mariages, il y a de quoi être dérouté. » Elle marqua une courte pause « Même si je trouve que nos destinés ce sont plutôt bien complétées malgré la distance. » Cette fois, elle rit pour de bon – un vrai rire qui creusa des fossettes dans ses joues, et des petites rides d’expressions aux coins de ses yeux. Elle s’autorisa à tourner la tête pour enfin poser son regard sur lui. Longuement, Evie le regarda, avant de brusquement baisser la tête, et de hausser les sourcils en prenant une grande inspiration « D’ailleurs, je te dois des excuses. » fit-elle après un instant à réfléchir, tandis qu’elle triturait la bordure de ses ongles peints en rouge foncé « Je me suis refait plusieurs fois notre dernière conversation, et je me suis rendu compte à quel point j’ai tourné tout ça à la dérision. » Elle l’avait fait, lui posant des questions qu’après coup, elle jugea plus que déplacées. Elle agita la tête, croisant les chevilles en même temps, et releva le menton pour porter son attention sur le chœur de l’église « C’est tout moi. Quand je ne sais pas comment réagir, je préfère me cacher derrière de l’humour douteux plutôt que d’admettre que je suis troublée. Mais je travaille là-dessus, alors excuse-moi, vraiment. » Le petit mouvement de ses sourcils mit le point final à ses excuses sincères. Elle laissa passer un court moment, se laissant envelopper par l’ambiance solennelle de l’église, puis ses yeux se déplacèrent pour se glisser sur Owen vers qui elle se pencha très légèrement « Cela dit, si je peux me permettre une toute dernière remarque déplacée, je trouve que ça te met plutôt en valeur, la soutane. »


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Message(#)Even #3  EmptyLun 29 Oct 2018 - 19:34

