| McDonald's delivery - Noandy |
| | (#)Lun 22 Oct 2018 - 17:40 | |
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Dans ton lit, en jogging, débardeur, tu as le nez dans ton téléphone depuis une heure. C’est ça la magie des smartphones. Même plus besoin d’allumer son ordi pour être opérationnel à tous les niveaux. T’es rentré tard la veille, mais t’as pas trop bu alors t’as pas de gueule de bois, mais tu sens quand même que t’es pas tout à fait frais. Ta tête reste un peu lourde, et cela à cause de la musique qui était super forte toute la nuit. Oui, parce que t’es rentré que très tôt ce matin, vers 8h. Il est à présent 18h, t’as perdu l’espoir de faire quoi que ce soit de productif en ce dimanche déjà bien entamé. Ton ventre commence à gronder parce que ouais, ça fait un moment que t’as rien bouffé. T’as aussi envie de pisser alors c’est avec difficultés que tu t’extirpes de ton lit. Tu files à la salle de bain un instant avant de revenir dans ta chambre. Tu te mates dans ton miroir, te passant une main dans les cheveux. T’as une légère barbe de deux jours sur ton beau visage. Tu ouvres ton armoire pour prendre un hoodie et l’enfiler. Tu prends une casquette en plus parce que tu t’es pas coiffé, même si ça te va bien comme ça quoi qu’il arrive. Tu mets la capuche de ton hoodie sur ta casquette. Clés, portefeuille, portable, te voilà en route pour le McDo. Allant à ta voiture ton regard croise celui de la conductrice qui passe dans ta rue à ce moment là. Noa. C’est vrai qu’elle habite un peu plus haut dans le quartier. Elle est très certainement en train de rentrer chez elle. Tu te remémores votre dernière rencontre à tous les deux. Tu l’avais ramené chez elle après une crise de larmes et depuis, pas de nouvelles.
Tu montes dans ta voiture et une demi heure plus tard te voilà en train de te garer dans sa rue à elle, un sac en papier McDo très rempli au bout de ton bras. Tu vas sonner à sa porte et c’est ton célèbre sourire en coin qui l’accueil.
« Je t’ai pris un Happy Meal. Ne me remercie pas. »
Et tu entres chez elle, la faisant faire un pas en arrière pour te laisser passer. T’es sacrément gonflé mais tu sais pas pourquoi, tu sens qu’elle va pas faire d’histoire. T’espères qu’elle apprécie ta visite surprise. C’est surtout histoire de faire le suivi depuis la dernière fois. Voir comment elle se porte.
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| | | | (#)Jeu 1 Nov 2018 - 13:28 | |
| Le procès était passé depuis plusieurs jours à présent. Si j’avais ressentie un soulagement intense en sortant de ce tribunal, ce que je n’avais absolument pas prévu c’était que des journalistes tentent par tous les moyens d’en savoir plus sur mon ressentie, sur ce combat qu’ils m’avaient collés, me rendant coupable de ne pas vouloir me battre pour toutes ces personnes victimes d’erreurs judiciaires. J’avais envie de laisser tout ça derrière moi, de ne plus y penser, de pouvoir aller de l’avant. Oui, ce passage en prison avait sans doute changé ma vie mais pourquoi devrais-je en faire une cause à grande échelle ? J’étais certaines que d’autres personnes avant moi avaient pu sortir de prison suite à une erreur judiciaire, une enquête résolue leur permettant d’avoir leur liberté et qu’ensuite elles se battent pour que ça n’arrive plus jamais. Mais se battre pour quoi, contre qui ? Contre un système tout entier qu’il faudrait repenser ? Non, je n’avais pas la force pour ça. Par contre, il y avait peut être bien quelques idées qui émergeaient dans ma tête, quelques pensées. Venir en soutiens aux familles dont un proche est derrière les barreaux, trouver des fonds pour pouvoir payer des avocats dignes de ce nom à des personnes qui n’ont pas les moyens de s’en payer un, qui se retrouvent alors avec des avocats commis d’office bas de gamme. J’veux dire, ouais, pour être avocat, faut avoir fait des études, avoir des compétences, mais merde, pour m’être retrouvé avec un avocat collé au cul et qui a pas su comment me sortir de cette galère… alors que d’après Dean, ca puait l’erreur judiciaire à plein nez et pour n’importe qui d’ailleurs, même le plus débile des passants aurait pu s’en douter. Enfin bref, il se pourrait bien que oui, je m’engage dans une cause, mais surement pas quelques choses qui me seraient dictées par les journalistes bien pensants. Et pour le moment c’était encore bien trop tôt, bien trop frais pour moi. J’avais besoin de prendre du recule avec tout ça. De mener ma vie et de tenter de reprendre ma routine là où je l’avais laissé quelques mois plus tôt. Ayant commencé par reprendre le travail, ce qui me faisait un bien fou, je commençais à y voir plus clair et ça, c’était bon de le sentir. Aujourd’hui était une journée off pour moi ce qui veut dire que j’allais pouvoir me trainer dans l’appartement en pyjama toute la journée et ça, c’était parfait. Le seul problème c’est que j’avais un dossier à envoyer dernier délai aujourd’hui par la poste. Et que bien sûr, j’avais tellement trainer que c’était dans l’urgence que je devais me déplacer au bureau de poste pour l’envoyer. Le cachet faisait foi et si j’attendais un peu plus, ca allait être trop tard. J’avais vite fait enfilé un gros pull au dessus de mon pyjama, un pantalon fluide et mes baskets sans prendre le temps de mettre des chaussettes. Je pris juste le temps de me rafraichir le visage avec un petit