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 (tadassan) mess around, made up silly tunes

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Message(#)(tadassan) mess around, made up silly tunes EmptyMer 21 Nov 2018 - 19:49


tad & hassan
mess around, made up silly tunes

Remember a time when the summer'd never end, the whole world was waiting for me and my best friend. We'd sneak out, and mess around, made up silly tunes, we sat by the bonfire staring at the moon. Where are the days of summer ? On top of the world unstoppable. Where are the days of wonders ? When nothing's impossible. ☆☆☆



L’année scolaire filait lentement mais sûrement vers sa fin, et Hassan profitait sans vergogne de ce qui serait ses derniers jours de tranquillité avant l’habituel marathon du mois de décembre, placé pour certains sous le signe des préparatifs de Noël mais pour lui surtout placé sous le signe de la montagne de partiels à organiser, d’examens à surveiller et de copies à corriger. Un marathon annuel durant lequel il n’était pas rare que l’enseignant fonctionne presque exclusivement à la théine et aux boissons énergisantes, rogne sur son sommeil et ne se rappelle de mettre le nez dehors que par l’existence de ses deux colocataires canins, qui eux n’avaient que faire des obligations professorales pourvu qu’ils aient le droit à leurs deux promenades journalières. Pour l’heure il était encore temps de profiter du soleil de printemps, et faute d’être comme la majorité des australiens qui ne perdaient jamais une occasion d’aller à la plage, Tad et Hassan avaient préféré la fraîcheur relative qui circulait dans le jardin ombragé du brun aux agressions frontales des rayons solaires sur le sable de la toute proche Street Beach. Les restes d’un barbecue aux allures de festin trônant dans leurs assiettes et une bière sans alcool tiédissant dans leur main à tous les deux, les deux hommes laissaient leurs estomacs digérer tranquillement, Tad et sa peau de rouquin sagement installés à l’ombre dans le hamac pendant qu’Hassan lézardait au soleil allongé dans l’herbe, lunettes de soleil sur le nez et bras calé derrière la tête avec paresse. Spike et Bandit s’adonnaient quant à eux à leur activité favorite – la sieste – l’un couché sous la table de la terrasse et l’autre au pied du hamac ; À eux quatre, et avec la météo comme complice officieux, ils auraient pu faire la couverture d’un prospectus visant à promouvoir les bienfaits du dimanche après-midi. Bâillant à s’en décrocher la mâchoire, revint alors à Hassan la mission d’empêcher que tout cela ne termine véritablement en atelier roupillon général, et étirant un bras au-dessus de lui un instant le brun s’était redressé pour s’appuyer sur un coude et observer Tad depuis le dessus de ses lunettes « Tu remercieras ta mère pour la recette de lasagnes aux champignons, au fait. C’est presque devenu ma nouvelle obsession, je crois que je pourrais ne me nourrir que de ça si je n’avais pas peur de finir par me transformer en cèpe. » Et difficile dans ces conditions de pouvoir ensuite espérer continuer à vivre une vie normale. Finissant par se redresser totalement pour s’asseoir en tailleur, il s’était autorisé une nouvelle gorgée de bière avant de reprendre sur le ton de la conversation « Elle en dit quoi, de la possibilité que son fiston rejoigne les rangs de la police ? Tu m’as bien dit que c’était jeudi que tu passais l’oral ? » Rarement depuis qu’il le connaissait le brun n’avait vu Tad entreprendre quelque chose avec autant de sérieux, apportant ainsi la preuve de l’importance que revêtait pour lui cet examen supposé offrir un nouveau virage à sa carrière. Tiré de son sommeil par une mouche venue bourdonner autour de ses oreilles, Bandit avait étiré ses trois pattes et bâillé toutes babines dehors avant de quitter l’ombre projetée par le hamac pour venir poser sa tête sur l’un des deux genoux d’Hassan, dont les doigts avaient aussitôt glissé avec habitude sur le sommet de son crâne. « Et Ariane. Tu lui en as parlé ? » La question, posée avec précaution, contenait la juste dose de crainte à l’idée d’avoir appuyé sur le mauvais bouton. Mais le brun n’était pas sans savoir que les choix de carrière de Tad avaient été un argument de dispute au sein du couple qu’il formait fut un temps avec l’ardente rousse, et s’il ne s’était jamais permis le moindre commentaire quant à ce qui semblait de nouveau se tramer entre les deux anciens amants, Hassan admettait une pointe de curiosité quant à savoir si le légiste avait tenu la jeune femme au courant de ses nouveaux projets professionnels.
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Message(#)(tadassan) mess around, made up silly tunes EmptyMer 5 Déc 2018 - 16:47

