♛ Tell me something boy, Aren’t you tired tryin' to fill that void?
Tell me somethin' girl Are you happy in this modern world? Or do you need more? Is there somethin' else you’re searchin' for? I’m falling In all the good times I find myself longin' for change And in the bad times, I fear myself. Tell me something boy Aren’t you tired tryin' to fill that void? Or do you need more? Ain’t it hard keeping it so hardcore? I’m falling In all the good times I find myself longing for change And in the bad times, I fear myself…
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Assise au sol, à même le sable, Trixie a le regard posé sur les vagues qui s’échouent sur la plage. Elle sent une légère brise sur son visage mais les rayons du soleil viennent déjà réchauffer son corps malgré l’heure si matinale. Elle aime la mer… Elle adore la mer. C’est peut-être bien la seule chose qui sait l’apaiser, la mer. Avant, il y avait Castiel. Il était, de toutes les personnes qu’elle a rencontrées, le seul capable d’y arriver. Lorsqu’elle était avec lui, elle se sentait plongée dans une bulle à part du reste du monde. Il parvenait au doux miracle de calmer le tourbillon qu’elle est, juste, en la prenant dans ses bras. Mais elle ne devrait pas y penser, elle ne devrait plus penser à lui. Leur dernière rencontre l’a déjà trop chamboulée. Elle se sent attristée, peinée que leurs relations aient pris une telle tournure. Blessée qu’il puisse la rejeter après tant d’années loin d’elle. Et, en même temps, elle lui en veut. Ses mots lui ont fait beaucoup de mal parce que, mine de rien, il a un impact immense sur elle. Et parce que, elle a beau être arrivée tout sourire, le visage conquérant, elle a beaucoup moins confiance en elle qu’elle ne le montre, Trixie. Sous ses airs assurés, elle est bien plus fragile, bien plus à fleur de peau qu’elle n’y paraît. Un rien peut la déstabiliser, un détail peut la faire passer d’un état à l’autre avec une rapidité déconcertante. Et c’est bien ce qui est en train de se produire. Cela fait quelques jours à peine, moins d’une semaine qu’elle est arrivée à Brisbane. Elle a retrouvé Castiel mais elle n’est toujours pas allée à la rencontre de leur fille. Elle appréhende, elle a peur. Elle a peur d’essuyer le même rejet, la même aversion que celle de son père. Lindsey doit lui en vouloir, assurément qu’elle lui en veut. Elle a espéré le contraire, elle y a cru, elle s’est persuadée qu’elle parviendrait à obtenir une chance de sa part. Mais elle n’est plus sûre de rien, Johanna. Au contraire, elle est tellement paumée, tellement craintive qu’elle n’ose plus aller la voir. Elle s’est promis la veille, déjà, qu’elle irait aujourd’hui. Et, à la place, elle se trouve sur cette plage, à fixer les vagues pour éviter de réfléchir. Machinalement, elle finit par attraper dans son sac à main une petite boîte de laquelle elle sort un joint. Elle prend son briquet pour l’allumer, puis tire une taffe dessus. Elle ferme les yeux pour sentir les effets de l’herbe se diffuser dans son esprit. Elle ne se rend compte qu’après coup qu’il y a peut-être d’autres personnes, des enfants surtout, autour d’elle. A cette période de l’année, ici, c’est tout à fait possible, mais pas à une heure aussi matinale. Il n’y a personne… Personne sauf cet homme à quelques mètres d’elle. Tout de suite, elle le reconnaît. C’est lui. Son mari. Elle pourrait reconnaître sa silhouette parmi des milliers. Elle secoue la tête, peinant à croire qu’ils se retrouvent vraiment dans cet endroit par hasard. Elle ne devrait pas être si surprise pourtant. Il aime la plage tout autant qu’elle. Ils ont même passé des dizaines de journées, de soirées, ici tous les deux ou avec Lindsey. C’est sans doute pour cette raison qu’elle a atterri ici, Trixie. Mais elle n’était pas préparée à le voir. Elle n’est toujours pas prête à le voir. Alors l’Américaine détourne la tête, dans une tentative vaine pour qu’il ne remarque sa présence. Et elle se rend compte que, malgré tout, elle a encore les battements de son cœur qui s’accélèrent à chaque fois qu’il est dans les parages… Castiel.
Johanna, il avait encore du mal à réaliser que sa "femme" était revenue en ville, non il n'arrivait toujours pas à le comprendre, à l’accepter surtout. Pendant tant d'années, il c'était posé la question, ou est ce qu'elle était, allait elle bien, avait elle refait sa vie ? Surtout est ce qu'il avait prit la bonne décision en la jetant dehors ? Puis peu à peu Castiel c'était fait à son absence, il avait apprit à vivre avec., tout comme Lindsey. Ils c'étaient tous les deux habitués à son absence et ils avaient arrêtés de s’inquiéter pour elle. Pourtant, au fond ... Castiel n'avait jamais réellement renoncé à elle, il ne voulait pas s'y résoudre, mais disons qu'il évitait juste de penser à elle trop souvent. Il avait essayé de refaire sa vie, il avait essayé de reprendre le dessus, d'oublier, d'avancer ... mais Johanna était une partie de lui et quoi qu'il fasse elle resterait toujours une partie de lui. Puis, elle avait décidé de revenir, comme ça ! Elle était venue le voir et on ne pouvait pas dire qu'il lui avait offert un accueil chaleureux. Au contraire, il c'était montré froid et distant avec elle ... une attitude qu'il regrettait un peu, il s'en était voulu à la seconde même ou elle avait franchi la porte d'entrée pour repartir. Depuis, il s'en voulait oui ! En réalité, il ne savait pas comment réagir avec elle, partagé entre le sentiment de manque mais aussi la colère. Pendant un bref instant, ça lui avait fait quelque chose de la trouver devant sa porte, du bonheur ? Peut être pas à ce point mais une partie de lui était heureuse de la revoir alors que l'autre moitié était en colère. Il n'avait pas oublié, pas pardonné ce qu'elle avait fait. Bref ne résumé c'était le gros bordel dans son esprit et depuis qu'il la savait à Brisbane, il n'arrivait plus à la chasser de son esprit. Il n'avait encore rien dit à Lindsey, il n'avait pas vue sa fille depuis la venue de Johanna et il l'évitait un peu, il avait peur de faire un faux pas avec elle, de lui dire pour sa mère alors que ce n'était pas à lui de le faire. Depuis, il évitait un peu tous le monde ... même Juliet qui ne comprenait pas trop pourquoi. Il avait juste besoin de faire le vide, même si il savait déjà qu'avec Johanna dans le coin ça allait être difficile, parce que c'est impossible de faire le vide avec elle. Ce matin, Castiel c'était levé très tôt et de suite il avait enfilé un jogging, un tee shirt et ses baskets pour aller courir. Il ne courrait pas souvent le matin, il préférait le soir pour aller admirer le coucher de soleil mais en ce moment il avait besoin de ce vider la tête et il n'y a pas mieux comme remède que le sport. Des écouteurs sur les oreilles, du ACDC en boucle, il n'a que quelques mètres à faire depuis sa villa pour enfin arriver sur la plage. Il était encore tôt, il faisait encore frais mais c'était tellement agréable. A cette heure, il n'y avait pas encore beaucoup de monde, la plage était plus fréquentée l'après midi, quand le soleil est bien plus haut dans le ciel dégagé. Là, il était encore parsemé de nuage, l'eau était encore fraîche et la brise bien que légère était encore fraîche mais tellement agréable. Il aime la mer, il avait toujours aimé ça, il c'était toujours dit qu'un jour il vivrait sur un bateau pour ne plus jamais revenir sur la terre ferme. Alors qu'il cours le long de la plage, il repère cette femme assise, depuis le début de sa course il n'avait pas croisé grand monde ou les quelques habitués mais elle ... elle ne l'était pas ! Et alors qu'il ce rapproche il reconnait de plus en plus les traits de son visage. Non, ce n'est pas une habituée du coin mais pourtant elle est familière. Il approche doucement d'elle avant d'enlever ses écouteurs. - Johanna ? Dit il un peu essoufflé alors que la jeune femme tourne la tête à l'opposé comme si elle voulait éviter de ce faire remarquer.
