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 under pressure | isaac & stephen

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Message(#)under pressure | isaac & stephen EmptyMer 7 Nov - 7:47

pressure pushing down on me, pressing down on you. no man ask for. under pressure, that burns a building down, splits a family in two, puts people on streets.

Le claquement d’un coffre dont on venait d’y jeter le dernier sac rempli de ballons sonnait la fin de cette journée épuisante. Les petites tornades du club de football n’avaient finalement pas totalement eu raison de l’énergie de l’équipe encadrante, et c’était déjà un petit miracle en soi. En acceptant de venir filer un coup de main à Isy en supervisant les éventuels futurs bobos des têtes blondes qui disputaient ce championnat junior du Queensland, Stephen ne s’était pas douté un seul instant de tout l’attirail d’ingéniosité dont feraient preuve ces enfants pour occuper son après-midi. Dix-sept chutes, huit pansements et une belle frayeur du petit Noa se prenant le ballon dans le nez trois minutes avant le sifflet final … cet après-midi fut riche en émotions, et pour le coup, Stephen en était presque ravi que ce soit terminé : les enfants étaient des boules d’énergie inépuisables. « Encore merci pour le coup de main ! » que lui avait lancé une petite blonde dont le prénom lui échappait. Stacey, ou peut être Stella ? Le brun se contentait d’un vague sourire, la regardant disparaître dans sa voiture à son tour. Bientôt le terrain serait désert, délaissé par les petits monstres et leurs parents. Ne subsistaient sur la pelouse que des traces de leur passage. Des buttes de terre, des trous béants laissés par les crampons de leurs chaussures... des traces de vie que le jardinier local ne serait pas forcément heureux de réparer, mais qui mettait un peu de baume au cœur de ce kiné que la vie malmenait depuis bientôt deux ans maintenant. Paradoxalement, ces chérubins le requinquaient à mesure qu’ils l’épuisaient. « Repos bien mérité ? » Stephen avait fini par retrouver Isy au local du club ou trônait fièrement les banderoles et autres photos d'équipes à chaque pan de mur où son œil accrochait. Des dizaines de clichés montrant des gamins rayonnants de joie, si bien que les deux détonnaient presque dans cet univers de gaieté. La tête dans le frigidaire, l'assistant coach s'en était extirpé deux bières à la main avant de rejoindre Stephen qui s'était laissé retomber sur une chaise près de l’armoire aux trophées. Ses yeux inspectaient chacune des coupes dorées fièrement remportées par l'équipe. Ils ne quittaient ces dernières que pour reporter son attention sur son ami à qui il adressa un large sourire en le voyant lui tendre une bouteille qu'il avait préalablement décapsulée. "Merci" que soufflait le brun en retour, avant de se redresser sur son assise pour entamer la conversation. Ils n'avaient pas vraiment eu le temps de parler cet après midi, les enfants ayant nécessité une attention quasi permanente. Stephen profitait du nouveau calme ambiant pour essayer de donner des nouvelles, d'en prendre également. "J'ai décidé de mettre la maison en vente, au fait." Peut être pas la meilleure façon de commencer une conversation tout compte fait, mais quitte à parler autant aborder un sujet qui, dans un sens, les concernait tous les deux. "Je sais pas si c'est la meilleure des choses à faire." sûrement qu'Isy connaissait le lien qui l'unissait à cette battisse, puisque lui même l'avait aidé (l'aidait encore) à en rénover chaque pièce pour la former à son image. Une image à laquelle il ne s'identifiait plus trop : le père de famille sans famille, tout de suite ça sonnait moins bien. Il haussait les épaules, comme pour minimiser l'importance de ses paroles, puis continuait d'une voix plus neutre : "Enfin, pour l'instant rien n'est fait." après tout aucun papier n'avait été signé, Stephen pouvait encore faire machine arrière et conserver l'antre aux souvenirs, comme il s'en faisait l'image, c'était à décider. Il se passait finalement une main sur le visage, comme pour dérider ses traits fatigués, la journée n'avait pas été de tout repos. Sous cet immense soleil de mi-saison, les kilomètres s'étaient enchaînés et ses pauvres pieds le remerciaient d'enfin céder au repos. "Et toi alors ? Tout va bien ?" Stephen, même perdu dans un océan de tourments, se souciait d'Isaac. C'était dans sa nature, mais plus que ça, après ce temps passé ensemble à retaper la menuiserie et les plafonds de la maison, c'était naturel. Leurs vies oscillait entre hauts et bas, avec un ratio de bas bien plus conséquent. Un enchaînements d’événements quasi désastreux auxquels les deux faisaient face à des degrés différents depuis quelques années maintenant.   
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SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021)
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour
POSTS : 28708 POINTS : 0

TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
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CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack)
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Message(#)under pressure | isaac & stephen EmptyMer 21 Nov - 21:44


Petit à petit, à l'image de l'araignée retissant inexorablement sa toile en dépit de la vie la brisant par ses prédateurs multiples ou sous le couperet de l'imperturbable météo, je réactivais les éléments de ma propre histoire ; cette existence que j'avais méticuleusement milité à étouffer et pour laquelle aujourd'hui, déjanté, je m'évertuais à prodiguer un sens. Le sentiment de donner des coups d'épée dans l'eau me saisissait régulièrement, le désir de tout abandonner m'étreignait chaque nuit, et pourtant, voilà qu'encore aujourd'hui, je commettais un pas supplémentaire vers ma "convalescence".

Il me semblait si superflu de parler de guérison lorsque mon territoire, ma chronologie, était bafouée. Il me paraissait digne de la plus grande entourloupe du siècle d'ajouter des responsabilités à mes soleils quand j'étais inapte à percevoir le moindre futur élaboré. Certes, à mesure que j'avançais sur le chemin obscur et sinueux de la continuité, je cueillais ces motifs colorant un avenir plus ou moins proche. Néanmoins, jamais ce goût de fraude ne me quittait et les moindres rêves m'étaient proscrits.

« Repos bien mérité ? » Expirant doucement, j'attrapais deux bouteilles de bière dans le frigidaire des vestiaires que je décapsulais habilement. « J'imagine. » Je consentais, un fin sourire étirant mes lèvres. Stephen, qui avait gracieusement accepté de m'accompagner dans cette journée de championnat amateur, avait pris place sur le canapé qui devait probablement être plus vieux que nous deux. Je lui tendais le rafraîchissement, enchérissant à son poli remerciement, ma bouteille tintant contre la sienne : « Merci à toi d'être venu. » Autant dire qu'à la nouvelle qu'un kinésithérapeute et un infirmier allaient encadrer ces enfants durant cette folle journée, aucun parent n'avait rechigné à déposer leur progéniture sur le terrain de football australien ce matin pour ne les récupérer qu'une poignée d'heures plus tard. Je tirais une chaise sur laquelle je m'installais, réalisant à peine que j'avais su endosser de nouveau ce rôle de coach bénévole. Les enfants m'avaient accueilli comme si je n'avais pas disparu de leur vie pendant des semaines, se fichant prodigieusement de l'absence de leur entraîneur ou s'érigeant des scénarios fantastiques où j'avais dû m'envoler vers d'autres contrées un baluchon sur l'épaule, si je n'étais pas trop occupé à sauver des vies dans un hôpital où en réalité, je pansais surtout des plaies.