mess around, made up silly tunes
Tad & Hassan


Des après-midi, il faudrait en passer plus des comme ça parce que Tad est comme un petit poisson dans son élément. Une bedaine pleine. Une bière dans une main. Son corps entier dans un hamac qu’il berce en remuant de temps à autre sa jambe gauche. Et son autre main qui effleure à l’occasion le poil du canidé qui est venu taper sa sieste au pied de son lit de fortune. A l’ombre, le soleil n’est pas trop cuisant et le petit chant des oiseaux couronne le tout, berçant sa digestion et l’amenant presque à s’endormir si ce n’est pour Hassan qui finit par couper le silence. « Tu remercieras ta mère pour la recette de lasagnes aux champignons, au fait. C’est presque devenu ma nouvelle obsession, je crois que je pourrais ne me nourrir que de ça si je n’avais pas peur de finir par me transformer en cèpe. » Un coup d’œil aux restes de barbecue et Tad se prend à penser que d’ailleurs, il lui resterait bien un peu de place pour des lasagnes mais sa paresse contre rapidement la gourmandise dès qu’il saisit qu’il va devoir se lever pour ça. « Quand tu te seras lassé, je te filerais sa recette de risotto. C’est à s’en taper le cul par terre. » Et c’est dit avec fierté, parce que même lui qui connait ça depuis tout petit a toujours l’impression dès que c’est Noël dès que maman en fait. « J’ai presque envie de dire qu’après ça, faudra que je t’appelle beau-papa, mais si on pouvait éviter quand même. » Pour la blague. Tad finit par se redresser un p’tit peu afin de poursuivre la conversation qui s’installe en eux. « Elle en dit quoi, de la possibilité que son fiston rejoigne les rangs de la police ? Tu m’as bien dit que c’était jeudi que tu passais l’oral ? » Gros moment de solitude. Certes, une décision comme ça, il en avait parlé avec elle afin de recueillir sa sagesse mais Roselyn n’est pas mère à encourager son fils pour aller n’importe où et en apprenant cette nouvelle orientation, elle avait du faire une croix définitive sur ses derniers espoirs que la morgue était une lubie et qu’il retournerait en chirurgie. « Mitigée. » Qu’il répond, avant de reprendre en anticipant qu’Hassan demande des précisions. « En fait, je pense qu’elle est pas fâchée que je quitte la morgue, que j’arrête de disséquer des vieux. T’sais, plonger ses doigts dans des corps morts, c’est contre sa religion. » Il explique, avant de nuancer. « Mais, je lui ai expliqué que là, même si le boulot est similaire, ça sert plus qu’un but d’assurance et au final, elle préfère quand même l’idée que je sois de la police, même si bon, j’ai « gâché ses aspirations » » Tout en citant, il imite sa mère, avec les mêmes gestes qu’elle ferait, ce qui en équilibre dans le hamac lui vaudrait presque de finir par terre. « Et Ariane. Tu lui en as parlé ? » Là, il ne savait pas quoi lui répondre. La question qu’il se posait là, c’est si lui en avait causé à Ariane parce que l’italien n’avait pas partagé ses ambitions à beaucoup de monde et la rousse n’avait pas fait partie du lot. « Non, j’y ai pensé mais j’ai estimé que ça ne la regardait pas. » Une réponse peu logique, vu que le brun semble avoir eu la puce à l’oreille concernant les relations qu’il entretient avec son ex. « Je lui dirais quand ce sera fait, on suit nos chemins séparément et de lui en avoir parler, j’aurais eu l’impression de rendre ça difficile. »
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Message(#)(tadassan) mess around, made up silly tunes EmptyDim 6 Jan 2019 - 15:30

Ce goût prononcé pour le fait de lézarder en plein soleil représentait sans doute l’un des plus gros vices dont était pourvu Hassan. Pourtant loin d’être paresseux dans n’importe quelle autre configuration, il se sentait ramollir comme un chamallow au-dessus d’un feu de camp dès lors que le soleil venait glisser contre sa peau de bonhomme à l’estomac bien rempli. Loin de s’en plaindre, Tad semblait au contraire s’en accommoder avec satisfaction lui aussi, la jambe gauche dépassant du hamac avec une aise évidente tandis que le brun rompait le silence un moment installé. Pas que les lasagnes de Maman Cooper soient un sujet particulièrement brûlant à cet instant, mais Hassan se connaissait assez pour savoir que s’il ne transmettait pas son message à Tad dès à présent il était bien capable d’oublier de le faire plus tard. « Quand tu te seras lassé, je te filerais sa recette de risotto. C’est à s’en taper le cul par terre. » Le professeur le croyait sur parole, Cooper était peut-être du genre à poser sa génitrice sur un piédestal mais pour ce qui était de vanter les mérites de sa cuisine force était de constater qu’il n’avait pas besoin d’exagérer. Qui sait, grâce à cela viendrait peut-être le jour où Fatima cesserait de le trouver « encore un peu maigre » au moment de lui resservir une nouvelle louche de couscous. « J’ai presque envie de dire qu’après ça, faudra que je t’appelle beau-papa, mais si on pouvait éviter quand même. » Y allant d’un rire gentiment moqueur, Hassan s’était appuyé avec un peu plus de force sur le coude qu’il avait enfoncé dans l’herbe, et avait fait glisser ses lunettes de soleil sur le bout de son nez le temps de lancer à Tad « Oh allez, on ferait une si belle famille, fiston. Recomposée et mixte, totalement dans l’air du temps. » Reprenant néanmoins un brin de sérieux, il s’était autorisé une nouvelle gorgée de bière avant de s’installer en tailleur, reléguant définitivement à plus tard les velléités de sieste qui ne demandaient qu’à lui tomber dessus. Puisqu’ils en étaient à parler de la mère de Tad Hassan était un peu curieux de savoir comment la concernée avait accueilli les projets professionnels à venir de son fils unique. « Mitigée. » L’air tout aussi mitigé par cet aveu, le rouquin n’avait pas attendu pour reprendre « En fait, je pense qu’elle est pas fâchée que je quitte la morgue, que j’arrête de disséquer des vieux. T’sais, plonger ses doigts dans des corps morts, c’est contre sa religion. Mais, je lui ai expliqué que là, même si le boulot est similaire, ça sert plus qu’un but d’assurance et au final, elle préfère quand même l’idée que je sois de la police, même si bon, j’ai « gâché ses aspirations ». » Toujours très inspiré lorsqu’il était question de retranscrire avec précision les réactions de sa mère, Tad s’était lancé dans un périlleux exercice de mime et d’équilibrisme sur le bord du hamac afin de planter le décor. « Je vois. » qu’avait alors simplement commenté Hassan, n’ayant pas d’autre point de comparaison à ce sujet que l’incompatibilité des aspirations de Yasmine avec celle que ses parents avaient pour elle – faire de beaux enfants, donc. « Non, j’y ai pensé mais j’ai estimé que ça ne la regardait pas. » qu’avait en tout cas repris le légiste lorsqu’il avait été question d’Ariane. « Je lui dirais quand ce sera fait, on suit nos chemins séparément et de lui en avoir parlé, j’aurais eu l’impression de rendre ça difficile. » Acquiesçant d’un signe de tête, le brun s’était laissé le temps de terminer ce qu’il lui restait de bière au fond de sa bouteille, et Tad s’en était finalement tiré avec un sifflement admiratif et un « Monsieur Cooper, il se pourrait que je me trompe mais j’ai comme l’impression que vous devenez un homme raisonnable et plein de bon sens. » au fond de bienveillance. L’approche de la trentaine y était peut-être pour quelque chose, allez savoir. « Et je suis sûr que ta mère chipote en partie pour la forme. Elle te couve du regard comme son précieux, ça doit être un truc de mamma italienne. » S’amusant de sa propre boutade, l’australien s’était finalement remis debout non pas dans le but de mettre un terme à cette après-midi de fainéantise absolue, mais dans celui d’aller chercher une nouvelle bière – fraîche. « Bière ? Ou autre chose. » Histoire de conserver l’hydratation du rouquin par la même occasion, et puisque la bière était sans alcool il n’avait même pas besoin de jouer le raisonnable. Spike toujours dans son sillage – Hassan remarquait qu’il était beaucoup plus collant depuis l’arrivée de Bandit, comme si perdre l’exclusivité lui avait aussi fait perdre quelques certitudes – il avait fait l’aller-retour jusqu’à la cuisine et ramené de quoi les empêcher de se dessécher. Retrouvant sa place dans l’herbe, et le berger allemand profitant de l’opportunité pour venir poser sa tête contre l’un de ses genoux, Hassan avait réajusté à nouveau ses lunettes de soleil « Tant que j’y pense, puisqu’on en est à parler boulot. » La main glissant dans le pelage de Spike, il n’avait marqué qu’une courte pause avant de poursuivre « ABC m’a proposé de participer à un spot télévisé pour la rentrée. Enfin c’est plutôt un genre de campagne de prévention, tu vois le genre. C’est pour sensibiliser aux symptômes de la dépression et prévenir les risques de suicide – je sais, c’est une manière super joyeuse d’entamer une nouvelle année scolaire. » Le timing n’avait probablement pas été choisi au hasard néanmoins, Hassan en était à peu près certain, mais ce n’était pas ce qui venait de le pousser à mettre le sujet sur le tapis. « Bref, tout ça pour dire que, comme tu sais additionner deux et deux je préfère prendre les devants : mon accident de voiture y’a deux ans ? Ce n’était pas vraiment un accident. D’où le fait que participer à cette campagne me tienne un peu à cœur. Et je préférais te le dire moi-même plutôt que de te laisser le déduire si tu zappes dessus par hasard dans deux ou trois mois. » Contre toute attente, et à sa plus grande surprise, Hassan ne s’était pas défait un seul instant de son air serein et du ton posé avec lequel il avait commencé ses explications. L’année précédente encore, il n’en aurait probablement pas été capable, mais désormais il pensait avoir fait la paix avec cette « mésaventure » et veillait simplement à ce que Tad l’apprenne de sa bouche plutôt que par ses propres moyens. « Et maintenant je te conseille de ranger cette tête que tu me tires, sinon tu vas te creuser des rides avant l’âge et personne ne porte les pattes d’oie aussi bien que moi. » Même pas George Clooney, si l’on en croyait l’objectivité absolue d’une certaine Khadji.
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Message(#)(tadassan) mess around, made up silly tunes EmptyDim 20 Jan 2019 - 12:55