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Se retrouver face à Castiel, elle ne s’y attend pas. Elle n’y est même absolument pas préparée. Les souvenirs de leur dernière rencontre sont encore intacts dans son esprit. Elle est hantée par chaque mot qu’il a prononcé, chaque peur qu’il a su lui transmettre alors qu’elle arrivait avec tant de détermination à la reconquête de sa propre vie. Elle se sent, comme, une loque depuis leurs retrouvailles. Ce n’est guère surprenant, au fond. Il a toujours su la faire passer d’une émotion à une autre en quelques secondes. Puis, elle est connue pour ça, Trixie. Elle vit ses émotions à l’extrême. Elle peut avoir l’air d’être la personne la plus heureuse au monde quand, en une seule seconde, un petit détail peut lui plomber totalement le moral. Ce n’est pas facile à vivre, ni pour elle, ni pour ceux qui supportent ses sautes d’humeur. Mais ce problème n’est plus. Depuis Castiel, elle n’a laissé personne entrer aussi près de son intimité. Elle n’a plus jamais vécu avec quelqu’un d’autre. Il n’y a plus qu’elle pour supporter ses propres états d’âme. Juste elle. C’est pour cette raison qu’elle se trouvait ici, sur cette plage, à tenter d’empêcher les idées les plus sombres de la submerger. Elle se raccroche à l’idée de revoir sa fille un jour, comme elle l’a toujours fait pour garder la tête hors de l’eau. Mais avec cette idée, reviennent les paroles de son mari une nouvelle fois. Et les angoisses qui vont avec. C’est un cercle vicieux auquel elle tente de mettre fin en fumant un peu de cannabis, comme une sorte d’automédication efficace, à court terme seulement. Elle n’est pas une grande consommatrice. C’est juste qu’avec son métier, elle baigne un peu dans ce milieu bohème et hippie. Depuis toujours, ou presque. Et, de temps à autre, cela lui fait du bien. Elle sent déjà les effets de la marijuana se diffuser dans son esprit. Mais, pour autant, elle n’imagine pas qu’ils soient si forts pour lui faire imaginer que c’est bien son époux qui arrive tout droit jusqu’à elle. La jeune femme sent déjà son cœur réagir, par excitation, par crainte, elle ne sait pas. Elle n’est pas préparée à le revoir, non, pas déjà. Elle détourne même le visage pour espérer qu’il ne remarque pas sa présence. Tout du moins, son identité. Seulement, c’est peine perdue. Elle entend, malgré elle, la voix grave et familière de l’homme qu’elle a épousé qui prononce son prénom. Elle la reconnaît tout de suite. Il n’y a de toute manière que lui, pour l’appeler de cette manière. Relevant enfin la tête, la belle croise immédiatement son regard. Ce regard. Celui qui l’a fait chavirer dès leur toute première rencontre. – Hello. lance-t-elle, d’un ton désinvolte, bien loin de ce qu’elle ressent véritablement. Elle est encore chamboulée d’être face à lui. Puis, inquiète, aussi. Elle n’a aucune envie de se disputer avec lui, pas encore. Alors, c’est sans réfléchir qu’elle lui tend son joint, comme un signe de paix. Fumer le calumet de la paix, cela ne leur ferait pas de mal, n’est-ce pas ? – Tu en veux ? demande-t-elle spontanément. C’est, en quelque sorte, sa manière à elle de lui dire qu’elle ne veut pas que la situation dégénère une nouvelle fois entre eux. Elle lui tend la main, même si c’est lui qui a tout empiré la dernière fois. A voir, maintenant, s’il va la saisir. Puis, sait-on jamais, peut-être que cela lui ferait du bien de se détendre un peu, à lui aussi.
Johanna a toujours su comment chambouler sa vie, elle était arrivée comme une furie, elle avait changé sa vie en montant dans cette voiture. Elle l'avait mit hors de lui, combien de fois c'étaient ils disputés ou plutôt combien de fois lui avait il hurlé dessus avant de tomber dans ses bras. Leur relation n'a jamais était simple, c'était un amour fusionnel, passionné et parfois tendre. Quoi qu'il en soit, leur relation n'a jamais était très ... stable. Ils s'aimaient et quelque part ils s'aiment sans doute toujours mais leur histoire n'a jamais était simple et c'est ce qui fait son charme. Il avait très mal vécu son départ, mais il avait gardé la tête haute pour leur fille ! Alors imaginez le choc en la voyant devant sa porte après tant d'années. Il y avait toujours la colère, mais l'amour ... lui aussi était toujours là. Ils c'étaient quittés en mauvais terme une fois encore, alors ce matin en courant sur la plage Castiel ne s'attendait pas du tout à tomber sur elle. C'était même surprenant de la voir ici même si d'un autre côté, il savait qu'elle adorait la plage, la mer ... tout comme lui. C'était bien l'un des rares points qu'ils avaient en commun. Ils avaient passés énormément de temps sur cette plage. Tous les deux à la belle étoile ou quand ils venaient ici avec leur fille. Des souvenirs qui le faisait parfois sourire, il y repensait même avec beaucoup d'émotion. Alors, là voir ici c'était comme retourner dans le passé. Tout de suite, il approche d'elle. Johanna , dit il de sa voix grave. Il était l'une des rares personnes à l'appeler par son prénom. Il s'approche doucement et enfin elle tourne la tête vers lui, souriant, elle répond avec ce ton désinvolte comme si rien ne c'était passé entre eux depuis la dernière fois. - Salut ! Dit il pour la saluer mais il n'a pas le temps de dire quoi que ce soit d'autre qu'elle lui tend ce joint, naturelle ... comme toujours. Souriant faiblement, il s'assoie à côté d'elle et attrape le joint qu'elle lui tend. - Ouais, merci. Il n'avait jamais était contre ce genre de remède. Ça lui arrivait lui aussi d'en fumer, bon beaucoup moins depuis qu'elle ... n'était plus là mais de temps à autre. Un sorte de médecine douce. Il tire une taffe, gardant la fumée dans sa bouche quelques instants avant d'expirer et lui rendre. - Ça faisait longtemps ... Dit il sans la regarder. La dernière fois, ils ce sont déchiré et là ... ils ce retrouvaient assis l'un à côté de l'autre à partager un joint. Comme quoi ... la vie est parfois étrange. - Tu sais ... Soupir t'il doucement après ce long silence. - Je suis désolé pour l'autre fois, je ... j'aurais pas du te dire toutes ses choses, ni même t’accueillir de cette façon. Je regrette ! Et là pour le coup, il était sincère.
