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 mcgrath family ▲ something i can never have

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Message(#)mcgrath family ▲ something i can never have EmptyMar 9 Oct - 23:18

something i can never have
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C’est l’odeur du tabac à chiquer qui me prend par la gorge, à l’instant où on met le pied sur le plancher collant, le bois vernis y’a des siècles, le noyer qui est rêche et les semelles de cuir qui s’empêtrent. Derrière, ça cogne les verres, ça pue l’alcool, le cigare, la poudre à canon. Ça sent le souffre et la sueur, le métal et le labeur. « Prends les verres, je vais avec elles. » ma voix sans équivoque, et le coup d’oeil que je file à Levi comme si y’avait rien qu’il puisse dire qui changerait la donne. Et c’était le cas, amplement. Il se dérobe à notre petit groupe le temps que je regarde par-dessus mon épaule, rien à signaler si ce n’est une vague de visages plus ou moins connus, et une mélodie en ambiance qui fait grincer le piano, claquer ses notes comme ses cordes, désaccordées par moment. Tout dans la scène passerait bien, tout serait nickel, simple, évident, si Virginia n’avait pas encore sa robe de mariée sur le dos. Si le tulle et les draperies n’étaient pas tâchés de terre, si ses pieds nus et crasseux ne se dégageaient pas de sous ses jupons. Si les roses qu’on lui avait foutues dans les cheveux ne se fanaient pas déjà, sous les regards curieux des autres clients du saloon, et les quelques chuchotements qui accompagnent nos pas jusqu’au banc en périphérie de la baie vitrée donnant sur la rue principale. « Ils viendront pas nous chercher jusqu’ici, respirez. »  et je fais de même, tentant d’initier le mouvement, sentant la moiteur de mes vêtements collés à ma peau, les restes d’une journée éprouvante, et d’une fuite qui l’a été toute autant. Un geste encourageant à mes soeurs, et je sens qu’elles sont inconfortables, faudrait être idiot pour en penser autrement. Mon souffle qui ralenti aussi, d’avoir couru, d’avoir prié, et d’être finalement posé ailleurs que dans leur champ de mire.  

« Ça va aller. Tant qu’on reste pas trop longtemps au même endroit, tout va aller. » mes pensées qui s'évadent à travers les carreaux sales, poussiéreux, qui tentent de repérer dans la nuit sombre les poils de nos chevaux, le sillon de leur respiration chaude dans l’air glacial. Le souvenir d’une fuite précipitée, de la panique que j’ai lue dans le visage de ma benjamine, sa frousse d’épouser le bon parti que nos parents avaient choisi pour elle, son incertitude, la terreur et les marques à ses poignets, les bleus. Quand elle avait décidé que c’en était assez et qu’elle voulait partir, qu’elle devait quitter l’église, qu’elle avait peur, qu’elle en tremblait comme une feuille, j’étais de suite allé chercher Jillian et Levi. Ils m’avaient aidé à échafauder la sortie, à la traîner loin d’eux, à calmer ses crises, ses pleurs, ses frissons. Et dans l’élan, Isaïah avait hurlé qu’elles étaient folles, toutes les deux. Qu’elles iraient en enfer, bien avant que l’asile ne les rattrape, ne les coffre, les isole. Puis, on était partis. On avait galopé jusqu’à la première ville, à la première issue, seul plan évident et logique, se barrer, s’éloigner d’eux le plus possible, sans regarder derrière, sans croire qu’ils auraient bien pu vouloir nous retenir, nous retrouver. Bon débarras qu’on avait lu sur leur visage, ou du moins, que j’avais espéré y voir.

Le cousin revient à notre hauteur le temps de sursauter, d’avoir remarqué sa proximité dans l’angle. Et la seconde d’après, c’est la rage qui voile mon regard, brûle mon visage. « Virginia, mets ma veste. Regardez au sol. » que je dirige, que j’encadre, tendant le vieux vêtement de cuir sali vers ma soeur, espérant que ce ne soit qu’un mirage, qu’une blague, qu’une hallucination due à la fatigue. Et que dans l’entrée du saloon, ce ne soit pas mon père, ni mes deux oncles qui viennent de passer la porte.

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Message(#)mcgrath family ▲ something i can never have EmptyVen 12 Oct - 13:18

Essoufflée, fatiguée, épuisée. Ses cheveux bien coiffés pour l’événement se retrouvaient à présent en bataille. Ses oreilles bourdonnaient et sifflaient, à deux doigts de lui donner une migraine s’ils ne s’étaient pas arrêtés à temps. « Prends les verres, je vais avec elles. » entendit-elle d’une voix lointaine, pourtant proche d’elle. Levi s’en exécuta aussitôt, complice et fidèle à la troupe. « Ils ne viendront pas nous chercher jusqu’ici, respirez. » A cet instant, Jillian sut que cela était plutôt adressé à la jeune mariée plutôt qu’à elle. De son côté, elle paraissait particulièrement calme, donnait même cette impression d’être paisible et sereine. C’était là toute sa capacité à gérer l’angoisse et la peur en toutes circonstances, enfin, presque. Ici, elle savait que Virginia était bien plus angoissée qu’eux trois réunis. Elle savait également que si elle se mettait à paniquer ou s’il venait à tomber dans les pommes d’avoir autant couru, sa petite sœur en ferait de même. « Ça va aller. Tant qu’on ne reste pas trop longtemps au même endroit, tout va aller. » - « ça tombe bien, cet endroit ne m’inspire rien de bon. » finit-elle par dire à l’adresse de son frère. Elle savait qu’il faisait de son mieux, qu’il avait trouvé le bar le plus proche en avançant presque à l’aveuglette dans une pénombre qui faisait déjà pleurer d’angoisse la plus jeune des McGrath. Seulement, les regards interloqués posés sur eux, surtout Virginia en particulier pour cette attitude presque macabre qu’elle abordait, ne rassuraient en rien la situation présentée à eux. Comment en étaient-ils arrivés là ? Les McGrath étaient une bonne famille appréciée de tous, connue de la côte australienne pour l’élégance et la prestance naturelle dont chaque membre faisait preuve. C’était toute une image bien construite pendant quelques générations qui s’était envolée en fumée lorsque la benjamine de la famille avait décidé de mettre les voiles au moment opportun. Jillian savait qu’une grande claque en pleine gueule, si pas plus, l’attendait si elle venait à retourner vers son père, tout simplement parce que ce dernier allait se persuader qu’elle avait encore joué de sa mauvaise influence sur sa petite sœur. Or, pour une fois, elle aurait pu fièrement dire qu’elle n’y était pour rien. Mais par solidarité pour la fratrie, elle préférait courir, voire mourir, avec eux plutôt que de gagner l’estime de ses parents. Cette proposition était là le dernier choix sur terre qu’elle ferait, de toute manière. Plutôt mourir. Alors qu’elle tenta de ramener à sa petite sœur une mine potable, en essuyant ce maquillage presque charbonneux qui avait coulé, en dégageant ses cheveux également en bataille et en jetant quelques roses à terre, la voix du frère s’éleva à nouveau, dans un sursaut. « Virginia, mets ma veste. Regardez au sol. » C’était évidemment le genre de phrases où Jillian allait regarder partout, sauf au sol, pour regarder de quoi il s’agissait. « What the...  » Pire qu’une boutade de mauvais goût, un coup d’œil suffit pour qu’elle comprenne que l’ancienne génération masculine mcgrathienne débarque sur le pas de la porte du saloon. Poussant sur l’épaule de Virginia pour l’obliger à se mettre accroupie à terre, entre les chaises hautes du bar et les chaises des quelques tables rondes, elle en fit de même. Elle lui couvrit la tête de la veste du grand frère et chercha une solution. C’était un cauchemar. Un quart de seconde de plus et ils allaient tous finir en miettes sous le coup des balles du colt du père McGrath. Il n’y avait plus que deux solutions : affronter ces vieux cons ou s’enfuir par la porte menant à l’arrière du bar.
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Message(#)mcgrath family ▲ something i can never have EmptySam 13 Oct - 12:50


Tic, Tic, creepie caustique, drôle d'atypique, creepie secrète ?
Tic, tic, drôle de famille, c'est sa coquille, c'est manifeste, c'est la secte des insectes.


Il ne t'avait suffit que d'un regard catégoriquement implorant de la part de Virginia pour que ta collaboration à cette grande escapade soit impérative. Les mots avaient été succincts entre ta personne et celle de ton cousin, élaborant promptement les prémices de ce plan de fuite. Les possessions se partageaient ; puis les chevaux s'étaient rués vers le saloon, cortège sarcastique d'unions bafouées sous effluves de fleurs fanées, au même rythme de ces hommes se précipitant vers un or utopique. La nuit recouvrait sournoisement, progressivement, Brisbane de son manteau parsemé de scintillant et vous vous engouffriez dans l'établissement, quelques minois se retournant, muni d'un défaitisme flagrant, sur votre bande. Matt menait les rennes, guidait ses cadettes vers une table esseulée, te missionnait de l'achat de boissons.

Tu t'orientais vers le bar, les poches cliquetant des divers artefacts que tu emmenais pieusement partout avec toi. De quoi faire exploser la baraque, une multitude de pièce, des tiges métalliques pour qu'aucune serrure ne te résiste, un chiffon brodé et douteux, ton harmonica. Tu claquais face cachée le montant nécessaire à l'achat de rafraîchissements tranquillisants, tes doigts caressant distraitement, discrètement, ton colt pendu à ta ceinture, le pianiste te heurtant les tympans. Ton chapeau était vissé sur ta tête, ombrageant ton visage à la lueur de l'ampoule clignotante, tanguant telle une épée de Damoclès au-dessus de ta tête. Un rictus, tu saisissais les verres et te rapprochais de la tablée McGrath. A peine disposais-tu néanmoins du temps de tremper tes lèvres dans l'âcre liquide que les portes du saloon s'ouvraient de nouveau. Un air glacial te transperça, la veste de Matt s'effondrait sur une Virginia étouffée davantage par son aînée. Et toi, tu t'élançais instintanément à leur rencontre. « Vous cherchez quelque chose ? » Un abominable rire faux se faufila entre tes lippes. Tu n'osais pas le moindre regard vers tes cousins, priant que ceux-ci se glissaient déjà à l'extérieur du local par une porte ou une fenêtre. Jill et Matt devaient bien posséder cette ingéniosité. Ta main gantée se posa contre le torse de ton père alors qu'il esquissait un mouvement vers l'antre du bar. Manifestement, vu sa direction, il n'avait pas remarqué la présence de ses trois neveux. « Mauvaise décision. » Commentais-tu, carnassier. « Levi, débarrasse le plancher. » Ton père ordonna, un poing en l'air. Tes semelles glissaient difficilement sur le plancher collant d'alcool. « Sinon quoi ? » Et sans prévenir, tu dégainais un minuscule bâton de dynamite de ton ingéniosité, inspiré de ce noble Alfred. Tu ne les avais jamais testés, mais ce soir semblait tout désigné pour cette première phase d'essai. Tu l'allumas et le balanças en l'air, tel le bouquet de la mariée. Qui signera la fin de sa liberté au terme de cette année ? Des grognements et hurlements retentissaient déjà, la mèche crépitait dangereusement, le représentant gouvernemental de la ville piétinait le bâton pour l'étouffer, une partie des hommes s'étaient déjà faits la malle. Tu sautais sur une table et atterrissais derrière le trio ancestral. Tu retenais la porte dans un geste assassin et alors que tes bottes se recouvraient de poussière et de terre, tu cherchais des yeux les trois membres de ton quatuor.

Le bâton de dynamite artisanal explosera-t-il ?



Dernière édition par Levi McGrath le Sam 13 Oct - 13:08, édité 2 fois
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ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé.
STATUT : marié au hasard.
MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a).
LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines.
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PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.
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Message(#)mcgrath family ▲ something i can never have EmptySam 13 Oct - 12:50

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Message(#)mcgrath family ▲ something i can never have EmptySam 13 Oct - 14:24

something i can never have
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Et je n’avais plus assez de larmes pour pleurer, j’avais tout épuisé. Mes tremblements avaient presque cessé, les migraines étaient disparues, ou du moins, j’avais fini par m’y faire. C’est la sensation de pression sur ma poitrine, d’étouffement qui était la pire, qui était si douloureuse, si difficile à ignorer, mais devant eux, je ne pouvais rien laisser échapper, je ne pouvais pas leur faire ça.  « Je suis pas folle. Je suis pas folle, Matthew. Je te jure. » que je m’entends dire, alors que mon frère nous presse d’aller à la table la plus loin possible, celle au fond complètement de la taverne, celle où apparemment il juge que la cachette fera office de plan de base le temps qu’il arrive à trouver mieux.  « Je sais. » que son regard en coin, excédé, me confirme. Il n’a pas besoin de préciser pour que je sache qu’il a compris, qu’il est au courant, qu’aucun ragot énoncé par nos parents dans leur rage et leur colère n’était justifié. « Il… c’était pas lui. C’était tout le reste. »  et déjà, il n’assume plus rien, et déjà, il a le regard qui se perd par la fenêtre. Et je l’ai déçu, je les ai tous déçus. À vouloir être à leur hauteur, à vouloir leur promettre ma vie contre la fortune du voisin, ses terres, ses mines de charbon. J’étais censée jouer le jeu à la perfection, j’étais censée assurer l’avenir de nos enfants et de ceux d’après. J’étais celle qui n’était née que pour ça, qui n’avait qu’une chose à faire, qu’une entente à tenir, qu’une signature à offrir avant de se noyer dans un mariage de convention qui arrangerait tout le monde. Un sacrifice pieux. Une signature et on n’en parle plus. Ce sont les mains de Jillian qui me ramènent à l’ordre. Tout dans ses gestes est doux, et même si son regard me semble dur, j’y lis plus d’inquiétude que de rage. Elle était là, elle était avec nous, elle était partie et avait tout laissé derrière à nos côtés, par ma faute, le reste m’était superflu. Je sens mes prunelles couler sur ses doigts, la pression sur ma joue, l’eau glacée qui nettoie, qui allège. Encore quelques kilomètres, encore quelques villages, et tout irait bien, tout irait mieux.

Tout n’irait pas mieux.

La seconde suivante, c’est le vent glacial de l’extérieur qui nous surprend, encore moins que la voix rauque de Matthew qui presse. On me couvre, on me tire, on me cache. Ma respiration est manquante, mon coeur se tait, mes membres tremblent. J’entends Levi au loin qui accueille le cortège avec son ton joueur, sa verve piquante, et déjà, je perds mon sang froid, et déjà je perds pied, sachant que si le moindre danger subsiste, il sera le premier à sauter à pieds joints, à provoquer, à faire mal. Matthew se fait violence pour ne pas le rejoindre, lui qui a la mâchoire contractée, lui qui bouille. Il vise déjà la porte arrière, il profite de la diversion pour garder en tête la seule priorité à ses yeux, que personne ne reparte avec eux, coûte que coûte. « Ça ne sert plus à rien, c’est terminé. »  et je m’esquive de la poigne de ma soeur, et je me dégage de sous la table, finit par aboutir bien visible, épaules redressées et regard qui défie mon père, et lui uniquement. « Virginia. Jillian et toi allez nous suivre maintenant. » « Mauvaise décision. » mon cousin s’interpose, je ne bouge pas d’un centimètre. « Levi, débarrasse le plancher. » « Sinon quoi ? »  et la voilà la folie, le voilà, son rire qui m’effraie autant qu’il me fascine. J’ai à peine le temps de courir vers lui et d’attraper son poignet de ma paume glacée qu’il est projeté par l’arrière d’une explosion de dynamite coupant tout air et toute visibilité à quiconque. Mon corps se cogne contre les tables, les craquements se font graves et aigus, brusques et lents, trop lents. Tout mon corps menace d’être recouvert d'ecchymoses lorsque je réalise que mon cousin est à mes côtés, sonné, probablement blessé lui aussi, mais encore là, le souffle haletant. Un sourire qui rassure que je tente d'arborer sur mes lèvres, avant que deux bras se chargent de me soulever de terre sans la moindre intention de lâcher prise.

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Message(#)mcgrath family ▲ something i can never have EmptyMar 23 Oct - 15:44

« Ça ne sert plus à rien, c’est terminé. » A cet instant, Jillian pensait qu’elle était l’inconsciente de la famille, la folle à lier, la suicidaire même. Mais lorsqu’elle vit Levi s’avancer vers l’ancienne génération McGrath qu’elle comprit que son côté inconscient était sûrement génétique. « Vous cherchez quelque chose ? » La blague, elle avait même acquiescé à l’arrogance dont Levi faisait preuve. « Virginia. Jillian et toi allez nous suivre maintenant. » A cet instant, ladite Jillian eut un rire si sarcastique qu’elle aura sûrement dû inspirer Bellatrix Lestrange un siècle plus tard. « Il rêve lui ! » - « Mauvaise décision. » renchérit son cousin, sans doute autant déterminée qu’elle à ne pas se laisser faire. « Levi, débarrasse le plancher. » - « Sinon quoi ? »  Pendant un instant, la jeune femme se demandait ce qui se passait. Lequel des quatre était le plus con dans cette situation ? Matthew allait s’enfuir par l’arrière du bar, Levi avait décidé d’affronter la situation et Virginia semblait perdre toute idée de rester en vie. Et comme si cela ne suffisait pas, Levi sortit de nulle part un bâton. Pas le genre de bâton pour jouer dans les cours de récréation. Non, non. Ce serait mal connaître le cousin déluré des McGrath. Et boum. L’explosion du bâton de dynamite fit non seulement un boucan infernal, mais il eut alors une brume prédominante dans tout le saloon. La stupeur sortit de la bouche de Jillian par un cri. What now ? Où était passée Virginia ? Elle avait cru voir cette sotte s’approcher de l’endroit où Matthew et elle avaient cherché à lui faire prendre le chemin contraire. Alarmée, elle changea sa direction et quitta Matthew pour foncer sur Virginia, du moins, pour essayer de la récupérer dans tout ce bordel. Elle chercha à l’aveuglette la main de sa sœur pour tirer dessus et crut y parvenir, mais ce qu’elle tira fut un bras sans corps au bout. Ses yeux s’écarquillèrent à la vue étrange du membre, qu’elle lança derrière elle par dégoût. Quelle horreur ! Au moins, la main de sa sœur avait toujours la bague de fiançailles au doigt, contrairement à celle-ci. Entre les cris des habitués du bar, à la fois indignés et apeurés par cette famille de dégénérés qui venait de débarquer, entre les cris de sa petite sœur qui se cachait quelque part, et Matthew et Levi qui hurlaient à foutre le camp, Jillian crut entendre autant de voix que celles qu’elle avait l’habitude d’entendre dans sa tête. Enfin, elle parvint à la retrouver, sans doute pour le côté grelottant et tremblant qu’elle dégageait comme un jouet vibrant pour adultes, tant la peur la tenaillait. « Maintenant, tu arrêtes tes conneries si tu ne veux pas y retourner et tu viens avec nous. » lui cracha-t-elle presque dans un murmure, en tirant sur le bon bras, cette fois. Autour d’elle, elle sentit des personnes commencer à gigoter. Elle priait pour que Levi assure les arrières, lui qui n’avait pas froid aux yeux, lui qui pouvait être autant leader que Matt, voire plus, Jillian se contenterait de ramener sa sœur vers l’arrière du bar dans un juron, pour disparaitre dans la pièce suivante, en notant dans un coin de sa tête qu’elle allait la tuer de ses propres mains pour son inconscience. Enfin, s’ils s’en sortaient vivants de ce merdier.


Dernière édition par Jill McGrath le Mar 13 Nov - 8:26, édité 1 fois
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Message(#)mcgrath family ▲ something i can never have EmptyJeu 1 Nov - 23:24


Tic, Tic, creepie caustique, drôle d'atypique, creepie secrète ?
Tic, tic, drôle de famille, c'est sa coquille, c'est manifeste, c'est la secte des insectes.


Te voilà source d'un nouveau tumulte. Ton bâton de dynamite, périlleux, assassin, crépite, virevolte puis offre un aller simple vers le purgatoire pour certains. Les hurlements, vociférations, appels surgissent, se décuplent, s'étreignent dans une symphonie de l'horreur tirée de ton ingéniosité. L'explosion a séparé les McGrath seniors dont ils composaient l'épicentre. Tu perçois Matthew s'animer à retrouver ses sœurs, effleures la chaire gelée de Ginny à côté de qui tu as été propulsé. Tu n'as pas le temps de faire une sieste, cependant, ni de savourer l'odeur d'explosifs, la brume épaisse et étouffante, que tu as imposées dans le saloon. Tu aimerais observer, constater, conclure, en bon scientifique que tu t'estimes, afin d'améliorer ta prochaine dynamite, mais la complainte de dégoût de Jillian te ramène à la réalité. Le corps de la fiancée arrachée glisse sous tes yeux, attiré par sa soeur et tu l'enjambes pour mieux te faufiler par une fenêtre.

Tu devines que Matthew a opté pour la porte de l’arrière avec ses cadettes. De ton côté, tu sautes sur l'un de tes chevaux et rameutes le deuxième pour les attendre à la sortie du lieu de divertissements. Les animaux sont indociles, dangereux, tu menaces de rencontrer amèrement le sol à plus d'une reprise. Tu sens déjà les ecchymoses croître sur tes jambes et tu évites soigneusement les clients qui sortent du saloon tels des rats fuyant un incendie. Un sourire satisfait aux lippes, tu les évites, les menaces pour te frayer un chemin vers les trois autres McGrath. Tu crains recevoir une balle entre les omoplates, mais jusqu'ici, tu respires encore. Tu lances les rennes du cheval libre à ton cousin et tends ton bras vers Ginny pour la hisser derrière toi pour gagner du temps. Tu sais très bien que ton cousin perdra un temps infini à monter l'animal et y installer sa cadette, tandis que la benjamine a assez de nerfs pour s'y asseoir en même temps que son frère. Tu entends des coups de feu derrière toi et un frisson parcourt ton échine. Du sang recouvre l'une de tes mains et tu ignores si la blessure vient de l'explosion ou d'une munition. Tu n'as pas le temps d'examiner ce fait. « Go go go! » Tu cherches une des mains de Ginny pour qu'elle s'accroche bien à ta ceinture, ton cheval effaré s'apparentant à un taureau excité. Vous tournez avec l'animal et tu as bien vite une vision sur les villageois enragés qui vous pointent de leur doigt inquisiteur ou du canon de leur arme métallique. « Matthew ton colt! » Tu dégaines le tien tout en augmentant la distance entre ta cousine et toi et les frustrés du coin.

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Message(#)mcgrath family ▲ something i can never have EmptyDim 4 Nov - 22:21

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Tout se bouscule, autant les meubles que les clients, autant les insultes que les éclats. Un bâton de dynamite par ci, des coups de feu par là. C’est la cohue quand à peine y’a 5 minutes, tout le monde lorgnait vers notre table sans demander son dû. Le piano a depuis longtemps cessé, les cris ont depuis peu amplifié, et c’est avec l’horreur qui teinte mes prunelles que je trouve de suite la silhouette de Jillian à mes côtés, elle qui cherche tout autant Virginia et Levi, elle qui a toujours été mon alliée, mon égale. « J’te fais confiance, tu les lâches pas des yeux. » que je crie, que je gueule, ma voix se casse et je m’en balance, voyant maintenant qu’elle les a repérés et qu’elle file vers eux. On tente de s'élancer vers nous à travers le saloon, et j’en pousse des corps, j’en tire à bout de bras des chaises, des tables butées du pied et des poings qui partent dans un sens et dans l’autre pour garder un minimum de distance, d’air entre des assaillants que je reconnais pour les avoir vus tout décider de nos vies depuis nos naissances respectives. « Maintenant, tu arrêtes tes conneries si tu ne veux pas y retourner et tu viens avec nous. » je soupire, rassuré, repérant Jillian qui entraîne Virginia, qui les entraîne toutes les deux, qui les ramènent alors que Levi insiste pour presser le pas. « Go go go! »  

« Par là, les chevaux! » le coeur qui cogne contre mes tempes, je repère de suite dans le noir les montures qu’on avait empruntées avant de filer de l’église, le vol équestre qui est en train de se voir libéré par un des oncles qui tentent de piquer les rennes de l’un de nos véhicules de grand chemin de trop près. Mes paumes violentes le poussent à terre, avant de finir le travail de quelques craquements de côtes. Faut que je me reprenne, faut que j’entende les exclamations du cousin et de mes cadettes qui me somment de revenir, faut que j’arrête de passer ma rage sur lui, le pauvre recroquevillé dans la terre battue, l'un de ceux qui ont fait de notre existence un enfer. Faut que je respire. Jillian derrière moi, je monte avec elle sur la selle d'un geste précis, un dernier coup d’oeil par-dessus mon épaule pour valider la présence du quatuor en entier, et les chevaux hennissent à l’unisson alors que notre cortège file dans la nuit sans possibilité aucune de rester plus longtemps ici. J’ai le regard perdu sur l’horizon et sur rien d’autre, j’ai des dizaines de plans en tête, de refuges, d’asiles, des solutions qui se multiplient, qui se soustraient. L’important, c’est de garder ma famille ensemble, en sécurité. L’important, c’est de s’en sortir vivants, l’important c’est… « Matthew ton colt! » de nouveaux coups de feu, mon pistolet que je dégaine sans même y penser, le naturel du canon qui explose vers nos assaillants sans même que je dévie mon attention sur qui que ce soit d’autre que ceux qui osent nous empêcher d'avancer.

Tout devant, c’est là où ça se corse. C’est là où des villageois ont commencé à refermer les grandes portes de bois qui font office de clôture, de barrière, de prison que je pense, un frisson dans le dos. Espérant arriver à temps, priant qu’on puisse se faufiler à la dernière seconde avant que nos pères nous rattrapent, j’hurle à l’intention de mes soeur et de Levi. « On n'arrête pas ; peu importe ce qui arrive, on n’arrête pas.  » un coup de talon au cheval pour qu’il accélère, et mes iris qui supplient les portes de ne pas stopper notre fuite, de nous laisser le temps de partir, pour de bon.

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Message(#)mcgrath family ▲ something i can never have EmptyMar 13 Nov - 9:04

Pendant un instant, l’air frais de l’extérieur lui avait fait du bien, en contraste avec la fumée où tous avaient été plongés quelques instants plus tôt. Elle en prit une grande inspiration, comme si c’était les seules secondes de répit qu’elle aurait d’ici les prochaines heures. Au bout de sa main, le poignet de Virginia, qu’elle ne lâcha pas. Que du contraire, elle le maintenait si fortement que c’était à se demander comment la circulation sanguine pouvait encore fait son travail convenablement. Mais cet instant de paix, cette impression d’avoir passé une étape, ne fut que désillusion et bien vite rattraper par un brouhaha de cris de douleur et d’indignation, mélangé à la voix de Levi qui revenait à la charge « Go go go ! » Pressant le pas, il n’en fallut pas plus pour que les trois enfants de Marianne et Isaïah fuient une nouvelle fois leur famille et leurs responsabilités, à la recherche de leur véhicule pour fuir dans la nuit. « Par là, les chevaux ! » s’empressa de hurler Matthew. A sa suite, Jillian emboîta le pas à cette même cadence effrénée que celle de son frère, mais aussi cette même cadence que les battements de son cœur qui cognaient dans sa poitrine, ce cœur prêt à quitter son corps et foutre le camp d’ici plus vite qu’eux. Elle aida sa petite sœur à monter à la suite de Levi, en la poussant vers le haut comme si cela allait aider quoi que ce soit. Ce que la vie de sa petite sœur pouvait importer bien plus que la sienne à cet instant ! Ce ne fut qu’au tout dernier moment qu’elle lâcha enfin sa main, risquant de s’en vouloir s’il lui arrivait quelque chose à partir de maintenant. Enfin, un quart de secondes plus tard, Jill se retrouva à hurler sur son propre frère, qui se faisait un peu trop plaisir à lâcher ses nerfs sur un vieux McGrath agonisant. « Magne-toi, on n’a plus le temps ! » lui cracha-t-elle avant de monter à sa suite sur le cheval. Et ils partirent dans la nuit, pour fuir cette famille, une nouvelle fois, pour fuir ce village qui ne semblait plus les vouloir dans la partie. Cette course entre Levi et Matt sur les chevaux, elle l’avait déjà vécu, auparavant, pas ainsi, juste pour rire. Jamais elle ne crut revivre cette situation pour sauver leur peau. « Matthew ton colt ! » En même temps que Virginia, elle tourna la tête pour repérer deux inépuisables membres McGrath de l’ancienne génération, prêts à risquer leur vie pour faire payer à ces quatre merdeux de faire la honte de la famille jusqu’à la fin de leur vie. « On n’arrête pas, peu importe ce qui arrive, on n’arrête pas. » - « T’es malade… » murmura-t-elle, le souffle coupé, voyant la porte se refermer lentement, dans un bruit mécanique, tandis que le cheval de Levi et Ginny peinait déjà à passer. « T’es complètement malade ! » hurla-t-elle dans son oreille à le rendre sourd, voyant déjà l’immense porte de bois se refermer sur elle, imaginant déjà son corps coupé en deux. En passant sous le portique, ses yeux se fermèrent instantanément. Elle en rouvrit un quelques secondes plus tard, toujours accrochée à Matt, toujours sur ce cheval au triple galop, toujours vivante. Elle aurait pu hurler à la victoire, s’en réjouit, si elle ne continuait pas à entendre des coups de feu derrière eux. Le père McGrath, avec toute la dégaine d’un tocard et l’air carnassier, avait réussi à passer de justesse aussi et poursuivait ses enfants et son filleul sans relâche. Dans un élan de pulsion, Jill arracha le colt des mains de Matt. Sans doute pensait-elle à ce qu’il regarde devant et qu’elle tire derrière. Un port d’arme, pour une fille, à cette époque ? Ciel, mes perles ! en jurerait presque la grand-mère McGrath, sans doute peu fière à l’heure actuelle de ses petits-enfants. Mais l’heure n’était pas aux bonnes coutumes, cela ne l’était plus depuis que la robe blanche de Virginia était tachetée de boues et de crasses en tout genre, symbole d’une innocence envolée dans un brisement de chaines. Quelques tirs échappant de peu le père, des cris de Ginny en accompagnement, pour finalement venir le frapper en pleine épaule droite et le faire tomber de son cheval. Son regard se perdit ensuite sur la silhouette de son père tombant au sol. What now ?
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Message(#)mcgrath family ▲ something i can never have EmptyLun 19 Nov - 0:53