mess around, made up silly tunes
Tad & Hassan


Il ignore comment ils sont passés des lasagnes de maman à la façon dont elle avait pris l’annonce de son changement de corps professionnel mais une chose est certaine, Tad aurait préféré s’aventurer un peu plus longtemps dans le récit dont Hassan serait devenu son nouveau papa après avoir goûté la cuisine ultime de maman. Aussi dérangeante que soit cette vision, il en reste beaucoup moins traumatisé que celle où maman lui avait répété trente fois en l’espace de dix minutes qu’il sera la raison de son décès à force de ne jamais rien faire comme elle le lui demande et que quitte à avoir enchainé les mauvaises idées depuis qu’il avait atteint l’âge adulte, il pourrait au – maintenant qu’il allait atteindre la trentaine – s’attarder à en prendre une bonne. Maman n’était pas toujours aussi sévère mais le sujet avait réveillé sa vive déception quant au fait que son fils unique n’avait souhaité devenir ni avocat, ni médecin et de l’avoir tenu au courant de ses derniers projets n’avait que remettre de l’huile sur un feu que Tad aurait voulu voir s’éteindre. Néanmoins, il garde le côté positif que d’une certaine façon, elle a réussi à admettre que ce changement reste moins pire que le précèdent, même si le voir quitter le monde du médical pour les forces de l’ordre enterre à tout jamais son espoir qu’il ne change d’avis. Hassan lui avait donc répondu un « Je vois. » ramenant Tad à la réalité et l’amenant à penser qu’il serait un peu trop vieux pour jouer les ados qui râlent après maman et que dans le fond, ce n’est pas le plus important. De maman, Hassan passe à Ariane, l’autre personne qui avait eu du mal à accepter son précèdent choix de reconversion mais dans le cas présent, cela allait faire deux ans que le couple est séparé et malgré le fin fil de relation qu’ils entretiennent, il estime que ces décisions-là ne la regardent plus. « Monsieur Cooper, il se pourrait que je me trompe mais j’ai comme l’impression que vous devenez un homme raisonnable et plein de bon sens. » ajoute Hassan, à sa grande surprise parce qu’il ne sait pas trop à quel moment où cacher des choses à Ariane est signe de sagesse, mais à y penser trente secondes, il se dit juste que ça montre qu’il commence à faire son deuil et en effet, ça, c’est une décision sage. « Et je suis sûr que ta mère chipote en partie pour la forme. Elle te couve du regard comme son précieux, ça doit être un truc de mamma italienne. » Qu’il avait poursuit, laissant Tad pensif, parce que même si c’était certain que ses origines méditerranéennes la poussait à exagérer, sa déception était réelle. Il faudrait juste qu’elle s’en remettre un jour. . « Bière ? Ou autre chose. » D’un geste de la tête, Tad accepte l’offre de recevoir une bière avant de tenter de se remettre bien droit sur son siège alors qu’Hassan retourne à l’intérieur de la maison pour récupérer la commande. « Tant que j’y pense, puisqu’on en est à parler boulot. » Qu’il reprend en revenant, réveillant Tad de sa somnolence à l’occasion. « ABC m’a proposé de participer à un spot télévisé pour la rentrée. Enfin c’est plutôt un genre de campagne de prévention, tu vois le genre. C’est pour sensibiliser aux symptômes de la dépression et prévenir les risques de suicide – je sais, c’est une manière super joyeuse d’entamer une nouvelle année scolaire. » L’italien fronce les sourcils, cherchant à comprendre le sens de ses paroles, ce que son ami essaie de lui dire mais il semblerait que pour parvenir à ce but, il faut qu’il explique en détail. « Bref, tout ça pour dire que, comme tu sais additionner deux et deux je préfère prendre les devants : mon accident de voiture y’a deux ans ? Ce n’était pas vraiment un accident. D’où le fait que participer à cette campagne me tienne un peu à cœur. Et je préférais te le dire moi-même plutôt que de te laisser le déduire si tu zappes dessus par hasard dans deux ou trois mois. » Bon, visiblement, Hassan semble surestimer la capacité de Tad à faire des additions, mais la précision faite, le garçon commence à percuter ce qu’il essaie de lui dire et le moins que l’on puisse dire c’est que sa réaction parait un peu bloquée. A vrai dire, la question qu’il se pose à ce moment précis serait : Pourquoi n’a-t-il rien remarqué ? « Et maintenant je te conseille de ranger cette tête que tu me tires, sinon tu vas te creuser des rides avant l’âge et personne ne porte les pattes d’oie aussi bien que moi. » ajoute Hassan, pour détendre l’atmosphère mais ça parait toujours légèrement compromis maintenant que Tad apprend que son grand pote a tenté de mettre fin à ses jours sans qu’il ne le sache, sans qu’il ne le remarque surtout. C’est peut-être ça le pire. « Et tu vas mieux maintenant ? » Qu’il se risque à demande sincèrement, même si aucun signe du contraire ne pointe là, dans leur après-midi, il semblerait que la perspicacité ne soit pas assez de son côté pour lui éviter de poser cette question. « Qu’est ce qu’il s’est passé ?» Qu’il demande en second, même si ça ne devrait pas être une très bonne idée que de remuer ça mais là, Tad a besoin de comprendre et ça, c’est pas une mince affairequi se présente.
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Message(#)(tadassan) mess around, made up silly tunes EmptyMar 19 Fév 2019 - 7:04

