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 My past isn't yours [Jo&Clara]

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Message(#)My past isn't yours [Jo&Clara] EmptySam 3 Nov 2018 - 0:50


My past isn't yours
Joseph Keegan & Clara Davis
Un peu trop souvent, tu repenses à ton ancienne vie. Tous les jours, tu observes les gens autour de toi, dans la rue, tu analyses le sourire d’un garçon qui discute avec une jolie fille qui l’a probablement charmé avec ses jolis yeux bleus dès le premier jour. Et, à un autre moment, tu pivotes la tête pour tomber nez-à-nez avec une maman et son fils à l’âge incertain – t’es le pire pour déterminer l’âge d’un enfant; ils ont tous quatre ans à tes yeux même lorsqu’ils tètent encore un biberon – et tu te pousses sur le côté pour les laisser passer. Mais, dans tous les cas, tu te dis que t’as loupé une marche à quelque part. T’es tombé à la renverse vers l’avant, t’as déboulé les escaliers jusqu’à ce que le dur plancher te ramène à la réalité. Tu n’as rien de tout ce que les autres possèdent. Tes vieux potes de crimes, tu ne peux plus les voir. Tes amours ? Putain, tu ne te souviens plus de la dernière fois que t’as ramené une fille dans ton lit. Ta famille ? Disparue dans un épais brouillard de haine depuis vingt ans. Le monde est grand. Tu n’as qu’à faire un pas pour rencontrer de nouveaux visages. Mais aucun ne reste gravé dans ta mémoire. Pas un sourire, ni une simple accolade qui te rappellerait que si un jour tu tombes plus bas, tu pourras t’accrocher à une main qu’on te tend.

Un long soupir soulève ta poitrine. Tu sens un léger tremblement dans ta respiration. Tu te trouves devant la maison d’une vieille amie. Clara Davis. Son nom, il n’est jamais sorti de ta mémoire d’éléphant. Tu te souviens même de son numéro de téléphone. Tu l’as rencontrée en tentant de reprendre les études lorsque tu avais vingt-huit ans. T’as essayé un cours ici, un cours là. Rien n’a capté ton attention et tu le savais depuis longtemps; l’école n’était pas faite pour toi. T’as besoin de bouger, de parcourir des kilomètres chaque jour, de découvrir chaque recoin de la ville comme si ça allait te servir plus tard. Mais, cette fille, elle avait capté ton attention. Quelque part, au fond d’elle, tu te retrouvais. Elle aussi semblait perdue; elle ne savait pas ce qu’elle désirait de la vie. La boussole pointait le nord devant elle mais elle ne savait pas si elle avait envie de faire un premier pas. Toi non plus. Le nord, la boussole, tu la fracassais au sol car tu avais l’impression qu’elle voulait t’imposer une destination qui ne t’aurait pas plu, finalement. Toute ta vie, t’as été guidé par les valeurs des autres. T’en avais marre. Et, c’est en balayant du revers de la main les conseils des autres que tu t’es retrouvé… Nulle part. Mais, ce soir, t’as bien l’intention de renouer contact avec cette Clara qui, tu l’espères, n’auras pas trop changée. Tu ne l’as pas vu depuis qu’on t’a jeté en prison en jetant tes droits à la poubelle. Tu ne savais même pas comment elle avait réagi. Peut-être qu’elle n’était même pas au courant pour tout ça. Le gang, la vente de drogue à des mineurs, le port d’armes à feu illégales. Tu inspires, tu te frottes les mains ensemble en marmonnant quelques mots que toi-même tu ne comprends pas. Tu ne sais pas pourquoi t’es aussi nerveux. Renouer avec ton passé sera plus difficile que tu ne l’aurais espéré. Mais t’as besoin d’une main, plus que jamais. Le sac que tu portes sur ton dos contient les seuls biens que tu possèdes encore. Un deuxième t-shirt, un paquet de clopes, une liasse de billets de vingt et le reste d’un sandwich que tu as préféré garder pour plus tard.

Enfin. Tu sonnes. Tu gardes le dos droit, un sourire forcé soulève tes lèvres et tu t’attends à tout. Peut-être que Clara a déménagé. Pourquoi serait-elle restée avec son père après tout ce temps ? Tu n’as pas le temps de te poser davantage de questions qu’un bon monsieur vient t’ouvrir la porte. Ses rides plus prononcées qu’avant, ses cheveux plus gris. C’est bel et bien le père de celle que tu espères être encore ton amie. « Bonsoir, jeune homme. Que puis-je pour vous ? » Il ne se souvient pas de toi, mais tu n’es pas surpris. Tu ne l’as croisé qu’une seule fois. Tu passes ta main dans tes cheveux trop longs pour les placer vers l’arrière et tu t’exclames, rapidement, les yeux interrogateurs :

- Bonsoir, monsieur. Je suis un ami à votre fille, Clara. Enfin, un vieil ami. Est-ce que votre fille habite encore ici ?

La tête de ton interlocuteur bascule vers la droite, il t’observe de bas en haut comme s’il s’assurait que tu ne traînais pas une bombe sur toi puis il hoche enfin la tête. « Oui, Clara vit encore ici. Mais elle n’est pas rentrée du boulot. » Tu te pinces les lèvres. Le stress vient de monter en toi comme une flèche. Ressaisis-toi, putain. T’es pas du genre à te laisser intimider. Ce n’est qu’un vieux.

- D’accord, j’imagine que je repasserai un autre jour.