« J'ai décidé de mettre la maison en vente, au fait. » que le Holloway m'informe, faisant cligner mes yeux avant qu'ils ne se posent sur la silhouette de l'irlandais. Avais-je bien compris ? A mesure des secondes, le jeune père me dessinait ses doutes. Un rictus fendait mes traits et j'osais interroger : « Qu'est-ce qui te motive à la mettre en vente ? » Telle une mauvaise bande, je me perds à ressasser l'arrivée de Stephen dans son quartier, son alliance le liant depuis peu à une ravissante Rachel que la maladie lui a arraché cruellement. Nous en avions bricolé et réparé des éléments à ce domicile, cette maisonnée confortable où les coups de marteau battaient la cadence des pas précipités de la fillette du couple à l'étage supérieur. Je ressens un pincement au cœur en le questionnant sur ses motifs, lorsque j'imagine que trop bien les fantômes du passé avec lesquels il cohabite. Ces murs teintés de souvenirs qui happent violemment le cœur, brisent sans merci le quotidien.

« Et toi alors ? Tout va bien ? » Je porte la bière à ma bouche, laissant une nécessaire gorgée couler le long de mon œsophage. « Ça va. » Je réplique à demi-mot, comme si je voulais justifier mon état ou le négocier. Physiquement, je vais bien. Mentalement, c'est une autre paire de manches. Mais eh, je me soigne. Bon gré mal gré. « La vie reprend son cours, » j'ose constater, cette phrase ayant néanmoins perdu la majeure partie de sa sémantique à mes yeux. « Ou en tout cas, je reprends son cours. » En arborant de nouveau ma blouse blanche à l'hôpital. En m'engageant dans ces activités bénévoles que j'avais repoussées des mois durant, la seule idée de sortir de chez moi composant un véritable supplice quelques semaines plus tôt. Mais je ne peux décrocher de l'aveu de Stephen qui, je redoute, implique un juste et profond mal. « Tu sais où tu iras, si tu la vends ? » Parce que je suis prêt à l'héberger dans mon propre cimetière de rêves, si besoin est. Il n'y a que quelques mètres qui séparent nos demeures et je suis toujours enclin à la moindre démonstration d'amitié, si ce n'est dépanner en lait, refaire la palissade ou offrir une pause d'un milieu qu'il considérerait hostile.




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Message(#)under pressure | isaac & stephen EmptyVen 23 Nov - 21:48


Isy laissait un souffle de soulagement franchir la barrière de ses lèvres au moment où Stephen revenait avec les deux boissons fraîches. Un fin sourire naissait sur son visage, sûrement que l'assistant coach avait le même ressenti que lui sur cette journée. Belle, ensoleillée, bien que terriblement épuisante. Des petits monstres avaient usé leurs maigres ressources énergétiques au cours de ce championnat amateur. Avec un job à temps plein, concilier ce bénévolat avec leur quotidien était difficile, bien qu'enrichissant. « J'imagine. » d'un hochement de tête entendu, Stephen approuvait, se laissant glisser sur le canapé vieillissant à ses côtés tandis qu'à son tour, il décapsulait la bouteille qu'il s'était prise. « Merci à toi d'être venu. » Entrechoquant leurs bouteilles l'une contre l'autre, les deux laissaient quelques secondes avant d'entamer une quelconque discussion. Stephen avait une annonce à faire. Un changement de vie qu'il souhaitait amorcer. Une page qu'il avait besoin de tourner. Vendre cette maison pleine de souvenirs était une décision qu'il avait prise trop vite, un coup de tête après que le destin n'ait poursuivi son oeuvre tragique en lui reprenant brusquement la garde d'Anabel au profit de ses ex-beaux parents. Isy accueillait la nouvelle avec un rictus, s'interrogeant sur les raisons qui poussaient le kinésithérapeute à céder cette maison dans laquelle il s'était tant investi. C'était légitime. Le Jensen y était déjà venu tant de fois. Réparer, améliorer, façonner au goût de la petite famille que formaient alors les Holloway.. C'étaient autant de coups de mains que de souvenirs qui liaient également Isy à cette bâtisse. « Qu'est-ce qui te motive à la mettre en vente ? » Stephen soufflait doucement. Sa bouteille tournait entre ses mains, comme si ce geste aurait pu l'aider à accepter un peu plus facilement cette information que son cerveau rejetait en bloc. "La garde de la petite a été accordée à ses beaux parents." Et le reste coulait de source. Sans Rachel, sans la fillette pour égayer cette grande maison familiale au parquet grinçant et à la pièce à vivre baignée de lumière, Stephen ne se voyait plus y vivre. Il n'y trouvait plus de sens. "Je me résigne pas, tu sais. Mais vivre dans ces souvenirs seul, c'est... tout sauf évident." Secouant doucement le crâne de gauche à droite, Stephen pris une gorgée de sa bière. Une pause rafraîchissante, et appréciable par cette chaude journée d'été. Dehors le soleil n'avait en rien perdu de son éclat, la soirée s'annonçait belle. Le visage tourné vers la fenêtre, Stephen écoutait Isaac lui donner à son tour de ses nouvelles. « Ça va. » qu'il lançait à demi mots. Se redressant sur son assise, le kiné quittait la fenêtre des yeux pour reporter son attention sur son ami. « La vie reprend son cours, ou en tout cas, je reprends son cours. » Stephen ne comprenait que trop bien, ou plutôt, il comprenait le sens de cette réponse. Reprendre sa vie en main était sûrement l'épreuve la plus complexe au monde quand elle avait perdu son sens un moment. Le temps ne s'arrêtait jamais vraiment de tourner, il fallait s'adapter. S'adapter ou se laisser être en marge de tout le reste. "Je t'ai croisé aux urgences l'autre jour. Tu avais l'air occupé. Pas mal de boulot en ce moment, hein ?" Le travail. Rien de tel pour remettre le pied à l'étrier, pour se remettre dans le grand bain de la société. D'autant plus que la profession d'Isy était la plus rationnelle possible. Soigner, panser des plaies, rassurer des victimes. C'était un travail très terre à terre, mais qui en retour, demandait aussi beaucoup d'investissement personnel. Les inconvénients du métier. Cependant, Stephen ne pouvait que constater que sa révélation précédente avait suscité un questionnement chez Isaac. « Tu sais où tu iras, si tu la vends ? » Un rictus étirait le coin de ses lèvres. Oui et non. "Revenir à la maison, au milieu de tous les jouets de la petite... tout en sachant qu'elle ne revenait pas. J'ai pas su." qu'il avouait d'une traite. En confiance, en bonne compagnie, mettre des mots sur ses blessures était bien moins compliqué que dans la colère et l'animosité d'un cabinet d'avocats. "Je suis à peine revenu chercher quelques vêtements. Et depuis... j'ai un matelas gonflable chez une amie. Je pense rester chez elle un moment. Histoire de retomber sur mes pattes." Reprendre des forces et aller de l'avant. Cette fois ci, il n'était pas question de se laisser abattre. Il se battrait pour garder le contact avec la petite.  
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Message(#)under pressure | isaac & stephen EmptyLun 3 Déc - 1:38