Tad ne semblait pas convaincu par l’optimisme d’Hassan concernant la réaction de sa mère, et par crainte d’être en train de faire fausse route le brun avait préféré ne pas insister à ce sujet. Ayant avec le temps pris conscience de sa propre tendance à arrondir les angles concernant les parents d’autrui – habitude qui trouvait probablement sa source dans le fait qu’avoir lui-même perdu ses deux parents tendait à mystifier la relation que ses amis entretenaient avec les leurs – il ne voulait pas avoir l’air de se mêler de ce qui ne le regardait pas, et espérait donc simplement que la mère de Tad parviendrait entre les lignes à réaliser que le parcours professionnel de son fils restait honorable, quand bien même il ne correspondait pas à ce qu’elle avait initialement imaginé pour lui. Laissant donc là la discussion, le professeur avait profité de l’ouverture pour s’occuper du ravitaillement, l’excès de viande grillée autant que le soleil qui tapait avec force ayant suffi à étancher sa soif autant que celle de son acolyte, pour qui une nouvelle bière était apparue comme la bienvenue. Le palais désormais rafraichi et les doigts enchevêtrés dans la fourrure de Spike, Hassan avait pesé un instant ses options et finalement décidé que le moment était peut-être venu d’aborder le sujet pour lequel il tentait de trouver le meilleur angle et le meilleur moment depuis plusieurs jours. Conscient qu’il allait jeter un pavé dans la mare, mais n’ayant pour autant pas envie de plomber le reste de l’après-midi, il espérait parvenir à garder le recul qu’il cultivait désormais à propos de ses déboires des années précédentes. Pas pour les minimiser mais pour leur laisser la place qu’ils méritaient dans sa vie : une mauvaise passe dont il était – du moins il l’espérait – définitivement sorti. Scrutant la réaction de Tad avec une pointe d’appréhension, il avait donc tenté de faire son possible pour désamorcer la situation avant qu’elle ne prenne un tournant dramatique qu’il estimait superflu. Demi-succès, à en juger par le ton sur lequel le légiste avait questionné « Et tu vas mieux maintenant ? » avec l’air de marcher tel un équilibriste sur le bord d’un précipice. Les doigts s’enroulant autour des poils du berger allemand comme un enfant s’accrocherait à son doudou au moment d’aller au lit, Hassan avait acquiescé d’un signe de tête « Ça va mieux, oui. J'y travaille. Sans ça je ne pense pas que je réussirais à envisager d’aborder le sujet comme ça, face à une caméra. » Quoi que s’il était totalement honnête la chose l’angoissait encore un peu – il appréhendait. Mais quelque part il avait le sentiment que ce serait peut-être la dernière étape qu’il lui manquait pour laisser définitivement tout cela derrière lui et refermer la parenthèse. Une sorte de thérapie par la parole à son stade ultime. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » qu’avait alors questionné Tad, dont l’expression lui rappelait un peu – dans une moindre mesure, néanmoins – l’incompréhension dans laquelle s’était retrouvée Yasmine dix-huit mois auparavant. Le souvenir douloureux de sa confrontation avec la jeune femme et le sentiment de honte s’étant emparé de lui à ce moment-là lui revenant en mémoire, le brun avait senti la chair de poule glisser sur ses bras et avait secoué la tête pour chasser tout cela de ses pensées. « Il m’a fallu des mois de discussion avec un psy pour trouver un début de réponse à cette question, alors … » Il avait haussé les épaules, désolé de ne pas pouvoir apporter de réponse à Tad de la même manière qu’il n’avait jamais été capable d’en fournir une qui semble satisfaisante à son frère ou à Yasmine. « Disons que, quand tu t’es fait à l’idée que tu allais passer l’arme à gauche, c’est un peu difficile de retrouver un sens à ta vie ensuite … C’est comme si t’avais plus vraiment de raison d’être encore là, tu vois ? Ton boulot a avancé sans toi, ta femme est passée à autre chose, ton corps te rappelle sans cesse qu’il a pris cher … tu finis par te demander, à quoi bon ? » Ou peut-être ne voyait-il pas, non … mais Hassan ne lui en demandait pas tant. Il y avait beaucoup de cela néanmoins, du fait d’avoir en quelques sortes mis sa vie et ses affaires en ordre face au pessimisme de ses médecins quant à sa santé, et de ne pas avoir envisagé que le point final qu’il pensait mettre à sa vie puisse n’être qu’un point-virgule. Et puis la difficulté d’encaisser les « estime-toi heureux d’être en vie » balancés pourtant parfois avec bienveillance et la certitude de bien faire, sans se rendre compte du tranchant de cette simple phrase. « Je sais que t’es en train de te demander comment tu as fait pour ne rien voir, et ce que tu aurais pu faire pour que ça n’arrive pas, mais ça ne sert à rien, et je ne veux pas que tu culpabilises. » Visiblement lassé du rôle de peluche qu’il s’était donné pendant quelques minutes, Spike était retourné s’installer à l’ombre sous l’arbre et la cabane qui habillaient le jardin. Tad était une bonne personne, il avait ce fond de réelle gentillesse qui en faisait un ami cher aux yeux d’Hassan, et pour cette raison le brun refusait de le laisser prendre le blâme ou se reprocher quoi que ce soit comme avaient déjà pu le faire Qasim, ou les Khadji. « Personne n’a rien vu, pas mon frère, pas mes cousins … Même moi, je me suis pas rendu compte tout de suite que les choses m’échappaient. Et quand je l’ai réalisé c’est moi qui ai refusé d’en parler ou de demander de l’aide, je me suis mis dans cette situation tout seul. » La fierté, sans doute, et toujours la crainte latente du « estime-toi heureux d’être en vie » pour lequel il se culpabilisait déjà très bien sans l’aide de personne.
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Message(#)(tadassan) mess around, made up silly tunes EmptyMar 5 Mar 2019 - 16:25