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C’est peut-être elle, en apparence, celle qui chamboule la vie de Castiel à chaque fois. Mais, en vérité, lui aussi sait la retourner comme aucun autre. Il a un pouvoir fou sur elle, il peut faire d’elle la plus belle des personnes… Comme la pire. Elle a débarqué dans sa vie comme elle l’a fait avec tant d’autres, sans réfléchir, sans penser une seule seconde à l’impact que lui, il aurait sur elle. Jamais, elle n’aurait imaginé à quel point il en aurait. Car elle est de celles qui se lassent vite, Trixie. Dans ses relations amoureuses, elle s’ennuie rapidement, elle se disperse, puis elle s’en va, de manière aussi imprévisible qu’elle est arrivée. Mais, avec lui, elle ne s’est jamais lassée. La passion n’est jamais partie. Au contraire, elle a été plongée à son paroxysme. Elle ne compte pas le nombre de disputes finies en effusions, le nombre d’engueulades qui se sont terminées par des étreintes passionnelles. Leur relation a toujours été intense, explosive. Malsaine, peut-être. Il y a toujours eu ce feu entre eux, cette alchimie qui les poussait à chaque fois à retomber dans les bras l’un de l’autre. Il lui en a voulu tant de fois, elle l’a mis hors de lui des milliers de fois. Mais il n’a jamais su lui résister. Il lui a toujours pardonné, Castiel. Jusqu’à ce jour où elle a fait la seule chose qu’il était incapable de lui pardonner. Elle a manqué de tuer leur fille, les tuer tous les trois. Et, ils en sont là, maintenant. Dans une relation qui n’a pas de nom. Deux époux qui ne se sont pas adressé la parole pendant un an… Deux époux avec sans doute toujours cette rancœur, cette blessure du passé qui n’a pas cicatrisé… Mais, aussi, avec cette attraction qui ne s’en est jamais totalement allée… Et qui, peut-être, est toujours là, plongée au plus profond d’eux. Ce dont elle n’a pas du tout conscience, Trixie. Elle n’anticipe jamais ses actions, encore moins ses sentiments. Elle ignore ce qu’elle éprouve précisément, à l’heure actuelle, pour son mari. Elle sait juste que, la fois dernière, ses paroles lui ont fait énormément de mal. Et elle sait, aussi, qu’elle n’a aucune envie de se disputer avec lui. Elle voudrait que tout soit facile même si, indéniablement, rien ne l’est jamais. C’est probablement ce qui la pousse à lui tendre ce joint, espérant au fond d’elle, retrouver un instant l’illusion que tout peut être simple avec eux. Elle ignore totalement s’il va l’accepter ou non. Autrefois, il fumait, parfois, avec elle. C’était quelque chose qu’elle aimait beaucoup chez Castiel. Il était capable de se laisser entraîner, loin de ses habitudes, loin des idéaux qu’il connaissait, pour la suivre n’importe où. Mais elle ne sait rien de l’homme qu’il est devenu. Elle ne sait plus à quoi s’attendre avec lui. Pourtant, il accepte tout de suite le joint tout en s’installant juste à côté d’elle. Un beau sourire vient se dessiner sur les lèvres de Johanna, juste, heureuse de constater qu’il n’a pas changé. Il avoue que cela fait longtemps, elle n’est pas surprise. Mais elle ne lui répond pas, elle n’a pas besoin de parler. Elle se sent bien, là tout de suite. Elle se sent toujours bien quand il est à ses côtés, elle avait oublié. C’est Castiel, finalement, qui reprend la parole… Pour lui présenter ses excuses. Elle l’observe un instant, sans savoir s’il regrette vraiment, ou non. – Tu avais peut-être raison. laisse-t-elle échapper avant de reposer son regard sur les vagues face à eux. – Elle n’a sûrement plus besoin de moi, maintenant…
C'est vrais que leur relation à toujours était extrêmement passionnel. Des disputes à l'amour fou ! C'était toujours comme ça entre eux. Ils s'aimaient comme des dingues, "dingues" c'était bien le mot oui ! Parce que ce n'était jamais facile entre eux. Mais la passion reprenait toujours le dessus. Castiel ? Il ne croyait pas vraiment en l'amour, il attendait juste que ça lui tombe dessus. Il ne courrait pas après les femmes mais pourtant Johanna lui a fait perdre la tête plusieurs fois, un bon nombre de fois et il est toujours revenu vers elle sans la moindre hésitation. Elle était la seule ! La seule à avoir autant comptée pour lui et au fond elle compte toujours. Pas seulement parce qu'elle est sa femme, pas seulement parce qu'elle est la mère de sa fille. Mais uniquement parce qu'il l'a toujours aimée et il l'aime toujours ! Seulement aujourd'hui, c'est tellement différant, c'est tellement compliqué ! Les années ont passées, le temps les a changés, la séparation a causé bien plus de dégâts qu'ils ne le pensaient et la colère, la rancœur et toujours là. Castiel ne lui avait pas pardonner d'avoir mit leur vie en danger, elle avait bien faillit les tuer tous les trois, leur fille ! Elle était sa princesse, Lindsey, elle était toute sa vie ! Alors c'était difficile de passer l'éponge sur cette histoire, il ne s'en sentait toujours pas capable. Pourtant lorsqu'elle lui tend ce joint, c'était comme si elle souhaitait faire la paix. Une sorte de trêve ... une main qu'elle lui tend et qu'il saisit sans hésiter avant de s'asseoir proche d'elle. Une fois encore, partager ce moment avec elle le renvoi dans leur passé. Cette plage, elle, lui, les longues soirées autour d'un feu, le bruit des vagues, cette vie si simple qu'ils menaient. Castiel c'était toujours senti beaucoup plus libre avec elle. Elle l'arrachait de ce monde huppé pour un univers beaucoup plus simple, beaucoup plus léger. Il n'avait jamais était aussi heureux que dans ces moments là. Il lui rend son joint, l'esprit encore ailleurs avant de soudainement s'excuser. Oui, elle ne devait certainement pas s'attendre à ce qu'il lui présence ses excuses mais pourtant il le faisait. Il ne savait pas encore ou ça allait les mener tous ça ... mais quoi qu'il en soit, il savait qu'il avait était trop loin la dernière fois. - J'ai dis ça pour te faire du mal ... je le pensais pas vraiment. Il ne savait pas vraiment ce que pensait Lindsey, en réalité ils ne parlaient jamais d'elle quand ils étaient ensembles. Lindsey n'en parlait jamais ... mais Castiel savait qu'elle souffrait de l'absence de sa mère, elle en avait toujours souffert. Tournant doucement la tête vers elle, il ce sent presque coupable de la faire douter. - Elle a toujours eu besoin de toi ! T'es sa mère ! Dit il en la fixant quelques secondes avant de détourner lui aussi le regard vers l'horizon. - Elle ne parle pas de toi, elle est ben trop fière pour dire que tu lui manque. Mais je le sais ... je connais ma fille, tu lui manque mais elle a mal ! Il ne pouvait pas lui dire qu'elle allait lui sauter au cou en la voyant, ni même qu'elle serait plus chaleureuse que lui mais quoi qu'il en soit elle restait sa mère et elle avait toujours eu besoin d'elle. - Johanna ? Il ce tourne doucement vers elle avant de reprendre. - Tu n'as ... jamais essayé de reprendre contact avec elle. Pourquoi ? Je veux dire ... c'est vrais que je t'ai interdit de le faire mais ... tu m'as jamais vraiment écouté alors pourquoi ? Ce n'était pas un reproche, en réalité il était aussi coupable qu'elle d'avoir privé Lindsey de sa mère.
