ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Assis dans mon canapé, je fais rouler cette bague entre mes doigts depuis plus d’une heure. Il y a quelques jours, en voulant voir ma fille, j’ai fini par avoir une très longue conversation avec Cleo. Une conversation qui a mis un point final à notre histoire. Tout était bien trop compliqué depuis mon retour. Il m’a fallu près de deux ans pour accepter le fait que Cleo avait refait sa vie sans moi. Enfin… Plutôt pour accepter le fait qu’elle avait refait sa vie auprès de mon meilleur ami d’adolescence. Je crois que c’est réellement ce qui a été le plus dur. Cela aurait été un autre homme, je pense que j’aurais mis moins de temps à digérer la nouvelle. Mais là, on parle de celui qui a été mon meilleur ami pendant de nombreuses années. Je me suis longtemps senti trahi par leurs actions et aujourd’hui encore, je sais qu’au fond de moi, je ne l’accepte pas totalement. Soren a pris ma place auprès de Cleo, mais également de Cami et c’est ce que j’ai eu le plus de mal à accepter. Pourtant, il a bien fallu que je me fasse une raison. Mon absence, le fait que tout le monde m’a cru mort pendant plus d’un an à bouleverser tout ce que j’avais construit ici à Brisbane et désormais, il était temps que je reprenne à zéro. Il m’a fallu des heures de conversations avec mes proches, des heures de réflexions aussi avant d’accepter de reprendre ma vie en main. Je n’ai que trente-cinq ans et je ne peux pas continuer à m’isoler chez moi en broyant du noir. Cleo a le droit de poursuivre son histoire avec Soren. Nous avons donc mis les choses à plat et alors que j’avais déjà le cœur briser de la laisser partir, elle m’a rendu sa bague de fiançailles. Cette bague que je ne cesse de faire rouler entre mes doigts. Je pensais finir ma vie avec Cleo et désormais nous sommes presque deux étrangers. On se voit uniquement pour Cami, et même dans ce contexte, on a du mal à se parler. Cleo me regarde à peine, je ne sais jamais quoi lui dire, jamais comment agir… Cela en devient de plus en plus lourd et j’ai le sentiment que l’on va continuer à s’éloigner au fur et à mesure que Cami va grandir. J’ai beau avoir eu un rendez-vous avec Leena, j’ai beau me dire qu’il serait temps que je sorte un peu plus, que je regarde les autres femmes, mes pensées retournent toujours auprès de mon ex fiancée. Cleo toujours… Malgré toutes mes bonnes résolutions, je crois qu’elle sera toujours l’amour de ma vie.
Ayant besoin de me changer les idées, je finis par ranger la bague dans le tiroir de ma table de nuit et attrape mon téléphone qui était en train de charger. J’envoie un message à Leah pour savoir si elle serait libre en soirée. J’ai besoin de sortir de chez moi et cela fait un petit moment que je n’ai pas vu la brunette. Depuis que j’ai commencé ma formation pour devenir ambulancier, j’ai beaucoup moins de temps libre et lorsque c’est le cas, j’en profite pour passer du temps avec ma fille. Cette semaine Cami est chez sa maman et je suis donc tout seul. Je ne suis pas d’astreinte, car j’ai dépassé mon quota d’heure et mon patron m’a dit de prendre deux jours de repos. Je recommencerai mes gardes en nuit dans deux jours. J’ai pu m’arranger et lorsque j’ai Cami, je travaille de jour et quand elle est chez Cleo, je travaille de nuit. C’est un bon compromis et cela me plaît beaucoup. Mais ce soir, je compte sortir m’aérer l’esprit. Heureusement, Leah me répond rapidement et me propose de venir dîner chez elle. Le programme parfait. Je lui fais savoir que je ramène un dessert et nous nous mettons d’accord sur l’heure de rendez-vous. Ayant du temps, je fouille mes placards et décide de faire un bon gâteau maison, comme ça, on pourra se goinfrer ensemble. Je prends le temps de faire tout cela et finis par aller prendre une bonne douche avant de m’habiller. Rien de particulier, un simple jean et un tee-shirt blanc. Finalement, il est dix-neuf heures lorsque j’arrive devant chez Leah. Je frappe à sa porte, mon gâteau à la main et le sourire aux lèvres. Cela va être une bonne soirée. La jeune femme finis par venir ouvrir la porte. « Bonsoir mademoiselle. » Je m’approche pour embrasser sa joue et elle me laisse entrer dans son appartement. « Tu vas bien ? » demandais-je tout en me tournant vers elle. « Alors j’ai ramené un gâteau au chocolat. Je l’ai fait moi-même. » Le papa fier d’avoir su faire un gâteau. Il a bien fallu que je m’améliore pour nourrir ma fille sans l’empoisonner. « Et je suis vraiment content de te voir, t’as pas idée ! »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Lorsque Leah avait reçu le message envoyé par Matteo, elle était au beau milieu d'une allée au supermarché, tentant lamentablement d'attraper un article qui était beaucoup trop haut pour elle. Dans une tentative désespérée, elle s'était élancée d'un bond pour espérer l'avoir... Et avait fait tomber la moitié de l'étalage au sol. Bien joué Baumann. Soupirant, la brune avait commencé à ramasser le chantier qu'elle avait créé grâce à sa maladresse habituelle tout en sortant son portable de sa poche. Un simple sms, mais qui lui avait immédiatement redonné le sourire. Cela faisait beaucoup trop longtemps à son goût qu'elle n'avait eu l'occasion de passer du temps avec le jeune homme, mais elle n'avait pas voulu trop s'imposer. En effet, le brun traversait une sale période et au delà du fait qu'elle voulait lui laisser de l'espace pour gérer ses problèmes, elle comprenait surtout qu'il ne soit pas très disponible avec la nouvelle formation qu'il avait commencé. Les deux amis faisaient énormément de nuits, difficile de se dégager du temps pour traîner ensemble. Mais aujourd'hui les étoiles semblaient être alignées puisque ni lui ni elle n'étaient de service ce soir là. Dans la précipitation, la jeune femme lui proposa simplement de passer dîner chez elle, à l'appartement. Matteo sembla plutôt d'accord avec ce programme puisqu'il lui confirma le rendez vous, ajoutant qu'il s'occupait du dessert. Rien d'étonnant là dedans. Le jeune homme semblait avoir une passion sans borne pour la cuisine, à l'instar de Leah qui n'y voyait que de l'ennui et des tracas. Mais comme ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu, elle décida de marquer le coup et de tenter de cuisiner un repas elle-même. Après tout, il allait lui apporter un dessert fait maison... Lui faire manger du chinois à emporter serait un affront qu'elle n'était pas prête à faire. Elle opta pour des lasagnes... Aligner des couches d'aliments et mettre le tout dans un four, ça devait être à la portée de n'importe qui... Même d'elle. Forte de cette résolution, la brune avait terminé ses courses en un rien de temps et s'était dirigée avec précipitation à l'appartement. Stephen n'était pas présent ce soir, ce qui lui laissait le champs libre pour tout préparer. Il se serait sans doute moqué d'elle s'il la voyait faire une tentative pour cuisiner et elle n'avait pas besoin de ça.
Une fois rentrée, Leah n'avait pas tardé à tout préparer. Elle pensait manger directement lorsque le brun arriverait, c'est pourquoi elle avait lancé la cuisson du plat avant d'aller se changer, elle n'en avait pas pour longtemps. Elle avait passé la journée à courir partout, pas question d'accueillir Matteo dans cet état. La jeune femme se dirigea tranquillement vers la salle de bain et se dit finalement qu'une bonne douche ne lui ferait pas de mal, histoire de relâcher les tensions de la semaine. Quelques instants plus tard, elle était habillée et devant son miroir entrain de se maquiller. Soudain, un bruit aigu vint lui perforer les tympans. Fronçant les sourcils, la brune sortit en trombe de sa chambre et se dirigea vers la source du problème: le détecteur incendie. L'appareil était littéralement entouré d'une fumée dense. Les lasagnes. La brune se dépêcha d'ouvrir toutes les fenêtres, de retirer le plat du four - ou ce qu'il en restait - et d'éteindre cette maudite machine qui hurlait à la mort. Une fois le plus gros de la fumée dissipée, la jeune femme se dirigea à nouveau vers la cuisine pour contempler le résultat. Celui-ci était sans appel: un espèce d'amas de pâtes carbonisées trônait au milieu d'un plat probablement bon à jeter. Leah soupira longuement. Au moins elle aurait essayé. Elle était sur le point de se débarrasser des preuves de son manque de talent, lorsque la sonnette retentit. Toujours aussi ponctuel ce Matteo. La brune trottina jusqu'à la porte qu'elle ouvrit à la volée avec un grand sourire, tentant de masquer que les dernières minutes avaient été légèrement dramatiques. « Bonsoir mademoiselle. » Il lui colla un baiser sur la joue et elle le serra légèrement contre elle avant de s'effacer pour le laisser entrer. "Salut Matt."Le salua-t-elle à son tour. « Tu vas bien ? » La jeune femme hocha brièvement la tête. "J'ai cramé ce qui devait nous servir de repas, à part ça ça va." Lança-t-elle avec une moue dépitée. "Et toi alors?" Ajouta-t-elle, tout en tendant les bras pour réceptionner l'énorme gâteau qu'il lui tendait. « Alors j’ai ramené un gâteau au chocolat. Je l’ai fait moi-même. »Il lui faisait un merveilleux gâteau au chocolat et elle n'était même pas fichue de lui faire à manger... Lamentable. "T'as assuré. Par contre tu surestimes la quantité que je suis capable d'ingurgiter." Elle éclata de rire avant de se diriger vers la cuisine pour y mettre le dessert, tandis qu'il lui emboîtait le pas. . « Et je suis vraiment content de te voir, t’as pas idée ! » Une fois le tout déposé, Leah se tourna vers lui avec un regard amusé. "T'es pas le seul. J'ai vraiment cru que tu m'avais oubliée pour de bon." Le taquina-t-elle en lui tirant la langue. Elle plaisantait évidemment. Le brun avait énormément à gérer, elle le savait très bien. La jeune femme n'espérait qu'une chose: que tout ça s'améliore pour lui. Il avait été d'un soutien sans faille pour elle, elle comptait bien faire de même à tout moment. A commencer par lui remonter le moral si le besoin s'en ressentait. "Une bière?" Lui demanda-t-elle en se dirigeant vers le frigo. A défaut d'un plat digne de ce nom, elle avait au moins de quoi les rafraîchir en attendant qu'ils se décident sur le menu. "Vu que notre merveilleux dîner est parti en fumée, des pizzas ça te tente?" Ajouta-t-elle en leur servant leurs boissons sans quitter son air dépité. Le pauvre. Mais qui n'appréciait pas une bonne pizza? C'est du moins ce qu'elle essayait de se dire, histoire de se redonner du baume au coeur après cette malheureuse défaite contre son four.
align:center;">AVENGEDINCHAINS
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Cette soirée en dehors de chez moi va me faire du bien. Pour une fois, je vais sortir de mon antre et peut-être réussir à penser à autre chose. Je veux juste me changer les idées, ne serait-ce que l’espace d’une soirée. Je sais que tout cela sera possible en compagnie de Leah. Les petites soirées organisées à l’improviste sont toujours les meilleures après tout. C’est donc avec plaisir que je me mets aux fourneaux afin de nous cuisiner un bon dessert. Depuis que je suis papa et que j’ai la garde alterner de ma fille, je me suis sérieusement mis à la cuisine. Enfin, je peux remercier ma maman qui m’a donné des cours intensifs et en express afin de palier à ma nullité de l’extrême. Auparavant, j’étais vraiment incapable de me faire à manger pour ma propre survie. Pourtant, il m’est arrivé de cuisiner pour le régiment lorsque je n’étais qu’un simple soldat, mais généralement, c’était juste des légumes à l’eau ou des choses très simple. Lorsque je rentrais de mission, Cleo, Heidi et maman se faisait un plaisir de me faire à manger et je dois avouer que je ne faisais pas vraiment d’effort. Désormais, en tant que papa célibataire, il a bien fallu que je fasse des efforts afin de nourrir ma fille et surtout ne pas l’empoisonner. Alors depuis, il y a des petites recettes que je maîtrise. Autant dire que je suis bien plus doué pour les desserts et c’est bien pour cela que j’ai proposé de me charger de cela pour notre soirée entre amis. Je sais que cela va plaire à Leah. À chaque fois que l’on se voit, on mange beaucoup trop de choses sucrés et le chocolat est clairement notre pêché mignon. Je devrais de nouveau faire attention à ma ligne avec ma nouvelle profession, mais une fois de temps en temps cela ne fait pas de mal. Et puis cela fera du bien de se vautrer dans le canapé, à manger du chocolat en parlant de tout et de rien.
C’est donc avec le sourire aux lèvres et mon gâteau au chocolat entre les mains que je finis par venir frapper à la porte de mon amie. Une drôle d’odeur flotte dans le couloir et intérieurement, je me moque d’un voisin qui a visiblement fait brûler son dîner. Mon attention est rapidement détournée lorsque Leah ouvre la porte en grande m’accueillant avec son beau sourire. On se salue chaleureusement et je finis par entrer dans l’appartement lorsque Leah m’avoue honteusement qu’elle a fait brûler notre dîner. Cruellement, je ne peux m’empêcher de rire quelque peu fasse à sa mine dépitée. « Ah, c’est ça l’odeur ? » Je vois son regard changer complètement et je viens passer mon bras autour de ses épaules pour la rassurer. « C’est pas grave ma belle, c’est gentil d’avoir essayé. » Oui, je suis moqueur, mais Leah me connaît et elle sait parfaitement que ce n’est que pour la taquiner et aucunement pour me moquer ouvertement d’elle. Je la suis jusqu’à la cuisine et remarque son plat vide de tout, mais d’une couleur plus que douteuse. Visiblement, elle a réellement oublié son plat dans le four. « Au pire, le gâteau sera notre repas. Ça me va aussi. » Je vais pas me plaindre, loin de là. On continue à se taquiner parce que c’est tout simplement ce que l’on préfère. On a beaucoup souffert tous les deux et c’est pour cela que nous nous sommes rapprochés, mais depuis notre relation se base sur un besoin de s’échapper ensemble. On déconne très rapidement lorsque l’on se retrouve tous les deux et c’est tout ce dont j’avais besoin ce soir. Alors, lorsque Leah me tire la langue, je viens rapidement chatouiller ses côtes. « Range-moi ça, sinon je te la coupe. » dis-je en riant.