mess around, made up silly tunes
Tad & Hassan


Les choses auraient été cent fois plus simples pour Tad s’il avait eu un manuel en main lui indiquant comment réagir face à ce genre d’annonce parce qu’actuellement hormis tenter de réfléchir à toute vitesse pour se repasser chaque moment en compagnie d’Hassan pour trouver des signes qui auraient pu lui mettre la puce à l’oreille, il ne sait que dire, quoi faire. C’est une grosse révélation et Tad a du mal à lutter contre la culpabilité d’avoir été au final, absent. Réalisant malgré tout que dans ces moments, ce n’est pas tant sur le passé qu’il faut se concentrer mais sur le présent, il se risque à poser la question fatidique : Et maintenant ? Fatalement, il imagine que si Hassan continuait à aller mal, il ne lui serait pas en train de lui en toucher un mot mais momentanément déboussolé, il n’est plus sûr de rien. « Ça va mieux, oui. J'y travaille. Sans ça je ne pense pas que je réussirais à envisager d’aborder le sujet comme ça, face à une caméra. » Il acquiesce ne sachant ni quoi dire, ni quoi faire dans cette situation. Ce qu’il avait retenu du peu de fois où il avait été confronté à des personnes ayant tenté de mettre fin à s jours, c’est que tant que on y est pas, on ne peut pas comprendre et Tad est justement dans cet état-là. Son propre vécu ne lui permet ni de savoir, ni de comprendre et ça le place dans une certaine détresse parce qu’il aurait souhaité l’inverse. Maintenant, ce qu’il trouve à demander, c’est de savoir comment les choses ont dégénérés à ce point. « Il m’a fallu des mois de discussion avec un psy pour trouver un début de réponse à cette question, alors … » Oui, peut-être que c’était légèrement simplet de la part de Tad d’imaginer que la réponse puisse être parfaitement cartésienne et on semée d’embûche. Enfin, il reste pendu aux lèvres d’Hassan, ne voulant pas non plus le harceler de trop de question. « Disons que, quand tu t’es fait à l’idée que tu allais passer l’arme à gauche, c’est un peu difficile de retrouver un sens à ta vie ensuite … C’est comme si t’avais plus vraiment de raison d’être encore là, tu vois ? Ton boulot a avancé sans toi, ta femme est passée à autre chose, ton corps te rappelle sans cesse qu’il a pris cher … tu finis par te demander, à quoi bon ? » C’est toujours aussi difficile de comprendre mais il imagine, en effet, que quand on se sent dépassé par le temps, les évènements et qu’on n’est plus réellement en contrôle, on peut baisser les bras et aller jusqu’à une décision extrême pour sentir qu’on est toujours maitre de son destin même si la confirmation est fatale. « Je sais que t’es en train de te demander comment tu as fait pour ne rien voir, et ce que tu aurais pu faire pour que ça n’arrive pas, mais ça ne sert à rien, et je ne veux pas que tu culpabilises. » poursuit Hassan, qui met le doigt où il faut puisque c’est la question qui habite l’esprit de Tad depuis cinq bonnes minutes. C’est pas évident parce que pour lui, il aurait voulu être utile à quelque chose et ne pas ignorer ce qui allait mal chez Hassan, même si ce dernier lui assurerait que ce n’est pas tout à fait juste mais c’est ainsi que Tad se sent : comme un imbécile heureux qui a continué sa vie et ses conneries sans faire attention autour de lui si tout l’monde suivait. « Personne n’a rien vu, pas mon frère, pas mes cousins … Même moi, je me suis pas rendu compte tout de suite que les choses m’échappaient. Et quand je l’ai réalisé c’est moi qui ai refusé d’en parler ou de demander de l’aide, je me suis mis dans cette situation tout seul. » Peut-être. Et il apprécie Tad, qu’Hassan soit là à lui éviter toute culpabilité inutile mais cela reste assez compliqué à intégrer pour l’italien et surtout, le territoire lui est inconnu. « Je dirais juste que je suis bienheureux de te savoir toujours parmi nous. » Qu’il ajoute, bouteille de bière tendue vers lui pour trinquer à ce constat, traduisant la pensée de Tad et n’alourdissant pas inutilement l’ambiance. « Et du coup, ça t’est venu comment l’idée de tout déballer à la télévision. Cela vient de toi ou on te l’a proposé naturellement ? » Maintenant qu’il l’a posé, la question parait stupide parce qu’iln’ose même pas imaginé comment on demande à quelqu’un de raconter son échec à se tuer. « T’as déjà réfléchi à ce que tu allais dire ? Qasim sait que tu fais ça ? »
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Message(#)(tadassan) mess around, made up silly tunes EmptyMer 10 Avr 2019 - 4:32

