| Les flammes de l'enfer - Levi |
| | (#)Lun 8 Oct 2018 - 6:44 | |
| Ca sent le cramé. Cette odeur de bois qui brule vient chatouiller les narines du prêtre, puis c’est la fumée qui vient brouiller la vue d’Owen. « Mais que se passe-t-il ? » l’homme en soutane sort de sa maison et voit le bâtiment en bois qui prend feu. Le prêtre ouvre grand les yeux, surpris par cet acte de vandalisme. Mais qui pourrait bien vouloir bruler sa maison ? « Au secours ! » s’écria l’homme se sentant impuissant en voyant les flammes grandir devant lui. « A l’aide ! » La barraque étant un peu à l’écart de la ville, il n’y avait personne aux alentours à cette heure-ci. Le prêtre alla chercher un seau et courra jusqu’au puis qui se trouvait à une vingtaine de mètres plus loin. Il vit un homme passer par là. « Vous, aidez-moi s’il vous plait, ma maison est en train de prendre feu ! » Owen complètement perdu voyait déjà tomber en cendre sa demeure. Lui qui venait de perdre sa mère, il n’avait pas encore eu le temps de célébrer son enterrement. Elle gisait encore sur son lit de mort où Jane veillait sur elle, le temps de pouvoir quitter le monde des vivant pour de bon. Jane sortie rapidement de la maison aussi, laissant sa mère à l’intérieur. « Allez chercher un seau ! » ordonna-t-il à cet homme venu de nulle part. « derrière là… » lui indiqua-t-il en lui montrant du doigt. Petit à petit, les villageois se rameutaient, attirés par les flammes et le nuage de fumée qui en dégageait. « Ma mère ! » les habitants s’approchèrent et formèrent une chaine humaine pour faire passer les trois seaux qu’ils avaient à dispositions, certains allaient jusqu’à chez eux pour en ramener de nouveaux mais cette fois, il était trop tard. Le toit était atteint par le feu, il n’y avait plus rien à faire. Le prêtre se tourna alors vers cet homme, le seul présent avant que les autres n’arrivent. « C’était vous ! » il le pointa du doigt, persuadé qu’il avait mis le feu à la maison familiale. « Malheureux ! Qu’avez-vous fait ? » le prêtre se rua sur le jeune homme en question, prêt à en découdre. Il fut cependant retenu par deux hommes qui l’attrapèrent par les bras.
Dernière édition par Owen Baxton le Dim 14 Oct 2018 - 7:09, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 12 Oct 2018 - 21:51 | |
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Tu étais libre, enfin libre. Ces dernières années, tu les avais passées au sein de deux colonies pénales australiennes : Redcliffe puis Swan River. Des mois entiers de ton existence avaient agonisé sous l'inlassable impact d'un travail acharné pour ce gouvernement, cette monarchie qui t'avait accusé, jugé puis dépaysé à ce qui te semblait être l'autre bout de la planète. Londres te manquait horriblement et maintenant que tu étais de nouveau considéré comme un citoyen ayant purgé sa peine et pouvant savourer sa citoyenneté, tu considérais déjà dénicher un moyen de retrouver ta terre natale. L'Australie laissait un goût odieux dans ta bouche : on te l'avait imposée, elle ne jouissait que d'horribles souvenirs en ta mémoire. De plus, tu connaissais peu de personnages fréquentables, ici. Tu avais déambulé dans les rues à la recherche d'une suite à ton histoire, quelques pièces, à manger, un méfait peut-être te permettant de prolonger ta vie. Ton ventre criait famine, la faim tiraillait douloureusement ton estomac. Ta gorge était sèche et tu étais persuadé pouvoir boire la mer et ses poissons si tu parvenais à atteindre celle-ci. Plutôt, un brasier ardent se dessinait devant tes yeux ébahis, frôlant la fascination. Une demeure était ravagée par les flammes qui la léchaient goulûment. La fumée se décuplait et tu remarquais à peine l'homme qui hurlait la mort, priait chaque âme présente de l'aider à sauver son domicile, secourir sa mère. Il agitait sa main pour te signifier d'aller chercher un sceau et une chaîne de quelques habitants s'improvisa pour tenter piètrement d'amoindrir les dégâts. Personnellement, tu estimais toute cette précipitation aussi honorable que vaine. Jamais vous ne parviendrez à éteindre cet incendie à temps pour rescaper quoi que ce soit de cette maisonnée. « C’était vous ! » Le prêtre qui t'avait sommé de participer à ce rôle de soldat des flammes t'accusait, inquisiteur. Tu déglutis difficilement, à la fois incrédule et effaré. Le bagne te pendait-il au bout du nez, ta liberté si fraîchement acquise ? L'homme de Dieu se ruait vers moi comme l'on apprivoise