Étrangement, il t’arrête d’un signe de la main et t’invite à entrer, sachant que sa fille rentrera très bientôt. « Je suis en train de préparer le dîner, je fais toujours trop de portions. Ça ne me dérange pas de vous offrir une part. Vous avez mangé ? » Tu tentes de cacher ta surprise. Si t’as mangé ? Ce matin, oui. Vers dix heures. Ton estomac gronde depuis plusieurs heures et, maintenant qu’une odeur d’une sauce tomate chatouille tes narines, tu ne peux pas refuser son offre. Tu entres dans la maison, le père de Clara ferme la porte derrière toi et tes yeux se font curieux alors que tu engages la conversation avec ce dernier. Tu mens sans arrêt sur tes occupations depuis le temps. Ce n’est pas vraiment le moment de lui annoncer qu’il a fait entrer un ex taulard dans sa baraque.
               
   
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@Clara Davis
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Message(#)My past isn't yours [Jo&Clara] EmptyLun 12 Nov 2018 - 21:28

Elle n’avait qu’une seule envie en rentrant la maison : Celle de se plonger dans un bon bain, avec Netflix pas loin pour l’amener à décompresser de sa journée. Son quotidien avec les adolescents n’était pas des plus ennuyeux mais certes des plus harassants, et surtout, elle commençait à se languir des vacances d’été qui sont trop proche et en même temps trop loin. Maintenant que la fin de l’année scolaire allait pointer le bout de son nez, elle se retrouvait à gérer pas mal d’angoisse venant de ses étudiants alors que bon, les études, ce n’est carrément pas le bout du monde et qu’au pire, si ça se rate, ça se recommence. C’était donc complètement crevée qu’elle était rentrée chez elle avec la pensée de son bain, mais d’abord celle de son assiette pleine. Depuis quelques jours, papa avait fait la découverte de snapchat. Notamment pour recevoir les photos/vidéos des enfants qu’Olivia pouvait lui envoyer à foison maintenant qu’elle n’avait plus à passer par le téléphone de sa sœur. Il avait fait la découverte qu’il pouvait envoyer autant que recevoir et il n’avait pas manqué de maitriser l’outil de sorte à lui envoyer une vidéo du menu qu’il allait préparer pour le soir – et aussi moulte choses inutiles prise tout au long de sa journée, mais on ne peut pas en vouloir à un vieux papi de partager sa découverte de la technologie moderne.

C’est donc ainsi qu’elle s’en était retournée chez elle, lasse, montant les marches du perrons à bout de force avant de virer ses haut-talons à vitesse grand V une fois la porte refermée derrière elle. C’est bon, pour aujourd’hui, elle ne sort plus. De perdre quelques centimètres est une libération et maintenant qu’elle semble avoir l’esprit un peu plus léger vu que le repas est en approche, elle accorde son attention aux rires qu’elle entend provenir du salon. A sa connaissance, personne n’était attendu ce soir et Hassan ne passait jamais sans lui envoyer un petit texto juste pour être sûr qu’il trouvera la porte ouverte. Clara a de quoi s’interroger pendant les quelques pas qu’elle fait pour entrer dans le salon où elle trouve papa, et Joseph, un ancien camarade de classe. Son visage s’assombrit automatiquement à la vue de l’ex-taulard, ex-étudiant et ex-ami. Elle se mord l’intérieur de la joue pour ne pas lui demander automatiquement ce qu’il fait là et surtout, pour ne pas le foutre dehors sous les yeux de son père qui semble assez réjoui d’avoir de la visite.

« Ah ! Regarde qui est venu te rendre visite. Ton ami Joël ! » Il a l’air content de lui, d’avoir fait rentrer cet énergumène dans la maison. Clara se force à sourire afin de ne pas totalement faire savoir à son père pourquoi Joseph n’est pas du tout le bienvenu dans cette maison. « Je vais vous laisser papoter, j’ai bientôt fini de faire à manger. » Son sourire s’efface dès le moment où il quitte la pièce, ses yeux fusillent Joseph tandis que lui reviennent en mémoire les raisons pour lesquelles cela fait un bon moment qu’elle ne veut plus le voir chez elle. Il lui avait menti, et en plus de ça, il s’était fait passé pour un gars sympa alors qu’il n’était qu’un putain de délinquant présent pour écouler ses stocks. Clara n’aime pas qu’on lui mente. Ce postulat, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité mais là n’est pas le sujet. « Je peux savoir comment tu as osé rentrer chez moi ? » Oser, c’est bien le mot. Parce que s’il avait dû comprendre une chose d’elle, c’est qu’elle n’accorde jamais sa confiance plus d’une fois. « Tu as dix minutes pour trouver une excuse à dire à mon père pour justifier que tu dois t’en aller. » Du genre, une urgence à la dernière minute, un appel de sa mère, un truc qu’il a oublié de faire. Elle s’en fout. « Je veux pas qu’il apprenne qu’il a fait rentrer un délinquant chez nous, mais si tu pars pas, je lui dirais de toute façon. Tu n’es plus le bienvenu ici. » C’est sûr que de son mètre cinquante-sept, les gros yeux sont moyen mais le ton qu’elle emprunte est assez clair.
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Message(#)My past isn't yours [Jo&Clara] EmptyMer 14 Nov 2018 - 5:01


