IT WAS SUPPOSE TO BE YOU AND ME AGAINST THE WORLD.

Noam & Elora

Je ne voulais pas me mettre à pleurer, mais il est tôt, je ne m’attendais pas à la visite de Noam et c’est un peu trop… Je n’aime pas mentir, mais je me suis juste laisser emporter dans ce tourbillon. On se prenait tellement la tête avec le blondinet que je ne voulais pas en rajouter. Je n’arrivais jamais à aborder le sujet et il a fallu que ce soit lui qui creuse pour que je finisse par me confier. Il me faut un peu de temps, j’hésite quelque peu, mais je finis par lui expliquer la situation. La lettre que maman m’a laissée, ce que ça a pu déclencher chez moi et tout ce que je ressens depuis six mois. J’ai la sensation de ne pas être très clair dans mes explications, mais je fais de mon mieux. Je sais que Noam me comprend. On se connaît depuis tellement d’années, qu’il est capable de finir mes phrases pour moi. Alors pas besoin de faire dans les grands discours, je sais qu’il me comprend. On prend place dans le canapé, l’un en face de l’autre, ce qui aide clairement à me confier. J’ai une confiance aveugle en Noam et je sais qu’il ne me jugera pas. Dans le fond, je m’en veux d’avoir mis aussi longtemps à lui en parler. Je sais qu’il sera de bon conseil dans le fond. « Je sais que c’est dur, mais tu trouveras une solution, j’en suis sûr. Tu trouves toujours une solution à tout. Puis… Moi, je crois en toi. » Un petit sourire se dessine sur mes lèvres en entendant ses paroles. Noam a toujours eu un discours très positif même lorsque rien n’allait pour lui. Je crois qu’il est comme cela. C’est dans sa nature de toujours voir le bon côté des choses et c’est quelque chose que j’avais oublié. « J’ai déjà une solution, il faut juste que je trouve le courage de le faire. » dis-je en soupirant quelque peu. Je sens sa main serrer la mienne et cela me rassure quelque peu. Alors, je finis par trouver le courage de lui dire qu’il connaît un de mes demi-frères. Je n’ai pas peur de sa réaction. Je sais que Noam n’ira pas en parler si je lui demande de ne pas le faire, mais cela me stresse malgré tout. Comment souvent lorsque je me sens dépasser par la situation, mes paroles sortent dans un flot incontrôlable. Parfois, je me demande comment on arrive à me comprendre quand je suis tendu comme cela. Pourtant, je vois que Noam a bien compris ce que je viens de dire. Il semble réellement surpris, mais ne dit rien. « Non, non bien sur je ne lui dirais rien babe. » Je hoche la tête. « Merci Nono. » J’ai besoin de faire cela par moi-même. Je sais que ça ne va pas être facile et c’est bien ce que je redoute dans cette confrontation, mais je dois le faire moi-même. C’est vraiment important pour moi. Prise dans cet élan de confession, je finis par expliquer la situation avec Milena à mon meilleur ami. Je lui explique à quel point, je me sens perdu dans ce mensonge et ai quel point, la réaction de l’avocate me fait peur. Je me suis réellement attaché à elle et j’ai peur de complètement briser le lien que nous avons construit. « Je comprends, tu sais. Je comprends que ça te fasse peur de lui dire et qu’elle te rejette, mais tu ne vas pas pouvoir lui mentir toute ta vie babe… Et puis si elle l’apprend autrement elle risque de le prendre encore plus mal, tu sais... Puis elle serait vraiment idiote de ne pas te vouloir dans sa vie, tu es quelqu’un de génial baba. » Ses paroles me rassurent et je comprends qu’il était véritablement temps que j’en parle à Noam. J’avais besoin d’entendre tout cela depuis bien trop longtemps. « Je veux vraiment qu’elle l’apprenne de ma bouche. Je… Je crois que je vais le faire ce weekend. » dis-je avec un peu plus d’assurance. « Et je… Enfin, je sais que tu veux sûrement aussi savoir pour ton père, mais… De ce que je sais par Cade, je ne suis pas sûr que ça soit vraiment un homme bien, tu sais... » Je dois dire que je ne m’attendais pas du tout à cela. Je me doute que mon paternel soit loin d’être parfait puisqu’il n’a jamais rien dit sur mon existence, mais je crois que j’idéalise un peu cet homme. « Je… Je veux pas savoir Noam. » dis-je doucement. « Enfin… Peut-être que Cade a des désaccords avec son père, mais… J’aimerais le découvrir par moi-même. Me faire ma propre idée du personnage, tu vois ce que je veux dire ? » Je ne veux pas fonder la vision de mon géniteur sur des rumeurs ou des pressentiments. « J’ai besoin de faire cela moi, sans me baser sur l’opinion des autres. » ajoutais-je un peu plus fermement, ne voulant pas argumenter sur ce point.

Le silence retombe un peu entre nous. Il est encore très tôt et je suis épuisé. Cette conversation m’a vidé. Pourtant, je ne veux pas mettre Noam à la porte. Bien au contraire. J’ai la sensation d’avoir enfin retrouvé mon meilleur ami et je ne veux pas le laisser s’échapper aussi rapidement. Il m’a dit que son fils est à la crèche et je sais qu’il y sera au moins jusqu’au milieu de l’après-midi. « Tu restes un peu baba ? » demandais-je alors un peu timidement. « On va s’allonger un peu, j’ai besoin de finir ma nuit et toi, il faut que tu dormes. » Honnêtement, je n’attends pas sa réponse pour me lever et attraper sa main. Je ne lui laisse pas vraiment le choix. Au pire, il s’échappera après s’il ne veut pas rester. Je vais dans ma chambre encore plongé dans le noir et prends pas la peine d’allumer la lumière. Auparavant, il nous arrivait souvent de dormir ensemble avec Noam et je crois que c’est quelque chose qui m’a un peu manqué. « Tu dors avec moi ? Je… » Je me sens un peu idiote, mais je suis fatiguée et je n’ai plus aucun filtre. « Enfin, tu m’as vraiment manqué Nono et je veux pas te laisser partir de suite. » dis-je un peu timidement.  
   

and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now, if the whole world was watching i'd still dance with you. drive highways and byways to be there with you. over and over the only truth, everything comes back to you