« Ça me fait plaisir que ça te fasse plaisir, et pardon pour l’embarras, je ne pensais que ça t’étonnerait autant que j’assiste à un de tes offices. » Il secoua la tête, histoire de la rassurer. « T’en fais pas, c’est juste l’effet de surprise tout comme ça a pu me surprendre que ma mère débarque ici la première fois. Mais bon… ça ne m’avait pas fait bafouiller pour autant non plus. » avoua le prêtre sans se douter une seconde qu’il en disait peut-être un peu trop sur cette sensation qu’il avait pu éprouver en croisant le regard d’Evie. La surprise oui mais pas que, il était aussi très content de la revoir mais à la fois très gêné. Comme si c’était si difficile pour lui d’assumer son rôle de prêtre ici sous les yeux de la jolie brune. Sous les yeux de son ex-petite-amie dont le retour avait fait l’effet d’un boomerang reçu en plein cœur. Ca l’avait percuté alors qu’il ne s’y attendait pas]. « La prochaine fois, j’veux te voir parmi les chantres, sur le premier rang ! » fit-il amusé l’imaginant dans la chorale, portant les voix des vieilles femmes qui connaissaient sur le bout des doigts leurs paroles. « Je serai peut-être moins tendu en sachant ne pas être le seul à perdre pied ! » à vrai dire, il ignorait absolument si elle était bonne chanteuse ou non, n’ayant pas vraiment eu l’occasion de l’entendre pousser la chansonnette. « Enfin, en vrai, la prochaine fois, ça ira bien mieux ! » lui fit il comme une promesse. C’est en tout cas ce qu’il espérait. Être moins déstabiliser, se faire à l’idée que leurs places étaient de chaque côté de l’autel. L’une sur le banc, lui derrière à honorer son office. Le neveux d’Evie disparu aussi vite qu’il n’était apparue derrière la porte, semblant être tirée vers quelqu’un à l’extérieur de la bâtisse, arrachant un sourire au prêtre. « Tu l’intrigues, maintenant qu’il sait qui tu es pour moi. » l’homme en robe blanche avait tiqué sur cette dernière phrase, ne la relevant toute fois pas alors qu’Evelyne se corrigea toute seule. « Qui tu as été. Les nouvelles se répandent vite dans le clan Pearson comme tu le sais. » Il hocha la tête, il le savait très bien oui puisqu’Ethel s’était précipitée pour aller dire à sa sœur qu’Owen était le nouveau prêtre de Redcliff, le devançant alors. Dire qu’il s’était gardé d’en parler à Evie n’était pas si loin de la vérité. Mais puisque personne n’avait plus de secret pour personne à présent, c’était sans doute mieux ainsi. Et si la réaction d’Owen était assez risible ce jour en voyant Evelyn sur les bancs, qu’en aurait-il été si elle n’avait pas été mis au parfum plus tôt ? Quelle réaction aurait-elle pu avoir ? Et le prêtre lui aurait été bien plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà. En quelques sorte, Ethel avait sauvé les deux jeunes gens d’une situation bien gênante. Owen rejoignit Evie sur le banc alors qu’elle lui faisait signe de s’asseoir à ses côtés. Il lui avoua alors l’étrangeté de la situation d’après lui. Ce sentiment qui faisait qu’il n’était jamais à cent pourcent à l’aise avec elle, en réalité. « C’est normal, non ? Quand on s’est quittés, tu étais dentiste, et je m’apprêtais à devenir illustratrice de livres pour enfants. 15 ans plus tard, tu es prêtre, et je suis organisatrice de mariages, il y a de quoi être dérouté. Même si je trouve que nos destinés ce sont plutôt bien complétées malgré la distance. » C’est vrai, maintenant ils pouvaient même être amené à se croiser dans le cadre de leurs boulots respectifs. Ce qui aurait difficilement été le cas s’il été resté dentiste et qu’elle était devenue illustratrice mais peut être aussi qu’ils auraient pu se retrouver autrement. Mais réécrire l’histoire ne servait pas à grand-chose. Avec des si… comme dirait la mère d’Owen : si ma tante en avait, on l’appellerait mon oncle… toujours dans la dentelle et la finesse. « J’ai hate de te voir débarquer ici avec tes clients pour un mariage. » c’est vrai qu’il serait bien curieux de la voir faire. Il ne doutait absolument pas de ses compétences et il imaginait le genre de mariage très classe et raffiné qu’elle pouvait préparer à ses clients aussi. Il la voyait très sélective, n’acceptant pas de répondre à toutes les demandes. Elle faisant sans doute des mariages qui lui correspondaient, très chic, très élégants et subtils. Il avait beau chercher, il avait du mal à trouver des défauts à sa Evie, le seul ne serait peut-être que celui d’être partie. Mais qui pouvait bien lui reprocher ? Même Owen n’avait pas tenté de la retenir, ces années passées. « D’ailleurs, je te dois des excuses. » Il la regarda étonné, se demandant bien à quel propos. « Je me suis refait plusieurs fois notre dernière conversation, et je me suis rendu compte à quel point j’ai tourné tout ça à la dérision. C’est tout moi. Quand je ne sais pas comment réagir, je préfère me cacher derrière de l’humour douteux plutôt que d’admettre que je suis troublée. Mais je travaille là-dessus, alors excuse-moi, vraiment. » Lui-même se remémora alors leur dernière rencontre au ciné drive. Il est vrai qu’elle avait tendance à user de l’humour pour rappeler à Owen qu’il était devenu prêtre et qu’elle l’avait bien compris mais en réalité il ne lui avait pas laisser pour compte. « t’en fais pas. Ma sœur a débarqué l’autre soir chez moi complètement ivre pour me faire la morale sur le fait que je sois devenu prêtre, que ça ne lui plaisait pas et qu’elle détester Dieu pour ça. Alors, l’humour et la dérision… » autant aborder le sujet sous cet angle. « Mais troublé par quoi ? » osa-t-il demander. « Cela dit, si je peux me permettre une toute dernière remarque déplacée, je trouve que ça te met plutôt en valeur, la soutane. » ok donc là, c’est lui qui était totalement troublé. S’il s’attendait à un compliment de la part d’Evie, c’était surement pas par rapport à sa tenue. Il ne savait pas trop comment le prendre. « j’suis quand même bien plus à l’aise dans mes vieux jeans et mes polos… mais, si je dois te remercier pour le compliment, alors merci ! »
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Alma Barton
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le bonheur illusoire
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Even #3  FQgUS3L Présent
ÂGE : 35 ans (03.09.1989)
SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes
STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore
MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède
LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut
Even #3  9ce8e01d2efeb9f84da406f201bc29d9c925cbaa
POSTS : 10419 POINTS : 620

TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas.
PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #7AA1D2
RPs EN COURS :
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GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
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MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly

lewis#2micah#1natalia#1 (fb 2020)mabel#1atlas#2malone#1

RPs EN ATTENTE :
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JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : ana de armas
CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t55943-i-struck-a-match-and-blew-your-mind-alma
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Message(#)Even #3  EmptyDim 4 Nov 2018 - 22:16

EVEN#3
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Evelyn ne comptait pas remettre les pieds à l’église, ça non. Aussi la proposition d’Owen de lui faire rejoindre sa chorale lui fit froncer le nez, et pour parfaire le tableau, tirer la langue. Sa curiosité l’avait poussée à se joindre à l’office de ce dimanche, entourée de sa famille, plus assidue qu’elle ne l’avait jamais été pour honorer sa part du marché passé avec le Tout-Puissant. Maintenant qu’elle avait vu et constaté que la nouvelle vocation du jeune homme n’était pas une lubie liée à la perte qui l’avait frappée, elle pouvait mettre de côté ce regain d’intérêt, et cesser de s’y appesantir comme s’il s’agissait du scoop de l’année – ça l’était, cependant. Il pouvait dormir sur ses deux oreilles et envisager ses prochains offices avec plus de tranquillité que ce qu’il avait démontré lorsqu’il avait croisé son regard tout à l’heure, puisque les seuls moments où il la croiserait sur les bancs de son église, ce serait dans le cadre de son activité professionnelle. Parce que chez elle aussi, ces quelques fois où ils étaient tombés l’un sur l’autre l’avait plongé dans des souvenirs qui lui avait donné du fil à retordre. Le Owen qu’elle avait connu n’était pas un homme aussi vertueux que celui qui s’assit à côté d’elle sur le banc. C’est pourquoi elle avait eu tant de mal à se faire à l’idée de ce changement radical de train de vie – elle l’avait côtoyé sous tant d’aspects, pas toujours les plus glorieux, qu’elle avait cru à une blague de mauvais goût de sa sœur lorsqu’elle lui avait annoncé la nouvelle. Et puis elle avait réfléchi, à la suite de la conversation qu’ils avaient eue au ciné-drive, et s’était sentie honteuse du comportement puéril qu’elle avait démontré en l’asticotant sur le sujet. Evie le savait, il avait dû se sentir seul et accablé par la perte de son père pour choisir de tout laisser tomber pour se créer une nouvelle vie à la hauteur du manque qu’il devait ressentir – et elle le comprenait, parce qu’elle l’avait vécu elle aussi.

« Je pensais que tu redoutais le moment où je viendrais redécorer ton allée avec mon tulle et mes gros nœuds. » fit-elle, lui adressant un regard en biais, et souriant en coin en l’entendant mentionner son travail. S’en suivit des excuses maladroites, mais sincères, et un froncement de sourcils qu’elle tacha de faire moins critique qu’il n’y paraissait. Jane, Evelyn en gardait un souvenir trop vague pour faire des suppositions trop poussées à son sujet. Néanmoins, elle imaginait que, comme chez elle à un tout autre niveau, les choix radicaux du jeune homme avait dû faire jaser dans son entourage proche. Encore une fois, elle pouvait le comprendre, et ne se laissa pas prier pour rétorquer, après un profond soupir « La famille. » Une pensée qu’elle n’eut pas le temps de développer, car il revint sur cette histoire de trouble dans lequel elle avait prétendu se trouver. Elle se redressa sur le banc en faisant attention de ne pas laisser tomber sa pochette posée sur ses genoux. Elle glissa une mèche de cheveux en même temps, et haussant les épaules en lui répondant, elle garda le sourire en coin qu’elle avait laissa poindre un peu plus tôt « Oh, tu sais. Sans vouloir te vexer, je n’avais pas pensé à toi depuis longtemps avant de te recroiser. » C’était le moins que l’on puisse dire. Comme tout ce qu’elle avait laissé derrière elle en quittant l’Australie, elle avait remisé Owen et leur histoire dans une boîte qu’elle ne consultait jamais, pas même une fois pour se rappeler. Elle tourna légèrement la tête dans sa direction « Mais depuis, j’ai eu le temps de ressasser quelques souvenirs et, sans vouloir te vexer encore une fois, tu étais loin de l’image pieuse que tu renvois maintenant. » Elle laissa échapper un petit rire – elle n’énumérerait pas les choses auxquelles elle pensait à voix haute, pour ne pas heurter les oreilles sensibles de celui vers qui Owen s’était tourné. Néanmoins, une ou deux images défilèrent sur son écran mental, des images qui lui firent fermer brièvement les yeux, et détourner la tête définitivement, en ajoutant « Ça a tendance à me faire ruminer. Rien de grave, cela dit. » Elle opina en souriant de nouveau, rouvrant les yeux pour le complimenter, et choisir de ne pas s’attarder sur les remerciements qu’il lui fit ; elle sentit qu’elle l’avait embarrassé. Alors à la place, elle lui dit « Je suis vraiment désolée pour ton père, Owen. » Elle le lui avait déjà dit. Mais comme ça résonnait d’une façon particulière à ses yeux, elle se permit de le lui redire dans ces circonstances plus solennelles. Peut-être pour qu’il comprenne qu’elle partageait tous les doutes et le chagrin qui l’avait mené sur la voie qu’il s’était choisit pour survivre d’abord, et rebondir après. Evie mit un instant, puis prenant sur cette façon si particulière qu’elle avait de gérer ses émotions, elle chercha son regard en penchant la tête dans sa direction. Après une hésitation, elle tendit la main pour harponner la sienne, et faire passer dans la façon dont elle serra ses doigts avec les siens, tout ce qu’elle ne lui dirait sans doute jamais, principalement par pudeur, mais aussi parce que contrairement à lui, elle n’avait jamais vraiment fait le deuil du sien, de père.