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L’amour fou. C’est quelque chose qui leur va plutôt bien. Cela leur allait bien. Ils se sont aimés comme, rarement, les gens sont capables d’aimer. Jusqu’à la folie, jusqu’à la démesure. Il n’y avait aucune raison, parfois même aucun sens, mais l’amour était toujours là. Et, peut-être que, malgré tout ce qui s’est passé, il est encore là. Mais elle n’y penserait même pas, Trixie. Cela fait trop longtemps qu’elle ne mérite plus son amour, elle le sait. Elle n’envisage pas qu’un jour, il puisse lui pardonner ce qu’elle a osé faire. Elle n’envisage pas avoir une quelconque chance avec lui, lui qui pourrait avoir une femme bien meilleure qu’elle… Et qui l’a peut-être même déjà, d’ailleurs. Mais, juste, elle ne veut pas salir toutes ces années passées ensemble. Elle ne veut pas salir leur histoire. Elle est sans doute bourrée d’imperfections mais, malgré tout, elle est magnifique. Magnifique à leur manière. Elle n’a jamais connu une telle passion avec quelqu’un. Et, si elle ne pense pas qu’il puisse encore vouloir d’elle un jour, elle est cependant presque certaine qu’il en est de même pour lui. Car une histoire aussi forte, aussi fusionnelle, on ne la rencontre qu’une fois dans sa vie. Elle ne veut pas la gâcher, elle ne veut pas l’oublier à force de se disputer avec lui. Elle veut seulement pouvoir le retrouver, ne serait-ce qu’un instant, partager un moment avec lui. Une approche qu’il semble accepter alors qu’il s’installe à ses côtés. Qui l’aurait cru ? Johanna et Castiel… Partageant un joint sur une plage… Comme autrefois. Le temps s’est, comme, arrêté. C’est un instant hors norme, et pourtant, elle n’est pas surprise, Trixie. Elle le prend comme il vient, avec son apparente nonchalance. En réalité, elle est réellement heureuse qu’il ait accepté la main qu’elle lui tendait. Il lui en donne même bien plus qu’elle ne l’espère car, sans attendre, le jeune homme vient lui présenter ses excuses. Elle ne s’y attend absolument pas. Mais, quelque part, elle n’est pas sûre qu’il ait raison de s’excuser. Elle a l’impression que c’était la dernière fois qu’il avait raison. Il connaît leur fille mieux qu’elle, sans aucun doute, il n’a pas dit ces mots pour rien. Toutefois, il lui assure bientôt qu’il voulait uniquement la blesser… Est-ce vrai ? Elle le regarde, véritablement cette fois, pour tenter de comprendre. Elle l’écoute avec attention, le joint entre ses doigts, sans bouger. Ses mots lui donnent un élan d’espoir… Presque malgré elle. Il a toujours eu une emprise dingue sur elle, Castiel. – Et tu crois qu’elle n’aura pas encore plus mal si je reviens brutalement ? Il suffit de voir la réaction de son mari pour imaginer la sienne. Elle est effrayée, Trixie. Elle ne sait plus si elle a eu raison ou non de revenir. Un rien peut la déstabiliser… Un rien. Et Castiel, ses paroles, c’est tout sauf rien. Alors qu’elle tire une nouvelle taffe, elle l’entend qui l’appelle à nouveau. Elle relève la tête vers lui, attentive à sa question. Elle ne sonne pas comme un reproche mais, comme, une véritable interrogation. Il veut comprendre… Il ne sait pas. Il ne sait pas dans quel état elle était, il y a onze ans. – J’avais peur, Castiel. J’avais peur de ce dont j’étais capable. J’ai… J’ai failli vous tuer. Elle sent les larmes qui montent, tout de suite. Elle est beaucoup trop émotive. Encore plus à fleur de peau avec ce sujet. Elle déglutit difficilement alors qu’elle fuit son regard pour éviter de craquer totalement. – J’avais peur de lui faire du mal et… Et j’avais peur qu’elle, elle ait peur de moi. Ça me fait toujours peur. avoue-t-elle dans une confession douloureuse alors qu’elle est toujours incapable de le regarder. Il a eu une réaction si violente, quand cela s’est produit. Il devrait savoir qu’elle aussi, elle a été submergée par la même angoisse. Le même besoin de protéger leur fille. Sauf que c’est encore pire quand la menace, c’est nous-mêmes.