La brunette me propose une bière que j’accepte avec plaisir tandis que Leah retrouve sa petite mine dépitée en reparlant de notre dîner. « Pizza ça me va parfaitement ne t’en fais pas. » lui répondis-je pour la rassurer. Je ne suis pas difficile et une soirée pizzas, c’est tout aussi bien. On pourra se caler dans son salon pour discuter et ça ne sera pas plus mal après tout. Je prends une gorgée de ma bière et m’appuie contre le comptoir de sa cuisine pour observer la jeune femme. « Tout va bien en ce moment ? Comment était ta semaine ? » Depuis que je la connais, je m’inquiète toujours beaucoup pour Leah. Elle est un peu comme une petite sœur pour moi et je veux m’assurer que la vie sera enfin plus douce avec elle, car elle le mérite véritablement. Je croise le regard de la jeune femme et soupire quelque peu. « J’avais besoin de te voir, tu sais. » dis-je doucement en jouant un peu avec ma bouteille de bière. « J’ai vu Cleo en début de semaine. Ça a été compliqué depuis. » Leah connaît tout de mon histoire avec Cleo. Elle est la seule personne à qui j’en parle ouvertement et la seule dont j’écoute les conseils. Il faut que je lui fasse un update, car les choses ont bien changé depuis quelques jours.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Cette soirée avec Matteo s’annonçait bien, au-delà du fait qu’ils n’avaient plus rien à manger. Cela faisait bien trop longtemps qu’ils n’avaient plus passé de temps ensemble et même si Leah avait du mal à l’admettre, le brun lui faisait beaucoup de bien au moral. Toujours le sourire aux lèvres en dépit de ce qu’il avait traversé – de ce qu’il traversait encore – le jeune homme avait le don pour mettre la jeune femme de bonne humeur comme personne. Avec Stephen, ils étaient les deux piliers sur lesquels elle avait pu s’appuyer après son passage à l’hôpital, lorsque sa vie avait changé du tout au tout. « Ses béquilles » comme elle aimait à les appeler sans qu’ils ne le sachent. Si différents l’un de l’autre et pourtant si important à son équilibre à elle. Elle savait d’avance que cette soirée serait sous le signe de l’humour, des confidences et… de la dégustation de gâteau. Comme à chaque fois, les deux amis retombaient pratiquement en enfance lorsqu’ils passaient du temps ensemble, s’empiffrant de cochonneries sans le moindre remord. Et ça, ça faisait du bien. D’autant que cette fois ci encore, Matteo avait décidé de cuisiner lui-même, mettant en reflet la nullité de Leah en la matière. Au moins, elle avait essayé. Mais voilà… Elle n’était pas fichue de cuisiner quoique ce soit. Elle n’avait jamais montré le moindre intérêt lorsque sa mère leur préparait des petits plats à l’époque, préférant de loin se caler devant les matchs de rugby en compagnie de son père et de ses trois frères. Si sa mère avait persisté jusqu’à enfin avoir une petite fille, elle avait été bien déçue lorsque Leah avait grandit. Un caractère bien trempé et ayant à peu près autant de féminité que le reste de la fratrie Baumann. Plus tard, les choses s’arrangeaient enfin et Leah était devenue la femme que sa mère espérait tant. En apparence du moins. Ses capacités culinaires n’avaient elles pas évolués d’un pouce. Son travail de barmaid, avec ses horaires toujours plus décalés les uns des autres, l’avait poussée à se réfugier dans le simple et le rapide. Traiteur et plats préparés faisaient partie intégrante de son quotidien, et heureusement pour elle qu’elle était sportive. Contemplant avec tristesse le spectacle lamentable de ses lasagnes carbonisées, la brunette espérait que Matteo ne lui en tiendrait pas trop rigueur. Mais ça n’était pas son genre, pas du tout même. Au pire il se moquerait gentiment d’elle. Ca, elle n’y échapperait probablement pas.
Et effectivement. Quelques minutes plus tard, le brun passa le pas de la porte avec ce sourire qu’elle aimait tant et fronça aussi vite du nez. Sans attendre, elle lui expliqua la tragédie qui s’était déroulée quelques instants plus tôt, s’excusant au passage avec un air dépité au possible. Sa réaction ne se fit pas attendre. Matteo éclata de rire, sûrement face à son air défait ainsi que par la situation. « Ah, c’est ça l’odeur ? » Leah prit immédiatement un air faussement outré, ouvrant la bouche comme pour rétorquer une remarque bien sentie. Il passa ensuite son bras autour d’elle dans un geste rassurant, ce qui eu le don de faire sourire la brune. Un peu. « C’est pas grave ma belle, c’est gentil d’avoir essayé. » Une moue enfantine apparut sur les lèvres de la jeune femme, partagée entre la vexation et l’envie d’éclater de rire elle aussi. « C’est ça, moque toi. On n’a pas tous tes talents hein. » Marmonna-t-elle doucement, tentant de ne pas rire pour de bon avec lui. « Au pire, le gâteau sera notre repas. Ça me va aussi. » La brune fut touchée par tant de compassion, mais au-delà de ça, elle savait qu’il le pensait vraiment. Mais bon, ils allaient se comporter en adulte et manger un repas digne de ce nom avant de s’envoyer le dessert. Tous les deux dans la cuisine, l’ambiance est déjà détendue et au beau fixe. Comme à leur habitude, les moqueries et les taquineries fusent de tout côté. C’est leur truc. Ca leur fait du bien de converser sur un ton léger. Et Leah n’est pas en reste, sous entendant qu’il l’avait complètement oubliée avant de lui tirer la langue Mauvaise idée, puisque Matteo en profita immédiatement pour l’attraper et lui chatouiller les côtes sans la moindre pitié. « Range-moi ça, sinon je te la coupe. » Leah pleurait de rire sans rien pouvoir faire contre le jeune homme qui la tenait pratiquement dans les airs sans le moindre effort. Triste vie que d’être un petit gabarit dans ce monde. « Arrête ça tout de suite ! » Qu’elle criait presque, au risque de rameuter le voisinage. Il finit par enfin la lâcher, la brunette en avait presque mal au ventre d’avoir tant rigolé. Et ça ne faisait que quelques minutes qu’il était là, ça promettait…
Essuyant une larme de rire tout en essayant de reprendre contenance, Leah attrapa enfin deux bières qu’elle s’appliqua à ouvrir tout en lui proposant une alternative aux lasagnes carbonisées. « Pizza ça me va parfaitement ne t’en fais pas. » La jeune femme secoua ses boucles en souriant, lui tendant sa bière sans se départir de ce sourire. « T’es un amour. J’suis vraiment désolée… Mais au moins t’es sûr de pas finir empoisonner. » Elle haussa les épaules, assumant le désastre avec fatalité. « Tout va bien en ce moment ? Comment était ta semaine ? » Appuyé contre le comptoir de la cuisine avec nonchalance, Matteo l’observait avec insistance, un air inquiet collé sur le visage. Mais qu’est-ce qu’ils avaient tous à la dévisager avec la même inquiétude, elle n’allait pas disparaître du jour au lendemain ! Elle repensa vaguement à sa semaine. La Tasmanie, Stephen… Mouais. Peut-être qu’il y avait de quoi s’en faire après tout. La brune soupira avant de reprendre un sourire de contenance histoire de ne pas alerter Matteo. « Ca va Matt, fais pas cette tête. J’reviens d’une semaine en Tasmanie avec Stephen. Il y allait pour le boulot… il m’a proposé de venir avec. Y avait de super spots de randonnée. » Lança-t-elle avec un vrai sourire cette fois-ci, se rappelant les dernières aventures qu’ils avaient vécu dans la mangrove. Encore une belle bande de bras cassés. Matteo la fixait intensément, mais pas question d’en dire plus. Il savait ce qu’il y avait à savoir sur Stephen. Ils se connaissent depuis qu’ils étaient adolescents, c’était le meilleur ami de son frère et il avait joué un rôle important dans sa rééducation. Aussi bien physique que mentale. Et maintenant il vivait ici, avec elle. Ils étaient proches, il le savait. De là à tout lui déballer… Elle se mordit la lèvre, perdue dans ses pensées l’espace de quelques secondes avant de reporter son attention sur le brun. « Et toi alors, raconte moi ! J’ai l’impression qu’on s’est pas vu depuis des mois ! » Lança-t-elle à son tour, déterminée à ce que cette conversation ne tourne pas qu’autour d’elle. Si Matteo avait une très nette tendance à s’inquiéter pour elle à tout bout de champs, Leah n’était pas en reste non plus. Le brun avait vécu bien pire qu’elle. « J’avais besoin de te voir, tu sais. J’ai vu Cleo en début de semaine. Ça a été compliqué depuis. » Jouant avec sa bouteille, évitant son regard, il entrait directement dans le vif du sujet. Cleo. Dieu, que toute cette situation devait être horrible à gérer pour lui. Leah s’approcha du brun avec un petit sourire et lui tira un peu le bras afin qu’il la suive au salon. Ils seraient quand même mieux pour parler. La jeune femme s’installa confortablement et avala une gorgée de sa bière sans quitter Matteo des yeux. « Raconte. Ca s’est passé comment ? » Au vu de l’expression qui trônait sur son visage, la réponse devait sans doute être : pas bien.
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Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Cela fait désormais plusieurs mois que je connais Leah. Une rencontre du hasard qui m’a permis de garder la tête hors de l’eau lorsque ma perte de mémoire et l’éloignement de mes proches devait trop dur à gérer. Elle était tout aussi brisée que moi si ce n’est plus et c’est ce qui m’a permis de ne pas m’enfoncer dans mes idées noires. Je me suis comme concentrer sur elle pour parfois oublier ce qui n’allais pas de mon côté. On en parle très rarement avec Leah, mais je sais que l’on s’entraide depuis notre rencontre et il est important que l’on soit en contact. Je m’inquiète souvent pour elle et inversement. Pourtant, la vie a repris son cours et on est assez occupé ces derniers temps. Tellement que cela fait désormais plus d’une semaine que nous n’avons pas eu l’occasion de se voir. C’est pour cela que je suis plus que content d’arriver chez la brunette et que je ne peux m’empêcher de la taquiner. Après tout, qui aime bien châtie bien, non ? Je suis persuadé que mes taquineries lui ont probablement manqué. Puis honnêtement, je m’en fiche qu’elle est brûlée le repas, ça m’est arriver un bon nombre de fois et je maîtrise que depuis quelques mois seulement. « J’aime bien te taquiner, tu le sais. » dis-je alors que la jeune femme commence à me tirer la langue comme une enfant. Souvent, Leah me fait penser à ma propre petite sœur. Non pas parce qu’elles se ressemblent, mais plutôt dans leurs comportements et cette complicité qui nous unis. Je la taquine et elle me répond. Comme des enfants, je viens lui chatouiller les côtes ce qui la fait rire aux éclats. Un son qui me rassure. Leah a vécu de sales moments et il m’aura fallu plusieurs mois avant d’entendre son rire, alors désormais, je profite de chacun de ces instants. Pourtant, je m’arrête rapidement tandis qu’elle se tortille pour m’échapper. « Mouais… Je te laisse tranquille pour le moment. » dis-je en riant quelque peu et en la laissant s’échapper vers la cuisine.
On finit par se mettre d’accord sur notre dîner ne voulant pas se prendre la tête à cuisiner quelque chose d’autres. « Je commande sur mon téléphone si tu veux. Tu préfères quoi comme style de pizza ? » Je vois bien que malgré les rires Leah est quelque peu gêné d’avoir raté son repas et je ne veux pas qu’elle se prenne la tête avec cela. Je m’attendais à rien d’exceptionnellement et honnêtement, je préfère que l’on passe un bon moment ensemble plutôt que de se prendre le chou pour le dîner. En attendant, la brunette me tend une bière et je la questionne quelque peu sur sa semaine reprenant ce rôle de grand frère qui me colle à la peau. Elle me parle de sa dernière aventure et mentionne Stephen. Ce prénom, je l’entends depuis un moment désormais, mais je n’ai jamais rencontré le garçon. Vu la tête qu’elle tire, il ne faut pas que je pose trop de questions, je crois. Faudrait peut-être que j’en demande plus à Logan, je ne sais pas. « Tant que tu as passé une bonne semaine. » dis-je en souriant quelque peu. C’est tout ce qui m’importe pour le reste elle est bien assez grande pour gérer après tout. « Puis la Tasmanie, c’est magnifique ! » ajoutais-je tout en prenant une gorgée de ma bière et souriant quelque peu. Je ne dois pas m’inquiéter pour elle, je le sais, mais c’est souvent bien plus fort que moi. Je vois bien que cela ne lui plaît pas trop et d’ailleurs, elle change rapidement de sujet pour se concentrer sur moi. Je me souviens alors pourquoi je tenais absolument à la voir ce soir et je commence doucement à évoquer Cleo en jouant nerveusement avec l’étiquette de ma bière. Ce n'est pas le moment de craquer Matteo. Visiblement, Leah comprend rapidement que tout ne va pas parfaitement bien et c’est avec douceur qu’elle attrape ma main pour m’entraîner dans son salon afin que l’on prenne place sur son canapé. Alors qu’elle demande à en savoir plus, je sens déjà une boule se former dans ma gorge. Je ne sais pas comment je vais réussir à parler de tout cela sans craquer. « On a fini par parler. Ce qu’on n’avait jamais pris le temps de faire en deux ans… » dis-je doucement tout en fouillant dans la poche de mon jean afin d’en sortir la bague de fiançailles que Cleo m’as rendu. Je la fais rouler entre mes doigts avant de la laisser s’échouer dans ma paume ouverte pour que Leah remarque l’objet. « Elle la portait encore quand je suis revenu, elle la portait tout ce temps pendant deux ans et elle a fini par me la rendre. » Elle a signé la fin de notre histoire. Tout simplement. Je sens les larmes me monter aux yeux et j’ai envie de me maudire. Je le savais, on le savait tous, mais j’avais encore l’espoir de récupérer ma vie d’avant. « Je suppose qu’elle va continuer sa relation avec Soren. Je n’en sais rien, mais entre nous, je crois que tout est terminé. On continuera à se voir pour Cami, mais c’est tout… C’est tout ce qui reste. » dis-je en haussant quelque peu les épaules. Je l’ai cherché après tout, je suis celui qui lui est dit que je ne pouvais plus supporter cette situation bien trop ambiguë. Je suis celui qui lui a avoué voir quelqu’un d’autre également. « Je… J’ai eu un date et je me suis dit qu’il était temps de laisser Cleo s’en aller. Non pas que j’en avais envie, mais elle est avec Soren et… Il était temps que je me fasse une raison, temps que je la laisse libre. Tu vois ? » Je lève les yeux et croise le regard concentré de mon amie. « J’en peux plus de me poser un million de questions sur leurs relations. J’ai pensé quitter la ville, mais je peux pas faire cela à Cami alors je lui ai parlé de mon date, je l’ai poussé dans ses bras et elle m’as rendu cette stupide bague. » Une nouvelle fois, je joue avec la dites bague ne sachant même pas ce que je vais bien pouvoir en faire. « Et maintenant je me dis que je viens de faire une belle connerie. » Je prends une gorgée de ma bière baissant quelque peu la tête. « En gros… Je crois que j’ai fait n’importe quoi. »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Leah commençait à croire que les relations construites dans les moments difficiles étaient les plus fortes. Au final, elle n’avait pas gardé contact avec grand monde depuis son « accident ». Son ex compagnon avait plutôt bien réussi son coup pour ce qui avait été de l’isoler de son entourage. Même des mois plus tard, elle n’était pas parvenue à renouer avec tout le monde. Difficile de revenir après autant d’années avec un petit sourire en coin et de lâcher un « Salut… désolée au fait, j’étais trop occupée à me faire tabasser ces derniers temps. Mais là ça va mieux hein. Un petit coma et un ex en cavale, et toi tu racontes quoi ? »… La brune n’était pas parvenue à passer au dessus de sa honte et de ce sentiment de culpabilité qui n’aurait pas dû exister, mais qui était pourtant bien présent. Par facilité, elle s’était renfermée