sérum et j’étais prête. Pour dix minutes de marches, j’avais pris la voiture, une vraie féniasse mais pas le temps de faire mon défilé, mon canapé m’attendait de pied ferme. En moins de quinze minutes, l’aller retour était fait et me voilà alors prêtre à me plonger dans mon divan, cachée sous un plaid et me laissant perdre dans une tonne de téléfilms aussi naze les uns que les autres. Natacha sort avec Damien mais son couple bat de l’aile, il ne fait plus attention à elle, travaille beaucoup trop. De son côté Natacha vient de perdre son travail, le malheur du monde s’abat sur elle, elle déprime et ne comble son temps libre qu’en sortant son chien trois fois par jour. Mais un jour, Patch s’enfuie et c’est en lui courant après qu’elle trébuche sur Michael qui la rattrape au vol. Comme par magie, Patch est aux pieds de Michael qui a réussi à le calmer en lui donner une friandise sortie de nulle part. Natacha invite Michael chez elle, ils baisent et elle s’en veut de tromper Damien qu’on a vu trente secondes au début du film. Elle fini par apprendre que lui-même la trompe avec sa secrétaire et voilà. Natacha et Michael se marient trois mois plus tard. Et on recommence avec une autre histoire. Natacha est remplacée par Lolita et Michael par James. Ne vous y trompez pas, je les connais par cœur ces histoires. J’étais presque sur le point de piquer du nez quand j’entends sonner. Je me redresse, seule ma tête dépasse du canapé et je regarde la porte comme si je pouvais voir à travers. J’attends personne et Loan est pas là. C’est surement un démarcheur ou je ne sais qui. J’aime pas ne pas savoir à qui j’ai affaire alors je vais quand même ouvrir la porte en trainant des pieds. Et là, j’vois Andy. Putain, Andy ! « Je t’ai pris un Happy Meal. Ne me remercie pas. » je le regarde, surprise de le voir ici et surtout que depuis que je lui ai pleuré dans les bras je ne lui avais pas vraiment donné de nouvelles, carrément honteuse de ma réaction et aussi parce que beaucoup de choses s’étaient passées depuis. « Un Happy Meal… » j’étais complétement sur le cul, je restai sur place, le voyant s’installer chez moi comme s’il connaissait la maison. « C’est symbolique ? » car pour moi, ca l’étais carrément. Pour tous ces Mcdo que Andy avait apporté à la colloc sans jamais me prendre même une fritte et là, c’était un Happy Meal, je notais le geste ! « t’as de la chance que j’sois là… je travaille pas aujourd’hui… mais t’aurais pu aussi avoir une porte close ! » et aussi la chance que j’avais absolument rien de prévu. « désolée pour la tenue… » plutôt dégueulasse. « mais j’vois qu’on est deux à se laisser aller ! » lui dis-je en remarquant sa petite barbe et son sweat. Finalement, on avait presque le même look là. |
| | | | (#)Sam 10 Nov 2018 - 22:06 | |
| Du rapide coup d’oeil que tu lui as donné en entrant, elle a l’air d’être en mode « maison » tout autant que toi. Ca te fait kiffer. Vous êtes sur la même longueur d’ondes. Tu jettes un coup d’oeil dans le salon et il y a personne. Parfait. Tu vas t’installer sur le canapé, posant le gros sac McDo sur la table basse alors que Noa réagit à ce que tu lui as dit. Oui. Un Happy Meal. Ce geste n’est pas passé inaperçu. Elle fait carrément une remarque là dessus. T’aurais préféré qu’elle n’en fasse rien se contente de manger ce que tu lui as pris mais non. Tu fais genre t’as pas entendu ce qu’elle a dit, t’as pas envie de lui dire que ouais, t’as peut être envie de faire attention à elle. T’as pas aimé la voir pleurer comme ça l’autre fois. De toute façon elle reprend la parole alors que t’es en train de sortir son Happy Meal. Tu tournes la tête vers elle quand elle parle d’autre chose que cette symbolique. Apparemment t’as de la chance. Mais non.
« La chance n’a rien à voir avec ça. Je t’ai vu passer devant chez moi en voiture. »
Quelle ne commence pas à voir par là des signes ou quoi que ce soit. Elle s’excuse pour sa tenue et un sourire amusé se forme sur tes lèvres. Elle commente que toi aussi t’es en tenu laissé allé. Encore un signe ?
« Ouais on est assorti. »
Tu lui fais un clin d’oeil en plus de ce beau sourire, parce que même fringué comme un sac, elle a le swag. Comme toi. Beau en toutes circonstances. T’as toujours ta casquette avec le hoodie sur la tête, comme t’es pas coiffé tu comptes pas te découvrir. Noa est toujours debout dans le salon, si c’est comme ça qu’elle est le plus à l’aise. Soit. Tu continues de sortir ce que t’as dans ton sac, à savoir en plus du Happy Meal, deux boissons, deux big mac, deux frites, deux cheeseburger, un croque mcdo, un double cheese et deux mcflurry. Ca peut paraître suspicieux… Parce que ouais. Tu lui as pris un vrai repas et pas juste un Happy Meal. Mais tu vas pas le dire.
« J’ai une très grosse faim. »
Tu ne dupes personnes, tu le sais et c’est fait exprès. Tu veux juste qu’elle joue le jeu et qu’elle ne commence pas à faire dans le mélo avec ces attentions que t’as pour elle. C’est juste un McDo. Chill. Tu défais une paille de son emballage et tu bois de ton coca. Tu lui en as pris un light pour elle, d’ailleurs tu te rends compte que t’as bu dans le mauvais alors tu sors la paille du gobelet pour la mettre dans l’autre. Tu commences à manger tes frites parce que t’as la dalle. Ton regard se pose sur la télé et tu fais les gros yeux devant le feuilleton qui a l’air d’être à l’eau de rose.