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Tu engages de plein gré la discussion avec le père de celle que tu n’as pas revue depuis des années. Tu veux qu’il t’apprécie, tu veux que la première image qu’il se forge de toi soit positive. Et tout semble fonctionner. Tu utilises les mots les plus sophistiqués que tu connais, tu lui adresses de nombreux compliments et, lorsqu’il te tend une tranche de bain baguette beurrée, tu lui offres le plus merveilleux des sourires. Celui d’un homme bon, ce que tu n’as jamais été. La porte d’entrée s’ouvre, tu l’entends sans avoir besoin de tendre l’oreille. Elle se referme bien rapidement et tu comprends que Clara est rentrée à la maison. La nervosité rejoint à nouveau tes tripes car, cette femme, elle te connait. Elle a appris à te connaître, elle a quelques fois lu derrière les traits de ton visage mais jamais tu ne la laissée découvrir qui tu es réellement. Toutefois, tu ne doutes pas que les nouvelles sont parvenues à ses oreilles et qu’elle a compris qu’elle a fait une grave erreur en t’offrant sa confiance. Tu croques dans la tranche de pain en pivotant la tête vers l’entrée de la cuisine, où une silhouette féminine se dessine. Tu la reconnais facilement. Les mêmes yeux foncés, les mêmes cheveux clairs. Son visage, tu ne l’as jamais oublié. C’est en mâchant ta seconde bouchée que tu laisses tes yeux analyser l’accoutrement plus classe de Clara. Son style a évolué, elle semble plus mature. Mais peut-être s’habille-t-elle ainsi simplement pour le boulot. Tu avises son regard noir et tu t’empourpres immédiatement en déviant les yeux vers son père qui te rebaptise. Joël. Soit il a mal entendu, soit sa mémoire lui joue des tours. Tu ne vois pas l’intérêt de le corriger. Clara sait ton vrai nom. Cette information, tu lui as refilée sans problème et sans mentir. « Je vais vous laisser papoter, j’ai bientôt fini de faire à manger. » T’es bien obligé de reposer ton attention sur la jeune femme qui perd instantanément son faux sourire lorsqu’elle et toi vous retrouvez seuls. Tu te mords la lèvre inférieure pour t’empêcher de dire une première connerie. Elle ne te laisse pas le temps de la saluer qu’elle lance tout de suite sa colère à ta figure. « Je peux savoir comment tu as osé rentrer chez moi ? » Ça n’avait pas été bien difficile. Son père t’avait gentiment accueilli comme si tu étais un ange tombé du ciel. Mais tu comprends le réel sens de sa question. Et tu comprends par le fait même qu’elle est au courant pour ta double vie. « Tu as dix minutes pour trouver une excuse à dire à mon père pour justifier que tu dois t’en aller. » T’aurais aucun problème à lever le camp et ne jamais revenir. C’est ce que tu sais faire le mieux. En revanche, faire le premier pas vers l’avant c’est une toute autre histoire. Tu es encore surpris d’avoir eu le courage de frapper à la porte de cette maison.

- Très content de te revoir aussi, Da’.


Un surnom que tu as adopté bien rapidement dans le passé en évaluant que Cla’ n’était pas très joli. Malheureusement, la jeune femme n’est pas là pour te sauter dans les bras et fêter ton retour. Son regard veut dire le contraire. Tu as l’impression qu’elle veut te planter une balle entre les deux yeux. « Je veux pas qu’il apprenne qu’il a fait rentrer un délinquant chez nous, mais si tu pars pas, je lui dirais de toute façon. Tu n’es plus le bienvenu ici. » Tu fais tourner ta langue dans ta bouche pour ne pas te laisser tenter par les phrases faciles. Si tu veux tirer quelque chose de ces retrouvailles, tu dois faire profil bas. Tu n’es pas venu ici pour insulter une famille qui n’a jamais demandé à te voir.

- Un délinquant. C’est ce que je suis devenu quand la police m’a chopé ? Mais j’t’ai jamais fait de mal, si ? Alors, du jour au lendemain t’as décidé que t’avais plus envie de me voir simplement parce que le monde a décidé que j’étais quelqu’un qu’il fallait enfermer ?


Tu t’approches d’elle, laissant ta nervosité de côté, puis tu observes chacun de ses yeux, un à un, comme si tu estimais leur valeur. Un léger sourire soulève la commissure de tes lèvres.

- T’as fini les études à ce que je vois. Mademoiselle est devenue une madame ?

Changer de sujet. Ta seule technique pour gagner un peu de points après les avoir tous perdus. Et, tu dois l'admettre; t'as très envie de goûter au plat que le père de Clara prépare.

               
   
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Message(#)My past isn't yours [Jo&Clara] EmptySam 17 Nov 2018 - 23:02