sur elle-même, prête à faire face aux conséquences de cette relation toxique tout seule. Mais ça avait été sans compter les personnes qui avaient forcé leur passage dans sa vie. Logan et ses deux autres frères, Stephen… Et Matteo. Grâce à eux elle avait tout doucement pu retrouver un semblant d’équilibre, ils lui apportaient chacun ce dont elle avait besoin. Toute sa vie elle avait été entourée d’hommes, à commencer par ses frères. A croire qu’elle déclenchait une espèce d’instinct de protection en eux, à ses dépends. Leah faisait tout pour se rendre indépendante, pour prouver qu’elle était capable de gérer seule. Malgré tout, ils étaient tous là, à s’inquiéter pour elle à la moindre occasion. C’était à la fois fatiguant et… plaisant ? Peut-être. Elle n’allait pas se mentir, après avoir passé autant de temps à se faire malmener, un peu d’attention et d’affection étaient les bienvenues. Elle cherchait juste à faire oublier cette image de rescapée qui semblait lui coller à la peau en dépit de tout bon sens. Dans sa vision des choses, un tas de gens vivait bien pire que ce qu’elle avait pu traverser. Comme Matteo par exemple, qui lui aussi s’évertuait à s’inquiéter pour elle alors qu’il traversait une épreuve atroce qui avait des répercussions directes sur son présent et son futur. La brunette était ravie de l’avoir dans sa vie, et elle avait toujours fait en sorte d’être pour lui cette oreille attentive dont il semblait avoir besoin. Ils s’étaient toujours reposés l’un sur l’autre, quand les choses devenaient un peu trop difficiles à gérer. Le brun avait été le premier à qui Leah avait parlé de ses terreurs nocturnes alors même qu’on ignorait où s’était enfui Camden. Elle avait passé tellement de temps à craindre pour sa vie, à redouter qu’il ne revienne un jour finir ce qu’il avait commencé. Il lui avait fallu des semaines pour passer au dessus de cette crainte et Matteo avait été d’un soutien indéfectible. C’est pourquoi cette amitié était si importante aux yeux de la jeune femme qui ne pouvait plus compter sur énormément de monde finalement, mais les personnes qu’elle avait étaient de vrais piliers pour elle. Cette soirée tombait donc parfaitement bien puisqu’ils n’avaient plus eu l’occasion de passer du temps ensemble depuis plus d'une bonne semaine. Mais malgré ce temps passé sans se voir ni beaucoup parler, les bonnes habitudes restaient de mise. « J’aime bien te taquiner, tu le sais. » Sans blague.Un repas carbonisé, il n'en avait pas fallu plus pour qu'il se moque d'elle et que la situation tourne déjà au délire entre eux. "Evidemment que je le sais, t'en rates pas une." Lança-t-elle en fronçant le nez, tentant toujours de garder son air sérieux du je râle parce que tu te fous de moi qui n'était absolument pas convaincant, avouons le. Après quelques secondes de torture à rire sous les chatouilles, Leah parvint toutefois à s'échapper pour se réfugier dans la cuisine. Les larmes aux yeux causées par une hilarité pas tout à fait dissipée, la brune entreprit de leur servir à boire avant de revenir sur le sujet de leur repas du soir. « Je commande sur mon téléphone si tu veux. Tu préfères quoi comme style de pizza ? » La jeune femme avala une gorgée de sa bière avant de s'adosser contre le plan de travail en levant les yeux au ciel, dans un instant de réflexion intense. La nourriture, c'était quelque chose d'important pour elle. On pouvait difficilement imaginer la quantité qu'elle pouvait ingurgiter à elle seule. Mais elle se dépensait énormément, ça jouait aussi. "Parfait. Prends moi la pizza du chef, y aura plein de trucs dessus comme ça." Elle éclata de rire. Au final elle n'était pas vraiment difficile... la seule chose qu'elle ne pouvait pas supporter, c'était les ananas. A son sens, cet ingrédient n'avait rien à faire sur une pizza... Bon après, chacun ses goûts hein. Une fois les formalités gustatives réglées, la conversation dévia sur des affaires plus sérieuses, ils prenaient des nouvelles l'un de l'autre. Leah lui expliqua en quelques mots qu'elle rentrait tout juste d'un périple d'une semaine en Tasmanie avec Stephen, semaine qui avait encore une fois été propice au dérapage entre les deux amis. La brune avait bien du mal à savoir exactement ce qu'il se passait, mais elle avait finit par décider de laisser tomber les étiquettes et de laisser les choses se faire. Elle verrait bien... S'il y a bien une chose que la brunette se refusait à faire, c'était à se prendre la tête pour ça. « Tant que tu as passé une bonne semaine...Puis la Tasmanie, c’est magnifique ! » La jeune femme hocha la tête en signe d'entendement, bien d'accord avec ses dernières paroles. C'était la première fois qu'elle quittait Brisbane depuis de longues années, et elle avait été transportée dans un endroit qu'on pouvait aisément qualifier de paradisiaque. Elle avait pour ainsi dire les pieds dans l'eau en sortant de sa chambre, et les paysages environnants étaient couper le souffle. Si l'on mettait les quelques mésaventures de Stephen de côté, ce séjour avait été parfait. "Oui sérieux je regrette pas du tout! C'était même trop court." Lâcha-t-elle dans un petit sourire en coin. "T'y es déjà allé?" Lui demanda-t-elle en haussant un sourcil, curieuse de savoir s'il avait déjà eu l'occasion de découvrir cet endroit magique. Comme à son habitude, il ne fallu pas bien longtemps à Leah pour changer de sujet, pas toujours à l'aise quand celui-ci traînait trop autour d'elle. C'est Matteo qui avait pris le pli de lui envoyer ce message, de lui proposer qu'ils se voient. Il avait besoin de lui parler, elle avait senti qu'il avait besoin d'elle, presque instinctivement. Et effectivement, en quelques secondes le regard du jeune homme s'était voilé de tristesse et il n'en avait pas fallu plus à la brune pour comprendre qu'il s'était passé quelque chose. Elle l'entraîna doucement vers le fauteuil afin qu'ils soient plus à l'aise pour discuter. Le sujet Cléo avait toujours été compliqué et Leah savait à quel point tout ceci était difficile pour le brun. « On a fini par parler. Ce qu’on n’avait jamais pris le temps de faire en deux ans… » Sans un mot, elle l'écoutait tout en observant sa main se glisser dans la poche de son jean. Il en sorti un objet brillant que la brune identifia immédiatement comme une bague. Est-ce que c'était... « Elle la portait encore quand je suis revenu, elle la portait tout ce temps pendant deux ans et elle a fini par me la rendre. » Matteo avait la voix enrouée par l'émotion maintenant qu'il mettait pour la première fois des mots sur ce qu'il venait de se passer entre elle et lui. Dire les choses à voix haute les rendaient plus réelles, Leah ne le savait que trop bien. Sans même y penser, la brune posa sa main sur celle du brun, refermant doucement celle-ci avec un léger sourire. Elle était bien trop emphatique par moment et elle sentait l'émotion la gagner elle aussi, réalisant ce qu'il devait vivre en ce moment. Elle avait envie d'intervenir, mais elle sentait qu'il n'avait pas terminé de parler et elle ne voulait pas interrompre, ça devait déjà être assez compliqué pour lui comme ça. « Je suppose qu’elle va continuer sa relation avec Soren. Je n’en sais rien, mais entre nous, je crois que tout est terminé. On continuera à se voir pour Cami, mais c’est tout… C’est tout ce qui reste. Je… J’ai eu un date et je me suis dit qu’il était temps de laisser Cleo s’en aller. Non pas que j’en avais envie, mais elle est avec Soren et… Il était temps que je me fasse une raison, temps que je la laisse libre. Tu vois ? » Leurs regards se croisèrent l'espace d'un instant et Leah serra un peu plus sa main contre la sienne, hochant simplement la tête en silence. « J’en peux plus de me poser un million de questions sur leurs relations. J’ai pensé quitter la ville, mais je peux pas faire cela à Cami alors je lui ai parlé de mon date, je l’ai poussé dans ses bras et elle m’as rendu cette stupide bague. Et maintenant je me dis que je viens de faire une belle connerie. En gros… Je crois que j’ai fait n’importe quoi. » La jeune femme soupira avant de se laisser tomber contre le dossier du fauteuil, prenant conscience de ce qu'il venait de se passer. "Je suis désolée Matt... Mais tu peux pas rester entre deux comme ça, à attendre qu'elle revienne vers toi alors qu'elle est avec lui. Il faut que tu ailles de l'avant toi aussi..." Elle pencha la tête sur le côté en ramenant une jambe sous ses fesses comme elle le faisait souvent. Un sourire triste apparu sur ses lèvres tandis qu'elle plongeait son regard dans celui du brun. "Tu sais... Je suis de celle qui pense que si deux personnes sont faites pour être ensemble, elles se retrouveront toujours. Si toi et Cléo c'est pas vraiment fini, alors peut-être qu'un jour, qui sait..." Elle posa à nouveau sa main sur son avant bras, le secouant légèrement avant de sourire à nouveau, essayant de reprendre un ton un peu plus léger pour effacer l'intensité de ce moment. "En attendant, hors de question que tu tires cette tête chez moi. Le plus important c'est ta fille, concentre toi là dessus et surtout, à aller mieux." Elle jeta ensuite un oeil à cette bague avec laquelle il ne pouvait pas s'empêcher de jouer. A quel moment s'était-elle exactement retrouvée aussi proche de deux hommes qui ne pouvaient se défaire d'une bague appartenant à l'amour de leur vie? "Tu devrais la garder tu sais. On sait jamais..." Elle voulait avoir de l'espoir pour lui, se dire que tout irait bien. Parce que sans ça, elle aurait la plus grande difficulté du monde à croire en l'amour à nouveau. Mais soudain, comme dans un éclair de lucidité, elle l'observa avec une lueur d'amusement dans les yeux. "T'as retenté de sortir avec quelqu'un? Faut que tu me racontes ça." Lâcha-t-elle dans un petit rire. Sa spécialité? Détourner dans une pirouette les sujets fâcheux... Elle espérait qu'il reparte de chez elle avec le sourire aux lèvres, pas les larmes aux yeux... Même si ça devait lui faire du bien de discuter de tout ça au final. Dans tous les cas, le gâteau au chocolat était une très bonne idée quand on y réfléchissait bien.
Spoiler:
Désolééééée j'ai été super longue à te répondre
align:center;">AVENGEDINCHAINS
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Clairement proposer cette soirée à Leah était la meilleure idée que je pouvais avoir. En quelques secondes, seulement, elle me redonne le sourire. Bien entendu, je ne me gêne pas pour venir la taquiner. Parfois, elle me fait penser à ma sœur et c’est bien pour cela que je me permets de l’embêter un peu. Tout en la respectant bien entendu, alors lorsqu’elle me demande d’arrêter, je la laisse s’échapper dans la cuisine. Je propose de m’occuper du dîner puisqu’elle a quelque peu fait brûler sa préparation. Je ne me permettrais pas de la juger étant donné que ce genre d’incident m’est arrivé bien plus d’une fois depuis mon retour. Pizza se sera parfait. Après tout, je ne suis pas venu ici pour déguster un repas de chef, mais plutôt pour pouvoir discuter avec mon amie et passer un moment loin de chez moi. Je ne connais pas Leah depuis des années, mais je sais que je peux lui faire confiance. C’est même la base de notre amitié après tout. J’ai fait la connaissance de la brunette lorsqu’elle était au plus bas et sans que je ne comprenne le pourquoi du comment une véritable complicité est née entre nous. Je sais que je peux venir ici et lui parler de mes problèmes avec Cleo sans que ça ne la dérange. Je sais aussi qu’elle fera tout pour me changer les idées et c’est bien la seule chose que je demande ce soir. Bien entendu, c’est valable dans les deux sens. Je ferais tout ce qui est possible pour aider Leah et surtout pour qu’elle se sente mieux et en sécurité. Alors, je passe rapidement la commande de nos pizzas tout en demandant à Leah des nouvelles. Elle me parle de ses vacances en Tasmanie avec le fameux Stephen. Je me retiens de lever les yeux au ciel. Il va vraiment falloir que je le rencontre celui-là quand même. Je préfère, ne rien dit et sourit en entendant Leah aussi heureuse d’avoir pu s’échapper quelques jours. « Te connaissant, tu vas bientôt repartir, je me trompe ? » dis-je en riant quelque peu. Lorsqu’elle me demande si je suis déjà allé en Tasmanie une seule réponse me vienne en tête sans que je sache vraiment le pourquoi du comment. « Oui. Enfin… Je crois. » Je me sens idiot de répondre comme cela, mais c’est le genre de chose qui m’arrive de plus en plus souvent. J’ai cette sensation d’avoir déjà fait quelque chose, de me souvenir d’un détail sans pouvoir l’expliquer. Encore une des merveilles que mon cerveau est capable de faire. Une des grandes interrogations qui me submerge quelque peu parfois. « J’ai la sensation d’y être déjà aller. » dis-je alors un peu bêtement. « C’est idiot, je sais. » Un rire nerveux s’échappe d’entre mes lèvres. Je sens qu’elle va me prendre pour un fou.
On finit par aller s’installer dans le salon et surtout plus confortablement dans son canapé et Leah me demande de lui raconter ce qui m’amène chez elle de manière aussi spontanée. C’est ce qui me plaît aussi dans notre amitié avec la brunette, je n’ai pas besoin de lui donner des raisons pour qu’elle m’accueille chez elle. Alors, tout doucement, je commence à lui raconter les derniers évènements. Ma conversation avec Cleo et surtout les regrets qui en découlent depuis. Je suis incapable de savoir si j’ai pris une bonne décision ou pas. Nerveusement, je commence à jouer avec la bague de fiançailles que Cleo m’as rendu. Au fur et à mesure de mon discours, je sens la main de Leah glisser sur la mienne, comme une présence rassurante. Je ne m’arrête pas sentant que je serais incapable de reprendre si je m’arrête ici. Je vois à quel point la brunette m’écoute avec attention, elle ne fait pas semblant, elle veut vraiment savoir ce qui se passe et cela me touche. Je ne suis pas du genre à me confier au premier venu bien au contraire. C’est d’ailleurs souvent cela le problème, je garde tout pour moi, me prenant bien trop souvent la tête pour des choses qui paraissent parfois simples. Trop simple même. C’est donc avec attention que j’écoute ce que Leah me dit après avoir entendu tout cela. Tout comme elle, je me cale un peu plus dans le canapé. Je crois que l’on va être là pour un moment. Après tout ce qu’elle a vécue, je ne voyais pas Leah comme une optimiste de l’amour. Pourtant, c’est bel et bien ce qu’elle est en train de me dire. Ce qui me fait un peu rire. Nerveusement surtout. « Je crois que je n’arrive plus à être aussi optimiste. » Pourtant, je devrais essayer, je me sentirais probablement mieux. « Mais j’aimerais réellement que ce soit le cas. » Je considère que Cleo est la femme de ma vie, cela ne changera jamais et si la vie à décider de nous séparer, c’est probablement pour une bonne raison. Je n’en sais trop rien. Leah a ce don pour rendre la situation un peu plus légère et je la remercie intérieurement. « Je vais tout faire pour ma fille ça, c’est certain. » dis-je en souriant. « Tu sais qu’elle a commencé l’école d’ailleurs ? Tu la verrais avec son cartable trois fois trop grand pour elle. Elle est adorable. » J’ai de la chance d’avoir ma fille dans ma vie. C’est ce qui me permet de tenir le coup au quotidien et je ne lâcherais rien pour elle. Alors que je joue encore avec la bague entre mes doigts, Leah me dit de la garder. Je fronce les sourcils et range rapidement l’anneau dans le fond de ma poche. « Un souvenir de plus qui s’entasse. » dis-je en soupirant. De toute manière, je ne me souviens même pas de ma demande en mariage alors… « Je devrais faire une boîte avec tout ces trucs dont je me souviens pas. » Les enterrer pour de bons probablement. Je ne sais pas.