« Sérieux tu kiffes ce genre de trucs ? Je suis profondément déçu de ta part. Tellement que je sais pas si je vais avoir la force de rester ici plus longtemps. »
Joke. Tu vas pas bouger. Mais ça t'empêche pas de chercher la télécommande pour changer.
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| | | | (#)Jeu 29 Nov 2018 - 6:48 | |
| L’indifférence totale d’Andy à ma question me faisait sourire. C’était bien entendu symbolique. Il pouvait pas le nier et surtout il pouvait pas nier que notre relation avait pris un tournant. On était pas les anciens colocs qui se tapaient sur la gueule du moins, on n’était plus que ça. Et je parle pas du fait qu’on ai couché ensemble en réalité. Pour moi, c’était loin d’être important. Je crois que ce soir là, on avait surtout répondu à des pulsions animales, rien de sentimentale. C’était le cul pour le cul et je pense ne pas me mentir si de son côté, c’était la même chose. J’ai rien contre ça en plus. Mais je parle d’autre chose, je parle d’une forme de bienveillance dont on pourrait faire preuve l’un envers l’autre. Chercher à se comprendre un peu mieux et peut être à se connaitre un peu mieux, se connaitre autrement surtout. J’ai une forme d’affection pour Andy et j’ignore ce qu’il en est pour lui, et je crois qu’il le dira jamais vraiment. Il est pas comme ça à faire dans les sentiments, dans la démonstration. Il est pas du genre à avouer ce genre de faiblesse à mon avis. J’sais pas trop si l’image que j’ai de lui est vraie, mais elle a changé depuis quelques temps et elle est bien plus positive que celle d’avant. Et j’aime bien cette version-là. J’imagine qu’on s’est jamais donné le temps pour qu’on puisse se délivrer réellement l’un à l’autre. On s’est focalisé sur des défauts qui sont devenus invivable l’un pour l’autre et c’était en surface, superficiel. « La chance n’a rien à voir avec ça. Je t’ai vu passer devant chez moi en voiture. » je me contentais de répondre en souriant, le regardant du coin de l’œil et le rejoins ensuite sur le canapé. C’est donc en me voyant tout à l’heure qu’il s’était décidée à venir me voir. Je me doutais bien que c’était pas forcément son intention première en se levant, de partager ce mcdo avec moi aujourd’hui, mais en réalité, j’étais touchée qu’il pense à le faire quand même. Je me penchais au-dessus du sac take away de McDo et remarqua qu’il y avait pas mal de chose dedans en plus du Happy Meal. « J’ai une très grosse faim. » j’en doutais pas mais… « on est deux ! » donc clairement, il allait être obligé de partager, ca tombait bien puisqu’il y avait assez pour deux. Je sortais un peu tout sur la table. Si Andy commence par boire, je m’attaque tout de suite aux frittes qui ont tendance à refroidir assez vite et je refuse de manger des frittes froides, c’est juste dégueu. C’est aussi ma petite habitude, d’abord les frites, le reste après. Et voilà qu’Andy se met à critiquer mes choix télévisuels. « Sérieux tu kiffes ce genre de trucs ? Je suis profondément déçu de ta part. Tellement que je sais pas si je vais avoir la force de rester ici plus longtemps. » je roule des yeux, faut forcément qu’il soit casse couille à un moment donné, c’est genre plus fort que lui. Le pire dans tout ça, c’est qu’entre son attitude et ses mots y a un fossé. Le mec est clairement à l’aise dans mon canapé, pas décidé à bouger son cul avant au moins d’avoir fini son big mac. « Tu vas pas bouger. » j’suis obligée de le souligner. « Par contre, tu vas apprendre à apprécier. J’te jure, on s’y fait, on devient facilement accro ! Et, c’est ça ou une télé réalité. Genre « Des pauvres gars dans une villa de rêve» tu choisi quoi ? »
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| | | | (#)Mer 5 Déc 2018 - 15:32 | |
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Elle ne fait pas plus de remarque sur toute cette bouffe que t’as ramené. Parfait. Elle se met juste à se servir et c’est la réaction que tu voulais. Un truc logique. Normal. Simple. Elle roule les yeux quand tu parles de son téléfilm. T’es content d’avoir réussi à la piquer un petit peu, même si elle te le rend bien. Elle n’est pas dupe sur ton attitude. Elle voit claire dans ton jeu. Pas comme si tu te cachais. Ca te fait kiffer.
Tu ouvres de grands yeux, l’air horrifié quand elle dit qu’on devient accro. No fucking way. Jamais. Jamais tu seras accro à ces merdes là. Elle parle de télé réalité et là c’est déjà plus dans ton créneau.
« Ca je préfère. »
C’est complètement con mais ouais, t’es déjà tombé dessus et t’as laissé. Ce qui te fait le plus rire dans cette émission c’est le nombre de gars pas hétéro qui se la joue avec les meufs juste pour un petit moment de gloire. Ton gaydar est au point, on te la fait pas à toi.