Parce que son père est présent, Clara garde une certaine maitrise d’elle-même là où elle se retient très rarement de ne pas foncer dans le tas directement. Devant lui, elle tâche toujours d’agir comme il l’a élevé, avec discernement et surtout, à ne jamais manquer de bienveillance envers autrui. Papa est trop gentil. C’est son plus grand défaut. De ce point de vue, Clara est à son complet opposé, elle ne manque de dire ce qu’elle pense, d’attaquer et si une personne l’a trahie alors elle restera au ban de sa vie et c’est une décision qu’elle prendra sans se retourner, comme avec Joseph. Seulement là, elle est bien embêtée parce que papa est présent dans la pièce et qu’elle ne peut pas se comporter de façon odieusement devant lui. Elle a une image de gentille fille à sauvegarder. Ce qui explique qu’aussitôt que son paternel quitte la pièce pour s’occuper du repas de ce soir, elle joue de son caractère pour exiger de Joseph qu’il s’en aille de lui-même. Cela lui éviterait de se poser dans une situation inconfortable et de se faire rouspéter juste après. « Très content de te revoir aussi, Da’. » Elle lui répond d’une grimace. Il n’a aucun droit d’utiliser ce surnom, comme si ça faisait juste une paye qu’ils ne s’étaient pas vu et qu’il n’y avait pas dans cette histoire le fait qu’il ait fait un détour par la case prison et surtout qu’il lui ait menti sur qui il était. Ça l’agace. Parce qu’il est juste là comme si c’était une chose normale et qu’il en avait encore le droit, alors qu’il aurait pu le deviner que de se pointer à la minute sans prévenir n’allait pas aider son cas qui n’était déjà pas très bien avancé. « Un délinquant. C’est ce que je suis devenu quand la police m’a chopé ? Mais j’t’ai jamais fait de mal, si ? Alors, du jour au lendemain t’as décidé que t’avais plus envie de me voir simplement parce que le monde a décidé que j’étais quelqu’un qu’il fallait enfermer ? » Elle lève les yeux au ciel, abasourdie qu’il ose jouer de son propre sort pour adopter un discours de pauvre victime de la société. Elle ne soupire pas mais ce n’est pas l’envie qui l’en manque. La situation est encore plus triste qu’il n’est pas en train d’être honnête avec, il joue sur de la mauvaise foi. « Tu veux me faire pleurer ? Manifestement, tu es devenu un délinquant au moment où tu as décidé d’entrer dans des affaires louches. Ne me sors pas le discours de victime de la société, tu as juste eu ce que tu méritais et moi, je ne veux rien à voir avec toi. J’arrive même à y croire que tu as le culot de te présenter chez moi ! » Elle tente de conserver un volume sonore respectable afin de ne pas attirer l’attention de son père. Elle se sent prise au piège dans cette situation et elle déteste ça « T’as fini les études à ce que je vois. Mademoiselle est devenue une madame ? » Et donc ? Il n’a pas l’air vilain en faisant son observation qu’elle pourrait facilement prendre comme un sous-entendu de condescendance. Non, son ton semble souligner le temps qui a passé, mais ça ne suffit pas l’adoucir. Il en faut beaucoup plus pour Clara qui ne laisse jamais passer qu’on puisse se foutre de sa gueule. « Et bien oui, j’allais pas rester étudiante toute ma vie. » Sa réponse est une attaque, une façon de lui dire que son observation est stupide. Plus de trois ans se sont écoulés. Elle n’allait pas rester une gamine. « Cela sert à rien ce que tu fais. » Qu’elle ajoute, elle ne sait pas c’est quoi le plan ici. Pourquoi il est venu alors qu’ils n’ont pas communiqué depuis que la vérité a éclaté mais elle ne cèdera pas.
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Message(#)My past isn't yours [Jo&Clara] EmptyDim 18 Nov 2018 - 4:00


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Joseph Keegan & Clara Davis
Appâter le père de Clara aura été plus facile que tu ne l’aurais cru. Tu ne l’avais jamais réellement rencontré avant aujourd’hui. Tu l’avais quelques fois croisé lorsque tu accompagnais ton amie jusqu’à chez elle après les cours mais jamais vous n’aviez échangé quelques mots avant aujourd’hui. Et t’avais décidé de poser ton masque dans ton visage pour paraître gentil, poli et courtois, exactement comment tes parents ont essayé de t’élever entre deux claques. T’avais même sorti le crucifix à ton cou de sa cachette en remontant ta chaîne par-dessus ton t-shirt. Peut-être que le père de Clara n’était pas catholique mais ça ne changeait rien à l’effet que ce bijou faisait sur plusieurs. Tu deviens tout de suite plus aimé en affichant un symbole religieux. Tu laisses croire au monde entier que tu te laisses guider par la foi et que, par le fait-même, tu accumulais des bonnes actions tout au long de ta vie. Toutefois, ce soir, tu es devant une femme qui a connu tes deux visages. Elle l’a rencontré, ce charmant jeune homme qui cherche à réussir ses études et qui complimente tout ce qui bouge. Mais elle a aussi été ramenée à la réalité lorsque ton visage s’est affiché dans les journaux. Une double vie, deux visages. Qui croire ? Toi-même tu ne saurais pas la réponse à la question. Tu remarques la grimace qui anime le visage de ton ancienne amie lorsque tu l’appelles par son surnom. C’est à ce moment que tu réalises que regagner sa confiance ne sera pas facile. Mais tu n’as pas l’intention de partir d’ici sans n’avoir rien gagné. Tu ne perds jamais à tes propres jeux. « Tu veux me faire pleurer ? Manifestement, tu es devenu un délinquant au moment où tu as décidé d’entrer dans des affaires louches. Ne me sors pas le discours de victime de la société, tu as juste eu ce que tu méritais et moi, je ne veux rien à voir avec toi. J’arrive même à y croire que tu as le culot de te présenter chez moi ! » Tes paupières se plissent, tu te mords la lèvre et tu détournes les yeux l’espace d’un instant. Tu as besoin de penser rapidement. Tu ne peux pas te permettre de dire des conneries. Pas aujourd’hui.

- Les affaires louches… Mmh. Je tiens à te préciser que je suis entré dans ces fameuses affaires louches bien avant qu’on se connaisse. Pourtant, tu m’aimais bien. En tout cas, j’crois, hein. J’veux pas m’avancer là-dessus mais je ne pense pas que si tu n’m’appréciais pas tu m’aurais invité à plusieurs reprises pour prendre un café. La drogue ça ne change pas qui j’suis. J’suis devenu qui j’suis bien avant le jour où on m’a collé l’étiquette de délinquant.


Tu soupires en passant ta main dans tes cheveux trop longs pour les replacer vers l’arrière et tu ajoutes dans une grimace :

- Et puis, c’est pas comme si j’avais violé des enf…


Le père de Clara entre dans la pièce, s’excuse puis passe entre Clara et toi pour récupérer un livre qu’il a oublié sur le comptoir. Tu tousses et tu te corriges :

- Des enfants ? Tu songes à avoir des enfants, bientôt ?