Installés sur le canapé ravagé par les années, chacun munis d'un rafraîchissement que j'estimais hautement mérité, j'entendais Stephen m'annoncer la possible mise en vente de sa maison, une fois nos bières ayant tinté l'une contre l'autre. Je m'étais accordé un souffle, laissant le kinésithérapeute ajouter des éléments à cette nouvelle s'il le souhaitait, permettant à toute son importance de happer ma réalisation. Je me ressassais promptement les souvenirs que j'avais partagés avec mon interlocuteur, ainsi que ceux peuplés de Rachel et Anabel. Puis, mon esprit érigeait, dans un élan avide malsain, le recueil des raisons ayant poussé Stephen à souhaiter rompre toute appartenance à ce domicile, cimetière d'amour, fantôme d'affection. « La garde de la petite a été accordée à ses beaux parents, » qu'il m'informe, sa bouteille tournant lentement entre ses doigts, son cœur que je devinais meurtri. Je soupire, compatissant, ne pouvant que m'imaginer la douleur qu'est de perdre la garde de son enfant de cette manière. « Je me résigne pas, tu sais. Mais vivre dans ces souvenirs seul, c'est... tout sauf évident. » Un rictus étire mes lippes. J'appréciais franchement entendre l'irlandais de naissance m'assurer qu'il ne se butait pas sur cette désastreuse décision de justice. Ça me rassurait de découvrir qu'il continuait de fixer l'avenir, envisager des solutions, poursuivre sa route peu importe les embûches sur le chemin - quitte à trébucher, à fauter, à souffrir. Mais aussi, je pouvais aisément comprendre sa décision de ne plus s'imposer le supplice de vivre au milieu des souvenirs, ayant pour ultime compagnie le silence et le révolu. Moi-même, j'avais peiné à persister mon quotidien dans ce désert à bonheur que composait ma maison. A ma sortie de l'hôpital suite à ma tentative de suicide, j'avais redouté férocement le départ d'Arthur qui devait reprendre le cours de sa vie après s'être invité chez moi durant une semaine, de manière à m'acclimater à ce chapitre existentiel que l'on m'imposait à mes yeux. Le sentiment de suffocation doublé d'un terrible malaise m'enlaçait encore de temps à autres, malgré les mois déroulés depuis ma première nuit en tant que survivant de mes propres volontés funestes dans une chambre blindée de chagrins. Je pressais amicalement l'épaule du brun, lui assurant présence et soutien sincèrement : « Oui, je comprends. » J'étais capable de faire bien plus que m'imaginer le conflit intérieur dont pâtissait Stephen : je l'assimilais. Je l'élucidais et étais capable de le dépeindre pour en essuyer encore présentement un similaire rythmant mon quotidien. « Est-ce que tu vas faire appel ? » J'interroge, soupçonnant que le jeune père n'allait certainement pas laisser son monde dépeuplé de son enfant si docilement.

Le projecteur de la conversation se tourne vers mon état, que je décris passable, continuel. Je ne cache pas le fait que les dernières lignes de mon histoires ne luisent certainement pas à l'encre rose, cependant, je ne m'y épanche pas non plus, assuré que mon ami a bien plus d'ennemis à affronter que ma personne ces temps-ci. Alors qu'il commente l'activité à mon travail, je hausse les sourcils tout en hochant de la tête à l'affirmative. « Oh oui. C'est une affaire qui marche toujours très bien, les urgences. Désolé de pas t'avoir vu. » Je lui offre un fin sourire avant de prendre une gorgée de ma bière. « Y'a de la pression de malade, je sais pas trop à quoi elle aboutira. » Un air désolé étire mes traits mais les problématiques du Holloway occupent majoritairement mon esprit, si bien que je le questionne sur son point de chute quand il vendra sa demeure.

Je hoche la tête en signe de dénégation, compréhensif, lorsqu'il me dépeint son quotidien brisé par l'absence de sa fille. Il m'indique avoir récupéré quelques vêtements et rester chez une amie, le temps de planifier la suite de son existence. « Si t'as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas, » je lui offre mon aide en cas de nécessité sans retenue. « Pour quoi que ce soit, » je précise. Que ce soit braver ses démons pour récupérer davantage de ses affaires, lui offrir un toit si jamais un conflit se crée entre lui et son amie, le dépanner en cas de pépin majeur comme mineur. « Est-ce que t'as un avocat ? » je questionne, prenant soin de ne pas interroger sur les motifs ayant incité le juge à déraciner cette fillette de chez son paternel pour l'installer auprès de ses grands-parents.




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Message(#)under pressure | isaac & stephen EmptyVen 7 Déc - 8:28


Les heures avaient beau s'égrainer chaque jour un peu plus vite, Stephen ne se faisait jamais vraiment à l'absence d'Anabel dans sa vie, et à fortiori dans cette maison que Rachel et lui avaient acheté dans l'optique d'y vivre en famille. Le brun s'était persuadé que cette bâtisse deviendrait une nouvelle blessure au moment même où il avait ouvert l'enveloppe contenant la convocation au tribunal, comme si le destin lui faisait ouvrir les yeux. Qu'il gagne ou perde ce procès, ça ne changerait rien, mais c'était la goutte de trop, l'obstacle sur lequel il buterait. Ces pans de murs avaient toujours été pour lui synonymes d'idéal. Il était bien loin de s'imaginer que cet idéal serait tant remis en question un an plus tard. Isy lui offrait un soupir qu'il devenait compatissant. Qu'y avait il d'autre à dire ? Stephen s'était justifié, lui expliquant qu'il était loin de se résigner, qu'il trouverait une solution. Qu'il avancerait. Erreur après erreur,  échec après échec, chaque retour à la case départ lui offrait autant d'opportunités qu'il se devait de saisir. Trop de personnes étaient là pour l'épauler, il ne pouvait pas se contenter de sombrer en piétinant leurs efforts. Stephen avait pris conscience que dans son malheur, il y aurait sans doute toujours quelqu'un pour le relever, pour l'aider. Sans mauvais jeu de mots, il pouvait parler sans être jugé, comme c'était le cas en cette fin d'après midi ensoleillée.  « Oui, je comprends. » que lui assurait l'assistant-coach, pressant son épaule pour illustrer son propos. Stephen n'en doutait pas, lui offrant en retour l'ébauche d'un sourire. « Est-ce que tu vas faire appel ? » Il prit quelques secondes pour répondre. Faire appel de façon si frontale braquerait sûrement les Forbes, et le brun ne voulait pas que la garde d'Anabel soit limitée au cadre strict et impersonnel du tribunal. "Je ne pense pas. Je vais essayer d'obtenir une médiation, d'y aller petit à petit... je préfère la voir quelques jours par semaine que plus du tout." même si partager lui était douloureux. Il était temps de mettre de l'eau dans son vin, pour le bien être de la fillette, pour le souvenir de sa femme, pour lui aussi.