« Sérieusement c’est bien un truc que je ferai si j’ai l’occasion un jour. J’aime bien être sous les caméras. »
T’as un sourire malicieux qui te viens aux lèvres parce que tu penses aussitôt à la vidéo que t’as fait avec Calvin y’a quelques semaines. Vous l’avez mis sur pornhub parce que vous êtes des fous comme ça. Tu check le nombres de vues de temps en temps et ça augmente plutôt beaucoup. T’es pas mal fier. Tu risques de gagner un petit virement avec le monde qui stream ta sextape. Tu commences à manger ton burger et on peut remarquer ta capacité buccale assez conséquente. Tu mates la télé contre ton gré alors tu détournes les yeux pour regarder Noa à la place. Beaucoup plus agréable à la vue. Peut être bien que t’as envie de l’emmerder avec ce comportement parce que t’as carrément tourné ton corps légèrement sur le canapé pour pouvoir la garder dans ton champ de vision. Tes yeux sont rieurs. Tu te fais marrer tout seul avec ta connerie. C’est bien un truc que tu faisais à Marianna pour l’emmerder. Peut être bien que cette bitch te manque un peu depuis qu’elle a déménagé à Sydney. T’avales ta bouchée avant de prendre la parole, disant tout haut ce que tu penses.
« T’es hot. »
En pyjama oui oui. Tu veux qu’elle pense que tu te fou de sa gueule mais clairement tu la prendrais sur le canapé sans soucis là maintenant. Tu la mates quand même ouvertement. Cette meuf a un truc et c’est tout à fait ton genre de dire aux gens que tu trouves hot que c’est le cas. Souvent ça fini au lit. Une technique comme une autre pour baiser. Oui, t’es en train de tester ça sur Noa là. T’étais pas venu pour tirer un coup mais ta vie est toujours mieux quand y’a du sexe au milieu. Tu vas boire un peu de ton coca toujours en la fixant. Est-ce qu’elle va être mal à l’aise ? Non. Cette meuf est chill.
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| | | | (#)Lun 7 Jan 2019 - 11:28 | |
| j’aurai pas parié sur le fait qu’Andy allait kiffer regarder une émission de télé réalité. En fait, je l’imaginais pas se poser devant une télé et perdre son temps à ca. Pour moi, j’avais une image d’un gamin hyper actif toujours en mouvement, qui était pas trop capable de se poser une minute. Mais bon, sa venu ici en mode chill pouvait déjà me prouver le contraire. Il était venu dans l’optique de rester posé chez moi, pas de me forcer à m’habiller et d’aller sortir pour je ne sais quelle raison et tant mieux, je n’étais pas décidée à bouger aujourd’hui. « Sérieusement c’est bien un truc que je ferai si j’ai l’occasion un jour. J’aime bien être sous les caméras. » et là, je crois que j’suis moins surprise. Ouais être de l’autre côté du décor, faire le beau gosse, le séducteur, le malin, le con, l’idiot du village, c’était son truc ça, se donner en spectacle. « ca m’étonne pas ! » je me redressais, grignotant un burger, parlant la bouche pleine et je m’en foutais, on n’était pas là pour faire un défilé de mode et savoir qui était le plus classe que l’autre, c’était pas l’objectif. « Genre, tu serai du genre Bachelor ou plutôt la reine et ses princes ? » j’imagine qu’il aimait la compétition et le bachelor, c’était plus ce qui avait la côte maintenant. C’était limite trop tiré par les cheveux, trop gaindé, ce BCBG qui cherche la femme de sa vie, la femme à entretenir. Le bling bling qui attire. Non, je voyais plutôt Andy faire la cour à une nana ou un mec dans le but d’écraser les autres. Sortir du lot et montrer qui est le boss. Peut être que j’me trompe encore, j’en sais rien. C’est encore une image que j’ai de lui si ca se trouve, j’me trompe sur toute la ligne. J’ai envie d’en savoir plus, envie de savoir si j’ai faux sur tout depuis le début ou si je le connais mieux que je ne l’aurai pensé. Mes yeux se plongent à nouveau vers la télé et Andy m’en fait vite ressortir. « T’es hot. » j’suis pas sûre d’avoir très bien compris mais en fait, vu son regard, j’crois qu’il y a pas photo. Et là, j’ai juste envie de Rire. J’ai encore du burger dans la bouche, mon sweet le plus cocooning que j’puisse avoir, je sens sans doute un peu la fritte, j’suis mal coiffée et pas maquillée, j’crois que j’peux pas être hot. « te fou pas de moi Rivera. » Je me tourne un peu plus vers lui. « t’as pas cherché à comprendre ce qui m’a pris l’autre fois… » dis-je assez sérieusement. « pourquoi t’es là Andy ? » qu’il fasse pas semblant de pas comprendre. « franchement. » |
| | | | (#)Ven 11 Jan 2019 - 6:34 | |
| Elle parle la bouche pleine et c’est un truc qui te plaît. Elle se prend pas la tête avec les apparences. Elle est nature. Pas comme la plupart des bitch que tu croises en club. Autant tu aimes être tiré à quatre épingles pour plaire, ça t’arrives, comme là maintenant, de te laisser complètement allé. Ca ne fait pas de toi quelqu’un de moins attirant pour autant et c’est exactement la même chose pour elle. C’est légèrement trop de détails pour toi quand elle te lance deux noms d’émissions. T’as absolument aucune idée du principe de l’une par rapport à l’autre alors tu vas répondre juste au nom.
« La reine et les princes. »
Et c’est toi la reine dans l’histoire. Evidemment. Tu bouffes en la matant et t’es content de voir qu’elle est déconcentré par ton attitude. Ton sourire en coin après les deux mots que tu as balancé vers elle confirment que tu penses ce que tu viens de dire. Que t’aurais même très envie d’aller plus loin dans cette direction. Elle est hot. T’es hot. Ca peut que finir à poil cette histoire non? T’as juste à espérer qu’elle ait pas ses règles parce que c’est pas franchement ton kiffe de faire ça en cette période du mois. Pas impossible néanmoins. C’est toujours envisageable.