J’étais complètement perdu dans mes pensées lorsque Leah change complètement le sujet de la conversation sur un ton bien plus léger et me questionne sur un petit détail que j’ai laissé échapper au cours de la conversation. A croire que tous mes proches ne retiennent que cela, le fait que j’ai eu un date et que ce n’était pas Cleo. « J’ai pas tenté de sortir avec quelqu’un, j’ai… Eu quelques rendez-vous. Comme un adolescent. » dis-je en riant quelque peu à mon tour. Exactement comme un adolescent qui ne sait absolument pas gérer ce genre de chose. « C’était pas très concluant. Enfin… C’était une amie à la base et… Je sais pas, j’ai pas vraiment vu ça comme un rendez-vous galant au final. Même si je la trouvais très jolie et que je l’apprécie beaucoup. » Je crois que mon discours n’est pas très clair. Je m’embrouille moi-même. « J’ai essayé, mais j’arrêtais pas de la comparer à Cleo et… On s’est embrassé quelques fois, mais je sais pas. J’avais juste l’impression d’être mal à l’aise, c’est complètement idiot. » Je ris encore un peu en secouant la tête. « Je sais plus faire ce genre de choses. »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Comme deux enfants, il ne leur avait pas fallu bien longtemps pour trouver un terrain d’entente sur le menu de ce soir : pizza, en plus de ce fameux gâteau au chocolat qu’il avait amené en guise de dessert. Une fois que cette décision extrêmement importante eut été prise, les deux amis purent enfin arriver sur un sujet plus sérieux, prendre des nouvelles l’uns de l’autre. Une semaine, ce n’était pas très long pour la plupart des gens. Mais Leah et Matteo ne pouvaient pas rester beaucoup plus longtemps sans se voir, ou du moins se parler. Lorsqu’elle l’avait rencontré, elle n’imaginait alors pas à quel point le brun traversait une période sombre, à quel point sa vie était alors chamboulée. Un peu comme la sienne finalement. Si ils n’étaient pas très bavards ni très ouverts au début, ayant le moral au plus bas, ils étaient parvenus peu à peu à retrouver un semblant de joie de vivre, surtout lorsqu’ils étaient au contact l’un de l’autre. Après tout, c'était les épreuves qu'ils avaient vécues qui avait ébréché leur personnalité beaucoup plus joviale au départ. Leah avait toujours été une bonne vivante, simplement enfermée dans une carapace de timidité et de manque d'assurance pendant la plus grande partie de sa jeunesse. Avec les années, elle avait reprit confiance en elle, et il avait fallu qu'elle croise la route de Camden pour que tout s'effondre à nouveau. Sa reconstruction prenait du temps, mais elle y parvenait peu à peu. Et Matteo faisait partie de ces personnes qui avaient été là pour l'aider à y parvenir. La brune se sentait bien à son contact et se livrait avec d'autant plus de facilités qu'elle savait que lui aussi vivait des choses compliquées de son côté. Elle aborda la Tasmanie, ce voyage qu'elle avait fait avec Stephen et aperçu brièvement le regard du brun changer lorsque le sujet du kiné fut mit sur la table. Comme dans toute amitié mixte, les limites pouvaient parfois se révéler floues à certains moments. Leah se demandait parfois ce qu'il pouvait penser d'elle, comment il la voyait, lui qui était toujours si protecteur et taquin avec elle.« Te connaissant, tu vas bientôt repartir, je me trompe ? » La jeune femme laissa un nouveau sourire en coin se poser sur ses lèvres. Il connaissait son envie de voyager et de découvrir d'autres cultures, mais il ignorait tout de sa situation financière catastrophique. La Tasmanie n'avait été possible que parce que Stephen lui avait demandé de l'accompagner, presque comme un service qu'elle s'était fait une joie de lui rendre. Mais une opportunité pareille ne se reproduirait sans doute plus, et ainsi s'envolait pour elle tout espoir de s'en aller à nouveau hors de Brisbane. "J'aimerais bien en tout cas. Tu aurais des destinations à me soumettre Hellington?" Lança-t-elle avec un air amusé, bien décidée à continuer cette conversation sur le ton de la légèreté. Hors de question de penser à son amoncellement de dettes, autant prétendre l'espace d'une conversation qu'elle pourrait effectivement repartir où elle voulait si elle en avait envie. Au vu de l'engouement que Mattei semblait éprouver pour cette île qu'était la Tasmanie, la brunette ne put s'empêcher de lui demander avec curiosité s'il avait déjà eu l'occasion d'y aller lui aussi. « Oui. Enfin… Je crois. » La réponse, sortie avec automatisme, avait de quoi intriguer. « J’ai la sensation d’y être déjà aller. C’est idiot, je sais. » Un rire nerveux s'échappa de sa gorge, tandis qu'il tentait comme à son habitude de s'excuser pour certaines de ses réactions. Pourtant, ça n'était pas la première fois qu'il répondait ainsi par réflexe à Leah, elle l'avait déjà remarqué auparavant. Ca ne devait pas être simple de ne plus pouvoir faire confiance à sa mémoire, d'être victime des phénomènes étranges que son cerveau provoquait. La brunette secoua la tête avant d'effleurer son bras avec un sourire rassurant. "Arrête, c'est pas idiot du tout. Ces impressions, je vois ça comme du positif. Y a certaines choses qui te reviendront sans doute à force..." Leah était loin d'être une experte de ce genre de chose. L'amnésie, les syndromes post-traumatiques... Elle s'était intéressé à tout ça depuis qu'elle avait appris à connaître Matteo. La brune s'était simplement dit qu'en comprenant ce qu'il traversait - en théorie - elle serait plus amène de l'aider. Au final, la réalité des choses était bien différente, et un cas n'était pas l'autre. Elle s'était vite rendu compte que le brun ne venait pas passer du temps avec elle pour qu'elle lui prodigue des conseils sur ses pertes de mémoire, mais justement pour arrêter de penser à tous ces soucis. "Au pire on peut inventer, se dire que t'es allé là bas pour une mission ultra cool où t'as pu passer ton temps libre sur le sable à siroter des cocktails." Qui c'est qui allait passer pour une folle maintenant? Elle éclata doucement de rire. Tout ce qu'elle voulait dans le fond, c'était le voir sourire. Et si elle devait débiter un tas de conneries pour la peine... Ca ne lui posait pas le moindre soucis.
Mais il ne fallait pas oublier le plus important: Matteo était venu se réfugier pour une raison bien précise, et elle l'entraîna vers le canapé pour qu'ils puissent en discuter plus tranquillement. Et après plusieurs mois, ce qu'il avait sans doute redouté depuis son retour s'était finalement concrétisé. La fin de son histoire avec Cléo, la fin de tous ces espoirs qu'il avait fondé dans leur relation, leur famille. Leah l'écoutait avec la plus grande attention, peinée de le voir ainsi souffrir d'une situation qu'il ne faisait que subir finalement. La plupart des relations se terminaient pour une raison évidente, mais pour Matteo, la raison ne pouvait qu'être difficilement acceptable. La brunette n'osait imaginer ce qu'il traversait en ce moment, et au fur et à mesure de ses paroles, sa main s'était posée sur la sienne presque sans s'en rendre compte. Il était comme elle, parler de ces choses là était une épreuve en soi, et la jeune femme était contente qu'il ait décidé de lui en parler à elle. Est-ce qu'elle pouvait comprendre? Pas vraiment. Mais dans tous les cas elle était là pour lui remonter le moral. « Je crois que je n’arrive plus à être aussi optimiste. Mais j’aimerais réellement que ce soit le cas. » Son manque d'optimisme était plus que compréhensible. Leah s'étonnait elle-même d'encore croire à cette chose abstraite qu'était l'amour, après tout ce qu'elle avait elle même vécu. Entre les mensonges, les tromperies et la violence... Difficile d'encore voir la lumière au bout du tunnel. Et pourtant dans le fond, la brune était une incorrigible romantique. Une romantique enfouie sous un tas de couche de protections et de murs construits avec cette peur de souffrir à nouveau, mais elle était bien là. Un nouveau sourire se posa sur ses lèvres. "J'espère pour toi aussi, mais sinon elle ne sait vraiment pas ce qu'elle perd." Lâcha-t-elle en haussant les épaules, avec toute la sincérité dont elle était capable. Elle avait appris à découvrir Matt au fil des mois, et plus elle apprenait à le connaître, plus ce qu'elle voyait lui plaisait. Il reprenait le dessus avec force en dépit de ce qui s'abattait sur lui, et elle admirait ce courage. C'est pourquoi elle appréciait ces moments passés avec lui, il lui inspirait la force qui lui manquait parfois à elle. « Je vais tout faire pour ma fille ça, c’est certain. Tu sais qu’elle a commencé l’école d’ailleurs ? Tu la verrais avec son cartable trois fois trop grand pour elle. Elle est adorable. » La brunette fut ravie de voir son regard s'illuminer tandis qu'il parlait de sa vie. Les enfants avaient ce don de réveiller la joie même dans les moments les plus difficiles. "Non, déjà?!" S'exclama la jeune femme, tentant d'imaginer la petite Cami faire ses premiers pas dans la cour des grands. Elle secoua la tête en souriant à nouveau. "Ca va beaucoup trop vite. En un clin d'oeil, elle fera déjà tourner les têtes au lycée." Lança-t-elle pour taquiner Matteo. En bon père qui se respecte, le jeune homme ne devait certainement pas apprécier la vision de sa fille adolescente et entourée de prétendants. Exactement le but de la manoeuvre. Un air moqueur se posa sur son visage tandis qu'elle le voyait batailler avec cette image qui apparaissait malgré lui dans sa tête. Jouant depuis quelques minutes avec la bague que Cléo lui avait rendue, il finit toutefois par la remettre dans sa poche avec un regard un peu triste. « Un souvenir de plus qui s’entasse. Je devrais faire une boîte avec tout ces trucs dont je me souviens pas. » La brune ne put s'empêcher de faire la moue en le voyant ainsi repartir vers ses vieux démons. "Dis pas ça Matt..." Elle soupira légèrement en passant une main dans sa nuque. "Je sais pas, c'est peut-être l'occasion pour toi de prendre un nouveau départ. D'arrêter de t'accrocher à ce passé dont tu te souviens à peine..." Plus facile à dire qu'à faire, elle s'en rendait bien compte. Mais elle voulait qu'il avance, qu'il pense à lui et surtout qu'il commence enfin à essayer d'être heureux.
Bien décidée à ce que cette soirée ne se passe pas sur un ton morose, Leah profita de la perche que Matt avait tendue malgré lui en évoquant ce rendez vous qu'il avait eu pour changer de sujet. « J’ai pas tenté de sortir avec quelqu’un, j’ai… Eu quelques rendez-vous. Comme un adolescent. » Elle éclata de rire avec lui, l'imaginant tel un adolescent entrain de galérer avec les filles. Difficile à croire. « C’était pas très concluant. Enfin… C’était une amie à la base et… Je sais pas, j’ai pas vraiment vu ça comme un rendez-vous galant au final. Même si je la trouvais très jolie et que je l’apprécie beaucoup. J’ai essayé, mais j’arrêtais pas de la comparer à Cleo et… On s’est embrassé quelques fois, mais je sais pas. J’avais juste l’impression d’être mal à l’aise, c’est complètement idiot. » Leah leva les yeux au ciel avant de sourire à nouveau. L'important dans cette histoire, c'est qu'il avait essayé. C'était déjà mieux que rien. « Je sais plus faire ce genre de choses. » La brune l'observa en haussant un sourcil. "T'es juste un peu rouillé Matt, mais c'est comme le vélo, ça s'oublie pas." Elle se mordit la lèvre pour ne pas rire. Etait-elle entrain de lui prodiguer des conseils, elle la non-experte en relations sentimentales? La bonne blague. Elle s'appuya contre le dossier du fauteuil afin de se mettre face à lui, un sourire au coin des lèvres. "Le mieux, c'est encore de réitérer l'expérience jusqu'à ce que ça te paraisse naturel..." Lança-t-elle doucement, avant de baisser les yeux, légèrement troublée. Elle n'avait pas souvent eu l'occasion d'aborder ce genre de sujet avec lui, et il semblerait qu'elle perde légèrement de cette assurance qui la caractérisait lorsque c'était le cas. Elle pencha la tête sur le côté pour se donner contenance, évitant ainsi que le rouge ne lui monte aux joues. "Enfin, je suis probablement pas la mieux placée pour te conseiller tu sais, pour moi aussi ça fait une éternité." Elle rit doucement, repensant à cette époque de rendez-vous galant et ce genre de conneries. Bien trop de chipoteries à ses yeux, elle préférait de loin des moments plus simples et spontanés que la pression de ces rendez-vous.
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Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
J’ai envie de rire lorsque la brunette me demande des conseils en voyage. Moi le gars qui n’a aucun souvenir. Je ne vais tout de même pas lui proposer l’Iraq comme destination, on a vu plus paradisiaque, je pense et depuis mon retour, je n’ai pas quitté Brisbane. Je sais que j’ai voyagé dans ma vie, en dehors de l’armée bien entendu, mais je ne me souviens pratiquement de rien. Pourtant, on bougeait beaucoup avec Cleo et de ce que j’ai pu comprendre, il m’arrivait de partir en vadrouille avec Evelyn lorsque j’étais plus jeune. Mais je ne me souviens de rien. Pourtant, c’est de manière instinctive que je lui réponds lorsqu’elle me demande si je me suis déjà rendu en Tasmanie. J’ai la sensation que oui, mais je ne pourrais pas lui dire quand ou même avec qui. Je suis persuadé d’y avoir été, mais je serais clairement incapable d’en parler. C’est une sensation réellement bizarre que je ne saurais expliquer et qui parfois me rend nerveux. C’est quelque chose qui me fruste énormément et je suis incapable de le cacher. Pourtant, Leah ne perd pas son sourire et invente même toute une histoire autour de se supposer voyage. Cela a au moins le don de me faire sourire. « Je suis sûr que je traînais en short toute la journée et je me la coulais douce. » ajoutais-je alors en riant un peu. « Probablement, avec Cleo et elle, me traînait dans des endroits improbables, parce que même si je ne m’en souviens pas, je suis persuadé que j’étais ce genre de mec qui suivait sa copine juste pour lui faire plaisir. » Si parfois cela me fait mal d’évoquer ces moments dont je ne me souviendrais probablement jamais, parfois, j’ai besoin d’en rire. On dit toujours qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer et il est vrai que cela ne fait pas de mal de tourner la situation à la dérision plutôt qu’en déprimer quotidiennement.
Au fil de notre conversation, on finit par se déplacer dans le salon de Leah afin de s’installer dans son canapé. Notre repas est commandé, on a le temps de discuter un peu avant de se mettre à table. Après tout, je suis venu ici pour pouvoir me confier auprès de mon amie. Je suis du genre solitaire, à trop souvent garder mon mal-être pour moi, mais ce soir, j’avais réellement besoin de parler. Cela m’arrive rarement, mais je sais que Leah est toujours présente pour ce genre de moment. Alors que je commence doucement à parler, la brunette se tourne complètement vers moi, me donnant toute son attention. C’est souvent ce qui me touche dans notre dynamique. Leah n’est pas une grande bavarde dans ce genre de moment, mais elle fera toujours tout pour que je me sente à l’aise. Il y a ce petit quelque chose de différend chez elle qui fait que je me sens réellement en confiance et que je sais qu’elle ne me jugera pas. La preuve, elle ne me sert pas de discours tout fait, empli de cliché. Ses mots m’apaisent quelque peu sans pour autant me convaincre pleinement. Pour autant, je sais que désormais, je ne souhaite qu’une chose : aller de l’avant. Je ne veux plus me laisser submerger par ma tristesse. J’ai besoin de reprendre ma vie en main et je sais que je dois passer à autre chose même si c’est réellement compliqué. Je me suis convaincu que reprendre ma vie en main, oublier Cleo serait la meilleure chose à faire et avoir le soutien de Leah me conforte dans cette idée. « On verra bien ce que l’avenir me réserve. Peut-être qu’on se trouvera à nouveau avec Cleo, peut-être pas… » dis-je en souriant quelque peu. Ne voulant pas réellement m’attarder sur le sujet, je finis par détourner la conversation sur ma fille comme je le fais un peu trop souvent. Je préfère parler de ma princesse plutôt que des problèmes que je rencontre avec sa maman. Puis je sais parfaitement que Leah adore ma fille alors autant détourner l’attention avec cela. « Elle aime beaucoup aller à l’école, elle passe des heures à me raconter sa journée le soir. » Non, je ne suis pas un père gaga, absolument pas. En plaisantant, Leah me fait remarquer à quel point ma fille grandie vite. Ou comment se prendre une claque derrière la nuque. J’ai loupé la première année de la vie de mon bébé et depuis, j’ai la sensation que tout va beaucoup trop vite pour moi. Alors imaginer ma fille en tant que Lycéenne, c’est presque trop violent pour mon cœur de papa. « Mon dieu… Ne parle pas de ça ! » dis-je tout en me donnant un air offusqué. « Elle a interdiction d’avoir un copain avant ses vingt-cinq ans et je dois le connaître et approuvé ! » Oui, ma fille va clairement me trouver insupportable, mais elle n’aura pas le choix. « Je vais être un père chiant, tu peux le dire. » Je ris un peu, mais dans le fond, je suis presque sérieux. Je ne veux pas brider ma fille, mais j’espère qu’elle aura confiance en moi et que l’on aura une relation fusionnelle tout les deux. Une nouvelle fois, je me perds dans mes pensées, faisant une nouvelle fois rouler la bague de fiançailles entre mes doigts. Un souvenir de plus qui s’entasse et prendra la poussière. Une nouvelle chose dont je ne me souviens pas. Une nouvelle frustration. Une nouvelle fois, Leah essaye de voir le côté positif des choses, ce qui me fait sourire. « Tu as raison, je dois avancer et je l’ai enfin compris, c’est juste… On va dire que ça prend du temps. » dis-je doucement.