La conversation se poursuivait, et avec elle venait l'intérêt du kinésithérapeute sur l'état de son interlocuteur. Stephen devinait que ce dernier était constant, pas un bonheur immense, plutôt une continuité. Il devinait aussi que ce sujet ne serait pas au centre de leur conversation aujourd'hui, qu'Isy n'avait sans doute pas envie de s'épancher à ce propos, ce qu'il comprenait, alors il se tournait vers le travail. L'hôpital était une fourmilière, il y avait toujours quelque chose à faire, quelque chose à dire, quelqu'un à croiser, comme ce fût le cas dernièrement pour le brun. « Oh oui. C'est une affaire qui marche toujours très bien, les urgences. Désolé de pas t'avoir vu. » Isy esquissait un fin sourire, tandis que Stephen balayait son excuse d'un haussement d'épaule. Ce n'était pas important, ils auraient sans doute encore des milliers d'occasions de tenir une conversation à l'hôpital. Prenant à son tour une gorgée de sa bière, il l'écoutait poursuivre : « Y'a de la pression de malade, je sais pas trop à quoi elle aboutira. » Stephen relevait cette information, fronçant les sourcils d'inquiétude. La pression ne menait généralement à rien de bon. Il se notait mentalement d'y revenir lorsque la conversation bifurquait à nouveau à son sujet. Stephen avait assuré à son ami que pour le moment, tout était en ordre pour lui. Un semblant de collocation avec Leah, un planning de rendez vous bien fourni pour lui éviter de trop cogiter... Son plan pour recouvrer un semblant de normalité était encore instable, mais fonctionnait pour le moment. « Si t'as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas, pour quoi que ce soit » qu'il précisait. Stephen lui répondait par un sourire. Petit, bancal, mais franc. Il n'était pas doué pour formuler sa reconnaissance, mais c'était en tout cas ce qu'il ressentait vis à vis du Jensen. "Je vais demander à une entreprise de vider les gros meubles pour les mettre dans un box." Pour ce qui était des vêtements, des bibelots, des souvenirs.. il s'était juré de les empaqueter seul. Le brun avait déjà commencé il y a quelques mois. De colère, de peur aussi. Les albums photos, les livres, certains vêtements étaient dans des cartons depuis un moment déjà. "Mais... si tu as le temps ce mois ci. Après que la maison soit vidée. J'aurais besoin de remettre en peinture, tu sais.. du blanc. Apparemment, c'est ce que les gens aiment pour se projeter, pour repartir de zéro. Si ça ne t'ennuie pas." qu'il demandait, l'ébauche d'un sourire au coin des lèvres pour donner le change. Ce ne serait pas une après midi des plus amusantes qu'il lui proposait de passer là, mais Isy savait comme lui que la vie n'était pas faite que de bons moments. Il osait donc demander, à la suite de quoi le Jensen le questionnait sur l'après. « Est-ce que t'as un avocat ? » Stephen hochait la tête. "Oui. C'est lui qui m'a conseillé la médiation. Techniquement... j'ai aucun lien biologique avec elle, je ne suis pas son père. Il vaut mieux jouer la carte de la conciliation." et ça, ça voulait dire mettre un mouchoir sur tous ces mois à se battre, à enquêter l'un sur l'autre, à chambouler la fillette. Stephen avait bien du mal à l'accepter.

 
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Message(#)under pressure | isaac & stephen EmptyDim 6 Jan - 21:49


Bien que je sois issu d'une famille catholique pratiquante, les croyances qui me permettaient d'établir un seuil de stabilité dans ma vie n'avaient rien à voir avec la religion. J'avais la foi en le karma, en l'équilibre. L'idée que le mal comme le bien nous reviennent me confortait, me rassurait, me motivait à poursuivre ma route. Depuis mon enfance, j'imaginais également que chaque individu disposait d'une sorte de balance qui régit son histoire de bon comme de mauvais équitablement. Chaque tempête dépendait ainsi du calme, chaque malheur puisait dans des rires. Aujourd'hui, à trente-trois ans, je conservais cette idéologie aux allures enfantines, elle constituait bien souvent l'encre de mes chapitres. Cependant, j'avais bien aussi découvert que la balance que je m'imaginais empruntait bien souvent des airs de dés et ces derniers pouvaient s'avérer cruellement pipés par les mains du destin.

Un soupir compatissant filait entre mes lèvres lorsque je prenais connaissance de l'ampleur de la désolation de mon interlocuteur. Je pouvais à ma manière comprendre ce qu'était de vivre dans une maison regorgeant de souvenirs qui vous percent le cœur plutôt que le bercer. Subir l'immanquable constat qu'une vie peut basculer en quelques heures seulement, qu'un pire est apte à nous happer sans même qu'on n'ait pu l'esquisser, que bon nombre des catastrophes ne se parent pas et qu'il est ardu de se bâtir ses propres armes contre des peines et des chagrins qu'on n'aurait su imaginer. Attentif, je le questionnais sur son éventuelle volonté de faire appel du jugement porté par le tribunal qui avait statué le domicile d'Anabel. J'écoutais la vision de mon ami à ce sujet, son optique d'opter pour une médiation plutôt que de risquer de ne plus disposer du moindre contact avec la fillette. Je saisissais le caractère prudent et raisonné du kinésithérapeute, bien qu'un sentiment d'injustice ne cessait de réchauffer mon sang. « Oui, je te comprends. »

Le sujet s'orienta par la suite vers ma situation professionnelle, en particulier mon retour au travail. J'informais Stephen de la pression qui régnait - animait presque - le service ces temps-ci, tout en ne m'épanchant pas sur le sujet. Je me doutais que le jeune homme avait mieux à entendre que ces jérémiades certes partagées par une majorité de l'équipe. Même moi, une fois mon habit d'infirmier ôté, je ne souhaitais plus y penser. Les arrêts maladie relatifs aux burn out, les conflits interpersonnels, les manques de matériel pour assurer au mieux sa mission de service public composaient une liste de poisons desquels il fallait se protéger, sous peine d'en tomber.