    they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.



    Even #3  104643470:

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Message(#)Even #3  EmptyLun 3 Déc 2018 - 14:03

« Je pensais que tu redoutais le moment où je viendrais redécorer ton allée avec mon tulle et mes gros nœuds. » Owen se mit à sourire en repensant à cette remarque que lui avait fait Hassan.  « Jusqu’à ce qu’Hassan m’ai parlé de redécorer l’Eglise en vaisseau spatiale Star Wars pour marier Han Solo et la princesse Leia. » Chose qui n’arrivera bien évidement jamais mais Owen ne serait pas étonné de voir ce genre de proposition arriver à ses oreilles. « Donc, le tulle rose et les nœuds rouges… » aucune crainte.
Owen se montrait sans doute un peu trop curieux, c’est ce qu’il remarquait beaucoup ces derniers temps d’ailleurs. Alors qu’il ferait mieux peut être de ne pas trop en savoir, il avait tendance à vouloir creuser. Ce trouble dont Evie avait fait face le troublait sans doute un peu lui aussi. « Oh, tu sais. Sans vouloir te vexer, je n’avais pas pensé à toi depuis longtemps avant de te recroiser. » le prêtre grimaça légèrement, elle ne pensait pas à mal mais lui rappelait simplement qu’il n’avait été que de passage dans sa vie et qu’elle n’en avait pas été si marquée. Mais Owen pouvait-il affirmer le contraire alors même que lorsqu’elle lui avait annoncé son départ en Angleterre, il avait finté ne pas trop s’en soucier, qu’il s’en remettrait bien simplement. Des mots peut être durs mais dans le cadre de leurs relations, ca n’avaient pas semblé l’être autant. Et pourtant, le départ d’Evie avait tout de même touché Owen, créant un manque qu’il n’aurait pas soupçonné, même si en effet, il s’en était rapidement remis. La distance et le manque de communication à l’époque où les réseaux sociaux n’existaient pas encore avaient facilement rompu le petit lien qui les unissait. « Mais depuis, j’ai eu le temps de ressasser quelques souvenirs et, sans vouloir te vexer encore une fois, tu étais loin de l’image pieuse que tu renvois maintenant. » et là, il voulait bien la croire, il ne pouvait pas nier l’évidence en fait. « Mes souvenirs sont intactes, je vois absolument de quoi tu parles ! » se mit-il à dire puis à en rire. « Et a aucun moment, l’idée de me convertir dans le christianisme ne m’étais passé par la tête quand on s’est connu. Si un médium m’avait prédit l’avenir, je crois que je ne l’aurai conseillé à personne et aurait été le premier à crier au vol et au mensonge. » alors qu’Evie n’y comprenne rien, c’était bien normal. « Ça a tendance à me faire ruminer. Rien de grave, cela dit. » Owen se sentie presque coupable d’avoir l’impression de torturer le cerveau d’Evie qui restait dans une incompréhension totale. Un sentiment de gène s’empara à nouveau de lui, gêné d’être ici, d’être dans ce contexte face à elle.  « Je suis vraiment désolée pour ton père, Owen. » et il sentait la sincérité dans ces paroles ce qui le toucha vraiment. Il posa alors une main sur celle qui tenait la pochette d’Evie sur ses genoux. Les yeux brillants, Owen répondit « Je te remercie. » avec une grande sincérité aussi. « et je suis désolé pour tous ces malaises, cette incompréhension… Ce n’est pas toujours évident pour moi. Ma place ici traduit d’une grande souffrance, d’une période très compliquée à laquelle j’ai su faire face grâce à tout ça… » il leva alors les yeux, balayant cette église modeste du regard. La voix tremblante, il reprit. « Ca a été pour moi un juste retour… une reconnaissance pour ceux qui m’ont tendue une main. » et là était bien une injustice aux yeux de sa sœur, Jane. Elle qui lui avait tendu la main nombre de fois, ses autres amis aussi, ceux qu’il avait envoyé balader tant de fois, finissant par rompre les contacts. Et il a fallu que ces personnes, ces inconnus entrent dans sa vie, lui montrent les un chemin différent pour qu’il saisisse enfin une main… Il respira un bon coup et se releva de ce banc. « Je te remercie d’être venue aujourd’hui, malgré tout. Tu sais où me trouver, si jamais… » fit il comme pour conclure cette conversation.
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Alma Barton
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Message(#)Even #3  EmptyVen 7 Déc 2018 - 18:23