Bien qu’il ne se sente pas en mesure de trouver comment le lui témoigner à voix-haute, et il se contenterait donc fatalement de le penser tout aussi sincèrement, Hassan était reconnaissant envers Tad de ne pas verser dans le mélodrame ou dans les reproches vis-à-vis de la confession qu’il venait de lui faire. Une partie de lui avait craint de voir le rouquin se vexer de ne pas avoir été mis dans la confidence plus tôt, comme s’il y avait eu là matière à prouver que le professeur ne lui faisait pas assez confiance, mais pris entre la tendance Yasmine à souffler le chaud et le froid sur son ressenti à ce sujet, et les difficultés de Qasim à conjuguer son inquiétude et ses convictions personnelles, le brun avait vu la possibilité d’une relation que ses mauvais choix n’étaient pas venus éclabousser comme une bénédiction. Tad représentait cette partie de lui-même qu’Hassan ne se sentait pas le besoin de justifier, il ne comparait pas « le nouvel Hassan » avec « l’ancien Hassan » parce qu’il ne connaissait que le premier, et sans nécessité de se s’excuser de ce qu’il n’était plus le brun pouvait se contenter d’être simplement ce qu’il était désormais. Sa capacité à ne pas compliquer artificiellement les choses en faisait un ami précieux, et qu’il se fende d’un « Je dirais juste que je suis bienheureux de te savoir toujours parmi nous. » que le tintement de leurs bouteilles était venu sceller en était l’exemple parfait. « Je dois dire que moi aussi. » qu’avait alors admis le brun, un sourire tranquille sur les lèvres et sa bière retournant à ses lèvres la seconde suivante avec candeur. Et aussi simple était ce constat, il revenait pourtant de loin. « Et puis, tu n’aurais pas pu me trainer au concert de Céline il y a six mois sans ça, tu imagines ? » Trop heureux d’avoir une plaisanterie sur laquelle rebondir pour empêcher définitivement l’ambiance de s’alourdir sous le poids de ce qu’il venait de révéler, Hassan s’était autorisé à étirer ses bras au-dessus de sa tête comme pour réveiller une carcasse que le soleil tendait à endormir à la moindre seconde d’immobilité. Et alors qu’il s’autorisait une nouvelle gorgée de bière, bien décidé à terminer celle-ci avant qu’elle ne tiédisse autant que la précédente et perdre une partie de son intérêt, Tad avait finalement repris avec un brin de curiosité « Et du coup, ça t’est venu comment l’idée de tout déballer à la télévision. Cela vient de toi ou on te l’a proposé naturellement ? » Dodelinant à moitié la tête, l’une de ses mains se perdant à nouveau dans le pelage de Spike avec habitude, le brun avait mesuré « Disons que c’est un concours de circonstances. J’avais pas prévu de m’y investir quand j’ai entendu parler de tout ça, et puis … Je sais pas. J’ai fini par me dire que si j’avais entendu certaines phrases plus tôt, quand j’en avais besoin, je n’aurais peut-être pas fait ce que j’ai fait. » La chose semblait un peu difficile à expliquer, surtout à froid. Mais il fallait en retenir que non content d’avoir trouvé une branche à laquelle se raccrocher au moment où il en aurait eu besoin, Hassan espérait s’intégrer dans une démarche qui en préserverait peut-être d’autres, aussi paumé qu’il avait pu l’être. « T’as déjà réfléchi à ce que tu allais dire ? Qasim sait que tu fais ça ? » Le sujet Qasim fâchait un peu, malgré tout, et la légère grimace d’Hassan à ce sujet en témoignait avant même qu’il ne réponde « Il sait, oui … Je ne sais pas trop ce qu’il en pense. Je crois que c’est un peu compliqué, pour lui, c’est un sujet qui le met mal à l’aise. » Tant parce qu’il se reprochait de n’avoir rien vu du mal qui rongeait son cadet depuis des semaines, des mois, que parce que le suicide était de ces sujets tabous que leur religion tenait en pêché – Hassan s’était rendu coupable d’un acte qu’il ne cautionnait pas, que leurs parents n’auraient pas cautionné, et pour cela aussi la pilule avait été difficile à avaler pour l’aîné. « Et pour ce que je dirai, je ne sais pas encore trop, je crois que je préfère éviter de trop y réfléchir … Ce n’est que quinze ou vingt secondes d’écran, de toute façon. Si ça se trouve quelqu’un se sera chargé de condenser le propos mieux que nous, et on nous collera chacun notre tour devant un prompteur. » Le professeur doutait de pouvoir – ou de vouloir – raconter sa vie en détails, et au fond ce n’était pas vraiment le propos, tant que le message global passait. Et si un « you’re not alone » prononcé par quelqu’un qui revenait de loin suffisait à ce qu’un autre à deux doigts du point de rupture décroche son téléphone pour appeler un numéro d’urgence, plutôt que de céder à la décision de se jeter sous un train, alors ces quinze secondes de prompteur ne seraient pas vaines. « C’est stupide, mais j’ai surtout peur des conséquences vis-à-vis de l’université. » Du regard des élèves, de celui de certains collègues … Peur de n’être plus que « le prof qui a voulu se suicider il y a deux ans » comme si le mal-être de quelques semaines redéfinissait subitement ce qu’il était et ce qu’il renvoyait depuis des années à enseigner.
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Message(#)(tadassan) mess around, made up silly tunes EmptyMer 10 Avr 2019 - 16:02