Mon esprit rattaché et sympathisant aux circonstances de l'irlandais de naissance, je lui faisais part de ma présence si jamais il nécessitait le moindre service. J'avais toujours su porter main forte à mes amis et je ne comptais pas changer cette donne. Il me semble effectivement vital de détenir des connaissances sur lesquels nous savons pouvoir compter. J'entendais le Holloway m'indiquer qu'une entreprise se chargeait du gros mobilier reposant dans sa maison mais que des travaux de peinture restaient à faire. Des murs blancs pour inviter au futur, ça me faisait presque sourire quand les hôpitaux s'érigeaient eux de murs de cette couleur, bien que j'assimilais cette vérité immobilière. « Compte sur moi, » je lui assurais en acquiesçant. Cette idée me transportait quelques années en arrière, quand j'avais acquis ma propre propriété, elle aussi vêtu d'un manteau blanc traditionnel. Avec Chloe, mon ex fiancée, on avait mis en tête de liste le changement des peintures de chaque pièce et à mesure que les teintes apparaissaient, le sentiment de posséder réellement notre chez nous croissait. Peut-être devrais-je songer à changer les peintures de quelques pièces, question de tourner la page sur ce chapitre.

Je demandais par la suite si Stephen avait un avocat. J'eus un rictus quand il me répondit par la positive et m'expliquait l'origine de sa décision d'opter pour la médiation. En effet, le défendeur avait sans doute raison et si Stephen était d'accord avec ce choix et lui convenait sur un plan pratique, l'essentiel était atteint à mon sens. « Et la fillette, elle en dit quoi ? Elle devrait bien avoir son mot à dire dans cette histoire. » Même si l'enfant était encore jeune, on parlait d'un changement existentiel qui pouvait définir sa perception de l'avenir voire même des gens. Se sentait-elle abandonnée ? Esseulée ? Trahie ? Ou au contraire, plus épanouie chez ses grands-parents ?




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Message(#)under pressure | isaac & stephen EmptyMer 30 Jan - 19:09


Quelques fois, entendre une phrase aussi simple qu'un « Oui, je te comprends. » comme le lui lançait Isaac après qu'il ne lui ait dit qu'il ne ferait pas appel suffisait à rassurer un peu plus Stephen sur sa décision de ne pas se dresser contre les Forbes. Au travers d'avocats interposés, il y avait peu de chances pour lui de rétablir le contact avec la fillette, alors il patientait, il rongeait son frein. L'envie l'avait bien effleurée ; mais à quoi bon. Pour toute réponse, le brun hocha donc la tête, adressant un vague sourire qui se voulait sûrement rassurant en direction de son ami. Désireux de prendre également de ses nouvelles, Stephen avait posé quelques questions à Isaac, notamment en ce qui concernait son retour au travail qui se déroulait visiblement sous pression... l'hôpital était une telle fourmilière que cette information ne l'étonnait que très peu, même s'il se promettait de conserver cette information en tête pour revenir auprès de l'infirmier un peu plus tard. Pour le moment, il ne s'était pas étendu, si bien que le duo en était rapidement revenu à parler du chamboulement qui avait de nouveau secoué la vie du kinésithérapeute. Déménager lui avait semblé être une idée logique, nécessaire. Il avait beau adorer la maison dans laquelle Rachel et lui s'étaient installés, elle n'en demeurait pas moins une antre aux souvenirs dans laquelle il ne pouvait plus vivre sans renoncer à tourner la page. C'était pour cette raison qu'il avait demandé au Jensen de l'aider à repeindre les murs en blanc, à gommer les quelques dernières traces de vie qui le rattachaient à une vie qu'il n'avait désormais plus. Le jeune homme lui avait d'ailleurs répondu un « Compte sur moi » qu'il concluait en établissant un programme qu'il lui semblait être une raison suffisante pour lui de l'aider : "Bière et match des Reds à la radio" un sourire sincère au coin des lèvres. Par la suite, le sujet se fit un peu moins léger. Faisant tourner sa bouteille entre ses doigts, Stephen prit quelques secondes de réflexion avant de répondre au « Et la fillette, elle en dit quoi ? Elle devrait bien avoir son mot à dire dans cette histoire. » qui avait suscité le questionnement d'Isy. Pour lui ç'avait toujours été évident : Anabel n'avait jamais connu ses grands parents, ils n'avaient jamais été présents pour Rachel et encore moins pour la fillette. Malgré tout, le brun ne pouvait s'empêcher de penser qu'ils s'étaient battus eux aussi, qu'ils étaient tout ce qu'il détestait mais qu'ils apportaient une éducation à cette enfant, et ce même si elle ne coïncidait pas avec ce que Rachel aurait souhaité. Ils avaient peut être été des parents horribles mais se rattraperaient peut être en tant que grands parents.. "Elle en avait peur au début. Ils hurlaient presque quand elle courrait dans tous les sens, quand elle faisait des caprices. Maintenant ça a l'air d'aller un peu mieux.. même si ça me tue de l'avouer." un ricanement presque incontrôlé s'était échappé d'entre ses lèvres, mais se reprenant rapidement, il poursuivait d'un ton plus neutre. ".. elle aurait voulu rester ici, mais je pense qu'elle a compris que ça ne se passerait pas comme ça. J'ai essayé de rester calme, et eux ne se la sont pas joués grands vainqueurs non plus.. J'espère encore qu'on trouvera un accord et que je l'aurais au moins quelques weekends par mois." soufflait il, comme si lui même avait du mal à croire à ses paroles. C'était plus une prière qu'un fait quelque part. "Mais j'ai trop parlé de moi." Changeant du tout au tout, il avait suffit que le trentenaire ne se passe une main fatiguée sur le visage pour changer ses traits et arborer une mine un tantinet plus gaie. "Ça fait une éternité... raconte moi." qu'il demandait en amenant sa bouteille à ses lèvres.

 
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MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour
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Message(#)under pressure | isaac & stephen EmptySam 9 Mar - 3:24


Constamment, la vie me rappelait qu'elle ne tenait à un fil, qu'aucun Homme évoluant sur cette planète ne jouit de l'acquisition de quelconque élément de son futur. Chaque nouveau soleil constitue un potentiel porteur de chamboulements, compose un vecteur de déboires ou de réjouissances. J'avais conscience qu'en l'espace de quelques minutes, la vie d'une personne pouvait s'éteindre subitement, sans prévenir, ou emprunter une totale divergence. J'avais appris que même les personnes qu'on aime éperdument et à qui l'on confierait tout ce que l'on détient de plus précieux peuvent nous trahir sous le couperet de circonstances existentielles. La vie, à mon sens, rimait à jeter des dés constamment qui paraissaient cruellement pipés de temps à autres.