Et, l’intru s’éclipse aussi rapidement qu’il est arrivé. Tu secoues la tête pour faire signe à Clara de ne pas répondre à ta question. Elle n’était qu’un alibi. Tes yeux divaguent un moment sur les deux canapés dans le salon, puis sur la table basse placée entre eux. Un léger sourire soulève le coin de tes lèvres. Tu te souviens de cette pièce. Rien n’a changé, avec le temps. Tu revois les manuels scolaires de Clara étendus sur la petite table, puis la jeune femme qui soupire fortement alors que tu lui tends le sachet de croustilles pour la motiver à terminer son étude. Tu recroises le regard noir de Clara et tu retombes tout de suite dans le moment présent.  « Et bien oui, j’allais pas rester étudiante toute ma vie. » Tu glousses sans réellement réagir davantage. Son ton n’est absolument pas invitant à la conversation. Pourtant, tu ne la laisses pas t’intimider, même lorsqu’elle affirme que tes petits jeux ne fonctionneront pas avec elle. Tu ignores son commentaire puis tu pointes le salon du menton. Tu continues, sur un ton un peu trop amical :

- Je me souviens de cette table basse. Tu y posais tes manuels lorsque tu n’avais plus le courage d’étudier. Et, ensuite, tu étendais tes jambes dessus avant d’allumer la télévision pour oublier que t’as pas assez révisé. J’espère que t’as trouvé un emploi qui ne te donne pas envie d’allumer la télévision.

Tu l’interroges du regard pour l’inciter à te révéler sa profession. Tu n'as pas du tout l'intention d'abandonner maintenant même si le regarde de ton ancienne amie n'augure rien de bon.

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Message(#)My past isn't yours [Jo&Clara] EmptyVen 30 Nov 2018 - 19:35

Evidemment que ses tentatives de l’amadouer n’allaient pas prendre aussi facilement. Clara n’était de un, pas intéressée à renouer une quelconque amitié avec Joseph depuis que son double jeu avait été étalé au grand jour, et deux, elle n’apprécie absolument pas que cette prise de contact se soit fait au dépens de la trop grande générosité de son père. Elle se sent comme qui dirait prise au piège, à croire qu’il ne lui reste plus qu’à mordre si elle peut espérer se sortir de là. Elle n’avait pas vu Joseph venir et elle prend bien en notre de ne plus jamais se faire avoir. Visiblement, cela avait été optimiste d’espérer qu’il n’allait pas reprendre contact avec les personnes qui avaient été dupée par son grand jeu d’acteur. Si on pouvait avoir Clara une fois, une seconde n’est pas envisageable. « Les affaires louches… Mmh. Je tiens à te préciser que je suis entré dans ces fameuses affaires louches bien avant qu’on se connaisse. Pourtant, tu m’aimais bien. En tout cas, j’crois, hein. J’veux pas m’avancer là-dessus mais je ne pense pas que si tu n’m’appréciais pas tu m’aurais invité à plusieurs reprises pour prendre un café. La drogue ça ne change pas qui j’suis. J’suis devenu qui j’suis bien avant le jour où on m’a collé l’étiquette de délinquant. » Elle ne sourcille pas. Son visage démontre de son habituelle impassibilité puisque Joseph ne semble pas comprendre le fond du problème parce que si ses « activités annexes » sont une pilule particulièrement difficile à avaler, ce qui l’a grillé auprès de la blonde et non-négociable, c’est bien d’avoir joué un double jeu et abuser de sa confiance. Elle ne sait pas ce qu’il espère en venant, parce qu’au final, le mec qui a été ami avec elle : il n’a jamais existé, et ce n’est certainement pas lui. « Et puis, c’est pas comme si j’avais violé des enf… » Non, si c’était le cas, il serait soit encore en taule, soit il y aurait connu le sort funeste que les détenus réservent à ceux qui touchent aux enfants. Il est triste de savoir qu’à ce moment précis, Clara aurait préféré qu’il en soit, mais ça elle n’a pas le temps de le formuler parce que son père entre dans la pièce pour récupérer son smartphone. Elle devine déjà le nombre de snap qu'il enverra à Olivia, et comme la réflexion de Joseph n’est pas desp lus appropriées, ce dernier se rattrape. « Des enfants ? Tu songes à avoir des enfants, bientôt ? » Elle aurait seulement préféré qu’il aborde un autre sujet. Comme quoi, mettre les pieds dans le plat, c’est sa spécialité. Fort heureusement, papa n’attend pas qu’elle réponde à cette question pour quitter la pièce. Clara a déjà bien assez de la mère de Nicolas pour lui rappeler qu’elle est à un âge où les femmes ont leur premier enfant. Si on pouvait lui épargner ce sujet encore un peu. Elle ne répond et de toute manière, il ne semble pas attendre une réponse. Au moins un sujet dont il se rappelle qu’il est tabou. « Je me souviens de cette table basse. Tu y posais tes manuels lorsque tu n’avais plus le courage d’étudier. Et, ensuite, tu étendais tes jambes dessus avant d’allumer la télévision pour oublier que t’as pas assez révisé. J’espère que t’as trouvé un emploi qui ne te donne pas envie d’allumer la télévision. » C’est qu’il l’a joue à fond nostalgique sa visite. Il a tort de miser sur le potentiel émotif de Clara parce que la jeune femme n’est jamais réceptive à ce genre de tentative et qu’elle n’aime pas tourner autour du pot. « J’ignorais que mon salon était un lieu de pèlerinage. » L’occasion reste trop belle pour ne pas échapper un sarcasme. Persuadée qu’il n’est pas venu dans le but de partager des souvenirs, elle perd patience. « Cut the crap ! dis-moi ce que tu veux et abrège. » Elle perd assez de temps et elle le sent, que bientôt elle sera obligée de se le coltiner toute la soirée parce qu’elle n’est pas bien capable de dire ce genre de vérités à son père.
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Message(#)My past isn't yours [Jo&Clara] EmptyMer 5 Déc 2018 - 6:11