EVEN#3
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Après la disparition subite de son père, Evelyn avait perdu la foi. Elle ne l’avait jamais exprimée de cette façon, retranchée dans un deuil qui lui semblait, encore aujourd’hui, impossible à faire. Le cœur brisé, elle avait pourtant été forcée de poursuivre sa scolarité au sein de l’ensemble catholique dans lequel elle avait atterri très jeune, y étudiant jusqu’à l’obtention de son diplôme. A partir de ce moment-là, elle avait vécu une véritable torture, que seuls ses liens sentimentaux et amicaux, avec Owen, Matteo et Arthur, lui avait permis de surmonter, non sans qu’elle ne dépasse quelques limites. Sa rébellion s’était accentuée quand elle avait compris que ce qu’on lui avait toujours vendu comme un exutoire, une solution saine aux doutes et aux malheurs, n’était qu’une vaste fumisterie ; les bêtises avaient suivi en conséquence, lui valant une réputation qui lui collait toujours à la peau, quelques vingtaines d’années plus tard. Et puis, enfin, elle était partie. La vie avait suivi son cours, plutôt douce et facile pour la jeune femme plus sage, bien mystérieuse, mais toujours aussi ambitieuse et déterminée, qu’elle était devenue. Elle l’avouait, dès son arrivée à Londres, elle avait ressenti le besoin de côtoyer la paroisse de son quartier, pensant y trouver un réconfort les jours où le souvenir de son père était trop vivace pour qu’elle se contente de le repousser, et de vivre avec, comme on vit avec une tumeur bénigne, toutefois bel et bien présente, n’attendant que de s’alourdir et s’empirer. Elle avait essayé de pardonner, de prendre sur elle pour renouer avec cette éducation qui, malgré tout, lui avait beaucoup apportée. Seulement, la colère la faisait toujours quitter l’endroit avec la boule au ventre, les larmes aux yeux, et cette espèce de rage bouillonnante qui, quand elle rentrait s’isoler à la maison, la rendait physiquement malade. Parce qu’elle se souvenait de l’incompréhension qui avait submergé la petite-fille qu’elle était alors quand, trop soudainement pour que ça ne la marque pas à vie, elle avait perdu la personne qui comptait le plus à ses yeux. Son monde s’était effondré, son innocence s’était scindée en plusieurs fragments qu’elle n’avait jamais pu ramasser pour les rassembler dans l’espoir de la retrouver intacte ; elle avait grandi d’un coup, propulsé dans un tout nouveau monde qui ne lui avait pas plu. Cherchant des réponses à ses questions auprès de sa mère, ses récits pour la réconforter n’avait fait que raviver ce qu’elle étouffait à tout prix. Dans le fond, elle la haïssait pour cette raison ; si elle n’avait pas essayé d’édulcorer la vérité à cette époque-ci, la bassinant avec des contes et des histoires de mission sacrée, elle aurait compris, elle aurait même accepté. Là, elle n’avait jamais saisi pourquoi Kai avait préféré accomplir la mission que lui avait donné Dieu de le rejoindre pour veiller sur elles d’en haut. A cause de sa mère, l’image parfaite qu’elle avait toujours eu de son père avait été écornée, et contre toute attente, elle l’avait trouvé atrocement égoïste d’avoir choisi les cieux.
Sa façon de gérer son deuil était à l’inverse de celle d’Owen. En l’entendant la remercier pour ses condoléances, elle se surprit à l’envier un peu. Il avait trouvé la paix en se convertissant, tandis qu’elle bataillait encore trop souvent pour accepter que la rancœur qu’elle avait ressenti pour son propre père était injuste et irrationnelle, et en même temps, inévitable. Evelyn serra sa main, pliant les doigts pour retrouver cette chaleur qui lui rappelait de bons moments, et tourna la tête dans sa direction. Elle le trouva bien sage, tout à coup – et ça n’avait rien à voir avec sa tenue, ou même avec ses nouvelles fonctions. Lui, ce garçon plus vieux, un peu canaille, qu’elle avait beaucoup aimé, et en qui elle avait eu suffisamment confiance pour lui céder ce qui lui restait d’innocence. Elle avait gardé une affection sincère pour lui, même si comme tout ce qu’elle avait vécu en Australie, elle avait préféré ne plus s’y repencher jusqu’ici. Aujourd’hui, elle savait néanmoins qu’Owen Baxton faisait partie des personnes qui avaient marquées sa vie, et elle regretta sincèrement de ne pas avoir su faire la même chose pour lui.