Il accepte, au nom du bon vieux temps, il accepte de partager un moment avec elle mais aussi parce qu'il ce sent coupable d'avoir agit d'une telle façon avec elle pendant leur dernière rencontre. Il tenait à lui présenter ses excuses, il ne pensait pas en avoir l'occasion pourtant c'est ce qu'il fait. Il avait agit de façon un peut trop violente mais c'était avant tous pour ce protéger, d'elle ... il ne s'attendait tellement pas à la voir débarquer de nouveau dans sa vie. Alors, une partie de lui avait tenté de la faire fuir, celle qui était toujours en colère contre elle. Mais à la seconde même ou elle avait franchi la porte, il l'avait regretté. Il c'était surtout dit que depuis l'eau avait coulé sous les ponts, le temps avait passé même si les blessures n'avaient pas encore tout à fait cicatrisées. Mais depuis il y avait prescription non ? C'est ce qu'il essayait de ce dire même si ça ne voulait pas dire qu'il l'avait pardonnée. Il voulait lui faire du mal ce jour là et il n'en n'était pas fier. Castiel, il n'était pas méchant, il n'aimait pas faire du mal aux gens, seulement il réagissait un peu au quart de tour et avec Johanna c'était encore pire. Elle avait toujours eu cet effet sur lui ! Quand elle est dans les parages, il perd les pédales, il perd la raison, il perd le contrôle et il ce rend compte que ça n'a pas changé même après tous ce temps. - Je sais pas ... sans doute. Je peux pas te dire qu'elle va te sauter au cou en te voyant et que revenir dans sa vie sera facile mais ... je pense qu'elle sera heureuse de te revoir. Même si elle fait tous pour prouver le contraire. Au fond Lindsey et un peu comme lui ... elle va certainement mal réagir à leur première rencontre mais Castiel sait qu'elle a toujours souffert du manque de sa mère et même si elle lui montre le contraire, elles en ont besoin l'une comme l'autre. Après, il y avait aussi des chances pour que ça ce passe mal ... c'était parfaitement possible aussi mais Castiel en doutait un peu. Ce qu'il ne comprenait pas en revanche c'était pourquoi elle n'avait pas reprit contact avant avec elle. C'est vrais ! Elle avait certainement eu la chance de le faire plus qu'une fois mais ... jamais elle n'avait essayé de prendre contact avec sa fille, pourquoi ? Et bien tous simplement parce qu'elle avait eu peur ! Sur le coup, Castiel ne s'attendait pas du tout à cette réponse. Elle ? Avoir peur ? Trixie n'avait jamais peur, elle ne connaissait pas la peur. Pour la première fois, il voyait combien elle aussi elle souffrait. Elle avait eu peur, peur de ce qu'elle était capable de faire. Son regard ce perd quelques secondes dans le sien. Il voyait cette peur, cette crainte ... et ça le touchait ! Il était peut être trop sensible mais il n'avait jamais rien vue de tel dans son regard. - Je comprend ! Soupir t'il en détournant lui aussi les yeux alors qu'il fait tourner machinalement la bague qu'il a au doigts sans vraiment ce rendre compte. Castiel ce rend surtout compte qu'elle a les même angoisses que lui. Depuis toutes ses années, elle reste à distance de sa famille parce qu'elle craint de leur faire du mal. Ce n'était pas par égoïsme qu'elle le faisait mais ... par peur de leur faire du mal. - Je ne pense pas qu'elle ait peur de toi ! Dit il en relevant les yeux vers elle. - J'avais peur ... moi aussi. C'est pour ça que j'ai jamais osé reprendre contact avec toi.
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C’est difficile d’imaginer que son mari ait formulé de tels propos, de manière si impulsive, sans les penser. Il voulait uniquement la blesser mais elle sait qu’il n’est pas du tout ainsi, Castiel. Il est, de loin, la personne la plus gentille qu’elle connaisse. Il faut vraiment qu’il la déteste pour se montrer aussi violent. Ou peut-être qu’il ne tente que de se protéger. A lui aussi, elle lui a fait du mal. Ils se sont tous les deux fait tant de mal. Peut-être qu’il voulait seulement la garder loin de lui, peut-être qu’il lui en veut encore beaucoup trop pour laisser parler son cœur avec elle. Mais elle, elle n’est pas comme ça, Trixie. Elle ne connaît pas les faux-semblants. Quand elle dit quelque chose, quoi que ce soit, elle le ressent. Et, quand elle ressent quelque chose, quoi que ce soit, elle le dit. Elle est extrêmement transparente sur ses émotions, elle n’a jamais su les cacher. Elle ne comprend même pas pourquoi, on devrait les cacher. Mais Castiel est bien plus mystérieux. Et, à l’écouter, elle se rend compte que leur fille l’est peut-être bien aussi. – Elle ressemble à son père. constate-t-elle avec un faible sourire en lui tendant à nouveau le joint. Car c’est ce qu’il a fait, n’est-ce pas ? Il l’a rejetée, il a été intraitable avec elle. Mais, au fond, il n’a pas été insensible à son retour. Elle a la sensation qu’il lui envoie une sorte de message, comme pour lui faire comprendre que la retrouver, ce n’était peut-être pas aussi horrible qu’il l’a laissé entrevoir. Elle espère simplement qu’il ait raison, Trixie. Elle est prête à accorder tout le temps qu’il faudra à leur fille pour lui pardonner ou, même, pour l’accepter à nouveau dans sa vie. Elle veut juste avoir une chance, une chance de redevenir sa mère. Mais ce n’est pas quelque chose d’évident, elle le sait. Elle le savait déjà avant de rentrer, ses retrouvailles avec Castiel ne l’ont que davantage prouvé. C’est vraiment compliqué pour elle de revenir, après tout ce temps, tout en sachant qu’elle devra répondre de ses actes. Mais elle se confie néanmoins à son ex, elle lui parle exactement comme elle l’aurait fait des années plus tôt. Elle se livre à lui. Elle lui livre cette peur qui l’a contrôlée trop longtemps. Elle voit bien la surprise sur son visage. Parce que, non, elle n’a pas l’habitude d’avoir peur, Johanna. Elle n’a jamais eu peur de rien. Mais, bon sang, elle a mis le feu à sa propre maison. Elle a voulu mourir, ce jour-là et, par la même occasion, elle a failli mettre fin à la vie des deux personnes qu’elle aimait le plus au monde. Elle ne peut pas ressortir indemne. Elle n’en est jamais ressortie indemne. Son regard brillant se perd, quelques secondes de trop, dans celui de Castiel. Si doux, si… Lui. Elle est quelque peu déstabilisée, Trixie. Pendant un instant, elle a l’impression d’être si proche de lui, comme autrefois. Mais il reprend la parole, la sortant de ses pensées, pour lui avouer que lui aussi avait peur. – Je le sais. Et tu avais raison. J’ai complètement vrillé cette nuit-là. admet-elle sans plus le quitter des yeux. C’est douloureux d’en parler, mais elle en a besoin. Elle veut qu’il sache qu’elle ne cherchait pas à les atteindre. Elle les aimait, elle les aimait plus que n’importe quoi au monde. – Je ne sais pas ce qui s’est passé en moi. Jamais, je n’ai voulu vous faire de mal.