Cette fois, c’est Leah qui change de sujet dans la conversation pour s’intéresser à une information que j’ai laissé échapper un peu plus tôt. Je crois que j’aurais mieux fait de me taire. Ces quelques dates ont été de beau échec et clairement, j’ai le sentiment que je suis déjà trop vieux pour cela. Je vois la jeune femme rouler des yeux et je me retiens de rire. Visiblement, elle n’a pas l’air d’approuver. « Ah, rouillé, c’est le mot-clé, je crois. » dis-je en riant un peu. Je me sens tellement hors-sujet lorsqu’il s’agit de parler aux femmes et surtout d’envisager une nouvelle vie amoureuse. Je me retiens de rire à nouveau lorsque Leah me dit qu’il faut que je réitère la chose. « Comme un entraînement ? » demandais-je en rougissant un peu. C’est quelque gênant d’aborder un tel sujet avec Leah. Je ne vais pas le cacher, la jeune femme est très belle et l’espace d’un instant, je ne peux m’empêcher de l’observer. Elle a rougi quelque peu, mais cela la rend encore plus charmante. Mon regard se perd un peu sur ses lèvres et tel un abruti, je réponds de manière instinctive : « On devrait s’entraîner ensemble ! » Il faudra quelques secondes de flottement et de silence gênant avant que je réalise ce que je viens de lui dire. Je rougis et me relève abruptement pour m’éloigner un peu de la brunette. « Désolé. » Mon dieu, t’es vraiment con Matteo des fois, ce n’est pas possible. Je rêverais d’aller m’enterrer dans un trou à cet instant précis. Dieu merci, la sonnette retentit, me sauvant clairement de cet instant gênant. Je me lève précipitamment et vais récupérer nos pizzas. Je paie le livreur et lui laisse un pourboire généreux avant de revenir au salon. « Le repas est servi. » dis-je la voix un peu tremblante comme un adolescent timide. Je relève la tête et croise le regard de Leah. J’ai envie de m’excuser et en même temps pas vraiment, c’est une situation quelque peu gênante. « On oublie que je suis un idiot un peu et on se fait un bon petit repas ? » demandais-je timidement.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Sans s’en rendre compte, Leah avait une nouvelle fois mis les pieds dans le plat. Et en beauté cette fois. Sérieusement Baumann ? Elle savait pertinemment que Matteo livrait une lutte sans merci contre sa mémoire, à la recherche de tous ces souvenirs qu’il avait perdu. Cela devait déjà être compliqué à vivre, de côtoyer des gens qui vous connaissaient mieux que vous-même, sans qu’elle n’en rajoute une couche en discutant de ses voyages passés. Levant les yeux au ciel, exaspérée par sa propre bêtise, la brune s’arma d’un petit sourire contrit en découvrant l’air perdu de son ami. Ses réponses étaient automatiques, mais rien ne pouvait lui confirmer ses impressions. Si ça se trouve, il avait bel et bien été en Tasmanie… Ou alors son esprit lui jouait des tours. Ca ne serait pas la première fois. Prenant le parti d’alléger l’atmosphère pesante qu’elle venait de créer, Leah entreprit de délirer sur le dit-voyage de Matteo, ce qui eu le mérite de le faire sourire. « Je suis sûr que je traînais en short toute la journée et je me la coulais douce. » Soulagée de le voir entrer dans son jeu, la jeune femme laissa son sourire s’élargir avant de rire à son tour. « Probablement, avec Cleo et elle, me traînait dans des endroits improbables, parce que même si je ne m’en souviens pas, je suis persuadé que j’étais ce genre de mec qui suivait sa copine juste pour lui faire plaisir. » Leah haussa un sourcil amusé, même si elle restait partagée sur la façon de réagir lorsque la conversation glissait sur ce terrain. Le jeune homme semblait lui-même essayer de prendre les choses avec philosophie et légèreté, plaisantant sur le petit-ami qu’il pensait être à une époque dont il n’avait plus le moindre souvenir. La brunette n’était pas vraiment étonnée que sa relation avec Cléo soit des plus compliquées… Il n’était peut-être plus l’homme dont elle se souvenait, et lui-même ignorait les moments qu’ils avaient vécus, ce qui avait été important… Depuis qu’elle connaissait Matteo, elle prenait toujours de plus en plus conscience de la souffrance que devait occasionner cette situation pour lui. Elle saluait sa force de caractère pour essayer d’en tirer un maximum de positif, ça ne devait vraiment pas être simple. « Moi aussi j’en suis sûre… Vous faites partie des mecs biens Monsieur Hellington. » Lança-t-elle en prenant un air plus sérieux, même si une lueur amusée dansait toujours aux fond de ses yeux.
Bien décidée à être là pour son ami de la même manière dont il avait été présent pour elle, Leah écoutait attentivement ce qu’il avait à lui dire. Elle ignorait si le brun avait l’opportunité de se confier à d’autres personnes, mais elle était ravie d’être cette personne pour lui. Il méritait d’avoir sa fin heureuse avec tout ce qu’il avait vécu. Mais pour l’instant, le jeune homme semblait plus démoralisé que sur la voie du bonheur. Et il y avait de quoi. L’élue de son cœur depuis toutes ces années était avec un autre homme, et elle lui avait rendu sa bague. Dernier vestige d’une relation dont il n’avait plus aucun souvenir… La jeune femme était réellement triste pour lui. Elle ne connaissait pas Cléo, mais elle était persuadée que si les deux devaient se retrouver un jour, ils le feraient. En attendant, il fallait que Matteo se reprenne et parvienne à passer au dessus de son passé pour se focaliser sur son avenir. Il était encore jeune et avait encore tout à construire s’il parvenait à transformer cette tristesse et cette colère en force. La brune en savait quelque chose, se servir de ses sentiments négatifs pour avancer n’était pas chose aisée, mais un passage obligé pour tourner la page. La seule question restait de savoir s’il était prêt ou non. « On verra bien ce que l’avenir me réserve. Peut-être qu’on se trouvera à nouveau avec Cleo, peut-être pas… » Leah lui retourna son sourire sans prendre la peine de relever. Ce sujet était douloureux pour lui, elle le voyait et ne jugea pas nécessaire de s’y attarder plus que ça si lui ne le désirait pas non plus. Au final l’important, c’était de réussir à lui remonter le moral et la brunette s’en était fait une mission muette. La conversation tourna ensuite autour de la plus grande fierté du jeune papa : sa fille Cami. « Elle aime beaucoup aller à l’école, elle passe des heures à me raconter sa journée le soir. » Un air attendri se posa sur les traits fins de Leah alors qu’elle l’écoutait parler avec une joie non-dissimulée des progrès de sa fille. Elle était contente de savoir que ses difficultés avec Cléo n’altéraient en rien la relation qu’il avait avec Cami et qu’il pouvait profiter d’elle autant qu’il le désirait. « J’espère que ça continuera comme ça encore longtemps. » Lança-t-elle en riant, parlant à la fois du fait que la petite aimait l’école et qu’elle racontait ses journées à son père le soir venu. Leah savait pertinemment qu’en grandissant, l’école tenait plus du calvaire que de la promenade de santé… et qu’un adolescent avait plus vite tendance à ne pas parler du tout à ses parents qu’à leur dresser un tableau complet de leur journée. Elle n’hésita d’ailleurs pas à taquiner Matteo à ce sujet, le mettant ainsi face à la triste réalité : sa fille allait grandir. « Mon dieu… Ne parle pas de ça ! Elle a interdiction d’avoir un copain avant ses vingt-cinq ans et je dois le connaître et approuvé ! Je vais être un père chiant, tu peux le dire. » La brune ouvrit de grands yeux avant de partir dans un début de fou rire. Mince alors. Elle n’aurait jamais pensé que son ami puisse être aussi vieux jeu. « Vingt-cinq ans, t’abuses un peu Hellington… Heureusement, elle aura sa tante Leah pour l’aider à faire ses coups en douce. » Lâcha-t-elle en haussant un sourcil volontairement provocateur. Elle pouvait se permettre d’en plaisanter, Matteo savait parfaitement qu’elle adorait sa fille et qu’elle ne ferait jamais rien qui puisse lui apporter le moindre ennui. La jeune femme laissa un nouveau sourire élargir ses lèvres, ravie d’embêter le brun. Au moins, ça lui changeait les idées. Il ne cessait de jouer avec cette bague, de nouveau perdu dans ses pensées… La barmaid avait presqu’envie de lui confisquer pour qu’il n’ait plus les yeux dessus. Mais ça serait forcé quelque chose qui devait se faire naturellement… « Tu as raison, je dois avancer et je l’ai enfin compris, c’est juste… On va dire que ça prend du temps. » Leah hocha simplement la tête sans le quitter du regard. « Et tu as raison de prendre ton temps… Je sais que c’est difficile à croire, mais quand on dit que le temps guérit les blessures, hé bien c’est vrai. Enfin, en partie en tout cas. » Lâcha-t-elle, sa propre expérience lui revenant en mémoire. Quelques mois plus tôt, elle n’aurait jamais pensé être capable de refaire surface avec tout ce qui lui était arrivé. Et puis finalement, les choses s’amélioraient pour elle… elle reprenait confiance. En grande partie grâce à Stephen d’ailleurs. Son regard s’assombrit légèrement alors qu’elle pensait au kiné malgré elle. Elle n’avait parlé que du positif à Matteo, de ce voyage en Tasmanie qui l’avait fait planer sur un petit nuage … Mais les choses s’étaient gâtées quelques jours plus tôt. Un violente dispute avait éclaté entre le duo ici même à l’appartement, le soir du nouvel an. Une soirée qui avait commencé en beauté et qui s’était terminé sur une note amère. Depuis, ils ne s’étaient tout simplement plus adressé la parole, évitant soigneusement de tomber l’un sur l’autre à l’appart. C’est ainsi qu’elle avait accueilli Matteo ici, sans se soucier le moins du monde que Stephen ne débarque. Il ne rentrait que tard le soir pour repartir tôt le matin… Son cœur était lourd, mais elle se refusait à en parler à son ami. Le jeune papa avait ses propres soucis, et il était venu la voir pour parler de lui et se remonter le moral, pas pour jouer les psys. Elle décida donc de faire abstraction de ces pensées qui la blessaient plus que de raison, se persuadant que ça n’avait pas d’importance. S’il ne voulait pas s’engager avec elle, s’il passait son temps à la rejeter, tant pis pour lui… Elle ne voulait plus passer la moindre seconde à souffrir à cause d’un homme. Stephen ou pas Stephen.
Chassant donc ses idées noires, Leah rebondit sur une information que Matteo avait lâchée sans faire attention. Il avait recommencé à sortir, à voir des femmes… Elle était ravie pour lui. Par contre, le jeune homme semblait bien moins convaincu qu’elle du bienfondé de ces essais. Il se sentait trop vieux, et la brune ne pouvait que le rejoindre là-dessus. « Ah, rouillé, c’est le mot-clé, je crois. » Il se mit à rire, ce qui fit sourire de nouveau la brune. Cela lui faisait du bien d’avoir une conversation empreinte de légèreté pour une fois. Avec le plus grand sérieux du monde, Leah lui suggéra de réitérer l’expérience, au moins jusqu’à ce que les choses se fassent de manière plus naturelle. « Comme un entraînement ? » Le rouge lui monta légèrement aux joues, ce qui rassura légèrement la jeune femme qui n’en menait pas large non plus. D’un naturel assuré, elle était entrain de perdre ses moyens en discutant de ce sujet avec lui, c’était à n’y rien comprendre. Tentant de reprendre contenance, elle hocha la tête avec un regard amusé. L’ambiance de la pièce se chargeait d’une tension jusqu’alors inexistante lorsque les deux amis se rencontraient. S’observant sans un mot, Leah sentit le regard du brun s’attarder sur ses lèvres avant de lancer un : « On devrait s’entraîner ensemble ! »… Pour le moins inattendu. Prise de court, Leah ne parvint pas à sortir le moindre son de sa bouche. D’où ça sortait ? La surprise l’empêcha de rompre ce silence qui devenait carrément gênant et Matteo se leva d’un bond, rouge pivoine, pour s’éloigner du divan où la jeune femme était restée coite. « Désolé. » D’un geste, la barmaid balaya d’un geste ses excuses, tentant vainement de reprendre le dessus sur la stupéfaction qui se lisait sur son visage. Elle n’avait jamais vu Matteo sous cet angle, parce qu’il avait son histoire personnelle et surtout, une femme à reconquérir. Mais apparemment, les choses venaient de changer sans qu’ils s’en soient rendu compte. La brune ouvrit la bouche, s’apprêtant à rétorquer quelque chose d’un tant soit peu intelligent pour mettre fin au malaise environnant, mais la sonnette de l’entrée l’en empêcha. Les pizzas. Le jeune homme s’éloigna en vitesse, profitant de l’accalmie offerte par le livreur, afin de récupérer leur repas de fortune. « Le repas est servi. » Elle l’observa, cherchant à jauger au mieux la situation. Il semblait regretter ses paroles, toujours le rouge aux joues et de la timidité dans la voix. « On oublie que je suis un idiot un peu et on se fait un bon petit repas ? » Elle secoua la tête en souriant avant de se lever à son tour, s’approchant de lui avec un air amusé. « T’es pas un idiot arrête. Je… » Elle voulait le rassurer au mieux, effacer l’étrangeté de la situation… mais rien d’inspiré ne lui vint en tête. Penchant la tête sur le côté, elle embarqua les cartons de pizza pour les déposer sur la table du salon avant de se diriger vers la cuisine d’un pas léger. « Je nous sors une bouteille. Je crois qu’on en a besoin. » Plaisanta-t-elle en attrapant une bouteille de vin qu’elle ouvrit avec dextérité. Depuis le temps, elle aurait du savoir qu’apporter de l’alcool dans une situation déjà un brin ambigüe n’était clairement pas un bon plan. Mais Leah n’en faisait qu’à sa tête, et en vérité, la tournure de la soirée n’était pas pour lui déplaire. Elle avait besoin de se vider l’esprit, d’arrêter de penser à un certain kiné et de se changer les idées en compagnie de Matteo. Elle embarqua deux verres et prit de nouveau place à côté du jeune homme qui s’était occupé de disposer leurs pizzas à peu près correctement. Versant le vin dans leurs verres, elle en tendit un au brun avant de les faire s’entrechoquer. La jeune femme bu une gorgée avant d’observer de biais le brun qui semblait toujours aussi décontenancé par la situation. « Te sens pas mal Hellington, je suis assez flattée que tu aies envie de t’entraîner avec moi. » Lâcha-t-elle de but en blanc, histoire de détendre l’atmosphère. Leah n’avait jamais été du style à prendre des pincettes pour quoique ce soit, ce n’est pas ce soir que ça allait commencer. Un sourire amusé au coin des lèvres, elle entama sa pizza sans lâcher Matteo du regard.