l'or et bien heureusement, deux autres gaillards vinrent le stopper dans son élan. « Malheureux ! Qu’avez-vous fait ? » « Je n'ai rien fait du tout, je le jure ! » Tu entendais quelques femmes émettre des bruits de surprise face à tes propos. De toute évidence, il ne fallait pas jurer devant un religieux. « J'arrivais tout juste ! » Tu faisais un pas en arrière, geste qui trahirait peut-être toute présomption d’innocence pour toi, mais ton instinct te sommait de fuir plutôt que de croire en la justice. Et tu avais si soif, tu avais juste envie de boire ce sceau d'eau que quelques sombres individus s'évertuaient encore à lancer sur l'inferno du village. « Il faut que vous me croyez, » tu implorais, les sourcils froncés. « J'ai même aidé avec les sceaux. » Aux regards qu'on te lançait, tu craignais finir avec la mère du prêtre. Tu entendais déjà des femmes commenter ton accent étranger comme s'il s'agissait d'une tare, d'un signe distinctif du diable. Un homme pointait tes habits usés et sales, te cataloguant sans scrupule : « Père Baxton a raison. Regardez-le, il est apprêté comme un brigand. Il devait essayer de vous voler ! » Tu ouvrais grand la bouche, choqué et indigné : « Non ! J'ai rien volé du tout ! » Tu retournais tes poches trouées en guise de défense. Un vieillard s'approchait de vous, laissant tourner un pistolet autour de son doigt. « Il n'y a qu'une manière de trancher : un duel. » « Un duel ? T'es tombé sur la tête, vieux briscard, Mon Père ne manie pas les armes à feu ! »
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| | | | (#)Mar 16 Oct 2018 - 17:32 | |
| « Je n'ai rien fait du tout, je le jure ! » Quel blasphème venait-il de faire. « Qui es-tu pour venir ici et jurer devant un homme de foi ? » le présumé coupable s’était défendu tout de suite mais le prêtre était bien décidé à trouver la personne qui avait mis feu à sa maison, réduisant même sa mère en cendre, la privant de toute délivrance, de paix. Elle ne pourrait jamais s’en aller au paradis puisqu’elle n’avait pas eu droit à sa cérémonie d’adieu. Et pour Owen c’était impardonnable. « J'arrivais tout juste ! » « Tout juste pour allumer un feu oui ! » repris le prêtre. Il était soutenu par la foule. Voyant que l’homme fit un pas en arrière, le prêtre s’avança à son tour. Il ne le laisserait pas s’échapper. « Il faut que vous me croyez. J'ai même aidé avec les sceaux. » Jetant un œil derrière lui, il croisa le regard du nouveau boucher Bolton et d’un signe de tête, il avait bien compris qu’il ne fallait surtout pas laisser passer ça. « C’est bien de la sorte qu’un criminel agirait ! Qui es-tu ? » Redemanda le prêtre n’ayant eu de réponse la première fois. « Père Baxton a raison. Regardez-le, il est apprêté comme un brigand. Il devait essayer de vous voler ! » « Non ! J'ai rien volé du tout ! » et pire que ça, il avait pourtant mis le feu. « C’est avec les flammes que ce pauvre fou à chercher à atteindre le seigneur !» Owen avait bien une idée derrière la tête mais au moment où il allait l’ordonner, le vieux sage pris la parole. « Il n'y a qu'une manière de trancher : un duel. » « Un duel ? T'es tombé sur la tête, vieux briscard, Mon Père ne manie pas les armes à feu ! » Non Owen ne maniait pas les armes à feu, jamais il n’avait eu à en tenir une dans les mains. « voulez-vous donc que je tombe ici bas ? » il secoua la tête en faisant signe à Bolton de faire évacuer ce vieux fou. « J’ai meilleure idée ! » fit-il en regardant sa demeure tomber en lambeau. La chaleur des flammes venait d’ailleurs les chatouiller. « Qu’on l’envoie en enfer ! Préparez le bucher ! » personne ne semblait croire le prêtre. « Préparez le bucher j’ai dis ! » fit il haut et fort pour qu’on s’active sous ses ordres. « Vous avez entendu ! » repris le télégraphe avec un air tout excité à l’idée de voir un homme brûler vif sous ses yeux. « Mon père serait-il devenu fou ? » « On dit en ville qu’il est possédé… » deux hommes agrippèrent le jeune pyroman pour qu'il ne s'échappe pas. |
| | | | (#)Ven 19 Oct 2018 - 20:42 | |