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Joseph Keegan & Clara Davis
Tu n'es pas bien surpris. Elle te laisse monologuer sans jamais répondre à tes questions. Un peu plus et elle te tend le micro afin que tu montes sur scène pour terminer ton spectacle. Son regard est impassible, tu comprends que ça ne sera pas si facile retrouver sa confiance. Tu comprends sa réaction. Un peu. Elle t’en veut de lui avoir menti vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Tu t’es présenté à elle comme un adulte désirant reprendre les études pour trouver une prochaine voie à emprunter. Elle t’a confié certains trucs sans savoir qu’elle s’ouvrait à un hors-la-loi. C’est bon. Tu as compris. Mais tu avais besoin de quelqu’un, d’une présence féminine éclairée et tu es tombé sur elle dans la salle de cours. Elle n’aurait jamais accepté de te parler si tu t’étais présenté comme un dealer de cocaïne à temps partiels. T’avais besoin de séparer ta vie en deux. D’un côté, tu aurais gardé tes potes, ceux qui consomment avec toi et qui nagent tout autant dans l’illégalité. De l’autre, t’aurais réveillé cette petite lumière au fond de toi, celle qui t’a déjà donné envie de redevenir quelqu’un de… normal. Un étudiant, un homme bon, quelqu’un qui a de l’ambition et qui ne laisse pas les erreurs de son passé le guider. Tu aurais trahi tes propres désirs en ne mentant pas à Da’. Tu aurais ruiné tes chances de tenter cette double vie. La femme devant toi ne bronche pas du tout lorsque tu tentes de réanimer des souvenirs au fond de sa mémoire. Elle reste bien droite, les yeux noirs, les lèvres fermées. Tu soupires en enfonçant tes mains dans tes poches, l’air désemparé. T’as réellement plus rien à lui dire. Elle ne te donne aucune chance pour te racheter. « J’ignorais que mon salon était un lieu de pèlerinage. » Tu glousses en levant les yeux au ciel. Elle n’a pas perdu son sens de l’humour en accumulant les années, c’est une bonne nouvelle. C’est bien ce qui t’a toujours fait craindre les rides : cette peur du sérieux ou d’être contraint à le devenir. Voilà que Clara perd patience devant ton petit jeu. Son ton se fait plus fort, tu te crispes, les sourcils froncés. « Cut the crap ! dis-moi ce que tu veux et abrège. » C’est bon. Tu as compris que tes chances avec elle n’ont jamais existé. Un sourire sarcastique redresse tes lèvres. Tu laisses tomber ton rôle de gentil garçon qui souhaite se faire pardonner. Ton air se fait désormais nonchalant, tu détournes les yeux vers la pièce où se trouve le père de Clara et tu contournes la jeune femme sans lui accorder un regard. Tu sais que tu ne pourras pas obtenir un seul dollar d'elle. Il vaut mieux que tu profites simplement du dîner.  

- J’ai une de ces faims. J’ai hâte de goûter à ce que ton papa a préparé.

Tu entres dans la salle à manger en prenant complètement tes aises et tu rejoins le gentil homme occupé à séparer les portions. Tu t’arrêtes à sa hauteur et, lorsqu’il te remarque, tu t’empresses de lui demander s’il a besoin de coup de pouce pour placer les couverts. Il répond positivement et tu te mets à la tâche, armé d’un large et faux sourire que tu as utilisé si longtemps pour obtenir ce que tu désirais. En plaçant religieusement les ustensiles sur les napperons, tu redresses la tête vers Clara avant de t’exclamer sur un ton bien trop enjoué :

- Pour répondre à ta question, Da’, je suis présentement ingénieur en automobile pour Ferrari.

Un mensonge qui sert strictement à impressionner le père de ton ancienne amie. Tu remarques tu coin de l’œil sa réaction positive, son hochement de tête convaincu.

- Et toi ? Qu’est-ce que tu fais de bon ces derniers temps ?          

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Message(#)My past isn't yours [Jo&Clara] EmptySam 29 Déc 2018 - 11:33