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ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Je lève les yeux au ciel en entendant la réplique de la jeune Baumann. Je ne sais pas vraiment si je fais parti des mecs bien. Dans le fond, je l’espère réellement. J’espère que j’étais un homme bien pour Cleo, que je faisais tout pour la rendre heureuse lorsque nous étions ensemble. Je me doute que ce fût le cas sinon elle n’aurait jamais accepté de m’épouser à l’époque. Dans le fond, je ne suis sûr de rien. J’ai quelques bribes de souvenirs concernant notre relation, mais ce n’est jamais rien de bien concret, jamais quelque chose qui me semble véritablement réel. Je n’ai jamais eu l’occasion d’avoir une telle discussion avec la mère de ma fille. Jamais je n’ai pu lui demander si je l’avais rendu heureuse ou si nous étions heureux ensemble tout simplement. Je me base sur ce que mes proches ont bien pu me dire sans jamais avoir entendu la réponse de la bouche de la principale intéressée. Alors, je ne sais trop quoi dire à mon amie. « J’espère que j’étais un homme bien pour elle. » dis-je doucement. J’aimerais ne pas m’attarder plus longtemps sur ce sujet et pourtant, c’est bel et bien pour parler de Cleo que je suis venu chez Leah. Je crois que j’ai juste besoin de tout faire sortir, une bonne fois pour toute. Je ne sais jamais vraiment à qui en parler et pourtant, je sais que je peux me confier à la brunette. Il m’a fallu du temps pour le reconnaître, mais ce soir, je suis là pour parler de tout cela. Il faut que je le fasse, j’ai trop longtemps tout gardé pour moi depuis mon retour et je suis arrivé à un point de non-retour. Je ne peux plus m’enfermer dans mon silence. La dernière conversation que j’ai pu avoir avec Cleo à déclencher un véritable cataclysme dans ma vie. Cela a complètement chamboulé mes convictions et mon envie de reconquérir la mère de ma fille. Je me retrouve comme au pied du mur incapable de savoir quelle direction emprunter pour aller mieux, pour reprendre ma vie en main. Je joue nerveusement avec l’anneau qui représentait tout l’amour que je pouvais porter à Cleo. Je laisse la bague rouler entre mes doigts tout en parlant nerveusement de l’avenir à mon amie. Tout me semble instable, un peu flou aussi, pas vraiment tangible en soit. Je suis perdu. Littéralement. Puis Leah me rappelle la présence de ma fille et un nouveau sourire s’affiche sur mes lèvres. Ma fille. Elle est mon ancre, celle qui me permet de garder la tête hors de l’eau dans cette situation un peu folle. Alors j’oublie un peu Cleo, je range l’anneau au fond de la poche de mon jean et je me concentre sur ma fille. Je sais à quel point Leah apprécie Cami. Elles se sont vues plusieurs fois et il a suffi que Leah s’assoie auprès de ma princesse et joue à la poupée avec elle pour qu’elles deviennent copines. Alors, je parle des premières semaines d’écoles de Cami et de suite, je me sens un peu mieux. Penser à ma fille m’apaise toujours et rapidement, j’oublie tous les problèmes que je peux avoir avec sa mère. Enfin… Jusqu’à ce que Leah évoque le fait que Cami va grandir et ose même parler de petit copain. Je suis un papa poule et je sais parfaitement que je vais être chiant lorsqu’elle va grandir même si je ne ferais jamais rien pour que l’on se brouille. Je veux avoir une belle relation avec Cami et je ferais tout pour qu’elle me fasse confiance lorsqu’elle sera plus grande. Elle pourra toujours venir me parler, c’est certain. Cependant, pour le moment, elle reste mon petit bébé et je compte bien en profiter encore très longtemps. « T’as raison vingt-cinq ans ce n'est pas assez. Trente s’est bien. Comme ça, je garde mon petit bébé rien que pour moi encore longtemps ! » Bien entendu, je plaisante. Ma fille me présentera qui elle veut, quand elle le veut du moment qu’elle est heureuse, je n’en demande pas plus. C’est véritablement le plus important pour moi. Un rire s’échappe d’entre mes lèvres lorsque je croise le regard surpris de Leah. Je viens de la choquer, je crois. Je peux m’empêcher de la menacer du regard, le doigt tendu vers elle. « Et t’avise pas de lui apprendre des conneries. Ma vengeance sera terrible sinon ! » Je pousse un peu l’épaule de mon amie sans vraiment me prendre au sérieux. Si ma fille peut avoir une relation proche avec Leah, j’en serai très heureux. La brunette est une femme forte et j’espère que ma fille aura le tiers de son courage en grandissant. Le temps guérit les blessures. Cela me fait doucement rire. J’aimerais réellement le croire et je sais parfaitement que cela a été le cas pour Leah. Pourtant, pour le moment, je ne me vois pas avancer. C’est plutôt l’inverse même. Plus le temps passe, plus je me sens sombrer. « Pour le moment, je n’arrive vraiment pas à le croire, Leah. » dis-je doucement sans forcément croiser le regard de la jeune femme assise à côté de moi.
Soudainement, le sujet de la conversation change complètement et Leah s’intéresse à une simple information que j’ai lâchée au cours de notre conversation. Le fait que j’ai fait quelques rendez-vous avec une femme. Rien de bien fou, juste histoire de me convaincre que je pouvais passer à autre chose. Ça n’a pas été très convaincant dans le fond, mais c’était un début après tout. Comme un nouveau départ qu’il faut prendre tout doucement. Je me sens comme un adolescent qui ne sait vraiment pas s’y prendre avec les femmes et cela se confirme dans ma conversation avec Leah. Tel un vrai abruti de seize ans, je lui propose que l’on s’entraîne à flirter à nouveau ensemble. Je ne réfléchis même pas avant de parler, le flot de paroles s’échappe d’entre mes lèvres sans que je ne contrôle quoique ce soit et très rapidement la gêne s’empare de moi. Mon dieu… Est-ce que je viens réellement de dire ça ? J’ai tellement honte de moi que je me lève rapidement du canapé pour m’éloigner de Leah. Heureusement, la sonnerie vient me sauver et je m’échappe pour aller récupérer nos pizzas, échappant à cette situation vraiment malaisante d’un seul coup. Je finis par ramener les cartons contenant notre dîner au salon et Leah se rapproche de moi. Malgré tout, le silence dure entre nous et je me sens de plus en plus mal à l’aise. Je ne voulais pas ruiner notre soirée, j’ai juste dit cela sans vraiment réfléchir. Pourtant, cela semble amuser la brunette même si elle ne sait trop quoi dire. « Si je suis vraiment un idiot qui n’a aucun filtre parfois… » Sérieusement, Matteo tourne sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler la prochaine fois. C’est donc dans ce silence un peu maladroit que nous prenons place sur la table du salon, tandis que Leah ramène une bouteille de vin. « Il va m’en falloir plusieurs, je crois. » dis-je en essayant de plaisanter un peu. D’accord, j’ai dit une connerie, mais on peut largement passer au-dessus de cela. Je ne sais pas si l’alcool aidera vraiment, mais au moins je pourrais me détendre un peu. Ça ne fera pas de mal. J’attrape le verre que me tend Leah et trinque avec elle en lui souriant timidement. Cependant, la réflexion de la brunette me fait rougir de la tête aux pieds et j’avale rapidement une longue gorgée de mon verre évitant soigneusement son regard. J’ai honte. Elle va se moquer de moi pendant des semaines, je le sens venir ça. « Mon dieu Leah arrête… » Pourtant, une nouvelle fois, mon regard s’échappe vers ses lèvres et reste bloquer là pendant quelques secondes avant que je ne me mette à rougir de nouveau. Faut se calmer Matteo ! Leah ne semble pas se préoccuper de cela plus longtemps et mord avec envie dans sa part de pizza. Je l’imite tandis que le silence s’installe de nouveau entre nous. Je ne sais plus vraiment quoi dire pour être honnête. Je me sens mal à l’aise d’un coup et surtout mon regard ne cesse de se bloquer sur les traits de la jeune femme qui me sourit tendrement. Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres tandis que je bois une nouvelle gorgée de vin. « Tu vois quand je t’ai dit que j’étais rouillé. On dirait un ado de seize ans sérieusement. » dis-je en riant nerveusement. Autant que je me moque de moi-même après tout non ? Je me sens mal à l’aise d’un coup et surtout mon regard ne cesse de se bloquer sur les traits de la jeune femme qui me sourit tendrement. Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres tandis que je bois une nouvelle gorgée de vin. « Tu vois quand je t’ai dit que j’étais rouillé. On dirait un ado de seize ans sérieusement. » dis-je en riant nerveusement. Autant que je me moque de moi-même après tout non ? « C’est toi, tu me perturbes aussi ! » Oh mon dieu, mais ta gueule Matteo. J’enfourne une grosse bouchée de pizza pour me faire taire. J’ai envie de m’enterrer dans un trou. D’accord, Leah est véritablement attirante, mais je ne l’avais jamais regardé comme cela auparavant et je me sens complètement déstabiliser d’un seul coup.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Leah pouvait facilement voir les doutes qui rongeaient l’esprit de Matteo lorsque le sujet de Cleo et de leur relation passée était abordé. C’est comme ci la jeune femme avait été mariée à un parfait inconnu, à quelqu’un en qui il ne se reconnaissait pas. Difficile de récupérer la femme qu’on aimait lorsqu’on ne se connaissait plus soi-même. Peut-être qu’il avait changé, ou peut-être qu’il était exactement le même qu’à l’époque. Comment savoir ? « J’espère que j’étais un homme bien pour elle. » Instinctivement, la brunette posa sa main sur la sienne dans un geste qui se voulait rassurant. « J’en suis certaine Matteo. T’aurais pas pu lui passer la bague au doigt sinon. » Le taquina-t-elle avec un sourire en coin. Elle ne connaissait pas Cleo, elle en avait juste entendu parler au travers des discussions qu’elle avait déjà pu avoir avec le jeune homme à son sujet. Elle avait vu des photos d’elle aussi, quand elle se rendait chez Matteo. La jeune femme était tout simplement magnifique. Ils formaient d’ailleurs un très beau couple, le genre qu’on pouvait presque imaginer en couverture d’un magazine. D’ailleurs, Cami était le reflet même de cette harmonie, une très belle jeune fille en devenir. Mais Leah n’allait pas enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie en lui disant que sa progéniture allait faire tourner des têtes et briser des cœurs dans quelques années. Le brun semblait éprouver pas mal de difficultés à imaginer sa fille plus âgée, vivant les expériences inhérentes à l’adolescence. Cela la faisait sourire. Cette image de papa surprotecteur l’attendrissait énormément. Dès que le sujet tournait autour de Cami, Matteo changeait complètement, et ses traits froncés se détendaient comme par magie. Il rangea la bague dans sa poche, comme s’il se décidait enfin à reléguer au second plan cette partie de sa vie, pour le moment en tout cas. Leah restait persuadée que tout n’était sans doute pas fini entre ces deux là, il leur faudrait juste du temps pour s’en rendre compte. Il y avait encore beaucoup trop de non-dits, comme un sentiment d’inachevé dans l’air… De quoi leur donner, peut-être, envie de se redonner une chance un jour ou l’autre. En attendant que ce jour arrive, la brunette ne pouvait qu’espérer que Matteo parviendrait à reprendre le dessus, à revivre sa vie sans trop regarder en arrière. Il avait beaucoup perdu, mais tout restait encore à construire à son âge. Et puis, le principal restait sa petite fille avec qui il parvenait à construire une belle relation en dépit de tout ce qu’il s’était passé.
La petite était tout simplement adorable, et Leah avait complètement fondu en sa présence. Il y avait des enfants avec qui ça ne passait pas du tout, des enfants-rois à qui tout était dû. Le genre inquiétant pour l’avenir. Mais Cami ne faisait pas du tout partie de cette catégorie, loin de là. La brune avait décelé à quel point la gamine était maligne et avait pris beaucoup de plaisir à jouer avec elle quand elle était présente lors de ses visites. Lorsque le sujet avait dévié sur sa fille, Matteo s’était immédiatement détendu, ça faisait plaisir à voir. Profitant de la légèreté de la situation, la brune ne put s’empêcher de taquiner le jeune papa à ce sujet. Celui-ci ne semblait pas très enclin à laisser sortir sa fille, même après sa majorité. Typique. Morte de rire, Leah essaya tant bien que mal de le raisonner. Mais c’était peine perdue. « T’as raison vingt-cinq ans ce n'est pas assez. Trente s’est bien. Comme ça, je garde mon petit bébé rien que pour moi encore longtemps ! » Elle pouvait voir qu’il plaisantait, le ton de l’humour était assez évident. Mais elle devinait également une pointe d’honnêteté, après tout, aucun père n’appréciait vraiment de voir sa fille grandir. « T’exagères Hellington. Même nous on n’a pas encore trente ans, et regarde toutes les conneries qu’on a déjà pu faire… » Lança-t-elle en levant les yeux au ciel, lançant sa main vers le haut comme si tout ça n’était pas très important. Ouh, qu’elle appréciait faire tourner Matteo en bourrique. Lorsqu’il s’agissait de sa fille, le brun en perdait presque son second degré. Leah débordait d’humour comme à son habitude, et n’hésitait pas à se jouer du jeune homme quand elle en avait l’occasion. « Et t’avise pas de lui apprendre des conneries. Ma vengeance sera terrible sinon ! » L’index levé vers elle avec un regard qui se voulait menaçant, Matteo l’observait en cillant presque des yeux avant d’éclater de rire en poussant légèrement son épaule. Leah leva les sourcils avant de prendre un air un brin provocateur. « Ah oui ? Et qu’est-ce que tu penses bien pouvoir faire contre moi hein ? » Lui lança-t-elle, comme si elle allait réussir à paraître menaçante alors qu’il devait faire facilement vingt-cinq centimètres de plus qu’elle et qu’il avait le double de sa carrure de moineau. Reprenant un peu son sérieux comme le ton de la conversation l’exigeait, la brune argua avec force que le temps parviendrait à guérir les blessures du brun. Si on le lui avait dit quelques mois plus tôt, elle aurait probablement rit au nez de la personne qui aurait osé avancer de tels propos. Une chose que Matteo ne fit pas, même si il ne parut pas franchement convaincu. « Pour le moment, je n’arrive vraiment pas à le croire, Leah. » La jeune femme fit légèrement la moue avant de lui adresser un petit sourire rassurant. « Normal, c’est encore récent tout ça. Mais tu verras, fais moi confiance. » Lui lança-t-elle avec autant de certitude dans la voix que possible. Elle ne faisait pas de promesse en l’air, elle était réellement persuadée qu’il parviendrait à aller mieux. Ca ne pouvait pas se dérouler autrement. Matteo ne méritait absolument pas ce qui lui était arrivé, à croire que le sort s’acharnait sur lui. Si elle commençait seulement à voir la lumière au bout d’un long tunnel, le brun n’en était encore qu’aux prémisses.