Elle te prend pas au sérieux et tu mets ça sur le compte de toutes ces vannes et sales coups que vous vous êtes fait et lancé au fil des années quand vous étiez coloc. T’as pas de crédibilité. Sauf qu’elle enchaîne parlant de l’autre jour. Tu sais très bien qu’elle parle du passage au festival du sport. Où elle s’est mis à chialer sans raison d’un coup. Ok. Tu comprends pas trop pourquoi elle remet ça sur le tapis mais tout porte à croire que ça la travaillait depuis. Pourquoi t’es là ? Franchement ? Là, t’es sur le cul. Tu pensais vraiment pas avoir à répondre à ce genre de question beaucoup trop sérieuse à ton avis.
« Je voulais voir si t’allais mieux. »
T’es honnête. Y’a pas de raison de mentir sur le coup. T’as juste pas envie de creuser plus loin cette réflexion parce que tu préfères ignorer le fond de tout ça. Tu l’as vu en sortant de chez toi et tu t’es dis que c’était une bonne idée de faire le premier pas et venir aux nouvelles. Parce que clairement ni elle ni toi n’aurait prévu de vous revoir autrement. T’as juste suivi ton instinct. L’envie du moment. La coïncidence qu’elle passe chez toi en voiture pile quand tu franchis le pas de ta porte pour t’acheter un McDo.
« Et franchement… »
Pour reprendre ses termes.
« … Je saurais pas dire si c’est le cas. »
Parce que vous n’allez pas au fond des choses. Vous vous croisez. Vous vous vannez. Vous baisez. Vous mangez. Mais vous parlez pas. Pas de trucs sérieux. C’est pas ce que vous faites. Jamais. Tu ne lui demandes pas directement qu’est ce qu’elle a. C’est pas tes affaires et tu es conscient que tu n’es pas la personne auprès de qui elle se confierait. Pas de problème de ton côté. T’es pas chiant. Tellement pas chiant que t’es obligé de revenir sur un truc un peu plus léger au cas où ça ferait son affaire (parce que ça ferait aussi la tienne, c’est vrai).
« Et tu m’excites grave dans ton jogging c’est pas des conneries. »
Ton burger dans les mains, toujours tourné vers elle, t’es très sérieux.
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| | | | (#)Dim 27 Jan 2019 - 9:58 | |
| je suis secrètement satisfaite qu’il choisisse la reine et ses princes et mon sourire me trahit largement. C’est donc partie pour voir quinze mecs faire la cour à une nana plus bonne que jamais. J'avoue que j’peux autant me rincer l’œil d’un côté comme de l’autre mais en réalité, cette nana m’excède vraiment. Cette capacité à être une vraie connasse, c’est assez rageant mais semblerait-il que c’est ce qui marche. Et je sais pas si à sa place, j’pourrais pas être moi-même une connasse, après tout, toute l’attention est portée sur elle et elle peut tout se permettre. Je regarde Andy et finalement, j’finis par me dire que la vraie reine ici, c’est lui. Il a le potentiel connasse, ca c’est sur aussi. C’est lancé mais finalement, ca reste qu’un son de fond, des images qui défilent et on s’en fou un peu de regarder ça sérieusement. On va dire que tout comme le mac do qu’il y a devant nous, ca reste un prétexte à le faire rester un peu plus aussi. Et lui il a pas l’air du tout intéressé par le télé puisqu’il cherche surtout à pouvoir m’allonger sur ce canapé et faire son affaire. Pourquoi pas, mais là, j’ai autre chose qui me trotte dans la tête, j’ai pas juste envie d’être son objet sexuel, j’ai envie de comprendre, d’aller plus loin dans la démarche. Par la suite, on verra. Alors je passe pas par quatre chemins, j’lui demande direct. Qu’est ce qu’il fait vraiment là. « Je voulais voir si t’allais mieux. Et franchement… saurais pas dire si c’est le cas. » j’voulais une réponse franche et je l’ai et j’crois que ca me déstabilise un peu. Qu’il s’intéresse à moi pour de vrai, pas juste pour mon cul et mes seins. « J’peux te l’dire. » ca m’fait gagner un peu de temps. J’voulais de l’honnêteté et en retour j’peux pas faire juste une réponse bateau. « J’vais mieux. » et c’était vrai, ca pourrait difficilement être pire que la fois où on s’est croisé au Jet Ski. « vraiment. » même si ma tête et mon allure aujourd’hui en témoignent pas vraiment c’est sûre. « J’suis pas maquillée, j’ai une sale tête, je sais. Mais c’est mon jour off, j’aime bien trainer en jogging et en sweat. » « Et tu m’excites grave dans ton jogging c’est pas des conneries. » je lève les yeux au ciel même si je garde en tête le compliment. « arrête deux minutes, s’il te plait ! j’suis sérieuse aussi. » et il est peut être pas venue ici pour m’entendre raconter ma vie, il a pas envie d’être mon psy mais même si c’est difficile à croire, j’crois que j’ai bien envie de me confier un peu plus, parce que je sais qu’avec Andy, j’aurai pas de cadeau en retour, pas de réaction faussement cachée, pas de non dit. « j’suis allée en taule. » la révélation. « et quand on s’est vu l’autre fois, j’étais sortie peu de temps avant. J’étais clairement pas dans une belle période de ma vie et un rien pouvait me faire péter un plomb ! J’suis pas restée longtemps, un mois et demi…» même si ca m’avait paru être une éternité. « et la sensation d’être un objet, un trophée possible aux yeux des trois quarts des nanas là bas, quand j’suis sortie, j’avais besoin de plus d’attention. Et ce jour là, j’avais besoin de ton attention. » |
| | | | (#)Jeu 31 Jan 2019 - 9:16 | |
| Ta réponse lui plaît. T’as aucune idée de ce qu’elle se fait dans sa tête mais la voir sourire, c’est bien. Tu captes même pas qu’elle change la chaîne pour le programme en question. T’es tourné vers elle à la regarder un peu trop parce que tu sais ce qu’il se cache sous ses fringues, tu sais ce qu’elle sait faire de ses mains, de sa langue. Et puis tu redescends d’un cran parce que les choses deviennent sérieuses. Tu en délaisses même ton burger qui est dans ta main. Elle est prête à te dire l’histoire derrière sa sale gueule de l’autre fois. Ok. Tu pensais pas qu’elle le ferait et visiblement vous vous surprenez autant l’un que l’autre là. Elle va mieux. Ok. Déjà une bonne chose. Elle insiste dessus.