mess around, made up silly tunes
Tad & Hassan


Arrivé à de telles confessions, Tad ne trouve pas dans un premier temps comment réagir. Les propos d’Hassan ne le mettent pas en colère autant qu’il l’était le jour où il a appris que Ginny avait tenté de mettre fin à ses jours, il se sent juste cons de n’avoir rien vu, triste aussi d’imaginer qu’à l’heure qu’il est il y’aurait pas eu d’Hassan pour lui griller de la viande et vraiment mal de ne pas savoir s’il doit dire un truc ou non. La situation reste différente de Ginny, ou pas, il l’ignore. Juste à l’entendre se dépeindre comme un prisonnier, quelqu’un qui n’est plus aux commandes lui-même, ça lui sonne la cloche et semble lui faire comprendre au moins quelque chose sur ce que les gens peuvent ressentir. Ne tenant pas à gâcher l’après-midi et ne voulant pas rappeler à Hassan quelque chose qu’il voudrait garder derrière lui parce qu’après tout, s’il ne l’apprend que maintenant, c’est pour ne pas l’apprendre par surprise et que le silence d’Hassan est un choix qu’il respecte, Tad préfère se contenter de rester sur le positif. Le perse est là, bien vivant et Tad en est heureux. « Je dois dire que moi aussi. » répond Hassan, ce qui provoque un sourire sur le visage de l’italien au moment où leurs deux bouteilles s’entrechoquent. « Et puis, tu n’aurais pas pu me trainer au concert de Céline il y a six mois sans ça, tu imagines ? » Il marque un point et à cela, Tad lève à nouveau sa bière, se disant qu’effectivement, cette sortie n’aurait pas eu lieu dans les mêmes conditions (parce qu’il serait quand même allé voir Céline, obvi) et que ça aurait été moins bien. « J’aurais survécu à la déception. » Qu’il précise avant de rebondir sur la blague d’Hassan « Mais toi, ça aurait été un blasphème que tu ne connaisses pas au moins une fois le bonheur que d’être dans un périmètre de 500 mètres autour d’elle. Je ne me serais jamais pardonné de ne pas t’avoir fait connaitre ça tant que je pouvais. » confie Tad, la main sur la cœur comme s’il aurait eu s’agit d’un véritable drama. Malgré l’ambiance allégée provoquée par l’instant rigolade, Tad se risque malgré tout à poser quelques questions suscitée par le sujet, rien de bien méchant. Il veut juste s’assurer qu’Hassan est vraiment prêt à partager cette histoire parce que malgré tout, ça reste aussi personnel. « Disons que c’est un concours de circonstances. J’avais pas prévu de m’y investir quand j’ai entendu parler de tout ça, et puis … Je sais pas. J’ai fini par me dire que si j’avais entendu certaines phrases plus tôt, quand j’en avais besoin, je n’aurais peut-être pas fait ce que j’ai fait. » Qu’il explique et Tad acquiesce, se disant qu’effectivement, moins le sujet sera tabou, moins les gens se sentiront, mieux ils seront pris en charge avant l’irréparable. « C’est sensé. » Qu’il répond, sans trop en ajouter, ne voulant pas non plus être trop lourd avec ça. Imaginant qu’Hassan n’ait pas non plus envie d’en parler à titre plus qu’informatif. « Il sait, oui … Je ne sais pas trop ce qu’il en pense. Je crois que c’est un peu compliqué, pour lui, c’est un sujet qui le met mal à l’aise. » parlant de Qasim, réaction qu’il peut comprendre, il est tenté de demander à Hassan plus de détail sur sa façon de gérer le sujet mais il doit admettre que ça le rend mal à l’aise aussi et que là, ça se rattache à de la curiosité malsaine. « Et pour ce que je dirai, je ne sais pas encore trop, je crois que je préfère éviter de trop y réfléchir … Ce n’est que quinze ou vingt secondes d’écran, de toute façon. Si ça se trouve quelqu’un se sera chargé de condenser le propos mieux que nous, et on nous collera chacun notre tour devant un prompteur. » Il grimace, parce que ce serait dommage de ne pas laisser des personnes concernées raconter leurs propres vécu mais de leur imposer un truc pré-écrit, dans ce cas là, autant prendre des comédiens. Il hausse les épaules à ce retour, espérant que l’initiative aide autant Hassan qu’elle peut en aider d’autre. « C’est stupide, mais j’ai surtout peur des conséquences vis-à-vis de l’université. » confie t-il, arrêtant net Tad dans une nouvelle prise de gorgée. Il n’avait pas pensé à ce détail, la vie privée étant privée, il n’avait pas pensé à son travail. Prenant une grande inspiration pour réfléchir à la situation sans répondre de connerie, Tad prend un léger temps de pause pour observer le ciel et réfléchir à tous les scénarios possible quand la nouvelle sera publique. C’est effectivement un grand pari, mais si ça tournait mal tout ce que cela montrera, c’est que les gens sont des putes et c’est toujours bien de le savoir un jour ça. « Je dirais que c’est un sujet tellement privé que même si tu prends le risque de croiser des gens qui ne comprennent pas, tu prends aussi celui de rencontrer des gens qui connaissent la même chose, des gens qui ne sont pas aussi entourés, qui sont peut-être les pieds dedans et c’est pas plus mal, je trouve ? » Il répond sous la forme de question, ne sachant pas si son opinion est valable ou non, ou s’il dit de la merde. Il essaie juste de peser le pour et le contre de la situation. « Tu sais, la dépression, ce genre de situations, c’est tellement tabou. Je pense que c’est pas plus mal que sur le campus, il y’ait quelqu’un qui porte ça fièrement. Tu as une idée du nombre de gamin qui ne tiennent pas la pression ? » Beaucoup trop, même si Tad n’avait pas de chiffre, ses études de médecine avaient été marqué et quelque part, les gens passaient à l’acte par peur de la réaction des autres et c’était ça pour lui qu’il fallait bannir : la honte.
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Message(#)(tadassan) mess around, made up silly tunes EmptyVen 3 Mai 2019 - 14:50