Leah ne se serait jamais attendu à la tournure qu’allait prendre leur conversation lorsqu’elle glissa avec amusement sur le sujet des rendez-vous que le brun avait commencé à tenter. C’était de la simple curiosité et elle était plutôt contente pour lui. C’était la première étape pour parvenir à se défaire de souvenir si vivace de sa relation avec Cleo. Le processus allait être long, mais le fait qu’il se lance était déjà une bonne nouvelle en soit. C’est en tout cas ce dont était persuadée la brunette, mais le jeune homme ne semblait pas partager son avis sur la question. L’impression de revenir dans la peau d’un adolescent le tenaillait alors qu’il faisait preuve d’un gros manque de confiance en lui pour la peine. Mais il la détrompa, lui proposant soudainement qu’ils s’entraînent à flirter ensemble, histoire de se remettre dans le bain. Les mots étaient sortis spontanément et Leah remarqua de suite qu’il regretta ses paroles au moment même où il les avait prononcées. La brune n’eut pas l’occasion de répondre, car le brun se leva précipitamment le rouge aux joues. Elle-même était quelque peu embarrassée par la situation, encore incertaine sur la meilleure façon de réagir. Heureusement pour eux deux, la sonnerie de la porte annonçant l’arrivée de leur dîner sonna comme un véritable sauvetage improvisé. D’ailleurs, Matteo s’y précipita en quelques secondes à peine afin de récupérer les pizzas, avant de se rediriger vers elle avec un sentiment de gêne qui était partagé. Finalement, Leah décida de prendre les choses avec légèreté et sur le ton de la plaisanterie, bien décidée à ne pas laisser cette gaffe gâcher le reste de leur soirée. Elle n’avait pas tellement l’occasion de passer du temps avec lui, et elle voulait profiter de chaque minute. De plus, même si c’est lui qui avait demandé de passer, la brunette avait elle aussi bien besoin de se changer les idées. Cette embrouille avec Stephen la minait depuis quelques jours, et le fait que le kiné ne prenne pas la peine de revenir vers elle après ce qu’il lui avait dit le soir du Nouvel An ne faisait qu’attiser l’irritation qu’elle ressentait à son égard. « Si je suis vraiment un idiot qui n’a aucun filtre parfois… » La jeune femme secoua ses boucles brunes en se dirigeant vers la cuisine pour leur prendre à boire. « C’est vrai que t’as pas de filtre. Mais je préfère ça à quelqu’un qui se retient tout le temps de dire ce qu’il pense… » Répondit-elle avec honnêteté. Elle-même était plutôt du genre spontané, et les gens qui calculaient tout ce qu’ils disaient l’énervaient au plus au point. Il fallait se laisser aller parfois. Même si la brune essayait de dissiper le malaise, Matteo semblait ne pas se remettre de ce qu’il venait de lui dire. C’était plutôt drôle en fait. « Il va m’en falloir plusieurs, je crois. » Lança-t-il avec un petit sourire en accueillant le verre que Leah lui tendait. Celle-ci fut secouée d’un petit rire et ne put s’empêcher d’en rajouter une couche en remerciant Matteo de lui porter un tel intérêt. Elle ne mentait pas, elle était réellement flattée. Mais cette phrase avait pour but d’exagérer la situation pour que le brun se détende enfin, et… Raté. « Mon dieu Leah arrête… » Rougissant, il se concentra à nouveau sur sa pizza, évitant ainsi son regard. La brunette s’empara d’une part de pizza, décidant de faire comme si de rien était jusqu’à ce qu’il parvienne à se remettre de ses émotions. Au fond d’elle, elle était plutôt contente de lui faire perdre ses moyens de la sorte. Mais pourquoi pensait-elle de cette façon ? Se moralisant intérieurement, Leah commença à manger, reportant son attention sur Matteo lorsque celui-ci soupira légèrement. « Tu vois quand je t’ai dit que j’étais rouillé. On dirait un ado de seize ans sérieusement. » Elle éclata de rire en même temps que lui, plutôt étonnée de le voir continuer sur ce sujet pourtant délicat. « Mmm… T’exagères… » Commença-t-elle en reposant sa part et en buvant une gorgée de vin… qu’elle avala de travers deux secondes après. « C’est toi, tu me perturbes aussi ! » La brune se mit à tousser, surprise par cette révélation. Décidément. Matteo n’était pas lui-même ce soir. Haussant un sourcil étonné, la jeune femme rassembla ses idées et pointa un index vers elle-même, avec un air innocent. « Moi je te perturbe ?... » Elle pencha légèrement la tête sur le côté en observant le brun, se mordant la lèvre tandis que son esprit s’embrumait face à ces révélations. Elle aurait dû ne rien ressentir face à ces mots, ne pas relever ce qu’il lui disait et prétendre ne pas comprendre ce qu’il était entrain de se passer. Sauf qu’elle avait remarqué l’insistance avec laquelle il la regardait, la façon dont ses yeux accrochaient ses lèvres et comme leurs mains tremblaient alors qu’elles s’effleuraient à peine. L’ambiance entre eux venait de changer subtilement et la brune était quelque peu décontenancée par la situation. « … C’est pourtant pas moi qui te fais des propositions indécentes Hellington… » Lança-t-elle avec un éclair amusé dans les yeux, avant de se rencontrer sur sa pizza qui avait perdu tout intérêt à ses yeux. Elle la repoussa légèrement et s’empara de son verre de vin, qu’elle termina d’une longue gorgée, et s’en resservi un autre dans la foulée. Un coup d’œil sur le côté lui indiqua que Matteo avait déjà terminé son verre lui aussi, à croire que cette situation leur donnait soif. Et chaud. Elle remplit à nouveau son verre et se laissa aller contre le dossier du fauteuil avec le sien en main. Elle commençait déjà à ressentir une douce chaleur, signe que l’alcool faisait déjà son petit effet. Merde Baumann, t’as vraiment perdu l’habitude de boire. Elle se sermonnait intérieurement, lorsque son regard s’arrêta à nouveau sur le brun qui semblait lui aussi avoir perdu tout intérêt pour la pizza qui se trouvait en face de lui. Il y eu comme un flottement et avant même qu’elle ne comprenne ce qui était entrain de se passer, ses lèvres avaient rejoint celles de Matteo.
align:center;">AVENGEDINCHAINS
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Discuter avec Leah m’apaise d’une manière que je ne saurais expliquer. Je suis venu ici pour me confier chose que je ne fais que très rarement, mais je savais que la brunette allait m’écouter, et même me conseiller. Il est vrai qu’elle ne dit pas grand-chose, après tout, personne ne peut réellement m’aider sur ce sujet. Je me laisse ronger par des remords et des regrets que je ne maîtrise plus vraiment avec cette perte de mémoire qui paralyse ma vie. Je sais que mes proches ne peuvent pas réellement me venir en aide, personne ne peut réellement comprendre ce que je traverse dans le fond. Pourtant, cela me fait du bien de me confier quelque peu, je crois que j’en avais réellement besoin après tout ce qui a pu se passer avec Cleo dernièrement. Pourtant, bien, rapidement, je tente de changer de sujet. C’est toujours comme cela avec moi, je parle un peu de moi et de ce qui m’arrive, mais il ne faut pas que cela dure trop longtemps non plus. Montrer ses faiblesses, mais jamais bien longtemps, c’est comme cela qu’on fonctionne chez les Hellington, merci l’éducation militaire. Heureusement, Leah semble comprendre que je préfère ne pas m’étaler sur le sujet et comme pour me changer les idées elle parle de ma fille. Un sujet sur lequel je peux rapidement devenir intarissable. Je pourrais littéralement passer des heures à parler de ma fille, et même si cela fait de moi un père complètement gaga, je m’en fiche totalement. Mes proches adorent me chambrer avec cela et bien entendu, Leah ne fais pas exception. En même temps, elle me lance sur le pire sujet possible : imaginer ma fille adulte et en couple. Elle a trois ans, mais cela me fait déjà flipper de la voir grandir. J’ai déjà loupé la première année de sa vie et je vais encore m’en vouloir pendant un moment alors je n’ose pas imaginer le reste. Lorsque Leah me fait remarquer que j’exagère, je me mets à rire avec elle. Mes proches adorent me chambrer avec cela et bien entendu, Leah ne fait pas exception. « Pas encore trente ans, parlent pour toi ma belle ! » lui rappelais-je tout de même en souriant. « Je te rappelle que j’ai trente-cinq ans. Je suis déjà sur le déclin moi. » ajoutais-je en lui faisant une moue toute triste. Prendre de l’âge ne m’a jamais véritablement dérangé, mais bon, il faut bien se plaindre de temps en temps tout de même. Puis je ne me souviens pas vraiment de mes anniversaires passer, mais je dois avouer qu’approcher de la quarantaine me fait un petit quelque chose tout de même. J’en profite également pour faire savoir à la jeune femme que ma vengeance pourrait être terrible s’il venait à apprendre des bêtises à ma petite fille. Visiblement, ma pseudo menace ne semble pas vraiment l’inquiéter. Bien au contraire puisqu’elle explose de rire et me défie quelque peu du regard. Je tente de garder mon sérieux, mais bien rapidement, je me mets à rire avec elle. Je suis incapable de rester impassible face à son rire si communicatif.
La soirée se déroulait bien, sur un ton bon enfant, ce qui me faisait oublier mes doutes et mes regrets. Mais jamais je n’aurais imaginé que cette petite soirée entre amis allait prendre un tel tournant. Tout est parti sur une plaisanterie que n’importe quel ami pourrait se faire. On se moquait de nous-même après tout. On est deux handicapés en amour. On a tous les deux étés blessés par le passé et désormais, on ne sait plus vraiment comment faire pour rencontrer de nouvelles personnes. C’est tout ce que l’on disait et pourtant… Rapidement, je me mets à parler sans même filtrer mes moindres mots. Je me sens véritablement idiot et pourtant dans le fond, je n’ai pas honte de ce que je suis en train de dire. Ma proposition paraissait folle, mais ce n’est pas ce qui pourrait me déplaire. Je n’ai jamais vu Leah sous cet angle-là, depuis notre rencontre, notre relation a toujours été amicale. Jamais rien de plus. Leah ne m’en a jamais réellement parlé, mais je sais qu’il se passe quelque chose entre elle et son colocataire, Stephen. C’est assez évident parfois, mais bien entendu si elle ne veut pas m’en parler, je ne vais pas m’en mêler. Puis elle semble rentrer dans mon jeu sans que je ne contrôle quoique ce soit. Je tente de changer de sujet lorsque je récupère nos pizzas, mais la brunette revient à la charge tout en m’offrant un verre de vin. Je suis quelque peu gêné et je crois que cela fait des années que je n’ai pas rougis de cette manière. Je tente de me concentrer sur ma pizza, mais soudainement, c’est comme si j’étais littéralement hypnotisé par la jeune femme assise en face de moi. Comme un idiot, je me mets à l’observer comme si je la découvrais pour la toute première fois. Je ne vais pas mentir, Leah est une belle femme pleine de charme. Pourtant, je tente de détendre l’atmosphère en me moquant quelque peu de moi-même et de mon attitude d’adolescent, mais cela ne semble pas perturbé la brunette. Soudainement, je ne sais plus vraiment sur quel pied danser et voilà que je me remets à parler sans aucun filtre. Mon dieu, mais tais-toi Matteo. Pour ne pas enchaîner les bêtises et surtout pour ne pas mettre mon amie mal à l’aise, je me concentre pleinement sur ma part de pizza et surtout sur mon verre de vin. Boire pour oublier ma connerie, c’est une bonne idée ça. Mais Leah entre pleinement dans ce jeu, un peu bizarre, entre nous et sa question me déstabilise pleinement. Bien entendu qu’elle me perturbe subitement. J’étais venu ici pour parler de mes soucis avec mon ex fiancée et voilà que je me retrouve à regarder une autre femme avec envie. Je n’avais absolument pas prévu tout cela. Lorsque je relève la tête de mon assiette, je me retrouve nez à nez avec une Leah qui se mords la lèvre de manière presque bien trop séductrice. L’ambiance vient clairement de changer entre nous et je ne sais vraiment plus quoi en penser. Je me sens comme mal à l’aise et en même temps, je me laisse complètement aller dans cette ambiance que je ne maîtrise clairement plus. Lorsque Leah me parle de propositions indécentes, je manque de m’étouffer avec ma part de pizza. « Mais non, je… Enfin non… » Et voilà que je bafouille. Je vois bien que cela l’amuse, mais je ne veux pas qu’elle pense que tout cela est voulu. J’ai la sensation de ne plus gérer quoique ce soit. J’ai véritablement d’être un adolescent qui se retrouve devant une fille qui lui plaît. Ne voulant plus dire une connerie qui pourrait mettre tout le monde mal à l’aise, je ne lâche plus mon verre de vin et ma part de pizza. Concentre-toi sur la bouffe Hellington ça t’évitera de dire des conneries. Pourtant, je sens le regard de la brunette sur moi. Un regard insistant qui me donne presque chaud. Mais sérieux, il se passe quoi d’un seul coup ? Je me sens comme perturber par Leah alors qu’elle n’est qu’une amie. Je relève les yeux et l’observe à nouveau. Les traits doux de son visage puis ses lèvres encore. Alors que j’allais parler, pour tenter de changer complètement de sujet, Leah se redresse presque subitement et avant que je n’aie le temps de comprendre quoique ce soit, sa chaise se retrouve très proche de la mienne et surtout ses lèvres échoue sur les miennes. D’abord entièrement surpris, je ne bouge pas. Puis dans un mouvement, ses lèvres se mettent à danser contre les miennes et tout me semble comme logique d’un seul coup. De la main, j’attrape le bord de sa chaise pour la rapprocher le plus possible de moi tandis que mon autre main vient se percher sur sa hanche. Je prolonge ce baiser sans même réfléchir. C’est bon. C’est rassurant et réconfortant. J’en ai presque la tête qui tourne. Nos lèvres dansent ensemble le temps d’un instant avant que je me recule quelque peu à bout de souffle. Sans un bruit, mon front vient se poser contre le sien tandis que nos regards se croisent. Je crois que ni l’un ni l’autre ne comprend réellement ce qui vient de se dérouler. J’aimerais parler, mais aucun son ne s’échappe d’entre mes lèvres. Je la regarde quelqu’un instant et sans même réfléchir, je reviens l’embrasser. Comme si j’avais eu besoin de cela depuis bien trop longtemps. J’en oublie littéralement Cleo et tout le reste de mes problèmes. Subitement, il ne s’agit que de Leah et de ses lèvres contre les miennes. Pourtant, comme pris d’une décharge, je me recule subitement d’elle. « Pardon… » dis-je brutalement tout en poussant ma chaise plus loin de la sienne. Je me sens comme mal à l’aise d’un seul coup. Comme si je l’avais forcé alors qu’elle a été l’initiatrice du geste. « Je… » Tu quoi, Matteo ? Je ne vais pas m’excuser alors que j’en avais réellement envie. Une envie que je suis littéralement incapable de comprendre. Nerveux, je passe une main sur ma nuque. « Je… » Si je continue à bégayer comme cela, elle va vraiment commencer à flipper. « C’était vraiment pas prévu ça. » Bravo Matt. Non vraiment, des fois, tu ferais mieux de te taire. Je soupire longuement et pose à nouveau mon regard sur la jeune femme. J’aimerais lui en dire plus, je me retrouve littéralement bloquer. Alors comme l’idiot que je suis, je me sers un nouveau verre de vin et avale une longue gorgée. Pour être très honnête, j’aimerais reprendre là ou on, c’est arrêter, mais je suis incapable de bouger. J’ai réellement peur d’avoir tout gâcher avec la jeune femme et ça je ne le supportais pas. « Dis quelque chose… » dis-je dans un murmure presque trop silencieux, mais là j’ai besoin de comprendre tout ce qui viens de se dérouler.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
La présence de Matteo lui faisait le plus grand bien... Un visage ami au milieu de la tempête que cette semaine était pour elle. C'était comme ça depuis le début, depuis leur première rencontre. Elle avait immédiatement ressenti de la sympathie à son égard, prenant le risque de discuter avec lui au bar alors qu'elle savait pertinemment que Camden risquait de débarquer à tout moment pour la surveiller, de lui faire payer sa bravade en rentrant. Mais elle n'avait pas pu s'empêcher de discuter avec lui, le courant était immédiatement passé entre eux, et ça n'avait pas changé depuis, bien au contraire. Au fil des mois ils avaient encore plus appris à se connaître, à se confier l'un à l'autre, jusqu'à devenir plutôt proche. Aucune ambiguïté, Leah espérait simplement pour lui qu'il parvienne à reprendre un jour sa vie avec Cleo là où il l'avait laissée avant de partir en Irak... Et si ça n'était pas avec elle, alors avec une autre femme qui le mériterait et le rendrait heureux. Il avait été très présent pour elle lors de sa convalescence, et s'il lui en avait voulu de ne pas avoir parlé de ses problèmes avec son ex-copain violent, il n'en avait rien montré. Effectivement, Matteo avait été un des seuls à ne pas lui faire de reproches sur la façon dont elle avait géré la situation à l'époque. Pas de jugement. Juste une compréhension infinie et un soutien sans faille. Elle ne pouvait d'ailleurs pas trouver les mots pour le remercier pour tout ce qu'il avait fait jusque là, même si malheureusement leurs horaires respectifs les empêchaient de traîner ensemble autant qu'ils le voulaient. Elle s'était réellement prise d'affection pour cet homme qui luttait contre une amnésie qui lui avait enlevé les années les plus importantes de sa vie. Grâce au ciel, il avait toujours sa fille pour avancer et mettre un pied devant l'autre. La petite Cami était adorable, et il faisait vraiment du bon boulot avec elle. Sa fille ne devait même pas se rendre compte de toutes les épreuves que ses parents avaient traversées, Matteo faisait en sorte de la protéger à cet égard et Leah l'admirait pour ça. Elle était tout pour lui, et si lui se trouvait niais à parler de cette manière de sa progéniture, la brune fondait complètement. D'ailleurs, sachant ce sujet hautement sensible, elle n'hésitait pas à plonger dedans pour taquiner le brun qui semblait avoir du mal à composer avec les images de sa fille adolescente. « Pas encore trente ans, parlent pour toi ma belle ! Je te rappelle que j’ai trente-cinq ans. Je suis déjà sur le déclin moi. » La jeune femme ouvrit de grands yeux ronds en observant son ami, complètement sur le cul. "Mais non? Sérieux? T'as déjà trente-cinq ans? Mais depuis quand je traîne avec vieux moi?..." Lança-t-elle avec humour. Elle pensait sincèrement qu'ils avaient le même âge, ou presque. Elle ne ressentait aucune différence entre eux. En même temps, plus on avançait dans le temps, et moins ces écarts se faisaient ressentir. Elle était déjà sortie avec des hommes plus âgés et ça ne l'avait jamais perturbée plus que ça. Au final, elle avait toujours été plus mature que son âge... et encore plus depuis les événements d'il y a quelques mois. Si Matteo semblait plaisanter sur son prétendu déclin, la brune elle était bien moins à l'aise lorsqu'il s'agissait de discuter de son âge. L'approche de la trentaine lui faisait peur, lui donnait un sentiment d'inachevé alors qu'elle avait encore toute la vie devant elle. Mais elle ne pouvait s'empêcher d'avoir cette impression d'en avoir gâché le début. Mais encore une fois, le brun mettait en reflet à quel points ses problèmes étaient sans importance comparé à ce que lui traversait. Il l'aidait, sans s'en rendre compte, à mettre les choses en perspective et à aller vers l'avant elle aussi. Sa force tranquille la rassurait.