« Okay. »
T’es pas tout à fait sûr mais tu valides ses paroles. Elle n’a pas besoin de le répéter quinze fois. T’es pas là pour être convaincu de son état au travers de ses mots. Au fond tu sauras pas si c’est la vérité ou non, mais si elle le dit, c’est qu’il doit y avoir une part de vrai. Ou alors elle se voile complètement la face et t’espère pour elle que ce n’est pas le cas. Elle se justifie de son apparence et tu n’avais pas vraiment pris ça pour des signes de la dépression parce que tu fais pareil, t’es dans ton jour off à rien faire chez toi toi aussi. Tu comprends. Et t’es pas dépressif. Elle ne kiffe pas ta remarque tout à fait sérieuse à propos de son look. Tes envies c’est important. Tu dis pas ça à la légère mais ouais, ce qu’elle commence à te raconter c’est sérieux à un niveau que tu t’attendais pas. Elle est allé en taule. Putain de merde. Elle a absolument toute ton attention et tu poses même ton burger que tu ne mangeais déjà plus depuis quelques minutes. Toujours tourné vers elle sur le canapé, elle continue son récit. Un mois et demi de taule. Un problème d’attention. De se sentir un objet. Merde. C’est beaucoup trop profond pour toi tout ça.
« Putain de merde… »
L’air de dire « t’as vraiment pas de chance ». Et pas une seule seconde tu penses à lui demander pourquoi elle était en taule.
« Ok. »
Tu traites toutes les infos au fur et à mesure. Elle avait besoin de ton attention. Tu lui as pas donné. Elle a vrillé.
« Heureusement tu vas mieux parce que je peux pas te garantir de te donner toute mon attention si y’a une ouverture avec un gars pas loin… T’as de la compétition gurl. Mon coeur est trop grand. »
Ton coeur ? Ton cul ouais. Mais tu ne joues pas la carte de la pitié. C’est pas toi de te soucier des sentiments des autres avant les tiens. Mais tu veux toujours la baiser sur ce canapé. Yep. Cela dit tu reprends ton sérieux parce que ouais, c’est quand même pas rien ce qu’elle t’a confié. T’es encore assez surpris qu’elle t’ait dit tout ça.
« Et du coup tu vois des docteurs ou quoi ? Ou genre ça va mieux par magie ? »
Parce que tu veux bien croire qu’elle est traumatisé par un passage en prison. C’est pas rien. Tu fais pas de vannes sur le fait qu’elle ait été un objet sexuel parce que ça te fait pas rire du tout. Ça t’es arrivé. T’as été une victime il y a de ça de longues années. Tu fais genre tu t’en es remis mais c’est pas tout à fait vrai.
« La technique du déni je connais bien. »
Hein ? Tu t’ouvres à elle ? Qu’est ce qui se passe Andy ? T’es quand même pas sûr de vouloir aller tout à fait par là. Tu sais pas pourquoi t’as dit ça. Vaut mieux parler d’elle et de ses soucis. T’as bon espoir qu’elle continue par là vu que c’est d’elle qu’il est question là. Et tu vas reprendre à manger ton burger qui est presque terminé parce que ouais, t’es chill. Bien sûr que t’es chill.
Vive le déni.