Il était comme ça Castiel. Il n'était pas quelqu'un de mauvais, il ne l'avait jamais été. Il n'aimait pas faire du mal volontairement aux gens, il n'était pas comme ça .. au contraire c'était une personne généreuse dans la limite du raisonnable bien sûr ! Mais il l'était quand même. En voyant Johanna, il avait surtout eu besoin de ce protéger d'elle, il ne pensait pas vraiment tous ce qu'il lui avait dit, toutes ses horreurs. Il n'était pas comme ça, mais c'était juste un moyen de ce défendre contre elle, pour ne pas la laisser reprendre le dessus sur lui. Mais maintenant il ce rendait compte, en parlant avec elle qu'ils avaient les même craintes tous les deux. Elle avait eu peur, tous comme lui avait peur. Revenir dans leur vie ne semblait pas aussi facile pour elle et pour cause, elle avait causé tellement de remue ménage avant de partir que désormais, retrouver sa place semblait extrêmement difficile. Castiel lui compliquait un peu la tâche tout comme Lindsey. Elle craignait un peu la réaction de sa fille et c'était parfaitement normal non ? C'était évident qu'elle n'allait pas lui sauter au cou en la voyant mais Castiel la connaissait et même si elle n'était pas vraiment le genre à montrer ses sentiments, Lindsey serait certainement contente de la revoir. Il sourie légèrement amusé à sa remarque, oui c'est vrais qu'elle était un peu comme lui ... mais elle tenait aussi beaucoup de sa mère. - Elle te ressemble aussi tu sais ! Il prend le joint qu'elle lui tend pour tirer une nouvelle taffe et lui rendre aussitôt. Il essayait vraiment de la rassurer même si c'était un peu compliqué. C'est vrais qu'il n'avait pas du tout était insensible à son retour, la preuve ! Depuis qu'elle était revenue, il n'arrêtait pas de penser à elle. Pas seulement parce qu'il voulait lui présenter ses excuses mais aussi parce qu'il savait qu'elle était en ville et donc il fallait qu'il la voit. Il ne voulait pas le dire, mais la revoir ça lui faisait quelque chose oui ! Seulement, il avait tellement peur de la laisser revenir dans sa vie, dans leur vie. La dernière fois, elle lui avait tellement fait peur, fait mal qu'il ne voulait pas subir ça une nouvelle fois ! - Ça pour avoir vrillée, t'es complètement partie en vrille oui ! Mais elle ne semblait pas comprendre pourquoi elle non plus. Elle ne savait pas pourquoi elle avait réagit de cette façon. Tournant la tête vers elle, il croise son regard et pendant ce bref instant, il s'y perd. C'était comme avant, presque comme avant. Il voyait surtout qu'elle était ... effrayée. Comme si, elle avait peur d'être capable du pire sans vraiment s'en rendre compte. - Tu ... tu n'as jamais eu d'autre crise dans ce genre ? Je veux dire ... tu as faillit nous tuer cette nuit là ! T'as jamais cherché à comprendre ce qui avait bien pu ce passer ?
♛ Tell me something boy, Aren’t you tired tryin' to fill that void?
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Retrouver sa place ne sera sûrement jamais possible. Optimiste dans l’âme, Trixie ne se fait cependant pas d’illusions. Elle est partie il y a plus de onze ans maintenant, elle ne peut pas espérer revenir et voir sa place toujours chaudement gardée par Lindsey. Encore moins par son mari. Ils ont construit leur vie sans elle, ils ont appris à vivre sans elle. Castiel s’en est même probablement mieux sorti sans elle. Elle qui ne cessait de causer du bazar dans sa vie, elle qui passait d’un extrême à l’autre, elle qui lui demandait une attention constante. Il doit être bien plus tranquille désormais… Loin d’elle. Mais, peut-être, n’est-ce pas le cas de leur fille. Peut-être qu’elle, elle a réellement besoin d’elle, ou au moins, envie au fond d’elle de la retrouver. Elles étaient si proches, toutes les deux. Lindsey, elle était le centre même de sa vie. Elle était sa plus grande fierté, sa seule fierté, mais aussi la seule personne qu’elle faisait passer avant elle. C’est pour elle qu’elle a accepté de s’éloigner, c’est pour sa sécurité. Aujourd’hui encore, Trixie ignore si elle a fait le bon choix. Elle le regrette par moments, mais elle n’est pas une femme de regrets. Plutôt une femme d’action. C’est pourquoi elle est là, maintenant qu’elle est prête, prête à la retrouver. – Je le verrais peut-être bientôt par moi-même. déclare-t-elle d’une voix douce, signifiant par la même occasion à son interlocuteur qu’elle a pris sa décision. Elle retrouvera Lindsey et, peu importe sa réaction, elle l’encaissera si elle a l’espoir de redevenir sa mère. Ce n’est qu’une preuve de plus, en fin de compte, de l’influence considérable qu’il a encore sur elle, Castiel. C’est lui qui l’a poussée à se remettre en question mais, aujourd’hui, c’est lui qui lui redonne cette force. Même si, indéniablement, elle sait que s’expliquer face à celle qu’elle a abandonné sera loin d’être facile. Plus encore car elle ne sait pas, au fond, comment elle peut justifier son attitude. Son départ, son absence… Mais surtout, ce moment de folie, celui où elle a changé toute leur vie. Toute la vie de sa fille. Castiel confirme ses propos facilement à ce sujet. Elle ne dit rien, elle se contente de fumer le reste de son joint. Elle a conscience d’avoir complètement craqué. Mais elle a plus de mal à entendre ces questions. Peut-être parce qu’elle a trop peur des réponses. Elle éteint le mégot de sa cigarette, fuyant à nouveau ce regard dans lequel elle s’est noyée si souvent, ce regard dans lequel elle se noyait encore, il y a quelques secondes seulement. – Je n’étais pas dans mon état normal. J’avais pris pas mal de trucs. avoue-t-elle, sans entrer pour autant dans les détails. Il la connaît, Castiel. Il sait qu’elle a tendance à flirter avec les limites. Elle a pris des substances beaucoup plus dangereuses que de la marijuana. – Je n’allais pas bien à cette période, tu te souviens ? J’ai dû faire un bad trip, je ne sais pas. Je n’étais plus moi-même. Elle passe la main dans ses longs cheveux blonds, puis s’allonge finalement sur le sable. Elle observe le ciel pendant quelques secondes avant de relever la tête vers son mari. – Tu sais, je crois que c’est sur cette plage qu’on a conçu Lindsey. fait-elle remarquer avec un faible sourire. Elle voudrait changer de sujet qu’elle ne s’y prendrait pas autrement. Mais elle ne veut plus penser au passé, elle voudrait juste… Faciliter les choses. Autant que c’est possible.
Il ne pouvait rien lui dire ce plus sur Lindsey, parce qu'en vérité il ne savait pas du tout comment la jeune femme allait réagir en la voyant. Quand ils étaient tous les deux, ils ne parlaient pas d'elle, Trixie, c'était devenue un sujet assez tabou entre eux et depuis qu'elle avait prit son indépendance, ils étaient malgré tous beaucoup moins proche tous les deux. Alors oui, elle n'avait pas d'autre choix que d'aller voir par elle même, au moins elle semblait décidée à aller lui rendre visite et voir par elle même. - Oui, de toute façon je ne peux rien te dire de plus ! Je connais ma fille mais j'ai jamais su anticiper ses réactions. Non parce que malgré tous, elle restait une fille ... et en tant que père il n'avait pas toujours tous comprit avec elle. Il n'avait jamais pu remplacer sa mère, il avait tous fait pour elle et il faisait encore tous mais il n'était que son père et ça ne faisait pas tous. Castiel lui rend son joint après avoir tiré une dernière taffe puis repose son regard droit devant lui l'air quelque peu ailleurs. Il ce souvenait encore de cette nuit là, cette nuit ou tous avait basculé, du paradis ils étaient tombé en enfer. Mais en réalité, il n'avait jamais cherché à comprendre pourquoi elle avait agit ainsi parce qu'il y avait forcément une raison non ? Elle n'avait pas décidé de mettre le feu d'un coup comme ça ? Tous les deux, ils n'avaient jamais prit le temps d'en parler, il l'avait juste jetée dehors sans chercher à comprendre pourquoi. - Des trucs ? Trixie a toujours était une artiste, attention Castiel ne veut pas dire que tous les artistes ce drogue ou quoi que ce soit ... mais elle avait toujours eu un faible pour ... les substances illicites. Et bien plus forte qu'un simple joint. - Je me rend compte qu'on à jamais prit le temps de parler tous les deux, de cette mauvaise passe. Parfois je me dis que les choses auraient pu ce passer autrement si ... j'avais choisi de t'écouter plutot que je jeter dehors. Alors c'était ça ? Un mauvais trip ? C'était la cause de tous leur malheur ? C'était vraiment stupide ! - Tu es sur que c'est uniquement à cause de ça ? Soupir t'il alors qu'elle s'allonge près de lui et changer totalement de sujet. Souriant légèrement amusé, il tourne la tête vers elle. - Tu te souviens de ça ? Je sais pas trop ... on faisait ça un peu n'importe ou. Dit il en riant légèrement avant de ce laisser tomber à côté d'elle, les yeux rivés sur elle. - Je te l'ai pas dis l'autre fois mais ... ça m'a fait quelque chose de te revoir.
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Un petit instant de silence suit les paroles de Castiel. Elle se demande, pendant quelques secondes, si c’est ce côté imprévisible qui lui a fait dire que leur fille lui ressemble. Elle n’est pas sûre d’avoir envie qu’elle lui ressemble beaucoup. Elle a un équilibre émotionnel très vacillant, elle est à fleur de peau, souvent trop excessive dans tout ce qu’elle ressent, tout ce qu’elle dit, tout ce qu’elle fait. Lui ressembler, ce n’est pas un cadeau. Mais elle garde ses réflexions pour elle alors qu’elle répond à son ex. – Je te remercie, déjà, de ne pas t’y opposer. Lindsey est une adulte, elle le sait. Petite fille, déjà, elle n’en faisait qu’à sa tête. Elle n’a sûrement rien perdu de cette indépendance. Mais elle a besoin de savoir qu’il n’est pas complètement contre, Trixie. Elle a besoin de sentir son soutien même si, au fond, elle n’en a certainement plus le droit. Elle a besoin de lui, elle a toujours eu besoin de lui. Même si… Même lui, il n’a rien pu empêcher quand elle a vrillé complètement. Elle ne lui en veut pas, Johanna. Il était sous le choc, effrayé aussi sans aucun doute. Il ne savait pas comment réagir. Et c’est peut-être inutile, maintenant, d’en parler alors que toute cette histoire s’est produite des années plus tôt. Ou peut-être au contraire qu’ils en ont besoin. Lui, il semble avoir besoin de comprendre. Il insiste même sur les faibles explications qu’elle lui donne. Et elle lui répond, Trixie, elle lui répond avec sincérité. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle ne lui a jamais rien caché. Le pire d’elle, il le connaît. Plus que n’importe qui au monde, sans aucun doute. – Je crois que c’était de la Meth. J’en prends plus du tout. précise-t-elle directement. Comme, pour qu’il ne puisse pas croire qu’elle recommencerait. Elle n’a pas arrêté de prendre, de temps à autre, d’autres drogues un peu moins dangereuses. Mais les effets secondaires de la métamphétamine, eux, ils étaient beaucoup trop lourds. Surtout pour une femme à l’équilibre précaire. Son regard ose à nouveau se poser sur son mari quand elle entend ses propos suivants. Il émet l’hypothèse où il ne l’aurait pas jetée dehors… Le regrette-t-il ? Ou est-ce juste de la culpabilité ? – Je t’en ai voulu. Je me suis sentie… Abandonnée, alors que j’vivais le pire moment de ma vie. confie-t-elle sans détour. Mais le ton de sa voix est calme, comme si c’était terminé, comme si elle lui avait pardonné. Peut-être qu’elle lui a pardonné, oui, mais elle s’est surtout rendu compte qu’elle se raccrochait trop à lui. Il était tout son équilibre, Castiel. Sans lui, elle n’était plus rien… Plus rien du tout. Ce n’est pas sain, sans doute que non. – Mais il était aussi et surtout question de notre fille. Tu as eu peur pour elle, tu l’as fait passer avant tout. Je ne peux pas t’en vouloir d’avoir voulu protéger notre fille. ajoute-t-elle rapidement avant qu’il ne lui demande tout à coup si ce n’est que… La drogue, qui l’a faite agir ainsi. Quoi d’autre ? Elle ne répond pas, Trixie. A la place, elle s’allonge sur le sable pour lui parler d’un autre sujet, bien plus plaisant. La conception de leur fille. Un rire sincère s’échappe de ses lèvres quand Castiel précise qu’ils faisaient l’amour n’importe où. – C’est soit ici, soit le parking du resto mexicain. assure-t-elle avec amusement. C’est vrai qu’ils se laissaient aller n’importe où… Ils étaient bien n’importe où, il faut dire. Les rires des deux époux s’estompent peu à peu alors qu’il accroche son regard malgré elle. La jeune femme le contemple, plus silencieuse soudain, alors qu’il lui avoue que cela lui a fait… Quelque chose de la revoir. – Quelque chose de bien ? Parce que j’ai bien vu que cela te faisait quelque chose de mal... Mais est-ce que ça lui a fait du bien ? Est-ce que… Une partie de lui est heureuse qu’elle soit revenue ?
Que pouvait il lui dire de plus ? Il ne voulait pas s'opposer à cette rencontre, pas seulement pour elle mais aussi pour leur fille ! Il ne voulait pas l'empêcher de "rencontrer" sa mère pour la première fois depuis ... des années. Puis quoi qu'il en soit elle restait quand même la femme qui l'avait mise au monde alors ce serait mal venu de sa part de vouloir l'empêcher de la voir. Puis il n'était pas vraiment comme ça Castiel. Désormais, leur fille était assez grande pour savoir ce qu'elle voulait ou non alors si jamais elle n'avait pas envie de la voir, ce serait à elle de lui faire comprendre, cette fois Castiel ne voulait pas intervenir. - Oh tu sais ... elle est adulte désormais, elle fait ce qu'elle veut ! Même si ça ne l'empêchait pas de jouer le père protecteur. Même si elle était adulte, elle était encore jeune et parfois on à quand même besoin de ses parents pour s'en sortir dans la vie. C'est ce qu'il faisait ! Il veillait sur elle, de loin mais toujours. Il craignait un peu les réactions de Johanna, parce qu'après tous elle a toujours eu des réactions imprévisibles. Il ne savait pas encore dire pourquoi elle voulait tant la revoir ... oui elle disait que c'était un gros manque mais est ce seulement pour cette raison ? Au premier pas de travers, il compte vivement l'expédier même si il espère de tous cœur que ce ne soit pas le cas. En réalité, il voulait surtout comprendre pourquoi ... pourquoi était elle partie en vrille la dernière fois. Tous ça à cause de la drogue ... elle avait prit des trucs qui l'avait faite délirer ! Au point de mettre le feu à leur maison oui ! - C'est vrais ? Que tu n'en prend plus ? Qu'est ce que ça pouvait bien lui faire après tout ? Ils n'étaient plus vraiment ensemble tous les deux, ils étaient toujours marié mais sur le papier uniquement ! Pourtant, une partie de lui avait toujours eu cette inquiétude pour elle. Et aujourd'hui encore, il ce rend compte que rien n'à changé. - Je comprend, mais je t'en voulais aussi ! Tu as bien faillit tous nous tuer cette nuit là ! Alors oui j'ai réagit ! De façon violente oui mais je t'en voulais ! Tous ça à cause d'une putain de drogue ! Et leur fille ! Elle passait avant tous le reste alors il avait du prendre la décision de l'éloigner de sa mère, de force ! Mais il n'avait pas vraiment eu d'autre choix si ? Franchement si c'était à refaire, il changerait certainement une ou deux petites choses. - Je suis désolé que tu te sois retrouvée toute seule ... parfois je me dis qu'on aurait peut être pu arranger les choses, enfin j'aurais pu t'aider autrement. Mais ça n'avait pas non plus était facile pour eux ! Leur fille c'était retrouvée sans mère du jour au lendemain, lui sans sa femme ... et ils avaient apprit à vivre comme ça ! Changeant de sujet, il s'allonge à côté d'elle, une main sous sa tête pour fixer le ciel quelques secondes avant de tourner la tête vers elle. C'est vrais que lorsqu'ils étaient ensemble ils n'avaient aucunes gènes tous les deux. Ils étaient juste simplement heureux ensemble ... leur fille en était la preuve non ? - Ah ah tu te souvient aussi de ça ? Dit il dans un rire avant de croiser son regard et s'y noyer quelques instants. Oui ça lui avait fait quelque chose de la revoir, du mal ... beaucoup de mal mais pas seulement ! Il y avait eu la colère, la douleur des sentiments très négatif avant que quelque chose d'autre n'arrive. Il c'était surtout rendu compte qu'elle lui avait manqué et qu'une partie de lui était contente de la revoir. - Pour être sincère, il y a eu beaucoup de sentiment négatif, mais ... aussi du positif. Murmure t'il avant de reprendre après quelques secondes de silence. - Tu m'as manquée !
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Elle a conscience que sa fille a grandi, Trixie. Elle le devine sans mal, après dix ans, elle est devenue une femme assurément. Mais entendre Castiel en parler de cette manière, cela lui fait tout drôle. Si lui qui s’est toujours comporté comme un père beaucoup trop protecteur, si lui, il assure qu’elle est si grande désormais, Lindsey doit avoir encore plus évolué qu’elle ne peut l’imaginer. Mais, à ses yeux, elle est toujours cette jeune fille, celle qui la suivait partout, celle qu’il a fallu protéger au détriment de ses propres parents… Au détriment de sa propre mère, surtout. Elle a mis des années à accepter ce qui s’est passé, Johanna. Des années à se pardonner. C’est pour cette raison qu’elle parvient, en ce moment même, à discuter à cœur ouvert avec son ex. Parce qu’elle a fini par se pardonner, tant bien que mal. Elle ne serait jamais arrivée à se confier sur un tel sujet à Castiel, quelques années plus tôt. Ou, même, une année plus tôt. Mais c’est bien ce qu’elle fait alors qu’elle évoque la drogue comme la raison de sa crise de folie. Une raison qui semble difficilement convaincre son interlocuteur qui, malgré tout, veut s’assurer qu’elle n’en prend plus. – Je ne te mentirai pas Castiel. Elle ne l’a jamais fait, ce n’est pas aujourd’hui qu’elle va commencer. Elle ne devrait même plus avoir peur de ce qu’il pourrait bien penser d’elle… Mais cela compte. Cela compte plus que cela devrait. Gardant le silence à ses paroles suivantes, la jeune femme se contente de hausser doucement les épaules alors qu’il affirme qu’il aurait pu agir autrement. Elle n’a aucune envie de ressasser des souvenirs douloureux. C’est inutile, c’est trop tard aussi maintenant… Et, surtout, cela fait beaucoup trop de mal d’envisager une réalité où ils seraient toujours une famille… Où, peut-être, ils seraient toujours ensemble. – Ce qui est fait est fait. C’est le futur qui compte pour moi maintenant. déclare-t-elle avec un faible sourire sur le coin des lèvres. Avec Lindsey… Mais aussi avec lui, assurément. Alors qu’il s’allonge à ses côtés, Trixie ne le quitte pas des yeux. Elle se sent, à nouveau, dans un autre monde. Comme autrefois. Elle parle de l’avenir, elle affirme que seul l’avenir compte… Mais elle se sent transportée des années en arrière. C’est déstabilisant. Elle se noie dans ces deux grands océans alors qu’il avoue, pour la première fois, avoir ressenti quelque chose en la revoyant… Quelque chose de positif. Un beau sourire se dessine sur les lèvres de la belle. Il ajoute même pire encore… Qu’elle lui a manqué. Elle est émue, elle ne s’en cache pas. Elle n’a jamais caché ses émotions, encore moins avec lui. – Tu m’as manqué aussi. murmure-t-elle alors qu’elle se rapproche doucement de lui, sans même s’en rendre compte, comme si elle allait l’embrasser. Mais c’est un baiser contre sa joue qu’elle lui offre en fin de compte avant de souffler à son oreille. – Si ça peut te rassurer… Je ne compte plus m’en aller maintenant. Non, elle veut rester auprès de leur fille. Et, si elle n’est pas encore capable de l’affirmer avec autant de conviction, peut-être aussi qu’elle veut rester auprès de lui.