Depuis tous ces mois à se côtoyer, un peu ou souvent, les deux amis n'avaient jamais éprouvé la moindre pensée déplacée l'un envers l'autre. En tout cas, ça n'avait pas été le cas de Leah. Bien entendu, d'un point de vue purement objectif, elle aurait menti si elle avait déclaré que Matteo n'était pas un bel homme. Il était même tout à fait son style. Mais la brunette accordait tellement d'importance à cette amitié, à cette complicité qui les liait, qu'elle s'empêchait sans doute inconsciemment à le voir autrement que comme un ami, une épaule réconfortante lorsque les choses allaient mal pour elle. Alors pourquoi? Pourquoi est-ce que ce soir, les choses semblaient prendre une tournure différente? Le tout avait commencé sur une innocente remarque de Matteo, une plaisanterie guidée par le fait qu'ils étaient l'un et l'autre de véritables catastrophes ambulantes en ce qui concernait les relations amoureuses. Et à juste titre. En temps normal, elle aurait sans doute rit à cette remarque et serait passer à autre chose. Sauf que ce soir, rien n'était normal. Elle avait le moral en berne depuis le nouvel an, depuis que Stephen l'avait repoussée en lui conseillant gentiment d'aller voir ailleurs, de sortir avec d'autres hommes. Et Dieu seul savait qu'elle n'avait pas une seule seconde pensé à prendre ce soit-disant conseil en considération. La peine que Matteo ressentait en arrivant ici n'avait fait qu'accentuer ce qu'elle pouvait ressentir à son égard, l'envie d'être proche de lui et de le prendre dans ses bras. Et de lui dire que tout irait bien pour lui aussi. Sauf que, l'alcool aidant, elle prenait une position différente. Elle plaisantait, commençait presque à flirter avec lui de manière évidente. Merde Leah. La jeune femme avait beau se demander ce qu'elle foutait, elle continuait à parler et à agir de la même manière. La façon qu'il avait de la regarder, de la dévorer des yeux presque... Elle se sentait désirable, et c'est sans doute ce qui la poussait à continuer sur sa lancée. Elle appréciait la façon qu'il avait de rougir alors qu'elle lui faisait lentement perdre ses moyens. Elle avait toujours eu un côté séducteur, car elle aimait plaire. Mais elle n'avait jamais exercé son pouvoir de séduction sur Matteo, parce que l'idée ne lui avait tout simplement jamais traversé l'esprit. « Mais non, je… Enfin non… » Le brun était nerveux, et elle en était la cause. Lui, il ne la repousserait sans doute pas. Alors sans trop comprendre le pourquoi du comment, la jeune femme s'autorisa à faire ce qu'elle avait envie depuis quelques minutes maintenant. Elle s'approcha lentement de lui et posa ses lèvres sur les siennes. Un baiser mal assuré, guidé par la simple envie d'être proche de lui en cet instant, même si il ne fallait pas. Une fraction de seconde, c'est ce qu'il fallu à Matteo pour réagir, pour lui rendre son baiser. D'abord timidement, leurs langues se cherchaient... Jusqu'à ce que tout devienne plus intense, plus passionné. Il l'attira un peu plus contre elle, posant une main sur sa hanche. Elle s'agrippa à son t-shirt, électrisée par ce contact. Le brun interrompit le contact de leurs lèvres une première fois, le temps de reprendre son souffle, et peut-être de s'interroger sur le bienfondé de tout ceci. Haletante, son front posé contre le sien, la jeune femme l'observa avec une lueur nouvelle dans le regard. Et sans un mot, sans se mettre d'accord, leurs lèvres se rejoignirent à nouveau dans un échange empreint de passion. Finalement, il s'éloigna d'elle d'un coup, comme si le contact de ses lèvres lui avait donné une espèce de décharge. « Pardon… » La jeune femme tenta tant bien que mal de retrouver une contenance et choisi de se lever pour s'éloigner de Matteo, le temps pour elle de retrouver ses esprits. Mais qu'est-ce qu'elle foutait? Elle ne parvenait pas à parler, à trouver quoi dire pour rendre ce moment moins gênant qu'il ne l'était. Et le brun n'en menait pas large non plus. C'était rassurant, au moins ils étaient deux dans la même galère. « Je… » Son regard s'échoua sur le jeune homme qui semblait, si c'était possible, encore plus paumé qu'elle. « Je… C’était vraiment pas prévu ça. » Lui lança-t-il dans un long soupir, avant de se resservir un verre. Parce que l'alcool était la solution dans ces moments là, c'était bien connu. Très bonne idée. Dans un mouvement elle se réinstalla à ses côtés et l'imita, buvant plusieurs gorgées comme si celles-ci allaient réellement agir comme un remontant, ou lui apporter les réponses à ce qu'il venait de se passer. Elle haussa cependant un sourcil en entendant ses paroles, réprimant un sourire amusé. Non, c'est sûr que c'était pas prévu. « Dis quelque chose… » Un simple murmure, mais qui laissait deviner les doutes auxquels le brun était empreint. Elle se tourna lentement vers lui, cherchant quelque chose d'intelligent, de sensé à dire. Mais elle ne parvenait pas à quitter ses lèvres des yeux, attirée comme un aimant tandis que son coeur battait encore à un rythme trop rapide. "Je..." Oui Baumann, mais encore? "Merde Hellington..." Murmura-t-elle à son tour avant de se pencher à nouveau vers lui pour renouer avec ce contact, pressant ses lèvres contre les siennes avec envie. Ce baiser devenait d'un coup bien trop fiévreux, bien trop intense... Sans même comprendre comment, ils s'étaient retrouvé sur le canapé, dans une position qui n'allait rien arranger à la situation... Dans un éclair de lucidité, Leah se redressa subitement et posa sa main contre le torse de Matteo, dans un geste qui signifiait qu'il valait mieux calmer les choses. Même les arrêter tout court. Ses pensées se dirigèrent instinctivement vers Stephen et un éclair de culpabilité la paralysa presque sur place. Elle se mordit la lèvre et détourna la tête, passant une main dans ses cheveux. "Je... Je crois qu'il vaut mieux que tu rentres chez toi Matteo." Murmura-t-elle sans parvenir à croiser son regard. Elle ne se faisait pas confiance. Cette soirée, les confidences, l'alcool... Autant d'ingrédients qui ne réussissaient jamais à la jeune Baumann, elle aurait du le savoir depuis le temps. Elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle était fâchée ou autre, alors que c'était loin d'être le cas. Leah se força à sourire, mais toutes ses pensées étaient dirigées vers le kiné. Mais qu'est-ce qu'elle avait fait? Elle regardait Matteo, essayant de trouver la force de parler, de lui dire que tout allait bien et que ça n'était pas grave. Mais elle n'y arrivait pas. Elle ne savait plus quoi dire, elle était juste perdue.
align:center;">AVENGEDINCHAINS
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8436 POINTS : 1970
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Cela fait un bon moment que l’on se connaît avec Leah désormais. Je l’avais connue quelques mois avant son passage à l’hôpital. À l’époque, nous n’étions que de simples connaissances, mais lorsque j’avais appris ce qui lui était arriver je n’avais pas hésiter une seule seconde pour me précipiter à l’hôpital pour lui rendre visite. Pendant des semaines, je m’en étais voulu de ne pas avoir vu que son ancien copain était violent envers elle. Malheureusement, Leah savait cacher ses blessures et personne n’avais pu éviter cette issue fatale. Alors, je m’étais promis de ne pas la blâmer pour ce qu’elle avait pu nous cacher, mais plutôt d’être présent à ses côtés pour qu’elle puisse reprendre sa vie en main. Le chemin a été parsemé d’embûche et aujourd’hui encore, je ne peux m’empêcher de la surveiller d’un peu trop près. Pendant tout ces mois, notre amitié s'est construit petit à petit et nous nous sommes énormément confiés l’un à l’autre. Je crois que Leah est bien l’une des rares personnes qui en sait autant sur ma vie actuelle. Elle ne me connaissait pas avant ma perte de mémoire et c’est peut-être pour cela que je me confie autant à elle. Elle ne peut pas comparer avec la personne que je pouvais être avant tout cela. Elle n’a jamais connu le militaire en couple. Elle ne connaît que le Matteo perdu et amnésique et elle a bien voulu de moi dans sa vie même dans cet état. Cela en dit beaucoup sur la jeune femme et ce qui explique pourquoi je lui fais autant confiance. Pourtant, alors que nous connaissons pratiquement tout de la vie de l’autre, il semblerait que nous ne nous soyons jamais attardés sur la question de nos âges respectif et cela me fait rire. Voilà que la brunette réalise qu’elle côtoie un vieillard depuis tout ce temps. « Et ouais, j’ai trente-cinq ans et je vais même sur les trente-six. Vraiment le début de la vieillesse. » ajoutais-je en riant avec elle. C’est que je ne rajeunis pas moi dans cette histoire. « Mais c’est rassurant, visiblement, je ne fais pas mon âge. » Ma mère ne cesse de me répéter que c’est Cami qui me fait rester jeune et il faudrait croire qu’elle a raison.
Soudainement, notre soirée prend une toute autre dimension. Alors que nous n’étions que deux amis qui discutaient de leurs vies respectives et surtout des soucis que je rencontrais avec la mère de ma fille, une nouvelle dynamique vint s’implanter entre nous. Une dynamique que nous n’avions jamais exploitée avant cela. Après tout, à mes yeux, Leah a toujours été qu’une amie proche. Jamais je n’aurais imaginé la regarder sous cet angle nouveau qui incluait un peu trop de désir. Tout est parti de quelques piques plaisantait que nous nous étions envoyés avec le sourire. Et pourtant… Tout est devenu un peu plus qu’enfantin bien trop rapidement. Je n’ai pas vraiment eu le temps de comprendre comment on en était arrivé là. Subitement, je me retrouve à bégayer face à ses plaisanteries et surtout à fixer ses lèvres avec un peu trop d’insistance. Puis tout, c’est emballer. Soudainement, la brunette, c’est approcher de moi. Nous nous sommes fixés en silence l’espace de quelques secondes puis ses lèvres sont venu se déposer sur les miennes dans un geste empli d’envie. Passez la surprise, mes lèvres sont venues danser avec les siennes comme si nous attendions cela depuis bien trop longtemps. J’ai la sensation que mon cerveau a complètement grillé et je me laisse complètement guidé par ce baiser qui me fait vibrer de la tête aux pieds. Je ne m’étais pas senti aussi vivant depuis bien longtemps et comme pour faire durer la sensation, je reviens rapidement capturer ses lèvres. On pensera aux conséquences plus tard, pour le moment, on se laisse transporter par le moment. Elle s’agrippe à moi autant que je m’agrippe à elle tandis que notre échange devient de plus en plus passionné. Pourtant, nous sommes bien obligés de se séparer pour reprendre notre souffle et d’un seul coup, je prends conscience de ce que nous venons de faire. J’ai embrassé mon amie et pour être honnête, j’ai vraiment aimé cela. Perdu, je me mets à bafouiller à un nouveau tel un idiot tandis que Leah semble être devenue muette. On s’accroche à nos verres et à leur contenu l’espace d’un instant, histoire de retrouver nos esprits. Comme si l’alcool allait véritablement nous venir en aide. Je la supplie de parler pour calmer mes pensées qui vont bien trop vite pour que je puisse en suivre le fil, mais Leah semble tout aussi paumée que moi. Elle jure et en quelques secondes ses lèvres se retrouvent de nouveau sur les miennes. Je ne m’attendais véritablement pas à cela, mais me laisse totalement transporté pour le moment. Visiblement, on se laisse juste guider par ce qui nous fait vibrer ce soir. Je me perds dans cette passion qui nous transporte. On ne se lâche plus. Les baisers s’enchaînent et sans que je comprenne comment j’atterris sur le canapé, Leah placée au-dessus de moi. Je m’accroche à son corps et à ses lèvres comme un désespéré. Je m’accroche à tout ce qu’elle me fait ressentir subitement. C’est puissant et beaucoup trop enivrant. Alors que je m’imagine en vouloir plus, Leah pose sa main sur mon torse pour me faire reculer. Je croise son regard et comprends que tout va brusquement s’arrêter là. Elle semble prise d’un élan de culpabilité énorme, un sentiment que je ne suis pas sûr de comprendre. Elle s’excuse et me propose de partir. Autant dire que j’aimerais avoir la capacité d’aller me cacher dans un trou à l’heure actuelle. Nos échanges ont quelque peu réveillé mon désir qui est clairement devenu visible. Je me redresse sur le canapé véritablement gêné par la situation et sans véritablement oser me lever. Je me mets à penser à toutes les choses les plus horribles du monde tout en évitant clairement le regard de la jeune femme. Je me lève subitement et me dirige directement vers ma veste. Il faut que je quitte cet appartement et vite. On a fait n’importe quoi. C’est clairement n’importe quoi. Leah est mon amie… Je me sens honteux et pourtant, je ne veux pas que la jeune femme pense que je lui en veuille. Je dois être rouge comme une pivoine, mais je me tourne malgré tout vers elle, un semblant de sourire aux lèvres. « Je… Je suis vraiment désolé Leah. » C’est tout ce que j’arrive à dire avant de subitement prendre la fuite. Une fois dans le couloir et loin de la porte de la jeune femme, je prends appui contre le mur pour lâcher un long soupire. Merde, mais c’était quoi tout ça ?
The end.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine