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 L'heure des affaires - Elwyn

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Message(#)L'heure des affaires - Elwyn  EmptyJeu 11 Oct 2018 - 5:13

Ayant vu plusieurs pancartes partout dans le quartier que la brocante de Redcliff allait avoir lieu, Owen pensa que ce ne serait pas déconnant que cette année, il y participe. L’année précédente, il venait d’arriver dans le quartier et n’avait rien de particulier à y vendre, il s’était contenté d’y faire un tour. Mais cette année, avec l’arrivée de Tess chez lui, il avait dû vider la chambre que la jeune demoiselle occupait et donc, il avait pas mal de meubles sur les bras. D’autant plus qu’elle avait aussi apporté avec elle de l’électroménager bien plus neuf que celui d’Owen. Depuis mi-septembre, toutes ces affaires étaient entassées ici et là dans l’appartement, c’était plus vraiment vivable. Il s’inscrit alors pour faire le vide grenier et Tess en avait aussi profité pour lui filer deux, trois bricoles dont elle voulait se débarrasser et pourquoi pas se faire un peu d’argent avec. Owen avait tout bien préparé, des étiquettes avec le nom de sa locataire sur toutes ses affaires et deux carnets pour noter d’un côté, l’argent qu’il se faisait, de l’autre côté, celui de Tess. Ainsi, ils pourront récupérer leurs parts du gâteau en fin de journée. Owen était déterminé, il se voyait déjà avec un petit pactole entre les doigts avant d’aller se coucher. Mais avant ça, il fallait gagner sa croute et pour ça, c’était levé à 5heure du matin, pour ramener toutes ces affaires sur son emplacement. Le plus simple aurait été qu’il ai la place juste devant son immeuble, mais ça aurait été trop facile. Non, il devait descendre toute sa rue, première à droite et faire quelques quelques dizaines de mètres. N’ayant pas de remorques, il avait fait quelques aller retours, son voisin s’était porté volontaire pour jeter un œil à la marchandise le temps qu’il s’éclipse.
Les premiers visiteurs ou client, qui sait, arrivèrent très tôt, vers 6h30, munis de leurs lampes de poches, ils fouillaient, scrutaient les moindres recoins, mais semblaient être intéressés par des choses très spécifiques, les meubles que proposaient Owen ne semblaient pas les attirer. C’était la première brocante à laquelle participait le prêtre. Il entendait ici et là ‘C’est les professionnelles, des antiquaires… ‘, ‘eux, ils viennent dénicher les perles rares… ils viennent pas pour nous… ‘, ‘faut attendre, vers 9 ou 10h les familles débarqueront…’ okay, donc, Owen devait attendre encore trois ou quatre heure avant de pouvoir espérer vendre quelques choses ? Pourquoi était-il venu si tôt…
Les heures défilèrent et les passants aussi. Owen en avait vu déambuler devant lui sans même jeter un œil à ce qu’il vendait, même par curiosité, rien du tout… il attendait sur son siège de camping -oui il avait prévu un minimum, ca et sa thermos de café… - Il observait par contre son voisin qui s’était présenté plus tôt dans la matinée, Elwyn. Il avait la tchatche, il attirait le moindre badaud qui passait par là et une fois sur deux ou deux fois sur trois même, il vendait. Il vendait une figurine sortie d’un kinder, des autocollants panini, des vieux livres, des vinyles, des vieilles casseroles, des fringues. Tout, il vendait tout… Owen n’en revenait pas ses yeux, ni ses oreilles. Lors d’une accalmie, Owen s’adressa à lui. « c’est quoi ton secret ? C’est fou tout ce que t’arrives à vendre… je commence à perdre espoirs personnellement… » bientôt midi, Owen n’avait pas mis un seul dollars dans sa caisse.
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Message(#)L'heure des affaires - Elwyn  EmptyMar 23 Oct 2018 - 17:41


L'heure des affaires
Owen & Elwyn

« Let your plans be dark and impenetrable as night, and when you move, fall like a thunderbolt. »
Croiser la face d'Elwyn dans un vide-grenier ou une brocante du coin n'était jamais une réelle surprise. A vrai dire, il adorait ce genre d'endroits, c'était un peu comme trouver le Graal pour quelqu'un comme lui. Farouche comme il était, Cadburry pouvait passer quatre heures d'affilée à déambuler entre les stands pour trouver la perle rare, qui se caractérisait le plus souvent dans un vieux numéro de comics ou un collier de nouilles qui pouvait servir de repousse-vampire, ce genre de bibelots qui le faisaient rire parce qu'Elwyn était réputé pour être resté un grand gamin dans sa tête. Pourtant, il faisait pas mal d'efforts récemment pour paraître comme quelqu'un de responsable et facile à apprécier mais ce n'était jamais une performance évidente avec lui parce qu'Elwyn n'arrivait pas à se taire plus de vingt secondes. Il avait bien essayé de prendre cette résolution à tous les Nouvel ans depuis sa naissance mais le geek n'avait jamais réussi à aller jusqu'au bout de l'entreprise. Il y avait toujours des mots hyper importants à dire, des faits essentiels à faire partager au monde et Elwyn ne voulait pas passer à côté de la moindre opportunité de converser avec autrui autour de la beauté environnante. Qui pouvait passer à côté de tels faits? Il n'y avait rien de plus capital que de savoir qu'une espèce d'oiseau sur cinq dans le monde vivait dans la forêt amazonienne, et une espèce de poisson sur cinq vivait dans les rivières qui la traversent. Rien que de le savoir rendait Elwyn toute chose parce que ce monde était définitivement très bien fait, si on excluait les quelques milliards d'êtres humains qui le peuplaient pour en faire plus ou moins un dépotoir géant. Son petit côté anticonformiste finirait par le tuer, c'était une évidence mais Elwyn n'était pas encore tout à fait prêt à mettre l'humanité toute entière à la poubelle, il était bien trop philanthrope pour cela. C'était très certainement pour cette raison qu'il débarquait à son stand avec ses trois tonnes d'objets ridicules à vendre avec le sourire. Elwyn avait foi en l'humanité, il aimait les gens et il adorait parler à n'importe qui. C'était justement dans ce genre d'endroits où on l'écoutait le plus sans lui signifier qu'il était le type le plus barbant que cet univers avait à offrir. Les enfants étaient toujours captivés par les histoires qu'il racontait en leur vendant uniquement un misérable pistolet en plastique et leurs parents étaient d'autant plus subjugués lorsqu'ils apprenaient que la collection de dessous de verre qu'ils étaient en train d'acquérir avaient été conçus pour répondre aux besoins d'un comte anglais dont ils n'avaient jamais entendu auparavant. Le pire dans tout cela, c'était qu'Elwyn exposait des faits d'une rare vérité, persuadé que tout ce qu'il avait à offrir contenait les plus beaux secrets de leur planète. C'était loin d'être le cas quand on regardait la montagne de chaussettes roses à petits pois, de singles de chants kurdes appréciés lors de longues séances de méditations et autres babioles qui parsemaient son stand. Et pourtant, Elwyn avait bien vendu une centaine de ces objets depuis le petit matin, heureux de serrer la main au moindre client pour une énième histoire à rallonge qu'il débitait. "Je vous assure que ce bavoir à l'effigie de Donald Duck aurait pu faire des ravages en 1704. Imaginez quand même qu'à cette époque, le Tsar de Russie Pierre le Grand créa un "impôt de la Barbe". Les nobles et hauts fonctionnaires qui voulaient garder leur barbe devaient payer 100 roubles par an, qu'est-ce qu'ils auraient payer pour cet objet d'une classe aussi rare, n'est-ce pas?" Et avec cela, l'affaire était encore gagné, Elwyn ramassant la monnaie dans sa boursette en sifflotant. Il se retourna au moment où il entendit la voix de son voisin de stand qui l'appelait. Lui n'était pas aussi chanceux, ses étals encore définitivement bien remplis malgré la qualité de ce qu'il pouvait vendre, a priori. "Mon secret? Je raconte l'histoire de mes bibelots, ça marche d'enfer. T'as pas une anecdote sur ton fer à repasser? Déjà rien que le fait que cet objet de toute beauté ait été inventé en 1882 par Henry Seely, ça devrait te rapporter gros!" Voilà comment les gens arrivaient vite à se poser des questions sur l'étendue de ce qui traînait dans le cerveau d'Elwyn, il aurait mieux valu faire le ménage là dedans pour être honnête. Cela dit, le jeune homme passa du côté du stand d'Owen pour regarder ce qu'il avait à vendre. "Dans une heure, y a plus rien, je suis sûr. J'ai réussi à vendre ma tirelire cochon en deux minutes en disant que les cochons sont très intelligents et plus facilement adaptables que la plupart des chien. d'où le fait que les cochons vietnamiens sont souvent utilisés comme animaux de compagnie dans de nombreux pays... Alors, ta télévision, ça devrait le faire!" Evidemment, il était là pour rendre service, passionné de tout... Mais surtout de rien, pour le commun des mortels, justement.
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Message(#)L'heure des affaires - Elwyn  EmptyMer 31 Oct 2018 - 15:12

 Owen se laissait lui-même totalement absorbé par les histoires et les anecdotes que son voisins de trottoir pouvait raconter. Il ignorait si ce qu’il contait était juste ou non, si les histoires étaient véridiques ou totalement inventées mais en tout cas ça marchait, ca donnait vie à chaque objet et c’était sans doute pour ça qu’il arrivait à les vendre.   « Mon secret? Je raconte l'histoire de mes bibelots, ça marche d'enfer. T'as pas une anecdote sur ton fer à repasser? Déjà rien que le fait que cet objet de toute beauté ait été inventé en 1882 par Henry Seely, ça devrait te rapporter gros! » Bluff ou pas bluff ? Owen restait con devant cette remarque. Il regarda son fer à repasser puis ce mec et de nouveau le fer à repasser qu’il saisit de ses mains, le rapprochant de lui. « Henry Seely ? » demanda-t-il intéressé. « Comment vous savez tout ça ? » il semblait être naïf, il ne savait quoi en penser. Le jeune homme enjamba les quelques babioles qui se trouvaient par terre, délimitant leurs deux stands pour venir fouiner du côté d’Owen, il passait tout au peigne fin pour voir ce qu’il pouvait sans doute faire pour donner un coup de main au jeune prêtre. « Dans une heure, y a plus rien, je suis sûr. J'ai réussi à vendre ma tirelire cochon en deux minutes en disant que les cochons sont très intelligents et plus facilement adaptables que la plupart des chien. d'où le fait que les cochons vietnamiens sont souvent utilisés comme animaux de compagnie dans de nombreux pays... Alors, ta télévision, ça devrait le faire! » une fois de plus, le prêtre se montrait paumé, con même. « Mais… » il fronça les sourcils et haussa les épaules. « Les cochons plus adaptables que les chiens… ils ramènent le bâton ? » Bon, il se doutait bien que là, il y avait quelques choses de loufoque. « La télé… elle a trois ans. Je l’ai acheté neuve mais elle est déjà tombée une fois… quand je met les passants en garde, ils font marche arrière. » peut être un peu trop honnête Owen. « Donc, faut pas leur dire c’est ça ? » Owen avait l’impression de mentir mais en même temps, cette télévision marchait encore très bien. « Par contre, ce qu’on peut peut-être dire c’est que tous les matchs que j’ai regardé dessus ont toujours été gagné par mon équipe préféré ! » et peut être que c’était jour de chance à chaque fois mais il est vrai que dès qu’Owen et ses amis se retrouvaient chez lui pour voir des événements sportifs, leur équipe favorite remportait la victoire. « Genre de télévision magique quoi ! » il la regarda avec un brin de nostalgie. « j’vais peut être la garder… » il regarda l’homme qui était surement entrain de faire son discours dans sa tête, prêt à sauter sur le premier passant qui s’attarderait sur un objet qu’Owen vendait. « tien, lui ! » un homme regardait un miroir mural que la grand-mère d’Owen utilisait déjà. « C’est un objet de famille… » mais bon, il prenait surtout beaucoup de place dans le petit appartement du prêtre. « J’te laisse faire… » ca l’arrangeait presque.
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Message(#)L'heure des affaires - Elwyn  EmptyDim 4 Nov 2018 - 8:03


L'heure des affaires
Owen & Elwyn

« Let your plans be dark and impenetrable as night, and when you move, fall like a thunderbolt. »
Il n'y avait jamais de petits détails. Pour Elwyn, la moindre information constituait une mine d'or et c'était certainement pour cette raison que son cerveau tâchait de se rappeler de tout ce qu'il pouvait entendre. Avoir une si bonne mémoire aurait dû lui porter préjudice et quelque part c'était le cas puisque la moitié des gens n'avaient pas envie de l'écouter quand il parlait mais Elwyn ne le voyait pas ainsi. Il était plutôt fier d'être celui qui connaissait le plus de savoirs inutiles dans la région: pouvoir parler de Monsieur Mangetout à qui voulait bien l'entendre, s'extasiant du fait que cet homme avait réussi l'exploit de manger un avion, dix huit bicyclettes, quinze paniers de supermarché, sept téléviseurs, six chandeliers et deux lits. Peu d'individus pouvaient se targuer d'être aussi joyeux en racontant les parcours de vie d'hommes exceptionnels dans ce genre là mais Cadburry, lui, rendait justice à tous ces individus oubliés. Voilà pourquoi il se sentait si à l'aise dans le rôle de l'orateur à une brocante de quartier: Elwyn avait toujours quelque chose à dire, il ne séchait jamais, c'aurait été étonnant en vue de la quantité de mots qui parsemaient son cerveau de manière constante. Il pouvait autant parler de la taille de la tête d'un cachalot que de l'historique des inventions depuis l'âge de pierre et c'était clairement une récompense après tous les documentaires qu'il avait dû suivre à la télévision pour en arriver là. Evidemment, Elwyn se rendait bien compte qu'il n'était pas tout à fait dans la normalité et c'était quand il voyait le regard d'Owen qu'il comprenait qu'il naviguait dans un tout autre monde que ces camarades. "Henry Seely, oui, un gars franchement génial, comme vous vous en doutez... Comment je sais ça? Je crois que je lis à peu près tous les magazines historiques et scientifiques qui existent, puis je suis abonné à toutes les chaînes de documentaires, j'adore ça!" Il souriait jusqu'aux oreilles en prononçant ces mots parce que c'était la réalité la plus absurde qui pouvait être. Heureusement, sa colocataire refusait de le juger quand elle se levait aux aurores et qu'il était en train de tenter une expérience scientifique dans la cuisine après avoir regardé un documentaire très intéressant sur un sujet particulier. "Vous seriez étonnés d'apprendre tout ce que les animaux peuvent faire, les cochons en premier lieu. Autre exemple de faits extraordinaires, d'après une recherche effectuée par des scientifiques chinois et britanniques, les chauves souris pratiqueraient la fellation, vous imaginez le délire?" Là n'était pas le sujet cela dit puisqu'il était question de vendre les objets qui encombraient Owen. Depuis le début de la matinée, il n'avait procédé à aucune vente ce que regrettait beaucoup Elwyn mais il savait qu'avec un petit coup de main, le jeune homme s'en sortirait très bien. "Vous avez tout compris! Faut toujours tout tourner au positif ou à l'extraordinaire.... C'est comme ça qu'une fois on a réussi à vendre aux enchères une vache à un milliard de dollars." Il fit un clin d'oeil à son compatriote alors qu'il lui montrait un potentiel client intéressé par un vieux miroir familial. Forcément, Elwyn était sur le coup en s'approchant en sifflotant, d'un air assuré. "Vous saviez que ce miroir avait appartenu au chat Stubbs, qui est depuis 1997, le maire de la ville de Talkeetna, en Alaska? Une pièce unique, évidemment. On dit qu'il a le pouvoir d'amener la réussite sur son acquéreur, à votre place, j'attendrais pas deux minutes de plus pour l'acheter m'enfin..." Effectivement, deux minutes plus tard, le client s'en allait avec le miroir sous le bras, Elwyn s'asseyant aux côtés d'Owen avec un air satisfait. "D'ici une heure, je suis sûr que vous aurez plus rien sur le stand. D'ailleurs, comment ça se fait que vous vendez tant d'articles intéressants?" En comparaison des siens, les objets d'Owen avaient l'air du Saint-Graal, assurément.
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Message(#)L'heure des affaires - Elwyn  EmptyLun 3 Déc 2018 - 8:50

 « Henry Seely, oui, un gars franchement génial, comme vous vous en doutez... Comment je sais ça? Je crois que je lis à peu près tous les magazines historiques et scientifiques qui existent, puis je suis abonné à toutes les chaînes de documentaires, j'adore ça! »  Ce mec semblait donc avec une curiosité intellectuelle décuplée. Pour passer des heures à lire des revues scientifiques et en plus s’abonner à des chaines de documentaires – Owen estimait qu’il y en avait suffisamment dans le bouquet auquel il avait souscrit, qu’il n’était pas nécessaire d’en rajouter une couche - il fallait être sacrément mordue. Le prêtre était curieux de savoir combien d’heure il pouvait passer devant sa télévision chaque jour. Lui préférait largement regarder les événements sportifs, et si ca n’était pas très intellectuels, ca avait le mérite de lui décharger l’esprit le temps de quelques dizaines de minutes. L’homme devant lui semblait tout à fait heureux, son sourire en témoignait et Owen ne pouvait qu’être admiratif. «  Vous seriez étonnés d'apprendre tout ce que les animaux peuvent faire, les cochons en premier lieu. Autre exemple de faits extraordinaires, d'après une recherche effectuée par des scientifiques chinois et britanniques, les chauves-souris pratiqueraient la fellation, vous imaginez le délire ? » Non, non Owen avait beaucoup de mal à imaginer ce délire en effet… il s’en frotta l’arrière du crâne d’ailleurs. Restant un peu surpris devant ces petites anecdotes. Il fallait forcément rester devant sa télévision jusqu’à trois heures du matin pour avoir ce genre d’information sur les chauves-souris, non ?  « Je vous remercie pour l’information… » il était presque certain que ça lui servirait plus tard aussi... « Vous êtes bien calés dans le domaine du coup… » des animaux bien sûre ! « Pas de la fellation hein… » quelle conversation gênante… Owen détourna alors rapidement la conversation sur ce miroir qu’il voulait voir partir. Demandant alors à son voisin de lui faire un tour de pass pass et de réussir à lui vendre, il n’aurait plus qu’à en prendre de la graine. Observer et reproduire. Ca devait pas être bien difficile. Le challenge fu accepté. « Vous saviez que ce miroir avait appartenu au chat Stubbs, qui est depuis 1997, le maire de la ville de Talkeetna, en Alaska? Une pièce unique, évidemment. On dit qu'il a le pouvoir d'amener la réussite sur son acquéreur, à votre place, j'attendrais pas deux minutes de plus pour l'acheter m'enfin... » et il n’en fallait pas plus pour que les billets sortent de la poche d’un de ces clients et pour qu’il parte avec sous le bras. Donc, c’était ça… inventer des noms, des villes bien éloignées et c’était vendu… « Donc, la vente par le mensonge… » Owen savait très bien que ce miroir n’avait jamais appartenu au maire de Talkeetna en Alsaka… « D'ici une heure, je suis sûr que vous aurez plus rien sur le stand. D'ailleurs, comment ça se fait que vous vendez tant d'articles intéressants ? » parti comme ça, oui, c’était sûr. Owen était un peu partagé entre le sentiment de vouloir vendre honnêtement et n’avoir pas grand-chose dans le portefeuille en retour ou alors… vendre des contes qui sont faux et se faire un peu de tune. « Je vivais seule jusqu’à… il y a encore quelques semaines. Mais j’ai loué une chambre chez moi et j’ai du faire un peu de place pour libérer l’espace. »
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Message(#)L'heure des affaires - Elwyn  EmptyJeu 13 Déc 2018 - 16:12


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Owen & Elwyn

« Let your plans be dark and impenetrable as night, and when you move, fall like a thunderbolt. »
Il lui avait fallu pas mal de temps et d'énergie pour engranger de telles connaissances, si on pouvait les considérer comme tel. Depuis qu'il était gamin, Elwyn avait peut être passé des milliers d'heures à lire des magazines ou à regarder des émissions culturelles, tout cela sans jamais s'ennuyer une seule minute. En fait, c'était simple, Cadburry n'avait jamais connu l'ennui. Il s'occupait avec un rien, un peu comme un MacGyver moderne qui, armé d'un magnétoscope et d'une petite cuillère, était en mesure de révolutionner la connaissance parfaite du système solaire. Il était capable de passer des jours entiers sur des expériences loufoques, en ne dormant que le strict minimum, vivant comme un reclus pour percer à jour le moindre mystère de l'univers. Quand Elwyn partait dans ses délires, il était strictement impossible de l'en sortir, c'était certainement pour cette raison que personne ne se risquait très longtemps à le supporter... Habiter avec lui avait l'air d'être le pire fardeau que le monde pouvait offrir et pourtant, sur cette planète, une femme tenait le coup jour et nuit depuis des mois, sans se plaindre malgré les manières de scientifique fou de Cadburry. Il avait ses lubies et le monde se devait de les supporter, enchaînant les heures à écouter les monologues du jeune homme, perdu entre deux visionnages des adaptations de ses comics préférés. Clairement, il fallait une bonne dose de courage pour évoluer dans la sphère d'Elwyn Cadburry mais le garçon avait tout de même quelques qualités qu'il ne fallait pas totalement négliger. La preuve, depuis qu'il était arrivé sur cette misérable brocante, il avait enchaîné les ventes sans même essuyer un seul échec. Forcément, son attitude forçait l'admiration et Owen avait fini par remarquer ses succès. Dans ce genre de cas, Elwyn se montrait tout de suite très sociable parce qu'on lui avait adressé la parole en premier, quel choix de l'enfer clairement. "Je suis calé dans des tas de trucs... Après, bon, la fellation de chauves souris, c'est un truc bonus, faut pas se leurrer. J'ai découvert ça l'autre matin en buvant mon café en lisant un article dans Psychologie Magazine. J'aurais certainement mieux fait de rester dans ma lecture du Guinness book... D'ailleurs, vous saviez que le record du plus grand nombre de morts dans un film est détenu par "Le Seigneur des Anneaux : le retour du roi". On comptabilise 836 personnes tuées en 201 minutes? C'est juste de la folie." Il lançait cela au hasard, comme si c'était totalement normal de connaître ce genre de faits et surtout de le laisser s'échapper dans un tel endroit, à la première personne qui lui adressait la parole de la journée en dehors des badauds attirés par ses babioles. Cela dit, Elwyn était venu pour cela, pour vendre à outrance et il était d'une aide précieuse en la matière. La preuve, il ne fallut pas plus de deux minutes pour que le miroir de Baxton disparaisse de son étal. "Rien à voir, je vous assure... Raconter des histoires, c'est faire rêver les gens avant tout et je crois pertinemment que c'est ça l'essence même de notre existence en tant qu'êtres humains. On s'autorise plus à rêver quand on dépasse dix ans de vie et ça, c'est pas normal. Vous venez de rendre service à un gars paumé dans sa vie, seul et pas loin de la dépression... Les signes trompent pas!" Et effectivement, Elwyn était un maître lorsqu'il s'agissait de cerner les gens en l'espace d'à peine soixante secondes. C'était d'ailleurs la seule raison qui poussait les femmes à tomber dans ses bras, il était bien trop chiant autrement pour qu'on puisse lui trouver un intérêt mais il avait ses talents, c'était incontestable. "Oh, vous avez abandonné votre solitude alors, et ça vaut le coup? Je veux dire, une présence contre le miroir de votre famille, c'est quand même prendre un sacré risque si la personne est pas raisonnable... Enfin, je dis ça, je suis quand même le tyran de ma coloc'. Hier, j'ai fait exploser des bananes dans la cuisine parce que je voulais faire une analogie sur l'aérodynamisme, 'voyez le genre." Pas sûr non qu'on comprenne quoique ce soit à ce qu'il pouvait bien dire, mais cela, Elwyn avait bien souvent du mal à s'en rendre compte vu le sourire qu'il aborait.
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Message(#)L'heure des affaires - Elwyn  EmptyLun 14 Jan 2019 - 10:42

C’était presque de la fascination. Psychologie magazine, livre Guinness des records – d’ailleurs, Owen s’était toujours demandé s’il y avait un lien entre la bière et ce livre, surement oui mais il se demandait pourquoi… Peut-être que s’il posait la question à son voisin de trottoir, il aurait la réponse. Mais il fut plutôt amusé de la petite anecdote à propos du Seigneur des Anneaux. Heureusement qu’il ne s’agissait que d’un film. Peut-être qu’Owen verrait ce film sous un autre œil s’il était amené à le revoir. 836 c’était quand même très précis… Ce mec devait avoir une mémoire puissante pour pouvoir retenir des petits détails comme celui-ci ou encore le coup de la fellation…
Si Owen était venu vendre quelques objets qui trainaient chez lui par nécessité et non sans vouloir passer une bonne journée, il ne regrettait pas ce choix face à un interlocuteur si intéressant, passionné et à la fois passionnant. Sa journée banale voire même ennuyante prenait un autre tournant et il ne pouvait pas s’en plaindre. Cet Elwyn était fascinant et Owen ne pouvait en être qu’admiratif. Le discours qu’il avait sur les histoires qu’il racontait pour la vente n’était pas déconnant et il poussait aussi Owen à se questionner sur la pratique même de la religion et des contes qui s’en découlaient. « Vous venez de rendre service à un gars paumé dans sa vie, seul et pas loin de la dépression... Les signes trompent pas! » cette phrase raisonnait particulièrement pour Owen. Puisqu’il transposait finalement le discours d’Elwyn à la religion, il pouvait aussi dire que celle-ci lui avait tendu une main et l’avait aidé à sortir de sa propre dépression. « Vous n’avez pas tord… » fit-il assez pensif, le sortant presque de ses propres rêves. « Oh, vous avez abandonné votre solitude alors, et ça vaut le coup? Je veux dire, une présence contre le miroir de votre famille, c'est quand même prendre un sacré risque si la personne est pas raisonnable... Enfin, je dis ça, je suis quand même le tyran de ma coloc'. Hier, j'ai fait exploser des bananes dans la cuisine parce que je voulais faire une analogie sur l'aérodynamisme, 'voyez le genre. » cette petite anecdote faisait rire Owen. « votre pauvre coloc… » il se voyait rentrer un jour et voir ces éclats de banane partout dans la cuisine. « Ceci dit, non, pour le moment, je n’ai aucun regrets. Elle a surtout investie le toit de l’immeuble, il y a un accès direct du pallier de l’appartement. Et bon, on se croise beaucoup. Mais c’est une nana assez sympa et facile à vivre. Pour le moment, aucune expérience étrange dans la cuisine… » il regarda les quelques affaires qu’il restait à Elwyn, 99% de son stock ayant été vendu en quelques heures. « et vous, pourquoi vous vous êtes débarasser de tout ça ? » Owen se souvenait avoir fait une première brocante quand il était assez jeune pour vider la maison de ses grands parents, une fois tous les deux décédés. Déménagement, décès ou séparation, ce qui pousse les gens à se séparer de leurs biens est souvent un changement important dans leur vie.
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Message(#)L'heure des affaires - Elwyn  EmptyVen 15 Fév 2019 - 9:29


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Owen & Elwyn

« Let your plans be dark and impenetrable as night, and when you move, fall like a thunderbolt. »
C'était à croire qu'Elwyn ne dormait jamais. Son cerveau fonctionnait toujours à mille à l'heure et il détestait le silence par dessus tout depuis sa plus tendre enfance. Il fallait dire qu'il avait été élevé dans une famille bruyante où les batailles de sèche cheveux se bousculaient avec les crêpages de chignon grandeur nature. C'était le lot quotidien d'un garçon dans une fratrie cent pour cent féminine, Elwyn avait vite dû trouver des stratagèmes pour exister aux yeux du monde et devenir un moulin à paroles était vite devenu une évidence pour lui. Scientifique dans l'âme, Cadburry s'était bâti sur l'art de la connaissance, toujours en engranger plus jusqu'à ce que son cerveau explose. Jusque là, rien de tout cela n'était arrivé: à l'aube de sa quarantième année, on pouvait dire que le tout relevait du miracle. Et voilà qu'il se retrouvait dans des aventures à dormir debout: comme si tenir un stand de bibelots dans la brocante du quartier pouvait constituer un idéal de vie pour quelqu'un comme lui. Pourtant, Elwyn s'éclatait comme jamais en racontant tout ce qui lui venait à l'esprit à des clients éberlués par ses paroles. A croire que les gens étaient passionnés par la loi de la miction autant que lui, il fallait dire que savoir qu'un mammifère mettait en moyenne vingt et une secondes pour vider sa vessie, cela pouvait en jeter dans les soirées. Enfin, dans celles qu'Elwyn fréquentait en tout cas. Il n'était pas tout à fait normal, c'était avéré désormais mais Owen n'avait pas l'air d'être très contrarié par l'affaire puisqu'il continuait de lui parler après cette vente de miroir des plus fructueuses. Cadburry avait réussi un exploit après des heures à libérer ses talents dans leur allée de fortune. Il n'avait pour ainsi dire plus une babiole en stock et il était déjà en train de s'atteler à la marchandise du prêtre, quelle âme charitable. "Non, mais elle se plaint qu'à moitié parce qu'au fond, ça la fait rire d'essayer de comprendre ce que j'ai dans le crâne, voyez. Sans moi, par exemple, elle saurait pas que la journée de la procrastination, c'est le 25 mars, faut le noter dans son agenda ça." En vérité, la jeune femme était totalement à plaindre puisqu'elle vivait avec deux gamins. Elwyn n'avait pas l'air de beaucoup s'en soucier, écoutant attentivement les paroles de son voisin du moment, intéressé par tout ce qu'il pouvait dire sur sa nouvelle situation immobilière. "Vous êtes tombés sur quelqu'un de bien alors. Elle est pas là, d'ailleurs? Peut être qu'elle aurait pu vendre deux trois babioles elle aussi avant d'emménager sérieusement... Quoiqu'elle aurait regretté vu qu'elle aurait été obligé de m'écouter piailler toute la journée, tout ça pour juste dire qu'il y aura pas de pleine lune en février 2037." C'était ô combien intéressant pour sûr mais la colocataire d'Owen s'était évitée une sacrée migraine sur ce coup là. "Ma coloc m'a demandé de faire un peu de tri... C'était soit je largue tout ça, soit elle balance mes figurines Action Man au feu alors, j'ai vite choisi mon camp, voyez. Puis, c'est l'avantage de gérer un magasin de geek, y a toujours du stock... Vous, vous faites quoi?" Loin de s'imaginer qu'il parlait à un homme de foi. Elwyn s'y intéressait pourtant, en bon scientifique qu'il était, la curiosité l'emportait toujours, évidemment.
(c) DΛNDELION
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Message(#)L'heure des affaires - Elwyn  EmptyJeu 28 Mar 2019 - 5:56

Owen trouvait son voisin très sympathique, ceci dit, il se demandait s’il pouvait en faire son colocataire. Lui qui n’était pas contre avoir de la compagnie, avoir quelqu’un qui était si bavard en permanence chez soi par contre, il n’était pas certain d’en avoir très envie. Bien qu’agréable à ce moment même, c’était surement suffisant pour le prêtre. Chance pour lui, Tess était quelqu’un d’assez discrête, même s’ils partageaient des moments sympas de temps en temps. Owen avait été claire : il cherchait quelqu’un qui  respecterait sa vie privée, ses moments de tranquillité tout en étant ouvert à des soirées matchs sportif avec une pizza et une bière et en prime les amis d’Owen. C’était un peu cliché mais ces soirées-là étaient  de vrais échappatoires pour le prêtre. Tess avait accepté le deal et elle le respectait bien pour le moment. Leur collocation était quand même assez ressente, à voir sur le long terme.   « Non, mais elle se plaint qu'à moitié parce qu'au fond, ça la fait rire d'essayer de comprendre ce que j'ai dans le crâne, voyez. Sans moi, par exemple, elle saurait pas que la journée de la procrastination, c'est le 25 mars, faut le noter dans son agenda ça. » 25 mars journée de la procrastination, Owen venait lui aussi d’apprendre quelques chose. Bien qu’il trouvait de plus en plus ridicule de vouloir trouver une journée de tout et n’importe quoi chaque jour. A force, les vraies causes pouvaient passer à la trappe et se fondre dans ces journées de la connerie. Mais bon, la journée de la procrastination, pourquoi pas. « Et aujourd’hui, journée de quoi ? » se demanda-t-il pour voir simplement s’il avait la réponse.  « Vous êtes tombés sur quelqu'un de bien alors. Elle est pas là, d'ailleurs? Peut être qu'elle aurait pu vendre deux trois babioles elle aussi avant d'emménager sérieusement... Quoiqu'elle aurait regretté vu qu'elle aurait été obligé de m'écouter piailler toute la journée, tout ça pour juste dire qu'il y aura pas de pleine lune en février 2037. » Owen cette fois ne pu retenir son rire. « Vous êtes exceptionnel ! » vraiment ! Mais à petite dose peut être. « Elle s’est déjà débarasser de pas mal de chose et ce qui lui reste va venir remplacer mes vieux truc à moi. L’électroménager par exemple, les miens sont bon à jeter. J’oserai même pas vendre ça à quelqu’un. » Owen était sûre que ça n’aurait pas empêcher Elwyn de brader un four qui ne faisait même plus grill et dont la vitre était totalement recouverte de crasses et de tâches brûlées qui à force, ne partaient même plus. « Ma coloc m'a demandé de faire un peu de tri... C'était soit je largue tout ça, soit elle balance mes figurines Action Man au feu alors, j'ai vite choisi mon camp, voyez. Puis, c'est l'avantage de gérer un magasin de geek, y a toujours du stock... Vous, vous faites quoi? » On pouvait lire l’effroi dans les yeux d’Owen quand il évoqua les figurines Action Man au feu. « qui pourrait faire une telle chose… » fit-il avec compassion. Se rappelant que lui-même avait quelques poupées de ce genre étant gamin. « elle est cruelle ! » bien que lui n’en avait plus aucune. « Si non, moi, je suis prêtre ! A Redcliff même, l’église que vous voyez plus bas. » à 300 mètres à peine d’eux. Alors, surpris ?
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Message(#)L'heure des affaires - Elwyn  EmptyJeu 18 Avr 2019 - 12:40


L'heure des affaires
Owen & Elwyn

« Let your plans be dark and impenetrable as night, and when you move, fall like a thunderbolt. »
Sa vie n'avait rien d'ordonné, en témoignait le salon de son appartement ces derniers jours. Elwyn avait toujours de nouvelles lubies, toutes plus farfelues les unes que les autres. Vouloir percer les secrets de l'univers faisait partie de son quotidien depuis sa plus tendre enfance et malheureusement pour les autres, le concours des années n'avait pas changé cela. Il arrivait toujours avec deux heures de retard au travail parce qu'il était en train de tester la résistance de ses produits électroménagers, tant pis si l'expérience s'avérait efficace et qu'il devait courir au centre commercial le plus proche pour réparer le mobilier cassé avant le retour de sa colocataire. L'important, c'était ces moments de vie qu'il se créait avec un marteau à la main ou bien un tube à essai quand il s'essayait à des expériences chimiques. Il lui en fallait très peu pour s'amuser, le vide grenier de ce jour-là en était un exemple supplémentaire. Cadburry avait toujours été très sociable, commençant des conversations avec le premier venu et n'étant clairement pas le premier à y mettre un terme. En bon philanthrope qu'il était, Elwyn passait son temps à vanter les louanges de l'humanité, même quand celle-ci était incroyablement décevante. En l'occurrence, c'était lui le plus décevant vu les techniques qu'il utilisait pour vendre le matériel d'Owen mais il n'avait pas l'air d'avoir honte, c'était le principal. Quand on le voyait agir ainsi, c'était à se demander s'il n'avait pas été VRP pour un groupe pharmaceutique dans une autre existence... Il était juste un vendeur de comics, pas du tout dans la même catégorie donc que ces vendeurs hors pair. Et pourtant, il avait vidé son stand à peu de choses près et voilà qu'il s'apprêtait à exécuter le même exploit avec celui de son voisin, non sans discourir des heures sur des détails insignifiants de leur univers forcément. "Aujourd'hui? C'est la journée des radios amateurs et la saint parfait par dessus le marché! J'ai un super calendrier sur mon frigo qui me précise tout, c'est franchement top, vous devriez investir vous aussi!" Comme si posséder un éphéméride de dernière génération était la priorité des gens normaux. Elwyn n'avait jamais réellement fait partie de cette catégorie même s'il savait se comporter quand la situation le requérait urgemment. "Exceptionnel, vous dites? C'est pas souvent qu'on me dit des choses pareilles, je suis loin d'être un godelureau, même si être un jeune homme élégant et séducteur ferait super bien sur mon CV." Il y avait déjà des délires sur le verlan et les couleurs de l'arc-en-ciel, ce n'était peut être pas la peine d'en rajouter, néanmoins. "Tout se vend, je vous assure. Le mobilier vintage, c'est à la mode alors je m'inquiète pas pour ce vieux sèche linge. On a bien associé de l'aspirine et de l'huile de poisson pour apaiser l'arthrose alors à partir de là, tout est possible!" Il fallait toujours qu'il utilise des analogies ô combien étranges mais Elwyn ne serait pas lui même si ce n'était pas le cas. Il resta par ailleurs bouche bée en apprenant la profession d'Owen avant de trépigner comme un enfant la veille de Noël. "Prêtre? Oh mon dieu, mais c'est génial! Et c'est comment de vivre dans la religion? J'ai regardé des tas de documentaires mais rien de mieux que d'avoir l'avis de quelqu'un plongé dans l'expérience! C'est fascinant, vous en êtes arrivé là comment si je peux oser?" Il affichait un regard réflexif d'une rare intensité parce qu'il était vraiment intéressé, oubliant instantanément que sa colocataire pouvait être cruelle quand il n'effectuait pas les tâches ménagères courantes. Tout ce qui comptait, c'était le récit de Baxton, unique en son genre.
(c) DΛNDELION
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Message(#)L'heure des affaires - Elwyn  EmptyVen 24 Mai 2019 - 10:22

Ce voisin de brocante avait une culture générale très impressionnante, Owen se demandait s’il avait déjà songé à s’inscrire à un jeu télévisé pour gagner pas mal de fric grâce à toutes ses connaissances ? Ce serait une bonne idée plutôt que de venir vendre de vieux objets sans valeurs et leurs inventer une histoire pour se faire de la thune sur le dos de pauvres innocents bien naifs. Owen aurait très bien pu être l’une de ses victimes et c’est pourquoi il même s’il reconnaissait l’effort et le travail fournis par Elwyn, il n’était pour autant pas totalement confortable avec sa façon de faire. Ce n’était pas non plus très compatible avec sa fonction de prêtre. Mais il préférait s’en amuser plutôt que de s’en offusquer. "Aujourd'hui? C'est la journée des radios amateurs et la saint parfait par dessus le marché! J'ai un super calendrier sur mon frigo qui me précise tout, c'est franchement top, vous devriez investir vous aussi!" Owen ne doutait pas de l’utilité d’un tel calendrier mais lui il n’avait l’habitude de voir le calendrier qui se trouvait sur la porte interieur des toilettes chez sa mère. C’était seulement lorsqu’il s’y rendait qu’il voyait quel saint on pouvait fêter le jour même. Non, être prêtre ne signifiait pas connaitre le calendrier pascal par cœur. Se souvenir des dates importantes religieuses était bien suffisant. "Exceptionnel, vous dites? C'est pas souvent qu'on me dit des choses pareilles, je suis loin d'être un godelureau, même si être un jeune homme élégant et séducteur ferait super bien sur mon CV." Owen se mis à glousser en l’entendant une fois de plus. « Je crois n’avais jamais entendu godelureau sortir de la bouche de qui que ce soit ! » il n’était d’ailleurs pas complétement certain du sens de ce mot, mais taira à tout jamais son ignorance.
Alors qu’Owen s’inquiétait de savoir si sa marchandise était vendable, il pouvait compter sur Edwyn pour le rassurer, qui d’autre aurait pu le faire avec tant de bienveillance ? "Tout se vend, je vous assure. Le mobilier vintage, c'est à la mode alors je m'inquiète pas pour ce vieux sèche linge. On a bien associé de l'aspirine et de l'huile de poisson pour apaiser l'arthrose alors à partir de là, tout est possible!" la comparaison était osée mais pourquoi pas. « On verra bien… pour 50 dollars, on devrait pouvoir en faire quelques choses, si non, il partira ce soir à la déchetterie. » et pour un tel appareil, mentir n’était pas bien sûr pas envisageable, il ne s’agissait pas là de quatre planches de bois ou un miroir. C’était un appareil électrique, avec toute la dangerosité que ça peut représenter, en dehors de son utilité.
Owen annonça ensuite qu’il était prêtre en réponse à sa demande. "Prêtre? Oh mon dieu, mais c'est génial! Et c'est comment de vivre dans la religion? J'ai regardé des tas de documentaires mais rien de mieux que d'avoir l'avis de quelqu'un plongé dans l'expérience! C'est fascinant, vous en êtes arrivé là comment si je peux oser ? » ca commençait à faire beaucoup pour Owen. Beaucoup de question que forcément, il n’avait pas vraiment envie d’aborder maintenant, dans la rue, derrière son stand de vide grenier et où des passants qu’il connaissait bien ne cessait de défiler devant lui. C’était le quartier dans lequel il habitait et surtout le quartier dans lequel il exerçait sa foi. Les croyants étaient tous plus ou moins ses voisins et donc, les curieux qui venaient voir ce qui se vendait par ici. D’ailleurs, on interpella le prêtre. « Père Baxton ! » Owen se tourna un instant et reconnu Lydia Welson, assidue de chaque messe, elle avait une trentaine d’année et habitait chez ses parents. Elle s’occupait de sa mère dont les jours étaient comptés. « Je reviens… » s’excusa Owen auprès de son voisin. « Si tu veux bien… je suis pas contre parler de tout ça… mais, pas forcément ici. On aura peut être l’occasion de se recroiser ? » c’était comme une invitation bien sure. « j’habite à 200 mètres, l’immeuble gris. » Il quitta un instant Elwyn pour aller vers Lydia qui visiblement, n’était pas au plus haut de sa forme…
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