Ces petites amorces de conversation sur l’amitié qu’ils entretenaient autrefois ne prennent pas. Clara n’a jamais été femme à tourner autour du pot et si elle devine quelque chose aisément, c’est que Joseph ne s’est pas pointé dans son salon sans idée derrière la tête et il est hors de question qu’elle se laisse faire à avoir une conversation avec lui, celle qu’il aura répétée durant tout le chemin pour venir ici afin qu’elle aille dans son sens. Non, elle ne se laissera pas prendre pas des propos prévus à l’avance. A ses yeux, Joseph est un menteur, qui aura abusé de sa confiance et ça, c’est quelque chose qui ne se pardonne pas.  Si Clara a bien un défaut, c’est son intransigeance avec ceux qui l’entourent et c’est pourquoi elle l’invite à cracher la véritable raison de sa visite afin d’écourter le plus rapidement possible cet échange qui ne rime à rien. « J’ai une de ces faims. J’ai hâte de goûter à ce que ton papa a préparé. » On peut très nettement observer ses yeux qui se lèvent au ciel alors qu’il évite de répondre à sa question et qu’il semble changer de tactique. Visiblement, il n’a pas fait le choix d’être honnête et de cracher le morceau, mais juste de poursuivre son petit jeu, ce qui ne manque pas la cible : Clara bouillonne. Et cette petite rage qui prend forme ne tarde pas à fulminer de le voir jouer les garçons attentionné avec son père comme s’il avait toujours fait partie du paysage. Il semblerait qu’il souhaite persister dans la voix où il ment. Jouer sa seconde vie semble être plus fort que tout alors qu’il ne la trompe plus elle. Elle n’a plus qu’à réfléchir à la façon dont elle peut le faire dégager sans se mouiller. « Pour répondre à ta question, Da’, je suis présentement ingénieur en automobile pour Ferrari. » Elle tire la tronche. Si papa n’était pas trop occupé à jouer les hôtes, il pourrait le voir que quelque chose cloche dans les yeux de sa fille mais fidèle à lui-même, incapable de regarder plus loin que le bout de son nez, il ne le voit pas. Il se contente de le croire comme si une absurdité pareille était possible quand on accorde un regard de plus de quinze secondes à la tenue du garçon. Il n’a rien de quelqu’un avec un poste important. Ce serait à peine s’il a pris une douche ces cinq derniers jours. « Et toi ? Qu’est-ce que tu fais de bon ces derniers temps ? » Une grand sourire se trace sur son visage. Elle y place la même hypocrisie qui l’habite quand elle croise la famille de Nicolas et il faut dire que finalement, ces gens là font bien d’être dans sa vie puisqu’ils lui auront permis de gagner du skills dans le domaine. « Moi ? Je suis promeneuse officielle de corgi pour la Reine d’Angleterre. » Qu’elle répond, tout en se laissant tomber à table comme si elle était véritablement prête à dîner face à lui alors qu’elle aurait juste envie de lui cracher le contenu de son repas au visage. « Papa ? » Qu’elle demande, avant d’avoir son attention. « J’ai oublié de te le dire, et je lui avais promis que tu passerais. Hassan a encore besoin que tu viennes vérifier son robinet, il dit qu’il n’a que de l’eau souillée. » Evidemment, quand il s’agit de papa, c’est un regard d’ange qu’elle soutient avant d’ajouter « On t’attendra pour manger, je suis désolée, j’avais oublié mais ce serait idéal que tu n’y aille pas trop tard. » Lui aussi, fidèle à lui-même, ça ne prend pas longtemps pour qu’il décide de réaliser la promesse que sa fille a tenu à quelqu’un d’autre et qu’il enfile une veste pour porter secours à celui qui est comme un fils. Clara, à son tour, s’empresse d’envoyer un message demandant à son beau-frère de faire le max pour retenir son père, qu’elle lui expliquera plus tard. Désormais à deux dans la pièce, elle lève les yeux vers Joseph, quitte tout faux-semblant et prend la parole. « Maintenant, si tu déguerpis pas dans les cinq minutes, j’appelle la police. » C’est clair, net et précis, elle a déjà le téléphone dans les mains et sait déjà ce qu’elle va dire. Cela n’est plus qu’une question de sa volonté à lui. « Visiblement, tu sembles attaché à jouer ce second rôle et à faire croire que tu es un bon garçon. Il est hors de question que tu te foutes de la gueule de mon père comme tu t’es foutu de la mienne, ou que tes mensonges reprennent. Je t’ai demandé ce que tu voulais, tu as joué au con, maintenant tu pars. »
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Message(#)My past isn't yours [Jo&Clara] EmptyJeu 10 Jan 2019 - 6:21


My past isn't yours
Joseph Keegan & Clara Davis
La tension grimpe en flèche dans la maison. T’as beau avoir gagné la confiance du maître du foyer, tu sens les yeux de sa fille percuter l’arrière de ton crâne tandis que tu places promptement les couverts sur la table. Elle n’a jamais mordu à l’hameçon que tu lui as tendu et c’est bien pour cette raison que tu t’es présenté chez elle après avoir perdu toutes tes chances avec tes autres connaissances. Tu l’as toujours su : cette fille, elle est rusée. Jamais son opinion vis-à-vis de toi changera maintenant qu’elle sait que tu menais une double vie. Elle a probablement compris dès l’instant où elle a aperçu ton visage plus ridé que tu n’étais pas venu dans l’intention de renouer les liens qui s’étaient détruits. Tu tentes tout de même de l’appâter, mais aucune de tes techniques ne fonctionne sur elle. Ses poings sont aussi serrés que ta mâchoire, de plus en plus contractée à chaque fois que tes paroles traversent la pièce sans jamais l’amadouer. Tu te sens comme un petit oiseau déplumé devant les yeux d’un chat prêt à bondir. Tu changes de technique. Tu décides de porter davantage ton attention vers son père qui ne te connait pas, lui. Il ne sait pas qui tu es, ne sait pas les conneries que tu as pu faire dans le passé, ne sait pas que tu as fait les mauvais choix. Ton changement de plan fonctionne à merveille, le père de Clara n’y voit que du feu, pensant avoir invité un homme bon à dîner ce soir. L’odeur du repas envahit la pièce et ton ventre te rappelle plus en plus qu’il est affamé. Tandis que tu prends soin d’interposer les positions d’une fourchette et d’un couteau, tu demandes à ton ancienne amie ce qu’elle a fait de son temps depuis ces dernières années. Son accoutrement ne ment pas; elle s’est probablement trouvé un emploi dans le public. « Moi ? Je suis promeneuse officielle de corgi pour la Reine d’Angleterre. » Ses mots ont pour résultat d’hérisser le poil sur tes bras. Par réflexe, tu observes du coin des yeux l’autre homme dans la pièce afin de noter sa réaction. Un sourire étrange étire ses lèvres, il ne comprend pas pourquoi sa fille vient de faire une telle plaisanterie. Tu te mords la lèvre inférieure en reposant tes deux yeux bleus sur la jeune femme qui vient de s’attabler comme si la discussion coulait aussi bien que le courant d’une rivière après une journée pluvieuse. Tu n’as pas le temps de répondre qu’elle interpelle son père pour lui raconter une menterie. Évidemment que personne n’attend qu’il vienne réparer ses tuyaux. À ton malheur, son père entreprend tout de suite de respecter la fausse promesse que sa fille a faite à un certain Hassan. Tu ne connais pas de Hassan mais tu comprends qu’il doit faire partie de la famille, peut-être. Lorsque la porte d’entrée se ferme, tes poings se serrent et tes yeux dévient vers ce téléphone que Clara tient maintenant dans ses mains. Ses doigts s’agitent à une vitesse impressionnante sur le clavier virtuel, tu ne peux pas t’empêcher de passer un commentaire murmuré.