Malgré ce constat que nos histoires sont imprévisibles, que l'on découvre notre destinée en permanence, je parvenais à rester surpris des secousses heurtant le quotidien de mes amis ou de mes proches. Jamais je n'avais pu imaginer que Stephen aurait pu se trouver dans une telle situation. Et aujourd'hui, à défaut de pouvoir modifier son théâtre, je me promettais de lui apporter toute l'aide que j'étais capable de lui offrir et lui d'accepter. Je ne tardais pas à lui assurer qu'il pouvait compter sur moi pour repeindre les murs de son domicile qu'il avait mis en vente et souriais lorsqu'il complétait le programme avec des bières et un match des Reds. « Combo parfait. »

Soucieux, j'osais questionner le kinésithérapeute sur l'avis de la fillette quant à ces bouleversements. J'estimais que ses sentiments par rapport à son futur et la tournure des événements devaient être pris en compte, bien qu'il était complexe pour de nombreuses personnes d'hausser la voix d'une enfant au même niveau des adultes décisionnaires de son futur. J'écoutais mon interlocuteur me confier que les débuts de la relation entre les grands-parents et leur petite-fille avaient été houleux et que même si ceux-ci semblaient s'améliorer, la position actuelle le rangeait- avec raison. En soit, l'écolière aurait opté pour demeurer avec Stephen qu'elle connaissait bien mieux que ses aïeuls mais la triste réalité voulait qu'elle n'était pas celle qui posait un verdict final sur sa propre vie. Je ne pouvais qu'imaginer la frustration que devait ressentir l'irlandais et admirais sa patience ainsi que sa résilience. « J'espère pour toi, ce serait la moindre des choses. » Une partie de moi définissait la situation comme inhumaine de couper ainsi la fillette du Holloway. « Surtout que c'est votre souhait à tous les deux. » Stephen avait bien prouvé dans le passé pouvoir s'occuper d'Annabel, il méritait de passer du temps avec cet enfant qu'il aimait et dont l'affection était réciproque.

Un sourire en coin étira mes lippes lorsque le brun invita à un changement du sujet de conversation. J'assimilais aisément le fait que le jeune homme ait fait le tour de ce sujet et qu'au bout d'un moment, il n'était plus bénéfique de ressasser. Mes yeux passèrent du trentenaire à ma propre bouteille de bière alors qu'il s'informait simplement sur ce qu'il y avait de nouveau dans ma vie. Ça me semblait pathétique de répliquer que mis à part ma reprise au travail, je n'avais rien à énoncer qui s'approchait à ma vision du qualificatif d'intéressant. Les derniers mois n'avaient représenté que le début de ma convalescence et plus les semaines passaient, plus je commençais à douter être un jour guéri. Le processus était extrêmement lent et même si des étapes clefs démontraient que je m'en sortais, comme la reprise de mon poste, je redoutais chaque jour de dégringoler violemment. Un peu comme la journée qui commence et qu'on ignore ce qu'elle nous réserve, j'étais incapable de dire que je n'allais pas m'effondrer d'ici une heure, une journée, un mois. « Une éternité mais c'est plutôt monotone de mon côté. T'as rien loupé, » je commençais, un rictus s'installant contre mes traits. « J'essaye de me reconstruire petit à petit, si on peut dire ça comme ça. »

J'avais passé par plusieurs émotions ces derniers mois. Suite à ma tentative de suicide, j'avais joué du déni, banalisant le geste que j'avais posé sans merci, le discréditant sans scrupule et le cataloguant de pulsion erronée, jusqu'à ce que mon ex me somme d'arrêter ce manège en précisant que personne ne l'avalait et n'osait me le dire à part elle. Par ailleurs, le loufoque persistant dans le fait que j'étais conscient que je mentais autant à mes proches qu'à moi-même durant cette période. Encore aujourd'hui, je ressens ce besoin d'en finir parce que cette souffrance, cette toxicité, ces démons, jamais ils ne se taisent totalement et il frise fréquemment l'impossible de trouver un procédé de les supporter. S'en était suivi un état léthargique, une sorte de chute totale ou écrasé par la vérité et ma condition, j'étais purement incapable d'avancer. Puis, millimètre par millimètre, j'avais repris mon souffle grâce au soutien inébranlable et continu que j'avais reçu. Cependant, tous ces éléments me semblaient si futiles à prononcer à voix haute, si maigres pour justifier des mois de vie - une "éternité" - à Stephen ; bien que cette durée m'avait été nécessaire pour remonter un peu la pente, pour trouver la force de me lever chaque jour et de me préparer pour aller ironiquement soigner des vies à défaut de savoir panser totalement la mienne. Six mois pour n'obtenir qu'un seul fait solide et visible : le terme de mon arrêt maladie. Deux trimestres au cours desquels je n'avais pas rencontré d'autres personnes, mon ex fiancée n'avait pas décidé de revenir vivre avec moi, je n'avais pas remporté quoi que ce soit si ce n'est qu'un peu de résistance contre ma noirceur. « C'est vraiment pas grand-chose, hein. A part la reprise du boulot, y'a rien de neuf. » Je prononçais ce que j'estimais de concret sur un ton d'excuse. « J'essaye juste d'aller mieux mais c'est pas toujours évident. Ça se fait petit à petit. C'est un cheminement assez particulier. » Je pinçais mes lèvres. Rien que le fait d'avoir passé la journée avec Stephen à orchestrer cet après-midi sportive constituait un triomphe pour moi, alors qu'une année plus tôt, l'activité m'aurait été banale, sans effort. Le fait de parler de cheminement relevait d'un stade que j'avais passé depuis peu où je réalisais qu'en effet, j'allais mal et que j'avais du chemin à parcourir. Vers où ? Je l'ignorais encore, j'étais incapable de me dessiner quelconque point d'arrivée ou objectif, aussi superflu cela puisse sonner. « Je sais que c'est horrible à dire mais je préférerais avoir un cancer ou une maladie physique. »  Le terme maladie m'irrita la gorge, aussi juste puisse-t-il l'être, s'accepter souffrant et l'articuler était rude. « J'ai l'impression que mon état c'est du charabia. Quelqu'un qui a une jambe cassée, tu comprends et tu vois qu'il a mal. Il n'a pas à se justifier ni à essayer de s'expliquer. Tu le vois et tu le soignes ou t'essayes de, point. Quelqu'un qui va mal mentalement, tu peux pas le mesurer de la même manière. Et il y a une part d'illégitimité. Il est difficile de croire ce que tu ne peux pas vraiment voir. » La fameuse phrase "Tout ça est dans ta tête" résumait parfaitement la sensation. Oui, tout était dans ma tête. Mais non, cela ne signifiait pas que le mal allait partir comme par magie ou qu'il était inoffensif. Je pris une gorgée de ma bière et concluais sur une note que je voulais optimiste malgré mon regard songeur. Stephen avait, je pensais, bien assez de soucis comme ça pour que j'ajoute une dose de mes malheurs. J'avais conscience qu'il s'intéressait réellement à comment je me portais et sur l'évolution de ma vie, cependant, entrer dans les détails de cette période imposait une lourdeur peu réjouissante. « Enfin, je suis le conseil que j'ai donné d'innombrables fois : un jour à la fois. »