« J’aurais aimé faire partie de ces personnes qui t’ont tendues la main. Je regrette d’avoir préféré couper les ponts quand je suis partie, je sais combien c’est difficile de perdre quelqu’un. » dit-elle dans un filet de voix, plus fragile qu’elle ne l’aurait souhaité. Elle lui lâcha la main à l’instant où il amorça un geste pour se lever, respectant son envie de mettre un terme à cette conversation – trop significative, peut-être ; pour elle, comme pour lui. Aussi, elle n’insista pas, elle avait compris. Prenant un temps de réflexion avant de doucement se lever à son tour, elle opina du chef en guise de confirmation. Evie ne comptait pas revenir ici, mais elle le trouverait ailleurs, elle en était convaincue. Triturant le bord de sa pochette, elle finit par ouvrir légèrement les bras, et lui demanda, en fronçant le nez pour masquer les larmes qui avaient gonflées au raz de ses cils « Je peux te faire un câlin, ou c’est contraire aux directives de ton patron ? Promis, je garde les mains bien en évidence. Pas de tentative graveleuse, je sais me tenir. » Elle se signa religieusement, et n’attendant pas sa réponse, c’est dans un petit rire qu’elle le prit dans ses bras quelques secondes ; puis qu’elle rompit leur étreinte pour poser chastement ses lèvres sur les siennes. Il lui sembla qu’elle ferma les yeux, se rappelant qu’il s’agissait sans doute du baiser le plus chaste qu’ils avaient jamais échangés. Mais ce fût si rapide, comme s’il s’agissait d’un vieux réflexe qu’elle n’avait su anticiper, qu’elle fut prise d’un sursaut. Aussitôt, elle défit son baiser, ratant une inspiration au passage ; qu’elle reprit bruyamment lorsque, pour dédramatiser son geste, elle tourna les talons avec précipitation tout en lâchant, s’avançant tout droit vers la sortie de l’église, et laissant Owen à ses réflexions « Oups, j’ai menti ! » Haussant une épaule, la mine malicieuse, elle lui adressa un dernier regard en arrière, puis un dernier sourire, avant de sortir pour de bon.

rp terminé


    they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.



    Even #3  104643470:

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