Le concert de Céline n’était qu’une métaphore, un prétexte utilisé par Hassan pour illustrer les jours meilleurs dont il se serait privé en mettant fin à ses jours, et dont il pensait encore à cette époque-là qu’il n’en vivrait plus jamais aucun. Ce n’était pas la musique en elle-même – même s’il ne l’admettrait jamais devant Tad, la haute proportion de montées dans les aigus lui laissait un souvenir en demi-teinte – mais la possibilité inespérée de pouvoir vivre à nouveau des moments où tout n’était pas très, fané, ou amer, des sentiments dont le brun se sentait toujours assailli dès que la solitude lui semblait devenir trop lourde. « J’aurais survécu à la déception. » s’en était par ailleurs amusé Tad dans une douce ironie « Mais toi, ça aurait été un blasphème que tu ne connaisses pas au moins une fois le bonheur que d’être dans un périmètre de cinq cent mètres autour d’elle. Je ne me serais jamais pardonné de ne pas t’avoir fait connaitre ça tant que je pouvais. » L’éclat de rire légèrement moqueur lui échappant, Hassan s’était autorisé une gorgée de bière et avait imité son ami en posant une main émotionnée sur son cœur tout en admettant « M’en parles pas, c’était tellement d’émotions que j’en ai encore le tournis … Ou alors ce sont des acouphènes. » Encore et toujours ce souci de prédominance des aigus, ou au moins aimait-il le prétendre juste pour la vanne. Reprenant un minimum de sérieux néanmoins, Tad l’avait questionné plus en détails sur les tenants et les aboutissants de ce que préparait ABC, et du rôle qu’Hassan devrait être amené à jouer là-dedans maintenant qu’il avait officiellement accepté d’y prendre part. Qasim était au courant, bien sûr, ne serait-ce que parce qu’Hassan et lui avaient trop pris l’habitude de se consulter avant chaque décision importante que la question ne s’était même pas posée cette fois encore. Il n’approuvait pas entièrement, néanmoins, ou tout du moins son cadet le ressentait-il de cette manière, à la lueur des discussions et des opinions partagées durant les deux dernières années. La réaction de son frère à ce sujet n’était pourtant pas ce qui inquiétait le plus Hassan, et bien qu’il n’aimait pas admettre accorder une quelconque importance au qu’en dira-t-on, force était de constater que les répercussions éventuelles sur son travail et sur sa capacité à continuer d’être pris au sérieux par ses élèves était source d’inquiétude. « Je dirais que c’est un sujet tellement privé que même si tu prends le risque de croiser des gens qui ne comprennent pas, tu prends aussi celui de rencontrer des gens qui connaissent la même chose, des gens qui ne sont pas aussi entourés, qui sont peut-être les pieds dedans et c’est pas plus mal, je trouve ? » Sans doute que oui. Et il semblait plus difficile de trouver des contre-arguments lorsque la remarque venait de Tad que lorsqu’il se l’était faite à lui-même pour tenter de se raisonner. « Tu sais, la dépression, ce genre de situations, c’est tellement tabou. Je pense que c’est pas plus mal que sur le campus, il y’ait quelqu’un qui porte ça fièrement. Tu as une idée du nombre de gamin qui ne tiennent pas la pression ? » Une vague idée, bien que d’être passé de l’autre côté de la barrière et d’avoir abandonné la casquette d’élève voilà de nombreuses années maintenant ait probablement terni ses souvenirs à ce sujet. « Tu as sans doute raison. » avait-il alors admis, se promettant de se remémorer les paroles de Tad si l’hésitation ou l’envie de faire marche arrière lui prenait à nouveau. Parce qu’il y avait malgré tout un fond d’égoïsme dans cette démarche, un besoin de dire les choses à voix haute pour se prouver qu’il était capable de le faire, capable de passer au-dessus le tabou bien réel évoqué par le rouquin précédemment. Laissant échapper le sourire qui trahissait en tout cas le poids en moins sur ses épaules maintenant que son secret n’en était plus un pour Tad, Hassan avait réajusté ses lunettes de soleil sur son nez et s’était de nouveau allongé dans l’herbe tout en hasardant un « On devrait bouger, on n’a fait que bouffer et larver depuis le début de la journée. » qui, à en juger par le fait qu’il venait de s’étaler de tout son long, ne l’inquiétait en réalité pas tant que ça. Laissant s’étirer quelques secondes il avait d’ailleurs capitulé, et prétexté « Juste dix minutes de sieste … » et réprimant déjà un bâillement, tandis que Tad marmonnait une réponse inaudible depuis le fond de son hamac, témoignant ainsi de son approbation et probablement tout aussi lucide que le brun quant aux dix minutes sur le point de se transformer en une petite heure. Voir deux.
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