- J’suis dans la merde, c’est ça ?


T’es pas sûr qu’elle a entendu, mais ce n’est pas important. Ce qui compte réellement c’est que tu n’es pas assez suicidaire pour jouer davantage la comédie maintenant que tu es seul avec celle qui n’a plus aucune confiance à t’offrir. « Maintenant, si tu déguerpis pas dans les cinq minutes, j’appelle la police. » Tes muscles en entier se crispent. Le coup de la police : bien trop facile. Évidemment que tu devras cesser tes conneries maintenant que les menaces sont posées sur la table. Ton casier judiciaire est fragile. Une seule autre infraction et tu retournes derrière les barreaux. Même pas la peine de passer par les tribunaux. Clara s’empresse de te détailler les raisons de sa demande, tu viens t’appuyer au dossier d’une chaise pour éviter de faire le moindre mouvement brusque, sachant qu’elle n’aurait qu’à composer trois petits chiffres pour t’enfoncer dans le plus profond des trous. Tu secoues légèrement la tête, détestant cette situation. Tu n’es pas dangereux. Tu ne l’as jamais été.  

- T’as dit que j’avais cinq minutes pour sortir d’ta maison. Ça m’en laisse quatre pour t’expliquer c’que j’fais ici.


Tu soutiens son regard, dénudé du masque que tu portais précédemment. Il n’est plus question de fabriquer des Ferrari ou de t’intéresser à sa vie professionnelle. Tu es venu frapper à sa porte pour une raison précise.

- Da’, j’suis dans la merde. J’ai b’soin d’argent. Juste quelques billets pour pas crever d’faim. J’trouverai un moyen de te rembourser avant ma mort.

Tu dégluties en détournant ton regard. Tu détestes t’abaisser à ce genre de demande. Ton égo vient de se prendre un coup de pied violent dans les couilles. Tes espoirs de recevoir une réponse positive sont minces.        
   

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Message(#)My past isn't yours [Jo&Clara] EmptySam 26 Jan 2019 - 23:06

« J’suis dans la merde, c’est ça ? » La porte d’entrée vient tout juste de se refermer que Joseph semble saisir la suite des évènements comme elle les a tourné dans sa petite tête afin de s’épargner d’avoir à souffrir dix minutes de plus de ce jeu qui ne rime à rien, en plus d’entrainer son père dans une histoire où elle aurait voulu le tenir au plus loin possible. Elle tente de rester stoïque et impassible, comme à son habitude quand on y pense, alors qu’elle fulmine de rage à l’intérieur que sa soirée soit parti dans cette comédie. Décidément, Joseph dénote d’un sacré talent pour ce qui est de lui faire perdre son temps. Elle ne se laisse toutefois pas démonter et sans attendre, l’ultimatum tombe. Elle sait que rien ne sert de marchander, que ses intentions à son égard n’ont absolument rien de bienveillante et qu’au final, elle restera déçue de lui. Un silence plane pendant lequel elle imagine qu’il pèse le pour et le contre de son entêtement. Lui met-elle assez la pression ? Elle ne le quitte pas des yeux, cela reviendrait à lui laisser un répit le temps qu’il décide gentiment et là, non. C’est comme avec les gosses au final, pour obtenir quelque chose, il ne faut pas les lâcher. Heureusement, le temps ne dure pas assez pour qu’elle s’impatiente. « T’as dit que j’avais cinq minutes pour sortir d’ta maison. Ça m’en laisse quatre pour t’expliquer c’que j’fais ici. » Et elle est toute ouïe. Ses lèvres se tendent en un fin sourire, montrant qu’elle est ravie qu’il mette enfin les cartes sur la table. Cela en devenait insultant qu’il continue à s’entêter dans son jeu. Le suspense ne dure pas plus longtemps. « Da’, j’suis dans la merde. J’ai b’soin d’argent. Juste quelques billets pour pas crever d’faim. J’trouverai un moyen de te rembourser avant ma mort. » D’un côté, ça n’explique pas vraiment sa présence parce qu’elle avait facilement deviné que ce serait une histoire de pognon (et ce sera probablement toujours qu’une histoire de pognon) et en même temps, elle se dit qu’il n’y a pas grand-chose à expliquer non plus. Elle soupire juste. « Tu es tellement décevant. » Qu’elle balance à son égard avant de se lever de sa chaise, pour revenir dans l’entrée chercher son sac à main. Elle sait, c’est stupide sa part d’accepter mais c’est comme quand on rencontre un sans-abri trop pressant dans la rue, on lui donne la pièce pour avoir la paix. Elle se dit juste qu’il faudra trouver quelque chose pour que ça ne devienne pas une habitude. « Et dis-moi, par curiosité, tu comptais me le demander après le repas ou juste te servir dans le portefeuille de mon père quand il aurait eu le dos tourné ? » Fidèle à elle-même, elle ne rate pas l’occasion de remuer un p’tit peu le couteau en sortant son chèquier, dont le bruit de sa signature est tout ce qu’on peut entendre. « C’était de la réthorique. » Qu’elle précise en lui tendant le bout de papier avant de conclure. « Si tu reviens, ce ne sera pas l’issue donc tu ferais bien de mettre tes problèmes en ordre. » Elle prend un ton autoritaire avant de s’écarter du chemin pour qu’il puisse enfin accéder à sa requête, c’est-à-dire : quitter les lieux.
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