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Message(#)under pressure | isaac & stephen EmptyMer 20 Mar - 22:38


Stephen se sentait soulagé à l'idée de ne pas se charger seul de la dépersonnalisation de la maison que Rachel et lui avaient achetée. Quelque part, l'idée qu'Isaac lui vienne en aide sous fond de sport à la radio et de bières fraîches lui semblait être un juste retour des choses, une façon de boucler la boucle. C'était lui qui était venu l'aider à donner les premiers coups de peinture pour égayer les murs blancs de la bâtisse, et quelque part, le brun se sentait apaisé à l'idée de tourner cette page en compagnie de quelqu'un qui avait contribué à en parfaire les détails. « Combo parfait. » que concluait l'infirmer, et d'un hochement de tête, Stephen approuvait, laissant cette discussion de côté pour plus tard. Le sujet avait dévié vers Anabel. Isaac l'avait questionné quant au ressenti de la fillette sur toute l'histoire dans laquelle elle avait été embarquée bien malgré elle à la disparition de sa maman. C'était elle le plus important, après tout. Stephen avait beau ne pas se considérer comme parfait, il avait en revanche fait son maximum pour ne pas faire perdre son équilibre à l'enfant ; il avait presque réussi. L'échec n'était pas total. Il s'était battu pour maintenir le contact, pour ne pas perdre ce lien qui aurait certainement bouleversé totalement la fillette. De quelques heures par mois, il avait réussi à obtenir des Forbes qu'ils lui laissent Anabel un weekend, puis deux.. et c'était une voie vers une garde partagée qui s'amenait. C'était ce qui permettait à Stephen de tenir. « J'espère pour toi, ce serait la moindre des choses. Surtout que c'est votre souhait à tous les deux. » Hochant la tête d'un air entendu, Stephen fut touché par les paroles du Jensen. Il n'aurait pas pu viser plus juste, le comprendre davantage. "Je te tiendrai informé." qu'il répondait dans un demi sourire, bien décidé à faire évoluer les choses d'ici à leur prochaine rencontre.

Par la suite, la discussion s'orientait vers Isaac que Stephen avait interrogé sur son quotidien. Il lui avait semblé ne pas avoir pris des nouvelles de l'infirmer depuis si longtemps.  « Une éternité mais c'est plutôt monotone de mon côté. T'as rien loupé. J'essaye de me reconstruire petit à petit, si on peut dire ça comme ça. » Un rictus au coin des lèvres, il lui avait répondu ces quelques paroles dans un constat qui désarmait presque le kinésithérapeute qui se reconnaissait un peu dans ce type de discours. "... et ça fonctionne ?" qu'il osait demander en retour, presque en soufflant. Ne voulant pas remuer le couteau dans la plaie, Stephen tachait de prendre des pincettes, de mûrir chacun de ses mots avant de les lancer, et tandis qu'Isaac poursuivait son discours, il l'écoutait dans un silence soucieux. « C'est vraiment pas grand-chose, hein. A part la reprise du boulot, y'a rien de neuf. J'essaye juste d'aller mieux mais c'est pas toujours évident. Ça se fait petit à petit. C'est un cheminement assez particulier. » Le ton employé semblait presque être celui de l'excuse, ce qui eut pour réaction immédiate de faire se froncer les sourcils du brun. "La reprise du boulot c'est déjà une bonne chose, ce n'est pas anodin." S'il y avait bien une chose au monde qui avait de l'importance aux yeux de ce workaholic, c'était bien le travail. Lorsque Rachel était morte, son cabinet lui avait servi d'exutoire, de refuge. Malgré tout, l'hôpital n'offrait pas le même environnement, c'était certain. « Je sais que c'est horrible à dire mais je préférerais avoir un cancer ou une maladie physique. J'ai l'impression que mon état c'est du charabia. Quelqu'un qui a une jambe cassée, tu comprends et tu vois qu'il a mal. Il n'a pas à se justifier ni à essayer de s'expliquer. Tu le vois et tu le soignes ou t'essayes de, point. Quelqu'un qui va mal mentalement, tu peux pas le mesurer de la même manière. Et il y a une part d'illégitimité. Il est difficile de croire ce que tu ne peux pas vraiment voir. » Oh Isaac. Fronçant les sourcils au moment même ou il avait évoqué le cancer, Stephen sentit son cœur se serrer. Il lui fallut quelques secondes pour assimiler, pour comprendre là ou le Jensen voulait en venir. « Enfin, je suis le conseil que j'ai donné d'innombrables fois : un jour à la fois. » qu'il concluait avant que le kinésithérapeute ne trouve quelque chose de cohérent à formuler. Se passant une main sur le visage, il essayait finalement d'apporter sa contribution : "Je.. mais t'as droit d'avoir mal. T'es pas obligé de te coller ton ressenti sur le front, ta peine a pas besoin d'être légitime aux yeux du monde pour être présente." qu'il soufflait, le vague sentiment de ne pas avoir de mots suffisants qui l'étreignait. "Isaac, ça arrive à des milliers d'autres personnes. T'es pas seul." Sûrement une piètre justification. Stephen n'avait jamais été doué pour trouver les mots justes lorsqu'il était question d'inciter les gens à aller de l'avant. "Tu vois du monde en dehors du boulot ?" qu'il demandait finalement, timidement. Sortir de sa coquille l'avait aidé à tourner la page, et même si chacun était différent, les mêmes remèdes pouvaient parfois fonctionner.
  