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| | | | (#)Ven 15 Fév 2019 - 15:51 | |
| Je sais pas tellement ce qu’il me prend de vouloir aborder ce sujet-là avec Andy. J’crois qu’au fond, sa spontanéité et le fait que de base, on s’appréciait pas trop, ca me permet aussi d’avoir un avis qui soit pas biaisé par les sentiments amicaux ou même plus. Andy est juste lui, il est naturel et s’il veut me dire que j’suis une vraie psychopathe, peut être qu’il me le dira. En même temps, je mise un peu plus que ça sur lui, un peu de prise de recule quand même. Quand j’ai dis à Arthur, Nicolas, Isaac que j’allais faire de la prison, l’émotion a sans doute pris le dessus. Forcément, pour eux, j’suis pas une tueuse, je suis pas capable d’un tel acte, et ca me réconforte qu’ils n’en aient pas douté mais finalement, avaient-ils des preuves de ça ? Aucune. Ils m’ont soutenu du début à la fin sans jamais avoir un seul doute et heureusement, dieu merci qu’ils étaient là. Ma propre famille m’a presque tourné le dos, sans jamais vraiment me dire lire, ils ont douté et m’ont cru capable du pire. Et ça m’a blessé. Alors qu’au fond, je crois que si Andy le pensait, je serai moins touchée. Quoi que, c’est pas sûre ça non plus… « Putain de merde… » ouais, comme tu dis Andy, putain de merde ! Et j’ai pas l’impression de voir une once de pitié dans ses yeux en fait, et ça aussi, merci ! J’ai juste l’impression qu’il ne s’attendait pas ça ca, qui s’y attendrait ? « Désolée de balancer ça comme ça… » mais finalement, ca faisait un bien fou en fait ! De juste pouvoir dire les choses comme elles étaient. « Heureusement tu vas mieux parce que je peux pas te garantir de te donner toute mon attention si y’a une ouverture avec un gars pas loin… T’as de la compétition gurl. Mon coeur est trop grand. » je levais les yeux au ciel. J’en attendais pas moins de lui non plus. Je pris un coussin que j’avais sous la main pour lui envoyer dessus. « t’es con ! » je savais surtout que c’était sa bite qui étaient bien trop grosse ouais. « On sait tous les deux que c’est pas la taille du cœur qui compte ! » je repris le coussin que je venais de lui écraser contre la poitrine pour le ramener vers moi. « Et du coup tu vois des docteurs ou quoi ? Ou genre ça va mieux par magie ? » là c’était la question que jusqu’ici j’avais le moins abordé. « La technique du déni je connais bien. » Je voyais pas tellement où il voulait en venir. Mais je ne relevais pas trop. «Le dénis ? Nan ! j’ai un suivi psychologique ouais… encore maintenant. Mais j’ai l’habitude de voir des psy… quand t’es une gamine qui a été abandonné par tes parents, c’est monnaie courante. Et j’sais qu’ils peuvent être utiles… » J’avais pas honte de ça, même si finalement, j’en parlais pas vraiment. C’était mon truc à moi, mon rendez-vous hebdomadaire et bientôt on allait passer à du bimensuel. Petit à petit, j’en aurai plus besoin. « Ca m’aide pas mal de parler de tout ça. » une thérapie qui heureusement n’a jamais nécessité que j’aille voir un psychiatre pour avoir des ordonnances et prendre des médicaments. Je crois que pour le coup, ça aurait été plus difficile à accepter. «Et la dernière fois qu'on s'est vu, c'était encore tout frais, j'avais pas repris le travail... j'avais beaucoup trop de choses qui me parasitaient. » |
| | | | (#)Dim 17 Fév 2019 - 12:57 | |
| Tu te retrouves avec un coussin dans la gueule et ça te fait un peu sourire cette affaire. Elle est jalouse ? On dirait bien. Elle va mieux mais elle veut quand même ton attention ? On dirait bien. Elle parle de la taille du coeur, ça te fait encore sourire ça. Elle sait. Bien sûr qu’elle sait. Elle te connait. Mais toi tu sais pas tout alors tu demandes quelques information supplémentaire sur son histoire qui est quand même complètement ouf. Elle mentionne le déni que tu regrettes d’avoir mis en avant. Tu veux pas aller par là. Mais elle enchaîne. Parfait. On oublie.
Et elle te balance des nouvelles infos à propos d’elle. Elle a l’habitude de voir des psy. Ok. Elle a été abandonné par ses parents. Ok.
Aucune idée si elle s’attend à ce que tu lui rendes la pareille. Aucune idée si t’as envie de le faire vraiment aussi. Parce que t’en as aussi sous le pied. Rien de grave. Ou presque. Mais t’es pas là pour faire la compétition de toute façon. Tu vas laisser tout ça être qu’à propos d’elle, mais tu notes. Tu notes quoi ? Qu’elle s’est ouverte. Apparemment ça aide d’en parler, d’après ce qu’elle dit. Tu sais pas. T’as jamais parlé de ce genre de truc de ton côté. Mais tu vis bien comme ça. T’es sûr ? Nope. Coucou le déni.
Elle reparle de votre dernière rencontre. Tu hoches la tête.
« Et quand tu dis que ça t’aide d’en parler, genre, avec moi là ? Ou avec tes psy ? »
Parce que toi tu te laisses même pas aller avec tes proches. T’as jamais été chez un psy non plus. T’as passé quelques coups de fils sur une hotline liés aux abus sexuels quand t’étais plus jeune, mais c’est tout. C’est vrai que ça t’a aidé.
« J’ai envie de savoir si pour une fois je suis utile. »
Et tu souris beaucoup trop en la regardant parce que tu te diminues volontairement. Votre relation à tous les deux n’a jamais été amicale. Pas de soutiens quel qu’il soit. Jusqu’à maintenant. Jusqu’à la dernière fois déjà. Mais ce sourire que t’as sur les lèvres, il est vraiment beau. Il est sincère. Parce que tu sens que oui, t’es utile et ça te fait plaisir. Tu sais pas pourquoi. Mais ouais. Parce que je veux la prendre sur le canapé. Le déni on disait c’est bien ça ?