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Tu personnifiais la poisse, tu étais voué à demeurer un aimant à problème, composer cet homme qui figure toujours au mauvais endroit au mauvais moment. Qui plus est, tu n'étais pas non plus l'être le plus diplomate ni le plus charismatique que la terre ait porté, si bien que dès ton argumentaire prônant ton innocence débuté, tu enchaînais des faux pas. L'homme de Dieu ricochait à chacune de tes paroles, les réfutant ou les critiquant. La foule s'agglutinait autour de la scène, d'abord appâtée par l'incendie flamboyant,0n Néanmoins, ce n'était plus vers celui-ci que les regards étaient portés mais bien ton conflit avec le prêtre de la ville. Tu te retenais de lever les yeux au Ciel, méprisant profondément toute forme de religion, de divinité, de foi. Ta punition semblait déjà se dessiner alors que les crimes et délits s'empilaient sur ton dos. Vol, destruction de biens par le feu. Quelques hommes s'approchaient dangereusement de ta personne et bientôt, tu te sentais prisonnier de ceux-ci. L'optique d'un duel fut vite rejetée par l'homme de Dieu qui ne maniait de toute évidence par les armes à feu. Tes yeux s'écarquillèrent lorsqu'il sonna ton jugement : le bûcher. N'était-ce pas ironique qu'un religieux t'impose la mort ? N'est-il pas censé être miséricordieux ? Pardonner ? Aimer son prochain comme lui-même ? Déjà, quelques villageois doutaient tandis que d'autres leur sommaient d'obéir sans réfléchir. L'on voyait les plus fidèles que d'autres, ceux qui avaient possiblement perdu tout jugement critique. Deux hommes te tenaient solidement par le bras, t'empêchant de fuir, mais cela ne t'empêchait pas d'ouïr quelques personnalités soupçonner oralement une folie de la part du prêtre. Tu fronçais les sourcils et tonnais : « Attendez ! » Déjà, quelques gens revenait avec des bûches et morceaux de bois. Te prenait-on pour une sorcière ? « Je vais tout avouer ! » Tu improvisais, mais au moins, le bûcher amateur s'arrêtait dans sa construction : tu avais réussi à capter l'attention de la populace et t'épargnais quelques précieuses secondes. « Je ne voulais rien dire, car je respecte et honores les représentants de Dieu. » Foutaise. « Cet homme n'est pas un curé. Il n'est plus votre curé. » On le croyait fou, autant jouer là-dessus. « Quand je suis arrivé sur les lieux, il était le seul près de la maison. Il a allumé lui-même ce feu ! » La surprise saisit tes interlocuteurs. « Mon Père ne doit pas aller bien, je le soupçonne d'être hanté par un esprit du feu ! Il met le feu à sa demeure et ensuite vous encourage à ériger un bûcher ! Ce n'est pas chrétien de brûler son prochain ! Il faut l'aimer comme soi-même ! Votre prêtre est attiré par le feu, comme Satan dans ses enfers ! » Tu sens les hommes relâcher leur prise contre tes bras. Les as-tu convaincu ? Choqué ? « L'étranger a peut-être raison... » entends-tu une femme douter. « Mais comment peut-on pallier une possession pareil ? Où se trouve le prêtre le plus proche ?! Il faut repousser Satan ! » craint un homme en blouse blanche que tu soupçonnes comme étant le médecin des lieux et qui s'éloigne déjà d'Owen Braxton comme s'il s'apprêtait à l'immoler. « Un duel s'impose. Notre Seigneur tranchera quelle âme doit être sauvée ! » enchérit le vieillard, visiblement passionné par ces pratiques. « C'est de l'eau bénite qu'il nous faut ! Une Bible ! Un crucifix ! » énumérait précipitamment un homme d'une vingtaine d'années
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| | | | (#)Mer 31 Oct 2018 - 13:42 | |
| Le bucher prenait forme sous les yeux d’Owen, bien déterminé à voir cet homme brûler sous ses yeux, criant, suppliant qu’on le sorte de là. Les flammes de l’enfer allaient emporter le démon avec elles pour lui ouvrir les portes de l’enfer. Nulle part ailleurs n’était sa place et le prêtre allait rendre justice par lui-même, tel Armageddon, il avait le sentiment de devoir combattre le mal. Alors qu’on retenait toujours a bout de bras cet homme pour qu’il ne s’enfuie pas, Owen se sentait tout puissant devant lui. « Attendez ! Je vais tout avouer ! » Owen se mit alors à rire. « Il n’en aura pas fallu longtemps pour que tu avoues tes pêchers ! Criminel ! » d’autres criaient ce dernier mot dans la foule. « tu ne seras nullement épargner par les flammes ! Il faut répondre au mal par le mal ! » œil pour œil, dent pour dent. « Mon père ne devrait-il pas pardonner à celui qui confesse ses pêchers ? » Owen ne répondit pas à cette question qui lui semblait idiote. Il s’agissait là non d’un pêcher commun, l’homme avait réduit en cendre sa demeure. L’homme repris ensuite. « Je ne voulais rien dire, car je respecte et honores les représentants de Dieu. Cet homme n'est pas un curé. Il n'est plus votre curé. » Un cri de stupeur dans l’assemblée. « Que veux-tu dire par là, brigand ? » On s’interrogeait