Tic, Tic, creepie caustique, drôle d'atypique, creepie secrète ?
Tic, tic, drôle de famille, c'est sa coquille, c'est manifeste, c'est la secte des insectes.


Le corps de ton oncle roué de coups par son propre fils, c'est grâce à l'aide de Jillian doublée de la tienne que Virginia parvient enfin à se hisser derrière toi, sur l'un de vos deux chevaux effarés. L'enfant du milieu hurle à son aîné de cesser son passage à tabac pour précipiter votre fuite impérative - vitale. De ton côté, tu as dégainé ton colt d'une main ensanglantée, prêt à repousser quiconque menaçant de trop près tes cousins, quitte à faire siffler leurs tympans du passage de tes munitions.

« Matthew ton colt ! » Tu sommes à ton acolyte de toujours, les villageois s'interposant telle une marée noire d'endoctrinés par les redoutables McGrath ayant engendré les fugitifs que vous composez. Les imperturbables portes du village se referment déjà devant vous, funestes, et c'est le souffle coupé que tu constates que seul le temps peut jouer en votre faveur. Tu pourrais en effet dégainer un autre de tes artifices enflammés, mais jamais n'aurait-il le temps de se déclencher à temps. « On n’arrête pas, peu importe ce qui arrive, on n’arrête pas. » « T'es malade ! T’es complètement malade ! » Le duo clame autant la vérité l'un que l'autre et tu sens les ongles de Virginia s'enfoncer dans ta chaire tant elle craint une nouvelle damnation. Ton destrier finit par franchir la porte, des clous rouillés arrachant à la volée le tissu de la robe de mariée de la cadette dans un déchirement macabre. Heureusement, vos chaires demeurent plus ou moins indemnes. Tu ne ralentis pas la cadence du cheval paniqué qui malmène en permanence votre équilibre et c'est le souffle coupé que tu perçois Jillian et Matthew se glisser entre les deux portes boisées, talonnés effroyablement de leur père.

Ton colt visé vers l'arrière, des coups d’œil vérifiant la route à l'avant, la main sur la gâchette, tu ne parviens à laisser filer une balle, ton viseur tantôt axé sur Jillian, tantôt sur Matthew, tantôt sur Isaïah. Il n'y a pas de fenêtre sécuritaire et tu refuses de porter le sang d'un de tes cousins. Finalement, ce fut Jillian qui neutralise temporairement son géniteur, du plomb dans l'épaule. Tu suis son corps s'effondrer sur le sol, secouant toute la poussière de ce dernier, et sais pertinemment qu'il survivra. Pire, il pourrait se relever et vous heurter à son tour. Tu te focalises sur le désert qui se dessine devant vous et questionne tes cousins : « On va où, maintenant ? » Tu avais bien quelques suggestions, de fréquentations peu recommandables notamment, mais tu reconnaissais que ton cousin disposait de meilleurs contacts que les tiens. Encore faut-il que ces derniers soient réellement fidèles, néanmoins. Tes amis sont peut-être fous, ils en demeurent dignes de confiance, ayant déjà perdu la tête et par conséquent, toutes les vertus poussant à la trahison.

« Des âmes à l'est, » Tu informes en percevant un cortège à quelques centaines de mètres. Vous pourriez les éviter mais aussi les rencontrer. Un fort pari à prendre sachant que vos arrières ne sont pas totalement assurés. Néanmoins, des munitions pourraient y être récupérées ou en tout cas de l'or, vu leur allure sophistiquée, ce qui n'est pas négligeable étant donné votre nouveau statut de fuyards déshérités.

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Message(#)mcgrath family ▲ something i can never have EmptyDim 2 Déc - 22:45

something i can never have
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À l’instant où notre quatuor sort du saloon, je suis soulagée, je respire enfin. À la seconde où les chevaux sont en ligne de mire, où Levi m’aide à grimper sur son destrier, où la nuit de tous les possibles s’offre à nous, c’est le plus égoïstement du monde que je suis sans rien dire, sans brouiller les pistes. « Magne-toi, on n’a plus le temps ! » « Arrête, arrête, s’il-te-plaît! » mais Matthew est impossible à arrêter, Matthew et sa rage, Matthew et ses coups qu’il multiplie sous mon regard horrifié et nos encouragements empressés à ce qu’il lâche l’affaire. Finalement, le cortège s’aligne, les bêtes s’activent, et la poursuite me redonne regain, espoir. Pas une fois je ne regarde derrière nous, m’agrippant férocement à mon cousin comme si ma vie en dépendait, sachant pertinemment que ce genre de motivation est bien dérisoire en soit. Les hennissements percent la nuit, les coups de feu s’ajoutent à la scène, Levi insiste d’un « Matthew ton colt ! » paniqué, auquel Jillian répond de son arme haut perchée, l’explosion d’une balle rimant avec les déchirures des pans de ma robe qui s’envolent dans la nuit glacée. J’ai peur à un moment, plus terrifiée encore que bien des fois, de tomber, de ne pas arriver à la suivre, de me dissiper sous les rayons de lunes et à travers les poignées de sable et de terre qui s’envolent derrière nos galopements précipités, lacèrent notre peau au passage.

« On n’arrête pas, peu importe ce qui arrive, on n’arrête pas. » et c’est là où tout m’assène en plein visage. « T’es malade… » c’est là où je réalise l’ampleur de ma stupidité, pur égoïsme que de les avoir mêlés à tout ça, d’avoir été celle en cause, et en conséquence. « On va où, maintenant ? » il me manque, le frisson de terreur, qui aurait parcouru ma colonne vertébrale à ce moment-là, elle me terrifie, l’absence de palpitations nerveuses forçant mon coeur à sauter un battement, puis un autre. « Des âmes à l'est, »  leur conversation criée à travers une fuite perdue d’avance m’apparaît si lointaine, si floue, alors que doucement ils ralentissent, le temps d’observer les options qui s’offrent à nous. Pour ma part, la décision est prise. Et si je crains depuis l’aube de leur avouer la vérité, et si je suis terrifiée d’avoir enfin à l’assumer, il n’en tient qu’à moi de les laisser libres ; enfin.  « Vous, vous allez par là. » du menton, je pointe le désert qui s’étire, bien loin du village, à l’opposé des aborigènes semblant ayant mis le cap sur notre maigre cavalerie.  « Et moi... et moi je reste ici. » glissant doucement de mon siège pour retrouver le sol ferme sous mes pieds, j’inspire longuement, le corps endolori, l’âme qui s’effrite.  « Ils m’ont eue. Ils ont tout pris. » et défaitiste, je vrille mes yeux sur les visages de mon frère, de ma soeur, de mon cousin, de ces trois seules personnes qui auront jamais su me comprendre, m’aimer, me faire confiance, être là coûte que coûte, à jamais.  « Ce matin, c’était déjà fini. » les explications sont de rigueur et lentement mais surement, je retire les gants de soie blanche qui faisaient office tantôt de parure, tantôt d’illusion, ceux-ci révélant mes poignets lacérés, vidés, épuisés. Le mariage m’avait eue, la possibilité de perdre pour une ultime et fatale fois ma liberté avait suffit à me faire suffoquer, à me pousser hors de tout doute à commettre l’irréparable, à m’offrir ce luxe de choisir, seule issue possible à mes yeux que j’arrivais encore à contrôler amplement. Mourir, par ma faute, par ma décision.  « Si je suis encore là, c’est que je ne suis pas en paix avec eux, ni avec ce que j'ai fait. Mais je vais devoir l'accepter, pour que vous soyez enfin libres. » j’entends les bruits de course derrière moi, j’entends les sifflements annonçant l’attaque qui s’élèvent, j’entends le vent qui caresse ma peau, qui trouble mon repos encore à peine entamé. Repos que je me refuse.  « Je voulais qu’on quitte leur vie, je voulais qu’on ait une chance de s’en sortir seuls, tous les quatre. » les larmes sont superflues et elles ne coulent pas, elles ne couleront jamais, plus jamais sur mes joues.  « Il est encore temps pour vous de survivre, de passer à autre chose, de vivre votre vie, à plein. » s’ils partent, s’ils acceptent, s’ils s’éloignent, le monde est à eux. Ils ont encore une chance, ils ont encore la possibilité, ils peuvent encore le faire. Et lentement, mes adieux s’entament, alors que je passe à la hauteur de chacun d’entre eux, les attirer contre mon corps gelé, m’assure d’embrasser leur joue à proximité, de caresser leur nuque, et de murmurer à leur oreille « Je vous aime, je vous aimerai toujours, je serai là, un peu, assez. » l'inspiration lente, et l'impression d'alléger un poids, de faiblir vers mieux qui s'enclenche.   

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Message(#)mcgrath family ▲ something i can never have EmptyMar 18 Déc - 7:06

« On va où, maintenant ? » Où fallait-il aller ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Quelques instants plus tôt, elle avait tiré pour la première fois sur son propre père et, pourtant, c’était comme si elle l’avait déjà fait dans une autre vie tant cela lui avait semblé normal. Ou bien était-ce parce qu’elle en avait tellement rêvé auparavant ? « Des âmes à l’est. » - « Suivons-les. Ils pourront nous indiquer l’auberge la plus proche où au moins passer la nuit… » avait-elle commencé, comme si elle avait toujours eu foi en l’humanité. Mais bien vite, ce fut les paroles venant du quatrième membre de la famille McGrath qui donna quelques indications. « Vous, vous allez par là. Et moi… et moi je reste ici. » Alors que les discussions allaient reprendre de plus belle entre les quatre McGrath, la sœur ainée ne s’attendait pas à ce que sa cadette prononce le moindre mot. Le choc ne l’avait-elle pas rendue muette depuis l’explosion ? Visiblement capable de retrouver la parole, Jillian s’imagina le pire lorsqu’elle vit la petite Virginia quitter le cheval. Elle l’imita aussitôt et marcha dans ses pas, gardant en tête de ne pas créer trop de distance entre elle et les chevaux, pour ne pas créer une énième course par la suite. « Ils m’ont eue. Ils ont tout pris. » Ca y était, le cerveau de Virginia avait fini par faire un énième nervous breakdown sans doute, gelé par le froid. « Ce matin, c’était déjà fini. Si je suis encore là, c’est que je ne suis pas en paix avec eux, ni avec ce que j’ai fait. Mais je vais devoir l’accepter, pour que vous soyez enfin libres. » Le regard de Jillian partit en direction de Matthew. Le sourcil arqué, l’air déconcerté, elle se demandait à quel moment Virginia s’était pris une branche d’arbres pour que toutes ses pommes ne se trouvent plus dans le même panier et qu'elle commence à dire n'importe quoi ? « Je voulais qu’on quitte leur vie, je voulais qu’on ait une chance de passer à autre chose, de vivre votre vie, à plein. » Et là, le spectacle méritait de garder les yeux grandement ouverts. A tour de rôle, Matt, Levi puis elle-même furent enlacés, embrassés, par la petite cadette qui avait réussi à faire une pause dans le temps avec ses grands discours. « Je vous aime, je vous aimerai toujours, je serai à, un peu, assez. » Le silence régna entre les quatre, plantés là, au beau milieu d’un décor lugubre qui ne semblait pas prêt de les accueillir. Et le premier bruit qui brisa ce moment plutôt gênant entre eux fut le rire perçant de la jeune Jillian. Partant aussitôt en un rire frôlant la folie, baignant entre la moquerie et le rire dit de bon cœur, il fallut quelques secondes avant qu’elle ne reprenne ses esprits. Toujours face à sa sœur, à lui avoir ri en plein nez, elle finit par remettre quelques mèches de cheveux derrière son oreille glacée par le froid. « Tu délires complètement ma pauvre fille. » Le sourire accroché à se lèvres était à la fois rassurant, à la fois déstabilisant. « Si tu croyais qu’on allait te laisser t’en sortir comme ça et te laisser au beau milieu de nulle part après ce qui vient de se passer, tu te fourres ton joli petit doigt dans l’œil. » Sa voix était douce, calme, quelque chose qui aurait pu rassurer. Mais connaissant la folie de l’ainée, on pouvait entendre tout le délire menaçant de l’emprise de sa voix sur les pensées de sa sœur. « Maintenant, retourne sur ton cheval et ne discute pas si tu ne veux pas que je t’enfonce la tête dans la boue pour te faire regretter tes paroles. » Puis elle se retourna vers les deux hommes, l’air innocent malgré la scène, les mains posées sur ses hanches. « Bref, auberge alors ? »
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Message(#)mcgrath family ▲ something i can never have EmptyDim 6 Jan - 21:17


Tic, Tic, creepie caustique, drôle d'atypique, creepie secrète ?
Tic, tic, drôle de famille, c'est sa coquille, c'est manifeste, c'est la secte des insectes.


Ton cheval se stoppe devant le spectacle de ton oncle qui s'écroule au sol, subissant une balle impulsée par l'énergie de sa propre progéniture. Tu as conscience qu'il se relèvera et que cette fugue est temporaire, menace d'embûches. La vengeance est une denrée faramineuse chez les McGrath, tout comme l'ire dévastatrice. Alors que tu interroges tes cousins sur la destination à emprunter, tu sens ta cousine glisser dans son dos, ses souliers vernis encrassés chassant la poussière. Elle déblatère, vous laisse bouche bée. Tu ne saisis pas les éléments qu'elle conte, comme si elle vous dictait une prophétie, comme si elle était hantée, comme si elle avait subi un prodigieux lavage de cerveau doublé du syndrome de Stockholm. Tu oses un regard vers les membres de sa fratrie, t’enquérant de leur faculté à élucider les mystères que vous énonce fébrilement Virginia.

A défaut d'intégrer ses motifs, vous reconnaissez manifestement son désir de prendre un chemin étranger au vôtre. Il ne manquerait que ça, alors que les festivités ne font que commencer ! Tes sourcils se froncent, tes oreilles sifflent et tu ignores si ce maux provient de l'explosion précédente ou de l'ignoble départ qu'amorce la fiancée. Bien heureusement, le rire de Jillian détend l'atmosphère, désamorce les bombes, ridiculise les ambitions tantôt suicidaires, tantôt insensibles, de la plus jeune du quatuor ; si bien que ton rire rejoint le sien - et peut-être même que Matthew s'y met. Tel un baume pansant les errements, un élixir chassant la culpabilité, un pansement sur les orgueils écorchés. « Si tu croyais qu’on allait te laisser t’en sortir comme ça et te laisser au beau milieu de nulle part après ce qui vient de se passer, tu te fourres ton joli petit doigt dans l’œil. » Tu appuies les propos de Jillian en acquiesçant avec véhémence. « Aies au moins la bienséance d'honorer nos pratiques de sorties explosives, » tu grondes gentiment en lui tendant une main afin qu'elle reprenne place dans ton dos sur votre monture. « Maintenant, retourne sur ton cheval et ne discute pas si tu ne veux pas que je t’enfonce la tête dans la boue pour te faire regretter tes paroles. » « Et crois moi, obéir à Jillian vaut mieux que ton errance. On s'en fiche de tes problèmes, t'as vu les nôtres ?! » « Bref, auberge alors ? » Tu plaques les mains de Virgnia contre ta taille pour t’assurer qu'elle ne se débine pas de nouveau. « Auberge ? Suivez le guide ! » Tu fanfaronnes avec enthousiasme. Tu connais exactement l'endroit inusité qu’il vous faut pour continuer ce nouveau chapitre dynamique. Qui plus est, personne de votre famille ne se douterait que vous vous y assoupiriez...

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