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| | | | (#)Mer 27 Mar 2019 - 6:02 | |
| Sans forcément m’en rendre compte, j’avais donné à Andy des informations sur moi que finalement, je ne lui avais jamais confié. Pas l’occasion, pas l’envie non plus. Aller dire à votre colocataire que vous pouvez pas encadré que vous avez eu une enfance compliqué, non merci. J’étais pas de ceux qui se victimisaient sans cesse en disant qu’ils avaient eu une vie de merde pour justifier la moindre chose difficile dans leur vie. Au contraire, je pouvais sans doute me vanter d’avoir su utiliser toute ces failles comme des forces aujourd’hui. Ces faiblesses qui m’avaient beaucoup touchée étant petite, renfermée, qui osait à peine dire bonjour à un professeur au collège ou regarder quelqu’un dans les yeux. Heureusement que ma sœur m’avait permis de m’en sortir, m’avait montré que la vie c’était pas une fatalité. Elle qui avait perdu ses deux parents à tout jamais, qui pourtant gardait toujours le sourire. Elle avait été d’une exemplarité, aujourd’hui encore, je me demande comment elle a pu garder la tête haute du haut de son jeune âge. Une force mentale qui m’a tout appris. Oui, heureusement qu’elle est entrée dans ma vie. Donc visiblement, je n’avais plus de secret pour Andy. Les choses étaient dites, la Noa qu’il a en face de lui est à visage découvert maintenant. « Et quand tu dis que ça t’aide d’en parler, genre, avec moi là ? Ou avec tes psy ? » les deux, les deux… « Les psy m’aident à comprendre des mécanismes… genre les causes et les conséquences… mais ca peut pas marcher si finalement, dans ton quotidien tu gardes les choses pour toi aussi… au bout d’un moment, j’ai besoin de parler avec des personnes qui font partie de ma réalité. Qui sont là pour moi. Celles qui s’intéressent à moi et avec qui je partage des choses. N’en déplaise à Rivera, on est pas là par hasard, toi-même tu l’sais. » qu’il arrête une seconde de faire comme si il avait débarqué chez moi avec son happy meal juste pour manger et se casser. J’suis sûre qu’il a pas besoin de moi juste pour se remplir l’estomac. Et franchement, ca m’touche et son côté je suis dans le déni, c’est touchant aussi. « J’ai envie de savoir si pour une fois je suis utile. » il semblerait que Monsieur Andy soit peut être plus sensible qu’il ne veut le laisser paraitre, pour une fois, Monsieur Andy semble être un peu plus ouvert, comme si finalement, il avait un peu plus d’humanité en lui qu’il n’avait envie qu’on ne voit. « sincèrement… oui. » et je pouvais pas lui dire à quel point ca me faisait plaisir qu’il soit là finalement et à quel point ce petit moment pouvait me faire du bien. « t’es hot quand tu souris ! » putain grave, ce sourire, je crois que c’est la première fois que j’le vois sur son visage !
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| | | | (#)Jeu 4 Avr 2019 - 8:54 | |
| Elle explique la différence entre parler aux psy et parler à son entourage. A toi. Tu le sens bien passer. T’es touché ? Mais t’as pas envie de le montrer. Mais ouais. T’es touché. Surtout quand elle balance les mots « On est pas là par hasard, toi même tu l’sais. » Ouf. Tu sais pas pourquoi ces mots là tu les sens vraiment bien passer. Parce que y’a pas mal de double sens là dedans. Tu sais pas duquel elle parle vraiment. Tous. Mais tu le sens bien passer. T’essaies de pas montrer que ça te fait réfléchir. Que ça t’a mis une petite claque quand même. T’avais sincèrement pas beaucoup réfléchit avant de débarquer chez elle. T’en as juste eu envie de la voir passer devant chez toi. Tu pensais pas que ça finirait en autant de confession. Elle se sent bien avec toi dans les parages on dirait. Tu te sens bien aussi avec elle.
Quand elle te confirme que tu es utile. Tu trouves ça fou qu’elle l’avoue si facilement. Très clairement vous deux, c’est plus ce que c’était. Et il aura fallut qu’elle aille en taule pour que vous vous appréciez. Non. On a couché ensemble avant ça. Vrai. Mais t’as pas cherché à aller chez elle après. Pas comme là. Vrai.
« t’es hot quand tu souris ! » Et tu souris encore plus du coup. Parce que tu kiffes qu’elle te dise ça comme ça. Parce que tout a l’air si facile là. Parce que tu te sens réellement bien en sa présence là maintenant. Elle s’est ouverte sur tellement de choses. T’aurais jamais cru un truc pareil possible entre vous deux.
« T’es hot tout le temps. »
Et c’est la vérité.
« Ah on joue pas à qui fait le meilleur compliment ? Je croyais. »
T’es en train de diminuer ce que tu viens de dire mais tu le pensais réellement. Elle le sait. Tu lui as déjà dit quelques minutes plus tôt. Ton avis sur la question n’a pas changé depuis. Au contraire. Tu vas reprendre de manger ton McDo, tout en gardant tes yeux sur elle, parce qu’elle est réellement très hot.
« Je peux te prendre sur le canapé en gardant mon sourire si c’est tout ce qu’il faut. »
Et ton sourire, tu le gardes bien sur les lèvres. T’as envie qu’elle craque. T’as envie d’elle. Réellement.
« Ou tu peux me prendre toi. Je sais pas si t’as ce qu’il faut pour, mais je suis totalement partant pour ça. Je fais pas de favoritisme. »
Et t’essaies de pas trop penser à ça parce que ça t’excite vraiment beaucoup.
« Au pire je fais un allé retour chez moi. »
Parce que des sextoys, t’en as des tas. Oh elle est bien loin la conversation sur sa sortie de taule. Mais t’es confiant. Si elle veut en parler encore, elle va pas s’embêter très longtemps avec ton discours et elle va revenir là où elle veut.
Au final y'aura rien eu de tout ça. Vous avez continué à bouffer, grignotter, mater de la merde à la télé. Et bien sûr tes millions d'insinuations pour tenter de lui faire écarter les cuisses. Ca n'a pas marché. Mais t'as quand même passé un super bon moment avec elle. Un peu trop ça te fait bizarre d'ailleurs... Mais t'essaies de pas trop y réfléchir.
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| | | | | | | | McDonald's delivery - Noandy |
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