 
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Message(#)under pressure | isaac & stephen EmptySam 11 Mai - 17:32


Il était désormais acté que je vienne en aide à mon voisin dans l'objectif de mettre en oeuvre les travaux nécessaires pour faciliter la vente de sa maison. J'étais attristé à l'idée de perdre un ami comme Stephen dans le quartier, cependant, je reconnaissais fermement que l'essentiel était son bien-être et que selon ses dires, celui-ci se développerait via un nouveau départ matériel. Je l'interrogeais par la suite sur la garde d'Anabel, considérant injuste la tournure des événements à ce sujet. Je me gardais cependant de livrer mes sentiments aigres pour assurer mon soutien complet vis-à-vis du kinésithérapeute. J'espérais que les éléments évolueraient pour le mieux de tous. Un fin sourire amical étira mes lippes lorsque mon interlocuteur m'annonça me tenir informé et je hochais la tête en signe de reconnaissance, concluant ainsi ce lourd mais important sujet de conversation pour l'instant.

Lorsque ma propre existence vint à être discutée, je cherchais soigneusement mes mots. J'éprouvais énormément de difficultés à répondre à une question pourtant si banale qu'elle était élevée au grade de base de la bienséance. Clamer que j'allais bien composait un mensonge seulement si je parvenais à leurrer ma conscience - oui, j'allais bien physiquement ; mentalement, le combat perdurait. Aborder mon quotidien me paraissait tel une amorce des sentiments de honte, culpabilité et défaitisme que je tentais de taire dans le ton de ma voix aussi bien que possible. Inspirant profondément, je signifiais à mon ami le manque d'intérêt duquel je jugeais ma routine des dernières semaines - faisant écho à un manque d'intérêt bien plus global que je rendais muet - bien que celle-ci œuvrait à une reconstruction suite à la dégringolade de ma santé mentale. « Et ça fonctionne ? » J'entendais s'enquérir doucement le personnel soignant, muni d'un rictus que je me retenais de ne pas répliquer. « Je pense, » j'estimais d'une voix détaché, le regard trahissant le fait que j'étais perdu dans mes réflexions. Une guerre manichéenne entre le pour et le contre s'érigeait dans mon esprit, à savoir si je parvenais réellement à avancer, me rebâtir. La preuve flagrante me poussait à l'affirmer : j'étais encore là pour en parler, bien que j'étais terrifié de craquer un jour beaucoup trop fort pour le demeurer.

J'essayais d'expliciter, maladroitement, épris d'une volonté de justifier mon mode de vie à Stephen. Il m'écoutait, ses sourcils se fronçant progressivement, possiblement suite à son constat du ton d'excuse que j'employais. Catégorique, je l'entendais assurer que reprendre le cours de ma vie professionnelle n'était pas anodin et je l'observais quelques secondes, enregistrant avec soin et gratitude l'information, bien qu'une partie de mon être ne s'en satisfaisait pas. Oui, je reconnaissais la victoire et je saisissais mieux que tout les efforts que j'avais dû produire pour me relever au niveau de pouvoir reprendre mes fonctions, ma vocation d'infirmier. Toutefois, la sensation d'être encore sonné, brisé, cassé, ruinait toute durée de réjouissance.

Spontanément, je m'élançais dans un discours décrivant un des vœux inavouables qui trottait constamment dans ma tête. Je me sentais horrible de prier un mal physique plutôt que psychique mais j'étais fatigué de traîner cette étiquette de fou ou de faible. J'étais exténué de la connotation apeurante, dégradante et néfaste que détenaient les termes malades mentaux. J'étais éreinté d'entendre sans arrêt les troubles mentaux considérés comme de simples volontés, comme si les gens pouvaient émettre le vœu d'être anorexique, dépressif ou bipolaire par exemple en soufflant leurs bougies d'anniversaire. J'étais lassé de la transparence de ces maladies qui se révèlent et sont parfois pris en compte par Autrui seulement quand il est trop tard et que le physique en pâtit durement - parce que trop souvent, elles ne sont pas cataloguées comme maladies. Il est difficile de croire ce que tu ne peux pas vraiment voir. Il est ardu de le prendre au sérieux. Personne ne veut se mêler de l'invisible, personne n'est intéressé de mener un combat contre un ennemi qu'il ne sait juger, jauger, percevoir.

Je me pinçais les lèvres, tirade terminée, ressassant après coup mes propres termes pour les regretter amèrement. Sans y songer, j'avais évoqué le cancer, démon même duquel avait succombé la mère d'Anabel. Désolé et me maudissant intérieurement, je percevais difficilement l'altruisme de Stephen quand j'avais osé involontairement lui balancer en pleine figure un mal horriblement concret dans son histoire. Je baissais les yeux, prenant un soudain intérêt dans l'étiquette entourant ma bouteille de bière que je malmenais distraitement. "Isaac, ça arrive à des milliers d'autres personnes. T'es pas seul." Je croisais quelques secondes le regard du brun, avant qu'il n'interroge : "Tu vois du monde en dehors du boulot ?" Des visages amicaux me vinrent en tête progressivement. Après ma tentative de suicide, mes proches s'étaient relayés pour garder un « œil sur ma personne ». J'étais en quelque sorte devenu une responsabilité qui s'était amenuisée au fil des semaines. Bien heureusement, mes amis avaient repris le cours normal de leur vie sans craindre que je disparaisse du jour au lendemain. Toutefois, il en résultait que ma vie sociale se limitait de plus en plus à ma vie professionnelle, une partie de moi peinant à renouer avec des liens qu'il me semblait avoir affaibli depuis que j'avais attenté à mes jours sans avoir su discuter de mon mal-être au préalable. Malgré tout, il m'arrivait de passer des après-midis avec des amis, comme aujourd'hui, ou de passer des soirées au bar. « Je suis désolé. J'ai parlé trop vite, j'ai pas réfléchi. » J'exposais sincèrement en premier lieu, m'en voulant férocement d'avoir initié le cancer de manière si peu scrupuleuse. Ne pas causer d'impair auprès du Holloway m'était bien plus important de parler de mon cas. « Je vois du monde surtout avec le boulot. Mais j'en vois un peu après aussi. » Je répondais à sa question. Je savais qu'on n'allait pas constamment me prendre par la main et qu'il était de mon devoir d'avancer, mais généralement, les moyens nécessaires pour le faire me manquaient. Je tentais de chasser mes idées obscures et par la même occasion minimiser mon état. Certes, Stephen l'avait abordé et s'y intéressait, mais encore une fois, je ne souhaitais pas apparaître comme un fardeau ou un danger pour mes amis. « Mais ça va aller. Ça va mieux. Merci beaucoup pour tes mots. » Je remerciais en toute sincérité.

Nos bières terminées et les autres âmes présentes autour du stade parties vaquer à d'autres occupations, j'assurais avec franchise : « J'ai vraiment apprécié cet après-midi. Merci encore d'être venu. » Au niveau du stationnement, nos deux véhicules respectifs nous attendant sagement, je tapotais amicalement l'épaule de Stephen, le saluant : « A la prochaine. Et n'hésite pas à m'appeler si tu as besoin de quoi que ce soit. » Rénovation, soutien moral, contacts, je ferais mon possible pour l'épauler.



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