sur le sens de ses mots autour du prêtre. « Quand je suis arrivé sur les lieux, il était le seul près de la maison. Il a allumé lui-même ce feu ! » Owen s’épris d’une colère noire. « Mon Père ne doit pas aller bien, je le soupçonne d'être hanté par un esprit du feu ! Il met le feu à sa demeure et ensuite vous encourage à ériger un bûcher ! Ce n'est pas chrétien de brûler son prochain ! Il faut l'aimer comme soi-même ! Votre prêtre est attiré par le feu, comme Satan dans ses enfers ! » Owen voyait bien les réactions autour de lui, ces hommes et ces femmes qui semblaient bien croire ce que l’homme venait de dire à propos de lui. « BALIVERNES ! » s’écria alors le prêtre. « Ne voyez vous pas qu’il vous manipule donc ? » Il pouvait entendre ses questionnements ici et là. « L'étranger a peut-être raison... » un peu plus loin … « Mais comment peut-on pallier une possession pareil ? Où se trouve le prêtre le plus proche ?! Il faut repousser Satan ! » Il y avait un périmètre de sécurité qui s’était fait presque naturellement autour du prêtre. « Je suis votre prêtre ! » Il tourna en rond, regarda l’assemblée face à lui, regards accusateurs, stupeur et tremblements. « C'est de l'eau bénite qu'il nous faut ! Une Bible ! Un crucifix ! » Bien sûr, un crucifix ! L’homme en avait toujours un dans sa poche, il le sortie alors et le brandit à nouveau en l’air. « Regardez ! Je suis l’homme de Dieu, je suis le messager de votre Seigneur ! Je suis votre prêtre ! » et à ces dernières paroles, un coup de vent souffla sur les villageois et balayant quelques flammes de la maison. Le bois craquait fortement et la maison s’écroula sous son poids. « Vous avez vu ! Satan à répondu à Baxton ! Il a répondu à sa provocation, répondu à ses appels ! » « Attrapez le ! » Owen compris que cet homme avait aisément fait changer l’opinion public. « Arretez vous ! » il tendit sa main, brandissant à nouveau son crucifix vers les villageois. « le premier qui me touche brulera dans les flammes de l’enfer ! » Rentrer dans le jeu, les éloigner par la terreur. « Allez y, l’eau bénite ne pourra rien contre moi ! » |
| | | | (#)Jeu 1 Nov 2018 - 23:40 | |
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Tes aveux incendiaires vis-à-vis du curé qui t'avait accusé à tort des minutes plus tôt portaient leurs fruits de manière drastiques. Un périmètre de sécurité s'étendait déjà autour du prêtre, chacun redoutant l'esprit qui l'avait saisi selon tes dires. Toi-même, tu avais imité l'assemblée, tes yeux néanmoins toujours rivés sur les divers pistolets et colts accrochés aux ceintures des habitants. Il t'en fallait impérativement un pour te défendre dans ce monde aussi fou que cruel. Il t'était difficile d'éprouver de la sympathie pour l'homme de foi contre lequel la population se dressait. Le bûcher continuait son ascension et alors qu'un homme clamait les outils nécessaires à la pratique d'un exorcisme de base, tu percevais Owen dégainer son crucifix pieusement. Tu sursautais ensuite lorsque sa demeure s'écroulait sous les ravages des flammes dans un timing idéal, désignant selon un villageois Owen comme étant l'élu, le sbire, le sous-fifre de Satan sur Terre. Heureusement, tu avais peur que la situation se soit retournée de nouveau contre toi. Ces habitants semblaient aussi naïfs que pyromanes. « Attrapez-le ! » hurla un homme en retrait. Derechef, le religieux se défendit en menaçant ses pairs, les menaçant de brûler de manière infernale puis s'auto-proclamant presque démon lui-même. Tu haussais les sourcils sous les cris choqués, souffles coupés. Brisbane était vraiment un territoire étrange. « Que devons-nous faire ? » s'étonna une femme, agenouillée auprès d'une autre qui s'était évanouie sous le coup de toutes ces émotions. « Comment allons-nous purifier le village ? » faisait écho un autre individu. Tu fixais un vieillard qui faisait tourner son colt entre ses doigts quelques secondes, te faisant la réflexion qu'une balle perdue surgirait tôt ou tard. « Prêtez-moi un cheval et j'irai chercher un homme de dieu pour chasser ce démon en libérant et sauvant votre prêtre ! » promis-je, téméraire. J'étais effaré à l'idée que je finisse sur le bûcher suite à un revirement de situation comme l'avait subi le curé. Néanmoins, si je parvenais à obtenir une monture, je serai gagnant et il était clair que j'allais parcourir des kilomètres dans la direction opposée de cette ville pour ne plus jamais y mettre les pieds !
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| | | | (#)Lun 26 Nov 2018 - 8:19 | |
| Alors que la maison d’Owen s’écroula sous les flammes au moment même où il dégaina son crucifix, personne dans l’assemblée ne doutait aux paroles du brigand. « Attrapez-le ! » le prête tentait de se défendre tant bien que mal, menaçant toute personne qui s’approcherait de lui de le bruler. On pouvait voir la peur se dessiner sur les visages des uns et des autres. Était-il sérieux ou non ? Allait-il décimer les habitants de Brisbane ici présents ? Owen tournait en rond, alors que les uns et les autres reculaient à leurs tour, peur d’être immolés par les flammes. « Je suis trop jeune pour mourir ! » cria une femme à l’arrière. Certains faisaient demi tour, s’en allaient en courant mais quelques irréductibles étaient bien déterminés à en finir avec le prêtre. « c’est à cause de lui tout ce qu’il se passe en ville depuis des semaines ! » s’insurgea l’un des voisins. « Il a rendu fou Poltron, c’est à cause de lui s’il a tué sa mère et qu’il s’est défoncé le crâne ensuite ! » Une poignée d’homme restait dans le coin seulement, les femmes avaient pris la fuite sur les ordres de leurs maris. Les enfants en sureté, eux n’avaient plus grand-chose à perdre pour la plus part. « Prêtez-moi un cheval et j'irai chercher un homme de dieu pour chasser ce démon en libérant et sauvant votre prêtre ! » « Ne voyez vous pas qu’il veut prendre la fuite ? » il avait vu claire en son petit jeu. Mais maintenant que le prêtre avait avoué être descendant de Lucifer, pouvait-il raisonner ces hommes devenus fou ? « Ferme là pauvre fou ! » Un homme se saisi d’une poutre au sol, brûlée à l’extrémité par les flammes mais intact de l’autre côté. Il brandit alors son arme en feu vers Baxton. « Recule ! » Owen pris peur, ses yeux devinrent brillants, brûlés par les flammes qui s’approchaient un peu trop près de lui. « Vous le regretterez, les forces du mal n’en auront pas fini avec vous et je reviendrai vous hanter jour et nuit si vous osez me mettre au bucher. » les hommes se regardaient tour à tour, semblant se demander ce qu’ils devaient faire. « un de plus, un de moins ! La malédiction est bien présente ! On y passera tous ! » résigné, pour eux, il n’était pas question de laisser le prêtre s’en sortir alors qu’il avait avoué avoir mis le feu à sa maison lui-même. « Recule ! » grogna cet homme plus fort. Owen entouré par ces hommes, le bucher prenait forme derrière lui et il n’avait aucun moyen de s’enfuir. Petit à petit, le voilà prisonnier des flammes, par devant, par derrière, sur les côtés. « Va brûler en enfer ! » d’un dernier geste brutal, la poutre enflammée cogna la poitrine de Baxton, le faisait perdre l’équilibre, il tomba dans les flammes brûlantes, pris à son propre jeu. On entendu alors un cri puis un rire. Dick le fantôme qui hantait Owen depuis des semaines, qui avait fini par s’éprendre de lui totalement ne pouvait plus que rire devant cette scène, signant le clap de fin du prêtre. |
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